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scientifique Protection et conservation des ressources Bénéfices aux Canadic Scientific Excellence Resource Protection & Conservation Benefits for Canadian! Revue des pêcheries de pétoncles au Québec M. Giguère et R. Miller Division des invertébrés et de la biostatistique Ministère des Pêches et des Océans Institut Maurice-Lamontagne C.P. 1000, 850, route de la Mer Mont-Joli (Québec) G5H 3Z4 Rapport canadien à l'industrie sur les sciences halieutiques et aquatiques 21 7 Pêches Fisherie I*I et Océans and Ocear

I*I - dfo-mpo.gc.ca · Fisheries Abstracts and indexed in the Department's annual index to scientific and ... soit 3 572 t de poids vif, ... sans jamais vraiment se redresser par

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scientifique Protection et conservation des ressources Bénéfices aux Canadic Scientific Excellence Resource Protection & Conservation Benefits for Canadian!

Revue des pêcheries de pétoncles au Québec

M. Giguère et R. Miller

Division des invertébrés et de la biostatistique Ministère des Pêches et des Océans Institut Maurice-Lamontagne C.P. 1000, 850, route de la Mer Mont-Joli (Québec) G5H 3Z4

Rapport canadien à l'industrie sur les sciences halieutiques et aquatiques 21 7

Pêches Fisherie I*I et Océans and Ocear

Rapport canadien à l'industrie sur les sciences halieutiques et aquatiques

Les rapports à l'industrie contiennent les résultats des activités de recherche et de développement qui peuvent être utiles à l'industrie pour des applications immédiates ou futures. Ils sont surtout destinés aux membres des secteurs primaire et secondairede l'industrie des pêches et de la mer. Il n'y a aucune restriction quant au sujet; de fait, la série reflète la vaste gamme des intérêts et des politiques du ministère des Pêches et des Océans, c'est-à-dire les sciences halieutiques et aquatiques.

Les rapports à l'industrie peuvent être cités conime des publications complètes. Le titre exact paraît au-dessus du résumé de chaque rapport. Les rapports à l'industrie sont résumés dans la revue Résuinés des sciences aquatiques et lîalieutiques, et ils sont classés dans l'index annuel des publications scientifiques et techniques du Ministère.

Les numéros 1 à 9 1 de cette série ont été publiés à titre de rapports sur les travaux de la Direction du développement industriel, de rapports techniques de la Direction du développement industriel, et de rapports techniques de la Direction des services aux pêcheurs. Les numéros 92 à 1 10 sont parus à titre de rapports à l'industrie d u Service des pêches et de la mer, ministère des Pêches et de ['Environnement. Le nom actuel de la série a été établi lors de la parution du numéro 1 1 1.

Les rapports à l'industrie sont produits à l'échelon régional, mais numérotés à l'échelon national. Les demandes de rapports seront satisfaites par l'établissement auteur dont le nom figure sur la couverture et la page du titre. Les rapports épuisés seront fournis contre rétribution par des agents commerciaux.

Canadian Industry Report of Fisheries and Aquatic Sciences

Industry reports contain the results of research and development useful to industry for either immediate or future application. They are directed primarily toward individuals in the primary and secondary sectors of the fishing and marine industries. No restriction is placed on subject matter and the series reflects the broad interests and policies of the Department of Fisheries and Oceans, namely, fisheries and aquatic sciences.

Industry reports may be cited as full publications. The correct citation appears above the abstract of each report. Each report is abstracted in Aquatic Sciences and Fisheries Abstracts and indexed in the Department's annual index to scientific and technical publications.

Numbers 1-9 1 in this series were issued as Project Reports of the Industrial Devel- opment Branch, Technical Reports of the Industrial Development Branch, and Technical Reports of the Fisherman's Service Branch. Numbers 92-1 10 wereissued as Department of Fisheries and the Environment, Fisheries and Marine Service Industry Reports. The current series name was changed with report number 11 1.

Industry reports are produced regionally but are numbered nationally. Requests for individual reports will be filled by the issuingestablishment listed on the front cover and title page. Out-of-stock reports will be supplied for a fee by commercial agents.

Rapport canadien à l'industrie sur

les sciences halieutiques et aquatiques 217

M. Giguère et R. Miller

Ministère des Pêches et des Océans Institut Maurice-Lamontagne

Division des invertébrés et de la biostatistique C.P. 1000, 850, route de la Mer

Mont-Joli (Québec) GSH 324

Ministre des Approvisionnements et Services Canada 1993 No de cat. Fs 97-141217F ISSN 0704-3708

On devra citer la publication comme suit :

Gigukre, M. et R. Miller. 1993. Revue des pêcheries de pétoncles au Québec. Rapp. can. ind. sci. halieut. aquat. 217 : vi + 24 p.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . LISTE DES FIGURES iv

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . INTRODUCTION 1

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . PÊCHERIE DES ÎLES-DE-LA-MADELEINE 3

PÊCHERIE DE LA GASPÉSIE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

ANNEXE 1 . Débarquements de pétoncles enregistrés au Québec . . . . . . . . . . . . . . . 24

LISTE DES FIGURES

Figure Page

1. Distribution de l'effort de pêche, standardisé pour une drague de 1 mètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . de largeur, pour la pêche des pétoncles au Québec 14

2. Historique des débarquements et des taux de capture des pétoncles au Québec . . . . 15

3. Prises nominales de pétoncles, effort de pêche et taux de capture pour chaque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . secteur de pêche du Québec 16

4. Îles-de-la-haadeleine. Structures démographiques des pétoncles géants basées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sur l'échantillonnage des prises commerciales 17

5. îles-de-la-~adeleine. Structures démographiques des pétoncles géants basées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sur les relevés de recherche avec des paniers doublés 18

6. Gaspésie, secteur Baie-des-Chaleurs. Structures démographiques des pétoncles . . . . . . . . . . . . . . . géants basées sur 1'6chantillonnage des prises commerciales 19

7. Haute Côte-Nord. Structures démographiques des pétoncles d'Islande basées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sur l'échantillonnage des prises commerciales 20

8. Moyenne Côte-Nord, secteur archipel de Mingan. Structures démographiques . . . . . des pétoncles d'Islande basées sur l'échantillonnage des prises commerciales 21

9. Moyenne Côte-Nord. Structures démographiques des pétoncles d'Islande basées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sur les relevés de recherche. 22

10. Basse Côte-Nord. Structures démographiques des pétoncles géants basées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sur 1 'échantillonnage des prises commerciales 23

Giguère, M. et R. Miller. 1993. Revue des pêcheries de pétoncles au Québec. Rapp. can. ind. sci. halieut. aquat. 217 : vi + 24 p.

Les pêcheries sont partagées en cinq secteurs : Îles-de-la-~adeleine; Gaspésie (Baie-des-Chaleurs, Gaspé-Nord et Sud-Anticosti); Haute Côte-Nord (sept-Îles); Moyenne Côte-Nord (archipel de Mingan, Natashquan et Nord-Anticosti); et Basse Côte-Nord. Les débarquements ont atteint un sommet de 430 t de muscles en 1990, soit 3 572 t de poids vif, pour une valeur de 3,8 millions de dollars. En 1991 et en 1992, les prises québécoises ont baissé en raison de la mise en place de contingents individuels préventifs sur la Moyenne Côte-Nord et de la diminution des prises aux Îles-de-la-~adeleine. Au cours des sept dernières années, les meilleurs rendements furent observés sur la Moyenne Côte-Nord. Viennent ensuite, par ordre d'importance, la Haute Côte- Nord, les Îles-de-la-~adeleine, la Gaspésie et la Basse Côte-Nord. Les différents indices commerciaux et de recherche indiquent que les débarquements de pétoncles du Québec devraient se maintenir au cours des prochaines années grâce principalement à la mise en place de contingents individuels et à la possibilité de trouver de nouveaux gisements sur la Moyenne Côte- Nord. Par contre, les sites de pêche traditionnels des Îles-de-la-~adeleine, de la Gaspésie, de la Haute Côte-Nord et de la Basse Côte-Nord ont des niveaux d'exploitation élevés ce qui limitent les possibilités d'un rétablissement naturel de ces stocks.

ABSTRACT

Giguère, M. et R. Miller. 1993. Revue des pêcheries de pétoncles au Québec. Rapp. cm. ind. sci. halieut. aquat. 217 : vi + 24 p.

The scallop fisheries are divided into five sectors: Îles-de-la-~adeleine; Gaspésie (Chaleur Bay, North Gaspé and South Anticosti); Upper North Shore (sept-Îles); Middle North Shore (Mingan Archipelago, Natashquan and North Anticosti); and h w e r North Shore. Landings reached a summit in 1990 of 430 t of meat (3,572 t of live weight), worth $3.8 million. In 1991 and 1992, Quebec catches decreased with the establishment of individual quotas on the Middle North Shore, and with lower catches in the Îles-de-la-~adeleine. Over the last seven years, the best yields have been from the Middle North Shore. Following this, in order of importance, are the Upper North Shore, Îles-de-la-~adeleine, Gaspé peninsula and Lower North Shore. Commercial and research abundance indices indicate that scallops landings in Quebec should remain steady over the next few years, principally with the assignment of individual quotas and the possibility of finding new scallop beds in Middle North Shore sector. On the other hand, the traditional fishing sites near the Îles-de-la-~adeleine, the Gaspd peninsula, the Upper North Shore and the Lower North Shore are exploited at high rates that would not allow re-establishment of the stocks.

Le ministère des Pêches et des Océans vise à se rapprocher des différents intervenants du milieu des pêches, notamment des pêcheurs et des industriels de la pêche. Pour ce faire, le Ministère met de l'avant des moyens qui favorisent les éshanges entre les biologistes et les intervenants du milieu de la pêche. C'est dans cet esprit de communication et de collaboration qu'est présentée une revue globale des pêcheries de pétoncles sous forme de sommaire pour chaque secteur de pêche.

INTRODUCTION

Au Québec, une pêche artisanale fut pratiquée durant de nombreuses années en Gaspésie et sur la Côte-Nord. Mais ce n'est qu'au cours des années 60 que s'est développée une pêche commerciale aux Îles-de-la-Madeleine puis, un peu plus tard, en Gaspésie et sur la Côte-Nord. Depuis, les pêcheries sont partagées en cinq principaux secteurs : Îles-de-la-Madeleine; Gaspésie (Baie-des-Chaleurs, Gaspé-Nord et Sud-Anticosti) ; Haute Côte-Nord (sept-Îles); Moyenne Côte- Nord (archipel de Mingan, Natashquan et Nord-Anticosti); et Basse Côte-Nord (fig. 1 ; annexe 1). La gestion de cette ressource est basée sur le nombre de permis admissibles. Par ailleurs, selon le secteur, les modalités suivantes s'appliquent : 1) une longueur de navire limitée à 15,2 m, sauf pour la région de l'île d'Anticosti où la limite est de 19,8 m; 2) des contingents individuels sur la Moyenne Côte-Nord et l'île d'Anticosti; 3) une clause de participation sur la Basse Côte-Nord; et 4) une saison de pêche, d'avril à septembre, aux Îles-de-la-Madeleine. Il y a deux espèces de pétoncle qui sont exploitées commercialement au Québec; le pétoncle géant (Placopecten magellanicus ) et le pétoncle d'Islande (Chlamys islandica). Dans certains secteurs, comme la Gaspésie, les Îles-de-la-Madeleine et la Basse Côte-Nord, les deux espèces sont pêchées et gérées indistinctement.

Les débarquements de pétoncles ont grandement fluctué depuis le début de la pêche commerciale au Québec (fig. 2). Les stocks des Îles-de-le-Madeleine et de la Gaspésie (Baie-des-Chaleurs) se sont affaissés au cours des années 70, sans jamais vraiment se redresser par la suite. De 1984 à 1990, on a assisté à une explosion des débarquements sur la Côte-Nord (archipel de Mingan). Un sommet de 430 t de muscles, soit 3 572 t de poids vif, a été atteint en 1990, pour une valeur de 3,8 millions de dollars. En 1991, les prises québécoises ont baissé en raison de la mise en place de contingents individuels préventifs sur la Moyenne Côte-Nord et de la diminution des prises aux Îles-de-la-Madeleine. Depuis quelques années, cette pêche connaît un développement accéléré, en raison de la forte déplétion des stocks traditionnels de poissons, qui a mené à l'exploitation des nouveaux gisements de pétoncles de Gaspé-Nord, de l'île d'Anticosti, de Baie- Johan-Beetz et de Natashquan.

Les taux de capture varient beaucoup d'un secteur à l'autre (fig. 2). Au cours des sept dernières années, les meilleurs rendements furent observés sur la rive nord du golfe du Saint-Laurent, et principalement sur la Moyenne Côte-Nord où ils ont été généralement supérieurs à 5 kg de muscles par heure de pêche et par mètre de largeur de la drague (5 kg1h-m) . Viennent ensuite par ordre d'importance, la Haute Côte-Nord, les Îles-de-la-~adeleine, la Gaspésie et la Basse Côte-Nord.

Les modèles d'évaluation de l'abondance des populations s'appliquent difficilement aux stocks de pétoncles de notre région en raison de la distribution très contagieuse de cette espèce et du relief accidenté des fonds où cette pêche se pratique. Ainsi, il n'y a qu'une faible partie du territoire qui est accessible aux engins de pêche. Dans le nord du Golfe, les différents indices d'abondance n'ont qu'un faible pouvoir de prédiction, compte tenu que le territoire de pêche est

composé d'un ensemble discontinu de petits gisements plus ou moins connus et exploités dont le niveau d'exploitation varie d'une année à l'autre. Dans ces conditions, il est difficile d'avoir une image globale de la situation et de faire des projections. Les détails particuliers à chacune des pêcheries se trouvent réunis dans les sommaires qui suivent.

STATISTIQUES

Résumé des statistiaues de Dêche et des données de recherche.

Année 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 a

pises nominalesb 28.0 19.1 20.7 42.6 73.9 42.2 28.0

Effort *10 29.2 22.2 22.1 36.1 57.1 39.4 31.6

PUE normalisée 0.96 0.86 O. 94 1.18 1.29 1.07 0.89

Densité rech. 0.07 0.09 0.08 0.11 0.10 0.12 O. 10

a valeurs préliminaires prises nominales de pétoncles (t), poids de muscles seulement heures de pêche multipliées par la largeur de la drague (h-m) poids de muscles par heure de pêche et par mètre de largeur de la drague (kg1h.m) relevés de recherche, poids de muscles par mètre carré (g/m2) estimé pour les pétoncles de taille égale ou supérieure à 70 mm

PRISES NOMINALES

Les débarquements de ptoncles géants, Placopecten rnagellanicus, et de pétoncles d'Islande, Chlamys islandica, des Iles-de-la-Madeleine ont atteint. un sommet de 357 t de muscles en 1969, puis ont chuté à moins de 26 t en 1977 à cause d'une surexploitation. Depuis, les débarquements ont varié entre 19 t et 70 t (fig. 2). Après avoir atteint un pic en 1990, les captures ont diminué à environ 28 t en 1992. Les pétoncles géants composent généralement plus de 90% des captures, le reste étant constitué de pétoncles d'Islande. Les prises en provenance des Îles-de-la-~adeleine représentent, depuis quelques années, entre 10% et 15% de l'ensemble des débarquements québécois.

Le territoire de pêche est demeuré le même depuis 1986 et regroupe quelques gisements de faible superficie. La pression de pêche varie selon l'année et est étroitement liée à l'abondance de la ressource. L'arrivée d'un recrutement relativement important a causé une hausse marquée de l'effort en 1989 et en 1990. Depuis 1991, cette classe d'âge a été fortement réduite par la pêche. En 1992, l'effort diminue à près de 32 000 heures-mètre (fig. 3).

TAUX DE CAPTURE

Les prises par unité d'effort (PUE) commerciales ont chuté, en 1987, à leur plus bas niveau depuis le début de cette pêcherie (fig. 3). Par la suite, en 1989 et 1990, on note une reprise des PUE qui est liée à l'abondance d'un recrutement localisé au sud-ouest de l'archipel. Depuis 1991,

les taux de capture diminuent. En 1992, ils atteignent 0.87 kg/h.m et 0.93 kgihm respectivement pour la zone de pêche localisée dans le secteur d'Étang du Nord, soit la zone Ouest et celle située au sud-ouest de l'archipel, soit la zone Centre.

RECRUTEMENT

Les structures de taille affichent généralement plusieurs modes dont l'importance varie d'une zone à l'autre et d'une année à l'autre (fig. 4). En 1992, le mode dominant se situe à environ 90 mm pour la zone Ouest et à 100 mm pour le Centre. Les pétoncles de taille inférieure à à0 mm représentent, pour cette même année, un fort pourcentage des captures dans la partie Ouest. Ce recrutement fera sans doute l'objet d'une pêche intensive en 1993.

CAMPAGNE DE RECHERCHE

Les indices d'abondance de recherche reflètent une certaine amélioration du stock entre 1986 et 1989 (fig. 5). Depuis, on observe des fluctuations locales, mais dans l'ensemble l'abondance du stock, quoique faible, reste relativement stable. De façon générale, les structures de taille obtenues lors des relevés de recherche affichent les m%mes tendances que celles des échantillons commerciaux pour les tailles supérieures à 70 mm. En 1991 et 1992, le nombre de prérecrues est nettement plus élevé que les valeurs observées ces dernières années.

Les prises, l'effort et les taux de capture commerciaux ont à nouveau baissé depuis 1991. Par contre, les structures démographiques, déterminées à partir des captures commerciales et de recherche, indiquent l'anivée d'un recrutement relativement abondant pour 1993. Les tkhantillons de recherche révèlent également la présence d'une cohorte de prirecrues (40 mm). La mortalité naturelle est stable. L'ensemble de ces résultats indique toutefois que l'effort de pêche est trop élevé.

PÊcHERIE DE LA GASPÉSDE - BAIE-DES-CHALEURS

STATISTIQUES

Résumé des statistiques de pêche et des données de recherche.

Année 19% 1987 1988 1989 1990 199 1 1992 a

Prises nominales 12.2 10.2 12.6 14.0 18.8 12.5 11.1

Effort *10 12.5 11.4 15.5 19.7 24.5 14.0 11.5

PUE normaiisée 0.97 0.89 0.81 0.71 0.77 O. 89 0.97

Nbre muscles 22 24 23 26 24 25 28

a valeurs préliminaires prises nominales de pétoncles (t), poids de muscles seulement heures de pêche multipliées par la largeur de la drague (h-m) poids de muscles par heure de &he et par mètre de largeur de la drague (kg1h.m) nombre de muscles par 500 grammes (n1500g)

PRISES NOMINALES

Les débarquements de la Baie-des-Chaleurs sont composés presqu'exclusivement de pétoncles géants (Placopecten magellanicus). Les captures des sept dernières années, sauf celles de 1990, oscillent entre 10 et 15 tonnes métriques de muscles (fig. 3). La valeur préliminaire de 1992 est d'environ 11 t.

L'effort a évolué parallèlement aux débarquements depuis 1985 (fig. 3). Les quelques écarts observés sont reliés dans la plupart des cas à des transferts de permis.

TAUX DE CAPTURE

Les prises par unité d'effort (PUE) normalisées restent parmi les plus faibles du Québec (fig.3). On note cependant une certaine augmentation des PUE depuis 1989. D'autre part, les comptes de muscles augmentent sensiblement depuis 1990.

RECRUTEMENT

L'importance des modes ou classes d'âge qui contribuent à la pêche, varie sensiblement d'une année à l'autre sans montrer de patron significatif (fig. 6). Dans l'ensemble, on note une augmentation de la taille moyenne dans les échantillons commerciaux depuis 1985. En 1992, la

moyenne dépasse 115 mm. L'indice de recrutement, basé sur l'abondance des pétoncles de taille inférieure à 70 mm, reste dans la gamme des valeurs notées depuis 1985. L'indice de mortalité naturelle, basé sur le nombre de claquettes, est généralement inférieur à 4% des captures.

ÉTAT DU STOCK

L'indice d'abondance commercial et l'indice de recrutement semblent relativement constants depuis 1985. Pour l'instant, aucun changement majeur n'est prévisible à moyen terme.

PÊCHERIE DE LA HAUTE cÔTE-NORD - S E ~ - Î L E S

STATISTIQUES

Résumé des statistiques de pêche et des données de recherche.

Prises nominales b 25.9 16.0 8.7 10.6 19.4 23.3 22.6

Effort *10 12.3 8.2 5.0 6.0 6.6 6.1 10.7

PUE normalisée 2.12 1.96 1.74 1.79 2.90 3.80 2.11

Nbre muscles 53 72 54 57 6 1 5 1

a valeurs préliminaires prises nominales de pétoncles (t), poids de muscles seulement heures de pêche multipliées par la largeur de la drague (hem) poids de muscles par heure de pêche et par mktre de largeur de la drague (kglh-m) nombre de muscles par 500 grammes (n15ûûg)

PRISES NOMINALES

Les captures de pétoncles d'Islande, Chlamys islandica, ont atteint un sommet en 1986, puis ont connu par la suite deux baisses successives. Par contre, à compter de 1989, on note, une certaine reprise des débarquements (fig. 3). En 1992, les prises nominales atteignent près de 23 t.

Cette pêcherie occupe seulement quelques pêcheurs. L'effort, qui était relativement stable depuis 1988, a augmenté substantiellement en 1992.

TAUX DE CAPTURE

Entre 1989 et 1991, les taux de capture normalisés ont augmenté de façon notable (fig. 3). Cette hausse des PUE, surtout en 1991, serait due à l'exploitation de nouveaux fonds de pêche. Par contre, les résultats de 1992 indiquent une baisse appréciable qui reflète la précarité des gisements de ce secteur.

RECRUTEMENT

Les distributions de fréquence de taille provenant d'échantillons commerciaux sont relativement stables depuis 1985 (fig. 7). Ces structures de taille sont principalement caractérisées par leur faible étendue et une moyenne peu élevée. En 1992, on note une baisse relativement importante

de la taille moyenne. Il n'y a pas de changement significatif au niveau du recrutement. Les pétoncles de taille inférieure à 70 mm représentent entre 9% et 14% des captures annuelles depuis 1987. Ces valeurs sont le reflet de l'exploitation d'une population de petite taille. ELa proportion de claquettes représente environ 5 % des prises.

STOCK

Pour l'instant, aucun changement majeur n'est prévisible à moyen terme.

5 kglh m (fig. 3). Par contre, en 1992, on note une hausse significative due à l'exploitation d'un nouveau gisement.

RECRUTEMENT

ia structure de taille des échantillons commerciaux est caractérisée, depuis 1988, par une distribution unimdale (fig. 8). En 1992, la taille moyenne est légèrement supérieure aux années prWentes et se situe autour de 90 mm. Les comptes de muscles ont peu varié depuis 1987 et restent autour de 35 muscles par 500 g. Les pdtoncles de taille inférieure à 70 mm représentent depuis 1988 moins de 4% des captures. On remarque une hausse importante du nombre de claquettes qui est passé de 2 % en 1989 à près de 13 % des prises en 1990, puis à 8 % en 199 1.

CAMPAGNE DE RECHERCHE

Des relevés de recherche furent réalisés en 1990, 1991 et 1992 sur la Moyenne Côte-Nord. Les rendements les plus élevés ont été recueillis principalement au sud de l'archipel de Mingan. Ces gisements de petites superficies sont disséminés de part et d'autre du territoire. Dans les sites exploités, les distributions de taille des captures commerciales et celles des relevés de recherche sont semblables, les écarts n'étant attribuables qu'à des différences de sélectivité des engins de pêche (fig. 9). L'indice de recrutement varie entre 2 % et 4% des captures dans le cas des paniers standards expérimentaux (de recherche) et est d'environ 11 % pour les paniers doublés. Le nombre de claquettes observées lors des relevés, variant entre 6% et 30% selon les échantillons, révèle à l'occasion une mortalité élevée.

BIOMASSE

La densité moyenne (glm2) de l'ensemble des gisements correspondant au secteur de pêche historique de l'archipel de Mingan a diminué brutalement après les deux saisons de pêche de 1990 et de 1991 et est passée de 2,53 à 1,15 glm2. Toutefois, ces chiffres ne tiennent pas compte de l'efficacité de l'engin d'khantillonnage. Par contre, dans le secteur peu exploité qui est situé à l'est de Havre-Saint-Pierre, les densités de pétoncles sont très élevées, quoique les rendements en muscles y soient faibles.

L'effort de pêche est maintenant en baisse depuis la mise en place de contingents individuels. Les taux de capture semblent indiquer que la ressource est encore disponible. La baisse importante de la densité, évaluée lors de relevés de recherche effectués dans l'archipel de Mingan à l'automne 1991, est cependant préoccupante. Il n'y a pas apparence d'un recrutement important dans les échantillons commerciaux depuis 1987. L'abondance des claquettes (pétoncles morts) provenant des échantillons commerciaux et de recherche, suggère une mortalite naturelle élevée, laquelle serait causée par une explol tation intensive.

PÊCHERIE DE LA BASSE CÔTENORD

STATISTIQUES

Résumé des statistiques de pêche et des données de recherche.

Prises nominaies 12.1 11.9 13.9 22.8 15.8 18.8 19.5

Effort *10 12.1 12.8 17.8 26.5 17.9 18.6 4.0

PUE 1 .O0 0.93 0.78 O. 86 0.88 1.01 4.90

Nbre muscles 22 17

a valeurs préliminaires prises nominales de pétoncles (t), poids de muscles seulement heures de pêche multipliées par la largeur de la drague (h-m) poids de muscles par heure de pêche et par mètre de largeur de la drague (kg1h.m) nombre de muscles par 5 0 grammes (n150g)

PRISES NOMINALES

En 1989, les débarquements de pétoncles géants, Placopecten magellanicus, et de pétoncles d'Islande, Chlamys islandica, ont atteint un sommet de près de 23 t. Depuis, les captures ont varié sensiblement et se chiffrent autour de 20 t en 1992 (fig. 3). Il semble qu'en 1992 les prises de pétoncles d'Islande ont augmenté significativement.

Il y a plusieurs permis disponibles dans ce secteur. Le nombre de pêcheurs actifs varie beaucoup dtune.année à l'autre et est fortement relié à l'abondance des autres espèces de pissons et de crustacés. En 1992, la baisse apparente de l'effort est fortement associée à l'augmentation récente des taux de capture.

TAUX DE CAPTURE

Les taux de capture, malgré quelques écarts, semblent relativement stables jusqu'en 199 1 (fig. 3). Cependant, en 1992, on note une hausse importante des PUE. Le phénoméne s'explique en bonne partie par le déplacement d'une partie de la flotte et par l'exploitation de gisements de pétoncles d'Islande dans le secteur de Natashquan.

RECRUTEMENT

La taille moyenne des pétoncles géants provenant des échantillons commerciaux est de plus de 141 mm en 1992 (fig. 10). Elle est en hausse progressive depuis 1987. En 1992, il n'y a pas de

pétoncle géant plus petit que 100 mm. Pour l'instant, il n'y a pas d'information disponible pour le pétoncle d'Islande.

ÉTAT DU STOCK

Le peu d'informations que nous avons sur cette pêcherie ne nous permet pas de statuer sur l'état du stock. L'augmentation progressive des tailles et l'absence de jeunes pétoncles géants sont toutefois préoccupantes.

REMERCIEMENTS

Nous tenons à remercier madame Sylvie Brulotte et monsieur Patrice Dallaire pour leur collaboration à la réalisation de cette étude. Nos remerciements s'adressent également à messieurs Sylvain Hurtubise et Jean Lambert pour leurs judicieux conseils lors de la révision du manuscrit. De plus, les auteurs remercient madame Diane Morin et monsieur Daniel Gauthier, éditeur des rapports canadiens des sciences halieutiques et aquatiques à l'Institut Maurice-Lamontagne, pour la relecture du manuscrit. La coordination de l'édition du document a été assurée par madame Réjeanne Camirand.

Figure 1. Distribution de l'effort de pêche, standardisé pour une drague de 1 mètre de largeur, pour la pêche des pétoncles au Québec.

A

Iles-de-la-Madeleine / n --- Gaspésie

. . . . . . . . . Côte-Nord 1 ' .,

A

Iles-de-la-Madeleine --- Baie-des-Chaleurs -- Haute Côte-Nord - - Moyenne Côte-Nord

Basse Côte-Nord

Figure 2. Historique des débarquements et des taux de capture des pétoncles au Québec.

15

Moyenne Côte-Nord

3 5

Basse Côte-Nord

Haute Côte-Nord

Prises f 10 ( t ) - - . . Effor t x 1 0 4 (h.m) - - P U E (kg / h.m)

Figure 3. Prises nominales de pétoncles, effort de pêche et taux de capture pour chaque secteur de pêche du Québec.

OUEST CENTRE

5 'a,

&

Taille (mm) Taille (mm)

Figure 4. iles-de-la-~adeleine. Structures démographiques des pétoncles géants basées sur l'échantillonnage des prises commerciales.

OUEST CENTRE 50: 1986 n=? 24

40 i r=93 6

Tail le (mm) Tail le (mm)

Figure 5. Îles-de-la-~adeleine. Structures démographiques des pétoncles géants bas& sur les levés de recherche avec des paniers doubles.

Taille (mm) Tail le (mm)

Figure 6. Gaspésie, secteur Baie-des-Chaleurs. Structures démographiques des pétoncles géants basées sur l'échantillonnage des prises commerciales.

Taille (mm) Tail le (mm)

Figure 7. Haute Côte-Nord. Structures démographiques des pétoncles d'Islande basées sur l'échantillonnage des prises commerciales.

Taille (mm) Tail le (mm)

Figure 8. Moyenne Côte-Nord, secteur archipel de Mingan. Structures démographiques des pétoncles d'Islande basées sur l'échantillonnage des prises commercldes.

Archipel de Mingan

Baie- h

Johan-Beetz Q, k P

Natashquan

Kégaska

Tai l le (mm)

- n = 1 G759 ' X = 0 7 L

X = 69.2

Panier doublé

700- 1992 -

Figure 9. Moyenne Côte-Nord. Structures démographiques des pétoncles d'Islande basées sur les relevés de recherche.

600

500

400

300

n = 3685 - 7=7j8

.... n = l l c ) O -

X = 79.2 -

-

1

Figure 10. Basse Côte-Nord. Structures démographiques des pétoncles géants basées sur l'échantillonnage des prises commerciales.

5

4

5

2

1

O0 10 4'0 60 à0 1nôl

Taille (mm)

- n=407 X=l 41 .3

- 1

-

-

-

Annexe 1. Débarquements de pétoncles enregistrés au Québec.

--

Haute Côte-Nord (16ABC) 6.3 1.2 10.2 16.9 10.4 ---- (5)

Moyenne Côte-Nord (16DE18A) 107.0 216.4 310.4 192.3 184.5 25 t (9)

Basse Côte-Nord (15-16F) 15.9 17.8 14.3 12.2 18.8 ---- (31)

Gaspésie (17B-18B-19B) 14.7 15.5 21.3 40.2 14.2 25 t (1) (17A-19A) ---- (7)

Îles-de-la-~adeleine (20) 20.7 42.7 73.8 42.2 28.1 ---- (23)

TOTAL Québec 164.6 293.5 430.4 303.9 255.9 ---- (74)

a quota individuel