4

Click here to load reader

Action universitaire - février 2006

  • Upload
    uni

  • View
    167

  • Download
    5

Embed Size (px)

DESCRIPTION

AU 256

Citation preview

Page 1: Action universitaire - février 2006

universitaireuniversitairel’Action

❚ LE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE ❚ N°256 ❚ février 2006 ❚ 2 Euros ❚

l’Action

L’action universitaire - page 1

UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 8, rue de Musset - 75016 Paris - ✆ 01.45.25.34.65 - fax. : 01.45.25.51.33Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP 0507 G 79428 - dépôt légal premier trimestre 2006 - Mensuel

❚ HARKIS - SCANDALE A MONTPELLIER

ous êtes des sous-hommes,vous n’avez pas d’honneur…Allez donc rejoindre vos

frères gaullistes qui ont laissé mas-sacrer les vôtres, qui ont été égor-gés comme des porcs, allez leurlécher les bottes … Cocus ».

Ce sont par ces mots que le méga-lo Georges FRECHE, ancien Mairede Montpellier et actuel Présidentdu Conseil Régional de Languedoc-Roussillon, s’est très violemmentattaqué à des harkis, samedi 11février 2006.

Les représentants des harkis réunisà Montpellier devantla stèle en mémoirede Jacques ROSEAU,figure emblématiquedes défenseurs desrapatriés et harkis ontété les victimes d’unnouveau pétage deplomb de George FRECHE. La colè-re du despote languedocien ayantété provoquée par l’informationselon laquelle les mêmes édiles har-kis avaient participé le matin à lamanifestation organisée à Palavasles Flots par Lionnel LUCA, DéputéUMP, hostile à l’abrogation de l’arti-cle de loi sur le rôle positif de ladécolonisation. Témoin de cettescène indigne d’un élu français,l’ancien ministre socialiste Jack

Lang a été le témoin silencieux dece vomi verbal.

La classe politique condamneà l’exception notable du PS

Localement les Verts ont fermementcondamné les propos de GeorgeFRECHE, ainsi que les communis-tes, alors que les socialistes se tai-sent. Au niveau national, Bruno LeROUX, secrétaire nationale du PS acourageusement déclaré : « Lespropos de George FRECHE, si je lesai bien entendus, me semblent àremettre dans un contexte local ».

L’UMP a égalementcondamné les insul-tes proférées par lePrésident de Région,tandis que JacquesDOMERGUE, DéputéUMP et conseillerrégional, déclarait : «Pendant que les har-

kis se faisaient tuer pour la France,George FRECHE, lui brandissait desbanderoles maoïstes sur les bancsde la faculté ».

Des Conséquences judiciaires

D’ores et déjà AbdelkaderCHEBAÏKI, Président de l’associa-tion harki, Ajir 34, a porté plaintepour injures, diffamation et appel àla haine raciale.

En novembre dernier, la France a étésecouée par des violences urbaines sans pré-cédent. Parties de la région parisienne, ellesont gagné la province et se sont même invi-tées dans certains quartiers de Paris. Desmilliers de véhicules détruits, des édificespublics (écoles, administrations, mairies) ontété pris pour cibles, des entreprises pourtantimplantées dans ces zones difficiles et danslesquelles des habitants de ces quartiers tra-vaillent ont aussi subi des dégâts considéra-bles. Aux cocktails Molotov s’est ajoutée l’u-tilisation des nouvelles technologies : télé-phones portables et blogs internet afin demobiliser les émeutiers, photographies etfilms des exactions commises exhibéscomme autant de trophées. Quelques semai-nes après la fin de ces importants troublesquel bilan pouvons-nous tirer ?

Les relais traditionnels sur le terrain n’ontpas été en mesure de prévoir cette explosionde violence, que l’on parle des élus locauxou des « partenaires de prévention », tousont été démunis pour décrypter les signesavant-coureurs. Les premières victimes, dece qui s’est passé, sont les habitants de cesquartiers, eux qui n’aspirent qu’au respect etqui n’en peuvent plus des excuses culturel-les ou sociales pour justifier une forme sour-noise d’impunité. Les bandes qui ont sévi demanière plus ou moins organisée et systé-matique ont moins voulu exprimer un soi-disant mal-être qu’une volonté de marquerun territoire, leur territoire, contestant toutesles formes d’autorité ou d’organisationpublique. On ne pourra pas résoudre le pro-blème des banlieues et de la violence avec debons sentiments mais en restaurant l’autori-té de l’Etat contre celle des mafias, des ban-des. Pour la première fois, le phénomène estdevenu ultra violent et ce ne sont plus seu-lement des symboles qui furent pris pourcible mais bel et bien des hommes et desfemmes. Des armes à feu dont ont fait usage,un homme frappé à mort parce qu’il prenaitdes photos de lampadaires etc.. Il nous fautaujourd’hui briser cette spirale infernale caril n’est plus possible que la république s’ar-rête là où les portes des cités commencent.

par Laurent Geijer

Emeutes urbaines de novembredernier, l’heure du bilan

«V

Page 2: Action universitaire - février 2006

page 2 - L’action universitaire

Le Ministre délégué aux AnciensCombattants, Hamlaoui MEKA-CHERA, a saisi le Garde desSceaux, Pascal CLEMENT, en appli-cation de l’article 5 de la loi du 23février 2005 portant reconnaissan-ce de la nation et contributionnationale en faveur des françaisrapatriés. Cet article précise quesont interdites toute injure ou dif-famation commise envers une per-sonne ou un groupe de personnesen raison de leur qualité vraie ousupposée de harki, d’anciensmembres des formations suppléti-ves ou assimilés.

Finalement Georges FRECHE s’ex-cuse et tente de se justifier

« Je ne suis plus adapté au mondeactuel. Un monde de faux-cul où ilfaut du calme et ne pas dire ce quel’on pense. » Source JDD du 19/02/06

Et pendant ce temps là qu’en dit la gauche ?

« A un moment se posera la question de la participation des Verts àl’exécutif régional, avec un président coutumier de propos que l’onpeut qualifier de xénophobes et racistes. »

« La question est posée » de la démission de George FRECHE.Serge CORONADO (porte-parole des verts)Source France Soir du 21/02/06

Arnaud MONTEBOURG (Député PS de Saône et Loire) s’estdéclaré favorable à l’exclusion du PS de Georges FRECHE.Source Canal+

« On a obtenu de FRECHE qu’il s’excuse, ce qui est rarissime de sapart. S’il ne l’avait pas fait, il aurait été exclu du bureau national. » François REBSAMEN, maire PS de Dijon

« Après les excuses explicites de Georges FRECHE, les choses ont étéclarifiées. »Julien DRAY (Député et porte-parole du PS)Source Le Parisien du 21/02/06

Le 19 février dernier le SundayTelegraph a publié un sondageICM qui a fait l’effet d’une bombeoutre-manche. Les musulmans bri-tanniques se radicalisent de plusen plus. D’après ce sondage 4musulmans sur 10 souhaitent voirs’appliquer la charia dans leszones du pays où leur communau-té est majoritaire. Les kamikazes islamistes, ayantperpétré à Londres les attentatsdu 7 juillet 2005 faisant 56 mortset 700 blessés, ont toute la sympa-thie d’un musulman sur cinq. Ces20% de musulmans apprécientles sentiments et les motivationsdes terroristes. Cette enquête démontre la radica-lisation des musulmans tout aumoins d’une partie d’entre eux enGrande Bretagne. Eux-mêmes enont conscience puisque 60% d’en-

tre eux pensent leur communautéplus éloigné de la société britan-nique, 46% la considèrent commeplus radicalisé.

Elus et représentants musul-mans alarmés par

ce sondage.

Elus et représentants musulmanss’inquiètent de l’évolution de l’opi-nion de leur communauté et sou-haitent que des efforts plus impor-tants soient faits pour une plusgrande intégration. Il convient designaler à ce titre qu’ils sont 96%a condamné les attentats islamistesde 2005 et 90% à se sentir loyauxenvers leur pays d’accueil.Plus étonnant est l’analyse faite parSir Iqbal Sacranie, secrétaire géné-ral du conseil musulman deGrande-Bretagne, pour qui ces

résultats sont la preuve de l’atta-chement de ses coreligionnaires à« un mode de vie régi par uneéthique islamique et la large oppo-sition des musulmans britanniquesà la prétendue guerre contre le ter-rorisme. On est très loin des prisede positions du président duconseil du culte musulman fran-çais. Dalil Boubakeur qui s’estimetout à fait français et qui dénoncel’antisémitisme se définissantcomme « le Voltaire de l’Islam ».

Il illustre, à lui tout seul,l'intégration à la française d'unmusulman. de surcroit descendantd’Abou Bakr, premier calife aprèsle Prophète.

Compassion, solidarité desjeunes musulmans anglais

Compassion, solidarité et colère

❚ Grande-Bretagne

INSTAURATION DE LA CHARIA EN GRANDE BRETAGNE4 MUSULMANS SUR 10 POUR

Page 3: Action universitaire - février 2006

page 3 - L’action universitaire

animent les jeunes musulmansface au sort des leurs qui sontdans des pays en conflits. Ces sen-timents conduisent d’ailleurs cer-tains vers l’action terroriste. Etpourtant ceux-ci sont souvent lesplus intégrer à l’instar des kamika-zes des attentats de Londres.

L’antisémitisme majoritairechez les musulmans britan-

niques d’après le Times

Le Times a lui-même publié unsondage début février dans lequel53% des musulmans estiment la

communauté juive trop influentesur la conduite de la politiqueextérieure du royaume, quant ilsne sont que 52% à approuverl’existence d’Israël. L’antisémitismetend à se banaliser chez les musul-mans britanniques. La France n’est elle-même pasépargnée par ce phénomènecomme l’assassinat d’Ilan Halimid’une violente sauvagerie parcequ’il était juif le démontre.Pourtant la diplomatie historique-ment pro-arabes de la France, l’ab-sence de soldat français en Irak etles formidables avantages sociaux

dont on bénéficie dans l’hexagonene préservent même pas d’unetelle radicalisation.

L’intégration mise en échec

Le Ministre de l’Intérieur travaillis-te, Charles Clarke a reconnu que lapolitique d’intégration ne portaitpas ses fruits, alors même quecelle-ci avait été largement renfor-cée depuis Les attentats londo-niens et malgré le soutien desresponsables de la communautémusulmane de Grande Bretagne.

Créé en 2003, le Conseil français du culte musulmanavait pour vocation de mettre de la clarté dans l’ob-scurité qui régentait jusqu’à maintenant l’organisationde la seconde religion de France (6 millions demusulmans). Trois ans après, on est loin des objectifsfixés, pourtant les enjeux sont de taille puisqu’il nes’agit pas moins de nommer les aumôniers nationauxdes prisons, des hôpitaux et de l’armée et de contre-carrer l’influence grandissante de l’Islam radicale sur

le territoire national.

Trois grandes tendances face aux problématiques de l’Islam de France

La FNMF (Fédération nationales des musulmans deFrance, proche du Maroc), l’UOIF (Union des organi-sations islamiques de France, proche des Frèresmusulmans) et la GMP (Grande mosquée de Paris,

❚ CCFM : CONSEIL FRANÇAIS DU CULTE MUSULMAN

Page 4: Action universitaire - février 2006

page 4 - L’action universitaire

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code Postal : . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . .

Profession : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Etablissement : . . . . . . . . . . . . . . . . . .

❏ désire s’abonner à l’Action universitaire 38 euros (un an)❏ désire souscrire un abonnement de soutien à partir de 230 euros : . . . .

❏ désire soutenir financièrement l’UNI et verse : ❏ 300 euros ❏ 500 euros ❏ 1.000 euros ❏ . . . . . . . euros❏ déclare adhérer à l’UNI 35 euros (lycéens 5 euros, étudiants 10 euros, membre bienfaiteur 100 euros, cotisation de soutien à partir de 200 euros)

Date et signature :

8, rue de Musset75016 Paris

✆ 01.45.25.34.65fax : 01.45.25.51.33

Imprimé par nos soinsCCP 30 075 33 Y Orléans La Source

universitaireLE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE

l’Action

proche de l’Algérie) sont les trois organisations repré-sentatives en lutte de pouvoir permanent du CFCM.Par ailleurs, la légitimité de l’actuel président de laFNMF, Mohamed Béchari, est remise en cause parAbdallah Boussouf, soutenu par le Maroc et qui s’es-time majoritaire. Le 25 mars prochain, sous la prési-dence de Dalil Boubaker, (recteur de la GMP), leconseil d’administration doit à nouveau se réunir et,espérons le, sortir de ces luttes d’influence pourrépondre aux problématiques de l’Islam de France.

L’urgence de la nomination d’aumôniers

En effet, d’après un récent rapport de l’Ifri (Institutfrançais des relations internationales) entre 10 et 20%du personnel militaire français est musulman et il n’ya toujours pas d’aumônier musulman.L’administration pénitentiaire, ne dispose pas de don-nées fiables, mais, selon les prisons, la proportion de

détenus musulmans est de l’ordre de 50 à 80% et iln’y avait que 69 aumôniers dans les prisons en 2003(voir l’Islam dans les prisons Editions Balland).

La France, pays le plus musulman de la sphère occidentale

Enfin, même si nous ne disposons pas de donnéesfiables sur le nombre de conversion à l’Islam enFrance, selon un rapport réalisé par la DCRG(Direction centrale des renseignements généraux)daté de 2005, celui-ci serait en constante augmenta-tion. La France, pays le plus musulman de la sphèreoccidentale, ne peut s’offrir le luxe de laisser se déve-lopper un islamisme radical. Le Conseil français duculte musulman ferait bien d’en prendre la mesure sil’on ne veut, à l’instar de la Grande Bretagne, voir40% des musulmans désirés voir s’instaurer la charia.

Des musulmans en pleine prière à la grande mosquée de Paris