EPI

Connaître le monde,changer le monde

Le pétrole, une utilisation responsable ?

Pierre BRULEY Bryan THIRIMANNA

3e 4

Février 2020

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Sommaire

Introduction..................................................................................................................3I. Qu’est-ce que le pétrole ?.....................................................................................4

a. Définition et formation........................................................................................4b. Exploration et extraction du pétrole....................................................................5c. Le raffinage du pétrole.......................................................................................7

1. La distillation du pétrole brut...........................................................................72. La transformation et l’amélioration des produits de distillation.......................8

d. Principales utilisations........................................................................................9II. Effets négatifs......................................................................................................11

a. Pétrole et réchauffement climatique.................................................................111. L’effet de serre..............................................................................................112. L’impact du pétrole sur la planète.................................................................12

b. La pollution des sols et des mers.....................................................................121. Pollution par les matières plastiques............................................................122. Pollution par le pétrole..................................................................................13

c. La question des réserves.................................................................................14III. La transition énergétique.................................................................................15

a. Les défis à relever............................................................................................15b. Des alternatives au pétrole dans le domaine des transports...........................15

1. Les agrocarburants.......................................................................................152. L’électricité....................................................................................................153. Vers une mobilité maîtrisée..........................................................................16

c. Une consommation responsable dans notre vie quotidienne...........................161. Notion d’énergie grise...................................................................................172. Vers une consommation énergétique maîtrisée...........................................17

Conclusion.................................................................................................................18Bibliographie..............................................................................................................19

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Introduction

Notre civilisation contemporaine est essentiellement basée sur la consommation d’énergie. Elle naît au début du XIXe siècle lors de la première révolution industrielle et l’exploitation de la machine à vapeur. Les principales sources d’énergie sont alors le bois et le charbon. Entre 1800 et 1914, la consommation énergétique mondiale est multipliée par quatre. Elle passe de 300 millions de tep à 1.46 milliards de tep. Dans la même période la population mondiale double.L’exploitation du pétrole débute vers 1850 d’abord en Azerbaïdjan et en Roumanie puis aux USA dès 1861. C’est le début de la seconde révolution industrielle basée sur l’utilisation du pétrole et de l’électricité. La consommation d’énergie connaît alors une très forte croissance. Entre 1914 et 2013, la consommation mondiale d’énergie est multipliée par neuf alors que la population est multipliée par quatre.Elle est actuellement à près de 13 milliards de tep.Cette croissance explosive s’explique par un changement des modes de vie des habitants de la Terre qui nécessitent beaucoup d’énergie.En 2013, plus de 85% de la consommation énergétique mondiale est fournie par des sources fossiles dont 32% par le pétrole. Or, comme les autres sources fossiles, le pétrole est une ressource non renouvelable dont l’utilisation a un impact important sur notre planète. Il est en outre inégalement réparti dans le monde et est donc un enjeu commercial et géopolitique. De plus, il est présent dans notre vie quotidienne sous de multiples aspects.

Dans ce contexte, comment peut-on parvenir à une utilisation responsable du pétrole ?

Nous étudierons tout d’abord ce qu’est le pétrole et comment il est utilisé. Puis nous expliquerons ses effets sur notre environnement. Enfin nous analyserons les conditions d’une transition énergétique.

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I. Qu’est-ce que le pétrole ?

a. Définition et formation

Le pétrole est une huile minérale naturelle combustible constituée principalement d’hydrocarbures1 dont la couleur est très foncée et l’odeur caractéristique.

Le pétrole s’est formé il y a plusieurs centaines de millions d’années à partir des résidus d’organismes aquatiques végétaux et bactériologiques.Pendant cette période, la teneur en CO2 de l’atmosphère était assez élevée et la température favorable. Ces conditions propices ont permis une forte activité de photosynthèse et donc une forte production de biomasse.Cette biomasse a sédimenté sous l’eau de mers et de lacs et a été mélangée à des boues, des sables et des limons. Ce mélange forme des boues de sédimentation.Grâce à des conditions particulières de température et de pression et en absence de dioxygène, la biomasse contenue dans les boues s’est transformée en une matière riche en carbone et en hydrogène appelée « kérogène ». La partie minérale des boues de sédimentation s’est solidifiée sous l’effet de la pression en une roche plutôt imperméable appelée « roche-mère ».Le kérogène est donc contenu dans ces roches-mères.Au cours temps, la roche mère s’est enfoncée dans la croûte terrestre.A une profondeur comprise en 2500m et 5000m, sous l’effet de la température, le kérogène s’est transformé en pétrole liquide et en gaz et a été expulsé de la roche mère vers des roches plus poreuses.

Sous l’effet de la différence de densité, le pétrole remonte vers la surface terrestre jusqu’à ce qu’il rencontre une couche imperméable ou une couche de roche dense.Le pétrole s’accumule alors et un gisement se forme. Ces poches de pétrole sont surmontées d’une poche de gaz et se situent souvent au-dessus d’une couche d’eau salée plus dense.Si le pétrole ne rencontre pas de couche dense, il remonte alors librement jusqu’à la surface de la terre ou au fond des océans.

1 Un hydrocarbure est un composé organique contenant seulement du carbone et de l’hydrogène.

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Migration du pétrole conduisant à la formation d’un gisement(Source : Connaissance des Energies)

Les principaux gisements de pétrole exploités se situent en Arabie Saoudite, en Russie, aux Etats-Unis. Ces trois pays produisent plus du tiers du pétrole extrait dans le monde en 2013. En ajoutant les quantités produites par la Chine, le Canada et l’Iran, on atteint la moitié de la production mondiale.

b. Exploration et extraction du pétrole.

Les gisements de pétrole se situent à des profondeurs de plus de 2000m.Pour récupérer ce pétrole, il faut pratiquer des forages c’est-à-dire percer la couche terrestre à des profondeurs supérieures à 2000m.Dans le cas de gisements terrestres, on réalise un général un forage vertical. Mais dans le cas de gisements très étendus et peu profonds, on peut réaliser des forages horizontaux. Pour les gisements sous-marins, on réalise plusieurs forages à partir d’une plate-forme unique.

Pour un forage vertical classique, l’outil de forage est un trépan2 possédant des dents en acier très dur et parfois en diamant. Ce trépan est mis en rotation rapide par un train de tiges creuses reliées à une tour verticale nommée derrick. Dans ce derrick se trouvent le moteur qui fait tourner le trépan et des pompes d’aspiration et d’injection.A mesure que le forage avance, on ajoute des tiges supplémentaires. En même temps, on réalise un tubage externe du forage en plaçant des cylindres en acier creux que l’on gaine de ciment.

2 Un trépan est un outil de forage utilisé pour percer les roches dures.

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Les forages d’exploration(Source : Connaissance des énergies)

Tout au long de l’avancement du forage, il faut remonter vers la surface les débris de roche arrachés par le trépan. C’est pourquoi on injecte à l’intérieur du train de tiges une boue fluide sous haute pression. Cette boue traverse le trépan et remonte par le tubage externe en entraînant les débris. Cette boue permet également de refroidir et lubrifier le trépan et d’équilibrer la pression sur les parois du puits.Le fluide de forage est analysé au fur et à mesure de l’avancée. Lorsqu’il contient des traces de pétrole, on réalise un carottage du sous-sol pour évaluer la teneur en pétrole de la couche rocheuse. Si un gisement est atteint, on fait descendre des explosifs pour percer le tubage, laisser le pétrole pénétrer dans le puits et remonter à la surface.

Le pétrole étant à la pression du fond du puits, soit à plusieurs centaines de bars, il remonte spontanément à la surface en début d’exploitation.Ensuite, pour améliorer le taux de récupération, on utilise différents procédés afin de maintenir la pression au fond du puits et de diminuer la viscosité du fluide.Cependant, le taux moyen mondial de récupération des réserves en place est de 35%, avec des valeurs allant de moins de 10% à plus de 70% selon les gisements.

Le pétrole brut est ensuite transporté par oléoducs ou par voie maritime jusqu’aux raffineries.

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c. Le raffinage du pétrole

Le raffinage du pétrole est un procédé industriel en plusieurs étapes qui permet de séparer ses différents constituants et de les transformer pour les rendre commercialisables.Le raffinage du pétrole brut comprend deux étapes.

1. La distillation du pétrole brut

La distillation est un procédé qui consiste à séparer les différents composants d’un mélange en fonction de leur température d’évaporation.Le pétrole est injecté dans une tour de distillation et est chauffé à 400°C.Une première distillation réalisée à la pression atmosphérique permet de séparer le pétrole brut en trois « coupes » :

- les coupes légères : gaz, essences, naphtas récupérés dans la partie haute de la tour

- les coupes moyennes : kérosène et gazole récupérés dans la partie médiane de la tour

- les coupes lourdes ou résidus atmosphériques en bas de la tour.

Ces coupes lourdes subissent une deuxième distillation sous pression réduite qui permet de les séparer en trois coupes :

- les coupes moyennes (gazole) non séparés lors de la première distillation- les distillats- les résidus sous vide.

Principe de fonctionnement d’une tour de distillation de pétrole brut(Source : connaissance des énergies)

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2. La transformation et l’amélioration des produits de distillation

A l’issue des deux distillations il y a donc quatre catégories de composés :- les gaz, essences, et naphta (mélange liquide d’hydrocarbures légers)- le kérosène, le gazole- les distillats- les résidus sous vide

Ces composés sont désulfurés et le soufre récupéré est commercialisé.Puis certains de ces composés subissent ensuite des traitements spécifiques (séparations et réactions chimiques) en fonction de leur composition pour obtenir différentes catégories de produits.

Les résidus sous vides sont utilisés comme bitumes ou comme fuels lourds.Les bitumes sont des mélanges très visqueux ou solides à température ambiante utilisés pour fabriquer des enrobés routiers.Les fuels lourds sont des combustibles pour les chaudières et les fours industriels.

Les distillats subissent des traitements spécifiques afin d’obtenir différents produits :

- des huiles liquides à température ambiante. En fonction de leur pureté, elles servent à fabriquer des lubrifiants ou sont utilisées dans les industries cosmétiques et pharmaceutiques.

- les paraffines, substances solides à température ambiante, qui fondent entre 40°C et 100°C. Elles sont utilisées dans les emballages.

- les fuels domestiques utilisés pour le chauffage

Le naphta est un mélange d’hydrocarbures légers utilisé comme matière première dans la pétrochimie. Il sert notamment à produire de l’éthylène et du propylène, qui permettent de fabriquer des polymères.

Après la séparation et la transformation des différents composants du pétrole, ceux-ci sont enfin préparés pour obtenir des produits commerciaux.Ces produits peuvent être classés dans deux catégories :

- Les produits énergétiques : gaz, carburants, combustibles de type fuel- Les produits non énergétiques : matières premières pour la pétrochimie,

huiles, paraffines et bitumes

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Les produits issus du raffinage du pétrole brut(Source : energie.sia-partners.com)

d. Principales utilisations

Les utilisations du pétrole sont nombreuses et variées.

(Source : croftsystems.net)

Plus de la moitié du pétrole produit est utilisé comme carburant pour les transports aériens, routiers et maritimes : gazole, kérosène, essences.

Le pétrole sert de matière première à l’industrie de la pétrochimie et entre dans la composition d’un très grand nombre de produits de la vie quotidienne : matières plastiques, peintures, colorants, textiles, caoutchoucs, détergents, adhésifs, cosmétiques et médicaments…

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De nombreux secteurs industriels utilisent des matières premières issues de la pétrochimie : la plasturgie, la pharmacie, l’agriculture, la cosmétique, l’électronique, l’automobile, l’aéronautique, le textile…

Une autre partie du pétrole est utilisée comme combustible pour le chauffage domestique et comme source de chaleur dans l’industrie.

Une très faible part sert à produire de l’électricité.

L'utilisation du pétrole dans le monde en 2017 (source: OECD IEA 2018)

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II. Effets négatifs

a. Pétrole et réchauffement climatique.

1. L’effet de serre.

La température à la surface de la terre est déterminée par l’équilibre entre l’énergie qu’elle reçoit du soleil sous forme de lumière visible et l’énergie qu’elle émet dans l’espace sous forme de rayons infrarouges (chaleur).L’atmosphère laisse passer la lumière visible. Mais une partie des rayonnements infrarouges est renvoyée vers la terre parce qu’ils sont réfléchis par les gaz atmosphériques. La chaleur est donc piégée et la température à la surface augmente.Ce processus naturel est appelé « effet de serre ».La vapeur d’eau présente dans l’atmosphère et provenant de l’évaporation des océans participe à cet effet de serre. Le CO2 participe également à ce processus.

L’effet de serre (source : NASA)

Or, grâce à l’analyse de gaz piégés dans les calottes glaciaires, les scientifiques ont pu évaluer que la quantité de CO2 présente dans l’atmosphère a augmenté de 40% depuis l’ère préindustrielle.On constate un réchauffement global de l’atmosphère. Celui-ci a été évalué à 0.89°C sur la période 1901-2012. Ce réchauffement a deux conséquences : une diminution du volume de la banquise et des glaciers et une montée du niveau des océans.On peut donc penser que l’équilibre thermique à la surface terrestre semble profondément modifié par le CO2 produit par l’activité humaine.

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2. L’impact du pétrole sur la planète.

Le pétrole, comme les autres combustibles fossiles, produit du CO2 lorsqu’il est utilisé comme source d’énergie. Il participe donc à l’augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère et à l’augmentation de l’effet de serre.

Comme le pétrole fournit plus de 30% de l’énergie consommée dans le monde, sa contribution à l’émission de CO2 est donc importante.

Trois moyens différents peuvent être mis en œuvre en même temps pour limiter les émissions de CO2 liées à l’utilisation du pétrole.

La priorité est d’améliorer l’efficacité énergétique des systèmes utilisant le pétrole et de réduire la consommation d’énergie dans tous les secteurs.Un autre moyen est de réduire l’utilisation des sources fossiles, dont le pétrole, en les remplaçant par des énergies renouvelables ou l’énergie nucléaire. Ce changement nécessite des investissements importants en développant plusieurs sources d’énergie complémentaires.Une dernière piste est de capter le CO2 émis lors de la combustion du pétrole et de le stocker en sous-sol. Des installations existent à l’état expérimental sur des grands sites industriels et des centrales à charbon. Mais ces procédés coûtent très cher et il est difficile de garantir la sécurité et la pérennité du stockage.

b. La pollution des sols et des mers

1. Pollution par les matières plastiques

Plus de 10% du pétrole est utilisé dans l’industrie pétrochimique pour fabriquer des matériaux synthétiques que l'on peut classer en trois catégories : les plastiques, les fibres synthétiques et les caoutchoucs synthétiques. Or ces matériaux ne sont pas biodégradables. Ils peuvent être détruits par combustion ou bien recyclés.

Cependant, une part importante de ces matériaux produits se retrouve dans le sol et dans les océans.En effet, chaque année, plusieurs millions de tonnes de déchets sont déversés dans les océans dont plus de 80% sont en plastique. Ces déchets sont entraînés par les courants marins et s’accumulent petit à petit dans des zones précises.Il existe cinq zones d’accumulation des déchets dans tous les océans du globe : dans le Pacifique Nord, dans le Pacifique Sud, dans l’Atlantique Nord, dans l’Atlantique Sud et dans l’océan Indien.En 2013, une zone de 3,5 millions de km2 est contaminée par des détritus en plastique dans le Pacifique Nord. Cette surface correspond à 6 fois la surface de la France. Dans l’Atlantique Nord, la zone de déchets occuperait une surface de deux fois celle de la France.Ces déchets sont soit des objets de grande taille (bouteilles, seaux, sacs…) soit des petites particules microscopiques sous la forme de paillettes. Ces petites particules sont dangereuses pour les oiseaux et les animaux marins qui les mangent et en meurent.Ces déchets plastiques risquent également de détériorer les fonds marins.Ils sont donc très néfastes pour l’environnement.

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Les zones d’accumulation de plastique(source : atlas mondial des énergies)

2. Pollution par le pétrole

Chaque année, environ 6 millions de tonnes de pétrole brut sont déversés en mer par l’activité humaine.Ce pétrole entraîne une baisse de l’activité photosynthétique des algues et du phytoplancton. Il conduit à une diminution du nombre d’êtres vivants marins. Il modifie donc les écosystèmes marins.Environ un cinquième de la production de pétrole mondiale provient d’exploitations de gisements offshore. Les océans sont donc particulièrement exposés.Ce pétrole rejeté en mer provient souvent d’accidents lors de l’extraction du pétrole ou lors de son transport. Depuis 1967, plus de 160 marées noires se sont produites, causées par des collisions, des conditions météorologiques difficiles ou des navires vétustes.Mais le pétrole rejeté en mer provient également parfois du dégazage volontaire des pétroliers.

L’exploitation du pétrole crée également une forte pollution des sols et une pollution liée au souffre là où sont installées les raffineries. Le pétrole génère également des déchets lorsque les installations de stockage, de distribution et de transport du carburant sont entretenues et nettoyées.

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c. La question des réserves

A l’échelle de la Terre, les quantités totales de pétrole existant sont énormes. Cependant, toutes ne sont pas accessibles avec les technologies disponibles et certaines ne le seront jamais. De plus parmi les ressources accessibles, certaines ne sont pas exploitables, soit parce qu’elles ne seraient pas rentables, soit parce que l’impact sur l’environnement serait trop grand.

Les réserves de pétrole sont les volumes de pétrole récupérables selon des critères techniques et économiques actuels. Elles ne représentent donc qu’une partie des ressources présentes sur terre. De plus, elles évoluent au cours du temps en fonction de l’avancée des techniques d’exploitation et du prix du baril de pétrole.

En effet, des innovations technologiques ont permis de découvrir des réserves difficilement accessibles et d’améliorer le taux de récupération du pétrole des gisements exploités. De plus, les réserves de pétrole ont une importance économique et politique pour les pays qui les détiennent.Les réserves sont inégalement réparties dans le monde. En 2014, le Moyen-Orient détenait 47,7% des réserves mondiales de pétrole et le continent américain 33,1%.

(source : connaissance des énergies)

Enfin c’est le prix du pétrole qui détermine le lancement de nouvelles explorations et l’exploitation de nouveaux gisements puisque celle-ci doit être rentable pour l’entreprise qui investit.

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III. La transition énergétique

a. Les défis à relever

Le pétrole est principalement utilisé comme ressource énergétique et cette utilisation a un impact négatif sur l’environnement.L’utilisation du pétrole présente deux limites principales.Tout d’abord, les réserves sont limitées même si des procédés nouveaux sont développés pour améliorer l’exploitation des gisements.D’autre part, son utilisation comme carburant a un impact négatif à cause de la quantité de CO2 qu’il génère lors de sa combustion.

Il est donc nécessaire que l’ensemble des pays du monde s’engagent dans une transition vers un système énergétique qui donnera une part de plus en plus grande à des sources d’énergie renouvelables ou des sources dites « à bas niveau carbone » comme l’énergie nucléaire. Mais chacun doit également agir individuellement puisque c’est la somme des consommations individuelles d’énergie qui constitue la consommation mondiale et entraîne la production correspondante.

b. Des alternatives au pétrole dans le domaine des transports

1. Les agrocarburants

Une alternative au pétrole dans le domaine du transport est l’usage des agrocarburants.Il existe deux agrocarburants :

- l’éthanol qui est produit par distillation du sucre de canne, de betterave et de maïs. Il remplace l’essence.

- le diester qui est produit par estérification des huiles de palme. Il remplace le gazole.

Cependant ces deux carburants proviennent de plantes destinées à l’alimentation. Il y a donc une concurrence avec l’agriculture vivrière. De plus, leur production nécessite de l’énergie fossile et de grandes quantités d’eau. Ils sont donc chers.

Pour diminuer ces inconvénients, les chercheurs essaient de développer des biocarburants fabriqués à partir de déchets agricoles, de parties non comestibles de plantes et de végétaux produisant beaucoup de biomasse et poussant dans des zones peu fertiles.Des recherches sont également faites pour exploiter la biomasse des algues qui n’occupe pas des terres cultivables et qui n’a pas besoin d’eau douce.Ces agrocarburants pourront contribuer pour une part au remplacement des produits pétroliers dans le domaine du transport.

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2. L’électricité

Une autre possibilité est d’utiliser l’électricité. Les véhicules à moteur électrique sont intéressants pour des petits trajets et leurs ventes sont en progression.Cependant, leur prix est plus élevé que celui des véhicules à essence et ils nécessitent l’installation d’un réseau de bornes de recharge. De plus, la production des batteries nécessite du lithium dont les réserves sont limitées.Le principal atout des véhicules électriques est qu’ils n’émettent pas de CO2 à l’usage. Toutefois, il faut tenir compte de la manière dont l’électricité qu’ils consomment est produite. En effet, l’électricité n’est pas une source d’énergie primaire et les deux tiers de sa production mondiale provient d’énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole).Pour évaluer précisément leur impact sur l’environnement, il faut prendre en compte la production du véhicule et de l’énergie en plus de leur utilisation.

3. Vers une mobilité maîtrisée

Les transports routiers représentent 81% de la demande en énergie pour le transport dont 51% pour le transport de passagers et 30% pour celui des marchandises.Le choix du mode de transport a un impact sur la dépense énergétique et sur les émissions de CO2. En Europe, un passager en véhicule particulier consomme cinq fois plus d’énergie qu’en TGV. Un train de marchandises diesel consomme deux fois moins d’énergie qu’un poids lourd de plus de 25 tonnes.

De plus, au niveau mondial, la mobilité est liée au niveau de vie des populations et au développement économique.

On peut donc définir deux axes pour maîtriser la consommation de pétrole utilisé dans le secteur des transports.Tout d’abord, transporter « moins » en réduisant le nombre de déplacements et les distances parcourues.Des pistes sont : consommer des produits locaux et développer les circuits courts, réduire les déplacements inutiles.Ensuite, transporter « mieux » en favorisant des modes de transports moins consommateurs en énergie et moins polluants que les transports routiers.Des pistes sont : pour les personnes utiliser les transports en commun ou les transports sans moteur ; développer le co-voiturage et l’autopartage ; adopter l’écoconduite ; pour les marchandises, utiliser le train, le transport maritime ou fluvial…

Pour diminuer la consommation d’énergie liée aux transports, il faut également mettre en place des politiques d’aménagement du territoire et d’urbanisme pour transformer les villes afin d’optimiser les liens entre logement et emploi et commerces et réduire les motifs de déplacements.En France et en Europe, les écoquartiers participent à cette mutation et sont une étape dans la transformation des villes.

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c. Une consommation responsable dans notre vie quotidienne

Environ 14% du pétrole est utilisé dans l’industrie de la pétrochimie, comme matière première et comme source d’énergie nécessaire à la production. Cette part est en augmentation.

Nous utilisons quotidiennement de très nombreux objets issus du pétrole : les matières plastiques, les engrais, les produits cosmétiques, l’électronique, l’automobile, le textile, etc…

1. Notion d’énergie grise

Lorsque nous achetons un objet, nous consommons de l’énergie mais de façon cachée. Il s’agit de l’énergie utilisée tout au long de la vie du produit : extraction des matières premières, transport et transformation des matières premières, fabrication du produit, commercialisation (emballage, stockage, distribution), usage, mise en œuvre du produit, démantèlement et recyclage.Cette énergie invisible se nomme énergie grise. Elle est difficile à comptabiliser mais on peut estimer qu’elle compte pour environ 60% de la consommation énergétique d’un ménage.

Une partie de cette énergie est d’origine pétrolière. Tous les actes qui augmentent la durée de vie d’un objet sont donc favorables à une consommation raisonnée.

C’est pourquoi il faut donc réparer au lieu de jeter, favoriser l’utilisation commune d’un bien (une voiture, par exemple), acheter des produits de sa région, préférer des articles réutilisables (comme les sacs en plastique), éviter les emballages inutiles…

2. Vers une consommation énergétique maîtrisée

Une consommation raisonnable de l’énergie a donc deux leviers :Consommer moins : isoler son logement et réduire la température ambiante à 19-20°C, produire de l’eau chaude lorsqu’on la consomme et ne pas la stocker, éteindre les locaux vides, utiliser des lampes basse consommation, débrancher les appareils non utilisés.Consommer mieux : éviter les emballages inutiles, utiliser des produits recyclés, favoriser le recyclage des produits dont on veut se défaire, développer l’économie circulaire (les déchets d’une entreprise sont la matière première d’une entreprise voisine), acheter des produits agricoles locaux et de saison, promouvoir l’économie de fonctionnalité (louer un bien plutôt que l’acheter), favoriser le tourisme de proximité

Des politiques publiques en faveur d’une réduction de la consommation énergétique des ménages peuvent être mises en place (règlementation, incitations fiscales, campagnes de sensibilisation).Mais il s’agit souvent de mesures de bon sens que chacun peut essayer à sa manière de mettre en place.

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Conclusion

L’utilisation du pétrole comme source d’énergie et comme sources de matières premières de synthèse a profondément bouleversé notre vie quotidienne.Elle a permis le développement des transports et de l’industrie et la mise au point de nouveaux matériaux.

Cependant, malgré de très nombreux atouts, le pétrole présente de nombreux inconvénients liés à son utilisation importante. Il génère du CO2 qui participe au réchauffement climatique. Il est source de pollution pour notre planète, soit directement, soit par les produits issus de sa transformation.

La prise de conscience de l’impact de l’utilisation du pétrole sur notre environnement nécessite d’agir pour mettre en place une transition énergétique. Le développement des énergies renouvelables est nécessaire mais il doit être accompagné d’une amélioration de l’efficacité dans l’utilisation du pétrole. Il doit également être accompagné d’une sobriété de la part des consommateurs d’énergie.

La transition énergétique nécessite une utilisation raisonnable du pétrole et implique des changements individuels de comportement afin que les générations à venir puissent vivre convenablement sur la Terre.

(Source : https://www.ufip.fr)

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Bibliographie

Ouvrages Atlas mondial des énergies, ressources, consommation et scénarios d’avenir  ;

Jean-Pierre Favennec, Yves Mathieu (édition Armand Colin,2014) Atlas des énergies mondiales, quels choix pour demain ? Bertrand Barré,

Bernadette Mérenne-Schoumaker (éditions Autrement,2015) L’énergie, moteur du progrès ? 120 clés pour comprendre les énergies ; Paul

Mathis (éditions Quae, 2014) Le défi climatique, objectif -2°C, Jean Jouzel, Anne Debroise (éditions Dunod,

2014) Histoire du pétrole, Pierre Juhel (éditions Vuibert,2011) Le petit Larousse illustré 1992 Le petit Robert 2012

Sitographie

https://www.total.com/fr/infographies/le-parcours-du-petrole-du-puits-la-pompe https://www.connaissancedesenergies.org/fiche-pedagogique/raffinage-petrolier www.cea.fr/multimedia/Pages/animations/energies/extraction-petrole-et-gaz.aspx www.structure74.com/extraction-du-petrole/tout-sur-les-procedes-dextraction-du-

petrole https://www.ifpenergiesnouvelles.fr/enjeux-et-prospective/decryptages/energies-

fossiles/tout-savoir-petrole https://www.futura-sciences.com/planete/definitions/developpement-durable-

recuperation-assistee-petrole-7113/ https://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-actualites/

the_future_of_petrochemicals.pdf https://www.maxisciences.com/continent-de-plastique/un-nouveau-continent-de-

plastique-decouvert-dans-l-atlantique-nord_art32837.html

Revues et conférences

world_oil_outlook_2014_opep.pdf donnees_cles_energie_aie_2014.pdf Rejoignez-nous avec votre énergie, document ExxonMobil

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