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PROFIL - LEADERSHIP - QUESTION MARKETING - DOSSIER ECO QUOI DE NEUF ? - CÔTÉ FÉMININ - ENQUÊTE - HIGH TECH - EVENT Artisanat, produits agro-alimentaires, pastoraux locaux, quel impact sur le developpement économique du Tchad ? La fibre optique au Tchad Comment faire connaître efficacement son entreprise ? Le trimestriel au service de l’entrepreneuriat - N° 00 Mars 2013 Mian Hingam Sauria Figure importante de l’entrepreneuriat au Tchad livre la vision 2013 du groupe MIAN, leader tchadien des entreprises environnementales. D O S S I E R E C O Q U O I D E N E U F ? QUESTION MARKETING

VISIBILITI MARS-AVRIL-MAI-2013

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Magazine économique tchadien et sous-régional.

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PROFIL - LEADERSHIP - QUESTION MARKETING - DOSSIER ECO

QUOI DE NEUF ? - CÔTÉ FÉMININ - ENQUÊTE - HIGH TECH - EVENT

Artisanat, produits agro-alimentaires,pastoraux locaux, quel impact sur ledeveloppement économiquedu Tchad ?

La fibre optique au Tchad

Comment faire connaîtreefficacement son entreprise ?

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Mian Hingam SauriaFigure importante de l’entrepreneuriat au Tchadlivre la vision 2013 du groupe MIAN,leader tchadien des entreprises environnementales.

DOSSIER ECO

QUOI DE NEUF ?

QUESTION MARKETING

Page 2: VISIBILITI MARS-AVRIL-MAI-2013

Directeur de Publication : Touroumbaye GeoffroyDirecteur artistique / graphiste : Eric TAKPhotographe : Studio Photo ONYEMAResponsable commercial : Kalnoné Bouba

EditoPage 2

ProfilPage 3

LeadershipPage 4

MarketingPage 5

Dossier EcoPage 6-8

Quoi de neuf ?Page 9

SantéPage 12

Côté fémininPage 13

TélécomsPage 14

High techPage 15

EventPage 16

AgendaPage 18

Impression : 2 000 exemplairesTél : (00235) 60 87 26 66 / 62 61 87 29Email : [email protected]

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Le Tchad amorce aujourd'hui son décollage écono-mique. Les jeunes essaient tant bien que mal d'entre-prendre dans divers domaines. S’il existe peud’industries de production à grande échelle, les PME lo-cales spécialisées dans les prestations de services ontle vent en poupe. Le magazine Visibiliti entend apporter sa contribution

pour soutenir le décollage socio-économique du pays.Car si la communication fait la popularité des hommeset le succès de grandes marques, la presse est un élé-ment incontournable pour la visibilité et le rapproche-ment d'un produit avec ses consommateurs actuels etpotentiels.

Chers lecteurs, vous êtes consommateurs, Visibilitivous informera sur les questions socio-économiquesdu Tchad. Il abordera toutes les problématiques qui tou-chent votre quotidien. Par un circuit de distribution ap-proprié, il vous informera sur les différents produits dumarché.

Vous êtes entrepreneur, petit ou grand, local ou inter-national, Visibiliti se veut votre ambassadeur, votreporte-parole auprès de vos consommateurs. Il est làpour promouvoir vos services, vous apporter des éclair-cissements sur les aspects juridiques en entreprise, etc.

Que vous soyez entrepreneur ou consommateur, ce ma-gazine qui se veut pour ses débuts trimestriel et gratuit,est le vôtre. Avec un réseau de professionnels en éco-nomie, communication, marketing, culture et d’analystesde divers domaines, nous espérons vous éclairer sur lesdifférents points énumérés ci-dessus. Mais noussommes loin d'être parfaits, et vos suggestions et vosparticipations seront les bienvenus. Nous vous souhaitons une bonne lecture de ce premier

numéro de Visibiliti .

La Rédaction.

Pour votre visibilité

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Une vision verte de l’entreprenariat

Mian Hingam Sauria

Parti de rien, le jeune entre-preneur a monté des affairessolides par la force du travail,l’honnêteté et un goût naturelpour l’environnement. Il rêve defaire de N’Djaména la vitrineverte de l’Afrique.

Le Haussmann vert de N’Djaména?Depuis quelques années, les autorités

nationales et municipales ont entrepris devastes infrastructures pour faire de "N’Dja-ména la vitrine de l’Afrique". Mian, lui, aune vision toute simple pour transformerla capitale du Tchad. "Nous ne devonspas imiter les grandes puissances qui ontdes gratte-ciel en faisant du copier-coller.Il y a chez nous plein d’opportunités, dechoses à mettre en exergue. Nous pou-vons rendre notre capitale belle et propreà travers la verdure", estime-t-il.

Dans cette optique, il s’active à produire500.000 plants de privet, d’ici juillet 2013."Le privet est une plante simple à entrete-nir et qui croît rapidement. Il neconsomme pas beaucoup d’eau; une foismis en terre, vous n’aurez qu’à l’arroserjuste pendant un mois", explique-t-il.Si l’on plante cinq privets à l’intérieur etdevant chaque demeure de N’Djaména,Mian parie que d’ici à la fin de la prochainesaison de pluies, la capitale tchadienne vaverdir et avoir un microclimat bien meilleur.Paris a eu le baron Haussmann (préfet dela Seine du 23 juin 1853 au 5 janvier 1870,celui-ci a dirigé les transformations de lacapitale française sous le Second Empireen élaborant un vaste plan de rénovation).N’Djaména tient peut-être son Hauss-mann vert.

Ses projets: agrandir son commerce desintrants agricoles, se lancer dans les cul-tures maraîchères et la fabrication desemballages biodégradables. Et, last butnot least, se tourner vers l’international: "ilfaut que Mian SARL soit connue au-delàde nos frontières", conclut-il.

Son père lui disait souvent qu’il a beau-coup souffert à l’école et ne voudrait pasque lui et ses frères vivent la même his-toire. A Moundou, la capitale économiquedu Tchad, le patriarche faisait toujours deson mieux pour subvenir aux besoins de saprogéniture. Il se privait même de beau-coup de choses pour qu’ils soient à l’aise.

Mais le malheur va frapper de plein fouetla famille en 1995 et 1997, arrachant suc-cessivement le père et la mère. Mian se re-trouve avec ses septfrères et sœurs sur lebras. Chaque jour,l’adolescent doit trouverde quoi à manger à lafratrie. Pour relever cedéfi quotidien, il se metà faire le préceptoratchez des commerçantsà domicile. Et réussit às’inscrire à un cours decomptabilité à l’IEE, uninstitut universitaire privé de Moundou.

De ces durs moments, le jeune Mian entire une leçon qui va toujours le guider: "leséchecs et les obstacles ne peuvent pasvous freiner dans votre entreprise. Aucontraire, ils vous stimulent, vous poussentà aller toujours de l’avant"."Il y avait dans la maison familiale à Moun-dou, beaucoup de plantes et de fleurs. Etles gens y venaient se faire filmer", se sou-vient-il. C’est dans cet environnement où ilest né qu’il a attrapé le virus de la nature.

A l’IEE, le directeur demande un jour àMian d’embellir la cour de l’école. Le jeunehomme facture le travail fait à 37.000 FCFA, se disant que même si on lui paie10.000 F, il sera très content. Mais il aura les37.000 F exigés. Un autre client va solliciterses services pour embellir sa maison, et luipayera 150.000 F.

Se rendant compte qu’il peut gagner del’argent et sa vie, Mian se rend à N’Djaménaavec sa sœur cadette,laissant le reste de lafratrie à Moundou.Dans la capitale, unami les héberge."Nous dormions surdes nattes", dit-il, toutsourire.

Son premier marché à N’Djaména, il ledécroche chez un responsable de la Cham-bre de Commerce, des Mines et d’Artisa-nat. Celui-ci, très satisfait du travail réaliséà son domicile par le jeune homme, pro-pose ses services à son institution.

A la Chambre de Commerce, Mian obtientun marché de 3 millions F CFA. Il décidealors d’enregistrer sa société au Registredu commerce et du crédit mobilier sous lenom Mian SARL. Des marchés plus im-portants vont tomber dans son escarcelle.

Aider les autres àprogresser

Dans un monde des af-faires qui rime avec coupsbas, le jeune entrepreneurveut défendre ses valeurschrétiennes: le courage,l’honnêteté et la tolérance.Trois valeurs qu’il voudraitinculquer à la jeunesse

tchadienne à travers un livre qu’il préparesur sa vie si jeune mais déjà si riche.

Mian, qui a fait de la revue "Manage-ment" et de la Bible ses livres de chevet,est aujourd’hui à la tête d’un groupe quiemploie une soixantaine de personnes."Mon défi est de ne pas seulementconstruire ma vie dans le sens de ma so-ciété, mais également d’aider les autres àprogresser dans leurs vies", précise-t-il.

Il n’a pas cessé de diversifier ses activi-tés: espaces verts, pavage, nettoyage, sé-curité privée, commerce général d’intrantsagricoles (semence et pesticides), et hô-tellerie (le Mian Hôtel, sur l’avenue KondolBéaloum, dans le VIème arrondissementde la capitale).

Ses réalisations dans le domaine du pa-vage sont nombreuses: ambassade desEtats-Unis, représentation de la BanqueMondiale, bureaux du FAO, Hôpital Géné-ral de Référence Nationale, etc. Des es-

paces verts, il en a créé auMusée national, à la mairie,à l’Hôpital de la mère et del’enfant, à l’aéroport interna-tional Hasssan Djamous,aux bureaux du PAM et duHCR… et à la Place de laNation.

"Les échecs et les obstacles nepeuvent pas vous freiner dansvotre entreprise. Au contraire, ilsvous stimulent, vous poussent àaller toujours de l’avant"."Il y avait dans la maison fami-liale à Moundou, beaucoup deplantes et de fleurs. Et les gens yvenaient se faire filmer"

Sennen A. Djogonan

"Nous ne devons pas imiter lesgrandes puissances qui ont desgratte-ciel en faisant du copier-coller.Il y a chez nous plein d’opportunités,de choses à mettre en exergue. Nouspouvons rendre notre capitale belleet propre à travers la verdure""Mon défi est de ne pas

seulement construire ma viedans le sens de ma société,mais également d’aider lesautres à progresser dansleurs vies"

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2013 Comment rendre

ses employés heureux ?Les employés ont tendance à changer

d’entreprises parce qu’ils ne trouventpas un environnement de travail épa-nouissant. Tout n’est en effet pas liéqu’au salaire perçu.

Il y a de nombreuses raisons qui peu-vent faire que l’environnement de travailne soit pas favorable à un épanouisse-ment personnel.

Quelles que soient ces raisons, la ma-jorité d’entre elles reposent sur la capa-cité du manager à créer unenvironnement propice.

Pour retenir les talents, le managerdoit créer une culture de travail agréa-ble qui met en avant la productivité touten challengeant et en stimulant les em-ployés.

Voici quelques astuces pour gardervos collaborateurs heureux.

Les personnes ont tendance à apprécier leur travaillorsqu’il y a des défis à relever. Résoudre les problèmesstimule les collaborateurs et les rend plus confiants etperformants sur ce qu’ils font.

Faites que le travail soit stimulant

Les collaborateurs qui bénéficient de commentairessur leurs façons de faire leur travail ont tendance à êtreplus heureux et épanouis. Donnez le pouvoir à vos em-ployés en leur donnant la possibilité de prendre des dé-cisions dans leur travail au quotidien, même si cela veutdire qu’ils feront quelques erreurs. Pour cela, écoutezvos employés, ne vous sentez pas en danger si certainsde vos collaborateurs ont des compétences que vousn’avez pas, fournissez-leur les équipements nécessairespour le travail, montrez-leur qu’ils sont importants dansvotre organisation et donnez-leur régulièrement des in-formations sur leurs performances.

Donnez le pouvoir à vos employés

L’une des plus importantes raisons de départ pour uncollaborateur est que l’on attend de loin qu’il travaillebeaucoup plus qu’il ne peut le faire. Si vous congédiez plusieurs employés et que vous ré-partissez leurs tâches aux collaborateurs restants, vousfinirez par avoir une équipe stressée et surchargée! As-surez-vous que la charge de travail de vos employéssoit raisonnable.

Ne surchargez pas vos employés

Vous n’avez pas à attendre qu’un devos collaborateurs s’en aille pour vousapercevoir que certaines attentes n’ontpas été réalisées. Informez-vous dans lebut de découvrir les problèmes poten-tiels. Il vous sera plus facile de prendre lesmesures qui s’imposent.

Demandez-leur ce qu’ils souhaitent

Trop souvent, les employés sont sollicitéspour donner le maximum au travail sansaucun bénéfice en retour. Les gens aimententendre qu’ils ont fait du bon travail. Faitesdes compliments à vos employés! Cela nevous coûtera rien; au contraire, cela moti-vera vos employés et les gardera heureux.Vous essayez très certainement de fournirà vos employés un environnement où il faitbon travailler. Cela n’empêchera pas néan-moins d’avoir certains collaborateurs quiquitteront l’entreprise. Cela n’aura d’ailleurssûrement rien à voir avec votre manage-ment; mais si cela est le cas, vous devezprendre les actions adéquates pour ne pasrefaire les mêmes erreurs.

Valorisez vos employés

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2013Comment faire connaître

efficacement son entreprise ?

Vous pouvez commencer dès à présent à réfléchir à votrestratégie commerciale. Il s’agit de résumer votre position-nement (couple client/offre) et de mettre en place des ob-jectifs commerciaux S.M.A.R.T!

Votre plan commercial prendra en compte les élémentssuivants: résumé du marché, comparaison des concurrentset positionnement produit/service, Marketing Mix et Planmarketing.

Vous vous demandez comment développervotre entreprise? Que vous gériez un Busi-ness Center, un institut de beauté, un salon decoiffure, un centre de formation, une usine defabrication ou un cabinet quelconque, il existedifférents moyens de communication à votredisposition pour faire connaître votre entre-prise à vos clients et ainsi développer vosventes ou votre image de marque.

Voici les principales étapes à avoir à l’espritavant d’opter pour un ou plusieurs moyenspossibles pour faire connaître votre entre-prise.

Pour bien suivre le déroulement devotre plan stratégique, vous devez suivrechaque étape dans le temps et procéderà une mise à jour, chaque trimestre, pourcorriger des actions si nécessaire.

Une agence dédiée peut vous aiderdans l’accompagnement commercial devotre entreprise à travers la vente, lewebmarketing, la communication, les ré-seaux sociaux, la formation de votreéquipe...

N. Ponty

Connaître ses concurrents est un élément indispensablepour la mise en place de la stratégie commerciale. Lesconditions de concurrence influant sur la performance d’en-treprise sont exercées par 5 forces. Le poids de ces forcespermet de déterminer la capacité de l’entreprise à dégagerun profit. Il faut donc identifier vos forces et les hiérarchiserpour dégager un avantage par rapport à vos concurrents.

Pour étudier la diversité des concurrents dans votre sec-teur, une carte des groupes stratégiques peut vous permet-tre de mieux les connaître et d’agir efficacement sur votrestratégie commerciale (Lire LES 5 FORCES CONCUR-RENTIELLES de Michael PORTER).

Bien connaître votre entreprise est un atout pour déve-lopper vos points faibles et saisir les opportunités pour dé-velopper vos affaires. La connaissance parfaite de vosservices, vos différents points forts, vos avantages par rap-port aux concurrents sont des éléments qui renforcent votrecapacité à convaincre un potentiel client. Connaissez votreentreprise par cœur.

Vous disposez d’un large éventail d’ac-tions pour développer votre affaire. Parexemple, pour vous faire connaître, votreentreprise peut passer des spots radio,elle peut aussi mettre en place des cartesde fidélité, des campagnes de télépros-pection (mail aux clients) etc.

Un bon mix et un suivi des différentséléments permettront un développementcommercial de votre entreprise dans ladurée.

Pensez à un bon mix pour éviter de dé-pendre fortement d’un média ou de l’au-tre et d’avoir des coûts inutiles car peuefficaces en retour sur investissement.

Qui sont vos concurrents? Quelle est la caractéristique de leur o!re?

Que pouvez-vous nous dire sur votre entreprise ?

Choisissez le bon mixMédia/Hors Média !

Suivez vos actions dansle temps.

Quelle est votre stratégie commerciale?

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13 Artisanat, produits agro-alimentaires, pastoraux locauxQuel impact sur le developpement économique du Tchad

Avec une superficie de 1.284.000 km2, leTchad est le troisième plus vaste paysd’Afrique, situé au cœur du continent. Il estpeuplé d’environ 12 millions d’habitants, avecun taux de croissance annuelle moyenne dela population de 2,6%.

Cette population pourra atteindre 18,4 mil-lions d’ici 2030. De nos jours, la population ur-baine est de 28,2 % soit 3.158.400 habitants etcelle des zones rurales 71,8%, soit environ 8millions d’âmes. 55% de la population vit avecmoins de 1,25 USD par jour, soit 632 FCFA parjour et par personne. 55% de la populationtchadienne est analphabète. L’espérance devie à la naissance est de 50 ans. Le taux demortalité des enfants de moins de 5 ans est de209 sur 1.000 enfants nés vivants, soit 20%.

D’énormes potentialitésLe Tchad regorge d’énormes potentialités

dans des secteurs divers, comme le prouve letableau ci-contre. Sur le plan agricole, 39 mil-lions d’hectares de terres sont cultivables, dont5,6 millions irrigables, soit 2 hectares pourchaque Tchadien.

Le secteur de l’élevage compte environ19 millions de tête de bétail pour un ren-dement annuel de 117 milliards F CFA dont65 milliards proviennent de l’exportation.

Dans le domaine halieutique, la pêche gé-nère 120.000 tonnes de poissons par an etla spiruline est à 388 tonnes de productionannuelle.

La forêt qui s’étend sur une superficie de23 millions d’hectares, génère, quant à elle,la gomme arabique, le tamarin, le karité,etc.

La production pétrolière du Tchad (il enest un pays producteur et exportateur de-puis 2003) est estimée à 8,9 millions detonnes par an, pour des recettes évaluéesà 1.179 millions USD en 2009.

Avec cette exploitation du pétrole, le Pro-duit Intérieur brut (PIB) du Tchad est passéde 918 milliards en 2001 à 3.232 milliardsde F CFA en termes réels.

Un tableau de l’évolution des activités économique depuis 2006-2011

"Tous ces produits agro-alimentaires etpastoraux transformés localement peu-vent avoir un impact réel sur le dévelop-pement économique du Tchad", estimeMahamat Sorto, technologue et chercheur àl’Institut Tchadien de Recherches Agrono-miques pour le Développement (ITRAD).

Mais malgré tout ce potentiel, le secteuragroalimentaire du Tchad est très embryon-naire. On y note une présence prépondé-rante des unités traditionnelles et artisanalesde transformation et une présence très faibled’industrie agroalimentaire (Brasseries duTchad, CotonTchad, Compagnie Sucrière duTchad, Société Moderne des Abattoirs).

Les principaux acteurs du secteuragroalimentaire sont les institutions pu-bliques: Ministères de l’Agriculture, del’Elevage, de l’Enseignement Supérieur,de la Santé, du Commerce et de l’Indus-trie, des Petites et Moyennes Entre-prises; la Chambre de Commerce,d’Industrie, de Mines et d’Artisanat; lesindustries agroalimentaires citées ci-haut.

Des ONGs et associations sont égale-ment impliquées dans le secteur agroali-mentaire (ACORD, ACRA, ATOSA,APIIT, etc.), sans oublier les opérateurséconomiques privés (environ 8.282 en-treprises), les micro-entreprises et lesunités familiales de transformation.

Beaucoup d’unités dans l’in-formel

L’importance du secteur de latransformation des produits locauxdans le développement écono-mique, précise M. Mahamat Sorto,peut se situer à trois niveaux: la gé-nération des revenus des popula-tions exerçant ces activités, l’emploicréé par ce secteur, et le capital fi-nancier dont dispose ce secteur.

Les données officielles montrentque le secteur de l’industrie auquelappartient normalement les activitésde transformation ne représente que2, 7% de PIB, soit le 7ème rang loinderrière les autres secteurs pri-maires et même tertiaires.

Cela traduit également l’état dupays qui n’est pas fortement indus-trialisé. Beaucoup de Petites etMoyennes Entreprises et unités detransformation évoluent dans l’infor-mel, il est donc difficile de mesurerleur importance. Mais avec quelquesexemples concrets, nous pourronscomprendre l’importance de ce sec-teur dans l’économie du pays.

Vaste pays d’Afrique cen-trale, le Tchad possèded’énormes potentialitésnaturelles, agricoles etpastorales, mais qui de-meurent sous-exploitées.

Son tissu industriel estembryonnaire et les unitésde transformation agroali-mentaire végètent dansl’informel.

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Ces contraintes sont d’abord un faible investissement des ac-teurs dans le domaine. Dans les différents ministères du déve-loppement rural, la plus grande partie de l’investissement estorientée vers les activités de production (secteur primaire).

On note une très faible implication des opérateurs économiquesprivée dans le domaine pourtant rémunérateur. Une seule unitéindustrielle de transformation des jus existe à ce jour au Tchad.Alors que le pays a des quantités importantes des fruits qui sontgaspillés à cause de la non valorisation.

Il y a aussi une faible capacité des institutions (manque des ca-dres et techniciens spécialisés dans le domaine; faible niveau desynergie et de concertation entre les différents acteurs).

Des contraintes au développement du secteuragroalimentaire

Une étude menée au sud du Tchad(dans les villes de Moundou, Pala etSarh) et au nord Cameroun (Garoua,Maroua et Ngaoundéré) en 1999 parle PRASAC a permis de recenser20.000 micro-entreprises (boissons lo-cales, restaurations, etc.) dont 15.000au Tchad.

Cette étude montre que sur la basedu nombre de populations des troisvilles précitées (658.000 habitantsselon le recensement de 1993) et surla base de 5 personnes par foyer, en-viron 1 foyer sur 8 possède une sourcede revenus d’origine agroalimentaire.Cette proportion serait de 1 foyer sur14 à Maroua et de 1 foyer sur 24 àNgaoundéré.

Le dihé, une richesse àmaximiser

Une autre étude réalisée par l’ITRADen 2006 dans la zone des savanes duTchad montre que les produits trans-formés des fruits rapportent unemanne d’argent assez importante.

Par exemple, un transformateur desjus sucrés dilués et enrichies au laitpeut produire durant toute l’année (8mois sur 12) en moyenne 7.200 verres(gros verres appelés communément"Tais-toi") des jus. Ceci lui rapporte enmoyenne 3.600.000F CFA.

Avec un potentiel de production dedihé estimé à environ 388 tonnes paran et sur la base de vente évaluée à6.000 F CFA par kg, la vente de 388tonnes peut rapporter aux productricesenvirons 2,328 milliards F CFA.

"Ces trois exemples montrent bienque l’activité agroalimentaire joueun rôle important dans l’économienationale. Mais le secteur rencontreaujourd’hui plusieurs contraintes",conclut Mahamat Sorto.

Une enquête réalisée sur ledihé (spiruline) au Tchad a mon-tré qu’un groupement de femmesimpliqué dans la production dedihé amélioré peut gagner parmois 1.000.000 F CFA, soit6.000.000 F CFA sur les 6 moisde production par an.

La vente de dihé a permis augroupement de diversifier ses ac-tivités: petit commerce, stockagede mil, achat des moulins,construction des maisons, etc.

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Artisanat, produits agro-alimentaires, pastoraux locauxQuel impact sur le developpement économique du Tchad

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13Artisanat, produits agro-alimentaires, pastoraux locaux,Quel impact sur le developpementéconomique du Tchad ?

L’impact de la transformation des produits agro-pastoraux peut être mesuré sousplusieurs angles dont l’augmentation des revenus et la création de l’emploi. Si unagriculteur produit du maïs, par exemple, et le transforme par la suite, il en décou-lera une valeur ajoutée. Et si ces produits transformés sont ensuite mis sur le mar-ché, il bénéficiera d’une augmentation de revenus. Et avec sa petite usine detransformation qu’il aura installée, il créera de l’emploi.

Donc, si une activité peut déjà augmenter les revenus et créer de l’emploi, alorselle peut avoir un impact important sur le développement économique. Elle contri-bue également au PIB de l’initiateur et même de ceux qui y travaillent.

M. MAHAMAT SORTO, technologue agro-alimentaire/consultant FAO

L'artisanat et la transformation des produits agro-pastoraux peuvent avoir un grand im-pact sur l'économie nationale, d'autant plus que la production locale contribue à la créa-tion des petites et moyennes entreprises qui sont à l'origine de nouveaux emplois.

Faute d’infrastructures adéquates pour la conservation, la matière première et certainsproduits fabriqués se détériorent très rapidement. Le gouvernement devrait nous aiderdavantage à monter les structures pouvant nous permettre de produire et de conserver nosproduits dans de bonnes conditions.

Mme MANGARAL KOUDJAL ANTOINETTE, présidente de l'ATOSA

Les experts ont toujours insisté sur le fait que le salut économique repose sur le dévelop-pement de l'élevage et de l'agriculture. Nous n'avons pas la chance d'avoir un pays vraimentindustrialisé, mais ces femmes qui ont exposé leurs savoir-faire lors du Salon des arts ap-pliqués et de l'entrepreneuriat, ont montré qu'avec les petits moyens, on peut réaliser degrands projets.

Aujourd'hui, on importe tout de l'étranger alors que notre pays regorge d'énormes poten-tialités en termes de produits agro-pastoraux. Tant que nous ne compterons pas sur nous-mêmes pour développer nos propres produits, tant que nous ne commencerons pas àconsommer les produits locaux, je pense qu'il n'y aura pas une véritable économie. Je croisque l'économie ira de l'avant si on développe la filière agro-pastorale.

Les Tchadiens vivent sur une mine d'or qu'ils n'arrivent pas à exploiter. Si on prend justele cas de la zone du Lac Tchad, de l'avis des experts, il y a un sol très riche qui peut nourrirtoute la sous-région d’Afrique centrale pendant des années.

Donc, il y a beaucoup de potentialités dans le secteur artisanal et agropastoral et ce sontles opportunités d'affaires qu'il faut regarder d'un autre œil et chercher à les développer.

YOUSSOUF RAHMA AMANE, Directeur du Cabinet Mercatix

L'artisanat et la transformation des produits agro-pastoraux peuvent créer des emploiset mettre en valeur le "made in Chad". Mais, pour avoir un impact réel sur l'économie lepays, ils doivent d'abord assurer notre autosuffisance et le surplus de la production pourraainsi pousser les gens à la transformation.

L'agriculture et l'élevage restent parmi les plus grandes opportunités. Pour arriver à im-pacter notre économie par l'artisanat et la transformation des produits agro-pastoraux,nous devons aller vers une vision qui consiste à avoir des générations ambitieuses. Formerdes jeunes qui voient très loin et qui sont prêts à servir les autres. Les intellectuels doiventaussi s'intéresser à l'artisanat et à l'agriculture au lieu de les considérer comme des do-maines appartenant aux paysans.

SENOUSSI AHMAT SENOUSSI, Président de la Jeune Chambre Economique du Tchad.

Réalisé par M. Anastasie

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2013La fibre optique au Tchad

Le 16 mars 2012, le prési-dent Idriss Déby Itno a récep-tionné officiellement lechantier de construction duréseau national à fibres op-tiques. Dans cette interview,Abdoulaye Chaibo, Ingénieuren Conception de Systèmesde Télécommunications etenseignant-chercheur à l’Ins-titut Universitaire desSciences et Techniquesd’Abéché, nous éclaircit surle déploiement et les avan-tages de cette technologie.

Le Tchad a inauguré le réseau national en fibre op-tique en mars 2012. C’est un projet à plusieurs phaseset il n’est pas encore complètement achevé. La pre-mière phase était d’abord de réveiller la fibre morte quia été utilisée pour l’exploitation du pétrole de Doba. Ladeuxième phase était de connecter N’Djaména à Koméen passant par différentes villes telles que: Doba, Moun-dou, Kelo, Bongor, Guelendeng. Donc, actuellementl’inauguration qui a été faite est celle de l’arrivée de lafibre à N’Djaména. Ce qui rend possible le trafic lié autransfert de données via cette fibre de la capitale versles différentes villes précitées. Enfin, la troisième phaseest celle de l’exploitation réelle de la technologie de lafibre optique. C’est cette phase qui est en cours.

Comment sera distribuée la fibre optique?La distribution de la fibre optique n’est pas différente

de celle de la Société Nationale des Eaux (SNE), de laSociété Tchadienne d’Électricité (STE), etc. Si on a untuyau de la STE ou un câble de la SNE qui passe de-vant chez soi, ce n’est pas de façon automatique qu’ona de l’eau ou de l’électricité à la maison. Il faut bienremplir les conditions nécessaires auprès de la sociétéconcernée pour pouvoir bénéficier de ses services.

Certes, la fibre optique est arrivée à N’Djaména, maisil reste aux opérateurs de téléphonie, fournisseurs d’ac-cès à Internet ou autres institutions de remplir les condi-tions nécessaires auprès de l’organe chargée de lagestion de la fibre optique au Tchad. C’est alors aprèsobtention de la licence d’exploitation que les opérateurspeuvent migrer des anciens systèmes qu’ils utilisentpour permettre à la population de bénéficier des avan-tages de cette technologie.

Qui et où peut-on se servir de la fibre optique?N’importe quel opérateur peut se rapprocher de l’or-

gane en gestion de cette fibre pour y avoir accès et en-suite desservir ses usagers. Jusqu’à présent, seulsAirtel et Al Bidei ont commencé les démarches pourmettre la fibre optique à la disposition de leurs clien-tèles. L’objectif n’est pas uniquement de servir N’Dja-ména et les villes parcourues par la fibre optique, maisde couvrir le Tchad tout entier. Il y a une autre phase duprojet qui consiste à raccorder N’Djaména au Soudanen passant par Abéché et Adré, au Niger, Nigeria, etc.

Pourquoi deux opérateurs seulement sont inté-ressés par la distribution de la fibre?

Il y a toujours des difficultés dans tout projet nouveau.La technologie de la fibre optique, quoique utilisée parbon nombre de pays, est récente chez nous. Il faut dis-poser des personnes qualifiées pour permettre un bondéploiement, une bonne maintenance, une meilleuregestion quant à la distribution et également la locationde bande passante de cette fibre, etc.

Quel sera son impact réel sur la vie quotidiennedes Tchadiens lorsque tous les aspects du projetseront achevés?

Du côté des usagers, il faut qu’ils deviennent plus exi-geants envers les entreprises de télécommunications,les fournisseurs d’accès à l’internet... pour les pousser àmigrer vers la fibre optique. A ce moment, l’usager dutéléphone portable, par exemple, pourra via son mobilesuivre la télévision, assister à des vidéos conférences,suivre en temps réel ce qui se passe dans son entre-prise partout où il va et à tout moment. Il peut se connec-ter à Internet via son téléphone mobile sans être obligéd’aller dans un cybercafé et perdre du temps. Il peut ac-céder aux informations à n’importe quel moment et àn’importe quel endroit.

Quels autres domaines peuvent-ils bénéficier de lafibre optique?

En médecine, on peut assister à des opérations à dis-tance ou soigner un patient à des milliers de kilomètres.En enseignement, on peut bénéficier des formations àdistance. La fibre optique est le moyen de transmissionsd’informations par excellence parce qu’elle a une trèsgrande capacité. Donc, si l’usager devient exigeant vis-à-vis des opérateurs, il peut bénéficier d’énormes avan-tages que présente la fibre dans sa vie quotidienne.

Quels seront les autres bénéficiaires de la fibre op-tique?

Ils sont multiples: l’Etat, les usagers, les opérateurséconomiques... peuvent bénéficier de la fibre. L’Etataura, en retour sur ses investissements, les redevancesversées par les opérateurs qui auront leurs licences.Ces opérateurs factureront leurs services aux popula-tions qui jouiront des bénéfices de la technologie. Tout lemonde profitera de la fibre optique.

Propos recueillis par Kalnoné Bouba

Abdoulaye ChaiboIngénieur en Conception de Systèmes de Télécommunications

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2013 La fatigue au travail

Ne vous est-il jamais arrivé d’être si fatigué au bureau au point de ne pouvoir accomplirquoi que ce soit? Vous êtes-vous déjà demandé comment faire pour tenir à votre journéede travail? Restez éveillé et essayez d’être productif tout en évitant les erreurs.

Avoir en tête un objectif clair sur ce que vous voulez ac-complir dans la journée est toujours une bonne idée.Sinon, vous vous perdrez facilement dans des tâches an-nexes si vous n’avez pas exactement en tête ce que vousvoulez accomplir.

Vous vous rappelez que vous vouliez regarder quelquechose rapidement sur internet, ou parler de quelque choseà votre collègue. Une fois sur internet, vous en profitez pourvérifier vos comptes en ligne et pour lire vos emails per-sonnels. De fil en aiguille, la pause repas arrive, vousn’avez presque pas avancé dans votre travail et vous vousdemandez ce que vous avez bien pu faire pendant tout cetemps.

Fixez-vous des objectifs1

Evitez de naviguer sur Internet ou ne passez pas toutvotre temps à regarder les photos de vos proches sur Fa-cebook. Ne consultez pas vos emails personnels et es-sayez de ne pas vous interrompre trop fréquemmentdans ce que vous faites. N’hésitez pas non plus à pren-dre une vraie pause de 10 ou 15 minutes toutes lesheures, cela vous fera du bien.

Evitez de vous distraire2

Comme vous le savez déjà, la vitamine nous aide à res-ter éveillé. Mais, en plus de ça, le jus d’orange (et on peutétendre cela aux fruits en général) vous fournira des su-cres lents que votre corps transformera en énergie, et quivous tiendront donc éveillé.

Buvez du jus d’orange4

La déshydratation est la cause la plus importante de fa-tigue et de perte de concentration. Gardez une bouteilled’eau à portée de main sur votre bureau.

Buvez de l’eau3

Si vous vous sentez fatigué, la pire des choses que vous nedevriez faire, c’est de rester assis dans un endroit confortable.Rien de tel pour vous assoupir. Bougez régulièrement, levez-vous et étirez-vous, allez marcher quelques minutes. L’exer-cice physique va accélérer la circulation du sang dans votrecorps, augmenter votre rythme cardiaque et ainsi, vous res-terez éveillé.

Restez en mouvement5

Si vous vous sentez extrêmement fatigué mais que vousavez du travail à accomplir, essayez de faire les tâches les plusroutinières et les plus faciles de votre liste. Le plus souvent,l’énergie et la motivation vont venir d’elles-mêmes, une foisque vous vous serez mis au travail.

Commencez par destâches faciles

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H. Djamal

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Femmes en entreprise La mixité comme source d’innovation

Quand on demande à une femme tcha-dienne "est-ce que vous travaillez", il fautentendre "gagnez-vous de l’argent?" Sice n’est pas le cas, elle répond souventpresque honteusement: "non", même sielle élève quatre enfants, aide son maridans sa boutique ou ses affaires, s’oc-cupe de ses parents âgés, se lève tousles jours la première, éteint les derniersfeux après avoir couru du matin au soir,sans connaître ni vacances ni jours fé-riés. Les femmes ont toujours été hyper-actives mais sont entrées tardivementdans le monde du travail rémunéré.

La répartition des rôles instaurée au départ et la pri-vation d’éducation sont longtemps restées gravéesdans le marbre. Les femmes ont toujours travaillétrès dur dans le cadre de la cellule familiale. Si ellesne sont pas mariées, elles sont domestiques, ser-vantes ou apprenties. Si elles ont un mari, elles lesaident, qu’il soit fermier, agriculteur ou artisan.

Mais de nos jours, beaucoup de filles ont prisconscience. Elles font des études poussées. Elless’introduisent dans le monde du travail. Dans lesménages, le coût de la vie pousse les deux respon-sables de la famille à travailler pour cumuler deuxsalaires.

Les femmes tchadiennes entrent dans des bas-tions classiquement masculins comme les télécoms,les bâtiments et travaux publics, les transports...Cela a le mérite de prouver qu’elles y réussissentaussi bien que les hommes, sinon mieux. Elles amé-liorent le climat et ont des taux d’absentéisme infé-rieurs à ceux de leurs collègues masculins. Restequ’elles sont encore largement majoritaires dans lessecteurs traditionnellement féminins.

On trouve effectivement une majorité de femmesdans la santé, le travail social, l’éducation... Mais lefait que leur présence devienne significative permetd’étudier leurs comportements et d’évaluer les trans-formations qu’elles opèrent dans les sociétésqu’elles dirigent ou qu’elles créent. La majorité d’en-tre elles ont une relation différente du management.Elles sont susceptibles d’humaniser l’entreprise carpréoccupées par les autres, moins obsédées par leprofit à court terme, plus adeptes d’une croissancedouce.

Collègues et patrons reconnaissent volontiers lescompétences des femmes. Les pères qui ont en-couragé leurs filles à faire des études, ne supportentpas qu’elles soient discriminées en tant que fille.

Les aspirations des jeunes femmes se rap-prochent de celles des hommes en matièred’équilibre de vie. La force physique n’est plusun avantage compétitif. La valeur vient de l’in-telligence et du travail. Qui ose encore préten-dre que les femmes sont moins intelligentesque les hommes? Elles sont plus travailleuses,plus concrètes et, désormais, moins com-plexées parce que conscientes de leur valeur.

L’innovation tant recherchée aujourd’hui parles entreprises naît de la diversité, dont la mixitéest un facteur important. Des études menéesdans plusieurs pays montrent que les résultatsdes entreprises sont meilleurs lorsque les or-ganes de direction sont mixtes. Les entreprisesà domination masculine butent spectaculaire-ment sur les limites de la pensée unique, duculte de la rationalité au seul service de la lo-gique économique défendue arme au poing.

Les femmes ont une autre histoire, des res-ponsabilités et des conditionnements différents.Elles ont un regard et des comportements au-tres. Ce n’est pas une question de biologie,mais de culture. Evidemment certaines, en tantque dominées, miment les hommes pour sefaire accepter, mais cette attitude est de plus enplus rare.

L’indépendance économique est indispensa-ble aux femmes pour gagner leur liberté. Leurévolution dans les nouvelles configurations fa-miliales, dont elles sont souvent devenues lesresponsables, les engage à obtenir rapidementl’égalité professionnelle. Leur choix ne se réduitplus à travailler ou pas, mais à travailler moinsou plus.

M. Anastasie

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2013 La téléphonie mobile au Pays de Toumaï :

-eppolevéd el rus tcapmi ,tnemenèvament, contraintes et perspectives.

Douze ans après l’installation du 1er opérateur sur le territoire tchadien,quelles sont les avancées et les manquements dans ce domaine incontournablede la communication et des nouvelles technologies du 21ème siècle?

L’avènement de la téléphonie mobile au Tchaddans les années 2000 a eu un impact importanten matière de développement. Cet outil modernerapproche les familles et fait disparaitre les fron-tières. Il facilite la circulation de l’information etcontribue à soutenir le paysage économique.Grâce au téléphone portable, le commerçant peutplacer une commande sans forcement se dépla-cer en gagnant ainsi du temps. L’argent circuleplus vite : transfert d’argent par téléphone entreles familles ou hommes d’affaires, création de mil-liers d’emplois informels et formels…L’introduction de la monnaie électronique dans lepaysage des télécommunications et bancaire estun autre levier important dans le développement.Grâce à cette technologie par exemple, toutes lesfamilles dans tous les coins du Tchad peuvent éf-fectuer des transactions bancaires à partir deleurs téléphones, à faible coût et en toute sécu-rité… Le téléphone portable a un plus grand tauxde pénétration que le réseau bancaire et l’accèsétant simple, cette dernière innovation aura un im-pact important dans le développement humain etéconomique.Trois opérateurs se font la concurrence sur cemarché en introduisant des produits nouveaux :accès à Internet à partir du téléphone portable etnon plus seulement à partir des cyber-cafés et àfaible coût, accès à la radio depuis que les ré-centes générations de téléphones sont dotées defonctionnalités multiples…

Tout n’est cependant pas parfait. La qualité desréseaux des différents opérateurs restent à amé-liorer Les opérateurs connaissent des instabilitésassez régulières dues à l’évolution dispropor-tionnelle de la démographie des abonnés à lacapacité des installations, la source d’approvi-sionnement en énergie…Ce dernier point estune contrainte majeure : le faible taux d’accès àl’électricité au Tchad n’est pas de nature à don-ner une prestation de qualité. Avec l’étendu dece pays et la population actuelle couverte, lagestion de la logistique devient un vrai casse-tête. De simples crises d’approvisionnementpeuvent entrainer des arrêts de fonctionnementdes sites.Nous pensons que si l’on se retourne vers d’au-tres sources d’énergie (énergie solaire parexemple), si l’on introduit sur le marché la tech-nologie de 3ème génération (3G) et si la fibreoptique devient une réalité, le paysage des télé-coms connaitra un changement majeur et im-pactera fondamentalement l’économie. Tous cesproblèmes sus évoqués ne seront que des his-toires anciennes. Imaginez-vous en train de re-garder en temps réel la télévision à partir devotre téléphone, de faire des recherches à trèshaut débit sur internet en plein désert de Faya…

M. Anastasie

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Les tablettes numériquesdans l’air du temps

La tablette tactile est un nouveau typed'appareil informatique, à mi-chemin entreun Smartphone et un netbook ou ordina-teur portable. À la fois compacte et auto-nome, la tablette PC est adaptée à demultiples utilisations: surf sur Internet, trai-tement de texte, multimédia ou même jeuxvidéo. Parmi les critères de sélections im-portants, on distingue la taille de l'écran(généralement écran 7", écran 8.9" ouécran 10"), la puissance (processeur sim-ple ou dual core, nVidia Tegra 2 ou 3...) ouencore le système d'exploitation (Android,Windows, iOS...). Contrairement à un iPad2, l'Asus Eee Pad Transformer (sous An-droid Honeycomb 3.0) ou l'Acer IconiaW500 (sous Windows 7) sont livrés avec undock clavier, et sont de fait convertibles enun véritable netbook.

Après l’arrivée de l’iPhone d’Apple en 2006, puis de sa ta-blette tactile iPad et aujourd’hui iPad 2, une nouvelle ten-dance concurrentielle s’est créée dans le domaine destablettes. La première tablette sous Android s’est très viteimposée comme un système incontournable pour de nom-breux constructeurs, permettant ainsi de proposer une offredifférente, plus ouverte, mais suffisamment crédible pourles technophiles. Viennent enfin les tablettes avec Micro-soft et Windows 7 avec un concept différent d’iOS et An-droid, basant l’expérience tactile sur un environnementdéjà familier pour bon nombre d’utilisateurs sur PC.

A quoi ça sert une tablette tactile?L’intérêt premier d’une tablette tactile est clairement de

pouvoir se divertir par différents moyens comme de lavidéo, photo, musique, jeux en lecture directe ou par lebiais d’une application pour lire du contenu stocké sur unordinateur tout en pouvant surfer sur internet, consulter sesemails, mais également dans d’autres cas de pouvoir aussitravailler sur du traitement de texte, tableur ou Powerpoint.

Mais le concept de tablette tactile représente égalementune solution alternative aux ordinateurs portables, et es-sentiellement aux Netbooks, la symbolisation de l’arrivéede tablettes avec clavier ou le fait de pouvoir y connecterun clavier externe confirmant de plus en plus cette ten-dance.

Les marchés d’applications iOS et Android proposent res-pectivement des applications avec l’Appstore (350 000 ap-plications) et l’Android Market (200 000 applications), quioffrent la possibilité de télécharger divers types d’applica-tions pour lire des fichiers multimédia, actualités, photo-graphie, GPS, jeux, réseaux sociaux, fonds d’écrans etbien d’autres encore représentant le cœur même de l’inté-rêt qui peut être porté à ce type de solution mobile.

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La différence entre l’Appstore d’Apple et l’Android Mar-ket de Google réside dans la part représentée par lesapplications payantes plus importante sur l’Appstore,alors que l’Android Market oriente essentiellement sonoffre vers des applications gratuites.

Les tablettes tactiles peuvent être équipées de diffé-rents ports (USB, PCMCIA/PC Card, FireWire, Wi-Fi,IrDA, Bluetooth...). Les ports série et parallèle ne sontpas inclus, des adaptateurs étant disponibles en acces-soires). De nombreux modèles peuvent aussi seconnecter directement à l'Internet via un réseau de télé-phonie cellulaire 3G ou 4G.

L'ergonomie et les fonctions des tablettes pourraientencore évoluer pour mieux s'adapter à différents usa-gers comme les enfants ou les personnes âgées, voireen fonction des lieux d'utilisation.

Rondelle Djontaya

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Salon des arts appliqués et de l’entrepreneuriat1ère édition à l’Institut Français du Tchad

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Roi du Chari-Birguirmi Nicolas Groper1er Conseiller de l’Ambassade de France

Des sacs à main fabriqués localement

Une vue de l’exposition en salle enretxe noitisopxe’l ed eitrap enu’d euV

Des jarres, gargoulettes et calebassesUne salle à manger La vaiselle

Une couture de Khelou Fashion Des objets d’art Des éventails en plumes Des produits alimentaires

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Statistique Appliquée pour le Développement en Afrique5-8 mars 2013 Cotonou, Bénin

L’industrialisation au service de l’émergence de l’Afrique21 - 26 mars 2013 Hôtel Ivoire, Abidjan, Côte d’Ivoire

L’association des jeunes de la CEMAC (AJEC) organise son premier forumMars 2013 - Brazzaville, CONGOLe thème choisi est: Action collective de la jeunesse pour l’intégration sous- régionale maintenant.

La réunion des chefs d’Etat et de gouvernement sur la grande Muraille verte.18 Mars 2013 - N’Djamena, TchadLa grande Muraille verte est un projet de reboisement de 15 millions d’hectares, sur unebande de territoire d’une longueur de 7100 km et d’une largeur moyenne de 15 km, entreDakar et Djibouti, soit 11 pays au total. Le projet a été lancé en 2005 par l’ex- président nigérian, Olusegun Obasanjo, puis repris par l’ex-président sénégalais, Abdoulaye Wade.

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