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Helen Sear, Gordon Stettinius, Richard Foot, Olivier Despicht, Ninotchka Beaver, Patricia Van De Camp, The Starn Brothers, Elise Toide, Patrick Van Roy
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squareM A G A Z I N E 2.2
helen sear gordon stettinius richard foot olivier despicht ninotchka beaver patricia van de camp starns brothers elise toide patrick van roy
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SquarebookLE LIVRE DU CARRÉ
#1
Les Éditions de Juillet
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Squarebook#1
Un carré se définit comme un polygone dont tous les cotés sont égaux et dont les angles intérieurs sont tous à angle droit
(90°). Ceci signifie que les cotés opposés sont paral-lèles.La surface d’un carré contient une émulsion de ni-trate d’argent, de teintures spécifiques ou d’encres spécialisées.Cette couche dépeint des sujets variés, soit en mou-vement, soit gelés dans la performance d’un acte his-torique.Ces portions d’instants sont réunies, coupées à di-mension (20 cm par 20 cm), puis attachées et empi-lées ensemble.Elles acquièrent du volume.
Squarebook #1 : 120 pages de carrétude. Plein plein plein de photos. Du bonheur.
Si vous souhaitez acquérir un exemplaire, cliquez ici . Dépéchez-vous, il n’en reste plus beaucoup.
A square is defined as a polygon having all sides equal, with interior angles being all right angles (90°). This means that the op-
posite sides are parallel. The surface of the square is layered with silver ha-lides, specific dyes or specialised inks. This layer de-picts a variety of subjects, either in motion or frozen in the performance of some historical act.These portions of instants are then gathered, cut at a dimension of 20 cm by 20 cm, then bound and stac-ked together.They acquire volume.
Squarebook #1: 120 pages of squareness. Loads and loads and loads of photos. Happ iness.
If you think you’d like a copy, click here. Hurry up, there’s only a few left.
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HELEN SEAR 6
GORDON STETTINIUS 18
RICHARD FOOT 30
OLIVIER DESPICHT 44
NINOTCHKA BEAVER 56
PATRICIA VAN DE CAMP 70
THE STARN BROTHERS 84
ELISE TOIDE 98
PATRICK VAN ROY 112
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Sea, sex and squareVoici l’été et on a autre chose à faire que de lire un
magazine de photo en ligne.
Ben non.
Ne pas lire Square Magazine en juillet, ça veut
dire rater les flocons de neiges qui fondent, le pole
dancing en Amérique, les perroquets empaillés et
les bulles dans les bois.
C’est tout de même mieux qu’une pelle et un
seau, non?
Christophe Dillinger, juillet 2011
Meer, Sex und Qua-drat.Der Sommer ist da, und wir haben Besseres zu
tun als uns ein Online-Magazin anzusehen.
Falsch.
Ihr würdet richtig gute Sachen verpassen, von
Schneeflocken über Poledance in Amerika bis zu
gefüllten Papageien und Ballons im Wald. Ist doch
besser als Eimer und Schaufel am Strand oder?
Christophe Dillinger, July 2011
Cover image by Patricia Van de Camp
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Helen Sear
SichtlinienLignes de vue
Les stries à la surface des oiseaux en por-
celaine témoignent d’une action manuelle,
travail imperceptible décorant des objets
produits en masse.
L’objectif unique de l’appareil photo lance un défi à
nos deux yeux ; les oiseaux choisis par ces femmes
prennent position comme pour les protéger d’un
examen approfondi.
Leurs yeux peints et le toucher du pinceau fas-
cinent, tandis que les vêtements des modèles sont
à la fois leurre et camouflage.
En tant que spectateurs, nous sommes et vus et
exposés, mais extérieurs.
Die Maserung der Federn auf den Porzel-
lan-Vögeln verweist auf die Hand, die
in unsichtbarer Arbeit viele Teile in
Massenproduktion dekoriert hat.
Die einzelne Linse der Kamera fordert unsere
zwei Augen heraus; die von den Frauen gewählten
Vögel sind zur Verteidigung gegen die forschende
Blicke in Stellung gebracht.
Ihre bemalten Augen, die Pinselstriche – sie fas-
zinieren. Die Kleidung der gesichtslosen Modelle
lockt und vertuscht gleichzeitig.
www.helensear.com
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Gordon Stettinius
Miss Americana
Die Bilder in Miss Americana entstanden
über einen Zeitraum von mehr als zehn
Jahren, und das Projekt geht weiter. Der
Titel soll das kitschig-gute Gefühl von Jahrmärk-
ten und Attraktionen am Straßenrand vermitteln,
erfüllt von Nostalgie und dem Vorbeiziehen von
Zeit und nahestehenden Personen ebenso wie
Fremden.
Das ‚Miss’ vor ‚Americana’ ist der Versuch, die
rosarot gefärbte Meinungsmache zu untergraben,
die in unserer Kultur wuchert. In weitreichende-
ren Themen sind wir selten einer Meinung. Egal,
wer du bist, es existiert immer eine subjektive und
eine objektive Realität, und jemand, mit dem man
sich streiten kann, wenn man das will. Entlang der
Haupt- und Nebenstraßen gibt es immer etwas,
um denjenigen zu amüsieren, zu verwirren, zu
erziehen oder zu verärgern, der rechts ran fährt
und aufmerksam ist.
Wenn man in den Seitenstraßen und auf blauen
Highways unterwegs ist, grübelt man über Poli-
tik und Religion, über wirtschaftliche und ges-
chlechtsspezifische Angelegenheiten. In meiner
Welt werden die unterschiedlichen Bereiche über
das zweideutige Begriffspaar Pathos und Humor
kanalisiert.
Diese Arbeit ist sehr durch meine Interessen und
Erfahrungen gefärbt, sie rangiert irgendwo zwis-
chen Schamgefühl und Sentimentalität und ist in
letzter Zeit ein klein wenig durch meine subjektive
Sicht verzerrt. Wenn ich mir aber diese Bilder und
wie ich sie herausgebe, ansehe, staune ich doch
über die Einsicht, dass man sich das nicht bloß
ausdenken kann.
Wir leben an einem seltsamen Ort.
www.eyecaramba.com
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Gordon Stettinius
Miss Americana
Les images de cette série ont été prises sur
une période de dix ans, et le projet est tou-
jours en cours.
Le titre traduit ce sentiment un peu mièvre que
l’on ressent en visitant foires et autres fêtes fo-
raines de bord de route, noyées de nostalgie, de
l’ineffable temps qui passe et de ceux qu’on aime
voyageant parmi les étrangers.
Mais derrière le préfixe « Miss » « Americana »
repose l’intention d’exacerber la propagande à
l’eau de rose qui prolifère dans toutes les sphères
de notre activité culturelle.
Sur les grandes questions, il est rare que nous
soyons d’accord. Qui que nous soyons, notre réa-
lité sera à la fois subjective et objective, et il y aura
toujours quelqu’un avec qui se battre s’il nous en
prend l’envie. Le long des autoroutes comme des
routes de campagne, perdure tout un tas de lieux
pour divertir, embrouiller, éduquer ou enrager
quiconque serait enclin à s’arrêter et à leur prêter
attention.
En voyageant sur les routes, nous ne pouvons
nous empêcher de songer à la politique, à la reli-
gion, à l’économie ou encore aux problématiques
hommes-femmes et, dans mon monde, ces diffé-
rents sujets sont canalisés par le tandem siamois
du pathos et de l’humour.
Très influencé par mes intérêts et mes expé-
riences, ce travail répertorie et la honte et la sen-
timentalité, il est en fin de compte biaisé de sub-
jectivité.
En revanche, au regard de ces images et de mon
travail d’édition effectué dessus, je suis frappé par
le fait qu’on ne peut pas vraiment rectifier le tir.
Nous vivons dans un monde curieux.
www.eyecaramba.com
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Richard Foot
Neue LandschaftenNouveaux paysages
Diese Serie nimmt Sie mit auf eine Reise
durch menschenleere Städte und erkun-
det die Orte, mit denen wir uns umge-
ben. Ich habe dafür die einzigartige Ästhetik der
Polaroidbilder verwendet und eine Reihe von Ge-
genständen fotografiert, die – wenn man sie kom-
biniert – eine neue, imaginäre Landschaft gestal-
ten.
Cette série vous invite à explorer des villes
abandonnées, dépourvues d’habitants.
J’ai pris en photo une variété de sujets qui,
grâce à l’esthétique unique du film Polaroid, et
une fois rassemblés, constituent un paysage ima-
ginaire nouveau.
www.footprintphotography.co.uk
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Olivier Despicht
Portraits
Depuis les années 90, je photographie des
modèles. Ce travail évolue avec les chan-
gements de technique. J’ai d’abord em-
mené les modèles dans les cabines photomaton.
Puis, je suis passé au noir et blanc, d’abord au rol-
leiflex puis au 6x7.
En septembre 2007, j’ai acheté un SX70 dans une
braderie et la série a continué de la sorte jusqu’à
épuisement de mon stock de Polaroid. Je faisais
un pola à la fin de la séance. Le pola m’a permis
de retrouver l’instantanéité du photomaton et le
partage direct avec le modèle. Je suis revenu à la
couleur comme ça.
Maintenant, je travaille en numérique, le partage
au fil de la séance rend les modèles plus participa-
tifs : comprendre son attitude, proposer une autre
tenue, des choses comme ça.
Quand je travaillais au photomaton, j’étais influen-
cé par la peinture.
Aujourd’hui, j’ai gardé l’idée de pose. C’est ce qui
lie toutes mes séries. Faire poser mes modèles me
laisse le temps de les regarder et de les observer.
olivierdespicht.blogspot.com
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Olivier Despicht
Porträts
Ich fotografiere Models seit den 90er Jah-
ren. Im Laufe der Zeit hat sich meine Technik
geändert. Anfangs habe ich meine Models zur
nächsten Foto-Box mitgenommen, dann fing ich
an, schwarz/weiss zu fotografieren, zuerst mit
einer Rolleiflex und später mit einer 6x7 Kamera.
Im September 2007 kaufte ich mir eine SX70 auf
einem Flohmarkt und arbeitete an der Serie, bis
ich keine Polaroid-Filme mehr hatte. Am Ende
jeder Foto-Session mit Models machte ich ein
Polaroid. Polaroids gaben mir dieses Gefühl von
Unmittelbarkeit zurück, das ich schon in den Foto-
Boxen gehabt hatte, und sie erlaubten mir, das
fertige Bild umgehend mit dem Model anzusehen.
Das wiederum ließ mich wieder zur Farbfotografie
zurückkehren.
Inzwischen arbeite ich digital. Ich sehe mir die
Bilder mit den Models während des Shootings an,
sodaß sie ihre Haltung kontrollieren können oder
ein neues Outfit vorschlagen.
Als ich noch mit den Foto-Boxen arbeitete, war ich
von Malerei beeinflusst. Was ich davon behalten
habe, ist die Sache mit den Posen. Das verbindet
die verschiedenen Elemente der Serie. Indem ich
meine Models posieren lasse, gebe ich mir Zeit,
sie genau anzusehen und zu beobachten.
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Ninotchka Beavers
Ttv
Mein bester Freund hat mir die Through the
Viewfinder – Fotografie (TtV; dt. etwa „Durch
den Sucher – Fotografie“) nahegebracht, und
irgendwas bei dieser Methode hat sofort meine
Vorstellungskraft geweckt. Ich mache also im
Grunde Makro-Aufnahmen von dem Sucher bzw.
der Mattscheibe einer alten zweiäugigen Twin
Lens-Spiegelreflexkamera. Dazu baue ich eine
rohrähnliche Vorrichtung, die meine obere Kame-
ra (diejenige, mit der ich das Foto mache) mit der
unteren verbindet, um Licht auszuschließen und
die passende Brennweite einzustellen.
Es ist umständlich und mag fotografisch wenig
Sinn machen, aber das Ergebnis ist umwerfend.
Als ich davon hörte und es das erste Mal auspro-
bierte, war ich Feuer und Flamme. Irgendwie ver-
mitteln diese Bilder den geheimnisvollen Glanz
der altmodischen Kamera, mit der sie gemacht
werden. Bei TtV und mir war es Liebe auf den ers-
ten Blick, wie bei einem Mädchen, das sich in den
falschen Kerl verliebt, der ihm doch nur schadet.
TtV-Fotos zu schiessen kann desillusionierend
sein. Vielleicht ist es auch gerade dieser Frust, der
es so unglaublich spannend macht. Man weiß ein-
fach nie, was dabei herauskommt. Am besten ge-
fällt mir an TtV, dass ich mit jeder „unteren Kame-
ra“, die ich verwende, und mit jeder Vorrichtung,
die ich bastele, etwas Neues und Bereicherndes
lerne.
TtV hat mir viel über Fotografie beigebracht, aber
darüber hinaus hat es mir interessante Wege, die
Welt um mich herum zu sehen, gezeigt. TtV hat
mir wie niemand anders beigebracht, mich zu
konzentrieren und innezuhalten.
www.ninotchkabeavers.com
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Ninotchka Beavers
Ttv
C’est ma meilleure amie qui m’a initiée à
la photographie TTV (Through The View-
finder, ndt), et quelque chose dans cette
technique a immédiatement captivé mon imagina-
tion.
En fait, je prends un cliché macro du viseur d’un
vieil appareil TLR (à deux lentilles ndt). Je concocte
une sorte de tube qui connecte l’appareil qui prend
la photo à celui d’où la photo est composée, afin
de bloquer toute lumière parasite et me donner un
peu de profondeur de champ.
C’est un procédé maladroit et qui n’a pas grand
sens photographique, mais le résultat est ma-
gique. Je suis devenue accro à cette technique
dès qu’on me l’a apprise et que je l’ai moi-même
essayée.
Il y a quelque chose dans ces images carrées,
une espèce de transmission du charme mystique
et désuet. Je suis instantanément tombée amou-
reuse de cette technique, comme une adolescente
tombe dans les bras du mauvais garçon.
Faire de la photo en TTV peut se révéler frustrant.
Mais c’est peut-être pour cela que c’est excitant
aussi. On ne sait jamais quel va être le résultat.
Ce que j’aime le plus dans cette technique, c’est
qu’à chaque fois que je prends une photo, à chaque
fois que je change l’appareil qui shoote ou que je
fabrique un tube, j’apprends.
La technique TTV m’a enseigné la photographie,
mais pas seulement. Elle m’a enseigné de nou-
velles et riches façons de voir le monde. Elle m’a
appris à me concentrer et à m’arrêter sur ce qui
s’offre à mes yeux, comme rien d’autre ne l’a fait
auparavant.
www.ninotchkabeavers.com
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Sylvestre Annasse, que nous avons publié dans le
numéro 1.2, est maintenant représenté par la galerie
Sakura. Si vous aussi, vous voulez tenter votre chance,
envoyer vos images à Frédéric Meyer :
en mentionnant Square Magazine.
Sylvestre Annasse, whom we published in issue 1.2,
is now represented by Sakura Galerie. If you want to
try your luck, send your work to Frédéric Meyer:
mentioning Square Magazine.
www.galerie-sakura.com
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Patricia Van de Camp
Fotgrafisch KonzeptConcepts photographiques
Meine Inspiration beziehe ich aus der ver-
gänglichen Welt um mich herum. Ich
mache sensible Portraits oder Stillleben
von toten Tieren. Es ist ein Spiel mit Verfall, aber
auch mit der Leichtigkeit darin. Leben ist ästhe-
tisch, aber der Tod ist es auch.
Der langsame Rhythmus der Bilder ist typisch für
das, was ich tue. Die Welt ist scheinbar unbewegt
innerhalb des Ausschnitts, während das festge-
haltene Objekt gerade dabei ist zu verschwinden.
Die Bilder wirken wie Stillleben.
Das Dargestellte ist paradoxerweise besonders
leicht verweslich . Ob es Kinder sind, Tiere oder
Pflanzen – das Gezeigte vergeht, während ich da-
ran arbeite. Ich spiele mit der Spannung zwischen
Zeitlosigkeit und Zeithaftigkeit.
Je m’inspire du monde éphémère.
Je fais des portraits ou des natures mortes
avec des animaux morts. Je joue avec le dé-
labrement, mais aussi avec sa légèreté. L’esthé-
tisme existe dans la vie comme dans la mort.
Le rythme lent des images caractérise la façon
dont je travaille. Le monde parait comme suspen-
du dans le cadre et l’objet capturé sur le point de
disparaître. Bien que ces images soient la plupart
du temps mises en scène, elles prennent l’appa-
rence de réelles natures mortes.
Ce qui est représenté, paradoxalement, est émi-
nemment corruptible. Enfants, animaux ou
plantes, les sujets évoluent à mesure que je
prends la photo. Je joue à la fois avec l’infini et
l’éphémère.
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Doug and Mike Starn
Schnee
www.starnstudio.com
Für die Starns erscheint die natürliche
sechsseitige Form der Schneekristalle
weniger wichtig als die Art, wie die Floc-
ken zwischen der einen und der anderen Aggre-
gatform schweben. Während sie fotografiert wer-
den, wechseln sie von fest nach flüssig, von einer
organisierten Form im Raum zu einem wässrigen
Tropfen auf einer Fläche. Auf diese Weise vermit-
teln sie ‚Übergang’, dem die Fotografie als das
Medium, das sich dem Festhalten eines einzelnen
Moments verschreibt, zu widersprechen scheint.
Und ähnlich – so wie bei Bildern von Blattadern
und Geäst – scheint Licht nicht so sehr auf die
Schneeflocken zu fallen, sondern vielmehr durch
sie hindurch. Statt als statisches Untersuchung-
sexemplar zu gelten, wie in der wissenschaftli-
chen Beobachtungsweise des 19ten Jahrhunderts
üblich, sind die Schneeflocken Transforma-
tionsobjekte, in ständiger Verwandlung begriffen.
Wenige der Schneeflocken von Starns sind per-
fekt, die meisten erinnern an das Finden von Sees-
ternen und Muscheln, die von den Gezeiten blank
geschliffen am Sandstrand zurückbleiben. Vielen
fehlt ein Stückchen, oder man sieht ihre Details
nur noch teilweise.
Und auch hier gehen die Starns-Bilder über die
künstlerisch geschmackvolle Auflistung im Kata-
log hinaus. Unvollkommenheit ist – nicht wie bei
industriell oder von Menschenhand gefertigten
Teilen - ein wesentlicher Bestandteil ihrer Schön-
heit und Schärfe.
Der obige Text ist ein Auszug aus einem Essay von
Andy Grundberg,
erstmals veröffentlicht in 2007 von der Wetterling
Galerie in Stockholm.
Die vollständige englische Version finden Sie auf
unserer Website unter:
www.squaremag.org/snow.doc
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www.starnstudio.com
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Doug and Mike Starn
Neige
www.starnstudio.com
Pour les Starn, la nature hexagonale des
cristaux de neige semble moins remar-
quable que la façon dont les flocons pla-
nent et passent d’un état à un autre. Derrière
l’objectif, ils sont en pleine transformation de
l’état solide vers l’état liquide, d’une forme struc-
turée vers une forme aqueuse sur une surface, et
cela suggère un état avec lequel la photographie
semble en parfaite contradiction, puisque consa-
crée à l’immortalisation de l’instant. De la même
façon que pour les images de veines de feuilles et
de branches d’arbres, la lumière ne semble pas
briller sur les flacons, mais à travers.
Plutôt que d’apparaître comme des specimens, à
l’instar des études scientifiques menées au 19ème
siècle, les flocons de neige deviennent des objets
de transformation.
Peu de ces flocons de neige sont des modèles de
perfection, en cela, ils nous rappellent les étoiles
de mer et les coquillages érodés par les marées et
laissés à sécher sur les plages de sable.
Certaines parties leur manquent, ou leur armature
est abîmée. Ici encore – et ce malgré leur exposi-
tion sur des murs de galerie, bien alignées – les
images des Starn dépassent le registre esthétique
du catalogue. A la différence des structures indus-
trielles, ou des appareils artificiels, l’imperfection
participe de façon essentielle et saisissante à leur
beauté.
Extrait d’une critique écrite par Andy Grundberg,
publiée pour la première fois en 2007 par la galerie
Wetterling, Stockholm. Le texte en entier peut être
lu à cette adresse : www.squaremag.org/snow.doc
(anglais uniquement)
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Elise Toïdé
Bedstuy
Ich lebe in BedStuy.
Fotografie ist das Medium, aus dem sich mein
intimes Verhältnis zu diesem Landstrich nährt.
Gewohnte Nachbarschaft, Hoheitsgebiet der alltä-
glichen Routine und der programmierten Abläufe.
Fremdartige Landschaft, ausgestattet mit leben-
digen Farben und geheimnisvollen Protagonisten.
Diese Serie ist die Geschichte der Abweichung von
der Routine und dem Vorhersagbaren.
Abweichen, um zu suchen.
Die Suche nach der bedeutsamen Zeit.
Vielleicht die nach einer Filmsequenz, deren Dars-
teller viel hinter ihrer Erscheinung verbergen.
Wo ein Geheimnis am Ende der Straße liegen mag,
hinter dem grellroten Tor.
Realität ist anderswo, bei den grauen stolzen Ge-
bäuden, hier ist es etwas anderes, eine wertvolle
Landschaft, die für einen kleinen Augenblick mir
gehört, aber von der ich doch am Ende nur wenig
weiß.
Ich werde von meinen Darstellern nichts lernen,
denn während sie auch manchmal nah vor meiner
Linse sind, bleibe ich doch auf Abstand.
Ich habe nicht die Absicht, sie zu stören, diese Fi-
guren meiner Landschaft, die mich berühren und
die, wie ich, ihre Geheimnisse für sich behalten.
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Elise Toïdé
Bedstuy
Je vis à Bedstuy.
La photographie me permet d’entretenir un
rapport intime avec ce territoire.
Territoire familier, terrain de la répétition
quotidienne et des itinéraires programmés.
Terrain étranger, parsemé de couleurs vives et
de personnages mystérieux.
Cette série est l’histoire d’une déviation de la route
ordinaire du travail, des courses et des
automatismes.
Dévier pour chercher.
Chercher le temps juste.
Celui peut-être d’une séquence cinématographique
en suspens dont les personnages cacheraient
bien des choses derrière leurs apparences.
Où il y aurait peut-être un mystère au fond de la
rue, derrière le portail rouge flamboyant. Le réel
est loin, du côté des buidings gris et fiers, ici c’est
autre chose, c’est un terrain précieux, qui m’appar-
tient le temps d’un instant mais dont je ne sais
finalement pas grand chose.
Je n’en apprendrais pas plus de mes personnages
car s’ils sont parfois prêt de mon objectif, moi je
reste loin. Je veux continuer à voir ces personnages
comme des formes. Des formes de mon
territoire, qui me touchent et qui, comme moi, gar-
dent leurs secrets.
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Patrick Van Roy
Mises en scène invonlontairesUnwillkürlich Inszenierung
17h - 19h. Les bureaux se vident. Les maga-
sins ferment. Les stations de métro et les
gares se remplissent. Les gens rentrent
chez eux. Ils n’empruntent que des chemins
connus. Les regards de côté sont devenus inutiles.
Les yeux ne servent plus qu’à se diriger. Le cer-
veau se met en veille. Le temps est à l’utile.
Et pourtant.
17 - 19 Uhr. Die Büros sind leer, die Läden
schließen. Bahnstationen füllen sich. Leute
gehen nachhause. Sie folgen einem ausge-
tretenen Pfad. Seitenblicke nützen nichts. Augen
sind nur dazu da, den Weg zu finden. Das Gehirn
schläft halb. Zeit wird verschwendet. Aber ande-
rerseits.
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Das Square team> Chefredakteur : Christophe Dillinger
www.cdillinger.co.uk
> Künstlerische Leitung : Yves Bigot - Audrey Mazy
www.yvesbigot.com•www.studiobigot.fr
> Wertvolle Unterstützung und Beratung : Carine Lautier
> Talent-scout : Audrey Lamandé
> Übersetzung : Vanessa Coquelle - www.vanshawe.wordpress.com
Andrea Ploenges
> Lektorat : Clara Forest, Véronique De Launay, Audrey Lamandé & Nelly Bigot
> Mitarbeiter GB : Eanna Freeney, Timothy Coultas
> Sites internet et blog sur mesure> Template pour Wordpress> Animations Flash et Bannieres> XHTML/CSS conforme W3C> Référencement naturel
Lemonfig creative a réalisé le site internet de Square Magazine.
> Editeur de livres photographiques & tirages d’art> Communication institutionnelle & événementielle> identité visuelle
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pas seulement dans l’appareil.
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