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7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
1/192
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
2/192
22101008146
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
3/192
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2015
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7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
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7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
5/192
COSMOGONIE
ET
ANTHROPOLOGIE
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
6/192
OIYIWGES
m LITEIR
SE TROUVANT
AUX
MMES
ADRESSES
Premire
partie.
TRAITANT DE
PSYCHOLOGIE,
DE
MAGNTISME,
DE
SPIRI
TUALISME,
DE
MAGIE,
DE
SWEDENBORGIANISME,
DE
L'EXISTENCE
DOUTRE-TOMBE,
DES
VERTUS
MDICI-
NALES
DES PLANTES
LES PLUS
USUELLES;
LE
TOUT
FORMANT 17 VOLUMES.
Ouvrages
dont
'plusieurs
ont
eu
deux
ditions, et
ont
t traduits
en
Allemagne,
en
Angleterre
et
en
Amrique.
Beaucoup sont puiss
Deuxime
partie.
TRAITANT
DE PHILOSOPHIE
RATIONNELLE
Lumire
des
morts
1
volume
5
fr.
Mditations dun penseur
2
vol.
10
fr.
Etudes
sur
lhomme
brochure
1 fr.
Etudes
sur
le matrialisme
et
le
spiritualisme
id.
75
c.
Etudes
sur
lme
et
sur
le
libre
arbitre
id.
1
fr.
Force et matire,
apprciation
de
cet
ouvrage
id.
75
c.
A
PARAITRE
CALCULS
K.ABBALISTIQUES,
RENFERMANT
PLUS
DE
450
VNEMENTS
ET
FAITS POLITIQUES, DEPUIS
1789 A NOS
JOURS,
TOUS
MARQUS
AU MME CHIFFRE.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
7/192
COSMOGONIE
ANTHROPOLOGIE
OU
l)IEl,
LA
TERRE
ET
L'HflME
TUDIS
PAU
ANALOGIE
Par
Alphonse
CAHAGNET
AUTEUR
DES
ARCANES
DE
LA
VIE
FUTURE
DEVOILES
Prix
:
franes
ARGENTEUIL
CHEZ
LAUTEUR, RUE
SAINT-GERMAIN,
90
PARIS
Chez
Germer-Baili.iere,
libraire,
boulevard Saint-
Germain,
8,
et
la
librairie
scientifico-psychologique
rue
des Petits-Champs,
5,
passage
des Deux-Pavillons.
1880
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
8/192
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
9/192
UN
MOT
AU LECTEUR
Lecteur,
ne vous
laissez pas
subjuguer
par
les
propositions
que
vous
allez
lire.
Etudiez-
les,
acceptez-les,
ourejetez-les;
elles ne
sortent
ni
de
Zoroastre, ni
dHerms
Trimgiste,
ni
du
mont
Sina, ni
de
Confucius,
de
Socrate,
de
Jsus
et
encore
moins
dIgnace
...
Elles
ne
sont ni
le
fait
de rvlations conscientes
ni
le
rsultat
de
vastes
et
profondes
-mditations,
elles
viennent
de lInconnu,
passant
de
notre
plume
sur
cette
feuille de
papier,
que
lim-
primeur
me permettra
devons
offrir.
Recevez-
les
telles
quelles
et pensez-en
ce que
vous
pourrez;
mais
je vous
engage de les
contr-
ler
par
lanalogie,
par
les
manipulations
chi-
miques
et
physiques ...
Je nose
vous
prier
dentrer en
vous-mme
pour mieux vous con-
natre et
y
dcouvrir
des facults
spirituelles
suprieures
a
laide
desquelles
vous
devien-
1
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
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(Iriez les
meilleurs
serruriers
philosophes
du
monde, au
moyen
des cls
que
ces
facults
vous
dvoileraient.
Cela
viendra
en
son
temps
et
heure.
Interrogeons,
pour
le
moment,
le pass
pour
tcher
de
connatre
do
nous
venons,
et
qui
nous
sommes
?
Levons,
cette
intention, les
yeux
vers
les
espaces
et
fixons
avec
un
humble
et
chaleureux
dsir
de
bien
voir,
de
la
vaste
coupole
bleue
qui
entoure
notre
globe,
aux
brillantes
lampes
dor
qui
y
sont
suspendues
...
Noublions
pas
surtout
dtendre
notre
vue
jusquaux
nbu-
leuses,
premier tat
(croit-on)
de
gestation
des
globes..
Recherchons-y
quelques
comtes
:
il nen
manque
pas,
il
se
pourrait
que
ce fus-
sent
vritablement
des
ftus
errants
de
glo-
bes ...
Noublions
pas
non
plus
de
fixer
ces
plantes,
brillantes
crations
qui
sont
bien
reues
la cour des
soleils.
Crations
que
je
vous
engage
dtudier,
en
ce
que
peut-tre
elles
deviendront un
jour
vos
habitations.
Revenons
aux comtes qui
pourraient
tre
prises pour
des
follettes
cherchant
une
place
stable
dans
les espaces
sans
limites,
dans
les-
quels
des
coureuses
hors ligne,
comme
elles,
ont
pu
se
fixer,
et
admettons
que
notre
terre
nest
peut-tre quune
telle
aventurire
que
notre
bon soleil
a
bien voulu
ranger
au
nom-
bre
de
ses
favorites,
et
protger
de
sa
lu-
mire
aussi
vivifiante quintelligente?
Entrons,
cette
intention,
en tude,
un
peu,
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l'aventure: car
lhomme
tient
peu
de place
dans
les
espaces,
et
ses
penses
sont
bien
mobiles
pour
apprcier
les
volutions
des
globes Il
sait
peine
par quelle
puissance
il
marche:
cest
tre
curieux
que
de
vouloir
connatre
la marche
de
la
nature
Allons
jusqu
ce
que
la
raison
nous
crie : casse-cou
CHAPITRE
PREMIER.
COSMOGONIE
ET
ANTHROPOLOGIE.
CREATEUR
ET
CRATION
La
bible,
le
plus
ancien
livre
prsum
dos
bibliothques
humaines,
ntant
quun
obscur
amas
de
prtendues
rvlations
sur
la
cos-
mogonie
universelle,
et
sur
celle
de
la
terre
en
particulier,
ne
peut,
en
nos
jours,
nous
clairer
sur
cette
question,
ni
mme
souffrir
le
plus
simple
examen,
devant
le
plus
faible
tlescope,
le
plus
petit
laboratoire
de
chimie,
et
la
moindre
pile
lectrique.
Ce
livre
se
trouve
donc
tre
un
ouvrage
placer
sur
les
tablettes
des
rveries
humaines.
Si
hors
de
lEglise
(qui
croit
la
lucidit
de
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
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ce
livre)
il
ny
a
pas
de salut; aveclui,
dirons-
nous,
il ny
a pas
moyen
de
raisonner.
Les
tudes
cosmogoniques
comme
elles
sont
entendues
en
nos
jours,
mme
par les
savants
sont
recommencer selon
nous; ou
au
moins
vrier et reconstituer, comme
nous
allons
tenter
de
le faire
par
les
diffrentes
propositions
humaines
faites
sur cette
question
jusqu
nos temps,
en un
faisceau
qui
satisfasse
la
raison, la
logique
et
qui
soit
en
boriii''
compagnie
avec
la
vrit
Laissons
donc
la
bible
de
ct,
et suivons
le
livre
de
lanalogie
corrig par
la
raison.
Cuvier
a
profess,
que
la
bible
se
taise
Dfinir
est
le
but de
la raison
humaine
et
systmatiser
en
est le
rsultat.
Le
foyer
puissant,
qui chauffe la
locomobile
humaine,
est
pouss
dans
nos
jours
une
telle
expansion
de
calorique,
en
ce
genre,
que
lorgueil,
qui en
est
la
vapeur,
conduit
les
rouages
de
la
raison
jusqu
la
draison
Je
veux,
je
peux dit
lhomme.
Nous
disons,
nous:
nous dsirons
pouvoir,
ce
qui
est
plus
humble
et
plus
sage.
Veuillons
tudier
de
nouveau
la
grande
question
cosmogonique
clans
cet
tat
desprit
au
point
de
vue
de
lhonnte
penseur,
du
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
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calme apprciateur
et du
juge
fragile
Point
dEglise
nouvelle
ouvrir, non
moins
de
sots
savants
encenser:
tournons
le
dos
aux
pro-
fesseurs qui affirment queux
seuls
closent
les
rvlations
de la vrit
sur ces
questions
et
entrons
dans
les
rangs
de
ceux
qui
cher-
chent loyalement
connatre
les
lois de
lunivers,
afin den mieux admirer la
justice
et
le
noble
ensemble.
Ces
lois
nous
condui-
sent
forcment
remonter
des
faits aux
causes,
reconnatre
que
toute chose
est
prcde
dune autre
chose,
que
tout
pre
est
soiPour
le
fils
dun
autre
pre,
que
tout
tre,
que
toute production
sont
produits par
un
autre
tre et
une
autre
production: par
consquent
que
quoi
que
ce
soit nexiste
sans
ces
moyens
dexistence.
Que
les
savants
aujourdhui
le soient assez
pour
admettre mme des
crations
sponta-
nes,
ces
crations nen sont
pas
moins
le
pro-
duit
de
la
prexistence
de
la
substance
qui
les
constitue.
Le rien est
labme de
notre
raison,
en
ce
que
nous
ne pouvons
le
voir
produire
quelque
chose;
ayons
toujours prsente, de-
vant
nos
yeux
,
la
succession
hirarchique
des
choses
de
la
cration.
DIEU
SELON
LES
PROFESSEURS RELIGIEUX ET SELON
LA
RAISON.
Que
doit-on
entendre
par
le
nom :
Dieu?
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6
On doit
entendre
par
ce
nom, que
cest
une
individualisation,
que
les
hommes ont
senti
le
besoin
de
faire,
de
lintelligence
et
de
la
force;
qui
ont produit,
entretiennent
et conservent
en
activit
toutes les
choses
que
nous
voyons,
et qui
tombent
sous nos sens....
Il et t
plus rationnel
dadmettre
que
cet
tre fictif
est
un
assemblage
de
penses
mres,
dirons-nous
;
de
penses
harmonises, formant un
centre
daction,
un centre de propulsion; un point
de
repre
de
toutes
celles qui
composent
luni-
vers...
Ltre
que les professeurs
religieux,
nous reprsentent
sous
le
nom
de
Dieu,
nest
bien,
au contraire,
que
lindividualisation de
lintelligence proto-type, quils
veulent
cir-
conscrire
dans
une
forme
qui
rpond
aux
be-
soins
de
leurs sens
matriels
Ne
nous
arrtons
pas
cette
proposition,
et
disons
que les
attributions des
penses
mres
que
nous
proposons, sont
davoir
combin
les
tats
spirituels
et
matriels;
davoir
divis,
localis,
individualis,
harmonis
les
choses
que
nous
voyons, puis
de
les
conserver dans
une
succession
dtats
diffrents
Ce
Dieu, dfini
comme
vous
le prsentez,
nous
dira-t-on;
cette
intelligence
des
intelligences,
cette
force
des
forces
:
cette
manifestation
de
la
vie
spirituelle
et
matrielle,
na-t-elle
agi
quen
premier
lieu,
ou
agit-elle
encore?
pro-
duit-elle
enfin
ternellement?
Nous ne
pouvons
pondre
cette
question
que
par
analogie.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
15/192
En
prenant pour
exemple
les
moyens de
pro-
duire
de
notre
globe.
Ces
moyens
ont
tous
un
point
de
repre
formant
un
but
atteindre
Ils
sont tous
soumis
la
grande
loi
sympa-
thique
de
rapports
et
dagrgations.
Loi
di-
vise
en
une
succession
dtats,
de
formes
et
de
faits
diffrents
;
cest--dire
faisant
succder
les
choses
les unes
aux
autres
Lanalogie
entre
les
uvres
matrielles
de
cette
intelligence
et
celle
de
lhomme,
nous
conduit
ne pouvoir
nous
rendre
compte
dune
autre
manire
de
procder,
elle nous
force
par
consquent
dadmettre,
que
toutes
choses
relevant
dans
nos
penses
dune
mditation
quelconque
les
concernant,
la
premire
puis-
sance
agrgatrice
a
d
agir
de
la mme
ma-
nire
et
na
pu
que
crer
ainsi
lunivers
mat-
riel,
ou
pourmiux
dire,
ltat
matriel
,
en
lui
imposant
dtre
par une
succession
de
manire
differente
dapprcier.
tre
quoi,
demandera-t-on?
tre
ce que
cette intelligence a
combin
sans
doute
en
accordant
chaque chose ce
qui lui
est
utile
individuellement
et
ce
qui
est
utile
au
tout;
en
plaant
chaque
partie
en
son lieu
atin
dviter
une
cohsion gnrale;
.cette
intelligence
a
donc
d
combiner
ses
concep-
tions
agrgantes,
par le
secours des penses
mres que
nous
proposons;
penses unies
les
unes
aux
autres,
bien
entendu,
dans
ce
but ..
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8
Admettre
quil
en
fut
autrement,
cest faire
une
proposition
que ne
peut admettre
notre
raison.
Ce qui
compose
lexistence
de
toutes
choses
est
la
vie
;
et
la
vie
nest
quune
pense,
qui
s
unit
une
autre
pense.
Nous nous
en
tenons
sur
cette
importante
question
croire quil
y
a
succession
dans
les
manifestations
des penses
mres,
que
nous
proposons,
comme
cette
suc-
cession
existe
dans
les manifestations
de
nos
propres
penses...
des
penses
qui
ne
se succ-
deraient
pas seraient
des
nullits
;
au
contraire
des
penses
se
succdant,
sont
une
continuelle
manifestation
des moyens
de
la vie.
Vous
parlez
des
lois qui rgissent
lensemble
de
cette vie,
sont-ce ces penses
mres
qui les
ont
dictes?
nous demandera-t-on
nouveau.
Nous
rpondrons quil
est
plus
rationnel
de
ladmettre
que
de
les faire dcouler dun
tre
unique
prexistant
tout
et qui
naurait
pu
agir
ainsi
quen
tirant
de
lui-mme
les
crations
que nous
voyons. Nous
prfrons
admettre
un groupage
de
telles
penses
mres
(plus
ou
moins
nombreuses),
sentendant
entre
elles
afin
dbarmoniser
leur
rapports
ainsi
que ceux des
autres penses,
moins
leves
quelles
en
connaissances de
tous
genres;
de
telles penses
directrices
de
la vie,
dirons-nous,
rpondent mieux notre
raison
:
quoique
par
le
peu
de
lumire
que
celle-ci
possde
elle nen
puisse lucider,
priori,
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
17/192
9
lexactitude
;
mais nous
le
rptons,
il parat
tre
plus
rationnel
dadmettre
que
ce
sont
les
penses
qui constituent
toute
existence,
qui
se
gouvernent
elles-mmes
par
ordre
hirar-
chique,
quun
tre
idal
qui
ne
rpond
nulle-
ment
cette
immense
tche
gouvernementale.
Nous
disons
:
par ordre
hirarchique,
en
ce
que
nous
comparons ce
groupage
ceux
de
nos
gouvernements
terrestres,
o
du
sommet
la
base
chaque
groupe
et chaque
individualit,
y
jouent un
rle hirarchique.
Il
nous a
t
rvl
que
les
constituants,
la nature
entire,
sont
ainsi
disposs
par
couches
dpenses
qui
sont
agents
t
patient
*
,
cest--dire
sinfluenant
les uns les autres
atin que
du
plus fort groupe
au
plus
faible
concourent
lharmonie
gn-
rale
(1),
voil le
seul
Dieu
existant,
croyons-
nous, Dieu form
de tous, sans tre un
Dieu
panthe... il
nexiste
pas
un
seul
tre,
une
seule
forme quelconque
qui
ne soient
un
tel
grou-
page
de penses, comme
nous
croyons
lavoir
prouv
dans
nos
Etudes
sur
L'homme
et
sur
le
libre
arbitre.
Les
professeurs
religieux
ne
voudront
ac-
cepter
cette
proposition en
ce qutant
des
croque-morts
de
la,
raison,
leurs
Dieux
leur
rapportent
profit
et
honneur?
Que sont
ces
dieux?
Si
nous
les
cherchons
dans
les
temps
des plus
anciens
nos jours,
nous
ne
trouve-
rons
que
des
pantins
que font
mouvoir et
parler
(1)
\
oir les
Rvlations
doutre-tombe.
1 volume,
chez
Gcraier-Baillire.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
18/192
10
les
intresss
leur
glorification.
Jetons
a cet
effet un
simple
coup
dil
sur
un
Dieu
quado-
rent
sept
cents
millions
de
croyants,
nous
vou-
lons
parler
de
celui
des
Brames,
le
Dieu
le
plus
ancien
connu
;
nous verrons
que
ce
Dieu,
ce
foyer
dintelligence,
sincarna
dans Vichnou,
nous ne
savons pourquoi, et Vichnou son
tour
en
premier
lieu
entra
dans
un
poisson
pour
repcher
le
livre
de
la
loi
qui
lui
avait
t
enlev par un
dmon;
plus tard ce fut
dans
une tortue
pour
soutenir
les
mondes
que des
gants
allaient
renverser pour
obtenir
une
motte
de
beurre qui leur
convenait
davoir.
Une
autre
fois
Vichnou
entre
dans
un
cochon
pour combattre un
gant qui
avait
enroul la terre
comme
une
feuille
de
papier
etlemportait
sur
ses paules; nous demandons
sur quoi
ce
gant
marchait pour
transporter
son fardeau?..
A sa
quatrime
incarnation,
Vichnou vou-
lant exterminer
le
gant
Iranien,
qui
tour-
mentait
ses sujets
sur les
questions
religieu-
ses,
se fit cet effet
monstre,
moiti
homme
moiti
lion
et le mit
en
pices.
En
cinquime
lieu
le
prince
Malavie tour-
mentait son
peuple,
Vichnou,
alla
trouver
cet
homme
sous
la
forme
dun
bramine,
et
aprs
cent
dtours
trouva
le
moyen
dentrer dans
son
gosier,
pour
lui
faire
crier
grce.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
19/192
11
Dans
sa
sixime
incarnation,
ce dieu,
tant
mcontent
de
voir que
lInde
tait
gouverne
par
une
multitude
de
despotes
qui
oppri-
maient
le
peuple,
prit la
forme
humaine
pour
les
combattre;
cette
guerre
ne
dura
que
vingt-et-une
gnrations.
Cest
un
peu
plus
long
que
nos
guerres
prsentes.
A sa
septime
incarnation,
il
y
avait
un
gant
ayant
mille
bras
qui
dsolait
la terre par
ses
brigandages:
Vichnou
le
combattit
laide
dun soc
de
charrue,
le mit
en
pices,
et
btit
avec ses
os
la
montagne appele
Baldous
A
sa
huitime,
un roi
de
lIndoustan,
auquel
il
avait
t
prdit
par
le
secours
de
la
Chiro-
mancie
*,
que
sa
sur
mettrait
au
monde
un
tils
qui plus tard
le
dtrnerait et lui terait
la vie.
Pour
viter quil
en
ft ainsi,
ce
roi
fit
tuer tous
les
enfants
de
sa
sur; mais
au
septime
ctait Vichnou qui avait pris forme
humaine
;
il
trouva
le
moyen
de
svader
de la maison, fut
poursuivi
par
les
ar-
mes,
et le roi lui-mme,
quil
combattit
et
extermina;
sans doute
avec
des
armes
di-
vines bien
trempes,
car
un
homme
seul
contre
des
armes,
il
y
a
de
la
besogne...
enfin...
A sa
neuvime
incarnation Vichnou
devint
plus
raisonnable,
.en
prenant
la
forme
et
le
nom de
Buddha,
ayant
quatre
bras, et une
intelligence divine:
il
tait
temps,
car cette
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
20/192
longue
existence
sent
passablement la folie
(1).
Homme,
voil
tes Dieux
ceux
de Mose,
du
Paganisme,
du
Christianisme,
de
Loyola,
et
cent
autres
sont-ils
plus
raisonnables
et plus
acceptables?...
nous
ne le
pensons...
laissons
donc
de
ct
ces dsharmonies des
penses
humaines
et
rentrons
en
plus
digne tude.
CHAPITRE
II.
FORMATION
DE
LA
TERRE
OU DE
LTAT
MATERIEL
Nous ferons observer
ltudiant,
comme
entre
en matire que nos propositions
sur
cette
importante
question
ressortent
de
len-
semble
de
ce
que
nous avons
lu
des savants
philosophes,
des
naturalistes,
des
physiciens,
et des gologues,
ainsi
que
des
faits qui
se
pr-
sentent
journellement
notre observation...
La
terre,
telle
nous la
connaissons, a d tre
pro-
duite et crotre
(selon nous),
telles
nous
voyons
clore
ses
propres
productions.
(1)
Emprunt
aux
Crmonies
et coutumes
religieuses
de
tous les
peuples du
monde,
par une socit de
savants,
1783,
4
vol. in-folio.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
21/192
La terre
doit
devoir
dtre
matriellement
,
un
germe, comme
tout
ce
que
nous
voyons
dans
la
nature
des
trois
rgnes
en
sortir'
germe
qui
a
progress
jusqu
ltat
de
globe,
par
le
secours
dagrgations
des
constituants
spirituels,
agrgations
qui ont
pass
lentement
a un tat de
densit
qui
a
engendr
lopacit,
comme
nous le
remarquons dans
les
corps
enfants
par
le secours de
substances
fermen-
tescibles.
tat comparable
celui de la
ger-
mination
de
toutes
graines
qui closent dans le
sein
de la
terre. Par
cette facult
dagrgations
diverses,
se
sont localiss les
constituants
spi-
ttieux,
qui
taient
enclos
ltat cahotique
dans
les
espaces,
constituants
qui ont form la
sphre
de
la
terre,
sphre
qui
nest
autre
que
Yamnios
qui,
dans les flancs
de
la
femme,
aide
au
ftus
sy dvelopper. Cest ainsi
que
la
terre
sest dveloppe
et quelle a
d
passer
par des
tats diffrents
dont
on remarque
des
traces
dans
son enveloppe.
tats arrivant
par
une certaine
condensation
de cette
substance
premire, a
donner
naissance,
de
la
simple
moisissure,
a
des corps plus solides et
plus
compliqus
Ces
corps
solides
ont
t nomms
par la
science
humaine
:
dpts,
dtritus,
carbonates,
chaux,
magnsie,
silice,
pierres,
marbres,
grs,
granit,
mtaux,
etc.
Ces corps
solides
ne
sont devenus
tels
que
trs-lentement,
par
lunion, par la
cohsion,
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
22/192
14
par
la soudure
entre elles des
parties qui les
ont
constitus.
Ces
parties
sont, pour nous,
autant de
corps
anims
spirituellement,
quoique
matrielle-
ment
ils
semblent
tre inertes.
Sils
ne
poss-
daient
pas
une
activit
relative
leur
tat,
ils
ne
progresseraient
ni en
tendue ni en
vertus,
vertus
que
nous
dmontre
la
chimie
parfaitement
exister
en
eux.
Les
tats
gnraux
de
ces corps ont
t
classs
par
lhomme
en
quatre lments
qui
sont
le
feu,
lair,
leau,
la terre.
Ces
lments
gnraux
renferment
des thers, des
gaz,
des
fluides,
et
une
multitude
de
substances
com-
bines,
qui
se
trouvent
tre
au centre
comme
la surface
de
la terre.
Par
le
fait
de cette
condensation,
ils sont
ar-
rivs
former
ainsi,
dirai-je,
lossature
de
la
terre
tant
interne
quexterne.
Pour
arriver
cet
tat, il
sest
pass
une
priode de temps que nous
ne
pouvons con-
natre
priori
(1).
Ces
propositions
admises
nous
conduisent
admettre
galement
que
le
rien
ne pouvant
(1)
Consulter
Buffon,
Cuvier,
Darwin, Bchner,
Agas-
siz,
Pouchet, tous les
penseurs
qui
ont
trait de
cette
question.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
23/192
15
devenir
quelque
chose,
et
que
tout ce
que
nous
voyons
procdant
galement
de
quelque
chose,
que
nous
nommons
germe,
la
terre
a
d
procder
de la
mme
manire
et
se
trouve
(se-
lon
nous),
par
consquent
tre
le
rsultat
de
lextension dun
germe
de
globe.
La terre
ne pouvant se
soustraire
cette
loi
des
lois,
a
d
et
doit
en
tous
les
points,
en
su-
bir
les impositions
;
par
consquent,
tel
nous
voyons
le
germe
de
toutes choses
contenir
les
forces
attractives ncessaires
a
attirer
lui
les
parties
qui doivent
constituer sa
forme,
ses
puissances
et
ses
facults
dchanges
ma-
dtriels.
La terre,
devait,
et doit contenir
ces
mmes
forces
attractives
et ces
mmes
facults
d'changes,
tant
dans
son
intrieur
,
que
dans
sa
sphre.
Cest
par la puissance de
cette facult
que
les
germes
y
closent et
en
font sortir les
crations
diffrentes
que
nous remaquons.
La
terre
telle
nous la proposons,
nest donc
nullement
cratrice
de
ses
productions.
Ces
dernires
sont,
comme
nous
venons
de
le
dire,
le
rsultat
des puissances
attractives
et
chan-
geantes
des
germes,
dont
elle
est compose
elle-mme,
germes quelle
sest
adjoints
dans
les
espaces
dans
lesquels
elle
est
devenue
ce
auelle
est.
La
terre,
le
rptons-nous,
est
donc
le
pro-
duit.
matriellement.
dun germe
de
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
24/192
16
globe
comme
lhomme
est
le
produit dun
germe
dhomme.
Un
groupe
de
penses
mres,
selon
nous,
a
donc
d
coordonner
ltat
matriel
de
la terre
et
donner
chaque
germe
quelle
contient la
facult
de se dvelopper,
de
shabiller,
dirons-
nous,
dans
un
menstrue
qui
doit
lui
fournir
les
matriaux
dont
ce
germe
a
besoin
pour
apparatre
nos
yeux ce
que
noits
le
voyons
tre.
Ce
doit tre ainsi qua
d
agir
le
germe
de la
terre
dans les
espaces.
Ce
groupe
de
penses
mres a
limit les fa-
cults
desdits
germes,
il
a
arrt
galement
le
placement, le
mouvement,
le
dveloppement,
les
relations, lentente
et
lharmonie
qui
doi-
vent
rgner
entre
tous,
en vue
de
la
conserva-
tion
de
chacun.
Le
germe
de
toute
chose
se
prsente
sous
deux
aspects
diffrents
notre observation
:
lSous laspect typique
spirituel,
visible
l'il
spirituel
;
2
sous laspect combin,
matriel,
et, par
consquent, visible
cet optique.
Le
germe
typique
spirituel
est
l'individua-
lit dans
lacception la
plus large
de
ce mot.
Le
germe
matriel, combin,
est
lagglom-
ration,
lunion,
la cohsion
des
individualits'
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
25/192
17
qui doivent par
leur groupage
manifester
plus
amplement
la forme
matrielle.
Ce
qui
constitue
compltement
le germe
est
la
sensation,
et ce
qui
constitue
la sensation
est
lalliance des
germes entre
eux;
germes
soumis
aux mmes
besoins
les
uns que
les
autres.
Le germe,
ainsi
dfini,
devient un
tre
sen-
tant
,
et
par
son
union, avec
ses
semblables,
il
revt compltement
une forme
arrte,
forme
qui
exige
une
dnomination
pour
prendre
place
dans lobservation
de
chacun.
Lhomme sest
fait
le
crateur de
cette dnomination,
en
se
nommant homme
dans
son'espce,
et
en
com-
posant
tout
un
dictionnaire
de
tels
substantifs
pour
nommer
les
tres des
nombreuses
espces
qui
lentourent.
Ltat matriel
de
la terre tant ainsi
admis,
celle-ci
devient
une vraie mre
de
famille,
ne
donnant le
jour aux
germes quelle
contient
dans
son
sein
qu
mesure
quelle
peut
leur
assurer
leur dveloppement et
pourvoir
leurs
besoins
(1).
Lhomme a divis les
constituants,
la
terre
en trois rgnes,
qui sont
les
rgnes minral,
vgtal
et
animal.
Le
rgne
animal doit
tre
cependant,
selon
(
)
Voir larticle
La
mort
c'est
la
vie
,
chapitre
1
1
.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
26/192
18
nous,
le
seul
,
et, par
consquent,
le
premier,
vu
quil
constitue
par
sa
prsence
clans
et
sur la
terre
ltat
matriel
de
cette
dernire.
Ce
qui
nous
porte faire
cette proposition : ce
sont les
observations
faites
au
moyen du
microscope,
observations
par
lesquelles
nous
reconnaissons
que
plus
nous
divisons la matire,
plus
elle
se
montre
nos
yeux
ntre quun
compos
da-
nimalcules,
partant
de
la
monade
dont
plu-
sieurs
millions
noccupent
pas
un
millimtre
carr
;
allant
au
volvox,
au
vibrion,
au
prote,
au
polype,
au
rotifre,
ce
dernier
paraissant
dans
ses
mouvements
tre
semblable
une
roue
de bateau
vapeur; le tout
contenu
dans
une
goutte
cleau.
Il
est
de
ces
corpuscules
qui
ont
jusqu
quatre
estomac,
etc.
(1).
Ce
monde inconnu
est on
n
peut
mieux d-
crit
par Lamartine
dans
Jocelyn,
o
cet
auteur
sexprime
ainsi
quil suit
:
Pourtant
chaque atome
est
un tre
Chaque
globule dair
est
un
monde
habit.
Chaque
monde
y
rgit dautres
mondes
peut-tre.
Pour
qui lclair
qui
passe
est
une
ternit.
Dans
leur
lueur de temps,
dans
leur
goutte
despace,
Ils
ont
leur
jour,
leur
nuit,
leur
destin
et
leur
place
La
pense
et
la
vie
y
circulent
flots,
Et,
pendant
que notre
il se perd
dans
cet extase,
Des
milliers
dunivers
ont accompli
leur
phase
Entre
la pense
et
le mot
Les
expriences que
vient
de
faire en jan-
(1)
Notions
prises
dans
le
Magasin
pittoresque,
article
des
animaux
microscopiques.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
27/192
19
vier
1880,
le clbre
physicien
WilliamCrookes,
lAcadmie
de
mdecine
de
Paris,
devant ce
que
la
France
possde
de
savants
les
plus
dis-
tingus,
expriences
couronnes
dun
plein
succs,
et
o
M.
Crookes
a
dmontr
un
qua-
trime tat
de la
matire,
cest--dire
que
l
o
le microscope
ne
dcouvre
plus
rien,
le
savant
physicien
prouve
que
les
mmes
ato-
mes
anims
existaient
de
la
mme
manire
et
manifestent
les
mmes
moyens de
locomo-
tion,
ce
qui
a
rempli
dtonnement,
et
a
caus
ladmiration
de tout
lauditoire.
En
observant
bien
lagrgation
atomique et
molculaire
des
constituants
la
matire,
nous
reconnaissons
de
mme
dans
les
moisissures enfantes
par
l-
paississement des
liquides
que
ces
moisissures
ne
sont
galement
composes
que
danimal-
cules
(1).
Lanalogie
nous
porte
donc
croire,
que le
rgne
vgtal
a
d succder
au
rgne
animal,
puisquil
en
est
compos. Mais
le
rgne
vgtal
soffrant
le
premier
notre
vue, a
fait
admettre
quil
est le
premier
dcorateur
de
lenveloppe
terrestre.
Pendant
que
la
terre couvait,
dirons-nous,
les
productions
vgtales
dont
elle devait se
parer
:
les
condensations
de
ses
manations
spiritueuses
(2)
formaient les
mers, les fleuves
(1)
Consulter
de
Buffon,
Pouchet,
et
les
savants
micro-
graphes
de
nos
jours.
(2)
Nous
nous
servons
du
mot
spiritueux pour diff-
rencier
ltat
duquel
nous
traitons
de
ltat
spirituel
pur.
(Note
de
lauteur).
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
28/192
20
et
les
rivires, qui
prenaient
place
dans les
anfractuosits
de
sa forme.
Le
rgne
minral,
pendant
cette
gestation,
se
prparait
produire les
constituants, les
assises,
les
sommets des montagnes,
comme
former
toute la
crote
terrestre
;
ce
rgne
nentra
en
parfaite
manifestation
que
par
le
secours
du
dveloppement
des
germes
qui
de-
vaient
le constituer.
Pendant
ce
temps
la terre
triait chimiquement, sparait, et classait
la
multitude de germes des
plus
grands
aux
plus
petits tres
du
rgne animal
qui devaient
ha-
biter son intrieur
et
son extrieur
:
des
poissons
aux
volatiles,
des
insectes
aux
tres
colossals,
dont
lhomme
devait tenir
le mi-
lieu
tant par
sa
forme que par
lintelli-
gence
apparurent
successivement,
dans
et
sur
son sein, comme
nous le
verrons dans
les
observations suivantes.
Pour ne pas
tre
isol
sur
cette
question,
nous
sommes
bien
aise
demprunter lopinion
de
Mademoiselle Cl-
mence-Aug.
Royer
(traducteur
du
clbre ou-
vrage
de
M.
Darwin
:
ouvrage ayant pour
titre
De lorigine
des
Espces,
etc.), ce
que
cette de-
moiselle oppose
cet
auteur
dans une
note,
page
670,
la proposition
que
fait
ce
savant,
de
faire
descendre toutes
les
espces
du
rgne
animal
et
vgtal,
de quatre
cinq
prototypes,
et
mme
dun
seul.
Mademoiselle Clmence
Royer
argumente
cette
proposition en
ces
termes.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
29/192
21
Jai
dj
fait
remarquer,
propos
tic
lu-
nit des
centres
de
crations
spcifiques,
quil
serait
bien
rigoureux
dentendre
par
ce
terme
de
parent
unique,
un
seul
individu
ou
un
seul
couple.
Il serait
encore
plus
incroyable
de
supposer que
la
forme
primordiale,
lanctre
commun et
archtype
absolu
de
la
mme
cra-
tion vivante,
net t reprsent
que
par un
seul individu.
Do
proviendrait
cet
individu
unique?
faudrait-il,
aprs
avoir
limin
si
heureusement
tant
de miracles,
en
laisser
subsister
un
seul?
Si
cet individu
unique
a
exist,
ce ne
peut
tre
que la plante
elle-
mme.
Rien
nempche
dadmettre
que
cette
matrice
universelle
nait,
lune
des
phases
de
son
existence, le
pouvoir dlaborer
la vie.
Mais
un seul
des points
de
sa
surface
aurait-
il
eu
le
privilge
de
produire
des
germes?
ou
faut-il
croire
quils
se
soient
limins
de
son
sein ?
toutes les
analogies
font plutt
supposer
qnelle
fut
fconde
sur
toute sa
circonfrence,
que
son
enveloppe
aqueuse fut
le
premier
laboratoire
de
toute
organisation,
et
que
le
nombre des
germes
produits
fut
immense,
mais que
sans
aucun
doute
ils
furent
tous
semblables;
les
cellules
germinatives
nageant
parses
en
grappes
ou
en
filaments
dans
les
eaux,
une
cristallisation
organique,
rien
de
plus.
Ce
serait
donc
bien
dun
type,
dune
forme,
dune espce
unique,
mais
non
dun
eul
individu
que
tous
les
organismes
se-
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
30/192
oo
raient
successivement
forms.
page
501,
art.
Distribution
gographique .
Les
Espces
nais-
sent-elles dun
seul
individu
ou
de
plusieurs
couples
ou
individus
?
se
demande
lauteur
Son
traducteur
rpond
les remarques
prc-
dentes
sur les
centres de
crations
uniques,
ou
multiples, ne
tranchent
pas compltement
cette
question,
savoir
si
tous les
individus
de
la
mme
espce
descendent
dun
seul
couple,
ou
dun
seul hermaphrodite
;
ou
comme
quelques
auteurs
le
supposent
:
dun
certain
nombre dindividus
simultanment
crs
?
Lauteur
croit
que les
espces,
daprs
sa
thorie,
doivent
descendre
dune
succes-
sion
de
varits
perfectionnes, qui
ne
se
sont
jamais mlanges
avec
dautres
varits.
Mais
elles se
sont surplantes
les
unes les
autres
;
de
sorte
que
toutes ces varits
seraient
des-
cendues
dun
seul
parent:
mais
lgard
de
la
gnralit
des organismes qui
sapparient
pour
chaque
fcondation, il
penche
admettre
que,
par
suite
du
long
temps
de
leur
crois-
sance
mme,
ils se
seront modifis
simultan-
ment
de
sorte
.que toute
la
somme
des
chan-
gements
accomplis
ne
sera
pas
due
chaque
nouvelle
phase
de chaque
transformation;
lhritage
dun
seul couple
de
parents,
mais
laccumulation
hrditaire
des
variations
dun
grand
nombre.
Le
traducteur
continue
citer
lauteur.
Page]
669
:
Les
organes
rudimentaires,
dit
ce
dernier,
montrent
avec
vidence
quun
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
31/192
anctre
loign
les
a
possds
a
ictat
partait
et
souvent,
en
pareil cas,
implique
une somme
norme
de
modifications
chez sa
postrit,
dans
certaines
classes
tout
entires des formes
trs-diverses
sont
cependant
construites
sur
le
mme
plan,
et
lage
embryonnaire, les
espces
se
ressemblent
les unes
aux
autres
de fort
prs;
je
ne
puis
donc
douter
que
la
thorie des
descendances
ne comprenne
tous
les
membres
d'une
seule
classe.
Je
pense
que
tout
le
rgne
animal
est
descendu de quatre
ou
cinq
types
primitifs,
tout
au plus
et
le
rgne
vgtal
dun
nombre gal
ou moindre.
Lanalogie
me
conduit
mme
un
peu
plus
loin,
cest--dire
la
croyance
que
tous
les
animaux
et
toutes
les
plantes
descendent
dun
seul
prototype :
mais
lanalogie
peut
tre
un
guide trompeur
;
au
moins est-il
vrai
que
toutes
les
choses
vivantes
ont
beaucoup
dattributs
communs,
leur
composition
chimi-
que,
leur
struture
cellulaire,
leurs
lois
de
croissance
et leur
facult
dtre
affects
par
des
influences
nuisibles.
Cette
succeptibilit organique
se
manifeste
jusque
dans
la moindre
circonstance.
Ainsi
un
mme poison
offert
de
la
mme
manire,
les
plantes et
les
animaux,
de
mme
;
le
poison
secrt par le cynipes
produit
des
croissances
monstrueuses sur
la
rose
sau-
vage ou
le chne.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
32/192
Le lecteur
verra
par cette
faible
citation,
prise
dans
le
dit
ouvrage
mme,
que
son
tra-
ducteur
Mademoiselle
Clmence-Aug.
Royer
fait
son possible
pour
lucider lobscurit
et
la
complication
des
propositions
de
lauteur.
Nous
sommes
heureux
de
voir
que
la
simple
analogie
a
conduit
Mademoiselle
Clmence
Royer
prfrer
voir
sortir
de
la
terre
les
germes
des
espces qui doivent
y
exister
sous
une
forme
plus
sensible
notre
optique,
que
daccepter
la
proposition
de
M.
Darwin sur
cette
question.
lo
Dun
autre ct, si
nous
admettions
avec
Buffon,
et les savants
gologues,
que
la terre
soit un foyer incandescent, nous devrions
(pour
expliquer la
formation de
ce
foyer)
en
prendre
la
matire quelque
part.
Si nous
di-
sions,
avec ces
savants,
que
cette matire
est
un
fragment de
globe
ayant
fait explosion;
il
nous
faudrait
rechercher
de
mme
o
ce
globe
a
pris la matire
explosible
dont
il
tait
form
?
Si
on nous
rpond
que
lui-mme est
le
rsultat
dune
explosion
dun
autre globe,
nous
courrons
ainsi les espaces
jusqu
ce
que
nous
y
ayons
trouv le premier globe
ex-
plosible
duquel
est
form
lunivers
astral
ce
qui
serait
accepter
la proposition
Darwin
dune
autre
manire.
La
question
se
compliquerait, abandonnons-
la
pour une
non
plus
explicable.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
33/192
2o.
Si
le
foyer
prsum
incandescent
ter-
restre
que nous
habitons
est
le rsultat,
au
contraire,
dune
condensation
de
matires
imflainmables,
il faut que nous
trouvions ces
matires
quelque
part,
et que nous
sachions
comment
elles
ont
pu
se
localiser
l
o
elles
sont,
pour
former
ce
globe.
Y
a
t-il
eu
une
premire
partie de
ces
matires
laquelle
se
sont jointes
les autres?
ou
toutes ensemble se
sont-elles jointes dun
seul
coup?
Nous
ne
voyons
quoi
que ce
soit
de
semblable dans ce
cas
soprer
dans
les
espaces,
et les
savants,
en nos
jours,
sont
trs
prts,
au
contraire,
admettre
que
les nbuleuses sont des
terres
en
tat
de gestation; dun
autre
ct,
admettre
une
premire
partie
laquelle
sen
joignent
dautres,
cest dire
ce que
nous disons; or,
quon ne nomme
pas
cette partie
germe
de
globe, mais
partie.
3o.
Sil
y
a
une premire partie, un premier
point
dagglomrationde
substance
matrielle,
admettrons-nous
que cette
substance
est
plus
de
feu que deau? Si
nous
voulons quelle
soit de feu,
pourquoi cette partie
au
contact
des
moyens rfrigrants que
possdent
les
espaces
dans lesquels elle baigne, ne
verrait-
elle
pas
teindre
sa
combustion? Pourquoi
voudrions-nous,
au
contraire,
que
toutes
les
parties qui
se sont jointes
elle
aient
t
entretenues dans
ltat
de
feu,
afin
de
nen
faire
quun
plus
gros
foyer,
que
cependant
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
34/192
20
ces mmes
espaces
ont trouv
bon un
jour
de
refroidir,
pour
mettre
plus
de
temps
sans
doute
le
faire.
Nous
rptons
quadmettre que
la
terre
a
t
forme dun
clat
dun
globe
ayant
fait
explosion,
cest
faire
natre tous les
globes
de
la
mme
manire,
pour
arriver ne
pouvoir
comprendre
quel a
d
tre
le
volume
du pre-
mier
globe
dont
sont
sortis
tous
les
autres,
ainsi
dexplosion
en
explosion.
Cest
en
plus
faire
sortir
toutes
les
substances
matrielles
de
ces
foyers
terribles:
Ce qui
nest
pas
trs
comprhensible.
Admettre en
plus
que
la
terre
est le rsultat
dagglomrations
de
particules de
matires
inflammables
etenflammes, qui ont t conti-
nuellement
en combustion jusqu la formation
entire
de
ce
globe,
afin
de
rserver
dans son
sein
un
foyer,
dont
la
ncessit
peut
tre
mise
en
doute:
cest systmatiser pour le
plaisir
de
chercher
une explication non
plus
recevable.
Admettre
avec
dautres
tudiants
que
la
terre
est
un
vieux
soleil
refroidi
comme
on
dit tre
la
lune,
cest
prouver
que
les
soleils
sont
susceptibles de
refroidir,
et
proposer
pour
lavenir une obscurit
complte.
Mais
demandrons-nous,
quest
un
soleil
?
Cent
rponses
nous
seront
faites
sur
ce
sujet,
l
o
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
35/192
27
personne
ne
peut
rpondre
en dehors
dhy-
pothse.
Notre
soleil
est
le
cur de
lunivers
selon
Kepler
et Thon
de
Smyrne
(1),
quoique
ne
tenant
quune
place
bien
petite
parmi
les
toiles
qui,
elles aussi,
sont
autant de
soleils
dont
beaucoup
le
surpassent
en
diamtre.
La
plus brillante
est Sirius,
qui
prsente
un
diamtre
de
4.500.000
lieues,
trois fois
celui
de
notre soleil,
qui, cependant,
est
1.400.000
fois
plus
volumineux que
la
terre.
De
ces
toiles
soleils,
on
nen compte
pas
moins
(vues
par
le
secours du
tlescope de
sir
W.
Hershell
)
de 18.000.000, que
ce
savant
nomme
toiles
tlescopiques.
G.
Herschell
dit,
son
tour,
que
les nbuleuses
ne
sont
for-
mes
que dtoiles isoles, par
des
essaims
dtoiles,
et par
des
nbuleuses plus
presses
que
celles
que
lon
rencontre
dans
la Vierge et
dans
la
chevelure
de Brnice. Si donc
notre
soleil
est
le centre
de
tous
ces
soleils,
quest-
il
lui-mme?
Voici textuellement
ce
que
rapporte le
savant
auteur
que
nous consul-
tons
:
M.
Pouchet(2),
La
constitution
physique
du soleil
na
t bien
dbrouille
que
par les astronomes
de
notre
poque.
Le
corps
de
cet
astre
est
presque
entirement
obscur,
mais il
est
en-
(1)
Renseignements
puiss
dans Y
Univers
de
M. Pou-
.
chet,
partie sidrale.
(2)
Renseignements,
mme
ouvrage,
note 128.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
36/192
28
tour
de
trois
enveloppes, lune
forme
de
vapeurs
qui
le
touchent,
une
autre qui
est
lumineuse,
place
une
grande
distance, et
que
lon
appelle
photosphre
;
enfin une troi-
sime
qui
recouvre
celle-ci
et dans laquelle
flottent
des
nuages.
Les
taches
du
soleil
ne
sont
formes
que par les perces
qui
se
trou-
vent
dans
la
photosphre
laissant
voir
le
noyau terreux
de lastre.
Ce
soleil
pse
2,096,000,000,000,000,000,
000,000,000
tonnes
de
mille
kilogrammes;
quand
notre
terre (vieux soleil
us) nen pse
que
5,875,000,000,000,000,000,000
(i).
Ne
me de-
mandez
pas
comment
on
peut peser de
tels
.
globes, dont
on
ne
connat
pas
plus
la
nature
que
celle
de
la terre?
Ni
comment
notre soleil
terreux
son centre,
et
si brillant
sa
cir-
confrence, ne fond
pas
les nuages qui len-
tourent
par
son excessive chaleur
quand
il
fond les
ntres
'
une
si
grande
distance
que
celle
de
trente
et quelques
millions
de
lieues. Cet tat terreux de
son centre
donne
penser
que
cest
un
commencement
de ma-
trialisation
;
ce
qui
viendrait
lgitimer
notre
proposition
sur celle
de
notre
globe;
et d-
truirait
lide
dun
centre
de feu comme nos
savants
le
proposent.
Dautres
savants
savent
que notre terre est
un
lambeau
de
soleil, quune
furibonde comte
(1)
Ces
totaux sont
loin dtre
en rapport
avec
les
volumes
accords ces
globes. (Note
de
lauteur.)
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
37/192
29
-
a
dtach dans sa
course
;
Arago
nous
effraie
par
le
nombre de
ces
turbulentes
quil
nes-
time
pas
tre
moins
de
dix-sept
millions,
quoique ces
comtes
pourraient
ntre pas
plus
redouter
pour
nous,
que
les
descensions
des
toiles
tilantes
sur
notre
globe,
descen-
sions
qui se
montent
quelques
millions
annuellement. Fort
heureusement
que
lon
a
reconnu
que
ces
tolettes
ne sont
nullement
des
toiles
semblables
celle
de
Sirius. Si
lon
ad-
met
dj que ces
fileuses
pntrent
la sphre
de notre
terre, on
reconnatra
sans
doute,
plus
tard, quelles
sy
forment
comme
les
mto-
res.
Qui
sait si les bolides
ne
sont
pas des
cra-
tions
terrestres?
Ne
nous engageons pas
dans
des
propositions
de
cet
ordre,
mais
voyons
par
celles
qui
prcdent, que
la
cosmogonie
astro-
nomique
laisse beaucoup
dsirer,
que
tel
ou
tel
tlescope,
que telle
ou telle vue,
que
telle
ou telle
apprciation, font
systmatiser
selon ltat
desprit prsent
du
savant.
Plus
on fouille
dans
les
profondeurs de
linconnu,
plus on
veut
connatre:
non le
comprhensible,
ce
serait
tre
trop arrir;
mais
lincomprhensible.
Lincomprhensible
seul fait
les
grands
hommes.
Nous
croyons
nos
propositions
sur
ce
sujet
plus
recevables,
en
admettant
que la
subs-
tance
premire
est
une lumire
universelle
de
laquelle
tous
les
corps
sont
forms. Lu-
mire
non
combustible,
ni
destructible,
mais
O
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
38/192
30
formant
par
sa
condensation lopacit
des
dits
corps et les entretenant dune
douce
cha-
leur
sans les
rougir
blanc. Notre
proposition
a
le
mrite
au
moins
dtre plus
rassurante.
Nous
savons
quon
nous
demandera, o
le
fou
matriel
prend
sa
source?
Nous
rpondrons
que
personne
autre
que
le
divin
Promthe
connat
la nature
du
feu;
mais
que
nous
pouvons
supposer
que
le
feu
matriel
est
un
tat de
la substance premire comme
le
sont
leau
et
lair:
tat htrogne
notre
tat
matriel,
par consquent,
qui
nous
fait
lap-
prcier
tre autre
quil est. Lair et leau
nous
sont
plus familiers, sans tre mieux
connus
de
nous,
parce
quils
se
rapprochent davan-
tage
de
notre
tat.
La
proposition
que nous
prsentons,
de
faire
sortir la terre
dun
germe,
comme
tout
ce
que nous
voyons sortir
de
son
sein nous
parat tre au
moins
plus
naturelle,
que de
nous
garer
dans
les
propositions plutoniennes
prcdentes,
qui
nous
conduisent
ces
hauts
fourneaux
plantaires,
desquels
nous
verrions
avec
effroi,
sortir
ces laves
de
feu
contenant
tous
globes
et toutes
substances
:
laves
qui
sont
la
destruction
des
mmes
substances
et
des
mmes
globes.
Nous
ne voulons
pas
davantage
nous
arrter
ces
dluges de plantes,
que
dautres
sa-
vants
neptuniens
tirent
des
cataractes
de
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
39/192
31
linconnu. Nous
nous
trouverions
aussi
mal
assis
sur une
boule deau,
que
sur une
boule
de feu.
Gardons
notre
bonne
terre
pour
ce
quelle
est,
nous
savons
que
si
elle
contient
de
leau
et du
feu dans
ses
lianes
{seules
causes
des bouleversements
de
sa
surface),
elle
nen
contient
pas
moins de
solides
rochers,
des
crations
animales
inconnues
et plus
de
va-
riations
minrales
que
nous
en
remarquons
a
sa
surface.
Ayons
foi
dans
la
solidit
de
cohsion de
ses
parties
et
ne
craignons ja-
mais quelle fasse
explosion.
Ne
voulant
pas
ici,
traiter
de cette question
en
mtaphysicien,
nous
prions
nos
lecteurs
de
se
reporter
ce
que
nous
en
avons
dit
dans
nos ouvrages prcdents. Nous
discutons
seulement, en
ce
moment,
de
la
substance
terrestre, comme
si
nous
ladmettions telle
la voit
notre
optique matriel
:
parce
que
nous
dsirons
parler
au lecteur
le
langage quil
comprend
le
mieux.
Mais pour
nous,
la
ma-
tire
nest
autre
quun tat
de nos
penses.
Nous
savons
que les croyances
de
la
science
sur
les
tremblements
de
terre,
sur
les
volcans
et
les
perturbations
du
globe, sont
hostiles
notre
proposition
de la
cration
de
la
terre
;
mais
nous
rpondrons
quil
est
difficile
dad-
mettre les
tremblements
de
celle-ci
tels
les
propose
(au
nom
des
savants, le
non moins
sa-
vant
Louis Figuier,
dans
lannuaire de
Mathieu
de
la
Drme,
1870),
tremblements
tant
eau-
I
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
40/192
ss,
dit
lauteur
prcit,
par
lincandes-
cence
dune
mer
de
feu
qui
remplit
notre
terre...
mer
de
feu
minant
sans
cesse
la
crote
ou
lenveloppe
qui
la contient (enveloppe
nayant
que vingt
lieues
dpaisseur), cette mer doit
naturellement
tre la
cause
des
tremble-
ments
de
terre,
des volcans et
des perturba-
tions
terrestres.
Nous
rpondrons que
nous ne
pouvons
ad-
mettre
cette
proposition
:
1
Par
le simple
fait
que cette
mer
de feu est une
hypothse en
que
ladmettant,
elle aurait
la
mme
action sur
toutes les
parties
de son
enveloppe, ne
produi-
sant
sur toute la circonfrence
de
ladite
en-
veloppe
les
mmes
phnomnes
;
ce
que
nos
gologues
nont
pas
consign
jusqu
ce
jour.
2o
Cette
mer de
feu
formant
primitivement
la
substance
remplissant
ce
globe
qui, toutes
les
vingt-quatre heures,
a
fait une
volution
sur
lui-mme,
ferait
supposer
quelle
doit
rendre
trs-unie
son
intrieur,
lenveloppe
qui
la contient, et
par
consquent
faire cette
dernire
dune gale
paisseur
en toutes ses
parties
,
3
Cette
proposition
nous
laisserait
en plus
devant
une
lave
de
feu sortant
en premier
lieu
nous
ne savons do, enflamme
par
nous
ne
savons
quoi
?
et
restant
ainsi
dans
les
es-
paces
sans
aucune diffusion
des
parties li-
quides
qui la constituent, elle ne se
refri-
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
41/192
33
gre
alors
quau
moment
o
il lui
serait
le
plus difficile
de le
faire
4o
Nous nous
trouverions,
presque,
par ce
phnomne,
devant
une
cration
spontane,
compose
dun
liquide
incandescent,
ne
pou-
vant
gure
assurmentcontenir
en
lui
les pro-
ductions
que
nous
voyons
sortir
du
sein
de
la
terre
;
ce
qui
nest
pas
moins
miraculeux
que
de
voir
le clbre
Josu arrter
le soleil,
quand
le
soleil
marchait.
Nous trouvons
une
explica-
tion
des
tremblements
de
terre
et
des
per-
turbations
terrestres
plus
admissibles
dans
la
proposition
que
nous
prsentons
du
dveloppement
lent du germe terrestre,
par
lagrgation
des
parties qui
le
composent;
d-
veloppement
qui
a, par ce
fait,
d
forcer
ses
constituants
la
cohsion,
se
localiser
en
lments
et
en
groupes
despces
diffrentes.
Lalliance,
les
changes,
et les
combinai-
sons
entre
la
terre
et
son
atmosphre
ont
d
aider former
galement
les diffrents
tats
par
lesquels
passent
journellement
les pro-
ductions
de cette
dernire.
Ajoutons
en
plus,
lalliance
des
globes
entre
eux;
alliance
qui
dut
produire
par
des lois
que
nous
ne
pouvons
connatre,
et
non
par
des
perturbations
dans
lacception
du
mot
des
tats
et
des
positions
diffrentes
de
la
terre:
par
consquent
des
dplacements,
des
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
42/192
34
liquides
qui
sont dans son
intrieur
comme
sa surface.
Les
dplacements
des
liquides
extrieurs
recouvrent
des
terres et en
laissent
dautres
apparatre;
le temps fait
de
ces terres des
continents,
quand le mme dplacement des
liquides
dans lintrieur doit enfanter
des
fermentations
de
gaz
qui,
par une
chaleur
ac-
cumule,
peuvent
senflammer
et
soulever
ce
qui
leur
fait rsistance;
ou
mettre
le feu aux
matires
inflammables
qui
se
trouvent
tre
dans
leur
dpendance
et
de
l
faire
natre
les
volcans.
Nous
devons galement prendre
en
consi-
dration,
que
les positions
diffrentes
que
la
terre
peut avoir
prises
depuis son
dveloppe-
ment
premier,
ayant,
d
dranger les eaux
et
les
terres
prcites, ont
d
engloutir
des
fo-
rts,
et
gnralement
tout l rgne
vgtal
et
animal
;
ce que remarquent nos
gologues
en
nos
jours
dans
les
couches
superposes de
diffrents
gisements
que
contient lenveloppe
de la
terre.
Par ce
fait,
ces
enterrements,
dirons-nous,
de
matires
inflammables
doivent
devenir
des
aliments
aux
feux
souterrains
dont
nous
parlons,
nous devons
donc
en
at-
tendre
des dsordres
sur
une
plus
grande
chelle
(1).
(1)
Nous avons
publier sur
ce
sujet
des renseigne-
ments
trs-remarquables. (Note de
lauteur).
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
43/192
Nous
trouvons
sur
cette importante
ques-
tion une
proposition
mise par
MM.
Cons-
tant
et
Prvost
et
Hyell
(proposition
la-
quelle
nous
nous
rallions)
dont
le
titre
est:
Notions cl'
anatomie
et de physiologie,
etc.,
1866,
page
38
(1).
MM.
Constant
et
Prvost et
Hyell,
ont
com-
battu
cette
ide
en
prtendant
que
les
chan-
gements
survenus
la
surface
du
globe
pou-
vaient
parfaitement
sexpliquer
par
laction
continue
des
mmes causes. Ils
nient
la
tho-
rie
des
mouvements
brusques
et
prtendent
que
les
ruptions
volcaniques,
sont
dues,
non
linfluence du
feu
central,
mais
des
gise-
ments
partiels
de matires
ignes
et
gazeuses,
situes
des
profondeurs
diverses
dans
l-
paisseur
du
globe, etc.
Passons
maintenant
la
formation
du
rgne
animal
dont
la cration
ne
peut
diffrer
de
celle
de
la substance
terrestre.
Mais
avant,
faisons
observer
aux
tudiants
la
formation
de
la
terre,
quil
est
regretter
que
les
golo-
gues,
gnralement,
ne
fassent
reposer
la
ma-
trialisation
des
gaz et des
fluides
qui
compo-
sent
ce globe,
que sur
leur
rfrigration
ou
sur
leur
condensation
la
surface
du
dit
globe,
Pourquoi
exiger
que
son
enveloppe
ait
seule
la
solidit
ncessaire
la
pesanteur
des
corps
quil
renferme
? Cette
proposition
nous
con-
(1)
Chez Germer-Baillire,
libraire,
Paris.
7/26/2019 Cosmogonie Et Anthropologie
44/192
36
duirait
admettre que
les parties
constituant
la
terre
ont
d
sassembler dun
seul
jet
etdun
commun
accord
spontan.
Afin
dtre
suffi-
samment
tenus
ensemble
pour
atteindre
dun
seul
coup
ltat de pondrabilit
des
corps
quils
reprsentent.
Ne
serait-il
pas
plus
com-
prhensible
daccorder
au
temps
les
facilits
dassembler
ces
groupes
? ce
qui
alors
ferait
supposer
que
ces
mmes
groupes
sont
son
intrieur
ce
quils sont son extrieur;
que la
logique
prononce
entre les
deux
propositions
Avant
de
passer
ltude de la
fonction
du
rgne
animal,
disons
'un
mot
sur la
mto-
rologie.
La
constitution
de
la
terre
nous
conduit
na-
turellement
traiter des
phnomnes
mto-
rologiques
qui
closent
sur
sa
surface
et
dans
son
sein;
phnomnes dont nous
venons
de
traiter
dans
la
question des
volcans
;
en
ce
que
lon
nous
pourra
demander
si
les
orages, les
vents,
les
temptes, les ouragans,
le
froid,
la
chaleur,
les
scheresses, les
inondations,
etc.,
sont
des
phnomnes qui
puissent
tre
assez
connus
de
lhomme
pour
tre prdits
et
heurs
lavance
?
Nous
ne
pensons
pas
quil
en
puisse
tre
ainsi...
le
corps de la terre
a
beaucoup
dana-
logie
avec
celui de
lhomme,
et
se
trouve
tre
soumis
aux
mmes
dpendances.
Les cavernes
quelle
contient
dans
son
sein,
que
traversent
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des
eaux
plus ou
moins sulfureuses
:
des
flui-
des
plus
ou
moins
htrognes
:
des
gaz
plus
ou
moins
lectriques
:
une
lectricit
plus
ou
moins
active, ne
permettent
pas dheurer
leurs
manifestations,
en ce
quelles
ne
nous
sont
connues
quen
les
subissant.
%
Nous
remarquons
les
mmes
faits
dans
notre
corps,
lestomac
et
les
intestins
y
font
loffice
des
cavernes
prcites : o
lagglomration
des
acides
actique,
chlorhydrique,
nitrique,
etc.,
aident
la
division des
matires
nutritives
quils
changent
en
chyle,
en
sang,
et
en
tous
liquides
qui
concourent
lharmonie
de
la cir-
culation
et
lentretien
de la
vie
Ces
faits
produisent
les
mmes
troubles.
Il
se
trouvera
quun excs
de
lun
ou de
lautre
de
ces
consti-
tuants
enfantera
des
gaz qui
saccumuleront,
se
condenseront, se
comprimeront
dans
lesdits
organes, et
sortiront
forcment
par
les
deux
portes
les
plus apparentes qui
leur
sont
mna-
ges
:
portes
qui
sont
lsophage
etlo
rectum...
Quantit
dautres
issues
leur
sont
mnages
galement par les
branchies,
comme
par
les
papilles
adipeuses.
Mais
ces sorties
noffrent
pas
les
mmes
rsultats.
Si la
terre est
ainsi
constitue,
comme
nous le
croyons,
elle
no
nous
laisse
pas voir
comme
chez
nous
les
por-
tes
de
sortie
des
vents,
des
temptes, etc.,
qui
assurment
sortent
delle.
Mais la
localisation
de ces
vents,
de
ces
tem-
3
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ptes, nous prouve par
analogie
quils
doivent
sortir
des
lieux
dans
lesquels
ils
sont con-
centrs,
soit par des
crevasses
ou
des
tissures
avoisinant
ces
cavernes
sous
forme
de
brouil-
lards, dont
la composition
chimique
enfante
des
agitations
dans
lair, et
ce
dernier,
les
vents
dont
nous
parlons. Lon pourra
nous
an-
noncer
dAmrique
ou
dailleurs,
que nous
ayons
nous attendre de subir tels vents,
ou
telle
tempte,
en
tel
temps,
par
la
vitesse
plus
ou
moins connue
quils mettent
franchir
les
espaces
qui nous sparent
deux
;
mais
on
ne
peut
nous
dire, tel jour
telle
heure
doivent
rgner
tels
vents, telles temptes,
sortant
de
tel
lieu, et
devant
stendre
jusqu
telle