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UNIVERSITE DE NAMUR – FACULTE DE DROIT
Psychologie et
introduction à la
criminologie Syllabus pirate
J-L Brackelaire
Psychologie - Pirate
Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline
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Titre I : Introduction à la psychologie
I. Comment se crée un premier lien avec autrui?
1) Réponse à la question
2) Textes de Winnicott Daniel
A- Introduction : sens et importance de la question
B- Processus
Naissance à la vie psychique
Construction du maternel
La relation avec la mère
Enjeu psychique et social
C- Lien avec la criminologie
3) Winnicott et la création de « l’espace transitionnel »
A- Winnicott et ses idées (1896-1971)
B- La première possession « non moi
C - Une aire intermédiaire d’expérience
D- Capacité transitionnelle
E- Illusion et désillusion
4) « Transitionnalité » et naissance d’une vie psychique
5) La confiance
6) Figures contemporaines des processus transitionnels
7) La délinquance, signe d’espoir
A- Délinquance et tendance antisociale
B- Distinction privation/déprivation
C- Deux niveaux : les relations avec la mère et la relation avec le père
II. Qu’est-ce que l’enfance?
1) La différence de l’enfant
A-Ressemblance, différence et risque
B -Enfance et personne
C-enfance et construction d’identité
D-Genèse et histoire
E-Enfance, parentalité, transmission
F- Enfance et famille
G- Ordre des générations, la filiation et la parenté
H- Enfances, familles, société
I-Trois moments clés de l’enfance
J- L’enfant comme une dimension de la personne
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2) Figures et dérives contemporaines
A-Penser la « différence » de l’enfant (Jean Claude Q.. .)
L’enfance telle qu’elle est abordée par la psychologie génétique
L’enfant et la psychanalyse
L’enfant de la théorie de la médiation
B-L’enfant roi, Jean Pierre Lebrun
III. Pourquoi nous faut-il des limites?
1) Enjeux de la question
A- La psychanalyse
B- Complexe d’Œdipe
Période de l’oralité
Période d’analité
Phase phallique
2) Processus d’instauration psychique de la limite
A- Les enjeux du complexe d’Œdipe
B- Le mythe d OEdipe et sa reprise par Freud
C- Les formes du complexe :
D- Se situer dans la différence de sexes et de générations
E- Inscrire en soi l’interdit de l’inceste et du meurtre
F- Entrée dans la dialectique de l interdit et du désir
G- Introduction au texte « Les formes de l’OEdipe »
H- Texte : complexe d’Oedipe, un destin, une crise & une organisation
I- Mythe de Narcisse
J- Crise œdipienne
K- Introduction au texte : «Les antinomies œdipiennes»
L- Eléments qui caractérisent les solutions de la crise Oedipienne
3) Texte de Jean-Claude Guillebaud : Conclusion
IV. Comment passe-t-on à l’âge adulte?
1) Introduction : le phénomène de l’adolescence, « réalité », réalité sociale,
construction sociale
A-Définition générale de l’adolescence
B-construction sociale relative
C-Une réalité anthropologique
D-L’émergence à la personne et aux procédés sociaux
2) L’adolescence comme phénomène personnel et social
A- Phénomène humain
B-Transformations, conflits et crises
C-Un événement subjectivant
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Soi-même comme événement
Passage vers une nouvelle figure de soi-même
Construction de son monde
D-Un « fait social total »
Le sujet adolescent…
Et les autres…
Dans le monde social
3) Problématique d’aujourd’hui
A- Adolescence a risque
B- Analyse des parties du texte (D. Le Breton)
C- Analyse du film « Eléphant »
Pourquoi est ce que personne n’intervient?
V. Qu’est-ce que la santé et la maladie mentales?
1) Introduction aux termes
A- Santé et maladie
2) Une question humaine, anthropologique
A-Qui nous concerne tous
B-Qui engage les rapports entre le « normal » et le « pathologique »
A partir de quand quelque chose devient il pathologique ?
C- Qui est en fonction du contexte
Selon le niveau social
Historiquement
Selon le contexte biologique
Selon la dimension familiale et relationnelle
Référence au texte de Robinson, ne pas lire le deuxième
3) Analyse phénoménologique et historique de la folie dans la culture
A- La folie comme Autre de la raison
B- Trois grandes époques
C- C- La réouverture du dialogue avec la folie
La psychanalyse avec Freud
4) Quelques précisions sur de grandes catégories de troubles
psychopathologiques
A-Précautions sur la notion de catégorie
B- Préalable sur les systèmes de catégorisation
C- Les névroses
Quelle est la problématique humaine en jeu dans les névroses ?
Manifestation de la névrose
Eléments
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D- La perversion
Problématique humaine en jeu dans les perversions
Manifestations de la perversion
Mécanisme au cœur des perversions
E-La psychose
Problématique humaine en jeu humaine
Manifestations de la psychose
Mécanisme
F-la psychopathie
Problématique humaine en jeu
G- La thymopathie (les troubles de l’humeur, la manie et la dépression)
Problématique humaine en jeu.
VI. Quels sont les ressorts de la passion?
1) Introduction
A-Transition entre les deux chapitres :
B-Comment aborder cette thématique ?
2) Les processus psychiques sous jacents à la passion
A- Commentaire titre : perdre et se perdre
B- Passion = souffrance
C- Méconnaissance des ressorts intimes du drame : illusion et désillusion
renouvelées
D-Le passionné sait qui il aime mais pas ce qu’il aime
E-l’objet de la passion se déduit du désir qui tient le passionné
F-Une conviction délirante sur l’objet
G-le problème posé par la passion affecte davantage l’entourage
H-L’abandon et ses conséquences
I-Étude des passions sous l’angle de la perte et de l’illusion
J- Freud : une formation narcissique qui se déduit d’une perte, résurgence
d’un sentiment déjà éprouvé
K- Abandon : séparation et aliénation ( ?)
L- Perte~illusion/séparation~aliénation
M- Se prémunir d’un abandon qui a déjà eu lieu et que la passion réouvre
N- Obturer une perte originaire en amont
O-Caractère visible et figuratif`
3) A propos des crimes passionnels
A- Idée générale
B- Souffrance extrême sans sujet et oubli d’oublier
C- Un événement réel qui ne fait pas trace psychique et est voué à une répétition
D- La structure paranoïaque du champ passionnel
E-Une aliénation au double
F- Un récit clinique
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4) Apd d’un document vidéo « Crimes et Passions » : « La cicatrice-Ginette »
A-Résumé du documentaire
B- Analyse
Répétition transitive
Le script
Normal et pathologique
Prise de distance grâce au témoignage, deuil possible
Aliénation au double
VII. Jusqu’où peut-on être manipulé par les autres?
1) Introduction
A-Intérêt de la question
B-Psychisme, socialité, culture : articulations
C- La psychologie sociale
D- La psychologie sociale expérimentale
2) L’influence sociale : recherches sur la conformité et l’obéissance
A- La conformité
Les recherches d’Asch :
Autorité et obéissance
3) Le conformisme, une passion de la forme (Eischmann)
A - Qui est-il dans sa banalité ?
B- Sa folie
C-De quel type de criminel s’agit il ?
D-Articulations de la situation et du personnage parfait
E-Il symbolise l’hyper conformisme
Titre II : Criminologie
VIII. Crime et rapport entre soi et autrui. Au niveau individuel.
1) Criminologie, sciences criminelles
2) Criminologie et droite, sociologie, psychologie, psychiatrie
3) « Le crime »
4) La criminologie psychologique
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IX. Crime et rapport entre soi et autrui. Au niveau collectif.
1) La problématique des rapports entre soi et autrui
A-Processus constitutifs des rapports entre soi et autrui
B-A travers le chapitre sur la normalité et la psychopathologie
C-Le chapitre sur la passion
D-Ces rapports peuvent s’altérer et devenir problématiques voire criminels
2) Elaboration a partir d’un cas singulier : affaire Romand
A-Est-ce que c’est un menteur ?
B-Escroc ?
C-fou ?
D-Responsable ?
E-Seul acteur ?
F-diabolique ?`
G- orgueilleux ?
H-Les crimes étaient ils la seule issue ?
I- guérissable ?
J-C’est un cas exceptionnel, mais il y a une dimension illustrative
X. Crime et rapport entre désir et interdit. Au niveau individuel.
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Liminaire
1-Trois grands domaines en psycho
Psycho du développement (psycho génétique)
Branche de la psycho qui étudie la façon dont l’être humain se construit dès sa
naissance et même avant, comment se développe le psychisme de l’être humain,
comment se fait la genèse de l’être humain.
Psycho clinique
Branche de la psycho qui étudie la façon dont les êtres humains peuvent poser
problème, vivre des difficultés (individuelles ou collectives), créer des conflits.
Tente de comprendre et d’intervenir.
Psycho sociale
Branche de la psycho qui étudie les relations sociales entre deux personnes, entre
groupes, collectivités, sociétés, en considérant que ces relations influencent
l’individu, son psychisme. Chacune des questions abordées touche à ces trois
axes. Les interactions entre les trois axes sont très importantes.
2- Plan du cours
1) Comment se crée un premier lien avec autrui ?
2) Qu’est ce que l’enfance ?
3) Pourquoi nous faut il des limites ?
4) Comment passe t on à l’âge adulte ?
5) Qu’est ce que la santé et la maladie mentale ?
6) Quels sont les ressorts de la passion ?
7) Jusqu’où peut on être manipulé par les autres ?
8) Crime et rapport entre soi et autrui. Au niveau individuel
9) Crime et rapport entre soi et autrui. Au niveau collectif
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Chapitre 1 Comment se crée un premier lien avec autrui ?
Premier titre Intro à la psychologie
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1) Réponse à la question
- Dépend de soi mais aussi de l’autre. C’est un processus, ça prend beaucoup de temps et
la création d’un premier lien n’est jamais tout à fait accompli et n’est jamais simple-
autrui : pour l’enfant, autrui n’existe pas, pourtant lorsqu’il nait, il n’y a qu’autrui. Cette
question est donc très complexe.
2) Textes de Winnicott Daniel
A-Introduction : sens et importance de la question
L’expression « lien avec autrui » est très complexe car il y a plusieurs aspects dans une
relation, différentes façons de ressentir, ca ne dépend pas que d’une personne. Le
premier lien n’est jamais totalement accompli. Ce qui est aussi complexe, c’est que pour
l’enfant, l’autre n’existe pas, pourtant, lorsqu’il nait, il n’y a que l’autrui. Le premier lien
est le lien à travers lequel l’enfant va sentir qu’il est lui (moi) et qu’à coté de lui il y a des
choses qui ne sont pas lui (non-moi). On va prendre la question au niveau ou le premier
lien est celui à travers lequel le nourrisson construit progressivement l’expérience que
lui et sa mère ne sont pas les mêmes, il y a donc, parce qu’ils sont différents, un lien une
relation entre eux. Créer un lien implique donc une différence, une altérité.
B- Processus
Naissance à la vie psychique
Vie psychique : toute la vie de notre esprit mais aussi en tant que cet esprit est lié au
corps, aux sensations, aux émotions, aux pulsions (vie de notre esprit mais aussi en lien
avec notre corps). Cette vie psychique faite de représentations (images, idées,…)
(représentation : façon de traduire quelque chose sans vraiment y arriver de façon
parfaite) mais aussi d’émotions est vous, on la localise en vous. Cette localisation en vous
s’est construite (quand un bébé nait, il n a pas cette vie psychique, il n’a pas le sentiment
qu’il est déjà quelqu’un et que les autres sont différents que lui il va donc baigner dans
les émotions de ses parents, ne fait pas la distinction c’est a eux/ c’est a moi, d’ailleurs il
ne sait pas se représenter sa mère).
Le bébé va aussi devoir construire sa vie psychique, elle n’existe pas d’emblée, mais
comment va-t-elle se construire ?
La vie psychique du bébé se crée en même temps que se crée le premier lien avec autrui
(la première personne qui prend en charge l’enfant, qui représente le maternel, la mère)
qui va prêter son espace psychique à l’enfant = essayer de penser pour lui, le faire
parler,… L’enfant n’existe pas pleinement s’il n’a pas autour de lui des gens qui sont là
pour lui, dans une certaine confusion.
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Construction du maternel
Entre une mère et son fils il y a une drôle de symbiose les premiers mois de la naissance,
la mère est dans un état pathologique normal, vive pour lui, de trop, un peu
anormalement, mais c’est normal. L’enfant le sent.
Contexte de construction du premier lien avec autrui : Il va se rendre compte
progressivement qu’on s’occupe de lui, qu’il est manipulé dans le sens positif du terme.
Une des caractéristiques du maternel c’est de porter l’enfant, où on vous a maniée,
sécurisé.
La relation avec la mère
Pour l’enfant cette relation est là avant lui vu qu’il n’a pas encore une représentation
mentale, il ne sait pas vraiment ce que c’est sa mère, tout est aménagé avant lui.
L’enfant va donner progressivement vie psychiquement à sa mère en le représentant. A
ce moment là, il pourra vivre sans sa mère. Cette séparation peut être vécue comme une
disparition pour l’enfant entrée dans/par la relation entrée dans la relation : lorsque
l’enfant peut se passer de l’autre sans que celui-ci ne disparaisse totalement, il se sent
alors bien avec ce qui l’entoure. Entrée dans la vie psychique : lorsque l’enfant est
capable de se représenter les choses, distinctement de lui-même.
Ces deux entrées (vie psychique/relation) sont progressives et se nourrissent l’une
l’autre. L’entrée dans la relation se fait grâce à l’entrée dans la vie psychique. L’entrée
dans la vie psychique se fait par l’intermédiaire de l’entrée dans la relation.
L’Autre est premier il nait dans un environnement qui est aménagé par l’Autre (Autre
ensemble des gens qui l’entourent)
Cet accueil est à la base de la construction de la vie psychique.
La question de la création de la réalité /de la réalité psychique : L’enfant, pour pouvoir
partager la réalité qui existe déjà pour les autres, il va devoir la créer lui-même
activement la réalité psychique. (Ex : Pour se rendre compte que sa mère existe
indépendamment de lui il va devoir créer psychiquement sa mère). La construction
psychique que l’enfant fait est centrale.
Une entrée « naturelle » en psychologie, nécessite de savoir comment notre psychologie
à chacun se créé, car elle est différente chez chacun et se forme pendant le premier lien.
Ce passage en psychologie se fera donc grâce à cette prise de conscience, alors
naturellement.
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Enjeu psychique et social
Ne pas sous estimer cette période de la vie de l’enfant.
Il influence la psychologie de l’enfant durant toute sa vie et influence aussi les relations
sociales que l’enfant entretiendra avec autrui.
C-Lien avec la criminologie
Certains actes d’agressivité sont liés avec ce qui s’est construit lors de cette première
phase de la vie de l’enfant. Exemple : voler dans un magasin, c’est parfois une impulsion
à un moment, cela se fait inconsciemment. Quelque chose qui est en jeu à ce moment est
d’avoir dans les mains l’objet voulu au moment voulu. L’enfant pense qu’il peut avoir ce
qu’il veut.
L’enfant très petit croit d’abord qu’il créé cette illusion très importante pour le reste de
sa vie. Pour se désillusionner, l’enfant a besoin d’avoir eu des illusions.
3) Winnicott et la création de « l’espace transitionnel »
A-Winnicott et ses idées (1896-1971)
Winnicott est un anglais très empirique. Il va se concentrer sur le fait que la plupart des
enfants ont à un moment donné de leur vie un doudou, un objet transitionnel. Il y aurait
un processus psychique derrière l’attachement à un objet. Il est pédiatre à la base puis
pédopsychiatre puis psychanalyste (qui traite des enfants en grandes difficultés).
Intérêt pour l’espace transitionnel : moyen pour l’enfant de se différencier de sa base
maternelle, moyen de se construire son propre espace psychique. Pour cela il va utiliser
des phénomènes, des objets transitionnels, se créer un espace transitionnel.
C’est un des pôles les plus développés de la psychologie : comment se développent les
premières relations de l’enfant avec son environnement, comment se développe l’enfant,
son esprit, … = psychopathologie (les problèmes qui surgissent,…)
L’enfant est à la recherche du lien avec sa maman. Il est prouvé que l’échange de regards
entre le nourrisson et sa mère est très important. Par exemple, lorsque la mère est
déprimée, le nourrisson cherche son regard car il le sent.
Donc ce qui se passe entre le bébé et le maternel est essentiel.
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Texte 1
L’enfant nait avec une série de mouvements transitionnels, toute une gamme de
phénomènes transitionnels se met en place dès la naissance attachement de l’enfant à
son objet transitionnel avec PASSION. Puis, progressivement il s’en détache.
Winnicott se pose des questions sur ce phénomène transitionnel.
B- La première possession « non moi »
Le nourrisson est perméable à ce que vit sa mère car la distinction n’est pas construite
Intérieur extérieur
Objectif subjectif
Moi non moi
Sorte de phénomène de communication entre la mère et l’enfant parce qu’elle a porté
l’enfant et qu’elle est dans un état particulier elle sent une quantité de choses à propos
de son enfant.
La communication est nécessaire au développement du bébé car il va permettre que la
mère prête son système de pensée, prêter son espace psychique à l’enfant pour qu’il
puisse petit à petit se former et faire la distinction entre lui et sa mère. La question est
comment l’enfant va construire le lien entre lui et les autres, le non lui, l’extérieur et
intérieur.
Winnicott observe que l’enfant progressivement commence à tenir des parties de son
corps puis progressivement des « objets » (des choses qui ressemblent à des objets qui
sont extérieures mais qui ne le sont pas pour l’enfant, puisqu’il ne fait pas la distinction)
Winnicott montre qu’en majorité les enfants s’attachent à un objet pour se développer,
grandir.
Objets transitionnels :
- quoi ?
-aire intermédiaire d’expérience entre le fait d’être avec sa mère et de vivre
distinctement de celle ci (car l’enfant doit vivre séparer de sa mère
Ce qui implique un changement dans leur relation et une capacité de l’enfant de
visualiser sa mère distinctement), entre le pouce et l’ours en peluche.
-première possession non moi
-objet traité avec passion par l’enfant-fonctions des objets transitionnels
-l’enfant se construit lui-même grâce à cet objet
-aide à la construction des premières opérations psychiques de représentations il
permet donc d’être créatif (car il doit lui-même imaginer sa mère distinctement) pour
permettre a l’enfant de prendre conscience de la distinction qu’il doit faire entre lui et la
réalité extérieure
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-aide à gérer ces séparations avec le maternel, à manier l’absence due a la séparation de
façon active (sécurisation de l’enfant face à la séparation avec le maternel (l’objet
représente sa relation avec la mère durant les séparations)
-permet de faire le passage intermédiaire entre l’intérieur et l’extérieur, le subjectif et
l’objectif.
-création de l’expérience, permet de vivre activement (car il doit vivre
activement, lui en lien avec le monde extérieur)
- caractéristiques
-doux (pour rassurer, adoucir les choses face a la séparation,…)
-résistant (il doit résister à toutes les passions de l’enfant)
-malléable (il doit sentir que l’objet a une réalité objective qui est extérieure, il va
pouvoir s’y accrocher durant la séparation)
-qui peut avoir plusieurs formes (il va avoir un rôle multiple, le rôle de la relation
avec le père, la mère,… en le représentant) Exemple : le doudou : l’enfant n’en a besoin
que quand ses parents sont présents. Le doudou n’est là que quand elle est la et qu’elle
risque de disparaitre. Il représente la relation de l’enfant avec sa mère qui implique
séparation et lien (partir et revenir). Doudou = outil pour manier la séparation avec sa
mère. Il en a particulièrement besoin quand il est question de séparation ou lien avec sa
mère (partir ou revenir)
L’espace psychique fait de représentation se construit de façon complexe que les études
de Winnicott permettent d’étudier.
C - Une aire intermédiaire d’expérience
Grâce à l’objet transitionnel, il va créer un espace transitionnel qui est une Aire
intermédiaire d’expérience. L’enfant sent bcp de choses à l intérieur de lui, mais il ne sait
pas que c’est à l intérieur de lui. Beaucoup de choses lui arrivent de l’extérieur, qu’il ne
maitrise pas, il va falloir qu’il construise un espace psychique, une aire intermédiaire
d’expérience pour vivre activement, qu’il soit capable de faire la différence entre
l’intérieur et l’extérieur pour vivre activement la réalité. L’aire intermédiaire est une aire
neutre d’expérience qui ne sera pas contestée, une aire qui sera toujours importante
pour l’enfant, même devenu grand. L’espace de jeux est un lieu essentiel pour l’enfant
car c’est pendant ce temps là que l’enfant va faire l’expérience des choses extérieures, et
donc arriver à les concevoir en dehors de lui. C’est un espace transitionnel entre
l’intérieur et l’extérieur. Il permet aussi de supporter certaines contraintes extérieures
qui sont parfois dures. Réalité psychique (représentation) différente de la réalité sociale.
En construisant cet espace psychique (donc en sachant expérimenter les choses
extérieures), l’enfant se permet aussi d’entrer en relation avec le monde extérieur.
Construction aire transitionnelle grâce à l’objet transitionnel : après la relation mère-
enfant, il y a les objets transitionnels qui permettent une aire transitionnelle (après une
évolution où commence le travail de distinction et d’expérimentation) où il va faire ses
expériences.
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Les adultes ne contestent pas cet espace transitionnel car ils sont tous passés par là et ils
continuent à entretenir cet espace transitionnel car nous vivons tous beaucoup dans le
monde de jeux, de l’imagination, (pour les adultes, c est plus localisé et on fait la
distinction entre les différentes sphères de notre vie) … c’est pour ca qu’ils ne contestent
pas que l’enfant forme lui-même son espace transitionnel. Espace transitionnel possible
parce que les parents nous le permettent, nous y poussent.
Processus par lequel l’enfant va passer du sein/biberon (phéno naturel) à l’objet
transitionnel (phéno culturel), passage vers la création d un espace transitionnel.
D-Capacité transitionnelle
Petit à petit, l’objet transitionnel deviendra moins central, l’enfant va élargir son aire
transitionnelle à de nombreux objets. Il s’ouvre au monde de la culture.
Pour participer au monde culturel et social, il faut pouvoir représenter les choses, jouer,
au sens positif. Ex : pour vivre socialement, il faut être d’accord avec certaines illusions,
dans une faculté, il y a un doyen, des professeurs,… C’est une convention, ça pourrait
être d’autres noms, d’autres fonctions. Il faut donc jouer dans la vie sociale, s’impliquer
suffisamment pour y croire. Cette capacité de jeu présuppose un espace transitionnel qui
est devenu large théâtre on a la capacité de « faire comme si » (l’enfant, quand il joue, il
fait comme si) cela présuppose de rentrer dans un certain jeu.
Capacité transitionnelle : capacité de faire comme si = jouerex : l’enfant a un sens de
l’humour quand il a une capacité transitionnelle, de représentation des choses, de jouer
un certain rôle. ELARGISSEMENT
E- Illusion et désillusion
La façon de créer son espace transitionnel dégage des illusions et des désillusions
(puisqu’on représente, on imagine la réalité de façon imparfaite)
C’est l’inéquation de la mère qui doit permettre au bébé de s’illusionner pour ensuite se
désillusionner en prêtant son appareil psychique au bébé. (Illusion : il créé ce qu’il
trouve car son environnement naturel est à sa disposition) (Désillusion : quand
l’environnement n’est pas toujours à disposition, que la réalité sociale ne lui obéit pas) la
désillusion permet le lien avec autrui car cela implique que l’enfant doit supporter que
l’autre n’est pas nous, qu’il ne nous obéit pas et qu’on n’est pas l’autre. Il est essentiel
que l’illusion ne disparaisse pas dans la désillusion, qu’elle continue à exister malgré la
désillusion (l’illusion est une condition pour la création d’un espace psychique)
Expérience du désillusionnement = expérience délicate et progressive (progressif= rôle
de la mère) quand il y a eu cette désillusion, il y aura le sevrage. Si le processus de
désillusionnement s’est bien passé, la scène sera prête pour les frustrations que l’on
groupe sous le nom de sevrage.
4) « Transitionnalité » et naissance d’une vie psychique
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Point de départ pour construction d’un lien avec autrui : environnement maternel avec
des contraintes préalables à l’enfant, grâce à cela l’enfant va arriver à se différencier de
sa mère et créer un lien avec l’extérieur.
Condition pour la naissance d’une vie psychique : transitionnalité
(Caractéristique qui permet de faire le passage entre moi et les autres)
Transitionnalité -s’opère si la mère prête son appareil psychique au bébé, en pensant
pour lui, … en lui permettant de s’illusionner et de se désillusionner -processus humain
général (dans toute la culture)
Naissance à la vie psychique : par des opérations de représentation, l’enfant apprend à
vivre avec la séparation mieux, et donc à se créer lui-même de façon distincte.
5) La confiance
La confiance se construit grâce à une adéquation entre l’enfant et son environnement. La
continuité de soins est très importante pour que lui puisse se construire sa propre
continuité (il faut que le soir il s endorme en étant sur que ses parents seront là à son
réveil). Les phénomènes transitionnels permettent de gérer cette confiance dans le
monde extérieur. La confiance dans le monde extérieur perdure tout au long de notre
vie. Tout notre environnement technique implique divers degrés de confiance. Nous
investissons le monde extérieur en fonction de notre vécu propre. La relation de
confiance que nous avons avec le monde extérieur dépend de la façon dont nous
avons construit cette confiance quand on était enfant.
6) Figures contemporaines des processus transitionnels
Ex : dans notre société, il y a des institutions pour s’occuper des bébés :
Crèches,… crucial : car c’est là que l’on gère la séparation. C’est dans les crèches que l’on
doit aider les enfants mais aussi les parents au développement des phénomènes
transitionnels. Ex : le GSM joue un rôle très important dans certains processus
transitionnels. Rôle : maintien du contact avec les absents et de la gestion de la
séparation et du lien avec eu. Certains évoquent aussi le GSM ou plutôt la façon dont il
est investi, utilisé comme un objet transitionnel.
Gérer les séparations implique un travail psychique nécessaire, le GSM ne peut pas le
substituer, il ne doit pas remplacer le travail psychologique à fournir pour gérer le lien
avec les autres/les parents non plus ne peuvent pas faire le travail à notre place.
7) La délinquance, signe d’espoir
A-Délinquance et tendance antisociale
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Affirmation : Il y a une tendance anti sociale qui apparait dans certaines formes de
délinquance.
Délinquance : concept criminologique qui renvoie a toute une série de comportements
transgressifs, qui consistent à dépasser des règles, commettre des délits.
Commettre un acte anti social : s’attaquer au cadre socialement partagé à travers des
objets. (vol, actes agressifs,…) (Commis par des jeunes)
Compréhension des actes anti sociaux (voir texte)
Actes commis par des jeunes doivent être compris en lien avec une déprivation qui a eu
lieu dans leur enfance. Bien entendu le jeune n’a pas conscience de cela et ne sait pas
pourquoi il fait cela, les membres de l’entourage non plus.
B-Distinction privation/déprivation
Privation : Le fait qu’un enfant soit privé dans sa petite enfance et souffre de l’absence
de quelque chose.
Déprivation : Le fait qu’un enfant ait eu ce qu’il lui fallait, dans des conditions de
développement harmonieuses, et puis après en avoir bénéficié, il les a perdues. Lors de
la déprivation, l'enfant s'adapte. Il s’identifie au cadre, pour devenir celui qui est la
normalité, les règles. Il s’agit pour lui de faire tenir les choses là où elles ont craqué
(mais de façon extérieure)
Constatation : les jeunes commettent des actes antisociaux quand ça va mieux pour eux.
(Cela pose question)
Compréhension des actes anti sociaux en lien avec la déprivation
- Il a déjà vécu une telle situation et cela a craqué
- Appel à ce que les choses ne se passent pas de la même façon, que ces actes anti
sociaux puissent être compris comme un appel à la réparation.
C- Deux niveaux : les relations avec la mère et la relation avec le père
Relation avec la mère : première relation jusqu’à deux ans. C’est la période pendant
laquelle il construit son premier rapport avec la réalité. S’il y a une déprivation : Sa
construction psychique est abimée. Quand arrivent les actes anti sociaux, ils seront de
l’ordre du vol.
Le vol : façon d’indiquer que le moment de création de l’objet s’est mal passé, il y a eu
une déprivation au moment où il devait concevoir que la réalité ne lui appartenait pas,
où il devait se rendre compte de ce qu’était réellement la réalité. (Ils se demandent à qui
appartient la réalité et croient même qu’elle est à eux (illusion), mais ce n’est pas le cas
(désillusion). C’est dans cette illusion et désillusion qu’il y a eu un problème)
Relation avec le père : se produit à partir de trois ans et demi. Grâce à cette relation,
l’enfant apprend à avoir de l’autorité sur lui-même, à se mettre des limites. Il apprendra
à se donner des limites en les dépassants. S’il y a eu une déprivation, la tendance anti
sociale prendra alors le trait d’acte d’agressivité.
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Deux remarques :
Chaque auteur a sa propre façon de s’exprimer, différente des autres auteurs.
Aire intermédiaire : pour devenir un adulte, ce que l’enfant doit créer pour avoir une
aire intermédiaire (opposition intérieure extérieur) ne suffit pas pour que l’enfant crée
son aire psychologique, donc il propose une aire intermédiaire pour indiquer que cette
opposition ne suffit pas.
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Chapitre 2
Qu’est-ce-que l’enfance ?
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Textes dans le portefeuille : Quentel et Lebrun
L’enfance a quelque chose de permanent pour chacun de nous. On n’arrête pas de se
rappeler de son enfance. On ne cesse de la reconstruire, de lui prêter des visages qui
évoluent. L’enfance est donc plus compliquée que simplement une période de la vie. Elle est
variable d’une famille a la autre, d une société à l’autre, d’une époque à l’autre, elle est
donc déterminée par la culture. Faire attention a la substantification de l’enfance
1) La différence de l’enfant
A-Ressemblance, différence et risque
- Différence : l’enfant et l’adulte sont différents au moins sur un point qui concerne la
question de la responsabilité (l enfant représente un pole de non responsabilité, l’adulte
représente un pole de responsabilité) c’est une
Différence constitutive de l’enfant et de l’enfance
- Ressemblances : Sous d’autres aspects, l’adulte et l’enfant se ressemblent (à partir de
2 ans, quand il sait parler, il a des principes logiques, logiquement et grammaticalement,
même ses fautes sont logiques, à partir de 4 ans, il est aussi confronté à toutes sortes de
plaisirs humains) Il risque de rater sa différence à cause de l’adultocentrisme : l’adulte a
de grandes difficultés à se mettre à la place de l’enfant car il ne cesse de projeter sur
l’enfant ce qu’il est lui-même (voir l’enfant à partir du point de vue de l’adulte) ce qui
empêche l’enfant de prendre son point de vue d’enfant, à lui. Le piège de
l’adultocentrisme : mesurer les capacités de l’enfant en référence à celle de l’adulte
plutôt que d’essayer de voir ce qui est particulier à l’enfant, ses spécificités, qui a des
capacités créatives que l’on risque de manquer si on le situe par rapport aux normes des
adultes.
B -Enfance et personne
Ces deux notions vont ensemble. Cela veut dire que l’enfant et l’enfance n’existent jamais
seuls, mais toujours en relation avec d’autres adultes dont la personne est construite
d’une certaine façon. Construction de la personne en fonction de la société (culture,
histoire, contexte social): chaque société, chaque époque construit une certaine
conception de la personne. Si on l’oublie, c’est par ethnocentrisme. Les attributs qui nous
constituent sont historiquement, culturellement, socialement construits.
Une personne est donc une construction. Les enfants grandissent toujours dans un
contexte où ils sont appelés à devenir une personne à part entière, d’une société
particulière (cela fait partie de l’enfance). L’enfance toute seule n’existe pas, il y a
toujours un lien.
- Construction de l’enfant : L’enfance est toujours à rapporter à une façon de devenir une
personne, mais en tant qu’enfant, il est sous la responsabilité de l’adulte.
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(Caractéristique constituante). Les enfants sont le futur de la vie sociale des anciens, il
faut la situer en fonction de l’altérité de la société des adultes. Caractéristique essentielle
de la personne humaine : être en rapport avec elle-même, contenir ce rapport d’altérité.
Ce qui nous caractérise en tant que personne, que les animaux n’ont pas, c’est de pouvoir
changer, s’interroger sur nous même, savoir qu’on ne se résume pas à ce qu’on est mais
qu’on peut être autre chose, c est à dire être dans un rapport avec nous qui n est pas fini,
qui fait qu’on peut se demander « qu’est ce que je fais », cela implique la réflexivité, le
fait que l’homme ne sait pas exactement qui il est il n’est pas transparent à lui-même, il y
a une certaine opacité avec lui-même, on a un rapport avec nous même pour nous
trouver.
Versants du rapport avec soi même : identité et responsabilité. L’enfant : n’établit pas
encore un rapport avec lui-même. Il y a dans l’enfant aussi la personne de l’adulte, il est
un « lieu de dépôt » des choses qui viennent des adultes qui vont définir en partie
l’identité du nourrisson (principes, normes, soucis, espoir,…). Cela fait partie de sa
définition d’être pris en charge par un ensemble de personnes responsables.
L’adulte établit un lien avec lui-même et une des caractéristiques de l’adulte c’est d’être
toujours en rapport avec l’enfant en lui, avec lui-même comme enfant, on garde un
rapport avec notre enfance, il est constitutif de notre identité. (L’enfance comme
dimension de notre personne on la garde en nous) quand on « fait les cons », on ne peut
le faire que parce qu’on a une dimension d’enfant en nous. Il y a une relation structurale
entre enfance et personne adulte.
C-enfance et construction d’identité
Enfance : période pendant laquelle l’enfant va construire son identité dans la relation
avec l’adulte.
Construire son l’identité : l’enfant est actif dans la construction de son identité, ce n’est
pas parce que les parents poussent l’enfant à être comme cela qu’il le sera, il faut une
volonté de l’enfant, ma personnalité n’est pas toute faite, elle ne se fait pas
génétiquement ou organiquement. Ex : devenir garçon ou fille n’est pas un phénomène
simple, le garçon doit faire un travail pour se situer intérieurement comme garçon ou
fille, les deux sont possibles. Ce processus devient en grande partie inconscient, vers 3-4
ans. Il ya donc un travail psychique et relationnel très important. Ex : une petite fille peut
très bien tout voir comme son père, elle essaie de construire son identité en ressemblant
le plus possible a son père.
L’identité : Processus de définition de ce qu’on est qui n’est jamais fini, où on se définit
par rapport à l’autre (processus d’altérité), les autres extérieurs, mais c’est aussi par
rapport a soi même (prise de position par rapport a soi même) ou par rapport a
quelques grands points de repères, des grandes données, questions. (L’enfant apprend,
s’éduque, se socialise au contact des adultes qui sont responsables de lui, il s’imprègne
de l’histoire des adultes).
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D-Genèse et histoire
Genèse : Processus de développement et d’apprentissage continu de l’enfant au contact
du monde social, des adultes, de l’enfance jusqu'à l’adolescence au contact des adultes
responsables. L’enfant vit dans celle-ci.
Histoire : appropriation de sa vie par des personnes adultes qui sont responsables. A
l’adolescence, on devient responsable de nous, de notre propre histoire. L’enfant est
dans la genèse, il se développe, il grandit, et il vit dans l’histoire des autres, avec
l’histoire des autres. Par contre, à partir de l’adolescence et a l’âge adulte, on devient
responsable de sa propre histoire, on la construit et on en est responsable, on ne vit plus
uniquement dans celles des autres. L’enfant ne construit pas, il vit dans celle des autres,
il établit un rapport particulier qui fait que les adultes prennent les enfants dans leur
histoires d’adultes pour qu’un jour ils puissent créer leur propre histoire, s’approprier
leur vie et entrer, a partir de l’adolescence ou ce processus se met en place. Le défi et la
difficulté du passage par l’adolescence, est de devenir porteur de sa propre
histoire et il se pose la question de comment arriver à la construire.
Sartre : Faire quelque chose de ce que l’on a fait de nous. (On fait quelque chose à partir
de ce qui s’est passé). L’enfant vit et s’imprègne, il est une sorte d’éponge. Construire
implique une prise de distance par rapport à soi.
E-Enfance, parentalité, transmission
L’enfance c’est un des termes de la responsabilité entre les parents et l’enfant
Parentalité :
- Le fait d’être responsable par rapport à un enfant. Elle implique la
responsabilité de quelqu’un vis-à-vis d’autrui. C’est une fonction très difficile et
périlleuse.
- Être parent, cela signifie que l’on est le géniteur (c’est donc une fonction
naturelle) mais cela implique aussi une série de rôles (fonction humaine). Les parents
répondent de l’enfant au nom d’une fonction humaine, contrairement au géniteur.
- La folie et la parentalité ont quelque chose à partager : il y a quelque chose de
fou dans le fait de devenir responsable pour autrui car c’est un mystère et car il faut se
référer à quelque chose d’autre que soi.
- Devenir parent, c’est se poser des questions sur son origine : le sens de sa vie,
assumer une responsabilité, quelque chose d’humain (pour quelqu’un qui n’existe pas
encore vraiment dans le monde humain)
- Être parent c’est aussi transmettre des capacités, des possibilités pour devenir
soi même responsable, une façon d’être, une manière de se prendre en charge, …
- La parentalité n’est pas un état (un état est quelque chose de passager) (la
parentalité évolue, c’est un processus en mouvement, qui doit sans cesse être remis en
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question, mais ce processus sera toujours présent, on est parent de la même manière
pour un enfant que pour un adolescent).
F- Enfance et famille
La famille :
- Ensemble structuré de relations
- Rôle interne très variable (en fonction de la société)
Elle a toujours un rôle dans le développement de l’enfant car il y a des contraintes
internes qui vont l’influencer
- Rôle externe : médiation vers le monde social
cadre intermédiaire
- En tant que structure organisée, la famille a quelque chose d’universellement
humain.
G- Ordre des générations, la filiation et la parenté
Vers 3,5 ans, l’enfant découvre que ses parents ont aussi des parents, il réalise qu’il est «
situé », il y a une loi qui surplombe les parents.
Système de parenté : chaque société humaine organise des systèmes de parenté mais
avec des variantes.
La majorité de ces systèmes sont patrilinéaires (se transmet en ligne paternelle), 15 %
sont matrilinéaires (on reçoit des choses en héritage parla mère et le père de la mère).
Les systèmes de parenté sont très variables. (Ils délimitent aussi qui on peut/doit se
marier). Les relations familiales sont toujours à l’intérieur d’un système de parenté et
donc des questions de tout ce qui se transmet d’une génération à une autre. (Cela met
aussi un certain ordre entre les générations). Dans le développement d’un enfant, il y a
un appel au développement.
H- Enfances, familles, société
Il n’y a pas une enfance, mais des enfances. Enfance historique a un rôle important, (pas
toujours pour le meilleur). L’enfant tel que nous le connaissons est une construction
récente. Il y a quelques siècles, l’enfant était un adulte en miniature. Pour certains
sociologues, étudier l’éducation donnée aux enfants peut permettre de comprendre le
fonctionnement d’une société.
- L’enfance comme une expérience est révélatrice de ce que la société veut pour
son futur.
- L’enfance comme une expérience est variable car, selon les sociétés, la famille
varie aussi, or le développement de l’enfant en dépend partiellement.
Enfance, famille et société doivent être vus dans leur ensemble.
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I-Trois moments clés de l’enfance
Ce qui se joue pour l’enfant, c’est la définition, le changement de son rapport avec autrui.
Moment de construction d’un premier rapport avec autrui. Entre 6 mois et 1 an. Moment
de travail pour l’enfant, moment d’élaboration. Premier moment au terme duquel il voit
et conçoit qu’il est différent d’autrui et qu’il peut tenter d’établir un lien avec autrui.
Etablissement des limites en matière de sexualité et de violence: se joue pour l’enfant à
partir de 3,4 ans. Apprendre à l’enfant qu’il ne peut pas aimer n’importe comment, ni
être agressif n’importe comment.
Rapport avec autrui et avec lui-même : C’est à l’adolescence et la postadolescence. Il va
alors se considérer comme un homme.
J- L’enfant comme une dimension de la personne
Une des caractéristiques de l’être humain est de pouvoir être en rapport avec soi-même/
capacité d’altérité. Se rapporter à nous même en tant qu’enfant (nous prenons soin de
nous comme un parent prend soin d’un enfant).
Nous sommes responsables de nous même, ou de la partie en nous qui n’est pas
responsable. L’enfant est une dimension, un pôle, un terme de notre personne (il ne se
réduit pas à un petit être humain). Ce n’est pas seulement un âge, un passage de notre
vie qui se finit. L’enfance n’est jamais totalement éteinte en nous.
Parler à un enfant mobilise notre rapport avec nous même en tant qu’enfant. On est
sollicité en tant qu’enfant (quelque chose de l’ordre du jeu, qui relève de la sphère de
l’enfance) mais aussi en tant qu’adulte responsable de l’enfant (Cela engage toute une
structure de relations entre êtres humains)
L’enfance est un pôle de notre personne aussi en tant que personne sociale, c'est-à-dire
un pôle structurant de notre personne et de la vie sociale. Le rapport enfant-adulte, la
gestion de la responsabilité de l’enfant structure toute la société)
L’enfance est donc un élément constitutif de notre personne, un pôle de la structure de
notre personne, elle doit être vue comme une dimension de la personne humaine.
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2) Figures et dérives contemporaines
Commentaire de textes
A-Penser la « différence » de l’enfant (Jean Claude Q.. .)
Penser la « différence » de l’enfant
- Épistémologie : branche de la philosophie qui étudie comment on construit de la
connaissance dite scientifique d’une façon critique et constructive.
- « Penser » : se donner les meilleurs concepts possibles, penser se fait avec des mots,
des concepts qui n’existent pas a priori, qui sont aménagés, fabriqués, jamais définitifs.
Tous les mots transportent des savoirs endormis, aucun n’est neutre. Les mots sont
fabriqués et ont des savoirs sous jacents. Penser la différence de l’enfant : l’enfant est un
« phénomène » pas évident, il faut se demander à quoi ça renvoie.
- «la» : Il a l’idée que ce qui différencie l’enfant de l’adulte, c’est UNE seule chose :
l’enfant n’a pas de responsabilité personnelle. Il l’aura et est appelé à être porteur de
responsabilité un jour. Tout le reste capacités humaines, l’enfant les possède, même si
elles ne sont pas développées comme chez un adulte.
- «différence » : souligne que en tant que l’enfant n’a pas responsabilité, mais qu’il
dispose de pleins d’autres capacités humaines, toutes les autres. L’enfant doit être
distinct car il est différent de l’adulte et grâce à cette distinction, il pourra construire
cette responsabilité lui-même.
Commentaires
1. L’enfance telle qu’elle est abordée par la psychologie génétique
- Dans la perspective de la psychologie du développement (qui voit l’enfant comme un
être qui se transforme qui étudie l’évolution de l’enfant à tous les niveaux) on perd
quelque chose de constitutif chez l’enfant, il n’y a pas cet aspect de l’enfance en tant que
pole de la personne, même adulte. (Piaget et Wallom)
- Ils étudient le développement intellectuel de l’enfant jusque quand il aura atteint
toutes les capacités humaines. (Comment se développe le jugement moral, comment se
font les évolutions), ca se développe de façon active, par lui même, les parents ne le font
pas pour lui, ils le conditionnent. (La psychologie génétique), on étudie l’être en tant que
tout se développe chez l’être, la question est « comment est ce que ça se développe ? »
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- Critique de l’auteur : il y a une limite à la psychologie génétique, cette limite est
l’adultocentrisme (fait de prendre l’âge adulte comme référence dernière). C’est
inévitable et nécessaire (ca peut pousser l’enfant à devenir adulte) mais c’est aussi un
piège car prendre comme référence ultime ce que sont les adultes, cela risque de
manquer la spécificité des enfants, l’enfant est défini comme un devenir d’adulte et non
selon sa spécificité, d’être non responsable ê sous la responsabilité des autres.
2 L’enfant et la psychanalyse
- La psychanalyse : la discipline particulière créée par Freud (fin XIXème) qui se centre
sur les processus inconscients de l’esprit humain à travers lesquels se construit toute
une part de notre vie psychique et qui concerne nos désirs, nos rêves, nos pulsions, la
douleur, les fantasmes. Cette discipline donne une place particulière à l’enfant.
- Essentielle : la psychanalyse montre comment notre vie relationnelle et psychique
interne se construit dans l’enfance de façon complexe. L’enfant, du point de vue de la
psychanalyse, est une période pendant laquelle la vie psychique s’organise, se structure.
Elle montre et démontre comment le développement du corps et de la sexualité (le
plaisir et déplaisir) sont importants chez l’enfant. Toute la vie psychique et relationnelle
se construit dans les relations entre l’enfant et son père, sa mère,…
- Limite : la psychanalyse ne met pas suffisamment l’accent sur la différence entre
l’enfant et l’adulte. Pourtant les psychanalystes ne travaillent pas de la même façon avec
des enfants ou des adultes. (Adulte : paroles/ enfant : papier, crayons, pate à modeler,…
immanquablement, l’enfant va dessiner quelque chose qui a avoir avec ce qui pose
problème, ou alors il va mettre en scène dans le jeu le problème), mais dans la théorie de
la différence, celle entre l’enfant et l’adulte n’est pas assez marquée. L’enfant est un sujet
à part entière, mais l’enfant n’est pas un sujet pour l’auteur.
3. L’enfant de la théorie de la médiation
- La théorie de la médiation se base sur la diffraction de la rationalité humaine, la
rationalité humaine est donc multiple, l’être humain suppose avoir chacune des
capacités rationnelles qui sont toutes aussi complexes et aussi importantes les unes que
les autres :
- Capacité rationnelle langagière (fait de penser et parler logiquement)
- capacité rationnelle technique (fait de construire, utiliser, améliorer les outils)
- Capacité rationnelle de personne (fait d’établir des relations humaines
instituées entre les personnes qui ont des rôles diverses)
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- Capacité des désirs et des normes (fait de régler ses désirs, de nommer ses
pulsions (les règlent, se réglemente), de savoir se contrôler, interdits moraux et
éthiques)
Ex : (toutes sont importantes) technique : certaines personnes gardent le langage, mais
perdent une partie de la technique. (brosse à dent), les opérations qui nous semblent
naturelles, il y a toute une rationalité technique, la rationalité humaine n est donc pas
seulement langagière.
- L’avis de l’auteur se réfère à la théorie de la médiation : son idée est que l’enfant
possède toutes ces capacités sauf les capacités de personne car il n’est pas encore
responsable. Les trois autres, il les acquiert très vite comme l’adulte. Ce qui le différencie
est donc son incapacité d’établir une relation avec lui-même et avec les autres. Cela
viendra plus tard, lors de l’adolescence.
- On ne peut pas lui attribuer des capacités qu’il n’a pas encore même s’il va les avoirs
plus tard. Des enfants sur lesquels des parents déposent une responsabilité qu’ils ne
sont pas capables d’assumer (ex : enfants soldat) sont privés de la possibilité même
d’être un enfant, ils n’ont plus la capacité de développer leur enfance, ce n est même pas
un enfant adulte, mais un faux adulte qui n’a pas d’enfance or, ceci est constitutif pour la
personne adulte. Ce qui spécifie l’enfant, c’est le fait que comme il n’a pas la
responsabilité, il vit en s’imprégnant du monde des adultes, mais toutes les autres
capacités ils les a, il vit dans l’histoire de l’autre.
B-L’enfant roi, Jean Pierre Lebrun
Enjeu : quelles sont les conséquences de donner à l’enfant une place d’enfant roi ?
Ne pas lui permettre de se construire lui-même des limites.
- Une tâche de l’éducation de l’adulte est de permettre à l’enfant de se construire lui-
même, de trouver ses propres limites, car respecter des limites, cela implique une
production intérieure à chacun.
- Les conditions parentales ont une influence énorme sur la construction des limites de
l’enfant, qui lui permettront de se construire lui-même.
Droits de l’enfant et sujet en devenir :
- Sous le prétexte des droits de l’enfant, on risque de trop protéger et de l’empêcher de
se construire comme sujet, on fait les choses à sa place et on évite à l enfant un travail
psychique que l’enfant doit faire pour devenir un sujet, au sens formel du terme, il doit
affronter des épreuves, frustrations, conflits, crises trouver des solutions qu’il doit
élaborer lui-même, on doit l’aider, l’accompagner, mais pas lui éviter, sinon on l’empêche
de devenir un sujet (Eschyle, l’épreuve enseigne). Places et transmission entre adultes et
enfants. L’enfant a besoin de la transmission d’un système de places différentes pour se
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construire (que la place de l’enfant n’est pas la place des parents,) il y a une sorte de
hiérarchie responsable entre les deux et on ne peut pas confondre les places.
Dérives de l’égalitarisme, de la négociation et du consentement
Prôner le transcendement entre l’adulte et l’enfant peut être bien mais aussi nocif (Idem
pour le consentement excessif de ses désirs sous prétexte qu’il ne faut pas le brusquer)
car on lui retire l’expérience de supporter la frustration, ce travail psychique est
nécessaire pour devenir soi même. L’auteur prône donc la nécessité de reconnaitre chez
les adultes leur responsabilité qui peut les obliger à tenir leurs positions, être ferme
plutôt que de se débiner. Responsabilité et travail de maturation la responsabilité est
concomitante du travail psychique de maturation psychique que l’enfant doit réaliser. Il
doit supporter de ne pas avoir tout, tout de suite pour lui tout seul quand il le veut, ca va
lui permettre de prendre conscience que l’autre existe et qu’il ne peut pas prendre leur
place,…
L’égalitarisme, sous prétexte de protéger l’enfant, est un risque d’empêcher le travail de
l’enfant de reconnaitre qu’il n’est pas à égalité avec les adultes, qu’il n a pas les mêmes
moyens de se développer, il faut qu’il acquiert ces armes, à travers des épreuves.
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Chapitre 3
Pourquoi nous faut-il des limites ?
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1) Enjeux de la question
Au croisement du droit et de la psychologie, qu‘est ce qui est en jeu lorsque on dépasse
les limites ?
Génétiquement, l’enfant a besoin de limites, dans son évolution, dans sa construction
psychique.
L’enfant a construit un premier lien avec autrui ce qui a provoqué une illusion et une
perte d’illusion. Quels sont les moments clé entre cela et l’adolescence ? Quand il a
autour de trois ans jusque six ans, que se passe t-il lorsque l’enfant se développe et
développe vis-à-vis d’autrui des sentiments d’amour (limites, complexe d’OEdipe).
A- La psychanalyse :
(point fort) théorise ce qui se joue chez l’enfant au moment où il s’agit de se
situer sexuellement, cela implique la question de la différence des sexes (cela
traversera toute notre existence, la nature joue un rôle, mais l’enfant se pose la
question, même si elle se prépare par son nom,…à sa naissance) l’enfant n’est
près à rencontrer la question lui-même que quand il a trois ans.
Pour se situer, on passe par deux différences, de sexe et de génération, que l’on retrouve
dans le Complexe d’Œdipe.
B- Complexe d’Œdipe : différence de sexe et différence de génération. Il ne peut se
marier quelqu’un qui est de la génération du dessus, l’enfant veut marier sa
mère,… pour changer, il va devoir traverser une dramatique d’émotion qui l’aime
d’une autre façon. L’enfant doit passer par une épreuve organisatrice par rapport
à la différence des sexes et à la différence des générations. La psychanalyse
analyse ces différences dont l’enfant doit se rendre compte. Séquence dans la
construction psychique
Période de l’oralité
(Lien avec Winnicott, il a repris la question de Freud)
Tout enfant quand il nait établit un rapport affectif avec le monde par la bouche, par où
tout passe, la nourriture,… Dans cette période où le lien entre l’enfant et le monde est
caractérisé par l oralité, (il met tout en bouche, tout ce qui est autour de lui est censé
être a lui, il y a un coté dévorateur) il y a une représentation idéale de ce qu’il a et qui lui
arrive, puis une perte (désillusion) au moment où il établit une relation avec sa mère,
c’est un premier deuil que l’enfant doit réaliser.
Période d’analité
L’enfant va vite établir une relation avec le monde extérieur par son corps autour de la
question du contrôle (faire pipi, manger,…) elle passe par le corps (bouche, …). Pour
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l’enfant c’est lui qui contrôle tout. Il y a un mode de relation entre l’enfant et lui-même
autour de la question «je me garde, je me contrôle, ou au contraire, je me laisse aller »
(Se contrôler signifie que je reporte à plus tard)
Phase phallique
Vers trois ans, l’enfant se développe et découvre corporellement qu’il investi ses zones
sexuelles, elles deviennent centrales, l’enfant est très curieux.
Ce n’est plus la question d’être propre ou pas, mais la curiosité par rapport à son sexe, et
la question « qu’est ce qui fait que je suis comme ca ». Lorsque les psychanalystes
parlent de phallus, ils ne se référent pas à l organe, mais au fait que l enfant se
représente de façon idéale ce qui concerne la question de la sexualité et associe au fait
d’être un garçon ou une fille quelque chose d’idéal. La petite fille à cet âge là va
s’interroger sur sa différence avec les garçons, et vice versa. Des représentations idéales
sont donc aussi des représentations sexuelles. Ce qui se met en place est « comment est
ce que je peux avoir tout, sur quoi s appuyer dans ce fantasme de totalité ». Le tout qu’ils
pourraient avoir ou qu’ils risquent de perdre = phallus. Fille ou garçon, il y a quelque
chose que je pourrais avoir et qui me permet d’être tout, d’avoir tout, tout de suite, et ce
quelque chose je peux l’avoir ou je peux le perdre. Il y a toujours une angoisse de perdre.
Le complexe d’OEdipe se termine par une angoisse de castration. Il a peur de perdre
quelque chose qui leur donne idéalement une sorte de pouvoir absolu.
2) Processus d’instauration psychique de la limite :
Approche à travers la conception psychanalytique du complexe d’OEdipe
Notion de complexe :
Notion qui renvoie au fait que dans l’Œdipe, il s agit d’un réseau de relations entrelacées,
complexes, dans l’esprit de l’enfant. Cela crée des tensions dans la tête de l’enfant car
elle ne sait pas jusqu’où elle peut aller dans l amour qu’elle a pour son père et dans la
haine qu’elle a pour sa mère. Les relations partent dans deux directions contradictoires.
C’est difficile pour l’enfant, cela représente un drame pour l’enfant, il doit résoudre la
complexité.
A- Les enjeux du complexe d’Œdipe
Le complexe d’Œdipe est un phénomène intrasubjectif (qui fait appel à la subjectivité au
sein de l’enfant, qui fait appel au psychisme de l’enfant) mais qui va se jouer de façon
intersubjective entre lui et les personnes qui en sont responsables. Cela va lui permettre
de se repérer dans les relations extérieures. (L’intrasubjectif engage l’intersubjectif).
Le complexe d’Œdipe engage aussi les désirs de l’enfant. C’est à travers le complexe qu’il
va structurer ses désirs. Découvrir le complexe d’OEdipe (Freud) c’est aussi révéler qu’il
est inconscient.
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Le complexe d’OEdipe fait donc appel à l’inconscient de l’enfant et de l’adulte.
Il s’agit pour l’enfant, à travers le complexe d’OEdipe, de vivre ses relations avec les
autres de façon acceptable tant psychiquement que moralement. L’enfant doit
psychiquement se soumettre à une certaine loi, la loi de la culture, des relations
humaines, qui ne permet pas tout. Il doit donc s’imposer certaines limites.
Au terme du complexe les réponses aux questions que pose l’Oedipe vont avoir une
réponse plus ou moins bonnes, ce qui fait que l’enfant va investir le monde des
représentations. C’est la période de latence.
Période de latence : période de refroidissement des pulsions dans leur caractère le plus
violent qui va permettre à l’enfant de mettre toute son énergie dans l’apprentissage de la
culture, de s’investir dans le monde des représentations. C’est une période de calme « en
attendant la puberté».
B- Le mythe d OEdipe et sa reprise par Freud :
Freud reprend la tragédie, le mythe qui en est sous jacent (il constate que tous les
patients ont vécu des drames qui peuvent se formuler au mieux dans le langage du
mythe d’Oedipe, ce mythe est donc un mode d’expression, ils ont été pris par des
sentiments, passions violents, intenses, contradictoires à l’égard des personnes qui
l’entourent. Ils ont eu très difficile de les gérer et il on dû trouver une solution pour
survivre psychiquement. C’est en lisant le mythe que sous une forme culturelle, qu’il
trouve explicité ce qu’ont ressenti ses patients. Il découvre le complexe tant il est caché
dans les personnes. Le découvrir c’est aussi révéler qu’il est inconscient.
La notion d’inconscient : le complexe n’a pas toujours été inconscient, mais à un moment
donné, tant les tensions psychiques sont fortes, il a fallu que l’enfant refoule les
questions qui le tiraillaient, qu’il les place hors de sa mémoire accessible afin de ne plus
s’y frotter sans cesse. Après le complexe d’Oedipe vécu durant la petite enfance, le
complexe devient donc inconscient.
C- Les formes du complexe :
En psychanalyse, il y a une distinction dans le complexe d’OEdipe, la forme positive et
négative (au sens photographique du terme, pas en termes de valeur) du complexe.
- Forme positive :
Forme sous laquelle l’enfant investit amoureusement et érotiquement la relation avec le
parent de sexe opposé, avec le souhait de lavoir pour lui tout seul, simultanément, cela
implique un sentiment de haine contre l’autre parent, qu’il veut éliminer.
- Forme négative :
L’enfant investit amoureusement le parent du même sexe (il n’a pas encore traversé la
question de ce que c’est d’être un garçon ou une fille, ce n’est qu’au terme du complexe
que cela sera clair pour lui qu’on est l’un ou l’autre) et il développe de la haine vis-à-vis
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du parent de sexe opposé. Les deux formes vont ensemble, mais il y a une forme qui sera
dominante.
C’est pour cela que c’est complexe, une contradiction, une antinomie, une tension, il
s’agit d’un petit drame et il devra trouver des solutions a l’intérieur du complexe, il fera
l’ expérience lui-même en se situant dans la différence des sexes et générations. Il se
situera donc au sens actif.
D- Se situer dans la différence de sexes et de générations :
- Se situer dans la différence des sexes : progressivement il va découvrir qu’il y a une
différence de sexe, que l’on provient de cette différence (sexuelle) et de ce qui se passe
entre eux. L’enfant doit construire, élaborer cela dans sa tête, cela passionne les enfants,
car ce n’est pas une matière indifférente. Ensuite, il faut se situer la dedans, se définir
comme garçon ou comme fille. Tout enfant voudrait être les deux, avoir tout mais le
complexe d’Oedipe implique une épreuve et oblige à se situer et donc a réaliser qu’il y a
une différence. Le complexe confronte à cette différence.
- Se situer dans la différence des générations : la différence de génération provient de la
différence des sexes (entre le bébé et la génération qui l’a construit).
L’enfant découvre l’existence de génération intérieurement. Il va la rencontrer comme
une épreuve (les grands peuvent faire des choses que moi je ne peux pas faire, je suis
exclu de certaines activités,…) Certaines choses sont interdites à un enfant et permises a
des adultes. L’enfant doit s’inscrire dans la différence de générations, pour cela il doit
s’identifier afin d’aller de l’avant. (Un jour quand je serai grand, je ferai ça).
E- Inscrire en soi l’interdit de l’inceste et du meurtre :
L’enfant, pour inscrire cela dans sa tête, en lui, il faudra qu’il s’y frotte. La tendance à
l’inceste, au meurtre est présente en chacun de nous, on s y est frotté et par l épreuve de
l’OEdipe, on s’est mis des limites, on se l’est interdit (s’inscrire en soi, car c’est nous
même aussi qui nous l’avons interdit a nous même, mais aussi avec l’aide des adultes)
= Compliqué, on n’y arrive jamais entièrement.
F- Entrée dans la dialectique de l interdit et du désir :
- Le complexe d’OEdipe interdit certaines choses (met des limites), pour en permettre
d’autres. Il permet de définir son identité garçon ou fille, enfant et pas adulte. (LIMITES)
Mais aussi cela permet à l’enfant de désirer d’une autre façon. Le fait que l’enfant qui
sort du complexe, qui a clairement dans son esprit des choses qui sont interdites, le
pousse a désirer autre chose, quelque chose qu’il n a pas, être quelque chose qu’il n est
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pas encore. Le désir est d’un autre ordre. Cela peut les pousser en avant. Il aura des
désirs qu’il n’obtiendra pas immédiatement. (DESIRS)
La question devient alors « Comment vivre un désir qui inclut du manque, qui n’inclus pas
une exclusion?». Ils arrivent à écraser le fait qu’ils n obtiennent pas tout ce qu’ils veulent.
Cela présuppose que le Complexe d’OEdipe leur aie permis de se situer dans la
différence des sexes et des générations.
G- Introduction au texte « Les formes de l’OEdipe » :
-L’enfant se situe en fonction de ce qu’il veut idéalement. Il veut être et avoir tout, tout
de suite. L’idéal se heurte aux limites de la dure réalité. A chaque étape de son
développement, l enfant construit des solutions différentes face à cette épreuve entre ce
qu’il veut idéalement et les limites.
L’auteur évoque deux périodes : la période œdipienne, ou la question de l’idéal tourne
autour du sexe masculin ou féminin, le phallique. (L’enfant veut être et avoir tout en tant
qu’il est un garçon ou une fille, parce qu’à cet âge la c’est l’organe de la différence
sexuelle qui est centrale pour lui, c’est autour de cette différence qu’il construit ses
représentations et ses questions. Dans l’analité, période antérieure, ce qui est au centre,
c’est la capacité de se retenir, d’apprendre a se contrôler autour de la propreté et de la
saleté. Période…
H- Texte : complexe d’Oedipe, un destin, une crise & une organisation
- Premier sens de l’Oedipe :
Destin (une structure qui dépasse l’enfant) : le complexe est une réalité psychique, une
nécessité, c’est un destin inéluctable car la question de notre identité se pose dans le
complexe.
Elle consiste en particulier dans le fait que nous émanons d’une différence de sexes qui
produit une différence de génération (nous venons d’autres personnes qui nous ont
construites) nous voulons savoir d’où nous venons, nous rendre compte de qui nous a
fait, d’où nous venons.
Le complexe d’OEdipe indique que la question de notre identité implique les autres.
L’enfant rencontre qui il est à travers le fait qu’il provient des autres.
Même si nous avons narcissiquement l’idée que nous nous sommes fait tout seul, qu’on
est le centre des choses, en fait ce n’est pas vrai. On est toujours fait avec et par les
autres. (Attention définition narcissisme)
Tout être humain se développe avec une interrelation avec le monde des adultes. Un
enfant n’existe pas sans sa mère. C’est un Destin car il pose la question de qui on est qui
implique les autres, au moins deux autres. Pour faire comprendre le fait que cela
implique deux autres personnes, il utilise le mythe de Narcisse.
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I- Mythe de Narcisse
Tant que Narcisse voit dans l’eau l’image de quelqu’un d’autre il vit, il en tombe
amoureux et tente de l’atteindre. Progressivement, il se rend compte que l’autre lui
échappe et que c’est sa propre personne. C’est insupportable car il a une image de lui-
même qui est une image de mort, un visage qui est marqué par le fait que personne ne l’a
jamais regardé. Personne n’a déposé sur son visage un regard d’amour, d’intérêt, et il
meurt du fait de se trouver face à un visage de la mort sur lequel personne d’autre n’a
déposé sa trace. Ce mythe nous ouvre sur le mythe d OEdipe, sur le fait que les autres
déposent sur nous leurs traces et que c’est vital. Pour le meilleur, car c’est
indispensable ; pour le pire, si le regard des autres porté sur nous était mauvais,
indifférent
P 6 du texte « Les formes de l’OEdipe »
- Se connaitre soi c’est connaitre la trace de l’autre en soi
- À travers nous, on rencontre la trace de ceux qui nous ont fait
- On se regarde avec les yeux avec lesquels on a été regardé
- À l’intérieur du rapport que l’on a avec soi, en regard de soi (à coté de soi), c’est l’autre
que l’on regarde
- Le moi est plein de la génération précédente, celle avec laquelle on s’est fait.
L’Oedipe comme destin, ça se prépare et l’enfant est pris dedans avant même qu’il ne se
pose la question de son origine. Au moment où il rencontre la question elle-même, il est
déjà marqué, il porte toute une série de traces car on l’a traité d’une façon bien
spécifique par rapport a son sexe et a sa génération, en fonction de la façon dont les
personnes ont traité et vécu l OEdipe.
- Deuxième sens de l’OEdipe : crise : pas spécialement négatif, mais un moment
dramatique (au sens classique) une mise en scène ou l’enfant se rend compte, rencontre
de la différence des sexes et de génération. C’est le moment ou il commence à vivre la
question de la différence des sexes. Quand la structure, le destin inéluctable se met en
place = crise. Rencontre de la différence de sexes : il se sent attiré de façon différente par
son père ou par sa mère car ils réagissent autrement.
(Se rendre compte de la différence garçon/fille + pourquoi cette différence + se situer
lui-même) rencontre de la différence de génération : il teste les limites, jusqu’où il peut
aller par rapport aux adultes. (Se rendre compte de la différence enfant/adulte +
pourquoi cette différence + se situer lui-même)
J- Crise œdipienne :
Mise en crise de la question l’identité (en rapport aux différences de sexes et de
générations) qui était la dès la naissance. Réaction à partir de ce que sont concrètement
les parents Soit on ne la rencontre pas. Le pire, la question des différences ne sera pas
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rencontrée par l’enfant, il se construit comme un tout petit enfant sans savoir se repérer
par rapport aux différences. Soit on la rencontre et elle a un effet de marche arrière la
crise est tellement difficile qu’il s organise comme si la crise n avait pas été rencontrée,
comme si la question n’existait pas soit on la rencontre et on se pose cette question,
vécue par l’enfant et il s organise psychiquement a l intérieur de la crise, il trouve des
solutions à l intérieur de celle-ci.
- Troisième sens de l’OEdipe : organisation : elle se développe au fur et à mesure de la
crise, ce ne sont pas des étapes différentes en temps, elles sont simultanées. (2.5, 3 – 6-7
ans) au terme de la crise, il y a deux résultats : le sur moi et le discriminant psychique
s’établissent.
Sur-moi : L’enfant instaure chez lui un sur moi, cela va lui permettre de se repérer
par rapport à ce qui est permis ou non.
Discriminant psychique : simultanément par rapport à l’instauration du sur-moi, il
fait une distinction entre la pensée, l’acte, les fantasmes et les paroles. Il y a une
différence entre la pensée et le dire qui n est pas la même chose que de le faire en
acte ou que de le penser simplement. Ces opérations qui distinguent les trois
choses donnent des contraintes mais simultanément des libertés à l’enfant.
Contraintes : obliger de distinguer les choses
Libertés : ce qu’il ne peut pas faire, il peut le penser, ou le dire, mais ne pas le faire.
C’est tout à fait permis de rêver ce qu’il ne peut pas faire.
K- Introduction au texte : «Les antinomies œdipiennes»
- Crise œdipienne = ensemble d’antinomies, de dilemmes
L’OEdipe est la première crise qui a une influence partielle sur les crises ultérieures que
la personne rencontrera.
Crise = difficile, une fois que ça se produit, on va vers une solution. La crise est faite de
dilemmes au sens où ils impliquent des solutions qui ne sont jamais idéales, chaque
solution est un peu bancale. L’enfant a à rencontrer la différence des sexes et des
générations a expérimenter, la tester et trouver sa façon d’organiser les choses.
Une des premières questions dans la crise œdipienne est l’exclusion, ils sont trois, donc
il y a toujours quelqu’un qui est exclu si on est dans une référence duelle. L’enfant essaie
de s’associer avec les deux en excluant le troisième. C’est difficile pour lui car alors il
perd l’autre parent. Il veut le tout, mais cela exclu chaque fois quelqu’un donc pas de
bonne solution. Il cherche des solutions, par exemple, avoir le couple des parents pour
lui tout seul
= Solution imparfaite, il vivra toujours l’exclusion car il n est pas tout le temps
avec ses parents, pour survivre, il pense au couple de ses parents, en pensant que le
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couple parle de l’enfant. C’est grâce à la représentation du couple, en leur donnant
consistance dans sa tête qu’il saura vivre avec l’exclusion.
L’enfant joue aussi les parents l’un contre l’autre pour rester au centre. Ce qui est en jeu
c’est de ne pas être exclu. Ce n’est pas un sentiment, c’est aussi une réalité que l’enfant
vit, avec ses parents.
- Le rôle de l’entourage (à compléter ?)
- L’Oedipe dépend toujours des parents.
Le parent a son propre rapport a la sexualité, aux adultes, aux enfants, au moment où
l’enfant rencontre l’Oedipe, il a à faire à des parents qui ne sont pas neutres vis-à-vis des
questions. Le papa ne réagi pas de la même façon avec un garçon ou une fille car lui-
même a été éduqué et vécu l Oedipe a sa propre manière. C’est variable de parent à
parent. L’enfant ne vit pas ces questions de façon abstraite, mais bien concrète car ses
parents l’ont vécu.
L-Eléments qui caractérisent les solutions de la crise Oedipienne
- De l’impossible à l’interdit pour sortir de la crise œdipienne
Des choses qui se révèlent comme impossibles deviennent des interdits pour l’enfant.
(Avoir sa maman pour lui tout seul) les parents vont aider a ce que ça devienne un
interdit.
- interdit : la différence avec l’impossible, c est qu’on peut au moins en vouloir à l
- interdicteur, vouloir une revanche. Ca devient plus maniable.
- impossible: ca semble arbitraire pour l’enfant. Les interdits, on peut essayer de les
contourner, transgresser, on peut en parler, discuter, de comprendre un interdit. La
façon de sortir de la crise Oedipienne, c’est d’entrer dans une logique où il y a des
interdits.
- Déploiement au monde fantasmique : On peut fantasmer autour des interdits, c’est une
pensée consciente ou inconsciente.
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-L’identification : l’enfant s’identifie à tout ou une partie des autres.
Identification partielle : adopter un trait de l’autre,
Identification totale consiste à être comme l’autre.
La plupart des mécanismes identificatoires se font inconsciemment car c’est douloureux
dans le fond (passion amoureuse déçue, on veut devenir comme l’autre) car quelque
chose n’a pas été possible, mais se fait inconsciemment. Classiquement, les enfants
adoptent des traits de ressemblance avec leurs parents. Les parents s’en rendent compte
vaguement et en sont flattés, mais ils n’y peuvent rien (mécanisme identificatoire : fille
ressemble a son père)
Raison de l’identification : l’enfant se heurte à son désir de totalité, mais c’est une
impasse et cela a des conséquences très désagréables pour l’enfant. L’identification est
une façon de s’en sortir.
-L’instauration d’un sur moi
Voir plus haut
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Conclusion
Texte de Jean Claude Guillebaud «Le gout de l’avenir»
(Auteur et journaliste français)
- Titre : idée, thèse selon laquelle les sociétés actuelles sont des sociétés centrées trop
vers le présent. Elles ne s’inspirent pas assez, ne se souviennent pas assez des sociétés
du passé et ne s’intéresse pas non plus au futur (pas de goût pour l’avenir d’un demain
plus lointain)
-Constats
Dans nos sociétés, il y a constamment une tension entre le ceci de la règle et les vertus
de la transgression (dans différents domaines : religion, économique, juridique…)
l’importance d’aller au-delà des limites.
-Horreur des tabous
C’est la dominante de nos sociétés. L’auteur utilise l’horreur car les tabous irritent, ils ne
se font passer comme illégitimes et provoquent une certaine horreur pour la société.
L’auteur prône une dialectique des rapports entre la limite et la transgression : c’est une
vision dans laquelle la limite et la transgression sont deux pôles d’une même dialectique,
d’une même réalité et leur contradiction, leur tension oblige à un dépassement de cette
contradiction vers une nouvelle position, un troisième pôle dans lequel on tient compte
de la limite et de la transgression.
-La limite me fait homme
LA LIMITE EST ESSENTIELLE COMME POINT DE REPERE
C’est le premier pôle de la dialectique. La limite est une caractéristique de l’humanité,
c’est ce qui fait sa différence avec l’animal ou même avec la sauvagerie humaine. C’est la
limite que les hommes eux-mêmes instaurent qui définit l’humanité. Ex : limite de
mariage. Les limites varient de société en société, mais il y en a toujours. Celle qui est le
plus accepté dans une société peut être celle qui est la plus interdite dans l’autre, mais il
y aura toujours une limite entre ce qui est permis et ce qui n’est pas permis posée par la
société. C’est anthropologique, c’est dans ce sens que la limite me fait homme.
-La transgression me fait individu
LA LIMITE EST ESSENTIELLE POUR ETRE TRANSGRESSEE
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Il faut la dépasser pour obliger l’homme à aller au delà de lui-même, se dépasser lui-
même. Si on a un destin trop fixé d’avance, il faut franchir les limites.
Ex : Les moments marquants de notre vie sont souvent ceux où on a transgressé des
limites qu’on respectait auparavant.
Ex : Lorsqu’on change d’étude après quelques années, on transgresse la limite de notre
choix, pour se forger une histoire personnelle.
Ex : Les scientifiques vont toujours plus loin que les scientifiques de la génération
précédente.
-Entre Apollon et Dionysos
Image des limites : Apollon
Image de la transgression : Dionysos
L’auteur prône une position entre ces deux pôles, il prône le troisième pôle invoqué dans
l’introduction, il prône l’équilibre entre ces deux pôles, limite et transgression vont
ensemble.
-Mémoire et oubli
Le refoulement est inconscient chez l’enfant et même après
Quand il y a des éléments intolérables, on n’a pas d’autre solution que de les oublier, de
les refouler (attention, de nos jours le refoulement est teinté d’une connotation négative,
d’une mauvaise interprétation qui est trop rapide)
-Un équilibre rompu
L’auteur invite à lire l’Histoire pour se rendre compte qu’il y a des périodes où l’on
transgressait et d’autre où l’on respectait les règles, les limites.
C’est pour un devoir de mémoire mais aussi pour aller de l’avant qu’il faut s’inspirer du
passé.
L’auteur prend beaucoup de hauteur, il prône que dans notre société on arrive à trouver
un équilibre entre les deux. Cependant il se permet de dire que nous n’avons pas cet
équilibre, il a été rompu.
- Tout serait il permis ?
= une idéologie de nos sociétés, il faut permettre un maximum et avoir un minimum de
tabous. (Attention l’auteur n’est pas de droite, mais il prend une position qui veut
nuancer la question de limite, il prône la dialectique.)
Une idéologie : système de pensée qui implique un idéal qui peut être critiquable. Il y en
a toujours et on ne peut pas y échapper car c’est un modèle dominant. Cette façon de
penser n’est cependant pas exclusive et les sujets qui soutiennent cette idéologie ne se
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rendent pas toujours compte qu’ils en sont les porteurs. Elle est présentée comme
naturelle à leurs yeux. Le rapport psychologique entre la limite et la transgression doit
être conçu de façon dialectique car il permettra un équilibre psychique.
Psychologiquement, si on est uniquement dans la limite ou uniquement dans la
transgression cela pose problème. Si on s’impose trop de limites, qu’on s’interdit tout, on
tombe dans la névrose (toute façon de s’empêcher, de mettre des limites à tous nos
désirs parce qu’on a peur de les affronter et de les réaliser). Si on ne fait que
transgresser les limites, qu’on ne fait que passer à l’acte sans réfléchir vraiment,
l’individu ne se donne jamais les moyens de prendre de la distance. Quand il n’y a pas
assez de limites, cela s’appelle la psychopathie. Dans le cadre du complexe d’OEdipe,
l’enfant de six ou sept ans a appris à se donner des limites intérieures, mais il aussi
appris à trouver des domaines dans lesquelles il peut les transgresser dans un cadre
culturel et social accepté.
Par exemple, l’agressivité en lui n’a pas disparu à travers la limitation qu’il lui donne
mais il l’a simplement déplacée dans le sport,… Il la met donc dans un cadre culturel et
social accepté. C’est grâce au complexe d’OEdipe que l’enfant arrive à effectuer ce
déplacement.
- Quelques mal entendus post modernes
Le refoulement n’est pas quelque chose de mauvais. Ce terme subit une connotation
négative, alors que le fait que l’individu refoule des processus ou des questions
désagréables est la seule solution qu’il a pour ne pas devoir s’y frotter, y être confronté
constamment. Dans les névroses, ce qui n’a pas été dans l’évolution de l’individu c’est ce
processus de refoulement, car puisqu’il n’a jamais eu lieu, l’individu y est sans cesse
confronté, ce qui est désagréable ne s’en va jamais-la transgression scientifique.
-Observations en matière de droit
Est ce qu’on n’assiste pas à un développement excessif de l’utilisation de droit en termes
de procédure ? Tout doit se résoudre par le droit ?
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Chapitre 4
Comment passe-t-on à l’âge adulte ?
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1. Introduction : le phénomène de l’adolescence, « réalité », réalité sociale,
construction sociale
A-Définition générale de l’adolescence
-Très difficile à donner
-Vision organique : l’adolescence est une croissance physique. Cette définition est
totalement insuffisante, ce n’est pas quelque chose de physique car ca ne définirait que
la puberté en tant que changement du corps
- Ce n’est pas un phénomène spécifique, ce n’est pas une caractéristique de l’espèce
humaine : toutes les sociétés ne donnent pas de place à l’adolescence.
- Elle prend les traits de la famille, l’époque et de la société dans laquelle elle peut se
développer
- Elle peut se prolonger dans une post adolescence dans le sens d’une non autonomie,
d’une dépendance des parents malgré l’âge avancé. C’est donc une réalité organique qui
n’est pas naturelle et physiologique qui dépend de la société, de la famille, et qui ne fait
pas partie des caractéristiques de l’espèce humaine. La réalité de l’adolescence est une
réalité sociale.
B-construction sociale relative
-L’adolescence en tant que telle n’existe pas, elle n’existe pas toujours organiquement.
Beaucoup de sociétés n’en ont pas, elle est relative. C’est pour cela qu’elle ne caractérise
pas l’être humain.
- Elle est aussi relative car elle dépend d’une époque, d’une société et d’une famille.
- C’est une création sociale : les adultes ont une responsabilité pour les générations
suivantes car l’adolescence dépend de ceux qui forment la société.
C- Une réalité anthropologique
- L’adolescence est l’illustration d’une réalité humaine qui est fondamentale, c’est une
façon de traiter dans nos sociétés le passage à l’âge adulte, le passage à la vie sociale en
tant que tel.
- Toutes les sociétés ont cette responsabilité la en interne.
- La façon dont elles traitent ce passage peut varier fortement (dans notre société, on y
porte beaucoup d’attention, et l’adolescent qui a son point de vue, est attentif a ce que
chacun agisse en fonction de son statut et il trouve que les parents empiètent sur ses
fonctions par rapport à lui-même. Cela donne lieu à des heurts avec les parents.
- Dans toute société ce passage se fait par des rituels, qui sont des épreuves, plus ou
moins difficiles. La période varie aussi. Dans certaines sociétés, les épreuves sont très
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douloureuses. Mais tout être humain a besoin de cela pour trouver son propre équilibre
et vivre de façon tempérée.
D-L’émergence à la personne et aux procédés sociaux
= émergence à la capacité humaine de devenir une personne responsable et à la capacité
de créer des liens avec les autres.
- Qu’est ce qui fait que dans notre société, ça prenne tant de temps ?Dans notre société,
l’individualité subjective est au centre de la vie sociale, chacun de nous se considère et
est considéré comme un être à part entière en lui-même qui porte sur ses épaules la
responsabilité de son existence (grâce à l’évolution durant l’enfance où on était entouré
de personnes responsables de nous-mêmes) dans d’autres société, le statut d’adulte,
tout le monde le porte avec nous, les autres le soutiennent et l’aident à venir à nous. Il y
a eu une opération psychique, mais il n’y a pas eu de construction d’une individualité
subjective dans le style occidental. Chacun de nous doit prendre sur nous tout ce
qu’implique un réseau social des relations sociales.
2. L’adolescence comme phénomène personnel et social
L’adolescent passe à la vie sociale car elle peut l accueillir mais aussi parce qu’ il est
capable d’entretenir des liens sociaux différents.
A- Phénomène humain
- L’adolescence est une spécificité humaine : il n y a pas d’adolescence dans le monde
animal. (Comparaison avec les animaux est toujours intéressante. Nous ne partageons
pas toutes les capacités avec le monde animal (ex le langage au sens grammatical du
terme, rhétorique et la socialisation de ce langage dans toutes les sociétés n’est pas
partagé par les animaux))
Le fait d’organiser socialement et psychiquement un saut, un passage du monde de
l’enfance au monde des adultes, sans que l’enfance ne disparaisse, cela c est spécifique à
l’être humain. Sans ce passage nous ne sommes pas pleinement humains. (Enfants
soldats, faux adultes, sont privés d’une part de leur capacité humaine.)
- Remarque préalable : l’adolescence n’existe pas partout. Il faut distinguer l’adolescence
dans le visage particulier dans nos sociétés qui est un processus long, cette figure sociale
du passage a l âge adulte de l’ »adolescence » quand l’homme passe du statut d enfant au
statut d adulte, sans avoir l illusion que ce passage serait le même dans toutes sociétés et
à toutes époques. Puberté, adolescence jeunesse-ce qui est essentiel c est les tensions
entre ces trois termes.
- puberté : cela désigne d abord l ensemble des changements corporels, toujours liés au
corps sexué qui se produit chez tout être humain à un moment donné.
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L’âge peut être différent il varie d’une époque et une culture à l’autre, cela varie aussi
d’une personne a l’autre, la vie sociale familiale et la personnalité ont une certaine
influence sur les moments de surgissement de ces changements pubertaires.
- adolescence : va désigner la transformation psychique, subjective, donc aussi
l’expérience qui est faite par un sujet de devenir quelqu’un d autre, lui-même entant que
quelqu’un d autre. C’est un processus personnel, subjectif, intérieur.
- Jeunesse : désigne la figure sociale, la forme sociale que prend l’adolescence où les
transformations psychiques a un moment donné, dans une société donnée à une époque
donnée.
- Il est important de distinguer les trois en tant qu’ils désignent les dimensions
biologiques psychologiques et sociales de ce passage par l’adolescence. Souvent on a une
vision selon laquelle la puberté serait simplement un regard biologique, organique. Si on
prend un point de vue psychologique, on ne peut pas prendre les phénomènes de la
puberté simplement d’un point de vue naturel, il faut se demander comment on le vit.
Ce qu’on observe c est que ces phénomènes pubertaires sont vécus comme quelque
chose qui le dépasse qui surgit sans aucun contrôle qui peut être traumatique dans le
sens ou on ne sait pas quoi faire avec ce surgissement qu’il ne faut pas sous estimer. Les
changements qui concernent le corps sont subis comme une irruption, effraction, cela
peut susciter beaucoup d’angoisse. On ne peut pas comprendre l’adolescence si on ne
comprend pas ce que les changements du corps impliquent pour l’adolescent. Par
exemple, l’acte sexuel devient possible, réalisable, c’est tout à fait différent de l’enfance,
ou l’acte sexuel est inaccessible pour les enfants. Cela devient une possibilité réelle. Se
confronter à l’autre, de l’autre sexe devient possible. Mais aussi a l’autre sexe en soi
même (il y a une part de féminin en un homme, chose que l’enfant évacue, mais pas
l’adolescent)
B- Transformations, conflits et crises
- L’adolescence implique des transformations, liées a la croissance, … ce ne sont pas
simplement des transformations organiques, mais des transformations de l’expérience
du corps. (Toutes les implications des changements corporels)
-au niveau psychique, l’expérience de l’adolescent peut se ranger au niveau du conflit.
Pas au sens péjoratif, mais au sens d une contradiction, d’une divergence.
L’adolescence se caractérise par le fait de diverger, d’entrer en conflit avec soi-même, ce
qu’il était en tant qu’enfant, et aussi avec les autres. (Cela veut dire ne pas coller avec soi
même, il s’apprécie et se déprécie) la question de ce qu’il est et de ce qu’il pourrait être
se pose. La caractéristique de l’adolescence est de pouvoir se créer son propre point de
vue, contre celui des autres, et donc potentiellement d’entrer en conflit avec eux. La crise
peut être visible, spectaculaire ou pas par les autres. Psychiquement est toujours une
crise, mais ce n est pas pour ca que ca va prendre une figure sociale de crise. La crise ne
signifie donc pas explosion, expressivité.
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Passages initiatiques au social-ce qui est développé dans l’introduction-ce qui
caractérise l’adolescence, humainement, c est que c est un passage a la vie sociale.
Psychologiquement, l adolescent devient capable d’être un acteur social, un citoyen. Cela
prend du temps dans notre société car ce n est pas évident d’être un citoyen il faut
acquérir des capacités. Devenir capable d’être acteur social, psychiquement, ce n est pas
une opération naturelle, cela prend beaucoup de temps, certaines personne n y arrivent
même jamais, cela implique des transformations psychique.(Adopter un statut, le
respecter, mais ne pas s’y coller complètement, ex chef scout, Aquila, pas pour petite
copine, on ne se réduit pas a ce statut la).assumer une responsabilité limitée, c est
pouvoir en répondre vis-à-vis d autrui, c’est grâce à ce passage a l’adolescence qu’on y
arrive, on va naître dans la vie sociale.
- La folie est possible durant l’adolescence, ce n’est pas par hasard que c’est pendant le
passage a la vie sociale, car l expérience subjective de l’adolescence nous fait frôler des
expériences très délicates de la folie sans que nous ne devenions fous. Si nous n’étions
pas passés par l’adolescence nous ne pourrions pas comprendre ce que c’est vraiment la
folie.
Ce passage au social, c est un passage aussi par les risques qu’impliquerait le fait de ne
pas être dans la vie sociale. C’est aussi frôler ce que ce serait d’être asocial ou non
socialisé.
C-Un événement subjectivant
Quelque chose qui fait qu’on n’est plus le même après, qui ne se reconnaît que par ses
effets, on ne sait jamais a l avance si quelque chose pour nous aura été un événement.
L’adolescence est a voir comme un événement subjectivant, qui va pousser le jeune a se
subjectiver, a devenir lui-même, pas quelque un d’autre.
Soi-même comme événement
Dans l adolescence on est soi même un événement. Pour que ce soit même qui est une
inconnue, soit un événement, il faut trois choses concomitantes :
- un écart avec soi (il se confronte a lui-même avec un écart, sans plus coller avec soi
même, il est poussé par plusieurs choses, permis par plusieurs choses, par rapport a la
puberté, a l’explosivité pulsionnelle, celle-ci contribue au fait de sentir qu’il y a un écart
avec soi, que le corps surprend le jeune lui-même, aussi les changements corporels
poussent cette distance par rapport a soi même). Le travail de réappropriation de son
propre corps n’est pas évident pour l’adolescent, mais cela contribue à l’expérience
d’écart avec soi. Les parents et les proches attribuent à l’adolescent des nouvelles places,
nouveaux rôles, cela contribue aux questionnements de l’adolescent sur lui-même en
prenant de la distance avec lui-même.
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- une émergence à soi, a la personne, a son histoire personnelle. C’est le fait qu’à partir
de l’adolescence, on ne dit plus je de la même façon, de la même façon qu’on ne voit plus
son corps de la même façon, le je prends une figure particulière. Même si cela apparait à
l’adolescence, cela va rester le modèle de tout événement à traverser dans le reste de
notre vie. (Référence pour tous les événements), cela reste donc comme une dimension
de la personne qui deviendra le modèle de tout événement à traverser.
- Une résistance de soi : résistance du sujet, à partir de l’adolescence, on résiste d’une
autre façon. On construit son point de vue personnel, en accord ou désaccord avec les
autres. Ce point de vue a un aspect de résistance aux autres, au monde. C’est a partir de
ce point de résistance, que l’on peut rencontrer les autres, un ami ou ennemi.
Passage vers une nouvelle figure de soi-même
- deuil : il n y a pas d’adolescence sans expérience du deuil, c’est à dire la perte d’une
partie de ce que l’on était, de l’insouciance de l’enfance, des choses à reconstruire et
acquérir, et surtout le deuil de l infinité des choses possibles qui heurte l’adolescent,
confrontation aux limites de la réalité.
- création : Sur le fond de ce deuil, il y a la possibilité de se créer, de créer quelque chose
pour soi, de s’inventer singulièrement, d’être un peu à l’origine de ce que l’on peut être
dans sa vie. Cette possibilité de création n’est jamais finie. Ils veulent être à l’origine
d’eux-mêmes. La possibilité de créations ouvre donc à l’adolescence.
- lien : Cette possibilité de création implique une tentative de lien entre les deux rives de
soi même. L’adolescent n’est pas tout fait, il est dans le mouvement de passage vers
l’autre rive. A partir de l’adolescence, on se retrouve dans des contradictions, et il faut
parvenir à faire un lien entre les parties de soi
- tous ces termes indiquent que le passage à l’adolescence n’est pas si évident, les
risques de pathologie sont grands sans pour autant que ces dérives ne se chronifient,
qu’elles ne restent pas que temporaires, qu’elles deviennent définitives. Les différentes
formes pathologiques sont davantage possibles à l’adolescence mais elles sont aussi plus
réversibles.
Construction de son monde
Naissance : adolescence = renaissance d’une nouvelle personne
- Construction du présent : ils vivent dans l’immédiat car ils construisent leur présent, ils
essaient de le construire, mais certaines oppositions nous montre que ce n’est pas
évident, entre le semblant et l’authentique, construire les choses activement ou
passivement (faire semblant, …se construire un personnage), toutes ces questions
surgissent a l adolescence.
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- Transformation de la réalité : adolescence se caractérise par la possibilité de
transformer la réalité, Freud : la santé psychique, équilibre mentale, ca consiste à être
suffisamment névrosé pour se soumettre a la réalité et suffisamment fou, psychotique
pour vouloir la transformer. Névrosé pour se soumettre aux normes, fou pour croire
qu’on peut la transformer et essayer de le faire durant l adolescence, on essaie de la
transformer.
D-Un « fait social total »
«Fait social total» : notion qui vient de Marcel Mauss, sociologue français, neveu de
Durkheim. Elle désigne des faits sociaux qui impliquent l’entièreté de la vie sociale
(sphère juridique, politique religieuse) L’adolescence en tant qu’elle engage le passage
de l’enfance a l’âge adulte en est un, qui engage toutes les sphères de la vie sociale
(économique, politique, éducation,…) quelle que soit la sphère de la vie sociale, la
jeunesse et l’adolescence sont prises en compte.
Le sujet adolescent…
Il faut donc les voir en tant qu’ils impliquent l entièreté de la vie sociale. Le sujet
adolescent est un sujet qui rencontre la vie sociale pour la première fois au sens subjectif
du terme, (en lui-même, au sens fort, par rapport a lui-même, sa personnalité) et a
l’extérieur, (il cherche des idéaux, des pôles d’identification, autres que parents, proches,
a travers les rapports sociaux
Et les autres…
Inversement, l’adolescence est un événement pour tous les autres, ils ont tous
interpellés par l adolescence des jeunes.
Dans le monde social
Il le découvre au sens large, quand l’adolescence ne se passe pas trop mal, c’est une
ouverture vers le dehors, la participation au monde social. Il prend part à des groupes de
théâtre, de jeunes, politiques,… Il prend conscience de sa capacité à participer a la vie
sociale a l adolescence, on peut devenir militants politiques aveugles, on cherche des
idéaux pour se trouver. Pour un enfant c’est impossible, pour adolescent possible, même
sous une forme extrême. Un adolescent peut se poser la question de ce qui est à la base
de la vie sociale.
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3) Problématique d’aujourd’hui
D- Adolescence a risque
Parfois l’adolescent a des conduites à risques qui lui permettront d’avoir le sentiment
d’exister.
E- Analyse des parties du texte (D. Le Breton)
1: Il contextualise l adolescence dans notre société
2 : Présentation de jeux de morts chez les adolescents.
3 : Sentiment de passion du vertige dans les jeux de mort
4 : Jeux de l’ordalie : jeu par lequel on s’en remet au destin
5 : L’auteur pose la question de l’absence de rites initiatiques de passage dans notre
société et ouvre la porte selon laquelle chaque individu devrait s’inventer ses propres
rites de passage.
F- Analyse du film « Eléphant »
La fiction et la réalité se mêlent (continuité entre les jeux vidéos et leurs vies
quotidiennes, ils semblent vivre dans leurs jeux vidéos) sans pour autant qu’ils ne soient
fous.
- Ils ne sont pas fous, même s’ils tuent de sang froid de nombreuses personnes. Ils ne
sont pas normaux, mais ils ne sont pas fous dans le sens où ce ne sont pas des personnes
qui délirent et entrent dans un moment de folie. Cette bizarrerie semble être toute leur
vie, ils sont tout le temps comme ça, c’est leur façon d’être, ils sont simplement
différents, ils réagissent autrement. C’est une illustration de ce qui peut se passer à
petite dose chez chacun. Pourquoi l’un tue l’autre, ensuite il se suicide ?
Interprétation :
- Ce sont autant des homicides que des suicides.
La différence entre eux et les autres est absente. Ils ne sont pas dans la réalité sociale
partagée avec les autres, il n’y a aucun lien avec les autres.
- Ils savent que leurs vie est en jeu, il ne s agit pas d échapper à la mort, c’est comme si la
mort n’existait pas pour eux. Dans le texte, ce sont des situations plus fréquentes
(L’auteur n explique donc pas vraiment ce qu’on voit dans le film) Question de fond du
film et du texte : qu’est ce qui permet à un jeune de passer à l âge adulte ?
- Dans le film, on dirait que c’est quand ils tuent tout le monde qu’ils se sentent exister,
qu’ils pensent passer à l’âge adulte.
- Dans le texte, les faits sont moins extrêmes, mais il faut s’arrêter dessus car c est
devenu un fait social.
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Pourquoi est ce que personne n’intervient?
- On présuppose qu’ils n’interviendront pas, personne n’anticipe.
- Cela pose la question de savoir ce que nous savons nous des autres et quelles
interventions se permet on vis-à-vis des actes des autres ? Film très lent, réalité très
rapide. Pourquoi est ce qu’ils s’embrassent dans la douche et ensuite ils se tuent ?
- Hypothèse : Les jeunes qui n’ont jamais rencontré une fille, quelqu’un de l’autre sexe (à
l’adolescence la figure même de l’autre, c’est celle de l’autre sexe). Ils ne rencontrent pas
cette question, ils restent en deçà.
Ca semble être une sorte de jeu avec la mort et l’autre. Ni la mort ni l’autre ne semble
vraiment exister pour eux.
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Chapitre 5
Qu’est ce que la santé mentale et la maladie mentale ?
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Texte : Robinson
0) Introduction aux termes
B- santé et maladie
Termes médicaux
Connotation péjorative (maladie mentale = lourd socialement)
C’est une question délicate car dans notre société, les gens ont difficile de vivre avec les
maladies mentales des autres. C’est différent dans chaque société. Cela pourrait donc
nécessiter des guillemets
1) Une question humaine, anthropologique
La santé mentale est propre à l homme, les animaux ne sont pas névrosés, s’ils le sont, ça
vient du maitre. Les maladies mentales nous apprennent quelque chose sur chacun de
nous.
A-Qui nous concerne tous
Nous sommes tous entre équilibres et déséquilibres
Toutes les épreuves qui composent notre vie nous font percevoir que notre équilibre
psychique est instable. Sans pour autant que nous soyons fous ou malades. Notre
déséquilibre est toujours en tension avec l’équilibre.
Ex : moment de colère où on ne se reconnait plus vraiment, car la colère nous submerge.
Ex : la jalousie : on peut vivre plus ou moins bien avec, mais on l a toujours à dose
diverse selon les moments. La jalousie peut être en équilibre mais peut aussi basculer,
mais on ne devient pas fou pour autant. La colère et la jalousie sont typiquement
humaines, toujours entre équilibre et déséquilibre.
L’équilibre et le déséquilibre se jouent sur plusieurs dimensions.
On peut être en équilibre sur une dimension et en déséquilibre sur l’autre, car notre vie
psychique se joue sur différentes dimensions.
Ex : les mouvements d’humeur (c’est un des aspects de notre vie) on peut donc avoir des
déséquilibres et des équilibres sur la question de l’humeur. = équilibre mouvant que
chacun apprend à gérer.
Tout le monde est obligé de trouver des façons de se traiter, parfois tout seul, parfois
accompagné. Il y a beaucoup de spécialistes pour aider les gens.
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B-Qui engage les rapports entre le « normal » et le « pathologique »
Il faut les percevoir comme une tension vers un équilibre
La conception de ces rapports est souvent l’objet de stéréotypes. On a tendance à
considérer que le normal et le pathologique s’opposent de façon radicale alors qu’il s agit
de le comprendre en tant que tension vers un équilibre.
La tension entre les deux peut se comprendre à partir de deux formules ;
• Selon Tosquelles : la santé psychique consiste à avoir à son arc toutes les cordes de la
psychopathologie, la pathologie c’est quand on en a plus qu’une seule.
• Selon Guyard : la normalité, psychiquement parlant, c’est avoir toutes les
psychopathologies à la fois car alors elles s’équilibrent.
- Ex : rapport entre dépression et manies. Ce sont deux troubles de l'humeur qui
sont des troubles inverses. Quand nous sommes maniaques (manie), on est en
mouvement permanent, a des envies dans toutes les directions. La dépression,
c’est l’inverse. Notre équilibre est dans la tension de ces deux phénomènes il est
toujours conquis dans le risque de la dépression et de devenir maniaque.
- Ex : formule de Freud : santé psychique : pour avoir un équilibre psychique il
faut être suffisamment névrosé pour se soumettre aux lois, aux limites et il faut
aussi être suffisamment psychotique pour vouloir les transformer, rêver la
réalité, pour qu’elle devienne autre. De la naitra l’équilibre.
Ce rapport peut être compris soit sous une forme quantitative soit sous une forme
qualitative.
A partir de quand quelque chose devient il pathologique ?
La normalité dépend d’une personne a l’autre. C’est le rapport de quelqu’un avec les
normes.
Normativité : concept proposé par un philosophe français, Conguillem. Il propose
la normativité et non la normalité pour indiquer que chaque individu a son propre
rapport à la normalité, aux normes qui lui sont intrinsèques, qui le constituent lui-même,
et qu’il a construites lui même. La normalité est tellement singulière que l’usage en
devient délicat.
Normativité = rapport singulier de chacun a sa normalité
Ex : boisson : quand devient on alcoolique, quand dépasse-t-on la norme ?
Ca dépend d’une personne à l’autre, de la réalité de chacun.
Ex : jusque ou peut-on être jaloux et rester normal en même temps ?
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Ex : processus de deuil : rythme et expressions variables d’une personne à l’autre. Cela
rejoint des choses que l’on connait tous, que l’on a tous expérimenté. Mais chacun a sa
propre façon de gérer les choses. Cela implique un éclairage une articulation réciproque.
- Quantitatif : entre le normal et le pathologique, il y a une différence de quantité. C’est
une façon de poser les rapports entre le normal et pathologique en quantité.
- Ex : la méfiance : on l’a tous, plus ou moins présent chez chacun, pas spécialement
négatif. Quand est ce que ca devient excessif ? Quand ca devient tel que la personne
devient paranoïde ou paranoïaque. Tout ce qui vient des autres est un complot, une
menace. En terme quantitatif, tout le monde a un fond de méfiance, mais dans certaines
circonstances, la quantité devient telle qu’on bascule dans la pathologie.
- Qualitatif : autre façon de poser le problème, on est dans un état de qualité différent.
- Communément, nous avons l’expérience des deux. Les deux sont articulables, un
changement de quantité peut amener un changement d’état.
-Ex : Jalousie quantité différente, mais on change aussi d’état, il a une qualité différente.
-Ex : la manie : la quantitatif peut faire basculer dans la qualitatif
C- Qui est en fonction du contexte
Il faut bien poser et contextualiser le problème.
- Prendre les différents contextes est essentiel sinon on exporte sur d’autres nos propres
conceptions, croyant que nos conceptions de ce qui est de la santé, de la maladie
psychique sont universelles (= ethnocentrisme). C’est un élément très présent dans nos
sociétés. Ces conceptions varient pourtant d’une société à l’autre. Chaque société,
culture au sein de ces sociétés proposent des façons d’être bien, ou mal. On s’adapte à la
société dans laquelle on vit. Les conceptions varient selon le contexte culturel. Dans la
plupart des cultures, notre conception de ce que c’est que d’être sain mentalement ne
sera pas partagée. La façon d’exprimer un mal être psychique ne sera de plus jamais le
même.
- Selon le niveau social
Le groupe social auquel on appartient joue sur la santé mentale et aussi sur la façon d
intervenir.
- Historiquement
On ne conçoit pas les choses comme il y a quelques siècles. Encore plus pour le 18-19 ème
siècle, durant ces siècles, la folie a été médicalisée. Avant, c’était quelque chose de divin.
Au 20ème siècle, on s’est réouvert à la folie socialement. L’équilibre psychique est donc en
permanente évolution.
- Selon le contexte biologique
Il existe des médicaments qui ont un effet en cas de maladie psychique en vue d’une
meilleure santé psychique. C’est une façon d’indiquer que le contexte biologique est une
composante importante à prendre en considération. Cela va dans les deux sens,
biologique joue sur la santé mentale et la santé mentale joue sur le biologique.
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- Selon la dimension familiale et relationnelle
Nous sommes dans une société très individualiste. L’idéologie dominante consiste à
croire que nous sommes chacun maitre de nous mêmes. C’est dangereux car quand
quelqu’un ne va pas bien il aura tendance à dire que tout vient de lui, alors que les
relations présentes ou absentes jouent aussi un rôle prédominant.
On a tendance à situer la cause dans l individu, alors que dans d’autres sociétés on la
situe dans les relations. Ce sont les sociétés holistes (ça ne va pas bien parce que les gens
ont des problèmes dans des relations)
3) Analyse phénoménologique et historique de la folie dans la culture
Référence au texte de Robinson, ne pas lire le deuxième
D- La folie comme Autre de la raison
La notion de folie est très intéressante
- Observation de l’usage qu’on en fait dans la langue française :
Ca veut tout dire et rien dire à la fois, c’est très vague, et il est différent de dire « il est fou
» que de dire « il est psychotique » ou « parano ». Ces termes viennent de la médecine et
implique une série de résonnances. Toutes les langues ne disposent pas de cela.
Dans notre culture, ce mot n’est pas trop connoté péjorativement. Il implique une forme
de déraison mais il a aussi quelque chose d’humain. C’est pour cela qu’il est très
important : il a une fonction : il donne la connotation humaine tandis que les termes plus
compliqués font beaucoup plus peur, ils sont plus précis. C’est donc une fonction de ne
pas être si précis, grâce a cela on peut l’utiliser dans la vie sociale.
Ex : Dépression, dans le langage commun, on peut l’utiliser de façon très générale or
médicalement, c est très précis. Ca ne dit rien de précis.
- Fonction : dire pas mal de choses sur un domaine de la société sur lequel on ne dirait
rien s’il n’était pas la. « Autre que la raison-la folie a toujours été traitée de la sorte. »
La folie a toujours été traitée d’une double façon.
D’abord d’une façon tragique : dans le sens où tout un chacun est concerné par cela,
ensuite d’une façon critique : une personne atteinte de folie est dans un autre état, elle
est différente de nous, il faut donc garder une certaine distance à son égard, un certain
comportement à adopter a son égard. Ces deux dimensions tragiques de la folie se sont
séparées et on a gardé uniquement le versant critique comme si la folie ne nous
concernait plus vraiment.
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E- Trois grandes époques
De l’Antiquité à la Renaissance, dialogue avec la folie
- On a considéré que le fou nous apprenait quelque chose. Les fous étaient dans des
bateaux pour qu’on apprenne quelque chose d’eux, pour que tout le monde se confronte
à ce que la vie pouvait avoir d’absurde, on en avait pas peur, ou il fallait apprendre à
dompter cette peur. 18-19ème siècles, grand enfermement et du savoir médical. Les
personnes folles ont d’abord été enfermées dans des institutions (encore générales, avec
des vagabonds, … des personnes différentes). Les fous sont simplement écartés.
- Avec l’avènement de la psychiatrie, ils vont être étudiés. C’est la période de
médicalisation. On les examine. La médicalisation courrait le risque d un certain arrêt du
dialogue avec la folie. Dès le début du 20ème siècle, réouverture du dialogue avec la
folie.
C- La réouverture du dialogue avec la folie
Renouer le dialogue avec la folie-= se rendre compte que tout homme est une cible pour
les troubles.
Chaque psychopathologie nous apprend quelque chose de ce que c’est d’être humain car
la psychopathologie déstructure et par cette désarticulation qu’elle produit, elle permet
de voir.
Trois courants pour la réouverture
- La psychanalyse avec Freud :
« Nous sommes tous proches de la psychose »
Une des particularités de Freud et de son invention, (1867-1939), est qu’il va réinitier le
fait que nous partageons une commune humanité avec toutes les formes de folie. Ces
formes de folie nous apprennent ce que c’est que d’être humain.
Principe du Crystal : un verre est composé de nervures internes que nous ne voyons pas
quand il n’est pas cassé, ce n’est que quand il se brise qu’on voit ces nervures internes. Il
le fait selon des lignes de fractures présentes avant mais qui étaient invisibles. Quand il y
a pathologie, quand quelque chose se brise, cela se brise selon des lignes de
constructions qui étaient invisibles mais bien présentes. Par l’étude de la pathologie,
nous pouvons apprendre sur la structure cachée du normal. En d’autres mots, les crises
sont intéressantes pour nous mêmes car c’est à ce moment qu’on se révèle, les traits
s’accentuent.
Par ce principe, Freud nous montre qu’on a tous été névrosé, pervers, proches de la
dépression et que notre psychisme est proche de la psychose.
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Notre psychisme est proche de la psychose :
- Psychose comme déstructuration de notre rapport à autrui, comme cela se manifeste
dans le délire, dans le rêve.
- Nous portons tous en nous toutes les caractéristiques de la psychose.
- Le psychotique nous voit et se voit de façon altérée. C’est aussi le cas dans nos rêves.
Dans nos rêves, cette altérité du rapport entre soi et autrui, est partout. Nous sommes en
jeu dans tous les personnages, nous les construisons. Nos rêves ont quelque chose de
fou, de déstructuré, d’une certaine façon.
La différence entre le rêve et la psychose est que nous sommes protégés par la barrière
du rêve. Nous ne sommes pas en plein délire psychotique car c’est un rêve.
- Les délires des psychotiques nous dérangent, nous touchent, car nous connaissons leur
folie, elle nous dit quelque chose et nous nous en protégeons. C’est par cela que nous
sommes proche de la psychose : on ouvre le dialogue avec la folie, elle nous enseigne de
nouveau de la folie.
- Nous sommes tous psychotiques sans être psychotiques au sens psychopathologique
du terme.
Notre psychisme est proche de la dépression
- Tout être humain a inévitablement vécu l’expérience de perdre l’illusion que l’autre
était tout entier pour moi et moi tout entier pour lui. Il y a aussi l’illusion d’être tout, les
deux sexes.
- Le deuil dépressif nous l’avons tous vécu, même si c est très éloigné de notre esprit.
C’est parce que nous nous reconnaissons dans la dépression, nous nous en protégeons
pour ne pas réveiller notre sentiment dépressif de notre tendre enfance.
- Nous sommes tous dépressif sans être dépressif au sens pathologique du terme.
Notre psychisme est proche de la perversion
- Nous en avons été proche sans être pervers au sens psychopathologique du terme.
- Comme tout enfant, nous avons focalisé notre attention sur des zones de notre corps et
de celui des autres afin de découvrir la sexualité.
- La perversion nous touche car nous savons tous ce que c’est, nous avons tous vécu
cette curiosité. Nous sommes sensibles à toutes les formes de sexualité, y compris dans
la dimension de perversion.
- Exemples : Exhibitionnisme, Homosexualité entendu comme perversion, affronter la
question de l’homosexualité est très important. Si ca provoque tellement de fascination
et de répulsion c’est parce que tout le monde est touché par cette question.
Notre psychisme est proche de la névrose.
Nous nous sommes tous emberlificotés dans la dialectique entre le désir et les interdits
de telle sorte que trop souvent les interdits l’emportent. C’est en cela que nous sommes
proches de la névrose. (Dialectique : opposition entre les deux qui est appelée à
dépasser cette opposition, apparition d’un troisième terme)
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-Le névrosé entretient cette frustration de son désir au point qu’il trouve sa satisfaction
dans l insatisfaction. La névrose nous apprend quelque chose sur notre propre
fonctionnement.
L’antipsychiatrie
Mouvement qui s’est lancé dans les années 1950-60, qui avait en son centre l’idée que le
système psychiatrique contribue au maintient et même à la création de la folie, de la
maladie mentale. Le système devait donc être combattu car il contribuait à l’entretien de
la maladie mentale. Il faut donc aller à la rencontre de la folie en dehors de l’hôpital et
d’essayer de l’accueillir en essayant de ne par avoir peur (ce qui est impossible) ou en
tout cas d’accueillir les différentes formes de maladies mentales non pas dans des
institutions séparées, mais dans la ville, famille communautés, non pas comme une
négation de la maladie mentale mais comme une reconnaissance du caractère humain de
la maladie mentale et de la nécessité de lui donner une place dans la vie sociale.
Ce mouvement a eu des excès (par exemple la volonté d’éliminer tous les hôpitaux
psychiatriques, c’est très mauvais car on en a besoin). Ce mouvement a eu des effets très
positifs car il poussé les professionnels et les politiques à se rendre compte dans un très
grand nombre de maladies mentales on pouvait essayer de laisser le patient inscrit dans
la vie sociale, redonner une place dans la vie sociale aux maladies mentales. (Autres
courants évoqués a ne pas lire)
4) Quelques précisions sur de grandes catégories de troubles
psychopathologiques
A-Précautions sur la notion de catégorie
Il faut souligner le danger dont le terme « catégorie » est porteur dans son sens
commun :
- C’est un danger de jugement moral, un danger d’étiquetage. Il est très présent dans nos
sociétés, on utilise les catégories d’une façon qui comporte un jugement moral.
Une façon de lutter contre cela, c’est de rappeler que les catégories sont toujours des
concepts, des constructions avec des mots, ça ne touche pas une chose.
Beaucoup de psychologues ne sont pas d’accord avec la catégorie de psychose (par
exemple).
-Les concepts sont crées sur base de théories qui se disputent, sur lesquelles les
chercheurs débattent. Ce n’est donc absolument pas absolu. Il faut donc prendre des
précautions-il ne faut pas être dupe, voir la rigueur de construction avant de se fier à une
catégorie et toujours l’aborder en tant que construction avec des mots.
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B- Préalable sur les systèmes de catégorisation
Chaque théorie organise les troubles d’une certaine façon-elle les organise les uns par
rapport aux autres, en fonction des ses options théoriques, de telle sorte qu’on ne peut
pas comprendre un trouble sans comprendre les autres, sans les situer tous dans
l’ensemble qu’ils constituent.
Ce qui existe dans les catégories ce sont donc des hypothèses sur les différences entre
les troubles. La catégorie est donc un ensemble de différences.
Ex : le jaune a sa valeur en soi mais sa définition prend tout son sens dans le contraste
avec les autres couleurs.
C- Les névroses
Quelle est la problématique humaine en jeu dans les névroses ?
La question des rapports entre désirs et interdits, comment gérer l’opposition entre ce
que je veux pulsionnellement et ce que je peux me permettre ? Autrement dit, comment
gérer la tension entre les désirs et les limites que je m’impose ?
Manifestation de la névrose
Par des symptômes qui sont toujours des symptômes de compromis entre les deux
forces, les interdits et les désirs, souvent corporels ou des comportements mentaux.
Ex : Telle personne est névrosée car elle n’ose pas passer à l’acte face à ce qu’elle désire
le plus. Elle va déplacer ce désir sur d autres actions anodines qu’elle fera très
facilement
Ex : travail à rendre peur, mise en ordre le mutisme face a ce que nous voudrions dire.
(Silence, on peut manifester sa présence, mais on n y parvient pas = compromis)
Le symptôme de perte est une façon d’exprimer un problème sous-jacent. (Perte de la
capacité de parler tellement le conflit entre sentir des sentiments amoureux envers
quelqu’un qu’elle ne pouvait pas voir ni parler, sans que le mécanisme du corps ne soit
atteint.)
Eléments
Le refoulement ne fonctionne pas. Le refoulement est un mécanisme psychique
inconscient qui consiste normalement à écarter de sa conscience certains conflits car ils
sont intolérables psychologiquement. Dans la névrose, le refoulement ne fonctionne pas.
Un refoulement parfait ne marche jamais, il y a toujours des traces, des manifestations
en retour. Le refoulement consiste donc à résoudre le conflit en le transposant, en
l’écartant, sans l’affronter, en lui trouvant des solutions bancales.
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Déplacer le conflit dans un lieu sans conséquence, anodin.
(Déplacer dans des actions de mises en ordre, … un conflit qui est trop dur accomplir, on
n’arrive pas à passer a l’acte pour le résoudre. Mais ce n’est jamais vraiment satisfaisant)
(névrose obsessionnelle à l extrême)
Transposer sur le corps, convertir le conflit dans le corps.
Ex : Je voudrais voir et parler a une personne mais c’est moralement impossible.
Solution : on n’y pense plus mais on manifeste cela dans le corps, perte de vue, de parole.
(Hystérie à l’extrême)
Projection phobique, on résout le conflit en le projetant à l’extérieur de soi, sur
quelqu’un ; un animal, une chose, ce qu’on désire et qui a la fois nous fait peur.
Ex : Telle personne qui vit un désir homosexuel qui lui inspire la plus profonde répulsion
morale, mais n’arrive pas a s’en sortir, il peut se mettre a avoir peur de toute personne
qui affiche des caractéristiques homosexuelles. (Phobie à l’extrême)
Ce qui est en jeu dans la névrose échappe en grande partie au sujet. Les contenus en jeux
sont en grande partie inconscients. Le refoulement lui même est inconscient. Lien avec la
libido (tout ce qui nous mobilise, attire ou répugne, dans la sexualité) désirs, sexualité,
aspiration,… tout cela se prépare dans l’enfance. Le petit enfant 3-6 ans est confronté
directement sur ce qu’il peut et ce qu’il ne peut pas. C’est à ce moment la qu’il est
confronté à la question. La solution qu’il trouve est déterminante pour son avenir. Mais
au moment de l’adolescence, la névrose enfantine se rejoue.
L’enfance n’est donc pas l’influence absolue. Il rencontre la réalisation de ses désirs
d’une façon différente que pendant l’enfance.
D- La perversion
Problématique humaine en jeu dans les perversions
La question de l’identité sexuelle, du rapport à son propre corps et au corps de l’autre et
en cela, la question du rapport à l’autre. (En quoi l’autre n’est-il qu’un objet ou quelqu’un
d’autre vraiment ?)(Quels sont les risques dans toutes relations à l’autre de ramener
l’autre à un objet de jouissance ?) On est tous dans ces questions. La solution est
toujours malheureuse dans la perversion.
Manifestations de la perversion
La perversion est tjours une forme d’effraction, de transgression des limites de l’autre ?
Ce peut aussi être des façons de ramener l’autre à un objet ou à une partie de lui-même.
Ex : Dans le voyeurisme, on fait effraction dans l’intimité d’autrui. Dans le sadisme, le
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masochisme, on dépasse les limites et on joue à déstabiliser les frontières du corps
d’autrui. Dans le fétichisme, le problème c’est qu’il n y a plus que cela, (le problème c est
quand l’amour se réduit a cela, là, il y a psychopathologie. A ce moment la il n’y a plus
qu’une seule corde a son arc.)
Mécanisme au cœur des perversions
Le déni
Processus inconscient, il consiste alors qu’on sait que l’autre doit être respecté comme
tel car il est différent, à faire comme si on ne savait pas. Dénier le fait que l’autre à son
altérité, sa différence. « Je sais bien mais quand même » les deux parties de la phrase
coexistent, il n’y a pas de conflit, contrairement à la névrose. Il y a un clivage.
Ex : L’exhibitionniste, il a une vie normale, il fonctionne avec les deux registres de son
expérience clivés éléments.
Chacune de ces perversions nous renseigne sur un élément de la sexualité et de l amour.
Ce qui pose problème, c est que l’amour et la sexualité n’est plus une dimension parmi d
autre, elle devient la seule dimension, il y a une focalisation sur un seul aspect alors que
dans l’amour et la sexualité les choses sont plus dynamiques.
Ex :
Érotomanie, la personne est convaincue que telle autre personne est amoureuse
d’elle et tout confirme cela. Cela nous concerne tous car, à petite dose, nous le sommes
tous au sens ou lorsque nous sommes amoureux, d’une manière ou d une autre, nous
avons tendance a penser que l’autre doit nous aimer, qu’il nous aime même s il ne le sait
pas encore. L’érotomanie ne nous parait pas si étrangère ou si elle nous le parait c est
parce qu’elle nous touche un petit peu.
Fétichisme : réduction a une partie, mais tout se réduit a cela, la personne de l
autre ne compte plus, c est en cela que c est une perversion.
L’autre entre dans un scénario qui est construit de toute pièce de telle sorte qu’il est
réduit à un objet de jouissance. Dans la perversion les choses sont figées, on perd le
dynamisme.
E-La psychose
Problématique humaine en jeu humaine
La question du rapport entre soi et autrui, et du rapport avec soi même. La frontière, la
relation entre soi et autrui n’est pas claire, les frontières se confondent, l’autre empiète
sur soi même. (Sous forme extrême dans la psychose). « Rapport de la personne avec la
réalité », la réalité partagée avec autrui, la réalité telle qu’elle est construite
collectivement pose problème chez le psychotique.
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Manifestations de la psychose
L’étrangeté, l’incompréhension parce qu’il a ce rapport singulier, qui lui est propre à
la réalité. Le psychotique ne se comprend pas plus que les autres.
Délires, hallucinations qui semblent bizarres aussi bien pour les autres que pour la
personne elle-même.
Mécanisme
Rejet, forclusion : il y a une opération psychique qui devrait être élaborée
psychologiquement et qui ne l’est pas, qui est rejetée à l’extérieur et qui revient à
l’intérieur du sujet.
Ex : Dans la paranoïa, il y a un rejet de l’homosexualité qui viendrait persécuter le sujet
de l’extérieur de telle sorte que la personne a l’impression que les gens lisent dans son
esprit. Dans le rapport avec soi même il y a deux formes en tension : la schizophrénie
(différence, divergence) et la paranoïa (compréhension, communication)
- Schizophrénie : le pôle de divergence de différenciation, d’écart avec soi même qui
prime de telle sorte qu’il ne se reconnait plus lui-même ni autrui.
- La paranoïa : c’est comme si la personne collait de trop avec autrui et soi-même. La
personne a l’impression que tout le monde est complice dans un complot contre lui,
comme si il n y avait pas de différence entre ces gens.
Schizophrénie
SCISSION
différenciation/divergence paranoïa
FUSION
communication/échange autrui éléments
Il se pose les questions du fondement : question fondamentale qui je suis, pourquoi je
suis la, d’où je viens, qui est l’autre, quel est son rapport avec moi, comment vivre avec
séparément de lui. Nous portons tous ces questions, surtout a partir de l’adolescence,
elles sont existentielles et relationnelles. (Comment vivre a deux sans empiéter l’un
sur l’autre?) Il y a beaucoup de délires religieux (d’où vient on ? la religion nous aide a y
répondre, se convertir religieusement est donc une solution, un soutien à des questions
fondamentales)
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F-la psychopathie
Problématique humaine en jeu
La question du respect, de la morale. Le psychopathe passe à l’acte en suspendant toute
question à propos de ce qui est bien, mal, permis ou pas. Le mécanisme du passage à
l’acte par court-circuitage de la parole, de la pensée. Le psychopathe n’agit pas pour
l’objet en lui-même, mais pour trouver cet objet en passant par le passage à l’acte.
(// L’alcoolique ne s’en fait pas de ce qu’il boit, de la bouteille, ce qui compte, c’est l’acte
de boire)
G- La thymopathie (les troubles de l’humeur, la manie et la dépression)
Problématique humaine en jeu.
On touche registre de base de notre exigence (ça va, ça ne va pas…) quand on se
demande à nous même des questions de base à propos de notre rapport à nous même)
manifestations
- Rythme de l’humeur : l’humeur s’organise selon des rythmes variables dépendant de
chaque personne mais aussi des rythmes universels tels que le jour et la nuit, les saisons.
L’humeur varie aussi selon d’autres troubles (Par exemple les troubles de base : la
dépression et la manie)
La dépression : on assiste à un arrêt du rythme de l’humeur, une perte d’envie, une perte
de gout. Il y a une altération du sommeil, un excès ou manque total de sommeil.
Il y a différents types de dépression :
La dépression qui vient de l’intérieur
La dépression venant des éléments de conjoncture qui vont affecter une personne qui va
donc avoir des sentiments de dépression.
Dans la dépression, l’indicateur du sommeil est primordial.
Ce qui est paradoxal, c’est qu’on utilise les mêmes médicaments pour soigner la
dépression et la manie. Ce sont deux troubles opposés, mais les médicaments vont
réguler les deux. En cela, ils articulent les deux.
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MANIE / DEPRESSSION
La manie : On ne s’arrête plus, on ne dort plus.
La fonction psychique s’accélère : il y a une fuite d’idées et d’actes qui fait que la personne
elle-même se perd. Un maniaque a aussi tendance à se sur estimer.
30/11/2009EXAMEN
Question transversale (un ou deux chapitre du cours)
Ex : montrer a travers plusieurs chapitre du cours qu’il est important en psychologie
de rendre en compte la culture. Explicitation et illustration et critique
-extrait du texte : expliciter
-explicitation du texte sur sa thèse essentielle
-point qui a provoqué notre intérêt et pourquoi sur ce point la en particulier
-formuler une critique à propos du texte
Note sur la thèse
note sur les points qui attirent notre attention
note sur les critiques
Ex: Jean Claude Quintel sur la différence de l’enfant, l’enfant n’est pas une personne.
On doit voir ce que l’auteur veut dire, selon laquelle l’enfant n’a pas accédé à la
personne ?
Ex : Quel lien Winnicott établit-il entre déprivation et comportement antisociaux.
les trois choses doivent être claires, définies, dé privation, comportement anti social
et lien entre les deux.
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Chapitre 6
Quels sont les ressorts de la passion ?
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1) Introduction
A-Transition entre les deux chapitres :
La passion est un phénomène typiquement humain
Ca n’est pas un phénomène pathologique dans le sens du chapitre précédent, mais c’est
un phénomène qui comporte certaines caractéristiques qui le rapproche de la
pathologie. C’est un phénomène un peu extrême, donc intéressant, un phénomène
« psycho pathologique normal », mariage particulier entre la normalité et la psycho
pathologie.
Quand on est sous l’emprise de la passion, on ne fonctionne pas comme d’habitude. En
cela c’est pathologique, ce n’est pas normal.
Quelqu’un qui est passionnément amoureux n’est pas dans son état normal, mais en
même temps être passionnellement amoureux, ca peut être le lot de tout un chacun, être
sous l’emprise d une jalousie passionnée peut arriver à tous, on n’est pas
nécessairement dans une crise pathologique à ce moment la.
Selon Freud, c’est une psycho pathologie quotidienne.
Le fait qu’elle ait des caractéristiques extrême peut permettre de montrer comment
fonctionne l homme, on voit dans la passion des choses qu’on ne montre normalement
pas, mais qui font partie de nous.
La possibilité de jalousie un peu folle se trouve dans tout un chacun. Les phénomènes
passionnels sont intéressants car ils sont révélateurs par leur extrémisation.
Ils sont énigmatiques, ils font partie de notre vie, mais on ne les comprend pas. On s’en
rend compte, et les autres nous le font aussi remarquer, mais on ne les comprend pas.
Le versant passionnel est intéressant partout le monde connait les CRIMES
PASSIONNELS, mais on ne les comprend pas.
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B-Comment aborder cette thématique ?
Gori Roland a une certaine façon de voir les choses, c’est une VISION PARTIALE !!
Caractéristiques de l’approche de Gori Roland dans « logique des passions »
- C’est un psychologue psychanalyste, il part de ses expériences cliniques de personnes
qui ne s’en sortent pas dans leurs passions.
Dans son texte, il se base sur trois passions qui pour lui sont les trois passions majeures :
l’amour, la haine et l’ignorance.
• L’amour peut être une passion, nous le savons tous, par l’expérience ou parles romans,
les films,…
• La haine peut être une passion, nous le savons moins, mais dès qu’on y pense, on s’en
rend compte. (Ex : phénomène de la poursuite des sorcières, la Shoah,…où l’on retrouve
une cruauté passionnelle, où le but est de faire mal, aveuglément, dans laquelle les
personnes se perdent d’une façon aussi intense que dans les passions amoureuses.
• L’ignorance ou l’indifférence (c’est une figure de l’ignorance) peut être passionnelle, il
y a des choses que l’on veut passionnément ignorer.
► L’amour, la haine et l’ignorance sont trois formes d’une même passion : une
personne est passionnément amoureuse, avec une force destructrice, on vit pleinement
et en même temps, on se morfond dans la passion. Le passionné le sait. Que l’amour
passionné puisse basculer dans la haine passionnée est tout à fait typique. Je t’adore, je
te déteste et je ne veux plus jamais entendre parler de toi. On peut retrouver ceci à la fin
d’une passion, comme solution face à une séparation, c’est l’oubli passionnel.
Extraire quelqu’un de sa conscience de façon passionnelle.
Un groupe d’individu ne veut plus entendre parler d’un événement, des choses trop
douloureuses. Face à des choses TROP douloureuses, tellement douloureuses qu’on ne
parvient pas à les élaborer psychiquement, à faire le deuil, face à cela, les passions
offrent une solution, bancale, certes, mais on peut s’en sortir, par exemple en tombant
amoureux passionnellement, en haïssant, en ignorant de façon forcée, on ne le laisse
plus entrer dans sa mémoire.
2) Les processus psychiques sous jacents à la passion
C- Commentaire titre : perdre et se perdre
Deux caractéristiques de la passion amoureuse.
- La crainte de perdre l’autre
- En même temps on se perd dans l’autre.
La passion est donc entre la crainte de l’abandon qui est essentiel dans la passion et le
fait qu’on s’abandonne soi même.
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B- Passion = souffrance
Dire qu’on est passionné, c’est faire un aveu qu’on a une affinité particulière avec la
souffrance. Dans la langue française, on a un lien direct entre un état particulier et une
souffrance particulière. Ce lien peut être plus ou moins fort.
Ex : (cela vaut pour toutes les passions, pas uniquement pour l’amour) Les supporters
vivent dans un état qui n’a rien à envier à une passion amoureuse, ce sont des
circonstances analogues.
C- Méconnaissance des ressorts intimes du drame : illusion et désillusion
renouvelées
Le passionné ne sait pas ce qui le meut à tel point que la passion se répète
(caractéristique de la passion), il y a une relance permanente. Dans la passion, ce qui se
renouvelle, c’est le processus d’illusion et désillusion (les deux pôles du processus sont
importants)
Illusion et crainte d’une désillusion
Il y a un paradoxe dans les passions selon l’auteur : on se perd dans la passion, mais sans
passion on ne fait rien de grand.
D-Le passionné sait qui il aime mais pas ce qu’il aime
Ce que l’on aime chez l’autre, cela vient en grande partie de nous, en fonction de notre
histoire, de ce que l’on dépose dans l’autre. On tombe souvent amoureux de quelque
chose chez l’autre, ça on le sait mais on ne sait pas que souvent c est ce que l’on a déposé
dans l’autre qu’on aime, on ne sait donc pas ce que l’on est dans l’autre. Ça ne veut pas
dire que l’autre n’a pas de place pour le passionné dans sa passion.
E-l’objet de la passion se déduit du désir qui tient le passionné
Traduction : quelqu’un est passionnément amoureux de quelqu’un d’autre parce que
d’abord il a en lui un désir amoureux et après il y a un objet de la passion qui va venir
nourrir ce désir.
Pour tomber passionnellement amoureux, il faut d’abord porter en soi un désir
amoureux. Ce désir sera alors nourri par un objet qui deviendra l’objet de la passion. Il
faut donc d’abord être disposé à être amoureux. On ne choisit pas le moment de la
prédisposition amoureuse, on se rend bien compte si on est prêt ou si on ne l’est pas.
Cette disposition amoureuse se nourrit de la rencontre et la rencontre va nourrir la
passion amoureuse. Le passionné ne se rend pas compte que la prédisposition était la
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avant la passion. C’est intéressant car on ne sait pas de quoi l’on est passionné chez
cette personne, de quel objet on est passionné chez cette personne.
On peut donc être passionnément amoureux de certains aspects de certaines personnes,
sans savoir pourquoi. Le désir passionné de quelqu’un peut se porter sur quelques
objets, mais généralement, ça échappe à la personne passionnée.
F-Une conviction délirante sur l’objet
L’objet n’est pas vu de façon réaliste. Le passionné ne l’est que par quelques aspects de
la personne, il ne la voit pas dans son entièreté.
G-le problème posé par la passion affecte davantage l’entourage
Le passionné est aveuglé par la conviction de tout donner à l’autre en ayant une contre
partie psychique, le délire de la présence absolue. Le passionné a des conduites
imprévisibles et incongrues. Il met à mal tout l’édifice relationnel à l’intérieur duquel il
évoluait plusou moins paisiblement jusque là.
H-L’abandon et ses conséquences
Nous avons tous déjà vécu l’expérience de la perte des êtres que nous aimons et qui nous
aime. Nous avons tous la peur de les perdre aussi. Au centre de la passion, il y a
l’expérience de l’abandon et ses conséquences. Trois grandes conséquences qui ne sont
pas exclusives.
• Déprime, tristesse
• Haine, rage contre celui qui nous a abandonné
• Oubli (c’est la pire car on ne sait pas entrer en contact, c’est une indifférence encore
plus froide que normalement) car elle est passionnelle. Les conséquences de l’abandon
stigmatiseront le passionné.
I-Étude des passions sous l’angle de la perte et de l’illusion
C’est se rendre compte que derrière toute passion, il y a une expérience d’abandon, de
perte et une tentative illusoire d’une solution à cette perte. Celui dont on tombe
éperdument amoureux comble l’expérience de la perte la dépasse.
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J- Freud : une formation narcissique qui se déduit d’une perte, résurgence d’un
sentiment déjà éprouvé
Formation narcissique :
Formation : la passion amoureuse et l’amour sous cette forme est une formation,
quelque chose qui a été construit, et qui se défait sans qu’on sache comment. C’est une
construction psychique, non pas un processus naturel.
Narcissique : dans l’amour, c’est la personne amoureuse elle-qui est en jeu, c’est pour
elle-même d’abord qu’elle tombe amoureuse. La personne amoureuse dépose quelque
chose d’elle-même dans l’autre, une attente, afin de trouver une solution illusoire à la
perte expérimentée et à la crainte de la perte.
Qui se déduit d’une perte : il y a toujours une perte en toile de fond, déjà quand on est
enfant. Tout le monde l’a vécu. Résurgence d’un sentiment déjà éprouvé : car
contrairement à ce que pense le passionné, il l’a déjà vécu, même s’il a l’impression que
non, que ce qu’il ressent est tout à fait nouveau, qu’il ne s’est jamais senti comme cela.
K- Abandon : séparation et aliénation ( ?)
L- Perte~illusion/séparation~aliénation
Ce qui est en jeu, ce qu’il craint, c’est la séparation (et par là, la perte). Pour éviter cette
séparation, il accepte de s’aliéner, c'est-à-dire à se rendre soumis à l’autre à un point
extrême tel qu’il ne sera plus lui-même, qu’il se perdra. S’il l’accepte, c’est qu’il a vécu
cette expérience antérieurement, car il se prémunit, trouve une solution afin de contrer
cette séparation l’expérience de l’abandon est au centre de ce qui créé la passion
= hypothèse de l’auteur
M- Se prémunir d’un abandon qui a déjà eu lieu et que la passion réouvre
Recourir à une illusion qui permet aussi de sortir de ce sentiment de perte, de
désillusion contrairement à ce que pense le passionné, l’expérience d’abandon a déjà eu
lieu, donc la passion vient recouvrir la crainte de l’abandon déjà vécu (la personne n’en a
aucune conscience)
N- Obturer une perte originaire en amont
(eEt non en aval de la passion)
Passion = obturateur d’une perte originelle = fonction de la passion
- Perte originaire : tout petit enfant a du se débrouiller avec le fait que ce qu’il croyait
être sa dépendance absolue, a du vivre l’expérience de la perte, de l’abandon.
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O-Caractère visible et figuratif`
Cette solution doit avoir une figure visible, personnifiée par rapport à une souffrance
sous-jacente, d’une expérience d’abandon. Le fait qu’on dise a une personne qu’elle est
déjà passée par là et qu’elle a survécu, contrairement à ce qu’elle croit maintenant,
qu’elle ne survivra pas.
3) A propos des crimes passionnels
B- Idée générale
Au moment du crime passionnel, le criminel aura vécu les choses comme si la personne
qu’il a tuée était la cause absolue de son malheur et aussi de son bonheur. Il y a quelque
chose de fou dans cette affirmation. Dans la vie de tous les jours, une personne peut être
impliqué dans le bonheur ou malheur d’un autre, mais normalement, ce n’est pas la
seule et unique cause. Mais parfois on se donne la conviction un peu délirante que
l’autre est la cause absolue, c’est surtout dans la passion que c’est possible. C’est le
passionné qui lui donne ce rôle la. L’autre personne n y peut rien, n’a rien demandé.
C’est un peu comme le paranoïaque (qui voit tout le monde en train de comploter contre
lui et il créé un persécuteur), l’amour c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en
veut pas (jacques laquent)
D- Souffrance extrême sans sujet et oubli d’oublier
La personne a subi une souffrance contre laquelle elle n’a rien su faire. Il y a en arrière
fond une terreur, un effroi, une souffrance qu’elle a vécu sans parvenir a la subjectiver,
qui est donc restée extérieurement à elle, elle n’est pas intégrée dans le psychisme et
continue à avoir des effets. On ne s’en est pas rendu compte, donc on ne peut même pas
l’oublier. Ex : personnes qui assistent a des atrocités, ces atrocités sont tellement
atroces, effroyables, terreur telle que ce que ses sens ont vu ne peut pas s’intégrer dans
son esprit, donc on ne peut pas l’oublier, manifestations du fait qu’on ne peut pas
l’oublier :
- Cauchemar traumatique : cauchemars répétés, on ne sait pas faire la différence
entre le cauchemar et la réalité.
C- Un événement réel qui ne fait pas trace psychique et est voué à une répétition
transitive
Un événement qui ne fait pas de trace psychique : on ne s’en est pas rendu compte, on
n’a pas su l’intégrer dans son psychisme, il n’y a donc aucune trace physique pourtant
elle continue à avoir des effets sur notre psychisme. Voué à une répétition transitive :
quand la personne a vécu quelque chose et qu’inconsciemment, elle ne peut pas
l’oublier, elle va, sans s’en rendre compte, faire vivre à quelqu’un d’autre ce qu’elle n’a
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pas pu intégrer elle-même. Pour rendre réel l’événement qu’elle n’a pas su intégrer
psychiquement, elle trouve la solution de la faire vivre par quelqu’un d’autre.
D- La structure paranoïaque du champ passionnel
Dans le champ passionnel, il y a une espèce de structure paranoïaque, on fonctionne un
peu comme dans la paranoïa, on va attribuer à quelqu’un d’autre la cause totale de notre
malheur ou de notre bonheur.
E-Une aliénation au double
On sait bien que dans un crime passionnel, le passionné tue une représentation qu’il a de
cette personne, non pas la personne entière, mais en fait il tue un double de lui à qui il
est aliéné, il tue celui à qui il attribue la cause de sa vie, de son malheur, bonheur,… Au
cœur d’un crime passionnel, il y a une aliénation au double.
F- Un récit clinique
Le crime passionnel a en arrière fond quelque chose qu’il a vécu de tellement intolérable
qu’il ne l’a pas vécu psychiquement donc, ca reste extérieur à lui. Cette souffrance il va
en attribuer la cause à quelqu’un qui se trouve l a ce moment-là, celle qu’il a tué, mais ça
pourrait être quelqu’un d’autre. Il va tuer quelqu’un don t elle est passionnément
amoureuse dont elle fait la cause absolue de son malheur, mais c’est parce que cette
personne lui rappelle quelqu’un dont elle a subi quelque chose d’insupportable. Elle
prend cette nouvelle personne sans le savoir pour la personne qui lui a infligé quelque
chose d’insupportable.
4) Apd d’un document de la série « Crimes et Passions » : « La cicatrice »
(TF1-1990)
A-Résumé du documentaire
Ginette a commis un meurtre à 30 ans. Elle a eu une enfance très difficile. Elle a été
battue. Son père l’a violée après qu’elle ait tenté de se suicider, alors qu’elle était dans le
coma. Sa mère est en effet morte devant elle, en se suicidant. Il y aurait donc eu inceste
de la part du père sur sa fille. Mais Ginette ne s’en est pas rendu compte. Ce qui s’est
produit a un tel statut d’horreur, d’effroi, d’anéantissement qu’elle n’a pas trouvé de lieu
pour accueillir cela psychiquement. Elle vit vers 25 ans un amour très fusionnel avec un
homme. Il la fait sentir femme. Son compagnon la viole, dans des circonstances
similaires à son père. Elle le tue.
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B- Analyse
Répétition transitive
Lorsqu’il y a un crime passionnel, c’est une répétition de ce qui a pu déjà se passer. Ça va
être la seule façon pour la personne de se souvenir de ce qui s’est passé. Plutôt une
répétition transitive. Elle va faire vivre à elle et à quelqu’un d’autre ce qui s’est passé.
Lorsque les choses se répètent c’est comme si ce qui s’était déjà passé se répétait.
Le script
Même si, ici, Ginette a été chercher une arme et a préparé son crime, elle n’a pas fait de
préméditation, elle est prise dans un script sans le savoir. Elle ne savait pas qui elle allait
tuer. Quand son compagnon la viole, elle l’interpelle et il ne répond pas. Quand on voit
les coordonnées/les données du viol par son père et par son compagnon, on constate
que ce sont les mêmes. Elle revit donc l’événement malgré qu’elle parle de son
compagnon d’une manière tout à fait autre que de la manière dont elle parlait de son
père.
Normal et pathologique
Son discours envers son compagnon semble immuable. Elle l’aimera toujours. Cela lui
permet de ne pas avoir à faire de travail psychique. Elle parle de son amour envers son
ancien compagnon comme d’un amour encore actuel. Ce film, ce témoignage est un
élément intéressant sur le rapport entre normal et pathologique.
Prise de distance grâce au témoignage, deuil possible
Parler d’un conflit permet de prendre de la distance. De réaliser un certain deuil par
rapport à ce qu’il s’est passé.
Aliénation au double
Dans le crime passionnel, il y a une aliénation au double. La personne créedans la
personne qu’elle va tuer son double. Elle projette dans l’autre une partied’elle-même. Ici,
Ginette projette dans son compagnon la figure de son père.
Aliénation pourquoi ? Parce qu’elle ne sait plus très bien qui est elle a tué.
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Chapitre 7
Jusqu’où peut-on être manipulé par les autres ?
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Texte dans le portefeuille : « LEYENS Jacques-Philippe et Yzerbyt Vincent,
« Conformité et obéissance », chapitre 7 de leur ouvrage Psychologie sociale,
Liège, Mardaga, 1997.
1) Introduction
A-Intérêt de la question
La question a un double intérêt :
• nous sortir de l’idée que nous sommes tous maîtres de nous-mêmes, que nous aurions
une force de caractère telle que l’influence des autres est limitée. Nous sortir de cette
idée un peu prétentieuse que nous avons sur nous-mêmes.
• Nous montrer que les situations dans lesquelles nous nous trouvons peuvent nous
influencer et nous manipuler et pas seulement inconsciemment mais même parfois
consciemment. Que parfois on se laisse influencer voire écraser par les autres ; c’est
assez dérangeant.
B-Psychisme, socialité, culture : articulations
Il faut dire qu’il y a des articulations entre la culture dans laquelle nous nous trouvons,
notre psychisme et notre socialité. Notre psychisme ne dépend pas uniquement des
relations sociales mais il en dépend. Lien d’influence entre notre psychisme et nos
relations dans les deux sens. Certaines expériences nous montrent cela à l’extrême.
C- La psychologie sociale
Définition : Psychologie qui s’intéresse aux représentations que les gens ont en tête à
propos des autres. Elles ont un rôle dans le comportement.
E- La psychologie sociale expérimentale
Exemple : On dit à des professeurs que tel ou tel élève sont très bien, on dit que d’autres
sont des cancres, et ce, sans que ce soit vrai,
Et pourtant, dans la tête des professeurs, ce qu’on leur avait dit se confirmait. On voit
donc que ce qu’on pense des gens nous influence et ce, même si notre jugement est
infondé ou se porte sur une première impression.
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2) L’influence sociale : recherches sur la conformité et l’obéissance
B- La conformité
Définition : le fait de se soumettre, de se conformer au point de vue desautres. De suivre
la norme telle qu’elle est établie en présence des autres.
Les recherches d’Asch :
• Buts de l’expérience : Vérifier quelle pouvait être l’influence d’autrui lorsque leurs avis
étaient déjà clairs. Ce qui Asch va étudier c’est que dans certaines circonstances, même
quand les stimuli sont sans ambiguïté, un certain pourcentage de gens suivent l’avis de
la majorité.
• Déroulement de l’expérience : Dans l’expérience classique d’Asch, on montre des
panneaux à huit étudiants, sept sont dans le coup. Ils doivent donner leurs réponses les
uns après les autres. Les sept premiers donnent la même réponse parfois totalement
fausse, le dernier étudiant, qui n’est pas dans le coup, ne sait plus quoi faire. Au niveau
des résultats, on remarque que 37% des gens vont se conformer à l’avis majoritaire
même si ça ne colle pas avec ce qu’ils pensent. Dans 25% des cas, les gens suivent leurs
avis quoiqu’il en soit de la majorité unanime. Ces résultats ont surpris les chercheurs qui
ne s’attendaient pas à un tel taux de conformité.
• Construction et explications des résultats
Deux types de dépendance aux autres :
o Une dépendance informationnelle. La façon dont les autres voient les choses nous
influence.
o Dépendance normative : dépendent des autres car besoin de conformité, de
confirmation de ce qu’ils pensent.
Dans le cas particulier des expériences d’Asch, ce qui joue beaucoup c’est le fait de
l’unanimité des avis des autres. Ce qui joue beaucoup également c’est le caractère public
du débat. Asch et son équipe ont aussi mis en place une expérience où le sujet arrivait en
retard et qu’il devait ensuite donner son avis seul, pas en même que les autres, bien
qu’ayant entendu leurs réponses, alors moins de suivisme. Le taux de suivisme va
également diminuer si on considère que le groupe est composé de personnes qui ne
nous ressemblent pas. Cela nous interpelle sur les stéréotypes que nous avons.
Autorité et obéissance
• Les recherches de Milgram :
Milgram : un chercheur en psychologie américain, il est juif et une partie importante de
sa famille a été exterminée lors de l’Holocauste.
Questions auxquelles il veut répondre : Une de ses grosses questions était « Comment est-
il possible que tant de gens qui n’étaient pas des malades mentaux ni des psychopathes
aient participé à l’extermination des Juifs pendant la seconde guerre mondiale ?
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Comment se fait-il que tant de gens ont participé à l’extermination d’un peuple ? Qu’ils
se sont soumis à des ordres qui les faisaient participer à une démarche
incompréhensible ? »
• L’expérience : il met une annonce pour rechercher des personnes qui seraient prêtes à
participer à une expérience soi-disant d’apprentissage dans une université. Un certain
nombre de différents milieux sociaux vont se présenter dans cette expérience qui en fait
est un piège. Ce piège est monté en fonction des questions que le chercheur se pose. La
personne arrive avec une autre personne qui est dans le coup et est accueillie par deux
chercheurs en blouse blanche et leur explique qu’ils vont devoir participer à une
expérience sur la mémorisation. Une des deux personnes va devoir retenir des mots
(=l’élève) et c’est l’autre personne (=le professeur) qui va devoir vérifier son
apprentissage en lui disant à chaque fois un des mots de la paire puis en lui disant
quatre mots parmi lesquels il y a le bon. Si l’élève a juste, on passe à la question suivante.
S’il a faux, il reçoit un choc électrique de plus en plus fort (15, 30, 45 volts,…). Le sujet
naïf, celui qui ne sait rien de l’expérience, c’est le professeur. On met le prof dans une
pièce avec un grand tableau de bord. L’élève est dans une autre pièce mais on l’entend.
Tout est programmé pour que le professeur pendant qu’il envoie les chocs électriques
soit assisté par un chercheur qui au fur et à mesure lui dit « allez-y, vous pouvez
vraiment le faire, faites-le pour l’expérience, allez n’ayez pas peur ». Pendant ce temps,
quand l’élève reçoit des chocs, il émet des cris de plus en plus forts, puis silence comme
si il avait perdu conscience. On considère que l’expérience est finie quand l’élève a
envoyé à 3 reprises des chocs de 450 volts. Avant l’expérience, des chercheurs avaient
dit que seulement 1%des gens iraient jusqu’au bout des 3 reprises des chocs à 450 volts.
• Résultats: Le niveau moyen de chocs administrés c’est 368 volts. Et 62,5% des gens
sont allés jusqu’au bout de l’expérience. Ça ne veut absolument pas dire que ces gens ont
fait ça « normalement ». Quand on voit le film de cette expérience, on se rend compte
que ces gens sont dans un extrême malaise, qui parlent aux chercheurs en leur disant «
Je veux bien continuer mais c’est vous qui prenez la responsabilité pas moi,… ». Ce qui
ressort de cette expérience c’est que, mis dans certaines circonstances, placés dans
certaines circonstances manipulées savamment, construites avec malice dans une bonne
intention.
• Les chercheurs trouvent trois explications à ce taux de pourcentage élevé :
o Ce sont des scientifiques qui font l’expérience. Pour prouver cela, ils font
l’expérience dans un contexte tout à fait autre, dans un quartier délabré, … Là
47% des gens vont au bout, c’est quand même beaucoup. De même, ils ont
testé de donner les ordres aux gens par téléphone, là ça pas seulement à 21%
o La proximité de la personne. Le professeur entend l’élève. Lorsque le prof
n’entend pas les plaintes de l’élève, qu’il entend juste les coups de pied sur le
mur, alors là le taux de personnes qui vont jusqu’au bout monte à65%. Par
contre quand l’élève est dans la même pièce, dans ce cas là, quand même 40%
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des gens vont jusqu’au bout ! Quand le professeur doit mettre la main sur
l’électrode, 30% des profs vont jusqu’au bout.
o La question de la contestation. Si il y a deux chercheurs avec le prof, et que les
deux ne sont pas d’accord sur si il faut continuer l’expérience ou pas, on
remarque que tout le monde arrête. SI il y a deux élèves et que les deux ne
sont pas d’accord, le taux de soumission descend également énormément.
o Impressions des candidats après l’expérience
o Le fait que les gens se soient situé comme des exécutants. Des gens qui se
disent comme non-responsables de la situation et qui remettent tout sur la
responsabilité du chercheur.
o La culpabilisation de la victime. On met sur la victime le fait qu’elle n’a pas
mémorisé. « Elle n’avait qu’à apprendre ». On se dégage de la situation en
culpabilisant l’autre. Ça parait minable mais la plupart d’entre nous risquons
d’avoir les mêmes arguments dans la même situation.
o La norme de la cohérence. Le fait qu’une fois qu’on s’est lancé dans le
processus de quinze volts en quinze volts, il est très difficile de s’arrêter. Les
gens cherchent une justification de cohérence à leur comportement. Une fois
qu’ils ont été pris au piège et qu’ils remarquent qu’ils ont déjà envoyé X volts,
ils se disent pourquoi pas quinze volts de plus ? Une fois le processus entamé
il leur est plus difficile d’arrêter. Il faut un sacré aplomb pour pouvoir arrêter
d’envoyer des volts. L’expérience est construite de façon à contraindre au
maximum les gens sans utiliser la force. Dans la réalité, personne ne va se
trouver dans la même situation que dans les situations construites de toutes
pièces et donc poussées à l’extrême, mais qui ne retire aucune valeur aux
expériences.
3) Le conformisme, une passion de la forme (Eischmann)
A - Qui est-il dans sa banalité ?
• Eischmann était très banal, il était hyper adapté à sa fonction, il se fonde en tant
qu’instrument, alors qu’il utilise son métier comme instrument derrière lequel il peut se
cacher
C- Sa folie
• On peut dire qu’il est fou, mais ce n est pas sa folie qui est intéressante, mais plutôt
comment il a mis sa folie au service, sa façon de fonctionner au point pour acheminer
vers la mort des millions de juifs puisqu’il était responsable de la répartition des juifs
vers les camps.
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C-De quel type de criminel s’agit il ?
Selon l’hypothèse de Roland Gori, c’est bizarrement un criminel qui est dans de la
passion. Bizarrement, car il l’air d’une froideur et d’une fonctionnalité extrême qui
s’oppose au passionné. Il y a pourtant passion car il a exécuté son métier avec une
espèce d’aveuglement parfait, mais il n’est pas tout a fait aveugle, comme il constatait
son impuissance il a décidé de s’aveugler sur les enjeux pour se lancer à corps perdu
dans son métier. Il y a donc la passion du travail accompli parfaitement, de la forme
parfaite de soi par rapport à la structure. Il y aussi la passion de l’ignorance, il s’agit de
fermer les yeux absolument sur ce qui se passe et sur les conséquences de ses actes.
D-Articulations de la situation et du personnage parfait
On ne s’intéresse pas a sa psycho pathologie de cet homme, une analyse uniquement
psychopathologique serait bien trop simpliste.
C’est la manière dont il va s’articuler à une situation, à une idéologie, à un système. Ce
système va accentuer et utiliser cette psycho pathologie
C’est une sorte de criminel par procuration, qui, comme beaucoup d’autres personnes,
n’ont jamais vu une de leur victime en train de mourir. Eux-mêmes ne supportaient pas
de voir cela, mais ils sont aussi criminels à part entière. Ce sont des criminels qui se
déposent dans les mains d’autrui. Ce sont des criminels pris dans un système, il ne faut
donc pas diaboliser les bourreaux. Sans les légitimer ou les justifier, il faut se rendre
compte qu’ils sont pris dans un système dont ils sont aussi victimes.
E-Il symbolise l’hyper conformisme
• Il intervient dans le système comme un pion en se cachant derrière son métier.
On peut le comprendre si on voit que c est un passionné de sa fonction dans le sens de
Roland gory, il est aveuglé par sa fonction, il est passionné de la forme, ce qui l’intéresse
c’est de réaliser sa fonction formellement au mieux.
• Il masque sa haine en mettant tout en œuvre pour qu’il semble y avoir du bien être
dans les trains. Son travail est donc méticuleux.
• Il ne parle pas de l’horreur de ses actes, il fait comme si de rien n’était. Il y a donc une
passion conformiste selon Roland Gory.
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Chapitre 8
La criminologie
Titre Second Criminologie
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1) Criminologie, sciences criminelles
La criminologie n’est pas une science uniforme, mais il y a une hétérogénéité en son sein,
donc on parlera de sciences criminelles.
2) Criminologie et droite, sociologie, psychologie, psychiatrie
Un ensemble de disciplines se retrouvent dans l’ensemble de sciences criminelles. La
criminologie se définit par les rapports privilégiés qu’elle a avec le droit, la sociologie
Ex : Il y a une criminologie sociologique, de juriste, psychologique. Ici, nous avons étudié
la criminologie sous l’angle de la psychologie. En arrière fond de l’expérience de
Milgram, il y a le meurtre en arrière fond, il nous montre qu’on peut tous en arriver,
dans certaines situations, à adopter un tel comportement. On a aussi étudié la
criminologie criminelle. Ex : crimes commis par Eischmann,
3) « Le crime »
Le crime mérite d’être abordé sous des angles différents, psychologiques,
économiques,… Le crime est un phénomène multivoque, le moindre crime engage ces
diverses dimensions.
4) La criminologie psychologique
C’est une branche qui va privilégier une explication, une interrogation de type
psychologique.
RAPPEL
La délinquance signe d’espoir, conception de ce que peuvent être certains actes
délinquants chez les jeunes à cause de déprivation.
L’adolescence à risque, il ne donne pas une explication, mais des éléments qui
permettent de les voir comme un jeu avec la mort, comme dernier recours à… le crime
passionnel, Ginette et la manière dont ces crimes peuvent être conçus comme des script
des scénarios remettant en jeu des moments qu’on ne peut pas intérioriser le
conformisme de la fonction, dans le cas d’Eischmann, les folies peuvent être
systématiques, on ne s’en rend pas compte, il faut avoir la distance suffisante, quand on
l’entend pour se rendre compte qu’il y a une folie la dedans.
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Chapitre 9
Crime et rapport entre soi et autrui
au niveau individuel
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1) La problématique des rapports entre soi et autrui
A-Processus constitutifs des rapports entre soi et autrui
Rapport qui se construit avec le développement de la personne, qui se construit par
l’enfance et l’adolescence. Ce n’est jamais un rapport simple, et c’est un rapport
dialectique.
- Pas simple, ce n’est pas soi uniquement, il y a l’autre.
- Dialectique, c'est-à-dire que le soi ce que nous sommes en termes d’identité, se
construit toujours en passant par autrui, d’une façon dialectique. Cela veut dire que le
soi se construit en s’inspirant d’autrui et à la fois en prenant une distance par rapport a
autrui puis de nouveau en s’inspirant.
Ex : Relation amoureuse, on s’inspire puis on va manifester sa différence : C’est un
processus de transformation réciproque et continue.
- Pour l’enfant : il s’imprègne de l’histoire d’autrui, il devient lui-même en étant impliqué
dans l’histoire d’autrui.
- Pour l’adolescent : il devient autrui par rapport à lui-même, il se sent autre, il établit
avec lui-même un rapport d’altérité qui fait qu’il voit les autres autrement, il ne les voit
plus comme quand il était enfant. (relation amoureuse, amitié)
B-A travers le chapitre sur la normalité et la psychopathologie
Dans la psychose et les différentes formes de folie, le rapport avec autrui est troublé
Ex : Le paranoïaque a le sentiment que l’autre est en lui, chez lui.
Le schizo ne se reconnait pas lui-même il à l’impression qu’il est étranger en lui.
C-Le chapitre sur la passion
Dans la passion amoureuse, la relation avec autrui est difficile selon Roland Gori, le
passionné dépose quelque chose dans l’autre de lui-même, dont il tombe amoureux, il
fait de l’autre la cause absolue de son bonheur ou de son malheur (les deux vont souvent
ensemble).
D-Ces rapports peuvent s’altérer et devenir problématiques voire criminels
On n’arrête pas de s’inspirer des autres, mais le problème c’est quand on devient un
simple exécutant de l’autorité d’autrui, l’influence d’autrui sur nous devient
problématique et criminelles par procuration.
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2) Elaboration a partir d’un cas singulier : affaire Romand
A- Est-ce que c’est un menteur ?
Ce n’est pas un menteur, même s’il dit plein de mensonges, mais ce n’est pas sa
caractéristique principale : Toute sa vie devient un mensonge, est construite autour d’un
mensonge, ça ne veut pas dire qu’il n’y a que du mensonge dans sa vie, mais il construit
une part fondamentale de sa vie autour d’un mensonge qui va commander tous les
autres aspects de sa vie. Ce mensonge ne s’est pas construit d’un coup, il a d’abord
manqué un examen,… Il était amoureux de florence avant la session, elle a décidé de
rompre avant cette cession et ca a été un effondrement pour lui. Il n’a pas présenté un
seul examen. Il déprime pendant les vacances, puis en septembre il y va sans le faire.
C’est donc un effondrement dépressif suite à une déception amoureuse puis, une
construction venant des autres, qu’il veut satisfaire. Il a plusieurs fois été sur le point de
dévoiler son mensonge à son ami, mais chaque fois qu’il a été sur le point de le dire, c’est
un autre mensonge qui est censé attendrir l’autre sur lui. Menteur d’un mensonge
particulier, qui concerne son existence autour duquel il se construit.
B- Escroc ?
Oui car il fait des escroqueries financières, mais c’est assez gros. Comment se fait-il que
ca a marché ? La confiance, il savait se présenter comme un homme responsable, or il a
un trouble de la responsabilité (répondre d’une responsabilité par rapport a autrui, cela
suppose que l’on reconnait qu’on n’est pas capable de tout mais qu’on tente de tout
faire) il a su se faire passer pour responsable. Il manipule autrui en s’appuyant sur la
confiance qu’on lui donne, qu’il inspire. Pourtant on n’est pas du tout dans de la
prévoyance, il réfléchissait au jour le jour. Ce sont des escroqueries dans le cadre d’une
construction particulière.
C- fou ?
Condamné a perpétuité et partiellement responsable certains ont jugé qu’il était fou,
d’autres qu’il était narcissique lui, il n’a pas de responsabilité, il n’émerge pas a la
personne, il ne développe pas a l’adolescence la responsabilité vis-à-vis de lui et d’autrui,
quelqu’un qui laisse les autres définir ce qu’il est il construit son personnage en fonction
des désirs des autres, il cherchait a être quelqu’un qui est idéal pour les autres donc ça
dépend
D- Responsable ?
Jugé partiellement, il avait prévu de tuer ses parents, il avait pensé plusieurs fois à se
suicider
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E-Seul acteur ?
Apparemment oui, mais dans le texte non car tout le monde a contribué a la personnalité
de ce personnage. À aucun moment personne ne sait poser de questions jusqu’au bout,
personne ne veut vraiment en savoir plus. Intéressant au type de nos relations dans nos
sociétés.
Pourquoi personne ne s’est intéressé jusqu’au bout ?
Selon lui, parce qu’il a choisi d’incarner quelque chose comme un idéal pour autrui, a
correspondre a ce qui pouvait être idéal pour autrui, or, l’idéal aveugle, il a fait en sorte
que les autres l’idéalisent. De plus il était humble. Il a donc cultivé l’idéalisation des
autres à son égard. Il n’est pas le seul, tout le monde a contribué à créer son histoire au
fur et a mesure quand on est amoureux, ou quand on idéalise autrui, on se rend aveugle,
on ne se pose plus de questions,… on ne se donne pas de prise sur lui.
F-diabolique ?`
Pas un criminel crapuleux pas construit de toutes pièces, construit jour après jour.
Il est le roman d’autrui, il sait bien qu’il n’est pas le docteur, il ne se prend pas pour lui
mais il essaie de faire tenir son personnage. Il continue à étudier la médecine pour faire
tenir son personnage aux yeux d’autrui. Mais il y a quelque chose de diabolique dans ce
qui se joue entre lui et son entourage tout le monde a entretenu cela, il ne construisait
pas tout seul, il mouillait plusieurs chemise par jour, de stress si on le découvrait, à tout
moment.
G- orgueilleux ?
Oui, la place de la fierté voire de la mégalomanie est évidente : il vise haut
stratégiquement, ça le protège bien mais il ne faut pas que ce soit trop connu, mais que
le statut soit assez imposant cela fait aussi qu’il n’a pas pu supporter l’idée de faire le
deuil de son mensonge dès le début.
H-Les crimes étaient ils la seule issue ?
Non ce n’est pas comme un script passionnel ou un scénario de crime pervers ; on aurait
pu le découvrir sans qu’il n’y ait un homicide. Il aurait pu se remettre en question a
différents moments de sa vie mais il était le seul à garder ce mensonge, personne ne le
sait il n’a personne a qui parler sincèrement.
I- guérissable ?
On constate qu’une fois en prison, il continue à jouer un nouveau rôle, du docteur
romand, repenti, prisonnier idéal, dont des prisonnières vont tomber amoureuses ;
Il y a une question de personnalité très profonde chez lui
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J-C’est un cas exceptionnel, mais il y a une dimension illustrative
Illustrative de ce que sont les rapports entre soi et autrui. Sa difficulté est d’être une
personne, il s’invente une fiction de personne, une fiction professionnelle.
Ce n’est pas un mensonge d’abord, mais surtout une fiction de personne car il ne
parvient pas à être une personne à part entière, et donc, comme il n’y parvient pas, il
s’invente progressivement une profession pour autrui. Il devient le docteur romand.
Quel est le statut de son statut ? C’est un mensonge sur sa personne, et sa profession.
Il a toute l’intelligence, il a des capacités techniques, il étudie, il pourrait réussir les
examens, il continue à suivre les cours, la seule différence entre lui et les autres, c’est la
diplomatie, la reconnaissance officielle de la réussite. Son existence dans l’auditoire n’est
pas légale, officielle, mais personne ne le sait, sur tous les autres points il est égal aux
autres. Les autres n’en savent rien donc ils participent au mensonge, le menteur est trop
général, le mensonge porte sur une dimension de sa personne, la place ou il est pour les
autres ne correspond pas a la place légale qu’il devrait avoir.
Caractéristiques du mensonge ; pour exister aux yeux d’autrui, c’est sa difficulté ?
Ce n’est pas un délire ou tout s’est construit d’un coup, ca c’est fait au jour le jour en
sachant qui il était vraiment, il sait qu’il n’y a rien dans le docteur romand quand tue t il ?
Ils se produisent à chaque fois que son personnage est menacé, ou son système et son
personnage risquent d'être démasqué, vu dans leur nudité.
Il tue face à la peur panique qu’ils voient le subterfuge
Délit : il le fait pour tenter de capter l’héritage, qu’il puisse placer le montant de tout en
toute confiance. C’est parce que c’est son problème de parvenir à exercer une
responsabilité de prendre en charge un héritage, et c’est ce qu’il ne cesse d’essayer de
faire. Il arrive à ce que rien ne soit officiel, que tout soit en totale confiance
Appel à devenir une personne : il y a chez romand un appel permanent à devenir une
personne responsable, alors qu’il ne l’est pas du tout. Il est comme un enfant malade, il
continue à tout faire, y compris tuer et voler pour correspondre aux idéaux que les
autres ont déposés sur lui depuis qu’il est petit, il n’y a pas eu de passage a l’adolescent
(QUESTION EXAMEN)
Certains défendent qu’il y en a un et que ce se défait après.
Pourquoi ce cas nous touche et qu’est ce qui fait qu’on a tendance à vouloir y participer ?
Parce qu’il nous oblige à le faire, on veut sans cesse comprendre son histoire a sa place,
car lui n’est pas capable de le faire, c’est pour cela que c’est fascinant et qu’il faut se
méfier de cette fascination, il faut être critique. Romand fascine autrui depuis toujours,
avant même d’être criminel, c’est parce qu’il n’a pas cette capacité d’être quelqu’un,
humble et prétentieux à la fois, donc il a développé la capacité extrême d’être attentif de
ce que ce qu’est d être admirable pour autrui, comme si c’était se compétence par
excellence, ce n’est pas un psychopathe, mais c’est tout ce qu’il parvenait à faire.
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Chapitre 10 : Crime et rapport entre désir et interdit. Au niveau individuel.
A remplir et prendre notes car manquant.
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QUESTIONS D’EXAMEN
- Comment Winnicott conçoit-il privation de privation tendance anti sociale,
dans deux chapitres du cours ? [Particulièrement intéressant dans David
Lebreton (La vie en jeu pour exister)]
- Expliquez en quoi réside votre intérêt. 14 lignes.
- Quel rôle Winnicott donne-t-il à l’objet transitionnel et à l’espace dans le
développement de l’enfant mais aussi tout au long de la vie de la personne ?
- Quatre caractéristiques de l’adolescence et risques (deux textes)
- Que pensez-vous de l’idée que la vie psychique des êtres humains est en
partie inconsciente ?
- Quelle est la thèse de Jean pierre Lebrun dans son texte « avatars et
préjugés de l’enfant roi » ?
- Dans le cas du criminel, expliquez et illustrez le rôle des autres dans son
personnage.
- Montrez à travers plusieurs chapitres du cours en quoi le rapport
soi/autrui est complexe et comment il peut devenir psychopathologique ou
criminel ?
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Annexes
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Résumé des textes
1. WINNICOTT – OBJETS ET PHEN TRANSIT
L'enfant entretient une relation particulière avec la première possession non-moi. De notre
point de vue, l'objet vient du dehors. Il n'en va pas ainsi pour le bébé. Pour lui, l'objet ne vient
pas non plus du dedans : ce n'est pas une hallucination, c'est une possession. En effet, dans la
mesure où l'enfant réalise qu'il est autorisé à s'arroger des droits sur l'objet, qu'il a un pouvoir
sur l'objet, et que donc l'objet dépend en partie de lui, il n'est pour lui pas tout à fait extérieur à
lui, contrairement à sa mère par exemple, qui ne dépend pas du tout de lui (sauf lorsqu'il est
tout petit et qu'elle répond à tous ses désirs).
Winnicott étudie le cas de deux frères, qui ont vécu différemment le processus des objets
transitionnel. Le premier était très attaché à sa mère elle-même : distorsion dans l'utilisation
de l'objet transitionnel. Le second eut une utilisation typique de l'objet transitionnel : celui-ci
lui faisait l'effet d'un calmant, d'un sédatif toujours efficace. Son sevrage se passa sans
problème, car il se suçait le pouce, donc avait autre chose à quoi s'accrocher, contrairement à
son frère.
L'objet transitionnel prend la place du sein ou de l'objet de la première relation.
En relation avec l'objet transitionnel, le petit enfant passe du contrôle omnipotent (magique)
au contrôle par la manipulation (comportant l'érotisme musculaire et le plaisir de
coordination).
La désillusion après l'illusion va lui permettre notamment de différencier ce qui est
objectivement perçu et ce qui est subjectivement conçu. La tension suscitée par la mise en
relation de la réalité du dedans et de la réalité du dehors peut être soulagée par l'existence
d'une aire intermédiaire d'expérience.
Winnicott cite l'histoire d'un enfant qui avait mal vécu la séparation avec sa mère lors de
l'enfance, qui suite à cela, plus tard dans sa trajectoire biographique, utilisa de la ficelle pour
symboliser le lien qu'il craignait de perdre à nouveau lorsque la situation s'apparentait à la
situation de perte vécue antérieurement.
2. WINNICOTT – LA DELINQUANCE, SIGNE D'ESPOIR
La tendance antisociale est indissolublement liée à la déprivation : les choses se sont passées
suffisamment bien, et ensuite elles ne se sont pas passées suffisamment bien.
La tendance antisociale apparaît lorsque le souvenir de l'époque antérieure à la déprivation
resurgit.
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4. J-P LEBRUN – AVATARS ET DESARROIS DE L'ENFANT-ROI
A l'heure où les droits de l'enfant sont à l'honneur, ce texte a tout son intérêt.
Enfant et adulte se trouvent à des places différentes. L'enfant n'est pas encore un sujet à part
entière. La règle du consentement ne doit pas être poussée à l'extrême, au risque de provoquer
des conséquences néfastes.
6. J-C GUILLEBAUD – ENTRE LIMITE ET TRANSGRESSION
1- L'horreur des tabous
Ajd, nos sociétés cherchent à redéfinir la limite. Nous sommes quotidiennement en quête de
règles, de repères, de sens. Dans le même temps, la culture dominante est celle de la
transgression puisque notre liberté individuelle est transgressive par essence. L'État lui-même
reprend à son compte cette prévalence de la transgression sur la règle (il se comporte en
thérapeute indulgent et maternant de l'individu transgresseur).
2- Des sociétés schizophrènes ?
Nous faisons face à une double contrainte : d'une part, on exalte la transgression ; d'autre part,
on déplore l'absence de règles. (ex: on redoute la violence ; on ironise sur la civilité) En ayant
considéré les enfants comme étant de petits adultes opprimés, on a fragilisé le processus
d'apprentissage de la limite. C'est pourquoi, pour sortir de l'impasse, on va trouver des issues
pathologiques (suicides, consommation de neuroleptiques,...), ou des partages de rôles (il y a
ceux qui incarnent la transgression et ceux qui se posent en gardiens scrupuleux de la limite),
ou encore des servitudes volontaires (ex : obéissance aveugle à une secte).
3- La limite me fait humain, mais...
C'est la limite qui me fait homme, mais c'est la transgression qui me fait individu. Devenir
humain, c'est toujours renoncer. Et devenir sociable, c'est intérioriser en quelque sorte ce
renoncement en acceptant, de plein gré, la limite.
4- ... la transgression me fait individu
Le héros est celui qui désobéit. Ex : l'Évangile est une subversion délibérée de la Loi vétéro-
testamentaire. Une part essentielle de l'aventure humaine est redevable à la transgression. Les
progrès de la connaissance scientifique postulent une volonté de transgresser les règles : on
peut parler de désobéissance créative. C'est par la transgression qu'un homme manifeste son
autonomie.
5- Entre Apollon et Dionysos
Au cœur de la pensée grecque, on retrouve cette infinissable négociation entre limite et
transgression, entre hubris et mesure. Apollon est symbole de modération, tandis que
Dionysos incarne l'hubris, la démesure. Il convient en fait d'établir un équilibre entre les
pulsions et la raison.
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6- La mémoire et l'oubli
La force des interdits qu'une société s'applique à elle-même s'affaiblit à mesure qu'est oubliée
leur raison d'être. On va les considérer comme une ruse de domination plutôt que comme une
façon de réguler la société pour le bien de tous. On pense se libérer d'une oppression par la
transgression. Pas du tout. D'où l'importance du devoir de mémoire : nous escomptons de
cette mémoire retrouvée un effet modérateur. « Souviens-toi de ce qui peut advenir lorsque les
limites sont franchies ! »
7- Un équilibre rompu
Aujourd'hui, on a de plus en plus tendance à avoir des pensées simplificatrices : et cela nous
conduit à une collision entre une quête confuse de la limite et un éloge emphatique de la
transgression. Le discours dominant tendrait à faire de la transgression une règle. Le droit
apparaît de plus en plus non plus comme la fixation d'une limite, mais comme l'assurance
d'une protection.
8- Tout serait-il permis ?
Or, Hannah Arendt nous prévenait : le refus des limites, l'exaltation du « tout est permis »
constituent le principe même du totalitarisme !!
9- Les oublis « permissifs » de Diderot
Déjà Diderot nous livrait son point de vue délibérément transgressif. Il pourfend l'hypocrisie
de la société européenne, les superstitions qui l'accablent et « la perversité d'une civilisation
qui, en s'éloignant de la loi naturelle et en formulant d'innombrables interdits, multiplie les
raisons de leur transgression ».
10- Quelques malentendus postmodernes
Le courant de pensée transgresseur propose une « apologie du désir sans loi, apologie qui
conduit à faire de la transgression le modèle de l'émancipation sociale ». Or, selon Bataille, la
transgression garderait toujours sa dimension tragique et constituerait une fatalité pathétique
plus qu'une félicité.
11- La « transgression » scientifique
La question est de savoir si l'émancipation radicale de la science de tout encadrement normatif
est une bonne ou une mauvaise chose. Certains considèrent que sciences et techniques
devraient être juridiquement encadrées, d'autres considèrent que l'absolue liberté de la
recherche scientifique est nécessaire.
12- De l'imbécillité pénale à la justice reconstructive
Le mécanisme procédural est lui-même voué à l'échec, dans la mesure où l'infinie diversité de
la vie ne peut pas être complètement codifiée. Le fait de codifier pousse à trouver de
nouveaux trous dans la codification et à la compléter. Kant considérait que la peine trouvait
son fondement dans l'humanité du coupable même. D'autres prétendaient que la peine trouve
sa source dans la souffrance concrète et identifiable de la victime. Aujourd'hui, on s'accorde à
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dire que ce qui fonde désormais la peine, c'est le lien brisé et à reconstruire (la relation avec
l'autre a été brisée par le coupable). On parle de justice reconstructive.
7. DAVID LE BRETON – LA VIE EN JEU, POUR EXISTER
Tout adolescent traverse une période de crise. Il fait face à des transformations physiques liées
à la puberté, qu'il va vivre plus ou moins bien selon qu'il est entouré de personnes aimantes,
qui contribuent à lui donner confiance en lui ou pas. Toutefois, aujourd'hui, passer à l'âge
adulte est particulièrement difficile : la société est marquée le brouillage des repères de sens et
de valeurs (ex : jeunisme). A ce manque de lignes directrices de la société s'ajoutent le
relâchement des liens familiaux. L'adolescent est livré à lui-même, confronté à l'absence de
limites. Il doit devenir autonome, trouver des significations et des valeurs à sa vie, dans une
société où celles-ci ne sont justement plus définies.
L'éducation devient un problème, particulièrement dans les banlieues qui génèrent un
sentiment d'abandon, de mépris social. A cause de cette configuration de la société, les
conduites à risque apparaissent. Elles deviennent des rites intimes de fabrication du sens.
1- Le jeu de mort
Souvent, les conduites à risque sont minimales. L'enjeu, c'est le passage à l'acte, soit par une
action réfléchie et délibérée, soit par une action immédiate qui n'est pas préméditée (ex: j'ai
sauté par la fenêtre, je ne sais pas ce qui m'a pris!). La voiture et la vitesse apparaissent
comme des sources d'expérimentation de soi. Le jeune est tributaire des attitudes du monde
extérieur à son égard : il vit dans un monde d'insécurité intérieure. Les conduites à risque
diffèrent chez les garçons et chez les filles. La puissance d'attraction d'un groupe de pairs qui
les valorise peut mener des jeunes à commettre des conduites à risque.
2- Passions du vertige
Le chemin n'est plus jalonné de significations et de valeurs, en d'autres termes le sol se dérobe
sous les pas. D'où ce sentiment de vertige, de chute, de perte de tout contenant. Ex: par
l'anorexie, la jeune fille entend exercer un contrôle absolu sur son corps, perçu comme
menaçant.
3- Le risque pour se remettre au monde ou le jeu de l'ordalie
Pour le jeune, les conduites à risque apparaissent comme une manière de jouer son existence
contre la mort pour donner sens et valeur à sa vie, à travers la résolution d'une crise
personnelle. C'est l'ordalie, le destin, qui émet son jugement. On s'en remet à l'imprévisible
pour donner une réponse à la crise traversée. Par un danger surmonté, l'individu fait jaillir de
l'épreuve réussie une efficacité symbolique grâce à laquelle il intègre les données en crise de
son existence, et il soude un sentiment d'identité plus favorable.
4- Rites individuels de passage
Le comportement à risque ou l'ordalie signifie alors une recherche individuelle d'identité, ou
de confirmation de soi, à travers la brutalité de l'affrontement immédiat de la mort. Ceci dit, il
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provoque infiniment plus de souffrance, plus de blessures ou de drames que de jubilation. En
effet, la réussite de l'épreuve est loin d'être assurée, et elle peut se payer lourdement...
12. ROLAND GORI – LE SCRIPT PASSIONNEL
Un acte criminel trouve sa source dans un événement qui n'a pas été intégré psychiquement, et
qui est alors promis à une répétition transitive. Roland Gori propose le cas de Germain, 26
ans, qui, saoul, assassine un inconnu. Suite à cela, il va vouloir devenir étranger à tout, à la
situation comme à lui-même, commencer une « nouvelle vie ». Gori présente le détail de
l'obscurité, de l'aveuglement, de l'éblouissement, du crépuscule, comme un élément quasi
constant du déclenchement des passages à l'acte, qui révèle la rencontre du sujet avec un
fragment de sa nuit intérieure devant laquelle il s'évanouit en tant que sujet. Il va alors trouver
une « solution paranoïaque ». Le sujet se fait exclure par ce qui l'a exclu de lui-même, par ce
qui l'a mis hors de lui. L'acte apparaît comme une tentative de guérison de la rencontre du
sujet avec un trait ou un événement qui le confronte à son horreur intérieure. L'ignorance du
sujet qui passe à l'acte est faite de forclusion.
13. LEYENS ET YZERBYT – CONFORMITE ET OBEISSANCE
La conformité
Un individu ou un sous-groupe abandonne ses positions initiales pour adopter le pt de vue
majoritaire.
L'effet Asch
Deux catégories d'attitude : 1) l'indépendance ; 2) le conformisme.
Deux types d'influence pour comprendre les phén d'influence sociale :
1. la dépendance informationnelle (= l'internalisation pour
l'écrivain Kelman)
2. la dépendance normative (= la complaisance pour
Kelman)
C'est parce que les gens croient qu'il existe une et une seule réalité que la normalisation opère.
Unanimité de la majorité et ambiguïté du stimulus :
L'unanimité et le caractère équivoque jouent un rôle crucial dans
l'émergence de la conformité. Idem pour la compétence des individus.
Le conflit informationnel est moins important lorsque la tâche relève de
la sphère subjective (ex : pol., art,...)
Publicité des débats et cohésion du groupe
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L'écart entre les réponses privée et publique montre de manière
indubitable que les préoccupations normatives modulent les réactions
des sujets.
La théorie du référent informationnel
Les 2 types de dépendance sont en lien, et la notion de groupe de
référence joue un rôle.
Le poids de l'autorité
Autorité et orthodoxie
Ex : l'autorité de l'Eglise catholique suscite une obéissance remarquable de la part des
croyants.
Les recherches de Milgram
Les facteurs d'obéissance
1) L'autorité scientifique
2) La proximité de la victime
3) La contestation explicite
4) L'absence de responsabilité
5) La norme de la consistance
De l'obéissance à la révolte
Constat : les symboles d'autorité suscitent l'obéissance sans difficulté.
14. DE KEYSER ET CO – LE ROMAN DE ROMAND OU
L'HISTOIRE D'UN MENTEUR ?
- Un cas qui pose la question du problème de la construction de la personne et de son altérité.
- La problématique du rôle des autres dans la construction – et l'éclatement – de la personne.
- L'importance des autres et de leurs désirs, de la place et du rôle qu'ils lui confèrent.
- Il n'est pas institué comme personne et se trouve construit par celle des autres.
- Il (ne) trouve (que) chez autrui ce qui le porte à entretenir sa « personne » et son
« histoire »
- Il n'a pas émergé à la personne.
- Ses crimes sont une tentative de maintenir un montage construit par d'autres.
- Il joue à la perfection les rôles qu'on lui prête.