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Journal du Bon Pasteur No. 191 Septembre 2006 Congrégation de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur New York: 150ème anniversaire Page 2 Nouvelles de Madagascar Page 5 Asia-Pacifique Renouvelement spirituel Page 6 Italie et Malte: Restructuration Page 6 A L’INTERIEUR (Suite à la page 11) Les MFIC aménagent leur Généralat au 20 Raffaello Sardiello; Les RBP, SND et d’autres congrégations accueillent l’équipe de leadership En août dernier, les Missionnai- res Franciscaines de l’Immacu- lée Conception, MFIC, aména- gent les bureaux de leur Géné- ralat au complexe Bon Pasteur, Via Raffaello Sardiello, 20. Cette congrégation fondée en Belle Prairie, Minnesota a son Généralat à Rome. S. Digna Maria Rivas, Coordon- natrice de la communauté du Généralat Bon Pasteur, a pré- senté les membres de l’Équipe de Leadership MFIC aux Sœurs du Bon Pasteur, aux Sœurs de Notre Dame de Namur, aux Sœurs de la Sainte Famille de Bordeaux, aux Sœurs des Éco- les de Notre Dame et aux Frères de la Miséricorde, tous ceux du voisinage et ceux qui célèbrent l’Eucharistie avec nous durant l’été. L’Équipe de leadership MFIC est composée de Sœurs Elaine Morzone, Mairead O’Reardon, Margaret Costello et de Jeanette Gaudet. Les MFIC sont présen- tes aux Etats-Unis, Canada, Bo- livie, Pérou, Australie, Papoua- sie-Nouvelle Guinée, Angleterre, Irlande, Égypte et en Turquie. La réconciliation est au centre de leur mission. Une autre congrégation de- meure avec nous à la Via Raf- faello Sardiello 20 : Les Sœurs de Notre Dame de Namur. La messe d’action de grâce et d’accueil du 31 août fut suivie d’un petit déjeuner pour tous. Les MFIC occupent les locaux du Généralat de la Congrégation de Notre Dame qui a déménagé ses bureaux à Paris en juin der- nier. S. Helen Anne Sand, tréso- rière générale, a organisé ce transfert au moment où Sr. Bri- gid Lawlor et l’Équipe de lea- Photo a gauche. S. Digna María Rivas, (deuxième a droite) Coordinatrice de la communauté du Généralat du Bon Pasteur de Rome, accueille S. Elaine Morzone, supérieure générale des Missionnaires Franciscaines de l’Immaculée Conception (MFIC) et son conseil général pendant la messe du 31 août.

Journal du Bon Pasteur - Congregation of Our Lady of

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Page 1: Journal du Bon Pasteur - Congregation of Our Lady of

Journal du Bon Pasteur

No. 191 Septembre 2006

Congrégation de Notre Dame de Charité du Bon Pasteur

New York: 150ème anniversaire Page 2

Nouvelles de Madagascar Page 5

Asia-Pacifique Renouvelement spirituel Page 6

Italie et Malte: Restructuration Page 6

A L’INTERIEUR

(Suite à la page 11)

Les MFIC aménagent leur Généralat au 20 Raffaello Sardiello;

Les RBP, SND et d’autres congrégations accueillent l’équipe de leadership

En août dernier, les Missionnai-res Franciscaines de l’Immacu-lée Conception, MFIC, aména-gent les bureaux de leur Géné-ralat au complexe Bon Pasteur, Via Raffaello Sardiello, 20. Cette congrégation fondée en Belle Prairie, Minnesota a son Généralat à Rome.

S. Digna Maria Rivas, Coordon-natrice de la communauté du Généralat Bon Pasteur, a pré-

senté les membres de l’Équipe de Leadership MFIC aux Sœurs du Bon Pasteur, aux Sœurs de Notre Dame de Namur, aux Sœurs de la Sainte Famille de Bordeaux, aux Sœurs des Éco-les de Notre Dame et aux Frères de la Miséricorde, tous ceux du voisinage et ceux qui célèbrent l’Eucharistie avec nous durant l’été.

L’Équipe de leadership MFIC est

composée de Sœurs Elaine Morzone, Mairead O’Reardon, Margaret Costello et de Jeanette Gaudet. Les MFIC sont présen-tes aux Etats-Unis, Canada, Bo-livie, Pérou, Australie, Papoua-sie-Nouvelle Guinée, Angleterre, Irlande, Égypte et en Turquie. La réconciliation est au centre de leur mission.

Une autre congrégation de-meure avec nous à la Via Raf-faello Sardiello 20 : Les Sœurs de Notre Dame de Namur.

La messe d’action de grâce et d’accueil du 31 août fut suivie d’un petit déjeuner pour tous. Les MFIC occupent les locaux du Généralat de la Congrégation de Notre Dame qui a déménagé ses bureaux à Paris en juin der-nier. S. Helen Anne Sand, tréso-rière générale, a organisé ce transfert au moment où Sr. Bri-gid Lawlor et l’Équipe de lea-

Photo a gauche. S. Digna María Rivas, (deuxième a droite) Coordinatrice de la communauté du Généralat du Bon Pasteur de Rome, accueille S. Elaine Morzone, supérieure générale des Missionnaires Franciscaines de l’Immaculée Conception (MFIC) et son conseil général pendant la messe du 31 août.

Page 2: Journal du Bon Pasteur - Congregation of Our Lady of

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Province de New York

« Quand tu es un JET, tu es un JET pour tout le voyage… »

Mon premier été avec les Sœurs du Bon-Pasteur (dit une candi-date), a été au service d’adoles-centes qui avaient besoin d’ap-prendre à travailler. Depuis 1977, Collier Services aide les jeunes en difficultés, organise des camps de vacances, Kateri Day Camp, pour fillettes entre 5 et 13 ans. Des centaines jouis-sent de l’air pur de la campagne, participent aux jeux, profitent des cours d’art, d’artisanat, de sports, de natation et manifes-tent leur talent pour le théâtre. Le programme de formation pour le travail (JET) a commencé il y a quelques années avec des adolescentes appelées à devenir des adultes responsables. Ce que je trouve le plus important, c’est qu’on insiste sur le respect de soi-même, des autres et de toute créature vivante.

Cette année, nous avons eu 4 éducateurs pour chaque groupe de 20 adolescentes. Le premier défi fut d’apprendre le nom de chacune. Les différences furent aussi un défi parce que c’était difficile de leur parler de race, d’orientation sexuelle et de pro-blèmes d’étiquette envers les autres.

Comme JET, nous commençons chaque matin à remplir les contenants d’eau et de glace et les déposer dans chacun des 14 endroits du camp, pour qu’au-cune de se déshydrate sous le soleil d’été certaines journées furent vraiment très chaudes. Au début, les adolescentes vou-laient tout faire en même temps, mais après quelque temps, elles ont vu la nécessité de s’organi-ser pour répandre moins d’eau. Avant chaque repas, nous fai-sions une prière en paroles et en gestes. Dans tout le camp on entendait les cris spécialement quand les petites attendaient les glaces. Un JET s’offrait pour gui-der chaque groupe qui le sui-vait : « Nous respectons la terre, les plantes, les animaux, les per-

sonnes et nous-mêmes. Nous avons un bon langage, une bonne conduite et une attitude positive ».

Notre travail consiste à entrete-nir les jardins, planter, construire des bancs pour la collation et travailler sur internet. Nous pu-blions un journal tous les deux vendredis du mois. Chaque JET a son cartable de travail. J’étais heureuse quand je vis deux chè-ques pour moi d’un million de dollars chacun! Un mémorandum fut écrit pour continuer le travail des Sœurs du Bon-Pasteur. Nous avons aussi fabriqué une couverture de cuir pour notre livret de chèques.

Nous avons pris de longues marches dans le bois et fait des exercices selon le livre intitulé : « Sept habitudes très efficaces pour les jeunes. » Au début, el-les hésitaient à participer, mais quand une jeune a commencé, les autres ont suivi. Nous avons créé un jardin de paix dans notre camp. Un jour que nous visitions un poste de police, ils nous ont fait cadeau de plusieurs plantes. Arrivées à notre camp, les unes ont bêché, les autres ont planté, d’autres ont arrosé.. et Dieu a vu à la croissance. Les filles ont aussi grandi dans cet espace, pardonnant des disputes, elles se parlaient et pleuraient.

Chaque jour, nous nagions, jouions à la balle et faisions de l’artisanat. Les mercredis nous

faisions notre propre dîner, ai-dées par les filles pour tout. Tous les 15 jours nous net-toyions le gymnase. Enfin, nous avons joué au basket-ball et au frisbee… et parfois les deux en même temps. Je demandais à Dieu de m’aider à gagner pour qu’elles m’acceptent dans leur jeu. Et elles m’ont acceptée. Pas parce que je gagnais, mais parce que je riais beaucoup avec elles. Je les aimais et c’était là toute la diffé-rence. Chaque soir, les filles devaient remplir leur feuille de travail pour obtenir leur « salaire ». Quel-ques-unes ont gagné jusqu’à 20.00$ pour leur participation, leur respect d’elles -mêmes et leur bon comportement dans le travail. Elles devaient être péna-lisées pour vêtements inadé-quats, manque de respect et lan-gage impropre. L’argent les mo-tivait et aussi si on leur parlait d’aller dans les magasins ou vi-siter divers endroits. Si la jour-née n’avait pas été bonne pour elles, on leur donnait la chance de se reprendre. Les comporte-ments grossiers commencèrent à diminuer.

A la fin nous avons formé des groupes pour aller patiner sur la glace artificielle. Quelques-unes ne l’avaient jamais fait; je crai-gnais qu’elles se moquent les unes des autres, mais non; elle

(Suite à la page 3)

Page 3: Journal du Bon Pasteur - Congregation of Our Lady of

«Porteuses de vie avec et pour les pauvres du monde»

Thème du Chapitre Général 2003

QUAND TU ES UN JET ... (Suite de la page 2)

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La Province de New York célèbre son 150ème anniversaire

‘Cette œuvre sainte est entre vos mains.’ - SME

Cette œuvre sainte est entre vos mains. Chaque nouveau service des Sœurs du Bon-Pasteur est une réalisation de cette parole de sainte Marie Eu-phrasie. Quelle force ont eu ces paroles en 1857 quand, le 2 octobre, quatre Sœurs ouvrirent la pre-mière maison du Bon-Pasteur dans la ville de New York! Cependant, ces paroles n’étaient pas adres-sées seulement aux Sœurs mais aussi aux colla-borateurs laïques qui, dès les débuts, aidèrent à réaliser l’œuvre sainte dans la Province de New York. En 1861, les Sœurs Contemplatives furent fondées à New York, assurant ainsi l’appui priant pour la mission.

150 ans plus tard, les Sœurs du Bon-Pasteur qui oeuvrent du New Jersey jusqu’au Massachusetts, s’unissent pour célébrer une riche histoire. D’an-née en année, de nouvelles fondations se sont établies dans les villes de Nouvelle Angleterre, toutes dans le but d’offrir aux jeunes un endroit sécuritaire et l’occasion de grandir. Ces jeunes, maintenant mères et grand-mères, ont assimilé les enseignements et les valeurs reçus chez nous, pour les transmettre à leurs propres enfants, créant ainsi des ambiances où il fait bon vivre, re-flétant les coutumes et les traditions de leurs an-nées au Bon-Pasteur.

Avec le temps tenant compte des changements dans la vie sociale, les Sœurs ont étendu leurs services créant une continuelle série de recours à offrir aux enfants et aux familles. Insérés dans les secteurs où vivent les jeunes, des programmes de jour ont été créés pour les familles. Écoles alterna-tives et bureaux de consultation leur ont permis de trouver facilement de l’aide, dans leurs propres communautés. Ces services, soutenus par des programmes extra-scolaires en soirées et l’été, sont enrichissants pour les participants dans l’as-surance que chaque personne possède en soi la possibilité de grandir.

Ces dernières années, les Sœurs du Bon-Pasteur ont été appelées à créer des alternatives aux services so-ciaux traditionnels. Chacun de ces modèles porte l’es-poir d’une amélioration dans les services que nous of-frons. La défense des politiques nationales et internatio-nales qui touchent la vie des pauvres est fondamentale. Une aide économique pour nos frères et sœurs est of-ferte au niveau international par le projet « Handcrafting Justice » et divers autres services offerts par les Volon-taires du Bon-Pasteur, les Associés et les Compagnons.

Les célébrations de cette année nous donnent l’occa-sion de souligner la collaboration des laïques dont les services unis à ceux des Sœurs du Bon-Pasteur reflè-

tent la conviction commune que « Une personne vaut plus qu’un monde. » Notre logo montre un arc-en-ciel, symbole de notre ouverture aux gens de toutes les na-tions, de la variété de nos services, et, le plus important, notre fidélité à Dieu qui nous confie cette œuvre sainte. Que le zèle soit vraiment le navire qui nous conduit. Ad multos annos!

S. Carol Beairsto, RBP

s’entraidaient gentiment, ce qui m’a beaucoup tou-chée. J’aime bien avoir de telles surprises. L’une d’elles m’a bien émue en me posant des questions sur Dieu et me disant qu’elle voulait être catholi-que. «Cela ne doit pas être si mauvais puisque Sœur Thérèse est catholique ». Elle avait confiance en moi; sa mère m’a téléphoné pour me remercier. A la fin de ces activités, les jeunes étaient deve-nues amies. Le dernier jour, quelques-unes ont exprimé leur satisfaction, ainsi que les éducatri-ces. Ce fut très beau. Qu’est-ce que j’ai appris? J’ai appris que ce n’est pas toujours facile d’être avec les jeunes, mais que c’est facile de les aimer. Et moi, je les ai aimés . Theresa Gaffney, candidate

Page 4: Journal du Bon Pasteur - Congregation of Our Lady of

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Rome au mois d’août Les rues se sont vidées de leurs habitants. Sous un soleil de plomb des touristes courageux rasent les murs pour trouver un peu d’ombre. Le long des trot-toirs du Vatican, casquettes, chapeaux ombrelles se détachent de la foule compacte qui déploie le long des murailles. Elle attend patiemment pour franchir la grande porte du musée du Vatican. Les voitures se font plus rares, la circulation est fluide ; les Romains ont quitté la ville. A la rue Raffaello Sardiello, le grand portail s’ouvre plus rarement… Grâce à l’arro-sage nocturne le parc résiste à la brûlure du soleil. Seuls les bougainvillées portent les stigmates de la canicule.

Durant les mois d’été la communauté diminue. Lan-cer un appel « d’aide temporaire » à l’Europe permet de passer cette période estivale d’une manière plus détendue et plus fraternelle. Cette année nous étions trois, Philomena Doran, d’Irlande, Marie Esta-blier, de France et Ingrid Schismanky, d’Allemagne, avant son retour dans sa province d’origine à Colo-gne.

Ici les services à rendre ne manquent pas : l’accueil, le téléphone, les permanences à la porte le matin ou le soir et certains week-end, la sacristie et la prépa-ration de la chapelle, des messes. Chaque jour il faut penser à l’ouverture et à la fermeture des volets, por-tes et fenêtres pour éviter la chaleur et les visites malveillantes ( les vols ne sont pas rares ici !), et ne pas oublier d’arroser les plantes, (et elles sont nom-breuses !)

Chaque soir la communauté assure différentes tâches : cuisine, préparation du repas, des tables, vaisselle, range-ment, préparation du petit déjeuner. Sans oublier le travail personnel que chaque sœur assume habituellement, il s’a-

git de faire face à celui des sœurs absentes.

A tout cela il faut ajouter le « voiturage » à l’aéroport ou à la gare, pour faire les courses, et les urgences au Ministère de l’Intérieur, ambassades et consulats, poste, courrier, démarches au Vatican, etc.

La liturgie occupe une grande place durant ces mois car chaque jour l’Eucharistie nous rassemble avec les communautés du voisinage : la Ste Famille de Bx, les scolastiques de N-D, Les SNDN. Les frères de la Mi-séricorde, nos voisins sont nos chapelains de l’été, et cette année nous avons eu deux ou trois célébrants chaque jour.

La fête de Saint Jean Eudes nous a valu une ren-contre familiale avec la présence de deux eudistes : de Mgr René Marie, évêque d’Abomey au Bénin et le père Honoré, nouvel économe local de Côte d’Ivoire. Les sœurs du Provincialat de Rome étaient également là.

Le temps est juste assez court pour faire un peu de couture ou dépanner pour des traductions, un travail sur ordinateur, mais des occasions nous sont aussi données pour accompagner des sœurs de passage en

visite à Assise, Florence où bien à Rome : messe au Tombeau de st Pierre et aux fouilles « Scavi » …

Pour vivre l’internationa-lité il faut noter l’impor-tance de l’apprentissage des langues. Passer de l’anglais à l’italien, à l’espagnol ou au fran-çais est loin d’être fa-cile. Cet été un gros effort a été fait quatre sœurs ont pris du temps pour étudier, l’espagnol (2), le français (1), et l’anglais (1)… mais cela ne va pas sans mélan-ges et cela est cause de grands fou rire… Alors courage ! C’est en for-geant que l’on devient forgeron.

Sr. Marie Establier, RBP

De gauche à droite, Srs. Marie Establier, Ingrid Schimansky et Philomena Doran

Les Soeurs du Généralat et de la Province d’Italie avec les Eudistes. De gauche à droite: Soeurs Ersilia Columba, Shalini Podimattam, Rosa Virginia Cosentino, Digna Maria Rivas, P. Honoré N’gouan, Mgr. Marie Réne Ehouzou, Srs. Helen Anne Sand, Chiara Travaglini, Ingrid Schimansky, Ester Gervasi et Regina Kuizon.

Page 5: Journal du Bon Pasteur - Congregation of Our Lady of

“Tisserandes de compassion et de réconciliation en solidarité mondiale”

Thème du Chapitre de Congrégation 2009

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District des Îles

Nouvelles de Madagascar ‘’Fanilo Trano’’, un accueil d’ur-gence pour femmes et jeunes

Le 15 juillet 2006 marque le début de la construction d’un bâtiment pour l’accueil d’urgence de jeunes filles ou femmes, Fanilo Trano. Fa-nilo signifie : lumière et trano : mai-son, foyer. Les femmes ont choisi ce symbole pour l’accueil d’urgence parce que les bénéficiaires espèrent trouver la lumière ou être éclairées durant leur séjour.

Les membres de l’association ‘Taratra’ conduits par Madame Chantal ont réalisé un rituel malga-che pour une bénédiction spéciale du nouveau bâtiment. Elles ont pré-paré du lait, du miel et du vin. Le lait symbolise la nourriture, le miel pour les relations interpersonnelles har-monieuses et agréables, le vin pour la force et l’énergie. Elles ont prié sur ces symboles et les ont répan-dus aux quatre piliers de fondation de la construction. Puis il y a eu fête de ‘’Laoka’’, qui est une bouillie de riz mélangée à de la viande hachée, accompagnée de feuilles de pechay finement découpées, et des bois-sons pour célébrer la bénédiction d’un nouveau service de compas-sion. Elles ont chanté des hymnes en allant creuser les fondations. Les femmes, chacune à leur tour, ont creusé pour symboliser leur pleine participation à ce service d’aide à d’autres femmes en détresse. La construction se situe au cœur du Projet d’Habitat Ifarihy, entouré de leurs propres maisons.

Deux familles abandonnées sont déjà prêtes à entrer dans cette mai-son. Elles sont provisoirement lo-gées par Chantal tandis qu’une au-tre jeune fille victime d’inceste, est suivie par Noeline. Les Associées laïques du Bon-Pasteur attendent aussi de faire vivre ce lieu et d’en gérer les affaires. Elles sont mainte-nant orientées vers le service d’ur-gence et elles s’imprègnent aussi de notre spiritualité avec Sœur Floren-tine qui les informe régulièrement sur notre congrégation.

Reconnues comme Associées du Bon-Pasteur En 2004, Sœur Lucy commença à

s’intéresser à la vie d’associée, les femmes qui collaborent étroitement à nos apostolats. Onze femmes ont exprimé le désir de devenir mem-bres de notre groupe de laïcs asso-ciés. Elles ont alors suivi des ses-sions de présentation de notre spiri-tualité données par Sœur Berna-dette. Quand Sœur Nirmala, en route pour Maurice, est passée par Madagascar, elle a porté un grand intérêt à ce groupe et a partagé plus avant sur la spiritualité des Laïcs Associés. A partir de là, Sœur Jean-nette les a encouragées à aider d’autres femmes, ce qu’elles firent

avec beaucoup de zèle et de fidélité. Ainsi quand M. Peter Smith a offert d’ouvrir un accueil d’urgence pour jeunes filles et femmes, les mem-bres de ‘Taratra’ ont immédiatement accepté, connaissant le grand be-soin d’un tel centre pour les Malga-ches.

En 2005-2006, Sœur Florentine qui nous a rejointes ici au Centre, et qui connaît les activités des Laïcs Asso-ciés du Bon-Pasteur à Angers, a continué les rencontres de formation de ces groupes de femmes. Parmi les onze femmes qui ont cheminé avec elles, sept furent reconnues prêtes à être associées à nous. Ce sont : Chantal, Véronique, Marthe,

(Suite à la page 12)

Maison d'accueil pour les mères célibataires La communauté du foyer a une mis-sion spéciale auprès des jeunes m a-mans en difficultés âgées de 13 au 31 ans. Nous sommes 4 sœurs pour assurer le bon fonctionnement du centre. Le foyer a déjà accueilli 230 filles depuis son ouverture le 1 mai 1994 jusqu'a ce jour. Le centre a une capacité d'accueil 13 filles.

L'objectif du foyer est basé sur I' éducation. Éduquer intégralement ces filles dans tous les domaines : humain - social- moral- spirituel afin qu'elles deviennent des mères res-ponsables et autonomes. Un pro-gramme est mis en place pour at-teindre ces objectifs. En cas de pro-blèmes familiaux, nous essayons de travailler avec les deux parties (du côte de la femme et de sa famille) pour rendre possible la réconcilia-tion entre les deux.

Comment les filles viennent-elles au centre? Elles peuvent venir d'elles mêmes ou accompagnées par de tierces personnes (ONG ou d'autres congrégations ou un membre de leur famille). Elles viennent chez nous à partir du 5ème ou 6ème mois de grossesse et ne quittent le Foyer que 6 mois après l'accouche-ment ou plus tard encore, selon le cas (santé de l'enfant ou la maman).

Méthode de travail: plusieurs en-tretiens avec la fille à problème s'im-posent d'abord; puis un autre avec la personne accompagnatrice et finalement, nous effectuons une vi-

site auprès de la famille. Tout ceci, pour mieux comprendre la personne et son problème.

Un suivi individuel est assuré par une sœur assistante sociale pour aider chaque fille à assumer ses difficultés. Une rencontre mensuelle en groupe est organisée pour veiller à son bon fonctionnement. Chaque sœur anime cette rencontre à tour de rôle. Pour que l'aide soit efficace, une collaboration triangulaire se fait durant le séjour de la fille au Foyer: l'équipe des sœurs, la fille, sa fa-mille. Nous réservons le samedi après -midi pour écouter les nou-veaux cas et le mercredi matin pour les visites à domicile. L’organisation

Les mères et leurs enfants

Les Soeurs du Bon Pasteur

(Suite à la page 12)

Page 6: Journal du Bon Pasteur - Congregation of Our Lady of

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NOTRE SPIRITUALITÉ BON PASTEUR : Héritage et Mission est le thème de notre premier renouveau spirituel d’Asie-Pacifique. Il fut conçu à la ré-union des responsables de l’Uni-té du Cercle d’Asie-Pacifique à Macau en 2005 et la Province

Restructuration de la Province d’Italie et du District de Malte

Les responsables de la province d’Italie et du district de Malte se sont rencontrées récemment à Rome pour discuter des plans en vue de la restructuration des deux unités.

La rencontre s’est tenue en juin au généralat du Bon Pasteur. Elle a été facilitée par les 2 conseillères lien S. Eliene Barros pour l’Italie et S. Sabina Pa-throse pour Malte.

L’équipe des responsables d’uni-té ont aussi rencontré S. Brigid Lawlor.

Pendant la liturgie du matin, les sœurs ont essayé de tisser en-semble les fils signifiant leur uni-té et leur interconnexion. Dans le partage elles ont reconnues l’u-nicité de la contribution de cha-cune en tissant les fils, la ma-

nière dont chacune contribue à la restructuration. (RK)

De gauche à droite, debout Soeurs Ersilia Colomba, Regina de Felice, Teresa Linda, Ancilla Borghi, Raffaella Guglielmi, Eliene Barros, Sabina Pathrose; assises, Rosalinda Seychell, Margaret Gonzi, Brigid Lawlor et Ester Gervasi.

Le premier renouveau spirituel de l’Asie-Pacifique

des Philippines fut l’hôtesse de ce rassemblement pour plu-sieurs raisons. Ainsi, tout le mois de septembre 2006, trente-trois Sœurs du Bon Pasteur, contem-platives et actives, se sont ré-unies au site pittoresque de Ma-ryridge, Tagaytay City, dont le sommet donne vue sur le Lac Taal et le Volcan Taal. Parmi les nombreuses personnes qui les accompagnaient, nous mention-nons en particulier nos frères Eudistes, les Pères Ron Bagley et Amadeo Pedroza, CJM. Ils sont arrivés aux Philippines cette année à l’invitation de l’Évêque Luis Antonio Tagle du Diocèse d’Imus. On ne pouvait avoir de meilleurs intervenants pour par-ler de notre Héritage de Miséri-corde et du quatrième vœu de zèle tel que compris par saint Jean Eudes.

Afin de vous souvenir d’elles dans la prière, nous vous don-nons les noms des Sœurs qui ont participé : de l’Inde, Sœurs Mary Preethi et Martha Martis; du Sri Lanka, Sœurs Prashanthi Costa, Muriel Wickramaratne et Prisca Arsakularathna; de Thai-land, Sœurs Lena Siriworasin et Suphatra Anantachat; du Viet-nam, Sœur Rosalie Nguyen; du District de Chine, Sœur Rosalina Wee; d’Indonésie, Sœur Fran-cisca Angelina Prantiati et Yoha-na; des Philippines, Sœurs Es-telle Almendra, Clare Bagot, Luz

Bantilan, Stephen Betia, Cons-tancia Buenviaje, Marion Chipe-co, John Dumaug, Ofelia En-daya, Antonietta Go, Mirianti Han, Irene Lat, Antonia Lopez, Emelita Malasmas, Henedina Mananzan, Joseph Olaguer, Lu-dila Panaligan, Zenaida Pineda,

Ma. Teresa Pomar, Betty Therese Ramos, Lorenza San-galang, Myrna Tacardon, Therese Veloso et Pilar Verzosa. Extrait de la Lettre de Nouvel-les du Conseil RBP 19 Les Philippines, août 2006

Page 7: Journal du Bon Pasteur - Congregation of Our Lady of

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Province des Philippines

Jours de prière avec Saint Jean Eudes

« … De même l’Esprit aussi vient en aide à notre faiblesse, car nous ne savons pas prier comme il faut; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en gémissements inexprima-bles… » (Rom 8,26)

Avec ce passage nous com-mençons nos trois jours de prière avec saint Jean Eudes. Désirant entendre et expérimen-ter plus profondément l’héritage spirituel que notre Père saint Jean Eudes nous a légué, 25 sœurs actives et contemplati-ves : novices, jeunes professes et sœurs de vœux perpétuels, nous nous sommes réunies du 11 au 13 août 2006 à Mary-ridge, Tagatay, pour un atelier eudiste de prière. Ce fut une bénédiction pour nous d’avoir les Pères Eudistes Amadeo Pe-droza (Colombie) et Rom Ba-gley (New York) pour animer le groupe et nous guider. Ils sont les pionniers de la nouvelle fon-dation aux Philippines.

Notre atelier a commencé avec les pensées de saint Jean Eu-des sur la prière. Il disait : « La prière est vie et la vie est prière ». On nous invita à com-parer notre expérience person-nelle de prière avec celle de saint Jean Eudes en utilisant un passage du Lectionnaire. Nous avons aussi réfléchi sur sa phrase : » Nos vies sont la continuation de la vie de Jé-sus », donc, notre oraison est la continuation de son oraison.

Le P. Ron nous a présenté un commentaire très enrichissant sur les quatre mouvements. Nous étions presque toutes familiari-sées avec cette dynamique, ce-pendant ce fut une nouvelle et plus profonde manière de regar-der chaque mouvement : être ou-vertes et réceptives, répondant avec révérence et gratitude, jus-qu`à nous rendre compte de notre faiblesse et de nos manque-ments, ce qui nous pousse à de-mander pardon et finalement à nous donner à Jésus et à lui de-

mander les grâces dont nous avons besoin. Il nous a fait remar-quer comment ces quatre mouve-ments sont inclus dans la prière de l’Ave Cor. Cela nous a éclairé davantage sur le sens de la prière du vendredi que, parfois, nous récitons avec routine. Ensuite, le Père Amadeo nous a guidées dans le processus de la prière avec les évangiles, au moyen de la Lectio Divina.

Pour appliquer cette théorie, on

nous a donné un temps de ren-contre avec Dieu, utilisant les qua-tre mouvements. Après chaque temps d’expérimentation, nous avons eu des échanges en petits groupes et en plénières. Le fait d’être un groupe mixte de sœurs actives et contemplatives, jeunes et âgées, nous a permis un échange riche en lumières et ré-flexions. Nous avons vu comment Dieu se manifeste de différentes manières dans ces mouvements de prière avec saint Jean Eudes, soit qu’une sœur soit en formation initiale ou qu’une autre soit déjà depuis quelque temps dans la vie religieuse. Je croyais que le fait de partager pour la première fois avec des sœurs âgées rendrait nos rencontres plus difficiles. Au contraire, nous nous sommes sen-ties inspirées par l’humilité des sœurs professes, en découvrant leur simplicité et leur ouverture envers un Dieu qui continue de les appeler.

Soeurs du Bon Pasteur et les pères Eudistes

Le dernier jour, nous avons évo-qué l’appel de Dieu. Ce fut une occasion de nous souvenir du ca-deau de la vie et de la vocation que Dieu nous a données. Notre partage fut comme une vague fraî-che de gratitude envers Dieu et un engagement renouvelé pour conti-nuer la vie de Jésus comme Sœurs du Bon-Pasteur.

A la fin de cet atelier, nous étions remplies de gratitude envers notre Père Jean Eudes. C’est de lui que notre sainte Mère Euphrasie a hé-rité cette richesse spirituelle qui nous guide vers le Cœur compa-tissant de notre bon Pasteur. L’Es-prit de Dieu intercède pour nous dans notre faiblesse humaine. Avec cette expérience de la prière avec Jean Eudes, nous réalisons une fois de plus la vérité des pa-roles de saint Paul. S. Ma. Ana Cielo Matuloy Novice du Bon Pasteur

Page 8: Journal du Bon Pasteur - Congregation of Our Lady of

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Province des Philippines

La Villa Cœur de Marie : Presque 50 ans …

Quelques détails historiques

Pendant des années, les Sœurs du Bon-Pasteur ont fait face à la situation de femmes en détresse du fait d’attendre un enfant sans être mariées. Elles les ont écou-tées, conseillées, consolées. Mais elles ne pouvaient les lo-ger, tout en sachant que ces femmes avaient besoin, pour un certain temps, d’un lieu où vivre une expérience de guérison.

La réponse à ce besoin a débuté lorsque les Sœurs ont remarqué une propriété inoccupée près de leur maison. Elle se trouvait der-rière leur terrain au milieu d’ar-bustes et d’arbres qui donnaient largement de l’ombre. Sur la porte, on lisait encore le nom des anciens propriétaires, une famille canadienne: CHARTER. Et la propriété fut transférée : la Maison Charter s’ouvrit en mars 1953.

Au bout d’une année, la maison était devenue trop petite pour les femmes et leurs bébés. Son Eminence Rufi-no J.Santos, archevêque de Manille, vit clairement qu’il était nécessaire de trouver un lieu plus grand. Il offrit la Villa St Jean de Dieu à Malabon, Rizal et le bâtiment fut loué aux

Sœurs du Bon-Pasteur pour 99 ans. L’archevêque donna aussi cent cin-quante mille pesos pour construire une première maison, les travaux commencèrent en décembre 1956 et la maison fut bénie le 2 mai 1957. La propriété tout entière fut dédiée à la Vierge Marie et fut appelée Villa Cœur de Marie.

Un vaste programme fut mis en place pour aider les populations ur-baines pauvres près de la Villa Cœur de Marie, ainsi le Centre Communautaire Damayan fut établi le 27 septembre 1972.

Accompagner les femmes céliba-taires enceintes et en détresse.

Les noms de 4989 femmes figurent sur le registre, accueillies de mai 1957 jusqu’au 30 juin 2006. Il faut y ajouter les 120 femmes que l’on a aidé entre mars 1953 et avril 1957 dans la Maison Charter.

A près leur séjour qui dure en moyenne quatre mois dans la Mai-son Maternelle, les femmes expri-ment leur expérience concrète de l’amour bienveillant de Dieu, de son intérêt pour elles, de la guérison qu’il apporte. Elles ont reconnu et apprécié leur valeur, leur dignité, leurs droits et leurs capacités. Et, chose plus importante encore, elles sont réconciliées avec elles -mêmes, avec les autres, avec Dieu.

De gauche à droite, agenouillées : Soeurs Emma Marzan, Lea Comia; debout : Soeurs Anallyn Esguerra, Irene Lat, Lorenza Sangalang, Natividad Banaag, Susan Montano et Isabel Ramos

Un processus important que les mères entreprennent durant leur séjour est celui de l’accompagne-ment et/ou de la thérapie. Cela faci-lite la guérison des blessures qui remontent parfois à l’enfance. Le processus assure aussi que la mère assume mentalement et émotionnel-lement le choix de garder son enfant ou de le confier en vue de l’adop-tion. Dans bien des cas, la famille partage ce processus.

Quelle que soit sa motivation, la mère éprouve une terrible peine à remettre son bébé pour qu’il soit adopté. Comme le disait une mère en racontant son histoire en 1978 :’’J’ai serré mon enfant contre moi, observant tous les traits de son petit visage, respirant sa douce odeur de bébé et avec une bénédic-tion, je l’ai mis dans les bras de la Sœur, responsable de la nursery. C’est la chose la plus difficile, la plus dure et la plus crucifiante que j’ai vécue dans ma vie.’’

(Suite à la page 9)

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LA VILLA COEUR DE MARIE ... (Suite de la page 8)

Préparer les bébés pour un foyer adoptif

Les bébés, remis volontairement par leurs mères pour être adoptés, sont admis à la nursery de la Villa Cœur de Marie. L’admission est précédée d’une célébration, généralement devant le Saint Sacrement, au cours de laquelle la mère confie à Dieu le bien être et l’avenir de son enfant. Cela est signifié par le geste de re-mettre l’enfant à la directrice de la nursery.

Après cela, il est donné à la mère biologique la possibilité de faire l’ex-périence d’être sans son bébé, de réaliser la peine d’être privée des joies de la maternité. Elle est ac-compagnée dans sa pensée, sa ré-flexion et sa prière sur les cons é-quences de l’abandon des droits parentaux et de la responsabilité de l’enfant. Elle est accompagnée dans son deuil. Quand la mère est cer-taine que sa décision est la mei l-leure dans l’intérêt de l’enfant, alors seulement, une travailleuse sociale l’accompagne chez un homme de loi pour signer l’Acte d’Abandon Volon-taire.

Chaque fois qu’un enfant arrive à la nursery, les Sœurs et le personnel éprouvent des sentiments contradic-toires. Il y a une part de tristesse à cause de la séparation mais aussi plus forte que la tristesse, la joie car finalement l’enfant aura une famille qui pourra lui assurer son bien être et son développement dans un cli-mat d’amour, de compréhension et de bonheur.

Faciliter la recherche de ses origi-nes et la rencontre

Près de 200 enfants adoptés, pa-rents naturels et/ou parents adoptifs, ont exprimé leur désir d’avoir des informations sur leur origine. La re-cherche de renseignements est le prélude à une rencontre, pour beau-coup d’entre eux. Cette demande relève d’un processus récent, un mouvement indicatif d’un regard sur l’adoption qui est sain. Dans le pas-sé, beaucoup d’adoptés restaient muets sur leur désir de connaître leurs racines. Ils avaient de fortes appréhensions sur les possibles ré-actions de leurs parents adoptifs. Ils avaient peur que leur recherche soit vue comme un manque de grati-tude. Ce qui dissuadait fortement certains était l’incertitude quant à savoir comment leurs parents natu-rels les accepteraient. La blessure

d’origine venant du sentiment d’a-bandon et de rejet devait encore être guérie.

Faire route avec les pauvres de la ville

Le service principal du Centre Com-munautaire Damayan est un pro-gramme d’éducation pour une moyenne de 350 enfants et jeunes. En plus de l’enseignement académ i-que, ils suivent des sessions qui visent à les faire grandir émotionnel-lement, psychologiquement et spiri-tuellement. Leur gratitude s’exprime dans le service des autres comme dans le cas d’un ancien membre qui est devenu aujourd’hui professeur d’université. Il organise un pro-gramme d’été pour les jeunes par lequel, lui-même et des collègues de l’université offrent un atelier de 20 jours sur ‘Dessiner et Ecrire’. Non seulement les trente participants sont ravis de l’exposition de leurs travaux, mais les parents, le person-nel du Centre Damayan et les Sœurs le sont aussi !

Le Centre Communautaire Da-mayan continue à servir effective-ment les gens grâce à la générosité de leurs sponsors, le dévouement et l’engagement des Sœurs et de leur équipe, les efforts et le partenariat avec les parents, jeunes et enfants.

Développer la mission des parte-naires laïcs

Des sessions régulières de form a-tion facilitent la compréhension et le partage du projet missionnaire chez notre équipe de laïcs. Ils ont com-pris et manifesté leur engagement de partenaires laïcs de la mission en étant ‘’porteurs de vie avec et pour les pauvres’’ en vue d’une transfor-mation intégrale. Ce qu’ils ont expri-mé, ce n’est pas seulement la mise en œuvre d’une activité mais c’est l’intégration de leur expérience ré-elle de faire route avec les pauvres. Pour eux, le charisme du Bon-

Pasteur est leur vie.

Telle est le Dr Asuncion Villa, laïque volontaire. Elle a commencé un tra-vail bénévolement une fois par se-maine en 1965, ce qui fut interrom-pu pendant trois ans durant lesquels elle a travaillé au Viet Nam et dans la République Arabe du Yémen. En 1968, elle reprenait son horaire heb-domadaire. Le 1er août 1980, elle acceptait la proposition de Sr Car-melita Cruz, supérieure locale à l’é-poque, de rester à plein temps à la Villa Cœur de Marie. Depuis lors,

elle a partagé la vie de la commu-nauté du Bon-Pasteur, partageant la mission depuis trente neuf ans.

Porteurs de vie les uns pour les autres

Notre vie quotidienne à la Villa Cœur de Marie témoigne de la bon-té et de l’amour gratuit de Dieu. Sans avoir aucune source de reve-nus régulière, nous osons répondre et/ou anticiper les besoins. Les mots de notre Mère Fondatrice sonnent vrai : ‘’Souvent quand un service du Bon-Pasteur manque amèrement de ressources, Dieu l’aide à répondre aux besoins, il trouve ce qui était nécessaire.’

Ensemble, avec nos Sœurs de par le monde, apostoliques et contem-platives, nous continuons ‘’à rêver d’un monde transformé en Jésus Christ : où il y a plénitude de vie pour toutes les personnes, où per-sonne n’est marginalisé, opprimé ou exploité, où chacun jouit de la sécu-rité que donne la protection de Dieu’’ tandis que ‘’nous proclamons un Evangile de Réconciliation et que nous vivons notre charism e d’amour miséricordieux’’. Sr. Lorenza Sangalang

Exposition de l’atelier d’art

Dr. Asuncion Villa

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Province de Venezuela

Jubilé d’or de profession religieuse

Comment rendrai-je au Seigneur tout le bien qu’il m’a fait?

Je lèverai la coupe du salut en invoquant son Nom.

Ps.

Sœur Leonor de Jésus Polio

Le 31 juillet dernier, nous nous sommes unies à l’action de grâce de S. Leonor envers le Seigneur toujours fidèle, pour ses 50 ans de consécration dans la Congrégation de N.-D. de Charité du Bon-Pasteur.

S.Leonor est née au San Salva-dor le 1er mars 1934. Le 30 jan-vier 1954, elle entrait au noviciat à San José, Costa Rica, où elle a fait profession sous le nom de Sœur Marie des Martyrs, le 31 juillet 1956.

Deux jours après sa profession, elle partit pour le Vénézuéla avec M. Domingo Peron et sa fiancée Isabella Martinez. « Nous arrivons à une heure du matin. PERSONNE ne m’atten-dait et je n’avais pas un sou en poche. Un Monsieur qui allait au banquet offert à M. Peron, par le Gouvernement du Vénézuéla,

Sr. Leonor Polio

s’est offert de me conduire à no-tre maison de Los Chorros, ap-pelée Duarte à cette époque. Tôt le matin et sans adresse précise, nous avons aperçu une Sœur derrière une fenêtre : c’était S. Maria Victoria Peraza. » Pendant 50 ans, S. Leonor a consacré sa vie au service de la Congrégation, aidant de différen-tes manières auprès des jeunes,

comme directrice des écoles, partageant les tâches commu-nautaires et les célébrations li-turgiques.

Le 6 octobre 1990, elle part avec un groupe pour fonder une maison à Barquisimeto. La veille, elle téléphone à St-Sauveur pour annoncer son changement. Elle apprend que S. Agustina Rivas a été assassi-née au Pérou peu de jours avant, le 27 septembre, et que la nouvelle fondation en faveur des femmes marginalisées et exploi-tées portera son nom. Très reconnaissantes envers le Seigneur toujours fidèle, qui nous a permis de partager la vo-cation de S. Leonor de Jésus et de profiter des fruits de son amour et de sa miséricorde tout au long de ses 50 ans de pro-fession comme Religieuse du Bon-Pasteur, nous serons unies à elle, à Chorros, pour chanter et remercier avec elle, le diman-che 10 septembre 2006. Nous chanterons éternellement les miséricordes du Seigneur.

S. Martha Villegas Vénézuéla

Cours pour Formatrices

Deux Sœurs du Bon Pasteur du Moyen-Orient sont actuellement à Rome pour suivre un cours de formation pour formatrices de cinq mois, organisé par l'Union Internationale Supérieures Géné-rales (UISG).

S. Amal Hakim de la Province d'Egypte/Soudan et S. Siham Baroud de la Province de Li-ban/Syrie sont inscrites au cours pour formatrices de cette année s’adressant aux sœurs franco-phones. Le cours a lieu auprès de l’Institut Clarétain pour la Vie Consacrée.

Dans le passé, des cours en lan-gues anglaise, française et espa-gnole étaient dispensés auprès de l’institut Regina Mundi. L'UISG a décidé de fermer l'école du mo-ment où les universités propo-

sent désormais des cours aux fem-mes consacrées. Seuls les cours pour formatrices se poursuivent. L'année dernière, le groupe espa-gnol suivait ses cours auprès de

l'Augustinianum.

Voici certains des sujets traités : La Femme dans la Bible, Justice et Paix, Gouvernement et Formation. (RK)

Sr. Siham (a gauche) et Sr. Amal

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La page des Soeurs Contemplatives

Sr. Ma. Agustina Rivas

Née le 13 juin 1920 à Ayacucho au Pérou.

Le 27 septembre 1990 elle a offert sa vie pour la paix sans quitter la troupeau de

la Florida– Pérou.

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MFIC...

(Suite de la page 1)

dership du Bon Pasteur était à l’extérieur du pays en visite des provinces. (Regina Kuizon)

Equipe de leadership MFIC. De gauche à droite: Soeurs Mairead O’Reardon, Elaine Morzone, Margaret Costello, Jeanette Gaudet. Photo prise pendant leur Chapitre Général en Juillet.

Rencontre des Soeurs Contemplatives à Angers

MFIC

Les Missionnaire Franciscaines

de l’Immaculée Conception

Au milieu du 19e siècle, Sœur Ma-ry Ignatius Hayes (Elizabeth Hayes), une convertie de l’Angli-canisme, répond à un appel parti-culier de Dieu et embrasse la vie radicale de l’Évangile. Elle reçoit sa formation initiale dans le style ascétique de François des Sœurs franciscaines de Glasgow, Écosse, dont l’histoire remonte à une communauté du milieu du 15e siècle, connue sous le nom de Sœurs Grises de l’Ordre de St-François de Comines, France. Le 16 novembre 1859, S. Mary Eliza-beth fait son engagement total au Christ; en plus des vœux de pau-

vreté, chasteté, obéissance, elle fait un quatrième vœu de dédier sa vie aux missions étrangères…

En 1964, vingt-six Sœurs francis-caines de l’Immaculée Concep-tion, les filles spirituelles de Mère Mary Elizabeth Lockhart de Brain-tree, Angleterre, se sont jointes à notre Institut, unifiant ainsi les deux communautés dont les fon-datrices, Mère Mary Elizabeth

Hayes et Mère Mary Elizabeth Lockhart, étaient étroitement as-sociées. En fait, c’était dans la communauté de Mère Mary Eliza-beth dirigée par le Cardinal Man-ning à Bayswater, Angleterre, que Mère Mary Ignatius a eu sa pre-mière expérience de vie religieuse dans l’Église catholique.

De la Préface des Constitutions des MFIC

Les membres du Groupe d'Étude sur la Vie Contemplative du Bon Pas-teur est réunie à Angers entre le 14 septembre et le 21 novembre 2006. De gauche à droite : Soeurs Denise Briant (France/Belgique), Socorro Galvez (Philippines), Edith Olaguer (New York), Cynthia Bone (Equateur), Véronique Colomies (France/Belgique), et de Betty Lourdes Araujo (Paraguay). Elles synthétiseront des documents reçus par les Conseils majeurs, étudieront la documentation disponible au Centre Spirituel, examineront les relatifs sujets et prépare un rapport de posi-tion.

Page 12: Journal du Bon Pasteur - Congregation of Our Lady of

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Journal du Bon Pasteur

2006

Nous invitons les Unités à envoyer leurs articles à tout moment de l’an-née. Néanmoins, merci d’essayer de nous les transmettre aux dates prévues ci-dessous. Ainsi, en fin d’année, chaque unité aura contri-bué au Journal du Bon Pasteur. Merci d’envoyer votre article avant ou pour le cinq de chaque mois. Voici le calendrier:

Janvier Commission COR, Comité de Planifica-

tion du Chapitre de Congrégation , Con-seil de Congrégation, Rencontre RIMOA,

autres nouvelles

Février Japan, Portugal/Angola, Malta,

Recife, Chile

Mars Argentine/Uruguay, Sri Lanka/Pakistan,

France/Belgique, Bolivie

Avril Egypte/Soudan, Pays-Bas, Bogotá, Mid

North America

Mai Australia/Aotearoa/NZ, Mozambique,

Medellin, Grande Bretagne, Belo Horizonte, Kenya

Juin

East Asia, South Africa, Paraguay, Amérique Centrale

Juillet

Inde, Sénégal, Allemagne, Liban/Syrie

Août

Indonésie, Irlande/Ethiopie, Pérou

Septembre Philippines, Les Iles, Italie, Méxique,

New York

Octobre China, Espagne, Ecuador

Novembre

Singapore/Malaysie, Hongrie, Venezuela

Décembre Canada, Autriche/Suisse/République

Tchèque, Conseil de Congrégation

Invitation

Merci d’envoyer vos articles pour le Journal du Bon Pasteur à:

REGINA KUIZON Casa Generalizia, Suore del Buon Pastore

Via Raffaello Sardiello 20 00165 Roma, Italia

Email: ginargs@buonpastoreint

Journal du Bon Pasteur

Un grand merci à:

Srs. Karla Bernabé, Evelina Coronel, Charlotte Gill, Gisèle Lalonde, Adriana Perez, Digna María Rivas, Delia Rodriguez,

Ana Lucia Sanabria, Mary James Wilson et Mlle Claire Alessandri

MADAGASCAR ... (Suite de la page 5)

de la journée durant la semaine: il y a un temps pour chaque chose, cha-cune a son tour de cuisine, chaque femme fait sa propre lessive et sa part de ménage.

Dans la matinée, les filles passent leur temps dans l'atelier de couture où les nouvelles venues préparent leur trousseau d'accouchement ten-dis que les anciennes se perfection-nent pour la broderie et contribuent à faire les commandes. En effet, une association française reçoit les produits de notre petit atelier qui, grâce à cette association, tourne bien. A part les produits du jardin et de la basse-cour, l'atelier donne un rendement considérable pour faire vivre nos femmes. Les après -midi sont réservés aux différentes form a-tions: humaine, sociale, spirituelle. Le week-end est réservé au grand ménage. Le dimanche nous assis-tons toutes à la messe et I'après - midi des filles attendent et reçoivent leurs visiteurs (membres familles).

Nos collaborateurs: Nous travail-lons étroitement avec le personnel de la Maternité de Tsarahonenana (à 4 km) pour ce qui est de la santé et des accouchements; avec la com-missariat de Police d'Itaosy (à 3 km) et le président du quartier Ambodifa-sika. Toutes les femmes que nous accueillons sont enregistrées auprès des autorités civiles. Nous avons deux salariés: l’un s’occupe de l'ate-lier et l’autre du jardin. En ce qui concerne la formation: une doctoresse offre un enseigne-ment en matière de sexualité et pué-

riculture, de coupe et couture. Une dame laïque fournit des notions de pâtisserie et une autre enseigne la catéchèse.

En 2005, le foyer a accueilli 14 filles, provenant de tous les coins de l'île. En ce moment, nous avons 8 filles et 5 bébés. Leurs problèmes sont souvent dus à la pauvreté maté-rielle -- à des problèmes familiaux et d'ordre psychologique.

Vers la fin de notre présentation, nous soulignons que 7 parmi les 8 filles au foyer sont mineures. Ce qui n'était pas le cas autrefois. Ces filles arrivent avec d’énormes soucis car leur situation les oblige à devenir adultes. Devenir une mère s'ap-prend. Être responsable de sa vie demande une ferme volonté. La vie quotidienne au Foyer leur offre la possibilité de s'initier à plein de cho-ses et l'occasion d'apprendre d'el-les -mêmes à devenir responsable de leur enfant et de ce qu'elles font.

Nous pouvons dire que plusieurs années seraient nécessaires pour que l’objectif soit atteint au Foyer. Pour le moment, la chose n'est pas tout à fait réalisable car les deman-des sont trop nombreuses par rap-port à la capacité d'accueil. Il faut également donner leur chance aux autres. En tout cas, lorsque arrive le jour du départ, les filles nous quit-tent avec un peu plus de bagages pour aller affronter la vie. C’est en cela que repose toute notre joie. Les Sœurs du Bon Pasteur du Foyer Madagascar

Mireille, Irène, Marianne et Pauline. La plupart d’entre elles ont travaillé avec nous depuis le début du Cen-tre et nous ont fidèlement aidées dans toutes nos difficultés. Elles ont vécu une journée de récollection la veille de l’anniversaire de Ste Marie Euphrasie et le 31 juillet dernier, toutes les femmes étaient présentes à la célébration eucharistique durant laquelle on leur remit la médaille du

Bon-Pasteur et de Ste Marie Eu-phrasie. Elles attendent la recon-naissance finale de Sœur Agnès Schüler, provinciale du District des Iles, qui arrivera le 4 septembre. Elles attendent avec ferveur cette occasion où elles seront officielle-ment introduites comme Associées du Bon-Pasteur.

Sr Jeannette Rimando

MAISON D’ACCUEIL ... (Suite de la page 5)