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Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
REPUBLQUE DU BENIN
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE (MESRS)
UNIVERSITE D’ABOMEY CALAVI (UAC)
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION (FASEG)
MEMOIRE DE MAITRISE
ES-SCIENCES DE GESTION
Option : Filière : Sciences de gestion Management des organisations
THEME :
Réalisé et soutenu par :
Mathieu V. DJIDONOU & Appolinaire H. GODONOU
Sous la Direction de :
Thomas C. YEBA Professeur Assistant à la FASEG
Décembre 2009
1 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
PROBLEMATIQUE DE LA PERFORMANCE FINANCIERE DES INSTITUTIONS DE MICRO
FINANCE : CAS DE PADME
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
AVERTISSEMENT
La Faculté des Sciences Economiques et de Gestion n’entend donner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans les mémoires. Ces opinions doivent être considérées comme propres à leurs auteurs
2 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
DEDICACE
A mon cher papa DJIDONOU G. Joseph qui s’est investi
totalement pour mon éducation et mon instruction. Veuillez trouver à
travers cette œuvre, le début du couronnement de vos efforts consentis.
A ma chère maman DOSSOU Y. Adèle qui ne cesse de me
conseiller et de me donner ses soutiens de tous ordres. Recevez ici, le
fruit de vos soucis
A mon grand frère HONTONNOU S. Paulin pour l’amour dont
vous faites preuve à mon égard même dans les circonstances les plus
pénibles, sans votre soutien je ne serais pas à ce niveau de mes études,
trouvez ici le témoignage de ma reconnaissance.
A toi GOUDOHESSI Dona Estelle pour tes sages conseils et ton
soutien de tous ordres, seul Dieu te saura récompenser.
A mes grand‐sœurs Anique et Rose pour leurs soutiens de tous
ordres.
A tous mes oncles, tantes, cousins, frères, sœurs et amis, Prenez ce
travail comme le point de départ de votre couronnement et qu’il vous soit
un exemple à suivre.
3 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Mathieu Vihotogbé DJIDONOU
DEDICACE
A ma maman chérie OKE-AGBO Akpéli, pour son amour indéfectible, ses peines, son soutien tant moral que financier pour la réussite de mes études. Veuillez trouver à travers cette œuvre, le début du couronnement de vos efforts consentis.
A mon Père GODONOU Codjo Félix
A titre posthume, accueil ce travail comme le témoignage de ma profonde reconnaissance et mon amour filial.
A mon cher grand frère GODONOU Jean pour l’amour fraternel
dont vous faites preuve à mon égard même dans les circonstances les plus pénibles ; recevez ici, le fruit de vos soucis, vous ne serez point déçus.
A mes grand-sœurs GODONOU Alice et Rodolphine pour leurs soutiens de tous ordres.
A mon cousin GODONOU Noël pour son soutien financier et moral.
A vous mes jeunes sœurs, Pélagie, Florence et Odette, vous avez tant souhaité me voir évoluer dans mes études, ce travail est le fruit de vos prières. Qu’il vous soit un exemple à suivre et surtout à dépasser.
4 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
A mes oncles, tantes, cousines et cousins, recevez ce travail comme la récompense de votre soutien.
A tous mes amis et particulièrement à AHOUANDJINOU B.
Laurent pour ses soutiens de tous ordres.
Appolinaire H. GODONOU
REMERCIEMENTS
Nous adressons nos sincères remerciements et toute notre gratitude :
Au professeur Thomas YEBA qui malgré ses occupations personnelles et
professionnelles a pu diriger ce travail avec rigueur.
Au Doyen, à tout le corps enseignant et à tout le personnel administratif
de la FASEG et aussi à tous nos enseignants du primaire et du secondaire.
Veuillez trouver ici le témoignage de notre reconnaissance pour la qualité de
l’enseignement que vous nous avez donné.
A vous les membres du jury, c’est un honneur que vous nous faite en
acceptant de juger ce travail. Nous restons persuadés que vos critiques et
suggestions contribueront un apport de qualité.
A tout le personnel du PADME bureau d’Ayélawadjè spécialement au
chef bureau Madame ALAOFE Aminatou pour l’accueil chaleureux qu’ils nous
5 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
ont réservé et pour la franche et sincère collaboration qu’ils ont développé avec
nous lors de notre stage.
A tous ceux qui ont bien voulu répondre à nos questionnaires, sans
lesquels nous n’aurions pas eu les données que nous avons traitées.
A tous ceux qui d’une manière ou d’une autre ont contribué à la
réalisation de ce travail.
SIGLES ET ABREVIATIONS UTILISES
SIGLES ET
ABREVIATIONS DEFINITION
AssEF Association d’Entraide des Femmes
BAD Banque Africaine de Développement
BASF Bureau d’Appui aux Systèmes de Financement des projets
BCEAO Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest
BE Bureau Exécutif
BIT Bureau International du Travail
BM Banque Mondiale
BOAD Banque Ouest Africaine de Développement
CAA Caisse Autonome d’Amortissement
CASEP Centre d’Appui à la Sélection et à l’Elaboration des Projets
CCIB Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin
CEC Caisses d’Epargnes et Crédits
CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest
6 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
CePEPE Centre de Promotion et d’Encadrement de Petites et Moyennes
entreprises
CNAB Confédération Nationale des Artisans du Bénin
CNCA Caisse Nationale de Crédit Agricole
CODIR Comité de Direction
COOPEC Coopérative d’Epargnes et de Crédit
CRS Catholic Relief Services
DG : Direction Générale
ENEAM Ecole Nationale d’Economie Appliquée et de Management
FAGACE Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique
FECECAM Fédération des Caisses d'Epargne et de Crédit Agricole Mutuelle
FENU Fonds d’Equipement des Nations Unies
FIG Fonds International de Garantie
GARI SA Fonds de Garantie des Investissements Privés en Afrique de
l’Ouest
IMF Institutions de Micro Finance
INSPEC Institut Panafricain d’Etudes Coopératives
MDB Mutuelle pour le Développement à la Base
NSIA Nouvelle Société Inter Africaine
ONG Organisations Non Gouvernementales
PADME Association pour la Promotion et l’appui au Développement des Micro
Entreprises
PAPME Agence pour la Promotion et l’Appui aux Petites et moyennes
Entreprises
PARMEC Projet d’Appui à la réglementation des Mutuelles d’Epargne et de
Crédit
PAS Programme d'Ajustement Structurel
PASMEC Programme d’Appui aux Systèmes Mutualistes ou Coopératives
7 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
d’Epargne et de Crédit
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
SFD Système de Financement Décentralisé
SFI Systèmes Financiers intermédiaires
SNV Service Néerlandais des volontaires
USAID Agence des Etats Unis pour le Développement Industriel
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU TITRE PAGE
TABLEAU N° 1 Evolution des indicateurs de la qualité du portefeuille 5
TABLEAU N° 2 Indicateurs de rentabilité 45
TABLEAU N° 3 Indicateurs de qualité du portefeuille 46
TABLEAU N° 4 Indicateurs d’efficacité/ productivité 47
TABLEAU N° 5 Avis sur le montant de crédit reçu 48
TABLEAU N° 6 La durée de remboursement par rapport à la nature de l’activité 48
TABLEAU N° 7 condition d’accès au financement 49
TABLEAU N° 8 Taux d’intérêt 49
TABLEAU N° 9 Accueil et comportement des agents responsables de la mise
en place des prêts 50
TABLEAU N° 10 Amélioration de la condition de vie et développement des
activités à la faveur des prêts 50
TABLEAU N° 11 Suivi dans la gestion du prêt 51
TABLEAU N° 12 Respect des procédures de l’octroi de crédit 51
8 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
TABLEAU N° 13 Suivi des clients 51
TABLEAU N° 14 Formation dans le cadre de l’exercice de la fonction de chargé
de prêt 52
TABLEAU N° 15 Système contrôle interne 52
TABLEAU N° 16 Système d’information au sein du réseau 53
TABLEAU N° 17 Système de rémunération et de gestion des carrières 53
TABLEAU N° 18 Evaluation de la garantie 54
TABLEAU N° 19 Inexistence de documents prévisionnels de gestion 54
SOMMAIRE
INTRODUCTION
Chapitre I : Cadre théorique et méthodologie de recherche
Section 1 : Problématique, Intérêt, Objectifs et Hypothèses de recherche
Section 2 : Revue de littérature
Section 3 : Méthodologie de recherche
Chapitre II : Présentation de PADME
Section 1 : Historique, Vision, Mission et Objectifs du PADME
Section 2 : Organisation et fonctionnement du PADME
Section 3 : Activités du PADME
Chapitre III : Présentation et analyse des résultats
Section 1 : Présentation des données
Section 2 : Analyse des résultats
9 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Section 3 : Vérification des hypothèses et approches de solutions
CONCLUSION
10
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
INTRODUCTION
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Les pays en voie de développement ne constituent pas un ensemble
économiquement homogène ; ils connaissent en général de fortes inégalités. En
effet dans toute économie, il existe des agents à capacité de financement et des
agents à besoin de financement. Le financement direct a été longtemps sujet de
nombreux problèmes si bien que le mode de financement des pays en voie de
développement en général, et de ceux de l'Afrique en particulier a consisté en un
financement indirect qui désigne un système dans lequel les institutions
financières jouent le rôle d'intermédiaire entre les agents à capacité de
financement et ceux à besoin de financement. Au rang de ce système, on peut
dénombrer le système bancaire classique et le système financier non bancaire.
Au sein du système financier non bancaire se trouvent les institutions de
micro finance qui, compte tenu de la nature de leurs activités, des agents à
11 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
financer, s'exposent à un certain nombre de risques. On peut citer : les risques
d'illiquidité, d’impayé, d'insolvabilité, ceux liés au système d'informations
(informatique ou opérationnel), juridique ou fiscal, macro-économique,
sociopolitique etc. Tous ces risques peuvent être catégorisés en : risque
systémique, risque de faillite, risque financier et risque de crédit.
Ainsi, le risque peut être défini comme étant la probabilité de perte à
laquelle une entreprise ou une institution est exposée. Il importe donc pour tout
chef d'entreprise de prendre des dispositions nécessaires pour minimiser les
risques en vue de l'atteinte des objectifs de rentabilité. Le risque est donc
indispensable pour la conduite de la gestion de toute organisation mais il urge de
savoir l'identifier, le mesurer et développer des stratégies pour l'atténuer.
Le risque encouru par toute institution de micro finance dans la mise en
place des micro crédits au profit des micros entrepreneurs exclus du système de
financement classique est le non respect de leurs engagements. L'insolvabilité
des bénéficiaires de crédits peut avoir pour conséquences : la perte des fonds
prêtés ou leurs immobilisations pour une durée plus longue alors que l'institution
elle-même doit faire face à ses propres engagements vis-à-vis de ses partenaires
financiers, gage de sa crédibilité et de sa pérennité. Il est mesuré à travers
certains indicateurs dont les principaux sont le taux d'impayés et le taux de
portefeuille à risque dont leur maîtrise s'avère indispensable.
Parmi les premières institutions de micro finance opérant au Bénin figure
l'Association pour la Promotion et l’Appui au Développement des Micro
Entreprises (PADME) qui est le cadre choisi pour notre étude.
Cette entreprise, comme la plupart des autres IMF, a le souci permanent
de développer son portefeuille. L'intérêt porté au problème de la dégradation des
indicateurs de performance à travers celle de la qualité du portefeuille dans cette
12 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
institution nous a amenés à réfléchir sur le thème : « Problématique de la
performance financière des Institutions de Micro Finance : Cas de PADME ».
Nous présenterons ce travail suivant un plan tripartite. En effet, le premier
chapitre traitera du cadre théorique et de la méthodologie de recherche, le
second chapitre sera consacré à la présentation du cadre de l'étude et le troisième
chapitre traitera de l'analyse des résultats de l'étude et des suggestions.
13 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Chapitre I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE
14 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Section 1 : Problématique, Intérêt, Objectifs et Hypothèses de recherche
Dans cette section, il s'agira de développer la problématique, de dégager
l'intérêt de la recherche, de fixer les objectifs poursuivis et de poser les
hypothèses de travail.
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de la recherche
A- Problématique de La recherche
Le passage de l'économie d'endettement à l'économie de marché des
capitaux a été concrétisé dans la plupart des pays industrialisés par le
développement et le perfectionnement du système de financement de l'économie
qui n'est pas sans risque, comme l'indique la crise financière qui secoue
actuellement le monde entier et qui est devenue pour toutes les grandes
puissances mondiales et même pour ceux en voie de développement un sujet
majeur de préoccupations du fait de la mondialisation de l'économie.
Les crises économiques, le poids de l'endettement et les problèmes de
gouvernance ont rendu très précaires les conditions de vie de la majeure partie
des populations des pays en voie de développement. Dans ces pays où
cohabitent les secteurs d'activité formelle et informelle, les micro entreprises
n'ont pas toujours accès au financement bancaire classique pour suppléer l'Etat
dans la création de la richesse et d'emplois.
Or, la création et la mise en œuvre de projets susceptibles d'induire la
création de richesse et d'emplois sont l'émanation du secteur privé, l'Etat créant
le cadre et l'environnement adéquats à travers la mise en œuvre de ses fonctions
régaliennes.
15 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Ainsi, depuis l'avènement de la démocratie pluraliste au Bénin en 1990,
les décideurs ont opté pour le libéralisme économique. Or, une économie de
marché ne peut se développer, effectivement, que dans la mesure où, le
financement des activités est réalisé par des institutions efficaces, viables et
pérennes. En effet, l'émergence d'un secteur privé dynamique capable de
soutenir la relance de l'économie béninoise a amené les autorités monétaires à
favoriser la mise en place des institutions de micro finance évoluant aux côtés
du système bancaire classique.
C'est dans ces conditions qu'est né au début des années 80 le concept de
micro finance au Bengladesh en Asie. Il avait pour objectif d'offrir aux
personnes ne pouvant pas accéder au crédit bancaire (faute de garanties
nécessaires ou parfois à cause de leur idéologie culturelle et sociologique, de
l'éloignement, de l'analphabétisme et autres barrières) les services financiers
d'épargne et de crédit pour juguler la crise des systèmes financiers.
C'est en juillet 1993, après la réhabilitation de l'ancienne Caisse Nationale
de Crédit Agricole (CNCA), qu'a vu le jour, au Bénin, la première véritable
institution de micro finance dénommée la Fédération des Caisses d'Epargne et
de Crédit Agricole Mutuelle (FECECAM). Au cours de la même année sont
créés les projets PAPME et PADME (devenus associations depuis 1999) pour
amortir les effets sociaux du Programme d'Ajustement Structurel (PAS) imposé
par les institutions telles que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire
International à travers la mise en place des financements et d'appui conseil.
Elle offre ainsi de très petits crédits (micro crédits) à des individus
pauvres mais économiquement actifs pour les aider à mener des activités
génératrices de revenus. Il participe pour beaucoup dans la lutte contre la
pauvreté et en constitue, de plus en plus, un des outils privilégiés.
16 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Dans le rapport de Consortium ALAFIA sur la pérennité financière des
IMF en 2005, on estime à plus de sept cents (700) le nombre d'institutions,
toutes catégories confondues, exerçant dans la petite et même grande finance sur
toute l'étendue du territoire béninois, avec la concentration du marché sur une
douzaine d'IMF qui contrôlent plus de 90% du secteur. Ce rapport indique
également que 45% d'IMF n'arrivent pas à rentabiliser leurs fonds hors
exploitation. Les quelques-unes qui ont atteint la pérennité financière, dont
l'Association PADME, connaissent actuellement une régression due à une
augmentation des charges non décaissables que constituent les pertes sur
créances et les dotations aux provisions, conséquences des impayés.
L’évolution des indicateurs suivants permet d’appréhender aisément les
difficultés auxquelles est confrontée l’Association PADME
Tableau n° 1 : Evolution des indicateurs de la qualité du portefeuille
Eléments 2005 2006 2007 2008
Encours de crédit 20 528 105 569 16 440 394 963 14 642 774 357 14 446 264 667
Nombre de clients 49 338 53 076 55 351 53 415
Taux de
remboursement
(100%)
94,75 94,77 95,91 96 ,03
Résultat net
d’exploitation 605 419 633 -1 504 167 295 173 212 858 405 045 822
Source : Rapport d'activités PADME
Les données du tableau ci-dessus pourraient s'expliquer par un certain
nombre de problèmes, notamment :
• La révision des procédures d'octroi de crédit occasionnant la perte de
certains clients ;
17 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
• L'accroissement des problèmes de gouvernance qui impliquent la
pollution de l'atmosphère de travail au sein du personnel ;
• L'insécurité de l'emploi occasionnant le stress permanent des agents ;
• La perte de crédibilité de l'institution aussi bien vis-à-vis de ses
partenaires financiers que vis-à-vis de sa clientèle ;
Ces problèmes constituent une préoccupation alarmante pour tous les acteurs
du secteur, vu l'importance du rôle capital que cette structure joue dans le
développement socio-économique du Bénin. Si rien n'est fait, cette situation due
à la dégradation des indicateurs de performance de l'institution risque de la
conduire sous peu vers le gouffre qu'est la cessation de paiement et des activités.
C'est ce qui justifie le choix de notre thème intitulé : « Problématique de la
performance financière des IMF : Cas de l'Association PADME ».
Pour traiter ce thème, plusieurs interrogations ont retenu notre attention,
notamment :
• Quelles sont les raisons de la dégradation des indicateurs de performances
de l'Association PADME ?
• Comment l'Association PADME peut-elle gérer au mieux le risque de
crédit ?
B- Intérêt de la recherche
La question de la dégradation des indicateurs de performance abordée
dans cette étude est d'une importance capitale car l'épineuse question de la
pérennité à laquelle sont confrontées la plupart des IMF découle de la gestion
stratégique et opérationnelle opérée par les différents acteurs aussi bien internes
qu'externes.
Ainsi l’intérêt de la présente étude se présente comme suit :
18 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
• Elle permettra de contribuer à l'amélioration de la viabilité de
l'Association PADME pour une pérennité certaine à travers l'atteinte des
objectifs poursuivis dans le cadre de la présente étude.
• Elle permettra à l’Association PADME de prendre toutes les mesures
appropriées afin d'éliminer tous les problèmes susceptibles de créer des
impayés et d’anticiper sur l'influence externe.
Paragraphe 2 : Objectifs et Hypothèses de recherche
A- Objectifs de la recherche
1- Objectif général
Le présent travail de recherche vise à étudier l'amélioration de la
performance financière de l'Association PADME à travers celle de la qualité du
portefeuille de crédit par la mise en place de stratégies opérationnelles
respectueuses des normes en vigueur dans le secteur de la micro finance.
2- Objectifs spécifiques
Conformément aux questions spécifiques évoquées ci-dessus, les objectifs
spécifiques poursuivis sont les suivants :
• Identifier et analyser les causes de la dégradation des indicateurs de
performance de l'Association PADME à travers les indicateurs de la
qualité du portefeuille de crédit ;
• Analyser la politique et les procédures de gestion des crédits de
l'Association PADME ;
De la problématique posée et des objectifs fixés, il convient de formuler des
hypothèses qui serviront de repères pour la conduite de notre recherche.
B- Hypothèses de recherche
Les hypothèses formulées sont au nombre de deux : 19
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
• Hypothèse 1 : L'inadaptation des choix stratégiques de gestion de
l'Association PADME est à l'origine de la faible maîtrise des risques
opérationnels.
• Hypothèse 2 : Les insuffisances des politiques et procédures de mise en
place des crédits sont à la base des impayés.
Section 2 : Revue de littérature Il s’agira dans cette section de présenter le cadre général et d’analyse de la micro
finance.
Paragraphe 1 : Généralités sur les IMF
A- Définitions d’institution de micro finance
Selon AGNIKPE (1998) on peut distinguer trois catégories de définitions de la
micro finance : celle des praticiens, celle du législateur et celle des bailleurs de
fonds :
Selon les praticiens, la micro finance est une finance de proximité par
opposition aux longues procédures administratives des banques commerciales,
cette finance de proximité étant essentiellement caractérisée par la petitesse des
montants mobilisés sous forme d’épargne.
Les praticiens parlent plus de Système de Financement Décentralisé
(SFD).
Pour DIOGO Agnès (2003) « les SFD sont des institutions de petits prêts
(appelés micro crédits) aux pauvres, pour les projets de création d’entreprises
autonomes, qui génèrent des revenus leur permettant de répondre à leurs besoins
et à ceux de leur famille. Dans la plupart des cas, ces institutions offrent à leurs
clients, en plus du crédit, d’autres services et ressources à savoir la formation,
l’encadrement des excédents des dépôts collectés, les relations avec le système
20 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
bancaire et le système financier traditionnel, des conseils sur les soins de santé
primaires et les droits civiques ».
Le législateur n’utilise pas les terminologies des praticiens. Il s’est juste
contenté de définir ce que c’est qu’une institution mutualiste ou coopérative
d’épargnes et de crédit (COOPEC). L’alinéa 1 de l’article 2 de la loi de
PARMEC stipule que sont considérés comme « institutions mutualistes ou
coopératives d’épargne et de crédit, un groupement de personnes, doté de la
personnalité morale, sans but lucratif, à capital variable fondé sur les principes
d’union, de solidarité et d’entraide mutuelle et ayant principalement pour objet
de collecter l’épargne de ses membres et de consentir du crédit ».
Il n’existe pas de manière formelle une définition conventionnelle de la
micro finance du point de vue des bailleurs de fonds. La terminologie
couramment utilisée est le terme « Systèmes Financiers intermédiaires (SFI) »
pour faire la démarcation entre le système bancaire classique et le système
financier informel. Selon les bailleurs de fonds, les institutions de micro finance
peuvent rester purement informelles, elles peuvent également évoluer pour
devenir soit un établissement financier, soit une banque.
B- Configuration typologique
Selon MEHOBA D. Théodore et INOUSSA Latifath A. (2002), la
configuration typologique générale du secteur est caractérisée par deux
principales catégories d’acteurs : les IMF, les structures d’appui et
d’encadrement.
1- Les institutions de micro finance
La pluralité d’expériences et d’approches permet de regrouper les IMF formelles
en trois (3) grandes catégories :
Les mutuelles et/ou coopératives d’épargne et de crédit : ce sont des
institutions qui ont des expériences basées sur le rôle central de l'épargne pour 21
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
alimenter le crédit. Pour elles, la constitution de l'épargne est primordiale et elle
doit être préalable à l'octroi de crédit. Les bénéficiaires des services de ces
institutions sont pour la plupart les propriétaires par le truchement du sociétariat
qui implique la libération d'une ou de plusieurs parts sociales et le paiement d'un
droit d'adhésion. Comme exemple, on peut citer la Mutuelle pour le
Développement à la Base (MDB), La Fédération de Caisses d’Epargne et de
Crédits Agricoles Mutuels, les Caisses d’Epargnes et Crédits (CEC) du réseau
de l’Association d’Entraide des Femmes (AssEF).
Les structures de crédit direct: ce sont des institutions qui ont privilégié
le crédit comme activité centrale de leurs opérations. La constitution de
l'épargne ne constitue pas pour elles une priorité. Elles disposent d'autres
moyens de mobilisation de ressources financières constituées en grande partie
par des prêts auprès d'institutions bancaires classiques. Elles exercent sous
forme associative ou privée. Actuellement au Bénin ils sont au nombre de quatre
(4) à savoir : PADME, FINADEV, VITAL Finance et PAPME.
Les organisations non gouvernementales (ONG) à volet micro
finance : ce sont des organisations pour lesquelles l'octroi de crédit est une
activité accessoire. Elles trouvent que coupler le crédit avec d'autres activités
constituera un moyen pour atteindre leurs objectifs de développement. Ce sont
pour la plupart les projets de développement pour qui la rentabilité financière ne
constitue pas une priorité.
2- Les structures d’appui et d’encadrement La naissance et l’accroissement du rôle sans cesse grandissant du secteur
de la micro finance ont suscité l’intérêt tant des institutions nationales
qu’internationales pour sa régulation, son appui et son encadrement. Ces
structures fournissent directement ou indirectement des services divers aux IMF.
22 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
a- Structures d’encadrement et d’appui nationales Certaines structures ont été créées du fait de l’évolution du secteur :
‐ Cellule de micro finance
Le Ministère du Développement, de l’Economie et des Finances a mis en place
une cellule de micro finance directement rattachée au cabinet du ministre.
A cette cellule, il revient un important rôle d’octroi d’agrément et d’autorisation,
de contrôle, d’appui et d’encadrement des IMF qui constituent désormais, aux
yeux des gouvernants, un moyen puissant de lutte contre la pauvreté.
‐ Le Consortium ALAFIA
Les IMF ont créé une Association Nationale des Praticiens de la Micro finance
du Bénin dénommée Consortium ALAFIA, en vue d’une meilleure
coordination, harmonisation et promotion de ces institutions. Il apparaît comme
un instrument de professionnalisation du secteur, un cadre d’échange, de
coopération, d’information, de formation et de réflexion. Pour la réalisation de
sa mission il reçoit un appui non négligeable des partenaires au développement.
b- Structure d’encadrement indirect des IMF Certaines structures créées pour d’autres activités ou dans un cadre général se
sont intéressées aux IMF. Il s’agit de :
‐ Centre de Promotion et d’Encadrement de Petites et Moyennes entreprises
(CePEPE), surtout pour l’étude des dossiers de formation des acteurs du
secteur de micro finance ;
‐ Institut Panafricain d’Etudes Coopératives (INSPEC), pour la formation
des acteurs du secteur.
‐ Caisse Autonome d’Amortissement (CAA), pour le refinancement du
secteur, notamment à travers sa coopération avec les bailleurs comme que
la Banque Africaine de Développement (BAD), pour la création d’un
fonds de crédit rural ;
‐ Certaines ONG, sur des initiatives personnelles ou pour le compte
d’autres partenaires, appuient et encadrent les acteurs de micro finance. 23
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
On peut citer : le Centre d’Appui à la Sélection et à l’Elaboration des
Projets (CASEP), l’AGEIP-Bénin, Planet Finance, Care international,
Bureau d’Appui aux Systèmes de Financement des projets (BASF) etc.
c- Fonds de garantie Divers fonds de garantie, pour la plupart des fonds régionaux, ont fait
preuve d’une certaine ouverture et ont manifesté un intérêt certain pour le
secteur à savoir : le Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique
(FAGACE), le Fonds de Garantie des Investissements Privés en Afrique de
l’Ouest (GARI SA) et le Fonds de la Communauté Economique des Etats de
l’Afrique de l’Ouest (Fonds CEDEAO), ainsi qu’une filiale d’un Fonds
International de Garantie (FIG).
d- Partenaires bilatéraux et multilatéraux Un nombre appréciable de partenaires au développement a eu plusieurs
initiatives en direction des IMF considérées à juste titre comme des
intermédiaires privilégiés auprès des démunis. Au nombre de ces partenaires
nous pouvons citer :
• Les Banques sous-régionales et internationales qui ont mené des actions
pour l’enracinement du secteur de micro finance.
Il s’agit de :
‐ La Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD)
La BOAD, en collaboration avec le Fonds d’Equipement des Nations
Unies (FENU), a créé un guichet de micro finance pour le
financement, le refinancement et l’encadrement des IMF.
‐ La Banque Africaine de Développement (BAD)
La BAD a initié le programme dénommé AMINA en faveur du secteur de
micro finance en tant qu’instrument de lutte contre la pauvreté dans le
cadre du FAD-VII.
‐ La Banque Mondiale (BM)
24 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
La représentation nationale de la Banque Mondiale a mis en place une
politique d’assistance technique, de lignes, de budget, de recrutement des
consultants, d’appui institutionnel aux IMF et à leurs structures
d’encadrement (Cellule de Micro finance et Consortium ALAFIA), de
prêts aux Gouvernements qui les rétrocèdent aux IMF.
• Les partenaires multilatéraux
On note entre autres :
‐ Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) ;
‐ Le Fonds d’Equipement des Nations Unies (FENU) ;
‐ Le Bureau International du Travail (BIT)
Le BIT est fortement impliqué dans le secteur de la micro finance. Il
intervient tant au niveau national que régional. Son Appui à la BCEAO
dans le cadre du Programme d’Appui aux Systèmes Mutualistes ou
Coopératives d’Epargne et de Crédit (PASMEC) a permis de donner un
souffle et une plus grande visibilité au secteur de la micro finance dans la
région.
• Les partenaires bilatéraux
Les partenaires notamment l’USAID, la Coopération Suisse, le Catholic
Relief Services (CRS), l’Agence Française de Développement,
l’Ambassade du royaume de Danemark, la Coopération Canadienne, le
Service Néerlandais des Volontaires (SNV), ont mis en place divers
programmes d’appui, d’encadrement, d’assistance technique aux IMF.
C- Etude de quelques concepts de base
1- Le crédit
« Le crédit peut être défini comme étant la mise à disposition effective d'un
bien ou d'un pouvoir d'achat contre la promesse de remboursement dans un
certain délai, le plus souvent avec rémunération du service rendu et du risque
encouru » (BOUDINOT et FRABOT, 1978). Dans ces conditions, le crédit doit 25
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
répondre à une double contrainte à savoir la viabilité de l'Institution de crédit et
la rentabilité du projet pour lequel il a été accordé.
Selon la théorie de l'intermédiation financière, le crédit est considéré comme
étant un produit du processus de cette intermédiation. Il permet de rendre
disponible en temps opportun un surplus de liquidité ou d'augmenter le pouvoir
d'achat des paysans pour leurs besoins agricoles et non agricoles (ADAMS et
allié, 1980).
2- Portefeuille de crédit Il se définit comme l’ensemble des crédits octroyés par une institution au
cours d’une période donnée. Il est le principal actif des IMF et donne leur
principale source de revenus. Il est alors primordial pour la gestion financière
des IMF qu’elles disposent des informations précises et régulières sur la
situation de leur portefeuille. Pour obtenir une image fidèle de la performance
financière de l’institution, il est nécessaire de déterminer quelle proportion de
son portefeuille génère effectivement des revenus et quelle proportion est
susceptible d’être irrécouvrable (Ledgerwood, 1999).
3- Micro crédit Il se réfère à la micro finance qui est utilisé pour diriger les services
financiers offerts aux petites et aux micro entreprises de différents secteurs.
Ce micro crédit ou micro prêt est un prêt de faible montant octroyé à des
populations, vulnérables de par leurs revenus, afin qu’elles puissent :
‐ développer leurs activités,
‐ augmenter leurs revenus,
‐ améliorer la gestion de leurs revenus,
‐ équilibrer leurs dépenses de consommation
‐ améliorer leurs conditions de vie.
26 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Le micro crédit constitue un puissant instrument de réduction de la pauvreté.
4- Rentabilité
La rentabilité d’une activité ou d’un investissement peut se définir comme
l’aptitude de cette activité ou de cet investissement à générer plus de produits
que de charges, c’est-à-dire à dégager un bénéfice satisfaisant. Elle est souvent
appréhendée par des ratios qui expriment le bénéfice sous forme de rendement
des actifs(rentabilité économique), d’un rendement des fonds propres(rentabilité
financière), ou d’un rendement de l’activité qui fait référence au résultat obtenu
en additionnant les actifs et les dettes et en les divisant par deux. D’après
LEGER WOOD, le rendement de l’activité est un ratio utile pour les institutions
qui financent la majorité de leurs actifs avec l’épargne mobilisée.
5- Viabilité financière
La viabilité financière d’une IMF peut être définie comme sa capacité à
couvrir par ses produits l’ensemble de ses charges et à constituer des réserves
pouvant, au besoin, servir d’amortisseur systémique. Selon Clément WONOU,
la viabilité financière est, pour une IMF, ce que la fondation est pour une maison
(Clément WONOU, CIDR 23 mai 2002). Il a identifié six éléments nécessaires
pour atteindre la viabilité. Pour lui, il faut :
‐ avoir une masse critique de structure et d’activité
‐ pratiquer des taux garantissant un différentiel suffisant
‐ limiter les impayés sur crédit (2 à 3% au maximum)
‐ garder les charges de gestion dans une proportion acceptable
‐ avoir un système comptable, de contrôle et un Solde Intermédiaire de Gestion
efficace
‐ travailler la connaissance, l’appropriation des IMF par leurs utilisateurs et les
responsabiliser dans le cas des IMF à gestion communautaire.
27 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
6- Pérennisation financière
Les IMF pérennes sont celles qui ont acquis leur autonomie sur les plans
organisationnels, techniques, financiers, institutionnels et sociaux. L’autonomie
financière constitue donc une condition sine qua non pour la pérennité de toute
IMF.
Paragraphe 2 : Cadre d'analyse
En référence aux caractéristiques de chaque type d'IMF, il convient de
souligner que le niveau d'efficacité d'une IMF est la résultante de cinq facteurs à
savoir : la forme juridique (gouvernance), la technique d'intervention, le(s)
type(s) de produits offert(s) à la clientèle, l'organisation, les moyens (financiers
et humains).
De plus en plus, les institutions de micro finance sont confrontées à un
double engagement contradictoire pour certains mais faisable pour d'autres. Il
s'agit de la lutte contre la pauvreté ou la réduction de la pauvreté et l'objectif de
rentabilité, gage de leur émancipation vis-à-vis des subventions et de leur
pérennité. La pérennité étant liée à la quête permanente de la rentabilité
financière, il convient de s'interroger sur le mécanisme de lutte contre la
pauvreté susceptible d'assurer cette rentabilité.
1- Impact des subventions sur la performance des IMF
L'essor de la micro finance fondé sur les stratégies de développement,
avec d'impressionnantes subventions, a suscité de nombreux espoirs dans la
perspective de la lutte contre la pauvreté. Mais la question des subventions
suscite des points de vue divergents et déterminants pour la pérennisation de ces
structures.
Dans ce contexte, MORDUCH J. identifie deux catégories d'attitudes : les
uns, partisans de l'autosuffisance financière, s'appuient sur le spectre des échecs
28 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
avérés des politiques de crédit subventionnées par l'Etat pour favoriser
l'émergence d'institutions indépendantes financièrement, l'équilibre financier
accompagné de taux d'intérêt élevés constituant une preuve satisfaisante de leur
impact social. Les autres plaident en faveur d'un appui sous forme de
subvention, et considèrent que l'équilibre financier, qui implique de faire
supporter tous les coûts à la clientèle des IMF, a des répercussions négatives sur
l'impact social de ces structures. Ainsi, il conclut que les subventions aux IMF
se justifient pour autant que l'impact social de ces subventions sur les
populations en matière de développement soit substantiel par rapport à celui de
politiques alternatives auxquelles ces subsides auraient pu être consacrés. Il
importe donc d'évaluer les coûts et les bénéfices sociaux des subventions
perçues par les institutions.
Toutefois, la viabilité d'une IMF représente sa capacité à fonctionner
indépendamment des subventions des bailleurs de fonds ou des gouvernements ;
car quelle que soit la finalité du projet, il est nécessaire qu'il soit, à terme,
financièrement autonome pour sa pérennité.
Pour certains chercheurs, il n'est pas toujours nécessaire d'arbitrer entre
prise en charge de la pauvreté et performance financière, car certaines IMF
réussissent à toucher des ménages très pauvres tout en restant rentables ; par
contre, d'autres s'adressent à une clientèle plus aisée sans pour autant s'en porter
mieux financièrement. Pour Bernd BALKENHOL, l'une des principales
conséquences de cet état de choses « est que la performance financière ne
coïncide pas nécessairement avec l'efficacité ». Par exemple, l'absence de
concurrents locaux peut se traduire par une IMF qui sera financièrement
autonome sans être forcément gérée efficacement. De la même manière, une
IMF pourrait agir efficacement mais ne pas réussir à franchir le seuil de
rentabilité, pas en raison d'une gestion médiocre, mais de facteurs liés à la
29 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
conjoncture locale qui situe les coûts de main-d’œuvre et de capital à des
niveaux comparativement élevés.
Cette divergence entre performance financière et efficacité suggère que
les politiques publiques ont un rôle à jouer dans les cas où des IMF efficaces
risqueraient de ne pas être rentables, donc pérennes tout en apportant une
contribution tangible à la stabilisation des revenus et à la sécurité économique
des travailleurs pauvres et où aucune autre institution, privée ou publique, ne
pourrait prendre leur place.
2- La mesure de l'efficacité comme critère de la performance financière d'une IMF
Dans la micro finance, l'efficacité relève de la façon dont une IMF réussit
à allouer ses ressources (ses actifs, son personnel et ses subventions s'il y en a)
pour produire un maximum de résultats (nombre de prêts, autosuffisance
financière, ou impact sur la pauvreté). L'efficacité d'une IMF ne peut être
évaluée qu'en relation avec sa propre catégorie d'IMF, c'est-à-dire des unités qui
opèrent sur des marchés et dans le cadre d'une gouvernance institutionnelle
comparable, donc suivant le même mode opératoire.
Plusieurs travaux ont été réalisés sur la mesure de l'efficacité d'une IMF et les
enseignements y relatifs peuvent être résumés comme suit :
‐ La mesure de l'efficacité des IMF est toujours relative à l'institution qui est
la plus proche de la frontière d'efficacité : « le meilleur de la classe ». Les
techniques de programmation linéaire telles que la technique DEA
(Technique d'enveloppement) calcule la distance à la frontière et aide à
déterminer si une IMF se rapproche ou non de la frontière au fil du temps.
‐ Le niveau d'efficacité peut être établi sur la base des variables de
production : nombre de clients, nombre de prêteurs, effectif du personnel,
30 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
dépenses administratives, taille et composition du portefeuille global de
crédit, etc.
‐ Pour que la performance d'une IMF puisse être qualifiée de plus ou moins
efficace, il faut de l'information sur un échantillon d'IMF comparable,
positionnées de la même manière sur le continuum pauvreté/profitabilité.
Devront être pris en compte le fait que l'IMF opère en zone rurale ou urbaine,
qu'elle détient un monopole ou subit une concurrence, ainsi que les
différences relatives à la composition des produits et aux fonctions de
production.
‐ Il est plus sensé de comparer l'efficacité des IMF d'un même pays qu'entre
IMF de pays différents, étant donné les grandes disparités des cadres
juridiques, des régimes politiques et des niveaux de concurrence sur les
marchés nationaux, bref de l'environnement.
‐ Les dirigeants des IMF peuvent avoir une influence sur certains facteurs
d'efficacité, mais il existe des facteurs pour lesquels ils ne sauraient être tenus
pour responsables et d'autres encore qui ne sont ni totalement exogènes ni
complètement endogènes.
3- La mesure de la rentabilité comme critère de performance financière d'une IMF
Quelle que soit la motivation de l'action « entreprise », il s'agit toujours de
tirer le meilleur résultat de toutes les actions qui exposent à des risques des
capitaux privés ou une fraction des capitaux publics. Donc, parler de rentabilité,
c'est rechercher le rapport de résultats à des moyens mis en œuvre afin de
permettre des choix ou de juger le bien fondé des options qui ont été retenues.
Selon l'Ordre des Experts Comptables et Comptables agréés (1969), « la
rentabilité est le rapport d'un résultat et des ressources engagées pour l'obtenir ».
Autrement dit, « la rentabilité est la capacité d'un capital placé ou investi à
procurer des revenus exprimés en termes financiers » (Silem et alliés, 1989).
31 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Ainsi, la rentabilité est une dimension essentielle de l'activité de l'entreprise. Elle
reste un critère de choix très prisé par les dirigeants d'une part et tous les autres
acteurs d'autre part. La rentabilité peut être financière ou sociale.
Le rôle de la rentabilité en tant que type d'analyse entrepris en vue d'une prise de
décision vis-à-vis d'une entreprise varie en fonction des intérêts spécifiques des
agents concernés, selon qu'on est actionnaire, personnel, prêteurs, dirigeants ou
l'Etat. Les IMF n'échappent pas à cette exigence.
L'impératif de rentabilité d'une IMF permet de répondre à deux exigences à
savoir :
‐ assurer le maintien de son capital ;
‐ acquitter les intérêts dus aux prêteurs si elle développe l'activité d'épargne
(déposants) et assurer le remboursement des emprunts.
La rentabilité d'une IMF se mesure à partir des ratios appropriés suivant
certaines normes. Ces ratios permettent des comparaisons rapides et exactes
suivant des périodes de temps spécifiques. Une norme est une mesure de
comparaison déduite de la performance antérieure ou par comparaison avec les
structures similaires. La rentabilité d'une IMF est la condition fondamentale de
sa viabilité et donc de sa pérennité.
4- La maîtrise de l'information, condition de la performance d'une IMF
La question de la durabilité, qui ne peut être garantie que par une
performance financière de l'IMF, reste posée et elle est compromise par les
impayés engendrés par l'inefficacité et l'inefficience de la politique de crédits,
l'inefficacité de la mobilisation des ressources financières, la mauvaise gestion
des ressources humaines, les problèmes de gouvernance, etc.
32 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Dans ce cadre, le problème fondamental auquel les institutions de micro
finance sont confrontées quotidiennement dans l'exercice de leurs activités, et
qui sert d'alerte, est le suivant : les crédits accordés à la clientèle sont-ils
convenablement remboursés ? Pour maîtriser ce risque à travers des prises de
décisions adéquates, il convient de disposer de bonnes informations qui
découlent d'un bon système d'information et de gestion.
En effet, il appartient à l'IMF d'évaluer le risque, qui lui est parfaitement
inconnu ex ante et qui peut évoluer ex post, une fois le crédit accordé, en
fonction des comportements futurs du débiteur et dont l'IMF n'aura pas
nécessairement connaissance, ou encore au gré des aléas affectant la situation de
l'emprunteur : on parle alors d'asymétrie d'information.
La notion d'asymétrie d'information a été développée d’abord par
AKERLOF G. et ensuite par STIGLITZ J. Ils distinguent deux formes
d'asymétrie d'information à savoir : l'aléa moral et la sélection adverse.
La première, l'aléa moral, qui correspond à une forme d'opportunisme ex
post, fait référence à la difficulté pour une IMF d'identifier les clients qui
risquent de ne pas rembourser. En effet, une fois le crédit contracté, certains des
débiteurs risquent de modifier leur comportement. Le défi pour la banque est
d'identifier ceux qui vont continuer à faire attention et ceux qui vont modifier
leur comportement.
Une solution serait de pouvoir identifier les individus qui respectent
l'esprit de leur contrat et ceux qui ne le respectent pas. On pourrait alors
sanctionner les abus des seconds sans rien changer dans la relation avec les
premiers. Marc LABIE indique que « ce type de contrôle est souvent difficile à
établir et même quand il est possible, il est souvent extrêmement coûteux ».
33 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
La seconde forme, parallèlement à l'aléa moral, est le problème de
sélection adverse, qui correspond à une forme d'opportunisme ex ante et où il
peut arriver qu'il soit impossible d'égaliser l'offre des vendeurs et la demande
des acheteurs. Il faut noter que, comme l'a montré les deux auteurs dans leurs
articles respectifs, dans certains cas, la sélection adverse peut aboutir à un
rationnement du marché. Ainsi, une augmentation du taux d'intérêt peut
entraîner une modification du profil des emprunteurs (ne viennent que ceux avec
des projets plus risqués), avec pour conséquence des taux de défaillance plus
élevés, lesquels se répercutent sur les résultats.
Certes, pour maîtriser cet environnement d'asymétrie d'information et
diminuer les risques potentiels, les IMF ont développé plusieurs outils autour
d'une approche basée sur la relation avec la clientèle et des formes de garantie
dont la caution solidaire. Il faut ajouter à cela des outils préventifs (analyse des
dossiers, collecte et traitement des données recueillies, enquête de moralité et
autres).
Aussi les données financières sont-elles d'une importance capitale au sein
de l'IMF. Leur existence et surtout leur maîtrise et fiabilité permet à l'IMF de
prendre de meilleures décisions et de devenir plus efficace et plus rigoureuse
dans l'utilisation des ressources. Les sources externes de financement telles que
les banques commerciales, les épargnants, les organismes de développement et
même les bailleurs de fonds ont besoin d'une base de données financières
correctes pour déterminer si l'institution est financièrement saine ou non. Ces
données conditionnent l'accès de l'institution à d'autres sources de financement
en vue du développement de ses activités. Ainsi, la réglementation du secteur de
la micro finance veille à l'usage de normes strictes de comptabilité, avec un
traitement transparent des subventions et de la qualité du portefeuille de crédits.
34 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
En définitive, la performance financière d'une IMF est subordonnée à
plusieurs facteurs à savoir :
‐ Une volonté accrue à devenir autosuffisante financièrement ;
‐ La réduction de la structure de ses charges en s'alignant sur les marges
financières en vigueur dans les marchés locaux ;
‐ Une application très stricte du taux de défaillance de la clientèle ;
‐ L'augmentation de la productivité du personnel ;
‐ L'adéquation du mécanisme de crédit aux demandes du marché local ;
‐ Une mobilisation appropriée des ressources financières ;
‐ Et une gouvernance efficace et efficiente fruit d'une forme juridique
conséquente.
Section 3 : Méthodologie de recherche
Paragraphe 1 : Outils de collecte des données
La nécessité de recueillir des informations fiables et pertinentes nous a
conduit à utiliser trois modes de collecte des données à savoir : l’exploration
d’ouvrage, des mémoires, des rapports d’activités et autres études spécifiques ;
puis les enquêtes par questionnaire adressé, aux chefs bureaux, aux chargés de
prêts et aux clients et enfin des entretiens avec quelques chefs services
techniques
A- Outils de collecte des données secondaires ou Recherche documentaire
La recherche documentaire est un outil préliminaire de collecte des
données destiné à être complété par d’autres outils statistiques. Elle nous a
permis de prendre connaissance des théories déjà élaborées dans le domaine.
Elle a été utilisée surtout dans la phase théorique de l’analyse.
35 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Ainsi pour avoir des informations relatives à notre sujet de recherche, nous
avons utilisé les documents disponibles dans les centres de documentations du
consortium ALAFIA, du PNUD, ainsi que la bibliothèque de l’Ecole Nationale
d’Economie Appliquée et de Management (ENEAM),.... Un accent particulier a
été mis sur les documents de l'institution afin d'obtenir des informations relatives
aux statuts, aux procédures, les finances, le système de contrôle, la comptabilité
et les activités. Cette recherche documentaire a permis de préparer des fiches de
questionnaire bien orienté vers les chargés de prêts et aux clients conformément
aux informations que chacun d’eux est susceptible de fournir.
B- Techniques de collecte d'informations primaires
a- L'enquête par questionnaire
Elle a consisté à administrer un questionnaire au personnel et aux clients
de l'Association PADME. Cette enquête a permis de collecter auprès du
personnel des informations sur la gestion opérationnelle du crédit, leur besoin en
formation, leurs préoccupations professionnelles (promotion et changement de
postes) et leurs relations avec la hiérarchie et la clientèle. Quant aux clients, il
s'agit de leurs appréciations des produits et pratiques de gestion de l'Association
PADME (satisfaction, fidélisation, attentes non comblées, etc.)
b- L'enquête par guide d'entretien
Un guide d'entretien a été administré au personnel stratégique composé
des Chefs services. Les informations recueillies sont relatives à la gestion
stratégique et opérationnelle susceptibles de réduire les risques courus par
l'institution plus précisément les éléments de clarification des politiques et
procédures de gestion des crédits, de la gestion des aspects de formation et de
plan de carrières du personnel. Des relations de la Direction Générale avec le
Conseil d'Administration (la gouvernance) et surtout de celles de la Direction
36 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Générale avec le personnel opérationnel que constituent les chargés de prêts
dans le processus de gestion des risques opérationnels.
C- Echantillonnage
L'échantillon se définit comme un ensemble d'individus choisis dans une
population donnée, de manière à la représenter de façon aussi fidèle que
possible. Un échantillon est dit représentatif lorsque tous les individus de la base
de sondage ont la même chance d'en faire partie. L'échantillon concerne les
effectifs au 31 juillet 2009 et il est composé de la façon suivante :
- Les chefs services techniques (chef service comptable et financier ; chef
service crédit ; chef service administratif et juridique, chef service marketing,
recherche et développement ; chef service ressources humaines ; chef service
gestion des risques)
- Les Chargés de prêts au niveau de L’Agence de Cotonou et celle de Porto
Novo (20 agents de crédit)
- Les Clients sélectionnés aussi bien en zone rurale, périurbaine qu'urbaine et
ayant bénéficié d'au moins un renouvellement au PADME (2ème crédit et
plus).
Nous nous sommes intéressés à 50 clients à qui nous avons adressés des
fiches de questionnaire.
Pour le personnel de l’Association PADME, nous avons utilisé les méthodes
à choix raisonné exhaustif et pour les clients, nous avons combiné la méthode
des quotas et la méthode de sondage aléatoire élémentaire.
37 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Paragraphe 2 : Outils d’analyse des données, difficultés et limites de l’étude
A- Traitement des données
L’objectif est de mettre sous forme exploitable des données recueillies. C’est
la méthode manuelle de traitement des données qui a été utilisée à cette phase
pour le dépouillement. Nous avons procédé après à la saisie des données par le
biais des logiciels informatiques de base (Word et Excel).
B- Analyse des donnés à l’aide des tableaux
Après le traitement manuel des résultats d’enquête, le groupement et
l’analyse des données recueillies seront présentés dans des tableaux chiffrés dont
les données sont scindées en colonnes d’indicateurs de résultats.
L'analyse qualitative a consisté à interpréter les données collectées au regard
de la théorie et les normes en vigueur dans le secteur de la micro finance. En ce
qui concerne l'analyse quantitative, nous avons construit un tableau qui a servi
de base de calcul des pourcentages et des taux de variation.
L'analyse des données a permis d'apprécier les aspects tels que l'évolution de
l'encours de crédits, du portefeuille à risque, de l'efficacité du personnel et
autres.
C- Cadre opératoire Il s’agit de définir dans cette partie de notre recherche, les bases d’évaluation de
nos différentes hypothèses formulées à la suite de notre revue de littérature.
Puisqu’il s’agit dans un premier temps d’identifier et d’analyser les causes de
la dégradation des indicateurs de performance de l’Association PADME,
l’hypothèse 1 sera dite confirmée si :
75% des agents de crédits trouvent le système de rémunération et de gestion
des carrières peu satisfaisant ;
38 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
50% des agents de terrain trouvent le système de contrôle interne
insatisfaisant ;
60% des chargés de prêt ne suivent pas les clients dans la gestion du crédit
obtenu.
Puisqu’il s’agit dans un second temps d’analyser la politique et les
procédures de gestion des crédits de l'Association PADME, l’hypothèse 2 sera
dite vérifiée si :
50% des chargés de prêt déclarent qu’il n’existe pas de documents
prévisionnels de gestion ;
60% des agents de crédits ne sont pas satisfaits des procédures de prise de
la garantie et n’ont pas la compétence pour l’évaluation la garantie ;
60% des clients sont du secteur informel ;
60% des clients ne sont pas satisfaits du montant reçu.
D- Les difficultés rencontrées et limites de l’étude
1- Les difficultés rencontrées La phase préparatoire de notre étude a été jalonnée dans son organisation
matérielle de difficultés particulières qui sont restées à l’origine d’un certain
nombre de limites quant à l’établissement de nos bases théoriques
En effet, les difficultés auxquelles nous nous sommes confrontés sont
relatives :
- au rapport du secret professionnel qui nous a contraint à nous contenter de
quelques documents spécifiques
- à la perte de temps liée à l’absence de répertoires et à la mauvaise
organisation de certains centres de documentation
39 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
- à la non disponibilité, en temps opportuns, des agents de l'Association
PADME sélectionnés pour être interviewés du fait de leur occupation
professionnelle, occasionnant d'énormes allers-retours.
2- Limites de l’étude
La première limite est la taille de l'échantillon pour tenir compte des moyens
dont nous disposons et la seconde limite est relative aux informations obtenues
auprès de la clientèle (majoritairement analphabètes) qui pourraient contenir des
défaillances du fait des difficultés de traduction des termes techniques et
financiers du français en nos langues locales surtout en l'absence de
l'alphabétisation.
40 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Chapitre II : PRESENTATION DE PADME
41 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Section 1 : Historique, Vision, Mission et Objectifs
Paragraphe 1 : Historique, Vision et Mission
A- Historique L’Association pour la Promotion et l’Appui au Développement de Micro –
Entreprises (PADME) a pris le relais du Projet d’Appui au Développement de
Micro Entreprises ‘’PADME’’ qui était une initiative du gouvernement
béninois, financée par la Banque Mondiale, dans le cadre de la mise œuvre de
mesures d’accompagnement pour compenser les effets sociaux du Programme
d’Ajustement Structurel.
42
Prévu à l’origine comme un mécanisme de réinsertion des déflatés des
entreprises publiques, le PADME s’est ouvert rapidement à tout le marché de la
micro finance.
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Il a suivi les principales évolutions institutionnelles suivantes :
- Septembre 1993 : Création d’un Projet par le Gouvernement pour atténuer les
effets sociaux du Programme d’Ajustement Structurel (PAS), test des
différentes stratégies et mécanismes pour assister les micro-entreprises,
intervention à Cotonou seulement ;
- Décembre 1997 : Création d’une Organisation Non Gouvernementale (ONG)
pour prendre le relais du projet ;
- Reconnaissance officielle de l’ONG par le Ministère de l’Intérieur, de la
sécurité et de l’Administration Territoriale comme une association de type loi
1901 (récépissé n° 98/400/MSIAT/DC/SG/DAI/SAAP-ASSOC du
31/12/1998 ;
- Reconnaissance de l’ONG comme une association d’utilité publique par le
décret présidentiel n° 99 – 250 du 18/05/1999 ;
Septembre 1999 : Transfert des actifs et passifs du projet à l’ONG ;
Juin 2004 : Etude de faisabilité de la transformation institutionnelle ;
- 2005 : Préparation de la mise en œuvre des recommandations de l’étude de la
transformation ;
- 2006 et 2007 : Travaux de divers consultants locaux et internationaux : 1ère et
2ème table ronde des investisseurs.
La phase d’institutionnalisation s’appuie sur un plan de développement sur 5
ans basé sur l’objectif stratégique de transformer le PADME en une institution
privée, commerciale et spécialisée dans la micro-finance.
B- Vision La vision du PADME est que l’offre par le secteur de la micro finance, de
services financiers adaptés aux micros entreprises et aux personnes à faibles
revenus jouera un rôle important dans le renforcement du dynamisme et de
l’efficacité des micros entreprises. Cela entrainera une amélioration des
conditions socio-économiques des personnes à faibles revenus au Bénin. Aussi,
43 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
en résultera t-il une réduction significative et durable de la pauvreté et un
renforcement de la croissance économique.
C- Mission Pour réaliser cette vision, le PADME se donne pour mission de rendre
l’accès facile et rapide aux services financiers pour les micros entreprises et
toutes les personnes à faibles revenus, d’une part en offrant une gamme variée et
différenciée de services financiers adaptés aux besoins spécifiques de chaque
groupe et spécialement au développement de la micro entreprise et d’autre part
en garantissant un accès durable aux services financiers de proximité à un grand
nombre de personnes à faible revenu tout en consolidant la viabilité financière
de l’institution.
Paragraphe 2 : Objectifs
Les principaux objectifs du PADME sont de :
promouvoir le développement, la croissance et la diversification du secteur
de la micro entreprise, réduire la pauvreté et donner plus de pouvoirs aux
femmes.
apporter des appuis en services de micro finance aux particuliers surtout
ceux à faible revenu pour satisfaire une variété de besoins financiers.
Pour atteindre les objectifs ci-dessus énoncés, le PADME se charge de :
fournir les services de micro finance aux micros entreprises et aux
particuliers ;
financer les activités génératrices de revenu menées par les ONG ;
assurer l’information, la sensibilisation et la formation des entrepreneurs du
secteur informel afin de les rendre capables de mieux gérer leurs affaires.
44 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Prévu à l’origine comme un mécanisme de réinsertion des déflatés des
entreprises publiques, le PADME s’est ouvert rapidement à tout le marché de la
micro finance. Il a pour cela suivi trois principales étapes évolutives que sont : la
phase pilote, la phase de consolidation et celle d’institutionnalisation.
Section 2 : Organisation et fonctionnement
Paragraphe 1 : Organisation du PADME L’organigramme actuel du PADME comprend : l’Assemblée Générale
constituée de huit (9) membres, le Bureau Exécutif constitué de cinq (5)
membres, un Directeur Général, un Directeur Général Adjoint, un Chef Service
Crédit dont dépendent les Chefs d’Agence au nombre de quatre, un Chef Service
Audit Interne, un Chef Service Administratif, un Chef Service Juridique, un
Chef Service Informatique, un Chef Service Ressources Humaines, un Chef
Service Marketing, un Chef Service Comptable et financier et un Chef Service
Gestion des Risques comme le montre la représentation ci-dessous:
ORGANIGRAMME DE PADME
Assemblée Générale
Bureau Exécutif
Directeur
45
Général
Directeur Général Adjoint
Comité
Secrétaire De
Comité Gestion Risques
Chef Servic
e Audit
Interne
Chef Servic
e Administratif
Chef Services Ressourc
es Humaine
s
Chef Services Juridiqu
e
Chef Services
Marketing Recherche et développeme
t
Chef Service Informatique
Chef Service Comptable et
Financi
Chef Service Gestion
des Ris
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Chef Service Crédit
ques
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Paragraphe 2 : Fonctionnement du PADME L’association a pour objet de promouvoir le développement des Micro-
Entreprises au Bénin. A ce titre, elle mène toute activité se rattachant à cet objet.
En particulier, elle met en place des financements adaptés aux entreprises,
apporte une formation de base en matière de gestion et une assistance dans le
cadre du suivi du crédit. Elle fournit également aux entrepreneurs, en fonction
de leur besoin, différents services d’information.
Le PADME est une association de personnes morales. Les principaux
organes de l’association sont :
- l’Assemblée Générale constituée de neuf (9) membres que sont l’Association
des Clients fidèles du PADME (FIDELIA), la Confédération Nationale des
Artisans du Bénin (CNAB), le Personnel du PADME, la Chambre de Commerce
et d’Industrie du Bénin (CCIB), l’Association Professionnelle des Banques du
46 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Bénin, l’ONG américaine AFRICARE, le Ministère de la Micro finance, le
Cabinet Certy et la Nouvelle Société Inter Africaine (NSIA)
- le Bureau Exécutif constitué de cinq (5) membres à savoir FIDELIA, la
NSIA, la CCIB, l’AFRICARE et le Cabinet Certy.
A- Le système de gouvernance
1- L’Assemblée Générale L’Assemblée Générale est l’organe suprême et regroupe tous les
membres. Elle définit l’orientation et la politique générale de l’Association, en
vue de la réalisation de l’objet social, élit les membres du Bureau Exécutif aux
différents postes, examine et approuve le programme d’activités présenté par le
Bureau Exécutif, adopte le Règlement intérieur. Elle statue sur les rapports
d’activités à elle transmis par le Bureau Exécutif et le rapport du Commissaire
aux comptes de l’Association ; commet les audits ou missions de contrôle des
comptes et de la gestion du Bureau Exécutif qu’elle juge nécessaires ; examine,
approuve ou rejette les comptes de l’Association et donne quitus ou non au
Bureau Exécutif ; décide de la nomination et de la révocation du Directeur
Général, après examen de la proposition du Bureau Exécutif, examine et vote le
budget présenté par le Bureau Exécutif. L’Assemblée Générale se réunit
ordinairement une fois par an
2- Le Bureau Exécutif (BE) Le Bureau Exécutif est élu par l’Assemblée Générale parmi ses membres,
sauf le représentant de l’Etat qui est non éligible. Organe d’administration de
l’Association, il se réunit ordinairement une fois par trimestre.
3- La Direction Générale (DG) Avec un effectif de trois cent soixante treize (373) agents dont cent treize
113 agents Contractuels, 198 agents Permanents et soixante deux (62) stagiaires,
la Direction Générale s’appuie sur les organes techniques suivants pour
l’orientation et la coordination des activités au sein du réseau du PADME.
47 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
* Le Comité de Direction (CODIR) Les chefs de service, le Directeur Général et son adjoint, constituent le
Comité de Direction (CODIR) qui est une structure d’aide à la décision de la
Direction Générale. Le CODIR se réunit une fois par semaine et ses travaux font
l’objet d’un compte-rendu.
* Le Comité de crédit Chaque agence réunit au moins une fois par semaine un Comité de Crédit
présidé par le chef d’Agence qui comprend les chargés de prêts de l’agence
concernée. Le Directeur Général Adjoint et le Chef de Service Crédit peuvent y
participer. L’auditeur interne peut assister aux travaux à titre d’observateur. Il
est à noter que dans le souci de raccourcir au strict minimum, la durée d’étude
des demandes de crédits et plus généralement pour rapprocher davantage aux
clients, les services qui leur sont offerts, le PADME a amorcé la décentralisation
de ses activités. Ainsi, le comité de crédits peut se tenir également tous les jours
dans les bureaux de zone. Dans ce cas, sa composition comprend : le Chef
bureau, les chargés de prêts et l’agent de bureau.
* Le Comité d’achat Un comité d’achat ad hoc comprenant les chefs de service ou des cadres
de services différents se réunit pour étudier les offres pour toute prévision
d’achat de biens et services dont les montants sont supérieurs à 100.000 FCFA.
* Le Comité de contentieux Le PADME organise trimestriellement dans chaque agence un comité de
contentieux qui statue sur tous les crédits en souffrance. Un crédit en souffrance
est un crédit dont les remboursements accusent un retard de plus de quatre vingt-
dix (90) jours. Ce comité est présidé par les chefs d’agence et est composé du
chef d’agence, des agents administratifs, des comptables et des chargés de prêts
principaux
48 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
A- Le Réseau du PADME
1- Le siège du PADME C’est le centre de définition de la stratégie de l’institution, de mise au
point des outils de gestion et de contrôle du système. C’est le lieu d’exercice du
directeur général, du directeur général adjoint, des chefs de service et de leurs
assistants.
2- Les agences régionales Elles sont le relais du siège au niveau d’une région donnée. Elles
bénéficient d’une grande délégation de pouvoir et de responsabilités pour
conduire l’ensemble des opérations de crédit dans leurs régions.
Géographiquement, une agence a pour vocation d’apporter le soutien logistique
nécessaire à l’activité de crédit que développent les bureaux de zones.
Actuellement le PADME dispose de quatre agences : Cotonou, Porto-Novo,
Parakou et Abomey.
3- Les bureaux de zone Les zones sont des subdivisions des localités couvertes par une agence.
Dans chaque zone, le PADME implante un bureau. Chaque bureau de zone est
un local qui sert de base de travail pour tous les chargés de prêts de la zone. Les
activités des chargés de prêts d’une zone sont coordonnées par un Chef Bureau.
A la fin octobre 2007, le PADME dispose de trente sept bureaux (dont 12
rattachés à l’agence de Cotonou, 8 rattachés à l’agence de Porto-Novo, 9
rattachés à l’agence d’Abomey et 8 rattachés à l’agence de Parakou).
4- Les secteurs Chaque chargé de prêts opère sur un périmètre bien délimité appelé
secteur. Ce dernier est une subdivision d’une zone, le PADME dispose de
soixante secteurs (dont 27 à Cotonou, 16 à Porto-Novo, 5 à Abomey et 12 à
Parakou).
49 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
B- La responsabilité des chefs des différents services du PADME
1- La Direction Générale
a- Le Directeur Général Il assure la promotion et le développement de l’association PADME. Il a
pour mission d’assurer le développement du PADME sur toute l’étendue du
territoire national, de mobiliser les ressources nécessaires au développement du
PADME et d’assurer la bonne gestion des ressources humaines, financières et
matérielles du PADME.
b- Le Directeur Général Adjoint Il assiste le Directeur Général dans la gestion du PADME et assure le
contrôle de gestion et le marketing de l’institution. Il a pour mission d’assurer le
contrôle de gestion de l’institution, le marketing de l’institution et d’assister le
Directeur Général dans les responsabilités de direction de l’association.
c- Le Chef Service Crédit Il est responsable de l’ensemble des opérations de crédits et d’épargne. Il
est chargé d’assurer la mise en œuvre de la politique de crédit au plan national et
de coordonner les activités de toutes les agences.
d- Le Chef Service Audit Interne Il assure la conception, la mise en œuvre et le respect strict des procédures
pour la sécurité des fonds, l’intégrité du patrimoine et la crédibilité de
l’association. Il est chargé d’assurer la conception et la mise en œuvre des
procédures comptables et financières. Il est également chargé d’assurer la
validité des procédures et le contrôle du respect strict des procédures.
e- Le Chef Service Comptable et Financier Responsable de la bonne gestion du patrimoine financier et matériel du
PADME, sa mission est d’assurer la gestion comptable et financière des
ressources du PADME, d’assurer la gestion des risques et la préparation des
50 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
missions d’audit et d’inspection, de rédiger les rapports financiers et d’activité
de l’institution.
f- Le Chef Service Administratif Responsable de la gestion des fournitures et des immobilisations du
PADME, il a pour mission d’assurer l’approvisionnement et la gestion des
moyens généraux, d’assurer la gestion des stocks et des immobilisations, de
procéder périodiquement à l’inventaire de stocks, de veiller à la bonne gestion
des problèmes logistiques et à la sécurité des biens du PADME, de rédiger les
rapports du PADME.
g- Le Chef Service Informatique Responsable de l’organisation du système d’information de l’association,
il est chargé d’assurer la conception du système d’information, de garantir la
qualité du traitement de l’information et d’assurer la maintenance de l’outil
informatique.
h- Le Chef Service Ressources Humaines Il assiste le Directeur Général dans la gestion du PADME et assure la
bonne gestion des ressources humaines. Il est chargé d’assurer la conception des
stratégies de rémunération, de recrutement, d’évaluation, de formation du
personnel et la mise en application des politiques de gestion des ressources
humaines.
i- Le Chef Service Marketing, Recherche Développement et Evaluation d’Impact Il assiste le Directeur Général dans la gestion du PADME et assure le bon
marketing et la bonne communication du PADME. Il a pour attribution d’assurer
la conception des stratégies marketing, la génération des idées novatrices,
l’indentification des outils performants pour apprendre de la clientèle afin
d’améliorer l’efficacité sociale et financière de l’organisation et la mise en
51 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
application des politiques marketing et des initiatives orientées vers la
satisfaction de la clientèle.
j- Le Chef Service Juridique Responsable des affaires juridiques et de la gestion des contentieux issus
des relations du PADME avec les partenaires, clients et fournisseurs, il a pour
mission d’assurer le suivi des dossiers passés en contentieux, la gestion des
garanties et des engagements, de gérer au mieux les divers contentieux avec les
clients, d’assister le Directeur dans la négociation ou le contrôle des contrats du
PADME, de coordonner les activités juridiques avec les auxiliaires de justice et
de collaborer avec les conseils du PADME (avocats, huissiers, notaires, etc..).
k- Le Chef Service Gestion des Risques Il garantit des engagements, de tous les risques opérationnels, financiers et
de crédit du PADME. Il est chargé d’assurer l’identification, l’analyse et
l’évaluation des divers types de risques auxquels l’institution est exposée, de
développer et de mettre en œuvre des stratégies de gestion des risques, de
participer aux travaux du « Comité de Gestion des engagements et la gestion
administrative du service.
Section 3 : Activités du PADME
Le PADME offre à sa clientèle constituée par les micro-entreprises
béninoises et les particuliers, employés des entreprises publiques et privées des
services financiers et des services non financiers.
Paragraphe 1 : Les services financier L’offre de services est constituée essentiellement par les types de prêts
ci-dessous présentés consentis aux personnes à faible revenu (les particuliers
ayant une source de revenu régulière, le micro entrepreneurs exerçant ou
52 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
désireuse d’exercer une activité ou les ONG de micro finance ou à volet micro-
finance) :
1- Le micro crédit individuel : Le PADME consent des crédits individuels d’un montant variant entre
20.000 FCFA et 10.000.000 FCFA, pour une durée maximale de 18 mois avec
un taux d’intérêt de 2% par mois sur l’encours de crédit en fonction de la durée
de remboursement. Ce crédit est destiné au financement des activités
génératrices de revenus et assorti obligatoirement d’une garantie réelle (parcelle,
nantissement de biens ou gages sur véhicules) ou d’une caution sur salaire. Le
client peut solliciter et obtenir une période de grâce pouvant atteindre six mois si
son activité l’exige
2- Le micro crédit de groupe (groupe de trois personnes) Ce sont des crédits accordés aux membres de groupe de caution solidaire
constitués par trois micros entrepreneurs. Ils se choisissent eux-mêmes et
s’entendent pour designer leur responsable. Chaque membre du groupe possède
sa propre entreprise et reçoit le même montant de crédit que les autres. Dans le
groupe, chacun est étroitement au succès de l’autre, car en cas de cessation de
paiement, les autres prennent sur eux de rembourser son crédit. Le montant du
crédit qu’un membre du groupe peut obtenir varie entre 20 000 francs CFA et
500 000 francs CFA pour une durée maximale de 18 mois avec un taux d’intérêt
de 2% par mois sur l’encours du crédit. La périodicité de remboursement est
mensuelle avec un délai de grâce pouvant atteindre 3 mois si l’activité menée
l’exige. En dehors de la caution solidaire que les membres du groupe s’offrent
les uns aux autres, aucune autre garantie n’est demandée au groupe.
3- Le micro crédit aux groupements de 5 à 30 membres : On distingue le groupement d’entreprises et le groupement
d’entrepreneurs. Le groupement d’entreprises est constitué par des micro-
entrepreneurs exerçant en commun une activité génératrice de revenu. Le crédit
53 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
sollicité est investi dans une activité menée ensemble par tous les membres du
groupement.
Le groupement d’entrepreneurs quant à lui est composé de micro-
entrepreneurs ayant chacun son entreprise indépendante de celle des autres
membres du groupement. Chaque membre du groupement reçoit un montant de
crédit correspondant à la capacité de remboursement de son entreprise.
Ils se choisissent eux- mêmes, élaborent leurs statuts et règlement
intérieur puis s’entendent pour désigner leur responsable. Dans le groupement,
chacun est étroitement lié au succès de l’entreprise de l’autre, car en cas de
cessation de paiement de l’un, les autres prennent sur eux de rembourser son
crédit. Les conditions de taux et de durée sont les mêmes que pour les autres
crédits. La périodicité de remboursement peut être mensuelle, trimestrielle, etc.
avec un délai de grâce pouvant atteindre 3 mois si l’activité menée l’exige. En
dehors de la caution solidaire que les membres du groupement s’offrent les uns
aux autres, aucune autre garantie n’est demandée au groupe.
4- Micro Crédit immobilier : Le crédit est destiné au financement de la construction d’une maison, de
son aménagement ou de sa finalisation. Le montant maximum est de 10 000 000
francs CFA pour une durée de 36 mois au maximum. Le taux d’intérêt appliqué
est dégressif et s’applique sur le montant restant dû. Il est fonction de la durée de
remboursement et varie entre 1,5% et 2%. La garantie indispensable pour
l’obtention de ce crédit est la parcelle sur laquelle est érigée la maison à
aménager si l’emprunteur est un micro-entrepreneur. S’il est un salarié d’une
entreprise publique ou privée, il lui faudra fournir comme garantie, outre la
parcelle sur laquelle la maison est érigée, son salaire qui constitue sa source de
revenu régulier.
54 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
5- Crédit relais : Ces crédits permettent au PADME de financer les ONG locales afin de
pouvoir atteindre les micro- entrepreneurs situés hors de sa zone d’intervention.
Dans le système de crédit relais, l’ONG partenaire est considérée comme un
client du PADME et bénéficie d’un crédit global à un taux préférentiel de 1%
par mois sur l’encours pour une durée maximale de 24 mois. La périodicité peut
être mensuelle, bimestrielle, trimestrielle ou semestrielle,…….avec un délai de
grâce pouvant atteindre 6 mois. Les bénéficiaires finaux du crédit relais sont des
clients de l’ONG. Le montant du crédit global dépend du nombre de
bénéficiaires finaux du crédit relais. Le montant maximum accordé aux ONG est
de 10 000 000 FCFA.
6- Micro crédits de promotion de l’artisanat : On y distingue entre autres, le crédit de démarrage d’activité : ce crédit est
destiné au financement des achats d’équipements pour l’installation des jeunes
artisans diplômés sans emploi dans les différents corps de métier. Ce sont donc
les jeunes diplômés des corps de métier qui ne se sont pas encore installés et qui
sont en manque de moyens financiers pour le faire qui constituent la cible visée
par ce produit dénommé PROFIDA. Une priorité est donnée aux jeunes femmes
artisanes diplômées sans emploi. Le crédit comporte deux types de prêts : les
crédits individuels et les crédits de groupe qui fonctionnent exactement comme
les crédits de caution solidaire et les crédits individuels ci- dessus présentés. Le
montant du crédit varie de 20 000 francs CFA à 300 000 francs CFA tant pour
les crédits individuels que pour les crédits de chaque membre du groupe. La
durée maximum est de 36 mois. Chaque emprunteur, s’il le désire, peut solliciter
un délai de grâce allant de 1 à 6 mois.
En dehors de ces produits qui sont fonctionnels, il y a en cours des projets de
constitution de fonds de garantie pour faciliter davantage l’offre de services
financiers pour certains corps de métier. Ces fonds en projet sont :
- le crédit à la consommation pour l’achat des équipements ; 55
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
- l’épargne qui permettra aux membres d’avoir dans l’institution un compte
rémunéré.
Paragraphe 2 : Les services non financiers Avant la mise en place des crédits, le PADME organise deux séances
d’information, de sensibilisation et de formation à la bonne gestion des Micro-
Entreprises. Ces séances permettent aux clients potentiels d’être informés de
manière générale sur le PADME et sur ses produits (conditions d’éligibilité,
frais, garanties, etc..). De même, les clients sont sensibilisés sur l’importance de
la tenue de la comptabilité (notamment la tenue des cahiers d’achats, de ventes
et de dettes), la séparation de la caisse de l’entreprise de leur propre poche, le
marketing et le respect des engagements envers les fournisseurs et les
partenaires financiers. A ces séances s’ajoute l’appui conseil des chargés de
prêts aux bénéficiaires des crédits. Cela s’inscrit dans un cadre de suivi
permanent qui vise à aider les clients en général et particulièrement ceux qui ont
des difficultés spécifiques dans la gestion quotidienne de leurs activités.
Ces séances apportent une réponse appréciable aux carences de gestion
souvent responsables de la faillite des Micro-Entreprises. Elles diminuent les
risques d’échec dans le secteur de la Micro-Entreprise non seulement grâce à
l’enseignement et aux conseils pratiques prodigués, mais aussi grâce à
l’émulation suscitée par le témoignage des anciens clients.
En somme, les services non financiers que PADME offre gratuitement
aux micro-entrepreneurs visent à combler le déficit de formations et
d’informations qui font défaut aux promoteurs d’entreprise dans divers
domaines d’activité.
56 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
57 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Chapitre III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS
58 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Section 1 : Présentation des données
Paragraphe 1 : Présentation des données financières de l’Association PADME
A- Indicateurs de rentabilité
L’évaluation de la performance par rapport à la rentabilité d'une entreprise
comme l'Association PADME revient à déterminer ses indicateurs de rentabilité
qui sont entre autres :
- La rentabilité des fonds propres
Calcule le taux de rendement sur le montant moyen des capitaux (fonds
propre) pour la période. Ce ratio est fréquemment utilisé pour mesurer la
rentabilité commerciale.
- Le rendement sur actif
Evalue dans quelle mesure l’IMF tire parti du montant total de son actif pour
générer son résultat
- L’autosuffisance opérationnelle
Evalue dans quelle mesure une IMF peut financer ses couts avec ses produits
d’exploitation.
- La marge bénéficiaire
Mesure le pourcentage restant des produits d’exploitation après paiement de
toutes les charges financières et d’exploitation et la dotation aux provisions pour
créances douteuses
59
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Tableau n°2 : Indicateurs de rentabilité
N° Nom de
l’indicateur Formule de calcul 2005 2006 2007 2008
Normes
BCEAO
1 Rentabilité des
fonds propres
Résultat net d’exploitation
Montant moyens des fonds
propres
6,45% -15,41% 1,85% 4,65% Supérieur
à 15%
2 Rendement sur
actif
Résultat net d’exploitation
Montant moyens de l’actif 2,22% -5,70 0,68% 1 ,65%
Supérieur
à 3%
3 Autosuffisance
opérationnelle
Montant total des produits
d’exploitation
Montant total des charges
d’exploitation
112,83% 55,76% 98,21% 96,72% Supérieur
à 130%
4 Marge
bénéficiaire
Résultat net d’exploitation
Montant total des produits
d’exploitation
12,17% -30,55% 3,60% 10,77% Supérieur
à 20%
Sources : Confectionné par nous même à partir des rapports annuels de PADME
B- Indicateurs de qualité du portefeuille
L’évaluation de la performance par rapport à la qualité du portefeuille d'une
entreprise comme l'Association PADME revient à déterminer ses indicateurs de
qualité à savoir
- Portefeuille classé à risque
Il regroupe le montant du solde du principal de tous les prêts dont au moins un
remboursement est dû et reste impayé depuis un nombre de jours établi
- Taux de provision pour créances en souffrance
Indique dans quelle mesure le portefeuille classé à risque est couvert par la
provision pour créances douteuses de l’IMF.
60 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
- Taux de perte sur créances
Il représente le pourcentage des prêts de l’IMF qui ont fait l’objet d’un
abandon de créance et dont le montant a été déduit du solde du montant brut
du portefeuille de prêts car il est peu probable qu’ils puissent être
remboursés.
Tableau n°3 : Indicateurs de qualité du portefeuille
N° Nom de
l’indicateur Formule de calcul 2005 2006 2007 2008
Normes
BCEAO
1 Portefeuille
classé à risque
Encours de prêts comportant un retard
d’au moins 90 j
Montant total brute du portefeuille de
prêts
10,71% 10,12
% 6,32% 5,51%
inférieur à
3%
2
Taux de
provision pour
créances en
souffrance
Provisions pour créances en souffrance
Montant total brut des créances en
souffrance
61,84% 68,14
% 55,83% 55,14%
Supérieur
ou égal à
40%
3 Taux de perte
sur créances
Montant des crédits passés en perte
Montant brut moyen du portefeuille de
prêt
4,01% 2,86% 2,63% 2,46% inférieur à
2%
Source : Confectionné par nous même à partir des rapports annuels de PADME
C- Indicateurs d’efficacité / productivité
L’évaluation de la performance par rapport à la viabilité d'une entreprise
comme l'Association PADME revient à déterminer ses indicateurs de viabilité
qui sont :
- Productivité des agents de crédit
Indique le nombre de dossiers traités par chaque responsable de prêts. 61
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
- Productivité du personnel
Mesure la productivité d’ensemble du total des effectifs de l’IMF au niveau de
la gestion des clients qui détiennent un prêt en cours et contribuent de ce fait aux
produits financiers de l’IMF.
- Charges d’exploitation
Comprend toutes les charges administratives et de personnel
- Charges de personnel
Tableau n°4 : Indicateurs d’efficacité/ productivité
N° Nom de
l’indicateur Formule de calcul 2005 2006 2007 2008
Normes
BCEAO
1 Productivité des
agents de crédit
Nombre d’emprunteurs actifs
Nombre d’agents de crédit 481 467 402 320
Supérieur
à 130
2 Productivité du
personnel
Nombre de clients actifs
Effectifs 152 196 190 180
Supérieur
à 116
3 Charges
d’exploitation
Montant des charges
d’exploitation
Montant brut moyen du
portefeuille de prêt
21,13% 35,35% 31,32% 26,55%
inférieur
à ou égal
35%
4 Charges de
personnel
Montant des charges de personnel
Montant brut moyen du
portefeuille de prêt
6,48% 5,92% 6,91% 8,94% inférieur
à 5%
Sources : Confectionné par nous même à partir des rapports annuels de PADME
62 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Paragraphe 2 : Présentation des résultats d’enquête
A- Présentation des résultats d’enquête auprès des clients
Tableau n°5 : Avis sur le montant de crédit reçu
Montant reçu Effectifs Fréquences (en%)
Suffisant 15 30
Peu suffisant 10 20
Insuffisant 25 50
Total 50 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Nous remarquons que 50 % des clients trouvent le montant reçu insuffisant et
30% le trouvent suffisant.
Tableau n°6 : La durée de remboursement par rapport à la nature de
l’activité
Durée de remboursement Effectifs Fréquences (en%)
Long 5 10
Raisonnable 35 70
court 10 20
Total 50 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Il ressort de tableau que 70% des clients trouvent raisonnable la durée de
remboursement et 20% la trouvent courte.
63 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Tableau n°7 : condition d’accès au financement
Condition d’accès Effectifs Fréquences (en%)
Difficile 35 70
Peu difficile 5 10
Facile 10 20
Total 50 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Ce tableau nous montre que 70% des clients trouvent difficile les
conditions d’accès au financement.
Tableau n°8 : Taux d’intérêt
Taux d’intérêt Effectifs Fréquences (en%)
Bas 0 0
Raisonnable 16 32
Elevé 34 68
Total 50 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Ce tableau nous révèle que 68% des clients ont l’impression que le taux d’intérêt
pratiqué par l’association est élevé et 32% trouvent raisonnable
64 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Tableau n° 9: Accueil et comportement des agents responsables de la
mise en place des prêts
Accueil et comportement
des agents Effectifs Fréquences (en%)
Satisfaisant 41 82
Peu satisfaisant 9 18
Insatisfaisant 0 0
Total 50 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Ce tableau renseigne que 82% clients affirment que l’accueil et le
comportement des agents sont satisfaisant.
Tableau n°10 : Amélioration de la condition de vie et développement des
activités à la faveur des prêts
Amélioration de la condition
de vie et développement des
activités
Effectifs Fréquences (en%)
Oui 46 92
Non 4 8
Total 50 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Le tableau n° 10 indique que 92% clients interrogés ont connu le
développement de leurs activités et l’amélioration de leur condition de vie.
65
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Tableau n°11 : Suivi dans la gestion du prêt
Suivi dans la gestion du prêt Effectifs Fréquences (en%)
Oui 17 34
Non 33 66
Total 50 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Le tableau n°11 renseigne que 66% clients déclarent ne pas être suivi dans la
gestion du client.
B- Présentation des résultats d’enquête auprès des chargés de prêts
Tableau n°12 : Respect des procédures de l’octroi de crédit
Respect des procédures Effectifs Fréquences (en%)
Oui 18 90
Non 2 10
Total 20 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Il ressort de ce tableau que 90% des agents de crédit (les chargés de prêts)
observent les règles de procédure pour la mise en place des crédits.
Tableau n°13 : Suivi des clients
Suivi des clients Effectifs Fréquences (en%)
Oui 8 40
Non 12 60
Total 20 100
Source : Résultats de nos enquêtes
66 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
De ce tableau il ressort que 60% des agents de terrain ne suivent pas les clients.
Tableau n°14 : Formation dans le cadre de l’exercice de la fonction de chargé
de prêt
Formation du personnel de terrain Effectifs Fréquences (en%)
Oui 20 100
Non 0 0
Total 20 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Des résultats des enquêtes menées, il ressort que la quasi-totalité des agents
interrogés ont suivi au moins une formation dans le cadre de l'exercice de leur
fonction soit à l'interne ou à l'externe. Ils estiment être passablement satisfaits.
Tableau n°15 : Système de contrôle interne
Contrôle interne Effectifs Fréquences (en%)
Satisfaisant 4 20
Peu satisfaisant 4 20
Insatisfaisant 12 60
Total 20 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Le système de contrôle est chargé de la protection du patrimoine de l'institution
en veillant scrupuleusement aux respects des réglementations, normes et
procédures en vigueur, à travers des missions de contrôles de routine (audit), des
contrôles inopinés, d'inspections, de révision des comptes (en appui au
Commissaire aux Comptes), etc. 60% des agents de crédit trouvent insatisfaisant
le système de contrôle de l’association PADME.
67 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Tableau n°16 : Système d’information au sein du réseau
Système d’information Effectifs Fréquences (en%)
Satisfaisant 6 30
Peu satisfaisant 10 50
Insatisfaisant 4 20
Total 20 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Les résultats des enquêtes réalisées indiquent qu'en moyenne 50% des agents
interviewés ont estimé peu satisfaisant le système d'information et de gestion de
l'Association PADME et 20% le trouvent insatisfaisant.
Tableau n°17 : Système de rémunération et de gestion des carrières
Système de rémunération et de
gestion des carrières Effectifs Fréquences (en%)
Satisfaisant 1 5
Peu satisfaisant 16 80
Insatisfaisant 3 15
Total 20 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Les résultats de l'enquête indiquent clairement que 80% des chargés de prêts et
autres agents ont estimé que le système de rémunération et de gestion des
carrières de l'Association PADME sont peu satisfaisants.
68
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Tableau n°18 : Evaluation de la garantie
Compétence pour
évaluer la garantie
Effectifs Fréquences (en%)
Oui 2 10
Non 18 90
Total 20 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Ce tableau révèle que 90% des agents de terrain n’ont la compétence pour
évaluer les garanties
Tableau n°19 : L’inexistence de documents prévisionnels de gestion
Inexistence de
document Effectifs Fréquences (en%)
Oui 15 75
Non 5 25
Total 20 100
Source : Résultats de nos enquêtes
Il ressort de tableau que 75% des chargés de prêt affirment que les
documents prévisionnels de gestion n’existent pas.
69 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Section 2 : Analyse des résultats
Paragraphe 1 : Analyse des données financières de l’Association PADME
L’analyse du tableau n°2 montre que la rentabilité des fonds propres a
connu de 2005 à 2008 une profonde dégradation soit largement en dessous de la
norme. Cette situation amène à dire que l’exploitation engrange des déficits qui
absorbent de façon significative les ressources propres de l’institution.
De même de 2005 à 2008 le rendement sur actif est en dessous de la norme, ce
qui signifie que les éléments d’actif de l’institution sont peu rentables.
En ce qui concerne l’autosuffisance opérationnelle, elle est aussi en dessous de
la norme, ce qui montre l’évolution croissante des pertes sur créances et la non
maîtrise des charges opérationnelles. On note que la marge bénéficiaire a
connu une dégradation entre 2005 et 2008 et est en dessous de la norme. Cette
situation s’explique par le manque de maîtrise des charges surtout les charges
non décaissables à savoir les pertes ou abandons de créances et dotations aux
provisions pour créances en souffrance.
L’analyse du tableau n°3 permet de voir que le taux du portefeuille classé
à risque est passé de 10,71% en 2005 à 5,51% en 2008 et reste insatisfaisant
car doit être inferieur à 3% selon la norme BCEAO. Cette évolution pourrait
s’expliquer par les insuffisances dans la mise en œuvre des procédures d’octroi
et de suivi des crédits, la mauvaise foi de certains clients. Le taux de provision
pour créances en souffrance est passé de 61,84% en 2005 à 55,14% en 2008 et
reste largement au dessus de la norme. Ce qui suppose que l’institution a une
bonne politique de provisionnement pour ses créances douteuses. Quant au taux
de perte sur créance elle a connu une baisse, de 54,01% en 2005 elle est passée à
2,46% en 2008 et reste toujours un problème car selon la norme il doit être
inferieur à 2%.
L’analyse du tableau n°4 montre que la productivité des agents de crédit
au regard de la norme est forte sur toute la période mais connait une chute entre
70 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
2005 et 2008. Cela pourrait être dû à la politique efficace de recrutement du
personnel de terrain mise en place par les dirigeants. Comme pour la
productivité des agents de terrain, on note aussi une forte productivité des agents
de l’institution. La productivité des employés de l’association PADME dépasse
largement la norme, ce qui est le résultat de l’efficacité du personnel de
l’institution. Les charges d’exploitation ne sont pas très loin de la norme, mais
celles du personnel ne répondent pas à la norme fixée et pose le problème de la
non maitrise des charges du personnel.
Paragraphe 2 : Analyse des données de l'enquête et de l'entretien
A- Auprès des clients
L’analyse des informations collectées sur les facteurs explicatifs de
l'évolution de l'activité crédit qui sont entre autres : le taux d'intérêt sur les
prêts, l'importance du montant accordé, les conditions d'accès liées aux garanties
et aux modalités de remboursement et la durée de la procédure de mise en place
permet de constater que 68% des clients interviewés ont estimé que le taux
d'intérêt sur les crédits est élevé contre 32% qui ont estimé qu'il est raisonnable.
Environ 70% des clients interviewés trouvent difficile l'accès aux crédits pour
faute de leur propre garantie. En ce qui concerne le temps qui sépare la demande
et l'octroi de prêt, 80% d'entre eux le trouvent raisonnable contre 10% qui le
jugent long. Ils ont estimé que cette situation leur fait perdre des opportunités
d’affaires et occasionne des pertes de temps parce que obligés d'abandonner
leurs activités au profit des démarches de prêt. Certains clients estiment que les
crédits à eux octroyés ne tiennent pas compte des réalités de leurs activités qui
selon eux nécessitent un montant important que ce qu’ils obtiennent, mais
trouvent raisonnable la durée de remboursement.
La majorité des clients interrogés ont estimé que les frais liés au
déboursement des prêts (fonds de garantie, frais de dossier et garantie décès)
71 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
sont exorbitants. Prélevés en déduction du prêt, ils réduisent considérablement le
montant de prêt décaissé alors que le remboursement doit se faire sur le nominal
accordé et très souvent le mois suivant le décaissement du prêt. Ils déplorent
également la non rémunération, par l'Association PADME, du fonds de garantie
qui est une épargne forcée.
Le taux d'intérêt élevé sur les prêts couplé aux difficultés d'accès constitue
un moyen de gérer les risques d'impayés liés à la gestion des prêts obtenus par
les clients. Mais lorsqu'ils sont exagérés ils contribuent à l'aggravation des
risques d'impayés parce que seuls les mauvais clients s'intéresseront aux
produits offerts par l'institution (asymétrie d'information).
La plupart des clients interrogés déplorent l'absence de suivi dans la
gestion des prêts à eux octroyés. Ainsi la satisfaction de ces derniers ne réside
pas uniquement sur les conditions d'accès au financement ni sur le volume des
montants accordés. Elle concerne également leur accompagnement dans la mise
en œuvre du projet, objet de financement et le développement du sens d'écoute
aux différents problèmes auxquels ils se trouvent être confrontés dans l'exercice
de leurs activités. A ce niveau, le suivi de la clientèle n'est pas ce qu'il devrait
être pour une bonne imprégnation du respect de l'objet des prêts, d'une part, et
une rapide détection des problèmes susceptibles d'entraver le dénouement du
prêt, d'autre part.
Très souvent, les chargés de prêts sont surpris de la défaillance de leurs
clients et découvrent des situations incontrôlables telles que l'amenuisement
prononcé du stock de marchandises ou la non réalisation de l'investissement
(objet du prêt) et ce à très court terme contrairement aux difficultés qui
surviennent après plus de 75% de remboursement des échéances qui s'expliquent
en partie par la baisse des activités pour les crédits de renforcement du fonds de
roulement.
72 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
B- Auprès des chargés de prêts et des chefs services techniques
Le respect du manuel de procédures de l'Association PADME dirions-nous
passe forcément par sa maîtrise. 90% des chargés de prêts et le chef service
crédit ont déclaré exécuter toutes les tâches indiquées, respectivement, dans le
processus de montage et de contre visite de dossier de crédit. Or tous les acteurs
ont déclaré que l'analyse des dossiers est basée sur des données estimées
(fiabilité moyenne) en raison de la non tenue de la comptabilité par les clients
évoluant pour la plupart dans le secteur informel. Cette situation impacte
négativement la gestion du risque sur crédit qui, en conséquence, s'accroît.
Selon les résultats des enquêtes, 60% des chargés de prêts interviewés ont
estimé que les crédits une fois mis en place ne sont pas régulièrement suivis ou
ne sont pas du tout suivi lorsque le client respecte ses échéances ; on note
parfois le non suivi des clients défaillants. Ils déclarent important le nombre de
clients à suivre par chaque agent donc problème d’insuffisance des agents de
terrain. Il est important de signaler qu’un client qui a bien remboursé son prêt
(pour la plupart des cas, la première expérience) n'est pas forcément un bon
client. D'où l'importance de la reprise de l'exercice du montage et de la contre
visite de dossier de crédit en respectant scrupuleusement toutes les différentes
étapes.
Le système de contrôle est chargé de la protection du patrimoine de
l'institution en veillant scrupuleusement aux respects des réglementations,
normes et procédures en vigueur, à travers des missions de contrôles de routine
(audit), des contrôles inopinés, de révision des comptes (en appui au
Commissaire aux Comptes), etc. Des résultats de l’enquête, 60% des agents
interviewés ont estimé que la mise en œuvre du système de contrôle interne
n’est pas satisfaisante pour des raisons telles que : la non appropriation du
système de contrôle interne par les différents acteurs (surtout les opérationnels
73 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
qui le perçoivent comme une menace), le non suivi des recommandations… Des
entretiens que nous avons eus avec le chef service Audit, nous a permis de
constater que l’effectif des auditeurs est très insuffisant compte tenu de l'étendue
géographique de l'institution, du volume de ses activités pour une plus grande
efficacité.
Un bon système d'information est un outil nécessaire à la bonne gestion
d'une institution parce qu'il concourt à une prise de décision efficace et en temps
opportun. Tout système qui répond aux besoins d'une institution de manière
efficiente et permet à l'organisation de croître sans générer de problèmes ou
d'inefficacités est un bon système. Il ressort des résultats des enquêtes réalisées
qu'en moyenne 50% des agents interviewés ont estimé peu satisfaisant le
système d'information et de gestion de l'Association PADME.
La motivation du personnel est souvent perçue en termes de rémunération
salariale autrement dit en termes pécuniaires. D’après les résultats de l'enquête,
80% des chargés de prêts, ont estimé que le système de rémunération et de
gestion des carrières de l'Association PADME sont peu satisfaisants. Certains
d’entre eux ont déploré l'absence d'avancement en échelon et la mise en œuvre
de promotions.
Il est important de montrer l'impact de l'efficacité du « système de
gouvernance » de l'Association PADME sur celle de ses activités pour plusieurs
raisons : d'abord le « système de gouvernance », qui constitue l'ensemble du
dispositif institutionnel et comportemental régissant le fonctionnement d'une
organisation, et plus particulièrement, l'action de ses dirigeants, est d'une
importance capitale pour tous les types d'organisations. Ensuite, les
interventions dans le domaine de la finance appellent une grande rigueur dans
les procédures, laquelle rigueur doit se conjuguer avec une grande ouverture
d'esprit dans les orientations et les décisions. Ainsi, une insuffisance du
74 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
« système de gouvernance » serait source de dysfonctionnements. Enfin, la mise
en place de la « bonne gouvernance », qui n'est rien d'autre qu'un système clair
et transparent, négocié et accepté par toutes les parties prenantes, concernant
aussi bien les organisations contrôlées (les unités de terrains et les clients
respectifs) que les organisations chargées de ce contrôle. La grande partie des
agents interrogés ont reconnu l'existence de problèmes de gouvernance au sein
de l'Association PADME et qui se matérialisent par des décisions contestées par
une partie des acteurs débouchant sur la formation des camps qui s'affrontent.
Section 3 : Vérification des hypothèses et approches de solutions
Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses
A- Vérification de l’hypothèse 1
L'analyse des résultats de notre étude révèle :
- l'existence de problèmes de gouvernance au sein de l'Association PADME et
qui se matérialisent par des décisions contestées par une partie des acteurs ;
- que le système de rémunération et de gestion des carrières de l'Association
PADME sont peu satisfaisants et ne renforce guère la fidélisation du
personnel ;
- que la méthodologie d'intervention n'est pas accompagnée d'un bon
mécanisme de contrôle des activités
Conclusion : l’hypothèse 1 est vérifiée
B- Vérification de l’hypothèse 2
De notre recherche auprès de toutes les catégories d’acteurs concernés par
l’étude découlent :
- La confusion des outils et techniques d'analyse des dossiers de crédit qu'il
s'agisse des données comptables ou des données estimées alors que la 75
Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
structure du portefeuille montre qu'il est composé de plus de 90% d'informel,
la production des informations est basée sur des estimations donc peu
fiables ;
- Les outils de collecte des informations qui ne sont pas spécifiés qu'il s'agisse
des entreprises formelles ou informelles qui constituent les deux segments de
l'institution et traités de la même manière, ce qui biaise les analyses et accroît
le risque sur crédit.
- Les procédures de prise de garantie qui ne favorisent pas leur réalisation en
cas de défaillance des clients ;
- L'évaluation des garanties (parcelles bâties ou non) par les chargés de prêts
qui, en réalité, n'ont pas compétences pour le faire ;
Conclusion : l’hypothèse 2 est vérifiée
Paragraphe 2 : Approches de solutions
L'amélioration de la qualité du portefeuille de crédits passe par la
conception des produits et services répondant aux besoins des clients actifs et
potentiels. Les conditions d'octroi doivent favoriser la célérité des opérations et
la disponibilité des agents permettant aux clients d'obtenir rapidement et
facilement des prêts aptes à contribuer effectivement à l'amélioration de leur
productivité.
Pour réduire les risques de non remboursement des prêts octroyés,
l'Association PADME doit mettre en place des mécanismes clairs de mise en
place et de suivi des prêts qui fixent les responsabilités de tous les intervenants,
les modalités d'intervention et le cadre opératoire. Le suivi des clients doit être
effectif et cela éviterait les détournements de crédits de leur objet, ce qui
engendre les impayés. Pour ce faire nous suggérerons a l'Association PADME
de :
76 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
- s’assurer que le bénéficiaire fait une bonne gestion de son temps et une
bonne planification de l’ensemble de ses activités
- avoir une attention soutenue sur les activités et le comportement du
bénéficiaire pour détecter des événements qui pourraient accroitre le risque
de non remboursement du crédit qui lui a été consenti
En effet, les chargés de prêts doivent se rendre sur les lieux d’activité des
clients une semaine après le déboursement du crédit pour s’assurer de
l’effectivité de l’investissement. De plus les chargés de prêts doivent à l’aide de
leur fiche de suivi se rendre sur les lieux d’exercice des activités des clients
suivant une périodicité prédéfinie pour non seulement rappeler aux clients
l’échéance, mais également leur prodiguer des conseils au besoin.
- suivre efficacement le portefeuille de crédit pour garantir un bon dénouement
des crédits
Le suivi des indicateurs de performance, pour mener une analyse de la
situation de l'Association PADME, doit être développé au niveau de tous les
acteurs de l'institution. Il faut donc assurer la formation de tous les acteurs,
surtout les organes statutaires, à la gestion active et à l'appréciation du risque.
Cela permet d'entreprendre des actions correctives très rapidement. De même, la
production des statistiques fiables doit être encouragée pour faciliter l'analyse de
la situation de l'institution, en temps opportun. Les statistiques doivent porter sur
la collecte régulière et fiable de données sur sa viabilité, l'accessibilité de la
population cible et l'étendue de sa portée.
Le renforcement des activités d'audit et de contrôle interne en accordant au
Chef Service Audit Interne toute son indépendance et les moyens adéquats en
vue de la réussite des missions à lui assignées par la Direction Générale. Il
s'agira également de procéder à la mise en œuvre et au suivi des
77 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
recommandations issues des différentes missions en vue de favoriser
l'amélioration de la cartographie des risques et surtout leur maîtrise, gage de la
viabilité et de la pérennité de l'institution.
La mise en œuvre d'une bonne politique de gestion des ressources humaines
à travers l'amélioration des salaires du personnel, en évitant de grandes
disparités, et la définition d'un bon plan de carrière dépendant de la stratégie de
diversification des activités. Elle permettra d'accroître le rendement des agents et
l'efficacité opérationnelle de l'institution. La mise en œuvre de la politique
salariale est faisable sans pour autant modifier les charges globales de
l'institution.
La formation continue et le renforcement des capacités des agents et cadres
de l'institution. Cela favorisera, d'une part, l'acquisition de connaissances pour
une meilleure efficacité et efficience dans leur fonction respective, et d'autre
part, participe à la motivation du personnel. Il s'agit donc d'élaborer, en début de
chaque exercice, un plan de formation qui tienne compte des besoins réels
identifiés au niveau des acteurs concernés et dont la mise en œuvre repose sur
une formule mixte associant consultants et prestataires de la place et les cadres
de l'Association PADME. L'offre de financement de formations dans le secteur
de la micro finance connaît un large développement. Il s'agira donc de
convaincre le large fichier d'institutions, d'initiatives et de bailleurs de fonds
susceptibles de prendre en charge totalement ou partiellement le coût des
formations et ce, dans le cadre, de leur volet « renforcement institutionnel » des
organisations qui contribuent à la lutte contre la pauvreté. Aussi, l'Association
PADME devrait-elle renforcer la ligne budgétaire relative aux formations qui
constituent un investissement nécessaire pour la survie de l'institution dans un
secteur qui se caractérise par son dynamisme croissant et rapide, afin de se
libérer, à terme, de la dépendance vis-à-vis des bailleurs.
78 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
CONCLUSION
79 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
En choisissant comme thème « Problématique de la performance
financière des Institutions de Micro Finance : Cas de PADME », le but visé
est de faire le diagnostic des causes ou des facteurs explicatifs de la dégradation
du portefeuille de crédit de l'Association PADME à travers les dispositifs
organisationnels, stratégiques et opérationnels en vue de contribuer à
l'amélioration de la performance financière des IMF en général et en particulier
à l'Association PADME à travers la qualité du portefeuille de crédit.
La méthodologie utilisée a permis de faire une analyse aussi bien qualitative
que quantitative du problème et les résultats de l'étude ont révélé :
- L'existence de problèmes de gouvernance au sein de l'Association PADME et
qui se traduisent par des décisions contestées par une partie des acteurs, que
le système de rémunération et de gestion des carrières de l'Association
PADME sont peu satisfaisants et ne renforce guère la fidélisation du
personnel , que la méthodologie d'intervention n'est pas accompagnée d'un
bon mécanisme de contrôle des activités.
- La confusion des outils et techniques d'analyse des dossiers de crédit qu'il
s'agisse des données comptables ou des données estimées alors que la
structure du portefeuille montre qu'il est composé de plus de 90% d'informel,
la production des informations est basée sur des estimations donc peu
fiables, les outils de collecte des informations qui ne sont pas spécifiés qu'il
s'agisse des entreprises formelles ou informelles qui constituent les deux
segments de l'institution et traités de la même manière, ce qui biaise les
analyses et accroît le risque sur crédit. Les procédures de prise de garantie
qui ne favorisent pas leur réalisation en cas de défaillance des clients.
- L’Association PADME est une institution de financement de l'économie aux
côtés des autres intermédiaires financiers.
80 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Elle participe à la réduction de la pauvreté en favorisant le développement des
activités économiques, sources de création de richesses et d'emplois. Pour
qu’elle continue à jouer ce rôle il faudra qu’elle bénéficie de la confiance de tous
et des ressources financières. C’est pourquoi l'amélioration de la qualité du
portefeuille de crédits, le renforcement des activités d'audit et de contrôle
interne, la mise en œuvre d'une bonne politique de gestion des ressources
humaines, le suivi efficace du portefeuille de crédit pour garantir un bon
dénouement des crédits, etc. sont d’un intérêt précieux pour sa viabilité et sa
pérennité.
81 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
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83 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Table des matières INTRODUCTION...................................................................................................................... 1 Chapitre I : CADRE THEORIQUE ET METHODOLOGIE DE RECHERCHE..................................................................................... 1 Section 1 : Problématique, Intérêt, Objectifs et Hypothèses de recherche .............................. 15
Paragraphe 1 : Problématique et intérêt de la recherche ...................................................... 15 A- Problématique de La recherche................................................................................... 15 B- Intérêt de la recherche ................................................................................................. 18
Paragraphe 2 : Objectifs et Hypothèses de recherche .......................................................... 19 A- Objectifs de la recherche............................................................................................. 19 1- Objectif général............................................................................................................ 19 2- Objectifs spécifiques.................................................................................................... 19 B- Hypothèses de recherche............................................................................................. 19
Section 2 : Revue de littérature ................................................................................................ 20 Paragraphe 1 : Généralités sur les IMF ................................................................................ 20
A- Définitions d’institution de micro finance ............................................................. 20 B- Configuration typologique ..................................................................................... 21 1- Les institutions de micro finance ........................................................................... 21 2- Les structures d’appui et d’encadrement ............................................................... 22 a- Structures d’encadrement et d’appui nationales .................................................... 23 b- Structure d’encadrement indirect des IMF ............................................................ 23 c- Fonds de garantie ................................................................................................... 24 d- Partenaires bilatéraux et multilatéraux......................................................................... 24 C - Etude de quelques concepts de base ...................................................................... 25 1- Le crédit ................................................................................................................. 25 2- Portefeuille de crédit .............................................................................................. 26 3- Micro crédit............................................................................................................ 26 4- Rentabilité .............................................................................................................. 27 5- Viabilité financière................................................................................................. 27 6- Pérennisation financière......................................................................................... 28
Paragraphe 2 : Cadre d'analyse............................................................................................. 28 1- Impact des subventions sur la performance des IMF................................................... 28 2- La mesure de l'efficacité comme critère de la performance financière d'une IMF...... 30 3- La mesure de la rentabilité comme critère de performance financière d'une IMF ...... 31 4- La maîtrise de l'information, condition de la performance .................................... 32 d'une IMF ......................................................................................................................... 32
Section 3 : Méthodologie de recherche .................................................................................... 35
84 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
Paragraphe 1 : Outils de collecte des données ..................................................................... 35 A- Outils de collecte des données secondaires ou Recherche documentaire.............. 35 B- Techniques de collecte d'informations primaires................................................... 36 a- L'enquête par questionnaire ................................................................................... 36 b- L'enquête par guide d'entretien ................................................................................... 36 C- Echantillonnage...................................................................................................... 37
Paragraphe 2 : Outils d’analyse des données, difficultés et limites de l’étude .................... 38 A- Traitement des données.......................................................................................... 38 B- Analyse des donnés à l’aide des tableaux .............................................................. 38 C- Cadre opératoire..................................................................................................... 38 D- Les difficultés rencontrées et limites de l’étude ................................................... 39 1- Les difficultés rencontrées ..................................................................................... 39 2- Limites de l’étude .................................................................................................. 40
Chapitre II : PRESENTATION DE PADME ............................................................................ 1 Section 1 : Historique, Vision, Mission et Objectifs................................................................ 42
Paragraphe 1 : Historique, Vision et Mission ...................................................................... 42 A- Historique............................................................................................................... 42 B- Vision..................................................................................................................... 43 C- Mission................................................................................................................... 44
Paragraphe 2 : Objectifs ....................................................................................................... 44 Section 2 : Organisation et fonctionnement ............................................................................. 45
Paragraphe 1 : Organisation du PADME ............................................................................. 45 Paragraphe 2 : Fonctionnement du PADME....................................................................... 46
A- Le système de gouvernance ................................................................................... 47 1- L’Assemblée Générale........................................................................................... 47 2- Le Bureau Exécutif (BE) ....................................................................................... 47 3- La Direction Générale (DG) .................................................................................. 47 * Le Comité de Direction (CODIR)............................................................................. 48 * Le Comité de crédit ................................................................................................... 48 * Le Comité d’achat .................................................................................................... 48 * Le Comité de contentieux ........................................................................................ 48 A- Le Réseau du PADME........................................................................................... 49 1- Le siège du PADME .............................................................................................. 49 2- Les agences régionales........................................................................................... 49 3- Les bureaux de zone............................................................................................... 49 4- Les secteurs............................................................................................................ 49 B- La responsabilité des chefs des différents services du PADME............................ 50
85 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
1- La Direction Générale............................................................................................ 50 a- Le Directeur Général.............................................................................................. 50 b- Le Directeur Général Adjoint ................................................................................ 50 c- Le Chef Service Crédit........................................................................................... 50 d- Le Chef Service Audit Interne ............................................................................... 50 e- Le Chef Service Comptable et Financier ............................................................... 50 f- Le Chef Service Administratif................................................................................... 51 g- Le Chef Service Informatique................................................................................ 51 h- Le Chef Service Ressources Humaines ................................................................. 51 i- Le Chef Service Marketing, Recherche Développement et Evaluation d’Impact..... 51 j- Le Chef Service Juridique ......................................................................................... 52 k- Le Chef Service Gestion des Risques .................................................................... 52
Section 3 : Activités du PADME ............................................................................................. 52 Paragraphe 1 : Les services financier ................................................................................... 52
1- Le micro crédit individuel :.................................................................................... 53 2- Le micro crédit de groupe (groupe de trois personnes) ......................................... 53 3- Le micro crédit aux groupements de 5 à 30 membres : ......................................... 53 4- Micro Crédit immobilier : ...................................................................................... 54 5- Crédit relais :.......................................................................................................... 55 6- Micro crédits de promotion de l’artisanat :............................................................ 55
Paragraphe 2 : Les services non financiers .......................................................................... 56 Chapitre III : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS ...................................... 1 Section 1 : Présentation des données ....................................................................................... 59
Paragraphe 1 : Présentation des données financières de l’Association PADME................. 59 A- Indicateurs de rentabilité....................................................................................... 59 B- Indicateurs de qualité du portefeuille..................................................................... 60 C- Indicateurs d’efficacité / productivité .................................................................... 61
Paragraphe 2 : Présentation des résultats d’enquête............................................................. 63 A- Présentation des résultats d’enquête auprès des clients ......................................... 63 B- Présentation des résultats d’enquête auprès des chargés de prêts.......................... 66
Section 2 : Analyse des résultats .............................................................................................. 70 Paragraphe 1 : Analyse des données financières de l’Association PADME........................ 70 Paragraphe 2 : Analyse des données de l'enquête et de l'entretien....................................... 71
A- Auprès des clients .................................................................................................. 71 B- Auprès des chargés de prêts et des chefs services techniques ............................... 73
Section 3 : Vérification des hypothèses et approches de solutions ......................................... 75 Paragraphe 1 : Vérification des hypothèses ........................................................................ 75
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Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
A- Vérification de l’hypothèse 1................................................................................. 75 B- Vérification de l’hypothèse 2................................................................................. 75
Paragraphe 2 : Approches de solutions ................................................................................ 76 CONCLUSION .......................................................................................................................... 1 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 82
87
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ANNEXES
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Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
QUESTIONNAIRE ADRESSE A LA CLIENTELE DE L’ASSOCIATION PADME Questionnaire
Dans le cadre de la réalisation de notre mémoire de fin de formation en Sciences Economiques, option Sciences de Gestion, nous vous prions de bien vouloir répondre objectivement aux questions ci-dessous.
1- Quelle est votre ancienneté dans l'obtention de prêt au PADME ?.......ans.
2- Quelles sont les durées de remboursement du premier et dernier prêt ?
10 mois 12 mois 18 mois 24 mois Autre
3- Que pensez-vous du montant reçu ?
Suffisant Peu suffisant insuffisant
4- Que pensez-vous de la durée de remboursement par rapport à la nature de votre activité, objet du financement ?
Long Raisonnable Court
5- Que pensez-vous des conditions d'accès au financement ?
Difficiles Peu difficiles Faciles
6- Le taux d'intérêt est-il ? Bas Raisonnable Elevé
7- Comment trouvez-vous le temps qui sépare la demande et l'octroi du prêt ?
Long Raisonnable Court
8- Que pensez-vous de l'accueil par les agents de PADME ?
Satisfaisant Peu satisfaisant Pas satisfaisant
8- Que pensez-vous du comportement des agents de PADME, responsables de la mise en place des prêts ?
Satisfaisant Peu satisfaisant Pas satisfaisant
9- Le chargé de prêt vous a-t-il suivi dans la gestion du prêt ? OUI NON
10- Connaissez-vous des situations d'impayés dans le remboursement de votre prêt ?
OUI NON
Pourquoi ?............................................................................................................................................................................................................................................................................................
89 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
11- Avez-vous été relancé par le chargé de prêts ou d'autres agents ? OUI NON
12- Que pensez-vous de la démarche de relance en cas d'impayés ?
Satisfaisant Peu satisfaisant Pas satisfaisant
Pourquoi ?...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
13- Aviez-vous l'impression que votre activité s'est développée à la faveur des prêts dont vous avez bénéficié ?
OUI NON
14- Aviez-vous l'impression que votre condition de vie s'est améliorée à la faveur des prêts dont vous avez bénéficié ?
OUI NON
15- Pensez-vous que les populations s'intéressent aux activités de l'Association PADME ?
OUI NON
Pourquoi ?...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
16- Quelles suggestions faites-vous pour l'amélioration des activités de l'Association PADME ?................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
MERCI POUR VOTRE DISPONIBILITE ET VOTRE COLLABORATION
90 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX CHARGES DE PRETS DE L’ASSOCIATION PADME
Questionnaire Dans le cadre de la réalisation de notre mémoire de fin de formation en Sciences Economiques, option Sciences de Gestion, nous vous prions de bien vouloir répondre objectivement aux questions ci-dessous.
1- En quoi consiste le montage d'un dossier de crédit ?
- Entretien avec le candidat au prêt - Visite de son domicile - Visite de son site d'activité - Enquête de moralité ? - Vérification de son existence dans le portefeuille d'autres institutions - Autres (à préciser) ?
….......................................................................................................................................
2- Procédiez-vous ainsi pour tous les montages de dossiers de crédits ?
1ère expérience de prêt d'un client OUI NON
Renouvellement de prêt d'un client OUI NON
3- Aviez-vous financé un client sous l'influence d'un supérieur hiérarchique ?
OUI NON
4- Que pensez-vous du mécanisme de fixation des objectifs à vous assigner ?
Approche non participatif
Non prise en compte des contraintes de mobilisation des ressources
Caractère exclusif (non prise en compte des administratifs) ?
Autres (à préciser) ? ..............................................................................................................................................................................................................................................................................................................
5- Arrivez-vous à faire le suivi de tous vos clients depuis le déblocage jusqu'au solde des prêts ?
OUI NON
Si non, pourquoi ?...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
91 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
6- Aviez-vous l'information au jour le jour sur vos clients en impayés ?
OUI NON
Si non, pourquoi ?...........................................................................................................................................................................................................................................................................................
7- Bénéficiez-vous rapidement de l'appui de vos supérieurs hiérarchiques dans la relance des clients qui vous créent des difficultés ?
OUI NON
Si non, pourquoi ?............................................................................................................................................................................................................................................................................................
8- Aviez-vous suivi des formations dans le cadre de l'exercice de votre fonction au cours de cette année?
OUI NON
Si non, pourquoi ?............................................................................................................................................................................................................................................................................................
Si oui, dans quel (s) domaine(s) ?.........................................................................................................................................................................................................................................................................................
En êtes-vous satisfait ?.......................................................................................................................................
9- Que pensez-vous du système de rémunération et de la gestion des carrières ?
Satisfaisant Peu satisfaisant Pas satisfaisant
Citez les raisons pour chaque cas de réponse.
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
10- Que pensez-vous du système d'information au PADME
Satisfaisant Peu satisfaisant Pas satisfaisant
Citez les raisons pour chaque cas de réponse.
92 Réalisé et soutenu par DJIDONOU V. Mathieu & GODONOU H. Appolinaire
Problématique de la performance financière des institutions de Micro Finance : cas de PADME
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
11- Que pensez-vous du système de contrôle interne au PADME ?
93
Satisfaisant Peu satisfaisant Pas satisfaisant
Citez les raisons pour chaque cas de réponse.
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
.......................................................................................................................................................
12- Disposez-vous des documents prévisionnels de gestion pouvant aider à évaluer l’activité
des clients ?
OUI NON
13- Avez-vous la compétence nécessaire pour l’évaluation de chaque type de garantie ?
OUI NON
14- Quelles suggestions faites-vous pour l'amélioration des activités de l'Association PADME..................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
MERCI POUR VOTRE DISPONIBILITE ET VOTRE COLLABORATION
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GUIDE D’ENTRETIEN AVEC LES CHEFS SERVICES TECHNIQUES DE L’ASSOCIATION PADME
a- Le fonctionnement du système de contrôle interne au sein de l’association PADME
b- La mise en œuvre des procédures et le respect des normes du secteur des IMF
c- Le fonctionnement du système d'information et de gestion de l'institution
d- La gestion de la qualité du portefeuille de crédits