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Distribution limitée algérie de série 2425/RMO. RD/EDS Paris, juin 1971 RM/ AT/ CONSULTANTS Bilan du programme et du projet " Instituts" de technologie" 31 mars 1971 par O. Bertrand A. Lefebvre unesco

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Distribution limitée

algérie

N° de série 2425/RMO. RD/EDSParis, juin 1971

RM/AT/ CONSULTANTS

Bilan du programmeet du projet

" Instituts" de technologie"

31 mars 1971

par O. BertrandA. Lefebvre

unesco

SOMMAIRE

O. INTRODUCTION

1. ORIGINES El' DEVELOPPEMENT DU PROGRA!!@

1.1. Origines

1.2. Le recrutement

1.3. Le développement c1u prosramme

1.3.1. Vu~ d'ensemble

1.3.2. Analyse seotorielle

2. PREMIERES CONCLUSIONS §'VR L~ PROGRAMM§

2.1. Les réaliGation~

2.2. Le concept et le problème de la ~pécialisation

2.3. Le statut des stagiaires

2.4. Evaluation des besoins

2.5. Le recrutement

2.6. Méthodes pédagogiques

2.7. L'aspect économique et finaQcier du programme

2.8. Coordination et planific~tion du programme

2.8.1. L'évolution institutionnelle

2.8.2. L'intégration dans la planificationdes ressource$ humai.nes

2

3557

191920

2122

2326Z7((7

3.2. Les moyens d',action

3.3. Le devenir des instituts de teohnologie

3.1. Réalisation des objeotifs et possibilités ~e recrutement 31

~3

34

4. ft,CTIVITES DE L'ggUIPE INTERNATIONAI&

4.1. Historique

4.2. Activités des experts

4.3. Activités des eonsult~ts spéoialisés

4.4. Aotivités des consultants sectoriels

4.5. Missions préparatoires concern~t l'assistancedu PNUD à deux instituts de teohnologie

5. RESUME ET CONCLUSIONS

'57J84144

51

54

Reproduction photographiquedu manuscrit original

1.

o - INTRODUCTION

En mai 1970, le P.N.U.D. acceptait de financer une assistance techniqueinternationale (1) pour participer à la planification et à la coordinationdu programme des Instituts de Technologie en fournissant les servicesd'experts et de consultants pour une première période d'un an.

En mars 1971, une première phase de ce projet s'achève, avec le départ desderniers consultants, b. dispersion de l'équipe d'experts - M. Bertranddevant 3tre transféré incessamment au projet ALG.68-9 - et le dép6t d'unedemande de continuation de l'intervention du P.N.U.D. en 1971 au titre desP.P.A.

Aussi le moment paraît-il venu d'établir un premier bilan qui comportedeux parties :

a. la première (sections 1, 2 ct 3) portant sur le programme contient

un exposé descriptif du développement de ce programme depuisun an et de sa situation actuelle au niveau de chaque secteur

une analyse des principales observations qu'appelle cetteexpérience et des problèmes qu'elle soulève: problèmes destatut, d'évalu3tion des besoins de for~ation, derecrutement, de méthodes pédagogiques, de coat, deplanification et de coordination ;

une esquisse des perspectives d'avenir du programme sur leplan quantitatif aussi bien que ~~lit~tif.

b. la deuxième partie (section 4) contient un r~ppel de l'historiquedu projet et un compte-rendu des activités des experts attachés auprojet depuis l'origine et des consultants.

Ce bilan s'achève par un résumé et par des conclusions concernantl'expérience acquise, les problèmes qui se posent à l'heure ~ctuelle etles perspectives qui s'ouvrent pour l'avenir du programme aussi bienque du projet.

Un certain nombre d'informations et de documents techniques figureront enannexe avec les rapports des consultants.

Le présent rapport est un travail d'équipe: rédigé par les deux expertsattachés au projet à ce jour, il vise à realiser la synthèse des travauxeffectués aussi bien par les 21 consultants recrutés depuis 8 mois, quepar eux-mêmas.

(1) Dans la suite du texte, on a utilisé pour simplifier l'expression"le projet", bien qu'à ce jour aucun projet n'nit été formalisé.

.1.

2.

1 - ORIGINES ET DEVELOPPEMENT DU PROGRAMME

1.1. ORIGINES

1.1.1. Le ooncept d'institut de technologie s'est précisé progressivementau cours des dernières ~nnées. Il s'agis&~it de trouver une solutionpour remédier :

- à la pénurie aigUe en personnel qualifié que connaît l'Algériedepuis l'Indépendance et dont les conséquenoes se feraientgravement sentir au moment du démarrage d'un important plande développement ;

à l'inadaptation du système traditionnel d'éducation et deformation, qui 1 hérité de la période coloniale, n'est paspréparé sur le plan des objectifs, des moyens et desméthodes, à faire face à une telle oituation.

Si ces problèmes se présentent avec une ~cuité particulière enAlgérie, ils ne sont pas propres à ce paye: on les retrouve dansd'autres pays du Tiers Monde, pour lesquelc l'expérience des institutsde technologie pourr~ être d'un grand intérêt.

1.1.2. D'après le Plan ~adri~ (1970-73) l~ création des instituts detechnologie constitue "l' :lction essentielle qui concourra à lasatisfaction des besoins en hommes formés de l'économie" (1).

Le principe de ces nouvelles institutions consiste à répondre à desbesoins massifs, exceptionnels et urgents. De ce principe découlentcinq caractéristiques :

la liaison avec lec besoins du développement du pays : cesbesoins sont définis avec les utilisateurs qui s'engagentà recruter les stngiaires formée ;

le caractère exceptionnel des moyens mis en oeuvre :

- moyens matériels (utilisation de locaux existantsautant que possible) ;

méthodes pédagogiques (recours aux méthodes actiVeset ê'.UX moyens audio-visuels) ;

- moyens humains (appel à la ooopération).

la recherohe d'une adaptation directe à un poste de travail,pr~alablement analysé et déterminant un programme de formationspécifique ;

le reorutement s~s condition de dip16me, tenant compteprincipalement des motivations et des ~ptitudes du candid~t

(1) Plan quadriennal 1970-1973 - Rapport générel. p. 118.

.1.

3.

le st~tut : les instituts sont des étnblissements publics àcaractère administratif gérés par un Conseil d'administration,sous ln tutelle du Ministèrè le plus directement concerné.

1.1.3. Les instituts visent à former du pèrsonnel qualifié et des cadres,correspondant aux nivenux : 3 (personnèl qudifié),

4 ( techniciens),5 (ingénieurs d'~pplication et cadres

de niveau équivalent),de la nomenclature algérienne des professions. Les principaux secteursde l'activité économique et sociale sont concern~s.

1.1.4. Le Plan prévoit pour la période quadriennnle la formation de 28.000personnes au niveau 3 (principalement instructeurs primaires) ,8...000 auNi"V~4 èt 7.000 lluL'Niv5. L-::c8ffectifc. en forlJ:\tiori 'doivent atteindre45.000 en 1973.

1.1.5. La mise en oeuvre d'un programme aussi vaste dans des délais aussicourts nécessitait naturellement un effort exceptionnel. Au stadeinitial, la Direction Générale du Pl~ (alors rattachée au Ministèred'Etat ch~gé des Finances et du Plan depuis Secrétariat d'Etat auPlan) en a assuré la responsabilité et s'est chargée :

d'ouvrir les crédits nécessaires (200 millions de DA pour lesseuls investissements) ;

d'entreprendre les études préliminnires, avec l'aide de lncoopération bilatér~le et multilatérale;

de réunir les moyens d'action (recherche de locaux disponibleset de l'encadrement)

de lancer une cam~îgne de recrutement.

1.2. L2 RECRUTEMENT

1.2.1. En été 1969, une première campagne nationale réalisée par affiches,annonces dans la presse et à la radio (l suooité 69.000 candidatures,dont 18.000 du niveau de l~ classe de 3e (premier cycle secondaire)et au delà.

Au printemps 1970, les candidats ayant répondu à cette prem1erecampagne ont été priés de fournir des renseignements complémentaires.Compte tenu de leur niveau scolaire (en principe classe de 3e au moins),de leur situation professionnelle et de leur scolarisation pr6sente,18.035 d'entre ~ux ont ét3 retenus et invit&s à se présenter à un Centred'Orientation Scolaire et Professionnelle (1). Ces centres ont examin5(par des tests et un entretien) 14.224 candidats du point de vue duniveau scolaire, des aptitudes et des motivations.

A l'issue de cette opération et en ten~nt compte des besoins effectifsdes instituts pour la première rentrée, ainsi que des dépèrditions, duniveau des candidats et de l'avis de l'OSP, il était prévu d'envoyer

--~.------------(1) ~ fait, des candidatures nouvelles s'étaient ~jout6es

entre temps à la population initiale.

.1.

des convocations à un maximum de 10.000 candidats. Cependant, comptetenu du fait que l'Education nationale procédait de SOn c8té à unrecrutement séparé, les cOnvocations ont été adressées le 21 juin1970 à~ candidats seulement pour suivre un stase d'homosénéisationdes connaissances. Seuls, 5.242 candidats ont répondu i oetteconvocation. Au oours de ce stage, une étude plus approfondie de cettepopulation a été réalisée sur un échantillon de 4.753 jeunes gens.

1.2.2. La répartition par niveau scolaire de cet ensemble de candidats a~différentes étapes de l'opération est donnée ci-dessous 1

f~=.=.-de-~-'51~~;;1~T ::~-~ !h:~~r~t41 ( 6,5%) (32,2~) 1!3e & équivalent ;14.026 11.261 1.719 11 i ,,(79,2%) (36,0%) 1

i2e & équivalent " 1.805 i 1.031 526 Il1

1 ( 7,2'/0) (11,0%) I!l ' '1

'le & équivabnt 1.732 827 382 1i 1 ( 5,2%) (8,0%) 1

1 1

IITerminale ou II, 490 136 88',Supérieur ( 1,3%) (1,9%) 1

1Formation 366 Il1Profeseionnelle (8,0%) li1Non préci eé 1 l' 50 84 ilIl 1 i ( 0,6%) (1,8%) l,

l ,--------- 11'1\ TOTAL .._._~_j 69.23~~--.l :~_.2~__...-!-~4._~~~: _._..JOn conetate d'après ce tableau que le niveau moyen des candidatse'est abaissé au fur et à mesure de l'avancement des opérations etque le nombre de c~didats de niveau baccalauréat a considérablementdiminué, malgré un effort pour trouver des candidats eupplémentairesaprès le passage de l'examen.

1.2.3. L'analyse du dernier échantillon a fait ressortir les points suivants

- 51% des candidats avaient de 18 à 20 ans ; 8% seulement avaientplus de 22 ans. L'age était donc assez homogène et les adultesétaient peu touchés ;

- les jeunes filles ne représentaient que 10% du total ;

- 43~ des candidats venaient de l'Algérois, qui représentait unpourcentage élevé du tot~l, même relativement à sa population

- l'analyse de l'origine familiale des. stagiaires a,aontré que36% des pères'étaient inactifs - 17% étaient ouvriers ettravailleurs manuels et 13% employés ;

.1.

5.

la majorité des candidats avaient quitté l'école récemment (38~la même année, 30% un an auparavant). Parmi les 62% de non­scolarisés, la grande majorité (soit 47%) étaient sans travail.Il y ~vait autant de candidats ven2~t de l'enseignement techniqueque de l'~nseignement général, donc beaucoup plus en valeurrel"üive.

1.204. Le stage d'homogénéisation avait pour but de réviser les connaissancesdes candidats, de préciser leur orientation et d~ les initier à unepédagogie nouvelle, proche d~ celle des instituts. Sur ce point,l'opération semble avoir été utile, car l0s étudiants des institutsvenant du stage se sont distingués par leur dynamisme <3t leursmotivations. ~ais en fait, ceux qui ont étG effectivement recrutésn'ont guère dépassé le nombre de 3.000 environ, soit parceque leniveau trop faible obligeait à une sélection, soit parceque l'ouverturede certains instituts a été retardée, soit encore parceque plusieursMinistères ont préféré procéder à leur propra recrutement (Agriculture,Education Nationale, Finances).

Par ailleurs, l'efficacité de l'opération ~ été limitée par des délaisde préparation trop courts et par une certnine contradiction entre sonorientation (initiation à une pédagogie nouvelle) et les structuresqu'elle a da utiliser (loc~ux et administr~tion de l'Education National~).

1,3. LE DEVELOPPElv'.ENT DU PROGRAMME

1.3.1. Vue d'ensemble

Un premier institut (celui de technologie ~gricole) a ouvert ses portesen janvier 1970.

Puis un groupe important a commencé à fonctionner à partir d'octobre1970, la rentrée effective s'étalant jusqu'~u printemps 1971, principa­lement en raison de retards dans l'achèvement des travaux. Un troisièmegroupe doit être mis en route à partir de l'~utomne 1971.

Les données disponibles sur la situation des instituts à l' heureactuelle sont très incomplètes. Il faudra réunir des informationsrégulières, précises et systématiques, par exemple, dans le cadre d<3l'étude qu'entreprend la Direction des St~tistiques, Secrétariatd'Etat au Plan, pour mettre au point un dispositif d'enquête applicableà toutes les institutions de formation du peys. Il ne paraît passouhaitable de mettre en route un système a information propre auxinstituts de technologie.

Les informations disponibles sont présentées ci-dessous de mênièreschématique

Globalement, ces informations peuvent être r6sumées comme suit:

nombre d'établissements: 30 actuellement en fonctionnement,dont 21 écoles normales et 3 écoles paramédicales transformées3 institutions nouvelles doivent ouvrir au mois de mai 1971 ;

effectifsnationale

plus de 11.000 étudiants, dont 8.200 pour l'Education

budget d'investissement: sur une enveloppe globale de 200 millionsde DA, pour l~ période quadriennale, 50 millions de crédits ouvertspour 1970, 84 prévus pour 1971 ; /

••

- budget de fonctionnement (~1vision~de DA. Pas de ventil~tion détaillée deil ce jour ,

6.

pour 1971) 1 120 millionsces crédits disponibles

encadrement et coopération : il a étG f~it l~rgement appel à lacoopération bil~térnle, essentiellement fr~9aise, qui fournitune très importante proportion des Cildr3S (enseignants, anim"'.teurset techniciens).

En ce qui concerne les secteurs, presque tous ceux qui avaient -::t6prévus au départ ont été abordés à l'exception de la Jeunesse.

Toutefois, on note des retards plus import~ts dans les secteurs qeproduction

Agriculture: si l'institut de nive~u supérieur a été le premierà ouvrir, au nive~u moyen, le progr~me n'a pas encore faitl'objet de décisions définitives.

Industries: seul l'entretien électrom6canique a démarré. Les::lutres aspects du programme (mines, sid·5rurgie, constructionsélectriques et mécaniques, chimie, industries agricoles etalimentaires) sont encore en discussion.

.1.

1.3.2. Analyse sectorielle

Identification

Nombre d'établissement 1

Implantation 1

~inistère de tutelle

Ordonnance de création

Formation donnée

Niveau de formation 1

Durée des études :

Spécialisations 1

Fonctionnement

Date d'ouverture 1

Locaux :

Effectifs 19'/0/71

Budget de fonctionnement 19'/1

Coopération

Pour étude préliminaire

Pour encadrement :

Consultant PNUD :

AGRICULTURE (niveau supérieur)

1

Mostaganem

Agricul ture et Réforme Agraire

nO 69-82 du 15 octobre 1969

5 (ingénieurs d'application)

4 ans (4 cycles de 11 mois, ledernier en stage)

Direction domaines, administration,machinisme agricole, vulgarisation,formateurs et tous postes d'ingénieurspour le secteur agricole

Janvier 19'/0

Caserne très bien aménagée,Cité logement en construction

450 en jênvier 19'/0950 en janvier 19'/1

12.000.000 DA représentant 50~

du budget prévisionnel

Bureau pour le Développement de laProduction Agricole (BDPA)(P/compte Caisse Centrale deCoopération française)

" idem "

M. 'LEFEBVRE (BIT)

Identification

Nombre d'établissements

Implantation 1

Ministère de tute1le

Décret de créatioh •

Formation donnée

Niveau de formation 1

Durée des études 1

Spécialisations :

Fonctionnement

Date d'ouverture 1

Locaux :

Effectifs 19'71/72 :

Budget de fonctionnement 19'71

Coopération

Pour étude préliminaire :

Pour encadrement :

Consultaat PNUD :

8.

AGRICULTURE (niveau moyen)

(encore à l'étude)

3 minima + reconversions

?

Agriculture et de 1a Réforme Agraire

?

4

22 mois + 11 mois sur le terrain

Machinisme et entretien mécaniquecéréaliculture, élevage

Octobre 19'71 (?)

?

de l'ordre de 1.000

non d:§terminé

Caisse Centrale de Coopération (française)

Caisse Centrale de Coopération (française)

Identification

Nombre d'établissement

Implantation

Ministère de tutelle

Décret de création :

Formation donnée

Niveau de formation

Durée des études :

9.

COMMERC.s

1

Ben Ilknoun (Grand Alger )

Commerce

N° 70-<50 du 21 avril 1fJ70

Niv.4 (après 3ème) = 2 ans

Niv.S (après 1ère,Term.) 3 ans

Spécialisations :

Fonctionnem~nt

Niv.4

Niv.S

chef de magasin, responsablesection ou département

chefs de service circuitdistribution, ~xport~tion,

services commerciaux,direction départementale,direction commerciale,wilaya

Date d'ouverture:

Loc:\ux :

Effectifs lfJ70/71 :

Budget de fonctionnement lfJ71

Coopération

Pour étude préliminaire

Pour encadrement :

Consultant PNUD :

3 décembre 1fJ70

Construction neuve (préfabriqué)

350 (150 au Niv.S)

2.200.000 DA

Caisse Centr~le de Coopération Fr?~çaise

(Ecole des Sciences Economiques etComlDèrciales)

" idem"

Prévu, m~is non arrivé

.f.

10.

EDUCATION NATIONALE

Identification

Nombre d'établissements

Implantation :

Ministère de tutelle :

Décret de création :

Formation donnée

Niveau de formation :

Durée des études ..Spécinlisations :

Fonctionnement

D~te d'ouverture

Locaux :

Effectifs 19"10/71 :

Imnée transitoirefumées pr6paratoiresAnn~es formation

Budget de fonctionnement 19"11 :

Coopération

Pour étude prlliminaire

Pour encadrement :

Consultant PNUD :

21 anciannes écoles normales

Ornn, Llger, Constantine, Annaba, BatnaMédée., Béchar, El Asnam, Mast<i.gmlem,Ouargl~, Saïda, Sétif, Tinret, Tizi­Ouzou, Tlemcen

Enseignement primaire et second<l.ire

N° 70-115 du 1er août 19"10

Niv.3 Instructeurs (1)(1 an après 3èmli1,2 ans après 4ème)

Niv.4 . Instituteurs (1).(1 an après 1ère,2 ans après 2ème)

Niv.5 : Professeurs Ense ignement Moyen (1)(1 an après Terminale,2 ans après 1ère)

12 et 19 octobre 19"10

Ecoles normales existantes

Instruct. Instit. Prof. Ensg.Moy.

8041.556 726 5133.931 257 570

6.291 983 1.083

66.849.000 DA + charges sociales(au tot~l environ 72.000.000 DA)

Néant

Divers coopérants, notamment nu titre dela coop6ration franç~ise (plus un cert~in

nombre de consultants belges)

UNBSCO (non arrivé)

(1) Les candidats n'ayant pas le niveau requis suivent~""Ap nr~n~r~~oire. .1.

Identification

Nombre d'établissement 1

Implantation 1

~inistèr~ de tutelle :

Date de création :

Form~tion donnée

Niveau de formation

Duré~ des études :

Spécialisations :

Fonctionnement

Date d'ouverture:

Locaux :

Effectifs 19'il/72

Budget de fonctionnement 1971 :

Çoopération

Pour étude préliminaire

Pour encadrement :

Consultants PNUD

11.

TELECOMMUNICATIONS ET ELECTRONIQUE

1

Qr,'ln

Postes et Télécommunications

Pas paru

4 et 5, sorties à 3

1 à 4 ?..ns

Techniciens et ingénieurs d'application(télécommunications, radiocommunic~tions,

navigation aérienne, radio-télévision,télémétrie, électronique industrielle etmédicale)

Prévue pour octobre 1971

A construire partiellement(locaux pédagogiques)

De l'ordre de 1.000 (capacitéatteinte en octobre 1972)

Non précisé

PNUD/UIT

PNUD/UIT et bil~térale

Ml'.'l. GROSS (UIT) et DEPARIS (BIT)

./.

Identification

Nombre d'établissement 1

Implantation

Ministère de tutelle

Décret de création :

Formation donnée

Niveau de formation

Durée des études :

Spécialisations :

Fonctionnement

Date d'ouverture

Locaux :

Effectifs 1970/71

Budget de fonctionnement

Coopération

Pour étude préliminaire

Pour enc~drement :

Consultant PNUD :

12.

:!:NTR2l'BN ELECTROM!i;CANIQUE

1

Beauli~u, EI-Harrach (Grand hlger)

Trav~il çt fSfaires Sociales

N° 70-138 du 8 octobre 1970

1Niv.4 22 mois (après cl.:lsse de 3ème)

Niv.5 33 mois (après classe 1ère-Term. )

Niv.4 ~gent de méthodes, d'ordonn~cement

et d'approvisionnement, inspecteur,chef de réalisation, contremaîtrede réalisation et de travaux neufs

Niv.5 : chefs de service entretien,m::'thodes et ordonnancement

15 décembre 1970

Exist~nts (centre FPA), intern~tà construire

125 en novembre 1970765 pr6vus pour août 1971

Total de 10.000.000 Dl~ concern?clltégalement les Tràvaux publics

Caisse Central~ de Coopération (française)(EUREQUIP)

Coopération française

M~MIKi (BIT) (jnnvier 1971)

.1.

Identification

Nombre d'établissement 1

Implantation 1

Ministère de tutelle 1

Décret de création 1

Formation donnée

Niveau de formation 1

13.

FINANCES zr COMPTABILITE

1

Ben fJmoun (Grand Alger)

Finances

N° 70-88 du 3 juillet 1CJ70

Niv.4 1 (après )ème ou CAP) ~ 2 ans

Durée des études 1 Niv.5 (après 1ère, Terminale = 3 ans

Spécialisations 1

Fonctionnement

Date d'ouverture 1

Locaux 1

Effectifs 1CJ70171 :

Budget de fonctionnement 1CJ71 :

Coopération

Pour étude préliminaire 1

Pour encadrement 1

Comptables généraux, comptablesanalytiques, contr8leurs,comptables agricoles

3 décembre 1CJ70

Construction neuve (préfabriqué)

405

5.500.000 DA (y compris les chargescommunes pour Commerce et Plomification)

Caisse Centrale de Coopération (française)(Ecole Supérieure de Sciences Economiqueset Commerciales)

" idem "

Consul tant PNUD 1 BIT prévu, mais non arrivé

.1.

Identific.:ltion

Nombre d'établissement

Implantation

Ministère de tutelle

Décret de cré.:ltion :

Formation donnée

Niveau de formation

Durée des études :

Spécialisations :

Fonctionnement

Date d'ouverture

Locaux :

Effectifs 19-j0/71 :

Budget de fonctionnement 19-j1

~opération

Pour étude préliminaire :

Pour enc~drement :

Consultant PNUD :

PLANIFICE.TION

1

Ben t.knoul1 (Grand Alger)

Secrétêri~t d'Etat au Plan

N° 70-109 du 20 juillet 19-j0

5

3 ans (après 1ère ou Terminale)

Statisticiens, analystes del'économie nationale,analystes des sous-ensembles

19 octobre 19-j0

Construction neuve (préfabriqué)

120

1.700.000 DA

Suggestions reçues de diversspécinlistes (Consultations INSEE,SEMI.)

Coopér~tion bilatérale fr.:lnçaise

M. SAIHR f.l{,IN ( ONU)

14.

.1.

Identification

Nombre d'établissements a

Implantation a

Ministère de tutelle a

Décrets de création a

Formation donnée

Niveau de formation a

Durée des études :

Spécialisations a

Fonctionnement

Date d'ouverture

Loc:lUX :

2:ffectifs 1970/71

Budget de fonctionnement 1971 :

Coopération

Pour étude préliminaire :

Pour encadrement

Consul tants PNUD :

15.

SANTE PUBLIQUE

3

El-Marsn (IJ.ger), Constantine,Mostaganem

Santé Publique

N° 70-147 du 14.10.1970 (El Marsa)N° 7Q-148 du 14.10.1970 (Constantine)N° 70-149 du 14.10.1970 (Mostaganem)

Niv.4 : Sages-f~mmes Santé Publique(3 ans après 3ème)Infirmiers (2 ans après 3ème)

Niv.5 Adjoints médicaux Santé Publique(3 ans après 1ère)

26 octobre 1970

Existants, construction partielleà Constantine

1.015

4.420.000 DA

Propositions Caisse Centrala deCoopération (française)

Coopération française et cubaine, O.M.S.

Dr FLAHl.UT et Dr SNOECK (OMS)

.1.

Identification

Nombre d'établissement

Implantation

Ministère de tutelle

Décret de création :

Form~tion donnée

Niveau de formation

Durée d~s études

Sp6cialisations

Fonctionnement

Date d'ouverture

Locaux :

2ffectifs 1cnO/71

Budget de fonctionnement lcn1

~opération

Pour étude préliminaire

Pour encadrement :

Consultant PNUD :

16.

TOPOGR1\PHn

1

Arzew

Défense Ik.tionale

N° 70-165 du 10 novembre 1970

1

Niv.) Op6rateurs = 7 mois

Niv.4 Techniciens = 14 mois

Niv.5 G50mètres = 21/24 mois

Cartogr~phie, cadastre,génie civil

3 mai 1971

Caserne ~8nagée

270 prévus pour mai 1cn1,600 pr6vus pour octobrG 1cn1

Caisse de Coop(ration Française (BUREQUIP)

ParticipGtion coopération française

M. LOI/ffi/.ROI (BIT)

.1.

Identification

Nombre d'établissements 1

Implantation :

Ministère de tutelle 1

Décrets de création 1

Formation d~

Niveau de formation :

Durée des études :

Spécialisations :

Fonctionnement

Date d'ouverture

Looaux :

iYfectifs lWO/71 :

Budget de fonctionnement lWl :

Coopération

Pour étude préliminaire

Pour enoadrement :

Consultant PNUD :

1

17.

TOURISME ET HOTELLERIE

2

Bou-Snad~ (Niv.4)Tizi-Ouzou (Niv.5)

Tourisme

N° 70-134 du B.1O.1WO (Tizi-Ouzou)N° 70-135 du B.I0.IWO (Bou Saada)

Niv o 4 (après 3àme) = 2 ans

Niv.5 (après 2ème, 1ère) = 2 ans

Cadres et personnel qualifié pourhôtels, centres touristiques,agenoes de voyage

Prévue pour avril lWl

Construotions neuves en voied'achèvement

300

3.500.000 DA

Propositions Câisse de CoopérationFrançaise,: '. ERES, EUREQUIP, SAGEXT

Pas d'~coord d'ensemble

M. DOl\flS (BIT)

./.

Identifioation

Nombre d'établissement 1

Implantation 1

~inistère de tutelle ~

Décret de création 1

Formation donnée

Niveau de formation

Durée des études 1

Spécialisations 1

Fonctionnement-Date d'ouverture 1

Locaux 1

Effectifs 1970/71 1

Budget de fonctionnement 1971 1

~opération :

Pour étude préliminaire 1

Pour encadrement 1

Consul tant PNUD 1

18.

TRAVAUX MLICS, ,.

1

Kouba (Grand Alger)

Travail et Mfaires Sociales

N° 70-1,37 du 8 octobre 1970

4

22 mois

Conducteurs de travaux, dessinateurs­projeteurs, métreur$-vér:ificateurs,tec~:iciens béton armé, construotionmétal:\.ique, hydraulique

26 octobre 1970

Centre FPA existant

:pl1.000 prévus pour octobre 1971

Total de 10.000.000 QA concernantégalement l'entretien électromécanique

Caisse de r~pération Française(EUREQUIP)

Caisse de Coopération Française

M. BANGRNIZ (BIT)

.1.

19.

2 - PRm&IF.JŒS (X)NCLUSIONS SUR LE PROGRAMME

2.1. LES REALISATIONS

L'analyse des données qui précèdent montre que la réalisation duprogramme est maintenant fort avancée et qu'il Il acquis un caractèreirréversible.

Tout d'abord, on est frappé 1

- par l'ampleur des opérations, qui ressort des chiffres ci-dessus

pr:lr leur rapidité, puisque les opérations de lancement ayantcommencé au cours du 2e semestre 1969, beaucoup d'institutsont ouvert leurs portes dès l'automne 1970.

Toutefois, il faut constater que ces résultats spectaculaires ont euleur contrepartie 1

a. L'homogénéité du programme a souffert de sa dimension 1 le vocableinstituts de technologie recouvre, à caté de grands ensemblesconformes au modèle initial, des ét~blissements très variésqui ne répondent pas toujours à des"besoins massifs ou exception­nels"et qui s'inspirent parfois fort peu de la philosophie initiale.C'est notamment le cas des instituts de l'3ducation Nationale, dontla transformation paraît avoir eu pour seul effet - non négligeable ­le raccourcissement de la période de formation, mais dont lesstatuts, les méthodes et l'esprit sont restés pratiquement inch~gés.

b. La rapidité a été souvent acquise au détriment du coOt et del'efficacité; ce qui est d'ailleurs naturel:

- d'abord pour ce qui concerne le st~ge d'homogénéisation

- ensuite, les espoirs mis dans l'utilisation de locauxexistants ne s'étant matérialisés qu'en partie, il Il

fallu entreprendre un programme substantiel deconstruction et d'aménagements;

- par ailleurs, le temps a manqué pour une étude suffisantedes projets d'aménagement et de construction;

- enfin, le coOt et la qualité des constructions ont subiles répercussions de délais trop courts.

2.2. LE CONCEPI' El' LE PROSLErnE DE LA SPECIALISI.TION

2.2.1. S'il est trop t8t pour commencer à évaluer des institutions qui viennentseulement de commencer à fonctionner, la période couverte pnr le projeta néanmoins permis d'approfondir le concept d'institut de technologie etde voir pour la première fois ce concept à l'épreuve des réalités.

Un point essentiel doit Gtre souligné 1 l'unanimité des experts et desconsultants s'est faite pour constater que ce concept était val~ble et2êfaissait particulièrement approprié aux besoins de l'Algéried'aujourd'hui.

20.

En f~it, et d'Wle manière quelque peu parl"doxale, experts et consultantsont souvent été amenas à se faire les avocats les plus chaleureux de laconception initiale, f~ce aux aIlénagements et aux concessions entratnésp..."\X' la mise en oeuvre du progrnmme.

En effet, l'extension du programme à des secteurs très variés, dans desconditions qui ne correspondent pas toujours à la définition initiale,risque de faire perdre aux instituts de technologie leur spécificité etleur homogénéité • Tel est le thème centrnl qui domine les observationssuivantes, inspirées de l'expérience de moins d'Wl an.

2.2.2. Le problème de principe, qui n été sou16vé le plus fréquemment à proposdes instituts de technologie, est celui de ln spécialisation. Larecherche d'Wle formation accélérée, mais bien adaptée à des postesspécifiques, est susceptible de conduire à une spécialisation poussée.Une double crainte ~ été exprimée à ce sujet :

que la spécialisation ne n~ise à la culture générale et à l~

formation humaine de l'individu;

qu',ülc ne limite ses possibilitéa de proIl()tittl ~fessionnelle.

L~ première préoccup~tion ne paratt pas très fondée. En effet, uneformation traditionnelle ':UCée sur l'acquisition des connaissances etsur l'étude livresque d'une culture abstraite et sans rapport avec 10.vie de l'Algérie d'aujourd'hui semble moins ~pte à donner une bonneformation humaine que la fait de mettre des 6tudiants au contact desproblèmes concrets et avec la vie du trGv2il, tout en leur fournissantdes occasions de faire preuve de responsabilité et d'initiative.

2.2.3. En ce qui concerne l~ promotion ultérie~~, il est bien certain que laformation rapide donn6e en instituts ne conotitue qu'une premièreétape. Il doit s'ngir avnnt tout d'apprendr~ des méthodes de trélvail,pour que le dip18mé puisse continuer à se perfectionner. Il estindispensable de lui donner par la suite les facilités nécessaires,soit pour compléter ses connaissances, soit pour les mettre à jour etfaire face à l'évolution rapide de la technique. Faute de quoi, unespécialisation excessive constituerait à terme un handicap pour ledéveloppement futur du pays.

Ces considérations ne s'appliquent pas uniquement aux instituts detechnologie, mais ell~s revêtent une importance particulière enrelation avec le problème de la spéciali~tion.

2.2.4. Il faut noter que ce problème ne se pose pas dans les mêmes termesepour tous les secteurs. Si le concept d'institut de technologie paratts'appliquer spécialement bien aux disciplines purement techniques, parcontre des disciplines comme la planificntion ou l'enseignementrequièrent une culture générale assez étendue ; de même pour lé'. ac-mté,ln définition des postes (encore insuffi~mment précisé) a montréqu'une certaine polyvalence était nécessnire.

2.3. LE STATUT DES STt.GII.IRSS

2.3.1. L'examen du statut des stagiaires duran~~ur formation fait apparattredes différences notnbles entre les instituts. Ces différences n'ont passeulement un caractère juridique, mais touchent à l'esprit même danslequel le processus de formation est conçu. Considérant que l'approchepédagogique vers l~quelle tendent les instituts (voir ci-dessous)

.1.

21.

constitue un ensemble cohérent, il existe un risque d'incompatibilitéentre cette approche, fondée sur ln pnrticip',.tion des étudiants auprocessus de formntion et à l'ensemble de ln vie collective, d'unepart, et la persistance de régIes traditionnelles, en matièredisciplinaire notamment,d'autre part. En fait, cette contr~iction

existe déjà au sein de certains instituts.2.3.2. Si ces problèmes doivent pouvoir être réglés, ceux qui concernent le

statut des stagi1\ires ~ l'issue de leur ..!?!~~ paratssent plusgraves. En effet, la Fonction publique semble établir une distinctionentre instituts pour ce qui concerne l'~ccès à son cadre, dont elleexcluerait totalement les étudiants, vené'.nt d' instituts à caractèreéconomique. Quant aux autres, elle exigerait d'eux qu'ils passent lesexamens ou concours habituels. Ceci ser~it en contradiction avec lavocation même des instituts, qui consiste à préparer à des tttchesconcrètes et non pas à des compétitions scol~ires.

2.3.3. La persistance de ces incertitudes après une année de mise en routedu programme présente de nombreux inconvénients &

elle maintient une inquiétude diffuse chez les étudiants ence qui concerne leur ~venir ;

elle constitue un facteur de retour aux procédés traditionnels,~ussi bien en ce qui concerne le processus de formation (quirisque d'évoluer par rapport aux exigences des concours), queles critères de recrutement ;

elle risque de décourager de nombreux c~didats à l'entrée eninstitut pour la prochaine promotion.

De manière générale, on constate que différentes dispositionsconcernant la mise en application des régIes de fonctionnement desinstituts tendent à être en contradiction ~vec l'esprit, sinon mêmeavec la lettre, de lIOrdonnance n°69-106 du 26 décembre 1969 portantcréation des instituts de technologie.

2.3.4. lstreints au Service National, les stagiaires doivent pouvoirbénéficier d'un sursis. Il serait souhait~ble que le service neconstitue pas pour eux une interruption complète, mais leurfournisse une possibilité d'entretenir ou d'enrichir leursconnaissances.

2.4. JV/.LUATION DES BESOINS (1)

2.4.1. Les difficultés rencontrées, même par les p::ys les plus :w1Ulcés, pourprévoir leurs futurs besoins en main~'oeuvre, sont encore aggravéesen Algérie par l' insuffisance des données de base et p.U' le mangued'expérience à tous les niveaux, notamment en matière de gestion etd'organisation & des secteurs d'activité ~ppelés à un importantdéveloppement n'existant encore qu'à un ét~t embryonnaire et rienn'assure qu'ils fonctionneront suivant tel ou tel modèle étranger.

(1) Une annexe apportant des précisions sur les questionstraitées dans cette section est en préparation.

.1.

22.

2.4.2. Ces difficultés peuvent p~raître mineures ~u regard des besoinsconsidérables du pays. Sur le plan qunntit~tif, il est cert~in queles besoins excèdent les possibilités de form.::tion - au moins dansl'immédi1't - dans presque tous les secteurs. E'1is la vocation desinstituts de technologie consiste, puree 0U'ils donnent uneform~tion spécialisée, à répondre de manière ~rès spécifique àdes besoins non p~s globaux m~is précisés de manière qualitative~ussi bien que 9uantit~tive.

2.4.3. Les responsables des ~tudes préliminaire~et les consultants desN~tions Unies se sont efforcés de déterminer ces besoins en part~t,

soit de modèles normatifs, soit des déclnr~tions des utilisateurs(ou pnrfois de l'utilisateur unique, comme pour l'agriculture parexemple). Si elles représentent un travail considérable et sansprécédent au moins en I~gérie, ces études - qui d'ailleurs sepoursuivent - n'ont pû toujours être aussi poussées qu'il aurait ét6souhJitable, soit en r~ison d'un cnlendrier trop serré, soit parcequel~ formation prévu~ corres?ond~it à des postes nouveaux, entièrementà définir (ex: planification), soit enfin p~rceque l'évolution dellemploi ne pouvait être d1terminée qu'en fonction d'une politiqueglobale dont les implications n'étaient pas encore précisées (c~s de1?, Réforme agraire pour l' agricul ture) •

C'est pourquoi certaines imprécisions ont peo3 (et pèsent encore)sur la définition du contenu de la formation qui aurait dû normalementsuivre une programmation rigoureuse pur rap~lOrt au profil visé, afinde réduire à l'essentiel l'acquisition des cOl~aiss~ces.

2.4.4. Il reste donc encore be::ucoup à f~ire d~ns ce domaine et plusieursinstituts ont adopté le principe de la rs~~~o~ et de l'approfondis­~ment permanents de 11 annlyse des besoino, en procédant de manièreaussi concrète que possible. Cette tâche pourrait être confiée à unecellule spécialement créée au sein de ch~que institut. Pur ailleurs,llorganisation de stages en entreprise peut fournir une occasion?récieuse de poursuivre cette analyse. L, participation des st~gi~ires

eux-mêmes à ce processus l~ut aussi avoir une valeur pédagogique.

2.4.5. lf~me si elle ~ppellè des ?erfectionnements, cette approche pragm~ti~e

et concrète permet de cerner les besoins de beaucoup plus près que nePourrait le faire une::tude essentiellement glob:.üe. Il resterait sipossible à réconcilier les deux approches en utilis~t par ~illeurs

les données réunies à l'occasion du Plan ~~drienn~l. Ce tr~vail ~ ét5tenté dans le cadre du projet, mais il nl~ donné que peu de résultatsjusqu'ici, principalement du fnit que s'il existe une nomenclature desprofessions (encore incomplète) les entreilrioes ne l'utilisent ou nela connaissent pas toujours, ou encore llinterprètent différemment.

2.5. LS RECRUTEJ\!IENT

2.5.1. :~ insistant sur le f~it que le recrutemen~ se ferait sans exigence de?iplôme et donnerait une seconde chance aux exclus du système scolaire,les textes initiaux concernant les instituts indiquaient que les~ptitudes seraient priseo en considération plus que la scol~ité etlaissaient entendre qu'une place importante Gernit faite aux adultes.

Une ambigui té demeurait cependant en ce qui concerne l~ personnel déjàemployé, que l'on craignait de détourner de t~ches productives et dontle recrutement a été refusé ~ar certains inotituts.

23.

2.5.2. &1 fait, on a vu d'un. part que 1•• Ministères de tutelle, pr'oooupésde. inoidenoes .ur 1. statut d•• futurs dip18mc§. à l'égard de laFonotion publique, se sont montrlSs très préocoupés du niveau aoolairedes oandidats, et, d'autre part que les oandidats ont été, dans leurgrande majorité, des jeunes gens venant de quitter l'enseignementeeoondaire.

2.5.3. Par ailleurs, l'insuffisanoe de la b1\se de reorutement des futursoadres supérieurs a été oonstatée pour la première promotion et risqueau OOurS des proohaines annéeo de constituer un obstacle sérieux (of.§ 3.1.1.). Aussi a-t-il été suggéré que la prise en considération desaptitudes permettrait de oommenoer le recrutement à un niveau descolarité plus bas, en donnant aux plus doués la possibilité derattraper le niveau des oadres supérieurs par une formation aooélérée.

2.5.4. Ces problèmes ont été longuement débattus parmi les responsablesnationaux. L'expérience semble indiquer qu'effectivement il n'existepas une relation très étroite entre niveau d'aptitude et niveau800laire, de sorte que dans les disciplines purement teohniques toutàu moins, l'ensemble des étudiants peuvent suivre le même filière,les futurs cadres supérieurs étant sélectionnés au fur et à mesureque leurs aptitudes se révèlent.

Il .n'en est peut-être pas de même pour leo disciplines non techniques(ex: gestion) pour lesquelles une culture générale suffisante est plusnécessaire.

2.5.5. D'autre part, en commençant à fonctionner, les instituts sont devenusplus conscients de l'impossibilité de se désintéresser du personneldéjà en place, ne serait-ee que pour éviter les tensions quirésulteraient de l'irruption sur le marché du travail de jeunes cadresinexpérimentés. Aussi peut-on prévoir une diversification de laclientèle des instituts, le recyclage dev~t occuper une partprogres­sivement croissante de leurs activités. A juste titre, des instituts(commerce) ont commencé à mettre en route dac cours par correspondancedont la rentabilité financière et économique (parceque s'adressant àdu personnel en place) pourrait s'avérer be~ucoup plus élevée que celledes cours à plein temps. Ces initiatives mériteraient d'êtreconsidérablement étendues.

2.5.6. Ces considérations sont renforcées : (i) pnr la nécessité de s'adresserà des jeunes ayant une certaine maturité et (ii) par le fait qu'ilsemble impossible de former certaines catégories de personnel, commeles contremattres, en recrutant des jeunes gens sortant de l'enseignementsecondaire pour suivre deux ou trois ans de formation. Il faut doncs'efforcer de perfectionner des ouvriers déjà exrérimentés, dans lalI,Iesure où il s'en trouve, ayant une formation de base suffisante. Onpeut regretter ioi que l'initiatiVe que le Mïnistère du Travail seproposait de prendre avec le BIT en la matière n'ait pas eu de suite.

2.6. PlJITHODES PIDAGOGIQUES

2.6.1. Le Rapport général sur le Plan quadriennal, f~it incidemment allusionaux aSpects dynamiques que rev~tiront les méthodes et les contenus dela formation dans les instituts de technologie, ainsi qu'àl'enriohissement qu'ils apporteront à la Raforme de l'enseignement enpl'éParation. L'exposé des motifs de l'Ordonnanoe de création préciseque l'enseignement s'inspirera d'une pédagogie notive.

De maniM-e générale, on reà'Ouv. oette inspiration dan. l '.n..llble desinstituts oréé., mah , de. cleF'. très divers, 1•• 6tablh..mentarbultant d'une .imple trMaformation (Ecluo~tion nationale, Santé)étant oeux qui restent le. plus proches, pour le moment, de. méthodestraditionnelles. Ceoi s'explique à la fois p..'U' le cadre institutionnelrigide de oes institutions et par ln nature de leur personneld'enoadrement.

2.6.2. Le manuel du formateMt, auquel le projet a oollaboré (cf.annexe)oonstitue une tentative de mi.. nu point d'une doctrine cohérente,visant à l'approfondh..ment des objeotifs initial~ment propoaés ets'inspirant également de l'orientation politique du pays, fondée surle socialisme et sur le développement de l'autogestion. Il paratt eneffet souhaitnble de ne pas limiter la formation à l'acquisition deoonnaissances techniques, mais de chercher également à préparer leshommes responsables dont le pays a besoin. C'est pourquoi le manuelne se limite pas aux aspeots techniques de le:. pédagogie (méthodesaotives, travail en groupe, passage du concret à l' abstrai t grSce àdes stages prolongés, animation) ; il propose également desorientations pour faire participer les sb.giaires au processus deformation et à la vie collective, en visant progressivement à l'auto­évaluation et à l'auto-discipline.

2.6.3. Si ces conceptions restent en-deçà des premières expériences del'Institut de Technologie Agricole qui a ouvert la voie en poussanttrès loin le non directivisme, par contre l~s autres instituts sontbeaucoup moins avancés dans la même direction. Il faut d'ailleursconstater dans plusieurs oas un oertain retour en arrière par rapportaux intentions initiales, dont les causes mériteraient d'être devantageanalysées (rupture trop brutale avec les trnditions du milieu scolaireet familial, cohérenoe insuffisante entre les méthodes employées auniveau de la pédagogie, de la discipline ou de la vie collective, manquede ~trioo pédagogique de la part de l' encl:'.drement ) •

Par ailleurs, un Idécalage avec les réalités actuelles du monde dutravail algérien (Industrie, Administration notamment) peut constituerun problème pour l'avenir.

2.6.4. Sur un plan plus strictement technicœe pl'.r contre, la grande majoritédes instituts ont adopté des méthodes similaires fondées sur le travailen petits groupes et le recours intensif aux stages. Les résultatsobtenus à ce jour paraissent satisfaisants et l'accueil réservé par lesentreprises aux stagiaires, qui oonstituait un sujet de préoccupation,paratt pour le moment positif.

2.6.5. P~.r ailleurs, plusieurs instituts ont entrepris une expérience. intéressante de division du travail P2daMoBi~~ entre une petite

équipe de spécialistes qui se charge de la préparation et un grandnombre d'animateurs qui assurent la diffusion. En permettant unedémultiplication de la première ttohe, cette formule peut contribuerà pallier le manque de formateurs qualifiés, tout en assurant unencadrement suffisamment serré.

25.

L'or,aniAtion de l'Institut de Te.o1o,i. Agrioole, au !lOin. durantsa .....ière phase, reposait aur le. "'S principes, aveo unepartioularité 1 la t'lévision en oircuit ferme Cl) a.aurait l'eaeentiel

du travail de diffusion, le r8le des anim..."\teurs 6tnnt beaucoup plusréduit. Il est apparu à l'expérience que ce oadre était trop rilide etque la télévision jouait le r8le d'un cours ma,istral, aveo les "mesinconvénients. Une formule plus eouple, dOftlUlnt une grande autonomie àdes groupes ou ensembles d'étudiaDts ou de formateurs, a été miserécemment en pratique.

2.6.5. Qu'elle soit révolutionnaire ou réformiste par rapport aux structuresexistantes, la rénovation pôdamigue réalisée dans les instituts deteohnologie est d'une grande importanoe et peut avoir une portéeoonsidérable en influençant l'évolution du système d' éducation et deformation, dont l'inadaptation est critiquée par les plus hautesinstances du pays.

Le fait de créer "ex nihilo" et sur une très large échelle, desinstitutions entièrement nouvelles fournissait à cet égard, commel'ont bien compris les promoteurs du progrt'JlUl1e, une occasionexceptionnelle.

2.6.7. Pour que la tendance au conservatisme qui subsiste ne l'emporte paset pour que cette occasion soit pleinement exploitée, il faudrait:

que les autorités s'attachent à conserver au programme saspécificité

- qu'il garde sa cohésion ;

- que la formation de formateurs soit c.ssurée.

1. l'heure actuelle, l'enc:ldrement pédagoBi~ - formateurs et anim~.tçurs

~st fourni dans une très gr:lnde mesure p~ coopération bilatérale, cequi n'est pas de nature à favoriser une bonne insertion du programme,qui risque de demeurer un ccrps étranger pa' rapport aux structures etaux méthodes existantes.

Cette situation, sans doute inévitable dans l'immédiat, ne peut seprolonger longtemps sans se trouver en contradiction avec la politiqued'algéri<:.nisation, ceci d'autant plus que les instituts jouissent enmatière pédagogique d'une grande autonomie et ne suivent p....s, on l'avu, de principes encore bien définis.

Beaucoup d'instituts se préoccupent de ce problème et préparent à plusou moins long terme leur propre programme de formation de formateurs,ces derniers devant généralement ~tre choisis parmi les meilleursétudiants. Mais à ce jour aucune politique d'ensemble n'a été définieet le fractionnement des actions risque d' nvoir des conséquences

(1) L'utilisation des moyens considérables en matériel et en chercheursdisponibles à l'ITA de Mostaganem mériterait de plus longs développements.li p;>.ratt en effet souhaitable de mieux amortir ces moyens en lesutilisant(une fois que l'institut lui-m3me aura atteint sa vitesse decroisière) pour d'autres institutions et en diffusant plus largementl'expérience acquise.

26.

dOllllllageables du point de vue de l'impact du prograllM, aussi bien quesur le plan de la. rentabilité.

Dès maintenant, il y aurait sans doute avantage à faire bien davantageappel - comme il était prévu initialement - à des professionnels vivantsur place, connnissnnt les réalités algériennes et pouvant donner uneformation à temps partiel ou jouer le r8le d'animateurs.

2.7. L'ASPOOT ECX>NOMIQYE §J FINANCIl!B DU PROGR~.g

2.7.1. On a vu plus haut (§ 2.1.) les raisons qui ont contribué à élever lesdépenses d'investissements.

2.7.2. Jn ce qui concerne le fonctionneaent, il eta.it espéré que grSce à larationalisation et aux éoonomies d'échelle qu'entratnait le Pl"OFnmme,le coGt par étudiant formé se comparerait avantageusement à celui desformations classiques. Jusqu'à ce jour,~ manqué de données précisespermettant de confirmer ou d'infirmer cette thèse. Les seules donnéesdisponibles à ce jour sont les crédits glob~ux ouverts pour 1971 àchaque institut et totalisant plus de 120 millions de DA, ce quireprésente un coGt moyen d'environ 9.000 D/~ pcr étudiant et par an, le6extr'mes variant entre 4.500 et 13.500 DA.

Ces chiffres sont très proches des estimations initiales, mais on nepeut leur accorder une grande signification, notamment pour troisraisons 1

- les dépenses de fonctionnement durant le. période initiale eten régime de croisière sont susceptibles de différer sensiblement(amortissement des frais de préparation, économies d'échelle) ;

- les dépenses de coopération, qui sont substantielles, ne sontgénéralement pas prises en compte ;

- le t'lUX des pré-sah.ires n'est pas encore définitivement fixé.

2.7.3. Ces pré-salaires représentent l'élément essentiel des coOts (75 à 80%lorsque les stagiaires touchent déjà un traitement de fonctionnaire,entre un tiers et la moitié dans le6 autres cas). Leur importanceparaissait en grande partie justifiée à l'origine par le caractèreparticulier du recrutement prévu et par la nécessité de faire face àla concurrence des autres institutions de forma.tion. D'où lesperspectives attrayantes annoncées aux candidats, qui n'ont pas manquéde faciliter le recrutement.

Cependant, au moment où celui-ci s'est achevé, les autorités ontcommencé à se préoccuper du caractère désordonné de cette concurrence,de la charge élevée que représenterait pour le budget un nombreconsidérablement accru de stagiaires en formation, enfin de l' injusticreqdentl'atterait le versement de pré-salaires substantiels et généralisésà des étudiants qui seront (et sont souvent déjà) les privilégiés de lasociété - privilégiés au moins rela.tivement à la masse de la population.

Il semble donc que lbn::D'oriente vers une !,,!ltionalisation et uneharmonisation du 8Ystème entratnant une révision en bOoisse des tauxde pré-salaires prévus, mais aucune décision définitive n'a encoreété rendue publique à oe sujet. La solution envisagée pour l'EduoationNationale paratt partioulièrement ooGteuse, dnns la mesure où lesstagiaires en année préparatoire recevraient le pré-anlaire moyen,

.1.

Z7.

tnndis que ceux de l'~ée de formation toucheraient leur pleintraitement de fonctionnaires. Compte t~nu du nombre élevé d'étudiantsdans ce sect<3ur, ceci entrntnerait des d6penœs représentant plus de ­80% du budget de ce secteur et de 4D"", l _ . du budget totnl prévupour tous les instituts.

2.7.4. En nttendant des informntions prcc~ses, un .cr'-dre méthodologique pourl'an~lyse des coOts ~ ~té proposé et figure en nnnexe. Il f~it

ressortir les différences entre instituts de technologie et form~tions

?lus clnDsiqucs, différences qui rendent nl~~toires lea comparëioonsh~tives. On peut noté'Jlll1lent espérer une rtSduction progressive des coûb:;unitaires, pnr amortissement des investissements - non seulementmatériels, mais aussi intellectuels - par des 6conomies d'échelle etpar ln prise en charge progressive par les 5tudiants d'une partie deleur form~tiono Si elle se révèle possible, lliîè nnalyse de type coût­bén6fice pourrait montrer que, si elle est incontestablement coûteuse,la formation nouvelle peut être nénnmoins rentable, gr~ce àl'intensification et à l'accélération du processus de formation. Ellemontrer~it snns doute aussi les avantages d3 formules diversifi&escomme les cours p:lr correspondance ou les cours du soir permett.::ntWl meilleur amortissement des moyens mis en oeuvre.

~core une fois, ce ne sont là que des hypothèses qui demandent àStre vérifiées.

2.8. 9OO!PINATION ET PLANIFIChTION DU PROGR~m~2

Le développement du progl'"'amme pose d0s problèmes

de coordination interne ;

d'intégration d~s la pl~ification g6nér~le des ressourceshumaines.

2.8.1. L'évolution institutionnelle

Trois Ordonnances marquent les trois ph~ses principales de la vieinstitutionnelle des instituts de technologie.

1. 15 octobre 1969 : Publication de l'Ordonn~ce créant l'ITA sansréférence à un système g~néral puis~~ui-ei n'existe ~.sencore.

Cette situation privilégiée, l'ITA en b6néficie encore puisqu'ilfonctionne sur des fondements juridiques qui lui sont propres.

2. 26 décembre 1969 : Public~tion de l'Ordonn~nce créant le c~dre

juridique et administratif des insti~de technologie, suiviede la publication du Plan Quadriennal de Développement qui luifait une largè pl~ce.

L~ présence du Ministère des Finances et du Plan est assuréepartout, notamment du f0it que tous les Conseils d'/.dministrationsont présidés par son représentant et que tous les textesrequièrent son accord.

3. 10 novembre 1970 a Publication d'une ~4~npance modifiant cellede décembre 1969.

28.

Les structures des Ocn_ils "'Adlliftiatl'ation 8OI1t aaaoupli.s, cequi d'ailleurs ne tait qu'et..-iner des d:LaposUions prt.s dansles décrets d'ouverture de plusieurs instituts de technolo.:1e.

La présidence des eon_ils d'Administl'ation des institub detechnologie est confiée l chaque ministère de tutelle. Lereprésentant du Plnn devient vice-présidont, le Ministère duTravail et les deux Ministères de l'Education Nationale étantégalement représentés.

Si cette multi-présence a un sens et doit déboucher sur desresponsabilités réelles, elle signifie que 1

1) chaque institut de technologie, pris en charge par leMinistère le plus concerné, devient un des moyens deformation de ce Ministère et entre donc dans le"système" en place avec toutes les conséquences quipeuvent en découler;

2) Le maintien é,yentuel de la spécificité des différentsinstituts de technologie incombe eux. quatre Ministèresqui sont représentés dans tous les Conseils diAdminis­tration et notamment au Secrétarint d '2tat au Plan.

On peut penser qu'en fonction de sa mission chacun doitveiller plus particulièrement 1

- le Plan, sur les objectifs et h. programmationgénérale de l'institut de technologie (ilpourvoit nux besoins financiers)

- le Travail, sur l'adaptation eux besoins, auxpostes à pourvoir et aux débouchés ;

- l'Fducation, sur les formations générales, lnpédagogie et la relation entre les instituts detechnologie et le système g6n6ral de formationet d'-$ducation.

Pour qu'une ligne générale commune se dégage et que lesspécificités telles que définies dans l'Ordonnance et dansle Plan se maintiennent, il est nécessaire que ces quatreMinistères mett.ent en commun leur expérience et leursefforts.

Ce peut être la raison d'être d'un Centre de Coordinationdes instituts de technologie, animé pOU' le Plan et quipourrait être le carrefour des efforts des administrationset des éducateurs pour que le progr...mme :ltteigne ses objectifs.

3) Le SecrétOU'iat d'Etat au Plan peut retrouver sa placed'ordonnateur général des efforts et des moyens en fonctiondes objectifs qu'il doit faire atteindre au pays.

On peut espérer, ces réflexions étant largement partagées,que les ajustements nécessaires ne tnrderont pas à 8tre misen oeuvre sur la base du tryptique déjà retenu 1

- le choix des objectifs prioritnires justifiant desmesures exoeptionnelles incombe au Plan ;

29.

- la .1.. en oeuvre et'la aestion des instituts de'tecbnoloaie SAoaDbent l' cbaqla~lIIiAlèt.....del tatane

la miee en ca.un des expériences en vue d'uneamélioration continue incombe à un oraane carrefourtel que le Centre de Coordination des Instituts deTecbnoloale.

Une clarifia.tien dans ce sens peut contribuer à susciter uneparticipation plus active des responsables d'instituts à latâche de coordination, tâohe dont ils ressentent eux--mêmes lanécessité.

2.8.2. L'intéaration dans la planification des ressources humaines

2.8.2.1. Si un certain nombre d'instituts (notamment ceux de l'EducationNationale) sont des établissements existants qui ont été transformés,par contre dans bien des secteurs le programme s'est développé enignorant les structures exist1\11tes (enseignement technique, formationen entreprise, promotion sociale). Cette orientation peut avoir deseffets positifs (en suscitant un esprit de compétition qui peut êtreparfois salutaire et en influençant indirectement l'évolution dusystème d'éducation), mais aussi négatifs ,car elle risque d'entraînardes doubles emplois entre institutions donnant des formationssemblables, avec tout le coOt financier et humain que cela implique.

Dans la mesure où le programme conservait un caractère véritablementexceptionnel, le problème ne se posait pas. A Partir du moment où ladénomination "instituts de technologie" s'étend à un grand nombred'institutions, tandis que le programme perd de sa spécificit6, lerisque d'ambigu!té devient plus sérieux.

Les professionnels d'une branche donnée et no1.1lDIIIIent les grandessociétés nationales ont une tendance naturelle à se considérer commeles mieux qualifiés pour foraier directement le personnel dont ilsont besoin. Bien que cette attitude soit en grO".nde partie justifiée,elle ne va pas nécessairement dans le sens d'une rentabilité maximale,car les spécialités dont chaque branche a besoin se recoupent et l'onrisque de donner parallèlement une formation similaire à des groupesde dimension réduite.

~ approchant le problème de man1ere horizont.~, p~ spécialisation(ex. entretien électromécanique pour tous les sectèurs) la créationdes instituts de technologie introduisait un élément de rationali­sation. . U ml -.able. -l1nB cependant que tout le parti possibleait été encore tiré de cette orientation. Il est évident que lapersistance de deux politiques de formation contradictoires

.entratnerait notamment des investissements coQteux. Le problème sepose dans l' iamédiat dans le domaine industriel (mines, métallurgi.:l,chimie), mais aussi pour les formations économiques.

Le Plan quadriennal propose une solution à ce problème en précisantque les autres institutions de formation doivent "désormais viseruniquement soit' à combler une lacuae laissée par l'appareild'éducation ou les instituts technologiques dans des spécialitésprécises, soit à compléter la formation prodiguée par ceux-ci pourla rendre plus directement opérationnelle dans la vie professionnelle(l)

(1) Rapport général. op.cit.p.120 .1.

Cette conception mériterait d'3tre approfondie et ses implicationsprécisées afin que la politique générale de.!ormation soit bienclaire. En tout état de cause, la planification de~ instituts doitslintégrer dans la planifioation globale, en tenant suffisammentcompte des autres moyens de formation.

2.8.2.4. De plus, une meilleure insertion dans le dispositif de formationexistant pourrait sans doute 3tre réalisée slil était f~it davantage~, au stade des études initiales, à des professionnels nationauxayant une expérience concrète des réalités dans la spécialitéenvisagée. Si utiles soient-ils, les consultants étrangers ne peuventen tout état de oau~ apporter qu'une contribution limitée étant donnéla briéveté de leur séjour.

.1.

31.

3 - PiRSPDIVES D'AVENIR

Le JrOgra.e des instituts de technologie est maintenant lancé de manièreirréversible. Son avenir po_ trois _ries de questions 1

- les objectifs fixée par le Plan seront-ils atteints entemps utile , _.

- Quels eeront les moYens d'action requis ?

- Quel sera, à terme, le devenir des institu~ ?

3.1. REALISATION DES OBJEX:TIFS ET roSSIBILI1~ RECRUTEMENT

3.1.1. Sur le plan quantitatif la réalieation des objectifs du Plan entemps utile risque d'3tre ~ffectée 1

- par les retards pris dans le lancement de certains instituts.Ne dépassant 8én~e.lement pas un an, ces retards ne sont pasimportants, mais OOlllllle le système ne commence à produire qu'enfin de période, la balance globale établie au 11.12.73 risqued'en 8tre sérieusement affectée.

- f\ar l'insuffisance des possibilités..se recrutement auniveau supérieur, qui persistera sans doute jusqu'à 1973 (etqui vient déjà de se faire sentir à l' IT!. pour la promotionentrée en janvier 1971).

- Par l'optimisme qui avait présidé à l'évaluation des prévisionsinitiales et par un oértain manque d1espérience dans·la mise enoeuvre du programme.

3.1.2. En ce qui concerne le recrutement, il faut tenir compte d'un certainnombre de faoteurs 1

a. La normalisation des parcours dans l'enseignement, qui diminueles sorties en cours de cycle et portera à 75% le pourcentaged'entrée des bacheliers à l'Universit6.

b. La concurrence persistante des autres institutions de formation,dont les besoins de recrutement ne sont pas précisés, maispeuvent 8tre évalués à 500 ou 600 pair an à ce niveau.

c. "L'écrémage" effectué en 1970 parmi les jeunes non scolariséset disponibles.

d. L'impact d'une réduction éventuelle des pré-salaires qui peutinciter davantage de jeunes à prendre un emploi lucratif, lesoffres ne manquant pas à ce niveau.

e. Le fait qu'une sélection est généralement nécessaire surl'ensemble des candidats ayant le niveau scolaire requis,oomme le montre bien l'expérience récente de l'ITA.

32.

3.1.3. En partant de ces indications, on peut envisager de manièreapproximative, que les ssibilités de recrutement au niveausupérieur {1ère, terminale seront les suivrmtes (en tenantcompte d'une partie des sorties de l'enseignemant originel­institutions islamiques) a

Sorties Bacheliers Enseignement RecrutementRecrutement1ère & Autres

terme Totaux disponibles originel formations l.T.

1970 1.300 3.100 800

1971 1.900 5.900 1.400 1.400 500 3.000/3.500

1972 2.700 6.900 1.700 1.500 550 4.000/4.500

1973 3.300 9.400 2.300 1.600 600 5.500/6.000

Sur ces bases et en tenant compte du décalage dans le calendriersignalé plus haut, on a procédé à un essai de prévision deseffectifs et des sorties des instituts de technologie. Il s'agitd'une première approximation qui devra être précisée à la lumièredes informations attendues prochainement sur les effectifs réelsdes instituts, sur les filières de formation prévues et sur lesréorientations au nive~u inférieur envisagées.

Le total des sorties jusqu'à la fin 1973 résul tant de ces estimationsest résumé ci-dessous par comparaison avec les prévisions contenuesdans le Plan quadriennal: '

Niveau 3 _~iveau 4

Prévision Plan quadriennal

Prévisions révisées

28.000

12.000à 14.000

8.000

6.000à 8.000

Niveau 5

6.900

3.500à 4.500

Il s'agit là de données globales. Pour les precl.ser, il faudraitfaire intervenir le facteur linguistique, notamment au niveau 3car l'Education Nationale a surtout besoin de former des instructeursarabisants. Il faudrait raviser nussi les taux de d6perdi tionenvisag~s qui semblent devoir dépasser les prévisions.

Il faut noter que l'on n'a pas tenu compte ici du Service National<:.uquel seront sans doute appelés une grande partie des nouveauxdip16més à leur sortie, ce qui retardera leur entrée dans la vienctive et tendra à réduire encore ces chiffres.

3.1.4. Si approximatives soient-elles, ces estimations peuvent être d'unegrande importance pour la réalisation du Plan quadriennal etappellent des décisions. On peut envisager en principe plusieurs~lternatives :

- Accepter le retard pris et en tirer les conséquences sur leplan de la balance de main-d'oeuvre (et sans doute aussi surle calendrier des investissements).

./.

33.

- Procéder à des ohoix en définissant les formations qui ont unoaraotère olairement prioritaire et en les faisant bénéfioierd'un recrut~ment privilégié. Jusqu'ici, les priorités n'ont pasété clairement définies et ce sont surtout des considérationsopérationnelles ou administratives qui ont conditionnél'avancement des r~alisations. Par ailleurs, l'expérience amontré qu'un recrutement centralisé était très difficile àréaliser. D:ms oett~ ÙCU :it:r.jojhy.x~thèoo,é-0~lcr~t, -:-\U1Q' révi-sionduo invaotisoements ser~it nécessaire.

Se résoudre à recruter davantage au sein du système scolaireen modifiant le plan de développement de l'enseignementsupérieur.

Demander au Centre National d'Enseignêment Généraliséd'entreprendre un programme massif de pr~paration descandidats au nive~u supérieur.

- Modifier radicalement les critères de recrutement pour faireplace davantage aux aptitudes.

S'orienter plus résolument vers le recyclage et la promotiondes cadres en place et la promotion des travailleurssusceptibles de'l'être.

3.1.5. 3n tout état de cause, il s'agit là d'un problème de planificationg,énérale, ayant des incidences politiques, qui doit être envisagédans le cadre général de la politique de formation. Le Comitépermanent de planification et de coordination dont la création estprévue pourrait s'en préoccuper en priorité.

3.2. J...2S MOYENS D'AgION

3.2.1. Les considérations financières, qui ont eu tendance à passer ausecond plan durant la première phase du programme, risquent deprendre une importance de plus en plus grande à l'avenir.

3.2.2. Le montant des investissements constitue le principal sujet depréoccupations. Le pb.fond de 200 millions de DA prévu pour lapériode quadriennale seré1. dépassé si les tendances actuelles semaintiennent. Alors qu'il ét~it ~dmis au départ que les institutsde technologie utiliseraient principalement des locaux disponibles,le fait de construire - et de construire dt~S des conditionscoQteuses - paraît désormais aller de soi pour les ministères detutelle.

Ceci est d'autant plus regrettable que l'industrie du bâtiment ~

de toute manière peine à faire face aux besoins, tandis que desrecherches récentes confirmaient l'existence de locaux vacantsdans plusieurs villes du pays.

Pour éviter de se trouver rapidement acculé à une impasse, il par~tt

indispensable :

- de rappeler à nouveau aux responsables - et notamment auxministères techniques - les principes d'~ustérité proclamésà plusieurs reprises par les plus hautes autorités du pays ;

.1.

34.

- de s'assurer, avant de d6cider d'une conotruction nouvelle,qu'il n'y n pa. d'autre alternative possible J

- de s'assurer que l'urgence habituellement proclamée pour laconstruction est bien réelle, et n'est pas contredite parl'insuffisance des possibilité. de recrutement J

- de soumettre en temps utile tout projet de construction àun examen extr8mement strict, du J:oint de vue de safonctionnalité et de son respect des normes d'austérité

- d'éviter de chercher à battre des records de vitesse, ce qui,l'expérience lia montré, se révèle habHuellement fortcoOteux du point de vue financier et du point de vue de laqualité du travail accompli.

En ce qui concerne les déR2nses de fonctionneme.!l!., l'insuffisancedes renseignements, notamment sur le niveau des pré-salaires,problème crucial on l'a vu, notamment pour l 'Frlucation Nationale,ne permet à l 'heure actuelle aucune prévision. Mais il faudra, dèsque les données seront disponibles, reprendre ce problème.

li en est de m$me pour ce qui concerne l'enoadrement sur lequel onne dispose pas non plus d'informations suffisantes (ni en oe quiooncerne la situation actuelle, ni en ce qui concerne lesperspectives d'avenir).

3.3. ~E DEVENm DES INSTITUTS DE TEaINOLOGIE

Le lancement et l'expansion du programme sur le plan matériel étant~ssurés, le problème le plus préoccupant demeure oelui de son contenuet de son orientation.

3.3.1. li faut d'abord constater que les incertitudes statutaires, latendance centrifuge des ministères de tutelle et l'absence deformateurs qualifiés dans certains instituts contribuent à accrottrele risque de retour à un type traditionnel, ~ formation 1traditionnel par l 'esprit, par les méthodes pédagogiques et par latendance naturelle à chaque institution de se perpétrer en serepliant sur elle-m8me, plut8t qu'à s'adapter constamment à uneréalité changeante.

En fait, pour lGo-institutiofts btUlélformées, o8.n:'oot.;~o taamo d'unretour en arrière qu'il s'agit 1 la rénove.tion reste à accomplir.

3.3.2. ,En ce qui concerne la e::rmanence des instituts, le Rapport généralsur le Plan quadriennal est explicite puisqu'il prévoit l'unificationde l'ensemble du système d'éducation et de formation sour laresponsabilité du Ministère de l'Education Nationale etilIa disparition à terme des instituts technologiques pour lesquelsl'objectif de réponae massive aux besoins se sera estompé "(1).

(1) Plan quadriennal 1970-73. Rapport général p.123

35.

Le dernier point introduit une nuance importante dans la mesure oùbeaucoup d' instituts répondent à des besoins permanents et qui onttoutes chances de conserver longtemps un ce.I'<lctère massif. Tel estan particulier le oas de l"E:ducation Nationule et de la Santé, maisaussi de la majorité des spéoialisations pour lesquelles lesnécessités du remplaoement viendront peu à peu s'ajouter à celles del'expmlsion.

3.3.3. Dans la plupart des cas, il faut prévoir un reg1me de croisièresusceptible d'entratner une réduction relative des objectifs, maissurtout des ré-orientations. Les déficits leo plus urgents une foiscomblés, le recyclage occupera sans doute une place d'autant plusessentielle (comme on l'a vu plus haut).

3.3.4. On peut donc prévoir que, quel que soit le syotème unifié auquel ilsappartiendront, les instituts de technologie sont appelés à un grandavenir s'ils conservent leur souplesse d'adaptation.

Celle-ci constitue pr~cisément l'une des caractéristiques originalesdes instituts, que leur liaison étroite ~vec les utilisateurs devraitmettre en bien meilleure position que les institutions plustraditionnelles.

C'est dans cette perspectiVes qu'il importe :

- de mettre en place un dispositif permanent d'évaluation desbesoins de la production et de la formation ;

de prévoir dans un avenir peu éloign~ une première évaluationglobale du programme par rapport aux besoins que suscitera leprochain Plan.

J.3.5. La réforme de l'ense~ement techniqu~ représente pour l'évolutionfuture des instituts un élément capital: on peut envisager soit unecomplémentarité, soit une fusion entre les deux systèmes. La secondeéventualité pourrait impliquer aussi bien le retour à des structuresplus traditionnelles, que tout au contraire, un effet d'entraînementpar le système le plus dynamique. Il est souhaitable que lesincertitudes qui entourent ce projet de réforme soient rapidementdissipées.

3.3.5. 2n nttendant, le programme ne conservera son dynamisme que s'il gê'.!'de~ spécificité et sa cohésion. A cet égard, on a vu que la formationdes formateurs pourrait jouer un rôle décisif. Il serait souhaitablede coordonner et de renforcer les actions entamées dans ce domaine,qui sont pour le moment trop dispersées. Un regroupement pourraits'opérer a~tour de trois pôles

l'Education Nation<:.le, le secteur le plus important par samasse et par son effet à long terme »

l'Industrie et les activités similaires

éventuellement l'hgriculture, s'il apparatt nécessaired'individualiser cette spécialité.

36.

3.2.7. Ces actions de formation de formateurs pourr~ient se développerprogressivement :

- en commençant par l'organisation de séminaires s'adressantprincipalement nux conseillers pédagogic~es J

puis en visant à donner une courte formation pédagogiqueà des professionnels ou à d'anciens élèves des instituts.

Le démarrage de ce progr~e irait de pair avec l'approfondissementet l'évaluation des méthodes pédngogiques employées dans lesinstituts.

Bien entendu, dans les perspectives que l'on vient d'esquisser, lavolonté politique des autorités algériennes et le sens qu'ellesentendent donner à la coordination du programme joueront un raIedéterminant.

.1.

TI.

4 - ACTIVITES DE L'EQUIPE INTmNATIONALE

Après ~voir rappelé l'origine du projet, on passer~ successivement en revueles activités des experts, des consultants spécialisés et des consultantssectoriels, puis les missions préparatoires concernant deux institutsparticuliers, avant de conclure sur l'ensemble de cas activités.

4.1. HISTORIQUE

4.1.1. L'intér8t des Nations Unies pour le programme :l été motivé =

a. P~r la place centrale occupée par les_~stituts de Technologiedans les actions de formation du Plan qu:~driennal, actions quirevêtaient déjà un caractère priorit~ire pour le progr~ duPNUD ;

b. Par l'insistance manifestée par les res.QOnsables alsériens pourobtenir cette intervention aussi bien au niveau politique leplus élevé qu'au niveau opérationnel le plus directement concerné.

4.1.2. Dès l'origine, les autorités algériennes émettaient le voeu quel'intervention du PNUD prenne deux formes:

une aide directe à la création et en p~ticulier àl'encadrement d'un ou de plusieurs instituts;

une action centrale de coordination du programme.

C'est essentiellement cette dernière qui nous intéresse 1C1, mais ilimporte de souligner qu~ l'action centrale a beaucoup contribué àdéterminer les priorités pour une interve.tion sectorielle et à faire~vancer la préparation de celle-ci.

4.1.3. Pour répondre à l'attente des autorités algériennes et à leur désirde passer très vite à l'action, l'intervention des Nations Unies auniveau central devait se manifester avec le maximum de souplesse etde rapidité. D'où le caractère exceptionnel de cette intervention,aussi bien en ce qui concerne ses modalités que la procédure suivie.

- Du point de vue de la procédure, il f:::.ut souligner qu'à lasuite d'une première demande datant da f6vrier 1970, desservices à temps partiel d'experts d~jà en place étaientmis à la disposition du Gouvernement presque immédiatement,tandis que le PNUD acceptait dès le mois de mai d'ouvrirdes crédits pour commencer les activit6s. ~ c~dre de c~s

activités était confirmé eri juillet l~ l~ Réunion deProgramr:lation Conjointe. I,~"'.is jusqu'à ce jour. 1 l'~

" • cl~at toujours en l'absence de projet que l'interventiondu PNUD s'est réalisée, ce qui a été pour beaucoup dans lasouplesse et dans sa rapidité 1 ceci m~lgré le fait que dèsle départ plusieurs agences se sont trouvées impliquées(BIT et UNESCO, puis OMS et UIT).

.1.

38.

- Du point de vue des modalités, le projet s'est caractérisé,toujours pour les mGmee motifs, par un appel massif à desconsul tants spécialisés pour des missions de courte durée,soutenues par une équipe réduite d'experts. Celle-ci devaitcomporter initialement 7 experts, m~is il est apparu ensuiteque 4 suffiraient et c'est en fonction de ce dernier chiffreque le PNUD a accordé son financement.

En fait, deux experts seulement ont été effectivementrecrutés. Ce sont ceux qui se trouv~ient déjà sur placeau départ.

v.. liaison entre les deux niveaux d'intervention était prévue parl'avant-projet. Il précisait que les experts ~uraient entre autrespour missions "de susciter, de préparer et de suivre les missionsde consultants, en maintenant la liaison entre eux et en assurantla continuité du projet", Par ailleurs, "l'efficucité des missionsde consultants serait considérablement accrue du fait qu'elless'insèrent dans un programme continu. Cette o.ssociation entreexperts et consultants donnerait par ailleurs une grande souplesseau programme et devr~it permettre un démarr1'.ge plus rapide".

Il était prévu d'avoir recours aussi largement que possible auxexperts déjà sur plaCé dans le cadre d'autres pro jets.

4.1.4. La mission demandée aux Nations Unies était dSfinie comme suit parle Rapport final de la Réunion de Programm2.tTon Conjointe (1) "oesactivités consistent et consisteront en une ~ssistance au nivaucentral (Secrétariat d'Ztat au Plan) fournie à l'équipe defonctionnaires algériens chargés de la conception,. la programmationet l'évaluation du programme des instituts de technologie.L':lssistance internationale prendra ln forme d'une équipe permanente,mais restreinte (un "noyau") d'experts auxquels viendront s'ajouter,pour de brèves missions plus spécialisées, un nombre élevé deconsultants de haut nive"l.u".

4.2. ACTIVITES DES EXPERTS

Les deux experts attachés au projet ont collaboré de manièreparticulièrement étroite et ont partagé leurs t~ches de tellemanière qu'il est parfois difficile de distinguer celles quiont incombé à chacun d'entre eux. Pour résumer on indiqueraque, tout en assumant la plus grande part des responsabilités,le conseiller technique principal s'est chargé surtout desrelations extérieures, tandis que son collègue l'a notammentassisté dans les travaux de rédaction.

4.2.1. Le conseiller technique principal

a. Le rôle essentiel du conseiller technique principal a consistéà conserver à l'opération son unité malgré le nombre deconsul tants et ln diversité des disciplines mises en oeuvre età le maintenir en relation avec la réalité mouvante etdispersée des instituts de technologie;pnrticulièremtnt &

(1) La contribution des organisations des Nations Unies à laréalisation du Plan quadriennal algérien 1970-73.R(,union de Programmation - Alger, 22-24/7/70. ./.

39.

- à a.~ la oobéaion de. 'aotivitée de. expert. et de.oonaultant. et à propo..-r aveo eux leur travail ,

- à préparer le. missions de oon.ul tante, arianiser leurbl'iefina à l'arrivée, suivre le déroulement de leursmis.ions, partioiper aux réunions lénérales orlaniséesà cette occaeion, discuter de leurs conclusions et ducontenu de leur rapport final J étant donné que 21consultants ont travaillé pour le projet en huit mois,ceci ~ représenté une t~che considérable ;

- è arianiser et coordonner les missions préparatoiresconcernllllt des instituts de technologie auxquels lePNUD envisage d'accorder une assistr.nce technique 1Institut de Technologie de la Santé ~vec l'O~iS àConstantine, Institut de Technologie desTélécommunications et de l'Electronique à Oran avecplusieurs agences et l'UIT ;

- à maintenir une liaison étroite avec les projets duPNUD en Algérie ayant des objectifs proches, enparticulier pour l'Education Nationale (68-9),l'Agriculture, (ALe. JO) , l'Industrie (hLG.7).

b. Parallèlement, le conseHler technique principal a pris en chargetous les problèmes posés par la programm<:>..tion, l'évolution et ledevenir du projet. Compte tenu des conditions dans lesquelles ceprojet a été mis en route, de l'évolution rapide du contexte, dela structure souple du projet et des modific~tions souhaitées parles responsables nntionaux dans l'orientction du projet, cesproblèmes ont rev3tu une importance qu'ils n'auraient pas euedans un projet de longue haleine, plus structuré. Ils ont obligéle conseiller technique principal à entretenir des rel~tions

quasi journalières avec les bureaux du PNUD, de l'OIT et lesservices du Plan.

c. M. Lefebvre était également responsable des relations extérieures,à maintenir 1

- avec lœ Bureaut du PNUD et du BIT à !.Iger dont il a reçuun soutien et des conseils qui lui ont été précieux ;

- avec les cgences des Nations Unies, principalement leBIT et l'UNESCO (plusieurs missions à Genève et à Paris),mais aussi avec l'Or~ et l'UIT ; dans ce domaine, il aparticipé à l'effort de recrutement des agences et à larecherche de clllldidats et contribué à la mise au pointde prcoédures rapides de recrutement ; il a suivi avecles agences la programmation des missions de consultantsil s'est préoccupé des questions de financement etd'administration (contrats, équipement, etc••• )

- avec le Gouvernement, pour la mise nu ~int du programmeet notamment des descriptions de poste, l'approbation descandidatures, 111 programmation et l~ préparation desmissions, la particip.:'\tion à des réunions de coordination(Comité interministériel jusqu'à juillet 1970, réunionshebdomadaires du Centre de Coordination ensuite) J

- avec les missions bilatérales et les âquipes techniqueschargées de la mise en route de certains instituts. .1.

40.

M. Lefebvre Il éaalement partioipé à un certain nombre d'activitésdu groupe de coordination. Il s'est efforcé d'instituer et de tenirà jour un planning des opÔl'ations de mise en route des instituts;il a tenté à plusieurs repri..s de faire adopter au groupe de.structures conformes à ses objectifs et il é\ propos6 lesorganigrammes et descriptions de postes nécessaires. Il a donnéson avis sur la coordination du programme. Il Il maintenu descontacts avec les nouveaux. instituts et constitué une documentationsur leurs activités.

A l'intention du Gouvlilrnement aussi bien que du PNUD et des agences,le conseiller technique principal a fait en collaboration avecl'expert en organi&"\tion et en économie de la formation plusieurssyntbèses du programme des instituts de technologie, sous forme debilan et de rapports.

M. Lefebvre, qui Ilvait été étroitement associé à la préparation del'institut de technologie agricole, Il continué à s'intéresser audéveloppement de cet institut et des nutres instituts de technologieagricoles projetés au niveau moyen et ~ m~intenu des contacts suiyisavec les responsables de la formation agricole. Il a agi en lamatière comme consultant sectoriel.

Enfin, il a veillé sur les problèmes administratifs posés par lagestion du projet (secrétariat, transport, finances, matériel,etc••• ).

b. A la demande du Ministère de l'Education Nationale, M. Lefebvre aassuré une session d'une semaine ouverte aux cadres algériens dequatre Ministères concernés par la mise en route du Projet Cadre1i.LG.9 sur le programme de travail de ce projet; les techniques deréunion et la dyn:ll\lique de groupe.

Il a préparé les différentes hypothèses dl intervention des NationsUnies pour la suite du programme.

4.1.2. L'expert en organisation et économie de le. formation

a. L'expert, (M. Bertrand, Unesco) a assisté le conseiller techniqueprincipal dans une grande partie de ses nctivités, notamment pourles travaux de rédaction de rapports et de synthèses. Il a assuréson intérim pendant ses congés et missions.

b. En ce qui concerne les consultants, l'expert a participé à leurbriefing et contribué à réunir une documentation à leur intention.Il a contribué égal.ement à la mise au point ("editing") decertains rapports de consultants.

c. Principalement pendant la première phase du projet, M. Bertr<mda été associé à une grande variété d'activités entreprises parl'équipe de coordination des instituts. Il a été notammentconcerné par les problèmes de recrutement des stagiaires et depréparation du stage d'homogénéisation des connaissances ainsique par la rédaction de différents textes d'information sur lesinstituts. Il a oontribué à l'étude des fonotions etd'organisation du trl'.vail du Centre de Coordination.

.1.

41.

d. nnne le domaine de sa spécialité, M. Bertr:md était plusparticulièrement ooncerné par les problèmes d'évaluation desbesoins de formation et de coOt de la formntion. Ces problèmesne pouvaient 3tre abordés que dans le contexte gén~r,""l del'ensemble du système de formation en f~gorie. Faute de donnéesde base appropriées et par suite de le. priorité donnée par lesresponsnbles nationaux aux préoccupations opér~tionnelles

immédiates, ils n'ont pO 3tre approfondis ~utant qu'il auraitété souhaitable.

En matière d'évaluation des besoins, une analyse comparativedes données globales du Plan quadriennal et des informationsparticulières sur certains secteurs ressortant des rapportssur les instituts de technologie a été tentée (cf.2.·~5.).

Les problèmes posés par cette analyse et p~ la méthodologiedes évaluations de besoins feront l'objet d'une annexe.

e. En ce qui concerne le coOt de la form~tion, l'expert a rédigéune note sur le problème des pré-salaires ê!.ttribués auxétudiants (cf.2.1.2.).

Une autre note, concernant la méthode d''-cl1a1yse des coOts deformation figure.en -::.nnexe. lAais l'expert n'ayant pO avoiraccès aux documents budgétaires n'a pas eu la possibilité deprocéder à une analyse concrète des données réelles.

f. L'expert a eu ég!Ùement à se préoccuper des investissementsnécessités par le programme. En liaison av~c le consultant enarchitecture, il a donné des avis sur la capacité d'accueilet l'utilisation intensive des locaux. Il ~ participé àl'élaboration des prévisions de financement.

g. Dans ces différentes activités, l'expert est resté en contacttrès suivi avec la section socio-cul turelle du Secrétariatd'Etat au Plan et :l.vec la Direction de 1:'. Planification duMinistère de l'Education. Il s'est préoccupé notamment despossibilités de recrutement des instituts permi les sortiesde l'Education Nationale (qui paraissent insuffisantes <lUniveau supérieur) et, plus généralement, de la cohérenceentre le programme des instituts et la iJOlitique généraledléduc~tion et de formation.

h. Enfin l'expert 11 rédig6 des commentaires sur le programme del'institut de technologie de planification.

4.3. [.CTIVITE DES CONSULTt.NTS SPEClf.LISES

4.3.1. Pédagogie

Du fait de la durée de son SCJour (6/8-28/12170) et du retard apporté:lU recrutement de 11 expert prévu initi<llement, le consultfUlt enpodagogie M. Berka (Unesco) a en fait joué le rSle d'un expertétroitement intégré à l'équipe permanente.

a. Le r6le principal de M. Berk:l. a consisté à ~pprofondir et àconcrétiser les principes pédagogiques des instituts detechnologie. Il a constitué et dirigé un groupe de travailqui a mené à bien cette tache sous la forme dlun projet deGuide du form<lteur en institut. Présenté ~ous forme de livre

./.

••progralllJllé,oe pid. vi.. l fOUl"llir l d•• fOl'lllateur8 aouventinsuffisamment prôparés une lnfo....ation de bue .t l pe....ttr.d'&tablir un dialolQ8 av.c 1•• in.tituts pour la dilOu••ion .tla révision év.ntuell. des principes pédagoaiques énonceS•• Le.prinoipes proposés sont décrits ci-dessus (2.6.).

Le auide a fait l'objet de nombreuses discussions, qui ontabouti à une première révision de son contenu. Il est donnéen annexe.

b. Sur la. base des mSmes principes et avec la mSme méthode, un P"Ojetde guide du stasiaire a été eSaalement é~boré.

o. En partant de Ce travail, M. Berka a cherché l constituer uneéquipe pédagogique centrale susceptible de servir de "olearinghouse" entre les instituts et de contribuer à la formation deformateurs. Cette équipe devrait visiter réaulièrement lesinstituts pour prooéder à des échanges d'expérience etentreprendre l'évaluation du travail accompli. M. Berka aoommencé à entreprendre cette tache qui n'a pO être poursuivieaprès son départ.

d. Par ailleurs, et .dès son arrivée en aoQt 1970, M. Berka prévoyantcertains retards dans le calendrier d'ouverture des instituts,avait soumis des propositions détaillées pour l'organisation d'unepériode de transition consistant à :

- continuer sous forme de cours par correspondance lesprogrammes commencés pendant le stage dl été ;

- commencer à mettre en oeuvre des programmes fonctionnelspour chaque institut ;

- donner aux stagiaires des tâches concrètes (visitesd'entreprises, simples recherches) pour les sensibiliserau monde du travail.

Il est regrettable que ce programme n'ait pns été adopté.

e. M. Berka a également été appelé à formuler les prinoipes deconception et d'organisation du dépar1:ement des cours parcorrespondance créé par certains instituts.

f. Enfin, M. Berka a p:u'ticipé à toutes les discussions sur lesproblèmes pédagogiques, notamment avec les consultants du projet.

4.3.2. Architecture

Deux consultants sont intervenus en matière de construotionspéd~gogiques 1 MM. Barron et Priestman (Unesco). Tous deuxappartiennent au Bureau d'études EDUCOlf de Londres.

Compte tenu de la diversité des instituts, de b. variété des travauxà entreprendre (constructions, aménagement, rénovation) et del'extrême rapidité avec laquelle les responsables algérienssoubaitaient mettre en pb.ce dès instituts, oes oonsultants ont dOse concentrer sur des opérntions ponotuelles et limitées at n'ontpO entreprendre des travaux de plus lonaue haleine (nol'lllalisation)qui auraient peut-8tre mieux oorreapondu lIeur compétenoe et lleur spéoialisation.

' ..

43.

D'autre part, U. ont 't& hudioep6. pal' l'impr40iaion cie. données.... les oRl'aot6riatiqua. (not...nt P'dalOlique.) de. institut. etpar une oertaine ~bi.u!t6 dan. la définition de leur r8le parrapport aux bureaux d'étude et arohiteotes oonoerné. l des titresdivers par la réaliaation de. instituts.

Iialgré ces difficultés, M. Priestman a pa pr6parer, en liaisonavec les responsables de l'institut t un avnnt-projet d'aménagementde l'institut de topographie (ArzeW) qui a permis des oconomiesimportlUltes sur les travaux.

M. Barron a fourni des esquisses en ce qui oonoerne les travaux del'institut d'entretien électromécanique (Beaulieu), de l'institutd'agrioulture (Suroouf) et la oonstruotion d'une bibliothèque àl' ITA de Mosta,anem. Il a été consulté sur l' institut des travauxpublios (Kouba).

Il a préparé une esquisse pour la oonstruotion d'une citéuniversitaire à Mostaganemo

Par ailleurs, M. Barron a été oonsulté par le Seorétariat d'Etatau Plan sur les prooédures de oontrale des investissementspédagogiques. Il a soumis des p:-opositions à oe sujet.

4.3.3. Lésislation

lYi. Contargyris (expert BIT en législation du tr:l.vail auprès duMinistère du Travail à Alger) a été oonsulté sur les aspeotsjuridiques du programme et notamment sur la possibilité.d'élaboration d'un statut uniforme des élèves des instituts,durant leurs études puis en oours d'emploi.

Il ressort de oe rapport, rédigé en oollaboration aveo le oonseillerteohnique prinoipal, que si des règles oOmmunes aux divers institutspeuvent être adoptées, sur plusieurs points, il est impossible deprocéder à l'élaboration d'un statut unique oouvrant uniformémentles élèves de tous les instituts durant leurs études. En effet, lesinstituts sont divisés en trois groupes 1

.-... caux qui, fa:'lllOnt exolusivement pour la Fonotion Publique,

'.-.' .coux qui' fOI"DllIult pour le seoteur éoonomique publio,

~- ':oaux qui -fOl'1DOilt oonjointement pour les seoteurs.

Les oritères de séleotion, le régime de discipline ou d'autogestiondurant les études, l'aocès à la profession à la fin des études eto•••ne peuvent être les mêmes dans les trois oas ; oeoi ressort,.d'ailleurs, olairement des diverE textes déjà parus en la matière.

Par ailleurs, en oe qui oonoerne la situation des stagiaires à lafin de leurs études, il apparatt aussi qu'une multiplioité destatuts est néoessaire pour oouvrir oeux d'entre eux qui sedirigeront vers la Fonotion Publique. nn effet, oertainesoatégories d'élèves sont appelés à rentrer dans des oorps déjàoonstitués, dont les règles doivent être révisées, 'alors que pourl'absorption des autres, la oréation de nouveaux oorps estinévitable.

Enfin, le rapport a insisté sur la diffioulté d'appliquer lesrègles de la Fonction Publique aux élèves plaoés dans le seoteuréoonomique public. .1.

44.

Le rapport n' tl. pas proposé de solution glob'\le, la matière ayant uncaractère politique très prononcé. Il ft pt'.r contre, pr6.nté àl'attention du Gouvernement, les diverses solutions entrevues cOIUIepossibles pour chacune des questions à résoudre par les statuts.La réponse du Gouvernement sur chaque question permettra de mieuxdégager l'option et ln philosophie globale qui prévaudront dans cedomaine.

4.3.4. f.nalyse de poste et évaluation des besoins de formation

Ni. Deparis, consul tant BIT est arrivé à Alger le 10 novembre 1970.Dès cette date, il a été affecté à l'étude préliminaire de l'institutde technologie des télécommunications et de l'électronique (ITTE)dont le oontenu est résumé ci-dessous (4.5.2.).

Ce secteur technologique ét~t rel~tivement peu connu, il importait,~vant toute étude de détail (dont les analyses de poste) de préciserses caractéristiques et de définir les contours d'un futur institut.

Dans le cadre de cette étude, M. Deparis a pëlrticipé à la définitiondes spécialités, des niveaux de formation, et des utilisateurspotentiels et à l'évaluation des besoins quantitatifs et qualitatifs;à la détermination des grandes lignes du futur ITTE ; aux propositionsd'orientation pédagogiques et de moyens pour la mise en oeuvre de cesorientations.

P~.rallèlement à cette contribution, il a dég~gé les préalables àtoute étude de poste :

- définition des matières à étudier et des utilis~teurs concernés

- sensibilisation des utilisateurs à la nécessité des études deposte de manière à obtenir le maximum de participation deleur part ;

- définition de la pédagogie dans laquelle s'intégrent lesapports des analyses. Le détail de l'annlyse est fonctiondes impératifs pédagogiques et des objectifs de la formation

- mise au point d'une méthodologie d'analyse en fonction desobjectifs de formation et de la spécificité technique despostes à étudier ;

- définition d'un groupe opérationnel (spécialité techniquepédagogie - analyste) chargé d'effectuer les études;

- définition d'une fonction d'étude au nive~u de l'ITTE. Cettefonction ay~nt la charge d'affiner les ~tudes déjà faites etde suivre l'évolution du secteur technologique (connaissancesdes besoins, évolution technologique des postes, etc••• ).

4.4. l.crIVITES DES CONSULTANTS SECTORIELS

4.4.1. Tourisme

Le consul tant M. Doms (BIT 2917-Zl/8/70) n' ë.', p~s pO prendreconnaissance de l'étude preliminaire (Euréquip) qu'il devaitévaluer et qui est parvenue à Alger avec un ret3rd important.Il a donc dO entreprendre une étude sur les objectifs,

.1.

45.

les méthodes et le contenu de ln formation dons les deux institutsdont la création était déjà décidée et dont l'ouverture étaitprévue pour le mois d'octobre 1970.

Le projet de rapport du consul tant traite des points suivants 1

1. Description générale des métiers du tourisme et del'hStellerie (voyage, hébergement, nnim~tion) etdes filières de form~tion.

2. Propositions concernant le programme de formation etles horaires consacrés aux principales matières.

3. Suggestions concernant l'encadrement, l'organisationdes stages et l'apprentissage des langues étrangères.

4. Exposé des principales méthodes pédagogiques envisagéeset conseils sur leur utilisation dans les instituts.L'accent est mis sur l'individualisation de l'enseignementet sur la p~rticipation active des stagi~ires à leur propreformation.

Si le consultant n'a pas été en mesure de proc3der à une évaluationqu~titative des besoins de formation, il ~ pa développer l'étude ducontenu de cette formation et a communiqué aux responsables unedocumentation complément~ire sur ce sujet.

4.4.2. T02Qgraphie

La t~che du consultant Vi. Lombardi (BIT 22/8-19/9/70) a surtoutconsisté à procéder à une analyse critique du rapport préparé parZuréquip sur un institut de technologie en préparation pour cesecteur.

Le consultant a estimé que l'évaluation des besoins, donnée par cerapport et représentant 55% des prévisions des utilisateurs, étaitinférieure à la réalité. Il a suggéré une formation plus courte(7 mois pour chacun des trois niveaux envi~,gés), plus pratique etplus spécialisé.

Par ailleurs, r.~. Lombe.rdi n suggéré des modificatiolB dans ladéfinition des postes à pourvoir. Il a propos6 un 5quipementplus restreint. Il ~ contribué à définir les besoins en locauxet a collaboré avec l'architecte consultant de l'Unesco, àl'élaboration du plan de tr::.nsformation de l~ Caserne affectéeà /lX'zew à cette opération.

G. Lombardi a eu de nombreux contacts, avec lçs administr~tions

concernées par la formation topographique et cc.rtographique,notamment avec l'Institut National de Cartographie. Il arecommandé que l'ensemble des formations t~chniques concernantla topographie et la ce.rtogr"lphie soient assurées dans uneinstitution unique servant tous les ministères intéressés.

Le consult~t M. Meyer (BIT 24/9-27/10/70) a 5té appelé à étudieret à évaluer une étude préparée par l'Institut Français du Pétrole •

•1.

46.

A la suite d'une rapide enqulte, le consultnnt a été amené àconfirmer les évaluations de l'étude en ce qui concerne la

qœn.tification des besoins. Mais il a suagéré certainesmodifications dans la r4partition entre niveaux de formation(davantage de cadres l1Oyens) et entre spécialisations (l'étudeprécédente prévoyant à son avis une spécialisation trop rapideet trop poussée, à l'avantage de la chimie d'extraction et duraffinage).

Le consultant a considéré que le système de formation proposé étaittrop complexe, notamment par suite de la mul tipI icité de stages decourte durée susceptibles de perturber le fonctionnement desentreprises. L'encadrement pédagogique lui E'.. pnru insuffisant.

M. Meyer a proposé à son tour un schéma de formation un peudifférent comprenant a

- un premier stage prolongé en entreprise complété par uncours par correspondance portant sur les matières de base

- deux demi-eycles d'enseignement comportant une proportionimportante de travaux pratiques et une faible spécialisation

un stage de mattrise en entreprise suivi également parcorrespondance, mais spécialisé.

Les meilleurs éléments auraient accès au niveau supérieur.

M. Meyer s'est préoccupé de la formation de formateurs (parmi lesenciens stagiaires). Il a émis des suggestions sur l'implantationde l' institut à créer, en recommandant qu'il ne soit pas intégréà des institutions existantes, dont les objectifs et les méthodessont très différents.

4.4.4. Travaux publics

Le consultant M. Bangratz (BIT)est arr1.ve é".U mois d'octobre 1970,au moment où l'institut qu'il devait étudier était déjà créé etmettait la dernière main à son programme en vue d'une rentréeprochaine. Ce moment était peu favorable pour évaluer le projetd'institut.

M. Bangratz a procédé à une analyse approfondie du projet (préparépar Eurequip) qui lui a été soumis, projet qu'il a dO discuterlonguement avec les responsables de l'institut. De m~ière générale,il a donné un avis favorable sur la méthode suivie et sur lesystème de formation proposé.

N'ayant pO rencontrer personnellement les représentants de laprofession, le consultant n'a pO émettre d'avis sur l'évaluationdes besoins de formation.

Par contre, il s'est particulièrement préoccupé des pointssuivants a

- insertion de l'institut dans le système d~ formation existant,notamment l'école d'ingénieurs d'El Harrach, qui répond à uneconception profondément différente de III formation, l'ensemblemanquant donc d'homogénéité tandis que les possibilités depassage d'une institution à l'autre ne sont pas suffisantes;

.1.

47.

epéoialieationJ awcquelles fome l'institut, dont l~ oonsultantIl propoaé une liat. J •

trnV:lWC d'..én..._nt de l' institut et budget oorrespondant(dont une analyse oritique a étl faite) J

- formütion de formateurs, not~ent parmi les anoiens stagiairesde l'institut (qui fait l'objet de susaestions)

- oontribution de l'institut à l'information des entreprises et àla formation ~r.anente du personnel.

4.4.5. Jeunesse

M. Le Brun (UnelllQo) a été consulté (ootobre 1970) sur les problèmesde formetion de oadres pour let jeunesse à l'issue d'une missionaooomplie auprès du Ministère de la Jeunesse en Algérie. La décisionde principe de oréer des instituts de technologie n'étant pas encoreacquise, M. Le Br~ s'est attnché principaleœnt à définir lafinalité de tels instituts et en particulier les postes pour lesquelsils formeraient dane l'hypothèse d'une refonte des activités dejeunesse, refonte actuellement à l'étude.

Son rapport oontient une an~lYoe des institutions exist~tes (écolesde cadres, foyers d'ani.ation de la jeunesse, etc••• ), de la situationdes jeunes de 14 à 18 ans et des problèmes que pose l'éducation et laformation de ceux qui ne sont pe.....s scolarisés, principalement en milieurural.

L'essentiel du rapport COnsiste à analyser ce que devr:lit ~tre leprocesous péc:lagogique dans les institutions de h. jeunesse, et parsuite les fonctions que devré',ient remplir les éducateurs à formeret les instructeurs qui formeront à leur tour ces éducateurs.

L'accent est mis sur la PQlyvalenoe de ces fonctions. '!:lIe influesur les oonditions de reorutement (l'origine et la motivationimportant plus que la scolarité) et sur le programme de formation,qui comportera une fOl'Clation générale, une préparation socio­économique sur le terrain et une formation pédagogique.

Le recycle.ge et la FCJI'Qtion interne joueront un r8le important dansla formation propollJée, qui Ill'inoère dans le cadre d'une politiquegénérale de l'emplOi et de l'~imation.

4.4.6. Industries agriooles et alimentairgs

~ problème posé à M. Pierard (BIT, 3/11-5/12/70) était particuliè­rement Ûlp)r1:nD,.t'-.-.•. s'il existait des études sur ce problème (1)la raison d'etre .eme d'une institution spécialisée dans lesindustries agriooles et aliment~ires était mise en cause. En effet,une réunion avec les utilisl',teurs n'avait pas donné de résultatsconcluants et il eemblait qu'entre la. chimie, l'entretien mécanique,l' agriculture et la formation pe'.ramédicale il Il. 'y avait peut-êtrepas de form~tion spécifique à ~nvi&ager dans cette sp6oi~lité.

(1) Rapport ancien de "Food Prooessing Consultants" etnote rapide d'un oonsultant de l'UNICEF.

./.

Après une analy. critique des rapporte qui lui ont été 8O\IIia etde nOllbreu.a viaitea aux unith d. produotion exiatantea,Il. Pierrard eat parvenu l une cono1uaion différente. lAyant conatatéla Fave pénurie d. peraonnel de oontrele de la qualité de laproduotion, il a r.oOllllllaftdé d'instituer une fomation spécifiqueportant sur la oht.ie, la biocht.ie et l~ microbiologie.

&! se fondant sur l'analy_ des unités de production dans lesdifférentes spécialisations et sur leurs prévisions de développement,le consultant a procédé à une estimation des besoine (évalués à 62Spour l.s oadres moyen., Nivenu 4 et 210 pour les cadres supérieurs,Niveau 5).

Il a .uggéré la creation immédiate d'un institut autonome,eusceptible de fusionner par la suite avec un institut de chimie,lorsque les besoins actuels auront été satistaite.

De plus, M. Pierrard a élaboré des propositions détaillées sur lecontenu de la formation proposée sur le niveau de recrutement del'institut et sur son encadrement (remplacement de la coopérationaprès quelques années par des algériens fomés à l'étranger).

Il a également dres~ une certe économique des industrieS du secteur,à partir de laquelle il a fait des propositions sur l'implantation del'institut.

4.4.7. Constructions mécaniques et électriques

Le consultant M. Jatière (BIT) n'a eu connaissance qu'au milieu de samission (29/10-6/12170) de l'étude préliminaire Eurequip qu'il devaitexaminer et de la décision de principe concernant la création d'unintiJtitut dans le cadre de l'ensemble d'Annaba englobant toutes lesformations minières, métallurgiques et mécaniques.

Son rapport oontient des observations sur les points suivants 1

- champ d' aotion de l' institut envi sagé par rapport auxprofessions de l'entretien, de l'électromécanique et desconstruotions métalliques ;

- possibilité de formation accélérée de certaines catégoriesde personnel : pour les plus techniques, une expérienceprolongée est jugée nécessaire ;

- évaluation des besoins de fomation : le consultant proposedes estimations légèrement différentes de celles de l'étudepréliminaire ;

- calendrier de mise en route de l'institut proposé: unét~lement du proFamm~ de formation est suggéré pourcorrespondre au rythme de développement prévu pour lesen~eprises de ce secteur (qui pour la plupart sont àcrGer) ; .

- processus de fomation 1 l'accent est mis sur la nécessitéde ne pas chercher une spécialisation trop poussée et dedonner aux stagiaires une formation théorique de basesuffisante, ainsi que sur les diffioultés prévues pourl'organisation de. st.:-.ges et pour instituer le sy.tèmede filière. envisagé par l'étude préliminaire.

49.

4.4.8. Entretien électromécanique

Le consultant, M. Mika (BIT 7/1..1)/2/71) a pO constater, à l'occasionde visites à des entreprises le. nécessité d'une réorganisationcomplète des services d'entretien, condition préalable à l'emploiefficace du futur personnel formé. Il s'est principalement attachéà redéfinir les besoins de formation, en nombre et en spécialisation.En utili&~t un modèle quelque peu différent de celui de l'étudepréliminaire (Zuréquip), M. Mika. est parvenu à des résultats trèsproches de celle-ci. Mais il t'. également procédé, ce qui n' avai tpas été fait, à une étude des besoins dans l ':\griculture d'où ilest apparu que ceux-ci étaient presque aussi importants que dansl'industrie.

En visit~t l'institut qui ven~it d'être mis en route, le consultantn constaté un certain retnrd d~s la programmation (dû essentiellementà des causes administratives et matérielles). Il en a conclu à lan6cessitG d'intensifier le recrutement, en le diversifiant, notammentpour résoudre le problème de la. formation des contremattres, quidoivent ~voir une expérience professionnelle suffisamment étendueavant de pouvoir remplir efficacement leurs fonctions.

Le consultant a donc' été rumené à recommander un développement de laformation des adultes, par des cours accélérés, des cours du soiret une décentralisation partielle de l'institut.

4.4.9. Métallurgie

Le consultant, M. Poquet, a fc.it un premier sejour d'une semaine àAlger et à IJmaba, où il a visité le complexe sidérurijique. Il a puexaminer deux études préliminaires: l'une frEçaise (CUCES) quidonne une vue d'ensemble du problème de la formation Par rapportaux perspectives de développement industriel, l'autre soviétiquequi contient un programme pr~cis de formation pour le nouvel institutminier et motallurgique.

Le consultant a souligné la nécessité de développer dans cet institutuniquement les formations spécifiques, de réduire l'enseignementgénérl;'~ et de supprimer les options prévues pour la première phasede l'institut. Ces aménagements perm~ttraient sans doute deraccourcir la période de formation.

M. Poquet reviendra à Alger en avril 1971 si la nécessité s'en faitsentir.

4.4.10. Planification

Le consultant, M. Samir Amin, Directeur de l'Institut Régional dePlanification de Dakar, a étudié durant un bref séjour (15-19/2/71)le programme d'études en vigueur à l'institut de planification.

&s observations (exprimées verbalement jusqu'ici) portent sur lespoints suivants 1

1. Le programme de l' institut comporte à juste titre une formationde base en science économique qui en f ai t l' équivalent d'unelicence de faculté, avec en plus l'avantage d'un encadrementserré et d'un travail en commun des enseignants.

./.

50.

2. L'institut souhaite relier oette formation théorique auxréalités quotidiennes auxquelles seront oonfrontôs lesstagiaires. Mais o'est là une tAohe diffioile qui n'estpas enoore pleinement oouronnée de suooès.

3. Le programme est fonotion des po.tes à pourvoir à la sortiede l'institut. A oet égard, celui d'analyste de projet dedéveloppement pourrait $tre plus préoisément défini.

4. Le oorps enseignant :l l'avantage d' t;tre nombreux, jeune etdynamique. Mais du fait qu'il est oonstitué principalementde ooopérants militaires, il manque d'expérience,d'homogénéité et de stabilité. li devrait 3tre possible defaire davantage appel à des nationaux parmi lesprofessionnels de l'éoonomie.

5. En oe qui ooncerne le futur do::..l.!innf;itut_, on peut~env'iaagerqu'à l'avenir l'essentiel de la formation éoonomique 'soitdonné par le Faculté, tandis que l'institut donnerait unespécinlisation complément~ire.

4.4.11. Agriculture

Bien qu'il ne s'agisse pas à preprement parler d'une mission deconsultant pour la réalisation de laquelle aucune agence n'avaitreçu mission, le programme de mise en oeuvre d'un ensembled'instituts agricoles moyens, présenté par le Ministère del'agriculture et de la Réforme agraire, a été analysé parM. Lefebvre au cours du mois de février 1971.

Le temps dont :l. disposé l'expert pour évaluer ce programme ne lui a paseDCQre permis de formuler des propositions, mais il travaille actuellement

sur ce point.Tout en rendant hommage à l'ampleur de vue et à la qualité del'étude, l'expert a attiré l'nttention du Gouvernement sur lesquatres points principaux suivants 1

- L'étude préjuge des réformes de structures du secteurGutogéré et des structures d'encadrement du secteurprivé snns qu'une décision ne soit prise ni uneexpérimentation engagée sur ces structures.

- Le coOt envisagé est be~ucoup trop élevé ; sur ce pointles estimations sont tot~lement à revoir.

L'introduction massive en 10 ans de 25.000 jeunes cadressur une agriculture sclérosée et une population analphabètepose des problèmes dont il faut prendre conscience avant des'y lancer.

Plusi~urs omissions sérieuses sont enfin relevéest notammentl'absence de toute proposition tendant à recycler et utiliserles cadres de niveau III (cf.t~g.30), et les cadres en place.

.1.

51.

L'a..l.tanoe aoOOl"Cl" cU.reoteMllt par le PNUD au tODOtioane..nt dedeux in.titute de teollDolope tel't\ l'objet de projet. diatinot••CepeDdant, au .tade initial. le••:L..1on. pr&Sparatoi.... .cmtentr6e. dan. le oadre du projet Al••28 avec lequel aUe. onttravaillé en liai.cm 6troite.

Il en a surtout été ainsi en oe qui oonoerne le ..cond projetIl Institut de Tecbnolo.ie des Télôc~unication.et de l'Electronique"(I.T.T.E.) dont la pr6paration a fait l'objet d'une étude approfondie,l laquelle a 4t6 aasooi6 l'un des oonsultants du projet.

4.5.1. Secteur santé publique

Le PNUD et l'OMS ont exprim-a leur intér3t pour deux types de form:1tionparamédioale 1 oeUe des adjoints .édicaux de santé publique et celledes Bages-femme. de ~té publique. Deux consultants sont venus enAlgérie dans le cadre du projet pour étudier le~ besoins à satisfairç,le type de formation susceptible d'y répondre et l'assistance techniquerequise.

Au cours de deux missions suocessivas (6-19/9 &: 7-16/12/70), leDr Flahaut s'est attaché à définir 1

- le r8la de l'adjoint médical de santé publique (AMSP) dansles structures sanitaires de l'Algérie, étt'.nt entendu qu'unéquilibre satisfaisant devra 3tre trouvé entre ses fonctionspréventives et curatives ;

- les caractéristiques principales de la form~tion prévue 1

participation aotive des étudiants à l'enseignement,amélioration des contaota entre enseignants et étudiants;Ol'.rl'.ctère pratique de Ir. formation; développemallt du sensdes responsabilité des étudiants ,

- les objectifs de formt.tion et les moyens de les atteindre

- la contribution prévue de l'OMS pour l'encadrement d'uninstitut situé à Constantine.

Le Fr Snoeck (5/10-29/11/70) a étudié les mêmes problèmes en ce quiconcerne les sages femmes de &~té publique. Il a cherohé à préciserle profil de celles-oi et e. souligné la polyvalence de leurs fonctionsqui nffecte le contenu de leur formation.

'De plus, ce oonsultant a présenté des propositions précises sur leprogramme des études.

Dans l'un et l''lutre cas, les besoins du pays dépassent de loin lespossibilités de formation, de sorte que ce sont ces dernières quidéterminent les objectifs C!\k~titatifs. Par oontre, les consultantsont recommandé un approfondissement de. études qualitatives sur lndéfinition des fonctions du personnel l former, d'où découlera ladétermination précise du progrnmme.

Par ailleurs, le Dr Flahaut a préparé le Plan d'opérations qui devrapermettre l'intervention rapide de l'OMS, les institub nyant oOllllllencél fonctionner d~. la fin 1970.

52.

Il est prévu de continuer ce tr:lvail préparatoire pour approfondirl'analyse des postes à pourvoir, la définition des progrlUlllll88 deformation correspondants et la mise au point des méthodespédagogiques dans l'esprit des instituts de technologie défini plushaut. L'accord du PNUD sur ce projet a été obtenu le 23/3/71.

4.5.2. Secteur Téléoommunications et .Eleotronique

Cette étude a été entreprise pel' MM. Gross (UIT), Ingénieurélectronicien déjà présent en Algérie dans le cadre du projetAlg.3 "Ecole Nationale des Téléoommunications" (Ministère desPostes et Téléèommunications), et Deparis (BIT),consultant enanalyse de poste et évaluation des besoins de formation autitre du projet Alg.28. Une permière phase de l'étude a durédu 10 novembre 1970 au 10 février 1971 et s'est achevée parun rapport ~:icin.aire présenté aux autorités algériennes.

La composition de cette équipe a permis d'assurer un équilibre etune complémentarité entre les points de vue : celui des technicienset celui des utilisateurs, celui du nouveau venu et celui résultantd'une expérience concrète du milieu algérien.

Le premier problème -: et sans doute le plus important - qui s'estposé portait sur la définition du champ d'action de l' institut.On pouvait en effet envisager soit une spécialisation sectorielleen formant tous les personnels (administratifs et techniques)destinés à l'administration des P.T.T., soit une spécialisationhorizontale en assurant touteD les formations ayant un contenuidentique ou semblable, quel que soit le secteur concerné.

Les auteurs ont été rapidement amenés, pour des raisons techniqueset par souci de rationalisation, à pencher pour la deuxièmesolution. Ils ont constaté une parenté étroite entre lesprofessions des télécommunicc.tions et celles de l'électronique qui,encore peu développées en f.lgérie, sont appelées à un grand avenir.Ils ont procédé à un premier inventaire des utilisateurs (trèsvariés) pour ces professions, ainsi que des formations déjàexistantes ou en projet pour les mêmes spécialités, avec le désirde limiter autant que possible les doubles emplois.

Puis des contacts directs ont 4té établis avec les utilisateurspour chercher à déterminer les besoins qualitatifs (spécialitéset niveaux de formation) et quantitatifs correspond~nt à ladisparition du déficit actuel et à la réalisation des objectifsdu Plan quadriennal. Ces contacts ont permis de dégager le profilgénéral des postes et de faire une première sélection des métierscoincidant avec la vocation de l'iRstitut.

Pour la quantification des besoins, les auteurs ont eu 'à étudierdes situations très différentes, car si les employeurs de loin lesplus importants avaient déjà procédé à une étude dont les résultatsont pO 3tre utilisés, par contre, le secteur électronique étantpratiquement inexistant à l'heure actuelle, il n'a pas été possiblede déterminer les besoins, mais seulement de prévoir un développementrapide de cette spécialité.

Au total, les besoins correspondant à la période quadriennale ontété estimés à 1.548, dont 180 nu niveau 5 (ingénieurs d'application) •

•1.

Parallèlement, l'6tude dt1liait de. profil., de. lili"e. et de.oycle. de fOl'llatiœ pe...ttant de deS.a.... de. troncs~. touten ..épondant à la de.ande des utiliaateur. 8UI" le plan de.spéoilÙisatiœ.. Une fonotion pel'llWl8nte d'analy. de. beacin.est prl§vue à l'in.titut pour !loosure.. cet 6quUibre entre beacinaet programmes de fOl'lll&tion.

fa pnrtir de cette ~alyse et des principes géné..aux des instituts,l'étude d:5finit le processus pédf'-Iogique envisagé.Il se caractérise par 1.

- b mise en forme pédagogique des tlches ..éelles identifiéesau cours des analyses de postes •

- le recours intensif aux sto-.ges dans la production

- l'utilisation de lIéthod.eo =.ctives en groupes de20 stagiaires avec un Ilniml".teur •

la recherche d'un dispositif d'évaluation équilibré(interne et externe, par le formateur et par lestagiaire) •

- la séparation entre fonction d'études et de programmationpédagogique qui conçoit leo contenus de formation et lafonction de diffusion qui fait passer ces contenus.

Sur ces bo.ses, les auteurs ont mis au point un projet d'org:migrammeet un ccl.endrier de la formntion. Ils ont défini les moyens à mettreen oeuvre pour réaliser ce programme 1 encadrement, besoins enassistance technique et répt'.rtition des locaux à construire. Ils ontcollaboré êtroitement :l.vec l' architecte pour prévoir des locauxfonctionnels.

Le projet envisagé vise à lé'. rationalisation en instaurant unecoopération étroite avec les utilisateurs qui fourniront une partiede l'équipement et demanderont à l'institut d'assurer une variétéde formations de leurs cadres, en évitant les doubles emplois avecles institutions existantes.

L'étude préliminaire a permis aux autorités algériennes de prendredes décisions en ce qui concerne le champ d'action, les objectifset la dimension de l' institut, qui pourrait recevoir au total1.000 étudiants en commençant par une promotion de 400 qui recevraitune formation préparatoire à p<~tir d'octobre 1971.

L'étude est trnnsmise au PNUD et à l'UIT pour obtenir leurs concoursà la récliBc"1.tion du projet. Une seconde phase de l'étude doits'ouvrir prochainement avec une équipe renforcée. Elle doit permettrede continuer les études de poste et de définir les contenus etprogrammes de formation. Auparavant il serait nécessaire qu'unedécision de principe intervienne sur la participation du PNUD - UITà l'opér~.tion ~t sur l'impo..tance de cette prépar!,\tion.

SECT~UR DE OOMPETENCZETAT DES MISSIONS D'EXPERTS ET OONSULTANTS

DUREE ORGI.NISMES NOlf.s

1 mois

2 mois

Conseiller technique principal a.i.

Organisation et économie de la formation

Architecture (1ère phase)

il Touri-.e - H8tellerie

Pédagogie

Architecture

1 Topographie - Cartographie

Santé publique - Assistants médicaux

Cbiaie

Jeunesse

Santé publique - Infirmières accoucheuses

Travaux publics

Téléc::œRunications et Electronique

Constructions mécaniques

Conseil juridique

Industries agricoles et alimentaires

Analyse de poste

1mtretien mécanique

ifétallurgie

Planification

CoIIptabilité, finz.nces, Commercel-·....·f--..1

"12 Iiois BIT : LEFEBVRE

& mois UN~ BmTRAND

3 mois UNJ&X) BARRON

1 mois BIT DOMS

5 mois U~ BERKA

1 mois UNESCO PRIESTMAN

1 mois BIT LOMBARDI

3 mois OMS Dr FLAHAUT

1 mois BIT MEYER

1 moi s UNESCO LEBRUN

3 mois OMS Dr SNOB]{

1 mois BIT BANGRATZ

*4 mois env. UIT GROSS

1 mois BIT JATIERE

*3 sem. env. BIT OONTARGYRIS

1 mois BIT PIERARD

5 mois BIT DEPARIS

1 mois BIT MIKA. 1 mois BIT POQUET

IDEt' SAMIR AMIN

BIT LHliJtAULT

BIT

117/70 ­1/10/70-31/3/71617-2D17 , 318-2fJ/8 , 2/12-16/12/102917-zl/8/706/8-28/12/7018/8-14/917022/8-19/9/706/9-19/9 , 7/12-16/12/7024/9-Zl/10/705/10-5/11/705/10-29/11/708/10-7/11/7015/10/70-16/3/71 .29/10-6/12/70à partir du 1/11/703/11-5/12/7010/11170-4/4/717/1-9/2/71en cours

15/2-19/2 , 24/3-414171à venir

à venir

* Expert en poste au moment de la consul tation.

54.

5 - RESUME .:IT CDNCLUSIONS

5.1.1. 3h ce qui concerne le programme, ce premier bilan permet desouligner à nouveau l'intér3t d'une expérience ambitieuse,originale et apparamment bien adaptée aux besoins du pays.

Son impact pourrait 3tre considérable, non seulement parl'importance du personnel formé, mais aussi par l'effetnovateur exercé indirectement sur l'ensemble du systèmed'éducation et de formation.

Seule toutefois la mise au travail des stagiaires permettrad'apprécier véritablement la validité de l'opération.

5.1.2. Compte tenu de la courte période écoulée, le bilan matériel desréalisations est spectaculaire, bien que les efforts accomplispour respecter à tout prix un calendrier excessivement serré etpour atteindre des objectifs très vastes aient eu nécessairementleur contrepartie sur le plan de l'économie, de la qualité et del'homogénéité du programme. Ayant abandonné paJ('tiellement sonc~actère exceptionnel, ce programme englobe en effet maintenantune grande diversité d'institutions dont plusieurs résultent deln transformation d'établissements eXistants, transformationquelquefois un peu formelle.

5.1.3. La conception des instituts de technologie rencontre maintenantune plus large audience bien que Bur le fond plusieursresponsables craignent les conséquences d'une formation hStiveet trop spécialisée.

Une analyse objective montre que des résultats substantiels sontobtenus et que des problèmes sérieux demeurent.

5.1.4. 3D ce qui concerne le recrutement on peut cr,;:,indre une désaffectionrésul tant du désappointement des actuels stagiaires à qui on adonné certains espoirs en ce qui concerne le recrutement et surtoutles pré-salaires qui ne peuvent se matérialiser.

Pour l'avenir, la base de recrutement au niveau supérieur demeurerainsuffisante pendant plusieurs années. La rédisation des objectifsen sera affectée, à moins que des mesures radicales ne soientprises pour y remédier, de préférence en revenant aux critères derecrutement définis à l'origine (aptitudes, motivations), ce quiimplique le réglement du problème de la Fonction Publique. De toutemanière, il faudra que les instituts s'adressent davantage àl'avenir aux personnels en place et considèrent le recyclage commeun objectif prioritaire.

Sur le plan pédagogique, le démarrage d'institutions nouvellesavec une assistance bil1ltérale française de qualité a donné beaucoupde dynamisme. Il est souhaitable que ce courant novateur se propageet que l'orientation pédagogique des instituts s'approfondisse, cequi ne sera durable que lorsque des formateurs algériens auront étéformés.

./.

55.

Par cOAtre, la tAche cOAsbtant à évaluer, quantitative_nt etqualitative_nt l.s besoins, pour y r'pondre de amU,re appropriée,est loin d'8tre achevée .t n'est pas uns difficulté.

5.1.5. Le coOt du programme n'a pas pô 8tre encore s3rieusement étudié.Il devra faire l'objet d'une évaluation globale tenant compte dela lIlOdification du processus de formation et du produit obtenu.D'ores et déjà, les dépenses d'investissement s'avèrent lourdes,pnr suite du lancelllent d'ùn programme de construction coOteux quin'était pas prévu au départ.

Ces dépenses risquent de prendre des proportions excessives, àmoins que l'effort actuellement entrepris pour les limiter ne soitpoursuivi avec beaucoup de rigÙ8ur.

Les dépenses de f01\ctionnement ne peuvent ~tre clairement évaluéesjusqu'ici, car le taux des pré-salaires (qui représentent,notammentpour l'Education Nationale, jusqu'à' S30;6 du total) n'a pas encoreété fixé officiellement.

5.1.6. L'évolution du cadre institutionnel depuis le démarrage du programmeappelle une clarification des structures de coordination, dont lanécessité a été déjà' soulignée à plusieurs reprises. Il devientmaintenant nécessaire de mieux distinguer, suivant les principesd'une saine gestion, les fonctions techniques et péda'J<>giques desfonctions de mise en oeuvre et de gestion et des fonctions deplanification et de contrele.

Le type de coordination adopté risque d'avoir un effet décisif sl,U'l~ spécificité du programme. A court terme, il para!t souhaitableque cette spécificité soit sauvegardée en restant fidèle auxobjectifs initiaux, sans couper pour autant les instituts du restedu système de formation.

A plus long terme, le devenir des instituts de technologie, quidevaient revêtir un caractère exceptionnel et provisoire, demeureincertain. Il est largement conditionné par la Réforme del'enseignement.

5.2. "-A CXlNTRIBUTION INTFBNATIONALE

5.2.1. En ce qui concerne la contribution internation<l.le, le bilan permetde constater d'abord la rapidité d'intervention du PNUD, et cles~s, gl'aCl!l. à la .aupl......4D PI"Ojet et des procédures mises euoeuvre' le fait d'avoir recruté 21 consultants en 8 mois résulted'un effort exceptionnel des Agences concernées, notamment du BIT,effort très apprécié des autorités gouvernementales.

5.2.2. Bien que très substantielle et très variée - surtout si l'on tientcompte de ln briéveté de la. période envisagée et de b. présence dedeux experts seulement sur le terrain - l'action des organilntionsinternl!tionales n'a, cepend"U1t, pas eu tout l'impaèt que l'on auraitpO souhaiter, ceci pour plusieurs raisons,

- la contribution attendue de cette équipe et les conditions deson in8ertion dans le projet national sont restéesinsuffisallllllent précises J

.1.

56.

- l'action nationale de coordination étant essentiellementopérationnelle et visant dans un premier temps à larapidité, la contribution internationale à la planificationd'ensemble est demeurée limitée et les t~ches techniquesn'ont pas reçu toute l'attention qu'elles méritaient J

- le travail qu'~ exigé des experts l'organiSr:ltion d'un grandnombre de missions de consultants a demandé beaucoup detemps, tandis que les conditions de trave.il fournies aUXexperts et aux consultants (locaux, possibilités de contactsextérieurs) n'ont pas toujours été adéquates J

- enfin, l'impact auprès des ministères les plus directementconcernés n'a pas été tel qu'on aurait pù l'espérer, comptetenu notamment des contacts réduits établis avec eux.

5.2.3. L'avenir de la participation des Nations Unies dépend maintenantessentiellement des intentions du Secrétariat d'Etat au Plan etdes Ministères de tutelle, et notamment des structures de .'1coordination qui seront définitivement adoptées. De toute manière,les changements intervenus à cet égard depuis l'origine du projetimposent un ré-examen ~pld: du mode d'insertion de l'équipeinternationale.

Le PNUD est appelé à contribuer principalement dnns l'avenir à lamise en route de deux instituts (Télécommunications et Santé)demandés en priorité (voir document gouvernemental nO 3 sur laProgrammation Conjointe, juillet 1970).

Ces instituts une fois gérés par leurs ministères respectifs, desmissions de consultants sectoriels n'ont plus l~ même raison d'être.Elles pourraient faire place dans les autres secteurs et sousréserve de l'accord formel des ministères de tutelle, à des équipesembrassant des ensembles plus vastes (éducation, agriculture,industrie, administration) soit au titre de l'assistance, soit autitre de l'évaluation.

S'il doit y en avoir une, l'équipe centrale d'experts devrait voir&~ mission plus clairement définie. Il y aurait tout avantage à nepas disperser ses activités, mais plutôt à les concentrer sur desdomé".ines stratégiques, comme l'évaluation d'ensemble du programmeet la formation des formateurs.

::ID tout état de cause, la }lOursuite d'un progr:".mme important, nyantdes ramifications variées et fondé sur l'appel à des consultants,n5cessitera pour être efficace une continuito de vues et uneorganisation qui supposent le maintien d'une coordination centrale.