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Numéro d'ordre: 548 THE5E présentée DEVANT L'UNIVERSITE PAUL-SABATIER DE TOULOUSE (SCIENCES) en vue de l'obtention du grade de DOCTEUR DE L'UNIVERSITE PAUL-SABATIER Spécialité: ENERGETIQUE par N'GUESSAN KüTeHI Rémi (Maître ès sciences; université d' Abidjan) CONTRIBUTION A L'ETUDE EN CONVECTION NATURELLE DU COMPORTEMENT AEROTHERMIQUE D'UNE CELLULE TYPE PIECE D'HABITATION: (CONFIGURATIONS SIMPLES) Soutenue le 25 octobre 1989 devant la Commission d'Examen MM. P. CALVEr, Professeur à ru.p.s. A. CORDIER, Professeur à ru.p.s. e. DUROU, Professeur à ru.p.s. R. JAVELAS, Professeur à 1'l.N.S.A. P. RIVET, Professeur Chargé de mission au C.N.R.S. Président Rapporteur Rapporteur Directeur de thèse Rapporteur Thèse préparée au Laboratoire de Thermique des Matériaux et des BOtiments : I.N.S.A. - U.P.S. TOULOUSE

Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

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Page 1: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Numéro d'ordre: 548

THE5Eprésentée

DEVANT L'UNIVERSITE PAUL-SABATIER DE TOULOUSE (SCIENCES)

en vue de l'obtention du grade de

DOCTEUR DE L'UNIVERSITE PAUL-SABATIER

Spécialité: ENERGETIQUE

par

N'GUESSAN KüTeHI Rémi(Maître ès sciences; université d'Abidjan)

CONTRIBUTION A L'ETUDE EN CONVECTION NATURELLE

DU COMPORTEMENT AEROTHERMIQUE

D'UNE CELLULE TYPE PIECE D'HABITATION:

(CONFIGURATIONS SIMPLES)

Soutenue le 25 octobre 1989 devant la Commission d'Examen

MM. P. CALVEr, Professeur à ru.p.s.A. CORDIER, Professeur àru.p.s.e. DUROU, Professeur à ru.p.s.R. JAVELAS, Professeur à 1'l.N.S.A.P. RIVET, Professeur Chargé de mission au C.N.R.S.

Président

RapporteurRapporteurDirecteur de thèseRapporteur

Thèse préparée au Laboratoire de Thermique des Matériaux et des BOtiments :I.N.S.A. - U.P.S. TOULOUSE

Page 2: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

N'GUESSAN Kotchi

- Contribution à l'étude en convection naturelle du comportement .aérothermique d'une cellule type pièce d'habitation: Configurations simples

Thèse de doctorat de l'université Paul-Sabatier de Toulouse(Spécialité: Energétique)

RESUMENous présentons les résultats d'une série d'expériences de convection naturelle en cavité style pièce

d'habitation en site réel.

Cette étude se si tue dans la phase finale d'une première action de recherche concertée "convection

naturelle", purement expérimentale, soutenue par le plan construction, l'A.F.M.E et le C.N.R.S ­

P. I.R. S. E.M. Ce travail devrait permettre une meilleure connaissance des échanges thermiques et des

écoulements dans l'habitat, pour ce type de convection.

Après un bref rappel des travaux numériques et expérimentaux disponibles dans la littérature sur ce

thème, . nous décrivons l'environnement expérimental (cellule expérimentale, métrologie) mis au point.

Celui-ci nous a permis de réaliser des investigations sur six types de condition aux limites c'est-à-dire

pour six écarts de température moyenne entre les faces verticales "chaude" et "froide" en vis à vis de la

cavité.

Des cartographies de température et de vitesse ont été obtenues à l'aide de thermocouples et d'un

thermoanémomètre à impulsions muni de sondes thermorésistives que nous avons préalablement étalonnés au

laboratoire.

L'exploitation de l'ensemble des résultats nous permet de connaitre les repartitions de flux convectés et

la nature des écoulements de convection naturelle au voisinage des faces actives et dans le plan médian.

Ces résultats à grands nombres de RAYLEIGH sont par la sui te comparés à ceux obtenus par d'autres

laboratoires travaillant soit à échelle un, soit à échelle réduite sur maquettes remplies de forane R12Bl

respectant des criUres de similitude géométrique, thermique et cinématique. Ils sont d'autre part

confrontés aux résultats théoriques relatifs à la plaque plane verticale isotherme, pour ce qui concerne

les parois actives.

Cette étude met en évidence que l'écoulement le long de la paroi est du type couche limite. Sur les deux

tiers inférieurs de la hauteur de cette face, des conclusions similaires aux cas de la plaqUe plane ont

pu être tirées. Au délà, des instabilités ont pu être notées. De plus, elle permet de conclure que les

critères de similitude prédéfinis par les différentes équipes de l'A.R.C. s'avèrent satisfaisants.

MOTS CLES

- Convection naturelle- Etude expérimentale- Transferts thermiques- Ecoulement

JURy

- Habitation- Cavité site réel- Similitude- Thermoanémomètre à impulsions

Soutenance le 25 octobre 1989

Président

Membres

Mr PIERRE CALVET

Mr ALAIN CORDIERMr CHRISTIAN DUROUMr RENE JAVELASMr PIERRE RIVET

La thèse a été préparée au Laboratoire de Thermique des Matériaux et desBâtiments (I.N.S.A- U.P.S Toulouse)

DEPOT à la Bibliothèque Universitaire en 4 exemplaires

Page 3: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

N'GUESSAN Kotchi

- Contribution to the study of natura! convection air flow in a residencetype cell : simple configurations

Thèse de doctorat de l'université Paul-Sabatier de Toulouse(Spécialité: Energétique)

ABSTRACT

The text highlights the results of an experimental study on natural convection in a residence cell at

real site.

This study was carried out during the final stage of a research action (A.R.C) undertaken by "Plan

Contruction", A.F .M.E and C.N .R. S-P.I.R.S.E.M.

After outlining the principal results of numerical and experimental works found in literature, the

author presents the experimental environnement (experimental cell and devices) that provided information

on temperature and velocity fields in the cavi ty, the boundary conditions consisting of two vertical

sides facing each other held at a certain temperature difference and four freely evolving sides.

Temperature and veloci ty profils were obtained by means of thermocouples and an impulsive

thermoanemometer equiped with thermistance type probes. Consequently, the nature of natural convection

air flow was known in the proximity of the two "active sides" on the Middle plane and the distribution of

convective fuxes along the heigth of the cell was derived.

These results, obtained at high Rayleigh numbers, are next compared with the ones of other laboratories

working either on scale one or on reduced model filled with freon R12Bl in order to meet geometrical,

thermal and dynamic similarity criteria. Moreover, they are compared with the outcome of numerical

simulation of a plane vertical isothermal plate, as regards the active sides.

This study points out the apparition of a boundary layer type air flow along a thermally activated wall.

Conclusions similar to those concerning a plane vertical isothermal pl~te were drawn over the first two

thirds of the heigt, beyond which instabilities were noticed.

Furthermore, new evidence is provided that the predetermined by A.R.C similarity criteria turn out to be

satisfactory.

KEYWORDS

- Natural convection- Experimental study- Heat transferts- Flow

- Habitation- Cavity, real site- Criteria- Impulsive thermoanemometer

Page 4: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Ce travail a été effectué au Laboratoire de Thermique des Matériaux etdes Bâtiments de l'I.N.S.A et de l'U.P.S de Toulouse.

Nous tenons à remercier Monsieur le Professeur J.L.ABATUT, Directeur dela formation énergétique de l'U.P.S qui nous a permis d'entreprendre cetteétude.

Je prieremerciementsthèse.

Monsieur P.CALVET,pour m'avoir fait

Professeur1 ' honneur de

à l'U.P.S d'accepter mesprésider le jury de cette

Mes remerciements vont également à Messieurs les Professeurs A.CORDIER etC.DUROU du L.E.S.E.T.H de l'université Paul-Sabatier qui ont accepté deconsacrer une partie de leur précieux temps à la critique de ce mémoire.

Que Monsieur P.RIVET, Chargé de mission au C.N.R.S-P.I.R.S.E.M,coordinateur de l'Action de Recherche Concertée "Convection Naturelle dansl'Habitat" soit remercié d'avoir voulu juger ce travail et faire partie dujury.

Monsieur le Professeur R.JAVELAS, Directeur du Laboratoire de Thermiquedes Matériaux et des Bâtiments, Chef du département de Génie Civil del' l . N. S .A de Toulouse, a dirigé ce travail. Qu'il soi t assuré de toutenotre profonde reconnaissance pour l'aide scientifique soutenue etl'intérêt constamment renouvelé à l'égard de nos recherches etpréoccupations.

Il m'est agréable d'associer à mes remerciements, Messieurs J.L.BRETON etD.PALENZUELA pour leur fructueuse collaboration.

Que Messieurs PECH, BEGUE, RANERA, Mesdames CADARS et SAGNES soientassociés à ces remerciements.

Enfin, que l'ensemble du Laboratoire de Thermique des Matériaux et desBâtiments soit assuré de toute mon amitié et ma reconnaissance.

A tous, j'adresse mes remerciements les plus sincères.

Page 5: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

CONTRIBUTION A L'ETUDE EN CONVECTION NATURELLE DU COMPORTEMENTAEROTHERMIQUE D'UNE CELLULE TYPE PIECE D'HABITATION:

(Configurations simples)

A la mémoire de mon pére

Page 6: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

SOMMAIRE

l INTRODUCTION GENERALE

l 1 PRESENTATION DE L'ETUDE

l 2 REFERENCE 0

1

8

II GENERALITE SUR LA CONVECTIONNATURELLE

II 1 EQUATIONS GENERALES DE LA CONVECTION

II 1.1 Formulation mathématique

II 1.2 Forme adimensionnelle des équations

II 1.3 Signification des groupements adimensionnels

II 1.4 Le transfert par convection: le nombre de Nusselt

II 1.5 Eléments sur le transfert par rayonnement

II 1.6 Etude de la similitude

II 2 ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

II 2.1 Convection naturelle le long d'une plaque plane

II 2.1.1 Zone et régime laminaire

II 2.1.2 Régime de transition

II 2.1. 3 Régime de turbulence

10

10

14

16

17

19

19

22

23

24

26

26

II 2.2 Convection naturelle dans des cavités 27

II 2.2.1 Les différents types d'écoulement en cavité 28

II 2.2.2 Convection naturelle en cavité à faible RAYLEIGH 32

II 2.2.2.1 Cavité avec A = 1 33

II 2.2.3 Convection naturelle en cavité à fort RAYLEIGH 35

II 2.2.4 Approches numériques à hauts nombres de RAYLEIGH 38

II 2.2.4.1 Extension du modèle propre aux écoulements en régime

laminaire 39

II 2.2.4.2 Modèle tenant compte de la turbulence 39

II 2.2.4.3 Approches par les méthodes spectrales de CHEBYSHEV 42

II 2.3 Conclusion sur l'étude bibliographique 44

II 3 REFERENCES 1 46

Page 7: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

III PRESENTATION DU DISPOSITIFEXPERIMENTAL

III 1 INTRODUCTION

III 2 LE MONTAGE EXPERIMENTAL

III 2.1 La cellule

III 2.1.1 La paroi chaude

III 2.1. 2 La paroi froide

III 2.1. 3 Les autres parois

III 2.1.3.1 La paroi latérale Ouest

III 2.1.3.2 La paroi latérale Est

III 2.1.3.3 Le plafond et le plancher

III 2.2 Caractéristiques des matériaux

III 3 LA METROLOGIE INSTALLEE

56

56

58

60

60

62

62

62

62

63

65

III 3.1 La chaîne thermométrique 65

III 3.1.1 Contrôle en température des parois 66

III 3.1.2 La mesure de la température d'air dans le volume

III 3.1. 3

III 3.2

III 3.2.1

III 3.2.2

III 3.2.3

de la cellule

Le contrôle de l'humidité relative de l'air

La chaîne thermoanémométrique

Le thermoanémomètre à impulsions

Principe du thermoanémomètre

Le capteur thermoanémométrique: la thermistance

66

66

67

67

69

72

III 4 ETALONNAGE DU DISPOSITIF EXPERIMENTAL

III 4.1 Etude de la dispersion des mesures

73

76

III 5 LE SYSTEME D'ACQUISITION: PRESENTATION ET ANALYSECRITIQUE 77

III 5.1 La mesure de la température des parois et de l'air hors

zone pariétale

III 5.2 Exploration des couches limites

77

80

Page 8: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

III 6 LE DEROULEMENT DES EXPERIENCES 81

III 6.1 Obtention du régime permanent

III 6.2 Acquisition et traitement des données

III 6.2.1 Le programme d'exploitation

III 6.2.2 Le programme de traitement et de lecture des données

81

83

83

85

III 7 LES DIVERSES CONFIGURATIONS EXPERIMENTALES 85

III 7.1 Caractérisation des configurations

III 7.2 Nos configurations

87

90

III 8 REFERENCES 2 92

IV RESULTATS EXPERIMENTAUX: ANALYSEET ETUDE COMPARATIVE

IV 1 INTRODUCTION 95

IV 2 PRESENTATION DES RESULTATS 97

97

97

124

Répartition de température aux limites verticales chaude et

froide 124

Sur les autres parois latérales verticales est et ouest 124

Au plafond et au plancher 124

Les profils de température près des parois actives chaude

IV 2.1.2

IV 2.1.2.1

IV 2.1.2.2

IV 2.1.2.3

IV 2.1.2.4

IV 2.1 Aspects thermiques

IV 2.1.1 Caractérisation des essais

Observation globale des premiers résultats

et froide

IV 2.1.2.5 Profil de température de l'air dans le local

IV 2.1.2.6 Le gradient vertical au centre de la cellule

IV 2.1.2.7 Evaluation des flux pariétaux

125

125

126

126

IV 2.2 Aspects dynamiques 131

IV 2.2.1 Observations générales 135

IV 2.2.2 Mise en évidence de la zone de forte instabilité 136

IV 2.2.2.1 Choix de l'analyse des instabilités 138

IV 2.2.2.2 Résultats à partir d'un échantillonnage sur 30 mesures 138

IV 2.3 Evaluation des débits massiques 141

Page 9: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

IV 3 ETUDE COMPARATIVE

IV 3.1 Introduction

IV 3.2 Comparaison des champs thermiques

IV 3.2.1 Stratification à l'intérieur de la cellule

IV 3.2.2 Densités de flux aux parois

IV 3.2.2.1 Comparaison au sein de l'A.R.C

IV 3.2.2.2 Comparaison au niveau du nombre de NUSSELT

142

142

144

144

148

148

155

IV 3.2.2.3 Evaluation des densités de flux par intégration de l'équation

de l'énergie au travers de la couche limite

IV 3.3 Comparaison des champs dynamiques

IV 3.3.1 Comparaison avec la plaque plane isotherme

IV 3.3.1 1 Examen de la loi de forme

IV 3.3.1.2 Evolution de la vitesse maximale

IV 3.3.1.3 Evolution de l'épaisseur de la couche limite dynamique

IV 3.3.2 Vérification de la similitude dynamique

IV 4 REFERENCES 3

V CONCLUSION GENERALE

ANNEXE 1

161

165

165

167

169

172

174

175

181

A 1 ELEMENTS D'ECHANGE RADIATIF ENTRE DEUX SURFACES GRISESSEPAREES PAR UN MILIEU NON ABSORBANT

ANNEXE 2

A 2 POSITIONNEMENT DES CAPTEURS

ANNEXES 3

A 3 ETALONNAGE DES CAPTEURS

A Etalonnage en température

Al Les thermocouples

A2 Les thermistances

B Etalonnage en vitesse

187

195

Page 10: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Bl La soufflerie basse vitesse

B2 Valeurs des coefficients pour les quatre grpupes de sondes

ANNEXE 4-

CONFIGURATION C-5F ~T= 9.4°C avec € IDENTIQUE

ANNEXE 5

AUTRES GRAPHIQUES

PRINCIPALES NOTATIONS

201

206

Page 11: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

INTRODUCTION GENERALE

Page 12: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 1 -

I 1 PRESENTATION DE L'ETUDE

Le travail présenté dans ce document se situe dans l'étape finale de

la première phase d'une Action de Recherche Concertée, soutenue par le

C.N.R.S-P.I.R.S.E.M, l'A.F.M.E et le plan construction.

~n effet, dès 1979 - 1980, il s'est tenue une serie de rencontres sur la

modélisation thermique de l'habitat dans l'optique de la recherche d'une

stratégie de réduction de la consommation d'énergie dans le domaine

tertiaire et résidentiel. Le C.O.M.E.S, le C.N.R.S et le ministère de

l'urbanisme et du logement ont alors convenu de mettre en commun des

moyens pour réaliser des études de convection naturelle dans l'habitat.

Le principal objectif était d'avoir une meilleure appréciation des

échanges de chaleur par convection à l'intérieur des bâtiments et des

mouvements d'air correspondants.

Il faut remarquer que, de façon générale, les phénomènes de convection

naturelle ont fait et continuent à l'heure actuelle de faire l'objet de

nombreuses activités de recherche. Ce type d'écoulement est très souvent

rencontré dans des applications courantes. On note cependant que dans le

cas de cavité, style pièce d'habitation où le nombre de Rayleigh est

généralement élevé (de l'ordre de 1010), les expérimentations sont peu

nombreuses et les calculs inexistants. Il y a donc nécessité de faire un

effort de recherche sur ce mode de transfert thermique.

Ainsi, dans cette première phase, l'A.R.C. s'était fixé comme objectif

l'étude du phénomène dans un local à échelle un, de rapport de forme

assez voisin de un d'une part et, d'autre part, avec des maquettes

remplies de gaz et pouvant assurer des critères de similitude thermique

et dynamique (paragraphe II 1.6). Dans les deux cas, les voies d'études

étaient essentièl~ement expérimentales.

Depuis 1982, cinq laboratoires ont contribué à cette action de recherche:

Le laboratoire d'énergie solaire et thermique de l'habitat

(L.E.S.E.T.H) de l'université PAUL SABATIER de TOULOUSE

Page 13: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 2 -

Le centre d'étude et de recherche (C.E.R.T- O.N.E.R.A) de TOULOUSE

Le laboratoire d'étude des systèmes thermiques et énergétiques

(L.E.S.T.E) de l'université de POITIERS

Le laboratoire d'équipement de l'habitat (1. E. H) de l' I.N. S.A de

LYON

Le laboratoire de thermique des matériaux et des bâtiments (L.T.M.B)

du département de génie civil de l'I.N.S.A- U.P.S de TOULOUSE.

Les deux premiers laboratoires disposent de maquettes remplies de fluide

refrigérant (R12Bl); le L.E.S.E.T.H est équipé d'un banc

d'interférométrie holographique et le C.E.R.T d'un vélocimètre laser.

Quant au L.E.S.T.E et au L.E.H, ils travaillent en vraie grandeur sur

cellules placées en site "controlé" à l'intérieur des laboratoires. Le

L.E.S.T.E dispose d'une enceinte à parois équipées de fluxmètres tandis

que le L. E. H mène ses expérimentations avec une cavité thermiquement

gardée, et un simulateur d'ensoleillement naturel.

Quant au L.T.M.B, l'expérimentation se fait avec une cellule, échelle l,

placée en site réel, équipée d'un thermoanémomètre à impulsions.

Ainsi, à partir d'essais purement expérimentaux, les cinq

laboratoires devraient rigoureusement évaluer les échanges de chaleur et

la nature des écoulements à l'intérieur de telles cavités, par l'analyse

détaillée des cartographies thermiques et dynamiques. En effet, pour

déterminer la consommation d'énergie dans les locaux d 'habitation et y

caractériser l'ambiance thermique perçue par les occupants, la

conduction, le rayonnement puis la convection doivent être pris en compte

de façon précise. Les problèmes posés par la conduction à travers les

parois et les échanges radiatifs de courtes et grandes longueurs d'onde

sont en majorité résolus si l'on ne tient pas compte de l'humidité dans

les parois ou dans l'air. Par contre, on observe une grande incertitude

dans la quantification des échanges convectifs qui, très généralement,

Page 14: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 3 -

sont évalués soit à partir de coefficients d'échange ( h ) définis par le

Document Technique Unifié, règles Th K77 .<1>, soit à partir de

coefficients déduits de corrélations établies pour une localisation

spatiale bien définie de la paroi.

Toutes ces méthodes, qu'il s'agisse du traitement globalisé des échanges

superficiels ou du traitement découplé, se sont revelées critiquables:

L'hypothèse de base adoptée par le D.T.U pour le traitement globalisé

afin de définir les coefficients G et B de déperdition volumiq~e et

besoin de chauffage de locaux fut la caractérisation du comportement

thermique du local par le seul paramètre que représente la température

résultante sèche. Ce paramètre inclut les apports combinés de la

température d'air et du rayonnement. On a donc:

Trs - ( hc Ta + hr Tr )/ ( hc + hr )

où Ta température d'air

Tr température radiante pondérée

hc le coefficient d'échange convectif

hr " " " radiatif

hi - hc + hr = le coefficient d'échange intérieur global

avec

2: h ri Si TpiTr = ------

2: hri Si

Le tableau suivant récapitule les valeurs des résistances thermiques

d'échanges superficiels prises en considération pour le calcul de G.

Page 15: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 4 -

Plrol ln contlct Ivec : Plrol en contlct evec :- l'ellt6~ieur. - un lutre locII.- un passage ouvert. cheut" ou non chluff6.- un locel ouvert. - un t'ombre.

- un vide ..nitelre.

1 1 1 1 1 1 , 1ho n; Ji;+n; Ji; Fil Ji;+fi1

P",' "n'"'' '" •laisant avec leplan horizontal un 0.11 0.06 0.17 0.11 0.11 O.Uangle supérieur è60·

p,,,, h",,,",,,. '"..faisanl avec le planhorizontal un angle

0.09 0.05 0.14égal ou inlérieur è 0.09 0.09 0.1160·. flUll ascendanl(toiture)

nUl! descendanl + 0.17 O.OS 0.22 0.17 0.17 O.sc(plancher bas)

Tableau 0.1 Résistancesprises

thermiquesen compte

d'échanges superficielspour le calcul de G <1>

Quant à l'approche par méthode découplée, la plupart des corrélations

sont issues d'études sur plaque plane soit horizontale soit verticale.

Généralement, la définition proposée pour le coefficient d'échange

convectif est du type:

hc a ( Tp - Ta )n + b Tp = température paroi

Ta = " " de l'air.

a, b, et n étant des paramètres variant selon les auteurs et suivantl'aspect vertical ou horizontal de la face.

Page 16: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 5 -

SURFACES VERTICALES SURFACES HORIZONTALES

AUTEURS Flux ascendant Flux descendant

a n b a n b a n b

P.BRISS <2> 1. 88 0.32 0 2.42 0.31 0 0 0 0.6

P.BYVOK <2> 0 0 4 0 0 5 0 0 2.5

P. HEAT <2> 1 0.425 1.7 1 0.425 1.7 1 0.425 1.7

GAIGNOU <3> 1.845 0.25 0 - - - - - -

MI TALAS <4> 1.02 0.33 0 - - - - - -

FERRIES <5> 1.6 0.33 0 2.1 0.33 0 1 0.33 0

Tableau 0.2 Valeurspour

des paramètresla définition des

a, b et. ncoefficients

utilisésd'échange

L'utilisation de ces corrélations conduit à des résultats pouvant varier

dans un rapport de 1 à 2.5. Les courbes de la figure (0.1) illustrent ces

valeurs de coefficients hc. Pour un écart de température "paroi - fluide"

de 3°c, on observe par exemple une variation de 1,4 à 3,6 wjm2°c

4J

IlilIJill8ll1llll1l1lllllillllllllllo HEAT

+ BRISS

• GAIGNOU

• FERRI ES

2o

4

J

2

o

Figure 0.1 Evaluation des coefficients d'échanges convectifs

Page 17: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 58 -

III 2.1: 1Â CELLULE

Elle est en site réel. Initialement de forme parallélépipédique, les

modifications apportées nous ont permis d'aboutir à une géométrie quasi

cubique de 2.Sm d'arête moyenne avec:

**1**~l***....****'!q******'

**"'***~

~t==t=~*'*********~*********************ljCI

IiIIL----m::m;/***************"*****,*********'***'*'

L

H 2.48m

L = 2.SSm

1 ... 2.S0m

figure II 1 La cavité expérimentale

D'autre part,dans le souci de pouvoir étudier les diverses configurations

que l'on rencontre en convection naturelle <3> et tendre vers les modèles

expérimentés par les autres équipes de l'A.R. C, nous avons régulé deux

des six parois du local, pendant que les autres sont en libre évolution.

Les parois actives verticales en vis-à-vis seront par la suite appelées

"PAROI CHAUDE" pour la face SUD et "PAROI FROIDE" pour la face NORD.

Les deux autres parois verticales seront les parois EST et OUEST.

Enfin, le PLANCHER et le PLAFOND seront respectivement les parois

horizontales inférieure et supérieure (fig (II 1) et (II 2) ).

Page 18: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 6 -

Il s'est donc avéré nécessaire d'entreprendre une approche

d'ensemble des phénomènes convectifs relatifs à l'habitat par des

expériences à échelle réduite ou à échelle un, malgré leur difficulté de

mise en oeuvre.

Notre étude, effectuée au L.T.M.B de l'I.N.S.A - U.P.S de TOULOUSE

s'intègre donc dans ce cadre défini par l'A.R.C. Elle est relative à

l'étude de la convection naturelle dans une cavité genre pièce

d' habi tation, en site réel, fermée et inoccupée. Pour tendre vers son

objectif qui vise l'acquisition de résultats (thermiques et dynamiques),

nous nous sommes au préalable préoccupés de l'amélioration des conditions

expérimentales des premières investigations qui y ont été effectuées et

dont le résumé est consigné dans la référence <6>.

L'étude expérimentale proprement dite à consister par la suite à relever

et à interpreter des mesures thermiques et dynamiques. Précisons que ces

relevés sont effectués à l'aide d'un thermoanémomètre à impulsions <7>

qui permet une scrutation simultanée de la vitesse et de la température

d'air dans le local en un point.

Ainsi donc, dans un première partie, nous donnons un aperçu sur les

généralités des écoulements de convection naturelle en espace clos à

parois verticales différentièllement chauffées et le long de la plaque

plane en configuration isotherme.

Dans la partie deux, nous présentons le dispositif expérimental (cellule,

métrologie, procédure expérimentale et configuration thermique envisagée)

mis au point dans notre laboratoire.

La troisième partie est consacrée à la présentation des résultats

observés selon les configurations, à leur analyse globale suivie d'une

étude comparative, d'une part avec les données des autres équipes de

l'A.R.C et d'autre part avec le cas théorique de la plaque plane

verticale isotherme.

Page 19: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 7 -

Sur le plan dynamique, on signale que le manque d'expérimentations

réalisées dans des conditions similaires à la nôtre, ne nous permet pas

une analyse comparative très détaillée; cependant, notre effort se

portera plus particulièrement sur le seul cas d'essais effectué en

similitude au C.E.R.T par SOUYRI <8>. Par ailleurs dès que cela se

revelait possible, les éléments comparatifs par référence au

développement de l'écoulement de convection libre sur plaque plane

isotherme en régime laminaire ont été analysés.

Page 20: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 8 -

l 2 REFERENCES 0

<1> C.S.T.B

Document Technique UnifiéRègles de calcul des caractéristiques thermiques utiles des paroisde construction. Règles Th K 77

<2> ISFALT E., PUNTILLA A., RODSTEH

Investigation of three computer programs for calculation of indoorclimate.Royal institute of technology ( SWEDEN ).

<3> GAIGNOU A.

Régime varié dans les échanges thermiques.Promoclim E, avril 1983.

<4> MI TALAS

Calculation of transient heat flow through walls and roofs.Ashrae Annual Meeting, LAKE PLACID.

<5> FERRIES B.

Contribution à l'étude des enveloppes climatiques et aides à leurconception par micro-ordinateur.Thèse de troisième cycle, TOULOUSE, novembre 1980.

<6> ABDELKADER MAHI

Contribution à l'étude de la convection naturelle dàns l'habitat:cellule type pièce d'habitation en site réel; cas d'une paroiverticale chaude.Thèse de docteur ingénieur, U.P.S. TOULOUSE, juin 1987.

<7> J.M.MATHE

Systèmes de mesures thermoanémométriques.Rapport 1/2l53/DERMES, août 1982.

<8> B.SOUYRI

Contribution à l'étude de l'influence des conditions aux limitesthermiques sur l'écoulement de convection naturelle dans une cavitéfermée à grands nombres de Rayleigh: application à l'habitat.Thèse de doctorat de l'I.N.S.A., TOULOUSE, juin 1987.

Page 21: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 9 -

PR.EMIER.E PAR.or I E

Généralités surla convection naturelle

Page 22: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 10 -

II 1 EQUATIONS GENERALES DE LA CONVECTION

II 1.1 FORMULATION MATHEMATIQUE

La transmission de la chaleur entre une paroi solide et un fluide,

abstraction faite de l'échange par rayonnement qui existe simultanément,

est appelée convection thermique d'une manière générale. On nomme

convection naturelle, celle qui prend naissance quand le mouvement est

uniquement dû, à l'action du champ de la pesanteur sur un fluide dont la

température et par conséquent la masse volumique sont variables d'un

point à l'autre <1>. Ces échanges entre une surface solide et un fluide

en mouvement sont traduits, du point de vue mathématique, par l'adoption

des équations classiques de la dynamique des fluides que l'on complète

par celle de l'énergie déduite du premier principe de la thermodynamique.

Dans notre cas, nous nous limitons à l'étude de la convection naturelle

pour laquelle, le mouvement d'ensemble du fluide est la conséquence de

l'action du champ de pesanteur sur la variation de la masse volumique

générée au sein du fluide. On a alors les équations suivantes:

AI équation de la conservation de masse du fluide

Cette équation, également appelée équation de continuité exprime qu'un

tube naturel de fluide conserve son bilan massique .

---- + dive pVat

ap -+-

= a (LI)

Page 23: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 11 -

B/équation de l'impulsion ou de la quantité de mouvement

Elle traduit le bilan des forces qui agissent sur un élément de volume de

fluide et traduit l'équilibre de toutes ces forces.

( p v ) + P ( V grad) V = grad P + J-l- 6,V + pga

at--

- - - - - - (I.2)

pg = la force de pesanteur

-grad P

-= les forces de pressions

= les forces de viscosité

CI équation de l'énergie

Elle exprime la conservation de l'énergie associée à un volume fluide

élémentaire; cette équation représente en fait, le bilan de transfert de

chaleur par conduction et convection, du travail des forces de pression

et de viscosité •

aT - ­pep ( -- + V grad T )

at

ap -T ( -- ) p div v

aT

- ap --= div ( À grad T ) - T -- ) p div V + w

aT

= travail dû au variation de volume

le terme west la dissipation visqueuse de l'énergie du système par les

frottements moléculaires. En convection naturelle, la faible valeur des

vitesses rend ce terme négligeable.

Page 24: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 12 -

A ces équations, il convient, pour décrire le mieux possible le

phénomène, d'ajouter les conditions aux limit.es et initiales pour une

configuration donnée. Notons que dans l'établissement de ces équations,

les échanges par rayonnement n'ont pas été pris en compte, ce qui revient

à considérer le fluide comme étant parfaitement transparent.

D'autre part, les caractéristiques propres des écoulements de

convection naturelle dans 1 'habitat permettent d'apporter à ces

équations, certaines hypothèses simplificatrices:

- les faibles écarts de températures générateurs du mouvement de l'air

(écart maximum inférieur à 20°c) et les faibles vitesses mises en jeu (de

l'ordre du mètre par seconde) font qu'on peut considérer le fluide comme

obéissant aux hypothèses de BOUSSINESQ, à savoir:

- outre le fait de négliger la dissipation visqueuse, on admettra que le

fluide est newtonien, incompressible, donc sa masse volumique p ne

dépend pas de la pression P mais seulement de la température T. Elle sera

partout égal e à PO sauf dans 1e terme moteur p g de l' équation (I. 2)

Les propriétés physiques du fluide ( p, Cp, f3, J-I., 1/ ••• ) seront

constantes et l'expression de /3 en fonction de la température dans le

terme moteur pg sera limitée au premier terme de son développement <2>

en:

p g = p ag { 1- /3 (T-Ta ) }

où Pa = masse volumique à la température de référence Ta

/3 = coefficient d'expansion thermique du fluide

8p/3 = (liTa) ( ) P'

8T

Pour le gaz parfait ( cas de l'air ), /3 = liTa'

D'après les travaux antérieurs de DALY <3>, la validité des précedentes

approximations est justifiée pour des /3~T inférieurs à 0.3. Dans notre

cas, commme nous le verons par la suite, nous avons toujours /3~T

inférieur à 0.1.

Page 25: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

x~

Figure l 0: Système d'axes

Page 26: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 13 -

En adoptant le système de coordonnées cartésiennes (xi) de la figure

(1.0), sachant que:

5ij est le symbole de Kronecker et

d / dt =a

aT-+- v·.1

ala dérivée particulaire •

en régime établi, le système se met sous la forme

div Ui = a

apdUi / dt = - (l/PO) ( -- ) + g,B(T-TO)oil

aXi

dT/dt = a V 2T

+

À

où a=---P Cp

est la diffusivité thermique du fluide

Si ces équations différentielles d'échange de chaleur forment

avec les conditions d'univalence, un système qui definit parfaitement le

phénomène convectif à l'intérieur d'une cavité, sa résolution analytique

est très compliquée à cause du couplage des équations de quantité de

mouvement et d'énergie. Il est pratiquement impossible d'obtenir dans le

cas général la solution. Seuls des cas particuliers sous des hypothèses

très simplificatrices peuvent être résolus. Ainsi, des solutions

relatives ont pu être données par SCHMIDT et BECKMANN <4> pour des

configurations géométriques simples en convection laminaire libre dans le

cas de la plaque plane verticale isotherme chauffée; SPARROW et GREGG

dans le cas du cylindre vertical isotherme.

Le problème général analytiquement insoluble, se heurte en méthode

numérique à la nécessité d'utilisation d'un grand volume de calcul sur

les ordinateurs <5>. Toutefois, la recherche de certaines relations,

notamment le coefficient de transfert peut être trouvée à l'aide

d'explorations expérimentales.

Page 27: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 14 -

Cependant à la différence des formules obtenues par résolution

analytique, celles déterminées de manière empirique ne traduisent pas

dans toute la mesure du possible le sens physique des processus <5>.

Elles ne sont valables que sous les conditions de l'expérience. Il est

donc difficile et souvent impossible d'utiliser ces relations dans des

conditions expérimentales différentes.

Ainsi toutes les méthodes numériques et expérimentales permettent

d'obtenir des relations variées dont dépend la grandeur recherchée ( Nu,

h ... ). On peut s'affranchir d'une partie de ces difficultés en faisant

appel à la théorie de la similitude. Celle-ci, développée par

M.KIRPITCHEV, M.MIKHEEV, fournit les règles d'associations des grandeurs

physiques en groupements sans dimension dont' le nombre est sensiblement

inférieur au nombre de grandeurs dont ils se composent (nombres

caractéristiques). Ces grandeurs adimensionnelles peuvent également

s'obtenir par l'analyse dimensionnelle des paramètres physiques

intervenant dans le phénomène envisagé. L'intérêt de cette similitude est

qu'elle entraine l'identité des champs de grandeurs physiques

adimensinnelles. Pour établir ces critères de similitude, on ramène le

système d'équations différentielles à une forme adimensionnelle.

II 1.2 FORME ADIMENSIONNEU.E DES EQUATIONS

Pour un type de problème donné, l'analyse de l'ordre de grandeur <2>

permet de se définir, des grandeurs caractéristiques.

On adopte les grandeurs de référence suivante:

L, longueur caractéristiqueUa' vitesse de référence

~T, écart de référence de température:

T, température de la paroi

Ta, température loin de la paroi

~T = T-TO

Page 28: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 15 -

Les variables adimensionnelles sont alors:

X' * X/L=1

U· * Ui/Ua=1

T* = (T-Ta)/ÂT

t* = tUa/L

P* = PIpa ua 2

En introduisant ces variables adimensionnelles dans le système

d'équations (1), on obtient:

Div U = a

dUi*/dt* =

(I. 4)

ÂT L

U 2a*T 0"1) (I. 5)

(I. 6)

Le choix de la vitesse de référence Ua est arbitraire en convection

naturelle <10>; généralement, on prend:

1 J vitesse liée aux-1 forces de viscosité

Ua = 1./ IL ou bien Ua2 = g f3 ÂT L

II vitesse liée aux forceslou à l'effet thermique

de gravité

Dans les deux cas, les équations (I. 5) et (I. 6) font intervenir deux

groupements adimensionnels:

le nombre de Prandtl

le nombre de Grashof

Pr = 1./ la

Gr = gf3ÂTL3/1./

2

et le rapport de forme A par les conditions aux limites géométriques.

En convection naturelle on définit un autre paramètre adimensionnel qui

est le nombre de Rayleigh

Ra = Gr * Pr

Page 29: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 16 -

Ainsi, des problèmes de convection naturelle ayant:

- des conditions aux limites semblables

- des valeurs de Ra, Pr, A identiques

t · . dl" d' p* V* T*auron necessa~rement es so ut~ons ~ ent~ques en , , •

II 1.3 SIGNIFICATIONS DES GROUPEMENTS ADIMENSIONNELS

Le nombre de Grashof caractérise le rapport entre les forces

motrices ascensionnelles (pg/36T) et les forces de viscosité élevées

au carré (p l/ 2IL 3 ). Il contient le terme moteur /36T de la convection

et l'influence de la viscosité du fluide joue le même rôle que celui du

nombre de Reynolds en convection forcée .

Le nombre de Prandtl est le rapport entre la diffusivité de la matière

et la diffusivité thermique. Il caractérise la distribution des vitesses

par rapport à la distribution de la température et ne prend en compte que

les paramètres thermophysiques du fluide.

Le nombre de Rayleigh a été introduit pour classer les trois régimes

d'écoulement, habituellement générés par les mouvements convectifs en

cavité: écoulement laminaire stationnaire, écoulement de transition et

écoulement turbulent.

Ainsi, des nombres de Rayleigh critiques pour caractériser la transition

entre les différents régimes d'écoulement le long d'une plaque plane, ont

été définis:

Rac = 109 représente par exemple la transition du laminaire stable au

laminaire instable <5>. Les travaux de CHEESEWRIGHT <6> précisent que

pour:

104 < Rac < 3 109 on a le régime laminaire

3 109 < Rac < 1010 le régime de transition

Rac > 1010 on a le régime turbulent.

Page 30: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 17 -

Cette caractérisation s'est avérée insuffisante et de récents travaux <7>

ont montré que ce nombre de Rayleigh ne suffit plus à lui seul pour

caractériser le type d'écoulement.

II 1. 4 LE TRANSFERT PAR CONVECTION LE NOMBRE DE NUSSELT

Pour toutes les configurations expérimentales, les conditions aux

limites relatives sont, soit la température de surface, soit les flux

thermiques surfaciques. Le premier cas prévoit la donnée de la

réparti tion de la température à la surface d'échange thermique (cas

général des expérimentations des équipes de l'A.R.C). Dans le second cas,

on connaît la distribution du flux thermique spécifique à la surface

d'échange (cas des expérimentations réalisées à POITIERS).

Une troisième condition consiste à associer la température de surface à

la température ambiante par la donnée du coefficient de transfert

thermique ( h ) de la paroi au milieu.

En convection naturelle le phénomène de transfert à la surface est évalué

et caractérisé par le nombre adimensionnel de Nussel t défini comme le

rapport entre les quanti tés de chaleur échangées par convection et par

pure conduction:

cp(X,y)Nu(x,y) = ------- = feRa, Pr, A)

cpO (x, y)

Cette grandeur situe donc l'importance du flux thermique échangé par

convection à la paroi au flux équivalent transmis par la seule conduction

(en l'absence de tout mouvement du fluide), sous l'effet du même écart de

température;

.>... 8T/8X)X=O---------------

.>... ~T/L

= hL/'>'"

L étant une longueur caractéristique,

X, la direction normale à la paroi.

Page 31: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 18 -

En effet si l'on considère l'échange entre un fluide à la température Tf

et un élément de surface solide dS à la tempé~ature Tp, le flux échangé

par convection est donné par la relation:

dQcv = hcv (Tp - Tf) dS.

La loi de FOURIER permet de calculer le flux conduit dans l'épaisseur L

de la lame d'air:

(loi de FOURIER).

La condition de continuité de flux à la surface d'échange impose que:

dQcv = dQcd soit, hcv =(Tp Tf)

hcv L À (8T/8X)x=O cp(x,y)ou = = Nu(x,y)

À À(Tp - Tf)/L CPo (x, y)

Pour obtenir le coefficient d'échange global ( Hcv ), il suffit alors

d'intégrer le coefficient local (hcv ). Si l'on désire définir un

coefficient moyen d'échange, il est alors obtenu par l'intégrale ci­

après, où hcv est la valeur locale:

Hcv = ( l/S )f h cv dS.

Le NUSSELT moyen sera donc: Nu =

De nombreuses corrélations du type Nu = f( Ra, Pr, A) existent dans

la littérature. Quelques exemples seront présentés dans la suite de ce

document. On peut également noter que l'une des difficultés dans la

définition de ce nombre réside dans le choix de l'écart de température de

référence. Nous verrons plus loin que cet écart peut être pris entre deux

faces parallèles actives ou entre la température d'une plaque et la

température moyenne pondérée de toutes les autres faces de la cavité

(~Tms) •

Page 32: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 19 -

II 1. 5 ELEMENTS SUR LE TRANSFERT PAR RAYONNEMENT

Nous présentons ici, un bref rappel du mode de transfert par

rayonnement. Dans le cadre de l'A.R.C , des chercheurs <8>, <9> ont tenté

de résoudre le probème complexe de la prise en compte de l'absorption du

gaz dans la cavité, d'un point de vue numérique et expérimental. Pour

notre part, nous ne citons et ne présentons que le cas simple de

transfert radiatif entre parois grises, diffuses et opaques séparées par

un gaz "parfaitement" transparent.

Les densités de flux radiatifs le long des parois à températures Tk et à

éclairement uniformes seront données par les formules suivantes <10>,

<Il>, <12> développées en annexel:

Nqk = E: k C7 Tk4 + ( 1- E: k ) ~ ( Fk j q j )

J=l

où E:k = l'émissivité de la paroi k

qk = la radiosi té

Fkj = le facteur de forme

'Pk = la densité de flux à la paroi k

II 1.6 ETUDE DE LA SIMILITUDE

Souvent, les études expérimentales de convection en vraie grandeur

présentent de grandes difficul tés de définition précise des conditions

aux limites. Cependant, grâce à l'étude par similitude, les résultats

déduits de l'analyse faite en maquette peuvent être transposés aux

cellules en vraie grandeur en respectant les critères géométriques,

thermiques et dynamiques. Dans le cadre de l'A.R.C l'établissement des

conditions de similitude a été développé par MILLAN <13> puis par

J.L.BRETON <14>. Rappelons -en le principe:

Page 33: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 20 -

Si l'on désire comparer des résultats en maquette à ceux relatifs à un

prototype à échelle un, en site réel, l'on est tenu de définir des lois

de similitude aussi bien sur les champs thermiques que sur les champs

dynamiques.

A partir des formes adimensionnelles des équations de BOUSSINESQ, l'on

peut mettre en évidence que cette similitude implique l'identification de

certains paramètres locaux de l'écoulement, tels le nombre de Peclet, la

température et la pression <14>.

D'autre part, si l'on adopte l'hypothèse de travail qui consiste à

conserver les mêmes températures de paroi entre maquette et modèle,

l'identification des nombres cités précédemment entraine les égalités

suiyantes:

Pr = Pr* Gr = Gr* où, les quantités surmontées

d'une astérisque, désignent tout ce qui est relatif à la maquette.

A = A* ~ H/L = H*/L*.

Pr Pr* v/a v*/a* L* 1/* a*= ~ =s = = (___ )2/3 = ( __ )2/3

Gr = Gr* ~ L3/1/2 = L*3/v *2 L 1/ a

A étant le rapport de forme.

Page 34: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 21 -

Supposons le cas où les températures ne sont rigoureusement pas

identiques et posons alors k, le rapport des différences de températures

entre la maquette et le modèle.

D'autres formes d'analyse dimensionnelle <14> font explicitement

apparaltre, dans ce cas, le groupement )9~T contenu par ailleurs dans

le nombre de Grashof. Alors l'identification de )9~T est traduite par

l'égalité:

)9=k

Les conditions de similitude, résumé par le système suivant:

H= et )9=

k

S =*v

= ( __ )2/3L

a*= ( __ )2/3

a

auquel il conviendrait alors d'ajouter l'influence du rayonnement

pariétal sur le, champ thermique de convection, assurent alors les

paramètres, champs thermique et dynamique, donnés par les relations:

T = kT* , v = s-1/2V*, p *p = -----p où,*Sp

S est le rapport de similitude.

Dans le cadre de l'A.R.C., les différentes équipes ont choisi de

travailler à "identité" de température entre modèle et maquette. Ce choix

permet, dans une première approche, de travailler différentiellement par

rapport au phénomène de rayonnement. D'autre part, pour des raisons de

commodité, le rapport de similitude a été fixé à un quart. Il s'est alors

trouvé que les propriétés thermophysiques du "fréon" R12Bl permettent de

réaliser ce rapport. Par ailleurs, la conductivité thermique de ce gaz

étant quatre fois plus petite que celle 'de l'air (gaz similaire dans le

prototype), la loi de similitude relative à la densité de flux de

chaleur, conduit à la relation:

*cp cp

Page 35: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 22 -

Le choix de ce gaz assure entre autre l'aspect non corrosif, non toxique

et incombustible du fluide maquette, critère à ne pas négliger pour ce

type de manipulation.

Depuis lors, de nombreux travaux ont porté sur l'analyse et la

vérification de cette similitude (confer les différents rapports de

l'A.R.C.). Les prochains chapitres nous permettront en partie de nous

situer par rapport à ce choix.

II 2 ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

D'une manière générale, le couplage des différentes équations/

équation de quantité de mouvement, de l'énergie, d'état/, rend l'étude de

la convection naturelle très délicate.

Toutefois, on note que des notions introduites en convection forcée

peuvent être prises en compte. Ainsi, en convection forcée comme en

convection naturelle, on distingue trois régimes d'écoulement <10>: les

régimes laminaire, transitoire et turbulent. D'autre part, deux series de

problèmes ont été étudiées:

- conduites et cavités pour les cas internes

- plaques, cylindres et sphères pour les cas externes.

Dans cette partie, nous exposerons quelques résultats pour des géométries

couramment rencontrées en habitat: cas de la plaque plane et des cavités

"rectangulaires".

Page 36: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 23 -

II 2.1 CONVECTION NATURELLE LE LONG D'UNE PLAQUE PLANE

Cb)

Laminaire

Turbulent-t

Entrainement

_~X

Hr-.,.......*--U=Q

x....-~ ..

u = Q --T-"--t1

Entrainement.

Turbulent

+-Laminaire

Ca)

figure 1.1: Développement de couches limites le long d'une plaque verticaleisotherme: Ca) plaque chaude, Cb) plaque froide.

De tous les problèmes, c'est celui de la convection le long d'une

plaque plane soumise soit à une densité de flux constante soit à une

température constante qui a fait l'objet des travaux les plus importants,

aussi bien théoriques qu'expérimentaux <1> <10> <15>.

De ces études, il ressort que la plupart des auteurs, dans cette forme

d'écoulement, évaluent l'échange convectif sur tout le long de la plaque

au nombre de Nusselt C Nu ) par une relation de la forme:

NU Z = C * Ra zD (1. 7) ou NU Z = f( Pr, Grz ) (I.8)

Raz est égal au nombre de Rayleigh à la hauteur z de la plaque,

NUz ' le nombre de Nusselt local

C et D étant des constantes liées au régime d'écoulement,

Pr le nombre de Prandtl caractérisant le fluide,

Grz le nombre de Grashof local.

Pour ce type de problème, ils choisissent comme grandeurs de référence la

hauteur de la plaque, et la température du fluide loin de celle-ci, là où

la vitesse peut être considérée comme nulle.

Page 37: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 24 -

Sous la formulation (1.8), des auteurs comme S.OSTRACH <16>,

SPARROW,GREGG et ECKERT <17> ont, dans leurs tr~vaux, traduit l'influence

du fluide ( à travers le nombre de PRANDTL ) sur les échanges thermiques

paroi-gaz. L'équation (1.7) a par contre été souvent utilisée pour

évaluer les transferts locaux en fonction des régimes et zones

d'écoulement classés suivant les valeurs du nombre de Rayleigh.

Cette classification délimite trois zones d'écoulement en fonction de

Rax ' En outre, l'on peut remarquer que si la limite entre régime

laminaire et régime transitoire est assez bien définie, celle entre le

transitoire et le turbulent est encore mal connue <13>.

II 2.1.1 ZONE ET REGIME LAMINAIRE

En régime laminaire, les filets de fluide restent parallèles entre

eux et l'écoulement est caractérisé par sa grande stabilité.

Pour ce cas simple, le transfert, évalué théoriquement par méthodes

numériques ou analytiques, puis vérifié expérimentalement <18>, <19>, est

donné par une expression du type:

Nuz = C * Ra 0.25z

C étant une constante dont la valeur varie suivant les auteurs; le

tableau (1.1) illustre quelques valeurs de C rélevées dans la référence

<13>:

Auteurs valeurs de C

ECKERT <18> 0.405SACADURA <10> 0.520EDE <20 > 0.39JALURIA <21> 0.44

Tableau 1.1 Valeurs de C

Page 38: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Hauteur z

- 25 -

1

\,\\\\\

Régime turbulent

Régime transitoire

Régime laminaire instable

Régime laminaire stable

L-__--------------.L---....~ Flux

Figure 1.2 Evolution de la densité de flux locale convectée le longd'une plaque plane verticale isotherme (réf TURLAT)

Page 39: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 26 -

II 2.1.2 REGIME DE TRANSITION

C'est le passage du laminaire au turbulent. Il se caractérise par

l'apparition de légères déformations des filets fluides, témoins de

fluctuations thermiques de forte amplitude. Les tentatives, très

nombreuses, d'étude de caractérisation de cette zone, posent encore de

grandes difficultés car l'approche expérimentale est très délicate.

ECKERT et SOEHNGEN <22>, à partir d'une étude par interférométrie

avancent que ce régime est atteint dès que le nombre de Rayleigh vaut

3108 ; résultat qui est par ailleurs confirmé par BRICH <19> et par les

travaux de synthèse effectués par SPARROW et LLOYD <23> dans l'air.

Dans le cas de l'eau, les expériences de VLIET et de ROSS <24> indiquent

que la transition est atteinte pour des Ra compris entre 1010 et 1012 .

II 2.1. 3 REGIME DE TURBULENCE

Dans la zone de turbulence, le mouvement du fluide est désordonné et

cahotique (fig 1.1). Le coefficient d'échange dépend très peu de la cote

z et sa valeur reste pratiquement constante (fig 1.2).

Le Nusselt local est estimé à la puissance un tiers du nombre de

Rayleigh.

Comme dans le cas laminaire, pour cette formulation, on note selon les

auteurs, une dispersion de la constante C.

Le développement des techniques d'analyse numérique permet de mieux

modéliser les phénomènes de convection naturelle à partir des équations

de base, pour des conditions aux limites simples tel le cas de la plaque

plane isotherme plongée dans un milieu fluide. Des schémas numériques

existent et permettent la simulation des équations de NAVIER et STOCKES.

Page 40: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 27 -

Cependant ces derniers ne peuvent plus être utilisés dès lors que les

écoulements deviennent turbulents <10>.

Dans le cas des cavités, des hypothèses complémentaires et donc des

équations supplémentaires sont à prendre en compte dans les résolutions

et les problèmes se revèlent vite très compliqués. C'est certainement une

des raisons pour lesquelles les résultats des plaques planes ont

longtemps servi d'élément de comparaison pour des écoulements de

convection naturelle dans les espaces clos (cavités).

II 2.2.2 CONVECTION NATURELLE DANS DES CAVITES

Dans ce paragraphe, nous faisons l'état de quelques travaux relatifs

pour la plupart aux cellules parallélépipédiques. Ces études de

convection, abordées sous un aspect soit théorique, soit numérique ou

expérimental, sont relatives aux cavités de taille réduite dont deux des

parois verticales (parois actives) sont isothermes, différentièllement

chauffées de manière à imposer un gradient thermique horizontal. Les

autres faces (parois passives) sont quant à elles, supposées soit

adiabatiques, soit parfaitement conductrices.

z

H

x

CT/an =0

figure I.3: Schématisation du problème

L

Page 41: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 28 -

La variation de la masse volumique du fluide dans de telles cavités

génère un mouvement ascendant le long de la paroi chaude et un mouvement

descendant sur la paroi froide (Tc>Tf)

Par une approche analytique en modèle bidimensionnel, BATCHELOR <25> et

S.OSTRACH <26> ont montré qu'un tel écoulement dépend de trois

groupements adimensionnels indépendants que sont:

Le rapport de forme

Le nombre de Prandtl

A = H/L

Pr = vi a

et le nombre de Rayleigh défini sur la distance entre les face,s activesverticales

..6.T est l'écart de température "chaud-froid", H la hauteur de la.cellule.

Dans notre synthèse bibliographique, nous distinguerons les résultats

acquis en cavité, à faibles et grandes valeurs du nombre de Rayleigh. Au

préalable nous rappelons les différents régimes d'écoulement mis en

évidence dans ces géométries.

II 2.2.1 LES DIFFERENTS TYPES D'ECOULEMENT EN CAVITE

BATCHELOR <25> dans l'analyse de l'influence du nombre de RaL sur

les écoulements en cavité, a mis en évidence trois régimes de transfert

thermique. Ses travaux analytiques, avec un rapport de forme variant de 5

à 200, il révèlent la dépendance certaine de la nature de l'écoulement

avec Pr et RaL'

Ainsi pour de faibles valeurs du paramètre RaL' il estime que le

transfert thermique de la paroi chaude à la paroi froide s'effectue par

conduction avec un coeur de cavité assimiiable à une cellule de

recirculation stable; tout se passe comme si on assistait à une

juxtaposition des couches limites développées le long des faces

verticales actives.

Page 42: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 29 -

Pour un écoulement de type couches limites séparées, il a prévu que le

coeur de recirculation est une zone à tempér~ture constante et que le

passage du régime transitoire au régime turbulent s'effectue, pour des

rapports de forme inférieurs à 42, à RaL = 109 (L/H)3.

Sur ce problème, il

consistante traduisant

constant <26>.

lui a été impossible d'obtenir une solution

l'isothermie de la cavité et le rotationnel

Plus tard, des solutions numériques obtenues par POOTS <27> ont confirmé

le modèle de BATCHELOR en accord avec les corrélations de JACOB et les

données expérimentales de MULL et REITHER.

MARTINI et CHURCHIL <28> ont également présenté des résultats thermiques

et dynamiques déterminés à l'intérieur d'un cylindre horizontal. Ces

travaux, moins intuitifs que ceux de BATCHELOR consolident le constat de

l'isothermie de la région centrale soumise à un ltger mouvement de

rotation.

Une autre tentative pour trouver une solution analytique au problème fut

effectuée par GILL <29> afin de délimiter les deux régimes.

Toutefois, une meilleure description de la distribution des flux et de la

température a pu être faite à partir des travaux de ECKERT, CARLSON et

ELDER <30>. Expérimentalement, à l'aide d'un interféromètre de MACH­

ZEHNDER, il ont déterminé le champ thermique d'une couche d'air entre

deux parois verticales isothermes, différentièllement chauffée. L'étude,

réalisée à nombre de Rayleigh variant de 200 à 2 105 leur a permis de

classer les trois régimes.

le régime conductif

le régime de transition

le régime de couches limites séparées.

Le régime de conduction est caractérisé par un profil linéaire de la

température au coeur de la cavité.

Page 43: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 30

Quant au régime de couches limites séparées, les résultats concordent

avec ceux de BATCHELOR en ce qui concerne J,.e développement des deux

régions pariétales à fort gradient. Par contre, ces auteurs trouvent un

coeur de cellule stratifié en température et quasiment au repos. Les

profils de température entre le régime de conduction et celui de couche

limite (région de transition) présentent des déformations dans toute

l'épaisseur fluide, ce qui indique que la convection contribue au

transfert de chaleur de la surface chaude vers la surface froide.

Contrairement au cas du régime de couches limites séparées, ces profils

n'ont pas de partie centrale horizontale et dans ces conditions, on peut

considérer la situation comme celle où il n'y a pas de couche limite

mince.

Le comportement assez différent du coeur de cavité en régime conductif et

de couche limite séparée est traduit graphiquement par la figure (1.4)

qui donne l'évolution en fonction de la hauteur réduite Z/H du gradient

adimensionnel au centre.

~-TM .Tco 0 Z 04 06 0 e 10 04 0.6 10

10 r-.'::r,,-_""':T:'"c--"--T"""-""'T"""?'--"-'---"-""'T"?'--y ,..---,.--",......,

oD

08 :6,

Z(Ho4 t----~--+Jl+--+--O+-~'Ir--I.-__I f+--+_.......--t

Figure 1.4 : profils thermiques verticaux au centre àdifférents ~T ref <26>.

Par ailleurs, ECKERT et CARLSON ont délimité les régimes qu'ils ont

observés, selon le Grashof GrL et le rapport de forme.

Page 44: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

4

- 31 -

4.9

Figure 1.6

a

5.8 6.8

Page 45: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 32 -

CorcxJCTION REGIME ~ TRANSITION w REGIME~

1

1 i... ' 1t' e it'-= ~ i

/ " "/1~' VJ '~

/ -",

1 1

L"~ el •, 1

.' / /

100

eO~OARYL.AYER

10~

figure 1.5: Etendue des différents régimes <30>

D'autre part, dans les cavités fermées, contrairement au cas de la plaque

plane isolée, il est admis que la présence des parois horizontales a pour

effet de stabiliser l'écoulement et de retarder ainsi la turbulence à des

nombres de Rayleigh RaL beaucoup plus élevés, de l'ordre de 1010.

Enfin, signalons que de nombreux travaux ont suivi ceux de BATCHELOR,

ECKERT et CARLSON, pour des valeurs de Prandtl aussi élevées que

possible, afin de caractériser ces différents régimes en fonction du Ra.

On citera par exemple ceux de ELDER <31> qui ont montré que plus le

RAYLEIGH augmente, plus on assiste à l'apparition d'écoulements

secondaires puis tertiaires dans la région centrale (fig 1.6). Les

évaluations par méthodes numériques de l'influence des parois actives non

isothermes sur les régimes ont été proposées par GILLY, P. BONTOUX et

B.ROUX <32>.

II 2.2.2 CONVECTION NATURELLE EN CAVITE A FAIBLE RAYLEIGH( Ra < 107 )

La plupart des résultats exposés au paragraphe (II 2.2.1), obtenus

en cavité de modèle réduit, sont des expérimentations à faible Rayleigh.même si parfois, les différents auteurs ont pu jouer sur le choix du

fluide afin d'augmenter ce nombre.

Page 46: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 33 -

L'influence du paramètre A (rapport de forme) a été peu étudié: on note

toutefois que le cas des cavités à rapport d'a~longement supérieur à un,

a été plus souvent traité que le cas A<l.

Pour ce cas particulier de cellules horizontales ( A<l), les travaux

expérimentaux <33>, numériques <34>, analytiques <35> et ceux de BEJAN et

C.L.TIEN <36> font également état de la présence de deux régions dans le

volume de circulation: une zone pariétale à fort gradient et une zone

centrale stratifiée.

II 2.2.2.1 CAVITE AVEC A 1

le cas des cavités "carrées" (A=l) a également fait l'objet de

travaux <37>, <38>, <39> ..

L'effet du nombre de PRANDTL sur le transfert par convection naturelle a

particulièrement été étudié numériquement par la méthode des différences

finies, en schéma bidimensionnnel, par SHEMBHAKAR, CURURAJA et KRISHNA

<40>.

Pour Pr~l, ces auteurs suggèrent que:

en pure conduction Nu = 1.0 + 2 10- 7 * Ra2 (Ra < 5 102 )

en transition Nu 0.186 * RaO. 270 ; ( 5 102< Ra < 8 103 )

en régime de couche limite Nu = 0.150 * RaO. 30l ; ( Ra > 103 )

Pour Pr>0.7 leurs travaux leur ont permis de vérifier (à 5% près) la

validité de ces corrélations.

Citons enfin le développement récent de nouvelles méthodes numériques

<41>, <42>, <8> définissant une meilleure évaluation des termes non

linéaires dans l'équation de NAVIER-STOCKES. Ges méthodes dites

compactes, permettent de mieux approcher les solutions des problèmes de

convection naturelle en cavités "carrées" <13>.

Page 47: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 34

Pour l'ensemble des travaux, le transfert thermique, quantifié par

le nombre de Nusselt local, peut être évalué pa~ une corrélation du type:

où C, n, m sont fonction du nombre de Rayleigh, du rapport

d'allongement, du nombre de Prandtl et des conditions aux limites

horizontales. En général, la différence des conditions aux limites et

expérimentales que l'on note dans la plupart de ces travaux, se traduit

au niveau des corrélations, par une dispersion des coefficients. Sur la

fig(I.7), nous résume quelques évolutions obtenues à A égal à un.

Nu

. -" .--::::

7

532

1011-------+-------+---::---=--"i:;::r~~=----__:l

106

(RaL)0.397

(RaL)0.290

(RaL)0.30

(RaL)0.25

1103 2 3 4 5 7 104

- - - - - NEWELL et SCHMIDT

- - - POLIVEKOV et ALI l

- - - ECKERT et CARLSON <30>

--- ELDER <31>

105RaL

NUL = 0.0169

NUL = 0.168

NUL 0.136

NUL = 0.249

fig 1. 7 Corrélations NUL f( RaL) pour une cavité carrée <12>

Ces évolutions montrent que de ELDER à NEWELL et SCHMIDT, pour des

nombres de Rayleigh compris entre 104 et 5 106 , le nombre n, prend des

valeurs succesives de 0.25 à 0.4, et C, de 0.25 à 0.02. Cette variation

entraine des écarts significatifs au niveau du nombre de Nusselt à des

Rayleigh voisins de 106 .

Page 48: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 35 -

II 2.2.3 CONVECTION NATURELLE EN CAVITE A FORT RAYLEIGH( Ra >107 )

A grand nombre de Rayleigh ( Ra>107 ), les problèmes de convection

naturelle ont été traités, le plus souvent numériquement, en résolvant

les équations de NAVIER-STOKES par une méthode propre au régime

laminaire, ou en adoptant le schéma du modèle de turbulence k- E; •

D'un point de vue pratique, dans la littérature dont nous avons

connaissance, on remarque que pour atteindre des Rayleigh élevés, les

modèles sont des cavités remplies d'un fluide dont le nombre de Prandtl

est supérieur à 5 ( eau, huile ... ) <41>, <42>.

L/investigation demeure réduite si l'on se limite aux études numériques

qui concernent l'application à la thermique de l/habitat. La simulation

de la convection naturelle dans l/habitat rencontre des difficultés

surtout dans la prise en compte du modèle turbulent; en effet, pour de

tels écoulements, le nombre de Rayleigh est généralement grand (Ra>lOlO).

Les quelques études <43>, <44>, recencées dans la littérature modélisent

les transferts dans l'habitat en utilisant des configurations

géométriques simples:

BOHN, KIRKPATRICK et OLSON <43>, dans le but de fournir des indications

sur les flux convectifs échangés dans une cellule d'habitation

conditionnée selon les configurations de la figure(I. 8), ont fait des

expérimentations en maquette "carrée" remplie d'eau.

froidf f f

g~ c f f f c f

chaud c c c

fig 1. 8 Configurations expérimentales de BOHN, OLSON <43>

Page 49: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 36 -

Ces auteurs ont ainsi atteint des nombres de Rayleigh voisins de 1010.

Pour l'ensemble de leur expérimentation, ils fo~rnissent des corrélations

du type Nu = feRa) qui semblent bien représenter, pour chaque paroi de la

cavité, l'évolution du flux aux surfaces.

Le cas théorique du "window problem" à parois horizontales adiabatiques

fut approché par BAUMANN et ALT <44>. En utilisant une maquette remplie

d'eau et, dont les faces horizontales étaient bien isolées, ils ont

accédé à des nombres de Rayleigh caractéristiques des problèmes de

thermique du bâtiment. A p~rtir de visualisations, ces auteurs ont

affirmé que le régime laminaire se trouve conservé jusqu'à des Ra de

l'ordre de 6.8 109 . Le résultat de leur travaux propose une corrélation

applicable à l'habitat, sous la forme: hs = 2.03 (6T/H)0.22 où hs est le

coefficient d'échange convectif à la paroi considérée de hauteur H. 6T

est l'écart de température entre les deux faces actives.

En utilisant le même dispositif expérimental que BOHN et KIRKPATRICK

<43>, S.MARK et ANDERSON <41> ont déterminé le nombre de Nusselt pour des

configurations équivalentes à "paroi chaude et trois faces froides", dans

une cavité cubique de 30.Scm d'arète, remplie d'eau. Ils ont par ailleurs

vérifié l'effet du Prandtl sur la corrélation Nu = feRa). Par comparaison

aux résultats de BOHN <43>, ils trouvent que le passage de l'eau à l'air

entraine une dimunition de 11% du nombre de Nusselt.

1000~--~----------------'

500

Nu

100

50

Figure 1.8

lL,o..-------:l,O:D""----~,0:ëï-----;1~0;rl0\----;:10"

Comparaison du transfert de chaleur pour l'eau et l'air

Page 50: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 37 -

Pour l'ensemble des expérimentations et pour la quasi-totalité des

travaux disponibles dans la littérature, on retrouve des corrélations du

type Nu = feRa) qui semblent bien traduire l'évolution du flux sur chaque

paroi de la cavité. Ces corrélations sont aussi diverses que le sont les

conditions expérimentales des problèmes traités (fig I.9).

Nu

1075

3

2

......... j. • ............;::::.::::-"--.- '--~. .......-• ................ 1----

2 3 4 5 7 109

_. - GADJIL <47>___ BOHN <43>

- - - RAITHBY <48>

- - - RAITHBY et AL <48>• NANSTELL et GREIF <49>•. BURNAY et AL <50>

Figure I.9: Différentes Corrélations NUL = f (RaL)

D'autres auteurs dont les références sont données par ALLARD <8>, se sont

intéressés par voie de similitude aux expérimentations en cellules de

taille habitable remplies d'air. On peut citer les travaux de A.J.DOUGLAS

et OLSON <45> menés en similitude dans maquette remplie de fréon, avec un

facteur d'échelle de 5.5 par rapport à un local en vraie grandeur de 2.5

* 8.0 *4.0 m3 de dimensions contenant de l'air. Leurs résultats prouvent

un excellent accord entre le prototype et le modèle réduit, au vu des

profils thermiques près des parois, de l'épaisseur des couches limites et

de l'état de la stratification de l'intérieur de la cavité.

On note enfin les récents travaux à la fois numériques et expérimentaux

de HALDENWANG, F ALLARD, C INARD <46> dans une cellule de taille

habitable, avec un modèle expérimental constitué d'une cavité

parallélépipédique de 20m3 , thermiquement controlée sur cinq faces, la

sixième , étant un vitrage de 10mm d'épaisseur soumis à la sollicitation

d'un simulateur de climat. Ils mettent en évidence l'influence du mode

Page 51: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 38

d'éclairement des faces sur la stratification du volume d'air (fig l la),

d R . d 2 a" 5 1010.pour es aL var~ant e

SUD

IV

~ .. .,.

NORD

rigure SE: : tset!"lerllles dans le phn vert1e41 Illédh~ de la cell'.J1P(caB r.

0 3: TOcdsson • o·C. rOgllrde • 20·C:. ~lancl"l.:" .clair"}

figure l la Lignes isothermes dans le plan vertical obtenuespar F.ALLARD <46>

De cette rapide revue bibliographique, on peut noter le fait

marquant qu'est la diversité des analyses et par conséquent, la

divergence des résultats obtenus. Même si l'on ne considère que le

paramètre globalisant comme le Nusselt à la paroi génératrice du

mouvement de convection naturelle, la dispersion demeure importante.

II 2.2.4 APPROCHES NUMERIQUES A HAUTS NOMBRES DE RAYLEIGH

La résolution numérique des équations de la convection naturelle à

hautes valeurs du nombre de Rayleigh a été approchée par plusieurs

méthodes dont la préoccupation générale était essentiellement la prise en

compte d'un modèle de turbulence.

Nous présentons dans ce paragraphe quelques unes de ces approches de

simulation qui ont été adoptées ou qui ont tendance à être améliorées

dans des travaux actuels.

Page 52: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 39 -

II 2.2.4.1: EXTENSION DU MODELE PROPRE AUX ECOULEMENTS EN REGIME LAMINAIRE

Ce modèle de résolution fut celui adopté par GADGIL <47> et FROM <51>.

Son principe est de ne pas faire de distinction entre les différents

régimes (paragraphe (II 2.1)). On applique donc la même méthode de

résolution, que l'écoulement soit en régime laminaire, transitoire ou

turbulent. Dans ce modèle, l'introduction d'une fonction de courant

permet de réduire le nombre d'inconnues classiques que sont les deux

composantes de la vitesse (en modèle bidimensionnel), la pression et la

température, en éliminant la variable pression <52>.

Avec cette approche, FROM J.E <51> a pu mener ses calculs jusqu'à

Gr ~ 1012 . Quant à GADGIL, en faisant varier le nombre de RAYLEIGH de 104

à 109 , il a pu corréler Nu à Ra (fig 1.9) à partir de ses travaux

effectués dans une cellule cubique de 24.4cm d'arète. Ses travaux avaient

pour but de traduire, dans une telle cavité, l'influence de différentes

sollicitations thermiques telle que la température moyenne de chaque face

reste inchangée. Il ressort de ses analyses que l'échange de chaleur par

convection est plus influencé par la distribution surfacique de la

température que par la température moyenne de la paroi. Plus tard,

couplant son code de calcul d'écoulement en régime laminaire au modèle de

simulation thermique dans 1 'habitat BLAST (Building loads analysis and

systems thermodynamics) qui utilise des coefficients d'échange constants,

une étude comparative <53> lui a permis de noter des écarts, notamment au

niveau des coefficients d'échange par convection. Ceux-ci, aussi bien que

les températures de surface des parois, restent toujours plus élevés dans

le cas de la simulation à coefficients contants.

II 2.2.4.2 MODELE TENANT COMPTE DE LA TlJRBULENCE

Devant les limitations du modèle précédemment exposé, d'autres hypothèses

qui consistent à tenir compte de la turbulence dans l'écoulement ont été

avancées. D'autre part, avec le récent développement des moyens de

calcul, on a assisté à l'émergence d'une nouvelle génération de puissants

modèles turbulents. Nous évoquerons en exemple l'approche relativement

nouvelle, le modèle k- €. qui est devenu le plus populaire à 1 'heure

actuelle.

Page 53: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 40 -

Le point de départ du modèle k-l::: est l'analogie qui existe entre le

mouvement d'un paquet fluide en écoulement turbulent et le mouvement

aléatoire d'une molécule dans un gaz idéal <2>. Le principe dont le

détail de calcul peut être trouvé dans les références <54> et <55>,

consiste à prendre en compte dans les équations classiques, des

composantes fluctuantes des paramètres vitesses, température, etc ....

Sous cette forme, on voit apparaitre les grandeurs turbulentes <56>, k

et l::: où

k désigne "l'énergie" turbulente cinétique ( en m2/s2 ) et

l:::, le taux de dissipation de cette énergie turbulente (m2/s3 ):

- - ­V = V + v'avec

/ L étant l'échelle de longueur de la turbulence.

lk =

2

k 3/ 2

l::: =L

Ce modèle, initialement proposé par LAUNDER et SPALDING <57> fut d'abord

un outil de calcul des écoulements en convection forcée.

FRANKIN et alii <58>, en développant l'étude numérique du modèle k-l::: en

bidimensionnel pour un régime en pleine turbulence dans une cavité carrée

dont deux des parois verticales sont isothermes, différentiellement

chauffées, avec un gradient de température constant sur les faces

horizontales, ont pu définir pour une telle cavité remplie d'air, à

Ra = 7 107 , les champs d'isothermes et les lignes de courant de

la figure (1.11).

IsothermesLignes de courant

figure l 11 : Champ d'isothermes et lignes de courant( étude numérique de FRANKIN <58> )

Page 54: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 41 -

Leurs travaux ont permis de conclure que l'énergie cinétique turbulente

dans de tels écoulements, est engendrée, dans les couches limites

verticales, par des efforts de cisaillements auxquels il faut ajouter, à

proportion égale, les effets des gradients thermiques pour les faces

horizontales.

Pour la même configuration géométrique, OZOE et alii <59> ont proposé une

extension du modèle k- €:. d'une part, en schémas numériques

bidimensionnel jusqu'à Ra 1. 09 1011 et d'autre part, en schéma,

tridimensionnnel. Pour le schéma bidimensionnel, ils ont constaté que la

partie basse de la face chaude de telles cavités remplies d'eau

(Pr - 6.7), est le lieu d'écoulement en régime laminaire. En partie haute

haute, ils notent un progressif épaississement de la couche limite

dynamique et une chute brutale du maximum de vitesse.

La résolution de leur modèle tridimensionnel à Ra = 106 et Pr-O.7 dans

une enceinte à plancher chaud, une face verticale froide simulant un

vitrage, les autres parois étant adiabatiques, a mis en évidence

l'existence d'un effet fortement bidimensionnel loin des parois latérales

et tridimensionnel près de celles-ci (fig I.12b).

3bl vue de côté

xz

loi

7Ra = 10, Pr- = 0.7

a) Y =0.05 H.zrr

T -0.5

~x

1i~ 1

1V-'--<J 1

1

.01

" 1

03 1"1 ,1J

1

xi 1

!r .0. S y

b 1 Y = 0.5 H 3cl vue ce dessus

3.... i

~J

isotl'ler-mes il.

Figure 1.12 Simulation numérique tridimensionnelle de OZOE <59>

Page 55: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 42 -

II 2. 2 .4.3: APPROCHES PAR LES METHODES SPECTRALES DE CHEBYSHEV

Nous citons enfin l'algorithme numérique utilisant les méthodes

spectrales de CHEBYSHEV. Il consiste à développer en série finie de

CHEBYSHEV, les inconnues du système <60>. La solution au problème de

détermination de la distribution de la pression aux limites de l'espace

d'étude est approchée par une technique de matrice d'influence liant la

pression à la valeur de la divergence du champ de vitesse <61>. Malgré le

récent développement de cette méthode spectrale, les algorithmes

numériques qui en sont issus ne permettent, pour la plupart, que

d'atteindre des nombres de Rayleigh de l'ordre de 108 . D'autre part,

cette méthode ne s'avère particulièrement adaptée qu'à l'étude de la

nature des écoulements: LE QUERE et A.ROQUEFORT <62> ont appliqué cet

algorithme pour l'analyse de l'influence des conditions aux limites

thermiques horizontales sur la nature de l'écoulement à l'intérieur d'une

cavité carrée remplie d'air. Leurs résultats montrent la disparition ou

l'existence de zones de recirculation et de décollement au voisinage des

faces horizontales, selon que ces faces sont parfaitement conductrices ou

adiabatiques. Jusqu'à une valeur de Rayleigh de 4 107, leur modèle leur

permet d'aboutir à une solution stable en régime permanent.

Dans le cas de configurations dont les conditions aux limites sont

standards et théoriques, notamment les cavités thermiquement entrainées

présentant des parois adiabatiques ou isothermes, HALDENWANG <63>, <64> a

mené de nombreux travaux en bi et tridimensionnel; sur une gamme de

Rayleigh de pour des parois adiabatiques, il corrèle le

transfert thermique par une relation de style régime laminaire

Nu = 0.305 RaO. 25

La figure (1 13) illustre les lignes de courant et isothermes obtenues à

Ra = 1 et 3 108 , en 2D au "window problem".

Page 56: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 43 -

c-) c+)

al Ra. = 108

1...~~g~"'1IIlUr froid 1c-) mur cnaud

c+)

Isotnl!rllll!SLig~l!! de C:urant

=~;_:+)(-)

b) Ra = 3 108

c+)

~'"'1

1,

/"~r::::--

~~"'-

(-)

figure l 13 lignes de courant et isothermes <'647solution numérique 2D au "window problem" par lesméthodes spectrales de CHEBYSHEV; Pr = 0.7, Ra = 108

Pour tester le modèle avec des conditions aux limites assez proches de la

réalité c'est-à-dire à Rayleigh et configurations thermiques s'approchant

des valeurs rencontrées dans l'habitat, ALLARD F., LABROSSE G. et

HALDENWANG P. <65> Y ont introduit des données expérimentales acquises

sur une cellule à échelle 1 par ALLARD <7>. Ils ont calculé les

écoulements d'air et la distribution intérieure de la température sur la

gamme Ra = 108 - 109 dans une cavité dont une facade vitrée est soumise à

une sollicitation quasi isotherme froide, les cinq autres faces étant en

contact avec un environnement thermorégulé chaud. Pour une telle

sollicitation rendant le plancher "actif chaud", ils trouvent que

l'écoulement devient instationnaire avant Ra = 107 . A partir d'un instant

to, l'instationnarité qu'ils observent est traduite dans leur simulation

par la présence coté chaud, d'un panache thermique (fig l 14) dont le

caractère très localisé est la cause de sa faible incidence sur la

stratification thermique du coeur de la cavité.

Page 57: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

t • tO

•-

- 44 -

----~

~I,~=h~~!

t • t.0 + 20 s

Figure l 14 Distribution interne de température à Ra

II 2.3 CONCLUSION SUR L'ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Cette brève revue bibliographique montre que la convection naturelle

reste une préoccupation des thermiciens. Aussi bien numériquement,

analytiquement qu'expérimentalement, de nombreux auteurs ont essayé

d'aborder les différents problèmes.

Ainsi, dans le cas de la plaque plane, des lois ont pu être

dégagées, traduisant les phénomènes observés. Pour les trois régimes

d'écoulement, des corrélations Nu =- f( Ra ont pu être trouvées et

vérifiées expérimentalement, même si quelques fois, il s'avère difficile

de délimiter les différentes zones.

Dans le cas des cellules différentièllement chauffées, on a pu

définir des conditions où le transfert de chaleur s'opère soit par

conduction, soit en régime de couches limites séparées où apparaissent

des zones pariétales à fort gradient et une zone centrale stratifiée en

température.

A grand nombre de Rayleigh, peu de travaux sont développés. On note

cependant quelques expérimentations dans des géométries "simples" avec

des liquides, travaux dont les conclusions donnent des résultats globaux

sur le transfert thermique aux parois

Page 58: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 45 -

En régime laminaire stationnaire, des modèles numériques sont disponibles

et permettent de mieux représenter les confi~urations. Seulement, ces

modèles atteignent la limite de leurs possibiltés dès que le nombre de

Rayleigh est supérieur à 107 .

Des modèles plus performants à plus haut Rayleigh sont actuellement

développés et permettent de prendre en compte la turbulence. Seulement,

ces approches manquent dans leur mise en oeuvre, de validations

expérimentales, surtout en thermique

Rayleigh est très élevé ( 1010 à

de l'habitat où le nombre de

1011 ) et où des difficultés

expérimentales certaines, existent. Pour toutes ces raisons, la

convection naturelle en cavité style pièce d'habitation reste un sujet de

particulière préoccupation.

Dans les chapitres qui suivent, nous présentons l'environnement

expérimental que nous avons développé à cet effet, au laboratoire, puis

les principaux résultats et les commentaires qu'ils suscitent.

Page 59: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 46 -

II 3 REFERENCES 1

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Contribution à l'étude des transferts de chaleur dans les cavitésthermiquement entrainées à grand nombre de Rayleigh:application aux cellules d'habitationThèse de doctorat d'état ès sciences, I.N.S.A. LYON 1987

Page 60: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

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Page 66: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

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DEUXIEME PARTIE

PRESENTATION DU DISPOSITIF EXPERIMENTAL

Page 67: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 56 _

III 1: INTRODUCTION

Dans ce chapitre, nous présentons l'essentiel du dispositif

expérimental mis au point à l' I.N. S.A de Toulouse, au Laboratoire de

Thermique des Matériaux et des Bâtiments pour l'étude des mouvements de

convection naturelle dans l'habitat. Nous rappelons que le but visé était

l'expérimentation en site réel, en cavité cubique style pièce

d'habitation. Cette cavité présente deux parois verticales actives (une

chaude et une froide) en vis-à-vis; les autres, isolées thermiquement de

l'extérieur, sont en évolution libre et, on connait leur température à

tout instant.

Nous décrirons donc: - Le montage expérimental

- La métrologie installée,

puis nous présenterons un certain nombre de résultats qui nous ont permis

de justifier notre choix du montage et la métrologie adoptée.

1II 2: LE MONTAGE EXPERIMENTAL

L'essentiel du montage initial est largement décrit par MEMELEDJE

<1> et MARI <2>. Notre apport personnel a consisté à modifier la

géométrie, le revêtement intérieur des parois du local de mesure, et le

mode de régulation des faces dites actives. Nous avons également équipé

le voisinage de la face froide de capteurs thermoanémométriques.

Page 68: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 57 -

o isota!lÇ('lLOCAL 2

paroi chaude1--":'-

LOCAL'

T ~'..'.'.'.'.'.'.'.'.'.' '.'.'.'.'.'.'.' '.'.'.'.' :. : .

)11 SERRE

figure II 2: Coupe de la cellule expérimentale

Page 69: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

COTE EXTERIEUR(local 1)

- 59 -

COTE INTERIEUR(local 2)

plaque d'aluminuim(Smm)

film chauffant

laine de verre(7. Scm)

figure II 3: Coupe de la paroi chaude

Page 70: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 60 -

III 2.1.1 LA PAROI CHAUDE

Une plaque d'aluminium de O. 00Sx2 . 48x2 . SOm sur laquelle nous avons

collé un film chauffant d'une puissance moyenne de chauffe de 100w/m2

constitue cette paroi.

Pour minimiser les pertes thermiques vers l'arrière de la plaque, la face

extérieure de l'ensemble "plaque + film chauffant" est fortement isolé

par une épaisseur suffisante (7. Scm) de laine de verre. Cet ensemble,

comme le montre la figure (II 3) est enfin fixé au mur de maçonnerie qui

sert de cloison entre les locaux 1 et 2. Sur cette face, la température

est régulée au moyen de trois régulateurs proportionnels P.I.D.

La plaque d'aluminium assure, non seulement la bonne planéité de la face

SUD, mais permet également une bonne repartition du flux de chaleur sur

toute la face que nous désirons isotherme.

III 2.1.2: LA PAROI FROIDE

Son revêtement intérieur est identique à celui de la paroi chaude.

Des radiateurs extra plats, de marque ACOVA disposés de manière

horizontale et un système de vannes en parallèle permettent une

régulation séparée par tranches horizontales de la température sur la

plaque.

Cette régulation se trouve assurée par un refroidisseur à circulation

type LAUDA(cryostat) modèle WKlOOO d'une puissance de refrigération de

1.4 à 1.6kw/h entre 10 et 20° c, avec un débit de O. 7m3/h sous 4 bars.

Cette circulation alimente les différents radiateurs en parallèle.

De même que sur la paroi chaude, une isolation extérieure de cet ensemble

est assurée par 6cm de polystyrène, le tout fixé au mur de maçonnerie

(fig II 4).

Page 71: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 61 -

//

/

~

/,

1

1

111

17-

//

/~

fig II 5: Le local 2

Page 72: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 62 -

\

\

~

Vers l'EXTERIEUR

MUR

~~~......-.-..~.-.~,~.. -./ ',' ': .:.. ' ".. .

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.. ,. .. ..1'• •~: ~ •.. .'.' ....:\:'.~::..:.... •• 1.. . ...,.'.. .,:'.. .'...... '.:'• .1 .' •~' ,

Face INTERIEURE

Plaqued'aluminium

Radiateurs

Polystyrènefig II 4 Coupe transversale

de la paroi froide

III 2.1.3: LES AUTRES PAROIS

Elles ont toutes été peintes en gris; comme le précisent F.ALLARD,

C.INARD, M.GERY <4> de manière à nous rapprocher au mieux des hypothèses

usuelles rencontrées dans le calcul des échanges radiatifs (émissions et

reflexions diffuses des parois),

III 2.1.3.1: La paroi latérale OUEST

Celle qui préexistait en maçonnerie de briques a été renforcée en

isolation par 6cm de polystyrène et revêtue par des éléments de

contreplaqué de 4mm d'épaisseur,

III 2.1.3.2: La paroi latérale EST (fig II.5)

Elle constitue la cloison entre la cavité expérimentale et un sas

imposé par la réduction de la profondeur du local de mesure de MARI. elle

se compose donc d'une cloison en fontex dans laquelle se trouve la porte

d'entrée de la cellule de mesure.

III 2.1.3.3: Le plafond et le plancher

Le plafond est composé d'éléments de contreplaqué de 4mm d'épaisseur,

fixés à l'ancien plafond en hourdis de terre cuite (fig II 2),

Page 73: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 63 -

La mise en place d'un faux plancher en plaques de fontex (aggloméré de

bois) a permis d'aménager un passage pour fes différents cables de

mesure.

III 2.2: CARACTERISTIQUES DES MATERIAUX

A défaut de pouvoir les déterminer expérimentalement, les

caractéristiques consignées dans le tableau ci-dessous sont celles

rencontrées dans la littérature <5>.

.À pC E:. globalMATERIAUX (w/moc) (J/moc)

Bois 1 0.30 1.68 106 0.95

Bois 2 0.15 0.86 106 0.95

Polystyrène 0.04 2.26 104

Laine de verre 0.04 2.10 5

Aluminium 150 2.3 10 3 0.15

Peinture grise 0.95

Tableau II.1: Caractéristiques des matériaux <5>

Bois 1 ~ aggloméré de bois ( fontex)Bois 2 ~ contreplaqué

Page 74: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 64 -

Iflll. . .0 0 2 3

;1 3 3 ;ID:~)04~

'. ~ CHEIU • CZï<T.. ' .0 , T. 0

<::::)j4TAALE: a'.:Q.jISiT1CN

HP J4Z1 Â

2.

UNITE: ae: C1SCUEi;E:

figure II 6: Schéma général de la manipulation

Page 75: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 65 - '

III 3: LA METROLOGIE INSTALLEE

La métrologie adoptée vise principalement à la connaissance des

champs thermiques et dynamiques; les premiers, particulièrement dans tout

le volume de la cavité; les seconds

parois chaude et froide.

essentiellement au voisinage des

D'autre part, le caractère opaque des parois ne permet pas une métrologie

par méthode optique, telle l'utilisation d'un vélocimètre laser. Le choix

de thermocouples type K pour les mesures thermométriques et d'un

thermoanémomètre à impulsions pour la mesure quasi instantanée de

température et vitesse d'air dans les couches limites développées le long

des faces actives, en certains points du plancher et du plafond s'est

donc imposé.

III 3.1: LA CHAINE THERMOMETRIQUE

La chaîne thermométrique est constituée:

- d'un micro-ordinateur COMMODORE type CBM4032

d'un scanner (système d'acquisition) de type HP342lA à 30 voies de mesureet dont la cadence de scrutation est de dix acquisitions toutes les huitsecondes.

d'un ensemble de capteurs: thermocouples type K (chromel-alumel) de2/10mm de diamètre.

Cet ensemble doit nous permettre de:

suivre l'évolution de la température en fonction du temps,

définir le temps nécessaire pour atteindre le régime permanent,

déterminer le champ d'isothermes et de caractériser la stratification de

l'air sur l'axe central du local.

Page 76: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 66 -

III 3.1.1: CONTROLE EN TEMPERATURE DES PAROIS

Ce contrôle est assuré par un ensemble de thermocouples, fabriqués

puis étalonnés sur 5 points (plage de 5°C à 50°C) au laboratoire à

-+-O.3°C.

Ces capteurs de surfaces, au nombre total de 64 - dont la reparti tion

spatiale est décrite en annexe2 - sont pour la plupart directement collés

sur la surface peinte en gris des différentes parois. Ceux des deux

parois actives, ont été noyés à l'intérieur même des plaques et

affleurent la surface intérieure à lmm près. Cette disposition

particulière des capteurs sur les faces activées (disposition également

adoptée par COUTANCEAU <6» doit permettre de limiter, ou mieux, d'éviter

le problème de collage des capteurs lors de la mesure de température de

surface. Ainsi donc certaines sources d'erreur décrites par F.ALLARD <7>,

reprises au paragraphe (II 5.1) peuvent être atténuées et permettre de ce

fait, de bien vérifier l'état de régulation. Cette vérification est faite

par un suivi permanent des valeurs données par les thermocouples.

II1 3.1. 2 : LA MESURE DE LA TEMPERATURE DE L'AIR DANS LE VOLUMEDE LA CELLULE.

Un système de 59 thermocouples dont 11 sur l'axe central et 48

symétriquement disposés par rapport à la verticale centrale de la pièce

et près des parois froide et chaude (annexe2) permet le suivi de

l'évolution de la température de l'air dans le plan médian du volume

expérimental.

III 3.1.3: CONTROLE DE L'HUMIDITE RELATIVE DE L'AIR.

Nous disposons également d'une sonde thermohygrométrique de type

SOLOMAT. Cette sonde dont nous donnons ci -après les caractéristiques,

nous suffit à relever le taux d'humidité relative et la température de

l'air au voisinage de la paroi froide. Cela facilite le contrôle du

phénomène de condensation que nous pouvons éventuellement observer sur

cette paroi, pour certaines valeurs de la température de consigne.

Page 77: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 67

spécification humidité spécification température

[ 0% = 4 mA [_10°C - 4

sonde capacitive sonde Pt 100100% = 20 mA 70°C = 20

précision de sortie -±O.OS mA linéarité = 0.1 oC

dérive du zéro = négligeable dérive = 0.02 % /Cdérive du gain = 0.02% intensité du capteur = 16mA

Tableau 11.2 Spécification de la sonde thermohygrométrique

III 3.2: LA CHAINE THERMOANEMOMETRIQUE.

Elle est destinée à l'exploration des couches limites près des

parois actives. Elle se compose:

du thermoanémomètre à impulsions qui assure l'acquisition des

informations obtenues par des thermistances assemblées en peignes

(figure II. 7) ,

-du micro-ordinateur Commodore, unité de commande de tout le système de

mesure.

III 3.2.1: LE THERMOANEMOMETRE A IMPULSIONS

Il a été conçu et développé au centre d'étude et de recherche de

Toulouse (C.E.R.T.), selon le principe du Professeur CALVET <8>. Il est à

ossature modulaire.

Trois modules de base pour sa gestion:

-Un module de mesure

-Un module de conversion ( analogique - numérique )

-Un module de commande .

Page 78: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 68 -

Figure II.7 Le peigne thermoanémométrique

•11111

/1

'@

E

32 SONDES THERMOANEHOMETRIQUES A THERMISTANCES

'1;- --- - - 1- -r--------'V -.1/ ~

CARTE CARTE CARTE CARTETHAN THAN THAN THAN

8 VOIES 8 VOIES 8 VOIES 8 VOIES

't' 't'I~

LOGIQUE [ /' CONVERTISSEUR -- r I4JLTI PLEXEUR 1ANALOGIQUE fIA 1NUMERIQUE i' 1

J

l' 11

Il1 1

INTERFACE 1 -- [LOGIQUE [ iGENERATEUR D'IMPULSIONS111 [ FONCTIONS 11

----~-------_____________________ __.J

'1' " THERMOANEHOMETR

,II "MICROCALCULATEUR CSM 4032 1 1 UNITE DE OISQUETIE

r11111111111111111

1

1

1

L..

Thermistdnce

(élément sensible)

R,

Figure II 8 Principe du système (A)

Montage du capteur (B)

"b.~éllte "-----l,'fi

"@

Page 79: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 69 -

Le module de mesure est formé de huit cellules identiques qui assurent

chacune la prise et la mémorisation des inform?tions analogiques. Chaque

cellule est associée à une thermistance de faible dimension dont le mode

d'excitation est calorifique. Formant la branche d'un pont de Wheatstone

(figure II. 8), cette thermistance est alimentée par un train de brèves

impulsions; ce qui permet par la suite de déduire la température et la

vitesse du fluide qui l'environne, selon le principe décrit ci-après.

III 3.2.1.1: Principe du thermoanémomètre à impulsions

Pendant la première impulsion de chauffage (figure II.9), la

quantité de chaleur accumulée par le volume de l'élément sensible du

capteur est proportionnelle à la puissance de l'impulsion qu'il reçoit.

On écrit donc l'équation de charge thermique de la thermistance, en

supposant l'échauffement linéaire.

=

P ~t

traduit que la thermistance est en équilibreavec son milieu.

Cs = chaleur spécifique

p s = masse volumique

Vs = volume

de l'élément sensible... de la thermistance

Pour déduire la vitesse, on utilise l'équation théorique de décharge

thermique de la thermistance <9> qui se résume dans la forme suivante:

(a + -y (II. 0)

Où a et b sont des fonctions de Pr, Ts, Tf, .-y = b On Tf 2n

et en adoptant l'hypothèse de la validité de la loi de KING:

Nu - al + b l * ReO. 25 •

Page 80: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 70 -

figure II 9 Séquences de fonctionnement du thermoanémomètre <~)

TE temps d'un cycle de mesure ou temps entre deux impulsions

TE est de l'ordre de 3 secondes; c'est la périoded'échantillonnage du thermoanémomètre. Sa fréquence

d'échantillonnage est donc de l'ordre de O.3Hz

~t : durée de la première impulsion de chauffage

r : retard entre deux impulsions de mesure: 800ms

l02ms

Page 81: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 71 -

Cette loi exige par ailleurs que l'on se place dans le cas d'un

écoulement en régime quasi permanent où la variation de la température Tsde la sonde est très lente. Ceci expl ique pourquoi, l' util isation du

thermoanémomètre est recommandée aux faibles vitesses comme celles

généralement rencontrées en convection naturelle.

D'autre part, l'utilisation du thermoanémomètre suppose que l'on connaît

au préalable la direction du mouvement moyen du fluide, car il ne nous

renseigne que sur le module de la vitesse.

Les informations aux points 1 et 2 de la figure (II. 9) permettent de

déduire la température et la vitesse.

Pour de faibles écarts de température, l'échauffement est considéré comme

linéaire car la variation de la résistance de la sonde en fonction de la

température l'est quasiment <9>.

Au point 1 de la figure (II.9), Tsl = A * UTs1 + B

avec Tsl = Tf

(II. 1)

Au point 2, on utilise l'équation (II. 0), (échange thermique entre le

fluide et la thermistance). Cela donne une information fonction de la

vitesse du fluide:

Tsf - Tf ) Exp ~ a + -y

Cette loi est approchée dans le sous programme d'étalonnage en vitesse,

par un polynome de 3ième dégré généré par la méthode de LAGRANGE

(11.2)

avec

la tension de dissipation.

Les équations (II.l) et (II.2) ne sont utilisables que si le

thermoanémomètre est étalonné c'est-à-dire, si l'on a défini de façon

précise les coefficients:

Page 82: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 72 -

AO' Al' A2 , A3 pour la vitesse, A et B pour la température.

En annexe 3 , nous présentons l'étalonnage proprement dit, ainsi que les

coefficients des sondes que nous avons utilisées

III 3.2.2: LE CAPTEUR. THERMOANEMOMETRIQUE LA THERMISTANCE

La partie sensible du capteur est une thermistance, de forme ovale

et de très faible dimension. Produite par FENWALL-ELECTRONICS <10>, cette

thermistance du type GG 31L7 est coulée sur deux fils (fig II.10), ce qui

permet d'établir un bon contact électrique.

----,LL •r "_.

LU.Dimensions du fil

longueur L = 9.375mmdiamètre d = 0.025mmdiamètre de la sphère fictive = 0.35mm

figure II.10 : La thermistance

L'expression de la variation, en fonction de la température, de la

résistance électrique de cette thermistance est la suivante :

R(T) = RO(TO) Exp )9( liT - 1/To ), avec:

R(T) = résistance à la température absolue T

RO(TO) = résistance à la température absolue TO

)9 est la constante de température qui dépend du matériau utilisé:

Entre 273 et 323K: )9 = 3000 +l75K, et RO(298K) = 10000. La

température maximale d'utilisation est de 423K pour la

sonde GG 31L7 <10>"

Page 83: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 73

Les autres caractéristiques relevées par MEMELEDJE <1> sur ce type de

capteur sont telles que:

La constante de dissipation

La constante de temps

0.1 mv/c

= 1 seconde

La sensibilité qui est déterminée à partir de la tension de

déséquilibre du pont (fig II. B.b) est de l26mvjOc .

III 4: ETALONNAGE DU DISPOSITIF EXPERIMENTAL

De façon à avoir une première approche expérimentale du montage que

l'on vient de décrire, nous avons, dans un premier temps effectué des

manipulations qui ne présentent qu'un aspect qualitatif. Leur but était

de nous permettre d'apprécier le fonctionnement, surtout l'aspect

régulation des deux parois actives précédemment décrites.

Pour deux conditions aux limites verticales (.6T = 10 et 15°c),

nous avons relevé la répartition des températures au bout de 24h puis de

4Bh de mise en marche du dispositif de régulation.

Les tableaux ci-après représentent les "données températures"

obtenues sur les faces chaude et froide, aux positions géométriques

occupées par les différents des capteurs.

Page 84: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 74 -

~T = lOoe avee (Te = 200

e Tf = lOoe )

Répartition sur la paroi froide

~t = 24h

+ 9.4 + 10.1* + 9.4+ 9.5+ 9.4

+ 9.6 + 9.7 + 9.7-----------

+ 9.5 + 9.4 + 9.2+ 9.4+ 9.4

+ 9.3 + 9.4 + 8.9*

~t = 48h

+ 9.0 + 10.0* + 8.9+ 9.0+ 8.9

+ 9.2 + 9.2 + 9.1-----------

+ 9.2 + 8.9 + 8.6+ 8.9+ 9.0

+ 9.2 + 9.1 + 8.6*

Répartition sur la paroi chaude

~t = 24h

+ 21.5 + 21.4 + 22.4+ 21. 6+ 21. 7

+ 21. 7 + 21.8 + 23.2*-----------

+ 19.9 + 19.7 + 21.0+ 20.9+ 21. 5

+ 22.1 + 21. 7 + 21. 3

~t = 48h

+ 21.8 + 21. 7 + 22.2+ 21. 9

+ 22.0+ 22.0 + 22.2 + 22.6

-----------+ 20.6 + 20.5 + 21.2

+ 21.5+ 22.0

+ 22.7 + 22.4 + 21.8

Page 85: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 75 -

6T = 15°c avec (Tc = 30°c Tf = 15°c )

Répartition sur la paroi froide

6t = 24h

+ 14.2 + 15.1* + 14.0+ 14.1+ 14.1

+ 14.5 + 14.5 + 14.4-----------

+ 14.4 + 14.1 + 13.8+ 14.0+ 14.0

+ 14.3 + 14.2 + 14.6*

6t = 48h

+ 14.2 + 15.1* + 13.9+ 14.1+ 14.1

+ 14.4 + 14.4 + 14.3-----------

+ 14.3 + 14.0 + 13.7+ 14.0+ 14.0

+ 14.3 + 14.1 + 13.6*

Répartition sur la paroi chaude

6t = 24h

+ 31.7 + 31. 8 + 32.0+ 32.1+ 32.3

+ 32.4 + 32.7 + 33.0*-----------

+ 30.6 + 30.8 + 31. 3+ 31.0+ 32.2

+ 34.5* + 32.7 + 31. 8

6t = 48h

+ 31.8 + 31.9 + 32.0+ 32.2

+ 32.4+ 32.4 + 32.8 + 33.0

-----------+ 30.8 + 30.8 + 31.4

+ 31. 3+ 32.6

+ 34.5* + 33.0 + 31.1

Page 86: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

T' =1.Tm =n =

- 76 -

III 4.1: ETUDE DE LA DISPERSION DES MESURES

Dans le tableau suivant, nous donnons les écarts types observés sur

les différentes mesures, pour les configurations, au bout de 24h et 48h.

~T P.F p.e

24h 48h 24h 48h

10 0.23 0.22 0.66 0.37

15 0.19 0.19 0.85 0.81

nvaleur locale mesuréetempérature moyenne arithmétique de la plaque.16; nombre de capteurs

Tableau II. 3 Ecarts types en température

Nous observons que sur la paroi froide, la dispersion est très peu

importante et cela, même au bout de 24h de mise en marche du système de

régulation. A part les capteurs identifés par une * sur les graphes (de

répartitions), la répartition est quasi homogène et les écarts calculés

autour de la valeur moyenne ne dépassent guère 0.3°c pour la plupart des

thermocouples. De plus, la comparaison entre les états à 24h et 48h nous

laisse' supposer que sur cette paroi, le régime normal (régime

d'isothermie) est atteint au bout de 24h. Sur l'axe central de cette

plaque, les thermocouples donnent tous, à l'erreur de mesure près, la

même valeur de température.

A l'opposé de la paroi froide, les résultats obtenus sur la paroi chaude

sont peu satisfaisants: On y relève une plus forte dispersion des

mesures. Nous n'avions pas pu trouver d'explication à cet état de fait,

vu que les 3 régulateurs ont été consignés à la même valeur. Une

explication, à notre sens serait que les 48h qui séparent le temps de

mise en marche et le temps d' auscul tation des voies ne soient pas le

temps suffisant pour atteindre le régime normal sur la P. C; chose que

nous avons par ailleurs pu vérifier en étendant cette durée à 72h. Au

Page 87: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 77 -

bout de 72 heures de régulation, les écarts types sans toutefois avoir

atteint les valeurs basses relevées sur la P.F, ont tout de même

légèrement chuté de 0.8 à 0.5, pour .6.T = 150

c. C'est la raison pour

laquelle, dans le déroulement de nos expériences, nous avons adopté 72h

minimum (selon les configurations) pour la régulation.

III 5: LE SYSTEME D'ACQUISITION ANALYSE CRITIQUE

III 5.1: La mesure de température de parois et d'air hors zonepariétale

Comme précédemment évoquée, la détermination de la température dans

ces zones est partiellement assurée par des thermocouples reliés à un

scanner HP 342lA à 30 voies de mesure.

Les erreurs inhérentes à cette mesure peuvent être de divers types:

- Erreurs attribuables à la qualité de l'ensemble de la chaine de mesure,

au type de capteur (thermocouple), à la compensation de soudure froide

intégrée au scanner, à la résolution de l'appareil de mesure et à la

précision du système d'étalonnage.

- Erreurs dues au positionnement des capteurs: En effet, la mesure de

température de surface n'est pas sans difficulté; d'importantes erreurs

peuvent être engendrées par le seul fait de la présence du capteur à la

surface du matériau. En particulier pour des capteurs directement collés

à la surface des parois, on peut citer les quatre principales sources que

sont:

l'effet de macroconstriction,

les effets de résistance de contact et de décentrement de l'élémentsensible,

l'effet d'ailette.

Ces différents effets ont été analysés et quantifiés par BARDON <14>, en

fonction de la nature thermique du matériau.). La figure (11.10'), tirée

de la référence <7>, schématise de façon précise, ces différentes causes

Page 88: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 78 -

d'erreur.

réuatancetheMllique •dicentrelllent

effet de••croconatriction

figure 11.10' Présentation des causes d'erreur de mesuresur l'évaluation des températures de surfacepar contact dans le cas d'un matériau opaque(ref <7».

Des éléments permettant de limiter ces sources d'erreur dûes à la

présence des capteurs peuvent être, en partie, trouvés dans le choix de

leur dimension et de leur mode de fixation. C'est ainsi que, nous avons

choisi de noyer certains thermocouples de surface dans l'épaisseur même

des parois. Toutefois, il convient de remarquer que ce procédé

expérimental n'est que partiel, car il n'a été appl iqué qu'aux deux

seules parois verticales actives.

Pour les capteurs maillant le plan médian, on peut également noter

que, les fils de thermocouple, placés parrallèlement aux parois

verticales actives, dans le même plan que leur soudure, peuvent être

sources de perturbation.

Enfin, il faut remarquer que l'ensemble de ces erreurs, pour la

plupart systématique, sont difficilement quantifiables. C'est la raison

pour laquelle, dans le cadre de cette étude, nous nous sommes limités

qu'à l'estimation de la précision de l'étalonnage des capteurs. Elle est

de l'ordre de 0.3~c et donc, il semble raisonnable de parler d'un~

Page 89: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Figure II.11

79

fixation des capteurs de vitesses

Position du peigne par rapport à la paroi chaude

z

support peigne

Sonde

écoulement

x

Position de la sonde par rapport à l'écoulement

Page 90: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 80 -

incertitude relative de O.Soc sur toutes les données de température de

nos manipulations.

III S.2: EXPLORATION DES COUCHES LIMITES

Les relevés de température et de vitesse au voisinage des parois

sont obtenus à l'aide des capteurs thermoanémométriques montés en peignes

(figure II.11) qui sont, soit fixes (en ce qui concerne le plancher et le

plafond), soit mobiles sur un système de crémaillère qui assure leurs

déplacements vertical et horizontal au voisinage des parois actives. Pour

limiter les perturbations de l'écoulement, le déplacement vertical qui

est effectué dans le sens de l'écoulement d'ensemble est assuré par une

commande électrique depuis le loca12, à des vitesses suffisamment faibles

(lcm/mn en déplacement horizontal et Scm/mn en vertical). Les différents

systèmes de déplacement sont munis d'interrupteurs de sécurité qui

provoquent l'arrêt du mouvement quand les sondes sont trop proches des

parois. En position de butée contre les parois les positions des

différentes sondes sont mésurées au trusquin muni d'un pied à coulisse, à

la précicion de lmm près.

Bien que toutes ces précautions d'usage aient été prises afin de

parvenir à une meilleure connaissance des profils dynamiques et

thermiques au voisinage des faces actives, il faut noter l'existence de

limites dans l'exploration fine des couches limites. En effet, la

technologie adoptée impose que le point le plus voisin de la PC soit à

6mm de celle-ci.

De plus, à l'incertitude due à l'étalonnage des capteurs (O. 3°c en

température et 2cm/s ou lcm/s selon que l'on est à vitesses inférieures

ou supérieures à lScm/s), il convient d'ajouter d'autres sources d'erreur

(perturbations de l'écoulement) engendrées par le peigne dans son

ensemble, avec le support et les fils de commande (cf figure II.11). En

effet, cet ensemble peut jouer le rôle d'obstacle au mouvement et être le

siège de reflux. Pour notre part, après chaque déplacement du système,

nous attendions S à 10mm avant le début des mesures, le temps de rétablir

le mouvement du fluide.

Page 91: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 81 -

III 6: DEROULEMENT DES EXPERIENCES

Pour chaque configuration expérimentale, là détermination des champs

dynamiques et thermiques nécessite l'obtention d'un régime d'écoulement

permanent dans le volume de la cellule et d'une condition aux limites

établie. C'est seulement une fois cet état atteint que nous relevons:

Pour les conditions aux limites, les températures de surface des parois.

Pour le volume, les températures aux points définis en annexe 2.

Dans les couches limites, les températures et vitesses d'air sont

mesurées à l'aide des capteurs thermoanémométriques à différentes

al ti tudes, dans une section voisine du plan médian (Y= 20cm). A cette

section, les études antérieures de MAHI <2> semblent confirmer que l'on

peut considérer l'écoulement comme bidimensionnel (les effets

tridimensionnels dûs essentiellement aux effets de bord étant

significatifs qu'à partir de Y > 60cm.

Au niveau des couches limites, la température et la vitesse en chaque

point sont les moyennes obtenues après trente cycles minimum de

scrutation à raison de un cycles chaque douze secondes. Ce nombre de

cycles est dépendant du caractère stable ou instable de l'écoulement <9>.

Le tracé d'un profil a par ailleurs nécessité 16 points de mesure, ce qui

est possible grâce au déplacement horizontal des peignes.

III 6.1: OBTENTION DU REGIME PERMANENT

A partir de l'instant du déclenchement de la mise en régime de la

cellule (chauffage ou refroidissement) respectivement de la PC et/ou de

la PF (suivant les configurations ), l'évolution en température des faces

et de l'air dans le plan médian du volume expérimental est suivi toutes

les 24h puis toutes les heures, pendant 3h le jour des relevés

correspondants. C'est ainsi, qu'à partir des cartes thermiques obtenues

pour ces durées successives, nous avons pu constater que selon les

configurations et les conditions atmosphériques, trois à quatre jours

étaient nécessaires pour atteindre un régime "permanent" caractérisé par

Page 92: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 82 -

LECTURE et TRAITEMENT des'DONNEES

1 Initialisation 1,Introduction de la

vitesse maximale

.Nv = 31. Tm = O. 'lm = O.

EET = O. EEv = O. Cx = O.,Lecture des données surl'unité de disquette

t1

Itération l ~ o.1

Calcul de la valeur moyennede l'écart type et du taux deturbulence en température et

en vitesse

1 Affichage des résultats 1,1-1+1 ..----1 Itération l 31. 1

Organigramme "TLDON"

Page 93: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

• 83

une variation horaire de la température (~T/~t) égale à 1.5 10- So C/s.

III 6.2: ACQUISITION ET TRAITEMENT DES DONNEES

Au niveau du thermoanémomètre, l'acquisition de température et de

vitesse s'opère à partir:

d'un logiciel d'exploitation du système thermoanémométrique fourni par le

constructeur <11>

et d'un'programme de traitement des données (TLDON).

III 6.2.1: LE PROGRAMME D'EXPLOITATION

Ecrit en BASIC, il comprend 4 sous programmes:

l'initialisation de toutes les variables au sous programme

d'initialisation;

- un sous programme test où le fonctionnement du système est testé,

- un sous programme d'étalonnage pour la procédure d'étalonnage

des peignes ( annexe 3).

-un sous programme d' acquisi tion où après acquisition de données

analogiques et leur conversion en numérique,la température et le

pourcentage de vitesse pour un groupe donné de voies (quatre groupes au

total) sont visualisés puis stockés pour chaque cycle. Signalons que

cette visualisation permet par ailleurs au manipulateur de juger du

caractère fluctuant des relevés.

Page 94: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

-9grad T

(a \

- 84 -

-9

(b)

Convection naturelle du type

-gradT

- a - RAYLEIGH - b - RAYLEIGH-BENARD

Page 95: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 85

III 6.2.2: LE PROGRAMME DE TRAITEMENT ET DE LECTURE DES DONNEES

Ce programme a éte développé afin de permettre le traitement

statistique des informations acquises. Notre version nous permet de

calculer pour un ensemble de mesures, les valeurs moyennes de vitesses et

températures, les écarts types, puis les "taux de turbulence" que nous

analyserons dans les prochaines parties.

III 7: LES DIVERSES CONFIGURATIONS EXPERIMENTALES

L'existence d'une diversité de configurations est dûe au fait qu'en

général, tout mouvement de convection naturelle apparalt dès lors qu'il y

a une hétérogénéité de température entre les surfaces intérieures

délimitant un espace soit clos, soit semi-infini. En particulier, dans

une pièce d'habitation, les configurations rencontrées sont fortement

rattachées aux états thermiques des faces intérieures des parois

verticales et horizontales.

Il résulte que, généralement, de par le mode de construction, ce sont

deux types de configurations que l'on rencontre; ce que nous nous

proposons de décrire succintement.:

CASl configuration du type C-5L:

C'est le cas d'une cellule d'habitation où cinq de ses six parois

sont soumises essentièllement à une solI ici tation extérieure (qui peut

être la variation de la température extérieure au local) et une paroi

conditionnée à un état désiré. Ce conditionnement pouvant être effectué

par le plancher, ou par le plafond, on parle alors de convection du type

RAYLEIGH ou du type RAYLEIGH-BENARD selon que le gradient de température

est perpendiculaire ou colinéaire au champ de la pesanteur. Dans les

travaux de l'.A.R.C, à cette configuration a été substituée la

configuration C-5F où une face est à la température Tc et les autres à

la même température Tf. A l'origine il semblerait que le choix de

cette configuration ait été fait par analogie à la plaque plane verticale

en milieu semi-infini, problème dont la solution est relativement bien

connue grâce aux nombreux travaux tant expérimentaux que numériques.

Page 96: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Plaque plane

régime laminaire

x

C-5F

x

C-F

x

Window· problern

/11(//11/1///1111(

x

11111 1 11111111TTT7

CIO0'\

1 0.83 =# 0.50 0.501 1 1 1.. f

r-----------r-----------rr-----------r---" A *1 l '1 1o 0.10 0.60 :# 1

FIg II.12 Echelle de progression entre les diverses configurations <3>.

Page 97: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

CAS 2

- 87

configuration du type CLFLLL:

Quatre faces en évolution libre et deux conditionnées (exemple de

deux murs communs à deux locaux). C'est le cas où l'on a généralement

deux parois actives opposées, l'une à Tc et l'autre à Tf' avec les

autres faces à la température intermédiaire Tl"

Le cas extrême où Tl = (Tc+Tf) 12 dénommé W1NDOW-PROBLEM présente des

parois actives jouant des rôles "symétriques". Cette configuration

difficilement réalisable en site réel est généralement expérimentée en

maquette, un peu par analogie avec le window-problem à faces horizontales

adiabatiques qui a été l'objet de nombreux travaux numériques.

III 7.1: CARACTERISATION DES CONFIGURATIONS

Dans la recherche de l'influence des conditions aux limites sur les

écoulements de convection soit en cavité <3>, soit en espaces semi­

infinis (plaque plane), certains auteurs ont tenté de déterminer des

paramètres caractéristiques de ces configurations.

En considérant: Tp température de la paroi

T* température au centre de la cavité:

.â.T égal à Tc-Tf' écart de température entrela paroi chaude et la paroi froide

A* gradient adimensionnel de températureà la la verticale centrale de la pièce,

SOUYR1 <3> a défini une échelle de progression entre les différentes

configurations selon les deux nombres adimensionnels:

f = (Tp - T*) 1 .â.T et

La figure (11.12) représente cette classification.

Page 98: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 88 -

-0,5

non explorée T'Ifa

o

ZONE III

écoulement laminaire instablequel que soit le RAYLEIGH

ZONE II

écoulement dont lastabilité dépend desconditions aux limiteset du nombre de Rayleigh

ZONE l

écoulement laminairestable

o

-o,s

figure II 13: Critère de stabilitéen représentation Tl * f(Tb") <13>

Page 99: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 89 -

C'est ainsi que l'on constate que le passage de l'une des configurations

(plaque plane avec écoulement laminaire) à l'autre configuration

thermique théorique (le window problem), en passant par les

configurations intermédiaires C-F, C-5F, balaie des valeurs de f et de

*A telles que:

0.5::; f ::; 1.0 ou o s A* s l

Dans le cadre de l' A.R. C convection naturelle, le souci de pouvoir

confronter les résultats par une analyse comparative a amené les

différentes équipes qui y participent à adopter un choix commun de

grandeurs de référence et de paramètres sans dimension, caractéristiques

des configurations.

Grandeurs Grandeurs de référence Grandeurs adimensionnées

long L H (hauteur) L* = L/H

Temp T .6T = Tc - Tf T* =(T-TO)/.6T

densité ~ ~O = À .6T/H Nu = ~/~O

de flux

vitesse V Vo2 = gj9.6TH v* = V/Vo

Tableau II 4 Grandeurs de référence (A.R.C.)

L'ensemble des paramètres, repris dans les tableaux de

caractérisation des expériences du chapître quatre, non seulement assure

une classification des configurations selon les conditions aux limites

adimensionnées, mais, permet également depuis les travaux effectués au1

L.E.S.E.T.H de Toulouse par SOUAD AYAT <13> de juger du caractère stable

ou instable des mouvements de l'air à partir d'un diagramme

Tl* = f(Tb*) à Ra constant (figure II 13).

En représentation de "cube déployé" les conditions aux limites des

configurations se schématisent par les diagrammes suivants:

Page 100: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

-05

0·5 -0,5 -05 -05

-0·5

configuration C-SF

- 90 -

0

05 0 -05 0

0

configuration C-F

avec et

III 7.2: NOS CONFIGURATIONS

La façon de procéder à nos essais, nous avait conduit dans un

premier temps à adopter la terminologie, C-SF ou C-F pour les différentes

expériences. En effet dans une première série de manipulations (Kl, K3,

K4, K'3), seule la paroi chaude était activée. Dans une deuxième série,

nous avons pris le soin d'activer la PC et la PF, en fixant la

température "chaude" puis en consignant celle de la PF à une valeur telle

qu'on puisse atteindre des ~T égaux à 7, 10.4, puis l2.2~C pour K7, K9,

K10.

L'analyse de ces configurations, d'une part par référence aux

températures adimen~ionnelles de surface et d'autre part par rapport à f

défini au paragraphe (III 7.1) pour les cas théoriques, nous permet

dorénavant de regrouper l'ensemble des manipulations (sauf K9) dans la

classe des configurations voisines du C-SF. En effet, pour toutes, nous

constatons que le paramètre f est toujours compris entre 0.8 et 0.90 avec

un plancher qui est généralement beaucoup plus froid que le plafond.

On note également une dissymétrie entre les paroi "Est" et "Ouest". Cette

dissymétrie pourrait trouver une explication dans le fait que ces deux

parois ne soient pas exactement soumises aux mêmes conditions

extérieures.

Page 101: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 91

La libre évolution du plancher et du plafond, puis le phénomène naturel

de stratification de l'air dans la cellule peuvent à leur tour justifier

le fait que dans la cellule, on obtient un plancher qui est toujours plus

froid.

Pour K9, f tend vers l, cas d'une plaque plane en régime laminaire.

Sous réserve de validations par d'autres paramètres de caractérisation,

nous pouvons donc conclure que la période choisie pour réaliser nos

manipulations .et les conditions aux limites actives consignées ne nous

ont jamais permis d'atteindre une configuration voisine du C-F comme nous

voulions le faire. Nous pensons que cet état de fait est fortement

tributaire de la periode (température ambiante) choisie.

Page 102: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 92 -

III 8 REFERENCES 2

<1> A.MEMELEDJE

Mesure de vitesses et de températures en convection naturelle parthermoanémométrie à implusionsApplication aux mesures en site réel dans un local à échelle 1Thèse de troisième cycle, U.F.S, Toulouse, 1984

<2> A.MAHI

Contribution à l'étude de la convection naturelle dans l'habitat:Cellule type pièce d'habitation en site réel; cas d'une paroiverticale chaude.Thèse de docteur ingénieur, U.P.S, Toulouse, 1987

<3> B.SOUYRI

Contribution à l'étude de l'influence des conditions aux limitesthermiques sur l'écoulement de convection naturelle dans une cavitéfermée à grand nombres de Rayleigh: Application à l'habitat.Thèse de doctorat de l'I.N.S.A de Toulouse, 1987.

<4> F.ALLARD, C.INARD, M.GERY

Présentation générale du montage expérimental réalisé au laboratoired'équipement de l'habitat ( L.E.H ) de l'I.N.S.A de LYON, dans lecadre du programme A.R.C convection naturelle dans l'habitat.

<5> H.GRENIER, K.NGUESSAN, A. TROMBE , R.JAVELAS

Comportement thermique d'un local très vitré soumis à unensoleillement naturel. Modélisation et recalage expérimentalen particulier pour les températures de surface du milieu semitransparent (p.m.m.a)Communication à la S.F.T, 21/1/87

<6> J.COUTANCEAU

Contribution à l'étude de la convection naturelle sur une plaqueverticale isotherme.Première thèse, Poitiers, 1968

<7> F.ALLARD

Contribution à l'étude des transferts de chaleur dans les cavitésthermiquement entrainées à grand nombre de Rayleigh: applicationaux cellules d'habitation.Thèse de doctorat d'état ès sciences, I.N.S.A, LYON, 1987

Page 103: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 93 -

<8> P.CALVET, F.LlOUSSE

Mesures locales de températures, pressions, vitesses au moyen decapteurs thermorésistants chauffés par impulsionsRevue générale de thermique, n° 114, juin 1971.

<9> L.B.WlART

Etude des mouvements convectifs dans un mur-serre à l'aide d'unthermoanémomètre à impulsions.Thèse de troisième cycle, U.P.S, Toulouse, 1981

<10> FENWALL ELECTRONlCS

Thermistor housing manualDivision of waher kidde and compagny lnc, 1986

<11> J.M.MATHE

Système de mesures thermoanémométriquesRapport 1/2l53/DERMES, Août 1982

<12> P.MlLLAN

Etude expérimentale des champs dynamique et thermique de convectionnaturelle dans des enceintes fermées à nombres de Rayleigh élevés.Thèse de doctorat d'état ès sciences, U.P.S, Toulouse, 1985

<13> S.AYAT

Etude de la stabilité des mouvements de convection naturelle dansune cavité à grand nombre de Rayleigh par interférométrieholographique: Application à l'habitat.Thèse de doctorat, U.P.S, Toulouse, 1988

<14> J.P.BARDON, B.CASSAGNE

Température de surface. Mesure par contactTechnique de l'ingénieur, 1981, R2732, P 1-22.

M.BASSlERE, E.GAlGNEBET

Métrologie générale. Théorie de la mesure, les instruments et leuremploi.Dunod 1966

Page 104: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 94 -

TROISIEME PA.R.TIE

RESULTATS EXPERIMENTAUXANALYSE ET ETUDE COMPARATIVE

Page 105: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement
Page 106: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 95 -

IV 1 INTRODUCTION

Notre principal objectif était d'évaluer l'influence des conditions

aux limites thermiques sur l'écoulement de convection naturelle dans la

cavité cubique et de déterminer les flux pariétaux. Pour ce faire, nous

avons porté notre attention sur la réalisation de deux types de

configurations:

les configurations (C-5F) et (C-F)'.

Ces deux configurations ont fait l'objet (sauf cas expérimental KI )

d'explorations thermiques et dynamiques; ce qui justifie le fait que la

présentation des résultats s'articule autour de deux aspects principaux:

* l'aspect thermique qui donne

- l'état de l'équilibre thermique des parois et de l'air dans le volumeexpérimental

- les champs thermiques (ensemble des profils thermiques de l'air auvoisinage des parois actives).

* l'aspect dynamique fait essentiellement état des mesures de vitesses

d'air au voisinage des deux faces actives (à différentes altitudes), au

plancher et au plafond (à x/L = 0.5).

Dans un premier temps, nous adoptons une classification de nos

différentes expériences par ordre croissant du nombre adimensionnel de Ra

évalué sur la hauteur totale de la cellule et défini par rapport à ~T:

Ra = -------

Page 107: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 96 -

Toutes les autres caractéristiques physiques de l'air ont été calculées

selon les corrélations consignées dans le tq.bleau ci-après, avec TOcomme valeur de référence de la température.

Cp = ( 1.0037 + 6.8 10-5 T + 2.222 10-7 T2 ) en Kj/KgOC

p = 1. 288 - 0.00389 T en Kg/m3

). = ( 2.4 + 0.0077 T 10-2 en W/moc

li = 1. 32 + 0.00098 T ) 10-5 en M2/s

T en degrés Celsius

Tableau 111.1: Caractéristiques thermophysiques de l'air <10>, <20>

Page 108: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 97 _

IV 2 .PRESENTATION DES RESULTATS

Les différents essais ont été repérés par le symbole (Ki)

Nom K1 K7 K3 K9 K10 K4

~T 6.5 7.0 9.1 10.4 12.2 13.6

RaH 10-9 9.30 10.20 12.20 15.08 16.77 19.61.

Kl, K3, K4 sont les essais en configuration de type (C-5F)

K7, K9, K10 sont ceux en configuration de type (C-F)'

Six essais composent l'ensemble des résultats. Le choix de la grandeur

~T a été fait afin de nous permettre par la suite, une étude

comparative avec les études antérieures, effectuées dans d'autres

laboratoires.

IV 2.1 ASPECTS THERMIQUES

IV 2.1.1 CARACTERISATION DES ESSAIS

Pour chaque ~T, l'aspect thermique consiste à rappeler les

conditions aux limites, une fois que le régime permanent est atteint.

Les relevés de température effectués aux voisinages des parois à

différentes altitudes; Z(cm) = 24, 55, 90, 121, 132, 158, 184, 211, 220

en y = 20cm permettent de tracer les profils thermiques. Il est important

de signaler que les valeurs ayant servi à tracer ces différentes courbes

sont des valeurs moyennes obtenues à partir d'un nombre n (30 < n < 40)

de cycles de mesure, avec n, un paramètre qui dépendant essentiellement

du caractère stable ou instable du mouvement de l'air <1>.

Page 109: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 98 -

Ainsi pour chaque configuration, et pour chaque sonde, nous avons pu

déterminer l' ecart type et le taux de turbul!3nce en température. Pour

l'analyse de ce dernier nous avons choisi la sonde la plus proche de la

paroi chaude.

En y - 0, à partir de 85 prises de températures (8 sur la PC, 8 sur la

PF, 5 au plafond, 5 au plancher et 59 dans l'air) réparties selon le

maillage défini au paragraphe (III 3.1.2), nous donnons de manière

qualitative, l'allure des isothermes dans le volume de la cellule.

Les tableaux et courbes qui suivent, récapitulent les principaux

résultats avec:

Tc = température moyenne de paroi chaude

Tf = " " " froide

Ta = " au centre de la pièce

Tip = température au point géométrique i de la paroi

ôT = Tc - Tf et Ta = (Tc + Tf)/2

6Si Ti

,~.t . Ti~ S1.Tms = -------- Tl = --------

~ si ~ SiA

T - TaôTms = Tc - Tms T* = -------

ôT

Ac = le gradient vertical de température sur l'axe central

Page 110: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

g f3 t.T H3

Ra1 = ------*Pr11 2

g f3 t.T L3

Ra2 = ------*Pr11 2

g f3 t.Tms H3Ra3 = ------*Pr

11 2

- 99 -

= (0.24 <Z(cm)< 1.84)

cPN " =u

cPo'avec et

,cPo = ----------

H

Page 111: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 100 -

Expérience KI

Tableau 111.2 : Principales car~ctéristiques

Tc

30.1

~T

6.5

Ta

24.5 26.9

(Tc-Ta)/~T

0.86

R * 10-9aH

9.3

Pr

0.72

Z/H

1.0- ••1 1•\• •

1Toc

(

• •30

,28 TOC

f 05-

26

• j •24 "'--. • • ,-' 1 \...... • • • -..

• •22

1 j20

t-1/// 1 1 ..

X/L1 1 1 ToC0 22 24 29 31

® ®

Fig 1II.1 conditions aux limites dans le plan médian vertical

- a- limites horizontales - b - limites verticales.

Page 112: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

23l.- ---, -:-~-

o 50 x(mm)

31

29

27

25

- 101 -

e

e\

~~'0." "'---e-e_e_e211Cm(z)

e"""-----_e_e_e_e55 cm (z)

211e e e e 25e

55 e e e e e

eee 23

-x(mm) 50 0

®

Fig III. 2 Profils thermiques types

-A- Paroi chaude-B- Paroi froide

Page 113: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 102

Z/H

zee m} ••

220 •211 • •

184 ••

158 ••

132 •121 • 05

•90 •

•55 •

•24 •

•ffJ (wl",'-) •

1 ... •0 25 -06 ·0-4 -0,2 0

Ci) @

r-rr_----~?~----------J""\,IfJ

-

24

.24'5

J

)

Fig III, 3-1- Evolution de la densité de flux-2- Profil thermique adimensionnel au centre-3- Lignes isothermes dans le plan médian

Page 114: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Tableau III.3

- 103 -

récapitulatif de l'expérience Kl

date: 25/5/88

caractéristiques surfaciques

0

paroi 1 2 3 4 5 6n

€ 0.15 0.95 0.15 0.95 0.95 0.95

T 30.1 23.2 23.6 23.7 24.5 22.9

T* 0.5 -0.56 -0.50 -0.48 -0.36 -0.61

nP 15 5 14 5 11 11

maX(Tip-T) 0.9 1 0.7 0.8 1.5 0.4

résultats

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ TO l!.TO Tms Ta l!.Tms ~0*102 Ac++ 26.9 6.5 24.6 24.5 5.5 6.85 1.13++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++* * * *Tl Tb Tms* Ta Ac

-0.5 -0.61 -0.35 -0.36 0.43

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++R *10-9 R *10-9 R *10-9 N N' N "al a2 a3 u u u

9.3 10.17 7.8 129 124 147

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Page 115: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Tableau III. 4

. 104 -

Expérience K7

Principales caractéristiques

-(Tc-Ta) / LlT RaH 10-9Tc LlT Ta TO Pr

29.1 7.0 22.8 25.6 0.89 10.21 0.72

Zfi-i

r.- CC

29

Toc 0-5f

25 ~.

l• .--.

\• •22 •

fj

20 0 1/l,1

1..

0 05 1 X/L 2, 22 29 3D ToC

@ ®

Fig III. 4 conditions aux limites dans le plan médian vertical

- a- limites horizontales - b - limites verticales.

Page 116: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

30

- 105 -

24 250

••••

50••ToC

••

-z (mm)

©

TOC

18& • 24• • •55 * * * * ••

**. 22

*20

-x(mm) 50 0

®X(mm l50o

22

28 \

26 ••

\\\ '24 .--'--.-e-.-.184

"'----...-.-. -e-e55

z (mm)

••

Fig III.5 Profils thermiques types•• -A- Paroi chaude

50 -B- Paroi froide• -c- Plafond à X/L .. 0.5

-D- Plancher à X/L = 0.5

••

0TOC

21 22 23

@

Page 117: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 106 -

Z/H-----------+---1-1

z(em)

22 •2" •

'64 • •

158 •

0.5132 •121 •

90 •

Fig III. 6-1- Evolution de la densité de flux-2- Profil thermique adimensionnel au centre-3- Lignes isothermes dans le plan médian

®

Page 118: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Tableau III. 5

- 107 -

récapitulatif de l'expérience K7

date: 12/11/88

caractéristiques surfaciques

0

paroi 1 2 3 4 5n

lE:; 0.15 0.95 0.15 0.95 0.95

T 29.1 24.1 22.1 22.7 24.5

T* 0.5 -0.21 -0.50 -0.41 -0.16

nP 13 5 14 5 11

maX(Tip-T) 0.5 0.7 0.8 1.0 1.1

6

0.95

22.4

-0.46

11

0.3

résultats

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ TO t.TO Tms Ta t.Tms ~0*102 Ac++ 25.6 7.0 24.1 22.8 5.0 7.34 1.19++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++* * * *Tl Tb Tms* Ta Ac

-0.31 -0.46 -0.21 - 0.4 0.42

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++R 1*10-9 R *10-9 R *10-9 N N' N "a a2 a3 u u u

10.21 11.17 7.24 158 168 234

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Page 119: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 108 -

Expérience K3

Tableau III.6 Principales caractéristiques

Tc t.T1

Ta 1 TO\ (Tc-Ta)/t.T 1 Rah*10-9 Pr

35.5 9.1 27.6 30.9 0.87 . 12.20 0.72

36

34

P.C

TOCo f--,--r--r---t'r---Tj-.....I---.:........j-....._

24 25 26 27 34 35 36

0,5

X/L®

o

26

32

30

28

Fig III. 7 conditions aux limites dans le plan médian vertical- a- limites horizontales - b - limites verticales.

Page 120: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

-109 -

28 29 30o....--......J...__......J...__....I..._-_ToC

••

36

34

32

30

28

26

©50

-Z(mm}.\

\\.\.....,...........

•-.-.-.-.-.- 184 (cm) Z•.,.,

••_.-.-.-.-.-.- 55 (cm) Z

••••

••

o 50

®.X(mm)

Z(mm)

••

••

50

••

••

0

25 26 27

@

Fig III.8

pC

Profils thermiques types

-A- Paroi chaude

-B- Paroi froide

-c- Plafond à X/L ~ 0.5

-D- Plancher à X/L ~ 0.5

Page 121: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 110 -

zlcm)

220 •211 \.\184 • A~H

\ 1

1

158 •

132 \•121

1•

90\•

\0,5

55 •

24\

25 q(wjm2J0

T- To -0,3

G) t.T

@

1

_;jl)_••2__-_-;:;:~---------"\-), 29-5

28-8

-

/""'-------ll.-27 J1'--------------::2:-::.6"':"'..'~ ')

1

Fig III. 9-1- Evolution de la densité de flux-2- Profil thermique adimensionnel au centre-3- Lignes isothermes dans le plan médian

Page 122: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 111 -

Tableau III. 7 récapitulatif de l'expérience K3

date: 18/10/88

caractéristiques surfaciques

0

paroi 1 2 3 4 5 6n

€. 0.15 0.95 0.15 0.95 0.95 0.95

T 35.5 27.6 26.4 26.2 29.0 26.0

T* 0.5 -0.37 -0.5 -0.52 -0.21 -0.54

nP 14 5 14 5 11 11

maX(Tip-T) 0.8 1.2 1.2 0.9 1.6 1.6

résultats

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ TO LlTO Tms Ta LlTms ~0*102 Ac++ 30.9 9.1 28.4 27.6 7.1 9.7 1.43++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++* * * *Tl Tb Tms* Ta Ac

-0.41 -0.54 -0.28 -0.37 0.39

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++R *10-9 R *10-9 R *10-9 N N' N"al a2 a3 u u u

12.22 13.37 9.5 165 171 219

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Page 123: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 112 -

Expérience K9

Tableau III.8 Principales caractéristiques

Tc ~T (Tc-Ta)/~T Pr

31.2 10.4 20.9 26.0 0.99 15.08 0.72

Z/H

30

18 -l...--------r-------'---~

P.C_

TOCo t---r---r---,.-ï' / 1 1 1 1"

19 20 21 22 29 30 31 32

0,5

20

25

05o

20

25

Fig III.IO conditions aux limites dans le plan médian vertical- a- limites horizontales - b - limites verticales.

Page 124: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 113 -

21 22 230

roC

•••• ©

50

•Toc

•30 •

•-Z(mm)

28

26 .\ TOC

\\24

• •

\ \..- 184 • • •22 ....-.-.--184cm(Zl •• •\ ••'...- .-._-.-.- 55cm(z l 55· • • •

20 • • • 0

0 50 X(mm) -x(m m) 50 0

® @

Z(mm)

••

••

50

••

••

018 19 20 TOC

@

Fig III. 11 Profils thermiques types

-A- Paroi chaude

-B- Paroi froide

-c- Plafond à X/L = 0.84

-D- Plancher à X/L - 0.5

Page 125: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 114 -

ZIH

z(cm! ••

220 •21 1 • •

184 ••

158 ••

132 •121 • U5

•90 •

55 ••

24 • •• 0

0 25 Y>(wjm 2) -06 -Q4 -O~

CD ®

31.4

21·71

2·5

22

Fig III.12

2Q.5

-~

-1- Evolution de la densité de flux-2- Profil thermique adimensionnel au centre-3- Lignes isothermes dans le plan médian

Page 126: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 115 -

Tableau III. 9 récapitulatif de l'expérience K9

date: 18/12/88

caractéristiques surfaciques

0

paroi 1 2 3 4 5 6n

E:. 0.15 0.95 0.15 0.95 0.95 0.95

T 31.2 20.8 20.8 19.2 22.2 19.1

T* 0.5 -0.5 -0.50 -0.65 -0.37 -0.66

nP 9 5 14 5 11 11

max(Tip-T) 1.2 1.4 0.3 1.5 1.6 0.7

résultats

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ TO llTO Tms Ta llTms ~0*102 Ac++ 26 10.4 22.2 20.9 9.0 10.9 1.47++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++* * * *Tl Tb Tms* Ta Ac

-0.55 -0.66 -0.37 -0.49 0.35

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++R 1*10-9 R *10-9 R *10-9 N N'N "a a2 a3 u u u

15.08 16.49 13.07 182 197 229

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Page 127: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 116 -

Expérience KlO

Tableau IILlO Principales caractéristiques

Tc

35.5

liT

12.2 25.9 29.4 0.79 16.77

Pr

0.72

IIL13 conditions aux limites dans le plan médian vertical- a- limites horizontales - b - limites verticales.

Page 128: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

26

28

'---.....---.~

'---- \."-. \ 24'-.

- 117 -

26 27 28 TOC0

•••• ©

50••

-z(m m) •

-\\-\\ ·~~.______ 184 Z(cm} 184 •

--,- 55 •---- ---55 Z(cm}

34

32

30

26

28

24

o 50

®X( mml -x (ml1l\ 50 o

@

z(mm)

••••

50

••

••

0

22 23 24

@25

Fig III.14 Profils thermiques types

-A- Paroi chaude

-B- Paroi froide

-c- Plafond à X/L = 0.5

-D- Plancher à X/L = 0.5

Page 129: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 118 _

_ Q3 -0.2 ZfH

z(cm) -/-220 • /211 • -

/184 ••

158 • /-

132 • /121 - 0,5• 1

•90 • 1,-55 • 1

•24 • 1•,

• °25 'l'(wlt'll)-0,4 -0.2

G) ®

1

'r--""'-~-------'f25""--- J "( 28

-

-

Fig rrL15

@-

25

)

1

-1- Evolution de la densité de flux-2- Profil thermique adimensionnel au centre-3- Lignes isothermes dans le plan médian

Page 130: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Tableau IILll

- 119 -

récapitulatif de l'expérience K10

date: 27/10/88 .

caractéristiques surfaciques

0

paroi 1 2 3 4 5 6n

e:. 0.15 0.95 0.15 0.95 0.95 0.95

T 35.5 25.2 23.3 23.9 26.3 23.5

T* 0.5 -0.34 -0.5 -0.45 -0.25 -0.48

nP 13 5 14 5 11 11

maX(Tip-T) 0.8 1.6 0.5 1.5 2.1 0.9

résul tats

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ TO toTo Tms Ta toTms <1>0 *10 2 Ac++ 29.4 12.2 26.3 25.9 9.2 12.9 1.77++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++* * * *Tl Tb Tms * Ta Ac

-0.38 -0.48 -0.26 -0.29 0.36

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++R *10-9 R *10-9 R *10-9 N N' N"al a2 a3 u u u

16.8 18.3 12.7 149 162 214

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Page 131: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 120 -

Expérience K4

Tableau III .12 Principales caractéristiques

Tc LlT Ta TO (Tc-Ta)/LlT Rali*10-9 Pr 11

33.1 13.6 21. 7 26.3 0.84 19.6 0.72

19 .... • • .---......."

17 .,,. Xfl 32 i

0 00 18 20 34 roc

® ®

'[ocC

33 Z/H

)

27\

TfoC

• 05

~22 • .---..•

Fig IIL16 conditions aux limites dans le plan médian vertical- a- limites horizontales - b - limites verticales.

Page 132: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 121 -

22 23 24 2~

0 pc

•••

©•••

••

-llmm'

T·C

TOC

30

~24

1~ • • •28

•• 2226

•\ ., •24

\ '------.-~."".,Zl 55. • • • 20••22 •

'-~- •_. .55c Il)20

0 ~o Xlmm) x(mml 50 0

® @

llmml

••

••

••

••

018 III 20 TOC

@

Fig III.l? Profils thermiques types

-A- Paroi chaude

-B- Paroi froide

-C- Plafond à X/L ~ 0.84

-D- Plancher à X/L = 0.5

Page 133: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 122 -

Z/H

__---J.__---l.__~ 1.0

z(cm}

220 •211 •

•184 •

158 •

132 ••

90

55

24

••

•••

••

0·5

o 25 r.p/~/""~)

•-()'4 -0-2

®o

Fig III.18-1- Evolution de la densité de flux-2- Profil thermique adimensionnel au centre-3- Lignes isothermes dans le plan médian

21.6

no

Page 134: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Tableau III.13

- 123 -

récapitulatif de l'expérience K4

date: 14/12/88

caractéristiques surfaciques

0

paroi 1 2 3 4 5 6n

€ 0.15 0.95 0.15 0.95 0.95 0.95~

T 33.1 20.9 19.5 19.8 22.4 18.9

T* 0.5 -0.40 -0.5 -0.29 -0.36 -0.54

nP 13 5 14 5 11 11

maX(Tip-T) 1.4 2.1 2.0 2.0 2.3 0.8

résul tats

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ TO ~TO Tms Ta ~Tms ~0*102 Ac++ 26.3 13.6 22.4 21.7 10.7 14.3 2.31++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++* * * *Tl Tb Tms * Ta Ac

-0.43 -0.54 -0.28 -0.34 0.42

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++R *10-9 R *10-9 R *10-9 N N' N "al a2 a3 u u u

19.63 21.46 15.44 155 174 220

+++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Page 135: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 124 -

IV 2.1.2 OBSERVATION GLOBALE DES PREMIERS RESULTATS

IV 2.1.2.1 Répartition de température aux limites verticales chaude etfroide

Selon que la paroi est régulée ou pas, on constate que la

température reste respectivement constante (à 1°c près) ou qu'elle varie

linéairement (loc/m) sur toute la hauteur de la cavité. Quel que soit le

~T, l'isothermie des parois est donc atteinte lorsqu'il y a régulation.

En évolution libre par contre, sur ces mêmes faces, on observe un écart

vertical de 1.2 à 3°c sur toute la hauteur. Celui-ci croit régulièrement

avec le ~T (KI, K3, K4).

IV 2.1.2.2 Sur les autres parois latérales verticales Est et Ouest

Les cinq points de mesure nous permettent de connaitre grossièrement

l'évolution de la température. Avec la répartition des thermocouples que

nous avons adoptée sur ces faces, on constate comme précédemment, que les

écarts maxima varient de 1.5 à 3°c. On vérifie également que la moyenne

arithmétique des cinq données de température correspond à la valeur

mesurée au centre géométrique des parois.

IV 2.1. 2. 3 Au plafond et au plancher

Pour toutes les configurations, le plafond et le plancher sont quasi

isothermes, hors zone pariétale (O.lm <X< 2.45m). L'écart moyen de

température entre ces deux faces croit avec le ~T avec un plancher qui

est constamment plus froid que le plafond.

Les profils relevés au voisinage de ces deux faces, en X/L égal à

0.5 montre que l'air est quasiment isotherme sur les cinq premiers

centimètres au dessus du plancher. Sur une épaisseur de deux centimètres

sous plafond, on note l'existence d'un léger gradient ("" 1°c/cm). En

dehors de cette couche, sur environ 6cm, la température de l'air est

quasi constante.

Page 136: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

IV 2.1.2.4

- 125 -

Les profils de température près des parois actives chaude etfroide

Les tracés de ces profils font apparaître une zone pariétale à forts

gradients thermiques et une zone où le gradient est quasiment nul.

L'extrapolation de ces courbes à la surface, bien qu'étant une méthode

approximative, donne avec précision satisfaisante (moins de 0.80

c) la

valeur mesurée de la température de surface. Dans la deuxième zone, le

caractère stratifié de l'air est marqué par le décalage suivant

l'altitude Z des différents paliers. Le fait que ces courbes, d'allure

générale semblable, ont leurs pentes à l'origine qui diminuent lorsque

l'altitude augmente, traduit l'épaississement des différentes couches

limites avec la cote Z. Cette augmentation est également fonction du

.6.T. Dans le cas de manipulations (.6.T = 7, 12.2, 13.60

c) où il

apparait un gradient thermique pariétal aussi bien du coté chaud que du

coté froid, on remarque que celui-ci est plus important sur la face

chaude.

IV 2.1. 2.5 Profil de température de l'air dans le local

Nous avons schématisé dans une première approche globale. le

comportement de la cavité expérimentale, par le tracé des isothermes dans

le plan vertical médian. Dans le cas où les différentes sollicitations

thermiques sont symétriques par rapport à ce plan, l'étude des

informations qui y sont contenues peut être intéressante pour l'analyse

du comportement d'ensemble de la cellule. On note que:

- l'allure générale des courbes est identique avec une apparition de

couches limites ascendantes et descendantes, respectivement au voisinage

des parois chaude et froide. Au centre, les isothermes sont presque

horizontales, la température augmente dans le sens plancher plafond ce

qui traduit la stratification verticale régulière et quasi complète du

volume d'air. Les couches limites ascendantes sont raccordées à des

écoulements induits au niveau du plafond en dessous duquel, les

isothermes sont rapprochées.

Page 137: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

V 2.1.2.6

- 126 -

Le gradient vertical au centre de' la cellule

A partir de treize points situés sur l'axe du local, nous traçons

~'évolution verticale de la température en XfH = 0.5. Hormis les zones

!pariétales au plafond et au plancher où l'on a une répartition

différente, on observe une évolution quasi linéaire. Le paramètre Ac

(gradient vertical) croit avec le ~T de 1.13 à 2.3loc/m pour ~T

respectivement égaux à 6.5 et l3.6°c.

La température Ta mesurée au centre du local reste pour l'ensemble des

configurations très différente de Ta. Elle est par contre mieux approchée

par Tms, température moyenne des parois pondérée par les aires (confer

les différents tableaux récapitulatifs). Sa valeur adimensinnée

demeure constante, égale à 0.35 en moyenne pour tous les essais en C5F et

observe des variations pour les configurations en CF (K7, K9, K10).

Pour Kl, K3, K4, et K7, la valeur moyenne du gradient adimensionnel de

température au centre est égale à 0.42. Elle est égale à 0.35 pour K9 et

K10.

IV 2.1.2.7 Evaluation des flux pariétaux

Nous déterminons les flux locaux à partir de la pente à l'origine

des profils thermiques. Il est important toutefois de souligner le fait

qu'il nous a été difficile voire impossible d'approcher ces parois à

moins de 5mm pour positionner les points de sondage. C'est la raison pour

laquelle, la détermination exacte de la température de surface a été

fai te par extrapolation des quelques mesures près des parois jusqu'à

atteindre la valeur locale.

Page 138: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 127 -

D'autres méthodes de détermination des gradients pariétaux sont

envisageables <17>, surtout dans le cas où la distribution des

températures est irrégulière et où la conductivité du fluide varie

considérablement avec la température. Notre méthode nous a semblé

satisfaisante car elle nous permet d'obtenir des valeurs de température

de surface assez proches de celles que nous mesurons.

Dans le calcul du flux local, la conductivité de l'air est évaluée à la

température extrapolée de paroi:

..

cp=dT

.À (-- )x=Odx

.À évaluée à Tp extrapolée.

Si l'on néglige l'erreur commise sur la conductivité thermique de l'air,

ce qui est justifié par le fait que dans nos cas de figure cette grandeur

est quasiment constante, l'incertitude relative sur la détermination du

flux est telle que:

cp=

.6.(dT)

dT+

.6.( dx)

dx

avec .6.(dx) = lmm, erreur sur le positionnement du capteur,

.6. (dT) = 2dT = 0.6 °c, erreur dû à l'étalonnage.

Sur l'ensemble de nos manipulations, pour des cotes comprises entre 55 et

184cm, les pentes moyennes déduites des profils thermiques sont étalées

entre 7.5 et 2.30° c sur 6mm. La contribution du terme .6.( dT) /dT est

donc de l'ordre de 8 à 26%. On note par ailleurs que pour une

configuration donnée, sa plus grande valeur et donc la plus grande

imprécision sur 6~/~ est obtenue à la plus faible valeur de flux

convecté:

Si nous considérons par exemple la configuration à .6.T = 13.6°c,

- pour H = 55cm, le flux local est égal à 32.23w/m2 avec un gradient de7.3°c sur 6mm; .6.cp/cp = 25%

- pour H = 184cm, le gradient est de 4.3°c sur 6mm et le flux local égalà l8.70w/m2 ; .6.cp/cp = 31%.

Page 139: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 128 -

.t.T( C) 6.5 7.0 9.1 10.4 12.2 13.6

cP1(w/m2) 8.8 11.6 16.0 19.9 19.3 22.1

cP2(w/m2) 8.5 12.3 16.6 21. 6 20.9 24.8

Tableau III .14 Valeurs moyennes des densités de flux

cP1 = ---=- IH~(Z) dzH 0

1 IH2

ep2 = ----- ~(z) dzH2-Hl Hl

Page 140: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 129 -

Ces valeurs relativement élevées (plage d/incertitude relative entre 25

et 35%) sont du même ordre de grandeur po~r les autres équipes de

l/A.R.C. Entre autre, elles traduisent la difficulté qu'il y a à

déterminer avec une meilleure précision, les flux convectés.

L / analyse des flux a surtout été faite sur les murs SUD et NORD. Elle

montre que l/évolution des densités n'est pas uniforme sur la paroi SUD;

on constate une décroissance "régulière" en fonction de la cote Z, avec

une valeur maximum au bas des courbes relatives.

Par contre, sur la "paroi froide", les faibles gradients que nous

observons entrainent de très faibles flux.

A partir des flux locaux, nous avons calculé par intégration sur

toute la hauteur, les flux moyens surfaciques, ~. L'observation de

perturbations aux extrémités de la plaque chaude (paragraphe IV 2.2),

nous a par la suite amené à définir la valeur moyenne du flux convecté

entre les cotes réduites Z* 0.11 et Z* 0.78. Nous remarquons

toutefois (tableau III 14) que la différence entre les deux méthodes

n/est significativement pas importante et que le flux moyen croit avec le

6.T.

Enfin le calcul, à partir de l'équations suivante, donne pour 1/ ensembledes essais, un coefficient d/échange moyen Hcv défini par

1

Havec

CPcv

Rappelons que pour chaque configuration, un tableau récapitulatif résume

les principaux paramètres ainsi que les différents résultats obtenus.

Page 141: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 130 -

H

ô

v

x

PLAQUE VERTICALE ISOTHERMERégime laminaire

,\,1,1,1

f--------------------------

CONFIGURATION C-SF

v

é x

\\

\

\\

\\

\\

\

\ CONFIGURATION C-Ff----------,

é X

Figure III.19 Détermination graphique de l'épaisseur dela couche limite dynamique

Page 142: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

IV 2.2

- 131 -

ASPECTS DYNAMIQUES

Dans cette partie, nous précisons l'aspect de l'écoulement de l'air

par la mesure des vitesses. Les profils qui en sont déduits sont donnés

par les figures (111.20) à (111.22).

Cette étude du champ de vitesse, comme ce fut le cas du champ thermique,

est effectuée au voisinage des parois actives Nord et Sud, aux mêmes

altitudes. Au plancher et au plafond, le profil est relevé en x* = 0.5 ou

0.84.

Ces différentes mesures permettent avec les profils thermiques associés,

de calculer les débits massiques locaux définis par:

m = J: p <T) V dx

m = J:<T) Vdz

pour les parois actives chaude et froide

pour le plafond et le plancher.

Le phénomène de convection naturelle dans la cavité fermée est

généré par la variation de la masse volumique en fonction de la

température. Pour un Z ou X donné, le calcul des débits massiques fait

intervenir cette variation en fonction de la température, de la masse

volumique de l'air.

Ce calcul fait également intervenir li l'épaisseur de la couche limite

dynamique que nous déterminons selon la méthode graphique généralement

adoptée par les expérimentateurs et qui consiste à prendre le lieu

d'intersection des tangentes (une dans la partie descendante et l'autre

dans la partie quasi horizontale) des profils dynamiques (fig 111.19).

D' autre part, pour tenir compte de la non existence de point de

mesure au voisinage immédiat (0 < X < 6 mm) de la paroi chaude, nous sous­

évaluons le calcul de l'intégrale en le faisant partir de la position de

la première sonde, plutôt que de l'origine des abscisses:

Page 143: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

-A- Paroi chaude

-B- Paroi froide

-C- Plafond à X/L = 0.5

-D- Plancher à X/L = 0.5

V(c", (s)

Profils dynamiques (~T = 7.0·C)

15

Fig III.2D

@

••

o

z(mm)

50

X(mml50

5 X(mml

o

/

..\ SOcm(Z)_____e-_-----1,....:=====--·

50 X(mml

15 •

\.\ .......... 55cm(ZI

e.....e__ •

.:,\•~\~ 24Cm(z)--0_.-

- 132 -

0 15 V(Cm{sl

V(cm/s)

~••

30 1 •~ ••

\ • ©• 50

\ •15 \ •

Ai•

• •~ 184cm(Zl

-Z(mm).~

•• i •

\50 X(mm}

15 \ 50•

• \ - X(fTlm)

1 ~55

?~;~ 132crn(ZI-_.1 X(mm] ®50

15 • 184 . "• •

~ \ \; 15

~~Crn(Zl--'1 1 •• 50 X(mm) v(crnls)

15

Page 144: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 133 -

0 15Vlcm/sl V(cm[sl

4S i\r· •

~ •Vlcm sI

\ •46

[\ ©•)l •

1 \ \ 50 ••

\•

•30

\ •• \

. \:I!l -z r",ml ••

\(l ·1!l

r \ \ , -,,-'84C mlZ 1.-!lO Xlmm)

\ \.,,:o:.ttl - X(mm) 50 0

• ~ X(mml... 'Y 'Y-'Y........

0 'Y 55 •\

\1!l

\ 1

(\ ~. "".III

• •184 'Y @\ """---.- '

• 1 .. •0

\!la Xlmml ../ 15

•1!l \ Vlcm/s)

\

(~\'- 9Ocm(ZI

\ ----..\ 1 X(mm)0 50 Z(mm)•

1!l

\ •• •\ ••

\. !!!lcmlZIFig III.21 Profils dynamiques (6r = 10.4·C)

-------- •Xlmml

50 -A- Paroi chaude0 !la • -6- Paroi froide

1!l ('- -C- Plafond à X/L = 0.84

\ -D- Plancher à X/L = 0.5

••

-\ 24cm(ZI•

0 !la X(mm) 0 15 Vlcm/s)

® @

Page 145: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 134

Vlelll/sl

Vlem/s)4e

/•

Vlem/sl..1 •30

••1 ••~

•• •30

\.•

• •~ •~

15

\ •

\. •. \. 15

\ "".-•

132 emlZ! • 211em1Z)••0 50 XlllIml

'" 121emlZI •._. .-0 !l0 Xlmml 0 so Xlmml

o 50 Xlmml

50

24 cmlZI. .- Profils dynamiques (ôT - 13.6°C)

vlem/sl

4 f\Vlem/s)

•45 1 1 .•

1~

30 ~

\•3 ~ •\ \•

\ 15 .\•\• •

15 \ \•\ .,--. 184e",(Z)-.-• 0 Xlm",)

\ 50

." 158emlZI.-0 50 Xlmml

Fig 111.22

Xlmm!

90emlZI

~•\

\•\•\ •'.-.

o

(\•\.,.-.

o o Xlmlll!(Paroi chaude)

Page 146: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

IV 2.2.1

- 135 -

OBSERVATIONS GENERALES

L'aspect des profils près de la paroi chaude montre que l'on est en

présence d'écoulement de type couche limite. Après une augmentation

jusqu'à leurs valeurs maximales, les vitesses décroissent brutalement

pour tendre ensuite vers des valeurs très faibles.

Jusqu'à une hauteur réduite Z/H = 0.74, l'écoulement est sensiblement

acceléré; les maxima de vitesses croissent régulièrement avec la cote Z;

on note également le décalage du maximum et l'épaississement de la couche

limite dynamique. En dehors de cette couche, les valeurs extrêmement

faibles et quasi constantes montrent que l'air y est à peu près repos.

Au délà de Z/H = 0.74, sur l'ensemble de nos manipulations, des zones de

fortes instabilités apparaissent et nous observons une dispersion des

mesures (exemple de la figure 111.22 à Z 2llcm). En effet, pour

Z > l84cm dans la majeure partie des cas, les mesures délivrées en

vitesse par le système d'acquisition affichent d'importantes

fluctuations, avec un taux pouvant varier du simple au double, voire au

triple. Il nous a donc paru non significatif de définir, dans cette zone,

une valeur moyenne des vitesses.

Par ailleurs sur les figures Vm f(Z/H) que nous présentons au

paragraphe (IV 3.3.1.2), on remarque une brusque cassure et une

répartition quasi aléatoire des vitesses. C'est la raison pour laquelle,

nous aborderons dans le prochain paragraphe l'étude statistique des

vitesses instantanées, seule possibilité qui nous est offerte pour

qualifier l'existence de ces zones d'instabillité.

Page 147: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 136 -

Au centre du plafond pour 1,6cm < -Z < 8,Scm, il semble exister un

écoulement à vitesse constante égale à IScm/s .. Toutefois on observe de

faibles variations de l'ordre de grandeur de l'incertitude de la mesure

aux basses vitesses.

Au plancher, le mouvement s/effectue à vitesse quasiment nulle inférieure

à Scm/s pour 1,8cm < Z < 8,Scm.

Au voisinage de la paroi froide, l'évolution moins nette que celle

observée sur la paroi chaude; on note tout de même que les maxima de

vitesses décroissent avec la hauteur. Entre autre, il y a un écoulement

résiduel qui rend les vitesses non nulles en dehors des couches limites.

D'une manière globale, il se dégage de ces observations que la

vitesse d'écoulement croit avec ~T (confer figures Vm = f(Z*»).

IV 2.2.2 Mise en évidence de la zone de forte instabilité

Au LESETH, les études de AYAT <2>, FONQUERNIE <14>, TURLAT <lS> par

la méthode holographique et celle de MAVROULAKIS <3> sur notre cellule

par l'enregistrement de température avec un thermocouple fin (2S~m), ont

permis de mettre en évidence une zone où il existe de fortes instabilités

de 1/ écoulement. Au niveau d'un interférogramrne, le phénomène engendre

une déformation des franges. Les figures ci -après illustrent deux cas

d'écoulements obtenus par TURLAT. L'hologramme (figure III 23.a) est

caractéristique d'un régime stable sur toute la hauteur de la plaque. Par

contre sur la figure (III.23.b), à partir des deux tiers de la hauteur,

le mouvement d'air devient fluctuant. La carte de flux associée à ce cas

présente alors des bandes d/incertitude beaucoup plus large.

Page 148: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 137 -

Expérience Tl

,L

'-i-: .

.- .UI~ .... ....,- .

1•.1

-"'}",.,.....

1...1-...11..1 --.. r1 '''N.~:• .. lOI "

,.

Expérience T2

.',-

-...; --:.... -,- -:- --:"": --.- -.

1 --- -,.-1

""r .,,. -.1

"'lOI1 :..1 7

""1 !l, ., .,

Figure III. 23 Hologrammes comparatifs de deux écoulements. Réf<15>-a- régime stable, -b- régime fluctuant.

Ces études comme celle que nous allons présenter n'ont toutefois pas

permis, à l'heure actuelle, de caractériser ces fluctuations. A

1 rI.N. S.A. T, les études parallèles menées en maquette par KOFFI <4>

doivent ultérieurement apporter plus de renseignements sur ce phénomène

que l'on observe.

On peut également retenir de l'étude de MAVROULAKIS que l'inertie des

thermocouples classiques (2/l0mm) ne permettent pas de mettre en évidence

les fluctuations en température du fluide dans le volume de la cavité. De

nos manipulations il ressort par contre que le thermoanémomètre à

impulsions, avec ses sondes thermorésistives très sensibles offre une

possibilité d'apprécier d'un cycle de mesure à un autre, une variation

qui, alors qu'elle est peu remarquable en température, peut être très

importante en vitesse.

A notre connaissance, peu d'études expérimentales de fluctuation de

vitesse en cavité ont fait l'objet de travaux. Parmi celles-ci, nous

citerons celle de DOAN KIN SON <5>, effectuée sur l'intensité de

turbulence thermique et qui définit la valeur de 0.065 comme étant celle

Page 149: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 138

traduisant le commencement de l'amplification des fluctuations pour un

passage du laminaire au turbulent.

IV 2.2.2.1 Choix de l'analyse des instabilités

Nous adoptons l'analyse quantitative statistique utilisée par MILLAN <6>.

On définit le "taux de turbulence" comme étant égal au rapport de la

racine carrée de la somme des écarts quadratiques sur la mesure et de la

valeur moyenne, soit de la vitesse, soit de la température.

1Iv = J lin ~ ( Vi-V )2

V

1IT = J' lin ~ ( Ti-T )2

T

où les écarts types calculés traduisent la dispersion des mesures autour

de la valeur moyenne (Vou T) obtenue au bout de n cycles.

IV 2.2.2.2 Résultat à partir d'un échantillonnage sur 30 mesures

Nous échantillonnons sur 30 cycles, soit sur une trentaine de

données pour un capteur précis dans un écoulement jugé établi. Le

caractère pariétal de l'écoulement de convection naturelle dans une

enceinte du style de la nôtre explique pourquoi l'essentiel de la

transition d'un régime d'écoulement à un autre ne peut qu'être localisé

au voisinage immédiat des parois actives. La grande instabilité des

mesures thermoanémométriques doit alors y être détectée comme le signale

L.B.WIART <1> dans ses travaux sur les mouvements convectifs autour d'un

mur- serre à l'aide d'un thermoanémomètre à impulsions. Les résultats

schématisés par les figures (111.24 et 111.25) ne concernent par

conséquent que la sonde à 6mm de la paroi chaude. Ces histogrammes qui

représentent la variation du taux de turbulence en fonction de la cote Z

en un point donné de la couche limite, affichent deux domaines de

Page 150: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 139 -

variation:

*Tant que Z < 0.64, on observe de faibles valeurs du taux de turbulence

(de 0.02 à 0.05).

Pour Z* > 0.74, les valeurs sont généralement élevées, atteignant 0.32, à

Z* - 0.85, comme le cas de la manipulation à ~T - l3.6°C.

0,4r---------,---------------------,

0,3

++ ~T = 9.l o C Il ~T

.........>

0,2

0,1

0,36 0,49 0,53 0,64 0,74hauteur réduite

0,85 0,89

figure II 1. 24 Etude comparée de l'évolution verticale de Iv

Pour le mode de régulation où seule la face chaude est activée, Iv

croit avec le ~T (9.1, l3.6°C )

Par contre, dans le cas où les parois chaude et froide sont simultanément

activées (essais à ~T - 7.0, 10.4 et l2.2°c), les valeurs aléatoires de

Iv à une hauteur, ne permettent pas de conclure sur une tendance générale

de Iv en fonction de l' écart ~T. Toutefois, on note que de fortes

valeurs sont enregistrées à ~T = l2.2°c.

Page 151: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 140 -

V(cm /5)

15

• 211 Z(cm)

o

Figure III. 26

50

Profil dynamique à z* = 0.85

(Paroi chaude, ~T = 12.2°C)

X(mm)

Page 152: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 141 -O,4.---------------------------~

Figure III. 25 Evolution du taux

0,890,85

++ aT= 7.0·C, Il ~T= 12.2·C

0,49 0,53 0,64 0,74Hauteur réduite

0,36°°+-.~~:L.+..J.,....:.-'-="-+-'=~"-+..c:;,;;~_'_+-=~:;y.-=-=:::.L..t-=""""'""'---+--'........."'-'-'-+-.........'--"-'-i

, 0,10

0,3

........>

x 0.2::::l0I-

0,1

En température, on observe le même phénomène mais cette fois avec

des valeurs relativement moins élevées que ne le sont celles en vitesse.

Au niveau des profils dynamiques (figure 111.26), le phénomène est

marqué par un écrasement des maxima de vitesses, par une dispersions des

quantités mesurées et par le changement de la forme des courbes.

Certainement qu'à partir de cette cote, le mouvement d'ensemble du fluide

de la cellule amorce un changement de direction à cause de l'effet

d'angle. Dans ce cas alors, on pourrait penser que les vitesses qu'on y

mesure ne peuvent plus être identifiées à la composante verticale

prédominante peut-être, comme c'est le cas sur les trois quarts

inférieurs de la hauteur de la plaque ... ce que le thermoanémomètre ne

nous permet pas d'affirmer, puisqu'il ne mesure que le module de la

vitesse.

IV 2.3 EVALUATION DES DEBITS MASSIQUES

L'un des intérêts de la connaissance de l'évolution du débit

massique dans la couche limite est de permettre de tracer de proche en

proche, les lignes d'isodébit-masse. Ces lignes qui représentent les

lignes de courant, aident à la compréhension de l'organisation de

l'écoulement. Pour cela, il aurait fallu avoir plusieurs points de mesure

au plancher et au plafond. Le tableau (111.15) récapitule les différentes

valeurs du débit-masse obtenues sur la paroi active chaude. Ce débit

augmente sensiblement avec la hauteur; il est par contre difficile de

tirer une conclusion sur sa tendance en fonction de l'écart ~T.

Page 153: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 142 _

~24 55 90 121 132 158 184

6T

0 18 25 27 28 32 32 34K7 7.0

m 1.8 3.6 5.3 6.3 7.2 7.9 8.5

0 14 17 19 20 21 22 22K3 9.1

m 1.9 4.1 5.1 6.2 6.9 7.9 8.5

0 18 20 23 24 26 27 29K9 10.4

m 1.4 2.8 4.4 5.6 6.5 7.5 8.2

0 19 21 23 26 27KIO 12.2

m 3.7 5.3 7.6 8.9 10.1

0 16 20 21 23 24 26 29K4 13.6

m 1.3 3.1 4.2 5.6 6.6 7.5 8.6

Tableau 111.15 : Epaisseurs de couche limite dynamique et débits massiquespar unité de largeur sur la paroi chaude: 0 en mm, m en gis

IV 3 ETUDE COMPARATIVE

IV 3.1 Introduction

Avant d'aborder cette étude proprement di te, il est opportun de

rappeler les difficultés liées à l'analyse comparative des grandeurs de

convection naturelle, qu'elles soient issues d'une étude théorique ou

expérimentale:

En effet, la transposition à un cas réel d'une formule vérifiée en

laboratoire de façon empirique ou expérimentale peut souvent être l'objet

de discussions: dans nos travaux par exemple, nous nous sommes efforcés

de nous rapprocher, (sans jamais l'atteindre), des configurations idéales

aux limites telles les températures de surface parfaitement uniformes. De

plus, nous sommes en présence d'écoulements suffisamment lents pour que,

Page 154: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 143 -

les vitesses moyennes obtenues et leurs valeurs "composantes

perturbatrices" qui certainement existent mais que nous ne pouvons

chiffrer dans le cadre de cette étude, puissent être du même ordre de

grandeur. Des auteurs avancent qu'en espaces confinés, ces perturbations

sont moindres; Ce constat ne peut-il pas s'avérer trop idéal quand on

passe en vraie grandeur?

Dans le cadre de notre travail, l'essentiel des résultats montre

l'importance de l'écoulement pariétal par rapport au coeur de la cavité,

et plus particulièrement au voisinage de la paroi chaude.

Notre étude portera donc sur la comparaison des résultats thermiques et

dynamiques au voisinage de cette face.

Ceci tient également au fait que l'objectif que s'est fixée l'A.R.C. dans

le travail des équipes qui y participent, est la détermination, selon les

configurations, des coefficients moyens de convection (Hc ) surtout sur

les parois actives.

On signale également que seule notre métrologie permet de réaliser des

mesures simultanées de vitesse et de température. C'est la raison pour

laquelle, dans un deuxième volet, la comparaison que nous proposons de

faire en dynamique, se limitera au cas théorique "bien connu" de

l'écoulement au voisinage de la plaque plane isotherme.

Jusqu'alors, seule la métrologie de l'équipe de POITIERS qui consiste à

discrétiser les parois en "éléments" fluxmétriques, apportait des

connaissances sur la répartition surfacique du flux convecté. Toutes les

autres équipes procédaient à une détermination à partir des profils

pariétaux obtenus en différentes sections horizontales.

Toutes ces méthodes <18>, si elles traduisent ~arfaitement

l'évolution générale de la densité de flux le long de la paroi, donnent

des valeurs avec une incertitude relative qui s'étend de 20 à 30% selon

les configurations et les équipes; ce qui témoigne de la difficulté qu'il

y a à mesurer ces flux.

Page 155: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 144 -

Rappelons enfin que la comparaison thermique de nos résultats

s'effectue à deux niveaux:

à l'échelle des cellules en vraie grandeur avec LYON et POITIERS "peu

et fort émissif",

à l'échelle des maquettes, nous vérifions la simili tude avec les

résultats acquis au G.E.R.T puis au L.E.S.E.T.H.

IV 3.2 COMPARAISON DES CHAMPS THERMIQUES

IV 3.2.1 Stratification à l'intérieur de la cellule

Rappelons le choix de certaines grandeurs caractéristiques:

* La température de référence

* L'écart de température

Toutes les équipes ont adopté la convention qui consiste à adimensionner

les grandeurs thermiques par rapport à la température de référence TO et

à l'écart 6T.

Enfin, nous calculons le nombre de Rayleigh relatif à toute la hauteur H

de la cellule et les caractéristiques de l'air sont évaluées à TO'

L'aspect général des isothermes traduit dans un premier temps le

comportement global et simplifié de la cellule. Le paramètre essentiel

que nous retenons est la conservation et la régularité de la

stratification observée par ALLARD <7> et MAHI <8>. Cependant cette

comparaison des isothermes nous a paru non satisfaisante car dans notre

cas, le maillage du plan médian n'est pas suffisamment fin pour prétendre

atteindre avec exactitude les lignes isothermes. Néanmoins, l'existence

de strates est doublement confirmée par les profils thermiques types

racés au voisinage de la PC et de la PF (courbes respectives au

Page 156: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 145 -

Courbes isothermes (cas C-SF) <7>

l '1' '"

~--- -- ---------~-----------------~'IL·~-----.--...lZ'..êQ------.---- JI r/ • 27.00 • ._---.-II~(------------- Hl

1·"": • /11/ Il1/ •{ . 2650 • ./ 1/, ' . -l, /_---;------------. !

ff .---.--~~~--------)/r1/·/ / 1. / .

'II./-----~~..:.. .....~/ Ili• <JIll' ~

• _ 25,00 • _/ J/..... ---------.-----.- 11

~------~~---------~(. • ce· 1' ~~ .....- ----

Courbes isothermes (C-SF, 6T = 7.loC) <8>

Page 157: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 146 -

paragraphe (IV 2.1.2) ). Ces profils montrent l'évolution du palier de

température de l'air avec la hauteur en dehors des couches limites.

En régulation CSF (Ki, K3, KS), nous observons l'horizontalité des

strates comme l'ont relevée MAHI et ALLARD.

La faible déformation des lignes dans le cas CSF où les parois actives

sont régulées est très peu revélée par l'essai K9.

Le second critère que nous retenon~ pour cette analyse est la valeur

adimensionnelle du gradient et de la température mesurée au centre du

local.

az*

Page 158: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 147 -

Dans le tableau ci-après, nous résumons les valeurs observées par les

diverses équipes.

configuration C-5F * *Ta Ac

émissif 1 -0.38 0.40MAHI<8> émissif 2 -0.28 0.30

INSA LYON émissif -0.30 0.31<7>

Fl -0.36 0.10LESETH émissif Al -0.38 0.06<2> <14> A2 -0.36 0.08

émissif ( 10 essais ) -0.32 0.12POITIERS<9> peu émissif(6 essais) -0.38 0.26

SOUYRI <10> émissif -0.33 0.11

(1) Kl,K3,K5 -0.36 0.41

Nos résultats

K4 -0.40 0.42(2) K9 -0.49 0.35

K10 -0.29 0.36

(3) émissif K' 3 -0.30 0.30

Tableau IIL16 comparaison du gradient et de la températureadimensionnels au centre

La manipulation 1 de MAHI, hormis le caractère émissif des parois

est plus proche de nos essais (1) quand on se limite aux valeurs

similaires de Ta* et de Ac*' Ce résultat très concordant pourrait trouver

une explication dans le fait que les deux manipulations sont celles qui

ont une identité de site expérimental, de métrologie et de mode de

régulation.

Page 159: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 148 -

On constate une grande uniformité de la valeur de la température

adimensionnelle au centre (Ta* = 0.37 en moyenne) entre MAHI (1), le

LESETH émissif, POITIERS en peu émissif et nos résultats (1) en peu

émissif. Dans cet ensemble de configurations, la température Ta* est

quasiment indépendante du ~T. On observe tout de même selon les

équipes, une disparité du gradient Ac*. Celui-ci varie de 0.1 à 0.4.

Cette disparité serait dûe au mode de régulation des parois. En effet, au

LESETH, à POITIERS et au CERT où l'on maîtrise la température des autres

parois, et surtout celle du plancher et du plafond, le gradient vertical

est beaucoup plus faible, de l'ordre de 0.11, contre 0.30 à 0.40 à

l' LN. S.A de TOULOUSE et de LYON où ces mêmes températures ne sont que

mesurées.

En émissif, les essais de l'I.N.S.A de LYON, de POITIERS du CERT puis la

seule manipulation que nous ayons pu réaliser à ~T = 9.40

c (annexe4)

confirment la valeur moyenne de -0.30 comme valeur de Ta *. Il semble que

le passage de parois fortement aux parois faiblement émissives fait

chuter la température de l'air au centre de la pièce, résultat qu'il

reste à valider sur notre site expérimental par un nombre plus important

d'essais.

IV 3.2.2 Densité de flux aux parois

IV 3.2.2.1 Comparaison au sein de l'A.R.C

Le but recherché par les différentes équipes qui participent à

l'A.R.C est l'évaluation des flux surfaciques, principalement au

voisinage des parois génératrices du mouvement de l'air. Toutefois, il

n'a pas été possible à toutes ces équipes d'accéder à cette grandeur par

la même méthode. C'est une des raisons pour lesquelles, la comparaison

des résultats au cours des nombreuses rencontres de synthèse fut

délicate, car il convenait de prendre en compte, le domaine d'incertitude

et la précision avec lesquels ces flux avaient été calculés.

Pour notre part, rappelIons que les densités de flux sont

déterminées à partir des profils pariétaux de température définis en

différentes sections horizontales (paragraphe III 2.1). Ces mesures

locales ayant été faites uniquement dans un plan voisin du plan médian,

Page 160: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 149 -

ne permettent pas, par ailleurs, d'établir pour une configuration donnée,

le bilan thermique global de la cellule car de précédents travaux <8> ont

mis en évidence des effets tridimensionnels.

Dans le calcul des coefficients locaux de convection, le choix d'une

température de référence est rendu difficile en espaces clos à cause de

la stratification du coeur de la cavité. Toutefois, de façon à rendre nos

données comparables avec les résultats des autres auteurs <8>, <10>, nous

avons évalué ces coefficients à partir des flux locaux et de l'écart de

température défini entre la température extrapolée de surface et la

température de l'air mesurée au centre géométrique de la cellule.

Pour l'ensemble des configurations que nous avons étudiées, le tableau

( III. 17) donne les valeurs moyennes des flux et des coefficients définis

sur la hauteur réduite Z/H ~ 3/4.

1Kl K7 K3 K3* K9 K10 K4

llT 6.5 7.0 9.1 9.4* 10.4 12.2 13.6

FLUX 8.5 12.3 16.6 13.5 21. 5 20 .. 9 24.9(w/m2)

Hc 1.5 2.0 2.1 2.0 2.1 2.2 2.2(w/m2°c)

Tableau 111.17 : Valeurs moyennes de flux et de coefficients d'échange

Le tableau comparatif ci-après (tableau 111.18) montre que pour des

configurations assez voisines (6T), entre cellule en vraie grandeur et

modèles réduits, on obtient des flux assez comparables.

A peu de chose près on retrouve les valeurs relevées par MAHI, bien que

le revêtement (surface active) ait changé.

Comparativement aux résultats obtenus à POITIERS, l'accord semble se

faire au niveau des essais en faiblement émissif. Dès lors que l'on passe

en fortement émissif, les flux sont quasiment doublés à POITIERS.

Page 161: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 150 -

configuration G-5F liT RaH * 10-9 fluxw/m2

7.1 11 12.2MAHI

11.4 17 17 .5

5.25 7.53 7.15INSA LYON

7.04 9.61 10.84

6.6 15 10.4LESETH

7.1 16 10.1

5.0 6.95 6.6peu émissif 8.0 10.9 12.1

10.0 13.7 16.813.0 15.5 23.015.0 17.4 28.9

POITIERS ------- -------- ------------ ----------

5.0 7.26 14.4émissif 8.0 7.61 27.2

9.0 8.51 31.210.0 10.9 34.3

6.5 9.3 8.57.0 10.2 12.3

Nos résultats 9.1 12.2 16.69.4* 12.6 13.510.4 15.1 21. 512.2 16.8 20.913.6 19.6 24.9

CERT (SOUYRI) 8.5 22 12.9

Tableau 111.18: confrontation des résultats sur les flux

Il semblerait que l'absorption du rayonnement par la masse d'air soit à

l'origine de cette situation <9> et c'est ce que tenteront de mieux

éclaircir les prochains travaux entrepris à POITIERS.

Page 162: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 151 -

Au niveau des configurations, hormis les modes de régulation, la

différence entre les essais en C5F à E: = 0.85 de POITIERS et ceux des

autres équipes est principalement marquée par' le niveau très elevé des

températures de surface et de la température moyenne (Tc+Tf)/2. A

POITIERS TO passe de 27.5 à 57.5 °c contre des valeurs de surface Tc

fluctuant entre 28 °c et 35 °c pour l'ensemble des autres équipes. Il

semble toutefois que cette différence affecte peu les résultats ainsi que

le montre le tableau (111.19) où sont consignés les résultats obtenus par

YGUEL <2> pour deux manipulations observant le même ~T, avec une

température moyenne passant de 27.5 à 57.5 degrés.

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++Tc TO ~T Ta RaH * 10-9 cPO*102

30 27.5 5.0 26.1 7.25 5.2460 57.5 5.0 56.0 4.72 5.67

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++* * *Tc Tms Ac cP

-0.28 -0.34 0.12 14.2-0.30 -0.35 0.11 15.7

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Tableau III.19 Influence du niveau de température sur les flux. réf<9>

Ces résultats s'accordent avec le fait que dans les équations de la

convection naturelle en cavité, seules sont pris en compte les dimensions

de la cavité et les températures adimensi.onnées. Les niveaux d'énergie

influent par contre sur la variation des caractéristiques thermophysiques

et optiques du fluide; cependant au vu des écarts de température mis en

jeu, cette variation, même si elle semble réelle, ne suffit pas à

expliquer les différences constatées; en effet, pour (Tc+Tf )/2 variant de

27.5 à 57.5°c, l'écart au niveau du flux de référence, pour ~T = 5°C

n'est que de 0.43 10-2w/ m2.

Il est également remarquable de souligner que le rapprochement des

résul tats de POITIERS à ceux des autres équipes, en configuration peu

émissive s'accompagne, hormis l'état de surface, d'une baisse du niveau

de la température moyenne d'air et de surface.

Page 163: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 152 -

conf oÔT Tc TO Tms R *10- 9~O ~aH

6.5 30.1 26.9 24.6 9.3 6.85 8.5INSAT 10.4 31.2 26.0 22.2 15.1 10.9 21. 5

13.6 33.1 26.3 22.4 19.6 14.3 24.9

POIT- 5.0 32.0 29.6 27 .8 6.95 5.2 6.6E:=0.07 10.0 36.0 31.0 27.6 13.7 10.6 16.8

13.0 47.0 40.5 36.1 15.5 14.1 23.1

LYON 5.25 . 27.0 28.7 27.0 7.53 5.5 7.25

LESETH 6.6 28.2 24.9 22.7 15 7.0 10.4

Tableau 111.20 Confrontation des résultats en flux entre POITIERS peuémissif et les autres équipes.

Page 164: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 153 -

Il ressort de cette première analyse que le choix d'une étude

comparative basée essentiellement sur l'état des faces motrices et du

niveau d'énergie de l'air dans la cavité soit "biaisé" par le simple fait

que jamais, il n'a été possible aux différentes équipes de réaliser des

manipulations respectant strictement une identité dans ce sens.

Une autre approche, dans les travaux de synthèse de l'A.R.C a été

proposée. Celle-ci, initiée et développée par YGUEL et VUILLERME <9>,

consiste à correler les flux moyens relevés

l'écart entre la température de la même paroi

de surface, pondérée par les aires,Tms :

sur chaque face active à

et la température moyenne

Rappelons qu'il a été vérifié que Tms permet de mieux approcher la

valeur de la température au centre de la cavité (confer tableaux des

principales caractéristiques des configurations). Tms représente la

température d'équilibre thermoconvectif de la masse d'air isotherme qui

échangerait les mêmes flux avec les parois que le volume de la cellule,

dans l'hypothèse où les coefficients d'échange superficiel sont supposés

constants et égaux entre eux. Sa bonne évaluation passe par l'adoption

d'un nombre suffisamment important de points de mesure sur les faces.

Dans le cadre de l'A.R.C, sur l'ensemble des travaux des divers équipes,

Tms reste très voisin de Ta' température effective mesurée au centre

géométrique des cavités.

L'influence de ce paramètre sur les échanges convectifs, pour toutes les

configurations, a été traduite <9> par une loi linéaire entre les flux

aux parois et l'écart (Tpi-Tms ):

Page 165: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

-154 -

----- ---- -----------,1

10

oFaible émissivité

( f#O.07)

-10

-20

-30

- -11

11

1,1,1 -

1

1

11

1,j

11

- - - - l

o 4 8 12

8

••

4.

--- ---- - -- -----ï111,111

- - - - - - - - - - - - - -111

1111.. :111

1

11

o

----,---1111

o

10

-10

-20

-30

Forte émissivité(f#O.9)

Figure III. 27 Comparaison par rapport à la corrélation ~

YGUEL<9>f(Tp-Tms)

Page 166: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 155 -

De ces travaux, il se dégage que, sur les faces verticales, pour

toute configuration différente du plancher et/ou du plafond chaud, b est

constamment nul, la pente de la droite prenant "respectivement les valeurs

de 4.1 et 2.07w/m2oC selon qu'on est en présence de parois fortement ou

faiblement émissives (fig 111.27).

Sur la figure (111.27), nous avons reporté les courbes relatives à ces

correlations, ainsi que les points expérimentaux obtenus dans notre

cellule. Dans cette représentation, on note également que nos résultats

sont comparables à ceux de POITIERS en configuration peu émissive.

IV 3.2.2.2 Comparaison au niveau du nombre de NUSSELT

La comparaison des échanges thermiques est généralement effectuée à

travers le nombre adimensionnel de NUSSELT. Ce mode de représentation,

Nu = f(Ra ) s'avère plus commode car il permet de comparer des expériences

réalisées dans des conditions semblables pour des écarts de température

pouvant être différents.

En adoptant une définition du nombre de Nusselt et de Rayleigh de façon

analogue à BOHN <19>, le tableau (111.21) rassemble les différentes

valeurs où:

Ra =

Nu = avec cPO = À t.Tms / H

cP OÀ calculé à TO'

<19>.

Page 167: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 156 -

I::lT I::lTms Ra 10-9 4>0 102 Nu Nu, I::lNu/Nu'

6.5 5.5 9.59 5.85 141 193 25%

7.0 5.0 10.42 5.30 231 197 17%

9.1 7.1 12.66 7.67 215 206 4.4%

10.4 9.0 15.96 9.61 221 217 2%

12.2 9.2 17.54 9.94 208 223 7%

13.6 10.7 20.80 11.48 214 232 8%

Tableau 111.21 : Comparaison avec la corrélation de BOHN

On constate que le choix de Tms, comme température de référence appelée

souvent "the bulk temperature" dans le calcul du flux de référence permet

d'aboutir à un excellent accord avec la corrélation de BOHN, sur

l'évaluation des Nusselt.

L'une de nos préoccupations étant la vérification de la similitude

" prototype - maquette", nous avons récapitulé tous nos résultats selon

* *le critère de stabilité TL f(Tb.). (Référence SOUAD <2»

En terme de flux, nous avons adopté la représentation:

Nu" = f(Ra3) où Ra3g,8I::lTmsH3pr

= ----- etv2

Nu" dz

De ces travaux, on tire que les résultats acquis à échelle un sont du

même ordre de grandeur que ceux du LESETH et du CERT, à Ra3 voisins

(figure III. 28) .

Page 168: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 157 -

Nu"

.Ag

200

150

Figure III. 28 Confrontation Nu" = f(Ra3); CERT, LESETH, INSATCorrélation régime laminaire de BOHN

Si: Expériences du CERT <10>Ai' Fi' Ti: Expériences du LESETH <2>.<12>, <15>

Par ailleurs, la caractérisation de nos manipulations par les paramètres

TL* et Tb*' nous a permis de regrouper nos essais KI, K3, K4, K9 avec les

expériences SI' S4' Tl ,Al' A2• FI dans la catégorie des manipulations

laminaires stables bien que, comme pour K7 et KlO, classés instables

selon le même critère, nous ayons observé des dispersions de mesure à z/H

supérieur aux 3/4 de la hauteur de la plaque.

La dernière comparaison que nous avons adoptée est celle qui

représente l'évolution verticale des densités locales de flux. Rappelons

que cette représentation est celle généralement conseillée par le LESETH

pour situer les densités de flux (en configuration stable ou instable)

par rapport au cas classique du type plaque plane verticale isotherme.

Page 169: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 158 -

3,00,.----~----------------------

2,50

2,00

+ 6T= 7.0°C, .. 6T= 10.4°C, 0 6T= 12.2°C, -- pp

1,50

1,00

0,50o C

o,oo+----+---+----t---+------cf-----r---+----+----t-----I0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80 0,90 1,00

hauteur réduite

Evolution comparée de la fonction r

3,00r----------------------------

ç 2,50+ 6T= 9.1°C, 0 6T= 13. soc, -- pp

2,00

1,50

1,00

0,50

0,00r----t---+---+----t-----I----f----f----+---+----J0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80 0,90 1,00

hauteur réduite

Page 170: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 159 -

Ainsi, les auteurs <12> définissent une loi de la forme:

~(z) = (Z/H)-1/4

où le groupement sans dimension ç (z) s'exprime en fonction de la

densité locale de flux et de l'écart de température ~Tms.

ç (z)<;o(z)

= --------O.96(~Tms)5/4

Les graphes qu'on en déduit (fig III. 29) montrent que pour des essais

(maquette prototype) comparables selon le critère T * *et L f(Tb ),

l'évolution de la densité locale de flux en fonction de la hauteur

réduite reste similaire à celle de la plaque plane tant que z/H < 3/4,

avec des valeurs expérimentales supérieures aux théoriques.

2,5

2,0 \

1,5

1,0 , ..

0,5

0,0+----+----+----+----1---+----1----+1---l-I-----jl--~I0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 l,a

Z/H

Figure III. 29 Evolution comparée de la loi r(Z)

" K3, a K4, + Tl, - pp

Page 171: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 160 -

feUlement, dans cette représentation qui, comme le souligne BRETON,

permet de comparer des essais à conditions aux limites différentes, il

rst un fait remarquable: alors que dans la logique de calcul de flux que

nous avons adoptée à l'LN.S.A à savoir: cp(z) = - À dT/dXl)xl=O'

1ç ( z ) tend vers zéro en région instable (z/H > 3/4), au LESETH, cette

tendance est inversée et les flux augmentent, avec des valeurs locales

par conséquent, supérieures à celles que l'on obtiendrait en régime

stable.(fig 111.30)

o0,3

o

O,é

0,4

r1

l'::.2

o

figure IU.30

o

0\

Loi ç(Z) pour l'expérience T3

o Poitiers

1

Evolution du flux en régime instable (ref LESETH)

• Leseth

Page 172: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

IV 3.2.2.3

- 161 -

Evaluation des densités de flux par un bilan de quantité demouvement et d'energie au travers de la couche limite

Jusqu'alors, à notre connaissance, en convection naturelle, les

auteurs utilisaient l'équation intégrale de l'énergie dans leur approche

de calcul des profils de vitesse et de température. Depuis peu, YAMANI

puis J.L.BRETON ont suggeré que ces mêmes équations permettraient, toutes

précautions d'usage étant prises par ailleurs, d'évaluer les densités de

flux pariétaux. La méthode, amorcée par les deux auteurs consiste à

utiliser conjointement les profils de température et de vitesse dans la

couche limite.

Les équations de quantité de mouvement et d'énergie (chapitre II), dans

le cas d'un écoulement stationnaire, bidimensionnel, avec les hypothèses

classiques de la couche limite et de BOUSSINESQ sont rappelées ci­

dessous:

-grad P = 0 et

a (V W) aw2 a 2w------ + = ----- + g ,B ( T-Tr ) (a)ax az ax2

a (T V) a (T W) a 2T----- + = a (b)ax az ax2

En intégrant les équations (a) et (b) dans la couche limite, avec les

conditions aux limites, définies par:

-V = 0 en X = 0

-V = 0 et a T / a X = 0 en X = 0

où fi = épaisseur de la couche limite et Tr = température de référence,

Page 173: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 162 -

l'on arrive à:

1(a') Tr =

g ,B 0

a JO-- ( W2az 0

awdx ) - v ---)x=O

ax

( b') CPz = P Cpa

az

Tr étant la valeur de la température à la frontière de la couche

limite.

L'équation (a') est un outil susceptible de permettre l'évaluation de la

température de référence qui pose habituellement problème en convection

naturelle.

Quant à l'équation (b'), elle donne une possibilité de calculer les

densités de flux. On peut alors comparer les résultats obtenus par cette

méthode avec ceux obtenus précédemment.

Notre métrologie, le thermoanémomètre , délivre quasi simultanément la

température et la vitesse du fluide au même point. Cette méthode de

calcul nous a donc semblé applicable. Néanmoins, dans sa mise en oeuvre,

elle pose le problème qu'est la détermination exacte de o. A cela,

s'ajoute le problème du nombre de points de mesure dans cette couche

limite. En effet, dans la pratique, après avoir défini graphiquement 0,

on calcule r<'T-Tr)W dx dont la variation selon z est approchée par une

fonction puissance. Ors cette première étape de calcul est d'autant mieux

définie que le nombre de points est élevé ...

Comme dans les précédents paragraphes, nous avons calculé les propriétés

thermophysiques (p, Cp"") à la température de référence TO' Nous ne

nous sommmes donc pas préoccupés de la déterminaLion de Tr à partir de

(a'). D'autre part, nous avons fait l'approximation de la variation en,fonction de z, de l( T-Tr) W dx par une fonction de la forme:

a * Zb

Page 174: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 163 -

Le tableau ci-après récapitule la loi d/évolution des densités de

flux locaux en fonction de la hauteur.

toT(OC) loi d/évolution

6.5 * * * *

7.0 5.77* z-0.579

9.1 11.53* z-0.48l

9.4* 8.93* z-0.276

10.4 19.14* z-0.124

12.2 14.61* z-0.503

13.6 21.56* z-0.159

Tableau 111.22: Lois d/évolution du flux sur la paroi chaude

Le flux moyen étant défini de la même manière qu/au paragraphe

(111.2.1.2), nous comparons les valeurs ainsi déterminées à celles

évaluées d /une part par les gradients pariétaux et d /autre part par la

corrélation de la plaque plane verticale isotherme dans un milieu semi­

infini. Pour ce faire, nous retenons parmi les nombreuses corrélations

qui existent dans la littérature, celle donnée par SACADURA <13> :

PrNUz = 0.508 ( ----------­

Pr + 0.952)1/4 * Ra 1/4z , en régime laminaire

pour le régime turbulent

où NUz s/exprime en fonction de la densité de flux par l/expression:

CPz * zNU z =

À 6.Tms

Page 175: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 164 -

fiT .pl .p2 .ppp

6.5 8.5 ** 9.2

7.0 12.3 6.5 8.5

9.1 16.6 11.0 12.5

10.4 21.5 16.1 17.0

12.2 20.9 15.8 17.4

13.6 24.9 21.9 21.1

Tableau 111.23 : Tableau comparatif des flux moyens(en w/m2 ).pl <=> méthode du gradient.p 2 <=> méthode intégrale.ppp <=> cas de la plaque plane laminaire isotherme

Le tableau comparatif ci-dessus montre que la méthode intégrale donne des

valeurs moyennes de flux assez proches de celles de la corrélation

"plaque plane". Aussi, l'on peut dire que pour l' heure. cette méthode

dont il reste à préciser l'incertitude relative sur la détermination,

approche relativement assez bien, la théorie de la plaque plane, à

condition de choisir fiTms comme écart de température.

)Je gradient  intégrale • plaque

30r------------------------------,

25Figure III.31 Evolution comparée des flux moyens

*20 **

Â,..-.,N ••E *........... Â~ 15

'-"X~

li.. *10 •• *

Â

5

•

121086ATms('C)

42O+-------j-----t------I------+-----+-----~

o

Page 176: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

IV 3.3

- 165 -

COMPARAISON DES CHAMPS, DYNAMIQUES

Devant le peu d'étud~ existant sur les cas d'écoulement de

convection naturelle en cavité à grand Rayleigh, nous nous limitons dans

ce paragraphe à une étude comparative avec les données relatives aux

écoulements le long de la plaque plane isotherme en régime laminaire.

Dans un deuxième volet, nous vérifierons l'état de la similitude établie

par MARI et SOUYRI.

Ces analyses comparatives. nécessitent le choix d'une température de

référence. Nous choisissons Tms, la température moyenne pondérée par les

surfaces, comme valeur de référence car cette quanti té permet de mieux

approcher la valeur de la température de l'air au centre de la pièce.

IV 3.3.1 Comparaison avec la plaque plane isotherme

Au voisinage d'une plaque plane verticale isotherme, l'évolution de

la vitesse et de la température (dans la couche limite), pour un

écoulement laminaire <16> est donnée, dans le cas bidimensionnel, par les

expressions:

xU(x,z) = Uz

x( 1 - _)2

ô(1)

T(x,z) - Toc>--------------- = (1

Tp - Toc>

U - c zl/2z - 1 .

(2)

ô est l'épaisseur de la couche limite définie comme la distance par

rapport à la paroi (à la cote z), du point où la vitesse du fluide

s'annule:

ô = C2 zl/4 ( 3 )

Page 177: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

1 1 1 1 Iii2 ,) li 5 6 1 8 9 la

X/Xrnax

1,2

1,01 •••

x

0.81•0

E 0,6>"->

1 •0,4

0,2 ,.

0.0a 1 2 ,)

, ,2

.

,~, ,0 •

4•

•5 6

1

X/Xmax7 8 9 iO

0,8

E> 0,6........>

0,4

*Z = 0.36, 0.2 T '

10,0

0

....0\0\

13.6°C)

z* = 0.89

• valeurs expérimentales

Lois de forme (ÂT

••

----- Plaque plane

Figure III. 32

0.74

••

z*

••

•••

.... ,

••

i ,2

1,0

0,8

x0

E 0,6>"->

0,<;-

0,2

0,0,a

Page 178: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 167 -

Dans le cas de l'air,

Cl = 3.3788 ( g )9 (Tp - Toc) )1/2

1/2c2 = 4.85169 ( -------------------- )1/4

(g )9 (Tp - Toc) O. 72 )

A partir des expressions (3) et (1), nous déterminons les épaisseurs

théoriques de couche Imite, les profils dynamiques et l'évolution le long

de la paroi de la vitesse maximale obtenue à cS /3, que nous comparons

aux relevés expérimentaux:

IV 3.3.1.1 Examen de la loi de forme

Par le mode de représentation adimensionnelle VjVmax = f(X/Xmax)' nous

comparons les profils de vitesses. Cette loi de forme choisie parmi tant

d'autres, présente l'avantage de prendre en compte des grandeurs (Vmax et

~ax) auxquelles on a accès par mesure dans la cellule. Par souci de

clarté, nous ne représentons que la loi de forme relative à la

configuration à ~T = l3.6°c. Les autres profils types sont reportés en

annexeS.

A partir des schémas (figure III 32), on remarque que:

- L'écoulement ascendant sur la paroi chaude verticale a une loi de

forme analogue à celle de la plaque plane laminaire, tant que la cote

réduite reste inférieure à 0.75. Dans la zone voisine de la paroi (X/~ax

< 1), nous n'avons pratiquement pas de points et il est difficile de se

prononcer sur la coïncidence des allures. Par contre, pour X supérieur à

~ax' à partir du voisinage de la position du point d'inflexion, les

relevés expérimentaux ont tendance à s'écarter de la courbe théorique

tout en conservant une allure qui lui est similaire. Ce décollement est

d'autant plus marqué que Z* augmente.

Pour des valeurs de Z* supérieures à 3/4, la répartition des mesures ne

suit plus le profil laminaire. Elle observe une décroissance quasi­

linéaire après le maximum de vitesse comme l'a notée SOUYRI en maquette,

pour la configuration "C-F" à Z/H = 0.92.

Page 179: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

(liT 13.6°C ---- pp • valeurs expérimentales)

70 1 1

17°1

t-'0\OQ

1,00

0,80

..•

,,--------

0,60

~

.valeurs expérimentales)

Z/H

0,40

-~- pp

0,20

12.2Q

C(liT

60

50

60

50

.,...--~~.

~/

20t/~/':L0,00

/~//...

/.20t JWV

7°1..--~I

of 1 1 1 1 1

0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 l,CO

~ 40EoxË 30>

Z/H

~ 40Eo>:o~ 30

•••..

• valeurs expérimentales)

Z/H

Evolution verticale de la vitesse maximum

lO.4°C - pp(liT

or 1 1 1 1 1

0,00 0,20 0,40 0,60 0,80 1,00

50

60 -----­~---

~

/~ ÀÀ

20' If À

10V

~ 40EoXoE 30>

Figure III. 33 b

Page 180: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 169 -

IV 3.3.1.2 Evolution de la vitesse maximale

Pour apprécier le mouvement de l'air, nous représentons sur les figures

(II!.33 a et IIL33 b), l'évolution verticale de la vitesse maximale

théorique donnée par l'équation (1). Sur le même graphe, nous portons en

fonction de la hauteur réduite, les valeurs expérimentales mesurées pour

les différents ~T.

On note que l'écart entre valeurs mesurées et valeurs théoriques ne

dépasse pas 25% de la valeur théorique sur les 3/4 inférieurs de la

hauteur de la paroi.

70r--------------------·------------,

60 0--------0-

1,000,800,60Z/H

0,400,20

20

-------~.­",0

~o

.//

,/./

/.

//10t1

/O+-------I--------i-------+-----~-----~0,00

30

40

50

.......(/J

"-Eu

'-"xaE>

Figure II!. 33 a Evolution verticale de la vitesse maximum

--- PP • valeurs expérimentales)

Page 181: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 170 -

o.--- 10

1+ le 0 •

+ le 0 •0CO0

+ 0 le

:--N

1 Nr-l + 0 1 •

0 0\0) Il

..r: ~ t.O<l -+- X' 0 0)

E+J

:J

> +0 • le ""0

"\0)~

E o + 1 • le ~

::J

~0)

o~+J::J

-;t 00) 0 0 .J::

..Qr-l ~

~

"0

:J E-< • le

0 <l

U 0

c..:>.r-l

0'1

IlE-< c..:><l ... \.Cl 0 .. le 0

C""l Nr-l ~

c..:>0

0 Ilr-- ~

Il<l

E-< 1<l+ • 0 XI +

L{)

NoL{)

o1- -+- --+ -+0

OO~

O~Lnl\/ 1\'ïJ

Page 182: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 171 -

Au délà de Z/H ~ 3/4, l'écart est important et dépasse, comme on peut le

distinguer dans le tableau (111.24), 35% de la valeur théorique.

L\T 7.0 9.1 10.4 12.2 13.6z/H

0.1 1. 52 26.76 21. 27 17.33 16.88

0.22. 14.72 14.12 19.15 7.33 14.77

0.36 17.77 7.82 18.11 0.8 12.08

0.49 18.49 6.20 20.15 1. 35 16.07

0.53 19.56 5.59 18.60 4.06 14.31

0.64 21.76 3.34 18.95 0.30 17.04

0.74 28.12 0.30 21. 20 9.92 23.96

0.85 • 54.22 16.9 27.67 38.19 42.29

0.89 54.42 28.9 34.58 51.19 55.21

Tableau 111.24 : les différentes valeurs de L\VfVth

Par ailleurs, dans la zone où ~V/Vth est inférieur à 25%, les courbes

expérimentales et théoriques ont une allure similaire; les relevés

donnant des valeurs relatives, soit légèrement supérieures (pour ~T

égal à 9.1, et l2.2°c) ou inférieures (pour ~T égal à 7.0, 10.4 et

l3.6°c) aux valeurs théoriques.

Au délà de z/H = 0.8, l'important écart que l'on note entre les valeurs

théoriques et expérimentales (~V/Vth > 35%) est certainement dû au

fait que la valeur expérimentale est la moyenne arithmétique de mesures

elles-mêmes très dispersées (confer l'étude de Iv au paragraphe

(II 1. 2 . 2.2) ) . Dans cette zone, les résul tats sont difficilement

interprétables; l'écoulement commence à changer de direction et de ce

fai t, il va de soi que la vitesse maximum mesurée ne doit plus être

identifiée à sa composante verticale prédominante en zone z/H < 3/4.

Page 183: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 172 -

Enfin, on peut remarquer qu'en partie, l'écart observé pourrait ètre dû à

la procédure expérimentale de balayage de la couche limite. En effet, la

lourdeur (durée totale d'une manipulation, position fixe des sondes sur

le peigne ... ) de l'experimentation ne nous autorise pas un balayage plus

fin (millimètre par millimètre peut-être) que nous ne l'avons fait. Ceci

aurai t peut-être permis de détecter plus précisément, à la fois, la

valeur du maximum et sa position exacte. Expérimentalement, cette

procédure n'était pas envisageable.

L'o.T 7.0 9.1 10.4 12.2 13.6z/H

0.1 8.0 7.0 7.0 7.0 6.0

0.22 9.0 9.0 8.0 8.0 8.0

0.36 11.0 10.0 9.0 9.0 8.0

0.49 11. 0 11. 0 10.0 10.0 10.0

0.53 12.0 11.0 10.0 10.0 10.0

0.64 12.0 11. 0 11. 0 11. 0 10.0

0.74 13.0 12.0 11.0 11.0 11.0

0.85 13.0 12.0 11.0 11.0 11.0

0.89 13.0 12.0 12.0 12.0 11.0

Tableau 111.25: Valeurs théoriques de Xmax en mm

Les calculs théoriques montrent que pour l'ensemble de nos essais, la

position du maximum varie faiblement de X = 6mm à 13mm~

Expérimentalement, les valeurs maximales obtenues se sont trouvées au

voisinage de 6 et 8mm. On pourrait penser que ce décalage sur la position

est une des causes de l'écart entre valeurs mesurées et théoriques.

IV 3.3.1.3 Evolution de l'épaisseur de la couche limite dynamique

Sur les courbes d'évolution de l'épaisseur de la couche limite le

long de la paroi chaude, nous remarquons que les valeurs relatives au cas

de la plaque plane laminaire, définies aux mêmes hauteurs réduites,

restent supérieures à celles déterminées expérimentalement.

Page 184: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 173 -

5"1--------------------------,

--pp • valeurs expérimentales

••

--"---"-"------••

4

3

2

-"----"--" .~/"/.

// .1f1

.....::JQ)(f)(f)

CJ0..

'Q)

EucQ)

Q).cu::JoU

Q)"'0

1,00,80,4 0,6hauteur réduite

0,2Ot------+-----+-----~_+_----_+_----~0,0

Figure III. 33 Evolution comparée des couches limites dynamiques

Théoriquement, l'épaisseur de la couche limite est définie comme étant la

distance à la paroi du point du fluide où la vitesse s'annule. Son

évolution en fonction de la hauteur de la plaque, suit une loi en

puissance un quart. Expérimentalement, nous avons pu observer, en dehors

de cette couche limite, l'existence d'une vitesse résiduelle dont la

valeur est fonction de la configuration. A ce fait, il convient d'ajouter

l'imprécision du thermoanémomètre qui, bien qu'adapté aux faibles

vi tesses, ne suffit pas pour déterminer avec une précision suffisante,

les valeurs inférieures à quelques centi~ètres par seconde. Tout ceci

concour à la grande difficulté de la détermination graphique des

épaisseurs de couche limite dynamique. Dans nos cas expérimentaux, il y a

une faible variation de cette épaisseur, en fonction de la hauteur

réduite.

Au delà de Z/H 3/4, il est pratiquement impossible de vouloir

déterminer cette grandeur, vu que les profils dynamiques, très

irréguliers dans cette zone, ne s'y prêtent pas.

Page 185: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

IV 3.3.2

- 174 -

Vérification de la similitude dynamique

La vérification de la similitude dynamique est le dernier point que

nous avons abordé dans l'analyse dynamique du comportement aérothermique

de la cellule. Elle constitue l'un des principaux objectifs de la

comparaison que nous effectuons avec les résultats acquis au C.E.R.T par

SOUYRI <10>. Comme dans les précédents paragraphes, cette étude ne

concerne que le dévéloppement de l'écoulement le long de la paroi chaude.

De plus, elle ne se refère qu'à la seule manipulation en configuration

CSF à ~T = 8.Soc du C.E.R.T.

On note qu'au- dessous de 1.84m, les hypothèses de similitude

retenues dans notre étude sont vérifiées: Les deux manipulations

observent les mêmes lois de forme et le même profil vertical du maximum

de vitesse. Toutefois, le facteur de similitude en vitesse qui est de

deux entre prototype et maquette remplie de fréon n'a pu être obtenue. Au

niveau des maxima des profils dynamiques, on constate que les valeurs à

échelle l sont plus élevées que celles obtenues en maquette (V;V* est de

l'ordre de 2.5).

Page 186: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 175 -

~~CE 3

<1> L.B.WIART

Etude des mouvements convectifs dans un mur-serre à l'aide d'unthermoanémomètre à impulsions.Thèse de troisième cycle, U.P.S, Toulouse, 1981.

<2> S.AYAT

Etude de la stabilité des mouvements de convection naturelle dansune cavité à grand nombre de Rayleigh par interférométrieholographique: Application à l'habitat.Thèse de doctorat, U.P.S, Toulouse, 1988

<3> MAVROULAKIS A.

Mise en évidence des instabilités en température des écoulements deconvection naturelle dans une cavité type pièce d'habitation à grandnombre de RayleighMémoire D.E.A énergétique, I.N.S.A, TOULOUSE, 1988

<4> B.KOFFI

(Thèse en cours I.N.S.A Toulouse)

<5> DOAN KIM SON

Contribution à l'étude de la zone de transition et de la zone deturbulence établie dans un écoulement de convection naturelle surune plaque plane verticale isotherme.Thèse de doctorat d'état ès sciences, Poitiers, 1977.

<6> MILLAN P.

Etude expérimentale des champs dynamiques et thermiques deconvection naturelle dans des enceintes fermées à nombres deRayleigh élevés.Thèse de doctorat d'état ès sciences, U.P.S, TOULOUSE, 1985

<7> ALLARD F.

Contribution à l'étude des transferts de chaleur dans les cavitésthermiquement entrainées à grand nombre de Rayleigh:application aux cellules d'habitationThèse de doctorat d'état ès sciences, I.N.S.A. LYON 1987

<8> A.MARI

Contribution à l'étude de la convection naturelle dans l'habitat:Cellule type pièce d'habitation en site réel;Cas d'une paroi verticale chaude.Thèse de docteur ingénieur, U.P.S TOULOUSE 1987

Page 187: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 176 -

<9> F.YGUEL

Etude de la convection naturelle tridimehsionnelle dans les cavitésfermées de grandes dimensions.Thèse de doctorat d'état ès sciences, POITIERS 1988

<10> B.SOUYRI

Contribution à l'étude de l'influence des conditions aux limitesthermiques sur l'écoulement de convection naturelle dans une cavitéfermée à grands nombres de Rayleigh: Application à l'habitat.Thèse de doctorat, I.N.S.A. TOULOUSE,1987

<11> R.CHEESEWRIGHT

Turbulent natural convection from a vertical plane surface.J. of heat transfer, février 1968.

<12> J.L.BRETON

Similitude et stabilité des écoulements de convection naturelledans une cavité fermée à haut nombre de Rayleigh:(pièce d'habitation).Thèse de doctorat d'état ès sciences, U.P.S, TOULOUSE, 1989

<13> SACADURA J.F.

Initiation aux transferts thermiquesCentre d'actualisation scientifique et techniqueI.N.S.A de LYON, 1982

<14>

<15>

<16>

<17>

FONQUERNIE M.

Stabilité des écoulements de convection naturelle en espace confinéà fort nombre de Rayleigh: une étude expérimentale.Thèse de doctorat, U.P.S, TOULOUSE, 1987.

TURLAT C.

Etude sur maquette de la convection naturelle dans l'habitat parinterférométrie holographique: détermination des régimesd'écoulement pariétauxThèse de doctorat, U.P.S, TOULOUSE, 1987

M.NECATI OZISIK

Heat transfert: a basic approachMc Graw Hill, international edition

R.JAVELAS, J.L.BRETON, K.N'GUESSAN, D.PALENZUELA, B.KOFFI

Ecoulement en convection naturelle dans une cellule en site réel.Etude comparative avec une maquette similaire (échelle 1/4).Communication aux J.I.T.H , ALGER, novembre 1989.

Page 188: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 177 -

<18> Rapport A.R.C

A.R.C convection naturelle dans l'habitat.Bilan et perspectives, LYON, 29 avril 1986.Recueil édité par le P.I.R.S.E.M (C.N.R.S, 1986).

<19> BORN M.S, ANDERSON R.

Temperature and heat flux distribution in a natural convectionenclosure flow.J. of heat transfer , vol 108, p 471-475, mai 1986.

<20> KREITH J.

Transmission de la chaleur et thermodynamiqueEdition MASSON et Cie, 1967.

<21> K.N'GUESSAN, B.KOFFI

Contribution à l'étude des écoulements de convection naturelle encavité à grand nombre de Rayleigh.Communication à la rencontre de l'A.U.G.C, I.N.S.A. de RENNES, 1989

<22> J.L.BRETON, A.CORDIER, D.PALENZUELA, R.JAVELAS, K.N'GUESSAN

Experimental methods to determine heat flux densities along a hotvertical wall in natural convection studies.Proposition de Communication à Eurotherm, 1989

<23> R.JAVELAS, K.N'GUESSAN, J.L.BRETON, C.DUROU, J.Y.GRANDPEIX

J.J.VULLIERME, F.YGUEL

Natural convection in a room: Experimental validation of thesimilarity criteria.Proposition de Communication à Eurotherm, 1989.

Page 189: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

CONCLUSION GENERALE

Page 190: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 178 -

CONCLUSION GENERALE

Cette étude du comportement aérothermique d'une cavité style pièce

d'habitation, en convection naturelle, s'inscrit dans le cadre d'une

action de recherche concertée (A.R.C.) qui se déroule depuis plus de six

ans. Aussi, les différents laboratoires ont acquis une importante

quantité de résultats, essentiellement expérimentaux, pour lesquels, les

références ont été pour la plupart, citées dans ce document.

L'étude que nous avons effectuée, d'abord en améliorant notre dispositif

expérimental initial,puis en comparant nos résultats à ceux qui étaient

disponibles permet de tirer les conclusions suivantes:

- les résultats de l'analyse des champs thermiques et dynamiques des

différentes configurations, nous amènent à dire que dans une telle

cavité, l'écoulement de l'air est fortement pariétal et détermine un

"coeur de cellule" quasiment au repos, régulièrement stratifié en

température.

Tms ' la température moyenne de surface, pondérée par les aires, permet

de mieux estimer si celle-ci n'est pas mesurée, la température de -l'air

au centre de la pièce. Son choix et par conséquent celui de ~Tms comme

valeur de température et d'écart de température de référence, s'avère

préférable à celui de la température moyenne entre les deux faces

verticales actives, pour l'évaluation de certaines grandeurs tels les

nombres de Nusselt ... dans les codes de calcul.

De plus, les investigations essentiellement au voisinage de la paroi

chaude de la cellule, montrent l'existence d'un écoulement analogue, sur

une partie de la hauteur, à l'écoulement de type couche limite laminaire

développé le long d'une plaque plane verticale isotherme.

La confrontation des résultats obtenus avec ceux des autres laboratoires

qui participent à l'A.R.C nous fait prendre conscience que, même pour des

configurations voisines, C-5F par exemple, la comparaison fine des

résultats ( valeurs locales de flux, Nu ... ) n'est pas à l'abri de

difficultés; aussi l'on peut remarquer que:

Page 191: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 179 -

cette manipulation n'a par exemple pas permis d'expliquer le

doublement (observé à POITIERS) des valeurs de~ flux quand on passe d'un

revêtement peu émissif à un revêtement fortement émissif, chose que nous

aurions pu noter, en partie, lorsque nous avons remplacé le revêtement

initial de la cellule par celui que nous avons adopté ensuite.

- sans toutefois remettre en cause la nature stable de l'écoulement de

couche limite dans le cas des configurations C-SF, même à des nombres de

Grashof élevés, elle pose le problème de l'existence d'instabilités très

localisées, en ce qui nous concerne, à partir des trois quarts de la

hauteur totale de la' face chaude. En effet dans cette zone, le système

d'acquisition que nous avons utilisé permet de détecter une· forte

dispersion des mesures pour un échantillon d'une trentaine .de "données ­

vitesses" acquises au même point, pour une même configuration. Dès lors

la vitesse moyenne calculée sur ces valeurs dispersées, subit une

évolution différente de celle observée en dessous de cette zone et, les

corrélations du type "évolution verticale de la vitesse maximum le long

de la plaque plane isotherme laminaire ... " cessent d'être vérifiées.

Cette dernière constatation reste pour nous une préoccupation et c'est en

cela que nous attachons une particulière attention au travaux entrepris

dans notre laboratoire pour la mise en évidence, la qualification puis la

quantification des instabilités dans une maquette similaire.

A propos de la similitude adoptée par l'A.R.C, remarquons que les

comparaisons "maquette-prototype", surtout du point de vue thermique,

montrent que les critères s'avèrent satisfaisants bien qu'ils soient

qualifiés d'imparfaits. Sur ce, rappelons qu'en effet, il se pose encore

le problème d'évaluation précise des propriétés thermophysiques du "gaz­

maquette" et de l'incidence du non-raccordement des nombres de Prandtl de

l'air et du R12Bl.... Au point de vue dynamique, malheureusement, les

données peu nombreuses dans les différents travaux, contraignent à une

regtriction. En effet, nous ne pouvions nous comparer qu'à une seule

manipulation effectuée au C.E.R.T. _. et dans ce contexte, il nous parait

difficile de nous prononcer sur la similitude dynamique.

Page 192: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 180 -

Enfin, cette manipulation nous a permis de noter avec satisfaction

l'utilisation de la métrologie par thermoanémom~trie à impulsions. Malgré

sa lourdeur difficulté d'étalonnage, durée totale de scrutation,

fragili té des capteurs ... ), les résultats escomptés sont satisfaisants.

Grâce au fait qu'elle peut fournir quasi simultanément la vitesse et la

température du fluide en un point donné de l'écoulement, elle nous a

permis d' initier un nouveau calcul du flux pariétal. Par rapport à la

corrélation "plaque plane", les résultats issus de cette méthode (en

terme de valeurs moyennes de flux) sont encourageants et méritent d'être

améliorés notamment en augmentant le nombre de points de mesure le long

de la paroi. D'autre part, nous pensons que l'amélioration de cette

approche de calcul doit nécessairement passer par une scrutation plus

fine du voisinage de la face active.

Page 193: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

ANNEXES

Page 194: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 181 -

AN"NEXE 1.

ELEMENTS D'ECHANGE RADIATIF ENTRE DEUX SURFACES GRISES,SEPAREES PAR MILIEU NON ABSORBANT

le calcul des échanges radiatifs entre surfaces d'une enceinte fermée

nécessi te dune part, la prise en compte des caractéristiques propres aux

surfaces ( absorption, émission ... ). D'autre part, il faut tenir compte de

la présence du gaz contenu dans le volume, de l'angle sous lequel chaque

paroi est "vue" par l'autre et du phénomène d'inter-réflexion qui se

développe dans l'enceinte.

Ainsi, on introduit les notions de facteur de forme ou d'échange, de

radiosité, pour quantifier les différentes contributions. La notion de

radiosité introduite dans certaines approches de calcul, permet par

exemple, de caractériser le comportement radiatif d'une surface par une

quantité qui la représente complètement: la radiosité. Le facteur de forme

ou d'échange permet d'évaluer la fraction de rayonnement reçu par une

surface différente de celle qui émet.

Les hypothèses généralement retenues pour la méthode des radiosi tés

sont telles que:

Les surfaces sont supposées opaques, grises et lambertiennes

(émission et réflexion avec une luminance isotrope)

- Les densités de flux et températures des surfaces élémentaires sont

uniforme"s.

Si les différentes surfaces délimitent un volume contenant un

fluide quelconque, ce fluide est supposé transparent.

Page 195: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

* A /

- 182 -

LE CONCEPT DE RADIOSITE

Figure A.l.l: Illustration du concept de radiosité

Soit E, l'émittance propre de la surface (i). Si pG est la fraction

réflechie du rayonnement G reçu par la surface, alors sa radiosité J est

telle que:

Si, €

J = E + pG.

émissivité de la paroi, alors J = €Eiü + pG (Al.l)

** B / LE FACTEUR DE FORME

Si l'on considère deux éléments de surfaces, dAl et dA2 respectivement

des surfaces Al et A2 , distantes de r, la fraction de rayonnement émis dans

toutes les directions par la surface grise Al et interceptée par la surface

A2 est le facteur de forme de Al vers A2-

figure A. 1. 2 Echange radiatif entre deux surfaces

Page 196: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 183 -

signification physique du facteur de forme

cPl. 2Fl. 2

cPl

Page 197: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 184 -

C'est une quantité purement géométrique qui s'écrit <3>:

1 f j CasHCos/}2

FAl ~ A2 = FI. 2 = ----------- dA2 dA l (Al. 2)Al Al A2 7l"r2

1 1 j CasHCos/}2

FA2 ~ Al = F 2 •1 = ----------- ciAl ciA2 (Al. 3)A2 A2 Al 7l"r2

On voit à partir des équations (Al.2) et (Al.3) qu'il y a réciprocité:

Dans le cas d'une enceinte fermée formée de n parois noires,

isothermes, A· . F· . = A· . F· .LJ LJ J.~ J.~et Fi. j = .pi. j / .pi" Le flux total

émis par Ai et arrivant sur les autres surfaces constituant l'enceinte sera

donc:

L: F· .~.J

1 (Al. 4)

Pour des sufaces convexes et planes, Fi . i = O.

*** C / ECHANGES RADIATIFS DANS UNE CAVITE

Soit une enceinte constituée de n parois opaques, grises et diffuses.

a) Encem,e composée deIl po. ,.; )

b) Bilan énergétique sur la paroi K (C.L.O.)

Page 198: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 185 -

La radiosité Qo.k de la k ième surface est définie par:

où, Qi.k est la densité de flux incident provenant des autres surfaces

et Ek a Tk4 , la densité de flux émis par la surface k.

Le flux net échangé est la différence entre le flux quittant la

surface k (la radiosité Qo.k ) et le flux incident Qi.k·

~ = Qo.k - Qi.k avec~

Q1.' . k L: F· . Q .~., 1..J o.J

(Al. S)

l-1oubien ~ = Qo.k - L: Fk . Qo.J·

~~. , . J(Al. 6)

En identifiant les équations (Al.S) et Al.6), on trouve

(Al. 7)

Quand on introduit le symbole de Kronecker, l'équation (Al.7) devient:

(Al. 8)

Cette équation est généralement utilisée quand on connait la

température Tk de toutes les surfaces.

Si par contre, on impose aux surfaces Ai' des densités de flux de

chaleur, alors les flux nets sont évalués sous la formulation:

(Al. 9)

Page 199: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 186 _

Les équations (AI.8) et (AI.9) constituent un système pouvant se

mettre sous la forme:

ou bien bk . - Fk .. J . J

ou bien

Pour des géométries complexes, l'évaluation des facteurs de forme peut

être délicate. Dans le cas des géométrie rectangulaire comme celle de notre

local expérimental, ce calcul est relativement "aisé" et peut se faire à

partir d'abaques.

D'autre part, en convection naturelle, la plage de température dépasse

rarement IOO'c. Dans ces conditions, la variation en fonction de la

température de l'émissivité de la paroi peut être négligée.

Page 200: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 187 -

ANNEXE 2

POSITIONNEMENT DES CAPTEURS

L'assemblage des capteurs vise le meilleur suivi des conditions

expérimentales. Pour parvenir à cette fin, nous avons utilisé cent vingt

trois thermocouples.

Notre montage comprend donc:

- 32 thermocouples repartis en surfaces actives (PC et PF)

22 thermocouples pour les conditions aux limites horizontales

(plafond et plancher)

- 10 thermocouples pour les parois OUEST et EST.

Le maillage du plan médian de la cellule a nécessité 59 thermocouples.

Tous ces capteurs ont été pour la plupart, directement collés à la surface

peinte en gris des parois. Ceux des faces actives sont noyés dans

l'épaisseur même de la plaque d'aluminium. Par ailleurs, nous avons adopté

une disposition symétrique.

Page 201: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

EXTERIEUR

Thermocouple

- 188 -

4mm

INTERIEUR

1. 5mm

Fig A 2.1 Coupe de la plaque avecle thermocouple noyé dans l'épaisseur

Page 202: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 189 -

Isolant (laine de verre)

Trois sondes plates à résisitancereliées à trois régulateurs.

Ce dispositif permet de consignerune température de chauffe à la surfacede la plaque.

Plaque d'aluminium

Film chauffant

fig A 2.2 Montage de la paroi chaude

Page 203: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 190 -

Mof

3

750-- - - 75 5 50- - - . - - - - _. - -- - - - - - - - - - - - - - -

* * *~51

1. ~ 14.7

*1

1

1:15·21

* ,

1

1

: 44·11

* * * 1

1

1

1.1

;901

11

* *1

11

: 44.1.*

1

1

1

'15·21

*1

1

1

_. ..L:14.81

i :4·2

MD

fig A.2.3 Repartition des capteurs sur les parois chaude et froide(côte en cm)

Page 204: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 191 -

P.f

50

75

75

50

o 01Q ___ ~Q. __ _ §7:..5_ __ . 57-5 6 1- - - - - - - - .:-

1

11

1

111-* * *- 1--11

1

1

1111

......* * * * *- -1111

1-* * *

fig A.2.4,

Repartition des capteurs au plafond et au plancher(côte en cm)

Page 205: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 192 -

P.F

251025102525 . .-1- - - - -- . - - - - - - - - - ------- - - - - - - - -- -

1

115

109

1

11091

111111.1

115111

p.e

fig A.2.S Répartition sur les murs EST et OUEST(côte en cm)

Page 206: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 193 -

_45_ . . _ • ~7-~ 5]-5__ _ __ 45

* * * * * * *,50

*:10

* * * * * *1

,:201

* * * * * * *40

* * * * * * ** 48·8

Re*

RF11

*1'48,81

* :~ * * * * * 1j

1

1401,

* * * * * * *!1

:20

* * * * * * *--l...-

1

110

* * * * * * * '5ZLo ~

fig A.2.6 Maillage du plan médian de la cavité(côte en cm)

Page 207: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 194 -

Microcalculateur(CBM)

;"':

4032

lCENTRALE DE CENTRALE DE MESURES

MESUREmicrovoltmètre HP (therooanémo.ètre)

1(3) l

f\ V/// '/'..-0 r//// ...;./.A

T1\ '1

Groupe \~ ©"T

14~frigori-o~

-Illfique

~®f @!\ 1\

~TQ)Ta -\31 \ @ \

l

\

LEGENDE CI RCU Il PRIMAIRE CIRCUIT SECDHDAIRE

0 thermostat

ra thermomètre contact@ résistance chauffante@ agitateur

® sO,nde étalon@ sondes à étalonner@ cylindre en bronze

eau gl~colée

Figure A 3.1 Banc d'étalonnage en température

Page 208: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 195 -

ANNEXE 3

ETALONNAGE DES CAPTEURS

* A / ETALONNAGE EN TEMPERATURE

A 1 Les thermocouples

Pour estimer la température à partir des réponses du capteur, nous

avons été amenés à étalonner toute la chaine d' acquisi tion sur une plage

correspondant au domaine de travail.

Ainsi, à partir du banc d'étalonnage (fig A.3.l ) disponible au

laboratoire, nos thermocouples ont été étalonnés en cinq points sur une

plage de 2 à 440

c, avec une incertitude de 0.30

c. Le banc comporte deux

circuits:

- Un premier circuit sert à générer le fluide caloporteur qui est

refroidi par un groupe frigorifique, ou rechauffé par une résistance

chauffante. L'eau ainsi régulée et bien homogénéisée par agitation est

refoulée par une pompe vers le cicui t secondaire, dans un échangeur en

cuivre serpenté autour d'un cylindre de bronze dans lequel on place les

capteurs à étalonner et une sonde étalon de précision.

Nous corrélons ensuite les cinq réponses du capteur (thermocouple) aux

cinq valeurs de température consignée au circuitl, par un programme de

regression polynomial disponible au laboratoire. Ceci permet d'obtenir les

différents coefficients recherchés.

La loi est de la forme T = b 4 + V *(b3 + V *( b 2 + V * b l », Tétant

exprimé en degré Celcius et V en volt.

Page 209: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

SOUFFLERIEBASSE VITESSE

- 196 -

sondes duthermoanémomèl

I"\J

220

O_'-O_O_Ol

1

1

oJ

Figure A 3.2 Schéma de principe de la souflerie basse vitesse

Page 210: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 197 _

A 2 Les thermistances

La valeur de la température lue par la thermistance est approchée par

une loi linéaire, fonction de la tension de dissipation: T = a + b * U

La détermination de a et b est faite à partir du programme

d'étalonnage du thermoanémomètre.

En température, ce programme prévoit deux points d'étalonnage. La

séquence d'évaluation des différents coefficients est identique à celle

décrite précédemment pour les thermocouples.

** B / ETALONNAGE EN VITESSE

Elle est réalisée, en partie (trois points) sur une soufflerie basse

vitesse <1>, <2>, conçue pour obtenir un écoulement laminaire en conduite

(profil de vitesse parabolique). La vitesse maximale sur cette soufflerie

est voisine de 80cm/s, valeur estimée suffisante pour les cas de mouvements

d'air en convection naturelle dans l'habitat où, température ambiante et

écarts moyens de température entre parois sont respectivement de l'ordre de

21°c, et inférieures à 20°c.

B 1: La soufflerie basse vitesse

Comme schématisée sur la fig (A. 3.2), cette soufflerie, conçue par

MEMELEDJE <1> est à double circuit.

- La première partie est un tube vertical de 4m de long et de 42mm de

diamètre. Elle constitue le circuit où l'air, préalablement conditionné,

est entrainé par un écoulement laminaire isotherme.

- La seconde partie est un circuit d'eau, prévu pour thermostater aux

mieux la colonne d'air à l'aide d'échangeurs montés en parallèle.

En essais d'expérimentation, un ensemble, essentiellement des vannes,

des débimètres et mesureurs de température, permet le contrôle des

Page 211: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

différents organes de ce

- 198 -

montage jusqu'à obtention de condition

d'isothermie de l'air, de l'eau puis d'un éçoulement laminaire. l'écart

maximum de O.Soc de la température en divers points de la colonne d'air et

de 0.3 °c dans le circuit d'eau sont suffisamment faibles pour pouvoir

entacher l'évaluation correcte de la vitesse maximale de l'air à la sortie

du tube.

Ces conditions étant réunies, sonde par sonde, on recherche les

coefficients relatifs à 99%, 66%, et 33% de la vitesse maximale à partir du

sous -programme d'étalonnage du thermoanémomètre. L'étalonnage complet est

fait en quatre points: le 0% étant réalisé au banc prévu pour l'étalonnage

en température (paragraphe A).

Les coefficients en vitesse, mentionnés ci-après, sont ceux relatifs à

un étalonnage à 21°c, avec une précision de 2cm/s pour des vitesses

inférieures à lScm/s et de lcm/s pour les valeurs supérieures.

Page 212: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 199

B 2 Valeurs des coefficients pour les quatre. groupes

Tableau B.2.0 PEIGNE N° 0 ( plage de vitesse (0-80cm/s))étalonnage à 20.7°c

sonde ° 0 1 2 3 4 5 6 7n

a E+3 8.57 8.62 8.48 8.62 8.75 8.76 8.72 8.62temp

b 27.32 30.49 26.18 29.35 26.21 34.10 30.00 30.82

99% 1123 1110 1401 1155 1180 1075 1150 103066% 1371 1293 1556 1365 1361 1283 1368 1229

vit33% 1734 1646 1876 1711 1708 1641 1743 16280% 2528 2663 2527 2582 2458 2593 2604 2533

Tableau B.2.1 PEIGNE N° 1 plage de 'vitesse (0-80cm/s))étalonnage à 20.6°c

sonde ° 8 9 10 11 12 13 14 15n

a E+3 -8.68 -8.99 -8.93 -8.87 -8.82 -8.91 -8.94 -8.94temp

b 33.63 27.46 35.35 36.18 31. 37 34.03 34.58 29.17

99% -994 -927 -957 -874 -936 -790 -975 -95766% -1222 -1120 -1192 -1081 -1131 -1086 -1210 -1147

vit33% -1612 -1457 -1592 -1472 -1509 -1480 -1605 -14000% -2480 -2200 -2355 -2297 -2242 -2289 -2300 -2200

Page 213: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Tableau B.2.2

- 200 -

PEIGNE N° 2 ( plage de vitesse (0-80cm/s))étalonnage à 20.4°c

sonde n ° 16 17 18 19 20 21 22 23

a E+3 8.66 8.73 8.66 8.54 8.69 8.61 8.40 8.74temp

b 26.07 33.14 26.53 26.75 27.99 24.44 31.16 31.04

99% 1097 1038 1074 1081 990 1130 1247 105166% 1301 1269 1278 1274 1192 1352 1442 1277

vit33% 1669 1713 1598 1687 1583 1720 1833 16620% 2396 2531 2348 2344 2317 2382 2458 2465

Tableau B.2.3 PEIGNE N° 3 plage de vitesse (0-80cm/s)étalonnage à 20.4°c

Sonde ° 24 25 26 27 28 29 30 31n

a E+3 7.96 8.04 8.24 7.99 8.01 8.08 7.95 8.05Temp

b 26.45 29.01 29.39 23.52 26.41 27.55 27.25 25.60

99% 1073 1289 1197 1011 1290 1151 1151 97666% 1294 1477 1405 1218 1469 1357 1353 1175

Vit33% 1656 1846 1798 1575 1870 1712 1772 1530

0% 2373 2506 2254 2288 2468 2270 2551 2109

Page 214: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 201-

.A.NNEXE 4-

Configuration C-5F .6T = 9.4·c avec € identique

Pour cette configuration, nous avons peint en gris les deux faces

verticales actives en aluminium.

Au niveau de la face chaude, de même que dans les expériences K4 et

K9, on a observé une chute thermique d'environ Soc sur les 20 premiers

centimètres au dessus du plancher. Ceci est dû à l'impossibilité de

régulation de cette zone, impossibilité faisant suite à une panne au niveau

du fonctionnement du film chauffant.

Principales caractéristiques de la configuration

Tc nT Ta TO (Tc-Ta)/nT Pr Hr

35.5 9.4 28 30.8 0.80 12.64 0.72 34%

Caractéristiques surfaciques

n° de paroi

fi

T

T* .

1

0.95

35.5

0.5

2

27.1

-0.39

3

26.1

-0.5

4

25.5

-0.56

5

28.5

-0.25

6

24.9

-0.63

Page 215: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 202 -

Résultats

-----------------------------------------------------TO boTO Tms Ta boTms 4>0*102 Ac

30.8 9.4 27 .9 28.0 7.6 10.02 1.12

Tl* Tms* Ta* Ac*

-0.46 -0.63 -0.31 -0.30 0.30

Nu Nu' Nu"

12.64 13 .83 10.21 130 135 167

zfH•

••

0-5

••- .......-,~--r--_r_-....__,.--l 0 Figure A 4.2 Lignes isothermes

-04 -0-2

Figure A 4.1 Profil thermique adimensionnel au centre

Page 216: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

,\

- 203 -

27 29 3J0 ToC

••

• ©•50 •

•••-Z(m ml

Toc

34

28

30

..... ....~.,.

...5Q-.----.---•._---- •

•.•.. 26

184 •.----.--_._ --***

---_.---.~

121

_____.---. _..:::5::=5:.,.....

®50-X(mml

~ .,.- ~24

o

X(mml50

Profils thermiques types

Z(mml

••

••

50

••

••

024 25 26 Toc

@,

Figure A 4.3

-A--B-

-c--D-

Paroi chaude

Paroi froide*Plafond à X = 0.84.,.

Plancher à X = 0.5

Page 217: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 204 -

15

X(mm) ..

15

15

V(cm/s)

ft15 f\

\'>~.~. '"r, "'-..:~*

0*'-*\ ~.=50 x(mm) ..

3

*\*

\*\ *,

~

~*----

30

o 50 X(mm) o 50 X(mm)

Figure A 4.4 : Profils dyn .am1ques (paroi chaude)

Page 218: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 205 -

©15 v!cm/sl0

••

••

50 ••

•• wX(mm)

50 0-Z!mml

~., J-'~r

. · ) 15 ®Z!mm)

..,JI••

•V(cm/s)•

50

••

0 15 v!cm/sl@

Figure A 4.5 Profils dynamiques types

-B-

-c--D-

Paroi froide"Plafond à X = 0.84

"Plancher à X = 0.5

Page 219: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

.,-"--._.158 (cm)

l•

"~I

15

r-Jo0\

(mm)50

\\.\

-~-".""------__ \2\ (cm)

r•

V(cm/s)

(mm)

\5

o

45

30

(cm)

(cm)

\.\e".

"-.,.~e__ 90

50

50

\\.\.,

-"•""'------- 184

v(cm/51

{•

30

15

o

15

45

,.:(

(cm)

50

50

\"'.~·~._.55

v(cm/s)

{•

11-

\.\.\

\5

30

o

o

45

(cm)

\\.\

."."."-----.-. 132

V(cm/s)

(•

15

0 50

v(cm/sI

,..

'HI \'..,.,-

~.--------.-.24 (cm)

[1

0 50

45

30

Fig A 5.1 Profils dynamiques (Paroi chaude, fiT = 9.lo

C)

Page 220: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

1\•'..,.~·-·-.-.24

o1

30

220 (cm)

V(cm/s)

C\.~

.~

..~

15

30

V(cm/s)

[\•

30-i \" • •

"-•1 ~

15

• 211 (cm) •

;F\ -10 50 50 .(mm) N

(cm) 0-..1

1>..•1\ 1 \

•30-1 , 30-1 \.

• \\••

\. •15-i

\15 .\

\."'. \'. ."...........--. --.-.132 (cm)

(cm)

1

--'-.-90 (cm)

1 1 J ~

0 50 0 50 (mm)

150

50

1\.\.'è~._55

V (cm/s)

15

30

,,~~

\\.

\.\..~._. 184

o

~4·

15

(cm)

(cm)

50

\.\.\.

~._.158

V(cm/s)

50

o

45

30

15

Fig A 5.2 Profils dynamiques (Paroi chaude, fiT 12.2°C)

Page 221: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

Figure A 5.3; Evolution verticale du taux de turbulence(DT = lO.4°C)

0,14, 1

0,890,850,740,49 0,53 0,64Hauteur réduite

0,36

0,12

0,04

0,02

.1...--__ 1

0,001

0,10 0,22

0,10

..............> 0,08-

'--/

X1

0,0610 - _1 ~1--

Page 222: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 209 -

Loi de forme Loi de forme

T • 7.0·C Z•• 0.85 T ~ 10.4·C Z, ~ 0.55

1.2 1,2

..1,0

..1.0 ~.~"

Z 0.85 .. Z 0.85.. ~'.0,8

0,8

EE> 0.6> 0,6,, >>

0.40,4

0,20.2,

0,02 3 4 5 8 10

0,002 3 5 ',o

0X/Xm X/XITl

1.21,2

.. l,a .•. ..l,a '-. Z = 0.74 Z = 0,74

0,80,8.

EE > 0,6,> 0,6 >,>

0,40,4

0.2·

0,2.

0,00 1 1 •3 5 6 8 '0

0.00 5 10 X/Xm

X/Xm

1,2 1,2

1,0 -.-. .. 1,0 .•. ..Z = 0,22 Z 0.22

0,8 0,8

E E> 0.6 > 0,6., ,> >

0,4 0,4

0,2 0.2

r..

0.0 1 0,000,0 l,a 2.0 3,0 4,0 5.0 6,0 7,0 8,0 9.0 10,C 3 5 6 8 laX/Xm X/X",

@ @

Figure A 5.4 Lois de forme

-A- boT-B- boT

Page 223: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

5~ 1

01 1 1 1 1 10,0 0,2 0.4 0,6 0,8 1,0

Hauteur réduite

5

.1 ll.T = lü.4°CEuc _-----.-0-Q)

Q) -- --".r- 3u::J .-.-0U --.-- .--'Q) .---0 .,,-k 2 /::J /.Q)

"' /"'"0 /a."" /

/

ol0,0 0,2 0.4 0,6 0,8 1.0

hauteur réduite

EucQ)

Q).r­u::JoU

Q)

-0

"Q)

"'"'aa.

""

4

3

2

ll.T = l2.2°C

_.----.--~---o---o----0---­__ r

.--/

--/.-/

//

/1

Figure A 5.5 : Evolution des couches limites

( ~Plaque plane, o Valeurs expérimentales )

N1-'o

5, 1 5. 1

-_.-_.---~-- --_..... -.-

13.6°C

-----

ll.T

2

4

3

-­.-----/.-

/ ./

/

IV

EucQ)

Q).r­u::JoU

Q)

-0

"Q)

"'.~aa.

·CV

_e_------......------_.-

ll.T = 9.loC

.,.,-- ..... ,.....­.--/

.,,-/.-

//

//l

2

4

3

"CJ

"'"'aa.

.Q)

EucQ)

Q).r­u::JoU

Q)

-0

01 1 1 1 1 10,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0

hauteur réduite

o' 1 1 1 1 10,0 0.2 0,4 0,6 0,8 1,0

Hauteur récuile

Page 224: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

T

- 211 -

température (oC)

température résultante sèchetempérature de l'air ambianttempérature radiante pondérée au centretempérature superficielle de la paroi itempérature moyenne de la paroi chaudetempérature moyenne de la paroi opposée à la paroi chaudevaleur de la température de surface latérale pondérée par les airestempérature de référence;(TO = (Tc + Tf)/2température du planchertempérature moyenne de surface, pondérée par les airesécart de température (~T = Tc - Tf; ~Tms= Tc - Tms )

,

T* valeur adimensionnelle de la températureT valeur moyenne de la températureAc gradient vertical de température sur l'axe central (oC/m)A* gradient adimensionnel de température au centre

he coefficient d'échange convectif (w/m2oC)hr coefficient d'échange radiatifhi coefficient d'échange global intérieur

g accélération de la pesanteur (mLs 2 )a diffusivité thermique du gaz (m2/s)L longueur de la cavité (m)1 largeur de la cavitéH hauteur de la cavitési aire de la paroi iA rapport de forme (A H/L)

(X, Y, Z) repère d'axes

np nombre de points de mesureUa vitesse de référence (m/s)S paramètre de similitudeP pression

Pr nombre de Prandtl; ( Pr v/a

Ra nombre de Rayleigh; ( Rax =g f3 ~T x3 Pr

)

Ra! = Ra (H,~T); Ra2 = Ra (L,~T);

Gr nombre de Grashof; ( Grx

Page 225: Contribution a l'etude en convection naturelle du comportement

- 212 -

MT

Ht/Jo'

H

Nu nombre de nusselt; (NUx = valeur locale, Nu = t/>/t/>O' Nu" = t/J/t/>O')

Lettres grecques

~ valeur locale de la densité de flux de chaleur (w/m2)t/J valeur moyenne du flux convectéÀ conductivité thermique de l'air (w/moC)p masse volumique ( kg/m3 )Cp chaleur spécifique (JjkgOC)~ viscosité dynamique (kg/m s)v viscosité cinématique (m2/s)w dissipation visqueuse de l'énergieP coefficient de dilatation vol~ique des gaz (oC- l )E émissivi té de la paroi ;a constante de Boltzmann (w/m2 k4)fi épaisseur de couche limite dynamique (m)

Sigles

C.N.R.S. centre national de la recherche scientifique

P.I.R.S.E.M.: Programme interdisciplinaire de recherche sur les sciences

pour l'énergie et les matières prémières

A.F.M.E.

D.T.U.

A.R.C.

C.O.M.E.S

LN.S.A.

U.P.S.

C.E.R.T.

O.N.E.R.A.

L.E.S.T.E

L.T.M.B.

Agence française pour la maîtrise de l'énergie

Documents techniques unifiés

Action de recherche concertée

Commissariat à l'énergie solaire

Institut national des sciences appliquées

Université Paul Sabatier

Centre d'études et de recherches de Toulouse

Office national d'études et de recherches aérospatiales

Laboratoire d'étude des systèmes thermiques et énergétiques

Laboratoire de thermique des matériaux et des bâtiments

L.E.H. Laboratoire d'équipement de l'habitat

L.E.S.E.T.H.: Laboratoire d'énergie solaire et thermique de l'habitat