98
UNIVERSITE DE NAMUR FACULTE DE DROIT Psychologie et introduction à la criminologie Syllabus pirate J-L Brackelaire

Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

UNIVERSITE DE NAMUR – FACULTE DE DROIT

Psychologie et

introduction à la

criminologie Syllabus pirate

J-L Brackelaire

Page 2: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

2/98

81

Titre I : Introduction à la psychologie

I. Comment se crée un premier lien avec autrui?

1) Réponse à la question

2) Textes de Winnicott Daniel

A- Introduction : sens et importance de la question

B- Processus

Naissance à la vie psychique

Construction du maternel

La relation avec la mère

Enjeu psychique et social

C- Lien avec la criminologie

3) Winnicott et la création de « l’espace transitionnel »

A- Winnicott et ses idées (1896-1971)

B- La première possession « non moi

C - Une aire intermédiaire d’expérience

D- Capacité transitionnelle

E- Illusion et désillusion

4) « Transitionnalité » et naissance d’une vie psychique

5) La confiance

6) Figures contemporaines des processus transitionnels

7) La délinquance, signe d’espoir

A- Délinquance et tendance antisociale

B- Distinction privation/déprivation

C- Deux niveaux : les relations avec la mère et la relation avec le père

II. Qu’est-ce que l’enfance?

1) La différence de l’enfant

A-Ressemblance, différence et risque

B -Enfance et personne

C-enfance et construction d’identité

D-Genèse et histoire

E-Enfance, parentalité, transmission

F- Enfance et famille

G- Ordre des générations, la filiation et la parenté

H- Enfances, familles, société

I-Trois moments clés de l’enfance

J- L’enfant comme une dimension de la personne

Page 3: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

3/98

81

2) Figures et dérives contemporaines

A-Penser la « différence » de l’enfant (Jean Claude Q.. .)

L’enfance telle qu’elle est abordée par la psychologie génétique

L’enfant et la psychanalyse

L’enfant de la théorie de la médiation

B-L’enfant roi, Jean Pierre Lebrun

III. Pourquoi nous faut-il des limites?

1) Enjeux de la question

A- La psychanalyse

B- Complexe d’Œdipe

Période de l’oralité

Période d’analité

Phase phallique

2) Processus d’instauration psychique de la limite

A- Les enjeux du complexe d’Œdipe

B- Le mythe d OEdipe et sa reprise par Freud

C- Les formes du complexe :

D- Se situer dans la différence de sexes et de générations

E- Inscrire en soi l’interdit de l’inceste et du meurtre

F- Entrée dans la dialectique de l interdit et du désir

G- Introduction au texte « Les formes de l’OEdipe »

H- Texte : complexe d’Oedipe, un destin, une crise & une organisation

I- Mythe de Narcisse

J- Crise œdipienne

K- Introduction au texte : «Les antinomies œdipiennes»

L- Eléments qui caractérisent les solutions de la crise Oedipienne

3) Texte de Jean-Claude Guillebaud : Conclusion

IV. Comment passe-t-on à l’âge adulte?

1) Introduction : le phénomène de l’adolescence, « réalité », réalité sociale,

construction sociale

A-Définition générale de l’adolescence

B-construction sociale relative

C-Une réalité anthropologique

D-L’émergence à la personne et aux procédés sociaux

2) L’adolescence comme phénomène personnel et social

A- Phénomène humain

B-Transformations, conflits et crises

C-Un événement subjectivant

Page 4: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

4/98

81

Soi-même comme événement

Passage vers une nouvelle figure de soi-même

Construction de son monde

D-Un « fait social total »

Le sujet adolescent…

Et les autres…

Dans le monde social

3) Problématique d’aujourd’hui

A- Adolescence a risque

B- Analyse des parties du texte (D. Le Breton)

C- Analyse du film « Eléphant »

Pourquoi est ce que personne n’intervient?

V. Qu’est-ce que la santé et la maladie mentales?

1) Introduction aux termes

A- Santé et maladie

2) Une question humaine, anthropologique

A-Qui nous concerne tous

B-Qui engage les rapports entre le « normal » et le « pathologique »

A partir de quand quelque chose devient il pathologique ?

C- Qui est en fonction du contexte

Selon le niveau social

Historiquement

Selon le contexte biologique

Selon la dimension familiale et relationnelle

Référence au texte de Robinson, ne pas lire le deuxième

3) Analyse phénoménologique et historique de la folie dans la culture

A- La folie comme Autre de la raison

B- Trois grandes époques

C- C- La réouverture du dialogue avec la folie

La psychanalyse avec Freud

4) Quelques précisions sur de grandes catégories de troubles

psychopathologiques

A-Précautions sur la notion de catégorie

B- Préalable sur les systèmes de catégorisation

C- Les névroses

Quelle est la problématique humaine en jeu dans les névroses ?

Manifestation de la névrose

Eléments

Page 5: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

5/98

81

D- La perversion

Problématique humaine en jeu dans les perversions

Manifestations de la perversion

Mécanisme au cœur des perversions

E-La psychose

Problématique humaine en jeu humaine

Manifestations de la psychose

Mécanisme

F-la psychopathie

Problématique humaine en jeu

G- La thymopathie (les troubles de l’humeur, la manie et la dépression)

Problématique humaine en jeu.

VI. Quels sont les ressorts de la passion?

1) Introduction

A-Transition entre les deux chapitres :

B-Comment aborder cette thématique ?

2) Les processus psychiques sous jacents à la passion

A- Commentaire titre : perdre et se perdre

B- Passion = souffrance

C- Méconnaissance des ressorts intimes du drame : illusion et désillusion

renouvelées

D-Le passionné sait qui il aime mais pas ce qu’il aime

E-l’objet de la passion se déduit du désir qui tient le passionné

F-Une conviction délirante sur l’objet

G-le problème posé par la passion affecte davantage l’entourage

H-L’abandon et ses conséquences

I-Étude des passions sous l’angle de la perte et de l’illusion

J- Freud : une formation narcissique qui se déduit d’une perte, résurgence

d’un sentiment déjà éprouvé

K- Abandon : séparation et aliénation ( ?)

L- Perte~illusion/séparation~aliénation

M- Se prémunir d’un abandon qui a déjà eu lieu et que la passion réouvre

N- Obturer une perte originaire en amont

O-Caractère visible et figuratif`

3) A propos des crimes passionnels

A- Idée générale

B- Souffrance extrême sans sujet et oubli d’oublier

C- Un événement réel qui ne fait pas trace psychique et est voué à une répétition

D- La structure paranoïaque du champ passionnel

E-Une aliénation au double

F- Un récit clinique

Page 6: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

6/98

81

4) Apd d’un document vidéo « Crimes et Passions » : « La cicatrice-Ginette »

A-Résumé du documentaire

B- Analyse

Répétition transitive

Le script

Normal et pathologique

Prise de distance grâce au témoignage, deuil possible

Aliénation au double

VII. Jusqu’où peut-on être manipulé par les autres?

1) Introduction

A-Intérêt de la question

B-Psychisme, socialité, culture : articulations

C- La psychologie sociale

D- La psychologie sociale expérimentale

2) L’influence sociale : recherches sur la conformité et l’obéissance

A- La conformité

Les recherches d’Asch :

Autorité et obéissance

3) Le conformisme, une passion de la forme (Eischmann)

A - Qui est-il dans sa banalité ?

B- Sa folie

C-De quel type de criminel s’agit il ?

D-Articulations de la situation et du personnage parfait

E-Il symbolise l’hyper conformisme

Titre II : Criminologie

VIII. Crime et rapport entre soi et autrui. Au niveau individuel.

1) Criminologie, sciences criminelles

2) Criminologie et droite, sociologie, psychologie, psychiatrie

3) « Le crime »

4) La criminologie psychologique

Page 7: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

7/98

81

IX. Crime et rapport entre soi et autrui. Au niveau collectif.

1) La problématique des rapports entre soi et autrui

A-Processus constitutifs des rapports entre soi et autrui

B-A travers le chapitre sur la normalité et la psychopathologie

C-Le chapitre sur la passion

D-Ces rapports peuvent s’altérer et devenir problématiques voire criminels

2) Elaboration a partir d’un cas singulier : affaire Romand

A-Est-ce que c’est un menteur ?

B-Escroc ?

C-fou ?

D-Responsable ?

E-Seul acteur ?

F-diabolique ?`

G- orgueilleux ?

H-Les crimes étaient ils la seule issue ?

I- guérissable ?

J-C’est un cas exceptionnel, mais il y a une dimension illustrative

X. Crime et rapport entre désir et interdit. Au niveau individuel.

Page 8: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

8/98

81

Liminaire

1-Trois grands domaines en psycho

Psycho du développement (psycho génétique)

Branche de la psycho qui étudie la façon dont l’être humain se construit dès sa

naissance et même avant, comment se développe le psychisme de l’être humain,

comment se fait la genèse de l’être humain.

Psycho clinique

Branche de la psycho qui étudie la façon dont les êtres humains peuvent poser

problème, vivre des difficultés (individuelles ou collectives), créer des conflits.

Tente de comprendre et d’intervenir.

Psycho sociale

Branche de la psycho qui étudie les relations sociales entre deux personnes, entre

groupes, collectivités, sociétés, en considérant que ces relations influencent

l’individu, son psychisme. Chacune des questions abordées touche à ces trois

axes. Les interactions entre les trois axes sont très importantes.

2- Plan du cours

1) Comment se crée un premier lien avec autrui ?

2) Qu’est ce que l’enfance ?

3) Pourquoi nous faut il des limites ?

4) Comment passe t on à l’âge adulte ?

5) Qu’est ce que la santé et la maladie mentale ?

6) Quels sont les ressorts de la passion ?

7) Jusqu’où peut on être manipulé par les autres ?

8) Crime et rapport entre soi et autrui. Au niveau individuel

9) Crime et rapport entre soi et autrui. Au niveau collectif

Page 9: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

9/98

81

Chapitre 1 Comment se crée un premier lien avec autrui ?

Premier titre Intro à la psychologie

Page 10: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

10/98

81

1) Réponse à la question

- Dépend de soi mais aussi de l’autre. C’est un processus, ça prend beaucoup de temps et

la création d’un premier lien n’est jamais tout à fait accompli et n’est jamais simple-

autrui : pour l’enfant, autrui n’existe pas, pourtant lorsqu’il nait, il n’y a qu’autrui. Cette

question est donc très complexe.

2) Textes de Winnicott Daniel

A-Introduction : sens et importance de la question

L’expression « lien avec autrui » est très complexe car il y a plusieurs aspects dans une

relation, différentes façons de ressentir, ca ne dépend pas que d’une personne. Le

premier lien n’est jamais totalement accompli. Ce qui est aussi complexe, c’est que pour

l’enfant, l’autre n’existe pas, pourtant, lorsqu’il nait, il n’y a que l’autrui. Le premier lien

est le lien à travers lequel l’enfant va sentir qu’il est lui (moi) et qu’à coté de lui il y a des

choses qui ne sont pas lui (non-moi). On va prendre la question au niveau ou le premier

lien est celui à travers lequel le nourrisson construit progressivement l’expérience que

lui et sa mère ne sont pas les mêmes, il y a donc, parce qu’ils sont différents, un lien une

relation entre eux. Créer un lien implique donc une différence, une altérité.

B- Processus

Naissance à la vie psychique

Vie psychique : toute la vie de notre esprit mais aussi en tant que cet esprit est lié au

corps, aux sensations, aux émotions, aux pulsions (vie de notre esprit mais aussi en lien

avec notre corps). Cette vie psychique faite de représentations (images, idées,…)

(représentation : façon de traduire quelque chose sans vraiment y arriver de façon

parfaite) mais aussi d’émotions est vous, on la localise en vous. Cette localisation en vous

s’est construite (quand un bébé nait, il n a pas cette vie psychique, il n’a pas le sentiment

qu’il est déjà quelqu’un et que les autres sont différents que lui il va donc baigner dans

les émotions de ses parents, ne fait pas la distinction c’est a eux/ c’est a moi, d’ailleurs il

ne sait pas se représenter sa mère).

Le bébé va aussi devoir construire sa vie psychique, elle n’existe pas d’emblée, mais

comment va-t-elle se construire ?

La vie psychique du bébé se crée en même temps que se crée le premier lien avec autrui

(la première personne qui prend en charge l’enfant, qui représente le maternel, la mère)

qui va prêter son espace psychique à l’enfant = essayer de penser pour lui, le faire

parler,… L’enfant n’existe pas pleinement s’il n’a pas autour de lui des gens qui sont là

pour lui, dans une certaine confusion.

Page 11: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

11/98

81

Construction du maternel

Entre une mère et son fils il y a une drôle de symbiose les premiers mois de la naissance,

la mère est dans un état pathologique normal, vive pour lui, de trop, un peu

anormalement, mais c’est normal. L’enfant le sent.

Contexte de construction du premier lien avec autrui : Il va se rendre compte

progressivement qu’on s’occupe de lui, qu’il est manipulé dans le sens positif du terme.

Une des caractéristiques du maternel c’est de porter l’enfant, où on vous a maniée,

sécurisé.

La relation avec la mère

Pour l’enfant cette relation est là avant lui vu qu’il n’a pas encore une représentation

mentale, il ne sait pas vraiment ce que c’est sa mère, tout est aménagé avant lui.

L’enfant va donner progressivement vie psychiquement à sa mère en le représentant. A

ce moment là, il pourra vivre sans sa mère. Cette séparation peut être vécue comme une

disparition pour l’enfant entrée dans/par la relation entrée dans la relation : lorsque

l’enfant peut se passer de l’autre sans que celui-ci ne disparaisse totalement, il se sent

alors bien avec ce qui l’entoure. Entrée dans la vie psychique : lorsque l’enfant est

capable de se représenter les choses, distinctement de lui-même.

Ces deux entrées (vie psychique/relation) sont progressives et se nourrissent l’une

l’autre. L’entrée dans la relation se fait grâce à l’entrée dans la vie psychique. L’entrée

dans la vie psychique se fait par l’intermédiaire de l’entrée dans la relation.

L’Autre est premier il nait dans un environnement qui est aménagé par l’Autre (Autre

ensemble des gens qui l’entourent)

Cet accueil est à la base de la construction de la vie psychique.

La question de la création de la réalité /de la réalité psychique : L’enfant, pour pouvoir

partager la réalité qui existe déjà pour les autres, il va devoir la créer lui-même

activement la réalité psychique. (Ex : Pour se rendre compte que sa mère existe

indépendamment de lui il va devoir créer psychiquement sa mère). La construction

psychique que l’enfant fait est centrale.

Une entrée « naturelle » en psychologie, nécessite de savoir comment notre psychologie

à chacun se créé, car elle est différente chez chacun et se forme pendant le premier lien.

Ce passage en psychologie se fera donc grâce à cette prise de conscience, alors

naturellement.

Page 12: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

12/98

81

Enjeu psychique et social

Ne pas sous estimer cette période de la vie de l’enfant.

Il influence la psychologie de l’enfant durant toute sa vie et influence aussi les relations

sociales que l’enfant entretiendra avec autrui.

C-Lien avec la criminologie

Certains actes d’agressivité sont liés avec ce qui s’est construit lors de cette première

phase de la vie de l’enfant. Exemple : voler dans un magasin, c’est parfois une impulsion

à un moment, cela se fait inconsciemment. Quelque chose qui est en jeu à ce moment est

d’avoir dans les mains l’objet voulu au moment voulu. L’enfant pense qu’il peut avoir ce

qu’il veut.

L’enfant très petit croit d’abord qu’il créé cette illusion très importante pour le reste de

sa vie. Pour se désillusionner, l’enfant a besoin d’avoir eu des illusions.

3) Winnicott et la création de « l’espace transitionnel »

A-Winnicott et ses idées (1896-1971)

Winnicott est un anglais très empirique. Il va se concentrer sur le fait que la plupart des

enfants ont à un moment donné de leur vie un doudou, un objet transitionnel. Il y aurait

un processus psychique derrière l’attachement à un objet. Il est pédiatre à la base puis

pédopsychiatre puis psychanalyste (qui traite des enfants en grandes difficultés).

Intérêt pour l’espace transitionnel : moyen pour l’enfant de se différencier de sa base

maternelle, moyen de se construire son propre espace psychique. Pour cela il va utiliser

des phénomènes, des objets transitionnels, se créer un espace transitionnel.

C’est un des pôles les plus développés de la psychologie : comment se développent les

premières relations de l’enfant avec son environnement, comment se développe l’enfant,

son esprit, … = psychopathologie (les problèmes qui surgissent,…)

L’enfant est à la recherche du lien avec sa maman. Il est prouvé que l’échange de regards

entre le nourrisson et sa mère est très important. Par exemple, lorsque la mère est

déprimée, le nourrisson cherche son regard car il le sent.

Donc ce qui se passe entre le bébé et le maternel est essentiel.

Page 13: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

13/98

81

Texte 1

L’enfant nait avec une série de mouvements transitionnels, toute une gamme de

phénomènes transitionnels se met en place dès la naissance attachement de l’enfant à

son objet transitionnel avec PASSION. Puis, progressivement il s’en détache.

Winnicott se pose des questions sur ce phénomène transitionnel.

B- La première possession « non moi »

Le nourrisson est perméable à ce que vit sa mère car la distinction n’est pas construite

Intérieur extérieur

Objectif subjectif

Moi non moi

Sorte de phénomène de communication entre la mère et l’enfant parce qu’elle a porté

l’enfant et qu’elle est dans un état particulier elle sent une quantité de choses à propos

de son enfant.

La communication est nécessaire au développement du bébé car il va permettre que la

mère prête son système de pensée, prêter son espace psychique à l’enfant pour qu’il

puisse petit à petit se former et faire la distinction entre lui et sa mère. La question est

comment l’enfant va construire le lien entre lui et les autres, le non lui, l’extérieur et

intérieur.

Winnicott observe que l’enfant progressivement commence à tenir des parties de son

corps puis progressivement des « objets » (des choses qui ressemblent à des objets qui

sont extérieures mais qui ne le sont pas pour l’enfant, puisqu’il ne fait pas la distinction)

Winnicott montre qu’en majorité les enfants s’attachent à un objet pour se développer,

grandir.

Objets transitionnels :

- quoi ?

-aire intermédiaire d’expérience entre le fait d’être avec sa mère et de vivre

distinctement de celle ci (car l’enfant doit vivre séparer de sa mère

Ce qui implique un changement dans leur relation et une capacité de l’enfant de

visualiser sa mère distinctement), entre le pouce et l’ours en peluche.

-première possession non moi

-objet traité avec passion par l’enfant-fonctions des objets transitionnels

-l’enfant se construit lui-même grâce à cet objet

-aide à la construction des premières opérations psychiques de représentations il

permet donc d’être créatif (car il doit lui-même imaginer sa mère distinctement) pour

permettre a l’enfant de prendre conscience de la distinction qu’il doit faire entre lui et la

réalité extérieure

Page 14: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

14/98

81

-aide à gérer ces séparations avec le maternel, à manier l’absence due a la séparation de

façon active (sécurisation de l’enfant face à la séparation avec le maternel (l’objet

représente sa relation avec la mère durant les séparations)

-permet de faire le passage intermédiaire entre l’intérieur et l’extérieur, le subjectif et

l’objectif.

-création de l’expérience, permet de vivre activement (car il doit vivre

activement, lui en lien avec le monde extérieur)

- caractéristiques

-doux (pour rassurer, adoucir les choses face a la séparation,…)

-résistant (il doit résister à toutes les passions de l’enfant)

-malléable (il doit sentir que l’objet a une réalité objective qui est extérieure, il va

pouvoir s’y accrocher durant la séparation)

-qui peut avoir plusieurs formes (il va avoir un rôle multiple, le rôle de la relation

avec le père, la mère,… en le représentant) Exemple : le doudou : l’enfant n’en a besoin

que quand ses parents sont présents. Le doudou n’est là que quand elle est la et qu’elle

risque de disparaitre. Il représente la relation de l’enfant avec sa mère qui implique

séparation et lien (partir et revenir). Doudou = outil pour manier la séparation avec sa

mère. Il en a particulièrement besoin quand il est question de séparation ou lien avec sa

mère (partir ou revenir)

L’espace psychique fait de représentation se construit de façon complexe que les études

de Winnicott permettent d’étudier.

C - Une aire intermédiaire d’expérience

Grâce à l’objet transitionnel, il va créer un espace transitionnel qui est une Aire

intermédiaire d’expérience. L’enfant sent bcp de choses à l intérieur de lui, mais il ne sait

pas que c’est à l intérieur de lui. Beaucoup de choses lui arrivent de l’extérieur, qu’il ne

maitrise pas, il va falloir qu’il construise un espace psychique, une aire intermédiaire

d’expérience pour vivre activement, qu’il soit capable de faire la différence entre

l’intérieur et l’extérieur pour vivre activement la réalité. L’aire intermédiaire est une aire

neutre d’expérience qui ne sera pas contestée, une aire qui sera toujours importante

pour l’enfant, même devenu grand. L’espace de jeux est un lieu essentiel pour l’enfant

car c’est pendant ce temps là que l’enfant va faire l’expérience des choses extérieures, et

donc arriver à les concevoir en dehors de lui. C’est un espace transitionnel entre

l’intérieur et l’extérieur. Il permet aussi de supporter certaines contraintes extérieures

qui sont parfois dures. Réalité psychique (représentation) différente de la réalité sociale.

En construisant cet espace psychique (donc en sachant expérimenter les choses

extérieures), l’enfant se permet aussi d’entrer en relation avec le monde extérieur.

Construction aire transitionnelle grâce à l’objet transitionnel : après la relation mère-

enfant, il y a les objets transitionnels qui permettent une aire transitionnelle (après une

évolution où commence le travail de distinction et d’expérimentation) où il va faire ses

expériences.

Page 15: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

15/98

81

Les adultes ne contestent pas cet espace transitionnel car ils sont tous passés par là et ils

continuent à entretenir cet espace transitionnel car nous vivons tous beaucoup dans le

monde de jeux, de l’imagination, (pour les adultes, c est plus localisé et on fait la

distinction entre les différentes sphères de notre vie) … c’est pour ca qu’ils ne contestent

pas que l’enfant forme lui-même son espace transitionnel. Espace transitionnel possible

parce que les parents nous le permettent, nous y poussent.

Processus par lequel l’enfant va passer du sein/biberon (phéno naturel) à l’objet

transitionnel (phéno culturel), passage vers la création d un espace transitionnel.

D-Capacité transitionnelle

Petit à petit, l’objet transitionnel deviendra moins central, l’enfant va élargir son aire

transitionnelle à de nombreux objets. Il s’ouvre au monde de la culture.

Pour participer au monde culturel et social, il faut pouvoir représenter les choses, jouer,

au sens positif. Ex : pour vivre socialement, il faut être d’accord avec certaines illusions,

dans une faculté, il y a un doyen, des professeurs,… C’est une convention, ça pourrait

être d’autres noms, d’autres fonctions. Il faut donc jouer dans la vie sociale, s’impliquer

suffisamment pour y croire. Cette capacité de jeu présuppose un espace transitionnel qui

est devenu large théâtre on a la capacité de « faire comme si » (l’enfant, quand il joue, il

fait comme si) cela présuppose de rentrer dans un certain jeu.

Capacité transitionnelle : capacité de faire comme si = jouerex : l’enfant a un sens de

l’humour quand il a une capacité transitionnelle, de représentation des choses, de jouer

un certain rôle. ELARGISSEMENT

E- Illusion et désillusion

La façon de créer son espace transitionnel dégage des illusions et des désillusions

(puisqu’on représente, on imagine la réalité de façon imparfaite)

C’est l’inéquation de la mère qui doit permettre au bébé de s’illusionner pour ensuite se

désillusionner en prêtant son appareil psychique au bébé. (Illusion : il créé ce qu’il

trouve car son environnement naturel est à sa disposition) (Désillusion : quand

l’environnement n’est pas toujours à disposition, que la réalité sociale ne lui obéit pas) la

désillusion permet le lien avec autrui car cela implique que l’enfant doit supporter que

l’autre n’est pas nous, qu’il ne nous obéit pas et qu’on n’est pas l’autre. Il est essentiel

que l’illusion ne disparaisse pas dans la désillusion, qu’elle continue à exister malgré la

désillusion (l’illusion est une condition pour la création d’un espace psychique)

Expérience du désillusionnement = expérience délicate et progressive (progressif= rôle

de la mère) quand il y a eu cette désillusion, il y aura le sevrage. Si le processus de

désillusionnement s’est bien passé, la scène sera prête pour les frustrations que l’on

groupe sous le nom de sevrage.

4) « Transitionnalité » et naissance d’une vie psychique

Page 16: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

16/98

81

Point de départ pour construction d’un lien avec autrui : environnement maternel avec

des contraintes préalables à l’enfant, grâce à cela l’enfant va arriver à se différencier de

sa mère et créer un lien avec l’extérieur.

Condition pour la naissance d’une vie psychique : transitionnalité

(Caractéristique qui permet de faire le passage entre moi et les autres)

Transitionnalité -s’opère si la mère prête son appareil psychique au bébé, en pensant

pour lui, … en lui permettant de s’illusionner et de se désillusionner -processus humain

général (dans toute la culture)

Naissance à la vie psychique : par des opérations de représentation, l’enfant apprend à

vivre avec la séparation mieux, et donc à se créer lui-même de façon distincte.

5) La confiance

La confiance se construit grâce à une adéquation entre l’enfant et son environnement. La

continuité de soins est très importante pour que lui puisse se construire sa propre

continuité (il faut que le soir il s endorme en étant sur que ses parents seront là à son

réveil). Les phénomènes transitionnels permettent de gérer cette confiance dans le

monde extérieur. La confiance dans le monde extérieur perdure tout au long de notre

vie. Tout notre environnement technique implique divers degrés de confiance. Nous

investissons le monde extérieur en fonction de notre vécu propre. La relation de

confiance que nous avons avec le monde extérieur dépend de la façon dont nous

avons construit cette confiance quand on était enfant.

6) Figures contemporaines des processus transitionnels

Ex : dans notre société, il y a des institutions pour s’occuper des bébés :

Crèches,… crucial : car c’est là que l’on gère la séparation. C’est dans les crèches que l’on

doit aider les enfants mais aussi les parents au développement des phénomènes

transitionnels. Ex : le GSM joue un rôle très important dans certains processus

transitionnels. Rôle : maintien du contact avec les absents et de la gestion de la

séparation et du lien avec eu. Certains évoquent aussi le GSM ou plutôt la façon dont il

est investi, utilisé comme un objet transitionnel.

Gérer les séparations implique un travail psychique nécessaire, le GSM ne peut pas le

substituer, il ne doit pas remplacer le travail psychologique à fournir pour gérer le lien

avec les autres/les parents non plus ne peuvent pas faire le travail à notre place.

7) La délinquance, signe d’espoir

A-Délinquance et tendance antisociale

Page 17: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

17/98

81

Affirmation : Il y a une tendance anti sociale qui apparait dans certaines formes de

délinquance.

Délinquance : concept criminologique qui renvoie a toute une série de comportements

transgressifs, qui consistent à dépasser des règles, commettre des délits.

Commettre un acte anti social : s’attaquer au cadre socialement partagé à travers des

objets. (vol, actes agressifs,…) (Commis par des jeunes)

Compréhension des actes anti sociaux (voir texte)

Actes commis par des jeunes doivent être compris en lien avec une déprivation qui a eu

lieu dans leur enfance. Bien entendu le jeune n’a pas conscience de cela et ne sait pas

pourquoi il fait cela, les membres de l’entourage non plus.

B-Distinction privation/déprivation

Privation : Le fait qu’un enfant soit privé dans sa petite enfance et souffre de l’absence

de quelque chose.

Déprivation : Le fait qu’un enfant ait eu ce qu’il lui fallait, dans des conditions de

développement harmonieuses, et puis après en avoir bénéficié, il les a perdues. Lors de

la déprivation, l'enfant s'adapte. Il s’identifie au cadre, pour devenir celui qui est la

normalité, les règles. Il s’agit pour lui de faire tenir les choses là où elles ont craqué

(mais de façon extérieure)

Constatation : les jeunes commettent des actes antisociaux quand ça va mieux pour eux.

(Cela pose question)

Compréhension des actes anti sociaux en lien avec la déprivation

- Il a déjà vécu une telle situation et cela a craqué

- Appel à ce que les choses ne se passent pas de la même façon, que ces actes anti

sociaux puissent être compris comme un appel à la réparation.

C- Deux niveaux : les relations avec la mère et la relation avec le père

Relation avec la mère : première relation jusqu’à deux ans. C’est la période pendant

laquelle il construit son premier rapport avec la réalité. S’il y a une déprivation : Sa

construction psychique est abimée. Quand arrivent les actes anti sociaux, ils seront de

l’ordre du vol.

Le vol : façon d’indiquer que le moment de création de l’objet s’est mal passé, il y a eu

une déprivation au moment où il devait concevoir que la réalité ne lui appartenait pas,

où il devait se rendre compte de ce qu’était réellement la réalité. (Ils se demandent à qui

appartient la réalité et croient même qu’elle est à eux (illusion), mais ce n’est pas le cas

(désillusion). C’est dans cette illusion et désillusion qu’il y a eu un problème)

Relation avec le père : se produit à partir de trois ans et demi. Grâce à cette relation,

l’enfant apprend à avoir de l’autorité sur lui-même, à se mettre des limites. Il apprendra

à se donner des limites en les dépassants. S’il y a eu une déprivation, la tendance anti

sociale prendra alors le trait d’acte d’agressivité.

Page 18: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

18/98

81

Deux remarques :

Chaque auteur a sa propre façon de s’exprimer, différente des autres auteurs.

Aire intermédiaire : pour devenir un adulte, ce que l’enfant doit créer pour avoir une

aire intermédiaire (opposition intérieure extérieur) ne suffit pas pour que l’enfant crée

son aire psychologique, donc il propose une aire intermédiaire pour indiquer que cette

opposition ne suffit pas.

Page 19: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

19/98

81

Chapitre 2

Qu’est-ce-que l’enfance ?

Page 20: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

20/98

81

Textes dans le portefeuille : Quentel et Lebrun

L’enfance a quelque chose de permanent pour chacun de nous. On n’arrête pas de se

rappeler de son enfance. On ne cesse de la reconstruire, de lui prêter des visages qui

évoluent. L’enfance est donc plus compliquée que simplement une période de la vie. Elle est

variable d’une famille a la autre, d une société à l’autre, d’une époque à l’autre, elle est

donc déterminée par la culture. Faire attention a la substantification de l’enfance

1) La différence de l’enfant

A-Ressemblance, différence et risque

- Différence : l’enfant et l’adulte sont différents au moins sur un point qui concerne la

question de la responsabilité (l enfant représente un pole de non responsabilité, l’adulte

représente un pole de responsabilité) c’est une

Différence constitutive de l’enfant et de l’enfance

- Ressemblances : Sous d’autres aspects, l’adulte et l’enfant se ressemblent (à partir de

2 ans, quand il sait parler, il a des principes logiques, logiquement et grammaticalement,

même ses fautes sont logiques, à partir de 4 ans, il est aussi confronté à toutes sortes de

plaisirs humains) Il risque de rater sa différence à cause de l’adultocentrisme : l’adulte a

de grandes difficultés à se mettre à la place de l’enfant car il ne cesse de projeter sur

l’enfant ce qu’il est lui-même (voir l’enfant à partir du point de vue de l’adulte) ce qui

empêche l’enfant de prendre son point de vue d’enfant, à lui. Le piège de

l’adultocentrisme : mesurer les capacités de l’enfant en référence à celle de l’adulte

plutôt que d’essayer de voir ce qui est particulier à l’enfant, ses spécificités, qui a des

capacités créatives que l’on risque de manquer si on le situe par rapport aux normes des

adultes.

B -Enfance et personne

Ces deux notions vont ensemble. Cela veut dire que l’enfant et l’enfance n’existent jamais

seuls, mais toujours en relation avec d’autres adultes dont la personne est construite

d’une certaine façon. Construction de la personne en fonction de la société (culture,

histoire, contexte social): chaque société, chaque époque construit une certaine

conception de la personne. Si on l’oublie, c’est par ethnocentrisme. Les attributs qui nous

constituent sont historiquement, culturellement, socialement construits.

Une personne est donc une construction. Les enfants grandissent toujours dans un

contexte où ils sont appelés à devenir une personne à part entière, d’une société

particulière (cela fait partie de l’enfance). L’enfance toute seule n’existe pas, il y a

toujours un lien.

- Construction de l’enfant : L’enfance est toujours à rapporter à une façon de devenir une

personne, mais en tant qu’enfant, il est sous la responsabilité de l’adulte.

Page 21: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

21/98

81

(Caractéristique constituante). Les enfants sont le futur de la vie sociale des anciens, il

faut la situer en fonction de l’altérité de la société des adultes. Caractéristique essentielle

de la personne humaine : être en rapport avec elle-même, contenir ce rapport d’altérité.

Ce qui nous caractérise en tant que personne, que les animaux n’ont pas, c’est de pouvoir

changer, s’interroger sur nous même, savoir qu’on ne se résume pas à ce qu’on est mais

qu’on peut être autre chose, c est à dire être dans un rapport avec nous qui n est pas fini,

qui fait qu’on peut se demander « qu’est ce que je fais », cela implique la réflexivité, le

fait que l’homme ne sait pas exactement qui il est il n’est pas transparent à lui-même, il y

a une certaine opacité avec lui-même, on a un rapport avec nous même pour nous

trouver.

Versants du rapport avec soi même : identité et responsabilité. L’enfant : n’établit pas

encore un rapport avec lui-même. Il y a dans l’enfant aussi la personne de l’adulte, il est

un « lieu de dépôt » des choses qui viennent des adultes qui vont définir en partie

l’identité du nourrisson (principes, normes, soucis, espoir,…). Cela fait partie de sa

définition d’être pris en charge par un ensemble de personnes responsables.

L’adulte établit un lien avec lui-même et une des caractéristiques de l’adulte c’est d’être

toujours en rapport avec l’enfant en lui, avec lui-même comme enfant, on garde un

rapport avec notre enfance, il est constitutif de notre identité. (L’enfance comme

dimension de notre personne on la garde en nous) quand on « fait les cons », on ne peut

le faire que parce qu’on a une dimension d’enfant en nous. Il y a une relation structurale

entre enfance et personne adulte.

C-enfance et construction d’identité

Enfance : période pendant laquelle l’enfant va construire son identité dans la relation

avec l’adulte.

Construire son l’identité : l’enfant est actif dans la construction de son identité, ce n’est

pas parce que les parents poussent l’enfant à être comme cela qu’il le sera, il faut une

volonté de l’enfant, ma personnalité n’est pas toute faite, elle ne se fait pas

génétiquement ou organiquement. Ex : devenir garçon ou fille n’est pas un phénomène

simple, le garçon doit faire un travail pour se situer intérieurement comme garçon ou

fille, les deux sont possibles. Ce processus devient en grande partie inconscient, vers 3-4

ans. Il ya donc un travail psychique et relationnel très important. Ex : une petite fille peut

très bien tout voir comme son père, elle essaie de construire son identité en ressemblant

le plus possible a son père.

L’identité : Processus de définition de ce qu’on est qui n’est jamais fini, où on se définit

par rapport à l’autre (processus d’altérité), les autres extérieurs, mais c’est aussi par

rapport a soi même (prise de position par rapport a soi même) ou par rapport a

quelques grands points de repères, des grandes données, questions. (L’enfant apprend,

s’éduque, se socialise au contact des adultes qui sont responsables de lui, il s’imprègne

de l’histoire des adultes).

Page 22: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

22/98

81

D-Genèse et histoire

Genèse : Processus de développement et d’apprentissage continu de l’enfant au contact

du monde social, des adultes, de l’enfance jusqu'à l’adolescence au contact des adultes

responsables. L’enfant vit dans celle-ci.

Histoire : appropriation de sa vie par des personnes adultes qui sont responsables. A

l’adolescence, on devient responsable de nous, de notre propre histoire. L’enfant est

dans la genèse, il se développe, il grandit, et il vit dans l’histoire des autres, avec

l’histoire des autres. Par contre, à partir de l’adolescence et a l’âge adulte, on devient

responsable de sa propre histoire, on la construit et on en est responsable, on ne vit plus

uniquement dans celles des autres. L’enfant ne construit pas, il vit dans celle des autres,

il établit un rapport particulier qui fait que les adultes prennent les enfants dans leur

histoires d’adultes pour qu’un jour ils puissent créer leur propre histoire, s’approprier

leur vie et entrer, a partir de l’adolescence ou ce processus se met en place. Le défi et la

difficulté du passage par l’adolescence, est de devenir porteur de sa propre

histoire et il se pose la question de comment arriver à la construire.

Sartre : Faire quelque chose de ce que l’on a fait de nous. (On fait quelque chose à partir

de ce qui s’est passé). L’enfant vit et s’imprègne, il est une sorte d’éponge. Construire

implique une prise de distance par rapport à soi.

E-Enfance, parentalité, transmission

L’enfance c’est un des termes de la responsabilité entre les parents et l’enfant

Parentalité :

- Le fait d’être responsable par rapport à un enfant. Elle implique la

responsabilité de quelqu’un vis-à-vis d’autrui. C’est une fonction très difficile et

périlleuse.

- Être parent, cela signifie que l’on est le géniteur (c’est donc une fonction

naturelle) mais cela implique aussi une série de rôles (fonction humaine). Les parents

répondent de l’enfant au nom d’une fonction humaine, contrairement au géniteur.

- La folie et la parentalité ont quelque chose à partager : il y a quelque chose de

fou dans le fait de devenir responsable pour autrui car c’est un mystère et car il faut se

référer à quelque chose d’autre que soi.

- Devenir parent, c’est se poser des questions sur son origine : le sens de sa vie,

assumer une responsabilité, quelque chose d’humain (pour quelqu’un qui n’existe pas

encore vraiment dans le monde humain)

- Être parent c’est aussi transmettre des capacités, des possibilités pour devenir

soi même responsable, une façon d’être, une manière de se prendre en charge, …

- La parentalité n’est pas un état (un état est quelque chose de passager) (la

parentalité évolue, c’est un processus en mouvement, qui doit sans cesse être remis en

Page 23: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

23/98

81

question, mais ce processus sera toujours présent, on est parent de la même manière

pour un enfant que pour un adolescent).

F- Enfance et famille

La famille :

- Ensemble structuré de relations

- Rôle interne très variable (en fonction de la société)

Elle a toujours un rôle dans le développement de l’enfant car il y a des contraintes

internes qui vont l’influencer

- Rôle externe : médiation vers le monde social

cadre intermédiaire

- En tant que structure organisée, la famille a quelque chose d’universellement

humain.

G- Ordre des générations, la filiation et la parenté

Vers 3,5 ans, l’enfant découvre que ses parents ont aussi des parents, il réalise qu’il est «

situé », il y a une loi qui surplombe les parents.

Système de parenté : chaque société humaine organise des systèmes de parenté mais

avec des variantes.

La majorité de ces systèmes sont patrilinéaires (se transmet en ligne paternelle), 15 %

sont matrilinéaires (on reçoit des choses en héritage parla mère et le père de la mère).

Les systèmes de parenté sont très variables. (Ils délimitent aussi qui on peut/doit se

marier). Les relations familiales sont toujours à l’intérieur d’un système de parenté et

donc des questions de tout ce qui se transmet d’une génération à une autre. (Cela met

aussi un certain ordre entre les générations). Dans le développement d’un enfant, il y a

un appel au développement.

H- Enfances, familles, société

Il n’y a pas une enfance, mais des enfances. Enfance historique a un rôle important, (pas

toujours pour le meilleur). L’enfant tel que nous le connaissons est une construction

récente. Il y a quelques siècles, l’enfant était un adulte en miniature. Pour certains

sociologues, étudier l’éducation donnée aux enfants peut permettre de comprendre le

fonctionnement d’une société.

- L’enfance comme une expérience est révélatrice de ce que la société veut pour

son futur.

- L’enfance comme une expérience est variable car, selon les sociétés, la famille

varie aussi, or le développement de l’enfant en dépend partiellement.

Enfance, famille et société doivent être vus dans leur ensemble.

Page 24: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

24/98

81

I-Trois moments clés de l’enfance

Ce qui se joue pour l’enfant, c’est la définition, le changement de son rapport avec autrui.

Moment de construction d’un premier rapport avec autrui. Entre 6 mois et 1 an. Moment

de travail pour l’enfant, moment d’élaboration. Premier moment au terme duquel il voit

et conçoit qu’il est différent d’autrui et qu’il peut tenter d’établir un lien avec autrui.

Etablissement des limites en matière de sexualité et de violence: se joue pour l’enfant à

partir de 3,4 ans. Apprendre à l’enfant qu’il ne peut pas aimer n’importe comment, ni

être agressif n’importe comment.

Rapport avec autrui et avec lui-même : C’est à l’adolescence et la postadolescence. Il va

alors se considérer comme un homme.

J- L’enfant comme une dimension de la personne

Une des caractéristiques de l’être humain est de pouvoir être en rapport avec soi-même/

capacité d’altérité. Se rapporter à nous même en tant qu’enfant (nous prenons soin de

nous comme un parent prend soin d’un enfant).

Nous sommes responsables de nous même, ou de la partie en nous qui n’est pas

responsable. L’enfant est une dimension, un pôle, un terme de notre personne (il ne se

réduit pas à un petit être humain). Ce n’est pas seulement un âge, un passage de notre

vie qui se finit. L’enfance n’est jamais totalement éteinte en nous.

Parler à un enfant mobilise notre rapport avec nous même en tant qu’enfant. On est

sollicité en tant qu’enfant (quelque chose de l’ordre du jeu, qui relève de la sphère de

l’enfance) mais aussi en tant qu’adulte responsable de l’enfant (Cela engage toute une

structure de relations entre êtres humains)

L’enfance est un pôle de notre personne aussi en tant que personne sociale, c'est-à-dire

un pôle structurant de notre personne et de la vie sociale. Le rapport enfant-adulte, la

gestion de la responsabilité de l’enfant structure toute la société)

L’enfance est donc un élément constitutif de notre personne, un pôle de la structure de

notre personne, elle doit être vue comme une dimension de la personne humaine.

Page 25: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

25/98

81

2) Figures et dérives contemporaines

Commentaire de textes

A-Penser la « différence » de l’enfant (Jean Claude Q.. .)

Penser la « différence » de l’enfant

- Épistémologie : branche de la philosophie qui étudie comment on construit de la

connaissance dite scientifique d’une façon critique et constructive.

- « Penser » : se donner les meilleurs concepts possibles, penser se fait avec des mots,

des concepts qui n’existent pas a priori, qui sont aménagés, fabriqués, jamais définitifs.

Tous les mots transportent des savoirs endormis, aucun n’est neutre. Les mots sont

fabriqués et ont des savoirs sous jacents. Penser la différence de l’enfant : l’enfant est un

« phénomène » pas évident, il faut se demander à quoi ça renvoie.

- «la» : Il a l’idée que ce qui différencie l’enfant de l’adulte, c’est UNE seule chose :

l’enfant n’a pas de responsabilité personnelle. Il l’aura et est appelé à être porteur de

responsabilité un jour. Tout le reste capacités humaines, l’enfant les possède, même si

elles ne sont pas développées comme chez un adulte.

- «différence » : souligne que en tant que l’enfant n’a pas responsabilité, mais qu’il

dispose de pleins d’autres capacités humaines, toutes les autres. L’enfant doit être

distinct car il est différent de l’adulte et grâce à cette distinction, il pourra construire

cette responsabilité lui-même.

Commentaires

1. L’enfance telle qu’elle est abordée par la psychologie génétique

- Dans la perspective de la psychologie du développement (qui voit l’enfant comme un

être qui se transforme qui étudie l’évolution de l’enfant à tous les niveaux) on perd

quelque chose de constitutif chez l’enfant, il n’y a pas cet aspect de l’enfance en tant que

pole de la personne, même adulte. (Piaget et Wallom)

- Ils étudient le développement intellectuel de l’enfant jusque quand il aura atteint

toutes les capacités humaines. (Comment se développe le jugement moral, comment se

font les évolutions), ca se développe de façon active, par lui même, les parents ne le font

pas pour lui, ils le conditionnent. (La psychologie génétique), on étudie l’être en tant que

tout se développe chez l’être, la question est « comment est ce que ça se développe ? »

Page 26: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

26/98

81

- Critique de l’auteur : il y a une limite à la psychologie génétique, cette limite est

l’adultocentrisme (fait de prendre l’âge adulte comme référence dernière). C’est

inévitable et nécessaire (ca peut pousser l’enfant à devenir adulte) mais c’est aussi un

piège car prendre comme référence ultime ce que sont les adultes, cela risque de

manquer la spécificité des enfants, l’enfant est défini comme un devenir d’adulte et non

selon sa spécificité, d’être non responsable ê sous la responsabilité des autres.

2 L’enfant et la psychanalyse

- La psychanalyse : la discipline particulière créée par Freud (fin XIXème) qui se centre

sur les processus inconscients de l’esprit humain à travers lesquels se construit toute

une part de notre vie psychique et qui concerne nos désirs, nos rêves, nos pulsions, la

douleur, les fantasmes. Cette discipline donne une place particulière à l’enfant.

- Essentielle : la psychanalyse montre comment notre vie relationnelle et psychique

interne se construit dans l’enfance de façon complexe. L’enfant, du point de vue de la

psychanalyse, est une période pendant laquelle la vie psychique s’organise, se structure.

Elle montre et démontre comment le développement du corps et de la sexualité (le

plaisir et déplaisir) sont importants chez l’enfant. Toute la vie psychique et relationnelle

se construit dans les relations entre l’enfant et son père, sa mère,…

- Limite : la psychanalyse ne met pas suffisamment l’accent sur la différence entre

l’enfant et l’adulte. Pourtant les psychanalystes ne travaillent pas de la même façon avec

des enfants ou des adultes. (Adulte : paroles/ enfant : papier, crayons, pate à modeler,…

immanquablement, l’enfant va dessiner quelque chose qui a avoir avec ce qui pose

problème, ou alors il va mettre en scène dans le jeu le problème), mais dans la théorie de

la différence, celle entre l’enfant et l’adulte n’est pas assez marquée. L’enfant est un sujet

à part entière, mais l’enfant n’est pas un sujet pour l’auteur.

3. L’enfant de la théorie de la médiation

- La théorie de la médiation se base sur la diffraction de la rationalité humaine, la

rationalité humaine est donc multiple, l’être humain suppose avoir chacune des

capacités rationnelles qui sont toutes aussi complexes et aussi importantes les unes que

les autres :

- Capacité rationnelle langagière (fait de penser et parler logiquement)

- capacité rationnelle technique (fait de construire, utiliser, améliorer les outils)

- Capacité rationnelle de personne (fait d’établir des relations humaines

instituées entre les personnes qui ont des rôles diverses)

Page 27: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

27/98

81

- Capacité des désirs et des normes (fait de régler ses désirs, de nommer ses

pulsions (les règlent, se réglemente), de savoir se contrôler, interdits moraux et

éthiques)

Ex : (toutes sont importantes) technique : certaines personnes gardent le langage, mais

perdent une partie de la technique. (brosse à dent), les opérations qui nous semblent

naturelles, il y a toute une rationalité technique, la rationalité humaine n est donc pas

seulement langagière.

- L’avis de l’auteur se réfère à la théorie de la médiation : son idée est que l’enfant

possède toutes ces capacités sauf les capacités de personne car il n’est pas encore

responsable. Les trois autres, il les acquiert très vite comme l’adulte. Ce qui le différencie

est donc son incapacité d’établir une relation avec lui-même et avec les autres. Cela

viendra plus tard, lors de l’adolescence.

- On ne peut pas lui attribuer des capacités qu’il n’a pas encore même s’il va les avoirs

plus tard. Des enfants sur lesquels des parents déposent une responsabilité qu’ils ne

sont pas capables d’assumer (ex : enfants soldat) sont privés de la possibilité même

d’être un enfant, ils n’ont plus la capacité de développer leur enfance, ce n est même pas

un enfant adulte, mais un faux adulte qui n’a pas d’enfance or, ceci est constitutif pour la

personne adulte. Ce qui spécifie l’enfant, c’est le fait que comme il n’a pas la

responsabilité, il vit en s’imprégnant du monde des adultes, mais toutes les autres

capacités ils les a, il vit dans l’histoire de l’autre.

B-L’enfant roi, Jean Pierre Lebrun

Enjeu : quelles sont les conséquences de donner à l’enfant une place d’enfant roi ?

Ne pas lui permettre de se construire lui-même des limites.

- Une tâche de l’éducation de l’adulte est de permettre à l’enfant de se construire lui-

même, de trouver ses propres limites, car respecter des limites, cela implique une

production intérieure à chacun.

- Les conditions parentales ont une influence énorme sur la construction des limites de

l’enfant, qui lui permettront de se construire lui-même.

Droits de l’enfant et sujet en devenir :

- Sous le prétexte des droits de l’enfant, on risque de trop protéger et de l’empêcher de

se construire comme sujet, on fait les choses à sa place et on évite à l enfant un travail

psychique que l’enfant doit faire pour devenir un sujet, au sens formel du terme, il doit

affronter des épreuves, frustrations, conflits, crises trouver des solutions qu’il doit

élaborer lui-même, on doit l’aider, l’accompagner, mais pas lui éviter, sinon on l’empêche

de devenir un sujet (Eschyle, l’épreuve enseigne). Places et transmission entre adultes et

enfants. L’enfant a besoin de la transmission d’un système de places différentes pour se

Page 28: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

28/98

81

construire (que la place de l’enfant n’est pas la place des parents,) il y a une sorte de

hiérarchie responsable entre les deux et on ne peut pas confondre les places.

Dérives de l’égalitarisme, de la négociation et du consentement

Prôner le transcendement entre l’adulte et l’enfant peut être bien mais aussi nocif (Idem

pour le consentement excessif de ses désirs sous prétexte qu’il ne faut pas le brusquer)

car on lui retire l’expérience de supporter la frustration, ce travail psychique est

nécessaire pour devenir soi même. L’auteur prône donc la nécessité de reconnaitre chez

les adultes leur responsabilité qui peut les obliger à tenir leurs positions, être ferme

plutôt que de se débiner. Responsabilité et travail de maturation la responsabilité est

concomitante du travail psychique de maturation psychique que l’enfant doit réaliser. Il

doit supporter de ne pas avoir tout, tout de suite pour lui tout seul quand il le veut, ca va

lui permettre de prendre conscience que l’autre existe et qu’il ne peut pas prendre leur

place,…

L’égalitarisme, sous prétexte de protéger l’enfant, est un risque d’empêcher le travail de

l’enfant de reconnaitre qu’il n’est pas à égalité avec les adultes, qu’il n a pas les mêmes

moyens de se développer, il faut qu’il acquiert ces armes, à travers des épreuves.

Page 29: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

29/98

81

Chapitre 3

Pourquoi nous faut-il des limites ?

Page 30: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

30/98

81

1) Enjeux de la question

Au croisement du droit et de la psychologie, qu‘est ce qui est en jeu lorsque on dépasse

les limites ?

Génétiquement, l’enfant a besoin de limites, dans son évolution, dans sa construction

psychique.

L’enfant a construit un premier lien avec autrui ce qui a provoqué une illusion et une

perte d’illusion. Quels sont les moments clé entre cela et l’adolescence ? Quand il a

autour de trois ans jusque six ans, que se passe t-il lorsque l’enfant se développe et

développe vis-à-vis d’autrui des sentiments d’amour (limites, complexe d’OEdipe).

A- La psychanalyse :

(point fort) théorise ce qui se joue chez l’enfant au moment où il s’agit de se

situer sexuellement, cela implique la question de la différence des sexes (cela

traversera toute notre existence, la nature joue un rôle, mais l’enfant se pose la

question, même si elle se prépare par son nom,…à sa naissance) l’enfant n’est

près à rencontrer la question lui-même que quand il a trois ans.

Pour se situer, on passe par deux différences, de sexe et de génération, que l’on retrouve

dans le Complexe d’Œdipe.

B- Complexe d’Œdipe : différence de sexe et différence de génération. Il ne peut se

marier quelqu’un qui est de la génération du dessus, l’enfant veut marier sa

mère,… pour changer, il va devoir traverser une dramatique d’émotion qui l’aime

d’une autre façon. L’enfant doit passer par une épreuve organisatrice par rapport

à la différence des sexes et à la différence des générations. La psychanalyse

analyse ces différences dont l’enfant doit se rendre compte. Séquence dans la

construction psychique

Période de l’oralité

(Lien avec Winnicott, il a repris la question de Freud)

Tout enfant quand il nait établit un rapport affectif avec le monde par la bouche, par où

tout passe, la nourriture,… Dans cette période où le lien entre l’enfant et le monde est

caractérisé par l oralité, (il met tout en bouche, tout ce qui est autour de lui est censé

être a lui, il y a un coté dévorateur) il y a une représentation idéale de ce qu’il a et qui lui

arrive, puis une perte (désillusion) au moment où il établit une relation avec sa mère,

c’est un premier deuil que l’enfant doit réaliser.

Période d’analité

L’enfant va vite établir une relation avec le monde extérieur par son corps autour de la

question du contrôle (faire pipi, manger,…) elle passe par le corps (bouche, …). Pour

Page 31: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

31/98

81

l’enfant c’est lui qui contrôle tout. Il y a un mode de relation entre l’enfant et lui-même

autour de la question «je me garde, je me contrôle, ou au contraire, je me laisse aller »

(Se contrôler signifie que je reporte à plus tard)

Phase phallique

Vers trois ans, l’enfant se développe et découvre corporellement qu’il investi ses zones

sexuelles, elles deviennent centrales, l’enfant est très curieux.

Ce n’est plus la question d’être propre ou pas, mais la curiosité par rapport à son sexe, et

la question « qu’est ce qui fait que je suis comme ca ». Lorsque les psychanalystes

parlent de phallus, ils ne se référent pas à l organe, mais au fait que l enfant se

représente de façon idéale ce qui concerne la question de la sexualité et associe au fait

d’être un garçon ou une fille quelque chose d’idéal. La petite fille à cet âge là va

s’interroger sur sa différence avec les garçons, et vice versa. Des représentations idéales

sont donc aussi des représentations sexuelles. Ce qui se met en place est « comment est

ce que je peux avoir tout, sur quoi s appuyer dans ce fantasme de totalité ». Le tout qu’ils

pourraient avoir ou qu’ils risquent de perdre = phallus. Fille ou garçon, il y a quelque

chose que je pourrais avoir et qui me permet d’être tout, d’avoir tout, tout de suite, et ce

quelque chose je peux l’avoir ou je peux le perdre. Il y a toujours une angoisse de perdre.

Le complexe d’OEdipe se termine par une angoisse de castration. Il a peur de perdre

quelque chose qui leur donne idéalement une sorte de pouvoir absolu.

2) Processus d’instauration psychique de la limite :

Approche à travers la conception psychanalytique du complexe d’OEdipe

Notion de complexe :

Notion qui renvoie au fait que dans l’Œdipe, il s agit d’un réseau de relations entrelacées,

complexes, dans l’esprit de l’enfant. Cela crée des tensions dans la tête de l’enfant car

elle ne sait pas jusqu’où elle peut aller dans l amour qu’elle a pour son père et dans la

haine qu’elle a pour sa mère. Les relations partent dans deux directions contradictoires.

C’est difficile pour l’enfant, cela représente un drame pour l’enfant, il doit résoudre la

complexité.

A- Les enjeux du complexe d’Œdipe

Le complexe d’Œdipe est un phénomène intrasubjectif (qui fait appel à la subjectivité au

sein de l’enfant, qui fait appel au psychisme de l’enfant) mais qui va se jouer de façon

intersubjective entre lui et les personnes qui en sont responsables. Cela va lui permettre

de se repérer dans les relations extérieures. (L’intrasubjectif engage l’intersubjectif).

Le complexe d’Œdipe engage aussi les désirs de l’enfant. C’est à travers le complexe qu’il

va structurer ses désirs. Découvrir le complexe d’OEdipe (Freud) c’est aussi révéler qu’il

est inconscient.

Page 32: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

32/98

81

Le complexe d’OEdipe fait donc appel à l’inconscient de l’enfant et de l’adulte.

Il s’agit pour l’enfant, à travers le complexe d’OEdipe, de vivre ses relations avec les

autres de façon acceptable tant psychiquement que moralement. L’enfant doit

psychiquement se soumettre à une certaine loi, la loi de la culture, des relations

humaines, qui ne permet pas tout. Il doit donc s’imposer certaines limites.

Au terme du complexe les réponses aux questions que pose l’Oedipe vont avoir une

réponse plus ou moins bonnes, ce qui fait que l’enfant va investir le monde des

représentations. C’est la période de latence.

Période de latence : période de refroidissement des pulsions dans leur caractère le plus

violent qui va permettre à l’enfant de mettre toute son énergie dans l’apprentissage de la

culture, de s’investir dans le monde des représentations. C’est une période de calme « en

attendant la puberté».

B- Le mythe d OEdipe et sa reprise par Freud :

Freud reprend la tragédie, le mythe qui en est sous jacent (il constate que tous les

patients ont vécu des drames qui peuvent se formuler au mieux dans le langage du

mythe d’Oedipe, ce mythe est donc un mode d’expression, ils ont été pris par des

sentiments, passions violents, intenses, contradictoires à l’égard des personnes qui

l’entourent. Ils ont eu très difficile de les gérer et il on dû trouver une solution pour

survivre psychiquement. C’est en lisant le mythe que sous une forme culturelle, qu’il

trouve explicité ce qu’ont ressenti ses patients. Il découvre le complexe tant il est caché

dans les personnes. Le découvrir c’est aussi révéler qu’il est inconscient.

La notion d’inconscient : le complexe n’a pas toujours été inconscient, mais à un moment

donné, tant les tensions psychiques sont fortes, il a fallu que l’enfant refoule les

questions qui le tiraillaient, qu’il les place hors de sa mémoire accessible afin de ne plus

s’y frotter sans cesse. Après le complexe d’Oedipe vécu durant la petite enfance, le

complexe devient donc inconscient.

C- Les formes du complexe :

En psychanalyse, il y a une distinction dans le complexe d’OEdipe, la forme positive et

négative (au sens photographique du terme, pas en termes de valeur) du complexe.

- Forme positive :

Forme sous laquelle l’enfant investit amoureusement et érotiquement la relation avec le

parent de sexe opposé, avec le souhait de lavoir pour lui tout seul, simultanément, cela

implique un sentiment de haine contre l’autre parent, qu’il veut éliminer.

- Forme négative :

L’enfant investit amoureusement le parent du même sexe (il n’a pas encore traversé la

question de ce que c’est d’être un garçon ou une fille, ce n’est qu’au terme du complexe

que cela sera clair pour lui qu’on est l’un ou l’autre) et il développe de la haine vis-à-vis

Page 33: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

33/98

81

du parent de sexe opposé. Les deux formes vont ensemble, mais il y a une forme qui sera

dominante.

C’est pour cela que c’est complexe, une contradiction, une antinomie, une tension, il

s’agit d’un petit drame et il devra trouver des solutions a l’intérieur du complexe, il fera

l’ expérience lui-même en se situant dans la différence des sexes et générations. Il se

situera donc au sens actif.

D- Se situer dans la différence de sexes et de générations :

- Se situer dans la différence des sexes : progressivement il va découvrir qu’il y a une

différence de sexe, que l’on provient de cette différence (sexuelle) et de ce qui se passe

entre eux. L’enfant doit construire, élaborer cela dans sa tête, cela passionne les enfants,

car ce n’est pas une matière indifférente. Ensuite, il faut se situer la dedans, se définir

comme garçon ou comme fille. Tout enfant voudrait être les deux, avoir tout mais le

complexe d’Oedipe implique une épreuve et oblige à se situer et donc a réaliser qu’il y a

une différence. Le complexe confronte à cette différence.

- Se situer dans la différence des générations : la différence de génération provient de la

différence des sexes (entre le bébé et la génération qui l’a construit).

L’enfant découvre l’existence de génération intérieurement. Il va la rencontrer comme

une épreuve (les grands peuvent faire des choses que moi je ne peux pas faire, je suis

exclu de certaines activités,…) Certaines choses sont interdites à un enfant et permises a

des adultes. L’enfant doit s’inscrire dans la différence de générations, pour cela il doit

s’identifier afin d’aller de l’avant. (Un jour quand je serai grand, je ferai ça).

E- Inscrire en soi l’interdit de l’inceste et du meurtre :

L’enfant, pour inscrire cela dans sa tête, en lui, il faudra qu’il s’y frotte. La tendance à

l’inceste, au meurtre est présente en chacun de nous, on s y est frotté et par l épreuve de

l’OEdipe, on s’est mis des limites, on se l’est interdit (s’inscrire en soi, car c’est nous

même aussi qui nous l’avons interdit a nous même, mais aussi avec l’aide des adultes)

= Compliqué, on n’y arrive jamais entièrement.

F- Entrée dans la dialectique de l interdit et du désir :

- Le complexe d’OEdipe interdit certaines choses (met des limites), pour en permettre

d’autres. Il permet de définir son identité garçon ou fille, enfant et pas adulte. (LIMITES)

Mais aussi cela permet à l’enfant de désirer d’une autre façon. Le fait que l’enfant qui

sort du complexe, qui a clairement dans son esprit des choses qui sont interdites, le

pousse a désirer autre chose, quelque chose qu’il n a pas, être quelque chose qu’il n est

Page 34: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

34/98

81

pas encore. Le désir est d’un autre ordre. Cela peut les pousser en avant. Il aura des

désirs qu’il n’obtiendra pas immédiatement. (DESIRS)

La question devient alors « Comment vivre un désir qui inclut du manque, qui n’inclus pas

une exclusion?». Ils arrivent à écraser le fait qu’ils n obtiennent pas tout ce qu’ils veulent.

Cela présuppose que le Complexe d’OEdipe leur aie permis de se situer dans la

différence des sexes et des générations.

G- Introduction au texte « Les formes de l’OEdipe » :

-L’enfant se situe en fonction de ce qu’il veut idéalement. Il veut être et avoir tout, tout

de suite. L’idéal se heurte aux limites de la dure réalité. A chaque étape de son

développement, l enfant construit des solutions différentes face à cette épreuve entre ce

qu’il veut idéalement et les limites.

L’auteur évoque deux périodes : la période œdipienne, ou la question de l’idéal tourne

autour du sexe masculin ou féminin, le phallique. (L’enfant veut être et avoir tout en tant

qu’il est un garçon ou une fille, parce qu’à cet âge la c’est l’organe de la différence

sexuelle qui est centrale pour lui, c’est autour de cette différence qu’il construit ses

représentations et ses questions. Dans l’analité, période antérieure, ce qui est au centre,

c’est la capacité de se retenir, d’apprendre a se contrôler autour de la propreté et de la

saleté. Période…

H- Texte : complexe d’Oedipe, un destin, une crise & une organisation

- Premier sens de l’Oedipe :

Destin (une structure qui dépasse l’enfant) : le complexe est une réalité psychique, une

nécessité, c’est un destin inéluctable car la question de notre identité se pose dans le

complexe.

Elle consiste en particulier dans le fait que nous émanons d’une différence de sexes qui

produit une différence de génération (nous venons d’autres personnes qui nous ont

construites) nous voulons savoir d’où nous venons, nous rendre compte de qui nous a

fait, d’où nous venons.

Le complexe d’OEdipe indique que la question de notre identité implique les autres.

L’enfant rencontre qui il est à travers le fait qu’il provient des autres.

Même si nous avons narcissiquement l’idée que nous nous sommes fait tout seul, qu’on

est le centre des choses, en fait ce n’est pas vrai. On est toujours fait avec et par les

autres. (Attention définition narcissisme)

Tout être humain se développe avec une interrelation avec le monde des adultes. Un

enfant n’existe pas sans sa mère. C’est un Destin car il pose la question de qui on est qui

implique les autres, au moins deux autres. Pour faire comprendre le fait que cela

implique deux autres personnes, il utilise le mythe de Narcisse.

Page 35: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

35/98

81

I- Mythe de Narcisse

Tant que Narcisse voit dans l’eau l’image de quelqu’un d’autre il vit, il en tombe

amoureux et tente de l’atteindre. Progressivement, il se rend compte que l’autre lui

échappe et que c’est sa propre personne. C’est insupportable car il a une image de lui-

même qui est une image de mort, un visage qui est marqué par le fait que personne ne l’a

jamais regardé. Personne n’a déposé sur son visage un regard d’amour, d’intérêt, et il

meurt du fait de se trouver face à un visage de la mort sur lequel personne d’autre n’a

déposé sa trace. Ce mythe nous ouvre sur le mythe d OEdipe, sur le fait que les autres

déposent sur nous leurs traces et que c’est vital. Pour le meilleur, car c’est

indispensable ; pour le pire, si le regard des autres porté sur nous était mauvais,

indifférent

P 6 du texte « Les formes de l’OEdipe »

- Se connaitre soi c’est connaitre la trace de l’autre en soi

- À travers nous, on rencontre la trace de ceux qui nous ont fait

- On se regarde avec les yeux avec lesquels on a été regardé

- À l’intérieur du rapport que l’on a avec soi, en regard de soi (à coté de soi), c’est l’autre

que l’on regarde

- Le moi est plein de la génération précédente, celle avec laquelle on s’est fait.

L’Oedipe comme destin, ça se prépare et l’enfant est pris dedans avant même qu’il ne se

pose la question de son origine. Au moment où il rencontre la question elle-même, il est

déjà marqué, il porte toute une série de traces car on l’a traité d’une façon bien

spécifique par rapport a son sexe et a sa génération, en fonction de la façon dont les

personnes ont traité et vécu l OEdipe.

- Deuxième sens de l’OEdipe : crise : pas spécialement négatif, mais un moment

dramatique (au sens classique) une mise en scène ou l’enfant se rend compte, rencontre

de la différence des sexes et de génération. C’est le moment ou il commence à vivre la

question de la différence des sexes. Quand la structure, le destin inéluctable se met en

place = crise. Rencontre de la différence de sexes : il se sent attiré de façon différente par

son père ou par sa mère car ils réagissent autrement.

(Se rendre compte de la différence garçon/fille + pourquoi cette différence + se situer

lui-même) rencontre de la différence de génération : il teste les limites, jusqu’où il peut

aller par rapport aux adultes. (Se rendre compte de la différence enfant/adulte +

pourquoi cette différence + se situer lui-même)

J- Crise œdipienne :

Mise en crise de la question l’identité (en rapport aux différences de sexes et de

générations) qui était la dès la naissance. Réaction à partir de ce que sont concrètement

les parents Soit on ne la rencontre pas. Le pire, la question des différences ne sera pas

Page 36: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

36/98

81

rencontrée par l’enfant, il se construit comme un tout petit enfant sans savoir se repérer

par rapport aux différences. Soit on la rencontre et elle a un effet de marche arrière la

crise est tellement difficile qu’il s organise comme si la crise n avait pas été rencontrée,

comme si la question n’existait pas soit on la rencontre et on se pose cette question,

vécue par l’enfant et il s organise psychiquement a l intérieur de la crise, il trouve des

solutions à l intérieur de celle-ci.

- Troisième sens de l’OEdipe : organisation : elle se développe au fur et à mesure de la

crise, ce ne sont pas des étapes différentes en temps, elles sont simultanées. (2.5, 3 – 6-7

ans) au terme de la crise, il y a deux résultats : le sur moi et le discriminant psychique

s’établissent.

Sur-moi : L’enfant instaure chez lui un sur moi, cela va lui permettre de se repérer

par rapport à ce qui est permis ou non.

Discriminant psychique : simultanément par rapport à l’instauration du sur-moi, il

fait une distinction entre la pensée, l’acte, les fantasmes et les paroles. Il y a une

différence entre la pensée et le dire qui n est pas la même chose que de le faire en

acte ou que de le penser simplement. Ces opérations qui distinguent les trois

choses donnent des contraintes mais simultanément des libertés à l’enfant.

Contraintes : obliger de distinguer les choses

Libertés : ce qu’il ne peut pas faire, il peut le penser, ou le dire, mais ne pas le faire.

C’est tout à fait permis de rêver ce qu’il ne peut pas faire.

K- Introduction au texte : «Les antinomies œdipiennes»

- Crise œdipienne = ensemble d’antinomies, de dilemmes

L’OEdipe est la première crise qui a une influence partielle sur les crises ultérieures que

la personne rencontrera.

Crise = difficile, une fois que ça se produit, on va vers une solution. La crise est faite de

dilemmes au sens où ils impliquent des solutions qui ne sont jamais idéales, chaque

solution est un peu bancale. L’enfant a à rencontrer la différence des sexes et des

générations a expérimenter, la tester et trouver sa façon d’organiser les choses.

Une des premières questions dans la crise œdipienne est l’exclusion, ils sont trois, donc

il y a toujours quelqu’un qui est exclu si on est dans une référence duelle. L’enfant essaie

de s’associer avec les deux en excluant le troisième. C’est difficile pour lui car alors il

perd l’autre parent. Il veut le tout, mais cela exclu chaque fois quelqu’un donc pas de

bonne solution. Il cherche des solutions, par exemple, avoir le couple des parents pour

lui tout seul

= Solution imparfaite, il vivra toujours l’exclusion car il n est pas tout le temps

avec ses parents, pour survivre, il pense au couple de ses parents, en pensant que le

Page 37: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

37/98

81

couple parle de l’enfant. C’est grâce à la représentation du couple, en leur donnant

consistance dans sa tête qu’il saura vivre avec l’exclusion.

L’enfant joue aussi les parents l’un contre l’autre pour rester au centre. Ce qui est en jeu

c’est de ne pas être exclu. Ce n’est pas un sentiment, c’est aussi une réalité que l’enfant

vit, avec ses parents.

- Le rôle de l’entourage (à compléter ?)

- L’Oedipe dépend toujours des parents.

Le parent a son propre rapport a la sexualité, aux adultes, aux enfants, au moment où

l’enfant rencontre l’Oedipe, il a à faire à des parents qui ne sont pas neutres vis-à-vis des

questions. Le papa ne réagi pas de la même façon avec un garçon ou une fille car lui-

même a été éduqué et vécu l Oedipe a sa propre manière. C’est variable de parent à

parent. L’enfant ne vit pas ces questions de façon abstraite, mais bien concrète car ses

parents l’ont vécu.

L-Eléments qui caractérisent les solutions de la crise Oedipienne

- De l’impossible à l’interdit pour sortir de la crise œdipienne

Des choses qui se révèlent comme impossibles deviennent des interdits pour l’enfant.

(Avoir sa maman pour lui tout seul) les parents vont aider a ce que ça devienne un

interdit.

- interdit : la différence avec l’impossible, c est qu’on peut au moins en vouloir à l

- interdicteur, vouloir une revanche. Ca devient plus maniable.

- impossible: ca semble arbitraire pour l’enfant. Les interdits, on peut essayer de les

contourner, transgresser, on peut en parler, discuter, de comprendre un interdit. La

façon de sortir de la crise Oedipienne, c’est d’entrer dans une logique où il y a des

interdits.

- Déploiement au monde fantasmique : On peut fantasmer autour des interdits, c’est une

pensée consciente ou inconsciente.

Page 38: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

38/98

81

-L’identification : l’enfant s’identifie à tout ou une partie des autres.

Identification partielle : adopter un trait de l’autre,

Identification totale consiste à être comme l’autre.

La plupart des mécanismes identificatoires se font inconsciemment car c’est douloureux

dans le fond (passion amoureuse déçue, on veut devenir comme l’autre) car quelque

chose n’a pas été possible, mais se fait inconsciemment. Classiquement, les enfants

adoptent des traits de ressemblance avec leurs parents. Les parents s’en rendent compte

vaguement et en sont flattés, mais ils n’y peuvent rien (mécanisme identificatoire : fille

ressemble a son père)

Raison de l’identification : l’enfant se heurte à son désir de totalité, mais c’est une

impasse et cela a des conséquences très désagréables pour l’enfant. L’identification est

une façon de s’en sortir.

-L’instauration d’un sur moi

Voir plus haut

Page 39: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

39/98

81

Conclusion

Texte de Jean Claude Guillebaud «Le gout de l’avenir»

(Auteur et journaliste français)

- Titre : idée, thèse selon laquelle les sociétés actuelles sont des sociétés centrées trop

vers le présent. Elles ne s’inspirent pas assez, ne se souviennent pas assez des sociétés

du passé et ne s’intéresse pas non plus au futur (pas de goût pour l’avenir d’un demain

plus lointain)

-Constats

Dans nos sociétés, il y a constamment une tension entre le ceci de la règle et les vertus

de la transgression (dans différents domaines : religion, économique, juridique…)

l’importance d’aller au-delà des limites.

-Horreur des tabous

C’est la dominante de nos sociétés. L’auteur utilise l’horreur car les tabous irritent, ils ne

se font passer comme illégitimes et provoquent une certaine horreur pour la société.

L’auteur prône une dialectique des rapports entre la limite et la transgression : c’est une

vision dans laquelle la limite et la transgression sont deux pôles d’une même dialectique,

d’une même réalité et leur contradiction, leur tension oblige à un dépassement de cette

contradiction vers une nouvelle position, un troisième pôle dans lequel on tient compte

de la limite et de la transgression.

-La limite me fait homme

LA LIMITE EST ESSENTIELLE COMME POINT DE REPERE

C’est le premier pôle de la dialectique. La limite est une caractéristique de l’humanité,

c’est ce qui fait sa différence avec l’animal ou même avec la sauvagerie humaine. C’est la

limite que les hommes eux-mêmes instaurent qui définit l’humanité. Ex : limite de

mariage. Les limites varient de société en société, mais il y en a toujours. Celle qui est le

plus accepté dans une société peut être celle qui est la plus interdite dans l’autre, mais il

y aura toujours une limite entre ce qui est permis et ce qui n’est pas permis posée par la

société. C’est anthropologique, c’est dans ce sens que la limite me fait homme.

-La transgression me fait individu

LA LIMITE EST ESSENTIELLE POUR ETRE TRANSGRESSEE

Page 40: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

40/98

81

Il faut la dépasser pour obliger l’homme à aller au delà de lui-même, se dépasser lui-

même. Si on a un destin trop fixé d’avance, il faut franchir les limites.

Ex : Les moments marquants de notre vie sont souvent ceux où on a transgressé des

limites qu’on respectait auparavant.

Ex : Lorsqu’on change d’étude après quelques années, on transgresse la limite de notre

choix, pour se forger une histoire personnelle.

Ex : Les scientifiques vont toujours plus loin que les scientifiques de la génération

précédente.

-Entre Apollon et Dionysos

Image des limites : Apollon

Image de la transgression : Dionysos

L’auteur prône une position entre ces deux pôles, il prône le troisième pôle invoqué dans

l’introduction, il prône l’équilibre entre ces deux pôles, limite et transgression vont

ensemble.

-Mémoire et oubli

Le refoulement est inconscient chez l’enfant et même après

Quand il y a des éléments intolérables, on n’a pas d’autre solution que de les oublier, de

les refouler (attention, de nos jours le refoulement est teinté d’une connotation négative,

d’une mauvaise interprétation qui est trop rapide)

-Un équilibre rompu

L’auteur invite à lire l’Histoire pour se rendre compte qu’il y a des périodes où l’on

transgressait et d’autre où l’on respectait les règles, les limites.

C’est pour un devoir de mémoire mais aussi pour aller de l’avant qu’il faut s’inspirer du

passé.

L’auteur prend beaucoup de hauteur, il prône que dans notre société on arrive à trouver

un équilibre entre les deux. Cependant il se permet de dire que nous n’avons pas cet

équilibre, il a été rompu.

- Tout serait il permis ?

= une idéologie de nos sociétés, il faut permettre un maximum et avoir un minimum de

tabous. (Attention l’auteur n’est pas de droite, mais il prend une position qui veut

nuancer la question de limite, il prône la dialectique.)

Une idéologie : système de pensée qui implique un idéal qui peut être critiquable. Il y en

a toujours et on ne peut pas y échapper car c’est un modèle dominant. Cette façon de

penser n’est cependant pas exclusive et les sujets qui soutiennent cette idéologie ne se

Page 41: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

41/98

81

rendent pas toujours compte qu’ils en sont les porteurs. Elle est présentée comme

naturelle à leurs yeux. Le rapport psychologique entre la limite et la transgression doit

être conçu de façon dialectique car il permettra un équilibre psychique.

Psychologiquement, si on est uniquement dans la limite ou uniquement dans la

transgression cela pose problème. Si on s’impose trop de limites, qu’on s’interdit tout, on

tombe dans la névrose (toute façon de s’empêcher, de mettre des limites à tous nos

désirs parce qu’on a peur de les affronter et de les réaliser). Si on ne fait que

transgresser les limites, qu’on ne fait que passer à l’acte sans réfléchir vraiment,

l’individu ne se donne jamais les moyens de prendre de la distance. Quand il n’y a pas

assez de limites, cela s’appelle la psychopathie. Dans le cadre du complexe d’OEdipe,

l’enfant de six ou sept ans a appris à se donner des limites intérieures, mais il aussi

appris à trouver des domaines dans lesquelles il peut les transgresser dans un cadre

culturel et social accepté.

Par exemple, l’agressivité en lui n’a pas disparu à travers la limitation qu’il lui donne

mais il l’a simplement déplacée dans le sport,… Il la met donc dans un cadre culturel et

social accepté. C’est grâce au complexe d’OEdipe que l’enfant arrive à effectuer ce

déplacement.

- Quelques mal entendus post modernes

Le refoulement n’est pas quelque chose de mauvais. Ce terme subit une connotation

négative, alors que le fait que l’individu refoule des processus ou des questions

désagréables est la seule solution qu’il a pour ne pas devoir s’y frotter, y être confronté

constamment. Dans les névroses, ce qui n’a pas été dans l’évolution de l’individu c’est ce

processus de refoulement, car puisqu’il n’a jamais eu lieu, l’individu y est sans cesse

confronté, ce qui est désagréable ne s’en va jamais-la transgression scientifique.

-Observations en matière de droit

Est ce qu’on n’assiste pas à un développement excessif de l’utilisation de droit en termes

de procédure ? Tout doit se résoudre par le droit ?

Page 42: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

42/98

81

Chapitre 4

Comment passe-t-on à l’âge adulte ?

Page 43: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

43/98

81

1. Introduction : le phénomène de l’adolescence, « réalité », réalité sociale,

construction sociale

A-Définition générale de l’adolescence

-Très difficile à donner

-Vision organique : l’adolescence est une croissance physique. Cette définition est

totalement insuffisante, ce n’est pas quelque chose de physique car ca ne définirait que

la puberté en tant que changement du corps

- Ce n’est pas un phénomène spécifique, ce n’est pas une caractéristique de l’espèce

humaine : toutes les sociétés ne donnent pas de place à l’adolescence.

- Elle prend les traits de la famille, l’époque et de la société dans laquelle elle peut se

développer

- Elle peut se prolonger dans une post adolescence dans le sens d’une non autonomie,

d’une dépendance des parents malgré l’âge avancé. C’est donc une réalité organique qui

n’est pas naturelle et physiologique qui dépend de la société, de la famille, et qui ne fait

pas partie des caractéristiques de l’espèce humaine. La réalité de l’adolescence est une

réalité sociale.

B-construction sociale relative

-L’adolescence en tant que telle n’existe pas, elle n’existe pas toujours organiquement.

Beaucoup de sociétés n’en ont pas, elle est relative. C’est pour cela qu’elle ne caractérise

pas l’être humain.

- Elle est aussi relative car elle dépend d’une époque, d’une société et d’une famille.

- C’est une création sociale : les adultes ont une responsabilité pour les générations

suivantes car l’adolescence dépend de ceux qui forment la société.

C- Une réalité anthropologique

- L’adolescence est l’illustration d’une réalité humaine qui est fondamentale, c’est une

façon de traiter dans nos sociétés le passage à l’âge adulte, le passage à la vie sociale en

tant que tel.

- Toutes les sociétés ont cette responsabilité la en interne.

- La façon dont elles traitent ce passage peut varier fortement (dans notre société, on y

porte beaucoup d’attention, et l’adolescent qui a son point de vue, est attentif a ce que

chacun agisse en fonction de son statut et il trouve que les parents empiètent sur ses

fonctions par rapport à lui-même. Cela donne lieu à des heurts avec les parents.

- Dans toute société ce passage se fait par des rituels, qui sont des épreuves, plus ou

moins difficiles. La période varie aussi. Dans certaines sociétés, les épreuves sont très

Page 44: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

44/98

81

douloureuses. Mais tout être humain a besoin de cela pour trouver son propre équilibre

et vivre de façon tempérée.

D-L’émergence à la personne et aux procédés sociaux

= émergence à la capacité humaine de devenir une personne responsable et à la capacité

de créer des liens avec les autres.

- Qu’est ce qui fait que dans notre société, ça prenne tant de temps ?Dans notre société,

l’individualité subjective est au centre de la vie sociale, chacun de nous se considère et

est considéré comme un être à part entière en lui-même qui porte sur ses épaules la

responsabilité de son existence (grâce à l’évolution durant l’enfance où on était entouré

de personnes responsables de nous-mêmes) dans d’autres société, le statut d’adulte,

tout le monde le porte avec nous, les autres le soutiennent et l’aident à venir à nous. Il y

a eu une opération psychique, mais il n’y a pas eu de construction d’une individualité

subjective dans le style occidental. Chacun de nous doit prendre sur nous tout ce

qu’implique un réseau social des relations sociales.

2. L’adolescence comme phénomène personnel et social

L’adolescent passe à la vie sociale car elle peut l accueillir mais aussi parce qu’ il est

capable d’entretenir des liens sociaux différents.

A- Phénomène humain

- L’adolescence est une spécificité humaine : il n y a pas d’adolescence dans le monde

animal. (Comparaison avec les animaux est toujours intéressante. Nous ne partageons

pas toutes les capacités avec le monde animal (ex le langage au sens grammatical du

terme, rhétorique et la socialisation de ce langage dans toutes les sociétés n’est pas

partagé par les animaux))

Le fait d’organiser socialement et psychiquement un saut, un passage du monde de

l’enfance au monde des adultes, sans que l’enfance ne disparaisse, cela c est spécifique à

l’être humain. Sans ce passage nous ne sommes pas pleinement humains. (Enfants

soldats, faux adultes, sont privés d’une part de leur capacité humaine.)

- Remarque préalable : l’adolescence n’existe pas partout. Il faut distinguer l’adolescence

dans le visage particulier dans nos sociétés qui est un processus long, cette figure sociale

du passage a l âge adulte de l’ »adolescence » quand l’homme passe du statut d enfant au

statut d adulte, sans avoir l illusion que ce passage serait le même dans toutes sociétés et

à toutes époques. Puberté, adolescence jeunesse-ce qui est essentiel c est les tensions

entre ces trois termes.

- puberté : cela désigne d abord l ensemble des changements corporels, toujours liés au

corps sexué qui se produit chez tout être humain à un moment donné.

Page 45: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

45/98

81

L’âge peut être différent il varie d’une époque et une culture à l’autre, cela varie aussi

d’une personne a l’autre, la vie sociale familiale et la personnalité ont une certaine

influence sur les moments de surgissement de ces changements pubertaires.

- adolescence : va désigner la transformation psychique, subjective, donc aussi

l’expérience qui est faite par un sujet de devenir quelqu’un d autre, lui-même entant que

quelqu’un d autre. C’est un processus personnel, subjectif, intérieur.

- Jeunesse : désigne la figure sociale, la forme sociale que prend l’adolescence où les

transformations psychiques a un moment donné, dans une société donnée à une époque

donnée.

- Il est important de distinguer les trois en tant qu’ils désignent les dimensions

biologiques psychologiques et sociales de ce passage par l’adolescence. Souvent on a une

vision selon laquelle la puberté serait simplement un regard biologique, organique. Si on

prend un point de vue psychologique, on ne peut pas prendre les phénomènes de la

puberté simplement d’un point de vue naturel, il faut se demander comment on le vit.

Ce qu’on observe c est que ces phénomènes pubertaires sont vécus comme quelque

chose qui le dépasse qui surgit sans aucun contrôle qui peut être traumatique dans le

sens ou on ne sait pas quoi faire avec ce surgissement qu’il ne faut pas sous estimer. Les

changements qui concernent le corps sont subis comme une irruption, effraction, cela

peut susciter beaucoup d’angoisse. On ne peut pas comprendre l’adolescence si on ne

comprend pas ce que les changements du corps impliquent pour l’adolescent. Par

exemple, l’acte sexuel devient possible, réalisable, c’est tout à fait différent de l’enfance,

ou l’acte sexuel est inaccessible pour les enfants. Cela devient une possibilité réelle. Se

confronter à l’autre, de l’autre sexe devient possible. Mais aussi a l’autre sexe en soi

même (il y a une part de féminin en un homme, chose que l’enfant évacue, mais pas

l’adolescent)

B- Transformations, conflits et crises

- L’adolescence implique des transformations, liées a la croissance, … ce ne sont pas

simplement des transformations organiques, mais des transformations de l’expérience

du corps. (Toutes les implications des changements corporels)

-au niveau psychique, l’expérience de l’adolescent peut se ranger au niveau du conflit.

Pas au sens péjoratif, mais au sens d une contradiction, d’une divergence.

L’adolescence se caractérise par le fait de diverger, d’entrer en conflit avec soi-même, ce

qu’il était en tant qu’enfant, et aussi avec les autres. (Cela veut dire ne pas coller avec soi

même, il s’apprécie et se déprécie) la question de ce qu’il est et de ce qu’il pourrait être

se pose. La caractéristique de l’adolescence est de pouvoir se créer son propre point de

vue, contre celui des autres, et donc potentiellement d’entrer en conflit avec eux. La crise

peut être visible, spectaculaire ou pas par les autres. Psychiquement est toujours une

crise, mais ce n est pas pour ca que ca va prendre une figure sociale de crise. La crise ne

signifie donc pas explosion, expressivité.

Page 46: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

46/98

81

Passages initiatiques au social-ce qui est développé dans l’introduction-ce qui

caractérise l’adolescence, humainement, c est que c est un passage a la vie sociale.

Psychologiquement, l adolescent devient capable d’être un acteur social, un citoyen. Cela

prend du temps dans notre société car ce n est pas évident d’être un citoyen il faut

acquérir des capacités. Devenir capable d’être acteur social, psychiquement, ce n est pas

une opération naturelle, cela prend beaucoup de temps, certaines personne n y arrivent

même jamais, cela implique des transformations psychique.(Adopter un statut, le

respecter, mais ne pas s’y coller complètement, ex chef scout, Aquila, pas pour petite

copine, on ne se réduit pas a ce statut la).assumer une responsabilité limitée, c est

pouvoir en répondre vis-à-vis d autrui, c’est grâce à ce passage a l’adolescence qu’on y

arrive, on va naître dans la vie sociale.

- La folie est possible durant l’adolescence, ce n’est pas par hasard que c’est pendant le

passage a la vie sociale, car l expérience subjective de l’adolescence nous fait frôler des

expériences très délicates de la folie sans que nous ne devenions fous. Si nous n’étions

pas passés par l’adolescence nous ne pourrions pas comprendre ce que c’est vraiment la

folie.

Ce passage au social, c est un passage aussi par les risques qu’impliquerait le fait de ne

pas être dans la vie sociale. C’est aussi frôler ce que ce serait d’être asocial ou non

socialisé.

C-Un événement subjectivant

Quelque chose qui fait qu’on n’est plus le même après, qui ne se reconnaît que par ses

effets, on ne sait jamais a l avance si quelque chose pour nous aura été un événement.

L’adolescence est a voir comme un événement subjectivant, qui va pousser le jeune a se

subjectiver, a devenir lui-même, pas quelque un d’autre.

Soi-même comme événement

Dans l adolescence on est soi même un événement. Pour que ce soit même qui est une

inconnue, soit un événement, il faut trois choses concomitantes :

- un écart avec soi (il se confronte a lui-même avec un écart, sans plus coller avec soi

même, il est poussé par plusieurs choses, permis par plusieurs choses, par rapport a la

puberté, a l’explosivité pulsionnelle, celle-ci contribue au fait de sentir qu’il y a un écart

avec soi, que le corps surprend le jeune lui-même, aussi les changements corporels

poussent cette distance par rapport a soi même). Le travail de réappropriation de son

propre corps n’est pas évident pour l’adolescent, mais cela contribue à l’expérience

d’écart avec soi. Les parents et les proches attribuent à l’adolescent des nouvelles places,

nouveaux rôles, cela contribue aux questionnements de l’adolescent sur lui-même en

prenant de la distance avec lui-même.

Page 47: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

47/98

81

- une émergence à soi, a la personne, a son histoire personnelle. C’est le fait qu’à partir

de l’adolescence, on ne dit plus je de la même façon, de la même façon qu’on ne voit plus

son corps de la même façon, le je prends une figure particulière. Même si cela apparait à

l’adolescence, cela va rester le modèle de tout événement à traverser dans le reste de

notre vie. (Référence pour tous les événements), cela reste donc comme une dimension

de la personne qui deviendra le modèle de tout événement à traverser.

- Une résistance de soi : résistance du sujet, à partir de l’adolescence, on résiste d’une

autre façon. On construit son point de vue personnel, en accord ou désaccord avec les

autres. Ce point de vue a un aspect de résistance aux autres, au monde. C’est a partir de

ce point de résistance, que l’on peut rencontrer les autres, un ami ou ennemi.

Passage vers une nouvelle figure de soi-même

- deuil : il n y a pas d’adolescence sans expérience du deuil, c’est à dire la perte d’une

partie de ce que l’on était, de l’insouciance de l’enfance, des choses à reconstruire et

acquérir, et surtout le deuil de l infinité des choses possibles qui heurte l’adolescent,

confrontation aux limites de la réalité.

- création : Sur le fond de ce deuil, il y a la possibilité de se créer, de créer quelque chose

pour soi, de s’inventer singulièrement, d’être un peu à l’origine de ce que l’on peut être

dans sa vie. Cette possibilité de création n’est jamais finie. Ils veulent être à l’origine

d’eux-mêmes. La possibilité de créations ouvre donc à l’adolescence.

- lien : Cette possibilité de création implique une tentative de lien entre les deux rives de

soi même. L’adolescent n’est pas tout fait, il est dans le mouvement de passage vers

l’autre rive. A partir de l’adolescence, on se retrouve dans des contradictions, et il faut

parvenir à faire un lien entre les parties de soi

- tous ces termes indiquent que le passage à l’adolescence n’est pas si évident, les

risques de pathologie sont grands sans pour autant que ces dérives ne se chronifient,

qu’elles ne restent pas que temporaires, qu’elles deviennent définitives. Les différentes

formes pathologiques sont davantage possibles à l’adolescence mais elles sont aussi plus

réversibles.

Construction de son monde

Naissance : adolescence = renaissance d’une nouvelle personne

- Construction du présent : ils vivent dans l’immédiat car ils construisent leur présent, ils

essaient de le construire, mais certaines oppositions nous montre que ce n’est pas

évident, entre le semblant et l’authentique, construire les choses activement ou

passivement (faire semblant, …se construire un personnage), toutes ces questions

surgissent a l adolescence.

Page 48: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

48/98

81

- Transformation de la réalité : adolescence se caractérise par la possibilité de

transformer la réalité, Freud : la santé psychique, équilibre mentale, ca consiste à être

suffisamment névrosé pour se soumettre a la réalité et suffisamment fou, psychotique

pour vouloir la transformer. Névrosé pour se soumettre aux normes, fou pour croire

qu’on peut la transformer et essayer de le faire durant l adolescence, on essaie de la

transformer.

D-Un « fait social total »

«Fait social total» : notion qui vient de Marcel Mauss, sociologue français, neveu de

Durkheim. Elle désigne des faits sociaux qui impliquent l’entièreté de la vie sociale

(sphère juridique, politique religieuse) L’adolescence en tant qu’elle engage le passage

de l’enfance a l’âge adulte en est un, qui engage toutes les sphères de la vie sociale

(économique, politique, éducation,…) quelle que soit la sphère de la vie sociale, la

jeunesse et l’adolescence sont prises en compte.

Le sujet adolescent…

Il faut donc les voir en tant qu’ils impliquent l entièreté de la vie sociale. Le sujet

adolescent est un sujet qui rencontre la vie sociale pour la première fois au sens subjectif

du terme, (en lui-même, au sens fort, par rapport a lui-même, sa personnalité) et a

l’extérieur, (il cherche des idéaux, des pôles d’identification, autres que parents, proches,

a travers les rapports sociaux

Et les autres…

Inversement, l’adolescence est un événement pour tous les autres, ils ont tous

interpellés par l adolescence des jeunes.

Dans le monde social

Il le découvre au sens large, quand l’adolescence ne se passe pas trop mal, c’est une

ouverture vers le dehors, la participation au monde social. Il prend part à des groupes de

théâtre, de jeunes, politiques,… Il prend conscience de sa capacité à participer a la vie

sociale a l adolescence, on peut devenir militants politiques aveugles, on cherche des

idéaux pour se trouver. Pour un enfant c’est impossible, pour adolescent possible, même

sous une forme extrême. Un adolescent peut se poser la question de ce qui est à la base

de la vie sociale.

Page 49: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

49/98

81

3) Problématique d’aujourd’hui

D- Adolescence a risque

Parfois l’adolescent a des conduites à risques qui lui permettront d’avoir le sentiment

d’exister.

E- Analyse des parties du texte (D. Le Breton)

1: Il contextualise l adolescence dans notre société

2 : Présentation de jeux de morts chez les adolescents.

3 : Sentiment de passion du vertige dans les jeux de mort

4 : Jeux de l’ordalie : jeu par lequel on s’en remet au destin

5 : L’auteur pose la question de l’absence de rites initiatiques de passage dans notre

société et ouvre la porte selon laquelle chaque individu devrait s’inventer ses propres

rites de passage.

F- Analyse du film « Eléphant »

La fiction et la réalité se mêlent (continuité entre les jeux vidéos et leurs vies

quotidiennes, ils semblent vivre dans leurs jeux vidéos) sans pour autant qu’ils ne soient

fous.

- Ils ne sont pas fous, même s’ils tuent de sang froid de nombreuses personnes. Ils ne

sont pas normaux, mais ils ne sont pas fous dans le sens où ce ne sont pas des personnes

qui délirent et entrent dans un moment de folie. Cette bizarrerie semble être toute leur

vie, ils sont tout le temps comme ça, c’est leur façon d’être, ils sont simplement

différents, ils réagissent autrement. C’est une illustration de ce qui peut se passer à

petite dose chez chacun. Pourquoi l’un tue l’autre, ensuite il se suicide ?

Interprétation :

- Ce sont autant des homicides que des suicides.

La différence entre eux et les autres est absente. Ils ne sont pas dans la réalité sociale

partagée avec les autres, il n’y a aucun lien avec les autres.

- Ils savent que leurs vie est en jeu, il ne s agit pas d échapper à la mort, c’est comme si la

mort n’existait pas pour eux. Dans le texte, ce sont des situations plus fréquentes

(L’auteur n explique donc pas vraiment ce qu’on voit dans le film) Question de fond du

film et du texte : qu’est ce qui permet à un jeune de passer à l âge adulte ?

- Dans le film, on dirait que c’est quand ils tuent tout le monde qu’ils se sentent exister,

qu’ils pensent passer à l’âge adulte.

- Dans le texte, les faits sont moins extrêmes, mais il faut s’arrêter dessus car c est

devenu un fait social.

Page 50: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

50/98

81

Pourquoi est ce que personne n’intervient?

- On présuppose qu’ils n’interviendront pas, personne n’anticipe.

- Cela pose la question de savoir ce que nous savons nous des autres et quelles

interventions se permet on vis-à-vis des actes des autres ? Film très lent, réalité très

rapide. Pourquoi est ce qu’ils s’embrassent dans la douche et ensuite ils se tuent ?

- Hypothèse : Les jeunes qui n’ont jamais rencontré une fille, quelqu’un de l’autre sexe (à

l’adolescence la figure même de l’autre, c’est celle de l’autre sexe). Ils ne rencontrent pas

cette question, ils restent en deçà.

Ca semble être une sorte de jeu avec la mort et l’autre. Ni la mort ni l’autre ne semble

vraiment exister pour eux.

Page 51: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

51/98

81

Chapitre 5

Qu’est ce que la santé mentale et la maladie mentale ?

Page 52: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

52/98

81

Texte : Robinson

0) Introduction aux termes

B- santé et maladie

Termes médicaux

Connotation péjorative (maladie mentale = lourd socialement)

C’est une question délicate car dans notre société, les gens ont difficile de vivre avec les

maladies mentales des autres. C’est différent dans chaque société. Cela pourrait donc

nécessiter des guillemets

1) Une question humaine, anthropologique

La santé mentale est propre à l homme, les animaux ne sont pas névrosés, s’ils le sont, ça

vient du maitre. Les maladies mentales nous apprennent quelque chose sur chacun de

nous.

A-Qui nous concerne tous

Nous sommes tous entre équilibres et déséquilibres

Toutes les épreuves qui composent notre vie nous font percevoir que notre équilibre

psychique est instable. Sans pour autant que nous soyons fous ou malades. Notre

déséquilibre est toujours en tension avec l’équilibre.

Ex : moment de colère où on ne se reconnait plus vraiment, car la colère nous submerge.

Ex : la jalousie : on peut vivre plus ou moins bien avec, mais on l a toujours à dose

diverse selon les moments. La jalousie peut être en équilibre mais peut aussi basculer,

mais on ne devient pas fou pour autant. La colère et la jalousie sont typiquement

humaines, toujours entre équilibre et déséquilibre.

L’équilibre et le déséquilibre se jouent sur plusieurs dimensions.

On peut être en équilibre sur une dimension et en déséquilibre sur l’autre, car notre vie

psychique se joue sur différentes dimensions.

Ex : les mouvements d’humeur (c’est un des aspects de notre vie) on peut donc avoir des

déséquilibres et des équilibres sur la question de l’humeur. = équilibre mouvant que

chacun apprend à gérer.

Tout le monde est obligé de trouver des façons de se traiter, parfois tout seul, parfois

accompagné. Il y a beaucoup de spécialistes pour aider les gens.

Page 53: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

53/98

81

B-Qui engage les rapports entre le « normal » et le « pathologique »

Il faut les percevoir comme une tension vers un équilibre

La conception de ces rapports est souvent l’objet de stéréotypes. On a tendance à

considérer que le normal et le pathologique s’opposent de façon radicale alors qu’il s agit

de le comprendre en tant que tension vers un équilibre.

La tension entre les deux peut se comprendre à partir de deux formules ;

• Selon Tosquelles : la santé psychique consiste à avoir à son arc toutes les cordes de la

psychopathologie, la pathologie c’est quand on en a plus qu’une seule.

• Selon Guyard : la normalité, psychiquement parlant, c’est avoir toutes les

psychopathologies à la fois car alors elles s’équilibrent.

- Ex : rapport entre dépression et manies. Ce sont deux troubles de l'humeur qui

sont des troubles inverses. Quand nous sommes maniaques (manie), on est en

mouvement permanent, a des envies dans toutes les directions. La dépression,

c’est l’inverse. Notre équilibre est dans la tension de ces deux phénomènes il est

toujours conquis dans le risque de la dépression et de devenir maniaque.

- Ex : formule de Freud : santé psychique : pour avoir un équilibre psychique il

faut être suffisamment névrosé pour se soumettre aux lois, aux limites et il faut

aussi être suffisamment psychotique pour vouloir les transformer, rêver la

réalité, pour qu’elle devienne autre. De la naitra l’équilibre.

Ce rapport peut être compris soit sous une forme quantitative soit sous une forme

qualitative.

A partir de quand quelque chose devient il pathologique ?

La normalité dépend d’une personne a l’autre. C’est le rapport de quelqu’un avec les

normes.

Normativité : concept proposé par un philosophe français, Conguillem. Il propose

la normativité et non la normalité pour indiquer que chaque individu a son propre

rapport à la normalité, aux normes qui lui sont intrinsèques, qui le constituent lui-même,

et qu’il a construites lui même. La normalité est tellement singulière que l’usage en

devient délicat.

Normativité = rapport singulier de chacun a sa normalité

Ex : boisson : quand devient on alcoolique, quand dépasse-t-on la norme ?

Ca dépend d’une personne à l’autre, de la réalité de chacun.

Ex : jusque ou peut-on être jaloux et rester normal en même temps ?

Page 54: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

54/98

81

Ex : processus de deuil : rythme et expressions variables d’une personne à l’autre. Cela

rejoint des choses que l’on connait tous, que l’on a tous expérimenté. Mais chacun a sa

propre façon de gérer les choses. Cela implique un éclairage une articulation réciproque.

- Quantitatif : entre le normal et le pathologique, il y a une différence de quantité. C’est

une façon de poser les rapports entre le normal et pathologique en quantité.

- Ex : la méfiance : on l’a tous, plus ou moins présent chez chacun, pas spécialement

négatif. Quand est ce que ca devient excessif ? Quand ca devient tel que la personne

devient paranoïde ou paranoïaque. Tout ce qui vient des autres est un complot, une

menace. En terme quantitatif, tout le monde a un fond de méfiance, mais dans certaines

circonstances, la quantité devient telle qu’on bascule dans la pathologie.

- Qualitatif : autre façon de poser le problème, on est dans un état de qualité différent.

- Communément, nous avons l’expérience des deux. Les deux sont articulables, un

changement de quantité peut amener un changement d’état.

-Ex : Jalousie quantité différente, mais on change aussi d’état, il a une qualité différente.

-Ex : la manie : la quantitatif peut faire basculer dans la qualitatif

C- Qui est en fonction du contexte

Il faut bien poser et contextualiser le problème.

- Prendre les différents contextes est essentiel sinon on exporte sur d’autres nos propres

conceptions, croyant que nos conceptions de ce qui est de la santé, de la maladie

psychique sont universelles (= ethnocentrisme). C’est un élément très présent dans nos

sociétés. Ces conceptions varient pourtant d’une société à l’autre. Chaque société,

culture au sein de ces sociétés proposent des façons d’être bien, ou mal. On s’adapte à la

société dans laquelle on vit. Les conceptions varient selon le contexte culturel. Dans la

plupart des cultures, notre conception de ce que c’est que d’être sain mentalement ne

sera pas partagée. La façon d’exprimer un mal être psychique ne sera de plus jamais le

même.

- Selon le niveau social

Le groupe social auquel on appartient joue sur la santé mentale et aussi sur la façon d

intervenir.

- Historiquement

On ne conçoit pas les choses comme il y a quelques siècles. Encore plus pour le 18-19 ème

siècle, durant ces siècles, la folie a été médicalisée. Avant, c’était quelque chose de divin.

Au 20ème siècle, on s’est réouvert à la folie socialement. L’équilibre psychique est donc en

permanente évolution.

- Selon le contexte biologique

Il existe des médicaments qui ont un effet en cas de maladie psychique en vue d’une

meilleure santé psychique. C’est une façon d’indiquer que le contexte biologique est une

composante importante à prendre en considération. Cela va dans les deux sens,

biologique joue sur la santé mentale et la santé mentale joue sur le biologique.

Page 55: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

55/98

81

- Selon la dimension familiale et relationnelle

Nous sommes dans une société très individualiste. L’idéologie dominante consiste à

croire que nous sommes chacun maitre de nous mêmes. C’est dangereux car quand

quelqu’un ne va pas bien il aura tendance à dire que tout vient de lui, alors que les

relations présentes ou absentes jouent aussi un rôle prédominant.

On a tendance à situer la cause dans l individu, alors que dans d’autres sociétés on la

situe dans les relations. Ce sont les sociétés holistes (ça ne va pas bien parce que les gens

ont des problèmes dans des relations)

3) Analyse phénoménologique et historique de la folie dans la culture

Référence au texte de Robinson, ne pas lire le deuxième

D- La folie comme Autre de la raison

La notion de folie est très intéressante

- Observation de l’usage qu’on en fait dans la langue française :

Ca veut tout dire et rien dire à la fois, c’est très vague, et il est différent de dire « il est fou

» que de dire « il est psychotique » ou « parano ». Ces termes viennent de la médecine et

implique une série de résonnances. Toutes les langues ne disposent pas de cela.

Dans notre culture, ce mot n’est pas trop connoté péjorativement. Il implique une forme

de déraison mais il a aussi quelque chose d’humain. C’est pour cela qu’il est très

important : il a une fonction : il donne la connotation humaine tandis que les termes plus

compliqués font beaucoup plus peur, ils sont plus précis. C’est donc une fonction de ne

pas être si précis, grâce a cela on peut l’utiliser dans la vie sociale.

Ex : Dépression, dans le langage commun, on peut l’utiliser de façon très générale or

médicalement, c est très précis. Ca ne dit rien de précis.

- Fonction : dire pas mal de choses sur un domaine de la société sur lequel on ne dirait

rien s’il n’était pas la. « Autre que la raison-la folie a toujours été traitée de la sorte. »

La folie a toujours été traitée d’une double façon.

D’abord d’une façon tragique : dans le sens où tout un chacun est concerné par cela,

ensuite d’une façon critique : une personne atteinte de folie est dans un autre état, elle

est différente de nous, il faut donc garder une certaine distance à son égard, un certain

comportement à adopter a son égard. Ces deux dimensions tragiques de la folie se sont

séparées et on a gardé uniquement le versant critique comme si la folie ne nous

concernait plus vraiment.

Page 56: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

56/98

81

E- Trois grandes époques

De l’Antiquité à la Renaissance, dialogue avec la folie

- On a considéré que le fou nous apprenait quelque chose. Les fous étaient dans des

bateaux pour qu’on apprenne quelque chose d’eux, pour que tout le monde se confronte

à ce que la vie pouvait avoir d’absurde, on en avait pas peur, ou il fallait apprendre à

dompter cette peur. 18-19ème siècles, grand enfermement et du savoir médical. Les

personnes folles ont d’abord été enfermées dans des institutions (encore générales, avec

des vagabonds, … des personnes différentes). Les fous sont simplement écartés.

- Avec l’avènement de la psychiatrie, ils vont être étudiés. C’est la période de

médicalisation. On les examine. La médicalisation courrait le risque d un certain arrêt du

dialogue avec la folie. Dès le début du 20ème siècle, réouverture du dialogue avec la

folie.

C- La réouverture du dialogue avec la folie

Renouer le dialogue avec la folie-= se rendre compte que tout homme est une cible pour

les troubles.

Chaque psychopathologie nous apprend quelque chose de ce que c’est d’être humain car

la psychopathologie déstructure et par cette désarticulation qu’elle produit, elle permet

de voir.

Trois courants pour la réouverture

- La psychanalyse avec Freud :

« Nous sommes tous proches de la psychose »

Une des particularités de Freud et de son invention, (1867-1939), est qu’il va réinitier le

fait que nous partageons une commune humanité avec toutes les formes de folie. Ces

formes de folie nous apprennent ce que c’est que d’être humain.

Principe du Crystal : un verre est composé de nervures internes que nous ne voyons pas

quand il n’est pas cassé, ce n’est que quand il se brise qu’on voit ces nervures internes. Il

le fait selon des lignes de fractures présentes avant mais qui étaient invisibles. Quand il y

a pathologie, quand quelque chose se brise, cela se brise selon des lignes de

constructions qui étaient invisibles mais bien présentes. Par l’étude de la pathologie,

nous pouvons apprendre sur la structure cachée du normal. En d’autres mots, les crises

sont intéressantes pour nous mêmes car c’est à ce moment qu’on se révèle, les traits

s’accentuent.

Par ce principe, Freud nous montre qu’on a tous été névrosé, pervers, proches de la

dépression et que notre psychisme est proche de la psychose.

Page 57: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

57/98

81

Notre psychisme est proche de la psychose :

- Psychose comme déstructuration de notre rapport à autrui, comme cela se manifeste

dans le délire, dans le rêve.

- Nous portons tous en nous toutes les caractéristiques de la psychose.

- Le psychotique nous voit et se voit de façon altérée. C’est aussi le cas dans nos rêves.

Dans nos rêves, cette altérité du rapport entre soi et autrui, est partout. Nous sommes en

jeu dans tous les personnages, nous les construisons. Nos rêves ont quelque chose de

fou, de déstructuré, d’une certaine façon.

La différence entre le rêve et la psychose est que nous sommes protégés par la barrière

du rêve. Nous ne sommes pas en plein délire psychotique car c’est un rêve.

- Les délires des psychotiques nous dérangent, nous touchent, car nous connaissons leur

folie, elle nous dit quelque chose et nous nous en protégeons. C’est par cela que nous

sommes proche de la psychose : on ouvre le dialogue avec la folie, elle nous enseigne de

nouveau de la folie.

- Nous sommes tous psychotiques sans être psychotiques au sens psychopathologique

du terme.

Notre psychisme est proche de la dépression

- Tout être humain a inévitablement vécu l’expérience de perdre l’illusion que l’autre

était tout entier pour moi et moi tout entier pour lui. Il y a aussi l’illusion d’être tout, les

deux sexes.

- Le deuil dépressif nous l’avons tous vécu, même si c est très éloigné de notre esprit.

C’est parce que nous nous reconnaissons dans la dépression, nous nous en protégeons

pour ne pas réveiller notre sentiment dépressif de notre tendre enfance.

- Nous sommes tous dépressif sans être dépressif au sens pathologique du terme.

Notre psychisme est proche de la perversion

- Nous en avons été proche sans être pervers au sens psychopathologique du terme.

- Comme tout enfant, nous avons focalisé notre attention sur des zones de notre corps et

de celui des autres afin de découvrir la sexualité.

- La perversion nous touche car nous savons tous ce que c’est, nous avons tous vécu

cette curiosité. Nous sommes sensibles à toutes les formes de sexualité, y compris dans

la dimension de perversion.

- Exemples : Exhibitionnisme, Homosexualité entendu comme perversion, affronter la

question de l’homosexualité est très important. Si ca provoque tellement de fascination

et de répulsion c’est parce que tout le monde est touché par cette question.

Notre psychisme est proche de la névrose.

Nous nous sommes tous emberlificotés dans la dialectique entre le désir et les interdits

de telle sorte que trop souvent les interdits l’emportent. C’est en cela que nous sommes

proches de la névrose. (Dialectique : opposition entre les deux qui est appelée à

dépasser cette opposition, apparition d’un troisième terme)

Page 58: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

58/98

81

-Le névrosé entretient cette frustration de son désir au point qu’il trouve sa satisfaction

dans l insatisfaction. La névrose nous apprend quelque chose sur notre propre

fonctionnement.

L’antipsychiatrie

Mouvement qui s’est lancé dans les années 1950-60, qui avait en son centre l’idée que le

système psychiatrique contribue au maintient et même à la création de la folie, de la

maladie mentale. Le système devait donc être combattu car il contribuait à l’entretien de

la maladie mentale. Il faut donc aller à la rencontre de la folie en dehors de l’hôpital et

d’essayer de l’accueillir en essayant de ne par avoir peur (ce qui est impossible) ou en

tout cas d’accueillir les différentes formes de maladies mentales non pas dans des

institutions séparées, mais dans la ville, famille communautés, non pas comme une

négation de la maladie mentale mais comme une reconnaissance du caractère humain de

la maladie mentale et de la nécessité de lui donner une place dans la vie sociale.

Ce mouvement a eu des excès (par exemple la volonté d’éliminer tous les hôpitaux

psychiatriques, c’est très mauvais car on en a besoin). Ce mouvement a eu des effets très

positifs car il poussé les professionnels et les politiques à se rendre compte dans un très

grand nombre de maladies mentales on pouvait essayer de laisser le patient inscrit dans

la vie sociale, redonner une place dans la vie sociale aux maladies mentales. (Autres

courants évoqués a ne pas lire)

4) Quelques précisions sur de grandes catégories de troubles

psychopathologiques

A-Précautions sur la notion de catégorie

Il faut souligner le danger dont le terme « catégorie » est porteur dans son sens

commun :

- C’est un danger de jugement moral, un danger d’étiquetage. Il est très présent dans nos

sociétés, on utilise les catégories d’une façon qui comporte un jugement moral.

Une façon de lutter contre cela, c’est de rappeler que les catégories sont toujours des

concepts, des constructions avec des mots, ça ne touche pas une chose.

Beaucoup de psychologues ne sont pas d’accord avec la catégorie de psychose (par

exemple).

-Les concepts sont crées sur base de théories qui se disputent, sur lesquelles les

chercheurs débattent. Ce n’est donc absolument pas absolu. Il faut donc prendre des

précautions-il ne faut pas être dupe, voir la rigueur de construction avant de se fier à une

catégorie et toujours l’aborder en tant que construction avec des mots.

Page 59: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

59/98

81

B- Préalable sur les systèmes de catégorisation

Chaque théorie organise les troubles d’une certaine façon-elle les organise les uns par

rapport aux autres, en fonction des ses options théoriques, de telle sorte qu’on ne peut

pas comprendre un trouble sans comprendre les autres, sans les situer tous dans

l’ensemble qu’ils constituent.

Ce qui existe dans les catégories ce sont donc des hypothèses sur les différences entre

les troubles. La catégorie est donc un ensemble de différences.

Ex : le jaune a sa valeur en soi mais sa définition prend tout son sens dans le contraste

avec les autres couleurs.

C- Les névroses

Quelle est la problématique humaine en jeu dans les névroses ?

La question des rapports entre désirs et interdits, comment gérer l’opposition entre ce

que je veux pulsionnellement et ce que je peux me permettre ? Autrement dit, comment

gérer la tension entre les désirs et les limites que je m’impose ?

Manifestation de la névrose

Par des symptômes qui sont toujours des symptômes de compromis entre les deux

forces, les interdits et les désirs, souvent corporels ou des comportements mentaux.

Ex : Telle personne est névrosée car elle n’ose pas passer à l’acte face à ce qu’elle désire

le plus. Elle va déplacer ce désir sur d autres actions anodines qu’elle fera très

facilement

Ex : travail à rendre peur, mise en ordre le mutisme face a ce que nous voudrions dire.

(Silence, on peut manifester sa présence, mais on n y parvient pas = compromis)

Le symptôme de perte est une façon d’exprimer un problème sous-jacent. (Perte de la

capacité de parler tellement le conflit entre sentir des sentiments amoureux envers

quelqu’un qu’elle ne pouvait pas voir ni parler, sans que le mécanisme du corps ne soit

atteint.)

Eléments

Le refoulement ne fonctionne pas. Le refoulement est un mécanisme psychique

inconscient qui consiste normalement à écarter de sa conscience certains conflits car ils

sont intolérables psychologiquement. Dans la névrose, le refoulement ne fonctionne pas.

Un refoulement parfait ne marche jamais, il y a toujours des traces, des manifestations

en retour. Le refoulement consiste donc à résoudre le conflit en le transposant, en

l’écartant, sans l’affronter, en lui trouvant des solutions bancales.

Page 60: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

60/98

81

Déplacer le conflit dans un lieu sans conséquence, anodin.

(Déplacer dans des actions de mises en ordre, … un conflit qui est trop dur accomplir, on

n’arrive pas à passer a l’acte pour le résoudre. Mais ce n’est jamais vraiment satisfaisant)

(névrose obsessionnelle à l extrême)

Transposer sur le corps, convertir le conflit dans le corps.

Ex : Je voudrais voir et parler a une personne mais c’est moralement impossible.

Solution : on n’y pense plus mais on manifeste cela dans le corps, perte de vue, de parole.

(Hystérie à l’extrême)

Projection phobique, on résout le conflit en le projetant à l’extérieur de soi, sur

quelqu’un ; un animal, une chose, ce qu’on désire et qui a la fois nous fait peur.

Ex : Telle personne qui vit un désir homosexuel qui lui inspire la plus profonde répulsion

morale, mais n’arrive pas a s’en sortir, il peut se mettre a avoir peur de toute personne

qui affiche des caractéristiques homosexuelles. (Phobie à l’extrême)

Ce qui est en jeu dans la névrose échappe en grande partie au sujet. Les contenus en jeux

sont en grande partie inconscients. Le refoulement lui même est inconscient. Lien avec la

libido (tout ce qui nous mobilise, attire ou répugne, dans la sexualité) désirs, sexualité,

aspiration,… tout cela se prépare dans l’enfance. Le petit enfant 3-6 ans est confronté

directement sur ce qu’il peut et ce qu’il ne peut pas. C’est à ce moment la qu’il est

confronté à la question. La solution qu’il trouve est déterminante pour son avenir. Mais

au moment de l’adolescence, la névrose enfantine se rejoue.

L’enfance n’est donc pas l’influence absolue. Il rencontre la réalisation de ses désirs

d’une façon différente que pendant l’enfance.

D- La perversion

Problématique humaine en jeu dans les perversions

La question de l’identité sexuelle, du rapport à son propre corps et au corps de l’autre et

en cela, la question du rapport à l’autre. (En quoi l’autre n’est-il qu’un objet ou quelqu’un

d’autre vraiment ?)(Quels sont les risques dans toutes relations à l’autre de ramener

l’autre à un objet de jouissance ?) On est tous dans ces questions. La solution est

toujours malheureuse dans la perversion.

Manifestations de la perversion

La perversion est tjours une forme d’effraction, de transgression des limites de l’autre ?

Ce peut aussi être des façons de ramener l’autre à un objet ou à une partie de lui-même.

Ex : Dans le voyeurisme, on fait effraction dans l’intimité d’autrui. Dans le sadisme, le

Page 61: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

61/98

81

masochisme, on dépasse les limites et on joue à déstabiliser les frontières du corps

d’autrui. Dans le fétichisme, le problème c’est qu’il n y a plus que cela, (le problème c est

quand l’amour se réduit a cela, là, il y a psychopathologie. A ce moment la il n’y a plus

qu’une seule corde a son arc.)

Mécanisme au cœur des perversions

Le déni

Processus inconscient, il consiste alors qu’on sait que l’autre doit être respecté comme

tel car il est différent, à faire comme si on ne savait pas. Dénier le fait que l’autre à son

altérité, sa différence. « Je sais bien mais quand même » les deux parties de la phrase

coexistent, il n’y a pas de conflit, contrairement à la névrose. Il y a un clivage.

Ex : L’exhibitionniste, il a une vie normale, il fonctionne avec les deux registres de son

expérience clivés éléments.

Chacune de ces perversions nous renseigne sur un élément de la sexualité et de l amour.

Ce qui pose problème, c est que l’amour et la sexualité n’est plus une dimension parmi d

autre, elle devient la seule dimension, il y a une focalisation sur un seul aspect alors que

dans l’amour et la sexualité les choses sont plus dynamiques.

Ex :

Érotomanie, la personne est convaincue que telle autre personne est amoureuse

d’elle et tout confirme cela. Cela nous concerne tous car, à petite dose, nous le sommes

tous au sens ou lorsque nous sommes amoureux, d’une manière ou d une autre, nous

avons tendance a penser que l’autre doit nous aimer, qu’il nous aime même s il ne le sait

pas encore. L’érotomanie ne nous parait pas si étrangère ou si elle nous le parait c est

parce qu’elle nous touche un petit peu.

Fétichisme : réduction a une partie, mais tout se réduit a cela, la personne de l

autre ne compte plus, c est en cela que c est une perversion.

L’autre entre dans un scénario qui est construit de toute pièce de telle sorte qu’il est

réduit à un objet de jouissance. Dans la perversion les choses sont figées, on perd le

dynamisme.

E-La psychose

Problématique humaine en jeu humaine

La question du rapport entre soi et autrui, et du rapport avec soi même. La frontière, la

relation entre soi et autrui n’est pas claire, les frontières se confondent, l’autre empiète

sur soi même. (Sous forme extrême dans la psychose). « Rapport de la personne avec la

réalité », la réalité partagée avec autrui, la réalité telle qu’elle est construite

collectivement pose problème chez le psychotique.

Page 62: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

62/98

81

Manifestations de la psychose

L’étrangeté, l’incompréhension parce qu’il a ce rapport singulier, qui lui est propre à

la réalité. Le psychotique ne se comprend pas plus que les autres.

Délires, hallucinations qui semblent bizarres aussi bien pour les autres que pour la

personne elle-même.

Mécanisme

Rejet, forclusion : il y a une opération psychique qui devrait être élaborée

psychologiquement et qui ne l’est pas, qui est rejetée à l’extérieur et qui revient à

l’intérieur du sujet.

Ex : Dans la paranoïa, il y a un rejet de l’homosexualité qui viendrait persécuter le sujet

de l’extérieur de telle sorte que la personne a l’impression que les gens lisent dans son

esprit. Dans le rapport avec soi même il y a deux formes en tension : la schizophrénie

(différence, divergence) et la paranoïa (compréhension, communication)

- Schizophrénie : le pôle de divergence de différenciation, d’écart avec soi même qui

prime de telle sorte qu’il ne se reconnait plus lui-même ni autrui.

- La paranoïa : c’est comme si la personne collait de trop avec autrui et soi-même. La

personne a l’impression que tout le monde est complice dans un complot contre lui,

comme si il n y avait pas de différence entre ces gens.

Schizophrénie

SCISSION

différenciation/divergence paranoïa

FUSION

communication/échange autrui éléments

Il se pose les questions du fondement : question fondamentale qui je suis, pourquoi je

suis la, d’où je viens, qui est l’autre, quel est son rapport avec moi, comment vivre avec

séparément de lui. Nous portons tous ces questions, surtout a partir de l’adolescence,

elles sont existentielles et relationnelles. (Comment vivre a deux sans empiéter l’un

sur l’autre?) Il y a beaucoup de délires religieux (d’où vient on ? la religion nous aide a y

répondre, se convertir religieusement est donc une solution, un soutien à des questions

fondamentales)

Page 63: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

63/98

81

F-la psychopathie

Problématique humaine en jeu

La question du respect, de la morale. Le psychopathe passe à l’acte en suspendant toute

question à propos de ce qui est bien, mal, permis ou pas. Le mécanisme du passage à

l’acte par court-circuitage de la parole, de la pensée. Le psychopathe n’agit pas pour

l’objet en lui-même, mais pour trouver cet objet en passant par le passage à l’acte.

(// L’alcoolique ne s’en fait pas de ce qu’il boit, de la bouteille, ce qui compte, c’est l’acte

de boire)

G- La thymopathie (les troubles de l’humeur, la manie et la dépression)

Problématique humaine en jeu.

On touche registre de base de notre exigence (ça va, ça ne va pas…) quand on se

demande à nous même des questions de base à propos de notre rapport à nous même)

manifestations

- Rythme de l’humeur : l’humeur s’organise selon des rythmes variables dépendant de

chaque personne mais aussi des rythmes universels tels que le jour et la nuit, les saisons.

L’humeur varie aussi selon d’autres troubles (Par exemple les troubles de base : la

dépression et la manie)

La dépression : on assiste à un arrêt du rythme de l’humeur, une perte d’envie, une perte

de gout. Il y a une altération du sommeil, un excès ou manque total de sommeil.

Il y a différents types de dépression :

La dépression qui vient de l’intérieur

La dépression venant des éléments de conjoncture qui vont affecter une personne qui va

donc avoir des sentiments de dépression.

Dans la dépression, l’indicateur du sommeil est primordial.

Ce qui est paradoxal, c’est qu’on utilise les mêmes médicaments pour soigner la

dépression et la manie. Ce sont deux troubles opposés, mais les médicaments vont

réguler les deux. En cela, ils articulent les deux.

Page 64: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

64/98

81

MANIE / DEPRESSSION

La manie : On ne s’arrête plus, on ne dort plus.

La fonction psychique s’accélère : il y a une fuite d’idées et d’actes qui fait que la personne

elle-même se perd. Un maniaque a aussi tendance à se sur estimer.

30/11/2009EXAMEN

Question transversale (un ou deux chapitre du cours)

Ex : montrer a travers plusieurs chapitre du cours qu’il est important en psychologie

de rendre en compte la culture. Explicitation et illustration et critique

-extrait du texte : expliciter

-explicitation du texte sur sa thèse essentielle

-point qui a provoqué notre intérêt et pourquoi sur ce point la en particulier

-formuler une critique à propos du texte

Note sur la thèse

note sur les points qui attirent notre attention

note sur les critiques

Ex: Jean Claude Quintel sur la différence de l’enfant, l’enfant n’est pas une personne.

On doit voir ce que l’auteur veut dire, selon laquelle l’enfant n’a pas accédé à la

personne ?

Ex : Quel lien Winnicott établit-il entre déprivation et comportement antisociaux.

les trois choses doivent être claires, définies, dé privation, comportement anti social

et lien entre les deux.

Page 65: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

65/98

81

Chapitre 6

Quels sont les ressorts de la passion ?

Page 66: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

66/98

81

1) Introduction

A-Transition entre les deux chapitres :

La passion est un phénomène typiquement humain

Ca n’est pas un phénomène pathologique dans le sens du chapitre précédent, mais c’est

un phénomène qui comporte certaines caractéristiques qui le rapproche de la

pathologie. C’est un phénomène un peu extrême, donc intéressant, un phénomène

« psycho pathologique normal », mariage particulier entre la normalité et la psycho

pathologie.

Quand on est sous l’emprise de la passion, on ne fonctionne pas comme d’habitude. En

cela c’est pathologique, ce n’est pas normal.

Quelqu’un qui est passionnément amoureux n’est pas dans son état normal, mais en

même temps être passionnellement amoureux, ca peut être le lot de tout un chacun, être

sous l’emprise d une jalousie passionnée peut arriver à tous, on n’est pas

nécessairement dans une crise pathologique à ce moment la.

Selon Freud, c’est une psycho pathologie quotidienne.

Le fait qu’elle ait des caractéristiques extrême peut permettre de montrer comment

fonctionne l homme, on voit dans la passion des choses qu’on ne montre normalement

pas, mais qui font partie de nous.

La possibilité de jalousie un peu folle se trouve dans tout un chacun. Les phénomènes

passionnels sont intéressants car ils sont révélateurs par leur extrémisation.

Ils sont énigmatiques, ils font partie de notre vie, mais on ne les comprend pas. On s’en

rend compte, et les autres nous le font aussi remarquer, mais on ne les comprend pas.

Le versant passionnel est intéressant partout le monde connait les CRIMES

PASSIONNELS, mais on ne les comprend pas.

Page 67: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

67/98

81

B-Comment aborder cette thématique ?

Gori Roland a une certaine façon de voir les choses, c’est une VISION PARTIALE !!

Caractéristiques de l’approche de Gori Roland dans « logique des passions »

- C’est un psychologue psychanalyste, il part de ses expériences cliniques de personnes

qui ne s’en sortent pas dans leurs passions.

Dans son texte, il se base sur trois passions qui pour lui sont les trois passions majeures :

l’amour, la haine et l’ignorance.

• L’amour peut être une passion, nous le savons tous, par l’expérience ou parles romans,

les films,…

• La haine peut être une passion, nous le savons moins, mais dès qu’on y pense, on s’en

rend compte. (Ex : phénomène de la poursuite des sorcières, la Shoah,…où l’on retrouve

une cruauté passionnelle, où le but est de faire mal, aveuglément, dans laquelle les

personnes se perdent d’une façon aussi intense que dans les passions amoureuses.

• L’ignorance ou l’indifférence (c’est une figure de l’ignorance) peut être passionnelle, il

y a des choses que l’on veut passionnément ignorer.

► L’amour, la haine et l’ignorance sont trois formes d’une même passion : une

personne est passionnément amoureuse, avec une force destructrice, on vit pleinement

et en même temps, on se morfond dans la passion. Le passionné le sait. Que l’amour

passionné puisse basculer dans la haine passionnée est tout à fait typique. Je t’adore, je

te déteste et je ne veux plus jamais entendre parler de toi. On peut retrouver ceci à la fin

d’une passion, comme solution face à une séparation, c’est l’oubli passionnel.

Extraire quelqu’un de sa conscience de façon passionnelle.

Un groupe d’individu ne veut plus entendre parler d’un événement, des choses trop

douloureuses. Face à des choses TROP douloureuses, tellement douloureuses qu’on ne

parvient pas à les élaborer psychiquement, à faire le deuil, face à cela, les passions

offrent une solution, bancale, certes, mais on peut s’en sortir, par exemple en tombant

amoureux passionnellement, en haïssant, en ignorant de façon forcée, on ne le laisse

plus entrer dans sa mémoire.

2) Les processus psychiques sous jacents à la passion

C- Commentaire titre : perdre et se perdre

Deux caractéristiques de la passion amoureuse.

- La crainte de perdre l’autre

- En même temps on se perd dans l’autre.

La passion est donc entre la crainte de l’abandon qui est essentiel dans la passion et le

fait qu’on s’abandonne soi même.

Page 68: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

68/98

81

B- Passion = souffrance

Dire qu’on est passionné, c’est faire un aveu qu’on a une affinité particulière avec la

souffrance. Dans la langue française, on a un lien direct entre un état particulier et une

souffrance particulière. Ce lien peut être plus ou moins fort.

Ex : (cela vaut pour toutes les passions, pas uniquement pour l’amour) Les supporters

vivent dans un état qui n’a rien à envier à une passion amoureuse, ce sont des

circonstances analogues.

C- Méconnaissance des ressorts intimes du drame : illusion et désillusion

renouvelées

Le passionné ne sait pas ce qui le meut à tel point que la passion se répète

(caractéristique de la passion), il y a une relance permanente. Dans la passion, ce qui se

renouvelle, c’est le processus d’illusion et désillusion (les deux pôles du processus sont

importants)

Illusion et crainte d’une désillusion

Il y a un paradoxe dans les passions selon l’auteur : on se perd dans la passion, mais sans

passion on ne fait rien de grand.

D-Le passionné sait qui il aime mais pas ce qu’il aime

Ce que l’on aime chez l’autre, cela vient en grande partie de nous, en fonction de notre

histoire, de ce que l’on dépose dans l’autre. On tombe souvent amoureux de quelque

chose chez l’autre, ça on le sait mais on ne sait pas que souvent c est ce que l’on a déposé

dans l’autre qu’on aime, on ne sait donc pas ce que l’on est dans l’autre. Ça ne veut pas

dire que l’autre n’a pas de place pour le passionné dans sa passion.

E-l’objet de la passion se déduit du désir qui tient le passionné

Traduction : quelqu’un est passionnément amoureux de quelqu’un d’autre parce que

d’abord il a en lui un désir amoureux et après il y a un objet de la passion qui va venir

nourrir ce désir.

Pour tomber passionnellement amoureux, il faut d’abord porter en soi un désir

amoureux. Ce désir sera alors nourri par un objet qui deviendra l’objet de la passion. Il

faut donc d’abord être disposé à être amoureux. On ne choisit pas le moment de la

prédisposition amoureuse, on se rend bien compte si on est prêt ou si on ne l’est pas.

Cette disposition amoureuse se nourrit de la rencontre et la rencontre va nourrir la

passion amoureuse. Le passionné ne se rend pas compte que la prédisposition était la

Page 69: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

69/98

81

avant la passion. C’est intéressant car on ne sait pas de quoi l’on est passionné chez

cette personne, de quel objet on est passionné chez cette personne.

On peut donc être passionnément amoureux de certains aspects de certaines personnes,

sans savoir pourquoi. Le désir passionné de quelqu’un peut se porter sur quelques

objets, mais généralement, ça échappe à la personne passionnée.

F-Une conviction délirante sur l’objet

L’objet n’est pas vu de façon réaliste. Le passionné ne l’est que par quelques aspects de

la personne, il ne la voit pas dans son entièreté.

G-le problème posé par la passion affecte davantage l’entourage

Le passionné est aveuglé par la conviction de tout donner à l’autre en ayant une contre

partie psychique, le délire de la présence absolue. Le passionné a des conduites

imprévisibles et incongrues. Il met à mal tout l’édifice relationnel à l’intérieur duquel il

évoluait plusou moins paisiblement jusque là.

H-L’abandon et ses conséquences

Nous avons tous déjà vécu l’expérience de la perte des êtres que nous aimons et qui nous

aime. Nous avons tous la peur de les perdre aussi. Au centre de la passion, il y a

l’expérience de l’abandon et ses conséquences. Trois grandes conséquences qui ne sont

pas exclusives.

• Déprime, tristesse

• Haine, rage contre celui qui nous a abandonné

• Oubli (c’est la pire car on ne sait pas entrer en contact, c’est une indifférence encore

plus froide que normalement) car elle est passionnelle. Les conséquences de l’abandon

stigmatiseront le passionné.

I-Étude des passions sous l’angle de la perte et de l’illusion

C’est se rendre compte que derrière toute passion, il y a une expérience d’abandon, de

perte et une tentative illusoire d’une solution à cette perte. Celui dont on tombe

éperdument amoureux comble l’expérience de la perte la dépasse.

Page 70: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

70/98

81

J- Freud : une formation narcissique qui se déduit d’une perte, résurgence d’un

sentiment déjà éprouvé

Formation narcissique :

Formation : la passion amoureuse et l’amour sous cette forme est une formation,

quelque chose qui a été construit, et qui se défait sans qu’on sache comment. C’est une

construction psychique, non pas un processus naturel.

Narcissique : dans l’amour, c’est la personne amoureuse elle-qui est en jeu, c’est pour

elle-même d’abord qu’elle tombe amoureuse. La personne amoureuse dépose quelque

chose d’elle-même dans l’autre, une attente, afin de trouver une solution illusoire à la

perte expérimentée et à la crainte de la perte.

Qui se déduit d’une perte : il y a toujours une perte en toile de fond, déjà quand on est

enfant. Tout le monde l’a vécu. Résurgence d’un sentiment déjà éprouvé : car

contrairement à ce que pense le passionné, il l’a déjà vécu, même s’il a l’impression que

non, que ce qu’il ressent est tout à fait nouveau, qu’il ne s’est jamais senti comme cela.

K- Abandon : séparation et aliénation ( ?)

L- Perte~illusion/séparation~aliénation

Ce qui est en jeu, ce qu’il craint, c’est la séparation (et par là, la perte). Pour éviter cette

séparation, il accepte de s’aliéner, c'est-à-dire à se rendre soumis à l’autre à un point

extrême tel qu’il ne sera plus lui-même, qu’il se perdra. S’il l’accepte, c’est qu’il a vécu

cette expérience antérieurement, car il se prémunit, trouve une solution afin de contrer

cette séparation l’expérience de l’abandon est au centre de ce qui créé la passion

= hypothèse de l’auteur

M- Se prémunir d’un abandon qui a déjà eu lieu et que la passion réouvre

Recourir à une illusion qui permet aussi de sortir de ce sentiment de perte, de

désillusion contrairement à ce que pense le passionné, l’expérience d’abandon a déjà eu

lieu, donc la passion vient recouvrir la crainte de l’abandon déjà vécu (la personne n’en a

aucune conscience)

N- Obturer une perte originaire en amont

(eEt non en aval de la passion)

Passion = obturateur d’une perte originelle = fonction de la passion

- Perte originaire : tout petit enfant a du se débrouiller avec le fait que ce qu’il croyait

être sa dépendance absolue, a du vivre l’expérience de la perte, de l’abandon.

Page 71: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

71/98

81

O-Caractère visible et figuratif`

Cette solution doit avoir une figure visible, personnifiée par rapport à une souffrance

sous-jacente, d’une expérience d’abandon. Le fait qu’on dise a une personne qu’elle est

déjà passée par là et qu’elle a survécu, contrairement à ce qu’elle croit maintenant,

qu’elle ne survivra pas.

3) A propos des crimes passionnels

B- Idée générale

Au moment du crime passionnel, le criminel aura vécu les choses comme si la personne

qu’il a tuée était la cause absolue de son malheur et aussi de son bonheur. Il y a quelque

chose de fou dans cette affirmation. Dans la vie de tous les jours, une personne peut être

impliqué dans le bonheur ou malheur d’un autre, mais normalement, ce n’est pas la

seule et unique cause. Mais parfois on se donne la conviction un peu délirante que

l’autre est la cause absolue, c’est surtout dans la passion que c’est possible. C’est le

passionné qui lui donne ce rôle la. L’autre personne n y peut rien, n’a rien demandé.

C’est un peu comme le paranoïaque (qui voit tout le monde en train de comploter contre

lui et il créé un persécuteur), l’amour c’est donner ce qu’on n’a pas à quelqu’un qui n’en

veut pas (jacques laquent)

D- Souffrance extrême sans sujet et oubli d’oublier

La personne a subi une souffrance contre laquelle elle n’a rien su faire. Il y a en arrière

fond une terreur, un effroi, une souffrance qu’elle a vécu sans parvenir a la subjectiver,

qui est donc restée extérieurement à elle, elle n’est pas intégrée dans le psychisme et

continue à avoir des effets. On ne s’en est pas rendu compte, donc on ne peut même pas

l’oublier. Ex : personnes qui assistent a des atrocités, ces atrocités sont tellement

atroces, effroyables, terreur telle que ce que ses sens ont vu ne peut pas s’intégrer dans

son esprit, donc on ne peut pas l’oublier, manifestations du fait qu’on ne peut pas

l’oublier :

- Cauchemar traumatique : cauchemars répétés, on ne sait pas faire la différence

entre le cauchemar et la réalité.

C- Un événement réel qui ne fait pas trace psychique et est voué à une répétition

transitive

Un événement qui ne fait pas de trace psychique : on ne s’en est pas rendu compte, on

n’a pas su l’intégrer dans son psychisme, il n’y a donc aucune trace physique pourtant

elle continue à avoir des effets sur notre psychisme. Voué à une répétition transitive :

quand la personne a vécu quelque chose et qu’inconsciemment, elle ne peut pas

l’oublier, elle va, sans s’en rendre compte, faire vivre à quelqu’un d’autre ce qu’elle n’a

Page 72: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

72/98

81

pas pu intégrer elle-même. Pour rendre réel l’événement qu’elle n’a pas su intégrer

psychiquement, elle trouve la solution de la faire vivre par quelqu’un d’autre.

D- La structure paranoïaque du champ passionnel

Dans le champ passionnel, il y a une espèce de structure paranoïaque, on fonctionne un

peu comme dans la paranoïa, on va attribuer à quelqu’un d’autre la cause totale de notre

malheur ou de notre bonheur.

E-Une aliénation au double

On sait bien que dans un crime passionnel, le passionné tue une représentation qu’il a de

cette personne, non pas la personne entière, mais en fait il tue un double de lui à qui il

est aliéné, il tue celui à qui il attribue la cause de sa vie, de son malheur, bonheur,… Au

cœur d’un crime passionnel, il y a une aliénation au double.

F- Un récit clinique

Le crime passionnel a en arrière fond quelque chose qu’il a vécu de tellement intolérable

qu’il ne l’a pas vécu psychiquement donc, ca reste extérieur à lui. Cette souffrance il va

en attribuer la cause à quelqu’un qui se trouve l a ce moment-là, celle qu’il a tué, mais ça

pourrait être quelqu’un d’autre. Il va tuer quelqu’un don t elle est passionnément

amoureuse dont elle fait la cause absolue de son malheur, mais c’est parce que cette

personne lui rappelle quelqu’un dont elle a subi quelque chose d’insupportable. Elle

prend cette nouvelle personne sans le savoir pour la personne qui lui a infligé quelque

chose d’insupportable.

4) Apd d’un document de la série « Crimes et Passions » : « La cicatrice »

(TF1-1990)

A-Résumé du documentaire

Ginette a commis un meurtre à 30 ans. Elle a eu une enfance très difficile. Elle a été

battue. Son père l’a violée après qu’elle ait tenté de se suicider, alors qu’elle était dans le

coma. Sa mère est en effet morte devant elle, en se suicidant. Il y aurait donc eu inceste

de la part du père sur sa fille. Mais Ginette ne s’en est pas rendu compte. Ce qui s’est

produit a un tel statut d’horreur, d’effroi, d’anéantissement qu’elle n’a pas trouvé de lieu

pour accueillir cela psychiquement. Elle vit vers 25 ans un amour très fusionnel avec un

homme. Il la fait sentir femme. Son compagnon la viole, dans des circonstances

similaires à son père. Elle le tue.

Page 73: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

73/98

81

B- Analyse

Répétition transitive

Lorsqu’il y a un crime passionnel, c’est une répétition de ce qui a pu déjà se passer. Ça va

être la seule façon pour la personne de se souvenir de ce qui s’est passé. Plutôt une

répétition transitive. Elle va faire vivre à elle et à quelqu’un d’autre ce qui s’est passé.

Lorsque les choses se répètent c’est comme si ce qui s’était déjà passé se répétait.

Le script

Même si, ici, Ginette a été chercher une arme et a préparé son crime, elle n’a pas fait de

préméditation, elle est prise dans un script sans le savoir. Elle ne savait pas qui elle allait

tuer. Quand son compagnon la viole, elle l’interpelle et il ne répond pas. Quand on voit

les coordonnées/les données du viol par son père et par son compagnon, on constate

que ce sont les mêmes. Elle revit donc l’événement malgré qu’elle parle de son

compagnon d’une manière tout à fait autre que de la manière dont elle parlait de son

père.

Normal et pathologique

Son discours envers son compagnon semble immuable. Elle l’aimera toujours. Cela lui

permet de ne pas avoir à faire de travail psychique. Elle parle de son amour envers son

ancien compagnon comme d’un amour encore actuel. Ce film, ce témoignage est un

élément intéressant sur le rapport entre normal et pathologique.

Prise de distance grâce au témoignage, deuil possible

Parler d’un conflit permet de prendre de la distance. De réaliser un certain deuil par

rapport à ce qu’il s’est passé.

Aliénation au double

Dans le crime passionnel, il y a une aliénation au double. La personne créedans la

personne qu’elle va tuer son double. Elle projette dans l’autre une partied’elle-même. Ici,

Ginette projette dans son compagnon la figure de son père.

Aliénation pourquoi ? Parce qu’elle ne sait plus très bien qui est elle a tué.

Page 74: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

74/98

81

Chapitre 7

Jusqu’où peut-on être manipulé par les autres ?

Page 75: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

75/98

81

Texte dans le portefeuille : « LEYENS Jacques-Philippe et Yzerbyt Vincent,

« Conformité et obéissance », chapitre 7 de leur ouvrage Psychologie sociale,

Liège, Mardaga, 1997.

1) Introduction

A-Intérêt de la question

La question a un double intérêt :

• nous sortir de l’idée que nous sommes tous maîtres de nous-mêmes, que nous aurions

une force de caractère telle que l’influence des autres est limitée. Nous sortir de cette

idée un peu prétentieuse que nous avons sur nous-mêmes.

• Nous montrer que les situations dans lesquelles nous nous trouvons peuvent nous

influencer et nous manipuler et pas seulement inconsciemment mais même parfois

consciemment. Que parfois on se laisse influencer voire écraser par les autres ; c’est

assez dérangeant.

B-Psychisme, socialité, culture : articulations

Il faut dire qu’il y a des articulations entre la culture dans laquelle nous nous trouvons,

notre psychisme et notre socialité. Notre psychisme ne dépend pas uniquement des

relations sociales mais il en dépend. Lien d’influence entre notre psychisme et nos

relations dans les deux sens. Certaines expériences nous montrent cela à l’extrême.

C- La psychologie sociale

Définition : Psychologie qui s’intéresse aux représentations que les gens ont en tête à

propos des autres. Elles ont un rôle dans le comportement.

E- La psychologie sociale expérimentale

Exemple : On dit à des professeurs que tel ou tel élève sont très bien, on dit que d’autres

sont des cancres, et ce, sans que ce soit vrai,

Et pourtant, dans la tête des professeurs, ce qu’on leur avait dit se confirmait. On voit

donc que ce qu’on pense des gens nous influence et ce, même si notre jugement est

infondé ou se porte sur une première impression.

Page 76: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

76/98

81

2) L’influence sociale : recherches sur la conformité et l’obéissance

B- La conformité

Définition : le fait de se soumettre, de se conformer au point de vue desautres. De suivre

la norme telle qu’elle est établie en présence des autres.

Les recherches d’Asch :

• Buts de l’expérience : Vérifier quelle pouvait être l’influence d’autrui lorsque leurs avis

étaient déjà clairs. Ce qui Asch va étudier c’est que dans certaines circonstances, même

quand les stimuli sont sans ambiguïté, un certain pourcentage de gens suivent l’avis de

la majorité.

• Déroulement de l’expérience : Dans l’expérience classique d’Asch, on montre des

panneaux à huit étudiants, sept sont dans le coup. Ils doivent donner leurs réponses les

uns après les autres. Les sept premiers donnent la même réponse parfois totalement

fausse, le dernier étudiant, qui n’est pas dans le coup, ne sait plus quoi faire. Au niveau

des résultats, on remarque que 37% des gens vont se conformer à l’avis majoritaire

même si ça ne colle pas avec ce qu’ils pensent. Dans 25% des cas, les gens suivent leurs

avis quoiqu’il en soit de la majorité unanime. Ces résultats ont surpris les chercheurs qui

ne s’attendaient pas à un tel taux de conformité.

• Construction et explications des résultats

Deux types de dépendance aux autres :

o Une dépendance informationnelle. La façon dont les autres voient les choses nous

influence.

o Dépendance normative : dépendent des autres car besoin de conformité, de

confirmation de ce qu’ils pensent.

Dans le cas particulier des expériences d’Asch, ce qui joue beaucoup c’est le fait de

l’unanimité des avis des autres. Ce qui joue beaucoup également c’est le caractère public

du débat. Asch et son équipe ont aussi mis en place une expérience où le sujet arrivait en

retard et qu’il devait ensuite donner son avis seul, pas en même que les autres, bien

qu’ayant entendu leurs réponses, alors moins de suivisme. Le taux de suivisme va

également diminuer si on considère que le groupe est composé de personnes qui ne

nous ressemblent pas. Cela nous interpelle sur les stéréotypes que nous avons.

Autorité et obéissance

• Les recherches de Milgram :

Milgram : un chercheur en psychologie américain, il est juif et une partie importante de

sa famille a été exterminée lors de l’Holocauste.

Questions auxquelles il veut répondre : Une de ses grosses questions était « Comment est-

il possible que tant de gens qui n’étaient pas des malades mentaux ni des psychopathes

aient participé à l’extermination des Juifs pendant la seconde guerre mondiale ?

Page 77: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

77/98

81

Comment se fait-il que tant de gens ont participé à l’extermination d’un peuple ? Qu’ils

se sont soumis à des ordres qui les faisaient participer à une démarche

incompréhensible ? »

• L’expérience : il met une annonce pour rechercher des personnes qui seraient prêtes à

participer à une expérience soi-disant d’apprentissage dans une université. Un certain

nombre de différents milieux sociaux vont se présenter dans cette expérience qui en fait

est un piège. Ce piège est monté en fonction des questions que le chercheur se pose. La

personne arrive avec une autre personne qui est dans le coup et est accueillie par deux

chercheurs en blouse blanche et leur explique qu’ils vont devoir participer à une

expérience sur la mémorisation. Une des deux personnes va devoir retenir des mots

(=l’élève) et c’est l’autre personne (=le professeur) qui va devoir vérifier son

apprentissage en lui disant à chaque fois un des mots de la paire puis en lui disant

quatre mots parmi lesquels il y a le bon. Si l’élève a juste, on passe à la question suivante.

S’il a faux, il reçoit un choc électrique de plus en plus fort (15, 30, 45 volts,…). Le sujet

naïf, celui qui ne sait rien de l’expérience, c’est le professeur. On met le prof dans une

pièce avec un grand tableau de bord. L’élève est dans une autre pièce mais on l’entend.

Tout est programmé pour que le professeur pendant qu’il envoie les chocs électriques

soit assisté par un chercheur qui au fur et à mesure lui dit « allez-y, vous pouvez

vraiment le faire, faites-le pour l’expérience, allez n’ayez pas peur ». Pendant ce temps,

quand l’élève reçoit des chocs, il émet des cris de plus en plus forts, puis silence comme

si il avait perdu conscience. On considère que l’expérience est finie quand l’élève a

envoyé à 3 reprises des chocs de 450 volts. Avant l’expérience, des chercheurs avaient

dit que seulement 1%des gens iraient jusqu’au bout des 3 reprises des chocs à 450 volts.

• Résultats: Le niveau moyen de chocs administrés c’est 368 volts. Et 62,5% des gens

sont allés jusqu’au bout de l’expérience. Ça ne veut absolument pas dire que ces gens ont

fait ça « normalement ». Quand on voit le film de cette expérience, on se rend compte

que ces gens sont dans un extrême malaise, qui parlent aux chercheurs en leur disant «

Je veux bien continuer mais c’est vous qui prenez la responsabilité pas moi,… ». Ce qui

ressort de cette expérience c’est que, mis dans certaines circonstances, placés dans

certaines circonstances manipulées savamment, construites avec malice dans une bonne

intention.

• Les chercheurs trouvent trois explications à ce taux de pourcentage élevé :

o Ce sont des scientifiques qui font l’expérience. Pour prouver cela, ils font

l’expérience dans un contexte tout à fait autre, dans un quartier délabré, … Là

47% des gens vont au bout, c’est quand même beaucoup. De même, ils ont

testé de donner les ordres aux gens par téléphone, là ça pas seulement à 21%

o La proximité de la personne. Le professeur entend l’élève. Lorsque le prof

n’entend pas les plaintes de l’élève, qu’il entend juste les coups de pied sur le

mur, alors là le taux de personnes qui vont jusqu’au bout monte à65%. Par

contre quand l’élève est dans la même pièce, dans ce cas là, quand même 40%

Page 78: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

78/98

81

des gens vont jusqu’au bout ! Quand le professeur doit mettre la main sur

l’électrode, 30% des profs vont jusqu’au bout.

o La question de la contestation. Si il y a deux chercheurs avec le prof, et que les

deux ne sont pas d’accord sur si il faut continuer l’expérience ou pas, on

remarque que tout le monde arrête. SI il y a deux élèves et que les deux ne

sont pas d’accord, le taux de soumission descend également énormément.

o Impressions des candidats après l’expérience

o Le fait que les gens se soient situé comme des exécutants. Des gens qui se

disent comme non-responsables de la situation et qui remettent tout sur la

responsabilité du chercheur.

o La culpabilisation de la victime. On met sur la victime le fait qu’elle n’a pas

mémorisé. « Elle n’avait qu’à apprendre ». On se dégage de la situation en

culpabilisant l’autre. Ça parait minable mais la plupart d’entre nous risquons

d’avoir les mêmes arguments dans la même situation.

o La norme de la cohérence. Le fait qu’une fois qu’on s’est lancé dans le

processus de quinze volts en quinze volts, il est très difficile de s’arrêter. Les

gens cherchent une justification de cohérence à leur comportement. Une fois

qu’ils ont été pris au piège et qu’ils remarquent qu’ils ont déjà envoyé X volts,

ils se disent pourquoi pas quinze volts de plus ? Une fois le processus entamé

il leur est plus difficile d’arrêter. Il faut un sacré aplomb pour pouvoir arrêter

d’envoyer des volts. L’expérience est construite de façon à contraindre au

maximum les gens sans utiliser la force. Dans la réalité, personne ne va se

trouver dans la même situation que dans les situations construites de toutes

pièces et donc poussées à l’extrême, mais qui ne retire aucune valeur aux

expériences.

3) Le conformisme, une passion de la forme (Eischmann)

A - Qui est-il dans sa banalité ?

• Eischmann était très banal, il était hyper adapté à sa fonction, il se fonde en tant

qu’instrument, alors qu’il utilise son métier comme instrument derrière lequel il peut se

cacher

C- Sa folie

• On peut dire qu’il est fou, mais ce n est pas sa folie qui est intéressante, mais plutôt

comment il a mis sa folie au service, sa façon de fonctionner au point pour acheminer

vers la mort des millions de juifs puisqu’il était responsable de la répartition des juifs

vers les camps.

Page 79: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

79/98

81

C-De quel type de criminel s’agit il ?

Selon l’hypothèse de Roland Gori, c’est bizarrement un criminel qui est dans de la

passion. Bizarrement, car il l’air d’une froideur et d’une fonctionnalité extrême qui

s’oppose au passionné. Il y a pourtant passion car il a exécuté son métier avec une

espèce d’aveuglement parfait, mais il n’est pas tout a fait aveugle, comme il constatait

son impuissance il a décidé de s’aveugler sur les enjeux pour se lancer à corps perdu

dans son métier. Il y a donc la passion du travail accompli parfaitement, de la forme

parfaite de soi par rapport à la structure. Il y aussi la passion de l’ignorance, il s’agit de

fermer les yeux absolument sur ce qui se passe et sur les conséquences de ses actes.

D-Articulations de la situation et du personnage parfait

On ne s’intéresse pas a sa psycho pathologie de cet homme, une analyse uniquement

psychopathologique serait bien trop simpliste.

C’est la manière dont il va s’articuler à une situation, à une idéologie, à un système. Ce

système va accentuer et utiliser cette psycho pathologie

C’est une sorte de criminel par procuration, qui, comme beaucoup d’autres personnes,

n’ont jamais vu une de leur victime en train de mourir. Eux-mêmes ne supportaient pas

de voir cela, mais ils sont aussi criminels à part entière. Ce sont des criminels qui se

déposent dans les mains d’autrui. Ce sont des criminels pris dans un système, il ne faut

donc pas diaboliser les bourreaux. Sans les légitimer ou les justifier, il faut se rendre

compte qu’ils sont pris dans un système dont ils sont aussi victimes.

E-Il symbolise l’hyper conformisme

• Il intervient dans le système comme un pion en se cachant derrière son métier.

On peut le comprendre si on voit que c est un passionné de sa fonction dans le sens de

Roland gory, il est aveuglé par sa fonction, il est passionné de la forme, ce qui l’intéresse

c’est de réaliser sa fonction formellement au mieux.

• Il masque sa haine en mettant tout en œuvre pour qu’il semble y avoir du bien être

dans les trains. Son travail est donc méticuleux.

• Il ne parle pas de l’horreur de ses actes, il fait comme si de rien n’était. Il y a donc une

passion conformiste selon Roland Gory.

Page 80: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

80/98

81

Chapitre 8

La criminologie

Titre Second Criminologie

Page 81: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

81/98

81

1) Criminologie, sciences criminelles

La criminologie n’est pas une science uniforme, mais il y a une hétérogénéité en son sein,

donc on parlera de sciences criminelles.

2) Criminologie et droite, sociologie, psychologie, psychiatrie

Un ensemble de disciplines se retrouvent dans l’ensemble de sciences criminelles. La

criminologie se définit par les rapports privilégiés qu’elle a avec le droit, la sociologie

Ex : Il y a une criminologie sociologique, de juriste, psychologique. Ici, nous avons étudié

la criminologie sous l’angle de la psychologie. En arrière fond de l’expérience de

Milgram, il y a le meurtre en arrière fond, il nous montre qu’on peut tous en arriver,

dans certaines situations, à adopter un tel comportement. On a aussi étudié la

criminologie criminelle. Ex : crimes commis par Eischmann,

3) « Le crime »

Le crime mérite d’être abordé sous des angles différents, psychologiques,

économiques,… Le crime est un phénomène multivoque, le moindre crime engage ces

diverses dimensions.

4) La criminologie psychologique

C’est une branche qui va privilégier une explication, une interrogation de type

psychologique.

RAPPEL

La délinquance signe d’espoir, conception de ce que peuvent être certains actes

délinquants chez les jeunes à cause de déprivation.

L’adolescence à risque, il ne donne pas une explication, mais des éléments qui

permettent de les voir comme un jeu avec la mort, comme dernier recours à… le crime

passionnel, Ginette et la manière dont ces crimes peuvent être conçus comme des script

des scénarios remettant en jeu des moments qu’on ne peut pas intérioriser le

conformisme de la fonction, dans le cas d’Eischmann, les folies peuvent être

systématiques, on ne s’en rend pas compte, il faut avoir la distance suffisante, quand on

l’entend pour se rendre compte qu’il y a une folie la dedans.

Page 82: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

82/98

81

Chapitre 9

Crime et rapport entre soi et autrui

au niveau individuel

Page 83: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

83/98

81

1) La problématique des rapports entre soi et autrui

A-Processus constitutifs des rapports entre soi et autrui

Rapport qui se construit avec le développement de la personne, qui se construit par

l’enfance et l’adolescence. Ce n’est jamais un rapport simple, et c’est un rapport

dialectique.

- Pas simple, ce n’est pas soi uniquement, il y a l’autre.

- Dialectique, c'est-à-dire que le soi ce que nous sommes en termes d’identité, se

construit toujours en passant par autrui, d’une façon dialectique. Cela veut dire que le

soi se construit en s’inspirant d’autrui et à la fois en prenant une distance par rapport a

autrui puis de nouveau en s’inspirant.

Ex : Relation amoureuse, on s’inspire puis on va manifester sa différence : C’est un

processus de transformation réciproque et continue.

- Pour l’enfant : il s’imprègne de l’histoire d’autrui, il devient lui-même en étant impliqué

dans l’histoire d’autrui.

- Pour l’adolescent : il devient autrui par rapport à lui-même, il se sent autre, il établit

avec lui-même un rapport d’altérité qui fait qu’il voit les autres autrement, il ne les voit

plus comme quand il était enfant. (relation amoureuse, amitié)

B-A travers le chapitre sur la normalité et la psychopathologie

Dans la psychose et les différentes formes de folie, le rapport avec autrui est troublé

Ex : Le paranoïaque a le sentiment que l’autre est en lui, chez lui.

Le schizo ne se reconnait pas lui-même il à l’impression qu’il est étranger en lui.

C-Le chapitre sur la passion

Dans la passion amoureuse, la relation avec autrui est difficile selon Roland Gori, le

passionné dépose quelque chose dans l’autre de lui-même, dont il tombe amoureux, il

fait de l’autre la cause absolue de son bonheur ou de son malheur (les deux vont souvent

ensemble).

D-Ces rapports peuvent s’altérer et devenir problématiques voire criminels

On n’arrête pas de s’inspirer des autres, mais le problème c’est quand on devient un

simple exécutant de l’autorité d’autrui, l’influence d’autrui sur nous devient

problématique et criminelles par procuration.

Page 84: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

84/98

81

2) Elaboration a partir d’un cas singulier : affaire Romand

A- Est-ce que c’est un menteur ?

Ce n’est pas un menteur, même s’il dit plein de mensonges, mais ce n’est pas sa

caractéristique principale : Toute sa vie devient un mensonge, est construite autour d’un

mensonge, ça ne veut pas dire qu’il n’y a que du mensonge dans sa vie, mais il construit

une part fondamentale de sa vie autour d’un mensonge qui va commander tous les

autres aspects de sa vie. Ce mensonge ne s’est pas construit d’un coup, il a d’abord

manqué un examen,… Il était amoureux de florence avant la session, elle a décidé de

rompre avant cette cession et ca a été un effondrement pour lui. Il n’a pas présenté un

seul examen. Il déprime pendant les vacances, puis en septembre il y va sans le faire.

C’est donc un effondrement dépressif suite à une déception amoureuse puis, une

construction venant des autres, qu’il veut satisfaire. Il a plusieurs fois été sur le point de

dévoiler son mensonge à son ami, mais chaque fois qu’il a été sur le point de le dire, c’est

un autre mensonge qui est censé attendrir l’autre sur lui. Menteur d’un mensonge

particulier, qui concerne son existence autour duquel il se construit.

B- Escroc ?

Oui car il fait des escroqueries financières, mais c’est assez gros. Comment se fait-il que

ca a marché ? La confiance, il savait se présenter comme un homme responsable, or il a

un trouble de la responsabilité (répondre d’une responsabilité par rapport a autrui, cela

suppose que l’on reconnait qu’on n’est pas capable de tout mais qu’on tente de tout

faire) il a su se faire passer pour responsable. Il manipule autrui en s’appuyant sur la

confiance qu’on lui donne, qu’il inspire. Pourtant on n’est pas du tout dans de la

prévoyance, il réfléchissait au jour le jour. Ce sont des escroqueries dans le cadre d’une

construction particulière.

C- fou ?

Condamné a perpétuité et partiellement responsable certains ont jugé qu’il était fou,

d’autres qu’il était narcissique lui, il n’a pas de responsabilité, il n’émerge pas a la

personne, il ne développe pas a l’adolescence la responsabilité vis-à-vis de lui et d’autrui,

quelqu’un qui laisse les autres définir ce qu’il est il construit son personnage en fonction

des désirs des autres, il cherchait a être quelqu’un qui est idéal pour les autres donc ça

dépend

D- Responsable ?

Jugé partiellement, il avait prévu de tuer ses parents, il avait pensé plusieurs fois à se

suicider

Page 85: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

85/98

81

E-Seul acteur ?

Apparemment oui, mais dans le texte non car tout le monde a contribué a la personnalité

de ce personnage. À aucun moment personne ne sait poser de questions jusqu’au bout,

personne ne veut vraiment en savoir plus. Intéressant au type de nos relations dans nos

sociétés.

Pourquoi personne ne s’est intéressé jusqu’au bout ?

Selon lui, parce qu’il a choisi d’incarner quelque chose comme un idéal pour autrui, a

correspondre a ce qui pouvait être idéal pour autrui, or, l’idéal aveugle, il a fait en sorte

que les autres l’idéalisent. De plus il était humble. Il a donc cultivé l’idéalisation des

autres à son égard. Il n’est pas le seul, tout le monde a contribué à créer son histoire au

fur et a mesure quand on est amoureux, ou quand on idéalise autrui, on se rend aveugle,

on ne se pose plus de questions,… on ne se donne pas de prise sur lui.

F-diabolique ?`

Pas un criminel crapuleux pas construit de toutes pièces, construit jour après jour.

Il est le roman d’autrui, il sait bien qu’il n’est pas le docteur, il ne se prend pas pour lui

mais il essaie de faire tenir son personnage. Il continue à étudier la médecine pour faire

tenir son personnage aux yeux d’autrui. Mais il y a quelque chose de diabolique dans ce

qui se joue entre lui et son entourage tout le monde a entretenu cela, il ne construisait

pas tout seul, il mouillait plusieurs chemise par jour, de stress si on le découvrait, à tout

moment.

G- orgueilleux ?

Oui, la place de la fierté voire de la mégalomanie est évidente : il vise haut

stratégiquement, ça le protège bien mais il ne faut pas que ce soit trop connu, mais que

le statut soit assez imposant cela fait aussi qu’il n’a pas pu supporter l’idée de faire le

deuil de son mensonge dès le début.

H-Les crimes étaient ils la seule issue ?

Non ce n’est pas comme un script passionnel ou un scénario de crime pervers ; on aurait

pu le découvrir sans qu’il n’y ait un homicide. Il aurait pu se remettre en question a

différents moments de sa vie mais il était le seul à garder ce mensonge, personne ne le

sait il n’a personne a qui parler sincèrement.

I- guérissable ?

On constate qu’une fois en prison, il continue à jouer un nouveau rôle, du docteur

romand, repenti, prisonnier idéal, dont des prisonnières vont tomber amoureuses ;

Il y a une question de personnalité très profonde chez lui

Page 86: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

86/98

81

J-C’est un cas exceptionnel, mais il y a une dimension illustrative

Illustrative de ce que sont les rapports entre soi et autrui. Sa difficulté est d’être une

personne, il s’invente une fiction de personne, une fiction professionnelle.

Ce n’est pas un mensonge d’abord, mais surtout une fiction de personne car il ne

parvient pas à être une personne à part entière, et donc, comme il n’y parvient pas, il

s’invente progressivement une profession pour autrui. Il devient le docteur romand.

Quel est le statut de son statut ? C’est un mensonge sur sa personne, et sa profession.

Il a toute l’intelligence, il a des capacités techniques, il étudie, il pourrait réussir les

examens, il continue à suivre les cours, la seule différence entre lui et les autres, c’est la

diplomatie, la reconnaissance officielle de la réussite. Son existence dans l’auditoire n’est

pas légale, officielle, mais personne ne le sait, sur tous les autres points il est égal aux

autres. Les autres n’en savent rien donc ils participent au mensonge, le menteur est trop

général, le mensonge porte sur une dimension de sa personne, la place ou il est pour les

autres ne correspond pas a la place légale qu’il devrait avoir.

Caractéristiques du mensonge ; pour exister aux yeux d’autrui, c’est sa difficulté ?

Ce n’est pas un délire ou tout s’est construit d’un coup, ca c’est fait au jour le jour en

sachant qui il était vraiment, il sait qu’il n’y a rien dans le docteur romand quand tue t il ?

Ils se produisent à chaque fois que son personnage est menacé, ou son système et son

personnage risquent d'être démasqué, vu dans leur nudité.

Il tue face à la peur panique qu’ils voient le subterfuge

Délit : il le fait pour tenter de capter l’héritage, qu’il puisse placer le montant de tout en

toute confiance. C’est parce que c’est son problème de parvenir à exercer une

responsabilité de prendre en charge un héritage, et c’est ce qu’il ne cesse d’essayer de

faire. Il arrive à ce que rien ne soit officiel, que tout soit en totale confiance

Appel à devenir une personne : il y a chez romand un appel permanent à devenir une

personne responsable, alors qu’il ne l’est pas du tout. Il est comme un enfant malade, il

continue à tout faire, y compris tuer et voler pour correspondre aux idéaux que les

autres ont déposés sur lui depuis qu’il est petit, il n’y a pas eu de passage a l’adolescent

(QUESTION EXAMEN)

Certains défendent qu’il y en a un et que ce se défait après.

Pourquoi ce cas nous touche et qu’est ce qui fait qu’on a tendance à vouloir y participer ?

Parce qu’il nous oblige à le faire, on veut sans cesse comprendre son histoire a sa place,

car lui n’est pas capable de le faire, c’est pour cela que c’est fascinant et qu’il faut se

méfier de cette fascination, il faut être critique. Romand fascine autrui depuis toujours,

avant même d’être criminel, c’est parce qu’il n’a pas cette capacité d’être quelqu’un,

humble et prétentieux à la fois, donc il a développé la capacité extrême d’être attentif de

ce que ce qu’est d être admirable pour autrui, comme si c’était se compétence par

excellence, ce n’est pas un psychopathe, mais c’est tout ce qu’il parvenait à faire.

Page 87: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

87/98

81

Chapitre 10 : Crime et rapport entre désir et interdit. Au niveau individuel.

A remplir et prendre notes car manquant.

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Page 88: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

88/98

81

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Page 89: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

89/98

81

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Page 90: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

90/98

81

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

iiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii

Page 91: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

91/98

81

QUESTIONS D’EXAMEN

- Comment Winnicott conçoit-il privation de privation tendance anti sociale,

dans deux chapitres du cours ? [Particulièrement intéressant dans David

Lebreton (La vie en jeu pour exister)]

- Expliquez en quoi réside votre intérêt. 14 lignes.

- Quel rôle Winnicott donne-t-il à l’objet transitionnel et à l’espace dans le

développement de l’enfant mais aussi tout au long de la vie de la personne ?

- Quatre caractéristiques de l’adolescence et risques (deux textes)

- Que pensez-vous de l’idée que la vie psychique des êtres humains est en

partie inconsciente ?

- Quelle est la thèse de Jean pierre Lebrun dans son texte « avatars et

préjugés de l’enfant roi » ?

- Dans le cas du criminel, expliquez et illustrez le rôle des autres dans son

personnage.

- Montrez à travers plusieurs chapitres du cours en quoi le rapport

soi/autrui est complexe et comment il peut devenir psychopathologique ou

criminel ?

Page 92: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

92/98

81

Annexes

Page 93: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

93/98

81

Résumé des textes

1. WINNICOTT – OBJETS ET PHEN TRANSIT

L'enfant entretient une relation particulière avec la première possession non-moi. De notre

point de vue, l'objet vient du dehors. Il n'en va pas ainsi pour le bébé. Pour lui, l'objet ne vient

pas non plus du dedans : ce n'est pas une hallucination, c'est une possession. En effet, dans la

mesure où l'enfant réalise qu'il est autorisé à s'arroger des droits sur l'objet, qu'il a un pouvoir

sur l'objet, et que donc l'objet dépend en partie de lui, il n'est pour lui pas tout à fait extérieur à

lui, contrairement à sa mère par exemple, qui ne dépend pas du tout de lui (sauf lorsqu'il est

tout petit et qu'elle répond à tous ses désirs).

Winnicott étudie le cas de deux frères, qui ont vécu différemment le processus des objets

transitionnel. Le premier était très attaché à sa mère elle-même : distorsion dans l'utilisation

de l'objet transitionnel. Le second eut une utilisation typique de l'objet transitionnel : celui-ci

lui faisait l'effet d'un calmant, d'un sédatif toujours efficace. Son sevrage se passa sans

problème, car il se suçait le pouce, donc avait autre chose à quoi s'accrocher, contrairement à

son frère.

L'objet transitionnel prend la place du sein ou de l'objet de la première relation.

En relation avec l'objet transitionnel, le petit enfant passe du contrôle omnipotent (magique)

au contrôle par la manipulation (comportant l'érotisme musculaire et le plaisir de

coordination).

La désillusion après l'illusion va lui permettre notamment de différencier ce qui est

objectivement perçu et ce qui est subjectivement conçu. La tension suscitée par la mise en

relation de la réalité du dedans et de la réalité du dehors peut être soulagée par l'existence

d'une aire intermédiaire d'expérience.

Winnicott cite l'histoire d'un enfant qui avait mal vécu la séparation avec sa mère lors de

l'enfance, qui suite à cela, plus tard dans sa trajectoire biographique, utilisa de la ficelle pour

symboliser le lien qu'il craignait de perdre à nouveau lorsque la situation s'apparentait à la

situation de perte vécue antérieurement.

2. WINNICOTT – LA DELINQUANCE, SIGNE D'ESPOIR

La tendance antisociale est indissolublement liée à la déprivation : les choses se sont passées

suffisamment bien, et ensuite elles ne se sont pas passées suffisamment bien.

La tendance antisociale apparaît lorsque le souvenir de l'époque antérieure à la déprivation

resurgit.

Page 94: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

94/98

81

4. J-P LEBRUN – AVATARS ET DESARROIS DE L'ENFANT-ROI

A l'heure où les droits de l'enfant sont à l'honneur, ce texte a tout son intérêt.

Enfant et adulte se trouvent à des places différentes. L'enfant n'est pas encore un sujet à part

entière. La règle du consentement ne doit pas être poussée à l'extrême, au risque de provoquer

des conséquences néfastes.

6. J-C GUILLEBAUD – ENTRE LIMITE ET TRANSGRESSION

1- L'horreur des tabous

Ajd, nos sociétés cherchent à redéfinir la limite. Nous sommes quotidiennement en quête de

règles, de repères, de sens. Dans le même temps, la culture dominante est celle de la

transgression puisque notre liberté individuelle est transgressive par essence. L'État lui-même

reprend à son compte cette prévalence de la transgression sur la règle (il se comporte en

thérapeute indulgent et maternant de l'individu transgresseur).

2- Des sociétés schizophrènes ?

Nous faisons face à une double contrainte : d'une part, on exalte la transgression ; d'autre part,

on déplore l'absence de règles. (ex: on redoute la violence ; on ironise sur la civilité) En ayant

considéré les enfants comme étant de petits adultes opprimés, on a fragilisé le processus

d'apprentissage de la limite. C'est pourquoi, pour sortir de l'impasse, on va trouver des issues

pathologiques (suicides, consommation de neuroleptiques,...), ou des partages de rôles (il y a

ceux qui incarnent la transgression et ceux qui se posent en gardiens scrupuleux de la limite),

ou encore des servitudes volontaires (ex : obéissance aveugle à une secte).

3- La limite me fait humain, mais...

C'est la limite qui me fait homme, mais c'est la transgression qui me fait individu. Devenir

humain, c'est toujours renoncer. Et devenir sociable, c'est intérioriser en quelque sorte ce

renoncement en acceptant, de plein gré, la limite.

4- ... la transgression me fait individu

Le héros est celui qui désobéit. Ex : l'Évangile est une subversion délibérée de la Loi vétéro-

testamentaire. Une part essentielle de l'aventure humaine est redevable à la transgression. Les

progrès de la connaissance scientifique postulent une volonté de transgresser les règles : on

peut parler de désobéissance créative. C'est par la transgression qu'un homme manifeste son

autonomie.

5- Entre Apollon et Dionysos

Au cœur de la pensée grecque, on retrouve cette infinissable négociation entre limite et

transgression, entre hubris et mesure. Apollon est symbole de modération, tandis que

Dionysos incarne l'hubris, la démesure. Il convient en fait d'établir un équilibre entre les

pulsions et la raison.

Page 95: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

95/98

81

6- La mémoire et l'oubli

La force des interdits qu'une société s'applique à elle-même s'affaiblit à mesure qu'est oubliée

leur raison d'être. On va les considérer comme une ruse de domination plutôt que comme une

façon de réguler la société pour le bien de tous. On pense se libérer d'une oppression par la

transgression. Pas du tout. D'où l'importance du devoir de mémoire : nous escomptons de

cette mémoire retrouvée un effet modérateur. « Souviens-toi de ce qui peut advenir lorsque les

limites sont franchies ! »

7- Un équilibre rompu

Aujourd'hui, on a de plus en plus tendance à avoir des pensées simplificatrices : et cela nous

conduit à une collision entre une quête confuse de la limite et un éloge emphatique de la

transgression. Le discours dominant tendrait à faire de la transgression une règle. Le droit

apparaît de plus en plus non plus comme la fixation d'une limite, mais comme l'assurance

d'une protection.

8- Tout serait-il permis ?

Or, Hannah Arendt nous prévenait : le refus des limites, l'exaltation du « tout est permis »

constituent le principe même du totalitarisme !!

9- Les oublis « permissifs » de Diderot

Déjà Diderot nous livrait son point de vue délibérément transgressif. Il pourfend l'hypocrisie

de la société européenne, les superstitions qui l'accablent et « la perversité d'une civilisation

qui, en s'éloignant de la loi naturelle et en formulant d'innombrables interdits, multiplie les

raisons de leur transgression ».

10- Quelques malentendus postmodernes

Le courant de pensée transgresseur propose une « apologie du désir sans loi, apologie qui

conduit à faire de la transgression le modèle de l'émancipation sociale ». Or, selon Bataille, la

transgression garderait toujours sa dimension tragique et constituerait une fatalité pathétique

plus qu'une félicité.

11- La « transgression » scientifique

La question est de savoir si l'émancipation radicale de la science de tout encadrement normatif

est une bonne ou une mauvaise chose. Certains considèrent que sciences et techniques

devraient être juridiquement encadrées, d'autres considèrent que l'absolue liberté de la

recherche scientifique est nécessaire.

12- De l'imbécillité pénale à la justice reconstructive

Le mécanisme procédural est lui-même voué à l'échec, dans la mesure où l'infinie diversité de

la vie ne peut pas être complètement codifiée. Le fait de codifier pousse à trouver de

nouveaux trous dans la codification et à la compléter. Kant considérait que la peine trouvait

son fondement dans l'humanité du coupable même. D'autres prétendaient que la peine trouve

sa source dans la souffrance concrète et identifiable de la victime. Aujourd'hui, on s'accorde à

Page 96: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

96/98

81

dire que ce qui fonde désormais la peine, c'est le lien brisé et à reconstruire (la relation avec

l'autre a été brisée par le coupable). On parle de justice reconstructive.

7. DAVID LE BRETON – LA VIE EN JEU, POUR EXISTER

Tout adolescent traverse une période de crise. Il fait face à des transformations physiques liées

à la puberté, qu'il va vivre plus ou moins bien selon qu'il est entouré de personnes aimantes,

qui contribuent à lui donner confiance en lui ou pas. Toutefois, aujourd'hui, passer à l'âge

adulte est particulièrement difficile : la société est marquée le brouillage des repères de sens et

de valeurs (ex : jeunisme). A ce manque de lignes directrices de la société s'ajoutent le

relâchement des liens familiaux. L'adolescent est livré à lui-même, confronté à l'absence de

limites. Il doit devenir autonome, trouver des significations et des valeurs à sa vie, dans une

société où celles-ci ne sont justement plus définies.

L'éducation devient un problème, particulièrement dans les banlieues qui génèrent un

sentiment d'abandon, de mépris social. A cause de cette configuration de la société, les

conduites à risque apparaissent. Elles deviennent des rites intimes de fabrication du sens.

1- Le jeu de mort

Souvent, les conduites à risque sont minimales. L'enjeu, c'est le passage à l'acte, soit par une

action réfléchie et délibérée, soit par une action immédiate qui n'est pas préméditée (ex: j'ai

sauté par la fenêtre, je ne sais pas ce qui m'a pris!). La voiture et la vitesse apparaissent

comme des sources d'expérimentation de soi. Le jeune est tributaire des attitudes du monde

extérieur à son égard : il vit dans un monde d'insécurité intérieure. Les conduites à risque

diffèrent chez les garçons et chez les filles. La puissance d'attraction d'un groupe de pairs qui

les valorise peut mener des jeunes à commettre des conduites à risque.

2- Passions du vertige

Le chemin n'est plus jalonné de significations et de valeurs, en d'autres termes le sol se dérobe

sous les pas. D'où ce sentiment de vertige, de chute, de perte de tout contenant. Ex: par

l'anorexie, la jeune fille entend exercer un contrôle absolu sur son corps, perçu comme

menaçant.

3- Le risque pour se remettre au monde ou le jeu de l'ordalie

Pour le jeune, les conduites à risque apparaissent comme une manière de jouer son existence

contre la mort pour donner sens et valeur à sa vie, à travers la résolution d'une crise

personnelle. C'est l'ordalie, le destin, qui émet son jugement. On s'en remet à l'imprévisible

pour donner une réponse à la crise traversée. Par un danger surmonté, l'individu fait jaillir de

l'épreuve réussie une efficacité symbolique grâce à laquelle il intègre les données en crise de

son existence, et il soude un sentiment d'identité plus favorable.

4- Rites individuels de passage

Le comportement à risque ou l'ordalie signifie alors une recherche individuelle d'identité, ou

de confirmation de soi, à travers la brutalité de l'affrontement immédiat de la mort. Ceci dit, il

Page 97: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

97/98

81

provoque infiniment plus de souffrance, plus de blessures ou de drames que de jubilation. En

effet, la réussite de l'épreuve est loin d'être assurée, et elle peut se payer lourdement...

12. ROLAND GORI – LE SCRIPT PASSIONNEL

Un acte criminel trouve sa source dans un événement qui n'a pas été intégré psychiquement, et

qui est alors promis à une répétition transitive. Roland Gori propose le cas de Germain, 26

ans, qui, saoul, assassine un inconnu. Suite à cela, il va vouloir devenir étranger à tout, à la

situation comme à lui-même, commencer une « nouvelle vie ». Gori présente le détail de

l'obscurité, de l'aveuglement, de l'éblouissement, du crépuscule, comme un élément quasi

constant du déclenchement des passages à l'acte, qui révèle la rencontre du sujet avec un

fragment de sa nuit intérieure devant laquelle il s'évanouit en tant que sujet. Il va alors trouver

une « solution paranoïaque ». Le sujet se fait exclure par ce qui l'a exclu de lui-même, par ce

qui l'a mis hors de lui. L'acte apparaît comme une tentative de guérison de la rencontre du

sujet avec un trait ou un événement qui le confronte à son horreur intérieure. L'ignorance du

sujet qui passe à l'acte est faite de forclusion.

13. LEYENS ET YZERBYT – CONFORMITE ET OBEISSANCE

La conformité

Un individu ou un sous-groupe abandonne ses positions initiales pour adopter le pt de vue

majoritaire.

L'effet Asch

Deux catégories d'attitude : 1) l'indépendance ; 2) le conformisme.

Deux types d'influence pour comprendre les phén d'influence sociale :

1. la dépendance informationnelle (= l'internalisation pour

l'écrivain Kelman)

2. la dépendance normative (= la complaisance pour

Kelman)

C'est parce que les gens croient qu'il existe une et une seule réalité que la normalisation opère.

Unanimité de la majorité et ambiguïté du stimulus :

L'unanimité et le caractère équivoque jouent un rôle crucial dans

l'émergence de la conformité. Idem pour la compétence des individus.

Le conflit informationnel est moins important lorsque la tâche relève de

la sphère subjective (ex : pol., art,...)

Publicité des débats et cohésion du groupe

Page 98: Syllabus Psycho Fini n&b Ok

Psychologie - Pirate

Université de Namur- Faculté de Droit | Opaline

98/98

81

L'écart entre les réponses privée et publique montre de manière

indubitable que les préoccupations normatives modulent les réactions

des sujets.

La théorie du référent informationnel

Les 2 types de dépendance sont en lien, et la notion de groupe de

référence joue un rôle.

Le poids de l'autorité

Autorité et orthodoxie

Ex : l'autorité de l'Eglise catholique suscite une obéissance remarquable de la part des

croyants.

Les recherches de Milgram

Les facteurs d'obéissance

1) L'autorité scientifique

2) La proximité de la victime

3) La contestation explicite

4) L'absence de responsabilité

5) La norme de la consistance

De l'obéissance à la révolte

Constat : les symboles d'autorité suscitent l'obéissance sans difficulté.

14. DE KEYSER ET CO – LE ROMAN DE ROMAND OU

L'HISTOIRE D'UN MENTEUR ?

- Un cas qui pose la question du problème de la construction de la personne et de son altérité.

- La problématique du rôle des autres dans la construction – et l'éclatement – de la personne.

- L'importance des autres et de leurs désirs, de la place et du rôle qu'ils lui confèrent.

- Il n'est pas institué comme personne et se trouve construit par celle des autres.

- Il (ne) trouve (que) chez autrui ce qui le porte à entretenir sa « personne » et son

« histoire »

- Il n'a pas émergé à la personne.

- Ses crimes sont une tentative de maintenir un montage construit par d'autres.

- Il joue à la perfection les rôles qu'on lui prête.