Godefroit P. y Leduc, T. Conservation Ossements Fossiles. 2008

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    CeROArtConservation, exposition, Restauration d'Objets d'Art

    2 | 2008 :Regards contemporains sur la restaurationDossier

    La conservation desossements fossiles : le cas des

    Iguanodons de BernissartPASCAL GODEFROITET THIERRYLEDUC

    Rsums

    La dcouverte, en 1878, dune vingtaine de squelettes complets dIguanodons Bernissart

    (Belgique) constitue un vnement majeur dans lhistoire de la palontologie. Ces prcieuxsquelettes, vieux de 125 millions dannes, taient extrmement fragiliss par la grandequantit de pyrite au sein-mme des ossements. Lextraction et la restauration de cesfossiles ont donc ncessit, la fin du 19me sicle, des trsors dinventivit. Leurconservation requiert toujours une surveillance constante et des traitements approprisrcurrents.

    The discovery, in 1878, of more than twenty complete skeletons of Iguanodons atBernissart (Belgium) is a major event in the history of palaeontology. These 125 millionyears old skeletons were extremely weakened because of the great amont of pyrite insidethe bones. The extraction and restoration of these fossils therefore necessitated, at the endof the 19th Century, boundless ingenuity. Their preservation still requires a constantmonitoring and recurrent appropriate treatments.

    Entres d'index

    Mots-cls : restauration, conservation, Bernissart, palontologie, histologie osseuse,fossilisation, ossement fossile, technique de fouilles, Iguanodon, dinosaure, pyriteKeywords : Bernissart, paleontology, osseous histology, fossilization, restoration, bonefossil, preservation, Iguanodon, dinosaur, pyrite

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    Texte intgral

    1878, la dcouverte des Iguanodonsde Bernissart

    Fig. 1. Coupe gologique succincte du sous-sol de Bernissart montrant la structuredu cran dArgiles de Bernissart et lemplacement des squelettes dIguanodons.

    En mars 1878, les mineurs du charbonnage de Bernissart, qui exploitaient uneveine de charbon 322 m dans la Fosse Sainte-Barbe, rencontrrent une vaste

    poche dargile. De tels accidents gologiques taient dj bien connus dans largion et avaient reu le nom de crans (Fig.1). Une quipe douvriers reut lordrede creuser une galerie de recherche travers ce cran, afin de retrouver la veine decharbon de lautre ct. Les mineurs rencontrrent rapidement des objets

    sombres et friables quils prirent pour des morceaux de bois. La quantit descristaux de pyrite lintrieur de ces objets tait si importante que les mineurscrurent avoir dcouvert des troncs darbre rempli dor. Le 2 avril 1878, le porionMortuelle amena une partie de ces tranges trouvailles au Caf Dubruille, o le

    mdecin du charbonnage, le Docteur Lhoir, dmontra que ctait bien desossements, et non du bois, quils avaient affaire.

    1

    Les ingnieurs de charbonnage prirent rapidement les choses en main etenvoyrent une partie des ossements plusieurs spcialistes belges. P.-J. VanBeneden, professeur lUniversit de Louvain, identifia rapidement ces fossilescomme appartenant des dinosaures quil attribua, dans sa note du 7 mai 1878,

    au genre Iguanodon1.

    2

    Un tlgramme fut galement envoy, le 12 avril 1878, Edouard Dupont,directeur du Muse royal dHistoire naturelle de Belgique. Ce dernier dpcha dsle lendemain matin le prparateur Louis De Pauw. Au bout dune heure de travaildans la fosse Sainte-barbe, De Pauw et les mineurs russirent mettre au jour une

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    Composition et structure des os

    patte complte dIguanodon. En tentant de ramener ces ossements la surface,

    ceux-ci commencrent se dliter rapidement, en mettant de petitscraquements. Mais De Pauw promit aux ingnieurs du charbonnage quil se feraitfort de conserver les ossements en entier, si lon voulait en faire don au Museroyal dHistoire naturelle de Belgique. Un accord fut donc rapidement conclu

    entre le charbonnage et le muse et les fouilles proprement dites dbutrent le 15mai. Lextraction des quelque 25 squelettes dIguanodons de Bernissart dura trois

    ans. Environ 600 blocs dossements, le tout pesant quelque 130 000 kilos, furenttransports en tapissires Bruxelles2.

    La dcouverte des Iguanodons de Bernissart fut un vnement majeur danslhistoire de la palontologie. Ctait en effet la premire fois que des squelettes

    complets articuls de dinosaures furent mis au jour. On ne connaissait jusque lque des ossements isols, au mieux des squelettes trs incomplets. Cest

    galement la premire fois que des fouilles palontologiques de cette ampleurfurent mises sur pied. Les techniques dextraction, de solidification et de

    remontage des ossements dIguanodons, imagines par De Pauw, taient tout fait novatrices. Cest grce lingniosit de ce prparateur que cette collection

    palontologique extraordinaire a travers 130 ans dhistoire tumultueuse sanstrop de dgts. Mais la conservation dun tel trsor ncessite toujours unevigilance constante.

    4

    Si les os frais des vertbrs forment une charpente la fois solide et souple, lesossements fossiliss des Iguanodons de Bernissart ont travers une longuehistoire denviron 125 millions dannes qui les a considrablement fragiliss.

    Mais pour bien comprendre cette histoire, il est important de se familiariser

    quelque peu avec la structure microscopique des os.

    5

    Los est un systme htrogne et dynamique. Ce tissu vascularis, en continuelremaniement, est constitu de diffrents types de cellules dont les plusimportantes sont les ostocytes (cellules osseuses matures), les ostoblastes(cellules osseuses souches) et les ostoclastes (cellules qui dgradent los). La

    matrice extracellulaire est forme dlments organiques et inorganiques3:

    6

    La phase organique est constitue 90% de collagne. Les molcules de

    collagne, scrtes par les ostoblastes, sassocient pour former des fibres dunelargeur de 20 200 nm. Cest le collagne qui est en grande partie responsable dela flexibilit de los, ainsi que sa trs grande rsistance la pression, la tension et la torsion.

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    La phase inorganique est quant elle responsable de la duret de los etpartiellement de sa rsistance la compression. Elle est constitue de cristallites

    de carbonate-hydroxylapatite faiblement cristallises de formule gnrale Ca5(PO4CO3)3(OH)

    8

    Pendant la vie de lanimal, cette apatite est le sige de nombreuses substitutionsdont les principales sont notamment celles du calcium par du magnsium ou du

    strontium, ou bien encore celles du groupement OH par du fluor ou du chlore4. Lacomposition de lapatite des os dpend donc de lalimentation de lanimal, maisgalement de la concentration en lments traces prsents dans lenvironnement.

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    Fig. 2. Coupe dans un os long fossilis de dinosaure, montrant les canaux deHavers (flche rouge).

    La fossilisation des ossements

    Cest la petite taille des cristaux (environ 400-500 ) qui diffrencie lapatite

    biologique de lapatite minrale5; laugmentation de la surface dchangesfavorise les substitutions ioniques. Si les phnomnes de substitution sont djprsents pendant la vie de lanimal, ils saccentuent fortement lors de sonenfouissement.

    Los mature forme deux types de structures :10

    Los spongieux ou trabculaire est compos de traves spares par des

    espaces qui contiennent la moelle osseuse.

    11

    Los compact ou cortical est quant lui principalement compos dunitsappeles ostons. Chaque oston est form de plusieurs couches de lamellesosseuses concentriques, entourant au centre, le canal de Havers (Fig.2). Les

    canaux de Havers renferment des nerfs et des vaisseaux sanguins. Chaque ostonest entour dune couche de cment densment minralis.

    12

    Les structures compactes et spongieuses sont distribues diffremment selon letype dos considr (os long, court, plat, irrgulier).

    13

    La fossilisation des ossements est un phnomne complexe qui se traduit par la

    dcomposition de la matire organique, la recristallisation de lapatite matricielle,

    lincorporation dlments-trace dans cette dernire, la prcipitation de nouvellesphases minrales dans les cavits, ainsi que par des phnomnes de compaction6.

    14

    Peu aprs la mort de lanimal, dbute une intense activit bactrienne qui

    dgrade les tissus organiques. Le collagne est dtruit au niveau des surfacesinternes et externes des os grce lintervention denzymes spcifiques, les

    collagnases. Les acides produits localement lors de la dcomposition des tissusmous et du collagne vont contribuer dissoudre lapatite osseuse et lescollagnases vont pouvoir pntrer plus profondment dans la structure osseuse.La dgradation du collagne et la dissolution des cristallites dapatite sont donc

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    Fig. 3. Boule de pyrite (flche rouge) sur une griffe dIguanodon de Bernissart.

    deux processus intimement lis qui se droulent de manire conjointe. Le fer

    provenant de la dgradation de lhmoglobine et le soufre provenant delhydrolyse des protines peuvent ragir et prcipiter pour former une premiregnration de pyrite qui va se dposer lintrieur des canaux de Havers et dansdes micro-espaces rsultant de la dcomposition de cellules osseuses7. En ouvrant

    des passages supplmentaires de diffusion vers lintrieur de los, lapparition demicro-fractures radiales dans les couches de cment entourant les ostons

    acclre la dcomposition chimique des composs organiques. Ces micro-fractures rsultent de tensions internes dues la dcomposition du collagne et son remplacement par de lapatite.

    La disparition des composs organiques dans les ossements marque la fin de la

    premire phase de la fossilisation. Lactivit bactrienne disparat et, partir de cemoment, ce sont des facteurs environnementaux qui contrlent les processus de

    fossilisation. La matrice osseuse va se recristalliser en intgrant des lmentsextrieurs (Sr, U, Th, Fe,). La carbonate-hydroxylapatite matricielle est

    remplace par de la carbonate-fluorapatite (Ca5(PO4CO3)3F) ou de lafluorapatite (Ca5(PO4)3F) mieux cristallises. Dans de los compact, la

    recristallisation peut stendre lentiret ou ntre limite quaux abords desparties permables, telles que les espaces vides ou les cassures (Fig. 3). Engnral, la recristallisation conserve la microstructure de los intacte, mais unedestruction partielle des structures les plus fines peut galement tre observe. De

    nouveaux minraux, dissous dans leau dinfiltration, prcipitent et remplissentles cavits des os et les micro-fractures radiales. En bloquant les voies de diffusion

    des ractants, ces minraux rduisent progressivement les changes entre los et lemilieu environnant.

    16

    Au fur et mesure de son enfouissement, los fossile va subir des pressions deplus en plus importantes, qui entranent la formation de cassures polygonalesindpendantes de la structure osseuse. Du fait de sa forte densit, los compact est

    plus affect par les fractures que los spongieux, mais ce dernier, plus sensible la

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    Lextraction et la prparation des

    ossements dIguanodons

    Fig. 4. Dgagement des ossements dIguanodons dans leurs blocs de pltre etmontage en position de vie dun spcimen dans la Chapelle Nassau.

    dformation, peut cependant tre compltement dtruit sous de hautes pressions.

    Les fractures polygonales peuvent tre ultrieurement remplies par de la pyrite,de la calcite ou de la silice en fonction de la nature des sdiments.

    Les squelettes dIguanodons ont t enfouis dans leur gangue dargile pendant

    environ 125 millions dannes. Au cours de leur fossilisation, une grande quantitde pyrite (FeS2) sest dpose dans les cavits osseuses: canaux de Havers,vacuoles ostocytaires, micro-fractures radiales, cavits de los spongieux,fractures, Si la pyrite fragilise los quand elle remplace partiellement la matriceosseuse, son oxydation accentue encore ce phnomne. Au contact de lair,loxydation de la pyrite en sulfates de calcium (gypse et anhydrite) et en sulfates

    de fer (szomolnokite et rozenite) provoque le gonflement du minral et donc,lclatement de los qui le renferme. Louis De Pauw et son quipe durent donc

    dployer des trsors dinventivit pour prserver les squelettes dIguanodonsexposs lair libre.

    18

    Les techniques de fouilles utilises par De Pauw sont toujours employesaujourdhui. Ds quun ossement tait dcouvert, on mettait nu sa partie visible,

    on le recouvrait dun papier double et mouill, puis on lenduisait dune couche de5 10 cm de pltre. On dgageait ensuite sa partie infrieure qui, son tour, taitrecouverte de pltre. Le bloc tait entour dun cerclage de fer et on ajoutait uneseconde couche de pltre. Le bloc se dtachait donc naturellement de la paroi, il

    tait alors marqu dune lettre alphabtique et prt tre expdi Bruxelles. Laconcentration des ossements tait telle que des blocs de grande dimensiondevaient souvent tre prlevs afin de ne pas endommager les squelettes.

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    Ds octobre 1878, lquipe de De Pauw commena la prparation et laconsolidation des ossements dans les ateliers du Muse royal dHistoire naturelle,situs dans la Chapelle Nassau de lactuelle Bibliothque royale Bruxelles

    (Fig.4). Une fois les blocs ouverts, on enlevait le pltre, larmature en fer et unepartie de largile qui entourait toujours les fossiles.

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    Ce bain de glatine est compos partie gale de colle forte, demi-rognuredu pays, et de colle dos de Lyon. Environ 24 heures avant de sen servir,cette colle tait trempe dans de leau sature dacide arsnieux, quonchauffait au bain-marie La colle tait verse dans les blocs-cuve, au moyende seaux dune contenance de 10 litres, aprs addition de 15 grammesdessence de clou de girofle et dun quart de litre dalcool par seau8.

    Au fur et mesure de leur dgagement, les os taient enduits de colle forte pourempcher leur dsagrgement. Le bloc ainsi provisoirement prpar, on

    construisait autour un petit mur de pltre et on versait alors une prparation decolle forte bouillante qui imprgnait les ossements. La prparation de cette

    glatine est digne dune recette dalchimiste. De Pauw nous en donne les dtails:

    21

    Une heure aprs, on retirait la glatine qui navait pu pntrer les os et on

    plaait le bloc dans un four pour enlever lexcdent de colle. On retournait ensuite22

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    Le montage des squelettesdIguanodons

    Fig. 5. Montage en position de vie du premier squelette dIguanodon dans laChapelle Nassau. Les squelettes de Kangourou et de Casoar qui ont servi de modle la reconstitution sont au pied de lIguanodon.

    le bloc pour dgager et solidifier lautre ct. La pyrite qui remplissait les creux

    des os tait systmatiquement enleve et remplace par du carton-pierre (mlangede craie, de colle de peau danimaux et de papier). Certaines vertbresrenfermaient plus d1kg de pyrite ! Utilis en architecture depuis le 17me sicle,le carton-pierre a la particularit dtre la fois rsistant et lger. De plus, il

    particulirement bien rsist lpreuve du temps.Louis De Pauw avait russi son pari : prparer et prserver les fossiles de

    Bernissart. Bien entendu, la mthode de consolidation des ossements utilise taitempirique et sa mise en uvre particulirement lourde. Toutefois, aprstraitement, les os des Iguanodons de Bernissart taient redevenus suffisammentrobustes pour pouvoir passer ltape suivante : le remontage des squelettes en

    position de vie.

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    Pour prsenter les Iguanodons de Bernissart au grand public, il fut dcid dereconstituer les squelettes les mieux conservs en position prsume de vie. Mais

    comment reprsenter les Iguanodons, dont on ne connaissait pas du tout laposture ? Les prparateurs prirent comme modles un squelette de Kangourou et

    celui dun Casoar, dont lallure gnrale leur semblait relativement proche. DePauw fit construire un chafaudage plusieurs tages auquel on suspendait, aumoyen de cordes, les ossements hauteur voulue (Fig. 5).

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    La colonne vertbrale des Iguanodons en position de vie est soutenue par-dessous par une longue tige mtallique. Des fourches, fixes la tige par descrous, soutiennent chaque vertbre. Partant galement de la tige axiale, des fersplats soulignent le contour des ctes. La tige de fer sous la colonne vertbrale est

    soutenue par deux montants, un sous la tte ou le cou et lautre sous le bassin. Cesmontants ont comme base deux plateaux de fer boulonns au sol. Du montant

    postrieur partent deux grands embrasements en fer destins soutenir les pattespostrieures de lIguanodon et formant avec le montant un vritable trpied. Dumontant antrieur partent plusieurs embranchements mtalliques destins maintenir la tte et le cou et soutenir les pattes antrieures. Un troisime

    montant soutient la partie postrieure de la queue.

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    Bien que cette armature mtallique soit trs solide, elle reste relativement

    discrte. Elle a en outre le grand avantage dtre trs facilement dmontable, ce26

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    Fig. 6. Armature mtallique dun Iguanodon en position de vie. La colonne vertbraleest partiellement place.

    Des Iguanodons en cage

    Fig. 7. Le premier squelette dIguanodon expos Bruxelles, Place du Muse, en1883.

    qui sest rvl extrmement utile lors des divers dmontages des Iguanodons. Le

    systme de montage imagin par De Pauw est si ingnieux que les Iguanodonssont encore aujourdhui prsents sur leur armature dorigine (Fig. 6), mme silon sait maintenant que la posture imagine lpoque pour les Iguanodons estinexacte : ces dinosaures couraient probablement quatre pattes et marchaient

    sur deux pattes, mais avec leur colonne vertbrale maintenue lhorizontale 9.Raliser de nouvelles armatures serait aujourdhui hors de prix et pourrait

    endommager les prcieux fossiles.

    La reconstitution du premier spcimen fut acheve en 1883. Une grande cage enverre fut construite dans la cour du Muse royal dHistoire naturelle, Place duMuse, pour exposer ce squelette au grand public (Fig.7). Des mesures drastiques

    disolation thermique de cette cage durent rapidement tre prises: le mois dejuillet 1883 tant particulirement chaud, la glatine contenue dans les ossementsde ce spcimen commena en effet fondre. Dans la foule, on rajouta un secondspcimen complet dIguanodon, ainsi quun crne et de petits squelettes de

    crocodiles et de tortues.

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    Fig. 8. Les Iguanodons monts en position de vie dans la Salle Janlet du Museroyal dHistoire naturelle, dans les annes 1920.

    Avec ses squelettes dIguanodons exposs dans une vitrine mme la rue, leproblme de manque de place devint si manifeste que le muse se vit attribuer unnouveau btiment, originellement destin abriter un couvent de Rdemptoristesen haut du Parc Lopold Bruxelles. Le nouveau Muse royal dHistoire naturelle

    y ouvrit ses portes le 22 juillet 1891. En 1899, cinq Iguanodons monts furentexposs sous verre prs de lentre de la rue Vautier. Entretemps, le muse stait

    agrandi et, en 1902, une nouvelle aile, baptise Aile Janlet daprs le nom de sonarchitecte, lui fut adjointe pour prsenter au public la faune belge dhier etdaujourdhui. Douze squelettes dIguanodons plus ou moins complets et huitfragmentaires furent prsents dans une fosse en position de gisement, onze

    autres furent monts en position prsume de vie (Fig. 8). On refusa lpoque de

    faire les frais de cages en verre pour protger ces spcimens inestimables et lesIguanodons furent donc exposs lair libre dans lAile Janlet. Trente annes dechangements de temprature et dhumidit, dus au contact direct avec lairambiant, provoqurent des dgts trs nets. Les rsidus de pyrite continuaient eneffet soxyder, provoquant lapparition de nouvelles fissures et certains

    ossements commencrent tomber en poussire.

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    En 1932, le directeur Victor Van Straelen, alerta le ministre responsable qui luirpondit schement que les Iguanodons navaient qu tre vendus afin dviter

    des dpenses inutiles. Cette raction provoqua bien entendu un vritable toll etune nouvelle mthode, moins onreuse et moins lourde que celle mise au pointpar De Pauw, fut labore pour protger les ossements. De 1933 1937, tous lesspcimens furent dmonts et tremps dans un mlange dalcool et de gommeShellac. Celle-ci provient de la rsine polyester scrte par la femelle dunecochenille qui parasite des essences tropicales en Inde et en Thalande. Laprparation exigea lachat de plus de 4 000 litres dalcool et de 390 kilos de

    Shellac. Ce traitement obscurcit considrablement la couleur des ossements desIguanodons pourtant dj trs sombre lors de leur dcouverte. A la mme poque,deux immenses cages vitres furent construites autour des Iguanodons pourmaintenir une temprature et un degr hygromtrique constants.

    29

    Le repos bien mrit des Iguanodons fut de courte dure. En 1940, tous lesspcimens furent, nouveau, dmonts pour tre entreposs dans les caves dumuse, par crainte des dgts pouvant tre occasionns par la guerre. Maislhumidit qui y rgnait tait trop leve et ils furent ramens dans leur cage avantla fin des hostilits.

    30

    Entretemps, en 1935, on avait dcid dadjoindre au Muse royal dHistoire

    naturelle une haute tour destine renfermer les collections et les laboratoires. Legros uvre fut termin avant le dbut de la deuxime guerre mondiale. Aprs laguerre, les travaux ne progressrent plus gure malgr des fonds du plan Marshallet, faute de crdits, ils sarrtrent mme compltement pendant de nombreusesannes. Les btiments se dtriorrent rapidement et, ds le dbut des annes 60,

    dimportantes infiltrations deau dans les cages des Iguanodons arrosrent lesprcieux squelettes. On dut mme les recouvrir de bches en plastique pour lesprotger des fuites deau ! Fin des annes 70, on dcida de mettre fin cettesituation surraliste et dimportants travaux de rnovation du muse furententrepris jusquen 1982.

    31

    De nombreux muses trangers ont dsir emprunter les Iguanodons, mais

    personne nosait prendre le risque de les dmonter et les compagnies financiresdemandaient des sommes astronomiques pour assurer leur transport. En 1985,deux spcimens furent quand mme envoys au Japon, afin dtre exposs au

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    Un nouvel crin pour les Iguanodons

    Fig. 9. La nouvelle cage en verre des Iguanodons de Bernissart en position de vie.

    Muse national de la Science Tokyo, puis au Muse municipal de la Science

    Nagoya. Ces deux exemplaires retournrent en 1988 au Japon, o ils firent partiedune exposition au Parc de Takarazuka, dans la banlieue dOsaka. En 1998, unsquelette fut expos au Muse des Beaux-Arts de Valenciennes. Ce mmeexemplaire retourna en 2002 dans sa terre natale, au Muse de lIguanodon

    Bernissart, o il est toujours expos. Enfin, lors des rcents travaux de rnovationdu Musum des Sciences naturelles, six exemplaires furent envoys, entre 2004 et

    2006, au tout nouveau Museo de la Ciencia Barcelone.

    Aprs un sicle de bons et loyaux services, il tait grand temps de rnover lAileJanlet du Musum des Sciences naturelles. Dautant que les anciennes cages desIguanodons posaient dinsolubles problmes dclairage et que les visiteurs

    manquaient cruellement de recul pour pouvoir admirer ces animauxgigantesques. En outre, les squelettes taient nouveaux en piteux tat depuis

    leur dernier check-up des annes 1930.

    33

    Cette nouvelle phase de restauration des squelettes dIguanodon a dur plus dequatre ans. A partir de 2003, tous les squelettes ont t dmonts. Chaque os a texamin et, le cas chant, restaur en profondeur. Les rsidus de pyrite, oxyde

    ou non, ont t soigneusement curets. Les ossements ont t imprgns dactatede polyvinyle dissous dans lactone et allong avec de lthanol. Cette rsine

    synthtique a le grand avantage de ne pas altrer la couleur des fossiles,contrairement la gomme Shellac. De plus, sa densit peut tre facilementcontrle selon le type dossement et daltration trater. Les cassures ont trecolles grce des colles fortes (cyanoacrylates et rsines adhsives poxydes) et

    les fissures rebouches par une pte durcissante base de titane. A partir de mai

    2007, les squelettes restaurs ont t replacs dans leurs nouvelles cages de verre(Fig. 9). Une attention toute particulire a t apporte lclairage desspcimens. La fibre optique a t prfre, afin dviter tout chauffement local etvariation de temprature.

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    Bibliographie

    Aprs 125 millions dannes de repos dans les argiles de Bernissart, les

    squelettes dIguanodons ont donc travers 130 ans dune nouvelle vie pour lemoins turbulente. Les premires phases de leur restauration ont t ralises defaon empirique, voire franchement ttonnante. Il faut dire que la dcouverte deces dinosaures tait, en 1878, une premire mondiale. Malgr les normesproblmes rencontrs, dus principalement la grande concentration de pyrite

    lintrieur des ossements, la conservation de ces prcieux squelettes peut toutefoistre considre comme russie et est mme devenue une rfrence pour de

    nombreux muses dHistoire naturelle qui doivent affronter des problmessimilaires pour la conservation de leurs collections dossements fossiles. Depuisquelques annes, un programme de recherche a t mis sur pied lInstitut royaldes Sciences naturelles de Belgique afin de mieux comprendre les processus de

    fossilisation des ossements dcouverts Bernissart et, plus particulirement, laformation et loxydation de la pyrite et dautres minraux associs aux fossiles de

    Bernissart. Une telle tude devrait dboucher sur des mthodes de conservationplus efficaces des ossements fossiles renferms dans nos muses.

    35

    BOLOTSKY, Y. L., AND GODEFROIT, P., 2004. A new hadrosaurine dinosaur from the LateCretaceous of Far Eastern Russia .Journal of Vertebrate Palaeontology, 24: 354-368.

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    Notes

    1 VAN BENEDEN, P.-J., 1878. Dcouverte de reptiles gigantesques dans le charbonnage deBernissart, prs de Pruwelz. Bulletin de lAcadmie royale de Belgique, 2me srie, 45 :578.

    2 DE PAUW, L.F., 1902. Notes sur les fouilles du charbonnage de Bernissart. Dcouverte,solidification et montage des Iguanodons. Imprim. photo-litho, JH. & P. Jumpertz, 150av.dAuderghem. 25 pp.

    3 MARIEB, E.N., 1999. Anatomie et physiologie humaines, traduction de la quatrime

    dition amricaine. De Bock Universit, Louvain-la-Neuve, 1194 pp.4 HUBERT, J.F., PANISH, P.T., CHURE, D.J. & PROSTAK, K.S., 1996. Chemistry,microstructure, petrology and diagenetic model of Jurassic dinosaur bones, DinosaurNational Monument, Utah. Journal of Sedimentary Research, 66 (3): 531-547.

    5 GLIMCHER, M.J., 1984. Recent studies of the mineral phase in bone and its possiblelinkage to organic matrix protein-bound phosphate bonds. Philosophical Transactions ofthe Royal Society of London B, 304: 479-508.

    6 BARKER, M.J., CLARKE, J.B. & MARTILL, D.M., 1997. Mesozoic reptile bones as diageneticwindows. Bulletin de la Socit gologique de France, 168: 535-545. LEDUC, T., 2004. Ladiagense des ossements fossiles: tude bibliographique. Mmoire de D.E.A., Universit deLige, non publi, 88 pp.

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    7 PFRETSCHNER, H.U., 2000. Pyrite formation in Pleistocene bones a case of very earlyformation during diagenesis. Neues Jahrbuch fr Geologie und Palontologie,Abhandlungen, 210: 369-397.

    8 DE PAUW, L.F., 1902. Notes sur les fouilles du charbonnage de Bernissart. Dcouverte,solidification et montage des Iguanodons. Imprim. photo-litho, JH. & P. Jumpertz, 150av.dAuderghem. 25 pp.

    9 NORMAN, D.B., 1980. On the ornithischian dinosaur Iguanodon bernissartensis ofBernissart (Belgium). Mmoires de lInstitut royal des Sciences naturelles de Belgique,

    178: 1-103. Crdits photographiques : Thierry Hubin / IRSNB-KBIN

    Fig. 1. Coupe gologique succincte du sous-sol de Bernissartmontrant la structure du cran dArgiles de Bernissart etlemplacement des squelettes dIguanodons.

    URL http://ceroart.revues.org/docannexe/image/464/img-1.jpg

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    Fig. 2. Coupe dans un os long fossilis de dinosaure, montrantles canaux de Havers (flche rouge).

    URL http://ceroart.revues.org/docannexe/image/464/img-2.jpg

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    Fig. 3. Boule de pyrite (flche rouge) sur une griffe dIguanodonde Bernissart.

    URL http://ceroart.revues.org/docannexe/image/464/img-3.jpg

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    Fig. 4. Dgagement des ossements dIguanodons dans leursblocs de pltre et montage en position de vie dun spcimendans la Chapelle Nassau.

    URL http://ceroart.revues.org/docannexe/image/464/img-4.jpg

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    Fig. 5. Montage en position de vie du premier squelettedIguanodon dans la Chapelle Nassau. Les squelettes deKangourou et de Casoar qui ont servi de modle la

    reconstitution sont au pied de lIguanodon.

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    Fig. 6. Armature mtallique dun Iguanodon en position de vie.La colonne vertbrale est partiellement place.

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    Fig. 7. Le premier squelette dIguanodon expos Bruxelles,Place du Muse, en 1883.

    URL http://ceroart.revues.org/docannexe/image/464/img-7.jpg

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    Fig. 8. Les Iguanodons monts en position de vie dans la SalleJanlet du Muse royal dHistoire naturelle, dans les annes1920.

    URL http://ceroart.revues.org/docannexe/image/464/img-8.jpg

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    Fig. 9. La nouvelle cage en verre des Iguanodons de Bernissarten position de vie.

    URL http://ceroart.revues.org/docannexe/image/464/img-9.jpg

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    Pour citer cet article

    Rfrence lectronique

    Pascal Godefroit et Thierry Leduc, La conservation des ossements fossiles : le cas desIguanodons de Bernissart , CeROArt [En ligne] , 2 | 2008 , mis en ligne le 09 octobre

    2008, Consult le 04 mars 2011. URL : http://ceroart.revues.org/464

    Auteurs

    Pascal GodefroitDocteur en Sciences de lUniversit Catholique de Louvain, Pascal Godefroit est Chef deTravaux au Dpartement de Palontologie de lInstitut royal des Sciences naturelles de

    Belgique. Spcialiste des reptiles msozoques, il tudie actuellement les faunes de

    dinosaures du Crtac dEurope et dAsie. Il est galement commissaire scientifique de lanouvelle galerie des dinosaures du Musum des Sciences naturelles, Bruxelles.

    Pascal Godefroit, Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, Dpartement dePalontologie, rue Vautier 29, B-1000 Bruxelles. Email :

    [email protected].

    Thierry LeducLicenci en sciences zoologiques, Thierry Leduc est actuellement technicien de la

    recherche au service de Minralogie de l'Institut Royal des Sciences naturelles deBelgique et doctorant l'Universit de Lige. Le thme de sa thse de doctorat : la

    diagense des ossements d'iguanodon et plus particulirement le rle de la pyrite et deson oxydation dans la conservation des ossements.

    Thierry Leduc, Institut royal des Sciences naturelles de Belgique, Service Gologique de

    Belgique, Gologie gnrale et Minralogie, rue Vautier 29, B-1000 Bruxelles. Email :[email protected].

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