14
COUVERTURE Photos et dossier de presse téléchargeables sur www.marsfilms.com

Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

  • Upload
    others

  • View
    4

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

COUV

ERTU

RE

Photos et dossier de presse téléchargeables sur www.marsfilms.com

Page 2: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

DISTRIBUTIONMARS DISTRIBUTION66, rue de Miromesnil75008 ParisTél. : 01 56 43 67 20Fax : 01 45 61 45 04

PRESSEAS COMMUNICATION

Sandra Cornevaux et Aurélie Formichella11 bis, rue Magellan

75008 ParisTél. : 01 47 23 00 02

Mandarin Cinéma présente

Sabrina Ouazani Lionel Abelanski Youssef Hajdi Maxime Motte Léo Léothier

Sortie le 19 décembre

Durée : 1h36

Page 3: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

Un matin à l’aube dans une cité de Bobigny, près d’un vieux tripot clandestin, est retrouvé le corps sans vie de Eponine

Chaligny, femme du très influent Jean-Éric Chaligny, premier patron de France, au centre

d’un climat social extrême qui secoue la France depuis quelques semaines.

Ce matin-là deux mondes radicalement opposés vont alors se croiser : Ousmane

Diakité, policier de la section financière de Bobigny et François Monge, capitaine de la

fameuse police criminelle de Paris. Leur enquête va les emmener d’un côté à Paris et son syndicat patronal, de l’autre en banlieue de Bobigny et ses affaires

clandestines. Tour à tour, de l’autre côté du périph.

SyNOPSIS

Page 4: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

RENCONTRE AvEC DAvID CHARHON

SCÉNARISTE ET RÉALISATEUR

PROJET Après CYPRIEN, j’avais envie d’un film encore plus personnel quand Eric et Nicolas Altmayer, de Mandarin, m’ont parlé d’un projet de Buddy Movie, sur un policier de Paris obligé de collaborer avec un flic de banlieue. Cela recoupait tout ce que j’aime au cinéma, j’avais l’occasion de faire un film comme j’aime en voir. On pouvait associer l’action, les vannes, les situations, à quelque chose de plus profond humainement. Qui pour moi est la grosse différence entre les Buddy Movies de ma jeunesse et ceux d’aujourd’hui. Il y avait vraiment de quoi faire un film où, comme dans les meilleures références du genre, tout serait axé sur les personnages et leur bagage, avec toujours une dimension sociale. Cela permettait surtout de parler des thèmes qui me sont chers, la différence et surtout l’amitié.

ÉCHAPPER AUX CODES Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît face à un mec hyper strict de Paris… Tout le jeu a consisté à éviter les clichés qui nous tendaient les bras. Ousmane n’est pas un mec cool de banlieue, il était même le souffre-douleur de sa cité. François n’est pas non plus un mec rigide, c’est un chaud lapin qui ne pense qu’à se taper des nanas… Dès le départ, le film démarre sur une course-poursuite – un passage obligé de la comédie d’action. Ensuite, on découvre chacun des deux personnages sur la «caricature» d’eux-mêmes, et par la suite on déconstruit ces codes et ces clichés pour arriver à quelque chose de plus humain, de plus incarné, et c’est alors que la comédie s’installe. Je trouvais bien que le point d’entrée du film soit une scène d’action sérieuse, avec un enjeu qui n’est pas un gag. C’est un des axes que je souhaitais pour le film : des situations sérieuses dans lesquelles les rapports entre ces deux personnages qui n’ont rien à faire ensemble font naître l’humour. C’est d’ailleurs pour cela que j’ai choisi Alain Duplantier comme chef opérateur. C’est un spécialiste du film d’action qui a travaillé sur POUR ELLE et À BOUT PORTANT. C’est cette même volonté de qualité qui nous a permis d’avoir Ludovic Bource à la musique, qui signe ici son premier film après son Oscar pour THE ARTIST. Ce qu’il amène au film est essentiel.

«Des situations sérieuses dans lesquelles les rapports entre ces deux personnages qui n’ont

rien à faire ensemble font naître l’humour.»

Page 5: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

TANDEM J’ai tout de suite eu envie de travailler avec Omar. Je l’avais rencontré pour mon premier film, qu’il n’avait pas pu faire, mais on se suivait. Je désirais montrer quelque chose de lui que l’on connaît finalement assez peu, ce côté physique, grand balèze, associé à une rigueur et à un sérieux qui font aussi partie de sa personnalité. C’est un sacré gaillard ! En plus, il a un charme fou, il est touchant. Parallèlement, montrer un Omar avec des failles : Ousmane est un personnage chargé émotionnellement, il a eu une jeunesse difficile, abandonné par sa femme, il élève seul son fils… Toute cette description qui paraît dramatique va faire naître l’humour et l’empathie du personnage. C’était différent de ce qu’on connaît de lui. Il avait tout pour le personnage. Pour son partenaire, Laurent Lafitte s’est imposé assez tôt. Je trouve que les castings se ressemblent malheureusement beaucoup au cinéma. J’avais vraiment envie de montrer de nouveaux visages. Et Laurent en était un. Il y a deux ans, Laurent n’était pas aussi connu qu’aujourd’hui. Même si son spectacle – que j’avais vu – avait bien marché, il n’avait pas encore fait LES PETITS MOUCHOIRS entre autres, mais son nom a déclenché quelque chose d’immédiat pour tout le monde. Les producteurs, moi-même et les partenaires financiers, avions tous le même ressenti. Je trouve qu’il dégage quelque chose d’incroyable. On a déjeuné ensemble, et à la fin du repas, sans casting, sans essai, je lui ai proposé le film de manière immédiate. C’est en discutant avec lui de ses dialogues qu’il m’a sorti quelques excellentes répliques. Il a un esprit incroyable ! C’est pour cela que j’ai eu envie de faire une dernière adaptation du script avec Laurent. On a travaillé quelques semaines, et ça n’a été que du bonheur. Lui était complètement vierge, avec un œil neuf, alors que moi je travaillais dessus depuis plus de deux ans. Il a apporté énormément, et pas seulement pour son personnage. Pour leur première rencontre, j’avais invité Omar et Laurent à dîner chez moi. J’ai senti que le courant passait. Ils sont repartis ensemble et lorsque je les ai regardés par la fenêtre, j’ai vu qu’ils restaient un bon moment à discuter dans la rue. Ils riaient, ils échangeaient. Ils fonctionnaient déjà ensemble. J’avais mon duo !

«Sur le plan physique, c’était un tournage difficile

pour Omar et Laurent.»

TOURNAGE On a commencé le tournage le lendemain de la sortie d’INTOUCHABLES. On était super heureux de ce qui arrivait à Omar, et son aventure a un peu teinté toute la nôtre. Pour le tournage, j’ai privilégié une sorte d’évolution des personnages, dans la mesure du possible. On a commencé par des scènes pas trop impliquantes qui leur permettaient d’approcher leur rôle en douceur. On est restés le plus possible dans la continuité chronologique, même si ce n’était pas toujours facile. Parfois, on est revenus trois fois dans le même décor. D’habitude, on tourne toutes les scènes dans un même décor mais par exemple, pour la sandwicherie, on est revenus tourner la fin… On a toujours privilégié les décors réels. On a vraiment tourné en plein hiver. Je trouve que cela apporte une sorte de vérité qui nourrit le jeu de l’acteur. Lorsqu’on tourne réellement à trois heures du matin, et qu’il fait froid, les personnages n’en sont que plus vrais. Sur le plan physique, c’était un tournage difficile pour Omar et Laurent. Ils m’ont confié qu’ils ne s’attendaient pas à une telle intensité. J’ai vraiment poussé le réalisme, et eux pensaient qu’il y aurait juste un peu de baston. Mais j’avais envie d’aller loin pour montrer ce qu’Omar et Laurent étaient capables de faire.

Page 6: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

ne conduit pas. Dans la séquence, aucune voiture n’est tractée par une voiture travelling. À chaque fois, ce sont les personnages qui conduisent. Sinon, ça manque de crédibilité. Omar conduit, il roule et je le filme. Et au moment de l’impact, on avait un système de vérins et de câbles. On tirait sur la voiture pour la faire tourner sur elle-même. C’est réellement Omar qui est dans la voiture et qui se fait bouger dans tous les sens. Il y est allé !

ALLER vOIR Venant du côté Paris, je voulais aussi être crédible du côté banlieue. C’était pour moi une responsabilité. J’ai donc fait appel à Ismaël Sy Savané et Alexis Dolivet (auteurs des «Lascars»), pour m’aider à écrire les dialogues des banlieues afin d’être crédible. Ils ont tout relu et m’ont aidé à apporter un ton, une justesse. Parce que je voulais vraiment aller tourner en banlieue, je suis allé chercher les décors à Clichy-sous-Bois, au Chêne-Pointu. Des mois avant le tournage, je m’y suis rendu, j’ai observé, j’ai rencontré, et nous avons bénéficié d’un accueil qui reste pour moi l’un des meilleurs souvenirs de ce film. On a pris le temps d’expliquer, on a impliqué un maximum de gens du coin, qui ont cuisiné pour l’équipe, qui ont assisté le tournage et ont fait de la figuration. On a créé un vrai lien. Ils étaient heureux que l’on montre leur lieu de vie différemment. Ils n’ont pas une existence simple, mais j’ai découvert une énergie, une gentillesse et une volonté qui sont autant de belles leçons. Rien que pour ces rencontres, faire du cinéma est un privilège. Me retrouver à déjeuner en tête-à-tête avec Catherine Deneuve, et le film d’après à discuter avec des mecs de la police judiciaire ou du Chêne-Pointu est une chance. C’est le moteur de toute cette histoire.

TOUS LES GENRES POUR LES DÉPASSER

À travers la publicité, j’ai eu la chance de pratiquer de nombreux types de plateaux depuis des années. La comédie, j’en avais fait dans la pub. J’adore et je veux continuer à en faire. Sur l’action, j’avais été confronté aux voitures. Mais ce que je n’avais jamais fait, c’étaient les fusillades. C’était une vraie envie. Je voulais allier une scène d’action et la comédie en même temps. Je me suis alors demandé ce que l’on pouvait faire sur François, qui se prend pour un cow-boy. Finalement, il passe tout l’affrontement dans le monte-charge qui fait la navette entre les deux étages du tripot clandestin. Tout se passe sans lui alors qu’il est pile au milieu ! Il y a de l’action, ça tire et ça explose dans tous les sens. Pour maîtriser les effets spéciaux et la mise en scène, il a fallu que l’on construise ce décor, sur deux étages, aux studios d’Épinay. C’est le seul décor construit du film. La scène dans le club échangiste était un tout autre univers. J’avais eu de longues discussions avec Omar, qui est très, très pudique. Je savais qu’il ne serait pas facile pour lui de jouer dans cet environnement, surtout avec les joyeux figurants que l’on avait… Le jour du tournage, lorsque le trio arrive au vestiaire, normalement, c’était une jeune femme qui devait sortir nue d’une des cabines. Omar hésitait et je me suis dit que le meilleur moyen de le rassurer était encore de lui montrer l’exemple ! Je me suis déshabillé, j’ai pris la panière, et on a tourné la scène à poil.

ACTION La scène de la course-poursuite sur le périphérique a demandé une grosse logistique. Obtenir les autorisations n’est jamais évident, et la préfecture de Paris est très stricte sur les horaires. On a bloqué, de nuit, un tronçon du périphérique nord qui englobait plusieurs portes à hauteur de Bagnolet. Nous avions plus de 70 véhicules et 80 cascadeurs impliqués dans la poursuite. Je redoutais la météo. La logistique était complexe, on tournait à 6 caméras et pour corser le tout, c’est vraiment Omar qui conduit ! Je ne voulais pas faire ce que l’on voit souvent, à savoir mettre sa voiture sur une voiture travelling. Parce que je trouve qu’on voit que le mec

Page 7: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

Cinéma

2012 DE L’AUTRE CÔTÉ DU PÉRIPH - également co-scénariste

2009 CYPRIEN - également adaptateur des dialogues

2007 LE SECRET DE SALOMON (court métrage) - également scénariste

Prix du Public - Brest 2007

Prix du Public - Bruxelles 2008

Prix du Public et Prix SPS Star - Festival Franco-Britannique Touquet 2008

Prix Spécial du Jury et Prix de la Jeunesse - Festival du Court d’Humour de Meudon

2002 L’HOMME INVISIBLE (court métrage) - également scénariste

Publicité

Réalisation de plus d’une soixantaine de films

(Playstation, Renault, Tmobile, Midas, Lipton, Badoit, Printemps, Belgacom, Citroën…)

FILMOGRAPHIE DAvID CHARHON

Page 8: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

OUSMANE PAR OMAR Sy Il y a quelques années, David Charhon m’avait proposé un projet, et même s’il n’avait pas pu se concrétiser, la rencontre avait été excellente et nous sommes restés en contact. Quand il m’a parlé d’un buddy movie policier, j’ai tout de suite été intéressé, d’autant que jouer aux gendarmes et aux voleurs sur grand écran était pour moi un rêve de gosse !Le scénario offrait aussi plusieurs éléments originaux. Ce n’est pas l’histoire d’un type qui se retrouve dans un autre milieu que le sien. Ce sont deux flics obligés d’aller s’aventurer dans l’univers l’un de l’autre. C’est à la fois un excellent potentiel de comédie et de rapports humains. Chacun à leur tour, les deux personnages vont découvrir le monde de l’autre, en y faisant des gaffes mais aussi en y amenant des valeurs. Le tout va très vite. J’ai trouvé ça hyper moderne et ambitieux. L’autre point qui m’intéressait était de jouer cela avec Laurent Lafitte. Laurent me fait beaucoup rire et je l’avais adoré dans LES PETITS MOUCHOIRS. J’étais déjà client de ce qu’il avait fait avant, notamment dans son dernier one-man show. On a un peu le même fonctionnement, et c’est vrai qu’on se charriait bien sur le plateau, comme nos personnages, mais on était surtout là pour bosser. Le film joue sur les clichés, les codes, pour mieux les dépasser. Au début, mon personnage semble très cool et celui de Laurent a l’air coincé. On se rend compte très vite qu’Ousmane peut être assez rigide et que François a un côté très déluré. J’aime jouer avec les clichés pour mieux les démonter. Le cinéma permet cela et étant donné tous les a priori qui courent aujourd’hui sur tout et tout le monde, c’est plus que jamais nécessaire. On est dans une époque de jugements trop rapides. On se dit que le type qui vient de banlieue est le plus libre des deux. Et puis on découvre qu’il a un fils, qu’il est presque plus conservateur que l’autre et que tout ce que l’on peut penser a priori se révèle faux. Le film n’est pas là pour donner une leçon ou délivrer un message, mais pour rappeler entre deux rires que quand on va vers l’autre, on grandit. En se rencontrant, Ousmane et François vont avancer et apprendre à régler leurs propres problèmes parce que chacun va pointer ce qui ne va pas chez l’autre. Ça fait des étincelles, c’est drôle et bien vu ! Travailler avec David était intéressant parce que c’est quelqu’un de très précis mais à qui on peut quand même proposer des choses. Sans jamais perdre le sujet de son film, on échangeait avec lui et Laurent – qui est aussi excellent auteur – et on allait encore plus loin.

En associant nos trois énergies différentes, nos goûts pour les vannes et notre perception des personnages, on formait un bon laboratoire. C’était un peu le même cocktail que dans le film.Une des premières scènes que l’on a tournée se situe dans la cité, dans l’appartement de la mère d’un suspect qui a connu mon personnage plus jeune. C’est l’une des premières scènes où Laurent et moi avons pu nous poser et improviser un peu. Chacun a mis un peu plus les pieds dans son personnage, en cherchant l’interaction avec l’autre. On a pris une vitesse de croisière. Pour une fois, on avait le temps de s’écouter, de se renvoyer la balle. Il s’est vraiment passé un truc entre Laurent et moi ce jour-là qui a été utile pour toute la suite.

J’ai accepté de faire cette comédie, mais il se trouve que c’était une comédie d’action ! Et je dois avouer que j’avais un peu sous-estimé le côté physique du film. Entre les poursuites à pied, en voiture, les fusillades, et tout ce qu’il y avait à jouer, c’était quand même assez éprouvant. Je n’avais pas complètement anticipé cet aspect. J’ai travaillé le tir et les combats mais pour me rassurer, j’aurais bien aimé les préparer plus. Chaque fois que le tournage d’une de ces scènes approchait, je me demandais si j’étais prêt, mais une fois dans l’action, bien entouré, c’était vraiment bien et je me jetais dedans ! Le film offre beaucoup de situations différentes à jouer. Que ce soit dans l’action ou la comédie, la palette est vraiment large. L’une des scènes les plus surréalistes à jouer reste celle du club échangiste. Honnêtement, ce fut un moment douloureux pour moi, parce que c’est le genre d’endroit qui me met très mal à l’aise. Toute ma pudeur a été mise à l’épreuve, aussi bien vis-à-vis de la nudité que des propos qui s’y tiennent. Ce que j’éprouvais avait l’avantage de servir le personnage, qui est dans le même état d’esprit que moi vis-à-vis de ce genre de choses. Je me souviens quand même de cette vanne fabuleuse que Laurent a sortie quand il me reproche de ne pas oser. Il me traite de «Mormon noir» et heureusement que je sortais du champ à ce moment-là parce que j’ai explosé de rire ! La scène n’était pas du tout écrite comme ça. On a beaucoup ri. Pour moi, Ousmane est un bon flic. Il fait ce métier pour défendre des valeurs auxquelles il croit. Je trouvais intéressant de parler d’un type qui, comme des milliers d’autres, vient de la banlieue et a choisi une autre voie que celle à laquelle ceux qui parlent sans savoir les croient condamnés. Ousmane représente une réalité simple : des types qui ont grandi

«Ce sont deux flics obligés d’aller s’aventurer dans l’univers l’un de l’autre.

C’est à la fois un excellent potentiel de comédie et de

rapports humains.»

Page 9: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

FILMOGRAPHIE OMAR Sy

2013 L’ÉCUME DES JOURS de Michel Gondry2012 DE L’AUTRE CÔTÉ DU PÉRIPH de David Charhon MAIS QUI A RE-TUÉ PAMELA ROSE ? de Kad Merad et Olivier Baroux LES SEIGNEURS de Olivier Dahan2011 INTOUCHABLES de Eric Toledano et Olivier Nakache César du Meilleur acteur LES TUCHE de Olivier Baroux2009 ARTHUR ET LA VENGEANCE DE MALTAZARD de Luc Besson (voix) LA LOI DE MURPHY de Christophe Campos MICMACS À TIRE-LARIGOT de Jean-Pierre Jeunet SAFARI de Olivier Baroux LASCARS de Albert Pereira Lazaro et Emmanuel Klotz (voix) TELLEMENT PROCHES de Eric Toledano et Olivier Nakache ENVOYÉS TRÈS SPÉCIAUX de Frédéric Auburtin KING GUILLAUME de Pierre-François Martin-Laval2008 SEULS TWO de Eric Judor et Ramzy Bedia2006 NOS JOURS HEUREUX de Eric Toledano et Olivier Nakache2004 LE CARTON de Charles Nemes2003 LA BEUZE de François Desagnat et Thomas Sorriaux FRÈRE DES OURS de Bob Walker et Aaron Blaise (voix)2002 SAMOURAÏS de Giordano Gederlini LE BOULET de Alain Berbérian et Frédéric Forestier LE RAID de Djamel Bensalah2001 LA TOUR MONTPARNASSE INFERNALE de Charles Nemes

dans des cités choisissent de défendre et de s’engager pour leurs valeurs. Ousmane croit en la justice. Même si je ne suis pas là pour jouer l’avocat des banlieues, j’ai quand même envie de dire qu’il existe beaucoup de mecs dans son genre. Je trouvais intéressant de parler de la banlieue de cette manière-là. Ousmane a aussi un côté instinctif un peu casse-cou. Habitué au manque de moyens, il a développé une «créativité» qui le pousse à utiliser toutes les options possibles même si elles peuvent surprendre ! Il ne se laisse pas intimider, ni par une hiérarchie ni par une menace. Quand il y croit, il fonce. C’est quelqu’un d’entier. Aujourd’hui, la séparation entre Paris et la banlieue n’est plus aussi tranchée. On parle la même langue, on a les mêmes codes culturels. La «frontière» est loin d’être étanche. Ce n’est pas un film pour rire de l’un ou de l’autre, c’est un film pour rire d’un choc, de la rencontre de deux types qui n’auraient pas dû se rencontrer. Je pense que, de part et d’autre du périph, on se connaît assez pour pouvoir rire ensemble des mêmes choses. C’est le bon moment pour une comédie comme celle-ci. En nous distrayant, ce genre d’histoire efface les barrières et rapproche les gens, et ça fait du bien. Pour moi, ce film aura représenté de belles rencontres, avec David, Laurent, mais aussi avec Zabou, Youssef Hajdi, un très bon acteur avec lequel j’ai énormément sympathisé, sans oublier Sabrina Ouazani, une fille adorable. À titre plus personnel, ce film reste attaché à une période particulière de ma vie, puisque nous avons commencé à tourner le lendemain de la sortie d’INTOUCHABLES. Alors que ma vie basculait, que nous avions chaque jour des chiffres toujours plus incroyables, ce film m’a permis de garder les pieds sur terre, de tenir le cap et de continuer à faire mon métier. Raconter cette histoire-là, humaine et très dôle, la jouer avec Laurent, David et toute l’équipe, reste vraiment un souvenir très fort.

Page 10: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

Lorsque j’ai découvert le scénario, j’ai d’abord beaucoup ri, et l’idée de jouer ce tandem impossible avec Omar m’a tout de suite séduit. À l’époque, INTOUCHABLES n’avait pas encore explosé, mais le fait que ce soit lui donnait déjà une vision très claire du projet. Omar dégage une sympathie immédiate, mais avec du caractère. Sa gentillesse ne l’empêche pas d’avoir une personnalité très marquée. Cet équilibre est très rare, notamment dans la comédie. Contrairement à ce qui se fait le plus souvent, on a ici un face-à-face de mecs forts. Il n’y a pas de faible, les deux ont du caractère. Il n’y a pas de victime. David m’a proposé de travailler sur les dialogues avec lui. On a ainsi pu renforcer certaines scènes ou les réorienter. Depuis, même quand je ne travaille pas sur l’écriture, j’essaie de le relire un maximum parce qu’avoir une connaissance parfaite du scénario permet de mieux doser les personnages et de savoir exactement où ils en sont à chaque moment. Mon personnage, François Monge, est un type très sûr de lui et assez arrogant. C’est un bon flic, pro, consciencieux, mais ce n’est pas un homme de terrain… Parce qu’il veut devenir commissaire, il fait tout pour plaire à sa hiérarchie. En travaillant sur ce film, j’ai appris qu’il y avait plusieurs moyens de devenir commissaire : soit sur concours, soit par nomination selon le dossier. Lui joue la carte de la nomination, du dossier, alors qu’Ousmane bûche pour passer l’examen. François Monge ménage donc sa supérieure – remarquablement jouée par Zabou Breitman – parce qu’il veut que son dossier passe sans problème. Les deux personnages ne doivent jamais être interprétés de manière caricaturale. Quand François Monge est arrogant, je dois l’être sur la bonne foi, parce qu’il est convaincu de ce qu’il dit. Pour amener la comédie des situations à son maximum, il faut les interpréter au premier degré, en étant toujours du côté des personnages. Si on commence à avoir un jugement sur son personnage, on devient sa caricature. C’est souvent un danger en comédie. C’est d’abord un film fait pour rire. Ce sont deux personnes qui n’ont rien à faire ensemble, et qui sont obligées de collaborer. J’ai beaucoup aimé que ce ne soit pas un flic bourgeois coincé face à un flic de banlieue déluré. Ce n’est pas du tout cela. C’est beaucoup plus en prise avec la réalité. J’ai approché le rôle par les techniques que le personnage est supposé maîtriser. Je n’avais pas envie que, lorsque je sors mon flingue, on ait l’impression que je ne l’avais jamais

fait de ma vie. Nous avons donc rencontré des armuriers pour apprendre à manipuler les armes, les recharger, les tenir, à ne pas garder le doigt sur la détente, prêt à tirer… Nous avons appris toutes les procédures, les façons de se comporter sur le terrain, de faire des sommations, la manière de parler à quelqu’un quand on veut l’arrêter… Et une fois que l’on a ces codes, ce qui est amusant, c’est de les casser. Je ne suis pas du tout «Actor’s Studio». Je n’ai pas besoin de savoir ce que mon personnage mange au petit-déjeuner, sauf s’il y a une scène de petit-déjeuner. En revanche, j’ai quand même besoin de savoir ou de m’imaginer, en parlant avec le réalisateur, quel est son parcours. On s’était imaginé que le père de François était préfet de la Nièvre, et cela revient d’ailleurs dans les dialogues. Il pense aussi avoir une idée de la banlieue parce qu’il a fait ses études à l’Isle-Adam… J’aime bien proposer. Ensuite, le metteur en scène garde, ou pas. Je ne suis pas susceptible. David avait vraiment sa vision du film. J’étais à son service. Il savait ce qu’il voulait tout en étant très ouvert aux suggestions. C’est un bon équilibre entre l’enthousiasme dont on a besoin en tant que comédien pour avoir confiance et proposer des choses, et le fait qu’il est en même temps rassurant parce qu’il garde le contrôle. On n’est jamais lâché. On n’est pas face à un metteur en scène fan… On est face à un réalisateur qui concrétise sa vision du film. Je pense que dans les comédies, une fois que tout le monde s’est mis d’accord, il faut laisser le pouvoir aux acteurs. C’est pour cela que je n’aime pas les scènes qui sont sur-découpées. La situation et le rythme sont donnés par le jeu des acteurs et le montage doit recréer ce rythme donné par les comédiens sur le plateau. Le montage doit se soumettre. La comédie est un genre qui repose vraiment sur l’acteur, sur le rythme qu’il impose. C’est dans cet esprit que nous avons pu travailler. J’avais hâte d’être en banlieue, parce que ce sont les moments les plus intéressants pour mon personnage. Ce sont des moments où il n’est pas adapté, où ses méthodes deviennent non adéquates. Pour moi, c’est ce qu’il y avait de plus jubilatoire à jouer. J’attendais aussi les scènes dans la boîte à partouze, parce que c’est l’un des moments où l’on frôle les limites de l’acceptable en comédie. J’aime bien m’amuser avec cette frontière. Il ne s’agit pas de la dépasser puisque l’intention suffit, mais je trouve qu’à partir du

LE CAPITAINE MONGE PAR LAURENT LAFITTE «J’ai beaucoup aimé que ce ne soit pas un flic bourgeois coincé

face à un flic de banlieue déluré.»

Page 11: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

FILMOGRAPHIE LAURENT LAFITTE

2013 L’ÉCUME DES JOURS de Michel Gondry LES BEAUX JOURS de Marion Vernoux LOVE PUNCH de Joel Hopkins2012 DE L’AUTRE CÔTÉ DU PÉRIPH de David Charhon MAIS QUI A RE-TUÉ PAMELA ROSE ? de Kad Merad et Olivier Baroux L’ART DE LA FUGUE de Brice Cauvin2011 MOI, MICHEL G, MILLIARDAIRE, MAÎTRE DU MONDE de Stéphane Kazandjian UNE PURE AFFAIRE de Alexandre Coffre2010 LES PETITS MOUCHOIRS de Guillaume Canet ENSEMBLE, C’EST TROP de Léa Fazer L’AMOUR, C’EST MIEUX À DEUX de Dominique Farrugia et Arnaud Lemort2008 LE BRUIT DES GENS AUTOUR de Diastème2007 UN SECRET de Claude Miller MA PLACE AU SOLEIL de Eric de Montalier2006 NE LE DIS À PERSONNE de Guillaume Canet PRÉSIDENT de Lionel Delplanque2004 NARCO de Gilles Lellouche et Tristan Aurouet LE RÔLE DE SA VIE de François Favrat2003 LES GAOUS de Igor Sekulic2002 MON IDOLE de Guillaume Canet MAIS QUI A TUÉ PAMELA ROSE ? de Eric Lartigau2000 LES RIVIÈRES POURPRES de Mathieu Kassovitz1999 BELLE MAMAN de Gabriel Aghion

moment où l’on est bien intentionné, on peut aller très loin. Donc j’avais hâte de tourner ces scènes qui repoussent les limites, comme celle où je suis nu derrière une jeune femme au tout début du film, ou celle de la morgue. J’aime bien quand ça met un peu mal à l’aise. C’était un tournage physique ! Et j’avais complètement sous-estimé cet aspect-là. Parce qu’on ne se rend pas compte que quand on court au cinéma, on court vraiment, même si c’est du cinéma ! On court plusieurs fois, et plusieurs jours ! Imaginer comment mon personnage pouvait courir était très amusant. Avec David, on s’était dit que ce mec avait fait un peu d’athlétisme au lycée ou à la fac, et qu’il était persuadé d’avoir du style en courant ! Mais j’ai aussi beaucoup pensé au méchant de TERMINATOR 2, surtout pour le côté raide… J’ai tellement couru que j’ai fini par me prendre les pieds dans une poubelle. Tout ça parce que François Monge s’habille serré et que je n’ai pas pu sauter assez haut pendant une poursuite ! Ça a été un tournage sportif mais formidable ! J’ai vraiment passé deux mois fantastiques, et avec Omar c’était un plaisir quotidien. On était sur le même niveau d’exigence, sur la même envie d’être efficaces, de passer du bon temps et de rire…

Page 12: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

FILMOGRAPHIE MANDARIN CINÉMAERIC ET NICOLAS ALTMAyER

Depuis 2008

2012 DE L’AUTRE CÔTÉ DU PÉRIPH de David Charhon

DANS LA MAISON de François Ozon

LES KAÏRA de Franck Gastambide

2011 UN HEUREUX ÉVÉNEMENT de Rémi Bezançon

LA CONQUÊTE de Xavier Durringer

PHILIBERT de Sylvain Fusée

MÊME LA PLUIE de Icíar Bollaín

2010 POTICHE de François Ozon

600 KILOS D’OR PUR de Eric Besnard

2009 LE SYNDROME DU TITANIC de Nicolas Hulot et jean-Albert Lièvre

UNE SEMAINE SUR DEUX (ET LA MOITIÉ DES VACANCES SCOLAIRES) de Ivan Calbérac

OSS 117 RIO NE RÉPOND PLUS de Michel Hazanavicius

2008 LA POSSIBILITÉ D’UNE ÎLE de Michel Houellebecq

LE PREMIER JOUR DU RESTE DE TA VIE de Rémi Bezançon

LE NOUVEAU PROTOCOLE de Thomas Vincent

Page 13: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît

LISTE ARTISTIQUE

Ousmane Diakhaté Omar Sy

François Monge Laurent Lafitte

Yasmine Sabrina Ouazani

Cardinet Lionel Abelanski

Giovanni / Nabil Youssef Hajdi

Van Gogh Maxime Motte

Gérard Léo Léothier

Chaligny André Marcon

Morland Zabou Breitman

LISTE TECHNIQUE

Réalisation David Charhon Scénario et dialogues Remy Four Julien War David Charhon D’après une idée originale de Eric et Nicolas Altmayer Adaptation et dialogues David Charhon Ismael Sy Savane Alexis Dolmet Laurent Lafitte Musique originale Ludovic Bource Premier assistant réalisateur Daniel Noah Dittmann Image Alain Duplantier Décors Thierry Chavenon Costumes Marite Coutard Casting Pierre-Jacques Benichou Gaye Yatera David Baranes Ingénieur du son Vincent Goujon AFSI Montage son Alain Feat Nicolas Dambroise Mixage Cédric Lionnet Montage image Stéphane Pereira Direction de production Marie-Jeanne Pascal Direction de post-production Patricia Colombat Produit par Eric et Nicolas Altmayer

Page 14: Photos et dossier de presse téléchargeables sur  · 2012. 11. 27. · Avec le pitch de départ, on avait tout pour être dans le cliché. Un jeune de banlieue qui s’y connaît