Cosmogonie Et Anthropologie

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    COSMOGONIE

    ET

    ANTHROPOLOGIE

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    OIYIWGES

    m LITEIR

    SE TROUVANT

    AUX

    MMES

    ADRESSES

    Premire

    partie.

    TRAITANT DE

    PSYCHOLOGIE,

    DE

    MAGNTISME,

    DE

    SPIRI

    TUALISME,

    DE

    MAGIE,

    DE

    SWEDENBORGIANISME,

    DE

    L'EXISTENCE

    DOUTRE-TOMBE,

    DES

    VERTUS

    MDICI-

    NALES

    DES PLANTES

    LES PLUS

    USUELLES;

    LE

    TOUT

    FORMANT 17 VOLUMES.

    Ouvrages

    dont

    'plusieurs

    ont

    eu

    deux

    ditions, et

    ont

    t traduits

    en

    Allemagne,

    en

    Angleterre

    et

    en

    Amrique.

    Beaucoup sont puiss

    Deuxime

    partie.

    TRAITANT

    DE PHILOSOPHIE

    RATIONNELLE

    Lumire

    des

    morts

    1

    volume

    5

    fr.

    Mditations dun penseur

    2

    vol.

    10

    fr.

    Etudes

    sur

    lhomme

    brochure

    1 fr.

    Etudes

    sur

    le matrialisme

    et

    le

    spiritualisme

    id.

    75

    c.

    Etudes

    sur

    lme

    et

    sur

    le

    libre

    arbitre

    id.

    1

    fr.

    Force et matire,

    apprciation

    de

    cet

    ouvrage

    id.

    75

    c.

    A

    PARAITRE

    CALCULS

    K.ABBALISTIQUES,

    RENFERMANT

    PLUS

    DE

    450

    VNEMENTS

    ET

    FAITS POLITIQUES, DEPUIS

    1789 A NOS

    JOURS,

    TOUS

    MARQUS

    AU MME CHIFFRE.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    7/192

    COSMOGONIE

    ANTHROPOLOGIE

    OU

    l)IEl,

    LA

    TERRE

    ET

    L'HflME

    TUDIS

    PAU

    ANALOGIE

    Par

    Alphonse

    CAHAGNET

    AUTEUR

    DES

    ARCANES

    DE

    LA

    VIE

    FUTURE

    DEVOILES

    Prix

    :

    franes

    ARGENTEUIL

    CHEZ

    LAUTEUR, RUE

    SAINT-GERMAIN,

    90

    PARIS

    Chez

    Germer-Baili.iere,

    libraire,

    boulevard Saint-

    Germain,

    8,

    et

    la

    librairie

    scientifico-psychologique

    rue

    des Petits-Champs,

    5,

    passage

    des Deux-Pavillons.

    1880

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    UN

    MOT

    AU LECTEUR

    Lecteur,

    ne vous

    laissez pas

    subjuguer

    par

    les

    propositions

    que

    vous

    allez

    lire.

    Etudiez-

    les,

    acceptez-les,

    ourejetez-les;

    elles ne

    sortent

    ni

    de

    Zoroastre, ni

    dHerms

    Trimgiste,

    ni

    du

    mont

    Sina, ni

    de

    Confucius,

    de

    Socrate,

    de

    Jsus

    et

    encore

    moins

    dIgnace

    ...

    Elles

    ne

    sont ni

    le

    fait

    de rvlations conscientes

    ni

    le

    rsultat

    de

    vastes

    et

    profondes

    -mditations,

    elles

    viennent

    de lInconnu,

    passant

    de

    notre

    plume

    sur

    cette

    feuille de

    papier,

    que

    lim-

    primeur

    me permettra

    devons

    offrir.

    Recevez-

    les

    telles

    quelles

    et pensez-en

    ce que

    vous

    pourrez;

    mais

    je vous

    engage de les

    contr-

    ler

    par

    lanalogie,

    par

    les

    manipulations

    chi-

    miques

    et

    physiques ...

    Je nose

    vous

    prier

    dentrer en

    vous-mme

    pour mieux vous con-

    natre et

    y

    dcouvrir

    des facults

    spirituelles

    suprieures

    a

    laide

    desquelles

    vous

    devien-

    1

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    (Iriez les

    meilleurs

    serruriers

    philosophes

    du

    monde, au

    moyen

    des cls

    que

    ces

    facults

    vous

    dvoileraient.

    Cela

    viendra

    en

    son

    temps

    et

    heure.

    Interrogeons,

    pour

    le

    moment,

    le pass

    pour

    tcher

    de

    connatre

    do

    nous

    venons,

    et

    qui

    nous

    sommes

    ?

    Levons,

    cette

    intention, les

    yeux

    vers

    les

    espaces

    et

    fixons

    avec

    un

    humble

    et

    chaleureux

    dsir

    de

    bien

    voir,

    de

    la

    vaste

    coupole

    bleue

    qui

    entoure

    notre

    globe,

    aux

    brillantes

    lampes

    dor

    qui

    y

    sont

    suspendues

    ...

    Noublions

    pas

    surtout

    dtendre

    notre

    vue

    jusquaux

    nbu-

    leuses,

    premier tat

    (croit-on)

    de

    gestation

    des

    globes..

    Recherchons-y

    quelques

    comtes

    :

    il nen

    manque

    pas,

    il

    se

    pourrait

    que

    ce fus-

    sent

    vritablement

    des

    ftus

    errants

    de

    glo-

    bes ...

    Noublions

    pas

    non

    plus

    de

    fixer

    ces

    plantes,

    brillantes

    crations

    qui

    sont

    bien

    reues

    la cour des

    soleils.

    Crations

    que

    je

    vous

    engage

    dtudier,

    en

    ce

    que

    peut-tre

    elles

    deviendront un

    jour

    vos

    habitations.

    Revenons

    aux comtes qui

    pourraient

    tre

    prises pour

    des

    follettes

    cherchant

    une

    place

    stable

    dans

    les espaces

    sans

    limites,

    dans

    les-

    quels

    des

    coureuses

    hors ligne,

    comme

    elles,

    ont

    pu

    se

    fixer,

    et

    admettons

    que

    notre

    terre

    nest

    peut-tre quune

    telle

    aventurire

    que

    notre

    bon soleil

    a

    bien voulu

    ranger

    au

    nom-

    bre

    de

    ses

    favorites,

    et

    protger

    de

    sa

    lu-

    mire

    aussi

    vivifiante quintelligente?

    Entrons,

    cette

    intention,

    en tude,

    un

    peu,

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    l'aventure: car

    lhomme

    tient

    peu

    de place

    dans

    les

    espaces,

    et

    ses

    penses

    sont

    bien

    mobiles

    pour

    apprcier

    les

    volutions

    des

    globes Il

    sait

    peine

    par quelle

    puissance

    il

    marche:

    cest

    tre

    curieux

    que

    de

    vouloir

    connatre

    la marche

    de

    la

    nature

    Allons

    jusqu

    ce

    que

    la

    raison

    nous

    crie : casse-cou

    CHAPITRE

    PREMIER.

    COSMOGONIE

    ET

    ANTHROPOLOGIE.

    CREATEUR

    ET

    CRATION

    La

    bible,

    le

    plus

    ancien

    livre

    prsum

    dos

    bibliothques

    humaines,

    ntant

    quun

    obscur

    amas

    de

    prtendues

    rvlations

    sur

    la

    cos-

    mogonie

    universelle,

    et

    sur

    celle

    de

    la

    terre

    en

    particulier,

    ne

    peut,

    en

    nos

    jours,

    nous

    clairer

    sur

    cette

    question,

    ni

    mme

    souffrir

    le

    plus

    simple

    examen,

    devant

    le

    plus

    faible

    tlescope,

    le

    plus

    petit

    laboratoire

    de

    chimie,

    et

    la

    moindre

    pile

    lectrique.

    Ce

    livre

    se

    trouve

    donc

    tre

    un

    ouvrage

    placer

    sur

    les

    tablettes

    des

    rveries

    humaines.

    Si

    hors

    de

    lEglise

    (qui

    croit

    la

    lucidit

    de

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    12/192

    ce

    livre)

    il

    ny

    a

    pas

    de salut; aveclui,

    dirons-

    nous,

    il ny

    a pas

    moyen

    de

    raisonner.

    Les

    tudes

    cosmogoniques

    comme

    elles

    sont

    entendues

    en

    nos

    jours,

    mme

    par les

    savants

    sont

    recommencer selon

    nous; ou

    au

    moins

    vrier et reconstituer, comme

    nous

    allons

    tenter

    de

    le faire

    par

    les

    diffrentes

    propositions

    humaines

    faites

    sur cette

    question

    jusqu

    nos temps,

    en un

    faisceau

    qui

    satisfasse

    la

    raison, la

    logique

    et

    qui

    soit

    en

    boriii''

    compagnie

    avec

    la

    vrit

    Laissons

    donc

    la

    bible

    de

    ct,

    et suivons

    le

    livre

    de

    lanalogie

    corrig par

    la

    raison.

    Cuvier

    a

    profess,

    que

    la

    bible

    se

    taise

    Dfinir

    est

    le

    but de

    la raison

    humaine

    et

    systmatiser

    en

    est le

    rsultat.

    Le

    foyer

    puissant,

    qui chauffe la

    locomobile

    humaine,

    est

    pouss

    dans

    nos

    jours

    une

    telle

    expansion

    de

    calorique,

    en

    ce

    genre,

    que

    lorgueil,

    qui en

    est

    la

    vapeur,

    conduit

    les

    rouages

    de

    la

    raison

    jusqu

    la

    draison

    Je

    veux,

    je

    peux dit

    lhomme.

    Nous

    disons,

    nous:

    nous dsirons

    pouvoir,

    ce

    qui

    est

    plus

    humble

    et

    plus

    sage.

    Veuillons

    tudier

    de

    nouveau

    la

    grande

    question

    cosmogonique

    clans

    cet

    tat

    desprit

    au

    point

    de

    vue

    de

    lhonnte

    penseur,

    du

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    calme apprciateur

    et du

    juge

    fragile

    Point

    dEglise

    nouvelle

    ouvrir, non

    moins

    de

    sots

    savants

    encenser:

    tournons

    le

    dos

    aux

    pro-

    fesseurs qui affirment queux

    seuls

    closent

    les

    rvlations

    de la vrit

    sur ces

    questions

    et

    entrons

    dans

    les

    rangs

    de

    ceux

    qui

    cher-

    chent loyalement

    connatre

    les

    lois de

    lunivers,

    afin den mieux admirer la

    justice

    et

    le

    noble

    ensemble.

    Ces

    lois

    nous

    condui-

    sent

    forcment

    remonter

    des

    faits aux

    causes,

    reconnatre

    que

    toute chose

    est

    prcde

    dune autre

    chose,

    que

    tout

    pre

    est

    soiPour

    le

    fils

    dun

    autre

    pre,

    que

    tout

    tre,

    que

    toute production

    sont

    produits par

    un

    autre

    tre et

    une

    autre

    production: par

    consquent

    que

    quoi

    que

    ce

    soit nexiste

    sans

    ces

    moyens

    dexistence.

    Que

    les

    savants

    aujourdhui

    le soient assez

    pour

    admettre mme des

    crations

    sponta-

    nes,

    ces

    crations nen sont

    pas

    moins

    le

    pro-

    duit

    de

    la

    prexistence

    de

    la

    substance

    qui

    les

    constitue.

    Le rien est

    labme de

    notre

    raison,

    en

    ce

    que

    nous

    ne pouvons

    le

    voir

    produire

    quelque

    chose;

    ayons

    toujours prsente, de-

    vant

    nos

    yeux

    ,

    la

    succession

    hirarchique

    des

    choses

    de

    la

    cration.

    DIEU

    SELON

    LES

    PROFESSEURS RELIGIEUX ET SELON

    LA

    RAISON.

    Que

    doit-on

    entendre

    par

    le

    nom :

    Dieu?

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    14/192

    6

    On doit

    entendre

    par

    ce

    nom, que

    cest

    une

    individualisation,

    que

    les

    hommes ont

    senti

    le

    besoin

    de

    faire,

    de

    lintelligence

    et

    de

    la

    force;

    qui

    ont produit,

    entretiennent

    et conservent

    en

    activit

    toutes les

    choses

    que

    nous

    voyons,

    et qui

    tombent

    sous nos sens....

    Il et t

    plus rationnel

    dadmettre

    que

    cet

    tre fictif

    est

    un

    assemblage

    de

    penses

    mres,

    dirons-nous

    ;

    de

    penses

    harmonises, formant un

    centre

    daction,

    un centre de propulsion; un point

    de

    repre

    de

    toutes

    celles qui

    composent

    luni-

    vers...

    Ltre

    que les professeurs

    religieux,

    nous reprsentent

    sous

    le

    nom

    de

    Dieu,

    nest

    bien,

    au contraire,

    que

    lindividualisation de

    lintelligence proto-type, quils

    veulent

    cir-

    conscrire

    dans

    une

    forme

    qui

    rpond

    aux

    be-

    soins

    de

    leurs sens

    matriels

    Ne

    nous

    arrtons

    pas

    cette

    proposition,

    et

    disons

    que les

    attributions des

    penses

    mres

    que

    nous

    proposons, sont

    davoir

    combin

    les

    tats

    spirituels

    et

    matriels;

    davoir

    divis,

    localis,

    individualis,

    harmonis

    les

    choses

    que

    nous

    voyons, puis

    de

    les

    conserver dans

    une

    succession

    dtats

    diffrents

    Ce

    Dieu, dfini

    comme

    vous

    le prsentez,

    nous

    dira-t-on;

    cette

    intelligence

    des

    intelligences,

    cette

    force

    des

    forces

    :

    cette

    manifestation

    de

    la

    vie

    spirituelle

    et

    matrielle,

    na-t-elle

    agi

    quen

    premier

    lieu,

    ou

    agit-elle

    encore?

    pro-

    duit-elle

    enfin

    ternellement?

    Nous ne

    pouvons

    pondre

    cette

    question

    que

    par

    analogie.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    15/192

    En

    prenant pour

    exemple

    les

    moyens de

    pro-

    duire

    de

    notre

    globe.

    Ces

    moyens

    ont

    tous

    un

    point

    de

    repre

    formant

    un

    but

    atteindre

    Ils

    sont tous

    soumis

    la

    grande

    loi

    sympa-

    thique

    de

    rapports

    et

    dagrgations.

    Loi

    di-

    vise

    en

    une

    succession

    dtats,

    de

    formes

    et

    de

    faits

    diffrents

    ;

    cest--dire

    faisant

    succder

    les

    choses

    les unes

    aux

    autres

    Lanalogie

    entre

    les

    uvres

    matrielles

    de

    cette

    intelligence

    et

    celle

    de

    lhomme,

    nous

    conduit

    ne pouvoir

    nous

    rendre

    compte

    dune

    autre

    manire

    de

    procder,

    elle nous

    force

    par

    consquent

    dadmettre,

    que

    toutes

    choses

    relevant

    dans

    nos

    penses

    dune

    mditation

    quelconque

    les

    concernant,

    la

    premire

    puis-

    sance

    agrgatrice

    a

    d

    agir

    de

    la mme

    ma-

    nire

    et

    na

    pu

    que

    crer

    ainsi

    lunivers

    mat-

    riel,

    ou

    pourmiux

    dire,

    ltat

    matriel

    ,

    en

    lui

    imposant

    dtre

    par une

    succession

    de

    manire

    differente

    dapprcier.

    tre

    quoi,

    demandera-t-on?

    tre

    ce que

    cette intelligence a

    combin

    sans

    doute

    en

    accordant

    chaque chose ce

    qui lui

    est

    utile

    individuellement

    et

    ce

    qui

    est

    utile

    au

    tout;

    en

    plaant

    chaque

    partie

    en

    son lieu

    atin

    dviter

    une

    cohsion gnrale;

    .cette

    intelligence

    a

    donc

    d

    combiner

    ses

    concep-

    tions

    agrgantes,

    par le

    secours des penses

    mres que

    nous

    proposons;

    penses unies

    les

    unes

    aux

    autres,

    bien

    entendu,

    dans

    ce

    but ..

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    16/192

    8

    Admettre

    quil

    en

    fut

    autrement,

    cest faire

    une

    proposition

    que ne

    peut admettre

    notre

    raison.

    Ce qui

    compose

    lexistence

    de

    toutes

    choses

    est

    la

    vie

    ;

    et

    la

    vie

    nest

    quune

    pense,

    qui

    s

    unit

    une

    autre

    pense.

    Nous nous

    en

    tenons

    sur

    cette

    importante

    question

    croire quil

    y

    a

    succession

    dans

    les

    manifestations

    des penses

    mres,

    que

    nous

    proposons,

    comme

    cette

    suc-

    cession

    existe

    dans

    les manifestations

    de

    nos

    propres

    penses...

    des

    penses

    qui

    ne

    se succ-

    deraient

    pas seraient

    des

    nullits

    ;

    au

    contraire

    des

    penses

    se

    succdant,

    sont

    une

    continuelle

    manifestation

    des moyens

    de

    la vie.

    Vous

    parlez

    des

    lois qui rgissent

    lensemble

    de

    cette vie,

    sont-ce ces penses

    mres

    qui les

    ont

    dictes?

    nous demandera-t-on

    nouveau.

    Nous

    rpondrons quil

    est

    plus

    rationnel

    de

    ladmettre

    que

    de

    les faire dcouler dun

    tre

    unique

    prexistant

    tout

    et qui

    naurait

    pu

    agir

    ainsi

    quen

    tirant

    de

    lui-mme

    les

    crations

    que nous

    voyons. Nous

    prfrons

    admettre

    un groupage

    de

    telles

    penses

    mres

    (plus

    ou

    moins

    nombreuses),

    sentendant

    entre

    elles

    afin

    dbarmoniser

    leur

    rapports

    ainsi

    que ceux des

    autres penses,

    moins

    leves

    quelles

    en

    connaissances de

    tous

    genres;

    de

    telles penses

    directrices

    de

    la vie,

    dirons-nous,

    rpondent mieux notre

    raison

    :

    quoique

    par

    le

    peu

    de

    lumire

    que

    celle-ci

    possde

    elle nen

    puisse lucider,

    priori,

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    17/192

    9

    lexactitude

    ;

    mais nous

    le

    rptons,

    il parat

    tre

    plus

    rationnel

    dadmettre

    que

    ce

    sont

    les

    penses

    qui constituent

    toute

    existence,

    qui

    se

    gouvernent

    elles-mmes

    par

    ordre

    hirar-

    chique,

    quun

    tre

    idal

    qui

    ne

    rpond

    nulle-

    ment

    cette

    immense

    tche

    gouvernementale.

    Nous

    disons

    :

    par ordre

    hirarchique,

    en

    ce

    que

    nous

    comparons ce

    groupage

    ceux

    de

    nos

    gouvernements

    terrestres,

    o

    du

    sommet

    la

    base

    chaque

    groupe

    et chaque

    individualit,

    y

    jouent un

    rle hirarchique.

    Il

    nous a

    t

    rvl

    que

    les

    constituants,

    la nature

    entire,

    sont

    ainsi

    disposs

    par

    couches

    dpenses

    qui

    sont

    agents

    t

    patient

    *

    ,

    cest--dire

    sinfluenant

    les uns les autres

    atin que

    du

    plus fort groupe

    au

    plus

    faible

    concourent

    lharmonie

    gn-

    rale

    (1),

    voil le

    seul

    Dieu

    existant,

    croyons-

    nous, Dieu form

    de tous, sans tre un

    Dieu

    panthe... il

    nexiste

    pas

    un

    seul

    tre,

    une

    seule

    forme quelconque

    qui

    ne soient

    un

    tel

    grou-

    page

    de penses, comme

    nous

    croyons

    lavoir

    prouv

    dans

    nos

    Etudes

    sur

    L'homme

    et

    sur

    le

    libre

    arbitre.

    Les

    professeurs

    religieux

    ne

    voudront

    ac-

    cepter

    cette

    proposition en

    ce qutant

    des

    croque-morts

    de

    la,

    raison,

    leurs

    Dieux

    leur

    rapportent

    profit

    et

    honneur?

    Que sont

    ces

    dieux?

    Si

    nous

    les

    cherchons

    dans

    les

    temps

    des plus

    anciens

    nos jours,

    nous

    ne

    trouve-

    rons

    que

    des

    pantins

    que font

    mouvoir et

    parler

    (1)

    \

    oir les

    Rvlations

    doutre-tombe.

    1 volume,

    chez

    Gcraier-Baillire.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    18/192

    10

    les

    intresss

    leur

    glorification.

    Jetons

    a cet

    effet un

    simple

    coup

    dil

    sur

    un

    Dieu

    quado-

    rent

    sept

    cents

    millions

    de

    croyants,

    nous

    vou-

    lons

    parler

    de

    celui

    des

    Brames,

    le

    Dieu

    le

    plus

    ancien

    connu

    ;

    nous verrons

    que

    ce

    Dieu,

    ce

    foyer

    dintelligence,

    sincarna

    dans Vichnou,

    nous ne

    savons pourquoi, et Vichnou son

    tour

    en

    premier

    lieu

    entra

    dans

    un

    poisson

    pour

    repcher

    le

    livre

    de

    la

    loi

    qui

    lui

    avait

    t

    enlev par un

    dmon;

    plus tard ce fut

    dans

    une tortue

    pour

    soutenir

    les

    mondes

    que des

    gants

    allaient

    renverser pour

    obtenir

    une

    motte

    de

    beurre qui leur

    convenait

    davoir.

    Une

    autre

    fois

    Vichnou

    entre

    dans

    un

    cochon

    pour combattre un

    gant qui

    avait

    enroul la terre

    comme

    une

    feuille

    de

    papier

    etlemportait

    sur

    ses paules; nous demandons

    sur quoi

    ce

    gant

    marchait pour

    transporter

    son fardeau?..

    A sa

    quatrime

    incarnation,

    Vichnou vou-

    lant exterminer

    le

    gant

    Iranien,

    qui

    tour-

    mentait

    ses sujets

    sur les

    questions

    religieu-

    ses,

    se fit cet effet

    monstre,

    moiti

    homme

    moiti

    lion

    et le mit

    en

    pices.

    En

    cinquime

    lieu

    le

    prince

    Malavie tour-

    mentait son

    peuple,

    Vichnou,

    alla

    trouver

    cet

    homme

    sous

    la

    forme

    dun

    bramine,

    et

    aprs

    cent

    dtours

    trouva

    le

    moyen

    dentrer dans

    son

    gosier,

    pour

    lui

    faire

    crier

    grce.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    19/192

    11

    Dans

    sa

    sixime

    incarnation,

    ce dieu,

    tant

    mcontent

    de

    voir que

    lInde

    tait

    gouverne

    par

    une

    multitude

    de

    despotes

    qui

    oppri-

    maient

    le

    peuple,

    prit la

    forme

    humaine

    pour

    les

    combattre;

    cette

    guerre

    ne

    dura

    que

    vingt-et-une

    gnrations.

    Cest

    un

    peu

    plus

    long

    que

    nos

    guerres

    prsentes.

    A sa

    septime

    incarnation,

    il

    y

    avait

    un

    gant

    ayant

    mille

    bras

    qui

    dsolait

    la terre par

    ses

    brigandages:

    Vichnou

    le

    combattit

    laide

    dun soc

    de

    charrue,

    le mit

    en

    pices,

    et

    btit

    avec ses

    os

    la

    montagne appele

    Baldous

    A

    sa

    huitime,

    un roi

    de

    lIndoustan,

    auquel

    il

    avait

    t

    prdit

    par

    le

    secours

    de

    la

    Chiro-

    mancie

    *,

    que

    sa

    sur

    mettrait

    au

    monde

    un

    tils

    qui plus tard

    le

    dtrnerait et lui terait

    la vie.

    Pour

    viter quil

    en

    ft ainsi,

    ce

    roi

    fit

    tuer tous

    les

    enfants

    de

    sa

    sur; mais

    au

    septime

    ctait Vichnou qui avait pris forme

    humaine

    ;

    il

    trouva

    le

    moyen

    de

    svader

    de la maison, fut

    poursuivi

    par

    les

    ar-

    mes,

    et le roi lui-mme,

    quil

    combattit

    et

    extermina;

    sans doute

    avec

    des

    armes

    di-

    vines bien

    trempes,

    car

    un

    homme

    seul

    contre

    des

    armes,

    il

    y

    a

    de

    la

    besogne...

    enfin...

    A sa

    neuvime

    incarnation Vichnou

    devint

    plus

    raisonnable,

    .en

    prenant

    la

    forme

    et

    le

    nom de

    Buddha,

    ayant

    quatre

    bras, et une

    intelligence divine:

    il

    tait

    temps,

    car cette

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    20/192

    longue

    existence

    sent

    passablement la folie

    (1).

    Homme,

    voil

    tes Dieux

    ceux

    de Mose,

    du

    Paganisme,

    du

    Christianisme,

    de

    Loyola,

    et

    cent

    autres

    sont-ils

    plus

    raisonnables

    et plus

    acceptables?...

    nous

    ne le

    pensons...

    laissons

    donc

    de

    ct

    ces dsharmonies des

    penses

    humaines

    et

    rentrons

    en

    plus

    digne tude.

    CHAPITRE

    II.

    FORMATION

    DE

    LA

    TERRE

    OU DE

    LTAT

    MATERIEL

    Nous ferons observer

    ltudiant,

    comme

    entre

    en matire que nos propositions

    sur

    cette

    importante

    question

    ressortent

    de

    len-

    semble

    de

    ce

    que

    nous avons

    lu

    des savants

    philosophes,

    des

    naturalistes,

    des

    physiciens,

    et des gologues,

    ainsi

    que

    des

    faits qui

    se

    pr-

    sentent

    journellement

    notre observation...

    La

    terre,

    telle

    nous la

    connaissons, a d tre

    pro-

    duite et crotre

    (selon nous),

    telles

    nous

    voyons

    clore

    ses

    propres

    productions.

    (1)

    Emprunt

    aux

    Crmonies

    et coutumes

    religieuses

    de

    tous les

    peuples du

    monde,

    par une socit de

    savants,

    1783,

    4

    vol. in-folio.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    21/192

    La terre

    doit

    devoir

    dtre

    matriellement

    ,

    un

    germe, comme

    tout

    ce

    que

    nous

    voyons

    dans

    la

    nature

    des

    trois

    rgnes

    en

    sortir'

    germe

    qui

    a

    progress

    jusqu

    ltat

    de

    globe,

    par

    le

    secours

    dagrgations

    des

    constituants

    spirituels,

    agrgations

    qui ont

    pass

    lentement

    a un tat de

    densit

    qui

    a

    engendr

    lopacit,

    comme

    nous le

    remarquons dans

    les

    corps

    enfants

    par

    le secours de

    substances

    fermen-

    tescibles.

    tat comparable

    celui de la

    ger-

    mination

    de

    toutes

    graines

    qui closent dans le

    sein

    de la

    terre. Par

    cette facult

    dagrgations

    diverses,

    se

    sont localiss les

    constituants

    spi-

    ttieux,

    qui

    taient

    enclos

    ltat cahotique

    dans

    les

    espaces,

    constituants

    qui ont form la

    sphre

    de

    la

    terre,

    sphre

    qui

    nest

    autre

    que

    Yamnios

    qui,

    dans les flancs

    de

    la

    femme,

    aide

    au

    ftus

    sy dvelopper. Cest ainsi

    que

    la

    terre

    sest dveloppe

    et quelle a

    d

    passer

    par des

    tats diffrents

    dont

    on remarque

    des

    traces

    dans

    son enveloppe.

    tats arrivant

    par

    une certaine

    condensation

    de cette

    substance

    premire, a

    donner

    naissance,

    de

    la

    simple

    moisissure,

    a

    des corps plus solides et

    plus

    compliqus

    Ces

    corps

    solides

    ont

    t nomms

    par la

    science

    humaine

    :

    dpts,

    dtritus,

    carbonates,

    chaux,

    magnsie,

    silice,

    pierres,

    marbres,

    grs,

    granit,

    mtaux,

    etc.

    Ces corps

    solides

    ne

    sont devenus

    tels

    que

    trs-lentement,

    par

    lunion, par la

    cohsion,

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    22/192

    14

    par

    la soudure

    entre elles des

    parties qui les

    ont

    constitus.

    Ces

    parties

    sont, pour nous,

    autant de

    corps

    anims

    spirituellement,

    quoique

    matrielle-

    ment

    ils

    semblent

    tre inertes.

    Sils

    ne

    poss-

    daient

    pas

    une

    activit

    relative

    leur

    tat,

    ils

    ne

    progresseraient

    ni en

    tendue ni en

    vertus,

    vertus

    que

    nous

    dmontre

    la

    chimie

    parfaitement

    exister

    en

    eux.

    Les

    tats

    gnraux

    de

    ces corps ont

    t

    classs

    par

    lhomme

    en

    quatre lments

    qui

    sont

    le

    feu,

    lair,

    leau,

    la terre.

    Ces

    lments

    gnraux

    renferment

    des thers, des

    gaz,

    des

    fluides,

    et

    une

    multitude

    de

    substances

    com-

    bines,

    qui

    se

    trouvent

    tre

    au centre

    comme

    la surface

    de

    la terre.

    Par

    le

    fait

    de cette

    condensation,

    ils sont

    ar-

    rivs

    former

    ainsi,

    dirai-je,

    lossature

    de

    la

    terre

    tant

    interne

    quexterne.

    Pour

    arriver

    cet

    tat, il

    sest

    pass

    une

    priode de temps que nous

    ne

    pouvons con-

    natre

    priori

    (1).

    Ces

    propositions

    admises

    nous

    conduisent

    admettre

    galement

    que

    le

    rien

    ne pouvant

    (1)

    Consulter

    Buffon,

    Cuvier,

    Darwin, Bchner,

    Agas-

    siz,

    Pouchet, tous les

    penseurs

    qui

    ont

    trait de

    cette

    question.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    23/192

    15

    devenir

    quelque

    chose,

    et

    que

    tout ce

    que

    nous

    voyons

    procdant

    galement

    de

    quelque

    chose,

    que

    nous

    nommons

    germe,

    la

    terre

    a

    d

    procder

    de la

    mme

    manire

    et

    se

    trouve

    (se-

    lon

    nous),

    par

    consquent

    tre

    le

    rsultat

    de

    lextension dun

    germe

    de

    globe.

    La terre

    ne pouvant se

    soustraire

    cette

    loi

    des

    lois,

    a

    d

    et

    doit

    en

    tous

    les

    points,

    en

    su-

    bir

    les impositions

    ;

    par

    consquent,

    tel

    nous

    voyons

    le

    germe

    de

    toutes choses

    contenir

    les

    forces

    attractives ncessaires

    a

    attirer

    lui

    les

    parties

    qui doivent

    constituer sa

    forme,

    ses

    puissances

    et

    ses

    facults

    dchanges

    ma-

    dtriels.

    La terre,

    devait,

    et doit contenir

    ces

    mmes

    forces

    attractives

    et ces

    mmes

    facults

    d'changes,

    tant

    dans

    son

    intrieur

    ,

    que

    dans

    sa

    sphre.

    Cest

    par la puissance de

    cette facult

    que

    les

    germes

    y

    closent et

    en

    font sortir les

    crations

    diffrentes

    que

    nous remaquons.

    La

    terre

    telle

    nous la proposons,

    nest donc

    nullement

    cratrice

    de

    ses

    productions.

    Ces

    dernires

    sont,

    comme

    nous

    venons

    de

    le

    dire,

    le

    rsultat

    des puissances

    attractives

    et

    chan-

    geantes

    des

    germes,

    dont

    elle

    est compose

    elle-mme,

    germes quelle

    sest

    adjoints

    dans

    les

    espaces

    dans

    lesquels

    elle

    est

    devenue

    ce

    auelle

    est.

    La

    terre,

    le

    rptons-nous,

    est

    donc

    le

    pro-

    duit.

    matriellement.

    dun germe

    de

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    24/192

    16

    globe

    comme

    lhomme

    est

    le

    produit dun

    germe

    dhomme.

    Un

    groupe

    de

    penses

    mres,

    selon

    nous,

    a

    donc

    d

    coordonner

    ltat

    matriel

    de

    la terre

    et

    donner

    chaque

    germe

    quelle

    contient la

    facult

    de se dvelopper,

    de

    shabiller,

    dirons-

    nous,

    dans

    un

    menstrue

    qui

    doit

    lui

    fournir

    les

    matriaux

    dont

    ce

    germe

    a

    besoin

    pour

    apparatre

    nos

    yeux ce

    que

    noits

    le

    voyons

    tre.

    Ce

    doit tre ainsi qua

    d

    agir

    le

    germe

    de la

    terre

    dans les

    espaces.

    Ce

    groupe

    de

    penses

    mres a

    limit les fa-

    cults

    desdits

    germes,

    il

    a

    arrt

    galement

    le

    placement, le

    mouvement,

    le

    dveloppement,

    les

    relations, lentente

    et

    lharmonie

    qui

    doi-

    vent

    rgner

    entre

    tous,

    en vue

    de

    la

    conserva-

    tion

    de

    chacun.

    Le

    germe

    de

    toute

    chose

    se

    prsente

    sous

    deux

    aspects

    diffrents

    notre observation

    :

    lSous laspect typique

    spirituel,

    visible

    l'il

    spirituel

    ;

    2

    sous laspect combin,

    matriel,

    et, par

    consquent, visible

    cet optique.

    Le

    germe

    typique

    spirituel

    est

    l'individua-

    lit dans

    lacception la

    plus large

    de

    ce mot.

    Le

    germe

    matriel, combin,

    est

    lagglom-

    ration,

    lunion,

    la cohsion

    des

    individualits'

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    25/192

    17

    qui doivent par

    leur groupage

    manifester

    plus

    amplement

    la forme

    matrielle.

    Ce

    qui

    constitue

    compltement

    le germe

    est

    la

    sensation,

    et ce

    qui

    constitue

    la sensation

    est

    lalliance des

    germes entre

    eux;

    germes

    soumis

    aux mmes

    besoins

    les

    uns que

    les

    autres.

    Le germe,

    ainsi

    dfini,

    devient un

    tre

    sen-

    tant

    ,

    et

    par

    son

    union, avec

    ses

    semblables,

    il

    revt compltement

    une forme

    arrte,

    forme

    qui

    exige

    une

    dnomination

    pour

    prendre

    place

    dans lobservation

    de

    chacun.

    Lhomme sest

    fait

    le

    crateur de

    cette dnomination,

    en

    se

    nommant homme

    dans

    son'espce,

    et

    en

    com-

    posant

    tout

    un

    dictionnaire

    de

    tels

    substantifs

    pour

    nommer

    les

    tres des

    nombreuses

    espces

    qui

    lentourent.

    Ltat matriel

    de

    la terre tant ainsi

    admis,

    celle-ci

    devient

    une vraie mre

    de

    famille,

    ne

    donnant le

    jour aux

    germes quelle

    contient

    dans

    son

    sein

    qu

    mesure

    quelle

    peut

    leur

    assurer

    leur dveloppement et

    pourvoir

    leurs

    besoins

    (1).

    Lhomme a divis les

    constituants,

    la

    terre

    en trois rgnes,

    qui sont

    les

    rgnes minral,

    vgtal

    et

    animal.

    Le

    rgne

    animal doit

    tre

    cependant,

    selon

    (

    )

    Voir larticle

    La

    mort

    c'est

    la

    vie

    ,

    chapitre

    1

    1

    .

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    26/192

    18

    nous,

    le

    seul

    ,

    et, par

    consquent,

    le

    premier,

    vu

    quil

    constitue

    par

    sa

    prsence

    clans

    et

    sur la

    terre

    ltat

    matriel

    de

    cette

    dernire.

    Ce

    qui

    nous

    porte faire

    cette proposition : ce

    sont les

    observations

    faites

    au

    moyen du

    microscope,

    observations

    par

    lesquelles

    nous

    reconnaissons

    que

    plus

    nous

    divisons la matire,

    plus

    elle

    se

    montre

    nos

    yeux

    ntre quun

    compos

    da-

    nimalcules,

    partant

    de

    la

    monade

    dont

    plu-

    sieurs

    millions

    noccupent

    pas

    un

    millimtre

    carr

    ;

    allant

    au

    volvox,

    au

    vibrion,

    au

    prote,

    au

    polype,

    au

    rotifre,

    ce

    dernier

    paraissant

    dans

    ses

    mouvements

    tre

    semblable

    une

    roue

    de bateau

    vapeur; le tout

    contenu

    dans

    une

    goutte

    cleau.

    Il

    est

    de

    ces

    corpuscules

    qui

    ont

    jusqu

    quatre

    estomac,

    etc.

    (1).

    Ce

    monde inconnu

    est on

    n

    peut

    mieux d-

    crit

    par Lamartine

    dans

    Jocelyn,

    o

    cet

    auteur

    sexprime

    ainsi

    quil suit

    :

    Pourtant

    chaque atome

    est

    un tre

    Chaque

    globule dair

    est

    un

    monde

    habit.

    Chaque

    monde

    y

    rgit dautres

    mondes

    peut-tre.

    Pour

    qui lclair

    qui

    passe

    est

    une

    ternit.

    Dans

    leur

    lueur de temps,

    dans

    leur

    goutte

    despace,

    Ils

    ont

    leur

    jour,

    leur

    nuit,

    leur

    destin

    et

    leur

    place

    La

    pense

    et

    la

    vie

    y

    circulent

    flots,

    Et,

    pendant

    que notre

    il se perd

    dans

    cet extase,

    Des

    milliers

    dunivers

    ont accompli

    leur

    phase

    Entre

    la pense

    et

    le mot

    Les

    expriences que

    vient

    de

    faire en jan-

    (1)

    Notions

    prises

    dans

    le

    Magasin

    pittoresque,

    article

    des

    animaux

    microscopiques.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    27/192

    19

    vier

    1880,

    le clbre

    physicien

    WilliamCrookes,

    lAcadmie

    de

    mdecine

    de

    Paris,

    devant ce

    que

    la

    France

    possde

    de

    savants

    les

    plus

    dis-

    tingus,

    expriences

    couronnes

    dun

    plein

    succs,

    et

    o

    M.

    Crookes

    a

    dmontr

    un

    qua-

    trime tat

    de la

    matire,

    cest--dire

    que

    l

    o

    le microscope

    ne

    dcouvre

    plus

    rien,

    le

    savant

    physicien

    prouve

    que

    les

    mmes

    ato-

    mes

    anims

    existaient

    de

    la

    mme

    manire

    et

    manifestent

    les

    mmes

    moyens de

    locomo-

    tion,

    ce

    qui

    a

    rempli

    dtonnement,

    et

    a

    caus

    ladmiration

    de tout

    lauditoire.

    En

    observant

    bien

    lagrgation

    atomique et

    molculaire

    des

    constituants

    la

    matire,

    nous

    reconnaissons

    de

    mme

    dans

    les

    moisissures enfantes

    par

    l-

    paississement des

    liquides

    que

    ces

    moisissures

    ne

    sont

    galement

    composes

    que

    danimal-

    cules

    (1).

    Lanalogie

    nous

    porte

    donc

    croire,

    que le

    rgne

    vgtal

    a

    d succder

    au

    rgne

    animal,

    puisquil

    en

    est

    compos. Mais

    le

    rgne

    vgtal

    soffrant

    le

    premier

    notre

    vue, a

    fait

    admettre

    quil

    est le

    premier

    dcorateur

    de

    lenveloppe

    terrestre.

    Pendant

    que

    la

    terre couvait,

    dirons-nous,

    les

    productions

    vgtales

    dont

    elle devait se

    parer

    :

    les

    condensations

    de

    ses

    manations

    spiritueuses

    (2)

    formaient les

    mers, les fleuves

    (1)

    Consulter

    de

    Buffon,

    Pouchet,

    et

    les

    savants

    micro-

    graphes

    de

    nos

    jours.

    (2)

    Nous

    nous

    servons

    du

    mot

    spiritueux pour diff-

    rencier

    ltat

    duquel

    nous

    traitons

    de

    ltat

    spirituel

    pur.

    (Note

    de

    lauteur).

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    28/192

    20

    et

    les

    rivires, qui

    prenaient

    place

    dans les

    anfractuosits

    de

    sa forme.

    Le

    rgne

    minral,

    pendant

    cette

    gestation,

    se

    prparait

    produire les

    constituants, les

    assises,

    les

    sommets des montagnes,

    comme

    former

    toute la

    crote

    terrestre

    ;

    ce

    rgne

    nentra

    en

    parfaite

    manifestation

    que

    par

    le

    secours

    du

    dveloppement

    des

    germes

    qui

    de-

    vaient

    le constituer.

    Pendant

    ce

    temps

    la terre

    triait chimiquement, sparait, et classait

    la

    multitude de germes des

    plus

    grands

    aux

    plus

    petits tres

    du

    rgne animal

    qui devaient

    ha-

    biter son intrieur

    et

    son extrieur

    :

    des

    poissons

    aux

    volatiles,

    des

    insectes

    aux

    tres

    colossals,

    dont

    lhomme

    devait tenir

    le mi-

    lieu

    tant par

    sa

    forme que par

    lintelli-

    gence

    apparurent

    successivement,

    dans

    et

    sur

    son sein, comme

    nous le

    verrons dans

    les

    observations suivantes.

    Pour ne pas

    tre

    isol

    sur

    cette

    question,

    nous

    sommes

    bien

    aise

    demprunter lopinion

    de

    Mademoiselle Cl-

    mence-Aug.

    Royer

    (traducteur

    du

    clbre ou-

    vrage

    de

    M.

    Darwin

    :

    ouvrage ayant pour

    titre

    De lorigine

    des

    Espces,

    etc.), ce

    que

    cette de-

    moiselle oppose

    cet

    auteur

    dans une

    note,

    page

    670,

    la proposition

    que

    fait

    ce

    savant,

    de

    faire

    descendre toutes

    les

    espces

    du

    rgne

    animal

    et

    vgtal,

    de quatre

    cinq

    prototypes,

    et

    mme

    dun

    seul.

    Mademoiselle Clmence

    Royer

    argumente

    cette

    proposition en

    ces

    termes.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    29/192

    21

    Jai

    dj

    fait

    remarquer,

    propos

    tic

    lu-

    nit des

    centres

    de

    crations

    spcifiques,

    quil

    serait

    bien

    rigoureux

    dentendre

    par

    ce

    terme

    de

    parent

    unique,

    un

    seul

    individu

    ou

    un

    seul

    couple.

    Il serait

    encore

    plus

    incroyable

    de

    supposer que

    la

    forme

    primordiale,

    lanctre

    commun et

    archtype

    absolu

    de

    la

    mme

    cra-

    tion vivante,

    net t reprsent

    que

    par un

    seul individu.

    Do

    proviendrait

    cet

    individu

    unique?

    faudrait-il,

    aprs

    avoir

    limin

    si

    heureusement

    tant

    de miracles,

    en

    laisser

    subsister

    un

    seul?

    Si

    cet individu

    unique

    a

    exist,

    ce ne

    peut

    tre

    que la plante

    elle-

    mme.

    Rien

    nempche

    dadmettre

    que

    cette

    matrice

    universelle

    nait,

    lune

    des

    phases

    de

    son

    existence, le

    pouvoir dlaborer

    la vie.

    Mais

    un seul

    des points

    de

    sa

    surface

    aurait-

    il

    eu

    le

    privilge

    de

    produire

    des

    germes?

    ou

    faut-il

    croire

    quils

    se

    soient

    limins

    de

    son

    sein ?

    toutes les

    analogies

    font plutt

    supposer

    qnelle

    fut

    fconde

    sur

    toute sa

    circonfrence,

    que

    son

    enveloppe

    aqueuse fut

    le

    premier

    laboratoire

    de

    toute

    organisation,

    et

    que

    le

    nombre des

    germes

    produits

    fut

    immense,

    mais que

    sans

    aucun

    doute

    ils

    furent

    tous

    semblables;

    les

    cellules

    germinatives

    nageant

    parses

    en

    grappes

    ou

    en

    filaments

    dans

    les

    eaux,

    une

    cristallisation

    organique,

    rien

    de

    plus.

    Ce

    serait

    donc

    bien

    dun

    type,

    dune

    forme,

    dune espce

    unique,

    mais

    non

    dun

    eul

    individu

    que

    tous

    les

    organismes

    se-

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    30/192

    oo

    raient

    successivement

    forms.

    page

    501,

    art.

    Distribution

    gographique .

    Les

    Espces

    nais-

    sent-elles dun

    seul

    individu

    ou

    de

    plusieurs

    couples

    ou

    individus

    ?

    se

    demande

    lauteur

    Son

    traducteur

    rpond

    les remarques

    prc-

    dentes

    sur les

    centres de

    crations

    uniques,

    ou

    multiples, ne

    tranchent

    pas compltement

    cette

    question,

    savoir

    si

    tous les

    individus

    de

    la

    mme

    espce

    descendent

    dun

    seul

    couple,

    ou

    dun

    seul hermaphrodite

    ;

    ou

    comme

    quelques

    auteurs

    le

    supposent

    :

    dun

    certain

    nombre dindividus

    simultanment

    crs

    ?

    Lauteur

    croit

    que les

    espces,

    daprs

    sa

    thorie,

    doivent

    descendre

    dune

    succes-

    sion

    de

    varits

    perfectionnes, qui

    ne

    se

    sont

    jamais mlanges

    avec

    dautres

    varits.

    Mais

    elles se

    sont surplantes

    les

    unes les

    autres

    ;

    de

    sorte

    que

    toutes ces varits

    seraient

    des-

    cendues

    dun

    seul

    parent:

    mais

    lgard

    de

    la

    gnralit

    des organismes qui

    sapparient

    pour

    chaque

    fcondation, il

    penche

    admettre

    que,

    par

    suite

    du

    long

    temps

    de

    leur

    crois-

    sance

    mme,

    ils se

    seront modifis

    simultan-

    ment

    de

    sorte

    .que toute

    la

    somme

    des

    chan-

    gements

    accomplis

    ne

    sera

    pas

    due

    chaque

    nouvelle

    phase

    de chaque

    transformation;

    lhritage

    dun

    seul couple

    de

    parents,

    mais

    laccumulation

    hrditaire

    des

    variations

    dun

    grand

    nombre.

    Le

    traducteur

    continue

    citer

    lauteur.

    Page]

    669

    :

    Les

    organes

    rudimentaires,

    dit

    ce

    dernier,

    montrent

    avec

    vidence

    quun

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    31/192

    anctre

    loign

    les

    a

    possds

    a

    ictat

    partait

    et

    souvent,

    en

    pareil cas,

    implique

    une somme

    norme

    de

    modifications

    chez sa

    postrit,

    dans

    certaines

    classes

    tout

    entires des formes

    trs-diverses

    sont

    cependant

    construites

    sur

    le

    mme

    plan,

    et

    lage

    embryonnaire, les

    espces

    se

    ressemblent

    les unes

    aux

    autres

    de fort

    prs;

    je

    ne

    puis

    donc

    douter

    que

    la

    thorie des

    descendances

    ne comprenne

    tous

    les

    membres

    d'une

    seule

    classe.

    Je

    pense

    que

    tout

    le

    rgne

    animal

    est

    descendu de quatre

    ou

    cinq

    types

    primitifs,

    tout

    au plus

    et

    le

    rgne

    vgtal

    dun

    nombre gal

    ou moindre.

    Lanalogie

    me

    conduit

    mme

    un

    peu

    plus

    loin,

    cest--dire

    la

    croyance

    que

    tous

    les

    animaux

    et

    toutes

    les

    plantes

    descendent

    dun

    seul

    prototype :

    mais

    lanalogie

    peut

    tre

    un

    guide trompeur

    ;

    au

    moins est-il

    vrai

    que

    toutes

    les

    choses

    vivantes

    ont

    beaucoup

    dattributs

    communs,

    leur

    composition

    chimi-

    que,

    leur

    struture

    cellulaire,

    leurs

    lois

    de

    croissance

    et leur

    facult

    dtre

    affects

    par

    des

    influences

    nuisibles.

    Cette

    succeptibilit organique

    se

    manifeste

    jusque

    dans

    la moindre

    circonstance.

    Ainsi

    un

    mme poison

    offert

    de

    la

    mme

    manire,

    les

    plantes et

    les

    animaux,

    de

    mme

    ;

    le

    poison

    secrt par le cynipes

    produit

    des

    croissances

    monstrueuses sur

    la

    rose

    sau-

    vage ou

    le chne.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    32/192

    Le lecteur

    verra

    par cette

    faible

    citation,

    prise

    dans

    le

    dit

    ouvrage

    mme,

    que

    son

    tra-

    ducteur

    Mademoiselle

    Clmence-Aug.

    Royer

    fait

    son possible

    pour

    lucider lobscurit

    et

    la

    complication

    des

    propositions

    de

    lauteur.

    Nous

    sommes

    heureux

    de

    voir

    que

    la

    simple

    analogie

    a

    conduit

    Mademoiselle

    Clmence

    Royer

    prfrer

    voir

    sortir

    de

    la

    terre

    les

    germes

    des

    espces qui doivent

    y

    exister

    sous

    une

    forme

    plus

    sensible

    notre

    optique,

    que

    daccepter

    la

    proposition

    de

    M.

    Darwin sur

    cette

    question.

    lo

    Dun

    autre ct, si

    nous

    admettions

    avec

    Buffon,

    et les savants

    gologues,

    que

    la terre

    soit un foyer incandescent, nous devrions

    (pour

    expliquer la

    formation de

    ce

    foyer)

    en

    prendre

    la

    matire quelque

    part.

    Si nous

    di-

    sions,

    avec ces

    savants,

    que

    cette matire

    est

    un

    fragment de

    globe

    ayant

    fait explosion;

    il

    nous

    faudrait

    rechercher

    de

    mme

    o

    ce

    globe

    a

    pris la matire

    explosible

    dont

    il

    tait

    form

    ?

    Si

    on nous

    rpond

    que

    lui-mme est

    le

    rsultat

    dune

    explosion

    dun

    autre globe,

    nous

    courrons

    ainsi les espaces

    jusqu

    ce

    que

    nous

    y

    ayons

    trouv le premier globe

    ex-

    plosible

    duquel

    est

    form

    lunivers

    astral

    ce

    qui

    serait

    accepter

    la proposition

    Darwin

    dune

    autre

    manire.

    La

    question

    se

    compliquerait, abandonnons-

    la

    pour une

    non

    plus

    explicable.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    33/192

    2o.

    Si

    le

    foyer

    prsum

    incandescent

    ter-

    restre

    que nous

    habitons

    est

    le rsultat,

    au

    contraire,

    dune

    condensation

    de

    matires

    imflainmables,

    il faut que nous

    trouvions ces

    matires

    quelque

    part,

    et que nous

    sachions

    comment

    elles

    ont

    pu

    se

    localiser

    l

    o

    elles

    sont,

    pour

    former

    ce

    globe.

    Y

    a

    t-il

    eu

    une

    premire

    partie de

    ces

    matires

    laquelle

    se

    sont jointes

    les autres?

    ou

    toutes ensemble se

    sont-elles jointes dun

    seul

    coup?

    Nous

    ne

    voyons

    quoi

    que ce

    soit

    de

    semblable dans ce

    cas

    soprer

    dans

    les

    espaces,

    et les

    savants,

    en nos

    jours,

    sont

    trs

    prts,

    au

    contraire,

    admettre

    que

    les nbuleuses sont des

    terres

    en

    tat

    de gestation; dun

    autre

    ct,

    admettre

    une

    premire

    partie

    laquelle

    sen

    joignent

    dautres,

    cest dire

    ce que

    nous disons; or,

    quon ne nomme

    pas

    cette partie

    germe

    de

    globe, mais

    partie.

    3o.

    Sil

    y

    a

    une premire partie, un premier

    point

    dagglomrationde

    substance

    matrielle,

    admettrons-nous

    que cette

    substance

    est

    plus

    de

    feu que deau? Si

    nous

    voulons quelle

    soit de feu,

    pourquoi cette partie

    au

    contact

    des

    moyens rfrigrants que

    possdent

    les

    espaces

    dans lesquels elle baigne, ne

    verrait-

    elle

    pas

    teindre

    sa

    combustion? Pourquoi

    voudrions-nous,

    au

    contraire,

    que

    toutes

    les

    parties qui

    se sont jointes

    elle

    aient

    t

    entretenues dans

    ltat

    de

    feu,

    afin

    de

    nen

    faire

    quun

    plus

    gros

    foyer,

    que

    cependant

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    34/192

    20

    ces mmes

    espaces

    ont trouv

    bon un

    jour

    de

    refroidir,

    pour

    mettre

    plus

    de

    temps

    sans

    doute

    le

    faire.

    Nous

    rptons

    quadmettre que

    la

    terre

    a

    t

    forme dun

    clat

    dun

    globe

    ayant

    fait

    explosion,

    cest

    faire

    natre tous les

    globes

    de

    la

    mme

    manire,

    pour

    arriver ne

    pouvoir

    comprendre

    quel a

    d

    tre

    le

    volume

    du pre-

    mier

    globe

    dont

    sont

    sortis

    tous

    les

    autres,

    ainsi

    dexplosion

    en

    explosion.

    Cest

    en

    plus

    faire

    sortir

    toutes

    les

    substances

    matrielles

    de

    ces

    foyers

    terribles:

    Ce qui

    nest

    pas

    trs

    comprhensible.

    Admettre en

    plus

    que

    la

    terre

    est le rsultat

    dagglomrations

    de

    particules de

    matires

    inflammables

    etenflammes, qui ont t conti-

    nuellement

    en combustion jusqu la formation

    entire

    de

    ce

    globe,

    afin

    de

    rserver

    dans son

    sein

    un

    foyer,

    dont

    la

    ncessit

    peut

    tre

    mise

    en

    doute:

    cest systmatiser pour le

    plaisir

    de

    chercher

    une explication non

    plus

    recevable.

    Admettre

    avec

    dautres

    tudiants

    que

    la

    terre

    est

    un

    vieux

    soleil

    refroidi

    comme

    on

    dit tre

    la

    lune,

    cest

    prouver

    que

    les

    soleils

    sont

    susceptibles de

    refroidir,

    et

    proposer

    pour

    lavenir une obscurit

    complte.

    Mais

    demandrons-nous,

    quest

    un

    soleil

    ?

    Cent

    rponses

    nous

    seront

    faites

    sur

    ce

    sujet,

    l

    o

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    35/192

    27

    personne

    ne

    peut

    rpondre

    en dehors

    dhy-

    pothse.

    Notre

    soleil

    est

    le

    cur de

    lunivers

    selon

    Kepler

    et Thon

    de

    Smyrne

    (1),

    quoique

    ne

    tenant

    quune

    place

    bien

    petite

    parmi

    les

    toiles

    qui,

    elles aussi,

    sont

    autant de

    soleils

    dont

    beaucoup

    le

    surpassent

    en

    diamtre.

    La

    plus brillante

    est Sirius,

    qui

    prsente

    un

    diamtre

    de

    4.500.000

    lieues,

    trois fois

    celui

    de

    notre soleil,

    qui, cependant,

    est

    1.400.000

    fois

    plus

    volumineux que

    la

    terre.

    De

    ces

    toiles

    soleils,

    on

    nen compte

    pas

    moins

    (vues

    par

    le

    secours du

    tlescope de

    sir

    W.

    Hershell

    )

    de 18.000.000, que

    ce

    savant

    nomme

    toiles

    tlescopiques.

    G.

    Herschell

    dit,

    son

    tour,

    que

    les nbuleuses

    ne

    sont

    for-

    mes

    que dtoiles isoles, par

    des

    essaims

    dtoiles,

    et par

    des

    nbuleuses plus

    presses

    que

    celles

    que

    lon

    rencontre

    dans

    la Vierge et

    dans

    la

    chevelure

    de Brnice. Si donc

    notre

    soleil

    est

    le centre

    de

    tous

    ces

    soleils,

    quest-

    il

    lui-mme?

    Voici textuellement

    ce

    que

    rapporte le

    savant

    auteur

    que

    nous consul-

    tons

    :

    M.

    Pouchet(2),

    La

    constitution

    physique

    du soleil

    na

    t bien

    dbrouille

    que

    par les astronomes

    de

    notre

    poque.

    Le

    corps

    de

    cet

    astre

    est

    presque

    entirement

    obscur,

    mais il

    est

    en-

    (1)

    Renseignements

    puiss

    dans Y

    Univers

    de

    M. Pou-

    .

    chet,

    partie sidrale.

    (2)

    Renseignements,

    mme

    ouvrage,

    note 128.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    36/192

    28

    tour

    de

    trois

    enveloppes, lune

    forme

    de

    vapeurs

    qui

    le

    touchent,

    une

    autre qui

    est

    lumineuse,

    place

    une

    grande

    distance, et

    que

    lon

    appelle

    photosphre

    ;

    enfin une troi-

    sime

    qui

    recouvre

    celle-ci

    et dans laquelle

    flottent

    des

    nuages.

    Les

    taches

    du

    soleil

    ne

    sont

    formes

    que par les perces

    qui

    se

    trou-

    vent

    dans

    la

    photosphre

    laissant

    voir

    le

    noyau terreux

    de lastre.

    Ce

    soleil

    pse

    2,096,000,000,000,000,000,

    000,000,000

    tonnes

    de

    mille

    kilogrammes;

    quand

    notre

    terre (vieux soleil

    us) nen pse

    que

    5,875,000,000,000,000,000,000

    (i).

    Ne

    me de-

    mandez

    pas

    comment

    on

    peut peser de

    tels

    .

    globes, dont

    on

    ne

    connat

    pas

    plus

    la

    nature

    que

    celle

    de

    la terre?

    Ni

    comment

    notre soleil

    terreux

    son centre,

    et

    si brillant

    sa

    cir-

    confrence, ne fond

    pas

    les nuages qui len-

    tourent

    par

    son excessive chaleur

    quand

    il

    fond les

    ntres

    '

    une

    si

    grande

    distance

    que

    celle

    de

    trente

    et quelques

    millions

    de

    lieues. Cet tat terreux de

    son centre

    donne

    penser

    que

    cest

    un

    commencement

    de ma-

    trialisation

    ;

    ce

    qui

    viendrait

    lgitimer

    notre

    proposition

    sur celle

    de

    notre

    globe;

    et d-

    truirait

    lide

    dun

    centre

    de feu comme nos

    savants

    le

    proposent.

    Dautres

    savants

    savent

    que notre terre est

    un

    lambeau

    de

    soleil, quune

    furibonde comte

    (1)

    Ces

    totaux sont

    loin dtre

    en rapport

    avec

    les

    volumes

    accords ces

    globes. (Note

    de

    lauteur.)

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    37/192

    29

    -

    a

    dtach dans sa

    course

    ;

    Arago

    nous

    effraie

    par

    le

    nombre de

    ces

    turbulentes

    quil

    nes-

    time

    pas

    tre

    moins

    de

    dix-sept

    millions,

    quoique ces

    comtes

    pourraient

    ntre pas

    plus

    redouter

    pour

    nous,

    que

    les

    descensions

    des

    toiles

    tilantes

    sur

    notre

    globe,

    descen-

    sions

    qui se

    montent

    quelques

    millions

    annuellement. Fort

    heureusement

    que

    lon

    a

    reconnu

    que

    ces

    tolettes

    ne sont

    nullement

    des

    toiles

    semblables

    celle

    de

    Sirius. Si

    lon

    ad-

    met

    dj que ces

    fileuses

    pntrent

    la sphre

    de notre

    terre, on

    reconnatra

    sans

    doute,

    plus

    tard, quelles

    sy

    forment

    comme

    les

    mto-

    res.

    Qui

    sait si les bolides

    ne

    sont

    pas des

    cra-

    tions

    terrestres?

    Ne

    nous engageons pas

    dans

    des

    propositions

    de

    cet

    ordre,

    mais

    voyons

    par

    celles

    qui

    prcdent, que

    la

    cosmogonie

    astro-

    nomique

    laisse beaucoup

    dsirer,

    que

    tel

    ou

    tel

    tlescope,

    que telle

    ou telle vue,

    que

    telle

    ou telle

    apprciation, font

    systmatiser

    selon ltat

    desprit prsent

    du

    savant.

    Plus

    on fouille

    dans

    les

    profondeurs de

    linconnu,

    plus on

    veut

    connatre:

    non le

    comprhensible,

    ce

    serait

    tre

    trop arrir;

    mais

    lincomprhensible.

    Lincomprhensible

    seul fait

    les

    grands

    hommes.

    Nous

    croyons

    nos

    propositions

    sur

    ce

    sujet

    plus

    recevables,

    en

    admettant

    que la

    subs-

    tance

    premire

    est

    une lumire

    universelle

    de

    laquelle

    tous

    les

    corps

    sont

    forms. Lu-

    mire

    non

    combustible,

    ni

    destructible,

    mais

    O

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    38/192

    30

    formant

    par

    sa

    condensation lopacit

    des

    dits

    corps et les entretenant dune

    douce

    cha-

    leur

    sans les

    rougir

    blanc. Notre

    proposition

    a

    le

    mrite

    au

    moins

    dtre plus

    rassurante.

    Nous

    savons

    quon

    nous

    demandera, o

    le

    fou

    matriel

    prend

    sa

    source?

    Nous

    rpondrons

    que

    personne

    autre

    que

    le

    divin

    Promthe

    connat

    la nature

    du

    feu;

    mais

    que

    nous

    pouvons

    supposer

    que

    le

    feu

    matriel

    est

    un

    tat de

    la substance premire comme

    le

    sont

    leau

    et

    lair:

    tat htrogne

    notre

    tat

    matriel,

    par consquent,

    qui

    nous

    fait

    lap-

    prcier

    tre autre

    quil est. Lair et leau

    nous

    sont

    plus familiers, sans tre mieux

    connus

    de

    nous,

    parce

    quils

    se

    rapprochent davan-

    tage

    de

    notre

    tat.

    La

    proposition

    que nous

    prsentons,

    de

    faire

    sortir la terre

    dun

    germe,

    comme

    tout

    ce

    que nous

    voyons sortir

    de

    son

    sein nous

    parat tre au

    moins

    plus

    naturelle,

    que de

    nous

    garer

    dans

    les

    propositions plutoniennes

    prcdentes,

    qui

    nous

    conduisent

    ces

    hauts

    fourneaux

    plantaires,

    desquels

    nous

    verrions

    avec

    effroi,

    sortir

    ces laves

    de

    feu

    contenant

    tous

    globes

    et toutes

    substances

    :

    laves

    qui

    sont

    la

    destruction

    des

    mmes

    substances

    et

    des

    mmes

    globes.

    Nous

    ne voulons

    pas

    davantage

    nous

    arrter

    ces

    dluges de plantes,

    que

    dautres

    sa-

    vants

    neptuniens

    tirent

    des

    cataractes

    de

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    39/192

    31

    linconnu. Nous

    nous

    trouverions

    aussi

    mal

    assis

    sur une

    boule deau,

    que

    sur une

    boule

    de feu.

    Gardons

    notre

    bonne

    terre

    pour

    ce

    quelle

    est,

    nous

    savons

    que

    si

    elle

    contient

    de

    leau

    et du

    feu dans

    ses

    lianes

    {seules

    causes

    des bouleversements

    de

    sa

    surface),

    elle

    nen

    contient

    pas

    moins de

    solides

    rochers,

    des

    crations

    animales

    inconnues

    et plus

    de

    va-

    riations

    minrales

    que

    nous

    en

    remarquons

    a

    sa

    surface.

    Ayons

    foi

    dans

    la

    solidit

    de

    cohsion de

    ses

    parties

    et

    ne

    craignons ja-

    mais quelle fasse

    explosion.

    Ne

    voulant

    pas

    ici,

    traiter

    de cette question

    en

    mtaphysicien,

    nous

    prions

    nos

    lecteurs

    de

    se

    reporter

    ce

    que

    nous

    en

    avons

    dit

    dans

    nos ouvrages prcdents. Nous

    discutons

    seulement, en

    ce

    moment,

    de

    la

    substance

    terrestre, comme

    si

    nous

    ladmettions telle

    la voit

    notre

    optique matriel

    :

    parce

    que

    nous

    dsirons

    parler

    au lecteur

    le

    langage quil

    comprend

    le

    mieux.

    Mais pour

    nous,

    la

    ma-

    tire

    nest

    autre

    quun tat

    de nos

    penses.

    Nous

    savons

    que les croyances

    de

    la

    science

    sur

    les

    tremblements

    de

    terre,

    sur

    les

    volcans

    et

    les

    perturbations

    du

    globe, sont

    hostiles

    notre

    proposition

    de la

    cration

    de

    la

    terre

    ;

    mais

    nous

    rpondrons

    quil

    est

    difficile

    dad-

    mettre les

    tremblements

    de

    celle-ci

    tels

    les

    propose

    (au

    nom

    des

    savants, le

    non moins

    sa-

    vant

    Louis Figuier,

    dans

    lannuaire de

    Mathieu

    de

    la

    Drme,

    1870),

    tremblements

    tant

    eau-

    I

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    40/192

    ss,

    dit

    lauteur

    prcit,

    par

    lincandes-

    cence

    dune

    mer

    de

    feu

    qui

    remplit

    notre

    terre...

    mer

    de

    feu

    minant

    sans

    cesse

    la

    crote

    ou

    lenveloppe

    qui

    la contient (enveloppe

    nayant

    que vingt

    lieues

    dpaisseur), cette mer doit

    naturellement

    tre la

    cause

    des

    tremble-

    ments

    de

    terre,

    des volcans et

    des perturba-

    tions

    terrestres.

    Nous

    rpondrons que

    nous ne

    pouvons

    ad-

    mettre

    cette

    proposition

    :

    1

    Par

    le simple

    fait

    que cette

    mer

    de feu est une

    hypothse en

    que

    ladmettant,

    elle aurait

    la

    mme

    action sur

    toutes les

    parties

    de son

    enveloppe, ne

    produi-

    sant

    sur toute la circonfrence

    de

    ladite

    en-

    veloppe

    les

    mmes

    phnomnes

    ;

    ce

    que

    nos

    gologues

    nont

    pas

    consign

    jusqu

    ce

    jour.

    2o

    Cette

    mer de

    feu

    formant

    primitivement

    la

    substance

    remplissant

    ce

    globe

    qui, toutes

    les

    vingt-quatre heures,

    a

    fait une

    volution

    sur

    lui-mme,

    ferait

    supposer

    quelle

    doit

    rendre

    trs-unie

    son

    intrieur,

    lenveloppe

    qui

    la contient, et

    par

    consquent

    faire cette

    dernire

    dune gale

    paisseur

    en toutes ses

    parties

    ,

    3

    Cette

    proposition

    nous

    laisserait

    en plus

    devant

    une

    lave

    de

    feu sortant

    en premier

    lieu

    nous

    ne savons do, enflamme

    par

    nous

    ne

    savons

    quoi

    ?

    et

    restant

    ainsi

    dans

    les

    es-

    paces

    sans

    aucune diffusion

    des

    parties li-

    quides

    qui la constituent, elle ne se

    refri-

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    41/192

    33

    gre

    alors

    quau

    moment

    o

    il lui

    serait

    le

    plus difficile

    de le

    faire

    4o

    Nous nous

    trouverions,

    presque,

    par ce

    phnomne,

    devant

    une

    cration

    spontane,

    compose

    dun

    liquide

    incandescent,

    ne

    pou-

    vant

    gure

    assurmentcontenir

    en

    lui

    les pro-

    ductions

    que

    nous

    voyons

    sortir

    du

    sein

    de

    la

    terre

    ;

    ce

    qui

    nest

    pas

    moins

    miraculeux

    que

    de

    voir

    le clbre

    Josu arrter

    le soleil,

    quand

    le

    soleil

    marchait.

    Nous trouvons

    une

    explica-

    tion

    des

    tremblements

    de

    terre

    et

    des

    per-

    turbations

    terrestres

    plus

    admissibles

    dans

    la

    proposition

    que

    nous

    prsentons

    du

    dveloppement

    lent du germe terrestre,

    par

    lagrgation

    des

    parties qui

    le

    composent;

    d-

    veloppement

    qui

    a, par ce

    fait,

    d

    forcer

    ses

    constituants

    la

    cohsion,

    se

    localiser

    en

    lments

    et

    en

    groupes

    despces

    diffrentes.

    Lalliance,

    les

    changes,

    et les

    combinai-

    sons

    entre

    la

    terre

    et

    son

    atmosphre

    ont

    d

    aider former

    galement

    les diffrents

    tats

    par

    lesquels

    passent

    journellement

    les pro-

    ductions

    de cette

    dernire.

    Ajoutons

    en

    plus,

    lalliance

    des

    globes

    entre

    eux;

    alliance

    qui

    dut

    produire

    par

    des lois

    que

    nous

    ne

    pouvons

    connatre,

    et

    non

    par

    des

    perturbations

    dans

    lacception

    du

    mot

    des

    tats

    et

    des

    positions

    diffrentes

    de

    la

    terre:

    par

    consquent

    des

    dplacements,

    des

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    42/192

    34

    liquides

    qui

    sont dans son

    intrieur

    comme

    sa surface.

    Les

    dplacements

    des

    liquides

    extrieurs

    recouvrent

    des

    terres et en

    laissent

    dautres

    apparatre;

    le temps fait

    de

    ces terres des

    continents,

    quand le mme dplacement des

    liquides

    dans lintrieur doit enfanter

    des

    fermentations

    de

    gaz

    qui,

    par une

    chaleur

    ac-

    cumule,

    peuvent

    senflammer

    et

    soulever

    ce

    qui

    leur

    fait rsistance;

    ou

    mettre

    le feu aux

    matires

    inflammables

    qui

    se

    trouvent

    tre

    dans

    leur

    dpendance

    et

    de

    l

    faire

    natre

    les

    volcans.

    Nous

    devons galement prendre

    en

    consi-

    dration,

    que

    les positions

    diffrentes

    que

    la

    terre

    peut avoir

    prises

    depuis son

    dveloppe-

    ment

    premier,

    ayant,

    d

    dranger les eaux

    et

    les

    terres

    prcites, ont

    d

    engloutir

    des

    fo-

    rts,

    et

    gnralement

    tout l rgne

    vgtal

    et

    animal

    ;

    ce que remarquent nos

    gologues

    en

    nos

    jours

    dans

    les

    couches

    superposes de

    diffrents

    gisements

    que

    contient lenveloppe

    de la

    terre.

    Par ce

    fait,

    ces

    enterrements,

    dirons-nous,

    de

    matires

    inflammables

    doivent

    devenir

    des

    aliments

    aux

    feux

    souterrains

    dont

    nous

    parlons,

    nous devons

    donc

    en

    at-

    tendre

    des dsordres

    sur

    une

    plus

    grande

    chelle

    (1).

    (1)

    Nous avons

    publier sur

    ce

    sujet

    des renseigne-

    ments

    trs-remarquables. (Note de

    lauteur).

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    43/192

    Nous

    trouvons

    sur

    cette importante

    ques-

    tion une

    proposition

    mise par

    MM.

    Cons-

    tant

    et

    Prvost

    et

    Hyell

    (proposition

    la-

    quelle

    nous

    nous

    rallions)

    dont

    le

    titre

    est:

    Notions cl'

    anatomie

    et de physiologie,

    etc.,

    1866,

    page

    38

    (1).

    MM.

    Constant

    et

    Prvost et

    Hyell,

    ont

    com-

    battu

    cette

    ide

    en

    prtendant

    que

    les

    chan-

    gements

    survenus

    la

    surface

    du

    globe

    pou-

    vaient

    parfaitement

    sexpliquer

    par

    laction

    continue

    des

    mmes causes. Ils

    nient

    la

    tho-

    rie

    des

    mouvements

    brusques

    et

    prtendent

    que

    les

    ruptions

    volcaniques,

    sont

    dues,

    non

    linfluence du

    feu

    central,

    mais

    des

    gise-

    ments

    partiels

    de matires

    ignes

    et

    gazeuses,

    situes

    des

    profondeurs

    diverses

    dans

    l-

    paisseur

    du

    globe, etc.

    Passons

    maintenant

    la

    formation

    du

    rgne

    animal

    dont

    la cration

    ne

    peut

    diffrer

    de

    celle

    de

    la substance

    terrestre.

    Mais

    avant,

    faisons

    observer

    aux

    tudiants

    la

    formation

    de

    la

    terre,

    quil

    est

    regretter

    que

    les

    golo-

    gues,

    gnralement,

    ne

    fassent

    reposer

    la

    ma-

    trialisation

    des

    gaz et des

    fluides

    qui

    compo-

    sent

    ce globe,

    que sur

    leur

    rfrigration

    ou

    sur

    leur

    condensation

    la

    surface

    du

    dit

    globe,

    Pourquoi

    exiger

    que

    son

    enveloppe

    ait

    seule

    la

    solidit

    ncessaire

    la

    pesanteur

    des

    corps

    quil

    renferme

    ? Cette

    proposition

    nous

    con-

    (1)

    Chez Germer-Baillire,

    libraire,

    Paris.

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    44/192

    36

    duirait

    admettre que

    les parties

    constituant

    la

    terre

    ont

    d

    sassembler dun

    seul

    jet

    etdun

    commun

    accord

    spontan.

    Afin

    dtre

    suffi-

    samment

    tenus

    ensemble

    pour

    atteindre

    dun

    seul

    coup

    ltat de pondrabilit

    des

    corps

    quils

    reprsentent.

    Ne

    serait-il

    pas

    plus

    com-

    prhensible

    daccorder

    au

    temps

    les

    facilits

    dassembler

    ces

    groupes

    ? ce

    qui

    alors

    ferait

    supposer

    que

    ces

    mmes

    groupes

    sont

    son

    intrieur

    ce

    quils sont son extrieur;

    que la

    logique

    prononce

    entre les

    deux

    propositions

    Avant

    de

    passer

    ltude de la

    fonction

    du

    rgne

    animal,

    disons

    'un

    mot

    sur la

    mto-

    rologie.

    La

    constitution

    de

    la

    terre

    nous

    conduit

    na-

    turellement

    traiter des

    phnomnes

    mto-

    rologiques

    qui

    closent

    sur

    sa

    surface

    et

    dans

    son

    sein;

    phnomnes dont nous

    venons

    de

    traiter

    dans

    la

    question des

    volcans

    ;

    en

    ce

    que

    lon

    nous

    pourra

    demander

    si

    les

    orages, les

    vents,

    les

    temptes, les ouragans,

    le

    froid,

    la

    chaleur,

    les

    scheresses, les

    inondations,

    etc.,

    sont

    des

    phnomnes qui

    puissent

    tre

    assez

    connus

    de

    lhomme

    pour

    tre prdits

    et

    heurs

    lavance

    ?

    Nous

    ne

    pensons

    pas

    quil

    en

    puisse

    tre

    ainsi...

    le

    corps de la terre

    a

    beaucoup

    dana-

    logie

    avec

    celui de

    lhomme,

    et

    se

    trouve

    tre

    soumis

    aux

    mmes

    dpendances.

    Les cavernes

    quelle

    contient

    dans

    son

    sein,

    que

    traversent

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    45/192

    37

    des

    eaux

    plus ou

    moins sulfureuses

    :

    des

    flui-

    des

    plus

    ou

    moins

    htrognes

    :

    des

    gaz

    plus

    ou

    moins

    lectriques

    :

    une

    lectricit

    plus

    ou

    moins

    active, ne

    permettent

    pas dheurer

    leurs

    manifestations,

    en ce

    quelles

    ne

    nous

    sont

    connues

    quen

    les

    subissant.

    %

    Nous

    remarquons

    les

    mmes

    faits

    dans

    notre

    corps,

    lestomac

    et

    les

    intestins

    y

    font

    loffice

    des

    cavernes

    prcites : o

    lagglomration

    des

    acides

    actique,

    chlorhydrique,

    nitrique,

    etc.,

    aident

    la

    division des

    matires

    nutritives

    quils

    changent

    en

    chyle,

    en

    sang,

    et

    en

    tous

    liquides

    qui

    concourent

    lharmonie

    de

    la cir-

    culation

    et

    lentretien

    de la

    vie

    Ces

    faits

    produisent

    les

    mmes

    troubles.

    Il

    se

    trouvera

    quun excs

    de

    lun

    ou de

    lautre

    de

    ces

    consti-

    tuants

    enfantera

    des

    gaz qui

    saccumuleront,

    se

    condenseront, se

    comprimeront

    dans

    lesdits

    organes, et

    sortiront

    forcment

    par

    les

    deux

    portes

    les

    plus apparentes qui

    leur

    sont

    mna-

    ges

    :

    portes

    qui

    sont

    lsophage

    etlo

    rectum...

    Quantit

    dautres

    issues

    leur

    sont

    mnages

    galement par les

    branchies,

    comme

    par

    les

    papilles

    adipeuses.

    Mais

    ces sorties

    noffrent

    pas

    les

    mmes

    rsultats.

    Si la

    terre est

    ainsi

    constitue,

    comme

    nous le

    croyons,

    elle

    no

    nous

    laisse

    pas voir

    comme

    chez

    nous

    les

    por-

    tes

    de

    sortie

    des

    vents,

    des

    temptes, etc.,

    qui

    assurment

    sortent

    delle.

    Mais la

    localisation

    de ces

    vents,

    de

    ces

    tem-

    3

  • 7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie

    46/192

    38

    ptes, nous prouve par

    analogie

    quils

    doivent

    sortir

    des

    lieux

    dans

    lesquels

    ils

    sont con-

    centrs,

    soit par des

    crevasses

    ou

    des

    tissures

    avoisinant

    ces

    cavernes

    sous

    forme

    de

    brouil-

    lards, dont

    la composition

    chimique

    enfante

    des

    agitations

    dans

    lair, et

    ce

    dernier,

    les

    vents

    dont

    nous

    parlons. Lon pourra

    nous

    an-

    noncer

    dAmrique

    ou

    dailleurs,

    que nous

    ayons

    nous attendre de subir tels vents,

    ou

    telle

    tempte,

    en

    tel

    temps,

    par

    la

    vitesse

    plus

    ou

    moins connue

    quils mettent

    franchir

    les

    espaces

    qui nous sparent

    deux

    ;

    mais

    on

    ne

    peut

    nous

    dire, tel jour

    telle

    heure

    doivent

    rgner

    tels

    vents, telles temptes,

    sortant

    de

    tel

    lieu, et

    devant

    stendre

    jusqu

    telle