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1 UNIVERSITE ALASSANE OUATTARA UFR Communication, Milieu Et Société Département des Sciences du Langage et de la Communication Les journées de promotion des étudiants en Sciences du Langage et de la Communication La commission scientifique

COMMUNICATION STRATEGIQUE POUR LA REDUCTION DES ACCIDENTS DES MOTOS-TAXIS SUR LA VOIE PUBLIQUE A BOUAKE

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UNIVERSITE ALASSANE OUATTARA

UFR Communication, Milieu Et Société

Département des Sciences du Langage et de la Communication

Les journées de promotion des étudiants en Sciences du Langage et de la

Communication

La commission scientifique

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Sujet 1 :

COMMUNICATION STRATEGIQUE POUR LA REDUCTION DES

ACCIDENTS DES MOTOS-TAXIS SUR LA VOIE PUBLIQUE A

BOUAKE

Présenté par :

TOURE Yélé Angèle, Master 2 Communication et développement

DIARRASSOUBA Zoumana, Master 1 Communication

RESUME

Depuis la crise militaro sociopolitique de 2002, le secteur du transport à Bouaké a connu une

mutation. Cette situation a engendré l’avènement d’un nouveau mode de transport urbain qui

s’effectue à moto. Celui-ci se révèle comme un secteur pourvoyeur d’emplois et surtout de refuges

pour les ex-combattants qui espèrent par cette activité se réinsérer socialement. Ce mode de

transport s’implante dans le paysage urbain de Bouaké comme le seul alternatif, assurant le

déplacement quasi généralisé de la population sur un territoire de plus en plus étalé et éclaté.

Cependant, ce mode de transport génère d’importantes externalités négatives dont de nombreux

accidents de circulation faute d’une sensibilisation efficace des acteurs. En cela, le recours à une

communication stratégique pour réguler ce phénomène apparait comme essentiel pour faire face

aux manques d’informations et de connaissance permettant une meilleure conduite des acteurs de

moto-taxi. Ce changement de comportement est d’ailleurs à encourager par la réalisation d’un

projet de communication stratégique et réduction des accidents routiers dans la ville de Bouaké axé

sur les motos-taxis.

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INTRODUCTION

Le phénomène des accidents causés par les mototaxis constitue un problème majeur dans

la ville de Bouaké. Depuis la crise militaro socio-politique de 2002, la majorité des infrastructures

de la ville de Bouaké a été détruite ou dégradées notamment celles du transport. Cette crise a

entrainé le ralentissement de l’activité économique, entrainant un chômage de masse. Cette

situation a engendré l’avènement d’un nouveau mode de transport urbain : la moto.

Ce mode de transport s’implante dans le paysage urbain de Bouaké comme le seul alternatif,

assurant le déplacement quasi généralisé de la population sur un territoire de plus en plus étalé et

éclaté. Ce phénomène est le résultat du chômage massif et le manque d’occupation qui font le

quotidien des jeunes. En réalité, il existe peu d’activités lucratives en dehors du commerce et les

petits métiers tels que la mécanique, la maçonnerie, l’artisanat qui demandent un capital important

(pour le commerce) ou des années d’apprentissage, ce qui n’est nullement du goût des jeunes qui

disposent de peu de moyens. Ce mode de transport se révèle donc un secteur pourvoyeur d’emplois

et surtout de refuge pour les ex-combattants qui espèrent par cette activité se réinsérer socialement.

Cependant, ce mode de transport génère d’importantes externalités négatives dont de nombreux

accidents de la circulation (pourcentage des accidents causés par les motos-taxis).

L’objectif de cette étude est d’appréhender les perceptions des entités humaines de la ville de

Bouaké sur l’utilité des motos-taxis et déterminer si les caractéristiques socioéconomiques de la

population et des conducteurs de motos-taxis ont une influence sur les attitudes et les

compréhensions du phénomène. Elle constitue une étude de base en vue de permettre l’évolution

des politiques, des stratégies et des programmes allant dans le sens de la réduction des accidents

routiers des motos-taxis et proposer des perspectives et orientations de nature à contribuer à la

réflexion globale sur la réduction des accidents sur la voie publique à Bouaké.

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I- PROBLEMATIQUE

Bouaké, seconde ville de la Côte d’Ivoire, doit son dynamisme économique à sa situation

de carrefour entre le nord et le sud du pays. Le rayonnement économique de cette ville est dû

essentiellement à l’essor de son secteur industriel et tertiaire. Cependant, la crise militaro-politique

de 2002 a affecté les fondements de la ville, ce qui s’est traduit, entre autres, par l’exode de la

population, le ralentissement de l’activité économique, l’arrêt des échanges avec la capitale

économique, le tout entraînant de facto le déclin de cette ville. Cette crise a engendré un

dysfonctionnement du système de transport classique. Les taxis-ville et les minibus communément

appelés « gbakas » qui assuraient l’essentiel des déplacements devenant quasiment inexistants.

Dans ce contexte, va naître et se développer un type de transport nouveau : les motos-taxis.

Aujourd’hui, malgré un retour à la normalité, le phénomène de moto-taxi ne semble pas faiblir et

continue de s’implanter dans le paysage urbain de Bouaké. Cependant ce nouveau mode de

transport urbain est sujet à d’énormes critiques. S’il paraît évident que les motos-taxis résolvent

un certain nombre de problèmes dont le déplacement des biens et des personnes, l’emploi et surtout

la réinsertion des ex-combattants ; ce mode de transport cause d’importants accidents de

circulation.

Face à cette situation, les pouvoirs publics et les ONG locales tentent de remédier à ces

problèmes en se lançant dans une sensibilisation médiatique et de proximité. Des séances de

formations et d’informations de proximité sont faites pour règlementer ce secteur.

En dépit de ces efforts consentis, force est de constater la persistance de nombreux

accidents occasionnés par les motos-taxis dans la ville de Bouaké. Les préoccupations se réfèrent

aux attitudes et des conducteurs et des usagers ; aux différentes perceptions des chauffeurs et des

populations elles-mêmes. Et leur compréhension des problèmes causés par ce phénomène. De ces

constats, se dégagent deux questions essentielles.

Quelle communication stratégique pour la réduction des accidents de mototaxi à Bouaké ?

Comment s’est développé le phénomène des motos-taxis dans le transport routier à

Bouaké ?

Quels sont les facteurs favorisant les accidents de moto-taxi ?

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II- METHODOLOGIE

1- Site de l’étude

La ville de Bouaké est la deuxième grande ville de Côte d’Ivoire après Abidjan. Située au

centre du pays, elle est à 350 km de la capitale économique. Grace à son statut de seconde grande

ville de la Côte d’Ivoire de par sa position géographique, la ville de Bouaké se trouve au carrefour

des grands axes routiers et ferroviaires et à la lisière des deux zones à économie complémentaire,

le Nord et le Sud faisant de cette ville un lieu privilégié d’échange.

2- Méthode

Trois techniques ont été utilisées pour la collecte des informations. Il s’agit de la

documentation, de l’observation directe, des enquêtes de terrain et des interviews.

- Pour les enquêtes de terrain nous avons procédé par questionnaire et des interviews ciblant un

échantillon de la population et des conducteurs.

- Une observation directe a été menée sur certains principaux axes de la ville notamment le

carrefour de l’habitat de la caisse, le grand carrefour de Dar-es-Salam, le feu de la Madone, le

rond-point de la préfecture de police, le carrefour de la poste, le carrefour du club SOCOCE, le

grand carrefour du marché de gros, le carrefour du CHU, le carrefour de la gare UTB et enfin le

carrefour ancien poulet chaud.

L’objectif de cette étude étant de redynamiser le système urbain autour des motos-

taxis, nous convoquerons la théorie systémique. Le caractère principal d’une étude systémique est

qu’elle intègre les relations entre les différents composants ou éléments du système étudié. Un

système est un ensemble de composants régis par des lois qui forme un tout solitaire. Ces éléments

fonctionnent de manière unitaire mais en interactivité permanente constituant un système. C’est

donc une approche qui met l’accent sur les interactions qui peuvent permettre de faire évoluer le

système de transport urbain. Elle permettra une meilleure compréhension des déterminants qui

fondent le fonctionnement du système de transport urbain.

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3- Objectifs spécifiques

Cette étude vise à redynamiser le système de transport urbain de manière performante et durable

autour des motos-taxis.

De façon spécifique, il s’agit de :

Analyser le contexte de la moto-taxi dans le transport urbain à Bouaké ;

Évaluer les externalités liées aux motos-taxis à Bouaké ;

Déterminer le défi que pose la moto-taxi pour une politique de transport urbain durable.

4- Description du phénomène

Les motos-taxis sont un mode de transport urbain récemment apparu en Côte d’Ivoire à la

faveur de la crise de 2002. Ce mode nouveau de transport s’est vite étendu et développé comme

un secteur pourvoyeur d’emplois pour des personnes en quête d’emplois dont les ex-combattants

qui y trouvèrent un moyen acceptable de réinsertion sociale.

Ainsi, la moto-taxi a fini par s’installer durablement dans les habitudes des habitants.

Toutefois cette mutation au niveau du transport routier s’est également accompagnée d’une hausse

des accidents routiers dans la ville de Bouaké.

En dépit des mesures mises en place par les autorités, ce phénomène constitue encore une

cause de perturbation de la sécurité routière.

5- Raisons du phénomène

De nombreux facteurs d’ordre politique, économique et socioculturel peuvent être avancés

pour expliquer cette recrudescence des accidents dans le milieu de moto-taxi. Dans ce présent

travail, nous nous sommes limités aux raisons économiques et socioculturelles.

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RAISONS ECONOMIQUES

Le manque d’emploi et chômage ambiant

La facilité d’acquisition des motos

La recherche du gain et faible entretien des véhicules

RAISONS SOCIO CULTURELLES

Le mauvais état des routes et des engins de transports

Manque d’instruction de nombreux chauffeurs de

moto-taxi qui ignorent le code de la route.

Inattention des usagers de la circulation routière

6- Les résultats

Une approche contextuelle des accidents des motos-taxis.

A travers notre observation sur des axes routiers, il apparaît que la violation du code de la route

et l’ignorance des règles de sécurité routière sont des facteurs ayant une incidence sur le taux

d’accident élevé des motos- taxis dont les tricycles à Bouaké.

Pour preuve, l’enquête menée au CHU nous a permis de découvrir des victimes d’accident de

moto-taxi au quotidien. Dans la documentation exploitée, notons également que « La préfecture

de police de Bouaké a enregistré au mois de Juin 2014 soixante-douze cas d’accidents de la route

dont vingt-deux causés par les motos-taxis. »1

Nous avons aussi remarqué que les jeunes chauffeurs de moto-taxi manquent d’expérience

pour faire face aux nombreux risques de collision sur les artères routiers.

Une enquête réalisée sur les motos-taxis par Traoré Porna Idriss en 2014 a donné les

résultats ci-dessous confirmant relativement cette dernière opinion.

1 Traoré Porna-Idriss, MISE EN OEUVRE D’UN MODE DE TRANSPORT URBAIN PERFORMANT ET

DURABLE AUTOUR DU MOTO-TAXI A BOUAKE (CÔTE D'IVOIRE)

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Tableau 1 : Répartition des conducteurs des motos-taxis selon l’âge

Classe d’âge Effectifs Pourcentage(%)

[5 - 15 [ 3 3

[15 - 25[ 54 54

[25 - 35[ 30 30

[35 - 45[ 10 10

[45 - 55[ 3 3

55 et plus 0 0

Total 100 100

Les conducteurs des motos-taxis à Bouaké sont en majorité jeunes entre 15 et 35 ans (84%).

52% ont un niveau primaire (27%) ou analphabète (25%)

Environ 51% ont entre 0 et 2 ans d’expérience.

Nos enquêtes de terrain relativement à cet exposé donnent les résultats suivants :

Question 1 : Que pensez-vous des chauffeurs de moto taxi ?

Les répondants sont d’avis que la quasi majorité des chauffeurs de moto-taxi n’a pas de permis

de conduire et cela est une infraction au code de la route. Le recours à la surcharge comme moyen

de faire des bénéfices est monnaie courante dans ce secteur d’activité routier à Bouaké. Ils sont la

cause d’importants accidents de la circulation, de violences criminelles, de dégradations de

l’espace urbain, de pollution environnementale.

Question 2 : Pourquoi utiliser la moto-taxi ?

L’utilisation des motos-taxis est rendu nécessaire par leur rapidité, mobilité et le coût du

transport est négociable pour une charge importante. Ils rendent de grands services aux personnes

pressées d’être à destination et ne sont pas freinés par les embouteillages.

Question 3 : Quelles sont les causes d’accident ?

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Les uns affirment que cela est dû au mauvais état de certaines routes. Mais d’autres

répondants ont souligné que les risques d’accident sont également dus aux rivalités entre les

motos-taxis et les autres acteurs du transport routiers à Bouaké.

Question 4 : Comment y remédier ?

Les avis énoncés par les répondants montrent la nécessité d’une communication pour freiner ce

phénomène.

7- Bilans

Il est évident que les accidents de la circulation liés aux motos-taxis sont nombreux et

méritent une réflexion approfondie. Aujourd’hui, un bilan doit être établi face aux nombreux

débats sur ce mode de transport à Bouaké, pour mieux évaluer les actions de communication à

mener pour réguler ce secteur du transport. Ce présent bilan imagé en est un exemple.

QUELQUES IMAGES POUR ILLUSTRER LE PHENOMENE

Stationnement sur la voie Stationnement anarchique Stationnement un carrefour stratégique

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Surcharge de personnes Surcharge de biens et de personnes Surcharge de biens

Un conducteur roulant avec un seul bras Un conducteur qui roule à vive allure Une moto pour trois personnes maximum

Stationnement devant un panneau de signalisation En quête de clients Un chasuble accroché au guidon d’une moto

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PROJET : PLAN STRATEGIQUE

La communication stratégique est un processus planifié destiné à atteindre un objectif.

Axée sur un ou plusieurs groupes cibles, elle est conçue pour obtenir des résultats, par exemple

changer une politique, les pratiques d’une organisation ou le comportement des gens. L’enjeu de

la communication stratégique est d’atteindre des résultats escomptés en employant au mieux le

temps et les ressources disponibles.

1- Analyse de la question et identification du rôle de la communication

Le problème qui se pose est celui du nombre élevé des accidents dus aux motos-taxis. Bon

nombre d’accident se produisent assez souvent sur la voie publique à Bouaké mettant en danger la

vie des usagers. Il est judicieux de se pencher sur la question en vue de remédier à ce phénomène

car tous les jours, des personnes meurent renversées ou se retrouvent grièvement blessées. Les

causes du problème seraient entre autres la non-maîtrise et le non-respect du code de la route,

l’insouciance des conducteurs de motos-taxis. Par la communication, il sera question d’inciter les

conducteurs de motos-taxis à plus de responsabilité pour ce qui concerne le changement

d’attitudes, des mentalités et des comportements.

2- Identification des groupes cibles et les parties prenantes

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Les groupes cibles sont les conducteurs de motos-taxis. Les conducteurs de taxis ordinaires qui

se conduisent souvent mal avec les motos-taxis. Les propriétaires de motos-taxis ; les usagers et

passagers des motos-taxis ; la population riveraine. Les autorités de la ville (police, mairie); les

ONG et les leaders d’opinion peuvent influencer les opinions et les comportements.

3- Les objectifs de la communication

Pour chaque objectif stratégique de la communication, plusieurs objectifs opérationnels

seront développés.

Faire connaître les comportements à risque dans le milieu routier dans la ville de Bouaké ;

Sensibiliser les usagers de transport urbain pour le respect de la réglementation ;

Communiquer pour réduire les risques d’accidents routiers dans la ville de Bouaké.

4- Elaboration de la stratégie de communication et choix des partenaires

L’initiative est celle des étudiants en communication. Il est plus efficace de passer par des

intermédiaires tels les ONG, les autorités (mairie, police) et les leaders d’opinion pour transmettre

les messages pour l’atteinte des objectifs escomptés. Notre méthode sera axée sur l’information

tout en jouant sur les émotions.

5- Formuler les messages

- Respecter le code de la route c’est respecter sa propre vie et celle des autres ;

- Un comportement plus responsable évite les accidents ;

- La vitesse a toujours engendré les pertes en vies humaines ;

- La route est un bien public et non un lieu de distraction ;

- L’implication de chacun peut amener à réduire le taux élevé des accidents routiers ;

6- Les modes de communication

Les modes de communication qui seront utilisés sont les suivants :

Des conversations en tête à tête entre la mairie, des ONG et les conducteurs de moto-taxi

pour recueillir leurs opinions sur le problème ;

Des entretiens avec les ONG et la mairie afin de les entretenir sur les intérêts à adopter de

nouvelles attitudes dans l’exercice de leur métier ;

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Une sensibilisation des conducteurs de motos-taxis par les guides religieux pour la

réduction des comportements à risque ;

Une sensibilisation des populations rurales, les tenanciers de motos et les usagers par la

radio Bouaké via l’émission le rendez-vous des routiers à exiger la présentation des permis

de conduite avant tout service.

7- Organisation de la communication et information des partenaires

A ce niveau, il s’agira d’organiser la communication de sorte à ce que les partenaires soient

informés de toutes les activités.

8- Planification des étapes et des activités

Élaboration de lois statuant la réglementation des motos-taxis :

Contrairement aux autres pays Africains, la Côte d’Ivoire ne dispose pas de loi réglementant

ce secteur de transport urbain. Or si rien n’est fait, le désordre risque de s’installer durablement,

rompant ainsi l’équilibre social déjà fragilisé par la crise en favorisant des accidents routiers.

Allègement du coût du permis de conduire :

Selon TRAORE Porna Idriss, 92% des moto-taximen qui exercent ce transport n’ont pas de permis

moto. Les conducteurs expliquent cette situation par le coût élevé du permis. Il faut alors le rendre

accessible.

L’octroi des cartes professionnelles aux acteurs des motos-taxis et suivi de leur bilan :

afin de mieux contrôler l’activité et la rendre professionnelle, il est nécessaire d’octroyer des cartes

professionnelles aux acteurs. Mais aussi, effectuer un suivi du bilan routier de ces acteurs en

termes d’accident avant de renouveler cette carte. Il serait bon de former régulièrement les acteurs

ayant des difficultés dans le respect du code de la route.

La sensibilisation comme un moyen de réorganisation de réduction des accidents :

Pendant longtemps, les moto-taximen ont agi comme des hors la loi par le non-respect des feux

tricolores et des limitations des vitesses et le port de casque.

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Egalement, sensibiliser tous les concitoyens au respect des règles du code de la route afin de

favoriser l’ordre dans la circulation routière.

L’uniformisation des couleurs des motos et une tenue appropriée pour les chauffeurs :

Devant la multitude de motos qui roulent dans la ville, les autorités communales ont exigé des

conducteurs de motos-taxis le port d’une tenue singulière. Cependant cette innovation n’est pas

suivie car trop distinctive par les forces de l’ordre qui pourraient les verbaliser pour défaut de

permis.

Respecter la quantité de charge légale :

L’une des causes est la surcharge. Pour des engins dont l’entretien laisse souvent à désirer, il

est primordial d’éviter des charges trop importantes au risque de faire aisément des accidents

pour dysfonctionnent technique.

9- Budgétisation des activités

Le financement de toutes les actions de ce projet sera le fruit des pénalités imposées par la

mairie, de la contribution du secteur privé et d’ONG.

10- Suivi et évaluation

Suivre le taux d’accidents impliquant les motos-taxis à Bouaké ;

Suivre le comportement des citoyens sur les voies routières à Bouaké ;

Evaluer le comportement des chauffeurs de moto-taxi pour la sécurité routière.

CONCLUSION

La moto-taxi est en train de devenir le seul alternatif, assurant le déplacement quasi

généralisé de la population et des biens sur un territoire de plus en plus étalé et éclaté. Elle

est devenue un nouveau mode de transport et semble s’implanter durablement dans le

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paysage urbain de Bouaké. Dans un contexte de retour à la normalité, suite à deux

décennies de crise militaro-socio-économique. Cette activité est génératrice de revenus

pour les populations moins nanties, et permet en partie de résorber les inégalités sociales.

Toutefois, l’ignorance et aussi les comportements à risque font que les motos-taxis sont

aussi responsables de nombreux accidents à Bouaké. Pour y faire face, notre réflexion a

porté sur les causes et facteurs responsables de ce phénomène avant de faire des

propositions par le recours de la communication. Ce projet final de communication

stratégique pour la réduction des accidents de moto-taxi à Bouaké est une proposition de

réponse pour réguler ces accidents. Car, la moto-taxi peut être un mode de transport

alternatif, rapide et très écologique si elle est utilisée à bon escient…