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Haïti en Marche, édition du 31 Août au 06 Septembre 2016 Vol XXX N° 33 23 AOUT : la révolte des Esclaves de Saint-Domingue devient Journée internationale en Mémoire de la Traite et de son Abolition PORT-AU-PRINCE, 25 Août – L’ONU commémore le Rôle d’Haïti dans la fin de la Traite et de l’Esclavage. Tel est le titre d’un texte publié (en anglais) le 23 Août 2016 sous la plume de Manisha Sinha et dans la série Histoire des Nations Unies. Cette Nation est un panthéon pour la cause anti-esclavagiste. (23 AOUT / p. 8) (ELECTIONS / p. 5) ELECTIONS 9 OCTOBRE Pas d’ambiance électorale, disent certains Pas de pots de vin non plus de gouvernements extérieurs ? Aristide présente Maryse Narcisse comme la future présidente d’Haïti Meeting de masse pour une inscription de candidature en 2015 (Haïti en Marche) La candidate de Fanmi Lavalas, Dr Maryse Narcisse, ouvre sa campagne ce lundi à Pétionville en compagnie de l’ancien président Aristide Carburant: hausses suspendues, ordre de grève annulé Mesures américaines contre terrorisme et blanchiment MENACES POUR HAITI ELECTIONS 9 OCTOBRE Quel pouvoir élire ? Un scandale de corruption entache les autorités dominicaines et haïtiennes (LAVALAS / p. 3) (CORRUPTION / p. 7) MEYER, 26 Août – On entend qu’on ne ressent pas une ambiance d’élections. C’est quoi une ambiance électorale ? Ce sont des bandes que l’on paie pour parcourir les rues de la capitale et de ses faubourgs en chantant à la gloire d’un candidat à la présidence ou un autre. Dans un pays où tout le monde tire le diable par la queue, ce ne sont pas des situations rares. Alors pourquoi pas cette année ? En ce moment même. On est à un mois à peine des présidentielles du 9 octobre. Et d’abord qui a la responsabilité de cette soi- Port-au-Prince, 29 août 2015- (AHP)-Une foule immense est descendue lundi (29 Août) dans les rues de Pétion-Ville, à l’occasion d’une visite de la candidate à la présidence de Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse, en compagnie de l’ancien président Jean Bertrand Aristide. Cette visite s’inscrivait dans le cadre de la campagne électorale de la candidate, qui doit être lancée dans les prochains jours. Un important rassemblement a eu également lieu sur la Place Saint-Pierre, avant que l’ancien président et (AUTORITE / p. 5) (CABURANT / p. 6) Port-au-Prince, le 24 août 2016 – (AHP) –Le gouvernement est revenu mercredi sur sa récente décision d’augmenter les prix des produits pétroliers. Cette disposition a été d’abord annoncée par le Port-au-Prince, le 29 aout 2016 – (AHP) – Les « Enjeux économiques et financiers liés à la lutte contre le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme », c’est autour de ce thème (TRANSFERTS / p. 13) JACMEL. 27 Août – Le pays a besoin d’un pouvoir fort. D’abord fort parce que populaire. Et une popularité qui lui permette de prendre les décisions même impopulaires qui s’imposent aujourd’hui Statue de Toussaint Louverture à Port-au-Prince Le Monde.fr (Article paru le 03.04.2012) Par Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Un scandale de corruption impliquant les autorités haïtiennes et dominicaines provoque de fortes turbulences dans les deux pays

Haïti en Marche, édition du 31 Août au 06 Septembre 2016

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Haïti en Marche, édition du 31 Août au 06 Septembre 2016 • Vol XXX • N° 33

23 AOUT : la révolte des Esclaves de Saint-Domingue devient

Journée internationale en Mémoire de la Traite et de son Abolition

PORT-AU-PRINCE, 25 Août – L’ONU commémore le Rôle d’Haïti dans la fin de la Traite et de l’Esclavage.

Tel est le titre d’un texte publié (en anglais) le 23 Août 2016 sous

la plume de Manisha Sinha et dans la série Histoire des Nations Unies.Cette Nation est un panthéon pour la cause anti-esclavagiste.

(23 AOUT / p. 8)

(ELECTIONS / p. 5)

ELECTIONS 9 OCTOBREPas d’ambiance électorale,

disent certainsPas de pots de vin non plus de gouvernements

extérieurs ?

Aristide présente Maryse Narcisse comme la future

présidente d’Haïti

Meeting de masse pour une inscription de candidature en 2015 (Haïti en Marche)

La candidate de Fanmi Lavalas, Dr Maryse Narcisse, ouvre sa campagne ce lundi à Pétionville en compagnie de l’ancien président Aristide

Carburant: hausses suspendues, ordre de grève annulé

Mesures américaines

contre terrorisme et blanchiment

MENACES POUR HAITI

ELECTIONS 9 OCTOBRE

Quel pouvoir élire ?

Un scandale de corruption entache

les autorités dominicaines et

haïtiennes

(LAVALAS / p. 3)(CORRUPTION / p. 7)

MEYER, 26 Août – On entend qu’on ne ressent pas une ambiance d’élections.

C ’ e s t q u o i u n e ambiance électorale ?

Ce sont des bandes que l’on paie pour parcourir les rues de la capitale et de ses faubourgs en chantant à la gloire d’un candidat à la présidence ou un autre.

Dans un pays où tout le monde tire le diable par la queue, ce ne sont pas des situations rares.

Alors pourquoi pas cette année ? En ce moment même. On est à un mois à peine des présidentielles du 9 octobre.

Et d’abord qui a la responsabilité de cette soi-

P o r t - a u - P r i n c e , 29 août 2015- (AHP)-Une foule immense est descendue lundi (29 Août) dans les rues de Pétion-Ville, à l’occasion d’une visite de la candidate à la présidence de Fanmi Lavalas, Maryse Narcisse, en compagnie de l’ancien président Jean Bertrand Aristide.

C e t t e v i s i t e s’inscrivait dans le cadre de la campagne électorale de la candidate, qui doit être lancée dans les prochains jours.

U n i m p o r t a n t rassemblement a eu également lieu sur la Place Saint-Pierre, avant que l’ancien président et

(AUTORITE / p. 5)

(CABURANT / p. 6)

Port-au-Prince, le 24 août 2016 – (AHP) –Le gouvernement est revenu mercredi sur sa récente décision d’augmenter les prix des produits pétroliers. Cette disposition a été d’abord annoncée par le

Port-au-Prince, le 29 aout 2016 – (AHP) – Les « Enjeux économiques et financiers liés à la lutte contre le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme », c’est autour de ce thème

(TRANSFERTS / p. 13)

JACMEL. 27 Août – Le pays a besoin d’un pouvoir fort. D’abord fort parce que populaire. Et une popularité qui lui permette de prendre les décisions même impopulaires qui s’imposent aujourd’hui

Statue de Toussaint Louverture à Port-au-Prince

Le Monde.fr (Article paru le 03.04.2012) Par Jean-Michel Caroit (Saint-Domingue, correspondant) Un scandale de corruption impliquant les autorités haïtiennes

et dominicaines provoque de fortes turbulences dans les deux pays

Page 2 Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33

Haïti en MarchePort-au-Prince

100 Avenue Lamartinière (Bois Verna) • Tel.: 2245-1910, Fax 2221-1323

Miami173 NW 94th Street, Miami, Florida 33150

Tel. 305 754-0705 / 754-7543 • Fax 305 756-0979

New York (914 358-7559) • Boston (508 941-6897) • Montréal (514 337-1286)

email : [email protected][email protected] : www.haitienmarche.com

Library of Congress # ISSN 1064 - 3896

Printed by Southeast Offset : (305) 623-7788

EN PLUS... / EN BREF...

IslamismeL’homme névrosé

Derr ière l ’oppress ion que subissent les femmes dans les sociétés musulmanes se trouvent des hommes affectivement « malades ». C’est ce que l’icône du féminisme allemand, Alice Schwarzer (73 ans), soutient dans un essai (1) sur les causes de la montée de l’islamisme, notamment dans son pays.

Dans son texte, Schwarzer essaie de ne pas trébucher sur l’islamophobie ambiante qui prend une dimension caricaturale avec les récentes interdictions de manifestations vestimentaires ostentatoires, comme le burkini, sur les plages françaises. C’est la raison pour laquelle elle prend la peine d’établir une distinction entre l’islam en tant que religion et l’islamisme qui est une idéologie plus guerrière, pour aborder son thème : la violence machiste, que ce soit dans l’islamisme ou dans les sociétés occidentales d’origine chrétienne.

Même si, pour certains délits (par exemple les sanctions contre le viol dans la relation maritale, seulement introduites depuis 1997), c’est un fait récent, la violence « structurelle » (2) exercée sur les femmes dans les démocraties occidentales est sanctionnée quand elle est dénoncée. Ce n’est pas le cas des pays musulmans, où il n’existe ni mouvement féministe ni principe d’égalité entre les hommes et les femmes, la violence masculine – machiste – est légitimée. Le traditionnel mépris de la femme s’est retrouvé renforcé par la propagande islamiste.

Ainsi on ferait face à deux sortes de violences contre les femmes : l’une, privée, qui ne vaut que pour les relations entre individus : c’est cette agression quotidienne en Occident. Et une autre, publique, qui se fait au nom d’Allah dont le but est de « faire peur et d’effrayer ». Un but que se partagent aussi bien les criminels islamistes que les amoks, ces comportements sporadiques meurtriers, toujours individuels. « Dans les deux cas, le coupable est un homme, un narcissique, un malade ! ».

Cependant il arrive que ces deux aspects – la violence privée et la violence politique – se mêlent, comme le cas de Omar Mateen, fils d’un taliban afghan homophobe, qui a tué en juin dernier 49 personnes à Orlando (États-Unis) dans une discothèque d’homosexuels qu’il fréquentait. Par haine ou auto-haine probablement vu qu’il était soupçonné d’être un homosexuel et en conséquence être rejeté de son père. Alice Schwarzer cite aussi le cas de ce jeune Syrien de 21 ans, Ahmed, qui, après avoir poignardé sa copine à la suite d’une dispute, a tué ensuite 5 personnes dans une rue de Reutlingen (Sud-ouest de l’Allemagne) tout en se réclamant de Allah.

La sainte est claquemurée à la maison

Pour Schwarzer, l’islam n’est pas la cause de cette vague de violence publique, même si les terrorisants se réfèrent à cette religion pour justifier leurs crimes odieux. On devrait remplacer l’islam par islamisme, cette « idéologie du moment qui justifie la violence contre les femmes et les “étrangers” » (les non musulmans). Une violence qu’elle désigne comme « implicite » ou latente, et « explicite » mais toujours dans l’offensive. Par « implicite », l’auteur prend pour exemple l’agression que les jeunes de Maroc ou d’Alger avaient

commise comme allant de soi, en harcelant de jeunes Allemandes dans la nuit de la Saint-Sylvestre à Cologne. « Ces hommes endoctrinés ne connaissent que des saintes et des putes. La sainte est enfermée à la maison et si possible voilée, et la pute évolue, elle, dans l’espace public », souligne Schwarzer.

Ce qui a été en revanche plus « explicite », c’est la violence qui s’est manifestée à Ansbach où un demandeur d’asile de 27 ans s’est fait exploser, le 24 juillet dernier lors d’un festival de musique, faisant 12 blessés. « Pour ces hommes qui se sentent humiliés, Allah tombe à point. L’islamisme leur offre un contexte. Tout comme le fascisme, il [l’islamisme] devient le pays d’accueil de la folie masculine et de l’obéissance aveugle à l’autorité ! ». Au nom du “père”, Allah.

Pour ses chefs – de l’État Islamique aux autres idéologues officiant en Occident –, l’islamisme est une stratégie de pouvoir. Pour les gens simples, il constitue le breuvage qui enivre, « l’opium du peuple » dirait Karl Marx. L’islamisme est pétri d’orgueil vis-à-vis de la gent féminine, les premiers « étrangers » dans leur hiérarchie patriarcale où suivent les « mécréants » (les non croyants). L’islamisme, tout comme le fascisme, a des causes « complexes », mais il est, comme lui, une « réponse » au pouvoir que les femmes acquièrent, pense Schwarzer. « Ici, de plus en plus de chefs d’État féminins et là-bas de plus en plus de femmes voilées. Notre monde est comme coupé en deux. ».

La part de faute de l’Occident !L’Occident n’est pas innocent

dans le déracinement des gens du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord, ose dire l’occidentale Schwarzer. Elle rappelle que, dans les années 80, l’Amérique avait armé les combattants islamiques en Afghanistan, les Moudjahidines, dans leur lutte contre l’envahisseur soviétique. Et l’Occident a ensuite mené des guerres en Irak et en Afghanistan, déstabilisant du même coup le Proche-Orient. Et apparemment incapable de tirer des leçons, il a ensuite précipité la Libye dans le chaos. « Sans l’Amérique, il n’y aurait pas eu d’État Islamique, cela même les interventionnistes l’admettent à présent. »

« Au surplus, en Occident, nous avons fermé les yeux et nous le faisons encore, sur l’Iran de Khomeiny lorsqu’il a démarré, en 1979, sa campagne mondiale de conquête au nom de l’islam politique ! », reproche Schwarzer. Et, ce qui n’est pas non plus pour arranger les choses, la sphère économique continue allègrement ses affaires avec l’Arabie Saoudite, le Katar et autres, « ceux-là même qui financent le terrorisme ». De même que depuis des décennies, « les politiques et la société ignorent ou minimisent le militantisme de l’islam politique parmi nous [en Allemagne] ».

Schwarzer porte sa critique sur les politiques allemands qui, au lieu de soutenir les religieux éclairés et progressistes, ont préféré mener de « faux ‘’dialogues’’ avec des fédérations de musulmans qu’elle qualifie de « rétrogrades » et dont les lobbyistes sont « souvent des convertis ».

(EN BREF / P. 14)

(ISLAMISME / p. 13)

CAMPAGNE ELECTORALEUn artiste confond les deux ‘Moïse’Port-au-Prince, le 26 aout 2016 – (AHP) – Un artiste pro Pitit Desalin invité à «performer» dimanche à l’occasion du lancement de la campagne du candidat Moïse Jean-Charles a cité plutôt le nom d’un de ses rivaux: Jovenel Moïse: Il aurait été aussitôt évacué du podium.L’artiste était à peine monté sur le podium qu’il a lancé, par erreur, on suppose, le nom d’un des rivaux de Moïse Jean-Charles, Jovenel Moïse, à cause que ce sont des homonymes.En tout cas, les partisans de Moïse Jean Charles ne se sont pas embarrassés de scrupules. Et l’artiste a aussitôt été, sans aucune autre forme de procès, évacué du podium.Moise Jean Charles a lancé officiellement dimanche sa campagne électorale dans la ville de l’Arcahaie en présence de plusieurs milliers de partisans.Il a entre autres fait savoir que son programme politique est axé sur plusieurs points dont la souveraineté, la production nationale, l’éducation et la sécurité.C’était l’ occasion pour le candidat de Pitit Dessalines de dénoncer la nomination d’ un nouveau directeur par le conseil électoral provisoire(CEP) au centre de tabulation, ce qu’il dit assimiler à un coup d’ État électoral.

Menace américaine sur les transferts d’argent vers HaïtiVendredi (26 août), suite à la décision des autorités américaines de freiner tout transfert d’argent vers Haïti à partir de novembre 2016 si des mesures correctives ne sont pas prises concernant le phénomène du blanchiment d’argent, le Ministère de la Justice a organisé, de concert avec la Banque de la République d’Haïti (BRH, banque centrale), une rencontre-débat sur les « enjeux économiques et financiers contre le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme » afin d’évaluer les risques qu’encourt Haïti.Mr. Camille Junior Edouard, Ministre de la Justice, a tenté de rassurer la population en appelant les acteurs à l’action : « Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que la Nation n’ait pas à payer ce lourd fardeau et nous en appelons à la responsabilité de tous les acteurs du système économique et judiciaire dans cette bataille contre le fléau du blanchiment des avoirs ».Pour apporter une réponse concrète aux menaces qui planent sur l’avenir du secteur bancaire haïtien, le Ministre Edouard dit mettre les bouchées doubles pour empêcher l’exécution d’une telle décision où les banques haïtiennes ne pourront plus également faire des transferts d’argent avec leurs banques correspondantes américaines . En plus des correspondances adressées au Groupe d’Action Financière des Caraïbes, il a annoncé la publication de l’arrêté de la loi de 2013 sur le blanchiment des avoirs, cela dans les plus brefs délais, et la mise en place d’une Unité de Statistiques au Ministère de la Justice et de Sécurité Publique à Port-au-Prince devant plancher sur ce dossier.Une démarche qui vise à éviter un vent de panique chez les banquiers et rassurer le Forum économique du secteur privé. Le Ministre de la Justice est confiant que la publication de la loi sur le blanchiment traduira la volonté du gouvernement haïtien de lutter contre l’évasion fiscale et le blanchiment de capitaux.

Des explications du Gouverneur de la Banque centraleLors de cette rencontre-débat organisée par la BRH et le Ministère de la Justice et de la sécurité publique, le Gouverneur de la Banque Centrale, Mr Jean Baden Dubois, a décrit cette véritable épée de Damoclès qui pèse sur le système financier haïtien.« Haïti est sur le point d’être mise en quarantaine par le Groupe d’action financière de la Caraïbe (GAFIC) » si elle ne renforce pas son système financier d’ici au mois de novembre 2016, informe l’actuel gouverneur de la Banque de la République d’Haïti, Jean Baden Dubois lors de la rencontre-débat intitulée « Enjeux économiques et financiers liés à la lutte contre le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme ».Les enjeux économiques et financiers de cette décision qu’on considère sur le point d’être prise par le GAFIC sont : l’« affectation significative » de 93 % des exportations haïtiennes, 75 % des transferts reçus de l’international et 72 % des transferts vers l’étranger. Selon Jean Baden Dubois, cela pourrait avoir aussi des impacts socio-économiques graves sur les revenus des couches sociales haïtiennes les plus vulnérables. Car, dit-il, les deux milliards de dollars américains de transferts (représentant 21 % du produit intérieur brut) de la diaspora ne feront pas exception à cette règle au cas où la décision serait prise au cours du mois de novembre 2016. « Près de 40 % des importations provenant des États-Unis peuvent être affectées. Des répercussions sont prévues sur les coûts des transactions avec l’étranger, sur les prix locaux, avec des conséquences nuisibles aussi sur la stabilité politique et économique. Nous devons lutter pour ne pas être pointés du doigt comme nation mettant à risque le système financier international et être mis en quarantaine pour cela », poursuit-il. De son côté le Ministre de la Justice et de la Sécurité publique, Camille Édouard Junior, s’est dit conscient des gros enjeux que cette décision peut avoir sur le pays en général et sur le système financier en particulier. Il assure que le gouvernement travaille au renforcement des institutions impliquées dans la lutte contre les stupéfiants, contre le financement du terrorisme, le blanchiment des avoirs et le crime financier organisé. Des efforts sont consentis, avise-t-il, en vue d’augmenter l’efficacité de l’UCREF, de la Commission nationale de lutte contre la drogue (CONALD) et de la Brigade de lutte contre le trafic de stupéfiants (BLTS).

Harrios Clerveaux (Quotidien Le National) LUNDI 29 AOUT: RENE DEPESTRE A 90 ANSRené Depestre fête ses 90 ans ce lundi 29 août. Pour lui rendre hommage, Arnold Antonin a réalisé un documentaire qui retrace la vie tumultueuse de l’écrivain. Nous publions ci-après sa lettre au cinéaste. Cher ArnoldMerci encore, mille fois, d’avoir mis sous mes yeux le rythme, souvent étourdissant, de mon parcours d’écrivain franco-haïtien. Tu as été très fidèle à nos entretiens à Lezignan. L’accompagnement musical m’a ému autant que l’excellente qualité des images. Ton grand talent de cinéaste donne à voir, avec éclat, l’unité de mes jours. Mon chaos personnel, associé au chaos haïtien, est mis dans un ordre esthétique qui fait la part belle aux fécondes rencontres qui ont sauvé ma vie d’un naufrage sans rémission. Le plus difficile à réaliser était, sans doute, le rôle de l’érotisme solaire dans ma vision du monde. Grâce à toi, le spectateur comprendra que mon éloge du réel merveilleux féminin n’a rien à voir avec le porno, ni même avec le libertinage ou le donjuanisme. Il rejoint plutôt un panhumanisme fondé sur l’ordre cosmique qui magnifie, dans les relations humaines, les actes de tendresse, d’amour et de fraternité. Mon vieil âge d’homme, pour mes 90 ans, a trouvé en toi un frère capable de restituer sur l’écran les horizons de toute une vie.

Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33 Page 3

votre capitalLa Préservation de

à court termevotre capitalLa Préservation de

à court terme

toute variation de la gourde

L’ACTUALITE EN MARCHE

Rentrée scolaire Préparatifs

2 policiers abattus

SOMMAIRE

l’achat de bancs.C’est le MENFP qui gère ces différents programmes,

a indiqué M. Dorsonne qui précise qu’un comité ministériel a été mis en place pour assurer la gestion d’un autre programme, celui relatif aux appuis directs aux parents vulnérables.

Il s’agit d’une enveloppe de 400 à 500 millions de gourdes qui permettront d’offrir des bons BNC (banque nationale de crédit) aux parents, et qui seront distribués par les délégués et les vice-délégués, a indiqué M. Dorsonne précisant que le comité ministériel est composé des titulaires de l’éducation, de l’économie et de l’intérieur.

Le président de la commission éducation du grand corps, le sénateur Dieupy Chérubin, s’est déclaré satisfait de la rencontre qui, dit-il, a permis d’évacuer certaines préoccupations.

Il s’est félicité que la question des arriérés de salaires des enseignants des écoles publiques et celle relative aux subventions dans le cadre du programme de scolarisation universelle, aient été prises en comptes par le gouvernement.

Les syndicats d’enseignants menaçaient de perturber la rentrée scolaire dans le cas où des dispositions ne seraient pas adoptées pour payer les arriérés de salaires aux enseignants des écoles publiques, alors que des responsables d’écoles privées participant aux PSUGO ont manifesté mercredi devant les locaux abritant les bureaux du ministre Dorsonne à Delmas 83 pour exiger le versement de subventions, menaçant eux aussi de bloquer la rentrée des classes.

Les dispositions annoncées par le ministre devraient convaincre les uns et les autres à se calmer.

Port-au-Prince, le 25 aout 2016 – (AHP) – La commission éducation du sénat a reçu, jeudi, le ministre de l’éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP), Jean Beauvois Dorsonne autour des préparatifs de la rentrée scolaire prévue le 5 septembre prochain.

Le ministre de l’éducation nationale a indiqué qu’un montant de 200 millions de gourdes a été mis à la disposition de son administration pour assurer le paiement de 40% des arriérés de salaires des enseignants et une autre enveloppe de 1.7 milliard de gourdes pour le Programme de Scolarisation Universelle Gratuite et Obligatoire (PSUGO), un programme pour lequel les retards de paiement s’élèvent à environ 6 milliards de gourdes.

505 millions de gourdes sont également disponibles pour le financement des programmes de dotation et de subvention de matériel scolaire, 28 millions pour des réparations mineures dans les écoles au niveau des directions départementales de l’éducation et 17 millions de gourdes pour

Port-au-Prince, le 25 aout 2016 – (AHP) – Deux nouveaux agents de la PNH sont tombés jeudi (25 août) sous les balles de bandits dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.

Dans la matinée, l’agent 4 Michel Jumel, 41 ans, a été abattu par des malfrats qui s’attaquaient à des passagers à bord une camionnette dans laquelle il se trouvait également.

Le policier qui était affecté au conseil électoral provisoire (CEP), a été abattu de deux balles dans la tête et les bandits ont pris la fuite, a informé Garry Desrosiers, le porte-parole adjoint de la PNH qui annonce l’ouverture d’une enquête.

A la mi-journée, un autre policier en civil a également été abattu d’une balle dans la tête au centre-ville. Dans chacun des cas, les assassins ont réussi à prendre la fuite.

Présentant le bilan des opérations de la direction centrale de la police judiciaire depuis le 15 aout, Garry Desrosiers a informé que pas moins de 150 kilogrammes de marijuana et 5.5 kg de cocaïne ont été saisis.

3 armes à feu, dont une de fabrication artisanale, ont été confisquées ainsi que des minutions et un véhicule, a dit l’inspecteur Desrosiers qui fait état de plusieurs arrestations notamment celle de deux jeunes femmes dans le cadre de l’assassinat de l’inspecteur Baggar Saint-Cyr, le 20 juillet dernier à la rue de la Réunion au centre-ville de Port-au-Prince.

C’est dans ce contexte d’insécurité que le porte-parole adjoint de la PNH a informé que des mesures ont été adoptées à la veille de la rentrée scolaire, le 5 septembre, et des élections du 9 octobre prochain. Il a fait notamment état du renforcement de la présence policière.

Pour ce qui est des élections, des tournées départementales sont en cours, en vue d’évaluer la situation et faire des recommandations, de manière à garantir la sécurité des citoyens, a indiqué l’inspecteur Desrosiers.

la candidate soient allés saluer les policiers du Commissariat de Pétion-Ville.

Jean Bertrand Aristide a ensuite donné un point de presse à l’Hôtel Kinam où il a introduit à la presse locale et étrangère, et aux nombreuses personnalités présentes, Dr Maryse Narcisse comme la future présidente d’Haïti.

«Quand elle arrivera bientôt au pouvoir, la démocratie va s’épanouir et la population va vivre beaucoup mieux «, a lancé l’ancien chef de l’Etat, ajoutant: “les ancêtres ont construit les forts Jacques et Alexandre, nous autres, nous allons construire la force démocratique.”

Aristide présente Maryse Narcisse comme la future

présidente d’Haïti

(LAVALAS... suite de la 1ère page)

ELECTIONS DU 9 OCTOBREPas d’ambiance électorale massive p.1Aristide accompagne Maryse Narcisse p.1

EDITORIALQuel pouvoir élire ? p.1

ECONOMIEMesures américaines contre terrorisme et blanchiment : menaces pour Haïti p.1Un scandale de corruption entache autorités dominicaines et haïtiennes p.1It’s the economy, stupid p.7

CHERTECarburant : hausses suspendues p.1Ce sont toujours les plus petits qui trinquent p.6

EDUCATIONRentrée scolaire p.3

DIPLOMATIEChancelier dominicain en visite p.14

COMMEMORATION23 Août : Journée internationale en mémoire de la Traite et de son abolition p.1

NOTRE TEMPSIslamisme : L’homme névrosé p.2

OUR ENGLISH SECTIONHaiti honored by the United Nations for its role in the eradication of slavery p.10

REGRETTEFranck Laraque, un dernier Abrazo p.12

DEVELOPPEMENTSus au pichon jaune (2) p.13

Page 4 Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33UNE ANALYSE

Pas d’ambiance électorale, disent certainsPas de pots de vin non plus

de gouvernements extérieurs ?

CANDIDATS EN CAMPAGNE

(ELECTIONS... suite de la 1ère page)disant ambiance électorale ?

Pour certains c’est le pouvoir en place. Oui, celui-ci a le devoir de faire la promotion des élections en publiant toutes

personnalités crédibles.Mais cela a un prix. Cette soudaine réduction du

financement global d’abord force l’Etat haïtien à assumer tout seul la charge.

pouvoir, ou Parti Haïtien Tèt Kale (PHTK) de l’ex-président Michel Martelly, Mr Jovenel Moïse ; ni de sources privées comme hier les milieux d’affaires proches du pouvoir en place (l’actuel pouvoir de transition, par nécessité, étant porté

informations utiles et de nature aussi à encourager la nation à y participer en nombre aussi imposant que possible. Le vote n’est pas obligatoire en Haïti.

Sur la pointe des pieds ...Cependant en même temps l’actuel pouvoir de

transition a déclaré son intention de ne chercher en aucune façon à influencer le vote, bref de garder une neutralité totale.

Etant donné que c’est tout à fait nouveau chez nous où le pouvoir en place traditionnellement a toujours eu son propre candidat en compétition, cette affirmation ne suffira pas à calmer les doutes. Raison de plus pour le pouvoir de transition de se déplacer sur la pointe des pieds.

Alors c’est surtout aux candidats de créer cette fameuse ambiance électorale ?

Plus probablement. Mais où en trouver les moyens ?Ils sont un total de 27 candidats à la fonction

présidentielle, environ la moitié que pour les présidentielles du 25 octobre 2015 qui ont été annulées pour ‘fraudes’. D’où cette nouvelle convocation pour le 9 octobre prochain.

Relever le défi : mais cela a un prix ...Signe particulier : la communauté internationale a

décidé de ne pas apporter de collaboration financière cette fois-ci, estimant avoir fait le nécessaire lors des compétitions de l’année 2015. Estimant aussi que les résultats de ces dernières n’auraient pas dû être annulées.

Mais Haïti pour une fois a décidé de relever le défi. Le pays financera lui-même ses élections. Puisque la majorité a décidé de leur reprise, ceci après évaluation des résultats des urnes précédentes par une commission composée de

Manifestations publiques par des partisans de Jovenel Moïse, le candidat du parti de l’ex-président Martelly / PHTK (J.J. Augustin)

En conférence de presse, Moïse Jean Charles, candidat de Pitit Desalin

davantage vers un durcissement de la taxation qu’à accorder des exemptions) ...

En outre, le grand public se fait plus ‘veillatif’ après les révélations concernant plusieurs centaines de millions de dollars qui auraient été versés aux deux finalistes des présidentielles de 2011 (Michel Martelly et Mirlande Manigat) par des firmes dominicaines soucieuses d’arracher du futur gouvernement d’Haïti des contrats dans le cadre de la reconstruction de la capitale après le séisme de magnitude 7.0 qui l’avait détruite en janvier 2010.

Adieu à la ‘bamboche démocratique’ ...Et vous continuez à vous demander pourquoi

l’ambiance électorale n’est pas tout de suite aussi chaleureuse que lors des urnes, si peu transparentes, de l’année 2015.

Mais dans quel pays démocratique (puisqu’on se targue aussi de l’être) l’atmosphère électorale va au-delà des

(ELECTIONS / p. 5)

En même temps qu’il hérite d’un état lamentable des finances publiques, celles-ci ayant été mises en pièces par le régime précédent.

Secundo, diminuant aussi la marge de manœuvre de l’organisme électoral (CEP ou conseil électoral provisoire) dont le budget qui était de 100 millions de dollars américains en 2015, a été réduit à 55 millions.

Le CEP a donc moins les coudées franches pour le financement des programmes entre autres de sensibilisation de l’électorat.

Ce que l’on traduit par création de l’’ambiance électorale.’

Candidats subventionnés par des firmes étrangères ...

Mais cela se répercute probablement aussi sur les candidats qui, aucun ne bénéficiant des largesses gouvernementales comme en 2015 le candidat du parti au

Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33 Page 5

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DE L’ACTUALITE

pour remettre le pays sur les rails.D’abord un pouvoir populaire par la voie des urnes

ce n’est pas seulement être élu mais c’est à la suite d’élections avec une forte participation électorale.

Lors des élections de 2011 et 2015 la participation n’a pas dépassé 30 pour cent. Un élu à ce niveau ne représente

ELECTIONS 9 OCTOBREQuel pouvoir élire ?

Pas d’ambiance électorale, ...

(AUTORITE... suite de la 1ère page)

(ELECTIONS... suite de la page 4)

revue et corrigée.Tout comme chaque année, à la saison cyclonique (de

juin à novembre), ce sont plusieurs centaines de millions qui sont injectés sur les routes en travaux de nettoyage des égouts et de réparations de la chaussée, ou pour consoler les victimes de ces catastrophes qui n’ont de naturelles que le nom, mais c’est le tonneau des Danaïdes, ou comme dit le créole : panier percé !

Mais bien sûr que la popularité ne suffit pas. Ce pouvoir doit aussi avoir un programme basé sur des réalités et non des mots (de belles phrases), sur des convictions et un pouvoir de persuasion de nature à asseoir immédiatement ce sentiment d’autorité.

‘Association de malfaiteurs’ ...

Maryse Narcisse entourée de cadres et partisans de Fanmi Lavalas Le candidat de LAPEH, Jude Célestin, lors du vote du 25 octobre 2015 (AFP)

pas réellement la majorité nationale. Ses marges de manœuvre sont restreintes parce qu’il risque constamment de se heurter à une opposition de loin plus majoritaire que ses partisans. Il lui est donc difficile sinon impossible d’attaquer les problèmes de fond qui rongent la nation. Comme par exemple l’autorité de l’Etat qui a totalement disparu livrant le pays aux gangs armés, à la corruption généralisée puisque tous assurés de l’impunité, qui que vous soyez, à la cour comme à la ville, à tous les niveaux de la société, avec une justice à vendre au plus offrant … tandis qu’au niveau des masses cette même doctrine du tout est permis s’exerce dans une occupation sauvage des zones interdites d’habitation parce que stratégiques pour la protection de l’habitat national, avec pour conséquence la pollution du lac aquifère ou nappe phréatique (réserve naturelle d’eau douce) par les matières fécales comme dans la deuxième ville du pays, le Cap-Haïtien, tout comme les constructions anarchiques au milieu même des torrents dans les hauteurs de la capitale, Port-au-Prince, qui à chaque averse transforment cette dernière en un violent déluge causant morts et destructions.

Un Etat pompier ...Dans un cas comme dans l’autre, ici et là nous

sommes en présence d’un Etat pompier qui court à droite comme à gauche mais qui n’arrive pas réellement à éteindre l’incendie ; par exemple en même temps que les autorités annoncent des mesures pour freiner l’insécurité, policiers comme civils sont abattus en plein jour, au vu et au su de tous, comme une provocation, parce que ce ne sont pas les méthodes mais c’est l’autorité elle-même qui a besoin d’être

Une participation de 60 à 80 % du corps électoral ...

A ce train là, notre pays est au bord de la disparition, oui depuis longtemps mais vous avez constaté que le mouvement s’accélère …

Parce que rien n’est entrepris sur le fond. Parce que nos pouvoirs n’osent pas. Parce qu’ils n’ont pas l’autorité nécessaire. Parce qu’ils n’ont plus l’autorité.

Parce que l’autorité en démocratie ce n’est pas seulement être autoritaire.

Ni l’autoritarisme.En démocratie l’autorité découle des urnes. Mais ce

n’est pas tout. Etre élu par une majorité issue d’une participation électorale de 10 à 20% et au contraire sortir vainqueur avec une belle majorité dans des élections avec une participation de 60 à 80 % du corps électoral, c’est totalement différent.

Et c’est la grâce qu’il faut nous souhaiter pour les élections prochaines (9 octobre premier tour des présidentielles et des législatives partielles et 8 janvier second tour s’il y a lieu).

Un programme basé sur des réalités et non des mots ...

Il nous faut élire, si nous voulons nous donner une chance sinon d’arrêter, de ralentir le processus de disparition : un pouvoir fort.

Et pour qu’il soit fort, il doit être ressenti comme un besoin pressant par une grande majorité de la Nation.

Comme nous espérons que c’est actuellement le cas.

Une certaine expérience aussi n’est jamais négligeable. Car figurez vous que sur le papier, l’administration haïtienne est sans défaut. D’où la grande popularité de l’expression ‘association de malfaiteurs.’

En effet plus que tout il faut éviter d’élire une nouvelle bande de coquins.

Sinon oubliez tout ce qui a été dit jusqu’ici. Parce que c’est ce pouvoir-là lui-même qui va prendre la tête des gangs, de la corruption toujours plus généralisée, des assassins de policiers et de simples citoyens et du dépérissement à tous les niveaux de l’héritage national.

Avec de plus au lieu d’instaurer une autorité positive, la tentation de l’autoritarisme pour assurer sa perpétuation.

Donc voilà, vous savez quoi élire et quoi éviter. Donc à vous de jouer !

Haïti en Marche 27 Août 2016

meetings des candidats et des émissions face à face entre ces derniers ?

Puisque en prenant la décision de financer elle-même ses élections, la nation haïtienne a décidé automatiquement aussi de faire un pas en avant vers une véritable adoption des concepts démocratiques car une démocratie subventionnée financièrement ne saurait se considérer comme une véritable démocratie, eh bien un autre pas positif c’est de renoncer à cette autre conception dite de la ‘bamboche démocratique’

comme quoi les élections se gagnent à coups de grandes rasades d’alcool de mauvaise qualité lors d’immenses rassemblements populaires financés par les puissants supporters des candidats ayant le plus de chance de remporter la ‘mayolle.’ C’est-à-dire, officiellement, le palais national. Et les futurs contrats en tout genre qui viennent avec.

Haïti en Marche 26 Août 2016

Page 6 Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33L’EVENEMENT

Ce sont toujours les plus petits qui trinquent

PORT-AU-PRINCE, 23 Août – Voici le pouvoir en place bien embarrassé. Son seul tort : ne pas avoir expliqué sa décision.

On n’augmente pas de un cinquième le prix d’une marchandise sans encourir les protestations du consommateur.

Mais le gouvernement a commis l’erreur qu’on

Cela signifie un pouvoir sans ressources … que les rentrées fiscales quotidiennes. Un fonctionnement au jour le jour.

Rappelons aussi, sans l’assistance internationale qui un moment finançait près de cent pour cent du budget d’investissement et 80 pour cent du budget de fonctionnement.

gouvernement n’a pas les moyens de continuer à subventionner le carburant …

Expliquant que l’augmentation de 30 gourdes sur la gazoline et le diesel, et de 25 gourdes sur le gasoil ne concerne pas réellement le prix de l’essence mais plutôt une partie (seulement une partie) de la subvention sur le pétrole

Le président Jocelerme Privert entouré de conseillers politiques

(CARBURANT... suite de la 1ère page)

démocratie ce ne sont pas seulement les élections, c’est d’abord rendre compte. Et quand on le fait tôt, avant de passer à l’acte, on permet aux gens de prendre leurs dispositions, serait-ce psychologiquement. Le gouvernement aurait pu ouvrir le débat autour de l’augmentation des tarifs du carburant à la pompe une semaine plus tôt. Et tout se serait mieux passé. La démocratie c’est aussi faire sentir au citoyen le respect qui lui est dû.

Sans aucune aide que nos maigres moyens ...

Ceci dit, voici la situation :Nous sommes un pays en banqueroute. Or c’est au

même moment que nous devons accomplir les tâches les plus difficiles. Et pratiquement sans aucune aide que nos propres moyens. Nos maigres moyens.

Ces tâches, ce sont des élections au coût de 55 millions de dollars américains, payés entièrement sur le trésor national.

C’est aussi une rentrée des classes avec la plupart des fonds qui servaient à la financer, comme par exemple, le FAES (Fonds d’aide économique et social) et autres, complètement vidés sous le pouvoir précédent. Dans beaucoup de cas, ce dernier n’a laissé que les dettes.

C’est aussi une crise politique qui se poursuit entre le parlement et l’exécutif et qui prive ce dernier de la maigre portion de budget qui n’avait pas été dépensée sous le régime précédent, dont le ministère des finances a calculé qu’il a consommé en 5 mois avant son départ, 85% du budget annuel.

Il est vrai que les chiffres ne font réagir dans notre pays que quand ils vous touchent personnellement.

Dans ces conditions c’était ou remettre à nouveau la caisse publique à ceux-là qui l’avaient déjà vidée … ou se serrer la ceinture.

‘Dekouvri sen pyè pou kouvri sen pòl’ ...

faut pour mettre de l’ordre dans les affaires publiques, dans un pays où les grosses fortunes ne sont pas poursuivies mais où l’on pratique la taxation directe cela veut dire que les recettes fiscales si utiles, encore plus aujourd’hui, eh bien les produits de luxe y échappent et le tout repose sur la petite marmite de riz et le sac de charbon.

Ce sont les plus petits qui paient parce qu’ils paient la même chose que les gros, que les gros paient la même chose que les plus petits, et que donc les plus petits sont les seuls à en souffrir.

Cette semaine nous devions payer tous la même augmentation à la pompe, mais à la vérité ce sont, comme on vient de voir, les petits qui paient pour les plus gros.

Il n’y a pas en Haïti de système de péréquation qui permet de reporter sur les gros par un autre chemin, la charge (la surcharge) qu’on fait reposer inégalement sur les petits.

Donc il ne suffit pas que le gouvernement nous explique pourquoi il est obligé de procéder à ces augmentations, il doit venir avec un plan de réforme du système fiscal pour y établir plus de justice.

Justice en faisant porter une plus grande partie de la charge fiscale à ceux qui ont les plus gros revenus. Chose cependant que l’Etat évite, soit par corruption, soit par couardise mais surtout par manque d’organisation.

Sinon, même quand on accepte les nouveaux sacrifices, ce sont des efforts pour rien. Parce que rien ne change et demain on se retrouvera au même point.

Nationalisme, oui. Mais la justice, y compris la justice fiscale, est ce qui fait reconnaitre un pouvoir réellement progressiste.

Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince

Aujourd’hui plus d’assistance externe. Pas question non plus d’utiliser les fonds de réserve

de la BRH, si l’on ne veut pas se retrouver dans l’impossibilité de payer les importations indispensables : dont la gazoline, justement.

Bref il ne reste que ce qui entre chaque jour. ‘Dekouvri sen pyè pou kouvri sen pòl.’ Les taxes. Ce que nos économistes appellent le ‘cash management’. Mot qui signifie : ‘sa ou fè, se li ou wè.’ Ce sont uniquement les rentrées fiscales qui alimentent en ce moment la caisse publique.

Et l’un des secteurs qui favorisent le plus les rentrées fiscales, c’est la gazoline. Voilà. Il n’y a pas de secret. L’augmentation du tarif à la pompe c’est ce qui entre autres devrait aider à financer les élections du 9 octobre, à permettre la rentrée du 5 septembre, mais aussi à enlever les immondices des rues etc.

Maintenant qu’est ce que cela représente pour le petit consommateur ?

Toujours le plus petit qui doit payer les pots cassés ...

Pour le citoyen moyen c’est absolument un abus.Lui qui n’a aucune responsabilité dans les causes du

désastre.Lui qui n’est pas responsable du scandale des

élections truquées.Lui qui n’a pas participé au pillage de la caisse

publique.Lui qui n’a pas son nom dans le rapport de la

commission du sénateur Youri Latortue sur le gaspillage des fonds Petrocaribe.

Le ministre des finances explique la nécessité d’augmenter les tarifs en faisant valoir que le coût du pétrole a augmenté sur le marché international mais surtout que le

cabinet du président Jocelerme Privert et lors d’une conférence de presse du ministre de l’Economie et des Finances, Yves Romain Bastien.

Le prix de la gazoline et du diesel avait augmenté de 30 gourdes et celui du kérosène de 25 gourdes. Les tarifs d’avant 21 août (date du début de l’application des tarifs suspendus) devraient être effectifs dans les stations-service dans les 24 à 48 heures, soit 189 gourdes pour la gazoline, 157 gourdes pour le gazoil et 156 gourdes pour le kérosène.

Le gouvernement a annoncé la suspension provisoire de cette mesure suite à nombreuses protestations et des menaces de grève et de manifestations et également, moins de 24 heures après le vote d’une résolution non contraignante du Sénat de la république dont le chef de l’Etat dit avoir pris note ainsi que différentes réactions de la société civile, particulièrement les syndicats des transporteurs.

L’avis du cabinet du président souligne qu’ « en accord avec le premier ministre et le ministre de l’Economie

et des Finances, le chef de l’Etat a décidé de relancer les consultations avec les secteurs concernés », en vue d’arriver, au plus vite, à une meilleure concertation sur le niveau des subventions que l’Etat peut continuer à accorder pour assurer un maintien acceptable du prix des produits pétroliers, sans affecter de façon drastique, sa capacité à répondre à ses obligations envers la population.

Le président Privert a aussi fait appel à la solidarité de toutes les couches de la population, afin de préserver un climat propice à la tenue des élections, principal enjeu de la nation et vraie solution pour affronter les défis du futur, a-t-il dit.

Lors de sa conférence de presse, le ministre Bastien a confirmé que des pourparlers sont envisagés avec les acteurs concernés, en vue de trouver une formule qui permettra à l’Etat de cesser la subvention de l’essence.

La suspension provisoire des augmentations a été saluée par plusieurs secteurs et personnalités dont des sénateurs et députés au nombre desquels, les sénateurs Steven Benoit et Jean-Baptiste Bien-Aimé qui y voient une décision de

sagesse, à la veille de la rentrée des classes et l’organisation des élections, sans exclure l’opportunité de discussions sur les prix du carburant.

Le sénateur Benoit a fait savoir que le retrait des mesures annoncées est une preuve que le président Privert veut effectivement l’organisation des élections fixées au 9 octobre.

A la chambre, le député Arodon Bien-Aimé a indiqué que le ministre des Finances a expliqué qu’il n’y a pas eu d’augmentation du prix de l’essence, mais plutôt la réduction d’une infime partie de la subvention. D’où la nécessité des négociations.

En attendant, la grève annoncée par les associations de transport est suspendue. Un des représentants des transporteurs Jacques Anderson Desroches, affirme toutefois qu’ils resteront vigilants. « Le gouvernement a annoncé la suspension provisoire des augmentations, le mot d’ordre de grève a été levé de façon provisoire», a dit M. Desroches.

Carburant: hausses suspendues, ordre de grève annulé

commet plus souvent en démocratie qu’en dictature : croire que parce que on agit pour le bien de la nation, tout va se passer facilement. Alors que le dictateur lui a peur de la moindre feuille qui bouge, pour ne pas avoir à frapper.

P u i s q u e l a p o p u l a t i o n e s t a u j o u r d ’ h u i e n ha rmon ie avec l e gouvernement pour s a u v e r l ’ h o n n e u r national, entre autres en finançant nous-mêmes les prochaines élections, il va donc de soi qu’on y mette les moyens, pense le gouvernement.

O r l a

qui existe depuis 2006 mais que l’Etat ne peut plus supporter …

Or qui a le plus tiré partie de cette subvention ?

Le conducteur de taxi moto ou la grosse entreprise industrielle et commerciale !

C’es t donc toujours le plus petit qui doit payer les pots cassés, le cochon de payant.

P o u r une réforme du système fiscal ...

P a r c e q u e nous vivons dans un pays où l’Etat, sous quelque régime que ce soit, ne fait pas ce qu’il

Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33 Page 7L’EVENEMENT

It’s the economy stupid !PORT-AU-PRINCE, 25 Août – N’écoutez pas les

politiciens. A les entendre, on est le pays le plus riche de la terre. Si on se contente de leurs déclarations, c’est le pays

où le pain devrait coûter meilleur marché que partout ailleurs. Ainsi que la gazoline.

Or Haïti ne produit pas de blé, que nous préférons aujourd’hui à la cassave, et nous ne sommes pas un Etat pétrolier.

plusieurs nouveaux milliers de conteneurs de riz ...Et ce sont les manifestations contre la hausse des prix

du carburant et auxquelles le président Préval (et plus tard son successeur Michel Martelly aussi) répondent en puisant dans les réserves du trésor public pour subventionner le carburant à la pompe.

Ainsi vous avez un pays qui pendant longtemps a vécu, si l’on peut dire, au-dessus de ses moyens. Nous sommes depuis longtemps plus riches que nous le sommes en réalité.

augmentation sur le prix de la gazoline mais plutôt d’une diminution de la subvention accordée depuis plusieurs années par l’Etat.

Pourquoi ? Parce que non seulement il n’y a plus de support budgétaire international, mais plus de fonds Petrocaribe non plus (et vous savez bien pourquoi : à cause de la ‘gargote’ qui a été faite par les précédents pouvoirs, et surtout par le clan Michel Martelly) ...

Mais c’est pas fini. La décote vertigineuse de la

(CORRUPTION / p. 11)

(CORRUPTION... suite de la 1ère page)

se partageant l’île d’Hispaniola. Il a fait une première victime, le premier ministre haïtien, Garry Conille, qui a remis sa démission après avoirdécouvert le pot-aux-roses. Le scandale prend de l’ampleur alors que la République dominicaine

Un scandale de corruption entache les autorités dominicaines et haïtiennes

aborde la dernière ligne droite de la campagne avant le scrutin présidentiel du 20 mai et qu’Haïti, toujours privé de premier ministre, est agité par la controverse sur la nationalité du président Michel Martelly et les manifestations d’anciens militaires.

Jean Max Bellerive, le prédécesseur de M. Conille,

avait attribué huit contrats de construction, en une seule journée, le 8 novembre 2010, pour un montant de 385 millions de dollars (290 millions d’euros) à trois compagnies appartenant au sénateur dominicain Félix Bautista. Une commission d’audit formée par M. Conille a jugé que l’attribution de ces contrats,

L’ex-président dominicain Leonel Fernandez et son protégé (à gauche) le sénateur Felix Bautista Felix Bautista

Sénateurs auteurs de la résolution réclamant l’annulation de la hausse des prix du carburant (Haïti en Marche)

Oui, s’il y a une chose que le politicien haïtien exploite le plus cruellement, c’est d’un côté la misère du peuple, dont il fait son principal capital politique ...

Et de l’autre côté c’est l’ignorance générale, à tous les niveaux de notre société, du facteur économique.

Le pays est bien instruit en libertés démocratiques, et en droits humains, mais en économie : zéro.

On dit 1 et 1, le politicien haïtien répond 0 si ce n’est pas lui qui est au pouvoir. Mais il répond que 1 et 1 font 3 une fois qu’on l’aura installé dans le fauteuil bourré.

C’est exactement ce que nous vivons cette semaine.

L e g o u v e r n e m e n t a d é c i d é d’augmenter les prix du carburant à la pompe. D’un seul coup : 30 gourdes de plus sur la gazoline et le diesel et 25 gourdes sur le gasoil (ou gaz maison).

Cela provoque un choc général. Cela se comprend, la pilule est dure à avaler.

Mais le politicien ne prend pas la peine d’expliquer, il ne pense qu’à sauter sur

gourde (monnaie nationale).L’Etat haïtien touche en gourdes

mais il achète et paie en dollars. Acheter des dollars au taux de 45 gourdes n’est pas pareil que acheter des dollars au taux de près de 65 gourdes comme aujourd’hui. Vous avez compris. Les dollars vous coûtent encore plus cher. C’est la caisse publique qui se vide toujours plus.

Mais ‘le coup pour tuer le coucou’, voici que le gouvernement américain dans sa lutte contre le terrorisme international est en train de prendre des mesures qui risquent de mettre les banques haïtiennes hors du circuit international.

Parce que ces dernières (et aussi l’Etat haïtien, gouvernement et parlement) n’ont pas encore adopté toutes les mesures pour empêcher l’argent du terrorisme (et autre argent sale) de pénétrer dans le circuit.

Or qu’est-ce qui alimente le plus notre économie ? Ce sont les transferts. Plus de 2 milliards de dollars par an. S’il n’y a plus – s’il venait à ne plus y avoir de circulation entre les banques et autres entreprises de transfert

l’occasion. S’ensuit un flot de démagogie. C’est une surenchère de propos totalement hors sujet. Mesure ‘criminelle’, assassins du peuple etc.

Or quel rapport ?Comme si la démocratie ne concernait pas également

l’économie. C’est le seul domaine où depuis 1986, renversement de la dictature (Duvalier en l’occurrence), nous n’avons fait un seul pas.

Or la démocratie pour être solide et durable, doit comprendre aussi ce qu’on pourrait appeler une pédagogie économique. Une éducation à l’économie.

Une démocratie pour être stable doit s’assurer que la population comprenne et assimile aussi le volet économique. Aussi bien que la défense des libertés et les droits humains.

Or nos politiciens, qu’ils soient de droite ou de gauche, continuent à rabâcher les mêmes lieux communs, les mêmes mots creux, le même blabla démagogique aux oreilles de la population.

Comme quoi l’Etat haïtien est riche, il nous doit tout. ‘Ti barik mayi a pap fè yon pa.’ Alors que, numéro 1, aujourd’hui tout ce que nous consommons vient de l’extérieur. Les politiciens n’ont presque rien fait pour l’empêcher. Mais ils continuent de faire croire que le prix du pain ne doit pas augmenter même s’il augmente à l’extérieur (ce sont les fameuses émeutes de la faim sous la présidence Préval ou ‘grangou klorox’, ‘pase pran m ma pase pran w’), auxquelles le gouvernement Préval effrayé répondit en commandant

Outre que depuis longtemps aussi nous avons pris l’habitude d’avoir le budget de l’Etat financé pour une large part par l’assistance internationale. Vous connaissez le vocable : support budgétaire. Savez vous que ce mot n’existait pas en Haïti jusque dans les années 1970.

Eh bien, on ferait bien de l’ignorer à nouveau aujourd’hui parce que, et c’est ce que nos politiciens n’ont pas encore intégré dans leur discours, c’est fini, il n’y a plus de support budgétaire, plus d’assistance internationale. Haïti doit se démerder toute seule. Comme tous les autres pays de la région. Tous doivent faire comme Maitre Jean Jacques pour trouver une solution à leurs problèmes économiques. Que ce soit la Jamaïque, le Venezuela, même Porto Rico qui est pourtant un Etat associé aux Etats-Unis.

Mais le cas d’Haïti est le plus grave de tous. Parce que nous importons tout et nous n’exportons presque rien. Importer veut dire que ce sont les ressources financières du pays qui vont à l’extérieur. Tandis que nous n’exportons presque rien en vue de remplacer lesdites ressources. Rappelez vous que lorsque la République dominicaine nous vend pour plus d’1 milliard en produits de toutes sortes, même les plus ordinaires, nous lui vendons à peine pour 100,000 dollars.

Nous ne parlerons pas de la contrebande ni de la corruption qui semble avoir fait ces dernières années plus de ravages que jamais auparavant.

Le ministre des finances sur qui tout le monde tombe haro sur le baudet nous explique : il ne s’agit pas d’une réelle

locales et notre diaspora, cela veut dire quoi ?Vous connaissez la suite. Pays ‘bon Dieu bon, mais y a des limites.Nous voici donc en danger de disparition, en danger

d’être rayé de la carte sur le plan économique. Dès lors, non seulement la gazoline nous coûtera

encore plus cher, mais nous ne pourrons plus l’importer du tout. Il faut choisir. Et right now.

Certains peuvent raconter que nous sommes en train de faire peur à la population pour le bénéfice du gouvernement. Libre à eux.

Et il y a encore plein de facteurs, plein de causes à effet, que nous n’avons pas le temps de continuer à énumérer aujourd’hui.

Le gouvernement a accepté de retirer momentanément la décision d’augmentation des prix du carburant à la pompe.

Mais le gouvernement ne peut pas ignorer non plus ses responsabilités.

Il dit espérer qu’un débat s’ouvre sur cette question vitale.

Nous n’avons rien à vous dire de plus. Qui dit débat dit une discussion libre, ouverte mais aussi intelligente.

Mais, please., sachez faire la différence entre la pure démagogie ... et la vraie réflexion.

Mélodie 103.3 FM, Port-au-Prince

Page 8 Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33NOTRE HISTOIRE

(23 AOUT... suite de la 1ère page)L’UNESCO a choisi le 23 Août pour commémorer

la Journée Internationale en mémoire de la Traite et de son Abolition, mais la véritable signification historique de cette journée peut échapper à beaucoup.

Dans la nuit du 22 au 23 Août 1791, des esclaves

23 AOUT : la révolte des Esclaves de Saint-Domingue devient Journée

internationale en Mémoire de la Traite et de son Abolition

participation des nations Africaines dans le commerce des esclaves.

Toussaint Louverture ...Les ‘Jacobins Noirs’ d’Haïti ont été non seulement

influencés par la Déclaration des Droits de l’Homme et du

Dans la longue histoire de l’esclavage et de la colonisation Européennes des Amériques, les révolutionnaires Haïtiens ont été véritablement les « Libérateurs du Nouveau Monde. »

Le gardien des idéaux révolutionnaires ...

(23 AOUT / p. 11)

Leur défi décisif et sanglant à l’esclavage et à la suprématie blanche – malgré la pauvreté et l’instabilité politique subséquentes, qui ont été aggravées par des politiques

la Grande Bretagne et les Etats-Unis ont aboli le commerce des esclaves Africains ou la Traite.

Intéressant à savoir, les premiers exemples d’esclavage

rebelles dans la colonie française de Saint-Domingue ont lancé la Révolution Haïtienne, le seul exemple d’une révolution réussie par des esclaves dans l’histoire universelle

Statue au milieu de la capitale haïtienne du libérateur et vainqueur des forces françaises Jean-Jacques Dessalines

Monument à Toussaint Louverture à Bordeaux (France)Toussaint Louverture recevant la capitulation de l’amiral britannique Maitland

Citoyen de la Révolution Française de 1789, mais aussi par la longue tradition du petit marronnage couplé à l’esprit de résistance chez les esclaves Africains de Saint-Domingue.

Sous le brillant leadership militaire de Toussaint Louverture - qui sut écarter les défis à son autorité par les propriétaires d’esclaves, les hommes libres de couleur, les émissaires français et les armées des différents empires esclavagistes espagnols et anglais – les Noirs de Saint-Domingue ont mis en place les fondations pour l’indépendance d’Haïti qui sera le couronnement de 13 ans d’une guerre insurrectionnelle sans répit.

Toussaint Louverture sera éventuellement emprisonné en France où il mourut, cependant ses successeurs infligeront une cinglante défaite aux armées conquérantes de Napoléon qui, après que la Révolution eut tenté d’abolir l’esclavage, s’empressa de le remettre en pratique dans le reste de l’empire Français.

« Libérateurs du Nouveau Monde » ...

Plus de 300 ans après que Christophe Colomb eut atterri à Hispaniola, détruit ses natifs et introduit l’esclavage des Africains, l’île a vu la naissance de la République indépendante d’Haïti, nom d’origine du pays, le 1 er Janvier 1804. La Déclaration d’Indépendance d’Haïti dit simplement : ‘Nous avons osé être libres, qu’il en soit ainsi par nous-mêmes et pour nous-mêmes.’

Quatre années plus tard, à la même date,

Le CODDEMIR demande réparations pour les nations et les personnes

victimes de l’esclavageÀ l’occasion de la journée mondiale du souvenir de la

traite négrière et de son abolition, le Collectif des Organisations pour la Défense des Droits des Migrants et Rapatriés (CODDEMIR) demande réparation pour toutes les nations et personnes victimes de l’esclavage, particulièrement Haïti. Il rend hommage aux hommes et femmes qui ont été captivés en Afrique et mis en esclave dans la colonie de Saint-Domingue qui ont résisté contre le système esclavagiste pour obtenir la liberté et l’indépendance d’Haïti en 1804.

Des experts estiment que près de 21 millions de personnes sont aujourd’hui réduites encore en esclavage. Selon eux, plus de 60 millions de déplacés risquent d’être victimes de la traite ou d’être réduits en esclavage en quête d’une vie

meilleure. La Journée internationale du souvenir de la traite

négrière et de son abolition est l’occasion pour le CODDEMIR de se souvenir des crimes commis par le passé, mais aussi de lutter pour la libération de tous ceux qui sont encore en esclavage sous diverses formes. Le CODDEMIR dénonce la situation des enfants contraints d’exécuter des travaux domestiques qui subissent des traitements horribles, des hommes et des femmes réduits en servitude et des victimes de trafic sexuel soumises à des violences atroces dans le monde.

Le CODDEMIR appelle les autorités haïtiennes à lutter contre l’esclavage sous toutes ses formes, notamment le travail des enfants en domesticité et à promouvoir la prospérité,

la paix et la liberté pour tous. L’esclavage est organisé sous diverses formes ces

derniers temps, dont les plus courantes sont le travail forcé, le prélèvement d’organes et la mendicité forcée. Chaque année, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants sont exploités. Ils sont victimes de travaux forcés, d’abus sexuel et autres pratiques malhonnêtes. Presque tous les pays sont touchés par ces crimes contre l’humanité. Le CODDEMIR lance un vibrant appel aux États du monde et en particulier à l’État haïtien d’agir pour éliminer ces fléaux sous toutes les formes.

Fait à Port-au-Prince, le 22 Aout 2016Pierre Garrot NÉRÉ

Coordonateur Général

et l’événement fondateur de la Première République Noire du monde.

Plus que la Révolution Américaine et ses conséquences, qui ont résulté dans l’abolition graduelle de l’esclavage dans les Etats du nord des Etats-Unis, la Révolution Haïtienne, qui s’est accomplie dans l’indépendance de l’ancienne colonie de Saint Domingue en 1804, constitue un point central dans l’histoire de l’abolition. Elle met en relief les abus du système de l’esclavage et porte un coup majeur au Commerce Atlantique des Esclaves, le trafic lucratif et inhumain d’êtres humains de la côte occidentale de l’Afrique vers les colonies Européennes et les territoires des 2 Amériques.

L’histoire de l’Abolition commence avec ceux qui ont résisté au système esclavagiste dès le début, c’est-à-dire en Afrique même. La résistance Africaine aux marchands d’esclaves – qu’illustrent les plus

conduites sur le même modèle colonial par les dirigeants du nouvel Etat – n’en reste pas moins sanctifié de mémoire d’abolitionniste.

La Société des Amis des Noirs, fondée en 1788, fit campagne pour les droits des peuples libres de couleur et pour l’abolition de la Traite. L’abolitionniste français, l’Abbé Henri Grégoire, voit dans la République d’Haïti, et non dans les Etats-Unis d’Amérique, le gardien des idéaux révolutionnaires et la lumière qui éclaire le monde.

Le lien entre la Révolution Haïtienne et le mouvement Britannique pour mettre fin à la Traite est tout aussi intime. L’abolitionniste Britannique Thomas Clarkson consacra une de ses premières proclamations à la défense des esclaves en rébellion de Saint-Domingue en 1792 et appela à mettre fin au commerce des esclaves. Clarkson deviendra un ambassadeur non officiel pour le nouvel Etat d’Haïti,

de 200 insurrections à bord des vaisseaux négriers enregistrés pendant 4 siècles et dans la pratique du marronnage (esclaves en fuite) des deux côtés de l’Atlantique – un phénomène souvent oublié dans les récents travaux universitaires sur la

des temps modernes n’ont pas eu lieu d’Afrique vers l’Amérique mais parmi les populations natives Taino d’Hispaniola qui ont virtuellement disparu comme conséquences des guerres, des maladies et de leur mise en esclavage par les Espagnols.

plaidant pour que ce dernier obtienne la reconnaissance de son indépendance par la France.

Les abolitionnistes Américains ont eux aussi loué la

Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33 Page 9BANQUE NATIONALE DE CREDIT

Page 10 Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33WHAT’S UP LITTLE HAITI ? with Pascale E. Taddeo

America threatens money transfers to Haiti

Last Friday, following the decision of American authorities to slow down any transfer of money beginning in November, 2016 if corrective actions are not taken concerning money laundering, the Ministry of Justice together with the Bank of the Republic of Haiti (BRH, central bank) organized a meeting and debate on the “economic and financial stakes against the laundering of assets and the financing of terrorism,” to estimate the risks that Haiti might incur.

Camille Junior Edouard, Minister of Justice, tried to reassure the population and called upon the players by asserting, “We shall do everything in our power so that the nation does not have to pay this heavy burden and we call upon the responsibility of all the players of the economic and judicial system in this battle against the plague of laundering assets.”

To respond to the threats which are hovering over the future of the Haitian banking sector, Minister Edouard is doing his utmost to prevent the execution of such a decision through which Haitian banks could no longer transfer money with their corresponding American banks.

Secretary Edouard also announced the publication of the law of 2013 on the laundering of assets as soon as possible and the implementation of a unit of the Ministry of Justice and Law and order in Port-au-Prince that will work on this file.

This initiative aims at avoiding a wave of panic from bankers and at reassuring the economic forum of the private sector. The Minister of Justice is confident that the publication of the law on laundering will translate the will of the Haitian government to fight against tax evasion and money laundering.

HL / HaïtiLibre

Disappointment of a Haitian immigrant in Brazil

The disastrous sociopolitical situation in Haiti forced Atilia and her three daughters to immigrate in Brazil in February, 2016. After six months, her illusions of a new life in Brazil, faced with unemployment and an economic crisis, were transformed slowly into nightmare. Disappointed, she is hoping to return to her native country. She implores upon Haitian authorities to offer opportunities to young people in order for Haitian citizens like her and her daughters, who are victims of the Brazilian crisis, feel compelled to leave the country.

U.S. Representative Alcee L. Hastings advises President Obama to visit Haiti before

October 9thWashington, Friday, August 26th, 2016 – A member

of the House of Representatives, Alcee L. Hastings, addressed a letter to president Barack Hussein Obama, asking him to go to Haiti before the first round of the presidential elections planned for October 9th. The congressman indicated that it would be in the interest of both countries, and for Haiti to emerge from the current difficulties with a strong, legitimate democracy. The political strength of the US president would help encourage the Haitian people to continue to believe in the virtues of democracy.

Several events have been planned at the UNESCO

in Paris from August 28th till September 30th, 2016

for the 18th “International remembrance of the slave trade and its abolition’’

In the night of 22 to 23 August 1791, men and women, torn from Africa and sold into slavery, revolted against the slave system to obtain freedom and independence for Haiti, gained

in 1804. The uprising was a turning point in human history, greatly impacting the establishment of universal human rights, for which we are all indebted.

Haiti honored by the United Nations for its role in the

eradication of slavery“The courage of these men and women has created

obligations for us. UNESCO is marking International Day for the Remembrance of the Slave Trade and its Abolition to pay tribute to all those who fought for freedom, and, in their name, to continue teaching about their story and the values therein. The success of this rebellion, led by the slaves themselves, is a deep source of inspiration today for the fight against all forms of servitude, racism, prejudice, racial discrimination and social injustice that are a legacy of slavery.”

The history of the slave trade and slavery created a storm of rage, cruelty and bitterness that has not yet abated. It is also a story of courage, freedom and pride in newfound freedom. All of humanity is part of this story, in its transgressions and good deeds. It would be a mistake and a crime to cover it up and forget. Through its project The Slave Route, UNESCO intends to find in this collective memory the strength to build a better world and to show the historical and moral connections that unite different peoples.

In this same frame of mind, the United Nations proclaimed the International Decade for People of African Descent (2015-2024). UNESCO is contributing to it through its educational, cultural and scientific programs so as to promote the contribution of people of African descent to building modern societies and ensuring dignity and equality for all human beings, without distinction.

More than 2,000 cases of Zika have already been

reported in HaitiThe Zika virus is gaining ground in Haiti; the Ministry

of Public Health (MSPP) has listed 2,984 cases in the country during the period between February to August 13th.

According to Dr. Jean Frantz Lemoine, Coordinator of the Malaria, Zika and Filariose programs for the MSPP, the Western department (with city capital, Port-au-Prince) is the most affected with 1,045 cases, followed by the North with 583 cases.

“The virus reached its peak at the beginning of 2016 with 305 cases during the 7th week,” declared Dr. Lemoine.

Today the trend is showing a decline, with only 15 cases for the 32nd week, he indicated.

Pregnant women remain the most vulnerable to the Zika virus because of the consequences which the infection can have on their baby. Still today, the ministry has confirmed only one case of microcéphalie due to the Zika virus. However other suspected case are listed, according to Dr. Lemoine.

Meanwhile, the MSPP is pursuing its fumigation campaign, but also encourages citizens to take measures to prevent the multiplication of mosquitoes responsible for the transmission of the Zika virus in particular.

Puerto Rico officials struggle to translate Zika virus fears

into actionA quarter of the population may have the disease by

the end of mosquito season, but efforts to control it have been thwarted by apathy and misinformation

Jessica Glenza in San Juan, Puerto Rico@JessicaGlenzaTuesday 23 August 2016

Every time it rains in San Juan, Dr Brenda Rivera-García walks around her home emptying containers of standing water, probably wearing long sleeves, and almost certainly wearing mosquito repellent. Rivera-García is the state epidemiologist in Puerto Rico, a woman tasked with tracking

every single Zika-infected pregnant woman in the US territory.

Less than two weeks after the US health and human services administration declared the spread of Zika on the island an epidemic, Rivera-García said it’s not frustration or anger that overtakes her when she adds a new woman’s name to a list of roughly 700 confirmed to be infected with the disease.

It’s sadness.“Every time I have to add a pregnant woman to that

list, I just think of what’s going to be of this pregnancy,” she said, her eyes visibly wet. “What’s going to be of this child later on, and, it’s, it’s – it breaks my heart.”

As much as 25% of the island’s population could have the disease by the end of mosquito season, the Centers for Disease Control and Prevention estimates, and up to 50 pregnant women each day are infected on the island.

A recent study projected as many as 270 babies could be born with the debilitating birth defect microcephaly, between now and mid-2017. In a normal year, doctors expect 16.

The defect causes infants of mothers infected with the virus to be born with abnormally small heads, and suffer lifelong developmental disorders. Some will have trouble walking. Others may have hearing or vision loss, trouble swallowing or seizures. Many are likely to have shortened life expectancy.

But health officials have had difficulty translating those projections into urgency among many Puerto Rico residents, who have been dogged in the past by tropical diseases with more apparent symptoms, such as dengue and chikungunya. Indeed, the government’s efforts to control the virus seem hampered at every turn, thwarted by apathy, lack of trust, misinformation, insecticide resistance and even architecture.

“The system doesn’t work so of course people are going to be skeptical,” said Joe Torra, 40, a professional driver in San Juan.

Referencing colonialism, Torra said: “The best way to control minds is to control bodies.”

Denisse Velázquez, 36, stood under the shade of a tree in Old San Juan, one of the hardest-hit municipalities, as she said that the government “created false alarms”.

Juan Martínez, 43, said that with “all these diseases we have seen, it’s something normal”, referring to periodic outbreaks of dengue the island has struggled with since the 1980s, and the recent chikungunya outbreak. “In the Caribbean there has always been mosquitoes.”

Even tourism officials have reinforced the view that the Zika risk has been overblown.

“From the very beginning the numbers that were given were based on projections. The reality is that as of today, less than half of 1% of the population has the virus,” Clarisa Jiménez, CEO of the Puerto Rico Hotel and Tourism Association, told CNBC’s Squawkbox. “The only issue here is if you’re pregnant.”

Jiménez focused on the roughly 10,600 Puerto Ricans who had, at the time, been diagnosed with Zika by the CDC. The figure is an underestimate, because four out five infected people have no symptoms and probably do not know they have the virus.

Now, near the end of August, the health department of Puerto Rico and the CDC have diagnosed 12,800 Zika infections, including more than 670 in pregnant women, believed to represent only a fraction of actual cases.

So far, only one child has been born with microcephaly. But experts expect that number to increase dramatically in coming months, particularly from September to December.

Health professionals believe the most dangerous time for a pregnant woman to be infected is in her first trimester, though more research is needed. Those pregnancies are expected to begin coming to term this fall.

“Right now, most of the births we have seen are among second and third trimester infections,” said Rivera-García. “For us, it’s not just a number. There’s a family behind that number.” Doctors suspect that even these cases, which are less dramatic in appearance, could result in problems that won’t manifest until much later.

The island’s timetable of epidemic infection is about one year behind Brazil’s. In December 2015, as cases of microcephaly began to surge in Brazil, cases of locally acquired infections were just beginning to show up in Puerto Rico.

1 0 3 . 3 F M | w w w . r a d i o m e l o d i e h a i t i . c o m

Page 10 Mercredi 24 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 32WHAT’S UP LITTLE HAITI ? with Pascale E. Taddeo

Something New in JacmelThe Minister of Culture and Communication, Marc

Aurèle GARCIA, assisted by his Cabinet Director, Edwin PARAISON, and the Managing director of the aforementioned ministry, Jean Michel LAPIN, spoke with the Ambassador of Venezuela in Haiti, Pedro Antonio CANINO GONZALEZ, on Thursday, August 18th, 2016.

The topic of discussions: the creation of the Pétion-Bolivar Cultural Center project in Jacmel, as well as the renovation of the Bolivar House, where the Libertador lived during his stay in this city, and where he created the flag of the Republic of Venezuela.

According to more precise details by Merten, Martelly

should never have been candidate in 2010

The subject captivated the country for months between 2011 and 2012: what was Michel Martelly’s nationality? On March 8th, 2012, it was American Ambassador to Haiti Kenneth Merten who put an end to the debate by asserting that Michel Martelly was not an American citizen. The ambassador knew it, he says, because Martelly was a permanent resident of the USA, which is incompatible with being an American citizen. In an interview granted to the Nouvelliste, Ambassador Merten, by giving the date when Michel Martelly gave up his permanent resident status in the USA, allowed an unexpected facet of the question to be raised. Michel Martelly could not run for president of Haiti in 2010 because he was a permanent resident in the USA until 2011.

Haiti’s Sunrise Airways Launching More Caribbean

FlightsHaiti-based Sunrise Airways is planning to launch a

host of new flights around the Caribbean from Jamaica.The company’s proposed flights will connect all three

of Jamaica’s international airports with destinations in Haiti, the Dominican Republic and Cuba.

“We see tremendous potential for growth along all of our proposed lines of flying, especially the Jamaica–Cuba routes,” said Philippe Bayard, president of Sunrise Airways. “We’re committed to serving more of Cuba from more of Jamaica than any other airline, creating valuable links for foreign commercial and cultural exchange, as well as unique leisure travel options enabling vacationers to experience the best of both countries in a more seamless fashion.”

Sunrise will utilize its ATR 42-320 aircraft on all of the Jamaica routes.

The company said it expected to receive final clearance from the Jamaica Civil Aviation Authority by Sept. 1. for a fall launch.

ZIKAOfficials identify Miami’s

South Beach as second site of Zika virus transmission

As Florida health officials Friday confirmed five new Zika cases in the tourist hotspot of South Beach, the CDC issued a warning to pregnant women not to travel to the area.

The five cases follow the previous identification of Miami’s art district of Wynwood as an infection zone and bring the state’s total number of non-travel related Zika cases to 36.

“Today the department of health has learned through one of their investigations that five individuals that have already been confirmed as cases of local transmission of Zika are connected to the Miami Beach area,” Florida Gov. Rick

Scott said at a press conference in Miami.The news prompted the Centers for Disease Control

and Prevention (CDC) to expand its Zika travel warning for pregnant women to the new area, which covers less than 1.5 square miles.

It also has advised pregnant women not to visit the Wynwood arts district.

In a statement to FoxNews.com, the Florida Department of Health declined to specify how many pregnant women reside in Miami-Dade County and may be at risk of contracting Zika. It also declined to disclose whether any of the non-travel-related Zika cases in the county were pregnant women.

The Zika virus has been linked to more than 1,700 cases of microcephaly in Brazil, raising alarm among public health officials globally about its spread. The virus can also be spread through sex, making it unique among known mosquito-borne illnesses.

Scott said two of the South Beach cases involved Miami-Dade County residents, and three involved tourists from New York, Texas and Taiwan. He did not say whether mosquito bites caused the infections.

Miami-Dade County has begun an aggressive mosquito eradication plan in the city of Miami Beach, the governor said. The popular tourist haven saw 15.4 million holiday revelers flock to its beaches in 2015 alone, with the latest Zika news potentially threatening the region’s $24 billion-a-year tourism industry.

Officials had been trying to halt the virus from spreading beyond a 1-square-mile section of Wynwood, an arts hub in the county just north of downtown Miami, since identifying local transmission there on July 29. Wynwood marked the first zone of ongoing Zika transmission in the continental United States.

Scott has mandated the department of health offer hotels and other tourist attractions in Miami-Dade mosquito spraying and related services for free.

But officials said Friday that containing the virus in Miami Beach may prove difficult due to the area’s numerous high-rise buildings and strong winds, which make it senseless to spray the neighborhood by air.That method helped cut Wynwood’s mosquito population by up to 90 percent.

“Miami Beach does have a series of characteristics that make it particularly challenging,” CDC director Tom Frieden told reporters Friday.

Officials plan to deploy door-to-door ground spraying in Miami Beach to try to eradicate the area’s mosquito population.

Three vacuum trucks purchased to help Miami Beach fight rising sea levels have been used since the beginning of the year to drain water in low-lying areas where mosquitoes could breed, said Roy Coley, the city’s infrastructure director.

The city also has been sending workers to fill potholes collecting water in alleys and fix leaky beach showers, in addition to applying pesticides to the area’s many construction sites and flood-prone residential streets, Coley said.

“Our call volume has increased significantly,” Coley said.

Because the virus only causes mild, flu-like symptoms in most people, confirming local transmissions has been difficult, the CDC said.

“For this reason, it is possible that other neighborhoods in Miami-Dade County have active Zika transmission that is not yet apparent,” the CDC’s statement said.

Reuters and the Associated Press

Thousands of illegal migrants of Haitian origin en route for countries in

North America, mainly the United States, are blocked

for several months in several

countries Chile, Colombia, Ecuador, Nicaragua, Panama

and Brazil among others. Our compatriots languishing in improvised spaces, suffering from hunger and disease, exposed to acts of violence, extortion and rape, there are also victims of smuggling and human trafficking...

Many of these migrants trying to flee unemployment, poverty, insecurity in Haiti choose to travel via clandestine routes more dangerous in countries with various tensions, even armed conflict in search of a better life...

Several reports indicate an intensification of the movement of migrants from Haiti. A report released by the Chilean Police demonstrates the urgent need for the Haitian authorities act to control this flow

This reality is not different from that prevailing in Colombia, where the phenomenon of irregular migration has experienced a large increase especially in the border area of Turbo-Antioquia.

UN makes first public admission of blame for Haiti

cholera outbreakHuman rights group hail statement by international

body about ‘its own involvement’ in crisis which experts say still has not received proper attention

Ed Pilkington in New York@edpilkingtonThursday 18 August 2016Human rights groups working with thousands of

victims of cholera in Haiti have reacted with jubilation to the United Nation’s first tacit admission that it was to blame for the devastating outbreak of the disease that has claimed as many as 30,000 lives and infected more than 2 million people.

For the past six years, the world body has doggedly refused to address the issue of how its own peacekeepers, relocated from Nepal to Haiti in 2010 in the wake of a major earthquake, imported the deadly cholera bacterium with them. Studies have found that the UN troops could have been screened for the illness, and the disaster averted, for as little as $2,000.

In a statement first reported by the New York Times, the office of the secretary-general of the UN, Ban Ki-Moon, said that the organization had decided to step up its efforts to fight back cholera in one of the world’s poorest countries. “Over the past year the UN has become convinced that it needs to do much more regarding its own involvement in the initial outbreak and the suffering of those affected by cholera,” said Farhan Haq, Ban’s deputy spokesman.

The reference to the UN’s “involvement in the initial outbreak” was greeted as a breakthrough by groups working with cholera victims. “This is a groundbreaking first step towards justice,” said Beatrice Lindstrom of the Institute for Justice & Democracy in Haiti (IJDH), which is pursuing a class-action lawsuit against the UN to try to force it to accept responsibility for the disaster and to pay compensation.

The world body has consistently refused any claim for compensation, claiming it is immune from legal action.

Linstrom added that the real test of the UN’s intentions was what comes next. “The UN must follow this announcement with action, including issuing a public apology, establishing a plan to provide compensation to the victims who have lost so much, and ensuring that cholera is eliminated in Haiti through robust investment in water and sanitation infrastructure. We will keep fighting until it does.”

The UN’s top diplomat appears to have been bounced into making a clearer recognition of responsibility than ever before by the advent of a new draft report from one of its own special advisers looking into how the UN handled the crisis. According to the New York Times, the draft report states directly that the cholera epidemic would not have happened without the actions of the world organization.

The author of the report, Philip Alston, the UN’s special rapporteur on extreme poverty and human rights, was one of five experts working for the UN who earlier this year wrote a heavily critical letter to Ban in which the secretary-general’s resistance to accepting any responsibility was torn apart. The five special rapporteurs accused the UN chief executive, in essence, of stripping hundreds of thousands of Haitians of their right to justice.

In his statement, the UN’s deputy spokesman said: “The UN has been heavily engaged in cholera eradication since the 2010 outbreak.” But that claim conflicts with the testimony of health experts who say that the world organization has consistently dropped the ball over the cholera epidemic.

Dr Renaud Piarroux, a pediatrician who was among the first to sound the alarm over the outbreak of cholera, recently visited the country and reported that the incidence of the disease and the lack of any infrastructure to deal with its spread were still alarming.

Piarroux’s report concludes that Haiti’s cholera epidemic is by far the largest the world has faced in recent decades, and yet there has been no concerted effort to eradicate it by the UN or any other international body. “That the current response is not up to the challenge is an understatement,” writes Piarroux, whose work in exposing the UN’s role in bringing cholera to Haiti and the world body’s efforts to cover up its complicity is profiled in the book Deadly River by Ralph Frerichs.

The French epidemiologist goes on to say that “neither local politicians nor the international community seem to have taken the measure of the seriousness of the situation”.

Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33 Page 11PETITES ANNONCES

(23 AOUT... suite de la page 8)

(CORRUPTION... suite de la page 7)

AVIS DE DIVORCEPAR CES MOTIFS, le Tribunal après examen et après en avoir délibéré au vœu de la

loi, le ministère public entendu dans ses conclusions écrites en la forme et au fond, favorable à l’action de la requérante, accueille l’action intentée en divorce par la dame née Chantal JEAN FRANÇOIS contre son époux le sieur Sergot FENELON, en la forme maintient le défaut octroyé contre le défendeur a l’audience du douze (12) Novembre deux mille quinze (2015) pour n’avoir pas été rabattu aux termes de l’article 287 du code de procédure civile Luc D’HECTOR. Admet le divorce de la dame née Chantal JEAN FRANÇOIS et son Mari Sergot FENELON pour injures graves et publiques, ce au vœu de l’article 217 du code Civil Haïtien. Prononcer la dissolution des liens matrimoniaux ayant existés entre les dits époux tout en ordonnant à l’officier de l’Etat Civil de Saint Michel du Sud de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers et de rédiger l’acte de divorce des époux précitée ; Commet l’huissier Morale JEAN PIERRE de ce siège pour la signification du présent jugement aux fins de droit tout en compensant les dépens en raison de la qualité des parties.

Donné de nous, Me. Cherimond SAINT JULIEN, Juge du Tribunal de Première Instance de Miragoâne en audience publique et en ses attributions civiles de divorce du dix (10) Décembre deux mille quinze (2015), en présence Me. Mesner ELISME, Av. Substitut Commissaire du Gouvernement de ce ressort, avec l’assistance du greffier DÉSIR du siège.

Il est ordonné …………………….. etc En foi de quoi …………………… etc.

AVIS DE DIVORCEPAR CES MOTIFS, le Tribunal, après examen sur les conclusions du Ministère

Public, maintient le défaut octroyé contre la défenderesse a l’audience précitée, pour le profit déclare fondée la dite action. Admet en conséquence le divorce de Verna MILIEN, d’avec son épouse née Marie Carmelle CHARLES pour injures graves et publiques. Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre lesdits époux, ordonne à l’Officier de l’Etat Civil de la section Sud de Port-au-Prince de transcrire dans ses registres a ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s’il y echet, commet l’huissier Jean Marc AUGUSTIN de ce siège pour la signification de ce jugement, compense les dépens.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Jacques Hermon CONSTANT, Juge en

Révolution Haïtienne. Dans ses écrits intitulés ‘Les Droits des Noirs’, Abraham Bishop du Connecticut demanda aux sociétés anti-esclavagistes d’assister les révolutionnaires Haïtiens par ‘la plume, la parole, les conseils, l’épée … et l’argent.’

Le fondateur de la Loge Maçonnique Africaine, Prince Hall de Boston, demanda aux esclaves noirs de rechercher chez leurs ‘cousins Africains’ en Haïti l’inspiration.

‘La Route de l’Esclave’...

Abolitionnistes aussi bien Noirs que Blancs ont loué Haïti comme ‘la gloire des peuples Noirs et la terreur des Tyrans.’ Ils ont lutté pour que le gouvernement des Etats-Unis étende la reconnaissance diplomatique à Haïti, ce que l’administration Lincoln accomplira enfin durant la Guerre de Sécession. La lutte victorieuse des Esclaves dans la colonie de Saint-Domingue a changé pour toujours la dynamique de la lutte entre l’esclavage et la liberté dans les Amériques. Aussi est-il tout à fait naturel que, en 1994, Haïti ait demandé à l’UNESCO de programmer ‘La Route de l’Esclave’,

à la mémoire des victimes de la Traite et de l’Esclavage – et que les Nations Unies aient choisi cette date du 23 Août, celle où commença la Révolution Haïtienne, comme Journée internationale de l’Abolition de la Traite et de l’Esclavage. L’héritage abolitionniste d’Haïti appartient à toute l’Humanité.

Haïti en Marche(traduction d’un texte signé Manisha Sinha,

série Histoire des Nations Unies)

23 AOUT : la révolte des Esclaves de Saint-Domingue ...

financés par des fonds vénézuéliens, avait été irrégulière et portait préjudice aux intérêts de l’Etat haïtien.

Selon des documents comptables obtenus par la journaliste d’investigation dominicaine Nuria Piera et Le Monde, le président haïtien, Michel Martelly, a reçu des versements, en chèques et en liquide, d’un montant de 2 587 000 dollars, d’entreprises appartenant au sénateur Félix Bautista et à ses proches. Ces fonds lui ont été remis par les sociétés Hadom, Doce et Rofi, appartenant au sénateur Bautista.

“ACCUSATIONS FANTAISISTES”Plusieurs versements sont antérieurs au second tour

de l’élection présidentielle haïtienne remportée en avril 2011 par M. Martelly. Le plus récent - 150 000 dollars- date du 5 novembre 2011. M. Bautista aurait également arrosé Mirlande Manigat, l’autre candidate en lice pour le second tour. Une somme de 250 000 dollars lui a été remise en liquide le 18 février 2011, entre les deux tours, par l’intermédiaire de la société Doce, selon ces documents.

Lundi 2 avril, le président Martelly a rejeté “les allégations selon lesquelles il aurait été mêlé à une quelconque affaire de corruption impliquant des firmes ou des personnalités de la République dominicaine”. Il a assimilé “ces accusations fantaisistes” à un”lynchage médiatique” pour “faire obstacle à la politique de changement et de modernisation de l’Etat que le président de la République commence à instaurer”.

Ancien tailleur devenu ingénieur, Felix Bautista est l’un des principaux contributeurs du Parti de la libération dominicaine (PLD), le parti au pouvoir à Saint-Domingue, dont il est secrétaire à l’organisation. Bénéficiaires de juteux contrats de travaux publics attribués par l’Office de coordination des travaux de l’Etat qu’il a longtemps dirigé, ses entreprises ont reversé des dizaines de millions de pesos (1 euro = 50 pesos)

aux caisses et aux dirigeants de ce parti.

FORTUNE PERSONNELLEConsidéré comme un fils par le président dominicain,

Leonel Fernandez, Felix Bautista a accumulé une fortune d’une ampleur telle qu’il confiait récemment à un journaliste en ignorer le montant. Alors que son patrimoine déclaré en 1996 n’était que de 547 000 pesos, ses seuls biens immobiliers valent aujourd’hui plus de 396 millions de pesos, selon les documents comptables obtenus par Nuria Piera et Le Monde. Accusé du détournement de 50 millions de pesos, il a connu la prison après la défaite électorale du PLD en 2000.

Depuis le retour au pouvoir de Leonel Fernandez en 2004, ses affaires ont rapidement prospéré en République dominicaine et se sont étendues à Haïti et à Panama. Mis en cause dans plusieurs affaires de malversation et de détournement de fonds publics, et pour l’attribution d’un contrat de gré à gré à une entreprise du narcotrafiquant Figueroa Agosto, Félix Bautista a échappé à la justice, contrôlée par le président Fernandez. Il jouit d’une immunité parlementaire depuis son élection au Sénat en 2010.

Le scandale a conduit plusieurs commentateurs dominicains à s’interroger sur les véritables motivations de l’élan de solidarité des autorités en faveur d’Haïti après le tremblement de terre qui a dévasté ce pays en janvier 2010. “ Il est lamentable que la solidarité authentique du peuple dominicain avec ses frères haïtiens soit foulée aux pieds par des personnes qui ne pensent qu’à s’enrichir, y compris sur le dos de la misère d’un peuple déshérité “, déplore l’avocate Marisol Vicens.

COMMISSION MIXTE BILATÉRALEEn janvier dernier, à l’occasion du deuxième

anniversaire du séisme, le président Fernandez a inauguré à Limonade, près du Cap-Haïtien, une université “donnée”

par la République dominicaine à Haïti. Derrière ce geste largement salué, se cachaient une fois encore les intérêts de Felix Bautista et de son associé Micalo Bermudez, un autre homme de confiance du président Fernandez. Son entreprise, Constructora Mar, a obtenu le contrat de construction.

Les commissions généreusement distribuées au président haïtien, un ancien chanteur surnommé “Sweet Micky”, éclairent aussi la visite qu’il a effectuée le 26 mars à Saint-Domingue. Leonel Fernandez l’a reçu en grande pompe, lui octroyant la plus haute décoration dominicaine, l’ordre de Duarte, Sanchez et Mella. Sept accords de coopération ont été signés. Le plus prometteur porte sur la création du “Fonds bolivarien de solidarité”. Financé par les pétrodollars vénézuéliens, ce fonds devrait permettre de doter les familles haïtiennes de fours à gaz et de freiner la déforestation, l’un des principaux défis environnementaux en Haïti.

La relance de la commission mixte bilatérale, en sommeil depuis plusieurs années, répond au souci de Saint-Domingue de développer le commerce avec Haïti, devenu le deuxième marché des produits dominicains après les Etats-Unis.

L’épineux dossier migratoire n’a pas été évoqué, du moins publiquement. La République dominicaine vient pourtant de se faire rappeler à l’ordre par le comité des droits humains de l’ONU à propos des discriminations dont sont victimes les immigrants haïtiens et leurs descendants. Les organisations de défense des droits de l’homme dénoncent de nombreux cas de “dénationalisation” de Dominicains d’origine haïtienne qui menacent de transformer des dizaines de milliers de personnes en apatrides.

Jean-Michel Caroit(Saint-Domingue, correspondant)

Un scandale de corruption entache les autorités dominicaines et haïtiennes

audience civile, ordinaire et publique du deux Septembre deux mille quinze, en présence de Me. Ronald PIERRE, Substitut du Commissaire du Gouvernement de ce ressort avec l’assistance du greffier Homère RAYMOND.

Il est ordonné à tous huissiers sur ce requis de mettre le présent jugement à exécution ; aux Officiers du ministère public près les Tribunaux Civils d’y tenir la main ; a tous Commandants et autres Officier de la force publique d’y prêter main forte lorsqu’ils en seront légalement requis.

En foi de quoi, la minute du présent jugement est signée du juge et du greffier susdits.

Ainsi signé : Jacques Hermon CONSTANT et Homère RAYMOND.POUR EXPEDITION CONFORMECOLLATIONNÉELe Greffier.

AVIS DU JUGEMENT DE DIVORCEPAR CES MOTIFS, le Tribunal après examen, le ministère public entendu, maintient

le défaut octroyé contre le défendeur a l’audience précitée, pour le profit déclare fondée la dite action; Admet en conséquence le divorce de la dame BERTHONINE SAINT-HILAIRE d’avec son époux JEAN ARNOLD DANGER pour injures graves et publiques aux torts de l’époux Prononce la dissolution des liens matrimoniaux existant entre les dits époux. Ordonne à l’Officier de l’Etat Civil de la section Sud de Port-au-Prince de transcrire sur les registres à ce destinés le dispositif du présent jugement dont un extrait sera inséré dans l’un des quotidiens s’éditant à la Capitale sous peine de dommages intérêts envers les tiers s’il y echet. Commet l’huissier BERTELSON JOSEPH de ce siège pour la signification de ce jugement ; compense les dépens.

Ainsi jugé et prononcé par nous, Me. Marleine Bernard DELVA Juge en audience civile et publique en date du jeudi sept Juillet deux mille seize en présence de Me. BRUNET SALOMON Av. Substitut Commissaire du Gouvernement de ce ressort et avec l’assistance du Greffier Me. MOZART TASSY.

Il est ordonné etc ……………En foi de quoi etc ………….POUR ORDRE DE PUBLICATION :Me. Ronald ALCINEUS, Av.

Page 12 Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33SOCIAL

(FRANK / P. 15)

(Alain Saint-Victor)

Malgré son âge avancé (94 ans) et la maladie courageusement supportée, le décès du professeur Franck Laraque surprend beaucoup d’entre nous qui étions ses

rétablir le statu quo ante. Mais Franck Laraque, c’est d’abord le professeur

connu par plusieurs jeunes qui fréquentaient le City Collège de l’Université de la ville de New York. Alors étudiant au cours des années 1980, je l’ai rencontré, pour la première

Franck Laraque ainsi que d’autres professeurs comme Max Manigat et Edward Scobie s’évertuaient à déconstruire ces mythes. Au cours des années 1970, ils ont contribué à mettre sur pied Le Balck Studies Department qui était devenu un centre de réflexions, d’apprentissage pour les étudiants

In memoriam : Franck LaraqueUn dernier Abrazo

anciens étudiants. C’est là, peut-être, l’une des caractéristiques de ces hommes et femmes dont la vie, la militance et les prises de position semblent défier la mort elle-même. L’existence de Franck Laraque est marquée par le militantisme: d’abord l’exil en 1957, il s’établit à New York avec sa famille où il entreprend, en compagnie d’autres camarades de sa génération (dont son frère Paul et Max Manigat, entre autres), de dénoncer et de combattre le régime sanguinaire de Duvalier. Son combat contre le despotisme duvaliérien a été constant et inflexible. Mais à l’encontre d’une certaine droite qui voyait dans le duvaliérisme le mal absolu, un régime dont la disparition entrainerait automatiquement la libération et la prospérité du pays, Franck Laraque invitait ses étudiants et la communauté haïtienne de New York à penser de manière plus profonde les problèmes du pays d’origine. Ses émissions hebdomadaires à la radio communautaire, ses articles et ses conférences montraient

cherchant à comprendre le passé, mais aussi la société contemporaine. Nous découvrions la complexité de la révolution haïtienne, l’histoire antillaise, de l’Afrique, mais aussi la pensée de personnages dont nous avions une connaissance très superficielle: W.E.B Dubois, Marcus Garvey, Paul Robeson, Langston Hughes, Malcom X, Frantz Fanon, Martin Luther King, Walter Rodney, Patrice Lumumba, Amilcar Cabral, Jacques Alexis, Jacques Roumain, etc. Comme l’a fait remarquer Tontongi dans son article1, Franck Laraque consacra beaucoup d’énergie à la mise en œuvre de ce département et à élaborer une pédagogie efficace pour faire comprendre aux étudiants la pensée de ces auteurs. Dans ses cours, on remarquait des jeunes de différentes nationalités.

La chute de la dictature en 1986 ouvrit de nouveaux horizons, d’autres enjeux devraient être considérés. Si la lutte pour démacoutiser et déduvaliériser les institutions de l’État et l’armée restait essentielle, des

clairement que le pays, au-delà du duvaliérisme, était en proie à des problèmes structurels profonds, historiques, et dont le duvaliérisme lui-même, malgré sa criminelle singularité, ne représentait qu’un moment dans l’histoire de l’oppression du peuple haïtien. Cette correspondance, entre l’État duvaliérien et les structures sociales et économiques qui le sous-tendent, allait éclater au grand jour au lendemain de la chute de la dictature: les massacres et les assassinats, mais aussi l’ingérence étrangère, reflétaient et continuent de refléter une volonté de

fois, sur le campus de ce collège. Affable et d’une sympathie naturelle, toute sa personne dégageait l’humilité et la simplicité. Il encourageait les étudiants haïtiens, antillais, afro-américains à suivre des cours sur l’histoire d’Haïti, de la Caraïbe, de l’Afrique et des Noirs américains. Récemment immigrés, plusieurs d’entre nous, jeune haïtiens, avions l’esprit truffé de mythes sur le passé de notre pays, d’histoires de héros de l’indépendance, d’individus qui auraient accompli les prouesses qui ont rendu la nation «fière et libre», etc.

questions abordant les structures socio-économiques occupaient une place importante dans les débats. Franck y contribua de façon remarquable2.

Après la retraite, il était devenu un ami, un mentor et un camarade. Il est resté un homme de convictions jusqu’au dernier moment de sa vie.

Abrazo Franck.Hasta Siempre! Notes

TI GOUT PA TI GOUT ak Jan Mapou

Frank ou pran devan…Ak Max Manigat

Jodi 23 out 2016 la, yon move nouvèl te fè m pantan. Se tankou m te pran yon palasvire : Gregor, pitit gason Frank, rele m pou di m : bon zanmi mwen, gran frè

mwen, Frank Laraque, kite nou. Depi twa zan, sante a t ape bese. Maten an, gason vanyan an ki te goumen tenkantenk

ak maladi a pèdi pati a. Li te gan 94 zan. Frank ou pran devan… Nou dèyè…

* *

(Foto : Haïti Liberté - 2010)FrAnck LArAque

1922 - 2016

enterese edidyan pran kou yo, mande etidyan yo menm pou yo sijere kou yo ta renmen. Kanta pou etidyan ayisyen yo, li toujou ankouraje yo aprann lang yo, literati yo, istwa yo. Se konsa li te fè mete kat kou lan kourikoulòm lan - m ta di espesyalman pou yo : Creole Languages in the Caribbean. The Haitian Revolution and the Black Experience. Black Literature of French Expression. Fanon and the Third World.

Devan pouryanis anpil jenn Afriken-Ameriken, Karibeyen-Ameriken ak Ayisyen-Ameriken, lan Kolèj la, k ap mache san direksyon, li pouse pou Depatman an adòpte lòt kou tankou : Negritude as a Cultural Movement. Race and Politics in the Caribbean. Caribbean Leaders. Malcom X : His Life,

Leadership and Legacy. Martin Luther King, Jr. and the Mass Non-violent Movement. The Politics of Hunger.

Nou pa bezwen chèche lwen pou nou wè kote pwofesè a te kanpe. Lan yon peyi kote pwoblèm yo poze tankou se moùn blan k ap kraze moùn nwa - racism [rasizim], kalite kou sa yo te vin mennen deba a sou teren lit klas la - sa anpil etidyan te konn rele classism [klasizim]. Detwa pwofesè pwogresis yo te bay kou yo pou ouvri je etidyan yo sou reyalite a : « Se pa rasism ki mennen eksplwatasyon ekonomik la se revè a » tankou Eric Williams te ekri lan liv li a : Capitalism and Slavery.

Frank te konsidere Depatman Black Studies la kou yon bon mwayen pou konbat ni eksplwatasyon an ni donezon li

21 me 2011, anpil zanmi Frank te reponn prezan lan yon fèt jounal Haïti Liberté te òganize pou li. Pwovèb la di : « Pawokèt pa ale lan lagè, men li voye plim li. » Konsa, mwen te voye temwayaj sa a :

OchAn pOu Franck-kOurAjPèsonn moùn pa konnen kote dlo soti pou li antre lan bwa joumou. Pèsonn moùn pa konnen pouki sa yon jou apremidi chemen m kwaze ak pa Frank lan youn sal Teacher’s College Columbia University, Nouyòk. M te la ap fè yon konferans sou kreyòl epi Pwofesè Frank Larak te youn lan envite yo. Dat la deja fin anfouye lan tèt mwen - anpil lanne deja pase - men m ta di se te lan mwa me 1970. Sa pral mare 41 an. Pwofesè a te koute ak atansyon ; li te poze kèk kesyon solid, mwen te gan tan wè ki gason ki te chita devan m la.

Apre pale a, mwen te pwoche al fè konesans ak li. Nou te fè youn bout tan ap koze. Misye te envite m vin wè li lan biwo li nanCity College of New York nan Harlem. Depi jou sa a jouk kounye a Frank avè m ap mache bradsou bradsa tankou de frè bra nou vin tounen.

Plizyè kanmarad voye papa a, mari a, frè a, zanmi sensè a, ekriven pwogresis la, militan wete nechèl la, monte. Mwen pa vle repete sa anpil ki konnen Frank byen deja di, men n a ban m chans raple dezoutwa eksperyans plis moùn pa okouran :a) Fondasyon ak devlòpman Depatman Black Studies CCNY

Mouvman afriken-ameriken pwogresis la t ap pran chè. Frank te fenk konmanse ap anseye franse lan City College of New York. Limenm ak kèk lòt pwofesè pran devan pou yo kreye yon depatman Black Studies lan Kolèj la. Tan yo t ap chanje : etid ètnik sa yo - se konsa yo te rele yo - t ap demare lan tout peyi a.

Depi jou Depatman Black Studies City College la derape Frank konsidere li tankou yon ti pyebwa li te plante ; se li ki pou okipe li, veye li ap grandi. Li lage tout entelijans li, tout devouman li pou Depatman an devlope : kreyasyon nouvo kou, chèche bon pwofesè,

a : rasism. Li te travay san pran souf pou Depatman an te ranpli misyon li san faya. Menm apre retrèt li, chak fwa nou pale, se ak lapenn li toujou ap sonje jan bèl espwa nou an fin depafini jodi a.b) Pwofesè a ; gid la ; konseye a

Frank pa te pwofesè sèlman ; li te « mentò » (gid, konseye) tou. Se pa yon manyèl konduit li te prete etidyan yo pou yo te aprann bon prensip. Non ! Non ! Se konpòtman li ki te liv la. Nan gade li ap viv yo te aprann : disiplin, ak solidarite - pa lan bouch ase, men toutbon vre ; jan pou yo te kanpe sou pozisyon politik ki kòrèk ; jan pou yo toujou kenbe pawòl yo : wi se wi, non se non.

Biwo li te yon apye kote etidyan te monte desann pou vin pran konsèy ak plis eksplikasyon sou sa ki te di nan klas yo pa te fin byen konprann. Si m pa twonpe m, gan ansyen etidyan ki jouk jounen jodi pa janm lage li poutèt bon enfliyans li te gan sou yo depi plis pase trant, karant an. Mwen sonje Ezra ; mwen sonje Huey ; mwen sonje Chuck ki kontinye ap chanje imèl ak li jouk jounen jodi.

Jou a rive pou bwèt sekrè m la louvri. Eben ! Frank te konsidere m tankou ti frè li. Se moso sa a sèlman m vle montre ; pa plis ! Kite m ajoute : zanmi konsa lan-pwen… Nikòl, Pouchon, belmè mwen, yo tout jwenn yon plas espesyal lan kè Frank.

Chemen mwen fè ak Frank men lan men ap kontinye. M ap rele : Abobo ! pou sila ki depi jou chemen nou te kwaze sa ganyen 41 an pa janm sispann soutni m lan tou sa m ap antreprann. Mèsi Frank pou wout sa a ou te ban m chans fè ansanm avè w ! Ou te mennen al fè konesans ak defen Án-Mari madanm ou ak pitit ou yo ; ou te louvri pòt kay Pòl ak Masèl pou m te antre. M ap make jès sa yo - ak tout bon moman yo te fè m pase - ak lank nwa kajou pou yo rete la tennfas, janmen efase, lan memwa mwen.

* * Ansanm, annou kontinye pote kole ak frè solèy la,

pwofesè a, ekriven an, patriyòt la, militan an, zanmi an, gran frè a ki refize dekouraje menm lè jefò li yo poko

Franck Laraque et des camarades de la cause haïtienne à New York

Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33 Page 13HAITI QUEL DEVELOPPEMENT !

Islamisme : L’homme névrosé

Sus au pichon jaune(2)

(ISLAMISME... suite de la page 2)

(TRANSFERTS... suite de la 1ère page)

Pour elle, en menant cette tactique au cours des 20 dernières années, son pays a négligé la majorité des musulmans modérés. « Ceux-ci se sont tus par peur. D’autres se sont radicalisés, comme on les a vus lors des manifestations pro-Erdogan [président turc] à Cologne ». Ce qui explique, en se référant à un récent sondage de Emnid, qu’aujourd’hui 47 % des Turcs en Allemagne affirment que les préceptes islamistes ont la préséance sur les lois de la République.

« Il est grand temps d’apprendre à faire la différence entre l’islam et l’islamisme, entre croyance et idéologie, martèle-t-elle. Le premier est une religion, qui nécessite certes de l’autocritique et des réformes, mais c’est l’affaire des musulmans. Le second est une idéologie totalitaire, fascistoïde dont le fonds de commerce est le mépris des femmes et des “étrangers” ainsi que l’obéissance aveugle à l’autorité ». Pour elle, le caractère critique de cette situation n’a pas commencé avec la terreur ouverte à laquelle l’on assiste aujourd’hui, mais plonge ses racines dans la croyance stricte des textes sacrés et dans ce renforcement exacerbé du mépris pour les femmes et les « infidèles ».

.Alice Schwarzer a raison quand elle affirme que les difficultés n’ont pas débuté avec les réfugiés, mais déjà bien avant. Il y a en effet eu des signes avant-coureurs : le voile qui commençait à se faire voir de plus en plus dans le paysage public ; l’acceptation de la séparation des sexes dans les cours de natation ; le halal et le ramadan qui devenaient de plus en plus une affaire publique. Le million de gens dépaysés provenant des zones de guerre n’ont fait, selon elle, que donner une dimension dramatique au problème.

L’auteure fait ensuite état de la multiplication d’indications selon lesquelles de faux réfugiés seraient envoyés

Mon article de la semaine dernière (voir Sus au pichon jaune, HEM Vol. 30 # 32 du 24-30/08/2016) a été sévèrement critiqué. Selon ma correspondante, en dépit du titre, il n’y serait pas question de « pichon jaune » ; on ne sait pas ce que c’est, à quoi il ressemble, quand il est sur le petit mil ; d’où il vient ; quel dommage il crée au petit mil ; ce qu’on peut faire pour en venir à bout. Finalement, l’article serait plutôt consacré à Gaël Pressoir !

Bon ! il y a du vrai là-dedans. J’ai voulu introduire le sujet en renseignant sur le contexte général de toute cette recherche en cours sur le petit mil, mais je n’ai pas pris la peine d’annoncer que ce n’était qu’une introduction et que cet article aurait une suite … que je vous offre aujourd’hui.

Je vais donc répondre à toutes les interrogations de mon interlocutrice, et pour commencer, qu’est-ce que c’est que ce « pichon jaune ». En fait il y a là un petit problème ; durant toute la présentation, on a parlé de « pichon jaune » et je l’ai repris tel quel ; j’aurais dû écrire « pichon jòn » car le mot pichon est le créole pour « puceron ».

Un puceron est « un petit insecte qui vit souvent en colonie sur les végétaux dont il puise la sève ». Le « puceron jaune » vit donc sur le petit mil ; on le reconnait par la présence d’une quantité de petits points jaune sur le dos de la feuille. Se nourrissant de la sève de la plante il finit par la tuer.

Selon Gaël Pressoir, c’est à partie de l’automne 2015 que ce puceron est apparu en Haïti. Il nous serait venu des Etats

dans l’intention de faire la guerre à l’Allemagne. Il s’agirait d’une infime minorité. Si ces faits s’avèreraient, on ne devrait pas pour autant en rendre responsable la majorité. « Nous devons plutôt nous occuper de cette minorité ! ».

Des narcissiques dangereuxLa féministe est davantage agacée par le diagnostic

psychologique qu’ont tendance à appliquer les médias sur ces criminels, qu’ils soient guerriers de Dieu ou des amoks. Ce seraient des gens « esseulés » et « dépressifs ». Un état psychique qui peut s’appliquer à des millions de gens, surtout à ceux qui proviennent de pays en guerre. Une telle argumentation basée sur une pathologisation systématique des criminels transgresse les vraies raisons et dénie, selon Schwarzer, la dernière part de dignité humaine de ces personnes : la liberté de prendre leur responsabilité.

Elle constate en outre que ces tueurs sont « presque toujours des hommes, presque toujours de jeunes hommes sans famille, toujours des hommes déracinés et dérangés ». Des psychologues expérimentés font le diagnostic selon lequel il s’agit chez ces hommes moins d’une dépression que d’un « trouble narcissique ».

L’expression d’une telle maladie sous forme d’agression vers l’extérieur est « typique du narcissisme masculin », commente la féministe. Les femmes présentant des troubles narcissiques orientent en général leur agression vers l’intérieur, contre elles-mêmes, constate Alice Schwarzer.

Pour ce qui est de renforcer les capacités de la police et d’augmenter les mesures de sécurité, elle trouve ces décisions « correctes ». Surtout lors des grands rassemblements. « Mais ce n’est pas tout ! ». Il faut aussi de la prévention. Celle-ci doit aller bien plus loin que le « système d’alerte précoce »

Unis, où on le signale depuis 2013, et se serait répandu au Mexique en Amérique Centrale et dans la Caraïbe. Aux Etats Unis, ce puceron jaune, de son nom scientifique « melanofis saccari », se serait d’abord développé sur la canne-à-sucre avant de s’attaquer au petit mil. Au cours de la discussion qui a suivi la présentation, un intervenant a affirmé qu’on l’avait identifié depuis longtemps sur la canne à sucre en Haïti.

En Haïti, les paysans le combattent avec un traitement artisanal à base de feuilles de piment, de neem et d’eucalyptus. Mais les résultats ne sont pas très encourageants. Aux Etats Unis et au Mexique il existe un produit, mais il coûte exces-sivement cher et n’est de toute façon pas disponible en Haïti. Pour Gaël Pressoir, la vraie solution consiste à développer des espèces résistantes. Et c’est là que toutes les recherches sur le petit mil sucré dont j’ai parlé la semaine dernière deviennent intéressantes.

Elles ont permis, en effet de développer deux variétés de petit mil sucré auxquelles on a donné des noms qui sonnent bien haïtien :- la variété dekabès, un pitimi sucré, originaire d’Ethiopie,

donne un meilleur clairin que celui qui est produit à St Michel de l’Attalaye, mais moins de grain que l’autre variété,

- la variété papèsèk.Actuellement, le CHIBAS travaille sur un croisement

de ces deux variétés qui permettrait d’obtenir une variété qui

préconisé par la chancelière allemande, Angela Merkel. « La prévention ne doit pas commencer lors des premiers avertissements, car la plupart du temps il est trop tard. Elle doit être engagée plus tôt ! ». Elle doit s’appliquer, recommande-t-elle, aussi bien chez les hommes en colère et assoiffés de pouvoir des régions patriarcales islamistes où sévit la guerre civile que chez la minorité des enfants d’immigrés nés en Allemagne qui se radicalisent.

Pour y aboutir, il faut stopper « l’agitation salafiste dans les camps de réfugiés et dans les sociétés parallèles ». « Les fédérations musulmanes qui, avec leur propagande basée sur une interprétation stricte des textes sacrés, ont jusqu’ici joué le jeu des islamistes, doivent prendre position dans le débat explicatif à conduire et ainsi contribuer à l’intégration ». Enfin, elle demande d’accorder aux « âmes égarées » une réelle chance d’intégration tout en les obligeant à respecter l’État de droit et l’égalité des hommes et des femmes. Quant aux « âmes perdues », celles qui le sont de manière irréversible, les « guerriers de Dieu », on doit agir contre eux avec une détermination ferme et par tous les moyens. « Parce que l’homme malade peut être dangereux. Dangereux à mort ! », conclut Alice Schwarzer.

Huguette Hérard

N.D.L.R.1- « Der gekränkte Mann », paru dans « Der

Spiegel » 33/20162- En 2015, 117.000 femmes ont été violées ou

victimes d’harcèlements sexuels en Allemagne.

serait résistante au puceron, avec un rendement de 4 t/ha (le rendement ordinaire en Haïti est de 1 t/ha), et avec un Brix supérieur à 16 (le degré brix est le contenu en sucre d’une solution aqueuse ; plus il est élevé plus grande sont les chances d’obtenir de l’alcool).

Au CHIBAS, on a déjà calculé qu’il faudrait 500 à 600 t de semences pour permettre à tous les producteurs de petit mil de se lancer dans la culture de cette nouvelle variété ; le coût de l’opération serait de l’ordre de 650 à 700.000 dollars des Etats Unis (quelqu’un dans l’assistance a fait remarquer que cela ne représente jamais que 5 Audis !)

Par la suite je me suis dit que si on parle de nouvelles variétés, il s’agira d’hybrides et que les paysans n’auront pas la possibilité de produire des semences ; ils seront donc à la merci du fournisseur de semences comme le sont tous les cultivateurs qui utilisent les semences de Monsanto. Je m’en suis ouvert à Gaël Pressoir dans une correspondance électro-nique ; il a eu la gentillesse de répondre immédiatement pour me rassurer : « Non, ce ne sont pas des hybrides. Ce sont des variétés de pollinisation ouverte, des lignées, que l’agriculteur peut multiplier lui-même ».

Bernard EthéartDimanche 28 août 2015

que le Ministère de la justice et de la sécurité publique a organisé vendredi, de concert avec la Banque de la république d’Haïti, BRH, une rencontre-débat dans un contexte marqué par les menaces de la perte par les banques haïtiennes de leur correspondance avec les grandes banques américaines.

Un tel scénario, a fait remarquer le gouverneur de la banque centrale, Jean Baden Dubois, dont la nomination a été récemment ratifiée par le Sénat, affecterait considérablement 93% de nos exportations, 75% des transferts reçus et 72% des transferts vers l’étranger.

De plus, a-t-il dit, cela affecterait aussi les 2 milliards de dollars américains de transfert, soit 21% du produit intérieur brut, qui alimentent chaque années les revenus des couches les plus défavorisées. Il a aussi évoqué des difficultés dans le domaine des échanges commerciaux, rappelant que 40% de nos importations proviennent des Etats-Unis d’Amérique.

Il est important de prendre des mesures pour éviter que le pays soit catégorisé parmi les nations qui mettent à risque le système financier mondial. Et pour éviter tout cela, il faut renforcer la législation haïtienne en matière de lutte contre le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme.

Chaque acteur, a dit Jean Baden Dubois, doit jouer sa partition, de manière à renforcer la chaine de prévention, de détection et de répression. Il a souligné que toute déclaration négative du Groupe d’action financière des Caraïbes (GAFIC)

aura des conséquences sur l’économie haïtienne et risque de déboucher sur l’isolement du pays.

Il a souligné que, de son côté, la BRH, s’est évertuée à mettre à jour, l’ensemble du corpus réglementaire, en vue de s’assurer que les institutions financière appliquent de manière scrupuleuse leur devoir de vigilance à l’égard de la clientèle ainsi que leurs obligations déclaratives vis-à-vis de l’UCREF (Unité centrale de renseignements financiers).

Il appelle au renforcement des dispositions législatives au moyen notamment de l’amendement de la loi contre le blanchiment voté en 2013, l’adoption d’une loi organique pour l’UCREF) et l’adoption d’un nouveau code pénal et de procédures pénales pour garantir la conformité avec les normes internationales et les conventions ratifiées par Haïti.

Pour sa part, le ministre de la justice et de la sécurité publique, Me Camille Edouard Junior, a assuré que le gouvernement fera tout ce qui est en son pouvoir pour éviter que le pays ne soit victime de l’irresponsabilité des anciens dirigeants.

Le gouvernement, a-t-il dit, travaille au renforcement des institutions impliquées dans la lutte contre le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme, en augmentant notamment l’efficacité de l’UCREF, la Commission nationale de lutte contre la drogue CONALD et la Brigade de lutte contre les trafics de stupéfiants BLTS.

Il affirme reconnaitre les faiblesses d’ordre légal et

structurel du système haïtien de lutte contre le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme, des faiblesses auxquelles il faut remédier, a-t-il dit.

Camille Edouard Junior a indiqué que la commission qui a travaillé sur le la réforme du code pénal et du code de procédure pénale, a déjà remis les avant-projets qui seront bientôt proposés en conseil des ministres.

Pour sa part, le président du sénat, Ronald Larêche s’est engagé, au nom du parlement, à combler les lacunes au niveau de la législation en matière de lutte contre le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme.

Il se dit conscient du besoin de s’adapter de manière régulière aux normes internationales en la matière et dit prendre acte de la nécessité de voter en urgence l’amendement à la loi contre le blanchiment, la loi organique de l’UCREF, le code pénal et tout texte ou convention internationale portant sur le blanchiment des avoirs et le financement du terrorisme.

Participant à la rencontre, les représentants de la UNIBANK et de la SOGEBANK, Carl Braun et Claude Pierre-Louis ont tous mis l’accent sur la nécessité d’aller vite en besogne tout en reconnaissant qu’un travail a déjà été réalisé.

C’est aussi l’avis du coordonnateur du Forum économique du secteur privé, Grégory Brandt qui invite chaque partie à assumer sa part de responsabilité sur la base d’une feuille de route avec des échéances claires à respecter avant la fin du mois de septembre.

Mesures américaines contre terrorisme et blanchiment

Page 14 Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33LES JEUX DE BERNARD

(EN BREF / p. 16)

En Bref... (... suite de la page 2)

Un abrazo admiratif, reconnaissant et affectueux.

Haïti-Année académique 2016-2017 : Des centaines de millions de gourdes débloquées pour la rentréeLe chef du gouvernement provisoire, M. Enex Jean-Charles a annoncé, mercredi 24 août, un fonds de 505 millions de gourdes mis à la disposition du ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), en vue de faciliter une bonne rentrée scolaire.Selon le Premier ministre, cet argent est destiné au paiement des arriérés de salaire au niveau du PSUGO, à des achats de mobiliers et des travaux d’aménagement dans les écoles publiques.Une somme de 330 millions de gourdes est prévue pour le paiement du PSUGO. Pour s’assurer du fonctionnement du Programme national de cantine scolaire (PNCS), un montant de 30 millions de gourdes supplémentaires y a été alloué. En ce qui concerne le transport scolaire, 150 millions de gourdes sont mobilisées en faveur de la compagnie Dignité en vue de résoudre ses problèmes, a fait savoir le Premier ministre. En outre, une enveloppe de 350 millions de gourdes est prévue également pour alléger la situation des familles nécessiteuses à l’occasion de la rentrée des classes. Pour des questions d’assainissement et de prévention liées à la rentrée, une enveloppe de 200 millions de gourdes est aussi disponible. D’après le directeur de communication du MENFP, M. Miloody Vincent, contacté à ce sujet, un fonds est effectivement disponible pour les manuels et quelques kits scolaires, mais aussi les réparations légères des infrastructures scolaires et autres. Toutefois, il précise que ce sont des actions qui vont être posées en dessous des montants qui ont été alloués à cette fin au cours des années antérieures.

Le secrétaire d’Etat à la sécurité, Himmler Rébu, présente son plan d’actionPort-au-Prince, 25 août 2016- (AHP)-Le nouveau secrétaire d’État à la sécurité publique, Himmler Rébu a présenté jeudi (25 août) son plan d’action en vue d’améliorer le climat sécuritaire à travers le pays, à l’approche des élections.Le plan de sécurité, en phase de finalisation, s’articule autour de 4 grands axes : les gardes électoraux, les agents de la PNH, les forces d’intervention en cas de situation extrême et un palier totalement invisible, a dit Himmler Rébu.L’ancien colonel des Forces Armées d’Haïti a énuméré les principales actions envisagées dans le cadre de ce plan, citant entre autres, l’entraînement continu des agents de la police, le renforcement de la présence policière dans les rues, le contrôle des armes à feu en circulation sur le territoire national, la sécurité sur les routes nationales et la sécurité électorale.Il a invité le conseil électoral provisoire à organiser une semaine de formation à l’intention des gardes électoraux et a donné l’assurance que la police nationale et la secrétairerie d’Etat à la sécurité publique superviseront la qualité de cette formation.L’objectif, a-t-il dit, est de créer des conditions devant permettre aux citoyens de voter en toute tranquillité.Le secrétaire d’ état a invité par ailleurs les individus qui circulent avec des véhicules non en règle avec la Direction générale des Impôts (DGI) ou l’Office d’assurance des véhicules contre tiers (OAVCT) à régler leurs comptes avant le 9 septembre.

Les gouvernements américain et haïtien inaugurent la nouvelle prison de Fort-LibertéLe mercredi 24 août 2016, le Chargé d’Affaires de l’Ambassade des Etats-Unis, Brian Shukan, a procédé à l’inauguration de la nouvelle prison de Fort-Liberté. Le gouvernement américain, à travers le Bureau International des Affaires de Stupéfiants et de l’Application de la Loi (INL), en partenariat avec le gouvernement haïtien, a travaillé à la réalisation de cette prison qui s’étend sur une superficie de 2.852 mètres carrés à Fort-Liberté.Ce bâtiment répond parfaitement aux normes internationales. Il est équipé d’un système d’électrification constitué de panneaux solaires et d’inverters, et possède un dispositif lui permettant de s’approvisionner de manière autonome en eau potable. Il représente beaucoup plus qu’un espace de détention pour prisonniers. Il offre un environnement

Port-au-Prince, 29 août 2016- (AHP)- Le nouveau Ministre dominicain des affaires étrangères Miguel Vargas Maldonado, sera en visite officielle ce mardi à Port-au-Prince.

Durant cette visite. M Maldonado devait rencontrer, outre son homologue Pierrot Délienne, le président Jocelerme Privert pour un tête-à-tête au palais national.

Miguel Vargas Maldonado est un haut dirigeant du Parti Révolutionnaire dominicain (PRD) divisé par une grave crise interne, avant les dernières élections de mai 2016, et qui a décidé d’appuyer la candidature de Danilo Medina du parti officiel PLD, au lieu de celle de Luis Abinader, son ancien compagnon qui a dû former le Parti Révolutionnaire Majoritaire (PRM).

Le chancelier dominicain est également le président pour l’Amérique Latine et les Caraïbes, de l’Internationale Socialiste (IS), poste qu’occupait, avant son décès en 1998, Peña Gomez, dont la veuve Péguy Cabral est jusqu’ à date, un cadre important du parti.

Ses connections politiques à travers le réseau de l’IS sont considérés comme un atout dans une stratégie de relance du dialogue bilatéral, qui semble motiver cette première rencontre avec les dirigeants haïtiens.

Les relations haitiano dominicaines

ont connu des moments de tension depuis l’arrêt 168-13 du Tribunal Constitutionnel dominicain en septembre 2013, qui a dénationalisé des milliers de Dominicains d’ascendance haïtienne. Cette situation a donné lieu à une remontée de l’ultranationalisme en République Dominicaine et à des réactions massives de rejet en Haïti.

Sur le plan commercial, l’adoption unilatérale par l’ancienne administration Martelly-Paul de l’interdiction d’importation par voie terrestre de 23 produits dominicains, a créé de nouvelles difficultés dans la gestion des rapport entre les deux pays.

Avoir décidé d’effectuer sa première visite à l’extérieur, et en Haïti, moins de 15 jours après son installation, Maldonado qui est a la fois un homme d’affaires notoire, voudrait par ce geste, selon certains analystes, démontrer l’importance qu’il accorde aux échanges bilatéraux dont Haïti représente le seul marché où la République Dominicaine maintient une balance commerciale positive.

La République dominicaine exporte vers Haïti pour plus de 1 milliard de dollars, l’an, alors que Haïti, 2eme partenaire commercial du pays voisin après les Etats-Unis, ne lui vend que pour quelques millions de dollars.

Chancelier dominicain en visite

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18 LES JEUX DE BERNARD

C O H U E SC O C U E SC O C H E SM O C H E SM A C H E SM A C H E RL A C H E R

SCRABBLEArrangez les sept lettres ci-dessous

pour former un mot français

Solutions de la semaine passéeJEJUNAL

A R P E T E

E C R I N S

E E Z B N W I

Solutions de lasemaine passée:LES JEUX DE BERNARD

Allez de ARPETE, à ECRINS, en utilisant des mots du du vocabulaire français, et ne changeant qu’une lettre par ligne.

Mots Mélés

Trouvez les 23 joueurs de l’équipe de football bresilienne, championne des JO de Rio, dans le carré ci-dessus

A R # S T E A K SF A R A H # T I U# M # D I # O P EV I R U L E N C EO R # L # # A H #D E C A T H L O NO Z # E P I # G #U # E V # C H E N

Solutions de la semaine passée:

C G V A L D I V I A C E ZA L A W A G A R C I A E II U S R L A U G U S T O ZO A B S C S L N O S L I UA N N M A R Q U I N H O SS G O N N R J E S U L M AO U T J T L P O B U A N OB S R E A F T N A I D F DR T E S R N E P L E N E AA A V U A Y N L R T E L RB V E S M A I S I M Y I UM O W A E W O A I A M P OE Z R J J N W A L A C E D

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Mercredi 31 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 33 Page 15TI GOUT PA TI GOUT ak Jan Mapou

donnen jan li ta vle a. An verite twa fwa, chimen li trase a dwe mennen lwen !

(Atik sa a te parèt lan « Revi Mapou ».Li te pibliye pou premye fwa nan Haïti Liberté, no. 45,

25–30 me 2011.Mwen te pibliye l lan Haïti en Marche : « Ti Gout pa

Tigout » ak Jan Mapou.)

**Frank, ekiven pwogresis, kite pou nou liv ki ganyen

nannan pou ride nou kontinye feraye pou yon Ayiti ki ka fyète piti li yo :

« La révolte dans le théâtre de Sartre. » (1976) ; (sa thèse de doctorat).« Des impératifs de changement radicaux en Haïti. »

Li vwa tout sa blan fèBondye mande krimPa nou vle byenfè…Bondye ki si bonOdone vanjans.Kidonk, eritay zansèt-yo nan tout aspè nan lavi-nou :

mizik, penti, relijon, epi nan kreyasyon literè sou fòm oral ki pral tounen lekriti pi devan nan devlopman lavi nou kòm pèp.

Lè nou di literati kit se youn plan oral ( Oralti), kit se literati (bèbèl ak pawòl) sou papye , fòk gen youn mwayen pou materyèl literè oubyen «oralitè» nou ap pale-a rive jwenn lektè-yo oubyen mounn ki ap tande-yo, nou vle di asistans-lan. Nan ka pa nou-an mwayen ki sèvi pou simaye mesaj-la, se lanng kreyòl-la. Nou kab jwenn lanng-lan sou papye, sou divès fòm elektwonik ki ekziste-yo, ansanm ak nan filyè bouch-an-bouch-younn-di-lòt. Entansyon mwen aswè-a se pa bay katalay esplikasyon sou lanng kreyòl-la, men mwen

gen po pi klè pase lòt. Daprè Pwofesè Max Manigat, marasa se youn mo

ki soti nan youn lanng yo rele kikongo. Mo kikongo a se «mahàsa»

Akra: Se youn mo ki soti nan lanng fon. Nou jwenn menm mo a nan lanng éwé ak yorouba, kote yo di: akra, akara, oubyen akla.

Dyondyon : Se youn mo ki soti nan lanng banmbara. Mo banmbara a se diondiõ.

Dosou : Se youn mo ki soti nan lanng fon. Li genyen menm sans ak mo kreyòl la.

Lis mo mwen ban nou la a, se youn jwèt devan chay mo Pwofesè Max Manigat, leksikològ Jeanot Hilaire, Pwofesè Jean-Robert Placide ak Serge Fuertès genyen nan dyakout-yo.

Sou plan sentaks (nou vle gramè), mwen ap senpman konsidere twa eleman nan kominikasyon nou aswè-a, men genyen plis pase toujou.

(FRANK ... suite de la page 12)

(1976)« Défi à la pauvreté. » (1987)Co-auteur avec son frère Paul : « Haïti, la lutte et l’espoir. » (2003)Sous sa direction: Paul Laraque : « Éclaireur de l’aube nouvelle. » (2009)« L’instrumentalisation de la pensée révolutionnaire. » (2014)

Jan defen Maurice Sixto te konn di : « Se pa yanm yanm kaka chat » li ekri ; se koze konsekan ki montre chemen, ki mande refleksyon.

* *Yon bagay mwen pa ta repete si

zanmi an te avèk nou toujou : Frank toujou ankouraje atis pent ak eskiltè pwogresis nou yo . Li toujou ap plede pou nou menm Ayisyen achte tablo ak eskilti atis sa yo. Se pa te pale mete la : li toujou foure men lan pòch pou fè sa li te konsidere tankou yon mwayen pou leve prèstij peyi nou an. Kanta pou ekriven nou yo menm, li pote yo tout jan : achte liv yo ; ba yo konsèy ; fè lòt moun konnen yo. Si yon ekriven pwogresis ayisyen osnon afriken ki pa rete Nouyòk t ap pase kèk jou, Frank toujou kwè se devwa l pou li envite li vin manje lakay li. Mizisyen pwogresis nou yo toujou jwenn sipò lan men l.

* *

Mwen ap konsidere vèb kreyòl-yo ki pa chanje menm jan ak vèb franse-yo pandan nou ap konjige yo.

Mwen ka konsidere tou tan vèb-yo kote se youn mo ki sèvi pou endike tan-an ( yo rele yo «markeur de temps» nan lanng franse-a. Toujou nan konsiderasyon konjigezon franse-a, nou pa gen il oubyen elle franse-a nan lis pwonon pèsonèl nou-yo.

Nou kab konsidere tou le genre masculin, le genre féminen ki se genre gramatical, alòske lanng kreyòl-la sèvi avèk sa nou kab rele le genre naturel (mal / femèl). Nou pa gen le / la nan kreykòl kòm atik pou endike le genre. Nou gen atik, men atik-la pa mache avèk sa nou rele «le genre gramatical» atik nou yo la pou endike kantite, epi yo mache pito ak son ki fini mo ki sou bò gòch atik-la. ( Lè nou sèvi ak mo «la» se nan lanng ewe lanng kreyòl-la pran li. Kesyon pozisyon atik-yo nan fraz kreyòl-yo, ansanm ak tout fonksyonman-yo se eritay lanng afriken-yo anndan lanng kreyòl Ayti-a. Menm lè nou ta di kouzen / kouzin, oubyen vwazen / vwazin, feminen mounn lavil-yo prete dirèk-dirèk nan franse-a, fonksyonnman kreyòl-la pa pèmèt nou konsidere kouzen kòm feminen kouzin. Se senpman youn mo ki endike lyen parante nou genyen ak mounn sa-a ki se youn fi oubyen youn gason. Nan ka fi-a nou ap di kouzin epi nan ka gason-an nou ap di kouzen.

Mwen pa pe etale vle senpman demontre mak zansèt-yo nan fòmasyon lanng kreyòl Ayiti-a.

Depi tout tan, anpil Ayisyen ak kèk blan Lewòp toujou konprann lanng kreyòl Ayiti a se pitit lanng franse toupi. Plis ane yo ap pase, fouyapòt ap chèche, se plis nou remake baz gramè lanng kreyòl Ayiti a chita sou famiy lanng ewe, ki gen: fon, yowouba eksetera. Epitou, lis mo nou jwenn anndan lanng kreyòl Ayiti a soti nan lanng divès pèp ki te viv sou zile a, oubyen ki te pase sou zile a. Nou dwe sonje franse-yo rive sou zile-a 150 làne apre nanchon afriken-yo, konsa gen youn lis mo ansyen nan lanng kreyòl-la ki soti dirèk-dirèk nan lanng afriken yo. Kòm toujou gen youn lamepri pou tout eritay kontinan afriken ki anndan kilti Ayiti a , kòm sistèm lekòl anndnan peyi a lave sèvèl nou nan enterè Lafrans, se non lanng franse nou toujou tande yo nonmen pi fò nan fòmasyon lanng kreyòl Ayiti a.

Jounen jodi a, sa vle di 400 làne apeprè depi lanng kreyòl Ayiti a fin kreye, nou jwenn fouyapòt kou: Pwofesè Max Manigat, Pwofesè Jean-Robert Placide, Pwofesè Serge Fuertès, leksikològ Jeannot Hilaire ak youn latriye lòt ankò, ki deside mete sou laplas piblik tout sa yo jwenn sou prezans lanng afriken yo nan lanng kreyòl Ayiti a.

Lè mwen pran mo nou genyen nan lanng kreyòl-la, se sèten gen mo ki gen rasin-yo nan lanng franse, angle, pranyòl, men genyen tou, se nan lanng fong, yowouba eksetera.. yo sòti. Mwen ka pran kèk ekzanmp pou nou : Tyen-tyen, marasa, akra, dyondyon ak dosou. Nou senpman chwazi ti echantiyon sa a, paske bivize rankont-lan se eritay zansèt-yo nan literati kreyòl Ayiti-a.

Tyentyen : Kontrèman ak fason panse mounn nan Nò ki kwè mo tyentyen an soti nan langay Blan Franse nan epòk yo konn ap pote mayimoulen bay esklav yo pou yo manje, Pwofesè Max Manigat demontre nou, mo tyentyen an soti nan lanng ga. Youn lanng yo pale nan sidès peyi Gana. Mo afriken an se « kenkey» ki transfòme pou li ban nou tchentchen, paske nan Nò Ayiti son [k] a kab transfòme pou li tounen [tch].

Pwofesè Max Manigat raple nou tou, nan epòk

mwen plis pase sa nan koze sentaks-la ( mwen vle di gramè) paske younn, pa gen ase tan pou sa, epi dezyèmman domèn lenguistik pa domèn pa mwen.

Si nan travay lenguistik sou lanng kreyòl Ayiti-a, ekspè-yo klase lanng kreyòl Ayiti-a nan kategori kreyòl ki gen baz leksikal franse, se paske li pi fasil pou ekspè-yo konekte ak mo franse-yo ki pi pre reyalite-yo pase mo afriken-yo. Epitou, si nou jwenn plis mo ki gen lanng franse anndan leksik kreyòl-la, pase mo ki genyen orijin mo ki soti nan kèk lanng afriken, se akoz izolman nou pandan lontan epi ki ap kontinye jounen jodi-a ak zansèt afriken nou yo, epi sistèm edikasyon Ayiti-a ki rete kole sou sistèm Lafrans-lan.

Poudayè, pandan mwen ap pale ak nou la-a, gen anpil ekriven Ayisyen gwo renome, ki ap goumen pou Lafrans rekonèt-yo. Depi Lafrans fin rekonèt-yo, wa pa kouzen-yo. Epitou, yo bliye younn nan fonksyon literati se nonsèlman bèbèl, men anmenm tan youn fason ekriven-an chwazi pou li sèvi glas pou pèp li-a gade figi-l, sou plan konpòtman, ak sou fason pou li amilyore lavi li. Kòm lemonn antye tounen youn gwo vilaj, si pandan nou ap gade pwòp figi pa nou, youn lòt gwoup mounn wè figi pa yo nan zèv pa nou-yo, oubyen ankò, si yo damou pou sa yo wè nan divès glas nou-yo( zèv literè nou-yo), se youn diplis pou otè-a, ak pou peyi nou-an, men nan vizyon pa mwen, mwen di li byen, nan vizyon pa mwen, se lakay an premye, epi si genyen diplis, deyò va jwenn, paske kondi pawòl-la, si boutèy poko plen, bouchon pa kab jwenn. Mwen ap kontinye toujou pou mwen di, nan koze kiltirèl ak literè, mwen konsidere tèt mwen nasyonal anvan mwen ta di tèt mwen, mwen inivèsèl.

Pou mwen pale sou eritay zansèt-yo kite nan literati lanng kreyòl Ayiti-a. Mwen kab di genyen divès aspè nan lavi zansèt nou yo nou jwenn anndan zèv ekriven nou yo, ak sanba nou-yo. Divès aspè sa-yo se : kont-yo, se pwovèb, se chante, se lodyans, relijon vodoun-an eksetera…

Kapten KoukouroujSosyete Koukouy –Mouvman literè Ayisyen

An 2007, yoùn lan twa dedikas liv mwen an : « Patamouch ! » te : « Pou Franck Laraque ak defen Paul Laraque / de towo ki toujou defann / dwa, lang ak lizay / pèp ayisyen an s.p.s. (san pran souf). » Jodi a, mwen ta ajoute : « defen » ase devan non bon zanmi mwen Franck. Pa yon mo t ap chanje.

(Foto Tanbou)Frank ak Pòl Larak,

lakay Pòl nan vil Nouyòk an 2004.* *

Kou a fè nou mal ! Nicole, Pouchon ak mwen menm n ap kenbe rèl la ak pitit fi l, Michèle ak fanmi li ; pitit gason l Gregor ak fanmi li ; pitit ak pitit-pitit defen pitit fi l Marie-Hélène ; neve l ak nyès li : Max Laraque ak fanmi li ; Dr Danielle Laraque-Arena ak Dr. Luigi Arena ak pitit yo ; Serge Laraque ak fanmi li ; Karen Bogat ak fanmi li, Ronald Laraque ak fanmi li, Gilbert ak Esmeralda Laraque ak fanmi yo, Dr. Fabienne Lo ak fanmi li ; Michaelle A. Sénatus ak Clotaire Sénatus ak pitit yo ; Doktè Alex Dupuy ak fanmi li ; fanmi Auguste, Bélizaire, Blanchet, Dreyfus, Fontaine, Gardère, Gauthier, Hudicourt, Mangonès, Martineau, Miot, Rameau, Woël.

* *Frank, jou bagay yo chanje lakay – paske ifo yo

chanje - se va gremesi sa w te fè lè te pami nou sou tè a. Fwonmi va pote nouvèl ba wou.

* * *ERITAJ ZANSÈT YO

NAN LITERATI KREYÒL AYISYEN AN Ak : Michel-Ange Hyppolite (Kaptenn Koukourouj)

Lè nou di zansèt, nou vle ensiste sou lide kote nou deside konsidere mounn nwa ki te ap viv sou zile ki rele Ayiti-a ansanm avèk tradisyon-yo, mès-yo, abitid-yo, relijon-yo, manje-yo, eksetera. Piti kou li ye, nan koze zansèt-la, nou wè tou endyen-yo, ki genyen kontribisyon dirèk pa yo ansanm ak sa yo kite ki fonn anndan tradisyon divès nanchon Lafrik-yo ki te rantre nan mawon ansanm avèk-yo. Tankou mwen te di li,10 lane pase nan liv ki rele: Istwa Pwezi kreyòl Ayiti-a, etnològ yo gen anpil travay pou yo fè sou teren-an pou kab rive detere eleman endyen ki ap dòmi anndan kilti pèp ayisyen-an. Se sèten gen enfliyans Lewòp nan mounn nou ye jounen jodi-a, men se apati konesans nou pran nan liv, ak kèk konpòtman ki rive jwenn nou pasi-pala, nou ap boule, paske blan-yo pa te kite nou viv pre avèk yo ase pou nou aprann vivasyon-yo an dirèk. Se sa tou ki lakòz kèk diferans ant mounn lavil ki kole ak levasyon kontinan Ewòp-la, ak mounn nou rele mounn andeyò-yo, ki rete kole pi plis ak vivasyon zansèt afriken nou yo. Mwen dwe ajoute, kwake Blan-yo te konn kite nou al nan legliz-yo, sa pa te anpeche nou devlope pwòp relijon pa nou, ni tou sa pa te anpeche Boukman di :

Bondye la zòt tande Kache dan nyaj….

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lesklavaj, kolon franse yo pa t’ap janm desann kite twòn yo pou yo al nan pote manje bay esklav. Konsa, tyentyen pa soti nan franse. Li soti nan youn lanng afriken yo rele ga.

Marasa: Mo sa a pa gen okenn koneksyon ak koze mounn yo ki deklare: youn blan franse te wè youn pòte marasa ki se pitit li te fè ak youn esklav epi li te di: «c’est de ma race ça», paske younn nan marasa yo te

Frank ak Pòl Larak

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En Bref... (... suite de la page 14)

sécuritaire et humain favorisant la réhabilitation et la réinsertion, en incluant des espaces pour la formation professionnelle, de grandes superficies de terre pour la pratique de l’agriculture, et des terrains pour la pratique du sport. Cette construction entre dans le cadre du programme du gouvernement des Etats-Unis visant à renforcer la Police Nationale d’Haïti (PNH), à supporter le système judiciaire en Haïti, particulièrement dans la lutte contre la détention préventive, et à soutenir les efforts visant à garantir les droits de tous les citoyens.Dans son allocution de circonstance, le Chargé d’Affaires Brian Shukan a salué la grande collaboration qui a mené à la réalisation de cette prison, tout en reprenant les propos de Nelson Mandela pour souligner l’importance de cet engagement du gouvernement américain à supporter la construction de prisons modernes à travers Haïti. Selon M. Shukan : «Personne ne peut prétendre connaître vraiment une nation, à moins d’avoir vu l’intérieur de ses prisons. Une nation ne doit pas être jugée selon la manière dont elle traite ses citoyens les plus éminents, mais ses citoyens les plus démunis».Les travaux de construction du nouveau centre de détention de Fort-Liberté ont coûté environ huit (8) millions de dollars américains et ont été exécutés par la firme de construction DFS. La prison peut accueillir entre 500 à 600 détenus.Le 28 janvier 2016, le gouvernement américain avait inauguré une nouvelle prison pour femmes à Cabaret.Cette cérémonie d’inauguration s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités de haut rang y compris le Ministre haïtien de la Justice, Camille Edouard Jr., le Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), Michel-Ange Gédéon, le Responsable du Système Pénitencier en Haïti, Jean Gardy Muscadin, le Maire de Fort-Liberté, Louis Jacques Etienne, d’autres représentants de l’Ambassade américaine, du gouvernement haïtien, de la MINUSTAH et de la communauté de Fort Liberté.

Cholera : situation en HaïtiPort-au-Prince, le 22 août 2016 – (AHP) – Le ministère de la santé publique et de la population a informé que du 20 octobre 2010 au 20 aout 2016, quelque 790 469 cas de choléra ont été enregistrés en Haïti pour 463 561 hospitalisations et 9392 décès, avec une létalité globale de 1.2% et une létalité hospitalière de 1.3%, selon un document rendu public ce lundi.Selon ce document, 13 décès ont été recensés du 31 juillet au 20 août 2016.2 décès institutionnels et 2 décès communautaires ont été comptabilisés pour la 31ème semaine épidémiologique, du 31 juillet au 6 aout; 8 décès dont 5 institutionnels pour la 32e semaine épidémiologique et un décès institutionnel pour la 33e semaine, du 14 au 20 aout.En conférence de presse ce lundi, la responsable du service alerte et réponse de la direction d’épidémiologie, de laboratoire et de recherche au ministère de la santé publique, Katilla Pierre, a informé que 1.719 cas ont été répertoriés pour 1.370 cas d’hospitalisation, 7 morts institutionnels et 4 décès communautaires, du 1er au 20 aout.Elle a fait savoir que pas moins de 14 communes sont actuellement en état d’alerte rouge pour avoir enregistré au moins 10 cas de choléra et un décès.Il s’agit de Saint-Michel, Petite-rivière de l’Artibonite et de Verrettes dans l’Artibonite, de Belladères, Mirebalais, Lascahobas dans le centre; Anse-à-veau dans les Nippes; Cap-Haïtien et Plaisance dans le nord, Mont Organisé dans le Nord-Est et Port-au-Prince, Carrefour, Tabarre et Gressier, dans le département de l’Ouest.Pour sa part, la responsable de la direction de promotion de la santé au MSPP, le Dr Jocelyne Pierre-Louis Brunache, invite la population à continuer d’observer les mesures d’hygiène, pour réduire les risques de propagation de la maladie.“Le lavage régulier des mains, la consommation de fruits et légumes bien nettoyés et le maintien d’un climat et d’un environnement propres font partie des mesures d’hygiène qui peuvent sauver des vies”, a rappelé le Dr Pierre Louis.Le coordonnateur national de la lutte contre le choléra au MSPP, le Dr Donald François, a démenti les allégations selon lesquelles, des victimes de la maladie se seraient vues refuser la délivrance d’un certificat médical.

Page 16 Mercredi 24 Août 2016Haïti en Marche • Vol XXX • N° 32BACK PAGE

En Bref... (... suite de la page 14)

autres.D’autres dépenses concernent la gestion du dépôt de candidatures, le tirage au sort, les accréditations, les centres de votes, le personnel électoral, la campagne d’éducation et d’information.Certaines rubriques se rapportent au fonctionnement du centre de tabulation des votes, à l’assistance technique, à l’appui à la coordination et à la gestion du processus électoral.En 2016, la république d’Haïti ne cherchera pas de financements de l’extérieur pour les prochains scrutins, dans l’objectif de rapatrier le processus électoral dans un pays souverain, comme le revendiquent de nombreuses voix nationales.Dans le cadre des changements à opérer dans la machine électorale, le Cep procède à un concours pour recruter les superviseurs électoraux et à des tirages au sort pour sélectionner les membres des bureaux de vote.Le Cep a aussi publié les résultats définitifs des élections législatives du 25 octobre 2015 pour la circonscription de Borgne (département du Nord).Le candidat à la députation de la plateforme Verite, Gérard Saint-Jean, arrive en tête de ces résultats, avec 50.01% de votes, suivi de celui du Parti haïtien tèt kale (Phtk), Jude Charles Faustin, avec 49.00% de votes.

Les Nations Unies reconnaissent enfin leur responsabilité dans l’introduction de l’épidémie du choléra en HaïtiPar Emmanuel Marino BrunoP-au-P, 18 août 2016 [AlterPresse] --- Pour la première fois, depuis le 18 octobre 2010, l’Organisation des Nations unies (Onu) a finalement admis sa responsabilité dans l’introduction de l’épidémie du choléra en Haïti, indique un communiqué de l’Institut pour la justice et la démocratie en Haïti (Ijdh) et du Bureau des avocats internationaux (Bai), publié le 18 août 2016.Le porte-parole de l’Onu, Farhan Haq, a reconnu la nécessité pour l’organisation de faire beaucoup plus en ce qui concerne son implication dans le déclenchement de cette épidémie et les souffrances des personnes touchées par celle-ci, rapporte le communiqué.Une « nouvelle réponse sera présentée au public, dans les deux prochains mois, une fois qu’elle a été entièrement élaborée, en accord avec les autorités haïtiennes et les États membres ».L’annonce de l’Onu a été faite, en réponse à un rapport critique d’un éminent conseiller de l’Organisation, Philip Alston, un des nombreux experts des droits humains des Nations Unies qui ont utilisé leur position pour appeler à une réponse juste de l’organisation depuis 2014, souligne le communiqué, citant le journal américain le New York Times.