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Kreizenn ar bezhin - CEVA - Seaweed Research Center...Le site industriel de Penn Lann à Pleubian En 1896, la société des Halogènes, fit l'acquisition des premiers terrains au lieu

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  • Sommaire

    - Algae per oras maritimas Europae occidentalis 4

    - Evolution de l'industrie des algues en Bretagne 6

    - Le site industriel de Penn Lann à Pleubian 6

    - Commentarii de Algae Armoricae 9

    - Liens & Annexes 9

    The future belongs to those with the longest memory.An dazont a vo d'ar re gant an hiroc'h envor.

    Friedrich Nietzsche

    Algae per oras maritimas Europae occidentalis Les algues constituent une ressource pour les populations côtières de l'ouest européen depuis le mésolithique, période qui a vu la population de cette partie de l'Europe essaimer, à partir de son sanctuaire ibérique au début de l'holocène, suite au réchauffement climatique qui devait marquer l'avènement de cette ère post-glaciaire. Les algues ont, sans aucun doute, agrémenté le régime alimentaire de ces groupes humains qui les ont également récoltées pour nourrir leur bétail.

    Hélas, de nombreux indices archéologiques afférents ont été submer-gés lors de l'élévation du niveau des océans (kjökkenmöddings (Distant). Mais une étude récente donne des éléments de preuves de l'usage fourragé des algues marines dans les îles Orkney ou des traces génétiques héritées de ces pratiques pastorales sont discernables dans la population ovine autochtone actuelle. (Distant)

    Tout comme les vallées fluviales à l'Est du conti-nent ; la façade atlanti-que a constitué, depuis cette période, l'une des principales voies d'é-changes culturels et matériels en Europe.

    Les premières traces tan-gibles de ce continuum culturel et économique maritime, sont données par les civilisations mégalithiques dont les réalisations sont encore visibles aujourd'hui.

    On peut raisonnablement assurer que l'usage des algues était répandu tout au long de ces rivages. Mais sur la longue période antique, les divers usages des algues ne sont guère documentés.

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    file:///C:/Users/Tiern/Documents/06%20CEVA/Bezhin%20vreizh/www.virtual-yachting.net%2Fdownload%2FUniv-UBS%2FCEVA%2Fdanevell%2F1A_knokkenmoddings_Bretagne.pdfhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1A_2008_Neolithic_transition.pdf

  • Les Romains ont laissé peu de commentaires, Pline l'ancien, Vitruve et Juvenal ont rapporté entre le premier siècle avant et le second de notre ère leur utilisation dans le traitement des goitres ; et au IV eme siècle après JC, Avienus citant Himilco, un explorateur carthaginois du V eme siècle avant JC, soulignait que la prolifération des algues rendait la navigation difficile sur certains rivages de l'océan extérieur.

    Néanmoins l'évocation la plus ancienne de pratiques alimentaires provient d'un manuscrit écossais du XII ème siècle mentionnant un poème de l'époque de St Columba (521 / 597) (Web) du monastère de l'ile d'Iona à l'époque de la constitution du Royaume de Dal Riata par des Gaels venus d'Irlande, sur le territoire des Pictes.

    Seal ag buain duilisg so charraig seal ag aclaidh,seal ag tabhairt bhídh do bhoctaibh,seal i gcaracair.

    A while gathering dulse from the rocka while fishing

    a while giving food to the poora while in a cell.

    Compte tenu de sa position centrale dans la zone, à la nature exceptionnelle de son littoral, exposé à des marnages impor-tants et à la diversité des variétés d'algues endémiques, la Bretagne (et plus particulièrement ses cotes septentrionales) s'est naturellement inscrite dans ces traditions d'usages multi-millénaires.

    L'usage traditionnel des algues en Bretagne, à proprement parler, remonte au moins au Moyen Age (13e-14e siècles). Et si la très ancienne coutume de Bretagne (Distant) rédigée entre 1312 et 1341 n'en fait pas mention ; l'art. 8 de l'Usance de la seigneurie de Léon (Distant) enregistrée par le parlement de Bretagne le 10 Avril 1581 conjointement à la nouvelle version de la très ancienne coutume, nous apprend que les riverains avaient le droit de disposer du goémon jeté à bord, mais que le goémon qui flottait encore sur la mer était réservé au premier occupant .

    Ces usages domestiques étaient alors liés au mode vie des populations côtières et insulaires. Leur économie relativement pauvre s'équilibrait par une exploitation conjointe des ressources maritimes et agricoles. Le recours aux algues (notamment comme engrais, compléments alimentaires pour les animaux, ou en tant que combustible) était un moyen permettant de pallier au manque de terres cultivables, de

    pâturages, voire de bois. A titre d'illustration, le breton : “Bezhin saout”, littéralement “algues à vaches” (les deux mots sont au pluriel) est utilisé en doublon avec “Tellesk” pour désigner l'algue rouge “Palmaria palmata (noter la proximité, dans la forme et au cours des ages, avec les termes erse : Duilisg, irlandais : Duileasc et anglais : Dulse/Dillisk).

    Et même si leur utilisation à des fins alimentaires était tout à fait marginale, elle a cependant existé. Une algue : le “pioka”, appellation locale du “Chondrus crispus”, pouvait ainsi être mise à bouillir dans du lait pour obtenir une sorte de flan.

    Cependant l'usage traditionnel des algues tendit à décliner, probable-ment dès le 17e siècle, avec les débuts de leur exploitation proto-industrielle. Mais l'essor de l'industrie des algues marines, au cours du dernier siècle de l'ancien régime, vint considérablement augmenter la pression sur la ressource. Des lois durent donc être promulguées pour en réglementer la récolte, afin d'éviter l'épuisement des gisements.

    A ce sujet, une certaine tradition juridique allègue que « l'Ordonnance touchant à la marine » du mois d'Aout 1681, dite « Ordonnance de Colbert », constituerait la réglementation la plus ancienne régissant la collecte des algues en Bretagne. Cette affirmation n'est absolument pas exacte pour au moins deux raisons diamétralement opposées, la première est donnée par l'article 8 de « l'usance de la seigneurie du Leon » précité plus avant dans ce texte, dont la première version enregistrée (1581) est antérieure d'un siècle entier au texte attribué au contrôleur général des finances de Louis XIV, la seconde est que cette ordonnance n'a de toutes façons pas pu être appliquée en 1681, pour la bonne raison que seule la version remaniée de ce texte (Distant), enregistrée par le Parlement de Bretagne le 18 Janvier 1685, qui disposait encore d'une compétence normative résiduelle, était juridiquement valide.

    Depuis lors, cette industrie n'aura cesse de faire face à d'importantes reconversions technologiques.

    Ainsi l'usage initial, connu depuis l'antiquité : la fabrication du verre (Tablette de la bibliothèque d'Assourbanipal 669-627 BC : “prends 60 parties de sable, 180 parties de cendres d'algues, 5 parties de craie et tu obtiendras du verre”) nécessitait l'emploi de très grandes quantités d'algues, d'autant que les pains de cendre, obtenus en brûlant ces algues dans des “fours”, (en fait des sortes de tranchées), constituaient

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    http://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1B_1896_Histoire_de_la_tres_ancienne_coutume_de_Bretagne.pdfhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1D_1972_Annales_de_Bretagne.pdfhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1C_2006_Usance_Leon_Exploitation.pdfhttp://en.wikipedia.org/wiki/Columba

  • également la seule source de carbonate de soude pour l'industrie du savon. Mais l'introduction du procédé “Leblanc” après 1791, porta un coup sérieux à cette activité côtière pré-industrielle.

    Par chance, l'essor de la chimie au XIX ème siècle mit en évidence le potentiel étendu des différents extraits d'algues et permit d'en multiplier les usages.

    Ainsi, à la suite de la découverte de l'iode en 1813 par Bernard de Courtois, l'exploitation des lami-naires débuta sur des bateaux goémoniers. Les applications en étaient alors essentiellement pharmaceutiques.

    Cependant la renaissance qu'amena la production de l'iode ne concerna que le XIX eme siècle car ces usines ne purent rivaliser qu'un temps avec l'iode extrait du caliche ou “nitrate du Chili” importé dès la fin du siècle puis plus du tout avec celui commercialisé, comme sous produit, par l'industrie pétrolière naissante.

    Mais les algues furent aussi utilisées tradition-nellement comme amen-dement agricole, favori-sant la “Ceinture dorée du Trégor” et la culture des primeurs depuis le 3 ème quart du XIX ème siècle.

    A la même période le laboratoire de biologie marine de Roscoff réalisa la première extraction de carraghenates en 1877 puis le chercheur britannique Edward C. Stanford parvint à produire des alginates dès 1883, ouvrant la voie aux usages actuels des gels épaississants alimentaires. (E407 et E400).

    Dès lors et surtout au cours du XXème siècle l'essentiel de la récolte

    traitée en Bretagne allait être destinée à l'extraction de ce produit qui supplanta tous les autres usages industriels, entraînant la fermeture des usines obsolètes. Même si au cours des années 1960, les farines d'algues de complémentation alimentaire pour le bétail rencontrèrent un nouvel engouement.

    Evolution de l'industrie des algues en Bretagne

    C'est donc au début du XIX siècle que l'on peut situer le démarrage d'une véritable industrie des algues en Bretagne.

    Un disciple de Bernard de Courtois, François-Benoît Tissier vint en Bretagne dans le premier quart du XIXème siècle ou il rachèta la fabrique de la famille Guilhem et mit au point une méthode d'extraction de l'iode contenue dans les algues.

    La première usine d'iode ouvrit alors au Conquet en 1828. D'autres usines furent également déployées en Bretagne sud, de Pont-Labbé en 1852, à Vannes en 1853, puis à Quiberon en 1857. Les installation se poursuivirent dans le nord, en 1857 l'usine Caroff démarra à Portsall, suivie par une autre à Tréguier en 1864, à L’Aber-Wrach en 1870, à Guipavas en 1877, à Paimpol et à Bréhat en 1882, à Lampaul-Plouarzel en 1895, et de nouveau sur la cote sud à Audierne la même année, à Loctudy et à Penmarc’h en 1914, et enfin à Plouescat et à Argenton en 1918.

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    http://ours.courageux.pagesperso-orange.fr/leblanc.htm

  • Ce tournant de siècle connut une période de grande effervescence scientifique et économique dans de nombreux domaines et bien sur autour des algues.

    En Mai, Aout et Octobre 1916, Paul Gloess, un éminent professeur, publia dans le moniteur scientifique Quesneville, une passionnante étude technico-économique en trois parties, sur l'utilisation des plantes marines dans le monde, durant cette période de bouleversements industriels. Cette étude particulièrement fouillée mettait bien en évidence

    le lent glissement de l'activité de l'extraction de l'iode vers celle des algines, avec les conséquences socia-que cela induisait. (Distant 1, 2 & 3)

    Ainsi jusqu'en 1928, la filière de la production d'iode resta bien organisée en Bretagne, avant que des investisseurs imprudents et la situation internationale ne plonge tout le secteur dans le marasme. Il fallut attendre les années 50 pour que la filière retrouve un net regain d'intérêt. (Distant)

    Le site industriel de Penn Lann à Pleubian

    En 1896, la société des Halogènes, fit l'acquisition des premiers terrains au lieu dit de “Pen-ar-Land” (orthographe fantaisiste comme à l'accoutumée), à l'Armor-Pleubian. La première usine d'algues de Pleubian vit ainsi le jour en 1898 sur le site. A cette époque, Monsieur James, industriel à l'usine de Penn Lann, découvrit un procédé permettant d'extraire l'iode directement des algues sans dissoudre les sels minéraux qu'elles contenaient.

    En 1906, Norgine, une société austro-hongroise, acquit l'entreprise et entreprit les premières tentatives de production d'alginates à Pleubian. Entre 1910 et 1916, la fa-brication s'arrêta faute de débouchés commerciaux et surtout à cause de la première guerre mondiale.

    En 1917, la société d'Electro-Chimie “racheta” l'entreprise et la revendit quelques années plus tard à la firme belge “Fabib”. En 1926 démarra la fabrication industrielle d'alginates, grâce aux recherches abouties du chimiste Raoul Richard, mais elle dut s'arrêter en 1931 à cause de la crise économique, pour redémarrer en 1941 avec la reprise de l'outil de production par la société Maton. (Distant)

    En 1959, la CECA prit une participation au capital. Mais le 18 septembre 1962 la société Maton fut absorbée par son actionnaire qui fit construire en 1968 une nouvelle usine à Lannilis dans le Finistère. (video-1 )

    En 75, l'effectif permanent de l'usine de Pleubian était de 50 personnes. Neuf bateaux récoltaient les laminaires pour l'usine à l'aide de “scoubi-dous”. Une vingtaine d'autres personnes ramassaient aussi le goémon de rive pour alimenter la production. (Video-2) (video-3)

    Il faut garder à l'esprit que pour traiter 1000 kg d'algues fraiches d'où l'on extraira 30 kg d'alginate, il aura fallu mettre en œuvre : 35 m3 d'eau douce, 95 kg d'acide sulfurique, 45 kg de carbonate de soude, 6 litres de formol et utiliser 200 kWh d'électricité.

    Mais en 1981, l'usine de la CECA de Pleubian fermait définitivement ses portes et congédiait tout son personnel.

    Pour ma part, je découvris l'univers des algues à cette époque. En effet, au tout début de l'année 82, je faisais un séjour aux Iles Kerguelen et j'y croisais des biologistes en train d'étudier les algues locales dont la fameuse Macrocystis pyrifera, (Distant) l'algue géante de l'océan indien et du pacifique. Ces algues sont particulièrement impression-nantes, elles peuvent pousser de 30 cm par jour et atteindre une trentaine de mètres de long. Des champs marins étendus croissent le long des côtes de cet archipel et donnent à la mer environnante son aspect si particulier. La houle du large, amortie par les bancs d'algues, en fait ondoyer la masse tandis que ceux-ci endiguent le déferlement des vagues en façonnant la surface, telle une gigantesque tôle ondulée. (Distant)

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    http://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1H_1932_0110_OuestEclair_p4.pdfhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/V1_Splujadenn_e_Kergelen.mp4http://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1J_1988_valorisation_des_algues_IFREMER.pdfhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/V0_bezhina_e_Plougerne_1982.mp4http://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/V2_bigi_bezhinan.mp4http://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/V0_bezhina_1969.mp4http://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1I_1936_manuel_des_peches_maritimes.pdfhttp://www.norgine.com/pages/about_norgine/about_us.htmlhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1G_1916_10-898_moniteur.pdfhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1F_1916_08-896_moniteur.pdfhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1E_1916_05-893_moniteur.pdf

  • La même année, en Bretagne, le Centre d'Expérimentation et de Recherche Appliquée en Algologie (CERAA) voyait le jour le 15 du mois de mai, sur le site de l'ancienne usine, avec le soutien des collectivités locales. Ce centre associatif allait devenir un pôle d'excellence et une référence européenne pour la recherche sur les algues vertes et leur valorisation (Distant). De retour des Kerguelen, j'y postulais pour un stage sur ce thème, que je réalisais durant l'hiver 83/84, la lecture de mon rapport de stage permet de se rendre compte de l'effervescence créatrice qui régnait déjà au Centre de recherche. (Distant). Autour du CERAA, les locaux de l'ancienne usine furent utilisés pour accueillir de nouvelles entreprises satellites comme par exemple dans le domaine de l'alimentation animale, avec la société “l'Aviculteur briochin”, ou dans celui de l'alimentation humaine avec “Nature Algues”. Mais le 12 janvier 1985 un nouveau pas fut franchi, mobilisant l'épargne de 38 de ses administrés, l'édile local et le directeur du CERAA suscitèrent la création de la société “Armor Algues”. C'était la période bénie des trésoriers de partis, qui avait permis le développement d'affaires politico-financières telles que celle des emplois fictifs de la mairie de Paris ou la non moins célèbre affaire Urba. Localement, les affidés du PS s'entendirent comme larrons en foire avec les dirigeants “RPR-compatibles” de la Sobalg de Landerneau pour rapatrier une partie de son matériel (Distant) afin produire des farines d'algues sur le site de Pleubian, raflant au passage les gisements du secteur à sa concurrente : la CECA (ancienne propriétaire du site), dont l'usine de Lannilis était pourtant toujours en activité, le tout assorti d'un contrat de commercialisation pour l'ensemble de la production de farines d'algues à des conditions mutuellement profitables et défiant toute concurrence. Mais pour en savoir plus il faut hélas lire le rapport du second stage que j'étais venu mener à bien au sein de la société Armor Algues durant la campagne 85/86 et qui vaut son pesant de Wakamé. (Distant) Cependant, le 30 janvier 1986 une nouvelle évolution consacrait la création du “CEVA” : Centre d'Etude et de Valorisation des Algues, sous la forme d'une SEM (société d'économie mixte), dont le Département des Cotes d'Armor possède encore aujourd'hui plus de 50 % des parts.

    Les anciens bâtiments de l'usine furent progressivement démantelés à partir de 1989, laissant la place à des édifices et des équipements neufs à l'exception de l'antique jetée toujours en usage aujourd'hui. (Web)

    L'industrie des algues en Bretagne aujourd'hui

    Mais les années 80, connurent également une nouvelle période de turbulences économiques et l'industrie des algues ne put, une foi de plus, essuyer la tempête sans subir de mauvaises fortunes de mer.

    Le duo infernal Thatcher Reagan initia la dérégulation globale et la mondialisation néo-libérale connut une application concrète immédiate en Bretagne dans le secteur de la production d'alginates.

    La CECA devenue une filiale de Sanofi (Elf Aquitaine) en 1984, après avoir fermé sa vieille usine de Pleubian en 1981 et avoir imposé de nombreuses pérégrinations de portage à son usine de production d'alginate de Lannilis, finit par la céder à Degussa, la fameuse firme allemande, en 1995, qui en confia la gestion à sa filiale SKW Bio Industries en 2001 avant de la vendre à son tour au groupe américain Cargill en 2006. Voir l'historique (Distant)

    Quant à la Sobalg, créée ex-nihilo en 1962 à Landerneau, son sort était en train de se régler en 1982 ; ce qui explique peut être l'empressement de ses cadres dirigeants, dès lors installés sur des sièges éjectables, à concocter leur petit arrangement avec Armor Algues ; toujours est il que la Sobalg passa cette année là sous le contrôle du groupe Danisco, le géant scandinave de l'agro alimentaire, avant que lui même ne tombe dans l'escarcelle de Dupont de Nemour en novembre 2011.

    Seule Armor Algues, devenue la Setalg en 1986, suite à son acquisition par le groupe Roullier est parvenue à demeurer sous le contrôle d'investisseurs locaux depuis 25 ans.

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    http://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1L_84_stage_CERAA.pdfhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1J_1988_valorisation_des_algues_IFREMER.pdfhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1O_Mumbai-University_history_CECA_Degussa.pdfhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/Kae_ar_bezhin.htmhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1N_86_stage_Armor_Algues.pdfhttp://www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1M_Armor_algues_liste_documents.pdf

  • La Chambre Syndicale des Algues

    La Chambre Syndicale des Algues et des Végétaux Marins, organisation professionnelle, regroupe les entreprises de valori-sation et de transformation des algues et plantes de bord de mer. Que ces entreprises achètent les algues auprès de récoltants, les ramassent ou les cultivent elles-mêmes. (lien)

    L’ensemble de ces entreprises est principalement localisé en Bretagne, lieu traditionnel et ancestral de récolte, lié à la présence d'un champ d'algues exceptionnel. Elles revendiquent un savoir faire et une capacité d’innovation de pointe dans des domaines aussi divers que l’extraction de polymères gélifiants, l’alimentation humaine, la nutrition, la cosmétique, la thalassothérapie, l’agriculture, la pharmacie etc.

    Les entreprises sont attentives à la gestion durable des ressources naturelles pour leur préservation et pour ce faire travaillent en étroite collaboration avec les récoltants d’algues, les Comités des Pêches, l’Ifremer, et tous les services de l’administration impliqués.

    Les membres de la chambre syndicale > AGRIMER > CARGILL> ALÉOR > CODIF> ALGOPLUS > C-WEED> ALGUE SERVICE > FRANCE HALIOTIS> ALGUES ET MER > GLOBE EXPORT> AQUA B > LABORATOIRES GOEMAR> AQUACOLE D'OUESSANT > BRET'ALG> BIOCÉAN > LESSONIA> BIOMOLENEZ > PENN AR BED> BIOTECH MARINE > SETALG> LABORATOIRES SCIENCE ET MER Quantités d’algues et de plantes de bord de mer bretonnes trans-formées par les entreprises de la Chambre en 2008 (en tonnes) :

    Une filière qui s'organise et des projets à la clef

    Aujourd'hui, il semble donc que la situation se soit un peu stabilisée et que la filière se structure. Le secteur est dynamique et innovant

    Première région européenne productrice d’algues, la Bretagne se situe en bordure d’un important champ d’algues, sur un territoire propice à

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    http://www.chambre-syndicale-algues.org/

  • leur culture. Elle dispose donc de ressources naturelles importantes. La filière algues est portée par quelques 75 PME (2000 emplois). Le fort potentiel de recherche et d’innovation dans le domaine des ressources marines assurera l’avenir industriel de celle-ci. Ce potentiel se décline ou s'articule déjà sous forme d'un certain nombre de projets.

    - Le Cluster PMNS (Produit de la Mer, Nutrition, Santé) trouve son origine dans l’action menée depuis 2006 par Bretagne Développement Innovation avec le lancement d’un appel à idées auprès des entreprises. Cette décision s’est traduite, par la mise en réseau d’un groupe d’entreprises, qui ont défini une vision stratégique partagée qui s'oriente vers le développement de nouvelles formes d’accès aux marchés. (lien)

    - Le projet Breizh’Alg résulte des réflexions et des collaborations engagées entre le CEVA, le cluster PMNS (représentant notamment les sociétés Aléor, Algues de Bretagne, Savéol, AlgiePlus et Oligocaps), le CNC/CRC de Bretagne (conchyliculteurs) et Bretagne Développement Innovation. Les projets du programme Breizh’Alg visent à développer une algoculture durable en Bretagne basée sur la culture, la transfor-mation et la R&D. (lien)

    - Le projet IDEALG a été retenu au terme de l’appel d’offres national : Investissements d’Avenir « Biotechnologies Bioressources». Il va struc-turer la R&D sur les grandes algues marines pendant les 10 prochaines années. Le coût total du projet intégrant toutes les ressources s'élève à près de 40 M€. Le projet comporte 10 sous projets techniques allant de la recherche fondamentale au développement industriel. Dix-huit partenaires sont associés, notamment la station biologique de Roscoff, le CEVA, l'IFREMER, les universités de Bretagne Occidentale, de Bretagne Sud, de Rennes 1 et de Nantes ainsi que l'Inra. (lien)

    Le Ceva au coeur de l'action

    Le CEVA s'inscrit donc dans cette démarche structurante et innovante et fonde son action sur la tradition industrielle relative aux algues en Bretagne. Il a été créé pour mettre en œuvre une recherche appliquée portant sur les algues et assurer le transfert des connaissances dans le domaine industriel. Il réalise depuis lors des prestations de R&D sous contrat et assiste les entreprises dans leurs développements visant à intégrer des produits à base d'algues.

    Aujourd'hui organisé en 3 pôles : "Algues & Qualité du milieu", "Algues Matière Première" et "Algues Produits", le savoir-faire du CEVA couvre à

    la fois les domaines de la culture, de la chimie des constituants algaux et des procédés de traitement de cette matière. Une plateforme d'Analyse et Gestion des Connaissances complète cette organisation en intégrant un service de formation.

    Une collaboration transnationale diversifiée

    Loin de rester confiné au bout de sa presqu'ile, le CEVA s'insère égale-ment au sein un vaste réseau international, pour participer entre autres à des projets aux problématiques croisées énergie et algues. (lien)

    Windseafuel : l’objectif de ce projet est d’étudier et de développer la valorisation en bioénergie pour des applications biométhane carburant avec des enjeux de recherche forts sur le prétraitement, l’optimisation des rendements et la codigestion. L’étude du potentiel des bioproduits et des procédés d’extraction associés sera menée dans le but d'évaluer la faisabilité technico-économique de cette nouvelle filière en vue d’un développement industriel progressif à partir de 2015 sur le site d’un parc éolien offshore. (lien)

    EnAlgae : Le projet énergétique Algae est une initiative stratégi-que du programme INTERREG IV B de l'Europe du nord ouest qui regroupe 19 parte-naires de 7 états membres. Il sera ac-compli à travers le dé-veloppement accéléré de technologies soute-nables de production de biomasse algale.(lien)

    Fort de ses compé-tences variées le CEVA est fortement impliqué dans ces programmes inter-nationaux.

    Gwenael HENRY 18/06/2012Page 8

    http://www.enalgae.eu/http://www.bioenergie-promotion.fr/5343/winseafuel-production-de-biomethane-par-macroalgues-en-pleine-mer/http://www.ceva.fr/http://www.idealg.ueb.eu/http://www.bdi.fr/actualites/a-decouvrir-etude-de-marche-sur-la-filiere-alguehttp://www.bdi.fr/equipe/chantal-deschamps-0

  • LIENS & ANNEXESListe des liens contenus dans ce texte

    www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1A_knokkenmoddings_Bretagne.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1A_2008_Neolithic_transition.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1B_1896_Histoire_de_la_tres_ancienne_coutume_de_Bretagne.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1C_2006_Usance_Leon_Exploitation.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1D_1972_Annales_de_Bretagne.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1E_1916_05-893_moniteur.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1F_1916_08-896_moniteur.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1G_1916_10-898_moniteur.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1H_1932_0110_OuestEclair_p4.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1I_1936_manuel_des_peches_maritimes.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1J_1988_valorisation_des_algues_IFREMER.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1L_84_stage_CERAA.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1M_Armor_algues_liste_documents.pdf www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1N_86_stage_Armor_Algues.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1O_Mumbai-University_history_CECA_Degussa.pdf

    www.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1x_1784_Extrait_Collection_de_decisions_nouvelles.pdfwww.virtual-yachting.net/download/Univ-UBS/CEVA/danevell/1x_1896_La_tres_ancienne_coutume_de_Bretagne.pdf

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    LIENS & ANNEXES