23
RAPPORT ANNUEL 2009 CARE FRANCE Corne de l’Afrique © CARE / Kate Holt

RAPPORT ANNUEL 2009 - carefrance.org · fiscale 2010. la CÔTE D’IVOIRE a aussi connu une dimi- ... Réintégration et Réinsertion de jeunes ex-combattants ou vulnérables,

Embed Size (px)

Citation preview

RAPPORT ANNUEL 2009 CARE FRANCE

Corn

e de

l’A

friq

ue ©

CA

RE /

Kat

e H

olt

Eth

iopi

e ©

CARE

/ J

ason

San

gste

r

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE CARE FRANCE p.4-25 édito p.4-5 Les actions sur le terrain p.6-13 La collecte de fonds p.14-17 Rapport financier p.18-25

l’EssENTIEl suR CARE P.26-37 Le réseau CARE International p.26-27 Un objectif : la fin de l’extrême pauvreté p.28-31 Focus : la réponse à l’urgence p.32-33 Focus : les actions de plaidoyer p.34-35 Focus : les relations avec les entreprises p.36-37

PRÉsENCE DE CARE DANs lE MONDE p.38-39

CEuX QuI FONT CARE FRANCE p.40-41

REMERCIEMENTs p.42-43

SOMMAIRE

Ce rapport a été réalisé grâce au généreux soutien de GT Finance

GT Finance - 30, place de la Madeleine - 75008 Paris - www.gt-finance.fr

Loki est gardienne de troupeau en Ethiopie. Elle va à l’école grâce à CARE et est la figureemblématique des campagnes de communication de l’association.

AuJOuRD’HuI CARE FRANCE EsT :• La 10ème association de solidarité internationale

française par son budget• Forte de 83 000 donateurs individuels en France• Une association loi 1901 Reconnue d’Utilité Publique,

habilitée à recevoir des legs et donations• Agréée par le Comité de la Charte

AGRÉÉE PAR

Rappor t annuel CARE France 2009 • 2-3

Chers Amis,

L’année 2009 a été encore très chargée sur le terrain pour nos équipes mais je tenais à vous parler d’un aspect de notre travail, moins connu mais néanmoins essentiel si l’on veut pouvoir lutter durablement contre les causes profondes de la pauvreté. Il s’agit du Plaidoyer. En 2009, CARE France s’est particulièrement engagé au service de 3 combats majeurs pour les populations que nous aidons :

• la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement selon les engage-ments pris aux sommets du G8.

Les pays du G8 n’ont pas tenu leurs engage-ments en faveur de l’Afrique pris aux sommets d’Evian et de Gleneagles en 2003 et 2005. Les participants s’étaient engagés à doubler l’aide à l’Afrique et à augmenter l’aide publique au développement de 50 milliards de dollars par an. Il est impératif que ces engagements soient respectés, en particulier au moment où la crise économique et financière actuelle menace directement les plus pauvres des pays du Sud. Il est désormais clair que les Objectifs du Mil-lénaire ne seront pas atteints en Afrique.CARE presse les pays du G8 de tenir enfin leurs promesses répétées, et demande notamment à la France de publier son calendrier pour porter le niveau de l’aide publique au développement à 0,7 % du RNB en 2015.

• la lutte contre le changement climatique.

CARE est l’un des membres signataires de la campagne « Ultimatum Climatique » animée par un groupe de grandes ONG françaises en vue du Sommet de Copenhague sur le climat.CARE soutient l’objectif de limitation de l’accroissement de la température moyenne à +2°C à travers une réduction des émissions de gaz à effet de serre dans les principaux pays émetteurs d’au moins 40 % par rapport aux niveaux de 1990.

CARE réclame aussi des transferts de technologie et des financements substantiels pour les projets d’atténuation et d’adaptation dans les pays les plus pauvres.

• la sécurité alimentaire sur le long terme.

Selon la FAO, la barre du milliard de personnes qui souffrent de la faim dans le monde est franchie. CARE demande que non seulement la réforme des mécanismes institutionnels internationaux chargés de l’aide alimentaire s’accélère, mais aussi que la France y contribue financièrement d’une manière innovante et significative. CARE soutient la proposition faite par le Ministre des Affaires Etrangères de mettre en place une taxe sur les transactions de change. La proposition de prélever 0,005 % de ces flux permettrait de lever de 30 à 60 mil-liards €/an, que CARE propose d’allouer à la lutte contre la faim et pour un développement agricole durable.

Plus que jamais, dans notre action sur le terrain mais aussi en faisant pression sur les dirigeants politiques et les institutions, nous travaillons à bâtir un monde meilleur. Merci à vous tous pour votre soutien sans lequel nous ne pourrions accomplir notre mission. Nous comptons sur vous pour l’avenir.

RAPPORT D’ACTIVITÉ DE CARE FRANCE

Bang

lade

sh ©

CA

RE /

Jos

h Es

tey

édItO

Arielle de RothschildPrésidente de CARE France. Membre du Conseil d’Administration de CARE International

Rappor t annuel CARE France 2009 R APPORt d’ACtIVIté dE CARE FR ANCE 4-5

LES ACtIONS SuR LE tERRAIN

Béni

n ©

Grég

oire

Kor

gano

wRappor t annuel CARE France 2009 R APPORt d’ACtIVIté dE CARE FR ANCE 6-7

Afrique 59 %

Asie 2 %

Amérique Latine 17 %

Europe 14 %

Proche Orient 8 %

Palestine 8,2 %

Côte d’Ivoire 7,3 %

Madagascar 17,4 %

Roumanie 12,3 %

Haïti 5,4 %

Nicaragua 4,3 %

Maroc 3,4 %

Togo 3,3 %

Mali 2,9 %

Pérou 2,4 %

El Salvador 2 %

Bénin 1,5 %Birmanie 1,4 %

France 1,3 %

Autres 1 %

Bolivie 0,6 %

Brésil 1 %

Urgences 39 %

Gouvernance 2 %

Eau et assainissement 9 %

Santé-Sida 19 %

Education, droits de l’enfant 21 %

Multi-secteur 2 %Sécurité alimentaire 7 %

Cuba 1,2 %

VuE D’ENsEMBlE DEs OPÉRATIONs

Répartition par continent

Répartition par pays

Répartition par secteur d’activité

Cameroun 16 %

Tchad 7,2 %

Changement climatique 1%

lEs PRINCIPAuX PAYs D’INTERVENTION En 2009, l’activité programmatique est demeurée stable par rapport à 2008, avec 15,3 M€ de dépenses.CARE France est intervenu dans 23 pays contre 22 en 2008.

l’Afrique, avec 59 % des dépenses totales (contre 55 % en 2008) demeure toujours la principale zone d’intervention des programmes en volume finan-cier, mais aussi en nombre de pays d’intervention. CARE France y intervient dans 10 pays : Mada-gascar, Cameroun, Côte d’Ivoire, Tchad, Maroc, Togo, Mali, Bénin, République Démocratique du Congo et Afrique du sud. le deuxième continent d’intervention est désormais l’Amérique latine et Caraïbes avec 17 % des dépenses contre 10 % en 2008, et une intervention dans 8 pays : Haïti, Nicaragua, Pérou, El salvador, Cuba, Brésil, Bolivie et Honduras. Ensuite viennent l’Europe (Roumanie et France) avec, comme en 2008, 14 % du total puis le Proche-Orient (Palestine) représentant 8 % des dépenses (contre 20 % en 2008), puis finalement l’Asie (Myanmar, Bangladesh) pour seulement 2 % du total (contre 1 % en 2007).

l’augmentation sur l’Afrique correspond essen-tiellement à la prise en compte de l’activité de CARE au Cameroun sur l’année entière (un tri-mestre seulement en 2008), mais amoindrie par la diminution significative de l’activité en Côte d’Ivoire.

le développement des interventions sur l’Amé- rique latine et les Caraïbes est essentiellement lié à la reprise des activités en Haïti.

les interventions sur le Proche-Orient ont nette-ment diminué, avec la fin des importants contrats d’urgence Eau & Assainissement en Palestine financés par ECHO (Commission Européenne).

MADAGAsCAR représente désormais le principal pays d’intervention de CARE France avec 17 % du portefeuille (16 % en 2008). Cette stabilité est liée à la poursuite des nombreux projets de sécurité alimentaire financés par Europe’Aid, en particulier au sud de la Grande Ile, ainsi qu’à la réalisation de projets d’urgence financés par le bureau d’aide d’urgence de la Commission Européenne (ECHO) suite au passage du cyclone Ivan en 2008. Cette année a aussi vu le démarrage de 3 projets de réduction des risques de catastrophes, financés par DIPECHO (Commission Européenne).

le CAMEROuN vient immédiatement en 2ème position, avec 16 % du portefeuille contre 6 % en 2008 mais cette année là, seul un trimestre d’activité, suite à la reprise de la mission par CARE France au 1er avril 2008, avait été pris en compte. CARE Cameroun intervient princi-palement dans le domaine de la lutte contre le VIH/SIDA et les maladies infectieuses avec le soutien du Fonds Mondial contre le sIDA, la tuberculose et le paludisme, ainsi que de la Coopération Canadienne. Un projet « Santé » est également mené dans le nord du Cameroun, avec le soutien d’Europ’Aid (Commission Euro- péenne) et de la société sOMDIAA.

la ROuMANIE, avec les programmes de SERA en faveur des enfants abandonnés, représente 12 % de l’activité de CARE France, autant que l’année précédente. sERA Romania intervient toujours sur l’amélioration des conditions de vie pour les enfants abandonnés, la prévention de l’abandon, la sortie des enfants placés en institutions, ainsi que la prise en charge médicale des enfants abandonnés ou de familles vulnérables.Le suivi des enfants roumains accueillis en France pour des traitements médicaux est toujours assuré par l’association Vivre en Famille.

la PAlEsTINE a connu une très forte dimi- nution des interventions (20 % à 8 % de l’activité) en raison de la fin pour CARE France, des importants contrats Eau & Assainissement qui se poursuivaient depuis plusieurs années en Cisjordanie et à Gaza. Suite à une réorga-nisation des lignes de financement par le bail-leur, ECHO, ces activités ont été reprises par CARE Autriche. Les derniers contrats encore en cours s’achèveront au début de l’année fiscale 2010.

la CÔTE D’IVOIRE a aussi connu une dimi-nution des interventions de CARE France, de 15 à 7 % de l’activité, avec la fin du contrat de lutte contre le VIH/SIDA, financé par le Fonds Mondial contre le SIDA, la tuberculose, et le paludisme, ainsi que celui d’assainissement dans le nord du pays financé par le Fonds

Européen de Développement (FED). Ceci a été partiellement compensé par le démarrage d’un projet de Démobilisation, Réintégration et Réinsertion de jeunes ex-combattants ou vulnérables, financé par la Banque Mondiale.

le TCHAD représente 7 % de l’activité contre 10 % en 2008, avec la poursuite des projets de soutien aux réfugiés soudanais originaires du Darfour financés par ECHO. Des projets d’eau et d’assainissement, financés par Europe’Aid, l’Agence Française de Développement, et la Mairie de Paris sont aussi mis en œuvre en capitale, à N’Djaména.

HAITI représente désormais 5 % du porte-feuille contre 1 % en 2008, suite à la mise en œuvre de projets d’urgence post-cyclones de l’été 2008, ainsi que la mise en œuvre d’un projet de Sécurité Alimentaire à Dame-Marie, principalement financé par Europe’Aid.

Les autres pays représentent moins de 5 % de l’activité chacun.

En ce qui concerne les secteurs d’inter- vention de CARE France, le secteur « urgences » demeure prédominant et stable avec 39 % de l’activité (41 % en 2008). On peut distinguer : • la réponse aux catastrophes (13 %), exclu-

sivement climatiques cette année une fois encore avec des cyclones à Madagascar, en Haïti et à Cuba ainsi que des inondations en Bolivie ;

• les urgences « chroniques » (13 %) avec les projets Eau et Assainissement en Palestine, les projets de soutien aux réfugiés au Tchad, et la lutte contre la disette à Madagascar ;

• les projets de réduction des risques des catastrophes (8 %) au Nicaragua, El Salvador et Madagascar ;

• les projets de post-conflit (5 %) en Côte d’Ivoire.

Les projets destinés aux enfants et aux jeunes représentent désormais le second secteur d’activité (21 % contre 15 % en 2008), grâce aux projets mis en œuvre principalement en Roumanie, mais aussi au Nicaragua, Maroc, Togo, Pérou, Bénin, et Bangladesh.

Les projets de santé, et en particulier de lutte contre le VIH/SIDA représentent 19 % de l’activité contre 16 % en 2008, avec les projets mis en œuvre au Cameroun et en Côte d’Ivoire.

Pale

stin

e ©

CARE

/ E

ric

Dex

heim

erRappor t annuel CARE France 2009 R APPORt d’ACtIVIté dE CARE FR ANCE 8-9

Haï

ti ©

CA

RE /

Eve

lyn

Hoc

kste

in

Ensuite, viennent les projets dans le domaine de l’eau et de l’assainissement (9 %), les programmes de sécurité alimentaire (7 %), les projets à impact multiple (2 %) et les initiatives de plaidoyer et de gouvernance (2 %).

A noter aussi le démarrage de notre 1er projet changements climatiques au Nicaragua.

5 programmes phares de CARE France en 2009

Madagascar : projets d’urgence IVAN (phases I et II)En février 2008, le cyclone tropical IVAN s’est abattu sur Madagascar, causant des pertes humaines et dégâts matériels considérables. CARE a pu intervenir, grâce à l’aide de l’Office Humanitaire de la Commission Européenne (ECHO) et du Programme Alimentaire Mondial, pour rétablir l’autosuffisance alimentaire et relancer l’économie de plusieurs régions sinistrées. La circulation des biens et des personnes a été rétablie et la production vivrière relancée. Les ménages les plus vulnérables ont bénéficié d’une aide alimentaire directe et d’un suivi en nutrition et hygiène. Plus de 32 000 ménages ont bénéficié de ce projet.Budget total : 1,2 M€ Financement : 100 % ECHO Durée : 13 mois

Cameroun : mobilisation de la société civile pour la lutte contre le VIH/sIDALa société civile a un rôle important à jouer dans la lutte contre le SIDA. Au Cameroun, depuis 2005, pour réduire la transmission du virus, CARE travaille, en partenariat avec le Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, sur des campagnes de prévention et de prise en charge des malades. Dans ce cadre, CARE a mis en place des campagnes d’information et de dépistage, un soutien à 221 associations communautaires, un soutien à 40 000 malades et 100 000 orphelins et enfants vulnérables et la formation de 7 000 conseillers. Plus de 23 000 personnes ont pu être dépistées.Budget total : 11,8 M€€ Financement : 100 % Fonds Mondial Durée : 5 ans

Roumanie : fermeture du centre de JucuEn 2007, nous avions découvert les conditions d’absolue désolation des enfants du “Camin Spital” de Jucu, hameau du département de Cluj. Avec son partenaire local SERA Romania et grâce à la générosité de ses donateurs, CARE/SERA a trouvé

des solutions alternatives pour ces enfants, en réintégrant certains dans leurs familles, en construisant trois maisons familiales à Cluj où ont été transférés 36 enfants en août 2009, et en mettant en place un centre de jour ouvert aussi aux jeunes handicapés de la ville. Budget total : 350 K€€€ Financement : 100 % Dons privés SERA Durée : 2 ans

Haïti : projet de sécurité alimentaire (graines de vie)CARE travaille à l’amélioration durable de la sécurité alimentaire des plus vulnérables à Dame-Marie, dans la Grande Anse, région enclavée et appauvrie très exposée aux cyclones, mais bénéficiant d’un réseau asso-ciatif dynamique. Le but de ce programme, soutenu par l’Union Européenne (Europe’Aid) et Systar, est d’améliorer et de diversifier les revenus, en particulier des femmes, de quelques 1500 ménages les plus pauvres, grâce à des initiatives autogérées par des organisations communautaires. Budget total : 366 K€€€ Financement : 90 % UE, 10 % CARE Durée : 2 ans

Maroc : projets eau dans les écolesEnviron les 3/4 des écoles au Maroc ne sont ni raccordées au réseau d’eau ni pourvues de toilette, perturbant la scolarité des enfants, notamment les filles préadolescentes que les familles hésitent à envoyer en classe. Grâce aux donateurs du Grand Bal de Deauville de 2007, et de Maphar S.A., filiale marocaine de sanofi-aventis, CARE a pu améliorer l’accès à l’eau et les conditions d’hygiène dans 5 écoles de la périphérie de Casablanca et de la com-mune rurale de Aïn Sfa, région de l’Oriental.En 2009, grâce à la Fondation Niarchos, le Syndicat intercommunal d’assainissement de Valenciennes (SIAV) et la commune d’Oulad Saleh, deux projets de plus grande envergure ont débuté concernant 18 écoles primaires rurales du Grand Casablanca et de l’Oriental, qui accueillent en tout plus de 2100 élèves.Budget total : 378 K€€€ Financement : Divers (voir ci-dessus) Durée : Continu

les femmes sont les premières victimes de la pauvreté, de la violence et des inégalités. les pro- téger, leur donner accès à l’édu- cation, aux droits élémentaires, à la santé primaire afin de leur permettre de vivre dignement constituent les bases essentielles de la lutte contre la pauvreté. Par expérience, CARE a également appris qu’il faut non seulement défendre les droits des femmes mais aussi leur faire prendre une part active dans les actions de développement. Ainsi sur le terrain CARE travaille avec des femmes recrutées loca- lement, qui s’engagent pour sortir leur communauté de la pauvreté mais aussi pour que change le regard porté sur les femmes. Je tiens à rendre hommage à toutes les femmes que je rencontre et qui, au sein de CARE, travaillent à améliorer la condition de leurs semblables pour offrir un avenir meilleur à leurs enfants. Ensemble, nous pouvons rendre le monde meilleur, et du fond du cœur je veux remercier chacun des adhérents, des donateurs et des partenaires qui rendent possible le travail de notre association.

Philippe lévêqueDirecteur général de CARE France

Rappor t annuel CARE France 2009 R APPORt d’ACtIVIté dE CARE FR ANCE 10-11

uRGENCEs

GouvernanceEducation - droit de l’enfant

santé -sida

sécurité alimentaire

Eau et assainissement

Changement climatique

Multi -secteur

Réduction des risques

Réponse aux Catastrophes

urgences chroniques

Post -Conflit

Origine des Financements (sur toute la durée du programme) Montants alloués en année fiscale 2009

Afrique 8 899 288 €

Madagascar X X X XCE (Commission Européenne), Fondation Annenberg, Carmignac Gestion, Fondation Orange, Sodexo, Systar, Fondation Veolia Environnement, Région Bretagne, le Grand Bal de Deauville, collecte privée

2 617 785 €

Cameroun X Fonds Mondial, ACDI, CE, SOMDIAA 2 379 940 €

Côte d’Ivoire X X Fonds Mondial, Banque Mondiale, CE, Fondation Annenberg, collecte privée 1 099 825 €

Tchad X X X AFD, MAE, CE, Fondation Abbé Pierre, Mairie de Paris, collecte privée 1 088 332 €

Maroc X X XINDH, Teodem (Groupe Pizzorno Environnement), SEDIF, Fondation d’entreprise Société Générale pour la Solidarité, Société Générale Corporate and Investment Banking, Fondation Obélisque, Agences de Développement marocaines, le Grand Bal de Deauville, collecte privée

518 269 €

Togo X X CE, AESN, Fondation Air France, SEDIF, collecte privée 494 561 €

Mali X X XCE, Fondation Annenberg, Association Pélicans, Fondation d’entreprise Société Générale pour la Solidarité, Société Générale Corporate and Investment Banking, collecte privée

430 790 €

Bénin X X La Rose Marie Claire, Fondation Zinsou 228 053 €

RDC X Sanofi-aventis 29 988 €

Afrique du Sud X EDF 11 745 €

Europe et Proche Orient

3 268 511 €

Roumanie X Collecte privée, France 2 (jeu Fort Boyard) 1 848 672 €

France X Collecte privée 190 159 €

Palestine X X CE, AESN, MAE, Mairie de Paris 1 229 680 €

Amérique latine et Caraïbes

2 585 385 €

Haïti X XCE, Fondation Annenberg, Région Bretagne, Sanofi-aventis, Systar, Conseil Général des Hauts de Seine, collecte privée,

815 172 €

Nicaragua X X X CE, Fondation Air France, Fondation Abbé Pierre, Fondation Annenberg, collecte privée 646 652 €

Pérou X XCE, Fondation Annenberg, Fondation d’entreprise Société Générale pour la Solidarité, Société Générale Corporate and Investment Banking, collecte privée

355 529 €

El Salvador X CE, Fondation Annenberg, Fondation Abbé Pierre, collecte privée 305 909 €

Cuba X XCE, Bouygues Bâtiment International, Bouygues Construction et Bouygues SA, MAE (Ministère des Affaires Etrangères), Sanofi-aventis, Ville de Saint-Denis, collecte privée

180 540 €

Brésil X CE, Fondation Annenberg, collecte privée 151 549 €

Bolivie X MAE 89 172 €

Honduras X CE 40 862 €

Asie 280 974 €

Birmanie X Région Bretagne, Hauts de Seine, Sanofi-aventis, Schneider Electric, collecte privée 211 192 €

Bangladesh XFondation d’entreprise Société Générale pour la Solidarité, Société Générale Corporate and Investment Banking,

69 782 €

Autres missions* X X X X X X X X X X X Groupe Lafarge, EDF, collecte privée 202 897 €

TOTAl 15 237 055 €

PANORAMA DEs PROGRAMMEs 2009

Explication des acronymes• CE : Commission Européenne. Ses différentes agences sont ECHO, DIPECHO, EUROPEAID, le FED (Fonds Européen de Développement)• MAE : Ministère des Affaires Etrangères français. Le « centre de crise » est le service en charge de l’aide humanitaire d’urgence.• SEDIF : Syndicat des Eaux d’Ile de France • AFD : Agence Française de Développement

• INDH : Initiative Nationale pour le Développement Humain (Royaume du Maroc) • ACDI : Agence Canadienne pour le Développement International (Ottawa)• Fonds Mondial : Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme (Genève)• AESN : Agence de l’Eau Seine Normandie*Autres missions : représentent RSE (Responsabilité sociale des entreprises), témoignage et éducation au développement.

Rappor t annuel CARE France 2009 R APPORt d’ACtIVIté dE CARE FR ANCE 12-13

les produits de la générosité publique ont représenté près de 6 millions d’euros pour l’exercice 2009, soit près de 29,7 % des res-sources de l’association.

lA COllECTE DE FONDs AuPRÈs DEs PARTICulIERs5,5 millions d’euros (contre 5,1 en 2008) ont été collectés auprès des donateurs par-ticuliers soit plus du quart des ressources de l’association. La collecte de fonds issue des opérations de recrutement de donateurs dans la rue prend une part de plus en plus importante dans cette collecte, soit 2,4 M€ en 2009 (43 % contre 33 % en 2008), le reste (3,1 M€) provenant de campagnes de mailings, et de manière plus marginale, d’opérations de télémarketing.

Les collectes de fonds de CARE et SERA (pro-grammes en faveur des enfants roumains aban-donnés) se font toujours de manière séparée pour ce qui est des mailings et du télémarketing. Une partie des recettes de la collecte de fonds dans la rue est affectée aux programmes en faveur des enfants roumains abandonnés, au prorata de la source de financement de l’investissement (CARE ou SERA).

les dons issus des mailings sERA sont entiè- rement affectés à la Roumanie.À noter que les sujets des appels de fonds par mailing sont présentés à titre d’exemple : sauf si le donateur spécifie un programme particulier, les dons issus de ces opérations sont utilisés pour appuyer le travail de CARE partout dans le monde ou celui de sERA en Roumanie.

En 2009, les frais de collecte de fonds et de trait-ement des dons sont en progression de 300 000 €, il s’agit d’un renforcement de l’investissement de recrutement de nouveaux donateurs dans la rue. Ces donateurs donnent par prélèvement automatique, en moyenne 9,40 € par mois, et pour une majorité d’entre eux restent fidèles à l’association pendant plusieurs années.

L’impact de l’investissement de 2009 sur les res-sources se fera surtout sentir en 2010 mais aussi dans les années qui suivront.

En 2009, CARE a reçu 87 000 € de legs et dona-tions, la totalité étant affectée aux programmes en Roumanie et provenant pour l’essentiel d’assurances-vie.

lEs ÉVÉNEMENTs ET GRANDs DONATEuRsles fonds collectés grâce aux événements sont nécessaires pour l’association et malgré une conjoncture économique difficile les manifestations événementielles ont repré- senté 393 K€ pour l’exercice 2009, soit une augmentation de 15 % par rapport au budget prévisionnel.Deux manifestations ont marqué l’année : la 11ème édition du Grand Bal de Deauville et une soirée à la Monnaie de Paris.

le Grand Bal de DeauvilleLe soutien financier renouvelé année après année des mécènes Christian Dior et Lucien Barrière Hôtels & Casinos permet d’affecter la totalité de la recette aux actions de l’Association. Cette soirée est devenue un rendez vous annuel placé sous le signe de l’amitié et de la générosité.Madagascar était à l’honneur lors du Bal 2008, présidé par la Princesse Zahra Aga Khan qui a rappelé que CARE et la Fondation Aga Khan travaillent ensemble sur le terrain, notamment en Afghanistan.

Sous la houlette de Sidney Toledano, Président de Christian Dior, la vente de 100 gousses de vanille à 500 € a collecté des fonds supplémentaires affectés à des projets de sécurité alimentaire et de dével-oppement rural dans l’Est de Madagascar.La chanteuse Catherine Falgayrac s’était égale- ment associée à cette soirée en offrant un mini récital et la dernière chanson mise aux enchères rapporta 5 000 € pour Madagascar.

LA COLLECtE dE FONdS

Sri

Lank

a ©

CARE

/ M

elan

ie B

rook

Rappor t annuel CARE France 2009 R APPORt d’ACtIVIté dE CARE FR ANCE 14-15

Inde

© C

ARE

la Monnaie de ParisA l’initiative de Christophe Beaux, Président directeur général de la Monnaie de Paris, cette soirée, à laquelle s’étaient associés sotheby’s et les Grands Amateurs de Piano, a permis d’applaudir Rupert Egerton Smith, brillant lauréat 2009 du Concours des Grands Amateurs de Piano. La Monnaie de Paris avait fait don de huit fontes d’art réalisées par des artistes, qui ont été mises aux enchères sous le marteau d’Alain Renner, Vice président de Sotheby’s.

saint-Clair le Traiteur avait offert des conditions excep-tionnelles pour le dîner qui réunissait 130 personnes dans le Grand Salon d’Honneur de la Monnaie de Paris.

La première édition de championnat universitaire international de Polo, la Polo Black Cup for CARE s’est déroulée au Polo d’Apremont à Chantilly au profit de projets d’accès à l’éducation.

les grands donateursLa contribution des grands donateurs et en particulier le soutien des membres du Conseil d’Administration est exemplaire. leur générosité a permis la réalisation de nouvelles activités et le cofinancement de projets.

lEs PARTENARIATs ENTREPRIsEs ET FONDATIONsMalgré un contexte très incertain de crise économique et financière, les partenariats entreprises de CARE ont continué de se développer à un rythme soutenu cette année pour atteindre pour la première fois 1,7 mil-lions d’euros, soit près de 9 % des ressources totales de CARE France.

En octobre 2008, puis en 2009, CARE a réalisé un sondage avec l’agence BeLinked auprès d‘entreprises qui montrait, contre toute attente, un certain optimisme des personnes impliquées dans la RSE ou le mécénat d’entreprise malgré la crise.

C’est dans ce contexte économique incertain que lafarge a renouvelé son engagement avec CARE pour 3 années supplémentaires avec une ambition réaffirmée de travaillersur des sujets clés pour les communautés locales vivant à proximité des usines du groupe dans les pays en développement. EDF a également renouvelé son soutien à CARE pour une durée de 3 ans.Parmi les autres faits marquants, cette année a vu l’essor de l’implication des salariés dans les partenariats entre-prise de CARE. Ainsi, avec la société Générale (et plus particulièrement la branche banque d’investissement, sG CIB) CARE a organisé plusieurs actions de sensibilisation

des collaborateurs à l’international et des visites ter-rains des 3 projets d’éducation soutenus par l’entreprise. Une course à vélo Paris-Londres à laquelle ont participé près de 60 collaborateurs de la SG CIB venant de 5 pays différents (voir photo) a également permis de collecter près de 100 000 € via la plateforme de don en ligne www.aiderdonner.com. De même des salariés de sodexo, Nissan et systar ont couru le semi-marathon de Paris ou le Paris-Versailles aux couleurs de CARE.

Sur le front des urgences, la rentrée 2008 avait été marquée par une série de tempêtes tropicales sur les Caraïbes faisant de lourds dégâts en Haïti et à Cuba. Grâce au soutien fidèle de sanofi-aventis, CARE a pu soutenir ses équipes locales dans la réponse aux urgences. le groupe Bouygues s’est également mobilisé aux côtés de l’association pour mettre en place un programme de recon-struction de maisons à Cuba (voir encadré).

Enfin cette année a vu le renouvellement du soutien de la Fondation Annenberg et CARE tient à remercier tout particulièrement Gregory et Regina Annenberg pour leur confiance et leur fidèle soutien.

lA COMMuNICATIONEn 2009, la campagne loki a été poursuivie dans le métro (3 campagnes) mais aussi les aéroports de Paris à l’occasion du 8 mars. Pour ces campagnes CARE paie seulement les frais minimums d’impression et de pose des affiches grâce aux partenariats initiés en 2007 ou 2006 avec Mediatransports et JCDecaux, qui offrent l’espace, soit l’équivalent de plusieurs centaines de milliers d’euros. Le budget de communication

est néanmoins en recul de près de 20 000 euros par rapport à 2008, suite à la décision du Conseil d’Administration de lancer un plan d’économies budgétaires en janvier 2009.

En termes de remontées presse : CARE a été cité près de 350 fois dans les médias (hors télévision, radio et internet, dont il est très coûteux de suivre les remontées). Ce sont surtout les « urgences » (principalement la Palestine mais aussi la disette à Madagascar et le cyclone en Haïti) qui intéressent les médias. Les événements, en particulier le Grand Bal et le Grand Prix du Reportage Humanitaire, et les partenariats Entreprises sont la deuxième source de remontées presse pour CARE.

Cependant, la notoriété de CARE reste très faible en France, 1 % en spontanée et 6% en assisté. La princi-pale raison étant sans doute le très faible investisse-ment en communication consenti par l’association.

le Grand Prix CARE 2008 du reportage humanitaire a été décerné à Stéphanie Sinclair pour son travail sur l’excision en Indonésie. Organisé en partenariat avec Visa pour L’Image à Perpignan, le Grand Prix CARE bénéficie du mécénat de Sanofi-aventis depuis 2003, ainsi que du soutien de la Fondation Hippocrène. des expositions ont été organisées pendant l’année présentant les reportages de la lauréate et des quatre finalistes.

Les caraïbes en 2008 ont connu des cyclones ravageurs. Face à l’urgence, Bouygues Bâtiment International, Bouygues Construction et Bouygues SA, présents sur place, se sont mobilisés aux côtés de CARE à Cuba. En lien avec le cœur de métier de cette entreprise, ce projet de 2 ans permet la recon-struction et réhabilitation de maisons dans deux provinces de l’île, Holguín et Pinar del Rio. Au-delà de l’aide directe de post-urgence que ce projet apporte, il s’inscrit dans une logique de dével-oppement durable par l’implication des bénéficiaires dans la reconstruction de leurs logements et l’utilisation d’éco-matériaux.

Départ des coureurs SG CIB à La Défense, Juin 2009

Rappor t annuel CARE France 2009 R APPORt d’ACtIVIté dE CARE FR ANCE 16-17

Mal

i ©

CARE

/ V

aler

ie B

urto

n

REssOuRCEsle total des ressources ressort à 20 104 K€, légèrement supérieur au budget voté lors de l’assemblée générale 2008 (20 045 K€).les ressources issues de la générosité du public sont globalement stables, approchant les 6 M€, avec cependant des évolutions notables : • La collecte par prélèvement automatique des donateurs recrutés en « face to face » est toujours en forte augmentation (2,4 M€ contre 1,7 M€ l’année dernière), résultat de nos investissements depuis 4 ans

• La collecte par mailing est en retrait sensible (2,9 M€ contre 3,4 M€ l’année dernière), l’association n’ayant pratiqué aucun recru- tement de donateurs de ce type depuis plusieurs années. Cette baise est compensée par des rendements de « face to face » très positifs.

les financements des entreprises et fondations sont en très nette augmentation (1,8 M€ contre 0,9 M€ l’année dernière), notamment avec le soutien renouvelé, à la hausse, de grands partenaires tels que la Société Générale SG CIB, Lafarge, EDF, la Fondation

Annenberg... et de nouveaux partenaires tels que Bouygues.

les recettes institutionnelles ont diminué de 0,9 M€, la baisse des ressources issues de la Commission Européenne (-2 M€) n’étant que partiellement compensée par la hausse des financements multilatéraux du Fonds Mondial et de la Banque Mondiale (+0,8 M€).Ces derniers représentent pour la première fois 23 % des ressources institutionnelles. Ils ont l’inconvénient de n’apporter aucune couverture des frais administratifs de l’association.

Les autres produits sont en augmentation de 189 K€, essentiellement en raison des provisions constituées l’année dernière, reprises intégralement à la clôture, et de transferts de charges.

Les produits financiers sont en baisse sensible (- 47 K€), à la fois en raison d’une trésorerie moins abondante, et de la baisse des taux d’intérêt sur le marché monétaire. L’association reste très prudente dans le placement de sa trésorerie : seuls sont utilisés des placements de trésorerie monétaires « purs », sans risque de perte.

RAPPORt FINANCIER

Dans un contexte de crise économique, CARE France parvient à maintenir son niveau de ressources globales (20 M€), par rapport à l’exercice précédent. le recul des subventions institutionnelles est compensé par un quasi-doublement du soutien reçu des entreprises et fondations. surtout, la confiance renouvelée de ses donateurs permet maintenant à CARE France d’apporter un soutien immédiat dans les situations d’urgence : par exemple à Cuba et en Haïti.

Ce contexte a cependant amené à une prudence accrue dans la gestion de l’association : par un plan d’économies, le résultat a été amené à 150 K€, de façon à augmenter les réserves, et à faire face à d’éventuelles difficultés à venir.

Pour se montrer digne de la confiance que les donateurs accordent à l’association, le Conseil d’Administration porte une attention particulière à la qualité de la gestion et de la gouvernance.

Daniel ThierryVice-président et Trésorier

Rappor t annuel CARE France 2009 R APPORt d’ACtIVIté dE CARE FR ANCE 18-19

Rwan

da ©

CA

RE

Origine des ressources

EMPlOIsLes dépenses relatives aux missions sociales sont assez stables (-89 K€). Le ratio missions sociales/total des emplois reste excellent : plus de 83 %.

Les frais de recherche de fonds ont augmenté de 260 K€. La collecte de fonds dans la rue constitue toujours le seul moyen de recrutement de nouveaux donateurs : 1586 K€ ont été investis cette année, dont 1104 K€ provenant de la mobilisation temporaire des fonds dédiés SERA.

Les frais de fonctionnement et de communication ont été inférieurs au budget initial, avec une baisse de 20 K€, principalement grâce à un plan d’économies mis en place en janvier, destiné à atteindre un résultat de 150 K€ pour anticiper les effets éventuels de la crise économique.

Destination des emplois

BIlAN Au 30 JuIN 2009Les fonds propres de l’association s’élèvent à 1 174 K€, dont 821 K€ affectés au Fonds Enfants Roumains, 208 K€ au Fonds d’Inter- vention, et 20 K€ à la Réserve Moyen Orient constituée à la demande de CARE Inter- national.

CARE France ayant pris la responsabilité de CARE Cameroun depuis le 1er avril 2008, il a été décidé d’intégrer les comptes des deux entités. Cette intégration a un impact de 5,1 M€ sur le total de bilan. A l’actif, le poste principal est la trésorerie (4,7 M€, essentiellement des avances reçues du Fonds Mondial). Au passif, les produits constatés d’avance s’élèvent à 3,3 M€ et les charges à payer à 1,7 M€. Ces montants diminueront très significativement à la prochaine clôture comptable, le principal programme en cours au Cameroun étant appelé à prendre fin pendant l’exercice courant.

EXTRAIT Du RAPPORT Du COMMIssAIRE AuX COMPTEs

Nous certifions que les comptes annuels sont, au regard des règles et principes comptables français, réguliers et sin-cères et donnent une image fidèle du résultat des opérations de l’exercice écoulé ainsi que de la situation finan-cière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice.

Paris, le 20 novembre 2009

le Commissaire aux ComptesGérard CAPRA

société COFICOM

AuDIT INTERNELa fonction d’audit interne comprend actuellement deux postes. Parallèlement à notre politique de constitution de provisions, cette activité est destinée à minimiser l’ensemble des risques encourus par l’asso- ciation. Une charte d’audit interne a été élaborée, ainsi qu’une première approche de cartographie des risques.Notre démarche d’audit s’appuie sur une évaluation des risques de l’ensemble des pro-jets en cours ou venant d’être clôturés. Cette démarche vise à prioriser nos interventions sur le terrain. Sept missions ont été réalisées sur le terrain (trois au Cameroun, deux au Maroc, une au Tchad et une au Pérou).

La quasi-totalité des recommandations émises par l’équipe a été acceptée et mise en œuvre.

De manière générale, les audits réalisés sur le terrain ont amené les constats suivants :

Points forts Points faibles

• Qualité des réalisations

• satisfaction des bénéficiaires

• Implication du personnel local

• Procédures d’achat

• Affectation des coûts du personnel local

• Gestion des partenaires locaux

Note 1 :Les fichiers de l’association sont gérés conformé-ment aux dispositions de la CNIL.Note 2 :Les documents comptables financiers et détaillés (bilan, compte d’exploitation, compte d’emploi des ressources et leurs annexes) peuvent être consultés au siège de l’association ou seront envoyés aux adhérents et aux donateurs qui le désirent sur simple demande. Ils sont consultables sur le site internet de l’association : www.carefrance.org

Fonds institutionnels

59 %

Autres ressources 3 %

Fonds privés 38 %

Missions sociales 83 %

Communication et Fonctionnement 2 %

Collecte de fonds 15 %

uN EXCEllENT RATIO : 83 % DEs FONDs VONT À lA MIssION sOCIAlE.

Ethi

opie

© C

ARE

/ J

osh

Este

y

L’exercice 2009 se solde avec un excédent global de 151 520 €, contre 109 778 € l’année dernière.

Rappor t annuel CARE France 2009 R APPORt d’ACtIVIté dE CARE FR ANCE 20-21

BIlAN

étAtS FINANCIERS

(4) Les fonds associatifs sans droit de reprise de CARE France sont notamment constitués :

a. du Fonds Enfants Roumains (821 174 €), destiné à subvenir à long terme aux besoins d’enfants abandonnés, malades et/ou handicapés ; b. du fonds d’intervention (208 606 €), destiné à financer des interventions en situation d’urgence, en l’absence d’accès immédiat

à d’autres sources de financement ;c. de la réserve Moyen Orient (20 000 €), destinée à couvrir des risques spécifiques à cette zone géographique.

(5) Les provisions pour risques sont constituées, en application du principe de prudence, à chaque fois que des risques sont identifiés dans la mise en œuvre des programmes sur le terrain, généralement sur l’application des procédures des bailleurs de fonds institutionnels.

(6) Les fonds dédiés correspondent à la partie des ressources affectée à des projets définis et qui n’a pu être utilisée conformément à l’engagement pris par l’association. Ils comprennent notamment 1 498 164 € affectés aux enfants roumains abandonnés et 343 976 €

affectés à des projets d’éducation.

(7) Dont 4 622 854 € de charges à payer sur les programmes en cours, selon un calcul d’avancement estimé prorata temporis, déduction faite des fonds déjà versés sur le terrain.

(8) Différence entre les montants reçus de bailleurs de fonds institutionnels, et l’avancement des programmes correspondants, estimé prorata temporis.

** Le total de bilan change significativement du fait de l’intégration de CARE Cameroun sous la responsabilité de CARE France.

(1) Comprend 3 542 368 € de subventions à recevoir, estimées selon un calcul prorata temporis.

(2) dont 4 663 750 € d’avances reçues des bailleurs de fonds pour les programmes au Cameroun.

(3) Correspond à la différence entre l’avancement des projets, estimé prorata temporis, et les fonds versés d’avance sur le terrain.

Rappor t annuel CARE France 2009 R APPORt d’ACtIVIté dE CARE FR ANCE 22-23

ACTIF (en milliers d’euros) 2009 2008

Actif immobilisé 99 61

Immobilisations incorporelles 1 4

Immobilisations corporelles 21 30

Immobilisations financières 77 27

Actif circulant 12 912 8 225

Avances et acomptes versés sur commande 0 1

Autres créances (1) 4 049 3 949

Valeurs mobilières de placement 2 210 1 986

Disponibilités (2) 4 916 33

Charges constatées d’avance (3) 1 738 2 255

TOTAl GÉNÉRAl** 13 011 8 286

PAssIF (en milliers d’euros) 2009 2008

Fonds associatifs 1 274 1 122

Fonds associatifs sans droit de reprise (4) 1 050 1 050

Report à nouveau 73 -37

Résultat de l’exercice 152 110

Provisions pour risques et charges (5) 224 414

Fonds dédiés (6) 1 918 1469

Dettes 9 595 5 282

Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit 0 16

Emprunts et dettes divers 2 2

Dettes fournisseurs et comptes rattachés 336 331

Dettes fiscales et sociales 341 293

Autres dettes (7) 4 635 2 929

Produits constatés d’avance (8) 4 282 1 712

TOTAl GÉNÉRAl** 13 011 8 286

Rappor t annuel CARE France 2009 R APPORt d’ACtIVIté dE CARE FR ANCE 24-25

(1) Les frais de suivi des programmes correspondent aux dépenses de l’équipe programmes du siège (salaires, transports, et frais de mission à l’étranger).

(2) Les actions réalisées directement à l’étranger sont les programmes mis en œuvre sur le terrain au sein du réseau CARE International.

(3) Les versements à des organismes à l’étranger correspondent aux fonds versés à la Fondation SERA Romania (1 844 000 €), qui ne fait pas partie du réseau CARE International, et qui met en œuvre nos programmes en faveur des enfants roumains abandonnés. Ils comprennent aussi notre contribution à la coordination de CARE International (90 958 €), notamment sa cellule d’urgence.

(4) Les frais d’appel et de traitement des dons comprennent les campagnes de collecte par marketing direct (courriers et recrutement de donateurs dans la rue principalement), ainsi que le traitement des dons reçus (notamment envoi des reçus fiscaux), et les salaires et charges de l’équipe marketing du siège.

(5) Les ressources restant à utiliser correspondent à la reprise des fonds dédiés constatés à la clôture précédente. Elles comprennent des fonds affectés : notamment aux enfants roumains abandonnés (1 498 164 €) et à des programmes d’éducation (343 976 €).

COMPTE D’EMPlOI DEs REssOuRCEs

EMPlOIs DE l’EXERCICE (en milliers d’euros) 2009 2008

Total 1 - Missions sociales 16 070 16 159

1.1 Réalisées en France

Actions réalisées directement 0

Frais de suivi des programmes (siège)(1) 833 736

Versements à des organismes en France 237 297

1.2 Réalisées à l’étranger

Actions réalisées directement (2)13 066 13 314

Versements à des organismes à l’étranger (3) 1 935 1 812

Total 2 - Frais de recherche de fonds 2 998 2 738

2.1 Frais d’appel à la générosité du public

Frais d’appel et de traitement de dons (4)2 578 2 331

Frais d’appel et de traitement des legs 3 17

2.2 Frais de recherche des autres fonds privés

Mécénat & Partenariat119 130

événements 189 174

2.3 Charges liées à la recherche des subventions publiques 109 86

Total 3 - Frais de fonctionnement et autres charges 436 456

Frais d’information et de communication 182 200

Autres frais de fonctionnement 254 256

I - Total des emplois (compte de résultat) 19 504 19 353

II - Ressources restant à utiliser (5) 1 918 1 469

III - Excédent de l’exercice 152 110

IV - TOTAl GÉNÉRAl 21 573 20 931

REssOuRCEs DE l’EXERCICE (en milliers d’euros) 2009 2008

Total 1 - Produits de la générosité du public (6) 5 973 5 990

1.1 Collectés en France

Dons manuels non affectés 1 246 1 014

Dons manuels affectés 4 247 4 257

Legs et autres libéralités affectés 87 30

1.2 Collectés à l’étranger 0

1.3 Manifestations évènementielles 393 689

Total 2 - Autres Fonds privés (7) 1 731 891

Dons & subventions entreprises privées 1047 714

Fondations françaises & étrangères 654 139

Dons en nature comptabilisés (8) 30 38

Total 3 - subventions institutionnelles (9) 11 745 12 682

Organismes gouvernementaux français 540 676

Collectivités territoriales 271 456

Union Européenne ECHO (Urgences) 4 826 5 896

Autres financements Union Européenne 2 535 3 554

Organismes gouvernementaux étrangers 884 217

Financements organismes internationaux 2 689 1 883

Total 4 - Autres produits d’exploitation 5 5

Cotisations 5 2

Total 5 - Autres produits 651 462

Produits financiers (10) 51 98

Reprises provisions & amortissements & autres divers (11) 600 364

I - Total des ressources (compte de résultat) 20 104 20 027

II - Report des ressources non encore utilisées 1 469 905

III - Déficit de l’exercice 0 0

IV - TOTAl GÉNÉRAl 21 573 20 931

(6) Les produits de la générosité du public comprennent tous les dons apportés par des personnes physiques, notamment 4 072 043 € affectés aux enfants roumains abandonnés. Lorsque le donateur ne précise par l’affectation de son don, celui-ci est utilisé là où les besoins semblent prioritaires.

(7) Les autres fonds privés correspondent aux dons reçus d’entreprises et fondations privées.

(8) Les dons en nature sont des espaces publicitaires offerts dans le métro parisien, et des prestations de services apportées à titre gracieux.

(9) Les subventions institutionnelles sont apportées par des organismes publics français, européens, étrangers (Canada), ou multilatéraux (Fonds Mondial et Banque Mondiale). La Commission Européenne reste le principal contributeur institutionnel de CARE France (63 % des subventions institutionnelles).

(10) Les produits financiers sont apportés par le placement des dons privés. Depuis mars 2008, CARE France n’utilise que des supports de placement monétaires « purs », afin d’éviter tout risque de perte financière.

(11) Les reprises de provisions, amortissements et autres divers comprennent 401 579 € de reprises de provisions pour risques liés à la mise en œuvre des programmes.

CARE soutient les Objectifs du Millénaire pour le Développement et s’est engagé à contribuer, d’ici à 2015, à diminuer de manière significative le nombre de personnes vivant dans l’extrême pauvreté.

uN RÉsEAu INTERNATIONAlCARE est un réseau international composé de 12 membres : Allemagne, Autriche, Australie, Canada, Danemark, états-Unis, France, Japon, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Thaïlande.Chaque membre est indépendant, mais tous sont unis par des valeurs et un code commun.

Créée en 1983, CARE France, association de solidarité internationale selon la loi de 1901, est Reconnue d’utilité Publique et agréée par le Comité de la Charte.

l’HIsTOIRE : DEs COlIs CARE Au DÉVElOPPEMENT DuRABlE1946, alors que l’Europe est détruite par la Seconde Guerre Mondiale, la première aide humanitaire arrive des états-Unis : les colis CARE. Des citoyens américains et canadiens, qui voulaient participer à la reconstruction de l’Europe, ont expédié plus de 100 millions de colis par bateau pour aider les victimes de la guerre. Les premiers colis sont arrivés au Havre en mai 1946.

Fort de 60 années d’expérience, CARE est désormais un réseau international reconnu pour son professionnalisme et la portée de ses interventions humanitaires.

Si l’organisation continue à apporter de l’aide aux victimes de catastrophes naturelles ou de conflits, elle a élargi ses domaines d’intervention pour s’inscrire dans une démarche de développement durable.

L’ESSENtIEL SuR CARE LE RéSEAu CARE INtERNAtIONAL

Beni

n ©

2008

Arm

elle

Bou

ret

/ im

ageo

CA

RE

Nous voulons bâtir un monde d’espoir, de tolérance et de justice sociale. la pauvreté y sera vaincue, et les peu-ples y vivront dans la dignité et la sécurité.

© CA

RE

Rappor t annuel CARE France 2009 L’ESSENtIEL SuR CARE 26-27

Nép

al ©

Luc

a Ca

tala

no G

onza

ga

Luca Catalano Gonzaga est le lauréat 2009 du Grand Prix CARE du Reportage Humanitaire pour son sujet sur le travail des enfants au Népal.

CARE mène des projets de développement et répond également aux situations d’urgence. Dans tous les cas, CARE recherche des solutions et des améliorations durables, et toujours en collaboration avec les communautés et en partenariat avec des organismes locaux. CARE est présent en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient, en Europe de l’Est et en Amérique latine. Eradiquer l’extrême pauvreté implique une approche globale : il ne s’agit pas seulement de répondre à un seul besoin mais de permettre aux foyers d’accéder dura-blement aux droits élémentaires : eau, santé, éducation, droits politiques et sociaux...

uN ENGAGEMENT POuR DEs RÉsulTATsEn 2009, CARE a mené plus d’un millier de projets dans 70 pays à destination de plus de 55 millions de personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.

Les projets sont régulièrement contrôlés au cours de leur réalisation. Une fois terminés, ils sont évalués pour déterminer leur impact et leur efficacité.

CARE poursuit cinq objectifs clés dans la réalisation des projets :

• la qualité : atteindre le plus haut niveau de qualité possible dans l’élaboration et la gestion des programmes.

• l’innovation : tester de nouvelles approches pour améliorer continuellement les méthodes de travail.

• le renforcement des capacités locales : développer les compétences des structures locales et des participants aux projets pour refuser l’assistanat.

• l’impact : apporter la preuve d’une amélio- ration durable des conditions de vie.

• l’analyse coût-efficacité : trouver des moyens de réduire les coûts tout en maintenant l’efficacité, afin d’augmenter le nombre de bénéficiaires.

uNE APPROCHE ÉPROuVÉE• Basée sur la participation : les projets

sont mis en œuvre en fonction des besoins, des attentes et des spécificités culturelles des bénéficiaires. Les communautés et ONG locales sont particulièrement impliquées dans l’élaboration et le déroulement des programmes dont elles assurent la pérennité.Ce sont leurs initiatives, CARE ne fait que les soutenir.

• Fondée sur l’accès aux droits élémentaires : CARE combat les causes structurelles de la pauvreté grâce à une approche globale fondée sur l’accès à la sécurité économique, la santé, la nourriture, l’éducation, l’habitat, l’eau, l’assainissement, l’environnement, tout en protégeant les droits politiques, économiques et sociaux de la personne.

• Reconnue pour son professionnalisme : la force d’intervention de CARE réside aussi dans l’expertise de ses équipes sur le terrain. Tous les salariés sont des professionnels de l’urgence et du développement avec de l’expérience dans le secteur. Pour assurer la pérennité des projets, valoriser les compétences locales, plus de 90 % des employés sont originaires des pays dans lesquels CARE s’engage.

• soutenue par des partenariats : CARE travaille en étroite collaboration avec les autorités et la société civile, au niveau national comme à l’échelon local. Les programmes de CARE renforcent les com- munautés et les ONG locales en s’appuyant sur elles. CARE travaille aussi avec le secteur privé afin de guider les entreprises vers une démarche de responsabilité sociale et environnementale.

uN OBJECtIF : LA FIN dE L’EXtRÊME PAuVREté

Rappor t annuel CARE France 2009 L’ESSENtIEL SuR CARE 28-29

Inde

© C

ARE

/ A

nne

Hes

lop

uNE APPROCHE GlOBAlE

sécurité alimentaire : CARE aide les paysans à améliorer leur productivité sans avoir recours à des techniques coûteuses et potentiellement dangereuses. CARE encourage les cultures selon des méthodes traditionnelles et permet aux paysans d’accéder aux marchés.

Enfance et éducation : l’éducation est le moyen le plus sûr pour accéder à un avenir meilleur. CARE construit des écoles, scolarise des enfants (notamment les filles) et propose des formations, permettant aux communautés de prendre les décisions nécessaires à l’amélioration de leurs conditions de vie. CARE défend les droits des enfants partout dans le monde : lutte contre l’exploitation au travail, les abus sexuels, défense du droit de chaque enfant à une famille, protection des personnes handicapées...

Activités génératrices de revenus et microfinance : CARE prête de petites sommes d’argent à des personnes n’ayant pas accès au système bancaire. Ces prêts financent des activités génératrices de revenus qui permettent aux plus pauvres de sortir de l’engrenage de la pauvreté. CARE développe aussi des programmes de micro-assurance.

santé et VIH/sIDA : CARE lutte contre la mortalité infantile due à des maladies évitables. CARE protège aussi les enfants en les immunisant et en enseignant aux mères la manière de traiter certaines maladies. CARE assure aux familles rurales un accès aux soins médicaux de base. CARE travaille aussi dans le domaine du VIH/SIDA (prévention, accès aux médicaments, lutte contre les maladies opportunistes et soutien psychosocial aux familles) et de lutte contre le paludisme.

Eau et assainissement : CARE gère des projets de construction et d’entretien des systèmes d’ali- mentation en eau potable, de forages de puits, d’instal-lation de systèmes d’assainissement, de collecte et de valorisation des déchets. Le maintien des systèmes est assuré par les communautés regroupées en comités de gestion.

Habitat et énergie : CARE aide les victimes de catastrophes à reconstruire leur habitat. De plus, partant du constat qu’une famille très pauvre dépense une part importante de son budget pour les besoins en énergie (pour cuisiner, s’éclairer, se chauffer…), CARE développe des projets pour permettre aux plus vulnérables un accès à l’énergie moins coûteux.

les programmes femmes de CARE.

Fort de plus de 60 ans d’expérience, CARE sait qu’améliorer la condition des femmes est primordial pour opérer des changements en profondeur. Pourtant aujourd’hui, la discrimination envers les femmes prive la société de ses ressources essentielles pour lutter contre la pauvreté.

Elles représentent les 2/3 des personnes analphabètes dans le monde. Chaque minute de chaque jour, une femme meurt de complications liées à la grossesse, qui auraient pu être évitées. la plupart des femmes dans le monde ne gèrent pas le budget de leur famille, elles possèdent moins d’1% des terres agricoles et n’ont pas même les moyens de faire entendre leur voix dans la société.

CARE a décidé d’agir durablement sur ces états de fait en mettant en œuvre des programmes ambitieux sur 10 ans, spécifiquement tournés sur l’éducation (Powerwithin), la santé (Mothers Matter) et l’émancipation économique des femmes (Access Africa).

Rappor t annuel CARE France 2009 L’ESSENtIEL SuR CARE 30-31

FOCuS : LA RéPONSE À L’uRGENCE

les catastrophes naturelles et les guerres touchent d’abord et plus durement les plus pauvres.

Indo

nési

e ©

CARE

/ E

dy P

urno

mo

Hai

ti ©

CA

RE /

Eve

lyn

Hoc

kste

in

Les catastrophes naturelles et les guerres touchent d’abord et plus durement les plus pauvres. Inévitablement elles provoquent également de la pauvreté ou la renforcent. L’action d’urgence est fondatrice de CARE avec l’envoi de colis d’aide alimentaire et de biens de première nécessité en Europe au lendemain de la dernière guerre mondiale. Aujourd’hui les actions de réponse à l’urgence constituent environ 39 % de l’activité de CARE France.

Ainsi CARE aide les populations à faire face aux crises : en leur apportant des biens de première nécessité, comme de la nourriture, de l’eau et des abris ; en contribuant à la reconstruction, notamment en facilitant leur retour au travail ou à la construction de logements durables.

CARE mène également une action en amont pour réduire l’exposition des populations aux catastrophes et les préparer aux futures crises.

Ces actions de prévention ou d’adaptation sont rendues encore plus nécessaires avec l’intensification des bouleversements dus aux changements climatiques.

Après chaque intervention d’urgence, et toujours en collaboration avec les populations, CARE effectue une évaluation des résultats de son action.

A l’automne 2008, Cuba a subi les foudres de 4 tempêtes tropicales ou ouragans. Ainsi, l’ouragan Gustav, le pire ayant touché Cuba depuis 50 ans, a affecté plus de 60 % du territoire. Une semaine plus tard, le cyclone Ike a traversé le pays d’est en ouest, aggravant les dommages sur l’ensemble du pays. Toute la population cubaine, soit plus de 12 millions de personnes, a été touchée. Plus de 500 000 maisons ont été affectées, dont 110 000 partiellement ou complètement détruites. Le réseau d’électricité a été détruit et les infrastructures sociales (hôpitaux, cliniques, écoles, crèches, etc.) dévastées. L’économie locale, dont l’aviculture et l’élevage de bétail, a également été atteinte. En première urgence, CARE a distribué des kits de matériel de première nécessité (matelas, draps, serviettes, réservoirs d’eau). Dans un second temps CARE a participé à la reconstruction des maisons détruites grâce au soutien de Bouygues.

Rappor t annuel CARE France 2009 L’ESSENtIEL SuR CARE 32-33

Roum

anie

© A

FP /

Tho

mas

Coë

x

Roum

anie

© C

ARE

/ T

hom

as C

oëx

FOCuS : LES ACtIONS dE PLAIdOYER

CARE considère que l’on ne peut pas lutter efficacement contre les causes profondes de l’extrême pauvreté sans participer à l’éla- boration des décisions politiques, économiques et sociales prises au niveau local, national ou international. En effet, celles-ci sont étroitement liées aux causes de la pauvreté. A l’inverse, elles influencent directement le développement d’un pays ou d’une communauté.

Plus de soixante ans d’expérience ont apporté à CARE une connaissance approfondie de ce qu’il faut faire pour permettre aux plus vulnérables d’accéder aux droits élémentaires. Cette connaissance, CARE l’utilise pour améliorer l’efficacité de ses actions mais ces dernières ne pourront jamais toucher autant de personnes qu’il serait nécessaire. CARE met donc son expérience au service du plus grand nombre en tentant d’influer positivement sur les politiques des pays, tant destinataires de l’aide que financeurs de celle-ci, dès lors que ces politiques ont un impact sur la pauvreté ou le développement.

En 2009, avec 11 autres organisations françaises de solidarité internationale, CARE a appelé le Président de la République française à défendre une position ambitieuse en matière de lutte contre le changement climatique lors du sommet de Copenhague de décembre. En effet, le changement climatique a déjà des conséquences dramatiques, en particulier sur les populations les plus vulnérables des pays pauvres. CARE était présent à Copenhague et y a porté la voix des plus pauvres.

En Roumanie, SERA, le partenaire de CARE, travaille étroitement avec les autorités pour faire évoluer les lois et changer les pratiques en matière d’abandon d’enfants. Ainsi SERA a créé en 2003 le premier service de planning familial itinérant dans le département de Tulcea à l’Est du pays. Devant l’impact très positif de ce service itinérant auprès des jeunes femmes, les autorités du département de Tulcea ont décidé de l’intégrer au sein de leur propre action de planning familial. Le même modèle est désormais reproduit dans les autres départements roumains.

Pour lutter efficacement contre les causes profondes de l’extrême pauvreté, il est nécessaire de contribuer aux débats sur les politiques nationales.

Rappor t annuel CARE France 2009 L’ESSENtIEL SuR CARE 34-35

FOCuS : LES RELAtIONS AVEC LES ENtREPRISES

Parce que pour lutter efficacement contre les causes de la pauvreté il est indispensable d’impliquer tous les acteurs économiques, CARE développe depuis plusieurs années des parte-nariats avec les entreprises qui allient bénéfice économique et performance sociale.

Les partenariats entre CARE et les entreprises sont aujourd’hui multiformes, mobilisent dif- férentes catégories d’acteurs au sein de l’entreprise et répondent à des motivations différentes : financer des projets de dévelop- pement, faire évoluer les pratiques de l’entre- prise, fédérer les salariés autour de projets porteurs de sens.

Historiquement la relation entre les entre-prises et CARE a débuté par du financement de programmes de développement ou de réponse aux urgences. Les entreprises sont des partenaires précieux car elles permettent à CARE de trouver le cofinance-ment demandé par de nombreux bailleurs insti-tutionnels, générant donc un fort effet de levier pour l’entreprise.

Les salariés sont aujourd’hui des acteurs impor- tants dans les relations que CARE entretient avec les entreprises, qui ont pris conscience de l’importance d’impliquer leurs collaborateurs dans leur démarche de mécénat ou de RSE. Cela se traduit par de la sensibilisation aux problématiques des pays du Sud mais aussi des initiatives de levées de fonds, via l’organisation d’événements ou la participation à des challenges sportifs, notamment via la plate-forme www.aiderdonner.com.

Au-delà de ces soutiens financiers, CARE a déve-loppé depuis plus de 5 ans un nouveau mode de partenariat avec les entreprises françaises ayant une forte implantation internationale ou produi-sant des biens et services clés pour le développe-ment des pays du Sud (médicament, énergie, eau…). Ces partenariats stratégiques, en lien direct avec le cœur de métier de l’entreprise, sont avant tout fondés sur les principes de co-production et un échange d’expertise.

L’objectif de CARE au travers de ces partenariats stratégiques est d’encourager les pratiques sociale-ment responsables et de développer de nouveaux modèles mettant davantage l’entreprise au service des plus démunis. CARE travaille notamment à une meilleure intégration des plus pauvres dans les chaînes de valeur de ces partenaires : les projets Base de la Pyramide (BOP), modèles d’entreprise économiquement viables qui per-mettent un accès des plus pauvres aux biens et services vitaux etc. Ce travail se fait notam-ment en partenariat avec ENEA Consulting, cabinet de conseil responsable, spécialisé dans les métiers de l’eau et de l’énergie.

La liste des partenaires entreprises et fondations de CARE se trouve pages 42-43 et sur www.carefrance.org, rubrique Entreprises et Fondations.

Bang

lade

sh ©

CA

RERappor t annuel CARE France 2009 L’ESSENtIEL SuR CARE 36-37

CARE International Member Countries

34

39

30

B

35

40

42

44

32

33 4736

38

43

72

65H

12

16

13

23

7

9

64

31

45

L

68

63

24

I

K

G

A

J

14 1726

19

5386

228

1

29

4

71

61

69

E

C

27

10

20

25

60

18

66

F

D

50

49

57

22

51

54

55

5658

53

52

Membres de CARE International Pays d’intervention via un bureau CAREPays d’intervention via un partenaireSecrétariat international (Genève, Bruxelles, New York)

CARE DANS LE MONDE

Afrique1 Afrique du Sud2 Angola 3 Bénin4 Burundi5 Cameroun 6 Côte d’Ivoire7 Ethiopie 8 Ghana9 Kenya10 Lesotho11 Libéria12 Madagascar13 Malawi14 Mali15 Maroc16 Mozambique17 Niger 18 Ouganda19 République

Dém. du Congo20 Rwanda 21 Sénégal22 Sierra Léone23 Somalie 24 Soudan 25 Tanzanie26 Tchad27 Togo 28 Zambie29 Zimbabwe

Europe et Moyen-Orient 59 Arménie60 Bosnie-Herzégovine61 Bulgarie62 Croatie63 Egypte64 Géorgie65 Jordanie66 Kosovo67 Monténégro68 Palestine69 Roumanie70 Russie71 Serbie 72 Yémen

A Allemagne/LuxembourgB AustralieC AutricheD Canada

E DanemarkF Etats-UnisG FranceH Japon

I NorvègeJ Pays-BasK Royaume-UniL Thaïlande**

Membres de CARE International

41

46

67

62

* La Thaïlande est à la fois membre de CARE International et un pays d’intervention

Asie30 Afghanistan31 Bangladesh32 Birmanie33 Cambodge34 Inde**35 Indonésie36 Laos37 Mongolie38 Népal39 Pakistan40 Papouasie-Nouvelle

Guinée41 Philippines42 Sri Lanka43 Tadjikistan44 Thaïlande*45 Timor oriental46 Vanuatu47 Vietnam

Amérique Latine et Caraïbes48 Argentine49 Bolivie50 Brésil**51 Cuba52 Equateur53 Guatemala54 Haïti55 Honduras56 Nicaragua57 Pérou**58 Salvador

**CARE Brésil, Inde et Pérou, ont entamé le processus pour devenir membres de CARE International

11

21

15

48

59

70

37

Inde

© C

ARE

PRÉSENCE DE CARE DANS LE MONDE

Rappor t annuel CARE France 2009 PRéSENCE dE CARE dANS LE MONdE 38-39

CONsEIl D’ADMINIsTRATION Présidente, Arielle de Rothschild

Vice-président et Trésorier, Daniel Thierry

Vice-président, Marc Pierre Stehlin

secrétaire Général, Bertrand Chardon

Trésorier adjoint, Cristian Tabacaru

Administrateurs :Gregory Annenberg-WeingartenPia de BrantesPatrick de Carolis Cyrielle Clair Agnès CrombackGeorges Hibon Michèle Ramniceanu Laurence SabouretSidney Toledano Alexandre VilgrainLionel Zinsou Derlin Jean Zorbibe

Présidents d’Honneur :Jean François Deniau †Marina de Brantes

Membres d’Honneur :Jean BéliardFrançois de Combret

ÉQuIPE sAlARIÉE

Directeur Général, Philippe Lévêque

Directeur des programmes, Olivier BraunstefferResponsable programmes, Patricia ChambonChargé de programmes, Guillaume DevarsChargée de programmes, Vanessa NavarreteChargée de projets, Cécile TissotResponsable du développement / urgences, Grégoire de SachyChargé du développement / urgences, Sébastien KusterAssistante du développement / urgences, Amandine Grimbert

Directrice relations publiques et évènements, Martine Czapek Thinselin Assistante de direction, Violeta Chaussénéry

Directrice marketing et communication, Annie LeroyResponsable marketing, Lisa PoupaudAssistante marketing, Francine DavazeAssistante marketing, Odile DuchêneAssistante marketing et accueil, Malele LuntumbueResponsable communication, Alexandra Banget-MossazAssistante communication, Charlyne LiquitoTraducteur, Dominic Michelin

Directeur administratif et financier, Eric MartinChargée de comptabilité, Susana SeitzComptable, Alice BidaultAssistant comptable, Emmanuel Aka BrouContrôleuse de Gestion, Francesca DragoniResponsable audit, Jérémy LesageAuditrice interne, Janette FarjallahChargée de mission RH, Laudine Langlois

Directrice des partenariats, Fabienne PouyadouResponsable des partenariats RSE, Julien GrouilletResponsable des partenariats mécénat, Thuy-Anne StricherChargé des partenariats, Vianney Sauvage

© Be

rtra

nd R

indo

ff P

etro

ffCEUX QUI FONT CARE FRANCE EN 2010

Péro

u ©

CARE

/ J

ason

San

gste

rRappor t annuel CARE France 2009 CEuX QuI FONt CARE FR ANCE 40-41

PHOTO © CARE / Rudoph von Bernuth

CARE est une association loi 1901 Reconnue d’Utilité Publique, habilitée à recevoir des legs et donations.

Merci aux donateurs particuliers de CARE et sERA ainsi qu’à :

ANNENBERG FOUNDATIONABSOLUTIONAGENCE DE L’EAU SEINE NORMANDIEAGENCE DE L’ORIENTAL (MAROC)AGENCE FRANÇAISE DE DéVELOPPEMENTAGENCE CANADIENNE DE DéVELOPPEMENT INTERNATIONALALCYONE FINANCEASSOCIATION INTEMPORELLESASSOCIATION LES PéLICANSBANQUE MONDIALEBARCHENBARON PHILIPPE DE ROTHSCHILD S.ABEAUTIFUL WORLDBOLLORé MéDIASBOUYGUES BÂTIMENT INTERNATIONALBOUYGUES CONSTRUCTIONBOUYGUES SABRANTES ET ASSOCIéSCARMIGNAC GESTIONCENTRE DE CRISE DU MINISTÈRE FRANÇAISDES AFFAIRES éTRANGÈRES ET EUROPéENNESCGG VéRITASCHRISTIAN DIOR COMMISSION EUROPéENNECOMMUNE D’OULAD SALEH (MAROC)DéPARTEMENT DES HAUTS DE SEINE2JPRODDOMAINES BARONS DE ROTHSCHILD (LAFITE)éDITIONS LAFITTE-HéBRARDéTUDE CHARDON – TARRADE ET ASSOCIéSFONDATION ABBé PIERREFONDATION ENSEMBLEFONDATION HIPPOCRÈNEFONDATION OBéLISQUEFONDATION ORANGEFONDATION D’ENTREPRISE SOCIéTé GéNéRALE POUR LA SOLIDARITéFONDATION STAVROS S. NIARCHOSFONDATION ZINSOUFONDS EUROPéEN DE DéVELOPPEMENTFONDS MONDIAL DE LUTTE CONTRE LE SIDA, LA TUBERCULOSE ET LE PALUDISME

FOREST HILL – LA VILLETTE GALERIE FAIT & CAUSEGROUPE AIR FRANCEGROUPE EDFGROUPE LAFARGEGROUPE PIZZORNO ENVIRONNEMENTGSEFGT FINANCEINITIATIVE NATIONALE DE DéVELOPPEMENT HUMAIN (MAROC)JC DECAUXLA ROSE MARIE CLAIRELES éTéS DE LA DANSELES ENFANTS GÂTéS LES GRANDS AMATEURS DE PIANOLUCIEN BARRIÈRE HÔTELS & CASINOSLUXURY DREAMSMEDIATRANSPORTSMONNAIE DE PARISMUSéE DE L’ARMéENISSAN EUROPEOFFICE D’AIDE HUMANITAIRE DE LA COMMISSION EUROPéENNE (ECHO)ORCHESTRE DE LA GARDE REPUBLICAINEPOLO CLUB DE CHANTILLY RéGION BRETAGNERéGION ÎLE DE FRANCESACEMSAINT-CLAIR LE TRAITEURSANOFI-AVENTISSCHNEIDER ELECTRICSOCIéTé GéNéRALE – CORPORATE & INVESTMENT BANKINGSOCIéTéS DU GROUPE LVMHSODEXO FRANCESOMDIAASOTHEBY’SSTARBUCKS COFFEE FRANCESTEHLIN ET ASSOCIéSSYNDICAT DES EAUX D’ÎLE DE FRANCESYNDICAT INTERCOMMUNAL D’ASSAINISSEMENT DE VALENCIENNESSYSTARTHéÂTRE DU CHATELET

TIFFANY & COVILLE DU HAVREVILLE DE PARISVILLE DE SAINT DENISVILLE DE TOULOUSEVISA POUR L’IMAGE/IMAGES éVIDENCE

les sites internet :

WWW.5CONTINENTS.FRWWW.ACHATDUCOEUR.COMWWW.ALLOCINE.FRWWW.AUFEMININ.COMWWW.FEMINIBIO.COMWWW.GREENREPUBLIC.FRWWW.NOUVELOBS.COMWWW.PSYCHOLOGIES.COMWWW.RUE89.COMWWW.SOLIDARSHOP.COMWWW.TELE7.FRWWW.TELEENBOITE.COMWWW.TELEPREMIERE.COMWWW.ZOOM42.FR

les magazines :

ALLOCINé MAGAZINEBORDEAUX 7BRIT’MAGCAPITAL PRIVé MAGAZINECHASSEURS D’IMAGESCONTINENTALDIAPASONFEMME ACTUELLEJEUNE AFRIQUELE FIGAROLE POINTLES INROCKUPTIBLESLIBéRATIONPARENTS RECRUT.COM RUSTICASORTIR, éDITION LILLOISESTOP ARNAQUES

REMERCIEMENTS

Nep

al ©

CA

RE /

Bob

Str

aus

Rappor t annuel CARE France 2009 REMERCIEMENtS 42-43

CARE France71 rue Archereau - 75019 Paris - Tél. : 33 1 53 19 89 89 - Fax : 33 1 53 19 89 90E-mail : [email protected] - Site Internet : www.carefrance.org

Inde

© C

ARE

/ A

nne

Hes

lop

Création : - Imprimé sur du papier issu des forêts gérées durablement (PEFC).