16
N°17 • BIMENSUEL • 66 ème année Bureau de dépôt : Charleroi X Abonnements : 02/506 82 11 Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 11 [email protected] Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles EDITO On va «banquer»! Page 3 CLIMAT 10.000 km à pied... Page 5 DETTE Effacer l’ardoise Page 6 PREPENSIONS Stop ou encore? Page 7 1 0 . 0 0 0 k m p o u r l e c l i m a t D U R B A N > B R U X E L L E S Editeur responsable : Michel Genet, Chaussée de Haecht 159, 1030 Bruxelles - Ne pas jeter sur la voie publique. C’est maintenant une tradition: chaque automne la coordina- tion intérim de la FGTB orga- nise une journée de défense des droits des intérimaires. Cette année l’accent est mis sur le salaire des intérimaires supposé égal à celui des autres travailleurs mais, au final, il y a moins dans la tirelire. N° spécial Intérimzone en pages centrales C’est m e t m C’ t t C’est m une tr n e r une tr n e r une tr chaque h q e h h chaq e tion in i n n i i nise u n e u des dr d s r des dr Cette C t Cette C t Cette sur le s r e sur le s r e sur le suppo p o trava a a y a m a m s N s N° N en p e p E.R. : Coordination Intérim FGTB, Paul Lootens - rue Haute 26-28, 1000 Bruxelles | Une publication de la FGTB - Octobre 2011 | © 2011 JOURNAL DE BORD d’un travailleur intérimaire : p8 p5 Les pour et les contre sur Facebook Que pensez-vous des contrats journaliers et du travail intérimaire ? En théorie, l’intérimaire béné- ficie du même salaire que le travailleur fixe. A juste titre… Dans la pratique, toute- fois, il s’avère que le pouvoir d’achat des intérimaires est fortement amputé. En cause, les nombreux frais et incon- vénients auxquels ils sont confrontés pour avoir un bou- lot. Ce sont les conséquences écœurantes de la situation incertaine dans laquelle ils se retrouvent. Cette discrimina- tion dont ils sont victimes suscite la grogne du syndicat socialiste, la FGTB. Septième Journée des Droits des Intérimaires Voilà pourquoi depuis le début de l’été, la FGTB se fait entendre au travers d’actions ludiques. Le 12 octobre pro- chain, elle organisera d’ailleurs la sep- tième Journée des Droits des Intérimaires. Une fois encore, elle tient à dénoncer les contrats journaliers des intérimaires. Des contrats dignes du Moyen-Âge. Et nous fulminons contre la précarité car à cause d’elle, le cochon tirelire reste vide pour les intérimaires. Une précarité qui coûte cher L’inégalité au niveau du pouvoir d’achat des travailleurs es et intérimaires reste à première vue invisible. r, quelques e emples suf sent pour démontrer l’écart, au détriment des inté- rimaires. Trouver un crédit immobilier quand on est intérimaire Mieu vaut ne pas y songer. C’est tout juste si l'on obtient un nancement auto, et encore, à quel pri Il en va de m me pour une garderie. C’est un produit rare et il faut réserver des mois à l’avance. C’est donc une nouvelle fois chou blanc pour l’intérimaire ! uant au transports en commun, pas question pour l’intérimaire de béné cier d’un abonnement avantageu . Les e emples sont légion et vous en trouverez d’autres à la page 3 de ce journal. La précarité crée des inégalités et celles-ci entament sérieusement le pouvoir d’achat des intérimaires… ce qui nous fait grogner! Notre petit cochon proteste Le cochon tirelire a été choisi comme symbole de la septième Journée des Droits des Intérimaires. Ce petit cochon rouge est synonyme d’épargne, mais pour les intérimaires se constituer un petit cochon’ fait partie des r ves. Comment le remplir vu les grandes dif- cultés qu’ils ont à mettre de l’argent de côté ? S’il est vrai qu’ils n’en font pas toujours étalage, il n’en demeure pas moins que c’est une réalité que nous tenons à mettre en évidence le 12 octobre prochain. L’inégalité invisible qui frappe les travail- leurs occupés avec des contrats journa- liers ou hebdomadaires mérite d’ tre dénoncée. On dénonce, et après ? Et le sujet est clos ? Non, loin de là. La FGTB entend poursuivre son combat contre cette inégalité. Il faut en nir avec les contrats journaliers. Les inté- rimaires ont des droits qui doivent tre respectés. Le travail intérimaire a un caractère temporaire et doit rester tem- poraire. Les intérimaires doivent avoir la perspective d’un travail e et décent. Alors seulement, le dossier pourra tre clos. JOURNÉE des DROITS DES INTÉRIMAIRES 12/10 « Il y a un écart, au détriment des intérimaires. » Ensemble, on est plus fort Coordination intérim FGTB p3 La précarité des intérimaires 12 octobre Intérimaires au pouvoir d’achat raboté, ça nous fait grogner journée des tirelires vides Une publication de la FGTB - OCTOBRE 2011 26/09/11 14:49 14 OCTOBRE 2011 Éd. LIÈGE

Syndicats FGTB n°17 - 14 octobre 2011

  • Upload
    fgtb

  • View
    215

  • Download
    0

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Numéro spécial IntérimZone - Climat: 10.000 km à pied... - Dette: effacer l'ardoise - Prépensions: stop ou encore?

Citation preview

N°17 • BIMENSUEL • 66ème annéeBureau de dépôt : Charleroi X

Abonnements : 02/506 82 11Rédaction : 02/506 82 44 - 02/506 83 [email protected]

Ed. resp. : R. De Leeuw • Rue Haute, 42 • 1000 Bruxelles

EDITO

Onva

«banquer»!

Page 3

CLIMAT

10.000km

à pied...

Page 5

DETTE

Effacerl’ardoise

Page 6

PREPENSIONS

Stopou

encore?

Page 710.0

00 km

pour le climat

DURB

AN

>

BRUXELLES

Edi

teur

res

pons

able

: M

iche

l Gen

et, C

haus

sée

de H

aech

t 159

, 103

0 B

ruxe

lles

- N

e pa

s je

ter

sur

la v

oie

publ

ique

.

C’est maintenant une tradition:

chaque automne la coordina-tion intérim de la FGTB orga-nise une journée de défense des droits des intérimaires. Cette année l’accent est mis sur le salaire des intérimaires supposé égal à celui des autres travailleurs mais, au fi nal, il y a moins dans la tirelire.

N° spécial Intérimzone en pages centrales

C’est me t mC’ ttC’est mune trne rune trne rune tr

chaqueh q ehhchaq etion ini n ni inise un e udes drd s rdes drCette C tCetteC tCettesur le s r esur les r esur lesuppop otravaa ayy a ma my

N° sN sN°NN°en pe p

E.R. : Coordination Intérim FGTB, Paul Lootens - rue Haute 26-28, 1000 Bruxelles | Une publication de la FGTB - Octobre 2011 | © 2011

JOURNAL DE BORD d’un travailleur intérimaire :

p8p5

Les pour et les contre

sur Facebook

Que pensez-vous des contrats

journaliers et du travail intérimaire ?

En théorie, l’intérimaire béné-

fi cie du même salaire que

le travailleur fixe. A juste

titre… Dans la pratique, toute-

fois, il s’avère que le pouvoir

d’achat des intérimaires est

fortement amputé. En cause,

les nombreux frais et incon-

vénients auxquels ils sont

confrontés pour avoir un bou-

lot. Ce sont les conséquences

écœurantes de la situation

incertaine dans laquelle ils se

retrouvent. Cette discrimina-

tion dont ils sont victimes

suscite la grogne du syndicat

socialiste, la FGTB.

Septième Journée des Droits des

Intérimaires

Voilà pourquoi depuis le début de l’été,

la FGTB se fait entendre au travers

d’actions ludiques. Le 12 octobre pro-

chain, elle organisera d’ailleurs la sep-

tième Journée des Droits des

Intérimaires. Une fois encore, elle tient

à dénoncer les contrats journaliers des

intérimaires. Des contrats dignes du

Moyen-Âge. Et nous fulminons contre

la précarité car à cause d’elle, le cochon

tirelire reste vide pour les intérimaires.

Une précarité qui coûte cher

L’inégalité au niveau du pouvoir d’achat

des travailleurs es et intérimaires

reste à première vue invisible.

r, quelques e emples suf sent pour

démontrer l’écart, au détriment des inté-

rimaires. Trouver un crédit immobilier

quand on est intérimaire Mieu vaut

ne pas y songer. C’est tout juste si l'on

obtient un nancement auto, et encore,

à quel pri Il en va de m me pour une

garderie. C’est un produit rare et il faut

réserver des mois à l’avance. C’est donc

une nouvelle fois chou blanc pour

l’intérimaire !

uant au transports en commun, pas

question pour l’intérimaire de béné cier

d’un abonnement avantageu .

Les e emples sont légion et vous en

trouverez d’autres à la page 3 de ce

journal. La précarité crée des inégalités

et celles-ci entament sérieusement

le pouvoir d’achat des intérimaires…

ce qui nous fait grogner!

Notre petit cochon proteste

Le cochon tirelire a été choisi comme

symbole de la septième Journée des

Droits des Intérimaires. Ce petit cochon

rouge est synonyme d’épargne, mais

pour les intérimaires se constituer un

petit cochon’ fait partie des r ves.

Comment le remplir vu les grandes dif-

cultés qu’ils ont à mettre de l’argent

de côté ? S’il est vrai qu’ils n’en font

pas toujours étalage, il n’en

demeure pas moins que c’est

une réalité que nous tenons

à mettre en évidence le

12 octobre prochain.

L’inégalité invisible

qui frappe les travail-

leurs occupés avec

des contrats journa-

liers ou hebdomadaires

mérite d’ tre dénoncée.

On dénonce, et après ?

Et le sujet est clos ? Non, loin de là.

La FGTB entend poursuivre son combat

contre cette inégalité. Il faut en nir

avec les contrats journaliers. Les inté-

rimaires ont des droits qui doivent tre

respectés. Le travail intérimaire a un

caractère temporaire et doit rester tem-

poraire. Les intérimaires doivent avoir

la perspective d’un travail e et décent.

Alors seulement, le dossier pourra

tre clos.

JOURNÉE des

DROITS DES

INTÉRIMAIRES

12/10

« Il y a

un écart, au

détriment des

intérimaires. »

Ensemble, on est plus fort

Coordination intérimFGTB

p3 La précarité des

intérimaires

12 octobre

Intérimaires au pouvoir d’achat raboté, ça nous fait grogner

journée

des tirelires vides

Une publication de la FGTB - OCTOBRE 2011

26/09/11 14:49

14 OCTOBRE 2011 • Éd. LIÈGE

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011

LUXEMBOURG

BRABANT WALLON NAMUR

Ouverture d’une nouvelle carrière pour la société Carmeusela continuité de l’emploi en jeu

Voilà un dossier qui dure depuis plus de 18 ans, et qui est en train d’aboutir, enfi n ! La société Car-meuse est productrice de chaux fai-te à base de pierre calcaire extraite dans ses carrières. Elle a besoin de pouvoir bénéfi cier d’un nouveau gisement de pierres pour continuer son activité sur le site d’Aisemont, où sont situés certains de ses fours à chaux. Un gisement important, situé à Hemptinne (Florennes), at-tire les convoitises de l’entreprise, mais rencontre une très forte op-position locale. Pourtant, une série impressionnante de garanties ont été données par l’entreprise, en particulier au niveau de la limita-tion des nuisances et du contrôle de l’impact environnemental (no-tamment via l’utilisation du rail pour le transport de la pierre, et non la route).Au vu de la résistance locale, plus motivée par le phénomène «NIMBY» que par des arguments pragmatiques, le Gouvernement Wallon hésitait à prendre une déci-sion, alors que la question devenait de plus en plus urgente au vu de l’épuisement du gisement actuel. Cette tergiversation mettait les nerfs de la centaine de travailleurs à rude épreuve, ils commençaient à craindre sérieusement pour l’ave-nir de leur emploi!Plusieurs actions syndicales fu-rent nécessaires pour pousser le Gouvernement à enfi n trancher dans ce dossier, notamment un rassemblement des délégués de tout le groupe devant l’Elysette le 15 septembre, où une délégation fut reçue par le Gouvernement. Après quelques nouveaux sou-bresauts, l’exécutif wallon a enfi n donné son feu vert le 29 septembre

à l’ouverture d’une nouvelle car-rière à Hemptinne, tout en mettant une série de conditions logiques à la future exploitation (création d’un comité d’accompagnements associant riverains, commune et administration; respect de toutes

les normes environnementales, etc.). Un premier soulagement pour les travailleurs, mais tous savent que le chemin est encore long avant d’avoir tous leurs apai-sements pour la continuité de leur emploi…

Régionale du LuxembourgA nos Affi liés du secteur CONSTRUCTION, Commission Paritaire 124

Paiement des timbres fi délitéÀ partir du 2 novembre 2011

Les employeurs doivent délivrer les cartes de timbres fi délité au plus tard le 31 octobre prochain (prestations entre le 1/7/2010 et le 30/6/2011).Le Fonds de Sécurité d’Existence envoie les cartes de timbres assimilation directement au domicile des travailleurs qui ont été en incapacité de travail (maladie et accident) entre le 1/1/2010 et le 31/12/2010).Vous pouvez nous faire parvenir vos cartes de timbres fi délité dès ré-ception (paiement à partir du 2 novembre 2011).Veillez à indiquer votre numéro de compte bancaire et à conserver le talon détachable en bas de la carte de timbres remise par l’employeur.La domiciliation bancaire de vos cotisations syndicales facilite et accélère le traitement de votre paiement.

N’envoyez pas votre carnet syndical!

Permanences dans nos bureaux:

LIBRAMONT, rue Fonteny Maroy, 13 - 6800 Libramont: de 8h à 12h et de 13h à 16h30 (le vendredi: 16h).

ARLON, rue des Martyrs, 80 – 6700 Arlon: de 8h à 12h et de 13h à 16h30 (le vendredi: 16h).

MARCHE, rue des Brasseurs, 13 – 6900 Marche-en-Famenne: Lundi et jeudi: de 8h30à 12h et de 13h30 à 16h30Mardi: de 8h30 à 12h

A Libramont et Marche, permanences tous les jeudis jusque 18h entre le 13 octobre et le 22 décembre 2011.

Fermetures de nos bureaux: 1er et 11 novembre – 23, 26 et 30 décembre 2011 et 2 janvier 2012.

Prochaine session à

ARLON DU 31/10 AU 04/119h - 13h et 13h - 15h (mardi 1er /11 férié)

LIBRAMONTDU 5 AU 9/12de 8h30 à 12h30

cours théoriquepour le permis de conduire en fi lière libre

Renseignements et inscriptionsForCA 063/ 21.91.83.(demandez Laurence BINET)[email protected]

Conférence-débat ForabraCe mercredi 5 octobre, la conférence-débat organi-sée par Forabra a rencon-tré un beau succès auprès du public.Jean Faniel, chercheur au CRISP, est venu y dévelop-per l’évolution du mouve-ment fl amand, depuis les revendications culturelles et linguistiques du XIXème siècle jusqu’à celles nette-ment plus économiques et libérales défendues principalement par la NVA de Bart De Wever.Dans un deuxième temps, Jean Faniel a répondu aux nombreuses ques-tions et réfl exions de l’assemblée quant à notre situation institutionnelle et l’évolution qu’on peut en attendre dans le futur.

Double victoire syndicale chez GSK

Le confl it chez GSK de la fi n du mois de septembre a été largement re-layé par la presse. Il avait en effet la particularité de toucher une des plus grosses entreprises du Brabant Wallon, dont l’image véhiculée est celle d’une entreprise où «il fait bon travailler». Double victoire d’une part car c’est la première fois que cette entre-prise si idyllique en apparence est confrontée à une grève d’une telle ampleur, qui a touché l’ensemble du personnel ouvrier, preuve que tout n’y est si rose que cela et d’autre part parce que le carcan de la norme salariale a été largement dépassé dans l’accord fi nalement conclu, y compris pour 2011.

En effet, outre des augmentations de salaire bien au-delà de la norme et une amélioration des frais de déplacement, des pas importants ont également été réalisés en ma-tière d’harmonisation du statut des ouvriers vers celui des employés.Si l’on peut parler d’une double vic-toire, une double conclusion s’im-pose également: premièrement, les travailleurs de GSK ont eu raison de faire confi ance à la volonté et à la combativité de leur déléga-tion syndicale et deuxièmement ce confl it démontre, s’il en était encore besoin, qu’ensemble on est plus fort!

BRUXELLES2 SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011

E.R

. : P

h. V

an M

uyld

er, R

ue d

e Su

ède /

Zw

eden

stra

at 4

5 - 1

060

Bru

xelle

s/B

russ

el

DISCRIMINATIONS : BASTA !La FGTB lutte pour l’égalité

et la diversité au travail!

Plus d’informations sur www.fgtbbruxelles.be

Le syndicat dans la ville

Focus sur la discriminationLe syndicat dans la ville!

La force de la FGTB, ce sont les travailleurs qui partagent ses valeurs d’égalité et de solidarité. C’est aussi la diversité de ses militants. Il y a dix ans, éclatait «l’affaire Adecco». Pour rappel, cette société de travail intérimaire avait constitué un stock de candidats qualifi és de «blancs-bleus-belges» (BBB) afi n de satisfaire les employeurs ne souhaitant engager que «des belges pur sucre». Il s’ensuivit de vigoureuses réactions judiciaires et médiatiques et une condam-nation pénale d’Adecco.

Où en est-on aujourd’hui?

S’il est de bon ton de valoriser le caractère multiculturel de la Capitale, force est de constater que la discrimination sur base de l’origine ethnique demeure l’une des causes du chômage et de la précarité professionnelle de bon nombre de Bruxellois(es), même après plusieurs générations.

Ainsi, de nombreux jeunes d’origine étrangère se trouvent dou-blement victimes de préjugés - liés à leur âge & à leur origine - et ce malgré leur nationalité -belge- et/ou leur(s) diplôme(s). Trouver un emploi ou quitter le circuit des emplois précaires et dévalorisés relève, pour eux, d’un véritable parcours du combattant.

Bien entendu, la discrimination demeure le plus souvent diffi cile à prouver, cachée derrière des pratiques de recrutement et de gestion du personnel apparemment neutres. Elle est même parfois vécue comme une «fatalité», ce qui amène un certain nombre de victimes à omettre de se faire connaître…

Il n’en demeure pas moins que certains emplois et secteurs d’ac-tivités, généralement peu attractifs, constituent désormais les seuls créneaux d’emploi pour beaucoup de travailleurs issus de l’immigration, quelles que soient leurs qualifi cations.

Bruxelles est une ville jeune dont, contrairement au reste du pays, la population croît et rajeunit. Bien entendu, il s’ensuit une crois-sance de la population active. Les jeunes, derniers arrivés sur le marché de l’emploi, éprouvent bien souvent les pires diffi cultés à s’insérer professionnellement et à obtenir un emploi stable et…de qualité. Pour nombre d’entre eux, la recherche d’un premier emploi constitue une véritable «galère». Certains accumulent expériences et situations intermédiaires entre chômage et emploi, sans parvenir à la stabilité, expérimentant des formes de plus en plus précaires d’activité. A Bruxelles, plus d’un jeune sur trois est au chômage (31,7% en 2009). En outre, les jeunes sont souvent victimes de formes précaires d’emploi et sont particulièrement touchés par la fl exibilisation de la relation de travail (horaires variables, peu ou pas de protection contre le licenciement, etc.): alors que les jeunes de 15 à 24 ans représentent, à Bruxelles, 6,5% de la population salariée (2006), ils prestent 25% du travail intérimaire et 22% du travail temporaire! Les jeunes femmes, cumulant l’effet genre et celui de l’âge, sont davantage encore touchées par les formes de travail précaires ou atypiques (CDD, temps partiel, etc.): près d’un tiers des femmes bruxelloises âgées de moins de 25 ans travaillent sous contrat temporaire (contre un quart des hommes).

La FGTB veut agir contre cette réalité, injuste et inacceptable, qui ne garantit pas des droits égaux au travail et force au chômage - ou à l’emploi précaire - de nombreux/ses tra¬vailleurs/ses. Si des initiatives estimables ont été mises en place dans notre Région, comme les plans de diversité, d’autres sont restées lettre morte, faute d’une réelle implication des acteurs patronaux. On pense, notamment, au plan d’action pour les jeunes de 2008, sensé offrir chaque année (plus de) 1.000 premières expériences profession-nelles à des jeunes Bruxellois. Trois ans plus tard, on est loin ,très loin, du compte…

Face à l’importance et à la récurrence des phéno¬mènes de dis-crimination, la FGTB de Bruxelles réclame des engagements forts de la part des mondes patronal et politique, afi n que soit offerte à chaque Bruxellois(e), quelle que soit son origine, la chance d’avoir une place dans la société, de participer à celle-ci et d’y être plei-nement reconnu(e).

EN PRATIQUEAction en justice et sur le terrain…Avec SOS racisme (France) et l’asbl Kifkif, la FGTB a porté en justice le dossier Adecco pour pratiques illé-gales de discrimination à l’embau-che. La condamnation récente de la société d’intérim constitue bien entendu une grande victoire. Mais face à la persistance de la discrimination à l’emploi, notre organisation se doit de continuer le combat. Si l’embauche et la mise au travail des jeunes relèvent bien évidemment de la responsabilité des employeurs, il n’en reste pas moins que les syndicats ont la tâ-che d’en assurer le contrôle.

Au niveau de la FGTB de Bruxelles, un vigoureux travail de sensibilisa-tion et de formation des militants a été engagé sur la thématique de la discrimination des jeunes sur le marché du travail (édition de Cahiers du Militant, formation des délégués, forum de discussion, campagnes de sensibilisation en entreprise, etc.).

Sur le terrain, les centrales pro-fessionnelles et les délégués d’en-treprise veillent aux conditions d’engagement1 et d’intégration des jeunes, à l’égalité de traitement et à la non-discrimination. Ils ont en

outre la responsabilité de stimuler le bon usage des contrats de pre-mière expérience professionnelle (CEP). Il est également important de s’assurer que l’employeur res-pecte ses obligations légales en termes d’emploi des jeunes (1,5 ou 3%) et qu’il prend les dispositions nécessaires pour écarter toute forme de discrimination.

Les centrales professionnelles bruxelloises ont en outre l’oppor-tunité de conclure, avec la Région et les représentants patronaux de leur(s) secteur(s) d’activités, des ac-cords-cadres sectoriels précisant les mesures spécifi ques à mettre en place pour promouvoir l’enga-gement de jeunes, dans chaque domaine d’activités. Les secteurs ont donc la possibilité, via notam-ment leurs Fonds, d’organiser des formations, d’assurer la «promo-tion» des mesures, et de procéder à leur évaluation.En outre, les conseillers en diver-sité de la FGTB sont particulière-ment vigilants à ce que les entre-prises qui s’engagent dans un plan de diversité prévoient des actions en matière d’embauche de jeunes Bruxellois et de travailleurs peu qualifi és, mais aussi en matière d’intégration de ces publics sur les lieux de travail. 1 Analyse des offres d’emploi, et notamment: mentionnent-elles une exigence d’âge?; d’ex-périence professionnelle? contiennent-elles des tournures qui donnent à penser que les jeunes ne sont pas les bienvenus?, etc.

«Discriminations: BASTA!»

Le mercredi 19 octobre prochain, la FGTB de Bruxelles réunira plu-sieurs centaines de militants de-vant le siège bruxellois d’Adecco. Objectif? montrer aux Bruxellois, à travers une action symbolique et médiatique, que la FGTB tout en-tière se mobilise contre les discri-minations à l’embauche et mène, dans les entreprises et les services publics, des actions concrètes en faveur de la diversité. Cette action vise à placer l’égalité entre tous les travailleurs au cœur des enjeux de l’action syndicale et à valoriser l’action quotidienne des délégués de la FGTB. Cette action viendra en outre utilement appuyer l’action de sensibilisation et de formation des candidats aux élections sociales. Avec l’aide de militants-fi gurants, une équipe de comédiens du Ma-gic Land Théâtre, mettra en scène d’un côté, un bureau de chômage, débordant de demandeurs d’em-plois et de l’autre, une entreprise «moderne», n’engageant que des candidats portant une écharpe labellisée «100% pur belge». Une façon de symboliser le tri discrimi-natoire pratiqué à l’embauche par beaucoup d’entreprises et bien des bureaux d’intérim.Avec les témoignages précieux de Musta LARGO et de l’asbl KifKif.

Le groupe des pensionnés et pré-pensionnés de la Centrale Géné-rale / section de Bruxelles-Vlaams Brabant organise une semaine de détente pour ses membres seniors, du lundi 30/04/2012 – 16h00 au vendredi 04/05/2012 – 12h00 au Centre de vacances Floréal Club, à Blankenberge.

Le prix d’un séjour «seniors» est de:• 196e par personne pour les

membres affi liés à la Centrale Générale

• 222e par personne pour les mem-bres qui ne sont pas affi liés à la Centrale Générale

Chambre single possible, moyen-nant un supplément de 12,50e par personne et par nuit.

Le prix comprend:

- le logement: (à noter: entretien

des chambres + e.a. faire les lits ne se fait PAS par le personnel. Des draps, des serviettes de bain et du matériel de nettoyage sont à disposition dans les chambres. Par contre, les serviettes et pro-duits de nettoyage doivent être apportés par vous-même.

- les repas: Petit déjeuner: buffet: grand choix, chaque jour une va-riation de couques. Lunch: menu (entrée + plat principal + dessert) + eau et bière de table. Dîner: al-ternativement un repas de tarti-nes, avec assortiment de garni-tures (fromages, charcuteries,…) et un dessert + café et thé ou un repas chaud (plat principal + des-sert) + eau et bière de table.

Une animation chaleureuse vous est offerte gratuitement!

Egalement compris dans le prix:

l’usage des infrastructures sporti-ves (pétanque, mini golf,…), hormis la location de vélos.

Bien évidemment, l’hébergement au sein du Floréal Club est excel-lent.

Tous les appartements et studios sont munis d’une télévision et d’un téléphone. Il y a une salle de bains séparée, avec douche. Possibilité de coffre-fort. Pas d’escaliers.

Le Floréal Club se trouve à proxi-mité de la mer et est entouré de dunes, dans un cadre serein. Le centre-ville de Blankenberge, avec ses magasins et sa digue enso-leillée, ne se trouve qu’à 15 minutes à pied.

Attention! Le nombre de places est limité! N’hésitez donc pas à vous inscrire rapidement...

Groupe des Seniors de la Centrale Générale de Bruxelles-Vlaams BrabantSéjour des Seniors: printemps 2012 - FLOREAL CLUB BLANKENBERGE

Nom: .......................................................................................................................................................................................................................................Adresse: ...............................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................Numéro d’affi liation à la Centrale Générale de Bxl-Vl.Brabant: ..............................................................................................Souhaite s’inscrire pour la semaine des seniors qui aura lieu du 30/04 au 04/05/2012 (avec ….....….. personnes) et verse la somme de ….........…. e sur le compte 877-4606601-84 de la Centrale Générale de Bruxelles-Vlaams Brabant avant le 31.01.2012.

Prière de bien vouloir renvoyer ce talon-réponse soit à 3000 LOUVAIN, Maria-Theresiastraat 113; soit à 1000 BRUXELLES, rue Saint-Jean 4.

INSCRIPTION SEMAINE DES SENIORS – CG DE BRUXELLES-VLAAMS BRABANT

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011

TOURNAI - ATH - LESSINES

CENTREMONS

La Centrale générale communiqueramassage des cartes fi délité construction 2010-2011> TOURNAI (Centrale Générale F.G.T.B., Avenue de Maire, 134)- Dès maintenant, tous les jours de 9h à 12h et de 13h à 17h.> LESSINES (F.G.T.B., rue Général Freyberg, 11)- Dès maintenant, tous les vendredis de 9h à 11h.- Le 3ème samedi du mois de 9h à 11h.> ATH (rue de Brantignies, 19)- Tous les jeudis de 10h à 12h.> ELLEZELLES (F.G.T.B., Place, 14)- Bureaux ouverts: ! ! ! Nouvelles heures d’ouverturele lundi de 9h à 12h; le mardi de 14h à 18h; le jeudi de 9h à 12h. > LEUZE (F.G.T.B, Grand Rue, 3)- Tous les jeudis de 8h30 à 9h30.> BASECLES (F.G.T.B., rue des Déportés, 25)- Tous les lundis de 9h à 10h.> PERUWELZ (F.G.T.B., Place du Foyer Peruwelzien, 29)- Tous les lundis de 10h30 à 11h30.

Formation destinée à tout animateur, formateur et acteurdu réseau associatif .

Prochain module : Les 18/11, 25/11 & 02/12

de 9h00 à 16h00Boulevard Charles Quint, 5 à 7000 Mons

Adaptation du contenu et des horaires sur demandeAucune participation financière ne sera demandée pour suivre la Formation.

E

d. R

esp.

: S

and r

a .G

oret

, ru

e L

a mir

18 -

2 0—

7 00 0

Mo n

s INSCRIPTION ET CONTACT :

Serge CAERS—Formateur Borinage 2000 asbl065/32.38.33 0478/39 52 [email protected]

Vers une communication plus efficace…ou comment optimaliser le travail en équipe,l’accueil du bénéficiaire,…

Jour 1 Les différents types de personnalité, leurs modes de perception,leurs forces, leurs besoins, leur environnement favorable,…

Jour2 Les zones de stress, les comportements conflictuels, lamotivation, le retour à la communication positive,…

Jour 3 Méthodologie et outils pratiques afin d’améliorerle travail de chacun.

Le département d’éducation permanente de l’asbl Borinage 2000 vous invite à sa forma-

tion sur

«Gestion d’une équipe

syndicale»Les 14, 15, 21

& 22 novembre 2011Espace Gens2bien

Boulevard Gendebien, 6 - 7000 MONS

De 8h à 16h30Lunch offert à 12h

Cette formation ouverte à tout délégué porteur d’un projet syndical aura pour

but d’apprendre les différen-tes techniques d’animations d’une équipe syndicale et la maitrise de certains phéno-

mènes de groupe.

Cette séance sera présentée par:Didier Brissa

& Maurizio Vitullo

Cette formation peut être sous le couvert du congé éducation, Les personnes

voulant profi ter de ce système devront s’inscrire

avant le 13 octobre 2011.

Inscriptions souhaitées avant le 10 novembre 2011

Cédric DEVRIESEAnimateur en éducation

permanente065/32.38.33

[email protected]

avec la collaboration du

vous invite…Ciné pour tous Tomboy - Le 19 octobre 2011 à 19h

Cinéma de l’administration communale de BoussuRue François Dorzée,3 à Boussu

Débat autour de la notion de «Genre»…Résumé:Laure a 10 ans. Laure est un garçon manqué. Arrivée dans un nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et sa bande qu’elle est un garçon. Action ou vérité? Action. L’été devient un grand terrain de jeu et Laure devient Michael, un garçon comme les autres… suffi samment différent pour attirer l’attention de Lisa qui en tombe amoureuse. Laure profi te de sa nouvelle identité comme si la fi n de l’été n’allait jamais révéler son troublant secret…

Informations et réservations: Cédric DEVRIESE - Animateur en éducation permanente - Rue Lamir, 18-20 - 7000 MONS

[email protected] ou 065/32.38.33Inscriptions souhaitées –

PAF: 3e - PASS disponible pour 4 fi lms: 10eGratuité pour les participants aux activités de l’asbl Borinage 2000

Editeur responsable : Sandra Goret, Administratrice déléguée, Rue Lamir, 18-20 à 7000 Mons

RÉGIONS2 SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011

LIEGE - HUY - WAREMME

LA CENTRALE GENERALE F.G.T.B. Section LIEGE-HUY-WAREMMEPlace St Paul, 13 - 4000 LIEGE

Le paiement des cartes de fi délité couvrant la période du 1/7/2010 au 30/6/2011 s’effectuera par ver-sement sur votre compte ban-caire par la Centrale Nationale à partir du 28 Octobre 2011.

Pour faciliter l’organisation du paiement, nous vous invitons à nous transmettre, à partir du 1er oc-tobre 2011 la (les) carte(s) reçue(s) de votre (vos) employeur(s) et/ou du Fonds de Sécurité d’Exis-tence, après y avoir indiqué vo-tre numéro de compte bancaire, accompagné(e)s de votre carnet syndical, soit par la poste, à nos guichets, à nos permanences ou auprès de nos sectionnaires.

Nous vous rappelons que nos guichets sont ouverts place St Paul, 13 à LIEGE, tous les jours de 9h à 11h30 et de 13h30 à 16h30 ainsi que les samedis 1er, 15 et 22 Octobre 2011 de 9h à 11h.

Les cartes peuvent également être rentrées lors de nos permanences extérieures qui seront organisées suivant le calendrier ci-dessous:

AYWAILLE: au local de la F.G.T.B. rue L. Libert, 22

Le JEUDI 27 Octobre 2011 de 16h30 à 17h.

HANNUT: au local de la F.G.T.B. rue Zénobe Gramme, 7

Le VENDREDI 7 Octobre 2011 de 16h30 à 17h30.

Le SAMEDI 22 Octobre 2011 de 10h30 à 11h00.

Le VENDREDI 28 Octobre 2011 de 15h30 à 16h00.

WAREMME: au local de la F.G.T.B. rue du Baloir, 5

Les VENDREDIS 14, 21 et 28 Octo-bre 2011 de 16h30. à 17h30. VISE: à la F.G.T.B, rue des Récol-lets, 63,

Le MARDI 25 Octobre 2011 de 17h à 17h30. FLERON: au local de la F.G.T.B. avenue des Martrys, 86,

Le MARDI 25 Octobre 2011 de 14h à 14h30.

HUY: au local de la F.G.T.B. rue l’Apleit, 12

Les JEUDIS 6 et 20 Octobre 2011 de 16h30 à 17h30.

Le SAMEDI 22 Octobre 2011 de 8h30 à 9h15.

JUPILLE: au local de la F.G.T.B. rue

Chafnay,

Le MARDI 25 Octobre 2011 de 15h à 15h30.

HERSTAL: au local de la F.G.T.B. rue Large Voie, 36

Le MARDI 25 Octobre 2011 de 16h à 16h30.

CHENEE: au local de la F.G.T.B. rue Neuve, 18-24

A partir du Lundi 3 Octobre 2011, les jours habituels d’ouverture SCLESSIN: au local de la F.G.T.B. rue de l’Ile Coune, 50,

A partir du Lundi 3 Octobre 2011, les jours habituels d’ouverture

SERAING: au local de la F.G.T.B. rue Paul Janson, 41

Le LUNDI 24 Octobre 2011 de 15h à 15h30.

FLEMALLE: au local de la F.G.T.B. Grand Route, 122

Le LUNDI 24 Octobre 2011 de 16h à 16h30.

VILLERS LE BOUILLET: à la Mai-son du Peuple

Le SAMEDI 22 Octobre 2011 de 9h30 à 10h.

Avis aux travailleurs de la constructionPaiement des cartes prime fi délité

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011 3ACTUALITÉS

> EDITO

On va encore «banquer»!Dexia coule à nouveau quelques mois après que son PDG, M. Maria-ni, ait empoché 1,2 million d’euros plus un bonus de 600.000 euros pour sa bonne gestion 2010. Un exemple pour nous syndicalistes: en voilà un qui sait négocier son salaire!… Il n’a pas ménagé ses efforts pour redresser le groupe, avait alors justifi é Jean-Luc De-haene à l’AG des actionnaires. Et de fait 1.526 emplois ont été sup-primés l’an dernier. Et cette année, c’est la banqueroute…

Vu, pris, pas puni

Car chez Dexia, on sait recon-naître le mérite. Son ex-patron, Axel Miller, avait lui aussi laissé derrière lui une banque en ruine et était parti en gardant la tête haute et un parachute doré de 825 000 euros. Là encore, les pa-trons – adeptes du licenciement facile et pas cher - nous montrent l’exemple.

Pour leur défense, on avait dit: «ce n’est pas de leur faute … ils ne pouvaient pas prévoir la crise des subprimes». Ce sont les ban-ques qui les ont inventés, comme toutes les autres bizarreries que l’on appelle «produits structurés», «titrisation», «ventes à découvert», etc. Mais ils ne pouvaient pas prévoir. C’est la banque améri-caine Goldman Sachs qui a aidé la Grèce à maquiller ses comptes au vu et au su de tous, y compris de l’Europe. Mais ils ne pouvaient pas prévoir… Bref, on classe une

fois encore l’affaire à la rubrique des pertes (pour nous) et profi ts (pour eux). On ne demande pas de comptes. On ne leur demande même pas de rembourser leurs primes imméritées.

C’est à peine si on ne les félicite pas: à en croire notre ministre des Finances Didier Reynders, en sauvant Dexia, l’Etat va faire du bénéfi ce en dividendes, en in-térêts et en primes d’assurance contre sa garantie. C’est évidem-ment faux.

Ça va coûter

Ça va coûter tout de suite 4 mil-liards à l’Etat. Et l’Etat, c’est nous. Notre dette publique prend un pourcent de plus. Nous risquons la décote des agences de notation Moody’s & co. . Or chaque pourcent de taux d’intérêt supplémentaire vaut 4 milliards de plus. Mais tout va bien. Dexia banque est sauvée. L’épargnant est épargné. Il faut juste prier pour que l’Etat ne doi-vent jamais actionner la garantie de 54 milliards qu’il apporte à la nouvelle «bad bank» née de la scission de Dexia.

Mais à part ça… tout va très bien. Seuls les actionnaires y perdront des plumes. Sauf que les action-naires c’est aussi un peu nous, à travers nos communes et nos Régions, actionnaires du Holding Communal en faillite virtuelle. La chute du cours des actions Dexia va faire des trous dans les bud-

gets publics appelés par ailleurs à contribuer à l’ effort d’austérité pour payer les pots cassés de la crise.. bancaire. Les placements et les dividendes perdus pour les communes se paieront en emplois, en services non rendus, en infras-tructures défi cientes et probable-ment en taxes supplémentaires. Pire, les Régions ont donné leur garantie lors du premier sauve-tage de Dexia en 2008 et elles ris-quent de devoir l’activer. Merci M. Mariani! Merci M. Dehaene. Eux ne seront pas punis mais nous citoyens, belges, grecs, espagnols, portugais, italiens, irlandais, …. on devrait l’être?

Austérité «à vendre»

Nous non plus on ne pouvait pas prévoir mais on nous dit que c’est quand même notre faute. On nous dit que nous vivons «au dessus de nos moyens», que nos salaires sont trop élevés, nos pensions trop généreuses, que nos fonc-tionnaires sont trop bien payés, que notre assurance chômage est trop laxiste, que notre assurance santé est trop chère. Bref, trop c’est trop . Il va falloir réduire ce train de vie indécent, ces «bonus» scandaleux!

Le «Chief Economist» de la ban-que Degroof, réputé pour sa clair-voyance, reconnaît qu’après ce second sauvetage de banque, il sera plus diffi cile «de vendre l’aus-térité aux Belges». Nous la «ven-dre», parce qu’ils veulent nous la

faire payer en nous expliquant quelques règles élémentaires de l’économie libé-rale, à savoir que les bénéfi ces des banques, c’est pour elles mais que leurs dettes c’est pour nous. Que les dettes de l’Etat pour ren-fl ouer les ban-ques, c’est en-core pour nous. Que les charges d’intérêts sup-plémentaires qu’exigeront les banques pour prêter à l’Etat endetté pour les avoir sauvées, c’est pour nous. On nous expli-quera que «qui paie ses dettes s’enrichit», mais que ça ne vaut pas pour les banques; qu’ ache-ter avec de l’argent qu’ on n’a pas c’est de l’escroquerie, sauf si on est une banque; que vendre ce que l’on ne possède pas, c’est du vol, sauf si on est une banque; que dépenser plus que ce que l’on a, c’est de l’imprévoyance, sauf si on est une banque… Que pratiquer des taux d’intérêts exagérés, c’est de l’usure, sauf si…

Mais il faut bien reconnaître que

nous ne partageons pas cette conception de l’économie et qu’ef-fectivement ce sera dur de nous vendre l’austérité. On n’est pas acheteur: on a déjà assez «ban-qué». Qu’on se le dise dans les sphères politiques.

Anne DemelenneSecrétaire Générale

Rudy De Leeuw Président

> ACTU

La «gouvernance économique» votée: vers plus d’austéritéLe Parlement européen a défi nitive-ment approuvé la législation («six pack») relative à la gouvernance économique.

Nous sommes parvenus avec la Confédération européenne des syndicats à faire intégrer dans la législation sur les déséquilibres macro-économiques une clause forte concernant le respect de l’autonomie des partenaires so-ciaux et des coutumes nationales en matière de négociations collec-tives.

Mais malgré les nombreux efforts déployés pour donner une orien-tation sociale aux textes, le paquet législatif tel qu’adopté reste inac-ceptable pour la FGTB. Il donne en effet à la Commission européenne et à la BCE les instruments pour sa-brer dans notre système d’indexa-tion, nos pensions et nos salaires (a fortiori dans le secteur public).

Certes, une meilleure coordination économique est importante, pour les citoyens, les Etats membres ou l’économie. Et le manque de soli-darité fi nancière entraîne l’effet

domino qui conduit à la faillite des banques puis celle des Etats. Ainsi, l’idée d’un renforcement du pilier économique et fi nancier, outre le pilier monétaire de l’union monétaire, est une revendication syndicale. Mais la législation dans sa forme actuelle semble avoir été conçue pour mettre en œuvre un agenda conservateur de modéra-tion salariale et d’austérité. Le ré-sultat d’une telle politique mène nécessairement à une stagnation économique générale dans l’Union européenne et à une dislocation totale du tissu socio-économique comme c’est déjà le cas en Grèce et en Irlande.

La modération salariale, la préca-risation des conditions de travail, l’érosion des allocations sociales et la dégradation des fi nances pu-bliques risquent de devenir la règle dans l’Union européenne.

Ce dont l’Europe a plutôt besoin, ce sont des décisions politiques fer-mes et courageuses. Ainsi, la FGTB continue à réclamer:

• une introduction rapide des euro-

obligations afi n de déjouer les attaques des spéculateurs et de prévoir une base de capital solide pour les Etats membres;

• de nouvelles recettes publiques via la lutte contre la fraude fi scale à tous les niveaux, la mise en pla-ce d’une taxe sur les transactions fi nancières et l’harmonisation de l’impôt sur les sociétés;

• un programme d’investissement européen ambitieux;

• une régulation stricte du monde fi nancier;

• l’introduction d’un seuil mini-mum en matière de salaires et de protection sociale partout en Europe et le renforcement du sys-tème de négociations collectives, afi n d’éliminer les emplois précai-res et sous-payés.

Sans ces mesures, le cercle vicieux de la méfi ance, des défi cits publics et du dumping social ne cessera de détruire le tissu économique et social de l’Europe. C’est pourquoi la FGTB continuera à veiller au respect des clauses sociales dans la législa-tion et à se mobiliser contre toute tentative de dumping social.

LA FGTB FEDERALE ENGAGE:

Contrat à durée déterminée: jusqu’au 30 juin 2012 (minimum)

Tâches principales

• Contribuer à une communication optimale entre l’organisation et les relations externes en accueillant et en dirigeant de manière courtoise et rapide les gens qui se présentent à l’accueil ainsi que par téléphone et courriel.

• Effectuer des tâches administratives telles qu’enregistrer les réservations de salles de réunions, transmettre aux régionales concernées les demandes d’affi liation, traiter les commandes de fl eurs, …

Compétences requises

• Bilinguisme parfait FR/NL (écrit et oral)• Une bonne connaissance de la FGTB et de ses structures est un

atout• Une bonne connaissance d’Excel et Outlook est un plus

Adressez votre candidature par mail avant le 21 octobre 2011 à laFGTB fédéraleChristine BARTHOLOMIDirecteur AdministratifRue Haute 42, 1000 [email protected]

Vos qualités sont plus importantes que votre sexe, âge, handicap ou origine.

1 Collaborateur réceptionniste (H/F)

ACTUALITÉS4 SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011

«Retraites story»: on touche le fond!Quand les banquiers s’inspirent de la téléréalité, ils ne font pas dans la dentelle…La fi liale Assurances de la banque Delta Lloyd, institution déjà tris-tement célèbre pour avoir écarté les clients trop peu fortunés à son goût, vient de lancer une nouvelle campagne de promotion1.

Delta Lloyd Life organise un concours: deux femmes devront «relever le défi » de vivre avec le montant d’une pension moyenne de femme, soit 927e, pendant 2 mois! Un jury sera chargé de sélec-tionner (sur base de quels critères?) les deux «heureuses» gagnantes. A l’issue de cette période, elles se verront offrir l’équivalent d’une année de cette pension, soit plus de 11.000e.

L’objectif de cette campagne est clair: vanter les mérites des épar-gnes-pensions individuelles (le «3ème pilier»).

Il serait donc nécessaire d’organiser un concours – et le casting indécent qui l’accompagne - pour démontrer que vivre sous le seuil de pauvreté

(966e/mois) est diffi cile?

Les Femmes de la FGTB ne peuvent accepter que le montant (beau-coup) trop faible des pensions des travailleuses soit présenté comme une fatalité ou la conséquence de choix librement consentis. Elles ne peuvent non plus tolérer que cette situation dramatique soit ex-ploitée à des fi ns commerciales et serve d’argument «marketing» aux banques et assureurs pour affo-ler les travailleuses et travailleurs dans le but de leur refourguer des épargnes-pensions!

Faut-il rappeler le rôle des pensions par capitalisation dans la spécula-tion fi nancière et ses conséquences sociales, économiques, environne-mentales…

La pension légale par répartition est la seule assurant un système juste, solidaire et effi cace. Celle-ci est tout à fait fi nançable, à condi-tion d’assurer une plus juste répar-tition des richesses.

La situation catastrophique des pensions des travailleuses appelle des politiques structurelles ayant pour objectif de sécuriser leur par-cours professionnel et, donc, leurs droits sociaux : développement des structures d’accueil de l’enfance, disparition de l’écart salarial hom-me/femme, renforcement de la pension légale, revalorisation des bas salaires…

Les Femmes de la FGTB sont éga-lement scandalisées par la caution morale apportée à cette campa-gne par l’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes. Une représentante de cette institution participe en effet au jury de sé-lection. Apparemment, cet orga-nisme public s’est laissé berner par la rhétorique du marché. Par sa participation active à ce projet, il contribue à perpétuer l’inégalité – ici, entre les travailleuses qui peu-vent « se permettre » une pension complémentaires et les autres, iné-galité qu’il est censé dénoncer et combattre. Cette situation est tout

simplement inacceptable!

Pour conserver sa crédibilité, l’Institut serait bien avisé de se désengager de cette mascarade

indécente. 1 www.lapensiondesfemmes.be

LA FGTB FEDERALE ENGAGE:

1 Comptable (h/f)Place dans l’organisation

Relève de la responsabilité de et rapporte au Directeur audit in-terne

Contexte de la fonction

La fonction se situe au sein du service fédéral d’audit interne.

But de la fonction

Assurer la tenue et la gestion journalière de la comptabilité fédé-rale de la Caisse Chômage et la comptabilité de l’entité Syndicale de la FGTB.

Natures des activités / responsabilités

- Tenir la comptabilité chômage et la comptabilité fédérale FGTB;- Gestion des débiteurs et créditeurs- Préparer des rapports trimestriels

Exigences spécifi ques

- Savoir se servir d’un PC (environnement Windows)- Diplôme en comptabilité (minimum supérieur non-universi-

taire)- Connaissance des deux langues nationales- Avoir l’esprit d’équipe

Nous vous offrons:

Un contrat à durée indéterminée Barème en vigueur à la FGTBDes avantages extralégauxTravail à temps plein

Adressez votre candidature avant le 14 octobre 2011 à la

FGTB fédéraleChristine Bartholomi, Directeur administratifRue Haute 42, 1000 [email protected]

Vos qualités sont plus importantes que votre sexe, âge, handicap ou origine.

Journée mondiale du Travail DécentLe 7 octobre était la Journée mondiale pour le Travail Décent. La FGTB, avec les autres syndicats belges, a organisé cette année une action devant l’ambassade d’Inde à Bruxelles avant de se rendre au Cabinet de la ministre de l’Emploi.

Initiée par la Confédération syndicale internatio-nale, il s’agit d’une journée de mobilisation pour les syndicats et les ONG aux quatre coins du monde. Cette année, le thème du travail précaire, et plus particulièrement la question des travailleurs do-mestiques, était mis en avant.

Ce thème a été choisi suite à l’approbation par l’OIT, en juin dernier, d’une convention spéciale relative aux travailleurs domestiques, qui tend à améliorer leurs conditions de travail. 100 millions de travailleurs domestiques sont concernés. Dès janvier 2012, la Confédération internationale des syndicats lancera une campagne mondiale pour la ratifi cation de celle-ci.

Action

Une centaine de militants de la FGTB, de la CSC et de la CGSLB se sont réunis me 7 octobre devant l’ambassade d’Inde, où Leddy Mozombita, secrétaire générale du syndicat péruvien Sinttrahol et ancien-nement travailleuse domestique au Pérou, a pris la parole. Sinttrahol est un syndicat qui défend les droits des travailleurs domestiques dans la région autour de la capitale péruvienne Lima.

Une délégation a ensuite rencontré l’ambassadeur d’Inde afi n d’aborder la question de la ratifi cation de la convention de l’OIT relative aux travailleurs domestiques, ainsi que l’adoption d’un code de conduite décrivant les droits de base des travailleurs domestiques au service de diplomates indiens, basé sur la Convention de l’OIT et la législation sociale belge.

Une réunion s’est ensuite tenue au Cabinet de la ministre de l’Emploi où les syndicats, les respon-sables d’ONG et les représentants du Cabinet ont discuté de la ratifi cation prochaine de la Conven-tion de l’OIT.

6 SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011 ACTUALITÉS

> DETTE PUBLIQUE ET DETTE ILLEGITIME

«Milliardaires, la partie est finie!» Les indignés américains qui campent devant Wall Street, le temple de la finance mondiale, vont sans doute un peu vite en affaire. Mais si on n’en a pas encore fini avec le capitalisme financier, il finira bien par y avoir un début de la fin. Et ce début commence par la remise en cause de la légitimité de ces dettes souveraines qui nous empoisonnent la vie. C’est en tout cas la thèse défendue par François Chesnais, économiste français, auteur du livre «Les dettes illégitimes»*, professeur à l’Université de Paris Nord et membre du conseil scientifique d’ATTAC (Association pour la Taxation des Transactions financière et l’Aide aux Citoyens). Invité par la Fondation Léon Lesoil, il a donné plusieurs conférences dans nos régionales FGTB, notamment Charleroi, Mons et La Louvière pour y expliquer ses thèses.

Pour François Chesnais, l’injonction faite aux Etats de rembourser leur dette repose sur l’idée que si on ne rembourse pas, on lèse le créan-cier, c’est-à-dire l’épargnant qui a confi é ses économies aux banques. La comparaison avec le budget des ménages vertueux renforce cette idée: on ne doit pas dépenser plus que ce que l’on gagne…

Comparaison n’est pas raison

Mais comparaison n’est pas raison, dit F. Chesnais: «l’Etat a les moyens de déterminer les conditions géné-rales de l’activité économique. Le ménage par contre subit les condi-tions économiques et est poussé par la publicité à consommer.»Soit. L’Etat est-il pour autant autori-sé à dépenser sans compter et à ne pas rembourser ses dettes? Il faut voir comment s’est constituée cette dette publique, dit l’économiste. Selon lui, il y a un parallélisme en-tre le gonfl ement de l’endettement et les allègements fi scaux consen-tis depuis les années 1980 par les Etats, généralement en faveur des revenus élevés (les fameuses ni-ches fi scales en France), les revenus des entreprises et du capital.

Illégitime une fois

Ainsi, l’Etat aurait compensé par l’endettement la baisse de ses recettes fi scales en faveur des re-venus élevés. Ces mêmes bénéfi -ciaires des réformes fi scales sont ceux qui ont ensuite prêté à l’Etat qui les a ainsi favorisés deux fois: une fois à travers la fi scalité, une fois via le service de la dette. Avant même la crise des subprimes, la dette publique comporte donc déjà une part d’illégitimité à travers ce mécanisme de transfert de riches-ses des ménages vers les banques que Frédéric Lordon (autre écono-miste français) appelle «la pompe à phynance» par analogie avec le «croc à phynance» du Père Ubu…

Illégitime deux fois

Oui mais les banques, c’est notre épargne! Non dit F. Chesnais. L’épar-gne des gens n’est qu’une infi me partie des capitaux qui circulent. Les Hedge funds, ces fonds spécu-latifs, n’ont par exemple pas besoin de votre épargne. Ils s’alimentent

grâce aux systèmes de titrisation (transformation en titres mis sur le marché de créances éventuel-lement douteuses), de vente à découvert et l’ effet de levier qui permettent d’empocher des béné-fi ces en achetant des titres avec de l’argent qu’on n’a pas ou de ven-dre des titres que l’on ne possède pas, ou que l’on a acheté avec de l’argent qu’on n’a pas. Comme on peut s’assurer sur les risques d’une dette souveraine (CDS) sans avoir rien prêté à ce débiteur et spéculer sur la hausse de ces CDS…

Tout ce système opaque appelé «Shadow banking» (système ban-caire fantôme) crée artifi ciellement de la richesse, c’est-à-dire des bulles fi nancières qui tôt ou tard éclatent. Le supplément de dette publique lié au sauvetage des banques est le résultat de l’éclatement d’une de ces bulles. Les exigences de renta-bilité des spéculateurs a conduit à une hypertrophie fi nancière. Les prétentions de plus values dépas-sent la capacité l’économie réelle de créer de la richesse, explique F. Chesnais.

Est-il dès lors normal de demander aux citoyens, aux travailleurs, de payer avec le revenu de leur tra-vail ou via l’austérité, la «réforme des retraites», les privatisations… ces dettes résultant d’opérations spéculatives virtuelles et opaques? Voilà un deuxième motif d’illégiti-mité de la dette…

Illégitime trois fois

L’opacité elle-même en est un troi-sième motif. La théorie de la «dette odieuse» développée par le Russe Alexander Sack est aujourd’hui communément admise. Elle consis-te à dire qu’une dette contractée par une dictature, c’est-à-dire en dehors d’un contrôle démocrati-que, à l’insu de la population et sans que celle-ci en ait profi té, peut être révoquée parce qu’illégitime. Par analogie, une dette liée à une spéculation opaque à laquelle ni la population, pour ne pas parler des élus du peuple, ni les banquiers eux-mêmes, ne comprennent rien, est forcément entachée de cette illégitimité.

Bien. La dette est au moins en partie illégitime. Peut-on pour autant la

résilier ou la renégocier sans provo-quer de catastrophe économique? Le Comité pour l’annulation de la dette du tiers monde soutient que c’est possible et en appelle pour appuyer se thèse à l’exemple de certains pays d’Amérique latine - dont l’Equateur - qui ont suspendu le remboursement de leur dette et loin de s’effondrer faute de crédit, ont obtenu une restructuration de leur dette et des taux plus avan-tageux.

C’est pourquoi le CADTM propose de procéder à un audit de la dette, offi ciel ou à défaut citoyen, pour faire le tri entre ce qui doit être remboursé et ce qui ne mérite pas de l’être.

Halte au chantage

Ne risque-t-on pas alors de provo-quer l’effondrement du système bancaire et une nouvelle crise en-core plus grave? «On ne peut pas continuer à accepter le chantage: «l’austérité ou le cataclysme», dit F. Chesnais.Si le système craque, il faut se saisir de l’occasion pour dire «une autre banque est possible». Accepter de payer la dette, c’est donner quitus aux gouvernements pour leur gestion économique et fi nancière. C’est accepter d’avoir les mains liées.»

Pour l’économiste, il faut saisir l’occasion pour réguler le marché, s’approprier collectivement les banques et en refaire des instru-ments au service des gens et de l’économie. Mais il faut aussi revoir la fi scalité qui a conduit à ces déri-ves. Il ne prône pas la révolution. «Il faut le faire à froid, de façon bien ordonnée».

A-t-on les moyens politiques de le faire dans un monde globalisé? «Cela dépend de comment on perçoit la mondialisation. Si on la conçoit comme irréversible, si on accepte de rester sous la domina-tion de la fi nance, si on a peur de s’unir pour construire une autre confi guration du système bancaire, on ne fera rien. Mais il y a deux ans, la taxe Tobin paraissait inconce-vable… Maintenant on l’envisage sérieusement. Séparer banques d’épargne et d’investissement n’est maintenant plus considéré comme impossible, même à Londres… Donc

je pense qu’il faut aller au-delà de l’intoxication politique et de la stratégie de la peur».

* François Chesnais, «Les dettes illégitimes – Quand les banques font main basse sur les politiques publiques». Ed. Raison d’agir. Paris. 2011pp. 153. 8 euros.

Nicolas Errante

A lire aussi

Sur le même thème, et avec la même analyse et les mêmes conclusions, on peut aussi lire l’ouvrage collectif d’ATTAC France: «Le piège de la dette publique – comment s’en sortir» aux éditions LLL – Les Liens qui Libèrent. 192 pages 9 euros.

©is

tock

phot

o.co

m/p

agad

esig

n

Et si on refusait de payer?

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011 5ACTUALITÉS

> MANIF CLIMAT LE 3 DÉCEMBRE

Bruxelles - Durban: 10.000 km pour le climatLa 17ème conférence des Nations Unies pour le climat aura lieu cette année à Durban, en Afrique du Sud. Cette année, la Coalition Climat se fera à nouveau entendre haut et fort à l’occasion d’une manifestation pour le climat haute en couleur à travers les rues de Bruxelles pour insister sur l’urgence d’aboutir un accord international juste et ambitieux sur le climat. La Coalition Climat invite ainsi chacun à parcourir quelques kilomètres vers Durban qui mis bout à bout symbolisent les 10.000 Km qui séparent Bruxelles de Durban.

Du 28 novembre au 9 décembre, les plus grandes nations du monde se réuniront dans la ville de Durban, en Afrique du Sud, pour la 17ième conférence des Nations Unies sur le climat. Nos politiciens devront enfi n y prendre leurs responsabilités, car sans des mesures rapides et drastiques, les conséquences pour notre planète seront irréversibles. Après les résultats décevants de la conférence de Copenhague et de Cancun, il est plus que temps qu’un accord juste et ambitieux voie le jour. Déjà aujourd’hui, des millions de personnes dans le monde sont touchées par les changements climatiques.

La Coalition Climat demande à nos décideurs politiques de prendre leurs responsabilités et de chercher à obte-nir un accord ambitieux et juridiquement contraignant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre au niveau mondial. Cette réduction des émissions, les pays devront la réaliser en interne et sans faire appel à des fausses solu-tions comme l’achat et la vente de crédits carbone. Il faut également amorcer une transition juste vers une économie bas-carbone durable qui garantisse des emplois décents et les droits sociaux. Par ailleurs, la Belgique, l’Europe et la communauté internationale, doivent fournir les ressour-ces nécessaires pour soutenir les pays en développement dans leur lutte contre les effets du changement climatique. Enfi n, nous exigeons que la Belgique et l’Europe montrent l’exemple et prennent des mesures pour lutter contre le changement climatique, même si Durban n’aboutit pas à un accord international contraignant.

Pour donner du poids à cette demande, la Coalition Climat veut la faire entendre haut et fort le 3 décembre à l’occa-sion d’une manifestation pour le climat haute en couleur à travers les rues de Bruxelles. En Belgique, la Coalition Climat rassemble plus de 80 organisations – dont la FGTB - qui représentent ensemble une base de plus d’un million de membres. En leur nom, la Coalition Climat demande à chacun de se rendre symboliquement à Durban.

La distance qui sépare Bruxelles de Durban est d’environ 10.000 kilomètres. Nous parcourrons cette distance sym-boliquement le 3 décembre par le biais d’une manifestation colorée à travers Bruxelles. Bien entendu, les moyens de transport «bas carbone» seront privilégiés dans le souci de la préservation du climat: à pied, en rollers, en vélo ou en carriole, triporteur, caisse à savon ou sur un char ad hoc ( mais pas d’assaut). Si suffi samment de personnes y parti-cipent, nous couvrirons symboliquement la distance qui nous sépare de Durban sans grande diffi culté. Sur le site www.coalitionclimat.be vous pouvez réserver à

l’avance «vos» kilomètres vers Durban. Nous appelons les organisations et les associations à montrer leur engagement vis-à-vis du climat lors de cette manifestation, avec un char, une carriole ou une caisse à savon.

Rassemblement à 14h à la Gare du Nord à Bruxelles le 3 décembre.

10.0

00 km

pour le climat

et Rejoignez-nous le 3 décembre

Manif pour le climat Départ Gare du Nord à Bruxelles à 14h

Enregistrez vos kilomètres sur www.coalitionclimat.be

DURB

AN

>

BRUXELLES

Edi

teur

res

pons

able

: M

iche

l Gen

et, C

haus

sée

de H

aech

t 159

, 103

0 B

ruxe

lles

- N

e pa

s je

ter

sur

la v

oie

publ

ique

.

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011 7ACTUALITÉS

> PACTE «DE SOLIDARITÉ» ENTRE LES GÉNÉRATIONS

Stop ou encore pire?On attendra longtemps l’avis du Conseil national du travail sur l’évaluation du Pacte des Générations. Ce soi-disant Pacte nous avait été imposé en 2005 malgré une forte résistance. Il prévoyait de procéder à une évaluation en 2011. L’enjeu: le renforcement ou non des conditions d’accès à la prépension. L’évaluation n’aura pas lieu faute d’accord avec les employeurs mais la FEB a déjà ouvert le feu en demandant la suppression des prépensions à 58 ans. Quoi qu’en dise le patronat, il n’y a aucune raison objective de renforcer les conditions d’accès à la prépensions: les travailleurs âgés n’ont jamais été aussi nombreux sur le marché de l’emploi et la tendance se renforce naturellement.

Rétroactes

2005: malgré une forte résistance sociale, le Pacte dit «de solidarité entre les générations» est adopté par le Gouvernement «violet» (libéral-socialiste) pour freiner le recours aux prépensions.

Les conditions de carrière pour accéder à la prépension sont ren-forcées: - les 25 ans de travail requis pour

accéder à la prépension à 58 ans

passent à 38 ans;- les 20 ans de travail requis pour

accéder à la prépension à 60 ans passent à 35 ans.

L’application progressive de ces mesures sont soumises à un ca-lendrier qui s’étale de 2012 à 2028, selon le type de prépension (58 ou 60 ans) et surtout selon que l’on soit homme ou femme, les femmes venant juste d’encaisser le recul de la pension de 60 à 65 ans.

Le Pacte introduisait cependant de nouvelles exceptions pour métiers lourds, travail de nuit, pour carrière longues ou des dérogations sec-torielles avec cadre d’extinction en 2014.

Les employeurs entendent aujourd’hui restreindre encore l’accès à la prépension en impo-sant une condition de carrière de 40 ans pour la prépension à 58 ans et limiter les dérogations au cas par cas alors que la pénibilité au travail n’a cessé d’augmenter.

Le Pacte des générations n’avait prévu comme critère à atteindre en 2011 que le taux d’emploi des + 55 ans devait être multiplié par 1,5 fois par rapport à la moyenne européenne (UE15).

Evaluation…inexistante

L’avis sur cette évaluation n’aura pas lieu… Le CNT s’est bien pen-ché sur le sujet. Il en a fait quatre rapports pleins de chiffres a priori incontestables mais patrons et syndicats ne les interprètent pas de la même manière.

La FEB n’a d’ailleurs pas attendu les chiffres pour lancer l’offen-sive contre les prépensions, puis-

samment épaulée par les partis libéraux qui veulent supprimer à terme les prépensions. Cela a valu au MR une action FGTB devant son siège à Bruxelles (notre photo).

Les rapports du CNT sont donc des «non-papers»: les chiffres n’ont pas d’existence offi cielle même s’ils ont par ailleurs été utilisés en partie dans un rapport d’évaluation de la convention de premier emploi, approuvé par les employeurs…

Quoi qu’il en soit, les rapports du

CNT on fait l’objet de fuites vers la presse. Donc, si les «non-papers» n’existent pas, les «papiers» de journalistes qui s’y réfèrent exis-tent bien. Certains s’étaient déjà arrêtés au constat patronal selon lequel «malgré le Pacte», le nombre de prépensionnés a augmenté de 10%. Mais la réalité est plus com-plexe et ce n’est là que l’arbre qui cache la forêt.

Les vrais constats1°) Pression accrue sur les plus de 50 ans

L’objectif du Pacte des générations était de forcer les gens de plus de 50 ans à travailler plus longtemps. L’objectif est largement atteint: - la part des travailleurs de plus de 50 ans dans la population

active occupée a augmenté 217.000 (soit de 25%) alors que pour la tranche d’âge 15-49 ans c’est le statu quo.

- le taux d’emploi des 50-64 ans est passé de 45,7% en 2005 à 50,9% e, 2010, soit une augmentation de 11,4%.

- le taux d’activité pour la tranche d’âge 55-64 ans est passé de 31,8% à 37,3%, c’est-à-dire un taux encore assez bas mais en progression de 17,3% .

Dans les deux derniers cas on dépasse de plus de une fois et demie la moyenne européenne qui a pourtant aussi aug-menté. Là où l’interprétation diverge avec les employeurs, c’est que ceux-ci ne retiennent que l’évolution en «points de pourcentage» c’est-à-dire la différence de taux entre 2005 et 2010.

Revers de la médaille: les sorties vers l’invalidité des 50-64 ans ont augmenté de 10% chez les hommes et de 50% chez les femmes, preuve que la pénibilité au travail augmente et qu’elle entraîne avec l’âge des incapacités graves.

Emploi des 50-64 ans

2°) Emploi des jeunes: c’est la cata!

Pour justifi er le Pacte des Générations, on avait dit: « l’em-ploi des séniors ne nuit pas à l’emploi des jeunes, bien au contraire…». Pourtant, bien au contraire, on constate que l’emploi des jeunes a baissé entre 2005 et 2010. Ce sont surtout les moins qualifi és qui en font les frais et les jeunes d’origine étrangère.

Emploi des 15-24 ans en %

3°) Moins de prépensions, plus de chômeurs âgés

En 2000, le nombre des prépensionnés représentait 6,6% des 50-64 ans. Dix ans plus tard, ils n’en représentent plus que 5,7%. Ainsi il y a moins de prépensionnés par rapport à la tranche d’âge susceptible de l’être, mais plus en chiffres absolu de 120.000 prépensionnés, soit 10% de plus qu’en 2005 Donc s’il y a plus de prépensionnés en chiffres absolus, ils représentent une plus petite part des 50-64 ans.

4°) Plus de vieux prépensionnés, moins de jeunes prépensionnés

S’il y a 10% de prépensionnés en plus c’est aussi parce la population a vieilli. C’est le groupe d’âge des 60-65 ans qui a augmenté parce que les prépensionnés plus jeunes sont passés dans la tranche d’âge supérieure et ce sont surtout des femmes étant donné que l’âge de la pension a été re-poussé pour elles à 65 ans. Au lieu de devenir pensionnées, ces femmes sont restées prépensionnées. Par contre les prépensions entre 50 et 54 ans ont chuté de 80%. Les prépensions entre 55 et 59 ont baissé de 22%

5°) Plus de chômeurs âgés

Le fait d’avoir durci les conditions d’accès à la prépension et d’avoir durci précédemment les conditions de dispense de recherche d’emploi a fait gonfl er le nombre de chômeurs âgés. Ainsi dans la tranche des 50-65 ans les chômeurs complets demandeurs d’emploi ont augmenté de 38% alors que les non-demandeurs parce que dispensés ont chuté de 30%.

Cette évolution n’est pas contradictoire avec l’augmentation de la part des séniors dans la population active. Elle signifi e

simplement que les + 50 ans qui ont un emploi le gardent. Mais ceux qui le perdent restent piégés dans le chômage sans pouvoir accéder à la pension , même anticipée. Mais ils restent pour les statistiques demandeurs d’emploi.

6°) Les employeurs n’ont pas respecté leurs engagements

On peut dire en conclusion que les travailleurs ont subi un contrat qu’ils n’ont pas signé mais que les objectifs qu’on leur a imposés ont été atteints.C’est tout le contraire des employeurs qui ont voulu ce contrat mais n’ont pas respecté leurs engagements. Un certain nombre de mesures prévues dans le Pacte destinées à en-courager les travailleurs âgés à rester à l’emploi n’ont pas été exécutées.

C’est le cas pour: - la solidarisation du coût de la prépension en cas d’embauche

de travailleurs âgés,- le droit à un accompagnement de carrière externe à l’en-

treprise,- le droit à un entretien de carrière bisannuel pour les tra-

vailleurs au sein de l’entreprise,- le droit pour le travailleur de convertir sa prime de fi n

d’année en congés supplémentaires.

Une série d’autres mesures ne rencontrent manifestement pas le succès escompté parce que les organisations patro-nales refusent d’élaborer un régime décent, par exemple la compensation salariale en cas de passage à un travail plus léger.

Les efforts de formation à l’intention des + 50 ans sont en recul. Contrairement aux engagements pris dans le cadre du Pacte des générations, les travailleurs de plus de 50 ans ont eu moins l’occasion de suivre des formations.

Pourcentage des 25-64 ans ayant suivi une formation

Action devant le siège du MR à Bruxelles.

8 SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011

Le groupe de réfl exion Tripalium veut des solutions au travail pénibleLes prépensions doivent continuer d’exister Le travail est toujours source d’inégalités sociales. Il faut agir contre les nombreuses formes de travail pénible. Et supprimer la prépension n’est certainement pas la bonne solution, que du contraire. C’est ainsi que nous pourrions résumer le point de vue du groupe de réflexion Tripalium créé fin septembre.L’initiative revient à la Centrale Générale de la FGTB. Elle a réuni des scientifi ques, des médecins, des politiciens et des syndicalistes dans un think tank, un réservoir à idées,

dénommé Tripalium. Ce mot latin désigne le travail mais il fait aussi référence à un ancien instrument de torture. Le groupe veut focaliser l’attention sur la problématique de la pénibilité du travail. Un sujet qui ne reçoit actuellement pas assez d’attention, les efforts pour amé-liorer le bien-être au travail sont insuffi sants. Et la situation s’ag-grave encore plus lorsqu’on décide aveuglément que tout le monde devra travailler plus longtemps.

Inégalités sociales

La pénibilité du travail, c’est beau-coup plus que les métiers lourds. Le concept englobe tous les maux actuels auxquels les travailleurs soumis à des conditions de tra-vail diffi ciles sont confrontés. La charge de travail élevée occasionne du stress, un travailleur sur deux en souffre en Belgique. Autre phé-nomène inquiétant, les affections musculaires et tendinites. Ces

maux restent souvent longtemps silencieux. Une enquête menée par Médecine pour le Peuple qui vient d’être réalisée montre que trois travailleurs sur quatre âgés entre 50 et 55 ans souffrent d’au moins une affection chronique.

La pénibilité du travail est souvent aussi source d’inégalités sociales. L’espérance de vie en bonne santé d’un homme sans diplôme est infé-rieure de 18 ans à celle d’un homme avec de hauts diplômes. Chez les femmes, cette différence grimpe jusqu’à 25 ans.

Un autre chiffre qui fait réfl échir. Chaque année dans notre pays, 2.200 personnes meurent d’un cancer lié aux conditions de travail. C’est 20 fois plus que les accidents de la route mortels. Si on regarde les efforts réalisés pour améliorer la sécurité sur les routes, alors ne faudrait-il pas aussi fournir de plus gros efforts afi n d’améliorer

la santé au travail?

La santé avant tout

Personne ne veut perdre sa vie en la gagnant, c’est ce qu’affi rme le groupe Tripalium dans une lettre ouverte qui vient de paraître dans les médias. Il faut améliorer les conditions de travail en profon-deur et pour cela, il faut améliorer la sécurité au travail. Mais ce n’est pas tout, il faut aussi veiller à hu-maniser les rythmes de travail. Et il faut plus de sécurité d’emploi. Une grande fl exibilité et des contrats précaires ont également des consé-quences néfastes sur la santé.

Mais à présent que l’allongement des carrières revient au centre des débats, le groupe de réfl exion Tri-palium plaide surtout pour que les systèmes de prépensions actuels soient maintenus. Même plus, ils devraient être ouverts à tous les travailleurs victimes de la pénibi-

lité du travail. La prépension doit rester un droit pour les travailleurs qui ne sont plus en assez bonne santé pour continuer à travailler. Le groupe rejette énergiquement tout prolongement linéaire et aveugle des carrières professionnelles. Il faut tenir compte de la santé des travailleurs mais aussi des inégali-tés sociales en matière d’espérance de vie.

En Belgique, il n’existe pas d’étude approfondie et complète sur l’in-fl uence du travail sur la santé. Tri-palium affi rme donc qu’il faut une telle étude avant de pouvoir déci-der du prolongement des carrières. Raison pour laquelle l’Université Libre de Bruxelles et l’Université de Leuven s’attèlent dès à présent à dresser un inventaire complet sur la problématique de la pénibilité du travail.

La campagne en faveur du travail de jour dans le secteur du nettoyage se poursuit. Le projet a pour principal objectif d’interpeller monsieur-tout-le-monde sur cette réalité des travailleurs du secteur du nettoyage, obligés de travailler tôt le matin ou tard le soir. Pour Eric Neuprez, secrétaire fédéral en charge du secteur du nettoyage pour la Centrale Générale de la FGTB, cette campagne est essentielle pour faire évoluer les mentalités. Ce que nous voulons avant tout, par le biais de cette campagne, c’est faire prendre conscience à toutes les parties que le nettoyage n’est pas un travail honteux qui doit être fait en dehors des heures normales de travail. Il est temps que les mentalités changent. Aussi, lorsque vous serez confronté à l’affi che ou que vous trouverez un petit carton sur votre lieu de travail, ayez une pensée pour les travailleurs du nettoyage et surtout, passez le message autour de vous.

Prochainement, si vous êtes occupé dans le secteur de la coiffure, du fi -tness et des soins de beauté, vous recevrez la nouvelle brochure sectorielle reprenant vos conditions de travail et de salaire pour la période 2011-2012. La brochure est également disponible sur le site web www.accg.be.

Dans cette brochure, vous pouvez entre autres lire que depuis le 1er juillet, le remboursement des frais de déplacement est passé de 80 à 100% de l’abonnement SNCB, que le jour de carence est supprimé après 6 mois d’ancienneté et que toutes les CCT relatives à la prépension sont prolongées. Vous y lirez aussi qu’à partir du 1er janvier 2012, les salaires réels et minimums augmenteront de 0,3% et qu’au plus tard le 30 avril 2012, il y aura une augmentation du pouvoir d’achat. Un accord devra alors également être trouvé à propos de la classifi cation de fonction et sur la fl exibilité.

Nous vous tiendrons bien évidemment informés.

Nouvelle brochure sectorielle pour la coiffure, fi tness et soins de beauté

Les négociations dans nos secteurs

Nous poursuivons notre série sur les négociations secto-rielles avec encore quelques nouvelles conventions collecti-ves de travail (CCT). Nous arrivons à la fi n, les derniers ac-cords seront très pro-chainement signés. Si vous désirez en sa-voir plus sur la CCT signée pour votre secteur, jetez un œil sur notre site www.accg.be.

Intérim

Les négociations pour le secteur de l’intérim ont été intenses. Avec comme résultat un certain nombre de changements, notamment la prime de fi n d’année qui sera payée en décembre 2012 et qui s’élèvera à 8,27% du salaire gagné au lieu de 8,22%. Dès 2012, la prime syndicale s’élèvera quant à elle à 95 euros au lieu de 90 euros. En ce qui concerne le précompte professionnel, il passe à 18% afi n d’éviter de devoir trop payer lorsque la feuille d’impôts tombe. Autre nouveauté, lors de la signature d’un contrat de travail, il doit être clairement demandé à l’intérimaire s’il accepte de re-cevoir une fi che de paie sous for-mat électronique et l’intérimaire ne doit désormais plus remplir de

formalités administratives pour bénéfi cier de l’allocation de chô-mage temporaire. Celle-ci sera automatiquement accordée par le Fonds Social.

Mais en ce qui concerne le grand débat sur la demande de plus de sé-curité pour les intérimaires, celui-ci reste au CNT, le Conseil National du Travail. Et là, le dialogue est très tendu. La FGTB insiste pour mettre un terme aux abus en matière de contrats journaliers. Pour la FGTB, il n’est pas possible que les em-ployeurs se servent de l’intérim afi n d’organiser la fl exibilité sans accorder la moindre attention au droit à la sécurité d’emploi.

C’est le message que nous avons clairement mis en avant lors de no-tre septième Journée des Droits des Intérimaires qui s’est déroulée le 12 octobre dernier. Plus d’infos dans le supplément ci-joint InterimZone ou sur le site www.fgtb.be.

Les principaux points de la CCT conclue pour la sous-commis-sion paritaire pour l’exploitation de salles de cinéma portent sur la prolongation des CCT relatives aux prépensions et l’assimila-tion du crédit-temps 1/5e pour la prépension à temps plein. En matière de pouvoir d’achat, citons l’augmentation des salaires réels et barémiques de 0,3%, la prime sectorielle qui passe de 16,65 euros à 20 euros ainsi que l’indemnité vélo qui s’élève à 0,21 euro par ki-lomètre parcouru.

Toutes ces mesures entrent en ap-plication dès le 1er janvier 2012.

A cette même date, les barèmes

jeunes seront supprimés et les délais de préavis pour tous les ouvriers seront allongés. Quant à la prime syndicale, elle passe de 108 à 115 euros dès 2011, paiement en 2012.

Les délais de préavis pour les ouvriers du secteur des pompes funèbres sont désormais égaux à ceux des employés, c’est-à-dire 3 mois par tranche d’ancienneté de 5 ans. A signaler aussi pour les ouvriers du secteur une augmen-tation de 20 euros du salaire brut ainsi que l’introduction d’un cin-quième jour d’ancienneté.

En outre, l’indemnité de garde, l’in-tervention dans les frais de dépla-cement domicile-travail et la prime syndicale augmentent.

Depuis le 1er octobre 2011, l’al-location complémentaire en cas de chômage économique est passée à 11,25 euros par jour, avec un maximum de 60 jours pendant la période de référence qui va du 1er octo-bre au 30 septembre. Toujours depuis le 1er octobre, les chè-ques-repas des transporteurs de fonds (classe TF-TR) sont passés à 6,9 euros par jour.

Cinéma

Pompes funèbres

Mise en oeuvre de la CCT dans le gardiennage

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011 9UNION BELGE DES OUVRIERS DU TRANSPORT

MÉTAL

L’Europe du transport: ce qu’on veut et ce qu’on ne veut pas

C’était le thème du 6ième Conseil fédéral des Militants Transport routier & Logistique à l’occasion duquel 150 militants UBOT se sont réunis à Courtrai le 1ier octobre 2011. Nous avons évalué la situation dans le secteur du transport, ainsi que les chances et menaces que porte en soi le Livre blanc européen. A l’issue des discours de Christina Tilling (secrétaire politique de la Section du Transport routier de l’ETF), Saïd El Khadraoui (parle-mentaire européen SPa), Jan De Jong (FNV Bondgenoten) et Frank Moreels (Secrétaire fédéral), qui ont commenté le Livre en question, la réunion a adopté une motion dans laquelle les accents suivants ont été mis. En premier lieu, l’UBOT est par-tisane d’un secteur du transport durable avec des accents verts, sans que ces derniers ne puissent tou-tefois porter atteinte aux aspects sociaux ou aux droits du personnel occupé dans le secteur. L’UBOT veut également crier une halte à la libéralisation sauvage du secteur du transport. On ne voit pas seulement s’amplifi er l’appel

aux chauffeurs étrangers dans le secteur du transport routier. Ega-lement dans le secteur du déména-gement, le nombre de travailleurs de l’Europe de l’Est se multiplie. Et en ce qui concerne la manutention aux aéroports, nous avons appris comment libéralisation peut être synonyme de massacre social. En tout cas l’UBOT ne laissera pas les choses se passer comme ça en Belgique. Aucun passage dans le Livre blanc ne traite de l’élaboration de mesu-res concrètes en faveur de plus de parkings mieux équipés le long des autoroutes, dans les centres logistiques, dans les ports… Toutefois, cinq livres noirs suc-cessifs de l’UBOT démontrent un manque de 30% de places pendant la nuit. Et en dépit des mots pro-metteurs prononcés par les res-ponsables politiques (notamment par la ministre fl amande Crevits et jusque récemment par le ministre wallon Lutgen), à peine quelques places supplémentaires ont été prévues ces cinq dernières années. Se référer tout le temps à des pro-jets prestigieux comme le parking à Wetteren, c’est facile. Cependant,

sur le terrain on ne voit rien bouger ou presque trop peu, trop lent.Si l’Europe n’impose pas des me-sures contraignantes – et un livre blanc est une occasion excellente pour le faire – on continuera à lais-ser les choses comme elles sont. Vous désirez recevoir le texte in-tégral de la motion? Vous pouvez le commander par e-mail auprès de dinneke.fl [email protected]

Le système craque. Sur le pont, l’orchestre joue un peu plus fort. Bercés par la musique, les ânes refusent d’entendre les craquements qui précèdent l’effondrement.

Trois ans à peine après une grande déglingue nommée «Fortis» et la reca-pitalisation «publique» de quelques fl eurons privés de l’activité bancaire, voici revenu l’un deux, Dexia, qui quémande une nouvelle aide et fait appel, une fois encore, à l’État, dernière planche de salut avant le naufrage.

Sur les plateaux de télévision, derrière les micros, dans les journaux, les mê-mes experts, vieillis, pas même embarrassés, répètent les mêmes chapelets. Entre deux crises, ces lèche-cul du capitalisme n’ont pas appris la modestie. Ils pontifi ent sans talent sur le rôle de l’État, qui selon eux n’est pas de gérer des banques, en tout cas à long terme.

«Mais ici, en l’occurrence, il n’y avait pas d’alternative». Pour eux, il n’y a jamais d’alternative. Cela simplifi e la vie et la réduit à du papier à musique. Ainsi rabâchent-ils avec application les âneries de leur ministre des Finan-ces : sauver le petit épargnant et épargner les actionnaires. Comment? En transférant la charge du risque, en cas de coup dur, vers le citoyen appelé à régler la facture.

Dans leur religion, la vocation de l’État est donc... de faire payer leur crise aux peuples. Tandis que les banquiers appellent le contribuable à la caisse, le débat budgétaire illustre toute la diffi culté de faire contribuer au fi nan-cement des besoins collectifs les détenteurs de capitaux et tous ceux qui vivent des revenus du lucre. Cette contradiction n’est pas tenable. Ce n’est pas la dette qu’il faut partager, ce sont les richesses!

Depuis 2008, le monde politique n’a rien appris. Rien n’a été fait pour empê-cher de nouvelles perspectives de faillites bancaires qui agissent comme un révolver sur la tempe des gouvernements au moment d’éponger les pertes liées aux folies spéculatives d’acteurs aveuglés par l’appât du gain. «Mêmes les critiques les plus modérées de type social-démocrate sont rejetées avec une virulence qui fait peur», constatait récemment l’économiste français proche d’ATTAC, Michel Husson. «Et les grands partis de la gauche institu-tionnelle se laissent intimider. Ils n’osent plus proposer de réponses qui sortent du cadre libéral qui nous a pourtant menés dans l’impasse.»

Le système craque, et rompre avec ses logiques est la seule issue. Au moment où les gangsters, les ânes et les lèche-cul s’entendent pour nous faire payer leurs mauvais coups, il nous appartient, comme syndicalistes, comme militants, comme citoyens, de leur imposer cette rupture.

Nico Cué, Secrétaire général de la MWB-FGTB

Les gangsters, les ânes et les lèche-cul

> POINT DE VUE

5 euros par mois plutôt que d’augmenter les chèques-repas: le bon choix!L’Accord interprofessionnel 2011-2012 restera gravé dans les mé-moires comme un bras d’honneur supplémentaire du banc patronal envers le monde du travail.

En effet, alors que les richesses pro-duites par les ouvriers ne cessent d’augmenter dans notre pays, les actionnaires captent une part sans cesse plus importante du gâteau… au détriment de ceux qui l’ont cui-siné: le monde du travail!

Un exemple? Facile et éloquent: une augmentation salariale pour les 2 ans à venir sous forme d’enve-loppe de 0,3% à négocier au niveau de l’entreprise. Une cacahuète ou une insulte, c’est selon!

Alors que d’autres capitulaient, la MWB-FGTB s’est battue pour obtenir plus, à la marge, et l’a ob-tenu. Pas assez à son goût, mais au moins, elle l’a obtenu. En témoigne le contenu de l’accord pour les fa-brications métalliques, que vous connaissez déjà.

Les chèques-repas: une option qui se retourne contre les travailleurs

Il y a quelques semaines, le dossier des 0,3% a été rouvert à la SABCA-Bruxelles. Nous avons été invités par les membres de Direction à leur faire part de notre choix.

Très rapidement, deux positions se sont dégagées. Les partisans du salaire poche direct opposés aux défenseurs des principes de soli-darité et de salaire brut.

Les arguments de ceux qui défen-daient l’augmentation des chèques repas étaient simples: c’était 0,58 euro par ticket repas, soit plus ou moins 11 euros nets par mois de pro-gression, soit 6 euros de plus que la thèse que nous défendions.

Nos arguments étaient basés sur une analyse bien plus profonde et ont permis de démontrer:

• que l’option des chèques-repas se retourne contre les travailleurs les jours non prestés (congés, maladie, accidents de travail, chômage, crédit-temps…);

• qu’aussi minime soit l’augmen-tation d’un salaire brut, elle se répercute bien au-delà de ce qui

nous revient mensuellement (13ème mois, pensions, congés payés, maladie,…);

• que bien qu’imposable, il s’agis-sait d’un choix stratégique. Car comme le dit un des slogans de la FGTB: «l’impôt, la sécu et les services publics: mon premier pouvoir d’achat!»

Les travailleurs ont depuis lors tranché à plus de 62% et nous ont confortés dans nos positions. Les salaires seront augmentés de 0,3% à partir du 1er avril 2012.

Tous ensemble, Camarades! Tous ensemble!

Dirk Vervloessem et Frederik Van Opstal,

pour la delegation MWB-FGTB.

TEXTILE-VÊTEMENT-DIAMANT

Nobert Dentressangle restructure à ForestUNILEVER s’est séparé en septem-bre 2004 des chambres de surgéla-tion d’IGLO OLA à Forest et a vendu celles-ci à Christian Salvesen .

Ceci était en soi déjà tout un changement étant donné que les ouvriers ressortissaient à ce mo-ment sous la CP 118 ( industrie ali-mentaire) ont soudainement été transférés à la CP 119.(commerce alimentaire)

Des négociations durant des se-maines ont abouti à la confection d’une CCT 32 bis afi n que les tra-vailleurs puissent maintenir les conditions de la CP 118 plus avan-tageuse. Les nouveaux travailleurs ont été recrutés sous les conditions de la CP 119.

Christian Salvesen, à son tour, a été racheté par le groupe français Norbert Dentressangle.

Les chambres de surgélation sur le site de Forest ont respectivement 40 et 30 ans et commencent ci et là a présenter quelques défauts afi n qu’à l’avenir il faut remplacer celles-ci.

Norbert Dentressangle a décidé de construire un nouveau entrepôt de surgélation à côté de l’entrepôt existant à Zellik.

Etant donné que Norbert Dentres-sangle a également perdu quelques clients importants, comme Spar , Unilever et sur le site à Baasrode encore une fois Nestlé et le nou-vel entrepôt sera techniquement mieux équipé, on sait en déduire qu’il y a trop de travailleurs et que pas tous peuvent venir travailler à Zellik.

Les activités principales ont été arrêtées le 01.10.2011 mais il y a encore quelques ouvriers qui reste-ront plus longtemps jusqu’au jour que Norbert Dentressangle ferme défi nitivement ses portes à Vorst à savoir le 25.03.2012 .Il s’agit de 86 travailleurs dont 51 sont des ouvriers.

Aux travailleurs a été laissé le choix de déménager mais étant donné qu’on doit y travailler en équipes et qu’il est impossible d’arriver à 6 heures au travail en transport en commun, il n’y a que 4 ouvriers qui déménagent à Zellik.Ceux-ci devront travailler aux conditions actuellement en vi-gueur à Zellik, mais une indem-nité est prévue afi n de compenser cette perte.

Pour les autres travailleurs, une CCT prévoyant la prépension à 52 ans et des avantages complémen-taires ont été négociés pour les travailleurs licenciés.

La prime syndicale dans l’industrie alimentaire

(à l’exception du secteur des boulangeries)

Si vous avez un nouveau numéro de compte bancaire, veuillez le transmettre à votre section locale FGTB HORVAL!

Période de référence du paiement: du 1er avril 2010 au 31 mars 2011Prime maximum pour membres actifs: 135 euro Des périodes d’activité plus courtes donnent droit au prorata de la prime.Prime maximum pour membres inactifsChômeurs complets: 81 euroDes périodes plus courtes de chômage complet donnent droit au prorata de la prime.Prépensionnés: 89 euroL’ouvrier qui part en prépension au cours de la période de référence, a droit à la prime «actifs». Ensuite, chaque année successive et jusqu’à la pension, on a droit à la prime «prépensionnés». Maladie de longue durée et crédit-temps à temps plein Durant la première année, on a droit à la même prime que pour les mem-bres actifs. Ensuite, on a droit à la prime «chômeurs complets» pendant trois périodes de référence. Le travailleur doit demander une attestation auprès de la section régionale de la FGTB HORVAL et en même temps fournir une preuve d’inactivité à votre section régionale. Paiement informatisé Membres actifsLa FGTB HORVAL paie la prime syndicale votre compte bancaire, pour autant que les conditions suivantes soient remplies: 1. avoir reçu une prime industrie alimentaire l’année précédente2. être en règle de cotisations pendant la période de référence (du 1er

avril 2010 au 31 mars 2011) et jusqu’à la date de paiement3. avoir été occupé dans l’industrie alimentaire entre le 1er avril 2010 et

le 31 mars 2011 Si vous ne remplissez pas ces conditions, vous recevrez une attestation du Fonds Social. Cette attestation doit être remise à votre délégué syndical ou à votre section régionale de la FGTB HORVAL. Pour un paiement rapide, nous vous demandons de mentionner votre numéro de compte bancaire sur le formulaire que vous recevrez du Fonds Social. Le paiement informatisé de la prime syndicale est effectué le 3 no-vembre 2011.

ITMA 2011 - BarceloneITMA est une foire mondiale des constructeurs de machines textiles qui se tient tous les quatre ans. ITMA 2011 a, cette fois-ci, eu lieu en Espagne, dans la ville de Bar-celone du 22 au 29 septembre 2011. Cette foire intéresse de nombreux acteurs du secteur du textile, de la confection et de l’entretien du textile. Cet évènement a accueilli plus de 100.000 visiteurs. Une délégation de la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant a visité ITMA 2011 pendant deux jours.

Cette foire est surtout intéressante pour rester à la hauteur des der-niers développements au niveau de l’innovation technologique dans nos secteurs. Nous avons eu d’excellents contacts avec les constructeurs de machines belges qui étaient présents à cette foire, notamment Van De Wiele, Picanol et Gilbos. Une constatation générale est que ces entreprises investissent fortement dans les recherches et le développement. Ces investis-sements mènent à de nouvelles techniques et de nouvelles machi-nes qui consacrent de l’attention à l’ergonomie, l’écologie et à un emploi plus économe de l’énergie et des matières premières. Or, cette innovation entraîne une automatisation toujours plus pous-sée du processus de production. Un exemple, le «smart creel process» du constructeur Van De Wiele à Marke qui fait que les fonctions de bobinage et de montage de bo-bines sont largement remplacées par des machines. L’introduction de cette nouvelle technologie aura

un impact sur l’emploi dans ces fonctions dans les entreprises de tapis et de touffetage.

Une constatation moins agréable est que les constructeurs de ma-chines peuvent surtout compter sur l’intérêt des entreprises texti-les étrangères. Les grands projets d’investissement développés par le secteur belge se font plutôt rares.A terme, cela pourrait mener à un retard technologique dans no-tre secteur et, par conséquent, à un désavantage sur le plan de la concurrence.

Trop souvent, notre coût salarial est avancé comme désavantage concurrentiel par l’organisation patronale Fedustria. Pour la FGTB-Textile, Vêtement et Diamant, les salaires ne sont pas trop hauts dans nos secteurs, bien au contraire. Plusieurs études dé-montrent que les conditions de sa-laire et de travail dans le secteur du textile se trouvent sous le niveau des autres secteurs industriels.Pour rester concurrentiel, notre secteur ne doit pas s’attaquer aux salaires. Il devra investir davan-tage dans la rénovation du parc à machines, dans l’innovation, les recherches, le développement et la formation des travailleurs.

IndexationPréparation du lin (SCP 120.02)Suite à une indexation, les salaires du secteur de la préparation du lin augmentent de 0,0372 euro à partir du 3 octobre 2011. Voici les nouveaux barèmes:

Groupe salarial Fonction Salaire

Double équipe + 8,41%

Equipe de nuit

+ 31,60%

Groupe 1

Salaire de

base

Teillage fi bre courte/pâtés

11,6477 12,6273 15,3284Teillage pailles de lin

Conduire la ligne feutreConduire presse balles

Groupe 2

Base+ 2%

Conduire la peigneuse/opérateur

11,8807 12,8799 15,6350

Conduire les cardes/cardes-briseusesConduire les bancs d’étirage/bancs d’étirage mélange

de couleursConduire bobinoirs semi-automatique

Conduire machine peignageApporter des balles

Conduire les bancs à brochesConduire bobinoirs manuellement

Groupe 3

Base + 3%

Conduire mélangeurs

11,9971 13,0061 15,7882

Conduire l’effi locheuseConduire bobinoirs automatique

Conduire chariot élévateurSéchage bobines d’alimentation

Conduire open-endConduire ligne feutre (responsable de processus)

Groupe 4

Base+ 10%

Magasinier12,8125 13,8900 16,8613Filage au sec

Filage au mouillé

Groupe 5

Base + 15%

Régler machines/mécanicien13,3949 14,5214 17,6277Entretien général électricité

Entretien général mécaniqueGroupe

6Base+20% Contremaître (personnel de maîtrise) 13,9772 15,1527 18,3940

Couperies de poils (SCP 148.01)Les salaires du secteur des couperies de poils augmentent d’un coeffi cient de 1,0077 à partir du 1er octobre 2011 suite à une indexation.

ALIMENTATION - HORECA - SERVICES10 SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011

SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011 11EMPLOYÉS, TECHNICIENS & CADRES

Nécessité d’agir d’urgence dans le secteur bancaireUn âne ne trébuche pas deux fois sur la même pierre. Pourtant, pour ceux qui ont suivi ces derniers temps l’actualité à propos de Dexia, il est diffi cile de se défaire de cette impression que nous revivons la crise bancaire de 2008. Une fois de plus, c’est la collectivité qui paie la note. Pourtant, il ne devrait pas en être ainsi.

Nous ne sommes pas aveugles devant les tenants et les aboutissants de cette histoire... Le contribuable va en payer les conséquences. Tous ensemble, nous mettons en effet 4 milliards d’EUR sur la table pour acheter une banque, tout en nous portant garants pour le montant vertigineux de 54 milliards d’EUR. Pour la deuxième fois en 3 ans, le citoyen de ce pays ouvre la bourse pour maintenir une banque en vie.

Ceci nous contraint de soulever la question: quelles sont les leçons qui ont été tirées du fi asco fi nancier d’il y a 3 ans? La réponse est af-fl igeante. On a peine à citer les mesures législatives arrêtées depuis pour rendre le secteur transparent et le réguler ou pour rectifi er le comportement des administrateurs des banques. Les hauts salaires en sont l’exemple le plus frappant. En 2010, Mariani, le dirigeant de Dexia, a empoché un salaire de 2 millions d’EUR. La banque s’est défendue à l’époque en estimant que ce salaire était «totalement conforme à la loi». C’est exact. Mais pas décent. Un vrai scandale. De telles rétributions, totalement coupées de la qualité des prestations, doivent être régulées par la loi. Les entreprises ne sont pas en mesure d’y mettre elles-mêmes un terme. Voilà qui n’a rien à voir avec de l’envie, mais bien avec le respect pour les habitants de ce pays qui vont être confrontés à des économies au cours des prochaines années.

Sur d’autres plans aussi, les initiatives législatives sont clairsemées. Il est beaucoup question d’une taxe sur les transactions fi nancières (appelée quelquefois taxe Tobin ou Robin Hood), mais les résultats se font attendre. Pourtant, un tel impôt n’assurerait pas seulement une forme de revenus pour l’Etat, mais il mettrait par ailleurs un frein aux excès de la spéculation qui créent de l’instabilité dans l’économie réelle, celle dans laquelle nous nous éveillons le matin. Les banques doivent disposer aussi de fonds propres suffi sants, c’est-à-dire plus qu’aujourd’hui.Et nous pourrions poursuivre ainsi la liste des mesures à prendre, comme par exemple la séparation obligatoire des banques d’épargne et des banques d’investissement. Le fond de toute l’histoire étant que, ces trois dernières années, le secteur des fi nances en est revenu très rapidement au business as usual. Pourtant, il est possible de régir de tels comportements à l’appui de dispositions légales fortes. Il est donc temps que les pouvoirs publics utilisent le pouvoir dont ils disposent.

Myriam Delmée Erwin De DeynVice-présidente PrésidentSETCa-BBTK SETCa-BBTK

Dexia : l’histoire se répète… Une prise de conscience des politiques est nécessaireAprès la crise financière de 2008, le secteur finances est à nouveau dans la tourmente et semble en bien mauvaise posture. L’annonce récente du démantèlement de Dexia a fait l’effet d’une bombe. Un arrière-goût de déjà vu, le sentiment que l’histoire se répète sans que l’on ait tiré des leçons du passé, l’impression qu’au final, c’est toujours le contribuable et les travailleurs qui trinquent pour payer les erreurs des dirigeants... A l’heure où nous écrivons ces lignes, la nationalisation du groupe a été confirmée. Certaines garanties ont été apportées et on en sait donc un peu plus sur l’avenir des travailleurs. Néanmoins, de nombreuses questions restent toujours ouvertes. Faisons le point avec Jean Michel Cappoen et Pia Desmet, Secrétaires Fédéraux responsables du secteur finances. La nationalisation du groupe Dexia a été confi rmée et est pré-sentée comme LA solution à la crise que nous connaissons ac-tuellement. Rassurés? J-M Cappoen: «Nous le répétons depuis le début: Pour nous, le main-tien de l’emploi est primordial. Et la solution proposée prévoit le sauvetage de l’emploi pour Dexia Banque, les assurances et les ré-seaux indépendants. On parle tout de même ici de 8000 travailleurs. C’est donc un soulagement… Ce-pendant, nous sommes encore dans l’incertitude pour un certain

nombre de travailleurs». P. Desmet: «Ce qui est rassurant, c’est que cette solution permet de sauvegarder les intérêts des actuels clients de Dexia. Préserver l’épar-gnant était également une de nos principales revendications.»

L’emploi de certains travailleurs est donc toujours menacé… P.D.: «Effectivement, Des grandes interrogations subsistent toujours pour le millier de travailleurs qui sont occupés dans des branches d’activités connexes au groupe Dexia. C’est le cas pour les tra-vailleurs de la Holding et de Dexia Technology Services. Certains pour-raient être repris dans le cadre de la poursuite des activités de la ban-que. Mais pour bon nombre d’entre eux, rien n’est moins sûr…»J-M.C.: «Plus préoccupant: la bran-che Asset Management, qui n’est pas concernée par l’accord proposé et est considérée comme «étant à vendre». A l’heure actuelle, on ne sait toujours pas ce qu’il va advenir des 270 employés qui y sont occu-pés. Une chose est sûre : nous conti-nuerons à défendre l’emploi coûte que coûte et ferons le maximum pour qu’une solution acceptable puisse être trouvée pour l’ensem-ble des travailleurs.»

Comment entrevoyez-vous l’ave-nir? P.D.: «Nous serons extrêmement vigilants en ce qui concerne le

fonctionnement du «nouveau» management et veillerons à ce que l’emploi et la clientèle soient nécessairement au centre des pré-occupations.»J-M.C.: «Il est clair qu’à terme, la situation que nous vivons va pe-ser d’une manière ou d’une autre sur le budget de l’état. Nous fe-rons tout pour éviter qu’il y ait des conséquences sur le budget des ménages…»

Quelles leçons peut-on tirer de la situation que nous vivons ac-tuellement? P.D.: «Nous avons l’impression que le scenario se répète une fois de plus… Le SETCa a pourtant lancé plusieurs signaux au cours des derniers mois afi n de dénoncer certains dysfonctionnements (les bonus plantureux des dirigeants, le recours à outrance à des consul-tants externes, etc.). La crise Dexia est l’exemple même des dérives du système bancaire et de ses conséquences. Il est grand temps que l’Etat en prenne conscience et mette en place des mesures strictes.»J-M.C.: «Compte tenu de l’expé-rience passée, il est nécessaire de prendre les bonnes décisions au niveau du management et de nom-mer dorénavant des personnes qui sont en mesure et ont réellement la volonté de défendre l’intérêt des travailleurs et des citoyens belges.»

Call centers: il faut changer les règles du jeu

En collaboration avec UNI (l’organisation internationale rassemblant les syndicats d’employés à travers le monde), le SETCa organise, comme chaque année

en octobre, une semaine d’actions et de sensibilisation sur le travail dans les centres d’appel. Notre objectif reste le même: faire bouger les choses dans les entreprises et améliorer les conditions de travail. Cette année, nous centrerons notre action sur deux thématiques importantes quand on parle d’emploi de qualité: les contrats précaires et les dérives du monitoring.

Le contrat précaire n’est pas la norme Dans de trop nombreux call cen-ters, on use et abuse des contrats précaires: intérim, contrats de remplacement, contrats à durée déterminée, etc. Il n’est pas rare que ce soit le cas pour la majorité des opérateurs. Une situation inad-missible et souvent en infraction avec la législation sociale. Pour le SETCa, le recours au contrat pré-caire ne peut s’effectuer que dans un nombre de situations limitées, pour une courte durée. Après ce délai, le travailleur du call center doit recevoir automatiquement un CDI.

Le stress du monitoringAvec le monitoring, les entreprises exercent une réelle pression sur les épaules des travailleurs. Quo-tidiennement, ils sont surveillés: durée de l’appel, temps entre deux

appels, contenu des appels, poli-tesse envers les clients… Parfois, les travailleurs ne savent même pas qu’ils font l’objet d’un contrôle… Ces pratiques doivent être stric-tement réglementées dans cha-que entreprise dans le cadre de la concertation sociale avec les syndicats.

Nécessité d’agir sur le plan international Tout autour de la planète, le nombre d’opérateurs de call center est en augmentation constante. Et même si les conditions de travail dans notre pays sont plutôt meilleures qu’ailleurs dans le monde (Maroc, Tunisie, Inde, Philippines, etc.), elles sont toutefois très loin d’être idyl-liques. Elles ont même tendance à se dégrader. Certains employeurs sans scrupules profi tent même de l’absence de règles dans ces pays pour mettre les travailleurs en concurrence tant au niveau des

salaires que des conditions de travail. Pour le SETCa & UNI, il est important de marquer sa solidarité avec les «collègues» de l’autre côté du globe et ainsi veiller à ce que les normes et les droits fondamentaux s’appliquent à tous les travailleurs des call centers.

Entre le 17 et le 21 octobre, diffé-rentes actions sont prévues dans de nombreux call centers du pays afi n de sensibiliser les travailleurs à ces problématiques : rassemble-ments à l’entrée des entreprises, distribution de tracts et matériel promotionnel... Le SETCa ira à la rencontre des travailleurs concer-nés qui pourront s’exprimer sur les pratiques auxquelles ils sont confrontés chaque jour. Le SETCa mettra un point d’honneur à sen-sibiliser les salariés sur la nécessité de défendre des emplois de qualité dans le secteur!

Le SETCa en action pour défendre des emplois de qualité

ACTUALITÉS12 SYNDICATS • N°17 • 14 OCTOBRE 2011

Du Congo à la Belgique… L’expo «Lourds fardeaux» pour lutter contre violences et inégalités

Partout dans le monde, les femmes subissent encore des inégalités, à tous les niveaux. Une exposition itinérante viendra illustrer cette thématique.

En République Démocratique du Congo, et tout par-ticulièrement dans les deux provinces du Kivu, la guerre n’en fi nit pas. Elle a déjà fait des millions de victimes…et déclenché une violence inouïe contre les femmes. Des crimes innommables sont commis, comme dans tout confl it, qu’il se passe en Europe, en Afrique ou ailleurs.

Expo «Lourds fardeaux»: hommage aux femmes transporteuses du Kivu

Les femmes «transporteuses» portent des charges impressionnantes. Pour se rendre au marché local pour vendre leurs produits, elles parcourent souvent 50 km à pied, portant sur la tête ou le dos des sacs de 40 kg et plus. Au Sud-Kivu, cette tâche est réservée aux femmes. C’est «la tradition, la coutume, la culture.»

Sur les routes de Bukavu, Eliane Beeson et François Vaxelaire de l’asbl Free Advice ont rencontré ces fem-mes extraordinaires et ont tiré d’elles de fabuleux portraits grandeur nature. Ces clichés ont servi de point départ à la campagne de sensibilisation Tu-gawe («Partageons») sur l’égalité femmes-hommes menée par l’Observatoire de la parité en République démocratique du Congo. Montrer ces portraits fémi-nins, exposés à Bukavu, Bruxelles et Dakar, permet d’ «illustrer avec force la question du travail, très iné-galement réparti entre hommes et femmes, garçons et fi lles», explique Espérance Mawanzo, la présidente de l’Observatoire. «L’exposition vise à provoquer un débat sur les stéréotypes et rôles sexués attribués aux hommes et aux femmes». Et plus globalement à réfl échir aux inégalités fondées sur le genre….de Bukavu à Bruxelles!

Durant tout le mois de novembre, l’exposition circulera en Belgique à l’invitation de la FGTB. Elle passera par les villes de Huy, Liège, Verviers et Bruxelles. Nous vous communiquerons un calendrier précis dans une prochaine édition.

Lourds Fardeaux: «Et chez nous?...»La violence à l’égard des femmes (et des hommes) n’est pas seulement une affaire du Congo et surtout pas seulement une affaire «des femmes».Le saviez-vous? En Belgique, l’année passée, 14% des femmes et 10% des hommes de 18 à 34 ans ont été victimes de violence conjugale. 1 Si nous prenons la catégorie d’âge de 18 à 24 ans, le pourcentage de femmes victimes s’élève même à 22% (IEFH - Institut pour l’égalité entre les hommes et les femmes).

Les études démontrent que les sociétés les plus égalitaires - de manière générale et du point de vue du genre- sont les moins violentes et les plus prospères du point de vue économique. Impliquer les hommes dans les activités de « soins » sur le marché du travail et dans la sphère privée et améliorer la position des femmes sur le marché du travail rapportent économiquement et au niveau sociétal. En Belgique aussi, malgré l’existence d’un cadre législatif, les femmes et les hommes ne sont pas encore égaux dans différents domaines. Des années de lutte syndicale en faveur de davantage d’égalité tant sur le marché de l’emploi que dans la vie privée ont porté des fruits, certes. Mais l’égalité H/F reste un défi . Quelques chiffres pour illustrer …1) Dans la société:• répartition des tâches ménagères: les femmes âgées de 19 à 65 ans

consacrent en moyenne par semaine près de 10 heures de plus que les hommes aux tâches ménagères, et près de 2 heures de plus aux enfants

• prise des congé de paternité par les pères: 20% des pères ne prennent pas le congé de paternité

2) Sur le marché du travail :• travail précaire: le travail à temps partiel est constitué à plus de

80% de femmes• le plafond de verre: avec en moyenne 7% de femmes dans les conseils

d’administration des grandes entreprises belges, notre pays obtient un mauvais score dans le European Board Women Monitor 2008. Seuls 44 % des grandes entreprises belges ont des femmes dans leur conseil d’administration.

• écart salarial entre les femmes et les hommes environ 23% (salaire mensuel brut)

De plus … un retour en arrière est toujours possible si on n’y prête pas attention. Ceci explique pourquoi nous continuons inlassablement notre lutte pour davantage d’égalité H/F dans la vie professionnelle et dans la vie privée, en Belgique, avec nos partenaires du Sud. Plus de bein-être, moins de violence … tout le monde y gagne!1 La violence conjugale est la violence au sein du couple. C’est un processus évolutif au cours duquel un partenaire exerce, dans le cadre d’une relation privilégiée, une domina-tion qui s’exprime par des agressions physiques, psychologiques, sexuelles, économiques ou spirituelles.

Début novembre, la bro-chure FGTB «Lourds far-deaux» sortira et sera téléchargeable sur le site www.fgtb.be.

Strictement réservées à vous, membres de la FGTB et aux personnes vivant sous votre toit, les formules

d’assurance d’ACTELaffi nity compriment les prix tout en garantissant sécurité et protection maximales.

Appelez le numéro gratuit 0800/49.490 ou surfez sur www.actelaffi nity.be/fgtb

Expérimenté et professionnel, le Contact Center d’ACTELaffi nity est toujours à l’écoute et apporte des solutions rapides et effi caces en cas de sinistre.

Faites le plein d’avantages.

Assurance MotoAssurez votre moto à moindre coût et profi tez entre autres d’une assistance gratuite en cas d’accident. Demandez nous comment bénéfi cier de 45% de remise sur la prime de votre 2 roues.

Assurance HabitationLocataire ou propriétaire ? Une baignoire qui déborde, une inondation, un incendie… Ça n’arrive pas qu’aux autres. Optez pour Homeprotect : votre mobilier et votre habitation seront effi cacement assurés. Grâce à notre grille d’évaluation, vous avez la certitude de ne pas être sous-assuré.

ACTEL SA - rue de Ligne 13 - 1000 Bruxelles - RPM 0440 903 008 Bruxelles - IBAN BE93 8791 5001 0467 - BIC BNAGBEBB - Entreprise d’assurance agréée code FSMA 2279 (Décision du 22.12.2003; M.B. du 04.02.2004) pour les br. 1,3 et 10a. - Intermédiaire d’assurance agréé code FSMA 62239 A - Membre du groupe P&V - Tél. 02/282.36.14 - Fax 02/282.36.00 - www.actelaffi nity.be/fgtbToutes nos conditions sont disponibles sur notre siteweb.

Assurance Auto

R.C. CAR RELAX Bris de vitre Incendie Forces de la Nature et heurts d’animaux Vol Dégâts Matériels

& Vandalisme

RESPONSABILITE CIVILE GRATUIT

MINI OMNIUM GRATUIT

MAXI OMNIUM GRATUIT

Vous cherchez une assurance auto moins chère avec de nombreux avantages ? Demandez un devis sans engagement ! Bénéfi ciez d’avantages très appréciables tels qu’une assistance gratuite en cas de panne ou d’accident (CAR RELAX), une franchise à 0 € ou encore des facilités de paiement. Choisissez votre niveau de protection et complétez votre assurance avec nos options extrêmement intéressantes telles que la Protection Juridique, l’Assurance Conducteur ou l’Assistance Voyage (TRAVEL RELAX).

AVANTAGESES