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[ 5 novembre 2012

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EDITORIAL Page 3

Ban appelle à cultiver un partenariat durable avec la francophonie

ECONOMIE pages 4/13 Réunion des ministres de la zone Franc Entretiens exclusifs : Didier Akuété, Africsearch, Jean Nkuété, Ancien Secrétaire Exécutif CEMAC

OCDE : 12

ème Forum Economique sur

l’Afrique

-Action pour stimuler la croissance agricole -Transport électrique entre l’Ethiopie et le Kenya -La diplomatie commerciale Niger : Le programme Kandadji Banque Mondiale : Le CPIA Conférence économique africaine : Investir dans l’emploi et les infrastructures

DOSSIER PAYS 13-19 CAMAIR-CO / -DIASPORA L’ONCC AU SALON DU

CHOCOLAT 2012

CABINDA Projet de développement durable de la province du Cabinda (PADS-PC)

DIPLOMATIE & DROITS DE L’HOMME 19-22 Françoise TRAVERSO Presidente de l’ A.I.D.H.

SOCIAL BUSINESS 27-48

L’Oréal-UNESCO 15e édition du Prix pour les Femmes et la Science

PRIX CIMES 2012

Ernst & Young : Un rôle grandissant pour l’Afrique à l’âge d’or du gaz

Autour du Piano avec Hervé Archambeau

Holken Consultants Hadmut Holken Hadj BELHAMITI Président de la F.N.A.C. Aviva SILVER Chef de l’unité MEDIA de la Commission Européenne

Coopération Chine/Afrique 1er Forum Média IDDRI Benoît Martimort-Asso : Directeur communication

Monaco Peace and Sport Awards 2012 Le 5ème Forum Africain du Secteur Le rôle du secteur privé dans la promotion de l’investissement et l'agro-industrie en Afrique PAIX & SECURITE 49-50

Mission de l’UA en Somalie Coopération ONU-CEMAC De l'exploitation forestière illégale au blanchiment du bois Piraterie maritime L’Union Africaine et la Cour Pénale Internationale Guinée Bissau

POLITIQUE : France Jules NGALLE EBOA 51 Élu municipal socialiste de Fontenay aux Roses, chargé de l'Emploi et de l'Insertion Membre du Conseil National

CULTURE 52

Livre : Congo ; Une Histoire

(Prix Medicis (essai) 2012)

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IMAGAZINE PDF N°18

Editorial

Ban appelle à cultiver un partenariat durable avec la francophonie

Le Secrétaire général

Ban Ki-moon a pris part

à la traditionnelle

Réception francophone

donnée à New York

chaque année pendant

le débat général de

l'Assemblée générale. À

cette occasion, il a

réaffirmé son

attachement profond à

la langue française et à

la francophonie.

Il a confié aux autres

invités les difficultés

auxquelles il s'est

heurté dans

l'apprentissage du

français, qui regorge

selon lui «

d'expressions bizarres »

et de « faux amis », ces

mots « qui sonnent

comme en anglais mais

ne veulent pas dire la

même chose ».

« Par exemple, en

anglais, « bra », ce

n'est pas du tout la

même chose que « bras » en français. Quand

quelqu'un m'a parlé de mon bras pour la première

fois, j'ai eu un choc, j'ai cru qu'on me prenait pour une

dame! », a-t-il lancé en plaisantant à l'assistance.

En outre, M. Ban a déclaré que lorsque il a « rendez-

vous » avec un représentant de la France, « si je le

dis en anglais, on va penser qu'il est galant, ce

rendez-vous! » Cette semaine d'ailleurs, mon

calendrier est rempli de « rendez-vous » avec

beaucoup d'entre vous, a ajouté le Secrétaire

général.

J'ai parfois des difficultés avec les expressions

familières, a-t-il poursuivi. « En Suisse, où il s'est

rendu il y a quelques semaines, […] « les jeunes,

quand ils se séparent, ils disent « à plus » au lieu de

se dire au revoir ».

« Moi, j'aurais envie de dire « à moins » … à moins

que ce soit un faux ami ! »

Le Secrétaire général a déclaré que l'on pourrait

s'amuser longtemps à comparer les salutations en

usage dans les différents pays francophones, mais ils

ont « –nous avons– tellement d'autres choses en

commun ».

« Nous avons en commun des aspirations

universelles à la paix, au développement et aux droits

de l'homme. Nous avons en commun la ferme

détermination de les réaliser. Et nous avons en

commun la volonté d'œuvrer ensemble à l'édification

d'un monde meilleur », a estimé Ban Ki-moon.

«Nous sommes de vrais amis, et même de vrais

vieux amis. Entretenons cette amitié, et notre

partenariat, pendant de nombreuses années

encore. »

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ECONOMIE

Réunion des ministres des finances de la Zone franc, Paris, 5 octobre 2012

Les ministres des finances, les gouverneurs des banques centrales et les présidents des institutions régionales de la Zone franc se sont réunis vendredi 5 octobre 2012 à Paris, sous la présidence de M. Pierre Moscovici, ministre de l’économie et des finances de la République française, et en présence de M. Pascal Canfin, ministre délégué au développement. M. Donald Kaberuka, président de la Banque Africaine de Développement, et M. Makhtar Diop, vice-président de la Banque mondiale, ont participé à cette réunion. A l’issue de la réunion, S.E. Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, a fait l’honneur d’ouvrir le colloque « Regards croisés sur 40 ans de Zone franc ».

Les participants ont échangé sur la situation économique des pays africains membres de la Zone franc et un point a été fait sur la situation en Zone euro.

Après des résultats mitigés en

2011, l’activité pourrait s’accélérer à 5,5 % en 2012 dans l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), grâce au rebond en Côte d’Ivoire. La croissance devrait s’établir autour de 5,8 % dans la Communauté Economique et Monétaire d’Afrique Centrale (CEMAC). Elle s’améliorerait aux Comores, pour atteindre 3 %. Ils ont pris acte des progrès réalisés en matière de convergence des politiques macro-économiques au cours de l’année 2011 dans la Zone franc et rappelé la nécessité de poursuivre les efforts de convergence et d’amélioration des politiques économiques dans le contexte prédominant d’incertitudes sur la conjoncture mondiale.

Les ministres, gouverneurs et présidents ont salué à cet égard

l’étude approfondie, réalisée à leur demande par la FERDI, sur les gains attendus de l’intégration économique régionale dans les pays africains de la Zone franc. Le potentiel de croissance supplémentaire est estimé à au moins 2 % de PIB par an et par habitant. Sur la base de ce rapport indépendant, qui propose de nombreuses mesures pour réaliser ce potentiel et afin d’identifier les actions concrètes les plus efficaces, les participants ont décidé de créer un groupe de travail, dont les travaux, en liaison avec le comité de convergence de la Zone franc, seront suivis lors des prochaines réunions des ministres. Les Commissions et les Banques centrales sont chargées d’animer ces réflexions.

(Inauguration d'une salle du nom du premier gouverneur africain de la BCEAO)

Les ministres, gouverneurs et présidents ont également débattu du thème des partenariats public-privé (PPP) et du levier qu’ils constituent pour le développement des infrastructures dans la Zone. Ils ont convenu de la nécessité d’en renforcer le cadre institutionnel, en soulignant plus particulièrement l’importance de la formalisation d’un cadre juridique approprié. En vue de diffuser les bonnes pratiques, ils ont reconnu le besoin de structurer un réseau de

LE FRANC CFA A 40 ANS, BON ANNIVERSSAIRE : Regards croisés sur 40 ans de Zone franc

« Au moment où nous célébrons le quarantième anniversaire des accords de coopération

monétaire entre la France et les pays africains de la Zone franc, le dynamisme économique de la

Zone témoigne de sa solidité et de sa modernité. Forts de notre histoire commune, nous nous

tournons résolument et avec confiance vers l’avenir. » M. Pierre Moscovici

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correspondants dans chaque Union, dont l’animation sera confiée aux banques sous-régionales de développement en lien avec la Banque Mondiale et la Banque Africaine de Développement. Ces dernières sont invitées à étudier la mise en place d’outils spécifiques d’accompagnement des PPP à l’échelle régionale et à proposer aux ministres une stratégie lors de leur réunion d’automne de 2013.

Les participants ont, plus généralement, tenu à souligner le rôle essentiel du secteur privé en matière de développement. Ils ont toutefois relevé la disproportion entre les capacités juridiques des pays africains et celles de certains opérateurs privés. Les ministres ont accueilli avec un vif intérêt le projet d’Initiative pour des contrats équitables. Dans ce cadre, la Banque Mondiale a présenté une nouvelle Facilité d’assistance juridique pour les pays africains, centrée sur les industries extractives et dans laquelle la France jouera un rôle moteur. Ce fonds sera complémentaire de la Facilité africaine de soutien juridique de la Banque Africaine de Développement, dont les ministres ont salué les résultats significatifs. M. Pierre Moscovici a également

annoncé la création d’un Fonds d’assistance technique au sein de l’Agence Française de Développement, afin de renforcer la mobilisation de l’expertise française dans ce domaine.

Ils ont enfin évoqué la préparation des assemblées annuelles du FMI et de la Banque mondiale, qui auront lieu du 12 au 14 octobre 2012 à Tokyo. Ils se sont félicités de la récente décision du conseil d’administration du FMI, à l’initiative des pays africains et de la France depuis de longues années, d’affecter l’intégralité du reliquat des bénéfices exceptionnels des ventes d’or au financement du Fonds fiduciaire pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC), dont les interventions sont aux trois-quarts dirigées vers l’Afrique subsaharienne. Ils ont salué le fait qu’une grande partie des États membres de la Zone franc, ainsi que la France, ont désormais ratifié la réforme de 2010 de la gouvernance du FMI, qui procède à un rééquilibrage de l’institution destiné à mieux refléter les réalités actuelles de l’économie mondiale. Ils ont appelé l’ensemble des membres du FMI à ratifier eux aussi rapidement cette réforme.

Dans le cadre de cette commémoration, un colloque intitulé « Regards croisés sur 40 ans de Zone franc », a permis de donner la parole aux acteurs de cette coopération monétaire, économique et culturelle.

Co-présidé par Pierre Moscovici et Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France, ce colloque sera ouvert par S.E.M. Alassane Ouattra, Président de la République de Côte d'Ivoire. Il s'agit de mieux faire connaître la modernité de cette coopération sans en occulter la complexité. Les mécanismes de la Zone franc sont en effet souvent mal compris.

Ce colloque était organisé conjointement par le ministère (DG Trésor) et la Banque de France. Il est placé sous la présidence du ministre de l'économie et des finances et du gouverneur de la banque de France. Le Président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a ouvert le colloque en en présence de Pierre MOSCOVICI, Ministre de l'Économie et des Finances.

Le Président ivoirien à inauguré la salle Abdoulaye FADIGA avant le début des deux tables rondes :

La Zone franc et le tournant des accords de

coopération monétaire des années 1970

De l’intégration monétaire à l’intégration économique

Casimir OYE MBA, Gouverneur de la BEAC de 1978 à 1990

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Saïd Mohamed MSHANGAMA, Directeur général de l'Institut d'émission des Comores de 1977 à 1981 Charles Konan BANNY, Gouverneur de la BCEAO de 1990 à 2005

Jean-Claude TRICHET, Gouverneur de la Banque de France de 1993 à 2003, Président de la BCE de 2003 à 2011 Olivier FEIERTAG, Professeur des Universités (Université de Rouen / Mission historique de la Banque de France)

Table-ronde n°2 : De l'intégration monétaire à l'intégration économique

Michel CAMDESSUS, Gouverneur de la Banque de France de 1984 à 1987, Directeur général du FMI de 1987 à 2000 Jean NKUETE, Secrétaire exécutif de la CEMAC de 1999 à 2006 Abdoulaye BIO TCHANE, Président de la

BOAD de 2008 à 2011 Sylviane GUILLAUMONT JEANNENEY, Professeur émérite de l'Université d'Auvergne

La prochaine réunion des ministres des finances de la Zone franc à Dakar en avril 2013.

Réactions : M Didier Akuété, Africsearch http://www.youtube.com/watch?v=QgFys-5Bqmk&list=UUIT6psP0M55j-12yr1OUbgg&index=1&feature=plcp

M Jean NKUETE, ancien Secrétaire exécutif de la CEMAC de 1999 à 2006 http://www.youtube.com/watch?v=i5oWoQzEv64&feature=BFa&list=UUIT6psP0M55j-12yr1OUbgg

Makhtar Diop, Ancien ministre de l’Economie et des Finances au Sénégal, vice-président Afrique de la Banque Mondiale

12ème Forum économique international sur l’Afrique

Le 12ème Forum économique international sur l’Afrique s’est tenu jeudi 4 octobre au Centre de conférences de l’OCDE sur le

thème «Gestion des ressources humaines et naturelles : quelles

politiques pour promouvoir l’emploi des jeunes en Afrique ? »,

cette rencontre de haut niveau était organisée par le Centre de

développement de l’OCDE en partenariat avec la Banque

africaine de développement, le Programme des Nations Unies

pour le développement, la Commission économique des

Nations Unies pour l’Afrique et le gouvernement français.

De nombreux ministres africains en charge de l’économie, des

décideurs politiques et des représentants du secteur privé et des

organisations internationales

ont exprimés le besoin

d’élaborer des stratégies de

croissance créatrice d’emplois,

des besoins en termes de

formation et de compétences,

ainsi que de l’utilisation des

ressources naturelles pour

développer et créer des

emplois sur le continent

africain.

(Olusegun Obasanjo, Former

President, Federal Republic of Nigeria )

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.(-Mario Pezzini, Director of the Development Centre of the

OECD)

Avec la population la plus jeune du monde

– 200 millions de jeunes sont âgés entre

15 et 24 ans – et l’amélioration des niveaux

d’instruction, l’Afrique est confrontée à une

explosion de la jeunesse à la recherche d’emplois décents comme

l’avait souligné les conclusions du sommet des chefs d’États de

l’union Africaine à Malabo 2(SIPOPO) en Guinée Équatoriale en

2011.

OCDE/Forum sur la révolution verte en Afrique

Actions pour stimuler la croissance agricole en Afrique Le Forum sur la révolution verte en Afrique (AGRF) d'Arusha, qui s'est conclu le 1er octobre dernier, a permis d'identifier des actions concrètes qui transformeront le secteur agricole africain. Des chefs d'État africains, des ministres, des représentants du secteur privé, la communauté internationale et des agriculteurs se sont accordés sur une feuille de route qui permettra d'accroître la productivité agricole et la croissance des revenus dans le secteur agricole africain. Au cœur de toutes les solutions proposées réside la nécessité de soutenir les petits exploitants agricoles. Jane Karuku, présidente de l'Alliance pour une révolution verte (AGRA) et co-présidente du forum, commente le succès de ce dernier ainsi que les prochaines étapes cruciales : « La communauté internationale commence à réaliser que le petit exploitant est un entrepreneur, et que l'agriculture est un commerce. L'AGRF a suscité de formidables débats et il en est ressorti des projets réalisables qui nous permettront de nous rapprocher de notre objectif de sécurité alimentaire. Il est extrêmement important que ces actions pragmatiques et concrètes n'en restent pas à une phase administrative et que nous les amenions au-devant des agriculteurs. « Le forum assume a fonction d'un grand incubateur donnant lieu à des solutions innovantes pour la croissance du secteur agricole africain, a déclaré M. Jørgen Ole Haslestad, président et PDG de Yara et co-président du forum. Le plus grand achèvement de ce rassemblement de dirigeants des secteurs public et privé visant à collaborer au-delà des frontières et des secteurs d'activité sera, nous en sommes sûrs, un avenir alimentaire plus sûr. » Les domaines d'action de l'AGRF se répartissent en quatre grands thèmes principaux : repenser les partenariats public-privé, révolutionner la finance agricole, rendre les marchés opérationnels et bâtir les fondations d'une croissance rapide dans le domaine de la

productivité agricole. Parmi les actions spécifiques convenues collectivement figurent les suivantes : Tirer parti des fonds catalytiques : développer des structures qui incitent les institutions financières à prêter ou investir dans le secteur agricole, en particulier auprès des petits exploitants pauvres qui vivent en marge de la société ; développer des modèles efficaces d'interaction et de coordination entre les différents acteurs du système financier. Renforcer la capacité de commerce régional : régionaliser le commerce des commodités et harmoniser les régimes d'échange ; faire disparaître les barrières entre pays et partager les connaissances et les informations sur les marchés au-delà des frontières. Innover dans le domaine des chaînes alimentaires de base : encourager les communautés économiques régionales à élaborer des projets qui s'attaquent aux obstacles qui empêchent les marchés régionaux de fonctionner efficacement, tels que l'infrastructure, le transport et la corruption. •Un engagement actif du secteur privé auprès de commissions parlementaires spécialisées : Le secteur privé et les membres du parlement issus de gouvernements de pays africains doivent collaborer de façon non partisane pour accélérer l'investissement du gouvernement dans le secteur agricole et introduire des politiques et des réglementations qui motiveront

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le secteur privé à investir dans ce secteur. ---------------------------------------------------------------------------------

Banque Mondiale/Kenya

La Banque mondiale donne son feu vert à une nouvelle ligne de transport d'électricité entre l'Éthiopie et le Kenya pour accélérer le développement de l’énergie électrique et de l’économie en Afrique de l'Est

Le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le projet d’Eastern Electricity Highway qui reliera le réseau électrique de l'Éthiopie à celui du Kenya, instaurera un partage d’énergie entre les deux pays, réduira la facture énergétique, stimulera la production d'électricité à partir de sources durables et renouvelables, contribuera à une meilleure protection de l'environnement de la région et préparera le terrain pour une coopération régionale plus dynamique entre les pays de l'Afrique de l'Est. Le nouveau projet constitue la première phase d'un programme d'intégration énergétique régionale de l'Afrique de l'Est qui pourrait revenir au total à 1,3 milliard de dollars, pour desservir à terme 212 millions de personnes vivant dans cinq pays avec un PIB combiné de 107 milliards de dollars.

Réalisé de concert avec les gouvernements de l'Éthiopie et du

Kenya, la Banque africaine de développement (BAD) et l'Agence

française de développement (AFD), le projet financera la

construction d’une ligne transfrontalière de transport d’électricité qui

obéira à des normes rigoureuses de protection sociale et

environnementale et permettra à l'Éthiopie de vendre son excédent

d’électricité au Kenya en plus de réduire les besoins d’une électricité

thermique polluante pour le Kenya. L’électricité exportée proviendra

des nombreuses centrales électriques, existantes ou nouvelles, de

l’Éthiope. En cas de nécessité, le flux d’électricité pourra être inversé

et le Kenya pourra dans ce cas profiter de l’interconnexion des

réseaux pour vendre de l’électricité à l’Éthiopie.

Le financement de la Banque mondiale accordé aux deux

gouvernements, soit 243 millions de dollars pour l'Éthiopie et 441

millions de dollars pour le Kenya, viendra de l'Association

internationale de développement, le fonds de la Banque destiné aux

pays les plus pauvres du monde. « Ce projet, qui fera date, modifiera

fondamentalement l’équation

énergétique de l’Afrique de

l'Est. Il permettra d'améliorer

l’accès à l’électricité et en

réduira le coût pour les

habitants et les entreprises de

tout le Kenya, en plus de

réduire les émissions

polluantes des centrales

thermiques au Kenya, ce qui

sera une avancée

incontestable pour

l'environnement de la

région », selon Makhtar Diop,

vice-président de la Banque

mondiale pour la région

Afrique. « Actuellement, seul

un Africain sur trois a accès à

l'électricité dans sa

communauté ; faciliter le

partage de l'énergie entre les

pays constituera donc une

étape essentielle dans la

satisfaction des besoins de

l’Afrique »..

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Le projet aura des retombées positives sur l’Éthiopie, sous la forme

de vente d’électricité au Kenya qui souffre d’une grave pénurie

d’énergie électrique et qui figure parmi les cinq pays africains

susceptibles de rejoindre les rangs des pays à revenu intermédiaire

au cours de la prochaine décennie s’il parvient à réaliser un taux de

croissance annuel de 6 %, à accroître sensiblement son

approvisionnement en électricité et à améliorer ses lignes de

transport. Les deux pays bénéficieront des emplois supplémentaires

découlant des activités de construction et d’installation.

« Le Projet d’Eastern Electricity Highway apportera une contribution

significative à la satisfaction des besoins de développement des

populations de l'Éthiopie, du Kenya et de la sous-

région », selon Jamal Saghir, directeur du Développement

durable de la Banque mondiale pour la région Afrique. « Une fois

construite, cette ligne de transport d’électricité deviendra un symbole

de la détermination de l'Afrique à résoudre ses problèmes d’énergie

par une coopération passant par des échanges d’énergie. Elle sera

décisive pour la croissance et la réduction de la pauvreté dans la

région ».

Avantages du commerce régional de l’énergie

Figurant désormais parmi les régions du monde à la croissance la

plus rapide, le continent africain devient un nouveau pôle de

croissance de l’économie mondiale. Toutefois, des coûts élevés

d’infrastructure, notamment dans les petits pays, restreignent la

capacité de l'Afrique à maintenir des taux de croissance élevés. Le

projet adopte une approche régionale du développement des

infrastructures afin de réduire le

coût de la fourniture d’électricité en

permettant au Kenya d’avoir accès

à des technologies énergétiques

plus efficaces et à la production à

plus grande échelle de l'Éthiopie.

Le feu vert donné aujourd’hui au

projet d’une autoroute de l'électricité

pour l'Afrique de l'Est s’inscrit dans

une stratégie régionale de la

Banque mondiale pour

l'Afrique visant à encourager

les investissements

contribuant à résorber le

manque criant d'infrastructures

de base indispensables à

l’instauration d’une croissance

économique nettement

supérieure et à la réduction de

la pauvreté, en mettant un

accent spécial sur la réduction

du coût de la fourniture

d’électricité qui favorisera la

création d’emplois et stimulera

la capacité d'investissement

du secteur privé.

« Le projet d’Eastern

Electricity Highway présente

une occasion unique de tirer

parti du vaste potentiel

énergétique de l'Afrique,

notamment hydro-électrique,

tout en préservant

l'environnement », déclare Pai

vi Koljonen, spécialiste en

chef des questions

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d’énergie à la Banque mondiale pour la Région Afrique et

responsable du nouveau projet de partage de l’énergie. « Nous

attendons avec impatience le lancement du projet afin que l'idée d’un

partage de l’énergie devienne réalité et contribue à créer de

meilleures perspectives de développement pour les communautés

de tous les pays d'Afrique de l'Est ».

En 2011, la Banque mondiale a permis d’assurer l’alimentation en

électricité de 1,4 million de personnes supplémentaires dans les

pays d’Afrique, de construire et de remettre en état de routes et

d’améliorer l’approvisionnement en eau de plus de 8 millions de

personnes.

Diplomatie Commerciale

Les diplomates en poste à Addis Abéba à l’heure de la

diplomatie commerciale.

Un atelier de formation à la diplomatie commerciale, animé par Mme Maria-Alejandra Aristeguieta de l’Institut de formation des Nations Unies (UNITAR), s’est déroulé à la Commission de l’Union africaine (UA) du 17 au 19 octobre dernier. Cette formation en français était organisée à l’initiative de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF). Elle a regroupé des cadres de la Commission de l’UA et des diplomates des missions africaines francophones d’Addis Abeba autour d’une thématique choisie pour faire écho à celle des Sommets de l’UA en 2012 sur l’intensification du commerce intra-africain.

Après avoir passé en revue les différents concepts tels que la gouvernance mondiale et la gouvernance commerciale ainsi que le fonctionnement des institutions clés de ce domaine, les participants se sont impliqués dans le cadre d’activités de simulation de négociations.

A cette occasion, la Commission de l’UA est intervenue pour présenter son travail et les efforts visant à une meilleure intégration régionale des activités commerciales. Pour sa part, l’OIF a aussi présenté la

situation actuelle des négociations et les blocages persistants dans le cadre de l’OMC, en mettant l’accent sur le travail effectué par la Francophonie pour mieux prendre en compte les intérêts de ses Etats membres, en particulier africains.

Ce cycle de formations diplomatiques se poursuit depuis plusieurs années grâce à un partenariat entre l’OIF et l’UNITAR. Comme l’a indiqué l’Ambassadeur Libère Bararunyeretse, Représentant permanent de l’OIF à Addis Abeba, ces rencontres constituent des moments d’échange importants en français sur des thèmes d’intérêt commun entre les fonctionnaires de la Commission et leurs collègues des missions diplomatiques.

Il a clôt le séminaire en invitant les participants à maintenir le contact et à œuvrer pour le respect du plurilinguisme au sein des institutions internationales. Les participants ont fait part de leur appréciation de la formation et de leur souhait de poursuivre ce type de concertations sur des thèmes aussi riches.

NIGER

Le Programme de Kandadji

devrait donner un coup de

pouce à la croissance

économique, à l’agriculture

et à l’électricité dans le

Sahel, permettra

d’augmenter sensiblement

les terres cultivables

irriguées de 10 000 à 55 000

hectares.

Page 11: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

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Dans le cadre de sa

solution à long terme

pour les sécheresses

récurrentes et les

pénuries chroniques

de nourriture et

d’électricité dans la

région africaine du

Sahel, le Conseil des

administrateurs de la

Banque mondiale a

approuvé le 2 octobre

dernier un

financement de 203

millions de dollars

pour le Programme de

développement des ressources des bassins hydrauliques et de

gestion durable des écosystèmes du Niger qui contribuera au

financement du « Programme de Kandadji ». Ce programme

accroîtra la production alimentaire, générera davantage

d’électricité et créera des emplois et des opportunités

économiques pour les familles et communautés vivant le long

du bassin du Niger.

« Le programme de Kandadji est un projet de développement

transformationnel qui offrira un nombre considérablement plus

important d’opportunités aux communautés, plus de nourriture, d’eau

et d’électricité, et qui réduira la pauvreté dans la région la plus

pauvre de l’Afrique », déclare le vice-président de la Région Afrique

de la Banque mondiale,

Makhtar Diop. « À une époque

où les pays africains

cherchent à soutenir et à

accroître leurs taux de

croissance élevés tout en

améliorant leurs perspectives

de développement, des projets

comme celui de Kandadji

peuvent changer la donne sur

un continent qui est à la

recherche de davantage

d’irrigation et d’électricité, ainsi

que de meilleures opportunités

dans les domaines de

l’économie, de la santé et de

l’éducation pour sa population

grandissante de jeunes.»

Selon M. Diop, qui croit qu’une

plus grande productivité

agricole et électrique est

essentielle pour le

développement futur de

l’Afrique, plus de 47 % de la

population des 16 millions de

personnes vivant au Niger

sont âgées de moins de 15

ans.

Les sécheresses récurrentes et les pénuries chroniques de

nourriture et d’électricité touchent souvent la région ; le Sahel souffre

d’ailleurs actuellement d’une sécheresse. Seules 12 % des terres du

Niger sont suffisamment fertiles pour y faire pousser des récoltes

alimentaires. Le Programme de Kandadji adopte une approche

intégrée envers l’aide aux communautés de la région du Bassin pour

ce qui est du renforcement de leur résilience à long terme

lorsqu’elles se trouvent confrontées aux sécheresses, famines et

autres menaces, en leur fournissant des endroits où stocker de l’eau

potable, de meilleurs systèmes d’irrigation, et en améliorant de

manière significative la production d’hydroélectricité renouvelable

d’un maximum de 130 mégawatts.

« Le Programme de Kandadji apportera une contribution importante

en aidant à répondre aux besoins en matière de développement de

la population du Niger et des

autres pays voisins du

Sahel », dit le directeur du

développement durable en

Afrique pour la Banque

mondiale, Jamal Saghir. « En

soutenant des projets

transformationnels qui ont des

bénéfices transfrontaliers,

comme celui de Kandadji, il

est possible de mobiliser

l’ensemble des populations en faveur de solutions énergétiques qui

participent à la création d’un avenir plus prometteur en termes de

développement pour l’Afrique occidentale. »

Il est essentiel d’accroître la production alimentaire dans certaines

des régions les plus sèches au monde et d’aider les agriculteurs à

améliorer leurs moyens de

subsistance afin de réduire la

pauvreté dans cette région.

La digue de Kandadji

permettra de faire

Page 12: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

IMAGAZINE PDF N°18

augmenter la superficie des

terres cultivables irriguées de

la vallée du Niger de 10 000 à

55 000 hectares, une

contribution de taille pour

améliorer la sécurité

alimentaire et la résilience en

cas de sécheresses,

lesquelles sont de plus en plus

exacerbées par le

changement climatique.

« Le Programme de Kandadji

constitue une opportunité de

montrer qu’un développement

positif peut être favorisé par

des programmes bien conçus

qui stimulent fortement la

croissance », affirme le

spécialiste principal de la

gestion des ressources

aquatiques pour la Région

Afrique de la Banque

mondiale et chef d’équipe

du projet. « Nous espérons

une mise en œuvre efficace

du projet de manière à ce que

ses bienfaits aident à créer de

meilleures perspectives de

développement pour les

communautés, tant au Niger

que dans les autres pays du

Bassin du Niger.»

Le Programme de Kandadji

qui fera partie du Pool

énergétique de l’Afrique

occidentale a été conçu pour

produire de considérables

bénéfices en matière de

développement dans la région.

La conception du Programme

de Kandadji intègre la

coopération locale, régionale

et nationale et encourage une

plus forte synergie entre les

différentes priorités des

secteurs de l’agriculture, de

l’énergie et de l’eau. Il s’agit

d’un exemple de

développement positif. Sept

des neuf pays riverains du Bassin du Niger comptent parmi les 20

pays les plus pauvres du monde et ont besoin d’un développement

positif. Le financement à taux d’intérêt zéro de la Banque mondiale

sera fourni par l’Association internationale de développement (IDA)*,

le guichet de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres

de la planète.

L’approbation aujourd’hui du Programme de Kandadji répond aux

priorités établies par le Caucus africain et par la Déclaration de

Kinshasa II du 2 août 2012, laquelle préconisait une augmentation

de la productivité agricole africaine par le biais de projets régionaux

intégrés et du renforcement des pools d’énergie électrique pour avoir

un impact régional. Le projet sera mis en œuvre au moyen de

solides mesures de sauvegarde internationales sur le plan

environnemental et social.

BANQUE MONDIALE/CPIA

LE CPIA, UN OUTIL POUR ACCOMPAGNER LA RELANCE ECONOMIQUE DES PAYS AFRICAINS

La Banque mondiale publie chaque année le rapport

d'évaluation des politiques et institutions nationales en Afrique

(CPIA). Shanta Devarajan, économiste en chef de la région

Afrique à la Banque mondiale, revient sur l'utilité de l'étude et

sur les avantages que ses données offrent aux pays africains

dans la conjoncture mondiale actuelle.

Le 28 juin dernier à Paris, la Banque Mondiale a présenté l’Evaluation de la politique et des institutions nationales (Country Policy and Institutional Assessment : CPIA) dans les pays de l’Afrique sub-saharienne. Ce document vise à rendre compte de la qualité des politiques suivies par les pays et de leurs institutions. Il est également utilisé à des fins de benchmarking entre les 38 pays étudiés de l’Afrique sub-saharienne. Chaque pays obtient un score entre 1 et 6, plus la note est haute (tendant vers 6), moins le pays est considéré comme « fragile ». En 2011, le score CPIA moyen est de 3.2.

Le CPIA a le mérite de réaliser une approche par pays et d’étudier la cartographie des risques des pays. Il prend en compte la politique de protection sociale mise en œuvre par les pays dans

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l’étude des politiques.

Les pays d’Afrique francophone se placent principalement dans le bas du classement, tels que le Tchad (score CPIA : 2.4), Comores

(2.7), Côte d’Ivoire (2.9), République démocratique du Congo (3.0). D’autres se situent dans le haut du classement, comme le Rwanda (3.8), le Burkina Faso (3.8), le Sénégal (3.8), le Benin (3.5), le Niger (3.4). Le Mali se situe au dixième rang avec un score de 3.6, les faits actuels connus par ce pays ne sont pas pris en compte dans la note. Le rapport de 2011 montre que les pays de l’Afrique sub-saharienne mettent en place des stratégies et des plans afin de sortir de la pauvreté et de se tourner vers des politiques de développement.

En juin 2006, la Banque

Mondiale divulguait pour la

première fois des scores

numériques attribués aux pays

dans le cadre de son

Evaluation de la politique et

des institutions nationales

(CPIA).

Interview exclusive de Shanta Devarajan, économiste en chef de la région Afrique à la Banque mondiale

http://www.youtube.com/watch?v=3TkieInjrLo&list=UUIT6psP0M55j-12yr1OUbgg&index=5&feature=plcp

La nostalgie parisienne voudrait que l’on se souvienne du

quartier Opéra, des grands bureaux jadis occupés par la

défunte Cameroun Air Lines. De là à imaginer que l’actuelle

Camair-Co se batte en duel avec l’office du tourisme

camerounais à Paris, est pour les puristes inenvisageable. C’est

pourtant un quotidien d’une ambiance subie mais relaxante,

bénéficiant d’un mixage intelligent entre les jeunes et anciennes

recrues, le tout dans un climat de travail convivial et serein. Ce

qui peut d’ailleurs expliquer l’amélioration du taux de

remplissage sur la destination Cameroun depuis Paris.

Par ailleurs, il est annoncé sur les lignes Douala- Yaoundé- Paris –

Douala, quatre départs de Douala (lundi, mercredi, vendredi et

dimanche) et trois retours de Paris (lundi, mardi et samedi) pour

renforcer l’image de marque de la compagnie, et des promotions sur

les vols Douala – Paris – Douala les lundis et les mercredis en

partance du Cameroun et les lundis et les mardis en partance de la

France pour des prix TTC de 359 900 Fcfa.

Cette belle ambiance se traduit par la mise en place des différentes activités sportives avec pour objectif de manager l'équipe entière vers un seul objectif : "ONE TEAM, ONE DIRECTION". Rencontre avec Paris Quel bilan faites-vous après 16 mois d’activités ?

A ce jour nous pouvons dresser un bilan positif car les éléments

produits ci-après le confirment : 70% de taux de remplissage dans le

sens Nord-Sud, un trafic stabilisé en terme de régularité, la confiance

renouée avec notre clientèle grâce à un Service Après-vente qui suit

les passagers et la compagnie envisage actuellement de se projeter

vers l’avenir à travers une arrivée programmée de 4 aéronefs.

DOSSIER PAYS : CAMAIR CO France

CAMAIR-CO a 3 ans, Paris 2

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IMAGAZINE PDF N°18

Quelle relation existe

aujourd’hui entre les

Camerounais de la diaspora

et de France notamment

avec leur compagnie

aérienne ?

Nous avons entrepris

d’installer un lien de proximité

avec la communauté

camerounaise à l’étranger et

celle de France en particulier,

elle nous le rend très bien

dans la mesure où nous

sommes présents à tous les

évènements pour lesquels

CAMAIR-CO est conviée. De

plus l’engouement se traduit

par l’augmentation des

réservations

Un mot sur l’évolution des

franchises bagages depuis

le lancement de la

compagnie

Nos clients ont été très

satisfaits des 32kgx2 en soute

accordés au cours de la

saison promotionnelle 2011 ;

ce qui a boosté les recettes

des excédents bagages. Nous

proposons désormais 28kgx2

en soute ; ce qui reste au-

dessus de l’offre de la

concurrence.

Pensez-vous avoir trouvé

votre place dans ce secteur

très concurrentiel ?

Oui incontestablement, nos

prix sont les plus compétitifs

du marché par rapport à la

concurrence. Nous avons

commencé à récupérer notre

part de marché grâce à une flotte et des rotations stables.

Un mot sur l’agence de Paris, quelle équipe y travaille ? Et dans

quelles conditions ?

L’équipe de l’agence sise au 26 rue de Longchamp Paris 16 e est

très dynamique, bien que réduite, elle a réussi à couvrir la demande

de la France, d’Europe et d’Amérique dans un climat serein. Les

conditions en agence sont encore difficiles mais la recherche de

nouveaux locaux est lancée.

A quoi sont dues les répétitives annulations des vols de votre

compagnie à destination de Paris ?

Nous avons connu une courte période de perturbation dans le passé

dû à un manque de collaboration ; désormais un avion

supplémentaire est prévu pour servir de relais en cas

d’immobilisation du « Dja » régulièrement affecté sur cette ligne ;

d’où le fait que nous ne connaissons plus d’annulations de vols.

Relations publiques :

Le tissu associatif est abondement sollicité par les responsables

Camair- Co en France, malgré leur attachement à la compagnie,

note clientèle a un regard sévère quand sur la stratégie réelle de

séduction et de conquête du marché.

« Personne ne voulait entendre parler de Camair-Co, par le biais des

associations, nous avons pu convaincre le retour des clients vers la

compagnie. La hiérarchie à Douala devrait plutôt encourager cette

approche plus traditionnelle et peu coûteuse », et de

poursuivre :« Aucunes des propositions faites par notre

« Partenaire » n’a été respectée, malgré le porte à porte fait par Mr

Mbazomo pour rencontrer les responsables associatifs en France »,

Mme Tchang, Présidente de Femmes Dynamiques de France

Ces réactions sont partagées par trois des cinq grandes associations

des ressortissants camerounais en France tout en reconnaissant le

bien fondé de la compagnie (Club Mvog Mbi, Association Bangoulap,

Femmes Dynamiques, etc.)

« Air peut-être se caractérisait par d’incessants retards, au manque

criard d’informations aux passagers. Ce pressentiment survit de nos

jours. Il faut prouver aux clients que les choses ont changé,

accentuer sur la notion de professionnel du transport aérien »,

Association Bangoulap

A les écouter, toutes souhaitent que le personnel se montre non seulement accueillant, mais aussi

professionnel, au même titre que les compagnies concurrentes sur la destination Cameroun. Faut-il comprendre que ces critiques sont un attachement à un bien national, donc

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IMAGAZINE PDF N°18

constructives et que Camair-Co ne se voue pas au même sort que

son ainée, et que l’image qu’elle donne aujourd’hui est peu

convaincante, que l’exigüité du bureau de Paris (couloir

multifonctions, accueil clientèle, comptoir de vente, salle d’attente,

etc..) ne serve pas forcément cette image, que les nombreuses

plaintes trouveront une oreille attentive ?

Le métier de transporteur aérien est noble, seul le professionnalisme

permettra à la compagnie d’atteindre ses objectifs. Peut-on penser

qu’à partir de là, les Grandes réalisations du septennat du Président

de la République seront effectives ? Ainsi va le monde, Camair-Co le

suit.

Le 3 avril dernier à douala, la société Tradex, spécialisée dans le trading et la distribution des produits pétroliers ont signé un contrat de fourniture du carburant (Jet A1 Fuel) à la Camair-Co, notamment dans les différentes escales desservis par la compagnie.

Situé à l'extrême nord du pays, le Cabinda est une des dix-huit provinces de l'Angola. Enclavé entre la République démocratique du Congo (RDC, Congo-Kinshasa ou ex-Zaïre) et la République du Congo (Congo-Brazzaville), il est séparé du territoire principal par une bande côtière d'environ 60 km dépendant de la RDC (constituant son unique accès maritime). Le Cabinda est bordé à l'ouest par l'océan Atlantique. La capitale, Cabinda (ou Tchiowa : son vrai nom), est située sur la côte au sud-ouest du territoire, sur la rive droite du fleuve Bele (ou Lulondo).

Économie

La production de pétrole du Cabinda compte pour 60 % de la production pétrolière angolaise qui est estimée à 1,7 million de barils/jour en 2007. Les revenus tirés de la production pétrolière au Cabinda représentent 42 % du PNB de l'Angola, et 90 % du budget de l'État angolais.

La concession Bloc Zéro a été la première à être exploitée à partir de 1957 où des droits d'exploitation furent accordés à la société américaine Gulf Oil. Les premiers champs pétroliers furent découverts en 1962 et la production de pétrole a démarré à partir de 1968. Cette concession Bloc Zéro est toujours exploitée aujourd'hui, avec une production estimée à 370.000 barils/jour en 2007.

CABINDA / PADS-PC

Le Président José Eduardo Dos Santos soutient le Projet de développement durable de la province de Cabinda (PADS-PC)

Sous l’impulsion de José Eduardo Dos Santos, Président de la République d’Angola la province du Cabinda pourra prendre un nouvel essor. En effet, une initiative des jeunes entrepreneurs et Associations entrepreneuriales de la province, en collaboration avec les autorités traditionnelles, les représentants religieux et des membres de la société civile a été soumise au Chef de l´Etat. Outre la promotion des actions de développement de la réalité socio-économique, le projet veut faire du Cabinda une province de référence. IL est à noter que ce projet avait fait l’objet d’une attention particulière du Président Dos Santos

lors de son passage dans la province du CABINDA pendant la dernière campagne électorale.

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La société CABGOC (Cabinda Gulf Oil Company), une filiale de la société américaine Chevron Corporation, avec 39,2 % des parts, et la société publique angolaise Sonangol (Sociedade Nacional de Combustiveis de Angola) avec 41 % des parts sont majoritaires dans la coentreprise qui exploite la concession. Le groupe français Total avec 10 % des parts (parts cédées par Sonangol en 1992) et le groupe italien ENI avec 9,8 % complètent le tour de table.

Avec un financement prévu sur cinq ans par l’Etat angolais, le projet de développement durable de la province de Cabinda se présente comme un plan stratégique qui fera de cette zone le hub économique de l’Angola, « Nous pouvons faire du Cabinda un laboratoire de lutte contre la faim et la pauvreté », a dit le Président José Eduardo Dos Santos. A travers des projets structurants avec une gestion responsable, ce programme qui intègre la réalité socio-économique actuelle pourra offrir à la jeunesse une vision d’avenir. Nous avons rencontré un de ces jeunes, co-auteurs, qui a accepté de répondre à nos questions : Comment est né l´idée du PADS-PC? Le Programme Elargi de Développement Durable de la Province de Cabinda (PADS-PC) est fruit, à la fois, de la grave et difficile situation vécue par les populations ces dernières années et de la prise de conscience de la nécessité des fils et amis de la province de rechercher les voies et moyens de ressortir l’Enclave de la crise et œuvrer pour le développement de ce territoire. Dans le cadre de la politique nationale la province de Cabinda mérite bien une attention

du Gouvernement. A l´époque coloniale, le territoire du Cabinda a été une importante base de la lutte de libération nationale. Après l´indépendance nationale et durant la phase actuelle de reconstruction du pays, le Cabinda continue à contribuer activement. Nous avons réfléchi là-dessus et produit un programme ambitieux de développement que nous avons soumis à l´appréciation du Président de la République. Comment le Président a-t-il accueilli le PADS-PC ? De la façon la plus surprenante. Il a annoncé en plein meeting de campagne électorale qu´il pensait en faire une importante contribution au programme de gouvernement pour le prochain quinquennat. Cela a suscité beaucoup d´admiration et de sympathie de la population envers son Excellence, le Président de la République. Il apparaît

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opportun de remercier particulièrement le Président de la République José Eduardo Dos Santos pour avoir porté toute son attention et exhorté les opérateurs et politique locaux à travailler main dans la main pour un développement exhaustif et inclusif du Cabinda. Quels sont les objectifs du programme PADS-PC ? Promouvoir des actions visant le développement à travers des projets structurants, productifs, sociaux intervenant dans la réalité socio-économique en offrant des produits et des services, de l'emploi, la génération de revenus, des apports fiscaux, etc. La vision finale c’est de faire du Cabinda une province de référence au niveau Du pays. Nos valeurs s’articulent autour d’une gestion responsable, transparente et participative (où tous les acteurs de la vie socioéconomique de la province se sentent inclus et sont satisfaits des ambitions collectives de l'ensemble de la population). Quels seront les critères de sélection des dossiers pour être éligible au le PADS-PC ? Le programme prévoit la rédaction d´un règlement d´ordre intérieur qui va stipuler les critères de sélection des dossiers. Le plus important c´est d´obtenir l´unanimité du comité. D’une façon concrète, avez-vous déjà identifié certains secteurs précis pour un impact immédiat ? Oui. Une priorité sera donnée aux secteurs productifs : l´agriculture, l´élevage, la pêche et l´industrie. Mais les projets du commerce et de prestation de services sociaux importants, les infrastructures, l´immobilier, dès que jugés importants par la Chambre des Représentants pourront aussi avoir un impact. Il ne faudra pas oublier que nous sommes un pays en reconstruction ! Comment allez-vous concilier les acteurs sociaux et le monde économique ? Ce sera un vrai défi. Cependant cette conciliation trouve ses arguments dans les documents de travaux qui vont régir le Programme. Le Plan Recteur pour le Développement du Cabinda (qui contiendra toutes les interventions à cout, moyens et long termes) et le Fond pour le développement du Cabinda (financement des projets consignés dans le Plan Recteur du Développement). Il est établi par exemple dans le texte constitutif du Fond que l’Etat

doit appuyer une partie du Programme avec des fonds perdus pour couvrir le secteur social alors que pour les acteurs économiques, les fonds mis à leur dispositions seront des prêts au taux d’intérêts bonifiés. Quels liens peut-on établir entre PADS-PC et le Programme du Gouvernement Provincial ? Le Programme du Gouvernement Provincial est du ressort du Plan d’investissements du Gouvernement Central qui se trouve dans toute l’étendue de la République. Il va continuer comme l’a toujours été d’habitude. Le PADSP c’est juste un module d’intervention stratégique pour apporter des correctifs. Le gouvernement Provincial doit avoir un œil dans le PADSPC de façon à mieux faire le monitoring et le suivi de l’évolution des activités. D’ailleurs, la responsabilité incombe au Gouvernement Provincial. Dans ce cadre, nous sommes profondément ouverts pour un dialogue plus fructueux pour le bonheur de nos populations. Ceci pour permettre la complémentarité des actons et éviter la doublure des financements. D’ailleurs, l’élaboration du Plan Directeur général de la Province pourra relancer le processus dans ce domaine. Donc, PADCPC est une initiative au sein de plusieurs autres au niveau de la Province avec la liberté d’être géré et administré en fonction des objectifs du Gouvernement Central. Les textes constitutifs des deux organes du PADSPC sont un peu plus clairs à ce sujet.

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Prévoyez-vous un seuil de financement de base par projet identifié ? Non. Le coût du projet sera le seul indicateur. Concernant la lutte contre la pauvreté, un vaste programme a été mis en place par le gouvernement pour atteindre les objectifs du millénaire. Allez-vous le renforcer par ce programme et de quelle façon ? Oui, Le Président de la République a détaché une secrétaire de son cabinet pour le suivi. Le PADS-PC va certainement renforcer ce programme. La jeunesse est en attente de travail, pouvez-vous évaluer d’une façon globale ce que ce projet peut générer comme emplois jeunes sectorisés ? L´attente, c´est de créer des opportunités d´emploi qui puisse absorber toute la jeunesse du Cabinda et même une bonne partie du reste du pays. Le Cabinda ne compte que moins de demi-million d´habitants ! Pour finir, quelle appréciation vous faites du soutien particulier du Président Dos Santos ? C’est un visionnaire concernant le pays et nous le remercions pour tout l’appui qu’il apporte pour le développement de cette province, il va sans dire que de nombreux emplois seront créés, ce qui non seulement va permettre de lutter contre toutes formes de pandémies, mais aussi sur le long terme d’atteindre les objectifs du millénaires concernant la jeunesse. L’Angola se développe et se transforme au

fil des ans en une véritable puissance économique de la région. On ne peut éviter de mettre cela au crédit de notre Président, avec son leit motiv, croitre pour mieux distribuer et à qui nous souhaitons longue vie et une Angola prospère. Coordonné par Carlos

Chaves Muizila (jeune entrepreneur) et secondé par André David Capita Fuca (Eng agronome et spécialiste de la décentralisation administrative) respectivement coordonnateur et coordonnateur adjoint. La conception technique et architecturale du PEDDS-PC a été facilite par de Agostinho Chicaia (Ir agronome au service de l'environnement et du développement durable) comme Consultant Principal et Francisco Sousa Abel (Président de la Chambre de Commerce et Industrie de Cabinda), de nombreux conseillers nationaux et internationaux (John Kimbemba, Belchior LansoTaty Cleber Lima Guarany, Martin Hoffmann, José Cassoma, Tiago Bassika Nzovo, Sandro Miguel et de la Madalena Chaves Buca). Les Autorités Traditionnelles, Religieuses, des Associations, des Syndicats et des experts indépendants dans le domaine de la lutte contre la pauvreté ne sont pas en reste.(Les Révérends Pasteurs José Prospero Ngaca et Bungo Samuel, Mr. Antonio Serrano (Président de APMECA), Fatima Guilhermina Barata (Présidente de l’ASSOMECA), Ambrósio de Almeida représentant les différents syndicats, Teresa Itelvina Massanga du Conseil National de la Jeunesse, sans oublier Marcos Nelson Manzenguele

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et Faustino Muizila, deux experts dans la pédagogie du développement).

L’ONCC AU SALON DU CHOCOLAT 2012

Le lien entre les hommes qui cultivent le cacao et ceux qui

consomment le chocolat fait du Salon parisien du chocolat un

rendez-vous incontournable pour tous ceux qui partagent la

même passion pour ce produit noble et d'exception

Pour sa 4ème participation, le Cameroun, disons plutôt l’Office

National de Commercialisation des produits de bases

camerounais (ONCC) est présente. Le Salon du Chocolat est

placé sous le Haut Parrainage des ministères français de

l'Éducation nationale, de l’Agriculture, du ministère de

l'Agroalimentaire et de la Forêt, de l'Artisanat, du Commerce et

du Tourisme, du ministère délégué aux Petites et Moyennes

Entreprise

s, à

l'Innovatio

n et à

l'Économi

e

numérique

, et enfin

de la

Mairie de

Paris.

2012

restera marquée par l’arrivée sur le marché du chocolat « blond », de

la fève rouge du Cameroun et son goût unique. C’est aussi pour

beaucoup de chocolatiers le retour au terroir, valeurs classiques et

sensibles aux palais.

L’Afrique à elle seule produit 70% de la production mondiale et fait

vivre près de 2 millions de petits exploitants agricoles ainsi que leurs

familles. Malgré une industrie de transformation limitée, 18% de la

transformation mondiale de fèves, et 3% de la consommation de

cacao, ces données reflètent le paradoxe africain. Pour de nombreux

états producteurs, soutenir l’industrie du cacao est une priorité

économique pour mieux promouvoir le marché de la consommation.

Cinquième producteur mondial et 4ème africain de cacao, le

Cameroun se classe derrière la Côte d’Ivoire, le Ghana,

l’Indonésie et le Nigéria. Pour la saison 2011/2012 marquée par

de nombreuses intempéries, les exportations ont atteint 180 000

tonnes, une baisse de 10% comparée à la précédente saison.

On estime à 2 millions le

nombre de personnes vivant

de la culture du cacao

Pour le Chef d’Agence

Europe de l’ONCC, Mme

Tchang «la position

stratégique du Cameroun en

Afrique centrale et son

positionnement européen lui

donne la latitude nécessaire

pour, non seulement défendre

l’image de marque des

cacaoculteurs, mais aussi du

pays», et de poursuivre « la

présence à ce salon

représente une opportunité

extraordinaire pour le

Cameroun, les cacaoculteurs.

La promotion de la fève rouge,

initiative de la Sic Cacao était

primordiale pour cette édition,

elle regorge de nombreuse

qualités reconnues et connues

par tous les professionnels du

chocolat, son goût est

unique », pour elle, « Le

Cameroun a dernièrement

abrité trois grands

événements lies au cacao ; la

75ème Assemblée générale

de l'Alliance des pays

producteurs de cacao, la

17ème conférence

internationale sur la recherche

cacaoyère et enfin les

festivités marquant 50ème

anniversaire de l'Alliance.

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C'est dire l'importance accordé à ce secteur. Tout ceci justifie

pleinement notre participation effective à ce grand événement ».

AWARDS -SALON DU CHOCOLAT 2012

(de gauche à droite) Jean-Pierre Etienvre - Vincent Guerlais -

Fabrice Gillotte - Philippe Bel - Franck Fresson - Nicolas Cloiseau -

Alexandre Sacerdoti - Jean-Paul Hévin - Pascal le Gac - Christophe

Roussel - Pierre-Yves Hénaff - Hubert Masse - Susumu Koyama

(primé mais manquant : Gilles Cresno)

LES AMBASSADEURS 2012

En haut (de gauche à droite) :

Sébastien Bouillet - Philippe

Bernachon - François Jeantet -

Sylvie Douce - Denise Houphouët-

Boigny - Thierry Lalet - Philippe

Guilbert - Daniel Bloch En bas :

Sadaharu Aoki - Marc Demarquette

©Julien Millet

Bilan

Pour sa 17ème édition, jumelée cette année avec le 3ème Salon du

Chocolat Professionnel, Pour cette nouvelle édition, 112.441

visiteurs ont répondu à l'appel des chocolatiers, soit 30% de

nouveaux visiteurs, passionnés ou simples amateurs.400

participants, dont plus de 200 chefs et chefs pâtissiers internationaux

et 160 exposants chocolatiers venus de différents continents.

Sur les 45 pays producteurs de cacao, 22 pays ont décidé de

participer aux International Cocoa Awards : 13 pays de la zone

Amérique Centrale-Caraïbes, 17 pays d’Amérique Latine, 13 pays

d’Afrique et 7 pays d'Asie-Pacifique.Au total, 119 échantillons ont été

analysés avec des soins exceptionnels. 50 échantillons ont été

reconnus comme Cocoa of Excellence et transformés en chocolat

par Barry Callebaut et Mars.

12 awards ont été décernés

par un jury scientifique, 4 prix

spéciaux du Salon du

Chocolat ont été décernés par

un jury d’amateurs et de

journalistes.

Parmi les régions primées :

La Malaisie, la Papouasie

Nouvelle Guinée, le Mexique,

la République Dominicaine,

Trinidad, le Costa Rica, la

Côte d’Ivoire, le Togo, le

Cameroun, l’Equateur, le

Brésil, la Colombie et

l’Equateur.

Les International Cocoa

Awards sont soutenus par

l’ICCO, le CFC (Common

Fund for Commodities), la

COPAL (Alliance of Cocoa

Producing Countries), la CRU

(Cocoa Research Unit), la

WCF (World Cocoa

Foundation) et sont réalisés

en collaboration avec Barry

Callebaut, Belcolade, Cacao

Atlanta et Mars ainsi qu’avec

l’aimable participation de

Davoise, partenaire packaging

du Salon du Chocolat.

Le Cameroun inscrit le

développement du secteur

dans une démarche de

développement durable et du

respect de la biodiversité pour

encourager les bonnes

pratiques auprès des

cacaoculteurs. Si le pays veut

garder non seulement sa

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position mais aussi percer sur le marché international, il va falloir

transformer

plus, innover dans le packaging et la stratégie de vente pour les

marchés de niches.

Rencontre avec Madame Françoise TRAVERSO, Présidente de

l’Association Internationale des Droits de l’Homme.

Les violences faites aux femmes désignent l'ensemble des

comportements individuels ou collectifs violents reposant

exclusivement sur une question de genre.

Quelles sont les origines de la violence ?

Elles peuvent résulter à la fois du comportement de l’individu, de la

famille, de la communauté et de la société. C’est la combinaison de

plusieurs facteurs qui explique très souvent la violence en

l’occurrence la violence conjugale.

Trois facteurs en mon sens sont à l’origine de la violence.

1.- Facteurs individuels :

Il est question ici de l’auteur même des violences.

En effet, le passé de la personne, son histoire pourrait expliquer le

comportement de l’homme violent. Une construction fragile de son

identité et des blessures narcissiques ? Aurait-il été victime ou

témoin des situations violentes dans son jeune âge ? Il pourrait s’agir

également des troubles psychologiques ou alors, la simple volonté

de dominer sa partenaire ?

L’abus d'alcool, de médicaments et/ou toxicomanie ne sont pas à

écarter non plus. Le

comportement humain

peut parfois être

complexe face à la

violence.

2. Facteurs communautaires

Les coutumes et traditions

autorisent le recours à la

violence. Il faut bien

évidemment dénoncer ces

traditions et avancer en

préservant le respect et la

dignité de la personne

humaine et son libre choix

face à certaines situations de

la vie. C’est le cas des

mariages forcés des petites

filles, des mutilations

sexuelles, lapidation,

décapitation et bien d’autres

aberrations subies par les

femmes au nom d’une

tradition d’un autre monde.

L’isolement, la pauvreté et

l’exclusion sociale peuvent

être la cause des violences.

3.- Facteurs sociaux

Le rapport de force

historiquement inégal entre les

femmes et les hommes est

pour ma part fondamental et

explique la soumission, la

subordination des femmes. Il

est et reste défavorable aux

femmes dans les sociétés

patriarcales. Confucius

(penseur et homme politique

chinois du -5ème av. J.C) ne

disait-il pas que l’homme était

physiologiquement supérieur

et la femme ne pouvait qu’être

subordonnée et se soumettre

à lui. Avons-nous constaté une

évolution ?

DIPLOMATIE & DROITS DE L’HOMME

A quelques jours du colloque sur « Les violences faites aux

Femmes » organisé par l’Association Internationale des Droits de

l’Homme dans les locaux de l’Assemblée Nationale –Palais

Bourbon à Paris

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Avec la mondialisation, le déplacement des populations, nous

constatons également une exploitation économique, sociale et

sexuelle des femmes. La traite des femmes, la prostitution, les

femmes de réconfort pendant les guerres, les viols sans oublier le

harcèlement sexuel au travail et dans la rue.

Parfois, il arrive que la législation soit permissive ; dans certains

pays, vous avez des lois qui imposent aux femmes un modèle de

tenues vestimentaires, ou celles qui imposent aux femmes violées

de produire trois témoignages « masculins à l’appui de leur plainte

faute de quoi, elles sont accusées d’adultère, quel paradoxe !

Il faut reconnaître que les sanctions prévues pour les auteurs des

violences sont souvent très légères ; l’on constate également un

déficit des politiques publiques en faveur des victimes des violences.

Par ailleurs, la fréquence et la banalisation de la violence dans les

médias ne sont pas sans conséquence à ce phénomène. Encore

plus important, l’héritage de systèmes d'éducation répressifs,

autoritaires et sexistes compartimente les genres.

Les parents et notamment la mère, a un rôle fondamental à jouer

dans l’éducation et ce, dès les premières années du jeune enfant,

une sorte de conditionnement afin d’enrayer, d’éradiquer tout

sexisme.

Quels sont les signaux avant-coureurs ?

Bien que les situations soient différentes, l’homme violent cherche

toujours à avoir le dernier mot pendant la discussion, il parle très fort

le plus souvent, humilie en permanence sa victime tant en public et

qu’en privé. Contrôle des moindres faits et gestes de la femme. Il

arrive aussi qu’il crie sur les enfants, se donne à l’alcool…

Peut-on lier la crise actuelle à ces phénomènes ?

Je dirai oui et non tout

simplement parce que la

violence a toujours existée

dans tous les milieux depuis la

nuit des temps. Il est vrai que

lorsqu’on traverse une

situation difficile sur le plan

professionnel, cela fragilise

l’individu. Il devient moins

tolérant, s’adonne à l’alcool...

Ce mal être peut s’exprimer

par la violence et de ce point

de vue, la crise peut justifier la

violence au sein de la famille.

Ceci étant la crise actuelle

peut être à l’origine des

phénomènes de violence de la

part de certains jeunes

désœuvrés ou tous ceux

susceptibles de perdre leur

emploi. Il n’est jamais facile

d’être exposé à la précarité, à

l’insécurité. Une telle situation

peut engendrer des

phénomènes de violence tant

au sein de la famille qu’en

milieu social.

Existe-t-il une thérapie

contre les violences en

général ?

La thérapie contre les

violences à l’encontre des

femmes existe à travers des

psychologues et

psychothérapeutes. Des

thérapeutes peuvent recevoir

les auteurs des violences

volontairement ou à travers

les services sociaux. Il arrive

aussi qu’ils les reçoivent suite

à une décision judiciaire. Au

niveau européen, les

séminaires de coordinations

des différents services axés

sur cette problématique sont

souvent organisés. Il est

judicieux que les politiques

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publiques des Etats facilitent la mise en place des thérapeutes

spécialistes des violences à l’égard des femmes. Les Associations

féministes incitent les Gouvernements à prendre des mesures

permettant de renforcer la formation des professionnels sur les

phénomènes de violence.

Suivi des victimes et des auteurs des violences est nécessaire pour

retrouver l’équilibre et harmonie dans la vie.

Comment la femme peut-elle se protéger ?

Il faut sortir de l’isolement en parlant au tour de soi, à la famille

(même si ce n’est pas simple), aux amis... Saisir la police locale et

aussi téléphoner au numéro d’urgence mis en place en faveur des

victimes, le 3919 Numéro national.

Une mesure de placement policier peut être mise en place en cas d’urgence. Cette mesure permet d’éloigner l’homme violent pendant quelques jours de son domicile dans l’attente de mesures judiciaires, celles-ci pouvant être relativement longues. L’ordonnance judiciaire de protection, de non molestation, d’éloignement etc, permet de mettre la victime à l’abri de l’homme violent. Des foyers d’hébergement ou refuges pour femmes battues sont également proposés. N’oublions pas qu’une femme meurt de violence tous les 3 jours en France et toutes les heures dans le monde.

Un souhait, que les politiques publiques de l’État augmentent les

centres de refuges pour les victimes de violence, une prise en

charge gratuite à tous les niveaux y compris les enfants qui sont les

victimes par ricochets.

Je viens de recevoir le courrier d’un père dont la fille est décédé il y a

à peine 1 an suite au comportement très violent de son mari et au

laxisme des autorités compétentes. La fille de la victime est sous la

responsabilité du mari.

L’Etat et ses services se doivent de veiller sur les victimes des

violences en prenant toutes les mesures utiles afin d’éviter de tel

drame. Les sanctions judiciaires et administratives doivent elles

aussi être exemplaires sans tolérance ni laxisme.

Quel bilan faites-vous de ces violences ?

Le bilan est négatif si on considère l’ensemble des instruments

juridiques en vigueur et favorables à la femme. Les violences

perdurent et les femmes y laissent la vie quelques fois.

Il y a des timides avancées avec des effets encore invisibles. Un

renforcement des politiques publiques en direction des femmes ; une

société civile mobilisée pour dénoncer ces violences et emmener les

femmes à

une prise

de

conscience

de ce

qu’elles

sont et ce

qu’elles

valent.

Beaucoup reste à faire à

commencer par le

changement des mentalités,

des comportements, afin de

rendre la société humaine

égalitaire. C’est la condition

essentielle à toute évolution et

à la fin du règne de l’homme.

"Une moitié de l’espèce

humaine est hors de

l’égalité, il faut l’y faire

rentrer : donner pour

contrepoids au droit de

l’homme le droit de la

femme."

Contact :https://www.sites.g

oogle.com/siteparisaidh/

Victor Hugo - 1802-1885 -

Actes et Paroles

PAIX & SECURITE

L'Union Africaine demande

au Conseil de Sécurité des

Nations Unies de renforcer

son appui à la Mission de

l’UA en Somalie

La Commission de l'Union africaine (UA) se réjouit de la perspective de l'adoption, par le Conseil de sécurité des Nations unies, d'une résolution autorisant la

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reconduction technique du module d'appui des Nations unies à la Mission de l'UA en Somalie (AMISOM), et ce dans l’attente de la conclusion de la revue stratégique de l'AMISOM et de son mandat, qui vise à déterminer les modalités d’une contribution renforcée de la Mission à la stabilisation de la Somalie et à la mise en œuvre effective des priorités fixées par le Président et le Gouvernement somaliens.

À cet égard, et ainsi que l'a souligné le Conseil de paix et de sécurité (CPS) lors de sa réunion du 11 octobre 2012, la Commission attend du Conseil de sécurité qu’il réponde positivement à la demande formulée et transmise au Secrétaire général des Nations unies par la Présidente de la Commission, le Dr Nkosazana Dlamini-Zuma, pour la fourniture d'un appui supplémentaire en ce qui concerne les composantes civile et maritime de l'AMISOM, afin de répondre à des besoins urgents nés des réalités du terrain. D’évidence, le renforcement de la capacité civile de l'AMISOM contribuera grandement à la stabilisation des zones reprises au groupe Al-Shabaab, qui est lié à Al-Qaïda, cependant que la mise à disposition d'un appui maritime permettra à la Mission d'assurer une meilleure surveillance des côtes somaliennes.

La Commission lance également un appel au Conseil de sécurité pour qu’il prenne des mesures en vue de réexaminer l'embargo sur les armes imposé à la Somalie, pour faciliter la fourniture, à la demande du Président et du Gouvernement légitimes de ce pays, d’armes et d’autres matériels militaires aux forces de sécurité somaliennes selon des modalités appropriées à définir. Ces mesures participeront des efforts visant à renforcer les secteurs de la défense et de la sécurité en Somalie.

La Commission exhorte, en outre, le Conseil de sécurité à se pencher sur la question du volume important de charbon de bois découvert par l'AMISOM dans la ville de Kismayo, et à envisager, dans le contexte de l'embargo sur l'exportation du charbon de bois en provenance de la Somalie et en ayant en vue tous les facteurs pertinents à Kismayo, l’adoption d’une solution ad hoc et urgente, en consultation avec le Gouvernement somalien.

Le Président de la Commission de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC), M. Pierre Moussa, et le Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), M. Abou Moussa, ont décidé mardi 02 octobre 2012, de formaliser incessamment leur coopération dans le domaine de la paix, de la sécurité et de l’intégration dans la sous-région. Au cours d’une séance de travail au siège de l’UNOCA à Libreville (Gabon), ils ont convenu de poursuivre les discussions devant déboucher sur la signature d’un partenariat. Le Représentant spécial et chef de l’UNOCA a du reste rappelé que le mandat que lui a confié le Conseil de sécurité de l’ONU souligne la nécessité de coopérer avec les organisations sous-régionales et régionales, y compris la CEMAC, afin de soutenir leurs efforts en matière de promotion de la paix et de la stabilité.

« Des relations fortes entre nos deux institutions auront un impact important sur l’accomplissement de nos missions au service du développement et de l’intégration regionale », a souligné le Président de la Commission de la CEMAC, après avoir dressé un état des lieux de la libre circulation des biens et des personnes dans les six pays couverts (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République Centrafricaine et Tchad). « Vous pouvez compter sur nous », a noté le Représentant spécial et chef de l’UNOCA. « Le développement durable et l’intégration régionale ne sont possibles que dans un environnement où règnent la paix et la sécurité », a-t-il expliqué. Lors d’une mission à Bangui (République Centrafricaine) en août 2011, le Représentant spécial et chef de l’UNOCA avait déjà pris contact avec les responsables de la CEMAC pour leur présenter les missions du Bureau dont il a charge. Il avait engagé les mêmes démarches auprès de plusieurs autres partenaires, dont la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) avec lesquelles UNOCA a signé un cadre conjoint de travail.

L'exploitation forestière illégale au blanchiment du bois Un rapport met en lumière plus de 30 moyens de produire et de blanchir du

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bois coupé illégalement, ce qui compromet la sécurité, la lutte contre le changement climatique et le développement durable. Un commerce de plus de 30 milliards de dollars (USD), structuré par le crime organisé, responsable de 90% de la déforestation tropicale Dans les principaux pays tropicaux qui bordent le bassin de l'Amazone, en Afrique centrale et Asie du Sud, le crime organisé est responsable de 50 à 90 pour cent de l'exploitation forestière. Cet état de fait constitue une menace pour la lutte contre le changement climatique, la lutte contre la déforestation, la conservation de la faune et l’éradication de la pauvreté. Aujourd'hui, au niveau mondial, le bois issu de l’exploitation forestière illégale représente entre 15 et 30 pour cent du commerce global du bois. Ce sont là les conclusions d’un nouveau rapport du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) compilé en partenariat avec INTERPOL. Les forêts du monde entier capturent et emmagasinent du dioxyde de carbone, plus connu sous le nom de “carbone vert”, et aident à atténuer le changement climatique. Cependant la déforestation, principalement dans les forêts tropicales, est responsable d'environ 17 pour cent de toutes les émissions artificielles de dioxyde de carbone. Cela correspond à 50 pour cent de plus que les émissions combinées provenant des bateaux, des avions et des transports routiers. Le rapport d'intervention rapide, intitulé «Green Carbon: Black Trade » («Le carbone vert : un commerce noir» en français), souligne que ce commerce illicite, d'une valeur estimée entre 30 et 100 milliards de dollars (USD) par an, entrave les efforts entrepris par le programme de Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (REDD). Le programme REDD est l'un des principaux outils servant à favoriser un changement positif en matière de gestion de l’environnement, de développement durable, de création d'emplois et de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Parallèlement à l'augmentation des activités criminelles des bandes organisées, INTERPOL a noté une augmentation des autres types de crimes, tels que les assassinats, les agressions violentes et des atrocités commises contre les habitants autochtones qui vivent dans les forêts ou ces activités ont lieu. Le rapport conclut que, sans efforts coordonnés au niveau international, les cartels et les bûcherons agissant illégalement continueront leurs activités d'un endroit à l'autre, afin de poursuivre leur commerce lucratif au détriment de l'environnement, de

l'économie locale et même du quotidien des

peuples autochtones. Le rapport a été

lancé

officiellement lors de la conférence mondiale sur les forêts à Rome, lors d'un événement parallèle organisé par le programme ONU-REDD. Le programme ONU-REDD est une coalition formée par le Programme des nations Unies pour l’environnement (PNUE), le Programme des nations Unies pour le développement (PNUD) et l’Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Le programme REDD, et son initiative élargie « REDD + », fournit des cadres juridiques nationaux et internationaux, des accords, des conventions et des systèmes de certification, afin de réduire l'exploitation forestière illégale et de soutenir des pratiques durables. Afin de rendre l'initiative REDD + viable sur le long terme, le rapport souligne qu’il faudrait faire en sorte que les revenus des collectivités locales provenant de leurs efforts de conservation soient plus élevés que les rendements provenant d’activités nocives pour l'environnement et les forêts. “Les financements pour une meilleure gestion des forêts sont une opportunité majeure pour lutter contre le réchauffement du climat, mais aussi pour réduire le taux de déforestation, améliorer l'approvisionnement en eau, réduire l'érosion des sols et générer des emplois verts et décents dans le secteur de la gestion des ressources naturelles”, a déclaré Achim Steiner, Secrétaire général adjoint de l’ONU et Directeur exécutif du PNUE. “L'exploitation forestière

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illégale porte atteinte à ces efforts, elle hypothèque l’avenir durable que les pays et les communautés essaient de se construire, puisque les activités illicites sont plus rentables que les activités légales entreprises dans le cadre de l’initiative REDD+, ”a-t-il ajouté. Toujours selon le rapport, les groupes criminels combinent des tactiques traditionnelles, telles que les pots de vin, avec des méthodes nouvelles comme le piratage des sites Web gouvernementaux. Les opérations illégales sont également de plus en plus sophistiquées : les bûcherons et les exploitants déplacent leurs activités afin d’éviter les efforts de la police au niveau local et international. Bien que des progrès importants aient été réalisés grâce à des programmes tels que l’initiative REDD +, les efforts visent trop souvent à encourager et créer des incitations pour le commerce légal, sans prendre en compte la lutte contre le crime organisé. Or, malheureusement, les incitations économiques actuelles sont rarement efficaces dans la réduction de la corruption et des activités illégales puisqu’il y a peu de risque d'être appréhendé. “Le crime organisé transnational est une menace qui pèse lourdement sur l'environnement. C’est un problème qui demande une réponse légale internationale forte, efficace et innovante, et ce afin de protéger les ressources naturelles, de lutter contre la corruption et la violence liée à ce type d’activité qui peut également affecter la stabilité et la sécurité d'un pays”, a déclaré M. Ronald K. Noble, Secrétaire Général d'INTERPOL. Selon les estimations du rapport, l'ampleur du problème est beaucoup plus vaste qu'on ne le pensait initialement. En effet, les méthodes utilisées pour blanchir le bois provenant d’activités illégales sont désormais bien mieux connues. Le rapport décrit 30 façons ingénieuses de se procurer et de blanchir du bois provenant d’activités illégales. Les méthodes de base consistent à falsifier les permis d'exploitation, à distribuer des pots de vin pour obtenir des permis (dans certains pays, cela peut monter jusqu'à 50.000 dollars pour un permis unique), à exploiter les forêts au-delà des limites terrestres de la concession, et à pirater les sites Web gouvernementaux pour obtenir ou modifier des permis électroniques. Une nouvelle façon de blanchir des millions de mètres cubes de bois est de mélanger du bois coupé illégalement avec du bois coupé légalement, pour ensuite le traiter et le blanchir dans des scieries et des usines de production de papier, de pâte à papier et de carton. Une autre grosse arnaque consiste à vendre du bois provenant de forêts sauvages comme provenant d’une plantation de bois légale, et souvent en profitant des subventions gouvernementales dont bénéficient ces plantations légales. Voici quelques exemples précis d'activités illégales : • En 2008, les autorités brésiliennes ont fait savoir que des pirates, à la solde de cartels actifs dans l’exploitation forestière illégale dans l'Etat brésilien de Pará, ont eu accès à des permis de transport et d'exploitation de bois. La combine a permis de subtiliser 1,7 million

de mètres cubes de bois. Le procureur fédéral brésilien chargé de cette affaire a accusé 107 entreprises, 30 têtes pensantes et 200 personnes d’avoir participé à ce trafic. En conséquence, les entreprises ont été poursuivies pour un montant équivalent à près d’1,1 milliard de dollars (USD). • En 2009, un autre procureur fédéral brésilien a enquêté sur une escroquerie qui aurait impliqué quelques 3.000 entreprises de l’industrie du bois. Le bois coupé illégalement était «éco-certifié» et exporté vers les Etats-Unis, l'UE et l'Asie. • En Indonésie, la quantité de journaux en papier qui aurait été produite avec du bois provenant de plantations est passée de 3,7 millions de mètres cubes en 2000, à plus de 22 millions en 2008. Or, l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) estime que moins de la moitié des plantations ont réellement existées, ce qui reflète une opération massive de blanchiment organisé. • A Kalimantan, en Indonésie, un pot de vin pour un permis d'exploitation d’environ 20 km2 coûte entre 25 et 30,000 dollars (USD). Les disparités en matière de déclaration légale d’import-export de bois entre le Kalimantan et la Malaisie sont telles que si l’on compare les déclarations d’exportation avec les déclarations d’importation, il y a trois fois plus de bois exporté que ce qui est officiellement déclaré, suggérant une fraude fiscale massive. • En République démocratique du Congo (RDC), plus de 200

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gardes forestiers du Parc national des Virunga, célèbre pour ses gorilles, ont été tués au cours de la dernière décennie. Ces derniers sont morts en défendant les frontières terrestres du parc contre des milices qui organisent un commerce de charbon de bois qui rapporterait plus de 28 millions de dollars (USD) par an. • Toujours selon le rapport, en Ouganda, des militaires escorteraient des bûcherons peu scrupuleux jusqu’aux points de contrôle frontaliers de la RDC, afin d’approvisionner les marchés locaux en bois coupés illégalement, un bien très recherchés dans la région. En outre, la baisse apparente de l'exploitation forestière illégale annoncée dans les années 2000 serait en fait due au camouflage des activités illégales trop évidentes en des opérations de blanchiment plus sophistiquées, organisées par des criminels, ajoute le rapport. Dans de nombreux cas, on a observé une multiplication par cinq de la quantité de bois vendue sous le label «bois de plantation» dans les années qui ont suivi l'application stricte des lois contre l’abattage illégal d’arbre. Dans plusieurs cas, le trafic illégal de bois passant par les postes frontaliers et les ports maritimes représenterait jusqu'à 30 fois les volumes officiels. Cependant, ce type de blanchiment et de contrebande de bois a permis à INTERPOL d’agir plus fermement, puisque la lutte contre la fraude fiscale est plus systématique que la mise en place de mesures pour le respect des lois environnementales (qui est souvent très faible). Une grande partie de ce blanchiment est possible grâce aux flux importants de fonds d'investissement provenant de l'UE, des USA et de l'Asie. Ces fonds appartiennent à des entreprises impliquées dans le trafic, et servent même parfois à établir des plantations dans le seul but de masquer des opérations illégales d’abattage d’arbre. Souvent, les fonctionnaires corrompus, les militaires et la police locale percoivent des revenus jusqu'à dix fois plus élevés que ce qu’ils percevraient si ils entammaient les poursuites judiciaires prévues par la lois. Cet état de fait nuit gravement au secteur de la gestion durable des forêts, un secteur où les investissements et les subventions incitant les revenus alternatifs sont pourtant tant nécessaires. INTERPOL et le PNUE, via le centre GRID-Arendal en Norvège, ont mis en place un projet pilote, appelé LEAF (aide à l'exécution de la loi sur les Forêts), pour développer un système international de lutte contre le crime organisé. Le projet est financé par l’agence gouvernementale norvégienne NORAD, et est mené en étroite collaboration avec de nombreux partenaires clés. Pour compléter et amplifier ces efforts, le rapport propose les recommandations suivantes:

• Renforcer et étudier les possibilités de financement pour un programme LEAF à part entière, supervisé par INTERPOL et le PNUE, en collaboration étroite avec l’initiative REDD +, le Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvage (ICCWC) et tous les autres partenaires concernés.

• Accroître les capacités nationales d'enquête et les capacités opérationnelles nationales grâce à une formation sur la criminalité environnementale transnationale.

• Centraliser toutes les autorisations de défrichement dans un registre national unique, ce qui facilitera grandement la transparence et les enquêtes en cas de fraude.

• Classer les régions géographiques en fonction de l’intensité présumée du trafic illégal et restreindre les flux de bois et de produits ligneux (en bois) provenant de ces zones -expédition comprise.

• Encourager les enquêtes sur les fraudes fiscales, en mettant plus particulièrement l’accent sur les plantations et les usines.

• Réduire l'attrait des investissements dans les entreprises liées au secteur forestier et actives dans les régions identifiées comme des zones où l’exploitation forestière illégale est endémique. Mettre en place un système de notation évaluant les compagnies qui abattent, exploitent ou achètent du bois provenant de régions connaissant un degré élevé d'activité illégale. Ce système de notation se baserait sur les informations d’INTERPOL.

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La 340ème Réunion du Conseil de Paix et de Sécurité sur la

situation en Guinée Bissau

Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (UA), en sa 340ème réunion tenue le 2 novembre 2012, a suivi des communications de la Commission et du représentant de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) sur la situation en Guinée-Bissau, en présence d’un représentant des Nations unies.

Le Conseil a rappelé ses communiqués et communiqués de presse antérieurs sur la situation en Guinée-Bissau, et a exprimé sa profonde appréciation des, et son ferme soutien aux, efforts de la CEDEAO et des dirigeants de la région en vue d’une sortie rapide de la crise et de la stabilisation de la Guinée-Bissau.

Le Conseil a exprimé sa préoccupation face à la montée de la tension induite par l’attaque à Bissau, le 21 octobre 2012, de la base aérienne de Bissalanca, qui s’est soldée par des pertes en vies humaines. Le Conseil a fermement condamné cette attaque et ses commanditaires.

Le Conseil a souligné la nécessité de la poursuite des efforts régionaux et internationaux visant à consolider les progrès réalisés

dans la recherche d’une solution durable à la situation qui prévaut en Guinée-Bissau. A cet égard, le Conseil s’est félicité de la rencontre entre les parties prenantes bissau-guinéennes, à New York, le 29 septembre 2012, qui a été facilitée par l’UA. Le Conseil a exhorté les parties bissau-guinéennes à

privilégier la paix civile et l’intérêt du peuple de Guinée Bissau, ainsi qu’à faire preuve de l’esprit de retenue et de compromis requis pour relever les défis multidimensionnels auxquels le pays est confronté.

Le Conseil a encouragé la Commission à poursuivre son action en appui à la région, et a souligné la nécessité d’une collaboration continue et étroite avec la CEDEAO et d’autres partenaires internationaux dans la quête d’une paix durable en Guinée Bissau. Le Conseil a entériné l’envoi d’une mission conjointe UA, CEDEAO, Nations unies, Union européenne et CPLP à Bissau, le plus rapidement possible.

Le Conseil a convenu de se réunir à nouveau, afin d’examiner la situation de façon approfondie sur la base d’un rapport exhaustif de la Présidente de la Commission, à soumettre dans un délai de 60 jours.

SOCIAL BUSINESS

L’Oréal et l’UNESCO dévoilent les noms des 5 Lauréates de la 15e édition du Prix Pour les Femmes et la Science

La Fondation l’Oréal et l’UNESCO ont révélé aujourd’hui les noms des cinq femmes scientifiques récompensées pour la 15e édition du Prix l’Oréal-UNESCO Pour les Femmes et la Science.

Le Prix 2013 Pour les Femmes et la Science

Les travaux des lauréates 2013 témoignent d’approches exceptionnelles et novatrices dans la recherche fondamentale en sciences physiques : qu’il s’agisse de permettre une meilleure compréhension du changement climatique, de faire avancer les recherches sur les maladies neurodégénératives, ou de favoriser la découverte de nouvelles sources d’énergie potentielle.

Les lauréates du Prix 2013 en sciences physiques sont :

Professeur Francisca Nneka OKEKE, Université de Nigeria, Nsukka (Nigeria)

Pour ses travaux pionniers sur les variations quotidiennes des courants ioniques dans la haute atmosphère, qui pourraient améliorer notre compréhension du changement climatique. Professeur Pratibha GAI, Université d’York (Royaume-Uni)

Pour la mise au point d'une technique de visualisation innovante, permettant d'observer les réactions chimiques des atomes de surface des catalyseurs, ouvrant la voie au développement de nouvelles

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sources d'énergie et de nouveaux médicaments.

Professeur Reiko KURODA, Université des sciences de Tokyo (Japon)

Pour l'explication de la différence fonctionnelle entre les molécules « gauchères » et « droitières », donnant lieu à de nombreuses applications pour la recherche, notamment sur les maladies neuro-dégénératives telles que l'Alzheimer.

Professeur Marcia BARBOSA, Université fédérale de Rio Grande do Sul, Porto Alègre (Brésil).

Pour la découverte d’une anomalie de l’eau, non seulement applicable à d’autres liquides, ce qui pourrait entrainer une meilleure connaissance des phénomènes de séismes, mais aussi importante pour la compréhension du repliement des protéines, aspect essentiel pour le traitement de certaines maladies.

•Professeur Deborah JIN, National Institute of Standards and Technology, Université du Colorado, Boulder (Etats-Unis)

Pour avoir été la première scientifique à refroidir des molécules à un point tel qu’elle a pu observer des réactions chimiques au ralenti, ce qui pourrait améliorer notre connaissance des processus moléculaires et favoriser la découverte de nouvelles sources d’énergie.

Le jury du Prix est présidé par le Professeur Ahmed Zewail, Prix Nobel de Chimie 1999 et titulaire de la Chaire Linus Pauling à l’Institut de Technologie de Californie.

« Ces cinq femmes scientifiques d’exception apportent au monde une compréhension plus fine du fonctionnement de la nature » a déclaré Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO. « Leur recherche d’avant-garde et leurs découvertes modifient notre façon de voir et de penser dans de nombreux domaines des sciences physiques et repoussent les frontières de la science et de la technologie. De telles avancées peuvent transformer nos sociétés. Les recherches et l’engagement des lauréates sont une source d’inspiration pour nous tous. »

Le 28 mars 2013, les cinq lauréates se verront remettre leurs prix et 100 000 dollars des Etats-Unis pour leur contribution majeure à la recherche en sciences physiques au cours d’une cérémonie à Paris.

Un programme mondial de promotion des femmes de science et de leur carrière

« Parce que nous sommes une entreprise portée par la science, nous sommes convaincus que la science doit s’inspirer pleinement de tous les talents qui existent sur la planète », a déclaré Jean-Paul Agon, Président Directeur Général du Groupe L’Oréal et Président de la Fondation l’Oréal. « La reconnaissance et la promotion des femmes dans la science sont plus que jamais indispensables pour relever les défis immenses auxquels le monde actuel est confronté. Nous sommes très fiers d’avoir créé avec l’UNESCO, il y a quinze ans, ce programme unique, et nous nous engageons à apporter un soutien indéfectible à son développement. »

Créé en 1998, le partenariat L’Oréal-UNESCO est un engagement de long terme dédié à la promotion des femmes de science et à l’encouragement des vocations scientifiques. Le programme Pour les Femmes et la Science s’est progressivement développé à l’échelle mondiale, et comprend des bourses de recherche internationales,

régionales et nationales et un réseau de plus de 1300 femmes de 106 différents pays.

Au cours des 15 dernières années, le Prix Pour les Femmes et la Science a récompensé une grande diversité de scientifiques, 77 femmes au total dont

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les travaux couvrent tout le spectre de la science, depuis le traitement des maladies jusqu’à la protection de l’environnement. Chaque année, la créativité de ces femmes scientifiques et l’importance de leurs découvertes contribuent sans cesse à une meilleure compréhension du monde dans lequel nous vivons et à son amélioration.

PRIX CIMES 2012

Organisé par la FEDERATION FRANCAISE DES CHASSEURS DE SONS ET D'IMAGES, l’édition 2012 du concours international du meilleur enregistrement sonore (CIMES) s'est tenu à Amsterdam du 18 au 22 octobre dernier en présence de 10 pays participants.

La sélection d’enregistrements audio et vidéo présentée par Dominique CALACE de FERLUC, Président de la Fédération Française des chasseurs de sons et d’images, a obtenu : -le Prix des Radios 2012, et 3 premiers prix video, dans les catégories «Saynètes et sketches», «illustration d’oeuvres musicales et littéraires» et «essais avec sons et images» La délégation de la Fédération Française des Chasseurs de Sons, conduite par son Président et représentée par Dominique et Royana CALACE de FERLUC s’est rendue à ROTERDAM du 18 au 22 octobre 2012, pour participer au 61ème concours international du meilleur enregistrement sonore et video auquel participaient : l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, la Confédération Helvétique, la

France, la Grande

Bretagne, les Pays-Bas, la

République Dominicaine, la

République Tchèque, et la Slovaquie, La sélection a été effectuée à Paris, à partir d’enregistrements de chasseurs de sons et de vidéastes (voir règlement 2012), dont certains avaient participé au concours national de la

Fédération Française

cinema video

FFCV, association créée en 1933, qui regroupe une centaine de clubs et ateliers ainsi que des membres individuels pratiquant le cinéma et la vidéo hors des circuits commerciaux. et qui organise chaque année un concours qui a lieu chaque année à Bourges. Cette année, à partir de la sélection d’enregistrements de chasseurs de sons, hérités de la tradition qui avait fait le succès de l’émission du même nom sur les ondes de RADIO FRANCE, le Prix des Radios 2012, a été décerné à un enregistrement présenté par la délégation française intitulé : «mets tes gants sur ta tête», de Pascal AYERBE (photo Dominique CALASE) Par ailleurs, 3 premiers prix de leur catégorie,ont été décernés à des enregistrements français: - le Premier Prix video, dans la catégorie «Saynètes et sketches» : La ballade du chewing gum d’Olivier MESTRANO (Video club de Rambouillet) - le Premier Prix video, dans la catégorie «illustration d’oeuvres musicales et littéraires» La symphonie de la forêt, de SandrineDEPEYRE, Pauline VERDU et Nicolas de LAVIGNAC - le Premier Prix video, dans la catégorie «essais avec sons et images» Interaction de Pierre FLAHAUT Dans le domaine de l'audio et de la catégorie consacrée à la prise de son musicale, la France s'est vu décerner un diplôme d'Honneur pour

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récompenser l'enregistrement sonore de Marc BERDUGO réalisé avec la participation d'Alexis CARDENAS et de 4 musiciens du Groupe DREAM TEAM. Cette œuvre musicale intitulée : Rio Dawning, est une prise de son musicale qui est en fait un métissage sonore, qui a pour but de réconcilier la bossa nova avec la musique classique, en réalisant la prise de son et la mise en ondes d'un morceau de musique traditionnelle brésilienne, joué par des musiciens qui interprètent habituellement de la musique classique. Le prochain concours du meilleur enregistrement sonore (CIMES), aura lieu en 2013 à Baden Baden.

IDDRI

Institut du développement durable et des relations internationales. Une fondation à l'interface de la recherche et de la décision

Benoît Martimort-Asso : Directeur de la communication et du

développement de L'Iddri Par Marie Cornet-Ashby

Benoît Martimort-Asso, diplômé en énergétique de l’université

de perpignan, est titulaire d’un DESS en Environnement et

prévention, d’un Mastère en science de l’environnement et a

suivi le programme de doctorat en science politique de l’UQAM.

Il est directeur développement et communication à l’Iddri et

Chargé d’enseignement à Sciences Po. Il auparavant travaillé 10

ans au Canada pour des projets favorisant la mise en œuvre

des accords multilatéraux en environnement dans les pays

francophones à l’Observatoire de l'éco politique internationale

de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).

C'est en 2004, qu'il rejoint l'Iddri, d’abord comme

chercheur sur les questions de gouvernance internationale

de l’environnement puis en qualité de directeur de la

communication et du développement. Une fondation qui

instruit les questions du développement durable qui

nécessitent une coordination mondiale.

L'Iddri a pour mission d'éclairer les décisions,

d'identifier les sujets de demain et d'ouvrir un espace

de dialogue à des acteurs aux intérêts souvent

divergents : organismes de recherche, acteurs privés

et publics de la vie économique, syndicats, ONG. Dans

ses analyses,

L'Iddri privilégie la gouvernance mondiale, les

relations Nord-Sud et les négociations

internationales...

Iddri, ou Institut du

développement durable et

des relations internationales

est avant tout un centre de

recherche, comment a

émergé "ce concept ?"

L’iddri est né en 2001-2002 et

a été initiée par Madame

Laurence Tubiana, qui à

l'époque était Conseillère en

environnement et

développement au Cabinet de

Monsieur Lionel Jospin. Et

dans un rapport qu'elle a fait,

elle analysait qu'il manquait en

France une institution ou un

centre qui fasse, à la fois, un

pont entre la recherche et la

prise de décisions publiques

ou privées et, aussi une

passerelle entre l'agenda de

décisions internationales

d'environnement et de

gouvernance globale et les

acteurs français.

Par rapport à d'autres pays, la

France arrivait moins bien

préparée et avec une capacité

d’influence de l'agenda que

d'autres pays. Ces constats,

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IMAGAZINE PDF N°18

ont véritablement été les

déclencheurs de l'action de Laurence Tubiana

dans la création de cette Fondation, qui a eu

concrètement différentes formes institutionnelles.

Au départ, l'Iddri a été un Groupement d' Intérêt

Scientifique (GIS) donc avec des partenaires

privés et de recherche, par la suite une

association de loi 1901. Aujourd'hui, l 'Iddri est

une Fondation reconnue d'utilité publique avec

pour fondement de départ et toujours présent : le

besoin en France d'un lieu d'expertise

indépendant qui soit à la fois un lieu de capacité

de production d'analyses et en même temps, un

lieu de rencontres et de débats.

L'iddri est là, non pour promouvoir une solution

partisane mais, pour faire en sortes que

l'ensemble des acteurs qui s'y retrouve, ait la

même perception des enjeux. Les différents

acteurs sont tant publics que privés :

académiques, scientifiques, syndicats... L'idée de

l'Iddri repose sur la volonté de faire le lien entre

les décisions privées et publiques et la recherche.

Il peut s'agir aussi, pour la recherche, de

proposer et d'interpeller les institutions sur tel ou

tel sujet... L'Iddri a aussi un rôle informatif auprès

des acteurs français sur l'agenda international :

les grandes décisions, tout en portant

évidemment les réflexions collectives françaises à

l'international.

En 10 ans, l'Iddri s'est positionné comme un

véritable centre de recherche indépendant, qui

est basé à Paris mais très international.

Actuellement, dans les négociations climat, il y a

4 à 5 think thank qui comptent dont l 'Iddri. Les

centres de recherche indépendants ne sont pas

d'une grande tradition française. L'IFRI ou L'IRIS

très compétents ne se positionnent pas sur ces

questions de développement durable,... et

comment ces problématiques de l'environnement

durable reconfigurent des relations

internationales. En cela, l'Iddri est unique en

France, de part son sujet, son intégration dans

les réseaux internationaux et sa capacité de

convocation de personnalités internationales en

France. Pour exemple, il y a 5 ans nous avons

organisé une conférence sur les pays

émergents, et des

personnalités internationales de haut niveau ont

pu rencontrer le Président de la République.

Quels sont les différents programmes suivis

ou initiés par l'Iddri ?

Les cinq programmes de travaille de l’Iddri

participent au même projet intellectuel qui est de

favoriser la transition nécessaire de nos modèles

économiques et sociaux vers une plus grande

prise en compte des limites de notre planète. Le

programme climat-énergie s’articulent autour de

trois grands enjeux : la gouvernance mondiale du

changement climatique ; le lien entre politiques

climatiques, croissance économique et emploi en

Europe ; et le lien entre politiques climatiques et

développement socio-économique dans les

grands pays émergents. On s'aperçoit depuis

Copenhague que dans les négociations

internationales, il y a un retour du national. L'Iddri

analyse ces différentes politiques nationales afin

de favoriser une meilleure compréhension par

tous des efforts de chacun afin de favoriser

l'échange d'informations et d'expertises et de

recréer de la confiance nécessaire à une

coopération internationale ambitieuse. L'Iddri a

par exemple organisé un atelier sur les marchés

carbone en chine avec les principaux

responsables chinois et acteurs européens pour

partager d’expérience européenne et favoriser la

mise en place de ce marché. Un autre volet de

nos actions comprend celui de la biodiversité

avec plusieurs angles : les questions de

l’utilisation des évaluations économiques et des

mécanismes économiques, celles de la gestion

des zones marines et côtières, et enfin celles

concernant la mise en œuvre du protocole de

Nagoya (sur l’accès aux ressources génétiques et

le partage juste et équitable des avantages liés à

leur utilisation).

Le programme Gouvernance se penche sur

l’économie verte dans la mondialisation ; la

réforme des institutions du développement

Page 33: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

[ 5 novembre 2012

IMAGAZINE PDF N°22 PAGE N°3

durable ; et, de manière transversale aux

programmes de l’Iddri, les conditions de mise en

œuvre des recommandations et prescriptions des

scientifiques en matière de politiques publiques.

Nous avons développé dernièrement deux

nouveaux programmes, un sur la

question de fabrique urbaine dont l’objectif est

d’éclairer les mécanismes complexe de la

fabrique urbaine. Le constat, est aujourd'hui pour

de nombreuses villes, celui de l'incohérence. Si

vous écoutez tous les acteurs de la ville, vous

entendez toujours les mêmes discours : "on veut

une ville qui soit mixte, environnementalement

efficace, agréable à vivre... A l'arrivée en fait, on

se retrouve avec des disparités incroyables..

.Le réchauffement climatique est une vraie

problématique pour nous aussi et pour les villes.

Comment vont-elles s'adapter au changement

climatique ? Enfin, le dernier volet sur lequel nous

travaillons est celui de l'agriculture et les

changements globaux. Nous essayons de trouver

sur ces questions alimentaires (entre les modèles

agricoles très artisanaux et ceux très

productivistes), un modèle qui peut être

intermédiaire en tenant compte de certains

enjeux humains, sociaux, de prix du marché et

d'environnement. L'Iddri se charge d'organiser un

ensemble de données dans ce domaine et à

répercuter au niveau des instances

gouvernementales.

Comment travaille l'Iddri ?

Essentiellement en réseau. Nous sommes une

trentaine de personnes sous contrat de droit

privé. Notre travail consistant à fournir de

l'analyse en parfaite cohérence avec les débats

politiques du moment. Nous pouvons aussi,

anticiper les débats et apporter des éléments de

réponse quand les sujets émergent. Notre

production n'a de sens que si elle est pertinente

politiquement.

L'Iddri est autonome et indépendant dans le choix

de ces programmes, et aussi non partisan...Nos

conférences, colloques, ateliers, dialogues, co-

organistion d'événements et publications sont

gratuites et accessibles en ligne. L'ensemble des

acteurs financent donc du bien public, cela me

paraît important à dire. Chaque travail fait l'objet

d'un rapport, d'un bilan accessible à tous. Nos

chercheurs produisent des clefs d'analyse sur un

certain nombre d'enjeux qui s'appuient analyse

politico-économique. Notre partenariat avec

Sciences Po nous permet de poursuivre dans

cette voix de reconnaissance

scientifique. L'idée vraiment fondatrice de l'Iddri

est d'accompagner un certain nombre d'acteurs

sur la gouvernance mondiale des grands

problèmes collectifs pour in fine définir avec eux

de nouvelles trajectoires en fonction des

problèmes devenus incontournables. C'est ce que

nous appelons la transition écologique,

économique.

Quels sont vos partenaires privés ?

La Fondation est financée à la fois par des fonds

privés, publics (ministères) et européens comme

la Commission européenne. Les bailleurs privés

historiques de l'Iddri sont VEOLIA, EDF,

LAFARGE, GDF-SUEZ. Nous échangeons

beaucoup avec les partenaires et les entreprises,

cette concertation est essentielle et fondamentale

mais l'Iddri définit seul son programme avec

indépendance. Le financement est de 18% pour

le secteur privé et 13% pour la Commission

européenne, par exemple. La variété de notre

financement définit notre indépendance.

Vous êtes vous-même depuis longtemps dans

ce secteur ?

Pratiquement 20 ans. Et je suis à l'Iddri depuis 10

ans maintenant. Cette aventure de créer en

France un centre comme l'Iddri me passionnait.

Je suis entré d'ailleurs à l'Iddri sur des questions

de gouvernance internationale puis je me suis

occupé de la valorisation du travail que l'on fait.

L'Iddri s'est structuré au fil du temps avec une

direction du développement et de la

communication dont je suis responsable. Et le

travail est très conséquent sur dix années

d'existence.

Page 34: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

[ 5 novembre 2012

IMAGAZINE PDF N°22 PAGE N°3

Concernant les différentes prises de conscience, pour ce qui

concerne le développement durable, vous considérez que le

mouvement s'accélère ?

La prise de conscience est là, les pressions effectivement

s'accélèrent. En même temps ce sont des sujets nouveaux. Cela fait

plus de 200 ans que les moteurs de notre développement sont

l'énergie et l’exploitation des ressources naturelles. Cela fait une

vingtaine d'années que l'on essaie de s'organiser sur les sujets du

climat et de la biodiversité. La transition en cours est énorme. Et les

choses avancent dans différents pays. La Chine en est un exemple

avec des investissements important sur les questions du climat et de

l'énergie. C'est la même chose pour l'Inde et le Brésil. Nous sommes

dans une vraie redéfinition des Etats et par rapport leurs appareils

productifs. Mais ces transformations sont très sont complexes et il

faut les accompagner. Rio+20 à montré la difficulté des pays à

s’entendre, à coopérer car derrières ces transformations, il y a des

enjeux de compétitivités économiques qui demeurent centrales. Cela

n'est certes pas simple mais l’aventure intellectuelle et humaine est

magnifique.

Ernst & Young

Un rôle grandissant pour l’Afrique à « l’âge d’or du gaz » - Rapport

Les opportunités s’élargiront dans la plupart des domaines pour les petites entreprises E&P locales, souvent par le biais de partenariats avec des acteurs plus grands et mieux expérimentés

Grâce à un accès ouvert et à des conditions de location intéressantes, les ressources en pétrole et en gaz naturel de l’Afrique attirent toujours un large éventail d’investisseurs, selon un nouveau rapport d’Ernst & Young intitulé Gaz naturel en Afrique – Les frontières de l’âge d’or, publié lors de la Semaine du Pétrole et du Gaz en Afrique.

Elias Punpong, le responsable du secteur Pétrole & Gaz en Afrique d’Ernst & Young, apporte des précisions : « L’exploitation du gaz naturel représente une opportunité phénoménale pour l’Afrique. Elle peut devenir un moteur essentiel pour la croissance économique et, plus largement, pour le développement social, ainsi qu’un atout majeur pour la croissance de l’emploi local et le développement de l’infrastructure. »

L’Afrique de l’est est l’avenir du gaz africain

Ce rapport souligne l’évolution rapide du secteur africain du gaz naturel et, alors que l’Algérie, le Nigeria, l’Égypte et la Libye ont été identifiés comme détenant des gisements importants, la production de gaz est nettement plus faible dans ces pays. Plus récemment, la croissance de ce secteur s’est concentrée sur l’Afrique de l’ouest, notamment avec la découverte d’énormes ressources gazières suite au boom de l’exploration pétrolière en eaux profondes, avec en tête le Nigeria et l’Angola. Étant donné que la croissance du secteur gazier se poursuivra en Afrique de l’ouest alors que la pratique de la torchère diminue et que l’infrastructure locale destinée à l’exploitation du gaz se développe, l’Afrique de l’est représente le grand avenir du gaz africain grâce aux gisements considérables découverts en mer, en particulier au large du Mozambique et de la Tanzanie.

Selon M. Pungong : « Alors que les classements des risques en Afrique sont assez élevés dans l’ensemble, la « tendance à risque » s’améliore pour de nombreux pays. Plus important cependant, les opportunités qu’implique ce secteur pour l’Afrique sont énormes, et les enjeux et les risques peuvent être abordés et atténués. »

Les réserves africaines en gaz représenteront bien davantage que des opportunités majeures pour les compagnies pétrolières nationales (CPN), les géants du pétrole et du gaz aux portefeuilles bien garnis, et leurs grands homologues internationaux de l’exploration et de la production (E&P),

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[ 5 novembre 2012

IMAGAZINE PDF N°22 PAGE N°4

ainsi que les spécialistes africains bien connus du pétrole et du gaz.

Une vague d’opportunités locales

L’accélération de l’activité E&P ouvre des opportunités pour le segment des services de champ pétrolier (OFS), mais de nouveau, pas uniquement pour les grands acteurs OFS internationaux, mais également pour les sociétés locales et régionales qui peuvent apporter une contribution aux chaînes d’approvisionnement et à l’infrastructure de support associée en amont. La construction des infrastructures pourrait également englober des installations d’exportation colossales, comme dans le cas du gaz naturel liquéfié (GNL), mais également des projets de moindre envergure comme les pipelines et les réseaux de distribution du gaz pour répondre à la demande locale / régionale en gaz domestique.

Le développement ou l’expansion associée d’une demande en gaz domestique pourrait également ouvrir des perspectives commerciales majeures dans les secteurs de la production d’électricité, de l’industrie et même des transports. En effet, la plupart des efforts de réduction des torchères sont liés aux projets d’utilisation du gaz domestique.

M. Pungong conclut : « Les gouvernements africains et les ONG régionales auront bien entendu un rôle essentiel à jouer, en créant en tout premier lieu un plan-directeur pratique et important pour le développement du gaz, un plan qui aborde les modèles de licences et de fiscalité en amont, ainsi que les questions et les investissements dans l’infrastructure requise et les problèmes locaux de création d’emplois et de formation. Une collaboration et un partenariat avec les CPI, grandes comme petites, seront tout aussi essentiels. »

Autour du Piano

Hervé Archambeau est le savant créateur de soirées musicales

prestigieuses, dans des lieux à découvrir sans la moindre

hésitation ! Des rendez-vous, devenus incontournables par la

richesse des artistes qui s'y produisent. La saison 2012-2013 "

Autour du Piano", brillamment orchestrée par son fondateur,

qui en est aussi le directeur artistique est enfin prête ... Pas

moins d' une cinquantaine de rendez-vous très variés prévus

cette année : du cours d’interprétation public à l’orchestre

symphonique, aux percussions de West Side Story ou aux

amours de Sand, Chopin, Robert et Clara Schumann…

"Vraiment, la 16ème saison

Autour du Piano risque de

vous surprendre et c’est ce

que j’espère ! Elle débute

avec Ruggero Raimondi

Salle Gaveau les 1, 2, et 3

octobre. Devant vous, le

public, le Maître livrera aux

jeunes chanteurs

prometteurs ses précieux

conseils d’interprétation

pour Les Noces de Figaro,

une plongée dans l’art

lyrique devant et derrière la

technique du chant ".

Rencontre aux sommets des

arts avec Hervé Archambeau

ou, quand la musique rime

avec finesse

Propos recueillis pour

Imagazine

C'est la seizième saison de

"Autour du Piano", peut-on

Page 36: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

[ 5 novembre 2012

IMAGAZINE PDF N°22 PAGE N°5

dire que vous êtes satisfait ?

Oui!!!... Et ceci pour deux raisons essentielles, la confiance que les

artistes m’ont accordé depuis tout ce temps et l’excellence des lieux

qui accueillent habituellement la saison : la salle Cortot, la Fondation

Dosne-Thiers, la salle Gaveau et le Musée Jacquemart-André, notre

« Petit Trianon parisien ».

Vous êtes directeur artistique de " Autour du Piano", vous en

êtes aussi le créateur ? Comment...

J’ai toujours préféré écouter que jouer. Il faut être un peu sérieux,

imaginez le supplice que je pourrais infliger à Paul Badura-Skoda en

lui jouant moi-même une valse de Chopin ! Je dis à mes amis qui se

piquent de ne rien connaître au milieu de la musique classique qu’on

ne raccompagne pas Alain Prost ou Michael Schumacher avec leur

automobile… Ce n’est pas parce qu’il y a un volant dans une voiture

qu’on peut la conduire aussi bien qu’eux, c’est la même chose avec

un clavier. Alors comment créer « Autour du Piano » ? J’avais des

rapports très amicaux avec deux pianistes aux parcours très

différents, Sophie Vazeille et Geoffroy Vauthier qui sont toujours très

présents dans la 16ème saison Autour du Piano. C’est très

naturellement que je leur ai proposé de leur organiser un concert…

La première saison fut deux séries de 3 concerts, puis 10 puis 20,

aujourd’hui c’est environ une cinquantaine de concerts et de cours

d’interprétation publics co-organisés avec des institutions très

prestigieuses et qui comptent vraiment pour moi, dans le succès de

ma saison : l’Ecole Normale de Musique de Paris et la salle Gaveau.

Quinze ans de succès pour une idée de valoriser la musique ?

Classique ... Pourquoi ce choix ?

La musique « Classique » n’a rien à voir avec ce que « les

jeunes »… écoutent, « les jeunes », pas tous, bien sûr, mais

également au moins 70% de toutes les classes d’âge... C’est comme

ça, ce n’est pas un jugement de valeur mais un constat. Autre

constat, les œuvres de Mozart, Verdi, Chopin n’ont rien à envier à la

notoriété des Beatles, des Rolling Stones, d’Elvis Presley ou de

Michael Jackson… de La petite musique de nuit à Thriller…

Retenons peut-être que le secret mozartien de découvrir

« l’harmonie des petites notes entre elles » reste générateur de

« tubes » mondiaux, à classer immédiatement dans le patrimoine

mondial de l’Humanité.

Alors pourquoi la musique classique, parce qu’elle me parle plus

que n’importe quel autre type de musique et parce que ses richesses

sont véritablement infinies, tant dans les dépaysements qu’elle

procure que dans les sensations qu’elle peut donner… moins

belliqueuses pour moi que celles de Woody Allen « quand j’écoute

Wagner, ça me donne envie d’envahir la Pologne », je crois que

c’est dans le film « Manhattan » !

Ecoutez le tube de Serge

Gainsbourg coécrit avec

Frédéric Chopin,Lemon incest,

vous verrez l’infinie richesse

de la partition de Chopin

(étude n°3 en mi majeur opus

10), ce qui n’enlève rien au

génie Gainsbourg. Ce n’est

pas au XXIème siècle que l’on

peut composer comme au

XIXème et trouver un nouveau

Chopin aujourd’hui me paraît

insensé… mais j’aimerais

tellement qu’il existe tout de

même !

Réécoutez bien Bach et

Beethoven, vous serez

convaincue qu’ils sont les

inventeurs du Jazz comme du

Rock’n’Roll, et qu’il y au moins

autant de forces dans leur

musique que celles supposées

de Metallica.

Votre activité qui réside

dans une programmation

d'artistes, vous passionne ?

Pourquoi...

Ce qui est passionnant dans

ce métier, c’est de faire

partager au public votre vision

du meilleur interprète possible

pour telle ou telle œuvre.

Evidemment les avis peuvent

diverger et c’est bien sûr

intéressant, mais le concert

est un moment unique, les

artistes sont des interprètes

donc, par définition, chaque

soir est différent. Ce qui est

vraiment merveilleux, c’est de

se laisser surprendre à vivre

un moment d’interprétation

extraordinaire. Vous savez

pour cela, il faut bien sûr que

l’artiste se soit surpassé, mais

que vous aussi, en tant que

spectateur, vous ayez été

suffisamment attentif, reposé,

Page 37: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

[ 5 novembre 2012

IMAGAZINE PDF N°22 PAGE N°6

en état d’accepter ce choc merveilleux. Si vous êtes « ronchon » par

nature, toujours énervé dans une salle de concert… oubliez d’être un

bon mélomane, il faut que vous puissiez être disposé à partir en

voyage ! C’est ce voyage dans le bonheur que je souhaite organiser

pour le public de la saison « Autour du Piano » et bien sûr, même

ceux qui sont « ronchons » doivent avoir droit au bonheur !

Des artistes, de tout horizon ? Avec des limites, lesquelles ?

Oui, de tout horizon et de plus en plus. J’ai commencé avec

uniquement des récitals de piano, c’était peut-être un peu une sorte

de « secte du récital de piano ». Alors mes amis musiciens m’ont

appris que d’autres instruments existaient ! Des formations de plus

en plus nombreuses se sont mêlées aux récitals, n’était-ce pas

logique pour mériter le titre original de « Autour du Piano »… ?

Musique de chambre, duo, trio, quintette, orchestre,

jusqu’au Requiem de Mozart, et aujourd’hui, beaucoup

d’associations entre textes et piano avec des comédiens qui adorent

donner la réplique à la partition. Quel bonheur pour moi de pouvoir

proposer au public des soirées littéraires et pianistiques avec Brigitte

Fossey et Yves Henry, Marie-Christine Barrault et Nicolas Boyer,

Jean Piat et Pascal Amoyel, Michael Lonsdale et Nicolas Celoro et

bien d’autres tandems merveilleux... Pas d’autres limites que

l’excellence et les coûts d’exploitation, vous trouverez peut-être cette

réplique facile, mais il faut bien vous rendre compte que la saison

« Autour du Piano » ne vit que de ses recettes de concerts, pas de

subventions par exemple, et surtout du talent des artistes.

Des artistes pour des lieux magiques, lesquels alors...

Pour les artistes, il serait trop long d’en faire la liste exhaustive. Pour

les salles, chacune a son histoire et sa spécificité, je dirais plus

exactement « son trésor ». La salle Cortot par exemple, construite en

1929 est une pure merveille Art déco, acoustique remarquable, une

des meilleures au monde. J’exagère ? Allez-y, nous en reparlerons !

Son trésor ou son secret au-delà même de son acoustique

d’exception : les 400 personnes présentes sont toutes à moins de 20

mètres du centre de la scène, vous êtes chez vous, au milieu des

musiciens, c’est incroyable.

La salle Gaveau, 1000 places, donc plus « sérieuse », plus que

centenaire, inaugurée en 1907, superbe acoustique également, elle

peut accueillir aussi bien un récital de piano qu’un orchestre

symphonique, ce que nous ne nous priverons pas de faire cette

saison !

La Fondation Dosne-Thiers, la résidence privée du Président de la

République Adolphe Thiers, offre un très beau salon de musique

d’une centaine de place, juste en-dessous de son bureau-

bibliothèque, elle appartient à l’Institut de France. Puis le Musée

Jacquemart-André, l’écrin parmi les écrins.

Ce lieu est merveilleux,

majestueux autant qu’intime,

lui aussi propriété de l’Institut

de France, il est géré par

Culturespaces, et accueille les

artistes au cœur de ses

collections permanentes, un

mobilier exquis et une

profusion d’œuvres d’art

signées Rembrandt, Van

Dyck, Watteau, Fragonard,

Canaletto, Guardi, Donatello

et bien d’autres. Surprise,

avant le concert une coupe de

champagne vous est offerte et

dans votre main libre, nous

vous glissons un audio-guide

pour déambuler de beautés en

beautés… avant de vous

installer au salon de musique

pour le concert, je vous

promets que le voyage pour le

bonheur dont je vous parlais à

l’instant a toutes les chances

de bien se passer…

Vous êtes vous même

musicien ?

Comme je le disais, je préfère

être mélomane que musicien

pour provoquer ce bonheur

musical. Je n’y arriverai

certainement pas autant en

jouant d’un instrument.

En deux mots, l'art et la

musique, pour vous...

Bonheur et humanité…

Holken Consultants

Hadmut Holken se définit

comme une « observatrice »

de l‘audiovisuel et des

médias. Après des études

de philosophie, déjà

orientées dans la spécialité

« critique des médias de

masse », elle se spécialise

Page 38: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

[ 5 novembre 2012

IMAGAZINE PDF N°22 PAGE N°7

dans les médias interactifs et les marchés convergents.

Enseignante associée à l’Université Paris 13 sur les mêmes

questions, elle a intégré récemment le comité de directeurs de

NEM (Networked & Electronic Media European Technology

Platform), où elle poursuit le rapprochement entre le monde de

la recherche et celui des contenus.

Propos recueillis pour Imagazine

Vous êtes fondatrice de Holken Consultants ?

Oui, la société existe depuis 20 ans. Nous intervenons dans les

industries culturelles et où l’innovation veut rencontrer son marché,

avec des analyses qualitatives « b-to-b », l’accompagnement à

l’international (pour le développement de petites structures ou du

management /coaching interculturel pour de plus grandes

entreprises. Nous travaillons pour des entreprises, institutions et

pouvoirs publics.

Votre société est basée sur du Conseil ? Des parutions d'études

aussi, lesquelles en particulier ?

Oui, elle a piloté de nombreuses études stratégiques et marketing

sur les thèmes concernant la vidéo à la demande, le contrôle

d'accès, l’e-learning, le serious gaming, la télévision sur mobile, etc.

Elle anticipe l'économie des offres liées aux contenus et aux services

dans les marchés émergeants. Ces études « mono-clientes » restent

la propriété de leur commanditaire et n’ont pas pour objet d’être

publiques, sauf exception.

En ce moment, nos centres d’intérêt sont la Tv connectée, la

publicité interactive, la 3Ds, l’Open Data, et l’accessibilité dans les

contenus multimédia.

L'accessibilité est un thème qui vous est cher ? Pourquoi ?

D’abord, les personnes handicapées sont des personnes comme les

autres. Lorsque l’accessibilité est bien pensée, au départ pour des

besoins et des populations spécifiques, celle-ci sera utile et au

service du plus grand nombre.

Qu’est-ce que l’accessibilité dans l’audiovisuel ? Il s’agit d’accéder à

des services, films ou contenus pour tous publics, dont les

malentendants, sourds, malvoyants, aveugles, etc, Ce phénomène

(se retrouver en situation dites de « handicap ») touche également

les séniors, et devient un phénomène de société dans les pays

occidentaux « vieillissants ».

C’est ainsi que certains musées ont investi dans des services guidés

multimédias initialement pensés pour sourds. Ils ne l’ont pas acheté

uniquement pour leurs visiteurs sourds, mais pour l’ensemble des

visiteurs dans la mesure où les applications sont plus intuitives et

plus faciles à utiliser ! Ce type d’accessibilité représente donc d’une

vraie valeur ajoutée pour

l’ensemble du public visiteur.

De la même manière le vibreur

du téléphone mobile a été

inventé au départ pour des

personnes sourdes ; force est

de constater que chacun

l’utilise, et l’on ne pourrait

même plus s’en passer.

Comment se situe la France

dans cette problématique ?

Et l' Europe ?

Il existe l'obligation de mise en

accessibilité intégrale des

moyens de transports (et des

bâtiments) avant l'échéance

légale de 2015. Cette

obligation résulte de la loi

handicap de 2005 et s'inspire

d'une directive européenne de

2002 transposée en droit

français.

La France semble accuser du

retard en matière

d'accessibilité par rapport aux

autres pays européens.

Certaines collectivités locales

renvoient à un problème de

coût. Certes, l'accessibilité a

un coût, notamment lorsqu'il

s'agit d'intervenir dans de

l'existant. Mais cela me

semble être une approche

restreinte de la question, et il

est possible d’aller au-delà de

ce raisonnement et penser

« accessibilité pour tous ».

Afin d’anticiper ce phénomène

Page 39: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

[ 5 novembre 2012

IMAGAZINE PDF N°22 PAGE N°8

dans le domaine des contenus, Holken Consultants a initié une

première conférence européenne Media4D sur ce thème

(www.socialmedia4d.com). Le but de cette conférence était de

sensibiliser et d’informer les créatifs de l’audiovisuel au phénomène

de l’accessibilité et leur présenter les avancées en la matière qui se

développent dans des laboratoires de recherches européens.

Votre colloque de cette année sur ce thème a t-il répondu à vos

attentes ? Quel est votre ressenti ? Une synthèse…

Oui, car les représentants de la chaine de valeur, à savoir l’industrie

électronique grand public, la recherche, et le monde de l’édition et de

la création des contenus audiovisuels qui n’ont pas l’habitude de se

côtoyer ont confronté leurs points de vue. En termes de richesse de

contenus, il y aurait de quoi écrire un livre.

Quelques fils conducteurs transperçaient au travers l’ensemble des

thématiques :

(1) L’ensemble des acteurs en présence ont souligné la

responsabilité à prendre en la matière et la nécessité de travailler

ensemble pour faire avancer l’accessibilité (pour tous).

(2) Intervenants et participants ont découvert ce que les autres

acteurs faisaient en la matière.

(3) L’utilisateur doit être placé au centre. Les applications ou

contenus pensées sous forme d’accessibilité peuvent s’ouvrir

largement vers d’autres populations, tous publics, voire de favoriser

de nouvelles créations pour les acteurs des contenus.

(4) Il y a beaucoup de communication et de marketing à faire. Il faut

éduquer et sensibiliser à plusieurs niveaux pour intégrer des

démarches d’accessibilité systématiquement. Cela ne va pas

(encore) de soi.

Sous l’impulsion de professionnels issus de ces différents mondes et

des associations d’utilisateurs concernés, nous avons fait un pas

important, même si tout reste encore à faire.

Nous allons préparer l’édition 2013, apporter une touche nouvelle et

trouver des sponsors et des partenaires financiers désireux de

développer cette initiative. Nous solliciterons notamment les pouvoirs

publics susceptibles de s’y intéresser. Nous serons ravis d’accueillir

aussi des entreprises privées et des institutionnels qui souhaitent

s’associer à cette démarche.

Par ailleurs, nous réfléchissons à la mise en place d’un think tank à

ce sujet, également au développement d’un axe académique

concernant la recherche socio-économique qui n’existe pas à notre

connaissance, et qui viendrait utilement compléter les projets dans

les laboratoires dites de sciences dures. Et bien entendu, nous

pensons à nous placer sur des projets européens.

Quels sont vos prochains

projets ?

De manière très concrète, à la

suite de Media4D, nous

travaillons la mise en place

d’un projet collaboratif public-

privé portant sur la

problématique de

l’accessibilité (entendue

comme « la capacité à

accéder »)

en s’appuyant pour cela sur

l’audiovisuel et les médias, et

notamment les 4 écrans.

Ce projet rassemblera des

entreprises, des acteurs de la

recherche et de l’innovation,

mais aussi des représentants

d’utilisateurs autour de

rencontres régulières de

travail collaboratif pour

recueillir et susciter de

nouveaux besoins concernant

les marchés du cross et du

transmédia. Il a pour but de

durer deux ans.

Ce projet d’innovation sociale

s’inscrit dans le cadre du

projet de territoire de la culture

et de la création que porte

Plaine Commune dans le Nord

Parisien.

Il réunira des partenaires

publics et privés. De la part

des partenaires intéressés,

nous souhaitons une

participation à titre de réflexion

(matière grise, apport

intellectuel) et une

participation financière (très

raisonnable et mutualisée)

pour couvrir les frais.

Ce projet fait l’objet de

discussions dans le cadre de

l’appel à projet du Grand

Paris. Chaque montant investi

Page 40: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

[ 5 novembre 2012

IMAGAZINE PDF N°22 PAGE N°9

par une entreprise ou un acteur privé fera l’objet d’une mise à

disposition d’une somme équivalente des pouvoirs publics.

Les acteurs qui souhaitent nous rejoindre, seront les bienvenus.

Fédération Nationale des Agents Commerciaux (F.N.A.C.) Organisation professionnelle qui œuvre pour la promotion, la défense et la reconnaissance du statut d'Agent Commercial et le représente au niveau régional, national et international. Constituée d’un millier d'Agents Commerciaux et animée par des bénévoles expérimentés, la F.N.A.C. siège au sein d'organismes influents : l'UNAPL (Union Nationale des Professions Libérales), la CGPME (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises), le FIF-PL (Fonds Interprofessionnel de Formation des Professions Libérales), L'IUCAB (Internationally United Commercial Agents and Brokers) dont elle est membre fondateur.

La Fédération est à l'origine des textes fondamentaux qui règlementent la profession, elle s'est investie pour entre autres la reconnaissance de la patrimonialité du contrat d'agence commerciale. Elle œuvre pour créer un lien entre des professionnels indépendants et leur permettre d’échanger une expérience...

Éclairages avec Monsieur Hadj BELHAMITI, Président de la F.N.A.C.

« Autodidacte, j’ai crée mon agence commerciale en 1995, après

avoir exercé en tant que VRP multicartes, dés 1976. J’ai donc un

certain nombre d’années d’expérience dans la vente, mais surtout

dans les produits du bâtiment que je distribuais sur un secteur

et auprès d’une clientèle de professionnels que je connaissais bien.

En 2004, J’ai poussé mon agence ainsi que mon personnel à devenir

la première agence commerciale certifiée en France, ce qui nous a

boostés non seulement notre organisation, mais aussi son chiffre

d’affaire.

Depuis 2006, j’ai dirigé la chambre régionale COTE OUEST, la plus

importante de la Fédération jusqu’au mois de juin 2012, date à

laquelle mes pairs m’ont porté à la tête de la Fédération ».

Comment s’organise le marché de l’emploi commercial ?

Ce qu’il faut intégrer, c’est qu’il y a deux types de commerciaux. Les commerciaux salariés d’une entreprise et les indépendants. L’agent commercial est donc un indépendant et non un salarié, d’où l’avantage pour une entreprise car qu’il ne coûte rien à la structure, même si les deux parties sont liées contractuellement. Ce contrat est réglementé et la rémunération s’établit sous forme de commission uniquement. L’agent commercial doit connaître très bien son secteur, le marché en question et les produits qui s’y référent. D’ailleurs, il recherche avant tout à avoir plusieurs produits pour sa clientèle. La spécificité de l’agent commercial réside dans le fait qu’il est avant tout un entrepreneur, en prospection permanente : je dirais qu’il est un itinérant, qui travaille en permanence. La commission d’un agent commercial est aussi en fonction des risques qu’il prend : sur les 35 000 agents commerciaux en France, environ 10% d’entre eux gagnent entre 80 et 150 000 par an, les autres entre 35 et 80 000 euros par an. Sur ces sommes, il ne faut pas oublier qu’il faut retirer prés de 55 % de charges. Comment s’est créée la Fédération des Agents Commerciaux ?

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Elle a été créée il y a plus de 100 ans, le 25 juin 1898, par une dizaine d’agents commerciaux qui ont voulu se fédérer afin de défendre leurs intérêts. Ensuite, il y a eu des aménagements et la reconnaissance d’acquis, et enfin la loi du 25 juin 1991 désormais codifiée sous les articles L. 134-1 et suivants du code de commerce qui intègre la directive européenne du 18 décembre 1986 dans le corpus législatif français.. Cela signifie clairement que le statut d’agent commercial est réglementé et reconnu, il est aussi la base de toute négociation. Enfin, seulement 6% à 8 % des agents commerciaux sont syndiqués en France et il est nécessaire que l’agent commercial soit formé et informé avant d’adopter ce statut. C’est un peu le but de la Fédération, celui de prévenir de la vigilance à avoir dans la signature d’un contrat, par exemple. Le contrat est la base de toute négociation et notre maillage territorial nous permet d’être présents dans 11 régions de France. Dans chaque région, nous sommes présents au sein de la quasi-totalité de toutes les CCI. Nos réunions d’informations sont très axées sur cette problématique du contrat et la notion d’intérêt commun qui lie les deux parties. D’ailleurs, un contrat de 3 pages est suffisant; il nous arrive de voir passer des contrats de 20 pages, souvent au détriment de l’agent commercial. Le piège serait de signer sans être informé... Il ne doit d’ailleurs pas y avoir de lien de subordination entre le mandant et l’agent commercial, ils sont deux entrepreneurs contractuellement liés certes mais indépendants. Le contrat a une valeur patrimoniale et il est transmissible, l’agent commercial est un entrepreneur en possession d’un fonds qui a une valeur financière, donc.

Comment fonctionne la Fédération en interne ?

Nous sommes un syndicat avec un Comité Directeur qui siège tous les ans, au siège de la Fédération. Chaque Chambre en région est indépendante et a des représentants au Comité Directeur en fonction du nombre d’adhérents. En parallèle, nous avons un Bureau Fédéral (qui représente 90% des chambres), élu par l’ensemble du Comité Directeur et qui se réunit tous les 2 mois pour définir la marche à suivre de la Fédération ainsi qu’un Directoire. La totalité des membres sont bénévoles. Les Chambres s’organisent dans le respect d’une charte de fonctionnement avec la Fédération qui a été adoptée par le Comité Directeur. Nous sommes représentés en Europe par l‘IUCAB dont le congrès s’est déroulé cette année en mai à Paris, un succès certain pour notre Fédération ... Le développement d’internet peut poser des soucis à un agent commercial, par le E-Commerce. Aujourd’hui, nous sommes face aussi à des gros problèmes concernant la défense des agents commerciaux lors de fusions-acquisitions. Le souci majeur en France, par rapport à d’autres pays d’Europe est le fait de ne pas avoir d’obligation de formation...De nombreux agents commerciaux commencent c’est certain, mais s’arrêtent aussi, je ne parle même pas du statut des autos

entrepreneur… Nous avons élaboré un document unique avec le Conseil National des Greffiers des Tribunaux de Commerce qui est distribué a tous les greffes de France expliquant les droits et devoirs des parties. Cette fiche d’information est essentielle pour nous, avant l’inscription au Registre Spécial des Agents Commerciaux : notre métier comporte de nombreux risques et nôtre rôle est d’informer lors des réunions d’information que nous pouvons organiser notamment dans les CCI.

Quel est le montant de la

cotisation pour adhérer à

votre Fédération ?

Un euro par jour ou 365 euros par an. Cette adhésion donne droit à plusieurs avantages avec nos partenaires dont une garantie décès invalidité d’un montant de 45 000 € ; notre site web donne tous les détails

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des avantages qu’offre cette cotisation. D’ailleurs, les mandants peuvent nous contacter pour trouver des agents commerciaux. Notre approche vis-à -vis d’eux est pragmatique, elle vise à leur expliquer l’intérêt commun du statut de l’agent commercial. La F.N.A.C met à la disposition des deux parties des espaces commerciaux à travers des annonces régionales ou nationales (site web, magazine de la Fédération) payantes. Nous souvent des interventions pour expliquer ce statut et communiquons quotidiennement, même si la réceptivité des parties n’est pas totalement parfaite.

Avez-vous des chiffres que vous souhaitez évoquer ? Oui, les 35 000 agents commerciaux en France génèrent 55 milliards d’euros de Chiffre d’Affaires. L’Europe regroupe 470 000 agents commerciaux pour un C.A. total de 460 milliards d’euros. Les grandes entreprises ont peu d’agents commerciaux et cela s’explique : ils sont indépendants, et de ce fait, appliquent leur propres règles commerciales, mais toujours dans l’intérêt commun. Si vous avez un conseil à donner à un agent commercial qui se lance, quel serait-il ? La première des choses fondamentales est qu’il sache vendre. Ensuite, qu’il s’informe bien sur son produit, sa clientèle et son mandant. Enfin, qu’il soit vigilant à tous points de vue et s’investisse totalement. C’est un métier qui offre beaucoup de liberté mais autant de responsabilités. Quels sont vos objectifs pour 2012, 2013 ? Aller vers la formation obligatoire pour les agents commerciaux et sanctionnée par un diplôme qualifiant, ou « une autorisation d’’exercer ». Et Pourquoi pas, un Ordre des agents commerciaux, nous avons tout le cadre propice, à ce changement. Nous souffrons de la méconnaissance de notre statut.

Commission européenne Aviva SILVER - Chef d’Unité du programme MEDIA

«Les possibilités offertes par les secteurs de la culture et de la

création pour stimuler l’emploi et la croissance en Europe sont

considérables. Les fonds de l'Union européenne aident en outre

des milliers d’artistes et de professionnels de la culture à

toucher de nouveaux publics. Sans le soutien de l’Union, il leur

serait difficile, voire impossible, de percer sur de nouveaux

marchés.» Androulla Vassiliou commissaire européenne à

l’éducation, à la culture, au multilinguisme et à la jeunesse

La Commission européenne est l'une des principales

institutions de l'Union européenne. Elle représente et défend les

intérêts de l'UE dans son ensemble. Elle présente des

propositions législatives.

Elle veille à la bonne

application des politiques et

exécute le budget de l'UE.

L'actuel président de la

Commission européenne est

M. José Manuel Barroso, qui

a entamé son deuxième

mandat en février 2010. La

Commission est établie à

Bruxelles et à Luxembourg.

Elle a également des

représentations dans

chaque pays de l'Union et

des délégations dans les

capitales du monde entier.

Le travail quotidien de la

Commission est assuré par

les membres de son

personnel : administrateurs,

juristes, économistes,

traducteurs, interprètes,

secrétaires, etc., organisés

en services appelés

«directions générales» (DG).

L’Unité MEDIA de la

Direction Générale de

l’Education et de la Culture

de la Commission

européenne est responsable

des aspects politiques,

institutionnels et

budgétaires du programme

MEDIA ainsi que de la

communication et de

l’évaluation stratégique ; Le

programme MEDIA est géré

conjointement par la

Commission Européenne -

Direction générale de

l’Education et de la Culture

(EAC) et par l'Agence

Exécutive Education,

Audiovisuel et Culture

(EACEA, unité P8). Le

programme MEDIA soutient

financièrement les

projets de films et de

programmes de télévision

Page 43: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

[ 5 novembre 2012

IMAGAZINE PDF N°22 PAGE N°12

de qualité (en développement, distribution, festivals etc.). Il a

pour objectif de renforcer leur diffusion et leur distribution en

Europe, ainsi que de promouvoir les films européens, les autres

œuvres audiovisuelles et les nouvelles technologies

numériques pour le secteur (par ex. pour la vidéo à la

demande).

Rencontre avec Aviva SILVER - Chef de l’Unité du programme

MEDIA

Par Marie Cornet-Ashby

Vous êtes une passionnée de cinéma ?

Je suis vraiment une passionnée de cinéma. En fait mon père m'a

fait rire quand j'ai été nommée à ce poste, il m'a dit : "Dis donc ma

chérie, c'est pas fait pour toi." Et j 'ai été marquée quand j'ai vu les

films : "Festen" un film danois réalisé par Thomas Vinterberg et

"Femmes au bord de la crise de nerfs" (Mujeres al borde de un

ataque de nervios) de Pedro Almodóva". Deux extrèmes certes,

mais qui touchent jusqu'à l'os. Une émotion, peut être de rires ou de

larmes mais une émotion toujours très forte. Par contre j'ai un

parcours un peu atypique, j'ai travaillé à la Commission européenne

avec une formation d'avocate. Et j'ai failli être comédienne mais ma

mère m'a convaincue que ce n'était pas une bonne idée et

finalement je la remercie. Je suis arrivée à la Commission en 1994

en tant qu'avocate et je traitais toutes les

procédures d'infractions contre les Etats membres dans les

médias. Je suis ainsi parvenue à être experte dans les médias

surtout dans le domaine de la publicité. Je suis devenue ensuite

responsable de la directive " Télévision sans frontières". En 2001, je

me suis lancée dans la politique du cinéma avec l'écriture d'une

communication sur le cinéma. De ce fait, je me suis retrouvée de

plus en plus impliquée, et je suis devenue Conseillère juridique pour

le programme MEDIA en 2003 et enfin Chef d'unité à la

fin de 2005.

Aujourd'hui quelles sont vos fonctions au sein de la

Commission européenne ?

Je suis responsable de plusieurs dossiers, déjà le

programme MEDIA, ensuite celui de MEDIA Mundus* qui

vient d'être lancé et enfin celui de la politique de

l'éducation aux médias.. Nous avons lancé des

documents de réflexions et de consultations pour l'accès

au financement. Nous avons, d'ailleurs abouti avec

un mécanisme concret : le fonds de garantie de

production MEDIA et des actions comme celles d'un

projet de recommandation pour la numérisation des salles

ou de l'action préparatoire pour la

sortie sur plusieurs plateformes. Je me suis beaucoup

intéressée à la politique d'accompagnement de

l'audiovisuel.

Vous pouvez nous donner

les grandes lignes

du nouveau programme ?

Les deux programmes, MEDIA

et MEDIA Mundus vont

fusionner dans un grand

programme "Europe Créative"

avec un budget

autonome. Dans les grandes

lignes, nous allons continuer à

consacrer une grande partie

du budget à la distribution,

avec les mécanismes de

soutien automatique ou

sélectif.

Il existe des nouveautés et

j'aimerais citer trois thèmes :

celui de la mondialisation qui

devient omniprésent, celui de

la numérisation et celui de l'

accès au financement. Dans le

programme MEDIA, nous

souhaitons soutenir certaines

activités comme le

développement de l'audience

ou celui économique. De

façon plus concrète en fait,

encourager et faciliter la

création de séries de

télévision, secteur où nous

avons eu de très beaux

Page 44: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

[ 5 novembre 2012

IMAGAZINE PDF N°22 PAGE N°13

succès...

La numérisation des salles de cinéma est essentielle aussi. Dans

certains pays, les salles sont entièrement numérisées et les bobines

de 35 millimètres ne vont plus circuler. Nous espérons que nos

recommandations dans ce domaine seront adoptées très

rapidement. Certains pays, comme la Norvège sont numérisés à 100

pourcents. La Belgique et la France vont basculer très rapidement

dans le tout numérique. Nous espérons pour la circulation des films

en Europe que des décisions soient prises.

Quel est le budget de la Commission européenne pour le

programme MEDIA ?

Le budget par rapport au budget cumulé Cultures et Médias est en

augmentation de 37%, même si une partie de cette augmentation

était faite pour se doter d'un nouvel instrument financier. Hors, les

deux programmes MEDIA et MEDIA Mundus représentent 770

millions d'euros. Dans la nouvelle proposition de la Commission, la

demande pour le programme MEDIA monte à environ 900 millions

d'euros. C'est une proposition qui n'est pas encore adoptée par le

Parlement et le Conseil. Donc il faut, continuer à espérer que cette

proposition arrive à ses fins. Mon travail consiste à comprendre les

défis des producteurs, auteurs, réalisateurs, distributeurs et de les

accompagner au mieux dans leur objectifs en Europe. Mon but est

de mener à bien ce combat et de faire adopter à la hauteur des

espérances du cinéma, les objectifs pour ce programme.

Comment situez-vous le niveau de l'Europe dans le marché

mondial du cinéma ?

Pour moi, il est très élevé. Le problème vient du fait que sur 1200

films qui sortent chaque année, nous n’avons pas assez de part de

marché ou de recettes. Et 20 % des majors hollywoodiennes ont 60

% du marché. Ce déséquilibre me paraît énorme et il est important

de voir ce qu'il faut faire pour diminuer cet état de fait. Il est essentiel

d'avoir de l'espace sur nos écrans pour nos films.

Vos objectifs pour le Festival de Cannes sont à la hauteur de

vos espérances ?

Il y a beaucoup d'espoir, beaucoup de nos films sont vendus.

L'ambiance est très positive et la période me semble transitoire. Les

changements sont là, mais lents. Je suis d'ailleurs toujours

impressionnée par la créativité...Je suis très admirative de cet

aspect, cela a une valeur et financière évidemment.

Vous êtes nombreux dans votre Direction ?

A la Direction Générale, où je suis nous sommes environ 350 (en

total, MEDIA a une équipe d'une vingtaine de personnes).

Quels sont vos objectifs aujourd'hui ?

Très sincèrement, utiliser mes

réseaux pour aider les

personnes que je rencontre et

qui me paraissent

talentueuses...

*Le nouveau programme

MEDIA Mundus (2011-2013),

doté d'un budget de 15

millions d'euros, se fonde sur

l'intérêt croissant du secteur

pour la coopération mondiale

et les perspectives qu'elle

ouvre. Il augmente le choix

dont disposent les

consommateurs en

introduisant des œuvres

audiovisuelles d'une plus

grande diversité culturelle sur

les marchés européen et

international. Il offre aussi de

nouveaux débouchés

commerciaux aux

professionnels du secteur

audiovisuel d'Europe et du

monde entier.

**A propos d' "Europe

Créative", le programme de

soutien dans les secteurs

créatifs et culturels européens

à partir de 2014 :

- est né d'un constat :

L’Europe se doit d'investir

davantage dans la culture et la

création, car celles-ci

contribuent de façon

significative à la croissance

économique, à l’emploi, à

l’innovation et à la cohésion

sociale. Le programme

«Europe créative» préservera

et défendra la diversité

culturelle et linguistique, tout

en renforçant la compétitivité

des secteurs de la culture et

de la création

- est le nouveau programme

dédié aux secteurs de la

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[ 5 novembre 2012

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culture et de la création que la Commission européenne a proposé le

23 novembre 2011 pour la période 2014-2020. La proposition est

actuellement examinée par le Conseil des ministres et le Parlement

européen

- a pour objectif, l'aide les secteurs de la culture et de la création à

tirer parti des atouts de l’ère numérique et de la mondialisation;

Permet aux secteurs d’exploiter tout son potentiel et de contribuer

ainsi aux objectifs de la stratégie Europe 2020, à savoir une

croissance durable, l’emploi et la cohésion sociale; Ouvre la voie

vers de nouvelles perspectives, de nouveaux marchés et de

nouveaux publics à l’échelon international; S’appuie sur la réussite

des programmes MEDIA et Culture.

-------------------------------------------------------------------------------------------

Coopération Chine - Afrique RETRO ACTU : 1er Forum Média sur la Coopération Chine – Afrique : Le fait médiatique et la liberté d’expression ne sont pas des nouveautés en Afrique Le Forum Media Sino-Africain s’inscrit dans la concrétisation des dispositions du Plan d’action de Beijing 2007-2009, adopté le 5 novembre 2006 et aux termes desquelles, l’Afrique et la Chine se sont engagées à encourager « leurs médias respectifs à jouer un rôle positif dans l’approfondissement de la connaissance mutuelle et de l’amitié.» La Chine devait, en vertu de cet engagement aider les pays africains à former le personnel des radio-télévisions et à « inviter des responsables et des autorités de la presse et des groupes de médias, ainsi que des journalistes africains, à venir en Chine pour échanger des vues, faire des reportages et explorer des modalités de coopération efficaces. » Le 23 Août dernier à Beijing, a eu lieu le 1er Forum Média sur la Coopération. Les médias ont toujours joué un rôle de premier plan dans tous les changements socio-politiques qui se sont opérés en Afrique, de la lutte contre le colonialisme aux récents soulèvements populaires au Maghreb en passant par les mouvements protestataires qui ont émaillé le continent en 2011, a souligné Dr. Jean Ping, Président de la Commission de l’Union Africaine, à l’ouverture du 1er Forum sur la coopération des Média Sino-Africains, qui se tient le 23 Aout 2012, à Beijing, Chine, sous le thème «Échange, coopération et développement ». Intervenant devant un parterre de ministres Africains en charge de l’information et des medias, de plusieurs présidents de Radios et Télévisions Africaines et de hauts responsables Chinois du secteur des médias audiovisuels, dont notamment, Mr. Cai Fuchao, Ministre de l’Administration D’Etat de la Radio, Film et Télévision (SARF, State Administration of Radio, Film and Television) et M. Zhai Jun, Vice ministre des Affaires Etrangères, le Président Ping a relevé que le fait médiatique et la liberté d’expression ne sont pas, contrairement à l’idée véhiculée, des nouveautés en Afrique,

appelant à concentrer les efforts sur le développement du secteur afin de le rendre non seulement productif mais aussi afin « qu’il porte loin la voix de l’Afrique ». « L’Afrique doit avoir toutes les possibilités techniques et politiques de dire au reste du monde le récit des événements qui se déroulent sur son sol. Elle doit pouvoir le faire avec ses compétences propres et selon son angle et sa sensibilité propres », a-t-il notifié. S’arrêtant sur quelques projets entrepris par l’Union africaine afin de consolider et professionnaliser le secteur des médias en Afrique, Dr. Ping a précisé que la Commission de l’Union Africaine a entrepris la mise en place du Réseau Panafricain des Médias (PAMNET) et du Portail Panafricain des Medias, notant, à cet égard, que la mise en place de ces deux instruments vise à établir une nouvelle plateforme de partage et de dialogue menant à un débat ouvert sur les Médias au niveau africain, d’une part et à améliorer la compréhension de la situation des médias en Afrique et faciliter la prise de décision sur les questions inhérentes aux médias, d’autre part. Le Président Ping a, par ailleurs, indiqué que la CUA a également activement soutenu le lancement du Réseau des Journalistes Africains pour la Paix et la Sécurité (NetPeace), en vue, a-t-il souligné, de consolider la culture de la Paix et aider l’industrie des médias à être crédible et indépendante.

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[ 5 novembre 2012

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Les dirigeants africains exhortés à investir dans l'emploi, les infrastructures et la protection des acquis du développement

La Conférence économique africaine a, cette année, pour thème « Le développement durable et inclusif en période d'incertitude économique »

Inaugurant une réunion d'experts sans précédent le 31 octobre, des chefs d'État ou anciens chefs d'État africains ont exhorté les dirigeants d'entreprises, politiques et communautaires à contribuer à transformer la croissance impressionnante du continent en opportunités économiques pour les citoyens.

Le président rwandais Paul Kagamé, inaugurant la première Conférence économique africaine a déclaré : « Au Rwanda, nous savons que la politique et l'économie vont de concert et nous avons fait le choix conscient et délibéré du développement inclusif basé sur notre réalité politique. Dans les grandes lignes, les résultats se sont avérés positifs. La croissance est constante et les niveaux de pauvreté ont été considérablement réduits, passant de 56,9 à 44 pour cent en cinq ans, soit une diminution de 12 pour cent. »

Organisée chaque année par la Commission économique pour l'Afrique (ECA), la Banque africaine de développement (BAD)) et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Conférence économique africaine a, cette année, pour thème « Le développement durable et inclusif en période d'incertitude économique ».

L'Afrique a bien résisté à la crise économique et a réalisé des avancées considérables dans le développement humain et la lutte contre la pauvreté. La région est cependant toujours en proie à des taux élevés de pauvreté, de famine, de chômage et d'inégalités dans l'expression politique et dans l'accès aux ressources.

« À l'exception de 2008, l'Afrique a connu une performance économique et une croissance du PIB par habitant exceptionnelles au cours de la première décennie de ce siècle », a déclaré Helen Clark, l'Administrateur du PNUD. « Mais il reste du chemin à

parcourir dans bien des pays pour traduire cette croissance en un meilleur développement humain. Des mesures politiques volontaristes et des investissements ciblés sont nécessaires pour que la croissance soit non seulement rapide, mais également inclusive et durable. »

Les participants à cette journée d'ouverture ont déclaré que la question fondamentale pour le continent est de passer d'une économie fondée sur les matières premières de base à une économie diversifiée et innovante alors que les aides financières, les transferts de fonds et les investissements étrangers se font rares.

Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement, a souligné la nécessité de solutions à long terme. Il a suggéré que la croissance africaine inclue la recherche de solutions au financement interne du développement des pays africains et tienne compte de ce qui n'a globalement pas bien fonctionné pour redéfinir leurs politiques.

« L'Afrique doit investir dans un enseignement de qualité afin d'empêcher les enfants d'hériter de la pauvreté de génération en génération », a déclaré M.Kaberuka.

« C'est ainsi que vous mettez fin au fait que les enfants doivent supporter l'héritage de la dette et, ce faisant, vous brisez la transmission de la pauvreté », a-t-il dit lors d'une séance d'ouverture.

« Le développement inclusif doit être synonyme d'équité, d'égalité, de participation populaire, non seulement à la

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vie politique, mais également à l'économie même. Et, bien sûr, il faut de la transparence et tout ce qui fait que les administrés croient et ont confiance en ceux qui les gouvernent, » a ajouté l'ancien Président du Nigeria, Olusegun Obasanjo.

Les participants à la conférence ont également affirmé que la protection des communautés face à la volatilité des prix de la nourriture et du carburant, aux changements climatiques et à l'instabilité politique nécessite l'adoption de mesures audacieuses en faveur de la protection sociale, y compris dans les circuits de l'assurance, du crédit et de l'emploi.

La Conférence économique africaine est organisée en séries de débats thématiques combinés à des séances d'analyse de la recherche politique provenant de l'ensemble du continent. La conférence offre un espace d'échange unique en matière d'ouverture pour permettre aux leaders politiques, aux universitaires et aux nouveaux talents du continent de discuter des solutions aux questions pressantes du développement africain.

Le 5ème Forum Africain du Secteur Privé démarre sous le

thème :“Le rôle du secteur privé dans la promotion de

l’investissement et l'agro-industrie en Afrique”

Le 5ème Forum Africain du Secteur Privé a été lancé aujourd'hui à

Abidjan, en Côte d'Ivoire le 5 novembre dernier avec les objectifs

stratégiques de promouvoir l'investissement et le commerce grâce à

des partenariats et des joint-ventures entre les États Membres de la

Commission de l’Union Africaine (CUA), le Moyen-Orient et le reste

du monde dans des secteurs clés tels que le développement des

infrastructures, le transport, les télécommunications, entre autres.

Tenu sous le thème «Le rôle du secteur privé dans la promotion

de l’investissement et l'agro-industrie en Afrique", le Forum

annuel réunira les milieux d'affaires africains et arabes sur une plate-

forme unique afin d’explorer les occasions d'affaires, en se

concentrant principalement sur la façon dont les acteurs du secteur

privé des deux régions peuvent forger des partenariats durables en

vue de renforcer des relations de commerce et d’investissement

mutuellement bénéfiques.

Souhaitant la bienvenue aux participants et en soulignant le fait que

« le Forum a attiré des acteurs du secteur privé venus du Moyen-

Orient et de l’Inde », S.E. Dr. Maxwell M. Mkwezalamba,

Commissaire aux Affaires économiques de la CUA a souligné que

«Compte tenu de la nature de l’économie africaine, l’avenir de

l’Afrique est intimement lié à ses performances et à sa réussite dans

le secteur agricole. Il n’est pas étonnant que le Programme détaillé

pour le développement de

l’agriculture africaine (PDDAA)

ait été approuvé par les Chefs

d’État et de gouvernement

africains en 2003"

Le Forum se concentrera

également sur l'implication du

secteur privé dans la nouvelle

Initiative africaine de solidarité

(IAS), qui fournit une occasion

de mobiliser, au sein du

continent, le soutien aux pays

africains qui sortent d'un

conflit, consolider et étendre la

coopération intra-africaine et

l'entraide, en ligne avec la

politique de l'UA sur la

reconstruction post-conflit et le

développement.

Les autres points clefs de

l'ordre du jour sont la situation

actuelle et les perspectives du

secteur privé de l'Afrique et de

l'Agro-industrie; Le

développement des Marchés

de Capitaux et de

l'investissement productif en

Afrique; Programme de

développement des OMD

après 2015; initiatives en

cours en Afrique avec les

partenaires et les économies

émergentes en vue de

renforcer le secteur privé

africain; Initiatives pour

l'entrepreneuriat jeunesse; le

rôle des femmes dans l'agro-

industrie.

Page 48: IMAGAZINE NOVEMBRE EN LIGNE

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Pour atteindre l'objectif ultime de la création et l'activation d'un

environnement d’affaires,

“il nous faut conjuguer nos efforts pour assurer la stabilité macro-

économique de nos économies, investir dans les infrastructures et

introduire une réforme au niveau des règlementations afin de réduire

le coût des transactions commerciales, d’accroître l’accès à

l’éducation pour les futurs entrepreneurs afin de favoriser

l’émergence d’une classe d’hommes d’affaires à travers toute

l’Afrique, promouvoir l’émergence de systèmes judiciaires efficaces

et la bonne gouvernance, l’état de droit et le respect des droits de

l’homme”

Concluant ses remarques, le commissaire de la CUA a informé le

Forum du 50ème anniversaire de l'UA qui se tiendra en mai 2013 et a

invité le secteur privé africain à participer et à populariser

l'évènement.

Dans sa déclaration, M. Lom Aboubacry, directeur régional de la

Commission des Nations Unies pour les affaires économiques (CEA)

a reconnu le rôle important que le secteur privé a joué les dix

dernières années dans la promotion de la croissance économique en

Afrique et a souligné la nécessité de réformes politiques intégrées et

de soutien qui prennent en considération l'élément fondamental de

chaînes de valeur mondiales et de leur évaluation par le biais

d'avantages comparatifs. Il a également réaffirmé la nécessité

d’instaurer une responsabilisation du secteur privé au niveau social

et économique.

SEM Daniel Kabian Duncan, ministre d'État et ministre des Affaires

étrangères de la Côte d'Ivoire de sa part a souhaité aux participants

des délibérations fructueuses et déclara le Forum officiellement

ouvert,

Le Forum sera une bonne occasion de rencontrer des acteurs clés

de l'industrie mondiale et d’attirer l'attention sur les défis et les

opportunités des différents secteurs, ainsi que de fournir une plate-

forme pour l'engagement avec

les décideurs politiques, y

compris la CUA, les

Communautés économiques

régionales (CER) et des États

membres. Il mettra également

en vedette certains

portefeuilles de projets

nationaux et régionaux

d'investissement et des

débouchés commerciaux à

l'exportation qui nécessitent

une coopération internationale

et des partenariats.

Présent parmi d'autres: le

Fonds koweïtien pour le

développement économique

arabe (FKDEA), la Fédération

des chambres indiennes de

commerce et d'industrie

(FCCI) et le Centre du

commerce international (ITC).

Peace and Sport Awards

2012 : La Paix par le Sport décerne ses médailles d’or

S.A.S. le Prince Albert II de

Monaco, Patron de Peace

and Sport, et Joël Bouzou,

Président et Fondateur de

Peace and Sport, ont

décerné le 1er novembre

dernier les prestigieux

Peace and Sport Awards

aux personnalités,

organisations et initiatives

qui ont marqué de leur

empreinte l’année 2012 du

mouvement de la Paix par le

Sport. La cérémonie de

remise des prix s’est

déroulée à Sotchi dans le

cadre du 6ème Forum

International de Peace and

Sport 2012, le premier à se

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dérouler en dehors de Monaco.

Les Peace and Sport Awards 2012 ont été attribués de façon

collégiale par un jury prestigieux présidé par Joël Bouzou et

réunissant S.A.R. la Princesse Sarah Al-Feisal, Walter Gagg,

Directeur de la FIFA, Nick Fuller, Responsable de l’éducation au

LOCOG, Laura Walden, Fondatrice et Directrice de

SportsFeatures.com, S.E. Chumpol Silapa-archa, Vice-Premier

Ministre et Ministre du Tourisme et des Sports de Thaïlande et Jonah

Lomu, légende du rugby.

Au total, six prix ont été remis lors d’une soirée exceptionnelle en

présence de plus de 700 délégués du monde entier réunis à l’hôtel

Polyana, futur point de rencontre de la famille Olympique lors des

Jeux de Sotchi en 2014.

Le Prix du Champion de la Paix 2012 est attribué à PAU GASOL,

Espagne, médaillé Olympique aux Jeux de 2008 et 2012 en

basketball

Pau Gasol est récompensé pour son initiative « Le Projet de Pau »,

menée en partenariat avec l’UNICEF qui vise à scolariser davantage

d’enfants en Afrique afin qu’ils bénéficient d’une instruction officielle

ainsi que de conseils d’hygiène et d’habitudes saines, d’équipements

d’eau et d’assainissement.

Le Prix du Projet pour la Paix mené par une Fédération

Internationale est attribué à la FEDERATION INTERNATIONALE

DE HOCKEY SUR GLACE

La Fédération Internationale de Hockey sur Glace est récompensée

pour la création de « l’Union de Hockey sur Glace des Balkans »,

réunissant neuf pays (Slovénie, Turquie, Bulgarie, Roumanie, Grèce,

Croatie, Serbie, Bosnie et Macédoine) afin de développer le hockey

sur glace dans la région, en établissant simultanément des relations

d’amitié et de compréhension mutuelle entre les cultures.

Le Prix de l’événement

sportif de l’année a été

remis à DILI, CITE DE LA

PAIX

L’initiative « Dili, Cité de la

Paix » vise à promouvoir la

paix sociale et à contribuer au

développement des plus

pauvres grâce au sport dans

le but de consolider la stabilité,

la souveraineté et l’unité

nationale au Timor Oriental.

Le Prix de l’Organisation

non-gouvernementale de

l’année a été remis à I-ACT

I-ACT a été récompensée

pour son programme « Darfur

United » qui utilise le sport

pour construire la paix et

développer des relations

positives entre les réfugiés du

Darfour. Cette année, une

équipe masculine a ainsi

participé à la Coupe du monde

Viva. Les réfugiés ont pu

établir des relations de paix

entre eux à l’occasion du

processus de recrutement et

de formation de l’équipe.

Le Prix de l’initiative de

Responsabilité Sociale de

l’Entreprise (RSE) de l’année

a été attribué à MEGAFON

MegaFon a été récompensée

pour l’initiative « Le

Championnat », un tournoi

annuel de football de la

jeunesse spécialement

organisé pour les orphelins et

les élèves des internats

scolaires. C’est l’unique

compétition sportive de Russie

pour les enfants pris en

charge par les services

publics.

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Le Prix Spécial du Jury a été décerné ex-aequo à deux films :

BAGDAD GALERE (Wild Angle Production) et LES REBELLES

DU FOOT (13 Productions)

«Bagdad Galère» raconte l’incroyable odyssée de trois jeunes

rameurs irakiens venus d’horizons très divers unis par un rêve

presque impossible : tenter malgré tout de se qualifier pour les JO

2012 de Londres.

« Les Rebelles du Foot » relate l’histoire de cinq stars du ballon rond

qui ont été impliquées dans des affrontements ou des litiges avec les

sphères du pouvoir, devenant ainsi des héros de la résistance ou de

la rébellion, bien au-delà de leurs seuls exploits sportifs.t unis par un

rêve presque impossible : tenter malgré tout de se qualifier pour les

JO 2012 de Londres.

Le lauréat de l’Award Peace and Sport Image de l’année 2012 a

été annoncé au Sportel de Monaco le 16 octobre dernier. Il s’agit

du guatémaltèque Erick Barrondo représenté à Sotchi par

Sergio Vargas du Comité Olympique Guatémaltèque.

En remportant la médaille d’argent de l’épreuve du 20 km Marche

des Jeux de Londres, Erick Barrondo est devenu le premier médaillé

de l’histoire olympique du Guatemala. Juste après avoir franchi la

ligne d’arrivée, il a dédié sa victoire historique à la jeunesse de son

pays et appelé ses jeunes compatriotes à déposer les armes au

profit du sport.

L’Award Peace and Sport Image de l’année 2012 a été attribué à la

suite d’une procédure de vote par Internet ouverte aux fans du

monde entier. Plus de 15 000 internautes ont participé à l’élection via

le site de Peace and Sport.

A propos du Forum International de Peace and Sport

Placé sous le Haut Patronage de S.A.S. le Prince Albert II de

Monaco, le Forum International de Peace and Sport est un sommet

annuel unique, qui rassemble les acteurs du mouvement de la Paix

par le Sport du monde entier. La 6ème édition du Forum

International de Peace and Sport se tiendra pour la première fois en

dehors de Monaco, dans la future ville Olympique de Sotchi. Au

carrefour de l’Europe, de l’Asie et du Moyen-Orient, le Forum

International de Peace and Sport sera, en 2012, plus multi-culturel

que jamais. Plus de 500

délégués, intervenants et

experts, venus de plus de 70

pays, viendront animer ces

trois journées de débats.

Parmi eux : des chefs d’états,

décideurs politiques, légendes

sportives impliquées au sein

du mouvement de la Paix par

le Sport ainsi que des

membres éminents des

institutions sportives

internationales. Le Forum

International de Peace and

Sport 2012 se déroulera du 31

octobre au 2 novembre.

PAIX ET SECURITE

Piraterie maritime : Sommet des Chefs d’Etat au Cameroun et une réunion ministérielle au Benin en 2013

La première réunion du Comité de pilotage chargé de la préparation du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement sur la piraterie maritime et les vols à main armée dans le Golfe de Guinée a eu lieu à Libreville (Gabon) du 22 au 23 octobre 2012. A l'issue des travaux, les membres dudit Comité ont recommandé que ce Sommet se tienne au Cameroun en avril 2013.

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Il permettra d’adopter une stratégie régionale sur les mesures durables à prendre pour garantir la sécurité et la sûreté dans le Golfe de Guinée, conformément à la résolution 2039 du Conseil de sécurité de l’ONU en date du 29 février 2012. « La sécurité maritime dans le Golfe de Guinée est telle que nous devons agir vite », a noté M. Nassour Guélengdouksia Ouaidou, Secrétaire général de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). Les participants ont du reste exprimé leur « vive préoccupation face aux menaces que représentent les actes récents de piraterie, de vols à main armée et autres actes illicites commis en mer au large des côtes des Etats du Golfe de Guinée et leurs conséquences économiques, sociales et environnementales sur le développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique Centrale ». « Le rapport que vient de publier le Bureau maritime international

montre que les défis sont importants et que nous devons effectivement conjuguer nos efforts pour y faire face. Nous apprenons en effet que 34 attaques ont été signalées dans le Golfe de Guinée entre janvier et septembre 2012, contre 30 l’an dernier », a expliqué plus tard M. Abou Moussa, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et chef du Bureau régional des Nations Unies pour l’Afrique centrale (UNOCA), lors d’une séance de travail avec ses collègues en charge du dossier Golfe de Guinée.

M. Abou Moussa indique que les Nations Unies restent mobilisées pour accompagner les organisations régionales dans l’organisation du Sommet envisagé au Cameroun ainsi que la réunion ministérielle prévue au Benin en mars 2013. Celle-ci devrait travailler sur les documents à soumettre à l’appréciation des Chefs d’Etat et de Gouvernement. Un chronogramme des activités a été adopté pour faciliter l’organisation effective de ces rencontres de haut niveau.

Le document ayant sanctionné les travaux de Libreville précise que le Sommet sur la piraterie maritime et les vols à main armée dans le Golfe de Guinée sera organisé avec l’appui de la CEEAC, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), de la Commission du Golfe de Guinée (CGG), de l’Union africaine (UA), du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’ouest (UNOWA), de l’UNOCA), de l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC), de l’Organisation maritime internationale (OMI) et d’autres partenaires stratégiques internationaux. En dehors de M. Nassour Guélengdouksia Ouaidou, Secrétaire général de la CEEAC et de M. Abou Moussa, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et chef de l’UNOCA ; MM. Miguel Trovoada, Secrétaire exécutif de la CGG ; Isaac Chima ARMSTRONG, Chargé de Programme Sécurité régionale à la CEDEAO et Said Djinnit, Représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique de l’ouest et chef de l’UNOWA, ont pris part à la réunion du Comité de pilotage.

La prochaine rencontre de cette instance est prévue en décembre 2012 à Abidjan (Côte d’Ivoire) ou à Abuja (Nigeria).

Coopération UA/Cour pénale Internationale

L’UA et la CPI se retrouvent pour tirer des

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enseignements de l’affaire Thomas Lubanga

«La lutte contre l’impunité, la justice et la réconciliation, la promotion des droits de l’Homme ainsi que la promotion de la paix ne sauraient être dissociés des objectifs fondamentaux de l’Union africaine ».

C’est avec ce rappel des Valeurs partagées de l’Union africaine (UA) que le Conseiller juridique, Mme Djeneba Diarra a ouvert, le 17octobre dernier le deuxième séminaire sur la pratique de la Cour pénale Internationale (CPI).

La seconde édition du séminaire organisée par l’UA et la CPI avec l’appui de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a pour thème l’Affaire Thomas Lubanga, du nom de l’ancien chef de la branche armée de l’Union des patriotes du Congo (UPC), condamné en mars 2012 à une peine d’emprisonnement de 14 ans pour le recrutement, la conscription et l’utilisation d’enfants soldats. Il s’agit du premier procès tenu par la Cour depuis sa mise en place.

A ce titre, Mme Diarra a indiqué que ce séminaire renforce les bases de la collaboration commune entre l’UA et la CPI dans la mesure où «les objectifs de paix, de réconciliation de justice sont liés, interdépendants et plus que jamais souhaités. Ils doivent être poursuivis en harmonie avec les besoins en matière de transition démocratique et socio-économique ». Cette rencontre répond aux attentes des deux parties car 22 états membres de l’UA sont fondateurs de la CPI et 34 sont états parties.

Les propos du Conseiller juridique de l’UA ont été appuyés par M. Amady Ba, Chef de la section de la coopération internationale à la CPI. Cette rencontre technique permet de tirer les enseignements de l’Affaire Lubanga par un échange libre et transparent car un long chemin a été parcouru a indiqué M. Ba. En effet, la procédure a débuté en 2004 et le verdict a été prononcé en 2012. Le temps est donc arrivé de marquer une pause qui sera l’occasion d’évaluer la mise en œuvre du Statut de Rome. Il a par ailleurs indiqué que la CPI a choisi de tenir ce séminaire en terre africaine, au siège de l’UA à Addis Abeba car l’Affaire Lubanga, le cas pratique du séminaire,

est non seulement un signal fort dans la lutte contre l’impunité mais dans l’application de la justice surtout lorsque «des enfants ont été touchés dans leur chair ».

L’Ambassadeur Libère Bararunyeretse, Représentant permanent de l’OIF auprès de l’UA et de la CEA s’est aussi félicité de la tenue du séminaire qui s’inscrit «dans le cadre de l’action de l’OIF en faveur du renforcement de l’Etat de droit et de la promotion des droits de l’Homme, de la démocratie et de la paix de l’espace francophone ». Cette rencontre mettra en évidence la réalité de la justice pénale internationale. « Il n’est plus temps d’en contester la légitimité, mais tout au contraire, il est indispensable de s’en approprier le fonctionnement pour lui conférer enfin la dimension universelle qui seule mettra fin à l’impunité sous toutes ses formes ».

Les avancées de l’Afrique dans la réalisation des OMD s’accélèrent. Le continent continue de progresser régulièrement vers la plupart des objectifs fixés. Et bien qu’il n’atteindra probablement pas toutes les cibles d’ici 2015, le rythme des progrès enregistrés au titre de différents indicateurs (taux de scolarisation dans les écoles primaires, parité entre filles et garçons dans l’enseignement primaire, proportion de

Rapport sur les Objectifs

du Millénaires : Performances de

l’Afrique dans le domaine des OMD

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sièges parlementaires occupés par des femmes, prévalence du VIH/sida et pourcentage des femmes salariées dans le secteur non agricole) est en hausse.

De fait, dans certains cas, l’Afrique a dépassé des régions comme l’Asie du Sud-Est, l’Amérique latine et les Caraïbes ou l’Asie de l’Ouest. Cette évolution est remarquable et mérite d’être saluée, mais le continent devrait résister aux

velléités d’autosatisfaction et se garder de faire preuve de complaisance à cet égard.

L’accélération des progrès en vue de la réalisation des OMD nécessite une approche intégrée tenant compte des liens qui existent entre les objectifs et les indicateurs. Mais il ne suffit pas simplement d’atteindre les OMD. En effet, les progrès doivent être maintenus au-delà de ce stade, afin qu’ils puissent changer la vie des citoyens ordinaires. À cette fin, les décideurs devront garantir un accès égal aux services sociaux de base, sans aucune transigeance sur leur qualité.

La pérennité de la réalisation des OMD dépendra aussi de la capacité des pays africains à continuer d’assurer des services critiques, tels que la distribution de TAR et autres médicaments essentiels, même sans le concours de fonds verticaux. En fin de compte, il appartient aux pays africains de transformer leur économie par des moyens leur permettant non seulement de soutenir une croissance rapide et inclusive, mais également de dégager suffisamment de ressources internes pour compenser les manques de financement extérieur.

POLITIQUE : France Jules NGALLE EBOA

Elu municipal Fontenay aux Roses, chargé de l'Emploi et de l'Insertion Membre du Conseil National

http://fr-fr.facebook.com/jules.ng

alleeboa Mon entrée au Conseil National du Parti Socialiste symbolise la volonté de renouvellement et de

rajeunissement des instances du parti telle que voulue par François Hollande et Harlem Désir. La parité, le non cumul de mandat, une Europe forte et la transition énergétique sont quelques orientations fortes qui gouverneront mon action au sein de cette instance.

CULTURE

Livre : Congo ; une histoire

(Prix Medicis (essai) 2012) David Van Reybrouck Actes Sud Histoire Autres Continents Traduit par Rosselin, Isabelle de Neerlandais 704 pages, 24 X 14 cm, 820 grammes Ce livre est l'histoire, fidèle, rigoureuse, éminemment documentée et absolument romanesque d'un pays. L'histoire d'un peuple, d'une nation, d'un fleuve sur lequel s'aventurèrent Stanley et les premiers marchands d'esclaves, les envoyés du roi des Belges, et ceux venus tracer les lignes frontalières de cette immensité géographique appelée Congo. Ainsi David Van Reybrouck retrace-t-il le destin tumultueux de ce pays, de la préhistoire à nos jours. De la colonisation à l'indépendance, il entremêle les faits historiques et le récit de ses rencontres, son livre prend alors une dimension très personnelle où l'empathie à l'égard de ses interlocuteurs est fondamentale.

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Parmi ces figures généreuses, le lecteur se souviendra de ces anciens qui content au jeune Belge des aventures extraordinaires remontant jusqu'à l'époque précoloniale. Alternant passages explicatifs et narratifs, David Van Reybrouck prend tour à tour sa plume d'historien, de romancier, de journaliste et d'auteur de théâtre - quatre "territoires" d'écriture - qu'il travaille avec virtuosité, passant de l'ample rigueur d'une Histoire du Congo à la sensibilité littéraire d'un grand récit de voyageur : une construction qui donne à ce livre son rythme, sa vivacité, sa singularité. Au fil du temps, il rencontre des acteurs essentiels des débuts de l'indépendance, de l'ère Mobutu et des guerres qui ont éprouvé le pays depuis l'arrivée au pouvoir des Kabila, il retrouve des victimes et des bourreaux - tel ce seigneur de guerre au Kivu - qui se confient à lui et offrent des témoignages inédits où le tragique le dispute à un comique féroce. Mais Congo, une Histoire est aussi un hymne jubilatoire à la vitalité de tout un peuple, à sa créativité musicale et artistique, à sa capacité de survie dans une économie de la débrouillardise qui, en l'absence de structures, se mondialise naturellement : alors que s'installent déjà une population chinoise venue exploiter les richesses du sous-

sol, certains importateurs congolais vont aujourd'hui se fournir à Guangzhou. Le XXIe siècle sera peut-être celui de l'âge d'or du Congo. Paru à l'occasion du cinquantenaire de l'indépendance du Congo, ce grand livre a valu à son auteur le prix Ako (le Goncourt belgo-

néerlandais). Véritable best-seller en V. O. (plus de 300 000

exemplaires vendus), Congo est traduit dans de nombreux pays. Pourquoi cet

engouement international ? Parce que nous avons tous en Europe un passé colonial et l'histoire du Congo est le symbole même de la mainmise européenne sur l'Afrique, de ses succès, de ses excès, de ses échecs et des

conséquences brûlantes de nos

récentes interventions sur le continent africain.

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