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Page 1 sur 15 MARKETING STRATEGIQUE INTRODUCTION : Le marketing stratégique consiste, à partir de la mission de l’entreprise définie au préalable : - A procéder à une analyse interne et externe à cette entreprise afin de pouvoir détecter ses forces et faiblesses ainsi que les opportunités et menaces auxquelles elle est confrontée. - A diagnostiquer la situation des activités de cette organisation. - A fixer les objectifs à atteindre. - A prendre les choix stratégiques pouvant aboutir favorablement aux objectifs fixés. - A suivre et contrôler les résultats. NOTIONS DE BASE : - Métier : Il correspond aux savoir-faire de l’entreprise, qu’est-ce qu’elle sait faire ? Quel produit sait-elle fabriquer ? Pour qui ? - Mission : Elle correspond à la finalité de l’entreprise. Autrement dit, le but pour lequel elle s’est fondée. La mission s’atteigne par la fixation d’un nombre d’objectifs stratégiques, à long, moyen et court terme. Une stratégie est donc un ensemble d’actions, de choix de décisions et moyens mis en œuvre pour atteindre les objectifs fixés au préalable. - Facteur clé de succès : un FCS est une source d’un avantage concurrentiel. Ce dernier représente tout ce qui permet à une organisation de se différencier aux autres. Il peut s’agit du coût de production, de la qualité du produit . . . la source peut être due à une augmentation de la cadence de production pour avoir des coûts réduits, ou encore des investissements en recherche et développement pour parfaire la qualité du produit ... - Segmentation stratégique : cette segmentation à l’encontre de celle dite marketing qui porte sur la clientèle, celle-là consiste à répartir les activités d’une entreprise en groupes homogènes appelés DAS (domaines d’activités stratégiques) dont chacun dispose de ses propres facteurs clés de succès. NOTION DE SYSTEMES CONCURRENTIELS : Un modèle d’analyse développé par le BCG visant à distinguer quatre types d’environnements auxquels une firme peut être confrontée. Chaque environnement se caractérise par une nature, une structure et un fonctionnement spécifique. - SYSTEMES DE VOLUME : Ces systèmes reposent sur un seul avantage concurrentiel, le coût. Le produit étant standardisé identique à celui de la concurrence. Une entreprise situant au sein d’un tel environnement doit chercher à réduire le coût de sa production, celui-ci peut être obtenu par plusieurs options (FCS), jouer sur l’économie d’échelle, ou l’effet d’expérience, la délocalisation, l’externalisation. - SYSTEMES SPECIALISES : Ces systèmes reposent sur deux avantages concurrentiels d’origines diverses, coût et différenciation. Ils consistent à focaliser les efforts sur quelques segments du marché en y proposant des offres différenciées. Une organisation sise dans un tel environnement doit

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    MARKETING STRATEGIQUE

    INTRODUCTION : Le marketing stratgique consiste, partir de la mission de lentreprise dfinie au pralable :

    - A procder une analyse interne et externe cette entreprise afin de pouvoir

    dtecter ses forces et faiblesses ainsi que les opportunits et menaces auxquelles elle

    est confronte.

    - A diagnostiquer la situation des activits de cette organisation.

    - A fixer les objectifs atteindre.

    - A prendre les choix stratgiques pouvant aboutir favorablement aux objectifs fixs.

    - A suivre et contrler les rsultats.

    NOTIONS DE BASE : - Mtier : Il correspond aux savoir-faire de lentreprise, quest-ce quelle sait faire ? Quel

    produit sait-elle fabriquer ? Pour qui ?

    - Mission : Elle correspond la finalit de lentreprise. Autrement dit, le but pour lequel elle sest fonde. La mission satteigne par la fixation dun nombre dobjectifs stratgiques, long, moyen et court terme.

    Une stratgie est donc un ensemble dactions, de choix de dcisions et moyens mis en uvre pour atteindre les objectifs fixs au pralable.

    - Facteur cl de succs : un FCS est une source dun avantage concurrentiel. Ce dernier reprsente tout ce qui permet une organisation de se diffrencier aux

    autres. Il peut sagit du cot de production, de la qualit du produit . . . la source peut tre due une augmentation de la cadence de production pour avoir des cots

    rduits, ou encore des investissements en recherche et dveloppement pour parfaire

    la qualit du produit ...

    - Segmentation stratgique : cette segmentation lencontre de celle dite marketing qui porte sur la clientle, celle-l consiste rpartir les activits dune entreprise en groupes homognes appels DAS (domaines dactivits stratgiques) dont chacun dispose de ses propres facteurs cls de succs.

    NOTION DE SYSTEMES CONCURRENTIELS : Un modle danalyse dvelopp par le BCG visant distinguer quatre types denvironnements auxquels une firme peut tre confronte. Chaque environnement se caractrise par une nature, une structure et un fonctionnement spcifique.

    - SYSTEMES DE VOLUME :

    Ces systmes reposent sur un seul avantage concurrentiel, le cot. Le produit tant

    standardis identique celui de la concurrence. Une entreprise situant au sein dun tel environnement doit chercher rduire le cot de sa production, celui-ci peut tre obtenu

    par plusieurs options (FCS), jouer sur lconomie dchelle, ou leffet dexprience, la dlocalisation, lexternalisation.

    - SYSTEMES SPECIALISES :

    Ces systmes reposent sur deux avantages concurrentiels dorigines diverses, cot et diffrenciation. Ils consistent focaliser les efforts sur quelques segments du march en y

    proposant des offres diffrencies. Une organisation sise dans un tel environnement doit

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    chercher parfaire ses produits laide des services de recherche et dveloppement, contrle de qualit, services aprs-vente et ainsi rtrcir ses cots en sappuyant sur leffet dexprience car il ne sagit plus de production de volume.

    - SYSTEMES FRAGMENTES :

    Ces systmes portent sur deux avantages concurrentiels de sources diffrentes, cot et

    diffrenciation. Lavantage cot est strictement faible en loccurrence. Une entreprise sise dans un tel environnement doit tre en perptuel changement en termes de

    produits/services, pour cela, elle doit se concentrer sur la recherche et dveloppement.

    - SYSTEMES DIMPASSE : Ces systmes rfrent la situation o les entreprise se trouvent en gure de prix ce qui

    mne une surcapacit de production par rapport la demande. La croissance

    saffaiblit, les prix commencent chuter, donc, activits plus ou moins dficitaires. La solution envisageable pour les entreprise dans ce cas, soit, changer de systme

    concurrentiel, continuer dinvestir pour garder lactivit ou abandonner.

    ANALYSE SWOT : Cette matrice permet de faire la fois, une analyse externe laide du modle PESTEL ou du modle Porter (5 forces concurrentielles) et une analyse interne laide du modle Porter (la chaine de valeur) ou encore le benchmarketing.

    ANALYSE EXTERNE : Analyse du macro-environnement :

    Lacronyme PESTEL signifie, Politique Economique Sociologique Technologique Ecologique Lgal. Donc tous les composants du macro-environnement.

    - Composants politiques : politique fiscale, protection sociale, gouvernement - Composants conomiques : niveau de revenu, taux de chmage, taux dinflation,

    intrts, volution du PIB - Composants sociologiques : niveau dducation, mobilit sociale (changement du

    statut social), dmographie (taux de natalit, de mortalit, esprance de vie), consumrisme

    - Composants technologiques : investissements en recherche et dveloppement, taux

    dobsolescence - Composants cologiques : protection de lenvironnement, retraitement des dchets - Composants lgaux : lgislation de travail, scurit sociale

    Analyse du micro-environnement :

    Le modle danalyse des 5 forces concurrentielles de Porter permet de mesurer lattractivit dun ensemble dactivit, il fait recours la fois aux concurrents, aux entrants, aux clients et fournisseurs de lorganisation et ainsi la substitution en terme de produits.

    - LA RIVALITE ENTRE LES CONCURRENTS :

    Lanalyse de la rivalit entre les concurrents porte sur un groupe dentreprises dit stratgique. Un groupe stratgique se compose dun ensemble dentreprises poursuivant des stratgies semblables, sappuyant sur les mmes FCS et ayant un comportement comparable.

    Lorsque le march concern par le groupe stratgique est en faible croissance chaque

    entreprise cherche augmenter sa part de march en limitant la part dune autre ou encore opter pour une stratgie de niche.

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    Inversement, lorsque la croissance du march concern est forte les entreprises du

    groupe se trouvent dans un systme concurrentiel de volume o le principal FCS est le

    cot. Par consquent une surproduction peut induire une gure de prix donc une

    baisse de rentabilit du march.

    - LA MENACE DES ENTRANTS :

    Les nouveaux entrants contribuent accentuer la concurrence du secteur et dgrader

    la position concurrentielle des entreprises en place. Cette menace dpend de la

    capacit des entrants surmonter les barrires lentre du secteur.

    - LE POUVOIR DE NEGOCIATION DES CLIENTS :

    Celui-ci peut tre valu travers la concentration des clients, leur facilit de transfert,

    leur capacit dintgration en amont, la qualit de leurs produits et le dcalage entre loffre et la demande.

    o La concentration des clients : lorsque la structure des clients st trs concentre ces

    derniers peuvent avoir une pression importante dachat sur les entreprises (fournisseurs), cest le cas de grands distributeurs, ils reprsentent les clients majoritaires des entreprises industrielles.

    o La facilit de transfert : il sagit du changement de fournisseurs. Cela dpend la fois du nombre de fournisseurs prsents dans le secteur et du degr de substitution en

    terme de produits.

    o La capacit dintgration en amont : il sagit du pouvoir du client raliser lactivit lui-mme dont il a besoin donc il devient un nouvel entrant. Un grand client peut

    opter pour lacquisition de lentreprise de laquelle il sapprovisionne. o La qualit du produit du client : si le client fabrique des produits de qualit suprieure il

    lui faut des matires de mme qualit ce qui rduit son pouvoir de ngociation et

    vice-versa.

    o Le dcalage entre loffre et la demande.

    - LE POUVOIR DE NEGOCIATION DES FOURNISSEURS :

    A linstar des clients celui-ci peut tre apprci partir des mmes lments mais de manire symtrique ( linverse).

    - LA MENACE DES PRODUITS DE SUBSTITUTION :

    Celle-ci dpend essentiellement de deux facteurs, le degr de substituabilit entre le

    produit principal et le produit de substitution, et le rapport Avantage/Cot entre eux.

    o Le degr de substituabilit : il revoie la facilit des clients passer dun produit un autre pour satisfaire ses attentes.

    o Le rapport avantage/cot : il renvoie la diffrence entre lutilit apporte par le produit de substitution compare celle du produit principal et ainsi leurs cots

    respectifs.

    Dans le cas o le rapport avantage/cot apport par le produit de substitution est

    bnfique par rapport celui du produit principal, la menace pour ce dernier est forte

    car la grande part du CA de ce dernier risque dtre transfre au produit de substitution.

    ANALYSE INTERNE : La chaine de valeur :

    Un modle danalyse interne dvelopp par Porter dcomposant les activits (fonctions) de lorganisation en deux sortes, des fonctions dites principales et autres de soutien.

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    Les fonctions principales sont celles qui sont lies directement au cycle de lactivit exerce.

    ACTIVITES PRINCIPALES :

    - Approvisionnement : rception des articles, stockages, sorties.

    - Production : transformation de matires en produits finis.

    - Marketing : vise promouvoir le produit et le faire connaitre par les acheteurs.

    - Distribution : vente des produits finis.

    - Services : tout ce qui permet de maintenir le produit et le valoriser davantage.

    Les activits de soutien sont celles qui participent au bon fonctionnement des

    activits de base.

    Activits supports :

    - Infrastructure : elle regroupe tous les services qui permettent de lier entre les

    activits de base.

    - Gestion des ressources humaines : vise grer le personnel de lorganisation. - Recherche et dveloppement : elle soccupe de linnovation en matire de

    techniques et technologies mises en uvre - Finances et contrle de gestion : elle veille combler les besoins en fonds dont ont

    recours les autres activits.

    Lanalyse de ces fonctions ou activits et les interactions existantes entre elles permet de relever les comptences cls (forces) de lentreprise, ses insuffisances (faiblesses) ainsi que les fonctions nayant aucune utilit.

    DIAGNOSTIC DU PORTEFEUILLE DACTIVITES : Lanalyse du portefeuille dactivits (ou DAS) se base sur lutilisation des matrices de portefeuille dont les plus connues sont :

    - La matrice BCG (Boston Consulting Group).

    - La matrice ADL (Arthur D. Little).

    - La matrice Mckinsey.

    Ces matrices ont comme objectifs de :

    - Visualiser la situation stratgique de chaque DAS.

    - Apprcier lquilibre global du portefeuille et sa valeur. - Suggrer les choix dallocation des ressources entres les DAS. - Proposer les prconisations stratgiques possibles pour chaque DAS (spcialisation,

    diversification ).

    La visualisation de la situation stratgique de chaque DAS se fait laide de deux axes, lun est un indicateur de lattractivit et lautre de la position concurrentielle :

    - Lindicateur de lattractivit peut tre mesur partir de la taille du march, du taux de croissance, nombre de concurrents, niveau des prix, laccessibilit du march

    - Lindicateur de la position concurrentielle peut tre mesur partir de la part du march ou la maitrise des FCS

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    LA MATRICE BCG : Elle sappuie sur deux critres, le taux de croissance du march relatif et la part de march relative. Ces deux variables permettent de positionner les DAS dune organisation en quatre catgories :

    - Activits Vache lait .

    - Activits Etoile .

    - Activits Poids mort .

    - Activits Dilemme .

    Prsentation de la matrice BCG :

    NB : Une part de march relative gale 1 signifie que lentreprise concerne ainsi que son principal concurrent ont la mme part de march ou une part gale.

    10 comme part de march relative signifie que lentreprise 10 fois la part de march de son principal concurrent.

    - Les activits Vache lait : Elles se caractrisent par leur forte rentabilit qui permet de

    financer dautres activits et vu quelles sont dune croissance faible donc sont moins consommatrices de liquidit.

    - Les activits Etoile : Elles se caractrisent par leur forte croissance et leur forte

    rentabilit ce qui leur permet un autofinancement. Elles sont la fois gnratrices et

    consommatrices de liquidit.

    - Les activits Poids mot : Elles se caractrisent par leur faible croissance et leur faible

    rentabilit et sont donc souvent abandonner mais peuvent ainsi tre maintenues

    pour des raisons dimage ou autres.

    - Les activits Dilemmes : Elles se caractrisent par une forte croissance et une faible

    rentabilit. Elles peuvent tre dveloppes par des investissements laide des liquidits gnres par les activits Vache lait si elles sont prometteuses ou les

    abandonner dans le cas contraire.

    Limites de matrice BCG :

    - Les liquidits gnres par les activits Vache lait sont supposes tre employes

    dans dautres activits ce qui dmotive les managers et salaris en charge des activits Vache lait.

    La part de march dans la matrice BCG

    est un indicateur de rentabilit.

    Le taux de croissance dans la matrice

    BCG est un indicateur de besoin en

    liquidit.

    Les DAS sont prsents par des cercles

    dont le diamtre est proportionnel au

    chiffre daffaires du DAS. La rentabilit augmente de 1 10 et

    diminue de 1 0.

    La croissance augmente vers le haut et

    diminue vers le bas.

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    - La part de march est suppose tre le seul indicateur de la position concurrentielle

    de lentreprise mais cette corrlation ne peut tre que dans le cadre dun systme concurrentiel de volume.

    - La croissance nest pas le seul indicateur dattractivit dun march. - Seuls les concurrents principaux qui sont pris en considration.

    LA MATRICE MCKINSEY : La matrice Mckinsey repose sur deux variables, lattrait du march et la position concurrentielle. A lencontre de la matrice BCG cette matrice est plus qualitative et plus fine, car les deux variables en question sont valus partir de plusieurs facteurs. Ces

    derniers doivent tre adapts en fonction de lentreprise et du secteur dactivits.

    - Lattrait du march : cet indicateur peut dpendre de : o La taille du march.

    o La croissance du march.

    o Les barrires lentre du march. o Le degr de la concurrence au sein du march.

    o Le niveau technologique du march.

    o La tendance des prix dans le march.

    o

    - La position concurrentielle de lentreprise : cet indicateur peut dpendre de : o La part du march de lentreprise. o Lvolution de sa part du march. o La qualit de ses produits.

    o Limage de marque. o Les services attachs aux produits.

    o Ltendue de la gamme de produit. o Maitrise marketing.

    o

    La combinaison de ces deux indicateurs permet de former une matrice neuf cases

    dans chacune dispose de ses propres prconisations stratgiques. Enfin, tout comme la

    matrice BCG les DAS sont reprsents par des cercles dun diamtre proportionnel au chiffre daffaires.

    Prsentation de la matrice Mckinsey :

    Remarque : la position concurrentielle

    ainsi que lattrait du march sont mesurs gnralement de 0.5 jusqu 3.5 de manire avoir un niveau faible

    (0.5 1.5), un niveau moyen (1.5 2.5) et niveau fort (2.5 3.5).

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    Exemple du fonctionnement :

    Les critres choisis pour lvaluation de lattrait du march pour une entreprise, se prsentent comment suit :

    DAS 1 DAS 2

    Taille du march (3) Importante Peu importante

    Barrires lentre (2) moyennes Trs solides

    Degr de concurrence (2) Intensif faible

    Niveau de technologie (1) moyen Trs lev

    Correction :

    Critres Taille du

    march

    Barrires

    lentre Degr de

    concurrence

    Niveau de

    technologie Coefficient

    Coef 3 2 2 1 8

    DAS1 2.5 1.5 3 2 2.31 (1)

    DAS2 1.5 3.5 0.5 3.5 2 (2)

    (1) = ((2.5 x 3) + (1.5 x 2) + (3 x 2) + (2 x 1)) / 8 = 2.31

    (2) = ((1.5 x 3) + (3.5 x 2) + (0.5 x 2) + (3.5 x 1)) /8 = 2

    NB : Parmi les inconvnients de la matrice en question, cest de savoir rendre ce qui est qualitative ce qui est quantitative de faon prcise.

    Limites de matrice BCG :

    - Outre la complexit de la mise en uvre de cet outil, les facteurs pris en charge pour valuer les indicateurs dattractivit du march et de la position concurrentielle de lentreprise sont trs nombreux ce qui rend cette matrice couteuses et ncessite une forte mobilisation des ressources.

    - Aucune interaction nest considre entre les DAS dans la mise en uvre de cette matrice.

    - Les prconisations stratgiques peuvent induire lerreur.

    TYPOLOGIE DES STRATEGIES : Classification selon le domaine stratgique :

    - Stratgies concurrentielle : elles dterminent les variables dactions permettant de se positionner diffremment des concurrents dans lesprit des consommateurs.

    - Stratgies de production : elles dterminent lensemble des techniques, procds, ressources, technologies et toute autre action ncessaires la production et ce

    dune manire la plus optimale possible. - Stratgies du personnel : elles dterminent les techniques et procdures de

    recrutement, de formation et de promotion.

    - Stratgies de croissance et de dveloppement : elles font appel lensemble dactions portant sur la croissance et le dveloppement de lorganisation quelles soient au niveau interne (pntration du march ) ou externe (diversification ).

    - Stratgies financires : elles dterminent lensemble des ressources financires de lorganisation.

    Classification selon le comportement stratgique :

    - Stratgies offensives : elles visent acqurir plus de part de march ou tendre la

    part actuelle.

    - Stratgies dfensives : elles visent protger la part de march acquise.

    - Stratgies de prennit : elles consistent assurer la survie de lorganisation.

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    - Stratgies dactions ponctuelles : elles consistent jouer sur la gadgtisation. - Stratgie de parapluie : elle stipule quil revient la haute direction de prendre les

    orientations ncessaires et laisser les ralisations aux responsables ayant un rang

    moins lev.

    - Stratgies de processus : la direction contrle le processus de formation de la

    stratgie et sintresse la conception e la structure, au personnel, aux procdures tout en laissant le soin dautres de dfinir le contenu.

    STRATEGIES GENERIQUES DE PORTER : - Stratgie de domination par les couts :

    Cette stratgie consiste proposer un produit identique celui des concurrents mais

    avec un prix bas grce une meilleure maitrise des couts. Pour cela, lentreprise peut opter pour une stratgie de volume pour bnficier deffets dexprience ou dconomie dchelle comme elle peut opter pour lexternalisation (sous-traitance) ou la dlocalisation.

    - Stratgie de diffrentiation :

    Cette stratgie consiste proposer un produit diffrent celui des concurrents avec

    un prix soit lev (offre amliore) soit baiss (offre dgrade), de cela on distingue

    deux types de diffrenciation :

    o Diffrentiation vers le haut (sophistication) : elle suppose doffrir une produit plus performant que celui des concurrents mais avec un prix plus lev (de manire

    quil soit suprieur au cot).

    o Diffrenciation vers le bas (puration) : elle suppose doffrir un produit moins performant que celui de la concurrence avec un prix moins lev ( linstar).

    - Stratgie de focalisation :

    Cette stratgie appele aussi stratgie de niche consiste se concentrer sur un seul

    segment. Pendant ce crneau lentreprise peut choisir une stratgie de domination par les cots ou de diffrenciation.

    STRATEGIES DE CROISSANCE : Evaluer le potentiel de croissance pour une firme consiste dvelopper de nouvelles

    activits, supprimer certaines dj existantes ou leur modifier la taille. A partir des trois

    hypothses (objectifs) lentreprise peut choisir de dvelopper de nouvelles activits en interne (croissance interne) ou les acqurir de lexterne (croissance externe).

    Matrice dAnsof : Cette matrice propose une classification particulirement utile des stratgies

    intensives. Elle fait apparaitre quatre stratgies de croissance :

    Produits actuels Produits nouveaux

    Marchs

    actuels

    1. Pntration du

    march

    3. Dveloppement

    de produits

    Marchs

    nouveaux

    2. Extension du

    march 4. Diversification

    Interne

    Externe

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    Croissance intensive :

    o Pntration du march :

    Cette stratgie consiste exhausser les ventes des produits actuels dans les

    marchs actuels soit, en augmentant la frquence dutilisation des produits, en augmentant le volume dutilisation (quantit), en convertissant les non-consommateurs ou en attirant les clients des concurrents.

    o Extension du march :

    Cette stratgie consiste placer les produits existant dans dautres marchs, rgionaux, nationaux ou internationaux.

    o Dveloppement de produits :

    Cette stratgie consiste augmenter les ventes de lentreprise en mettant en place dautres produits sur les marchs actuels.

    Croissance par intgration :

    Cette stratgie consiste pour une entreprise prendre le contrle total ou partiel de

    ses fournisseurs (intgration en amont), ses distributeurs (intgration en aval) ou

    certains de ses concurrents (intgration horizontale).

    Croissance par diversification :

    o Diversification :

    Cette stratgie est approprie aux entreprises dont le potentiel de croissance existe

    en dehors de leurs domaines dactivits actuels. Les stratgies de diversification prennent trois sortes :

    Diversification concentrique : Cette stratgie consiste introduire de nouvelles activits ayant une synergie sur

    le plan marketing et technologique avec les activits existantes et sont

    destines de nouveaux segments de clientle.

    Exp : dans le domaine automobile une diversification concentrique peut se

    traduire par la fabrication de motos ou de camions.

    Diversification horizontale : Cette stratgie consiste introduire de nouvelles activits nayant aucune synergie de technologie avec les activits existantes et sont destines la fois

    aux segments actuels et autres nouveaux.

    Exp : dans le domaine automobile une diversification horizontale peut se traduire

    par la mise en place de services assurances

    Diversification par conglomrat : Cette stratgie consiste introduire de nouvelles activits nayant que trs peu de synergie de technologie avec les activits actuelles de lentreprise et sont destines de nouveaux segments dattentes variables.

    Exp : la socit Yamaha fabrique des motos, des pianos et des guitares.

    STRATEGIES CONCURRENTIELLES DE KOTLER : - Stratgies du leader :

    Le leader est celui qui dtient la plus forte part de march. Or, pour jouir de cette

    place il doit rester en veil la concurrence. Une innovation russie peut le mettre en

    dclin, ainsi des concurrents jeunes et dynamiques peuvent donner de lui une image

    ringarde.

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    Pour rester la premire place, le leader peut accroitre la demande primaire,

    tendre sa part de march, ou encore protger sa part de march.

    o Augmenter la demande primaire :

    Cette stratgie suppose soit daugmenter la frquence dutilisation du produit actuel, soit daugmenter le volume dutilisation, tenter de convaincre les non consommateurs devenir consommateurs ou encore opter pour une expansion

    gographique en exportant le produit dautres pays.

    o Etendre sa part de march :

    Cette stratgie consiste viser dautres cibles laide dune offre distincte. Il sagit dune extension de segment.

    o Protger sa part de march :

    Cette stratgie repose sur les 4P, en essayant dobtenir un avantage concurrentiel en technologie et innovation, de mettre en place une distribution intensive, une gamme de

    produit varie

    - Stratgies du chalenger :

    Le chalenger est celui qui occupe la deuxime, troisime ou quatrime place au sein

    dun march. Il peut envisager dattaquer le leader, un concurrent de sa taille ou des petites entreprises. La stratgie dattaque prend trois sortes :

    o Lattaque frontale : Cette stratgie consiste attaquer directement les concurrents cibls en mettant

    en place les mmes politiques de prix, de produit, de communication et de

    distribution.

    o Lattaque latrale : Cette stratgie consiste attaquer les faiblesses des concurrents cibls.

    Lapproche consiste isoler les zones et segments faiblement couverts par ces derniers.

    o Lattaque dencerclement : Cette stratgie consiste lancer plusieurs attaques simultanes contre le leader

    afin de le forcer se dfendre sur plusieurs fronts la fois.

    o Lattaque dcart : Cette stratgie consiste viter toute confrontation directe. Le saut technologique

    est souvent une stratgie dcart efficace. Elle suppose dinvestir fortement dans la recherche.

    o Lattaque gurilla : Cette stratgie consiste harceler le leader par des petites attaques localises et

    occasionnelles dont lobjectifs est de le dstabiliser.

    - Stratgies du suiveur :

    Les suiveurs ont trop tendance opter pour limitation, de ce fait ils bnficient davantages importants : Eviter les frais dinnovation supports par le pionnier (innovateur). Utiliser lexprience du pionnier pour valuer la taille du march et prvoir les volumes

    de production.

    Apprhender les attentes des consommateurs en interrogeant les clients des concurrents.

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    Profiter de linertie du pionnier qui a pu investir dans une technologie et des actifs non mobiles lempchant de renouveler son offre.

    Les stratgies envisageables peuvent faire objet d : o Une forte communication et distribution.

    o Une forte marque.

    o Une qualit de produits amliore par rapport au pionnier.

    o Un prix infrieur.

    o Un positionnement diffrent.

    o Une monte en gamme associs une offre diffrente et des prix plus levs.

    o Une stratgie de niche.

    - Stratgies de niche :

    Une niche est un petit segment de march qui sur un crneau clairement identifi

    peut tre extrmement rentable. A travers une offre diffrencie, spcifique et un prix

    plus lev la marge de bnfice unitaire sera plus importante par rapport celles des

    leaders qui sappuient sur le volume.

    Nanmoins, les entreprises qui optent pour cette stratgie sont confrontes deux

    principaux risques, lasschement de la niche ou lattaque par un concurrent plus puissant.

    Enfin, parce que les niches peuvent rtrcir, une stratgie de niche multiple est

    prfrable celle dune niche unique.

    STRATEGIES INTERNATIONALES DE PORTER : Ces stratgies visent accder de nouveaux marchs et clients, rduire les cots

    et diversifier les risques et renforcer la position globale de lentreprise. On distingue quatre stratgies dinternationalisation daprs la matrice de M. Porter :

    coordination globale Forte Str. Globale Str. Transnationale

    Faible Str. Internationale Str. Multidomestique

    Faible Forte

    Adaptation la demande locale

    La coordination globale renvoie la synergie existante entre les activits ou produits.

    Ladaptation la demande locale renvoie au rapport existant entre la demande interne (locale) et celle externe (internationale).

    - Stratgie internationale :

    Elle consiste exporter les produits ou la production de faon avoir un cot

    dadaptation la demande locale trs faible, or, elle ne permet pas de bnficier de synergie au niveau de la chaine de valeur.

    - Stratgie globale :

    Elle consiste exporter les produits ou la production de manire obtenir un cot

    dadaptation la demande locale trs faible et ainsi de jouir dune forte synergie entre les activits dveloppes.

    - Stratgie multidomestique :

    Elle consiste exporter les produits de faon ce que le cot dadaptation la demande locale soit trop lev ainsi quune faible synergie entre les activits de la chaine de valeur.

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    - Stratgie transnationale :

    Elle consiste exporter les produits de manire ce que le cot dadaptation la demande locale soit plus lev et quil y ait une forte synergie.

    STRATEGIES RELATIVE AU PRODUIT : Le cycle de vie dun produit comprend quatre phases, lancement, croissance, maturit et dclin. Chaque phase a ses propres stratgies.

    - Stratgies en phase de lancement :

    o Stratgie de pntration rapide ou progressive :

    La stratgie de pntration rapide consiste lancer le produit avec un prix bas et

    une communication forte. Elle suppose quavec la communication les ventes vont augmenter rapidement ce qui permet lobtention dun effet dchelle (le cot de production dcroit tant que le volume des ventes augmente).

    La stratgie de pntration progressive consiste lancer le produit avec un prix

    bas et peu de communication ce qui permet dencourager lacceptation du produit.

    o Stratgie dcrmage rapide ou progressive : La stratgie dcrmage rapide approprie une situation de concurrence intense, elle consiste lancer le produit avec un prix lev et une forte

    communication dans le but de dvelopper la prfrence pour sa marque.

    La stratgie dcrmage progressive approprie une situation de faible concurrence. Elle consiste lancer le produit avec un prix lev et peu de

    communication correspondant au mieux la taille du march.

    - Stratgies en phase de croissance :

    o Chercher se positionner davantage dans lesprit des consommateurs. o Amliorer la qualit du produit.

    o Baisser un peu les prix pour toucher le grand public et ce travers la modification

    de quelques accessoires du produit.

    o Elargir les points de distribution.

    o Enrichir la gamme du produit en crant dautres modles.

    - Stratgies en phase de maturit :

    La phase de maturit se dcompose en trois stades :

    Maturit croissante : les ventes continuent progresser mais une allure dcroissante.

    Maturit stable : les ventes se maintiennent un niveau constant correspondant au renouvellement des achats.

    Maturit dclinante : les ventes commencent diminuer tant que les acheteurs se dirigent vers dautres produits.

    Mais il ne faut jamais oublier que les produits en maturit peuvent offrir dimportantes opportunits en identifiant de nouvelles sources de cration de valeur. Les stratgies

    envisageables en loccurrence sont :

    o La modification de march :

    Convertir les non utilisateurs. Pntrer de nouveaux segments. Gagner des clients de la concurrence.

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    Augmenter la frquence dutilisation. Augmenter le volume dutilisation. Multiplier les usages du produit.

    o La modification du produit :

    Amliorer la qualit du produit en y ajoutant dautres caractristiques et fonction.

    o La modification du marketing mix :

    En optant pour dautres actions marketing au niveau du mix, telle que la promotion, lentreprise peut stimuler davantage ses ventes. (Augmenter le volume de consommation).

    - Stratgies en phase de dclin :

    o Se concentrer sur les niches les plus rentables et abandonner les autres.

    o Continuer investir pour renforcer la position concurrentielle.

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    Application : Matrice BCG :

    Les donnes relatives au portefeuille dactivits dune entreprise se rsument ainsi :

    Activits

    Taux de

    croissance

    (2)

    Part de

    march

    Parts de march des principaux

    concurrents Part de

    march

    relative (1) 1 2 3

    A 12% 200000 60000 10000 20000 ? B 4% 1000000 80000 200000 460000 ? C 6% 800000 360000 240000 180000 ? D 14% 700000 290000 310000 600000 ? E 10% 600000 30000 25000 15000 ? F 2% 1400000 680000 420000 840000 ? G 1% 580000 60000 30000 200000 ? H 8% 900000 680000 600000 890000 ?

    Travail faire :

    tablir la matrice BCG pour les activits de cette entreprise.

    Commenter ces activits en fonction de leurs positions.

    Quelle sont les stratgies envisageables pour chacune de ces activits.

    Correction :

    Matrice BCG pour le portefeuille dactivits de lentreprise :

    A B C D E F G H

    PDMR(1) 2.22(3) 1.35 1.02 0.58 8.57 0.72 2 0.41

    TC(2) 12% 4% 6% 14% 10% 2% 1% 8% (3) 200000 / (60000+10000+20000) = 2.22

    200000 DH de chiffre daffaires = 2 mm

    16

    0

    10 0 1

    Tau

    x d

    e c

    rois

    san

    ce

    Part de march relative

    8

    E

    A

    C

    D

    F

    G

    H

    B

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    Remarque :

    La part de march relative moyenne est gnralement de 1, car comme il a t

    mentionn avant, 1 comme part de march relative signifie que lentreprise en considration ainsi que son (ou ses) principal concurrent ont deux parts de march

    gales.

    Quant au taux de croissance moyen, il est calcul approximativement partir de la

    moyenne des taux de croissance de lensemble des activits.

    Commentaire :

    - Les activits A et E sont des activits Etoile qui se caractrisent par une forte

    croissance et une importante part de march. Elles gnrent suffisamment de

    liquidit pour sautofinancer. - Les activits B C et G sont des activits Vache lait qui se caractrisent par une

    forte part de march et une faible croissance. Donc, elles gnrent normment

    de liquidit quelles en consomment. - Lactivit D est une activit Dilemme qui se caractrise par une forte croissance

    et une faible part de march, Donc elle consomme largement de liquidit quelle en gnre.

    - Lactivit F est une activit Poids mort qui se caractrise par une faible part de march et une faible croissance. Elle ne gnre plus de liquidit mais elle peut en

    faire recours pour tre maintenue. Voire, dveloppe si possible.

    - Lactivit H est une activit en phase de croissance et ayant une faible part de march.

    Les stratgies envisageables pour chacune des activits :

    - Les activits A et E doivent tre maintenues et dveloppes en termes de

    croissance.

    - Les activits B, C et G doivent tre largies en termes de part de march.

    - Les activits D et H (si possible) doivent tre dveloppes en matire de croissance

    et part de march.

    - Lactivit F doit tre abandonne si elle na pas un potentiel devenir une Vache lait.