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LE SCANNER I. Introduction Le scanner est une imagerie en coupe utilisant des rayonnements ionisants (rayons X). Elle doit donc être limitée tant que possible. Elle s’oppose à la radiographie standard qui est une imagerie planaire 2D. On a donc une imagerie tomographique 3D. On réalise de multiples acquisitions 2D sous différentes incidences pour reconstruire une image 3D. II. Acquisition de l’image TDM A. Constitution de base d’un TDM On a une table qui se déplace dans l’anneau. On a un tube émetteur de rayon X qui tourne autour du patient et une série de détecteurs disposés en couronne en face du tube de rayons X, qui mesurent l’intensité du faisceau transmis de RX à chaque rotation. B. Mesure élémentaire et acquisition des données 1. Mesure élémentaire Quand on fait une radiographie 2D on envoie des rayons sur un objet qui a une capacité d‘absorber des photons. Selon l’absorption de l’objet le détecteur va capter des photons atténués. 2. Acquisition des données L’atténuation le long d’un rayon est déterminée par la moyenne des coefficients d’atténuation linéique, μ le long de celui-ci. Kevin CHEVALIER 1

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LE SCANNER

I. Introduction

Le scanner est une imagerie en coupe utilisant des rayonnements ionisants (rayons X). Elle doit donc être limitée tant que possible.

Elle s’oppose à la radiographie standard qui est une imagerie planaire 2D. On a donc une imagerie tomographique 3D.

On réalise de multiples acquisitions 2D sous différentes incidences pour reconstruire une image 3D.

II. Acquisition de l’image TDM

A. Constitution de base d’un TDM

On a une table qui se déplace dans l’anneau.

On a un tube émetteur de rayon X qui tourne autour du patient et une série de détecteurs disposés en couronne en face du tube de rayons X, qui mesurent l’intensité du faisceau transmis de RX à chaque rotation.

B. Mesure élémentaire et acquisition des données

1. Mesure élémentaire

Quand on fait une radiographie 2D on envoie des rayons sur un objet qui a une capacité d‘absorber des photons. Selon l’absorption de l’objet le détecteur va capter des photons atténués.

2. Acquisition des données

L’atténuation le long d’un rayon est déterminée par la moyenne des coefficients d’atténuation linéique, μ le long de celui-ci.

En faisant de multiples acquisitions tout autour du patient on aura différentes informations. En passant ces acquisitions dans un ordinateur on aura la densité de chaque pixel.

C. L’échelle Hounsfield

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1. Définition

Hounsfield – unité (HU) = μ – μeauμ eau

.1000

Les nombres CT (nombre dans un pixel) caractérisent les coefficients d’atténuation linéique du tissu dans chaque élément de volume rapporté à celui de l’eau.

Les nombres CT de tissus différents sont ainsi définis comme relativement stables et relativement peu dépendants du spectre de rayons X émis (de l’énergie).

En unité Hounsfield, l’eau est la référence et vaut 0.

2. Formation de l’image

L’information élémentaire, le μ, est calculée par ordinateur pour chaque point du plan de coupe. Elle est exprimée en unité Hounsfield (UH), et sa valeur est affectée d’une couleur sur une échelle de gris avec deux extrêmes :

Le blanc pour l’os (au moins + 1 000 UH) Le noir pour l’air (- 1 000 UH) Le gris intermédiaire pour l’eau (0 UH)

En fonction de ce que l’on veut voir on va adapter le niveau d’unité Hounsfield.

Exemple : Si on veut voir du poumon (et donc de l’air), on va se mettre au niveau de -600/ -800 puis on va l’ouvrir un peu pour voir tout ce qu’il y a dans le poumon.

Le souci se pose dans les tissus mous où l’eau est entre 0 et 100 donc ne permet pas une bonne visibilité. On va donc se centrer dans cette zone là et utiliser une petite échelle (de 0 à 80).

III. Formation de l’image

A. Avantages et évolution du TDM

1. Avantages

On a une excellente qualité des images avec des doses d’irradiations impliquées qui sont réduites.

On localise mieux un organe par rapport à un autre et détecte mieux les anomalies.

Le scanner sert de guide lors de ponctions ou de biopsies en profondeur. Il permet d’éviter une opération.

2. Evolutions de l’équipement

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On est passé progressivement du :

TDM axial (faire la coupe, s’arrêter, avancer, faire la coupe, …)

Au scanner hélicoïdal

Et enfin au CT-SCAN multi barrette, on met des barrettes l’une à côté de l’autre pour augmenter le nombre de coupe

B. Pitch en scanner multibarettes

Le pitch, lors de l’acquisition hélicoïdale, est une mesure de l’avancée du lit.

Plus le pitch est élevée, plus le lit se déplace rapidement et plus on va faire l’examen rapidement. Plus le pitch est serré, plus on aura d’informations au même endroit, moins on aura de déformation de l’image.

Donc plus on a un pitch élevé, plus on perd en information

C. Filtre de reconstruction

Le filtre doux (ou filtre mou) permet d’augmenter la résolution en contraste au dépend de la résolution spatiale.

Ils sont utilisés pour voir le médiastin, le foie, …

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Le filtre dur permet d’augmenter la résolution spatiale au dépend de la résolution en contraste.

Ils sont utilisés pour voir l’os et le poumon

D. Injection de contraste IV

On va injecter de l’iode qui va d’abord aller dans les veines, puis dans le cœur, puis les artères avant de diffuser dans le parenchyme. On va passer de quelque chose qui a très peu de différence de densité à quelque chose qui va être mieux contrasté.

Il faudra par contre faire plusieurs passages pour avoir le produit de contraste au bon endroit au moment de l’injection. On aura donc un examen plus irradiant. Il faut adapter le passage selon le délai d’acquisition.

Si le patient est insuffisant cardiaque, ces délais seront modifiés.

E. Opacification du tube digestif

Pour opacifier le tube digestif, on utilise de l’eau, ce qui permet d’étudier les parois du tube digestif.

On peut donc faire des colographies au scanner avec de l’eau, de l’air ou de l’iode (dans ce cas là on ne verra pas la paroi).

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