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The World Bank Group
CHAPITRE RELATIF AU SECTEUR PHARMACEUTIQUE DU RaSSS Anne Marie BODO
Pharmaceutical Specialist
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TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION ET CONTEXTE
A. PNDS en cours pour la période de 2006-2015
B. Rapport : analyse survenant à mi-parcours du PNDS
C. Le Cadre Stratégique de Lutte Contre la Pauvreté (CSLP)
D. Evaluation PNUD du Programme du Fonds Global
E. La gestion générale du secteur pharmaceutique
F. Les aspects de régulation et de législation
G. La liste nationale des médicaments essentiels et la sélection de tous les
produits pharmaceutiques, médicaux et biomédicaux inclus dans cette liste
I. MEDICAMENTS ESSENTIELS
A. planification et quantification par niveau de la pyramide sanitaire
B. système d’acquisition, budget et sources de financement
C. méthodes de réception et de stockage
D. gestion des stocks à tous les niveaux de la chaine de distribution
E. méthodes de distribution, coûts et modes de financements
F. assurance qualité et système de contrôle de qualité
II. PROGRAMMES VIH/SIDA, TUBERCULOSE ET PALUDISME
A. politique des programmes
B. planification et quantification
C. système d’acquisition, budget et sources de financement
D. méthodes de réception et de stockage
E. gestion des stocks
F. système de distribution, coûts et budgets
G. Intégration dans le système de santé
III. CONTRACEPTIFS ET PRODUITS DE LA SANTE DE LA REPRODUCTION
A. Plan national
B. Liste actuelle
C. Source d’approvisionnement
D. Pérennisation de l’approvisionnement
IV. VACCINS
A. Circuit d’approvisionnement
B. Stocks
C. Gestion du PEV et des Urgences
V. PRODUITS SANGUINS
A. Organisation de la transfusion sanguine
B. Activités principales
C. Perspectives
VI. PRODUCTION LOCALE ET RECHERCHE
VII. RESSOURCES HUMAINES DANS LE SECTEUR
VIII. SYSTEME D’INFORMATION DES PATIENTS, PRESCRIPTION ET
DISPENSATION
IX. POLITIQUE DES PRIX DANS LE PUBLIC ET LE PRIVE
X. SYSTEME D’INFORMATION
XI. GOUVERNANCE, TRANSPARENCE ET REDUCTION DE LA CORRUPTION
XII. PARTENAIRES NATIONAUX ET INTERNATIONAUX
CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS
LISTE DES ACRONYMES
ARV : Antirétroviraux
ANTC : Association Nationale des Tradipraticiens de Centrafrique
BCG : Bacille de Calmette et Guérin
BK : Bacille de Koch
CERPHAMETA: Centre de Recherche en Pharmacopée et en Médecine Traditionnelle
CN : Centre National de Transfusion Sanguine
COGE : Conseils ou Comités de gestion
CPN : Consultation Prénatale
CSLP : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté
DOT : Traitement Directement Observé (sigle anglais)
DSPLMT: Direction des Services Pharmaceutique, Laboratoire et Médecine traditionnelle
DTC : Diphtérie – Tétanos – Coqueluche
EDS : Enquête Démographique et de Santé
FOSA : Formation Sanitaire
GAVI: Alliance Mondiale pour les vaccins et la vaccination
IB : Initiative de Bamako
IDA : Agence Internationale de Développement
IEC : Information, Education et Communication
IO : Infections opportunistes
IST: Infections Sexuellement Transmissibles
LNBCSP: Laboratoire National de Biologie Clinique et de Santé Publique
MEG : Médicaments Essentiels Génériques
MICS: Enquête à Indicateurs Multiples
MII : Moustiquaire Imprégnée d’Insecticide
MNT: Maladies Non Transmissibles
MSF: Médecins Sans Frontière
MSPP: Ministère de la Santé Publique et de la Population
OEV: Orphelins et autres Enfants Vulnérables
OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS: Organisation Mondiale de la Santé
ONG: Organisation Non Gouvernementale
ONUSIDA: Programme des Nations Unies sur le VIH/SIDA
PAM: Programme Alimentaire Mondial
PNUD: Programme des Nations Unies pour le Développement
PVVIH: Personnes Vivant avec le VIH
PCIME: Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant
PEV: Programme Elargi de Vaccination
PF: Planification Familiale
PIB: Produit Intérieur Brut
PMA: Paquet Minimum d’Activités
PNDS: Plan National de Développement Sanitaire
PNSR: Politique Nationale de la Santé de la Reproduction
PTPE: Prévention de la Transmission du VIH des Parents à l’Enfant
RCA: République Centrafricaine
RHS: Ressources Humaines pour la Santé
SIDA: Syndrome d’Immunodéficience Acquise
SNIS: Système National d’Information Sanitaire
SR: Santé de la Reproduction
SSP: Soins de Santé Primaires
UCM: Unité de Cession du Médicament
UNFPA: Fonds des Nations Unies pour la Population
UNICEF: Fonds des Nations Unies Pour l’Enfance
VAA: Vaccin Anti Amarile
VAR: Vaccin Anti Rougeoleux
VAT: Vaccin Anti Tétanique
VPO: Vaccin Poliomyélitique Oral
VIH: Virus de l’Immunodéficience Humaine
AFD: Agence Française de Développement
CEMAC : Communauté Economique de l’Afrique Centrale
CENTRAPHARM : Centrafricaine des pharmacies
CICR: Comité International de la Croix Rouge
CN/CNLS : Coordination nationale du Conseil National de Lutte Contre le Sida
CNHUB : Centre national hospitalier universitaire de Bangui
CNTS : Centre national de transfusion sanguine
Cp : Comprimé
CSR: Centre de santé rural
CSU : Centre de santé urbain
DCE : Délégation de la Commission de l’Union Européenne
DND : Données non disponibles
DPCM : Dépôt provincial de cession des médicaments
H1: Hôpital central
H2: Hôpital régional
H3: Hôpital préfectoral ou de district
IDH: Indice de développement humain
EDS : Enquête démographie et santé
FOSA : Formation sanitaire publique
FS: Formation sanitaire
GAVI: Alliance mondiale pour les vaccins et l’immunisation
Inj: Solution injectable
IO : Infection opportuniste
LNME : Liste nationale des médicaments essentiels
MICS : Enquête à indicateurs multiples
MSF : Médecins sans frontière
OMS : Organisation mondiale de la santé
ONG : Organisation non gouvernementale
PEV : Programme élargi de vaccination
PIB : Produit intérieur brut
PNDS : Plan national de développement sanitaire
PNUD : Programme des Nations Unies pour le développement
PPN : Politique Pharmaceutique Nationale
PS : Poste de santé
RCA : République Centrafricaine
RGPH : Recensement général de la population et de l’habitat
RS : Région sanitaire
SIDA : Syndrome d’immunodéficience acquise
SMI : Programme de santé maternelle et infantile
SNIS : Système national d’information sanitaire
Sp : Sirop
UCM : Unité de cession des médicaments
UE : Union Européenne
UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la population
UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’enfance
USAID : Agence des Etats Unies pour le développement international
UVD : Unité de vente en détail
VIH : Virus de l’immunodéficience humaine
INTRODUCTION ET CONTEXTE
La Constitution Centrafricaine garantie le droit à la santé pour tous. Cependant les faibles
prédispositions des populations à s’impliquer dans la gestion de leur santé, la dégradation des
structures sanitaires, la détérioration de l’offre et de la qualité des services de santé et surtout
l’inaccessibilité de certaines zones, sont parmi les facteurs qui privent bon nombre de
communautés de ce droit fondamental.
Les plus touchés sont les enfants, les adolescents, les orphelins, les femmes en âge de procréer et
les parturientes, les populations vivant dans les zones rurales et périurbaines, les patients, les
ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté, les personnes déplacées, les communautés de
base et les professionnels de la santé.
Le système de santé de la RCA est en mutation depuis ces dernières années qui ont suivi la
période de turbulence sociopolitique.
Le système de santé en RCA est toujours dans un état préoccupant tel que le niveau des
indicateurs de santé le montre. La RCA est classée parmi les pays au monde ayant une très faible
couverture sanitaire. Le taux de mortalité générale est passé de 17 ‰ en 1988 à 20 ‰ en 20031.
En quinze ans, l’espérance de vie à la naissance de la population a reculé de plus de 6 ans,
chutant de 49 ans en 1988 à 43 ans en 2003. Cette chute de l’espérance de vie est principalement
liée à la pauvreté, à l’épidémie du VIH/sida, au faible niveau d’éducation des populations,
notamment des femmes. La faible accessibilité aux services de santé de qualité, en général, et de
la santé de la reproduction, en particulier, est plus accentuée en milieu rural.
Les niveaux de mortalité maternelle et infantile suivent les mêmes tendances. Sur 100 000
naissances vivantes 1355 décès maternels sont enregistrés en 2003 (contre 683 en 1988).
Ces niveaux élevés de mortalité résultent principalement des faibles taux de couverture prénatale
(34 %) avec 4 CPN, des accouchements assistés par le personnel qualifié (44%) et de la
1 MICS 2006
prévalence contraceptive (6,9 %), des grossesses rapprochées, des avortements provoqués dus à
l’ignorance et à la non-utilisation des méthodes contraceptive2.
Cette situation des femmes centrafricaines est accentuée par le faible pouvoir économique,
financier et décisionnel qui limite en partie ses possibilités d’accès aux services de santé lorsque
ceux-ci existent et fonctionnent correctement3.
Le taux de mortalité infantile se situe à 132 ‰, avec 116 ‰ en milieu urbain, contre 141 ‰ en
milieu rural. Le taux de mortalité infanto-juvénile se situe à 220 ‰ au niveau national (188 ‰ en
milieu urbain et 238‰ en milieu rural.), selon le RGPH 2003. Cependant, selon le MICS 2006,
ce taux est de 176‰4.
Les infections respiratoires aiguës, le paludisme, les maladies diarrhéiques, le VIH/sida, la
malnutrition constituent les principales causes de décès des enfants de moins de cinq ans. En
2006, avec l’appui des partenaires, la couverture vaccinale des enfants de moins d’un an s’est
améliorée et se situe à plus de 80 % pour l’ensemble des antigènes.
Les services de santé ont été renforcés par la décentralisation de la gestion, l’amélioration de la
compétence des agents et la mise en place d’un système d’approvisionnement en médicaments
génériques (MEG) avec une perspective de gratuité de soins aux enfants de moins de cinq ans.
Face aux problèmes de la santé de la reproduction des adolescents, caractérisés par des
grossesses précoces, des avortements à risque et une prévalence élevée des IST/VIH/sida, le
Gouvernement déterminera des actions de sensibilisation en direction des adolescents et des
Jeunes.
A. PNDS EN COURS POUR LA PERIODE 2006-2015
Le système de santé de la République Centrafricaine est basé sur les régions et districts
sanitaires. Le pays compte 7 régions sanitaires avec 4 hôpitaux centraux, tous concentrées dans
la 7e région sanitaire, 5 hôpitaux régionaux, 12 hôpitaux préfectoraux, 301 centres de santé et
262 postes de santé. Toutes ces structures sanitaires possèdent des unités de dispensation des
médicaments génériques. Ces unités sont des structures décentralisées de la centrale d’achat des
médicaments essentiels génériques.
Le PNDS actuel s’inscrit dans le prolongement du premier plan (PNDS I) et du Plan
Intérimaire de Santé (PIS) 2000-2002. Il résume la description de l’analyse de la situation
sanitaire du pays avec les principaux problèmes du secteur et les solutions proposées selon
les axes stratégiques définis dans la politique nationale de santé qui sont : le renforcement
du cadre institutionnel et du partenariat, la promotion de la santé de la reproduction, le
renforcement de la lutte contre les principales maladies y compris le VIH/SIDA et le
renforcement des systèmes de sante dans l’objectif de se rapprocher des OMG5.
2 MICS 2006,
3 MICS 2006
4 MICS 2006
5 Rapport PNDS 2002
Le PNDS II est élaboré pour une durée de dix ans et couvre la période 2006 - 2015. Il sera
mis en œuvre à travers des plans triennaux glissants dont la première phase correspondra à
celle du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP).
Le VIH/SIDA était devenue la première cause de morbidité et de mortalité en RCA. En effet
selon l’ONUSIDA/RCA 2003, le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA est estimé à
plus de 300.000 dont 230.000 adultes âgés de 15 à 49 ans. L’évolution de cette maladie est
marquée par un taux de prévalence croissant passant de 2% en 1984 à 15% 2004. Les femmes,
les enfants et les jeunes sont les premières cibles de cette maladie. La transmission parents-
enfant du VIH est de l’ordre de 35%. Si l’on sait que cette cible constitue plus de 80 % de la
population centrafricaine. L’intervention des programmes financés par l’IDA, le Fonds Mondial
et autres partenaires au développement et l’accès au traitement de plus de 3000 patients ont
permis la stabilisation de la progression de la maladie 6.
Le paludisme touche 37,66% de la population dont 32% sont des enfants de moins de 5 ans. Il
figure parmi les trois premières causes de morbidité et de mortalité chez les personnes de tous
âges avec un taux de létalité hospitalière de 0,5%. La couverture de la population cible reste
faible à cause des difficultés de mobilisation des ressources. Car, seulement 12,75% des enfants
de moins de 5 ans bénéficient d’un traitement correct dans les formations sanitaires et 5%
dorment sous moustiquaire imprégnée d’insecticide (MII). Par ailleurs, 22,64% des femmes
enceintes suivent une chimio prophylaxie et 1,11% dorment sous MII7.
En ce qui concerne la tuberculose, la situation devient plus préoccupante à cause de la forte
prévalence du VIH/SIDA et du fort taux de résistance du Bacille de Koch (BK) aux
antituberculeux (30% selon l’Institut Pasteur de Bangui). Le risque annuel d’infection est de 3%
et on estime à 9016 le nombre de nouveaux cas en 20048.
L’autorité de réglementation pharmaceutique de RCA est la Direction des Services de
Pharmacie, du Médicament, Laboratoire et de la Médecine Traditionnelle (DSPLMT), créée en
1994.
Peu après, en 1995, la RCA a adopté une politique pharmaceutique nationale (PPN) qui guide la
stratégie permettant la disponibilité et l’accessibilité des MEG efficaces et de qualité, mais la
DSPLMT n’a toujours pas les capacités adéquates pour la mise en œuvre de la PPN, en
ressources humaines et équipements.
Malgré l’existence d’une politique nationale pharmaceutique fondée sur la consommation des
Médicaments Essentiels Génériques (MEG) et un premier plan directeur, les activités pouvant
améliorer le secteur n’ont pas été mises en œuvre totalement.
La dernière analyse des procédures d’acquisition des médicaments, faite en 2008 a permis de
mettre au clair plusieurs insuffisances qui ne permettent pas de garantir la disponibilité et
l’accessibilité des médicaments de qualité pour l’ensemble de la population centrafricaine.
6 Rapport ONUSIDA 2008
7 Rapport/ Programme National de lutte contre le Paludisme
8 Rapport/Programme Nationale de lutte contre la Tuberculose
L’acquisition des médicaments est assurée par l’Unité de Cession de médicaments (UCM) qui a
la mission d’approvisionner les secteurs public et privé à but non lucratif. Cependant, les
formations sanitaires n’ont pas l’obligation de s’approvisionner auprès de l’UCM, notamment en
cas de rupture au niveau de l’UCM.
Le Gouvernement s’est engagé à rendre opérationnel l’UCM pour l’approvisionnement efficace
en médicaments essentiels. Cette UCM a été transformée en une structure décentralisée et
autonome, capable d’assurer un fonctionnement permanent avec des antennes régionales et
même au niveau des structures sanitaires. Le crédit alloué à l’achat des médicaments n’est pas
suffisamment augmenté et malgré le recouvrement des coûts améliorés le budget reste
insuffisant. Cependant, les budgets des médicaments financés par les partenaires pour la lutte
contre les grandes endémies telles que le VIH/SIDA, le paludisme et la Tuberculose sont assez
suffisants.
Telles sont les informations préliminaires sur le PNDS 2006-2015. L’évaluation à mi-parcours
est discuté dans le paragraphe suivant qui en quelques point montre les limites et les quelques
avancées de la mise en œuvre de PNDS après 5 ans.
B. RAPPORT: ANALYSE SURVENANT A MI-PARCOURS DU PNDS
Lors de l’évaluation du premier PNDS certaines insuffisances ont été partiellement corrigées par
la mise en œuvre du plan intérimaire 2000-2002.
L’une des solutions majeures apportées a été l’élaboration d’une politique de santé clairement
définie, incluant la PPN et prenant en compte les recommandations de l’évaluation. Cette
politique a été adoptée au niveau technique et politique, mais aucun texte réglementaire n’a été
mis en place pour l’entériner.
L’évaluation à mi-parcours du PNDSII a considéré l’évolution des mesures prises pour faciliter
la mise en œuvre des PNDS I et II. Ce sont particulièrement de nombreux textes législatifs et
réglementaires adoptés pour faciliter la mise en œuvre du PNDS avec la pleine participation des
communautés bénéficiaires et en partenariat avec les ONG, la société civile, les associations
professionnelles ainsi que le secteur privé. Cependant, la coordination de ces différents
intervenants reste faible à tous les niveaux du système.
Le système de recouvrement de coût et de la cogestion des services de santé a été renforcé,
l’autonomie partielle de gestion conférée aux formations sanitaires a été instaurée notamment en
ce qui concerne les médicaments.
Malgré tout, on note encore des limites liées à la mauvaise gestion des fonds générés par le
recouvrement des coûts dans les formations sanitaires la non application des textes régissant le
recouvrement des coûts.
Dans le domaine du développement et de l’application des politiques, le Ministère de la Santé
avec l’appui de ses partenaires, a revu les politiques sous sectorielles, notamment la Politique
pharmaceutique nationale et la Politique Nationale de Santé de la Reproduction, de même que la
Politique nationale pour l’utilisation des produits sanguins et les dérivés et la Politique nationale
de la médecine traditionnelle, en vue de les améliorer.
L’analyse à mi-parcours du PNDS et son application de la politique pharmaceutique a laissé entrevoir que
la disponibilité et l’accessibilité des médicaments essentiels efficace, de qualité avec la participation des
communautés reste encore faible.
Il est essentiel d’avoir un système pouvant définir clairement les attributions de l’inspection des services
pharmaceutiques et de la DSPLMT. Malheureusement ces autorités réglementaires ne sont pas encore
dotées de moyens techniques et logistiques adéquats pour leur fonctionnement.
Les textes législatifs et réglementaires inadaptés ont été révisés avec l’aide de plusieurs partenaires
notamment l’OMS et les recommandations suivantes ont proposées et sont en cours de mise en œuvre :
La formation d’un nombre suffisant et selon leurs catégories respectives des personnels de santé
capable de prescrire, de dispenser et de gérer de façon rationnelle les médicaments même au
premier niveau de la pyramide sanitaire
L’organisation du circuit d’approvisionnement et de distribution des médicaments essentiels dans
les formations sanitaires publiques et privées ;
Le développement au sein de la DPMLMT des activités de communication et d’information
pharmaceutiques pour les utilisateurs, les prescripteurs, les dispensateurs et les Tradipraticiens de
santé ;
L’élaboration et mise en œuvre d’une réelle politique des prix des médicaments et produits
pharmaceutiques, et leur harmonisation dans les secteurs publics et privés;
L’assurance d’une coordination de tous les acteurs concernés par le sous secteur pharmaceutique ;
L’intensification des activités de recherche en vue d’identifier les contraintes et stratégies de
développement du sous secteur pharmaceutique ;
Le développement et la promotion de la médecine et la pharmacopée traditionnelles.
C. LE CADRE STRATEGIQUE DE LUTTE CONTRE LA PAUVRETE
Une stratégie de lutte contre la pauvreté doit veiller à ce que les politiques macroéconomiques,
structurelles et sociales d'un pays cadrent avec les objectifs en matière de lutte contre la pauvreté
et de développement social. En outre, elle doit être élaborée de manière transparente et avec une
large participation de tous les intéressés au choix des objectifs, à la formulation des politiques et
au suivi de la mise en œuvre.
Au niveau général, il convient de faire davantage d'efforts pour mieux comprendre la nature
complexe et pluridimensionnelle de la pauvreté et ses facteurs déterminants, y compris par
exemple, les liens entre l'accroissement des dépenses, les capacités des états a mobiliser les fonds
intérieures comme extérieures et surtout les capacités financières de citoyens couplées à l’acces-
sibilité des services sociaux particulièrement ceux de la santé.
La nature et le contenu des CSLP varient d'un pays à l'autre, de même que le processus
participatif suivi pour leur élaboration. Le CSLP doit se fonder de préférence sur les stratégies de
lutte contre la pauvreté déjà en place, le cas échéant, et refléter les caractéristiques spécifiques à
chaque pays.
Cependant il y un lien dans tous les pays pauvres entre la lutte contre la pauvreté et la politique
pharmaceutique car, le médicament, noyau et pilier de la prise en charge thérapeutique de la
maladie est l’un des produits de consommation des plus précieux dont a besoin un pays pour le
bien être de sa population et sa distribution est toujours influencée par le niveau économique et
de développement du pays.
D. EVALUATION PNUD DU PROGRAMME DU FOND GLOBAL
(VIH/SIDA)
Pour renforcer le programme national de lutte contre le Sida, la République Centrafricaine
(RCA) a sollicité et a obtenu des ressources du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la
Tuberculose et le Paludisme à travers la soumission au Round 2 dont le budget s’élève à
24.904.652 USD. Le Programme des Nations Unie pour le Développement (PNUD) a été
désigné par le Comité de Coordination Multisectorielle (CCM) de la RCA comme Principal
Récipiendaire de cette subvention.
L’objectif de ce programme était de réduire de 20% les taux de morbidité et de mortalité liés au
VIH dans le pays. Les résultats de l’évaluation finale se résument en :
Bien que la formulation de quelques objectifs et de quelques indicateurs de performance n’était
très claire dans le document de soumission mais l’objectif général a été quasiment atteint et ;
1. 16 CDV ont été construits ont couvert 14 districts et la ville de Bangui, avec une bonne
adhésion de la population au dépistage avec le dépassement de l’objectif de 106 000
personnes à dépister en cinq ans.
2. Le nombre de femmes enceintes séropositives à dépister a été atteint en valeur absolue
mais la couverture par la prophylaxie ARV n’était que de 46% sur 75 % prévus.
3. Le traitement correct des infections opportunistes dans les Formations Sanitaires
autour des centres de dépistage et de prise en charge est de 16 702 personnes qui ont
reçu un traitement adéquat des IO pour 18 502 prévues. L’objectif a été atteint à
109,98% pour la prophylaxie au Cotrimoxazole soit: 20 350 contre 18 502 prévues.
4. Pendant cette période, 11864 PPVIH ont été pris en charge par les antirétroviraux
(ARV), le programme en a prévu 7500. Ceci était dû a la baise du coût des ARV et
leur gratuite pour les patients qui ont adhéré en nombre.
De façon générale, ce premier programme financé par le Fonds Mondial et géré par le PNUD, a
été bien exécuté dans son ensemble et les différents résultats enregistrés ont permis à la RCA
d’accéder à d’autres financements du Fonds Mondial et autre partenaires bilatéraux et
multilatéraux pour avoir la possibilité d’acquérir les médicaments essentiels a la lutte contre ces
maladies. Et surtout le pays a pris en compte les recommandations de cette évaluation afin
d’améliorer les goulots d’étranglements observés. Aujourd’ hui le programme de lutte contre le
VIH /SIDA est bien organise et malgré les fonds limités, les services essentiels sont apportés aux
personnes infectées et affectées, notamment l’accès aux CDV, aux médicaments anti IO et aux
ARVs.
E. LA GESTION GENERALE DU SECTEUR PHARMACEUTIQUE
Tableau 1 : Généralités9
La Direction des Services Pharmaceutique, Laboratoire et de la Médecine Traditionnelle
(DSPLMT) joue le double rôle de l’administration centrale et de l’Autorité Nationale de
Réglementation Pharmaceutique.
L’approvisionnement du secteur public en médicaments essentiels et produits pharmaceutiques
est la responsabilité de l’Unité de Cession du Médicament, placée sous tutelle du Ministère de la
Santé et de la Population et rattaché directement au Cabinet du Ministre de la Santé. Le chiffre
d’affaire est de 1.5 Milliards de Francs CFA soit autour de 3 millions US $, mais ce budget est
rarement consommé, car non disponible au moment des commandes. Compte tenu de sa
réallocation en fonction du montant utilisé, il est en régression depuis quelques années et ne
couvre donc pas tous les besoins du pays. Les médicaments ne sont pas exonérés de taxes
douanières10
.
Le prix du médicament est très variable dans le pays, aussi bien dans le secteur public que privé.
Le coût des médicaments distribués par l’UCM est relativement plus cher que ceux distribués par
certaines ONG et les textes actuels relatifs aux prix ne sont pas toujours réactualisés et mis en
vigueur.
Plusieurs facteurs contribuent à l’utilisation irrationnelle : (i) absence d’outils pour l’utilisation
rationnelle des médicaments ; (ii) absence d’informations sur l’utilisation rationnelle pour les
agents de santé et le public ; (iii) vente des médicaments illicites ; (iv) dispensation irrationnelles
des médicaments.
9 Rapport OMS, 2006 Profile Pharmaceutique du pays
10 Plan Stratégique d’Approvisionnement 2010-2014
INFORMATIONS GENERALES RCA AFRO
Population totale (,000) 4,132 -
Espérance de vie à la naissance 40-41 47-49
Dépenses de santé par habitants en US $ 12 -
Dépenses publiques par habitants en US $ 5 -
Dépenses individuelles par habitants en US $ 6.5 -
Budget pharmaceutique public par habitants en US $ 0.6 -
Nombre de pharmaciens enregistrés 30 -
Pharmaciens pour 1,000 habitants 0.007 0.06
Disponibilité des principaux médicaments essentiels dans le secteur public - -
Politiques pharmaceutiques nationales (dernière mise à jour) 2010 -
Liste des médicaments essentiels (dernière mise à jour) 2010 -
De plus, le secteur pharmaceutique manque de façon crucial, de pharmaciens et auxiliaires en
pharmacie. Cette situation ne permet pas la DSPLMT de mettre en œuvre pleinement la politique
du gouvernement en matière des médicaments et produits pharmaceutiques.
Le système d’approvisionnement en médicaments essentiels en RCA inclus une multitude
d’intervenants. Plusieurs partenaires apportent des médicaments, soit par l’intermédiaire de
programmes spécifiques que sous forme de dons ou par achat selon leurs propres procédures et
circuits. Malgré ce nombre important d’acteurs et surtout à cause de l’absence de coordination de
toutes ces interventions ne permet pas, la disponibilité des médicaments essentiels malgré les
quantités apportées dans l’ensemble du territoire.
Du côté du Gouvernement, l’importation des médicaments est assurée par l’Unité de Cession de
médicaments (UCM) qui pour mission d’approvisionner les secteurs public et privé à but non
lucratif. La distribution se fait dans tous les districts car les points de dispensation (UVD), de
tous les hôpitaux et autres formations sanitaires sont des démembrements de l’UCM. Cependant
en cas de ruptures de médicaments à l’UCM, les hôpitaux centraux ou préfectoraux peuvent
acheter directement leurs médicaments auprès de fabricants et distributeurs nationaux.
Bien que, la politique pharmaceutique nationale ne limite pas l'approvisionnement du secteur
public à la liste nationale des médicaments essentiels, tous les médicaments utilisés émanent de
cette liste car le budget alloué à et la disponibilité chez les fournisseurs ne permettent par
d’acheter aux delà de cette liste11
.
De même que l’acquisition des médicaments et autres produits pharmaceutique se fait par un
système centralisé, la distribution et la dispensation sont fortement décentralisées. Il y a donc au
moins trois niveaux de gestion d’approvisionnement et de distribution et gestion des stocks et de
l’information du système pharmaceutique en RCA.
Au niveau central est représenté par l’Unité de cession des médicaments, crée en 1994. C’est une
structure d’Etat dotée d’une autonomie de gestion financière et administrative, mais qui reçoit
son allocation budgétaire annuel de l’Etat.
L’UCM a pour mandat d’assurer l’acquisition des médicaments génériques de les distribuer à
tous les niveaux intermédiaires qui dont les Dépôts préfectoraux de cession des médicaments
(DPCM) et les unités de vente en détails (UVD) des hôpitaux et même à partir du niveau
intermédiaire, à d’autres structures sanitaires publiques (FOSA), privées à but non lucratif, aux
ONGs et même à certaine officines privées a but lucratif.
Le pays ne possédant pas de laboratoire de contrôle de qualité, l’UCM doit s’assurer que les
produits acquis et distribués sont de bonne qualité et a des prix abordables. C’est pourquoi la
Liste Nationale de Médicaments Essentiels (LNME) est régulièrement révisée, mais elle est
incomplète et pas suffisamment diffusée et non appliquée par les grossistes répartiteurs.
11
Analyse du secteur Pharmaceutique en RCA
Tableau 2 : Clients de l’UCM12
Clients de l’UCM Nombre
Hôpitaux de niveau 1 3
Hôpitaux de niveau 2 5
Hôpitaux de niveau 3 13
Centres de santé 14
DPCM 16
Grossistes privés 1
Officines privées 13
Formations sanitaires privées -
Grossistes confessionnelles 2
Formations sanitaires confessionnelles -
Bien que seuls les médicaments appartenant à la Liste Nationale de Médicaments Essentiels
(LNME) peuvent être distribués par l’UCM, car la centrale n’a pas les moyens d’acheter en
dehors de cette liste, il peut arriver qu’en cas de ruptures des stocks certains hôpitaux se
fournissent directement chez les grossistes privés et certes plus chers, des médicaments
apparentés qui ne figurent pas sur la LNME.
La Centrale gère aussi les antirétroviraux, les antipaludiques, les antituberculeux, les
préservatifs, les médicaments essentiels pour le traitement des IO qui ne sont pas sur la LNME,
les dispositifs médicaux et les réactifs pour la sécurité du sang, y compris les tests de VIH.
12
Rapport d’Analyse d’Approvisionnement en RCA, OMS, 2008
Clients de l'UCM
Hôpitaux de niveau 1
Hôpitaux de niveau 2
Hôpitaux de niveau 3
Centres de santé
DPCM
Grossistes privés
Par contre, les contraceptifs sont gérés par le programme de santé maternel et infantile (SMI) et
les vaccins par le Programme élargi de vaccination (PEV).
Au niveau préfectoral, l’approvisionnement en médicaments est assuré par les dépôts
préfectoraux de cession de médicament (DPCM). Chaque préfecture dispose d’un DPCM, qui
ont chacune une autonomie de gestion et sont administrés par des comités de gestion. Ces dépôts
possèdent un compte bancaire car ils vendent les produits pharmaceutiques qu’ils achètent eux
même à l’UCM ; 60% d’entre elles sont également responsables de la sélection, de la
quantification et de la dispensation des médicaments et 66% des médicaments essentiels qu’ils
achètent, stockent, distribuent et parfois dispensent sont les antipaludiques. Ils ne gèrent pas les
ARV, les antituberculeux et les médicaments contre les IO qui sont sous responsabilité de la
Coordination Nationale du Conseil National de Lutte contre le Sida.
Au niveau préfectoral PSI est responsable du marketing social des préservatifs et quelques
contraceptifs et le PEV de la gestion des stocks de tous les vaccins
D’autres structures interviennent dans l'approvisionnement des médicaments essentiels ; il s’agit
du Ministère de la santé, de centrales confessionnelles et des partenaires (PNUD, USAID, MSF,
Fonds Mondial, OMS, UNICEF, IDA/BM), qui utilisent pour certains, tel que le Fonds Global et
l’IDA, les entrepôts et la logistique de l’UCM pour stocker et distribuer les produits acquis selon
leurs propres procédures.
En parallèle, le secteur privé comprend trois grossistes répartiteurs, tous basés à Bangui.
La Centrafricaine des pharmacies (CENTRAPHARM) créée en 1992 : c’est le seul
grossiste à assurer effectivement la majorité des approvisionnements en médicaments ;
Le ROFFE PHARMA qui est un consignataire de médicaments de trois laboratoires
pharmaceutiques étrangers ; et
SHALINA qui représente un laboratoire indien et ne commercialise que ses propres
produits.
Ces grossistes privés ont aussi trois dépôts préfectoraux qui sont des succursales et assure la
distribution.
Au niveau périphérique, tous les hôpitaux et toutes les FOSA disposent d’une pharmacie de
dispensation. A Bangui, ces pharmacies sont des succursales de la centrale d’achat public (UCM)
qui en assure la gestion. En effet, c’est l’UCM, qui a créé toutes les Unités de vente en détail
(UVD) dans les hôpitaux pour la dispensation des médicaments génériques et le recouvrement
des couts selon l’Initiative de Bamako (IB).
Les pharmacies des formations sanitaires ont pour missions de ;
dispenser les médicaments et autres produits de santé aux patients externes;
dispenser les médicaments et autres produits de santé aux patients hospitalisés;
approvisionner les services de soins en médicaments et autres produits de santé.
Mais en l’absence de gestion rigoureuse des recettes recouvertes dont l’utilisation a été établie
selon des règles bien définies, la part destinée au renouvellement des stocks n’est pas souvent
disponible et entraine des ruptures de stocks nationaux.
F. LES ASPECTS DE REGULATION ET DE LEGISLATION
Comme mentionné dans les informations générales, la DSPLMT a le double rôle
d’administration centrale et d’Autorité Nationale de Réglementation Pharmaceutique. Elle pour
mandat de mettre en œuvre la PPN et tous les textes en vigueur permettant la législation et la
régulation du secteur pharmaceutique en RCA.
De règle générale les éléments régulation et de législation pharmaceutiques permettent de rendre
disponible sur l’ensemble du territoire des médicaments de qualité, approvisionnés, distribuer et
dispensés par un personnels qualifié a un cours raisonnable pour la population.
Afin d’assurer que la PPN et les plans directeurs sont respectés, il nécessaire que le pays soit
doté d’une forte équipé de pharmaciens inspecteurs qui assure leur rôle de contrôle avec bonne
gouvernance.
Cependant l’analyse du secteur pharmaceutique montre que peu d’outils permettant la bonne
application de la réglementation pharmaceutique sont disponibles.
Car : (i) il n’existe pas de comité national de sélection des médicaments essentiels ; (ii) la liste
nationale des médicaments essentiels a été révisée en octobre 2006 mais n’est pas vulgarisée ;
(iii) le pays ne dispose pas de formulaire national ni de guide thérapeutique des médicaments
essentiels ; (iv) bien qu’il existe un ordre de pharmaciens, mais il n’existe pas de syndicat des
pharmaciens ; (v) il n’y a pas de concertation avec la Société Civile ; (vi) il n’y a pas un
laboratoire de contrôle de qualité ; (vii) il n’y a pas de certification des établissements
pharmaceutiques ; (viii) la fonction d’inspection n’est pas effective dans le pays, ni le système de
pharmacovigilance et (ix) il n’y a pas d’institution de formation des pharmaciens ni de
techniciens en pharmacie dans le pays et parmi les rares formés a l’étranger très peu reviennent
prendre fonction en RCA.
De plus, bien qu’il y ait une politique de prix dans le secteur public réglementée par l’arrêté
n°278 du 18 septembre 1996, portant tarification des médicaments essentiels dans les formations
sanitaires, elle n’est pas appliquée. Les couts de médicaments sont au dessus du pouvoir d’achat
de la population pour certaine molécules. ;
En termes de production locale, il existe une petite industrie qui fabrique uniquement les solutés
massifs dans le pays depuis 1999. Toute sa production est distribuée par l’UCM, son unique
client.
Malgré l’intervention de plusieurs partenaires la RCA est loin d’un système efficace et efficient.
Le système pharmaceutique est l’ensemble des intrants nécessaires à la disponibilité permanente
de tous les produits pharmaceutiques et médicaux pour la population.
Ces intrants sont listés comme étant, les biens, les financements, les fonctions, les activités, les
institutions et les professionnels et acteurs du secteur tout entier.
La bonne fonctionnalité du système pourrait amener à des résultats dont les plus appréciables à
long moyen et long termes, sont la bonne santé de la population et la satisfaction des patients a
tous les niveaux.
Avec la dernière revue de la PPN, il est prévue de13
:
Définir clairement les attributions de l’inspection des services pharmaceutiques et de
la Direction des pharmacies et du médicament ;
Doter l’autorité réglementaire de moyens techniques et logistiques adéquats pour son
fonctionnement ;
Réviser tous les textes législatifs et/ou réglementaires inadaptés ;
Elaborer un code national de santé publique ;
Former en nombre suffisant et selon leurs catégories respectives les personnels de
santé pour une prescription, une dispensation et une gestion rationnelle du
médicament dans une optique de soins de santé primaires ;
Organiser le circuit d’approvisionnement et de distribution des médicaments
essentiels dans les formations sanitaires publiques et privées ;
Développer au sein de la Direction des pharmacies et du médicament des activités de
communication et d’information pharmaceutiques pour les utilisateurs, les
prescripteurs, les dispensateurs et les tradipraticiens de santé ;
Créer des petites unités de reconditionnement et de fabrication de médicaments
génériques et des solutés massifs dans le secteur privé et dans les grands hôpitaux
publics ;
Harmoniser les prix des médicaments et produits pharmaceutiques dans les secteurs
public et privé ;
Développer la coordination pour l’accès aux médicaments essentiels de qualité au
sein du Ministère en charge de la Santé ;
Développer la collaboration du Ministère de la Santé Publique avec les ministères
concernés par le sous secteur pharmaceutique ainsi qu’avec les ONG et le secteur
privé à but lucratif ;
Initier des activités de recherche en vue d’identifier les contraintes et stratégies de
développement du sous secteur pharmaceutique ;
Développer et promouvoir la médecine et la pharmacopée traditionnelles ;
Entretenir des relations de coopération technique avec les pays de la sous région dans
les domaines d’échange d’information médicale, d’harmonisation de la législation et
de la réglementation et en matière d’achats groupés de médicaments.
Tout cela est prévu dans le plan stratégique d’approvisionnement en médicaments essentiels
2010-2014 élaboré en novembre 2009. Plusieurs partenaires ont déjà adhéré à ce plan stratégique
et des projets sont mis en œuvre, mais les financements sont limités à quelques mois ou années.
Il est important qu’en parallèle soit adoptée une bonne stratégie de financement du secteur.
13
Politique Pharmaceutique National RCA, révision 2009
G. LA LISTE NATIONALE DES MEDICAMENTS ESSENTIELS ET LA
SELECTION DE TOUS LES PRODUITS PHARMACEUTIQUES,
MEDICAUX ET BIOMEDICAUX INCLUS DANS CETTE LISTE
La République Centrafricaine, comme plusieurs autres pays dans le monde et surtout en Afrique,
a adhéré à la stratégie de promotion du médicament essentiel recommandée par l’OMS, d’ou
l’existence d’une Liste Nationale de Médicaments Essentiels (LNME). Par contre il n’y a pas de
comité national de sélection des médicaments, donc une commission ad hoc composée de
scientifiques et cliniciens propose une liste qui fera l’objet du consensus national.
La dernière révision de la LNME a été faite en octobre 2006 et contient 278 molécules destinées
à la prise en charge des maladies prioritaires. Tous les médicaments des programmes spécifiques
de lutte contre la maladie y ont été inclus à l’exception de ceux des programmes lèpre et
onchocercose (qui sont des programmes spécifiques). Les molécules sont reparties dans cette
liste, par niveau de soins selon les services et interventions médicales.
Par contre, pour une raison inconnue, la LNME n’a pas été suffisamment diffusée, En effet, elle
n’est disponible que dans 48,27% des formations sanitaires publiques et dans aucune formation
sanitaire privée ou confessionnelle. Bien qu’elle soit présente à l’UCM, aucune UVD ni de
DPCM n’en possède une copie, alors qu’au moins 15 officines privés sur 30 et 2-3 des grossistes
privés l’utilisent pour leurs achats de médicaments.
Tableau 4 : Disponibilité de la LNME
Structure
Pourcentage de disponibilité
Hôpital de niveau 3
66,66%
Hôpital de niveau 2
20%
Centre de Santé Urbain (CSU)
100%
Centre de Santé Rural (CSR)
33,33%
Postes de santé
25%
Formations sanitaires privées
0%
Formations sanitaires communautaires
0%
UVD
0%
Officines
50%
Grossistes privés
80%
Au niveau des partenaires, seuls MSF Espagne/Belgique, l’UNFPA, le PNUD (à travers le fond
mondial pour la lutte contre le paludisme, la tuberculose et le SIDA) et l’AFD et la Banque
Mondiale ont affirmé tenir compte de cette liste de médicaments essentiels pour l’achat de
médicaments. Les autres partenaires acquièrent les médicaments selon leurs domaines
d’interventions.
Par ailleurs, les dons de médicaments sont réglementés par l’Arrêté N°048/MSP/AB/ICSSAS/ASPH
du 19 mars 1993, fixant les conditions d’importation des dons de matériels médico-chirurgicaux
et des produits pharmaceutiques. Cet arrêté ne prévoit pas la limitation des dons à la liste
nationale des médicaments essentiels.
XIII. MEDICAMENTS ESSENTIELS
A. PLANIFICATION ET QUANTIFICATION PAR NIVEAU DE LA
PYRAMIDE SANITAIRE
La quantification des besoins nationaux en médicaments est assurée par l’UCM pour les
antirétroviraux, les médicaments contre les infections opportunistes, les autres médicaments
essentiels et les dispositifs médicaux. Pour les autres médicaments, tels que Les antipaludiques,
antituberculeux contraceptifs et préservatifs par leur programme respectifs et pour les réactifs
relatifs à la sécurité sanguine y compris les tests VIH, par le CNTS.
L’UCM utilise les protocoles thérapeutiques, les données de consommations des FOSA et autres
structures intermédiaires et centrales, les quantités des stocks, les délais de ruptures de stocks, les
quantités distribuées et des stocks et les financements disponibles pour les achats.
0%10%20%30%40%50%60%70%80%90%
100%
Pourcentage de disponibilité de la LNME
Pourcentage de disponibilité dela LNME
Les programmes verticaux utilisent particulièrement les quantités en stock, les quantités
consommées au niveau des structures sanitaires et consolidées au niveau des programmes, les
quantités distribuées, mais aussi pour certains d’entre eux, les données de Prévalence/Morbidité,
les besoins prévisionnels exprimés par les structures sanitaires et consolidés au niveau du
programme et les donations des partenaires. Aucun programme ne prend en compte les
financements disponibles car ils imprédictibles, les protocoles thérapeutiques ou les données sur
la population parce que les cibles ne sont pas liées aux données démographiques14
.
L’UCM et les programmes consolident les données venant des UVD, des DPCM et des
FOSA qui aussi réalisent des quantifications sur la base des quantités en stock et des quantités
distribuées. Cette quantification est généralement effectuée par le médecin chef ou le responsable
de la formation sanitaire.
Au niveau périphérique, les données utilisées sont variables. Alors qu’au niveau des hôpitaux, il
s’agit surtout des quantités en stock, des délais de péremption, des délais de rupture de stock et
des financements disponibles, au niveau des centres de santé tant urbains que ruraux, l’attention
est essentiellement portée sur les quantités en stock. Pour leur part, les postes de santé tiennent
essentiellement compte des financements disponibles.
Pour cette quantification, la Centrale fait recours au logiciel Excel, à un logiciel de gestion et à
de supports manuels. Au niveau des programmes les outils sont variables d’un programme à
l’autre alors qu’ils sont strictement manuels tant au niveau des DPCM que des formations
sanitaires.
Ces quantifications sont semestrielles au niveau de la Centrale, alors qu’elles sont trimestrielles
au niveau des DPCM et mensuelles au niveau des formations sanitaires. Au niveau des
programmes, la quantification est annuelle.
Par contre, les grossistes privés utilisent des programmes informatiques pour la quantification de
leurs besoins. La quantification des besoins des grossistes privés est annuelle, celle des officines
est fonction de la demande de la clientèle en petite quantité par molécule. Les formations
sanitaires privées planifient et quantifient leurs besoins mensuellement ou trimestriellement pour
les grosses commandes, tandis que les formations sanitaires confessionnelles le font par
semestre.
B. SYSTEME D’ACQUISITION, BUDGET ET SOURCES DE
FINANCEMENT
L’Acquisition des médicaments est sous la responsabilité de l’UCM. Elle suit les procédures
d’appel d’offre international et les recommandations de l’OMS selon les pré-qualifications des
fournisseurs.
Lorsque l’UCM fait des acquisitions des financements de certains partenaires tels que l’IDA ou
le Fonds Global elle suit les procédures d’acquisition de ces partenaires.
14
Rapport d’analyse du système d’approvisionnement de la RCA, 2009
L’UCM se fourni aussi chez le seul producteur des solutés du pays, et est d’ailleurs son seul
client.
En RCA, le financement des médicaments et autres produits de santé est assuré par l’Etat, les
partenaires et les populations à travers le recouvrement des coûts.
L’Etat alloue chaque année un budget pour l’achat des médicaments. En 2008, ce budget s’est
élevé à 300 millions de francs CFA (6000,000 USD), mais dès la deuxième année, le
décaissement n’a pas été effectif et a même régressée chaque année qui suivait.
Pourtant lors de la création de l’UCM, le Gouvernement, par Loi n°99 du 13 janvier 1999,
A mis en place un fond national du médicament qui avait pour objet de financer
l’approvisionnement en médicaments, des formations sanitaires publiques et des structures
privées à but non lucratif.
En 2007, l’UCM a bénéficié d’une subvention du fond mondial pour l’achat des antirétroviraux,
des antipaludiques, des antituberculeux, des médicaments contre les infections opportunistes et
des réactifs pour la sécurité du sang y compris les tests HIV. Pour les préservatifs, les dispositifs
médicaux et les autres médicaments essentiels, l’approvisionnement a été assuré par le biais du
recouvrement des coûts. Les montants dépensés dans ce cadre se sont élevés en 2007 à 2 millions
USD, montants estimés en adéquation avec les quantités planifiées.
Le recouvrement des coûts est effectué dans les formations sanitaires pour les autres
médicaments essentiels. Les marges appliquées sont définies dans le cadre de la politique
nationale des prix. Ces marges sont de 12% à l’UCM et de 25% pour les UVD et DPCM.
Au niveau des formations sanitaires, les marges appliquées varient d'une formation à l'autre et
pour certaines, d'une catégorie de médicaments à l'autre. Ces marges vont, pour les médicaments
essentiels, de 1,32% à 100%.
Les formations sanitaires confessionnelles n’appliquent le recouvrement des coûts que sur une
certaine catégorie de médicaments avec une marge de 40%. Les autres catégories de produits de
santé sont distribuées gratuitement (mais la liste n’a pas été communiquée).
Dans les formations sanitaires, les populations sont informées sur les prix des médicaments par
n’affichage à la pharmacie. La Centrale d’achat exige que les patients payent au comptant ou
d’avance. Il en est de même pour les DPCM qui n’accordent aucun paiement différé au FOSA
qui s’y approvisionnent.
Les recettes issues du recouvrement des couts servent généralement à financer l’achat des
médicaments, les salaires du personnel et les dépenses courantes. Il faut noter que 40% de la
marge bénéficiaire des UVD de Bangui sont rétrocédés aux formations sanitaires où elles sont
implantées. Au niveau périphérique, les DPCM rétrocèdent les 40% à la région et la préfecture
sanitaires. Dans le secteur privé, les marges varient en fonction des formations sanitaires. Elles vont de 32 à
40%. Ce qui fait que les médicaments sont aussi cher dans les centres de santé que dans le
secteur privé.
C. GESTION DES STOCKS A TOUS LES NIVEAUX DE LA CHAINE
DE DISTRIBUTION
La priorité en bonne pratique de stockage et de gestion des stocks est la qualité des magasins, les
conditions ambiantes et les outils de collectes des données nécessaires à la prise de décision, à la
planification, à la quantification et aux commandes des produits pharmaceutiques.
La proximité des dépôts, vis-à-vis des structures de santé est importante d’où la nécessité d’avoir
des dépôts décentralisés. Au moins une chaine de froid est essentielle pour la conservation des
médicaments à conserver dans de telles conditions.
La gestion idéale est très souvent informatisée mais une gestion manuelle par des fiches de stock
peut être acceptable lorsque toutes les informations y figurent et que le personnel qualifié peut
s’en servir aisément.
En RCA, l’UCM possède un magasin assez spacieux et bien aéré et une chaine de froid.
Pour la gestion des stocks, l’UCM, les programmes, les DPCM (organes décentralisés de
l’UCM) et les formations sanitaires utilisent des fiches de stocks. Le stock minimum et le stock
maximum ne sont pas toujours notés sur ces fiches, surtout dans les formations sanitaires.
La sortie des produits s’effectue selon la méthode "premier venue, premier sorti" à la centrale,
dans les DPCM et les H3. Au niveau des autres structures, cette méthode n’est pas toujours
respectée, d’où la péremption de plusieurs produits. Le renouvellement des stocks à l’UCM est
effectué quand le stock minimum est atteint, ce qui n’est pas le cas dans les autres structures
publiques. La traçabilité des lots n’est effectuée qu’au niveau de la Centrale. Les indicateurs
suivant sont utilisé pour la qualité de la gestion des stocks : il existe des fiches de stocks au
niveau central, dans tous les programmes, au niveau des DPCM et CSU. Plus de la moitie des
hôpitaux en ont dans leur pharmacie de cession mais mois de la moitie des centre de santé
ruraux. Ces statisques sont valables pour le suivi des stocks spécifiques financés par les
partenaires, la traçabilité des lots, la définition des stocks minimums et maximums (rupture des
stocks et péremptions des médicaments) et l’inventaire des stocks.
Figure 5 : Utilisation des outils de gestions des stocks par niveaux de la pyramide sanitaire
L’UCM fait un inventaire tous les semestres de l’ensemble de tous les stocks et met a jour son
plan d’acquisition. Les programmes le font un fois l’an, car ils passent leurs commandes selon la
disponibilité des budgets alloués par l’Etat ou les partenaires. Le PEV fait un inventaire par
trimestre compte tenu de la durée de vie limitée de certains vaccins, de l’utilisation régulière des
vaccins de routines et des campagnes de vaccinations. Malgré tout, de ruptures de stocks sont
observés au niveau national La situation est encore plus préoccupante au niveau des formations
sanitaires où des produits présents à l’UCM et dans les DPCM manquent pendant de longues
périodes, (exemple : Albendazole comprimés, Amoxicilline sirop 125 mg, Cotrimoxazole sirop
240 mg, Ibuprofène comprimé 400 mg, absents des formations sanitaires toute l’année 2007)15
.
Les principales causes sont le manque de fonds nécessaires pour la commande, le problème de
transport et l’absence de personnel qualifié avec pour conséquence des erreurs de prévision et de
quantification dû à la mauvaise tenue des fiches de stocks. Il arrive aussi que les DPCM livrent
avec retards et même des quantités non conformes aux commandes faites par les FOSA.
On observe des péremptions de médicaments au niveau de l’UCM qui sont généralement liées au
changement ou au non respect des schémas thérapeutiques standards. Dans les programmes, les
péremptions sont également liées non seulement au non respect des schémas thérapeutiques mais
aussi au non respect de la méthode de distribution et à des erreurs dans la planification et la
quantification.
Figure 6 : Pourcentage de produits périmés en 2007
15
Rapport d’analyse du système d’approvisionnement de la RCA, 2009
0
20
40
60
80
100
120
UCM
Programmes
DPCM
Hopitaux 3
Hopitaux 2
CSU
CSR
PS
D. METHODES DE DISTRIBUTION, COUTS ET MODES DE
FINANCEMENTS
Le système de distribution des médicaments se fait selon la pyramide sanitaire pour les
médicaments des infections opportunistes, les vaccins, les contraceptifs et les préservatifs. Pour
les autres catégories de médicaments, la distribution se fait directement au niveau des structures
sanitaires.
L’UCM distribue les produits aux DPCM, aux H3, aux H2, aux H1, aux centres de santé, mais
aussi à un grossiste privé, aux grossistes confessionnels, à des officines privées, des formations
sanitaires privées, des formations sanitaires confessionnelles et à des ONG à but non lucratif. An
tout a aux moins 90 structures sanitaires. La distribution se fait selon les commandes reçues.
L’UCM assure normalement la livraison à ses clients et possède un parc automobile constitué de
2 véhicules 4X4 tout terrain dont la capacité est de 12m3 chacun et de 2 fourgonnettes de 16m3
chacun. En général, les commandes sont livrées aux clients dans des délais raisonnables.
A l’exception des programmes paludisme et tuberculose dont la distribution est assurée par
l’UCM, Les programmes rendent disponibles leurs médicaments et autres produits de santé qui
leur sont spécifiques, directement aux formations sanitaires en fonction des commandes reçues
et ce sont les structures elles mêmes qui viennent chercher leurs produits par leurs propres
moyens.
Les DPCM assurent l’approvisionnement des hôpitaux de niveau 2 et 3, des centres de santé, des
0%
5%
10%
15%
20%
25%
Pourcentage des medicaments périmés
formations sanitaires privées, des structures confessionnelles et des ONG à but non lucratif en
fonction des commandes et les clients viennent eux même chercher leurs produits.
Les grossistes privés approvisionnent les officines privées, les formations sanitaires privées et
confessionnelles ainsi que les ONG. Seul un grossiste approvisionne également les hôpitaux de
niveau 1 et 2, les centres de santé et les DPCM. Ils distribuent également en fonction des
commandes reçues et assurent la livraison des produits aux clients.
Les grossistes confessionnels quant à eux approvisionnent les hôpitaux de niveau 3, les centres
de santé, les formations sanitaires privées et confessionnelles ainsi que les ONG. Ils distribuent
en fonction des commandes reçues et ce sont les clients qui viennent eux même chercher leurs
produits.
L’évaluation du cout de la distribution n’a encore été clairement établie en RCA. Il rentre dans
les couts de fonctionnements de chacune des structures qui assurent la distribution ou
l’enlèvement des médicaments.
Il n’y a donc pas un mode de financement établie.
Il serait intéressant de faire une évaluation de ces couts et de déterminer sa part dans le prix des
médicaments
E. ASSURANCE QUALITE ET SYSTEME DE CONTROLE DE
QUALITE
La RCA ne possède pas de laboratoire de contrôle et qualité, encore moins de pharmaciens
inspecteurs. De plus le système de pharmacovigilance est inexistant.
Afin de garantir la qualité des médicaments achetés au niveau national, le système suit les
recommandations standards de l’OMS dont les plus importantes sont :
1. Produits enregistrés dans le pays (AMM) ;
2. Produits pré-qualifiés par l'OMS ;
3. Produits enregistrés dans un pays disposant d'une réglementation pharmaceutique
rigoureuse.
Cette disposition est respectée par l’UCM qui en plus, ne retient que les produits présélectionnés
lors de la présélection des fournisseurs. Des contrôles de qualité systématiques sur un échantillon
de chaque lot de produits achetés est obligatoire pour l’UCM. Ils sont réalisés par un laboratoire
extérieur, pré qualifié par l’OMS et accrédité conformément à la norme ISO17025 ou EN45002.
En termes d’assurance qualité des prestations dans le secteur, l’élaboration, la disponibilité et le
respect des procédures écrites sont des critères importants de garantie de la qualité des services.
Ces procédures sont retrouvées à l’UCM et presque pas dans les autres structures publiques,
privées et confessionnelles. Les hôpitaux de niveau 2 et les postes de santé ne disposent d’aucune
procédure écrite, encore moins les structures du niveau périphérique telles que les DPCM, CSU,
CSU, et autres FOSA.
XIV. PROGRAMMES VIH/SIDA, TUBERCULOSE ET PALUDISME
A. politique des programmes
B. planification et quantification
C. système d’acquisition, budget et sources de financement
D. méthodes de réception et de stockage
E. gestion des stocks
F. système de distribution, coûts et budgets
G. Intégration dans le système de santé
XV. CONTRACEPTIFS ET PRODUITS DE LA SANTE DE LA REPRODUCTION
A. Plan national
B. Liste actuelle
C. Source d’approvisionnement
D. Pérennisation de l’approvisionnement
XVI. VACCINS
A. Circuit d’approvisionnement
B. Stocks
C. Gestion du PEV et des Urgences
XVII. PRODUITS SANGUINS
A. Organisation de la transfusion sanguine
B. Activités principales
C. Perspectives
XVIII. PRODUCTION LOCALE ET RECHERCHE
XIX. RESSOURCES HUMAINES DANS LE SECTEUR
XX. SYSTEME D’INFORMATION DES PATIENTS, PRESCRIPTION ET
DISPENSATION
XXI. POLITIQUE DES PRIX DANS LE PUBLIC ET LE PRIVE
XXII. SYSTEME D’INFORMATION
XXIII. GOUVERNANCE, TRANSPARENCE ET REDUCTION DE LA CORRUPTION
XXIV. PARTENAIRES NATIONAUX ET INTERNATIONAUX
CONCLUSIONS ET RECOMMENDATIONS