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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 1 - Projet de réserves de substitution CHAPITRE 10. AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

CHAPITRE 10.AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 1 - Projet de réserves de substitution

CHAPITRE 10. AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

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COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 2 - Projet de réserves de substitution

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 3 - Projet de réserves de substitution

10. AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

AUTEURS DE L’ETUDE D’IMPACT 10.1

La liste des auteurs de l’étude d’impact est détaillée dans le Tableau ci-dessous :

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 4 - Projet de réserves de substitution

Chap. X - Tableau 10-1 : Liste des auteurs de l’étude d’impact

Auteur Compétence Entreprise

Thématique

Etude

technique

Ressource

en Eau

Milieux

Aquatiques

Zones

Humides

Milieux

Terrestres

Transport

Sédimentaire Paysages Urbanisme

Humain et

Santé

Sabine

AYRINHAC

Hydraulique

(Chef de projet) CACG X X X X X X X X

Jean-François

AMEN Economie agricole CACG X

Solène LALOUX

Gestion Intégrée de la

Ressource en Eau

Aménagement

hydraulique

CACG X X X X X X X X X

Emmanuelle

SALGUES Hydrogéologie CACG X X X X X

Marie-Emilie

LEBLOND Hydrogéologie Hygéo X X X X

Fabrice MOREAU Hydrogéologie Hygéo X X X X

Alexandra

EHINGER Environnement CACG X X X X X

Pierre VINET Environnement NCA

Environnement X X X X

Xavier HECKLY Environnement NCA

Environnement X X X X

Valérie ROUX-

BOUYSSOU Aménagement CACG X X X

Stéphanie

JALLAIS Paysage

ABSCISSE VRD

Conseil X

Aurélie

CAPDEVIELLE Urbanisme CACG X

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 5 - Projet de réserves de substitution

Méthodes utilisées 10.2

10.2.1 Méthodes de caractérisation de l’état initial

10.2.1.1 Milieu physique

La caractérisation du milieu physique est basée sur des données bibliographiques citées dans le Chapitre III-02.

10.2.1.2 Milieux aquatiques superficiels

10.2.1.2.1 Caractérisation de l’état initial : investigations de terrain

Les prestations de terrain, l’interprétation des résultats et l’analyse et la caractérisation des enjeux écologiques aquatiques recensés sur le secteur d’étude du bassin de la Sèvre Niortaise ont été assurées par le bureau d’études RIVE.

Les méthodologies d’investigations et d’analyses des résultats sont présentées en Annexe au présent document.

10.2.1.2.2 Méthodologie adoptée pour la détermination d’un débit minimum biologique

Le débit minimum biologique est un débit critique en-dessous duquel les différentes fonctions vitales des espèces ne peuvent plus être garanties.

La détermination du débit minimum biologique par la méthode des microhabitats de type ESTIMHAB, peut ainsi conduire à l’estimation d’une valeur ou du moins d’une gamme de débit différente du débit plancher réglementaire correspondant au 1/10ème du module interannuel.

La valeur ou la gamme de débit proposée doit, dans tous les cas de figure :

ne pas hypothéquer l’avenir :

o le débit minimum biologique doit permettre d’accompagner les améliorations sur les compartiments physiques et la qualité de l’eau,

o le débit minimum biologique ne doit pas être un frein à l’amélioration des fonctionnalités du milieu,

être basée sur l’établissement des préférences des espèces les plus sensibles et exigeantes pour le milieu même si elles sont faiblement représentées voir absentes du secteur étudié (sous conditions toutefois de présence initiale avérée de l’espèce cible avant perturbations du milieu dans le cas de cours d’eau anthropisés).

10.2.1.2.2.1 Choix du modèle utilisé

Différentes méthodes de détermination du débit minimum existent, et peuvent être classées en 3 grandes catégories :

les méthodes dites « hydrologiques » basées uniquement sur l’analyse des chroniques de débits,

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 6 - Projet de réserves de substitution

les méthodes dites « hydrauliques » basées sur la relation entre les paramètres hydrauliques, la morphologie des cours d’eau et la valeur de débit minimum,

les méthodes dites « d’habitat » qui croisent l’évolution des caractéristiques hydrauliques avec les préférences biologiques d’espèces.

Ces trois catégories de méthodes ne sont pas exclusives et peuvent être utilisées de manière complémentaire.

Les méthodes dites des microhabitats ont pour but d’analyser la relation dynamique entre les variations d’habitats physiques et le débit des cours d’eau. Les modèles d’habitat conventionnels de type « EVHA » (Evaluation de l’habitat physique des poissons en rivière), essentiellement utilisés pour les poissons, décrivent les conditions physiques dans un cours d’eau à l’aide d’un modèle hydraulique, puis estiment la qualité de l’habitat des espèces à l’aide de modèle de préférence de ces espèces pour ces conditions physiques données.

Ces méthodes se basent sur plusieurs postulats :

la majorité des organismes aquatiques d’eaux courantes présentent des préférences marquées pour les conditions hydrauliques (vitesse et hauteur d’eau) ainsi souvent que pour les substrats en fonction de leur besoin (reproduction, nutrition, repos, déplacement) ;

les modifications de ces conditions hydrauliques en fonction des valeurs de débits affecteront donc ces organismes dans leur distribution, leur comportement et leur croissance.

Chap. X - Figure 10-1 : Principe général des méthodes de microhabitats (source : CEMAGREF, 2003)

Le modèle ESTIMHAB est retenu pour l’étude pour son caractère opérationnel et les moindres contraintes de mise en œuvre que le modèle EVHA.

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 7 - Projet de réserves de substitution

Pour chaque secteur d’étude, l’intégralité de la démarche a été appliquée en suivant les recommandations :

des guides méthodologiques éditées par le CEMAGREF :

o Guide méthodologique EVHA, CEMAGREF, 1998,

o La méthodologie ESTIMHAB dans le paysage des méthodes de microhabitats, CEMAGREF, 2003 ;

o Guide méthodologique ESTIMHAB, CEMAGREF, 2008 ;

de la circulaire du 5 juillet 2011 relative à l’application de l’article L.214-18 du Code de l’environnement sur les débits réservés à maintenir en cours d’eau.

10.2.1.2.2.2 Présentation du modèle ESTIMHAB

10.2.1.2.2.2.1 Présentation générale

ESTIMHAB est un modèle d’habitat statistique dérivant des modèles d’habitat conventionnels. Il s’agit d’une démarche simplifiée reposant sur la mesure de la géométrie hydraulique du cours d’eau au niveau d’un tronçon représentatif (lois hauteur-débit, largeur-débit). L’évolution de la qualité d’habitat en fonction du débit est directement reliée à la géométrie du lit, aux grandeurs hydrauliques que sont le nombre de Froude et le nombre de Reynolds et à la valeur du débit médian du cours d’eau.

Les résultats de la méthode se présentent sous la forme de courbes d’évolution d’une qualité d’habitat et d’une quantité d’habitat en fonction du débit pour différents espèces ou groupes d’espèces :

courbe d’évolution de la qualité d’habitat : valeur d’habitat compris entre 0 et 1,

courbe d’évolution de la quantité d’habitat : Surfaces Pondérées Utiles ou Surfaces Potentiellement Utilisables (SPU) pour 100 m de cours d’eau, égale au produit de la valeur d’habitat par la surface mouillée. Il s’agit d’une surface potentielle utilisable par les différentes espèces.

Les espèces pouvant être prises en compte par le modèle sont précisées dans le tableau suivant.

Chap. X - Tableau 10-2 : Espèces prises en compte dans le modèle ESTIMHAB

Code Espèces Stade de développement

TRF Truite Fario Adulte et juvénile

BAF Barbeau fluviatile Adulte

CHA Chabot Adulte

GOU Goujon Adulte

LOC Loche franche Adulte

VAI Vairon Adulte

SAT Saumon atlantique Alevin et juvénile

OMB Ombre commun Alevin, juvénile, adulte

D’autres espèces peuvent être prises en compte en les rattachant à un groupe d’espèces ayant des préférences d’habitat comparables, et pour lesquelles les estimations de qualité de l’habitat ont été moyennées.

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COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 8 - Projet de réserves de substitution

Chap. X - Tableau 10-3 : Guildes ou groupes d’espèces pris en compte dans le modèle ESTIMHAB

Guilde Espèces

Radier Loche franche, chabot, barbeau < 9 cm

Chenal Barbeau > 9 cm, blageon > 9 cm (+ hotu, taxostome, vandoise, ombre)

Mouille Anguille, perche soleil, perche, gardon, chevesne > 17 cm

Rive Goujon, blageon < 8 cm, chevesne < 17 cm, vairon

Le terme « guilde » fait référence au regroupement d’espèces par type d’habitats auxquelles elles sont inféodées suivant leurs préférences écologiques.

Ces courbes sont des outils d’aide à la décision pour la détermination du débit minimum biologique, au regard du contexte général du site.

10.2.1.2.2.2.2 Variables d’entrée du modèle

Les variables d’entrée du modèle permettant d’estimer les valeurs d’habitat à tout débit sont principalement des mesures de terrain réalisées au niveau d’un tronçon représentatif du cours d’eau étudié.

Les mesures de terrain consistent à estimer :

pour deux débits différents (Q1 et Q2) :

o les largeurs mouillées moyennes (L1 et L2) du tronçon, à partir d’une mesure d’une quinzaine de largeurs,

o les hauteurs d’eau moyennes du tronçon (H1 et H2), à partir d’une mesure d’une centaine de hauteurs,

pour un seul débit :

o la taille moyenne des éléments du substrat, à partir d’une mesure d’une centaine d’éléments.

Les autres variables d’entrée du modèle sont :

le débit médian naturel du cours d’eau (Q50, débit atteint ou dépassé 50% du temps en année moyenne),

la gamme de modélisation, à savoir les débits minimum et maximum définissant l’intervalle de débits modélisés.

10.2.1.2.2.2.3 Domaine de validité

Le modèle ESTIMHAB est utilisable sur des cours d’eau de climats tempérés à morphologie naturelle ou peu modifiée (le débit, lui pouvant peut être modifié), de pente inférieure à 5%.

En pratique, il convient d’éviter de l’utiliser sur des tronçons dont plus de 40% de la surface est hydrauliquement influencée par des seuils, enrochements, épis ou autres aménagements.

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COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 9 - Projet de réserves de substitution

Chap. X - Tableau 10-4 : Domaines de validité du modèle ESTIMHAB en fonction du type de simulation (source : CEMAGREF, 2008)

Caractéristiques

du cours d’eau

Simulations par espèces Simulation par guildes

Minimum Maximum Minimum Maximum

Débit médian Q50 (m3/s) 0,20 13,10 1,00 152,00

Largeur à Q50 (m) 5,15 39,05 7,00 139,00

Hauteur à Q50 (m) 0,18 1,45 0,25 2,25

Substrat D50 (m) 0,02 0,64 0,01 0,33

Il convient également de le mettre en œuvre sur des tronçons dont la profondeur moyenne est inférieure à 2 mètres (limite de la pêche électrique), afin de ne pas remettre en cause la pertinence du modèle biologique (courbes de préférences hydrauliques des espèces).

10.2.1.2.2.3 Mise en œuvre du modèle ESTIMHAB

10.2.1.2.2.3.1 Choix des périodes de mesures

Dans le modèle ESTIMHAB, les largeurs et hauteurs d’eau moyennes, à tout débit, sont extrapolées à partir des mesures faites à Q1 et Q2, après ajustement de lois puissances reliant la largeur et la hauteur au débit (lois dites de « géométrie hydraulique »).

Les extrapolations doivent être correctes à la fois dans la gamme de simulation et au débit naturel médian Q50 du cours d’eau étudié, car le modèle estime des valeurs de largeur et de hauteur à Q50 pour la détermination des valeurs d’habitat.

Sur la base de simulations d’incertitudes effectuées sur le choix des débits, le guide d’utilisation d’ESTIMHAB préconise de réaliser les deux campagnes de mesures pour des débits aussi contrastés que possible (Q1 et Q2), en suivant les règles suivantes :

Q2 > 2 × Q1 ;

Q1/10 < Q50 < 5 × Q2 ;

Q1 et Q2 inférieurs au débit de plein bord du cours d’eau (pris généralement égal au débit biennal) ;

Q1 le plus bas possible et Q2 le plus proche du Q50.

La simulation pourra alors être effectuée entre Q1/10 et 5 × Q2.

10.2.1.2.2.3.2 Choix des espèces à prendre en compte pour la modélisation

Les espèces à prendre en compte doivent :

être représentatives du peuplement piscicole en place,

être exigeantes vis-à-vis des conditions d’habitat physique,

revêtir un intérêt patrimonial certain et disposer de courbes de préférence dans le modèle biologique d’ESTIMHAB.

Il est proposé de tenir compte à la fois des espèces présentes et des espèces « théoriquement » présentes pour les trois cours d’eau :

Barbeau fluviatile,

Chabot,

Goujon,

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 10 - Projet de réserves de substitution

Loche franche,

Truite fario,

Vairon.

Lors de l’analyse des résultats, il sera précisé en quoi la prise en compte des espèces « théoriquement » présentes influence la valeur du débit minimum biologique.

Le brochet, espèce caractéristique du contexte piscicole sur les différents cours d’eau concernés, n’a pas été pris en compte dans l’analyse.

En effet, cette espèce, adaptée aux habitats lentiques, ne fait pas partie des espèces cibles biologiques pertinentes à prendre en compte dans le modèle ESTIMHAB, du fait de son écologie et de ses préférences vis-à-vis du milieu (comportement de l’espèce pour la recherche alimentaire, zones de reproduction préférentielles …).

Le brochet se reproduit sur les mois d’hiver, de février à mai avec une période privilégiée sur mars et avril, au niveau des prairies inondées, et des annexes hydrauliques (bras morts).

A ce niveau, pour que les conditions abiotiques soient optimales, il est nécessaire que le cours d’eau principal présente des débits soutenus et plus ou moins continus sur une durée suffisante, Ces conditions de débit sont bien supérieures aux valeurs de débits proposées par l’étude de débit minimum biologique plutôt représentatif de conditions de basses eaux estivales.

Pour cette raison, l’espèce n’est pas prise en compte dans le modèle ESTIMHAB.

Les principales caractéristiques des espèces considérées sont présentées dans le tableau suivant.

Chap. X - Tableau 10-5 : Principales caractéristiques des espèces considérées (source : INPN et ONEMA)

Nom

vernaculaire Nom latin Statut (espèce réglementée) Période de frai

Substrat de

reproduction

Barbeau

fluviatile

Barbus

barbus

Directive 92/43/CEE (Directive européenne dite

Directive Habitats-Faune-Flore) : Annexe II

Liste rouge des poissons d’eau douce de France

métropolitaine (2009) : LC (Préoccupation

mineure)

Fin avril à mi-juillet Cailloux et

graviers

Chabot Cottus gobio

Directive 92/43/CEE (Directive européenne dite

Directive Habitats-Faune-Flore) : Annexe II

Liste rouge des poissons d’eau douce de France

métropolitaine (2009) : DD (Données

insuffisantes)

Début mars à fin

avril Sous-blocs

Goujon Gobio gobio

Liste rouge des poissons d’eau douce de France

métropolitaine (2009) : DD (Données

insuffisantes)

Avril à début juillet Cailloux et

graviers

Loche franche Barbatula

barbatula

Liste rouge des poissons d’eau douce de France

métropolitaine (2009) : LC (Préoccupation

mineure)

Mi-mars à mi-mai Graviers, sables,

racines

Truite fario Salmo trutta

Protection nationale

Liste rouge des poissons d’eau douce de France

métropolitaine (2009) : LC (Préoccupation

mineure)

Novembre à janvier

principalement Cailloux, graviers

Vairon Phoxinus

phoxinus

Liste rouge des poissons d’eau douce de France

métropolitaine (2009) : DD (Données

insuffisantes)

Fin avril à mi-juillet Graviers

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 11 - Projet de réserves de substitution

10.2.1.2.2.4 Mesures de la géométrie hydraulique du cours d’eau

10.2.1.2.2.4.1 Préparation du tronçon de mesure

Le modèle ESTIMHAB suppose que le tronçon reflète la diversité des faciès d’écoulement se succédant localement sur le cours d’eau (radiers, plats, mouilles). La séquence de faciès « radier-mouille » se succédant en moyenne tous les 6 à 7 fois la largeur à plein bord sur des cours d’eau non anthropisés, il est recommandé de réaliser les mesures sur des tronçons de longueur supérieure à 15 fois la largeur du cours d’eau à plein bord.

Les mesures doivent alors être réalisées au minimum au niveau de 15 transects répartis régulièrement d’un bout à l’autre du tronçon. En fonction des caractéristiques du cours d’eau, ce nombre minimal de transects peut être augmenté (cas des cours d’eau hétérogènes caractérisés par une largeur mouillé très variable).

10.2.1.2.2.4.2 Mesure de la largeur mouillée

La largeur mouillée a été mesurée perpendiculairement à l’écoulement principal à l’aide d’un décamètre au niveau des différents transects.

La largeur mouillée s’entendant comme la largeur effectivement occupée par l’eau, la largeur des éventuels blocs ou bancs émergés doit également être mesurée et retranchée de la largeur mouillée finale utilisée dans le modèle. Aucun bloc ou banc émergé n’a été observé sur les deux tronçons étudiés lors de la première campagne de mesures.

10.2.1.2.2.4.3 Mesure de la hauteur d’eau

Les mesures de hauteur d’eau ont été réalisées le long de chaque transect à l’aide d’une mire graduée. Les points de mesure ont été répartis aléatoirement le long des transects en respectant uniquement un espacement régulier entre les points, identique d’un transect à l’autre, de manière à disposer d’environ 100 mesures de hauteurs d’eau locales par tronçon (7 points par transects dans le cas de 15 transects).

10.2.1.2.2.4.4 Mesure de la taille des substrats

La mesure de la taille de substrat dominante a été réalisée aux mêmes points que la hauteur d’eau, par prélèvement de la particule sur laquelle la mire graduée a été posée et mesure du diamètre de l’axe secondaire.

La figure suivante illustre le protocole de mesures ESTIMHAB sur un tronçon.

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 12 - Projet de réserves de substitution

Chap. X - Figure 10-2 : Schéma de principe de la réalisation du protocole de mesures ESTIMHAB sur un tronçon

10.2.1.2.2.5 Mesures des débits

10.2.1.2.2.5.1 Protocole de mesure des débits

Les mesures de débits ont été réalisées à l’aide d’un vélocimètre portable électromagnétique BFM801.

Le principe de mesure de l’appareil repose sur la création d’un champ magnétique entre les deux électrodes situées à l’extrémité de la sonde. La vitesse de l’écoulement est calculée à partir de la mesure de la force électromotrice générée par le passage de l’eau à travers le champ magnétique (force électromotrice proportionnelle à la vitesse d’écoulement). La précision de cet appareil est de 5 mm/s.

La méthode pour la mesure des débits consiste à mesurer les vitesses d’écoulement en différents points de la section du cours d’eau tout en mesurant la surface mouillée. Le nombre de mesures est choisi de façon à obtenir une bonne description de la répartition des vitesses sur la section. L’exploitation du champ de vitesse sur la surface de la section permet alors d’estimer le débit total transitant dans la section.

Chap. X - Figure 10-3 : Schéma de principe des mesures de débit

Le nombre et la position des verticales dépendent de la géométrie du profil en travers et des conditions d’écoulement.

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 13 - Projet de réserves de substitution

Conformément aux recommandations du Guide technique pour le contrôle des débits réglementaires (ONEMA, CEMAGREF, septembre 2011), la méthode algébrique à 3 points de mesures par verticale a été retenue (méthode présentant un optimum pour réduire l’incertitude de mesure tout en limitant la durée du déploiement dans le cas d’un écoulement régulier). Les mesures de vitesses ont ainsi été réalisées aux hauteurs suivantes mesurées à partir du fond du cours d’eau : 0,2h ; 0,4h et 0,8h avec h le tirant d’eau. Lorsque les tirants d’eau étaient inférieurs à 20 cm, seules 1 ou 2 mesures ont été réalisées (à 0,4h ou 0,2h et 0,8h).

Chap. X - Figure 10-4 : Positionnement des points de mesure sur une verticale (source : Guide technique pour le contrôle des débits réglementaires)

Le guide préconise également un nombre minimal de trente points de mesure répartis dans la section, ce qui représente un minimum de 10 verticales de mesure avec la méthode algébrique à 3 points de mesure. Les mesures de vitesse ont ainsi été réalisées si possible au niveau de 10 verticales, sauf lorsque la faible largeur de la section imposait des verticales espacées de moins de 20 cm.

10.2.1.2.2.5.2 Méthode de calculs des débits

Calcul de la vitesse moyenne sur chaque verticale

La vitesse moyenne de l’écoulement sur chaque verticale a été calculée à partir des différentes mesures de vitesse sur la base des formules suivantes (norme NF EN ISO 748 de 2007) :

Mesure en 1 point : Vmoyenne = V0,4h ;

Mesure en 2 points : Vmoyenne = 0,5 × (V0,2h + V0,8h) ;

Mesure en 3 points : Vmoyenne = 0,25 × (V0,2h + 2V0,4h + V0,8h) .

Pour estimer la vitesse aux bords de la section de jaugeage et pouvoir ainsi appliquer la méthode d’intégration choisie (décrite au point suivant) jusqu’au bord de l’écoulement, une des méthodes classiques consiste à affecter une vitesse à la rive égale à (2kr - 1) fois la vitesse moyenne mesurée sur la verticale adjacente, avec kr un coefficient de rive.

Les valeurs classiquement utilisées pour kr sont 2/3 (soit une vitesse de rive égale au tiers de la dernière vitesse mesurée) et 3/4 (soit une vitesse de rive égale à la moitié de la dernière vitesse mesurée). Des tests réalisés sur les mesures effectuées mettent en évidence une très faible sensibilité des résultats à la valeur du coefficient de rive considérée (± 0,001 m3/s). Une valeur de 0,75 a été retenue pour les calculs.

Page 14: CHAPITRE 10.AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 14 - Projet de réserves de substitution

Il est à noter que les vitesses négatives ne sont pas prises en compte dans ce protocole.

Décomposition de la section en un ensemble de sous-sections auquel est affecté une vitesse moyenne

Selon la méthode de la section moyenne (une des méthodes proposées par la norme NF EN ISO 748 de 2007).

Cette méthode considère que la moyenne des vitesses mesurées sur deux verticales consécutives est représentative de la vitesse de l’écoulement sur la sous-section délimitée par les deux verticales de mesure.

Calcul du débit total

Le débit total est obtenu en sommant les débits partiels calculés pour chaque sous-section comme produit de la vitesse moyenne par la superficie de la sous-section correspondante.

Incertitude de la mesure

Pour des mesures réalisées dans les bonnes conditions et avec un appareil correctement étalonné et adapté à l’écoulement mesuré, le Guide technique pour le contrôle des débits réglementaires (ONEMA, CEMAGREF, septembre 2011) préconise de retenir par précaution une valeur d’incertitude de 10%.

10.2.1.3 Les eaux souterraines

Les sources bibliographiques des parties 5.1 à 5.5 sont détaillées dans les paragraphes ci-dessous.

10.2.1.3.1 Ouvrages

Etude NIE Clain, BRGM, 1998).

Etat initial du SAGE validé par la CLE le 29 juin 2011

Simulation de l’impact des projets de retenues de substitution du bassin du Clain avec le modèle hydrodynamique du Jurassique BRGM 2015 RP-64278-FR

Bilan quantitatif de l’année 2013 sur le périmètre du SAGE Clain ORE 2013

L’eau et ses usages en Poitou-Charentes – Observatoire Régionale de l’Environnement Poitou-Charentes

DRASS Poitou-Charentes. La qualité des eaux destinées à l’alimentation humaine en Poitou-Charentes. Bilan 2007.

10.2.1.3.2 Sites internet

www.eau-poitou-charentes.org/

www.eau-loire-bretagne.fr/

www.sandre.eaufrance.fr/

www.bnpe.eaufrance.fr/

www.sigespoc.brgm.fr/

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 15 - Projet de réserves de substitution

www.deux-sevres.gouv.fr/

www.vienne.gouv.fr/

10.2.1.4 Milieux naturels terrestres

Les prestations de terrain, l’interprétation des résultats et l’analyse et la caractérisation des enjeux écologiques terrestres recensés sur le secteur d’étude du bassin de l’Auxances ont été assurées par le bureau d’études NCA Environnement représenté par MM. Pierre VINET (Ingénieur naturaliste) et Xavier HECKLY (ingénieur naturaliste).

10.2.1.4.1 Bibliographie

Une phase de recherche bibliographique a été effectuée en amont de la phase terrain, afin de collecter les données écologiques disponibles sur le secteur d’étude, en termes d’espèces, milieux naturels, habitats, type de couvert végétal, corridors écologiques, etc.

Les documents pouvant être consultés sont multiples (Atlas de répartition, Inventaires Nationaux (INPN), données d’associations locales, etc.). L’analyse de ces documents a permis de :

dresser une liste d’habitats et d’espèces patrimoniaux potentiellement présents sur le périmètre d’étude (échelle de l’aire d’étude élargie), ainsi que leur éventuelle localisation,

cibler ainsi les espèces à enjeux connues du secteur afin d’orienter les prospections en fonction du degré de connaissance de ce dernier.

Les données régionales et communales faisant mention des zones humides ont également été consultées.

Il est à noter que bien souvent, la bibliographique s’articule à une échelle assez importante, et rarement (sauf études récentes, zonages réglementaires et remarquables, et données locales) à une échelle fine, telles que celle d’une réserve de substitution. Le temps consacré à la recherche bibliographique ne peut ainsi se substituer aux inventaires de terrain, d’autant que les données obtenues peuvent être obsolètes vis-à-vis du projet : la nidification sur une parcelle varie d’une année sur l’autre, suivant l’assolement.

Les investigations de terrain permettent alors de compléter voire parfois de confirmer ou non les informations de l’analyse bibliographique à une échelle locale plus précise.

Les investigations de terrain permettent d’affiner l’évaluation des sensibilités locales et pertinentes du projet face aux espèces considérées.

Les données disponibles de la Ligue pour la Protection des Oiseaux de la Vienne (LPO 86) ont été utilisées, notamment en ce qui concerne l’avifaune de plaine.

10.2.1.4.2 Calendrier des interventions

Avant tout inventaire de terrain, des recherches bibliographiques ont été menées afin de qualifier les sensibilités écologiques connues au sein et à proximité de l’aire d’étude élargie. Ces recherches ont été ensuite complétées par une étude des entités biogéographiques afin de déterminer les habitats et cortèges d’espèces susceptibles d’y être rencontrés. Ces données ont permis d’établir les groupes d’espèces à rechercher sur le terrain ainsi que les périodes de prospections.

Page 16: CHAPITRE 10.AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 16 - Projet de réserves de substitution

Chap. X - Tableau 10-6 : Calendrier des périodes de prospection adaptées aux groupes taxonomiques (en vert), ainsi que les dates de passage diurnes (X) et nocturnes (X(n))

Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juill Août Sept Oct Nov Déc

Flore X X

Oiseaux X X X X

Amphibiens X X(n)

Lépidoptères X X X

Odonates X X X

Chiroptères X(n)

Coléoptères X(n)

Les inventaires de terrain ont ensuite été réalisés. La surface prospectée par réserve a été adaptée en fonction des sensibilités locales connues d’un point de vue bibliographique mais aussi en fonction des éventuelles sensibilités relevées lors des différentes campagnes d’inventaires.

La période d’investigations de la flore s’est déroulée au printemps, sur les mois de mai et de juin. Les emprises des réserves sont toutes localisées en terres cultivées au niveau desquelles la diversité floristique reste réduite. Par ailleurs, l’analyse bibliographique préalable a permis d’apprécier un enjeu, pour cette thématique, relativement faible. Aussi, il a été convenu que les prospections menées sur la période des mois de mai et juin seraient suffisantes pour qualifier l’état initial floristique.

Chap. X - Tableau 10-7 : Dates d’inventaire faune/flore

Réserve

AUX 05

Réserve

AUX 06

Réserve

AUX 07

Réserve

AUX 08

Réserve

AUX 31

Réserve

AUX 40

Flore/ habitats

21/04/2015

13/05/2015

10/06/2015

26/05/2014

26/06/2014

04/08/2014

26/05/2014

26/06/2014

04/08/2014

26/05/2014

26/06/2014

04/08/2014

26/05/2014

26/06/2014

04/08/2014

05/08/2014

21/04/2015

13/05/2015

Oiseaux 22/04/2015

11/05/2015

09/05/2014

19/05/2014

27/05/2014

24/06/0214

26/01/2015

28/01/2015

09/02/2015

19/05/2014

26/06/2014

21/01/2015

22/04/2015

11/05/2015

19/05/2014

25/06/2014

21/01/2015

22/04/2015

22/05/2014

26/06/2014

26/01/2015

22/04/2015

05/08/2014

21/01/2015

22/04/2015

11/05/2015

Amphibiens 27/05/2014

24/06/2014

Insectes

27/05/2014

24/06/2014

08/07/2014

27/05/2014

24/06/2014

27/05/2014

24/06/2014

08/07/2014

Reptiles 17/07/2014

22/04/2015

18/07/2014

21/04/2015

17/07/2014

22/04/2015

17/07/2014

22/04/2015

17/07/2014

22/04/2015

17/07/2014

22/04/2015

Chiroptères 06/08/2015 24/06/2014

16/07/2014

24/06/2014

16/07/2014

24/06/2014

16/07/2014 06/08/2015

Mammifères

autres en continu en continu en continu en continu en continu en continu

Concernant les dates d’inventaire, en particulier celles visant l’avifaune de plaine et plus spécifiquement les nicheurs précoces, il est à noter que les premières sorties de terrain ont été faites début avril sur l’année 2014 et sur l’hiver sur l’année 2015 (pour AUX06, AUX07, AUX31 et AUX40 en janvier 2015).

La période hivernale a donc bien été couverte (les inventaires ont couvert la période avril 2014 à août 2015).

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 17 - Projet de réserves de substitution

Il faut noter, par ailleurs, que les dates présentées dans le tableau correspondent aux dates de contact avec les espèces visées. Les nicheurs précoces ont donc été contactés au plus tôt en janvier (année 2015) pour l’avifaune de plaine.

Concernant les reptiles : un inventaire dédié a été mené sur les mois d’avril et mai. Pour les autres périodes, l’inventaire a été mené simultanément aux autres groupes faunistiques.

Les reptiles ont été recherchés à vue lors d'inventaires spécifiquement destinés à ce groupe taxonomique mais aussi lors des inventaires des autres groupes taxonomiques dès lors que le milieu prospecté pouvait s'avérer favorable à ces espèces.

Etant donné, la large implantation territoriale des réserves de substitution, la pose de plaque n'a pas été jugée pertinente par les experts naturalistes.

Les mesures proposées prévoient qu'il n'y ait pas d'altération des milieux qui leur sont favorables (les haies et zones de lisières en particulier) et que ces individus sont suffisamment mobiles pour fuir la zone d'intervention lors de la phase chantier.

Une attention toute particulière sera portée aux habitats spécifiques à ce groupe taxonomique dans la mesure de Suivi environnemental de chantier.

Concernant les amphibiens, la recherche d’amphibiens a été ciblée sur la réserve AUX06 car il s’agit de la seule présentant des habitats favorables aux espèces susceptibles d’être concernés par le projet.

L’analyse bibliographique a permis d’apprécier la pression d’inventaires nécessaire et adaptée au contexte local. Ainsi, les espèces du groupe des amphibiens sont peu concernées par le projet, du fait de la localisation des sites d’implantation, en dehors de la réserve AUX06. Les inventaires menés en mai et juin permettent d'avoir une bonne vision des espèces présentes proportionnée au contexte local : les inventaires sont volontairement portés sur les périodes tardives suite à l’analyse cartographique des points d’eau réalisée au préalable par le bureau d’études. Cette analyse justifie le choix de la période d’inventaires car sur le territoire de l’Auxances les milieux aquatiques sont essentiellement des milieux courants avec présence d’espèces à période de reproduction plus tardive (grenouille verte par exemple).

Enfin concernant l’avifaune, l’analyse bibliographique a été privilégiée pour caractériser les rassemblements post-nuptiaux des zones concernées. En effet, les données bibliographiques transmises par la LPO 86 sont complètes et précises dans le temps et dans l'espace (à l'échelle de la ZPS Plaines du Mirebalais et du Neuvillois) et permettent d’apprécier à sa juste valeur l’enjeu inhérent.

Les données d’inventaire oiseaux sont complétées par des données acquises auprès de la LPO86.

Les données disponibles sont alors fiables, exhaustives avec un enjeu maximisé puisqu’elles permettent une intégration géographique sur des "enveloppes" de présence des espèces.

Dès lors, les prospections de terrain, complémentaires à la bibliographie, ont démarré au tout début d’avril, à une période où les nicheurs précoces sont considérés comme encore présents. Les prospections ont été raisonnées au regard des enjeux du projet.

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 18 - Projet de réserves de substitution

Lièvre d’Europe (NCA)

10.2.1.4.3 Investigations de terrain faune-flore

Les données bibliographiques récentes comme celles obtenues auprès de la LPO 86 viennent compléter les périodes qui n’auraient pas pu être couvertes par les inventaires.

Tous les groupes n’ont pas forcément été étudiés pour chaque projet de réserve, leurs habitats de vie n’étant pas systématiquement présents.

MAMMIFERES

Micro- et macro-mammifères

Les prospections ont consisté en une chasse à vue avec recherche d’indices de présence : fèces, empreintes, etc. Les éventuelles pelotes de rejection ont été recherchées. Aucun protocole de piégeage n’a été réalisé car cela n’apparaissait pas nécessaire. En effet, l’intérêt de l’étude est d’avoir une vue globale des espèces présentes sur les différents secteurs. La simple recherche d’indices de présence répond donc à cet objectif.

Les prospections ont été réalisées en continu.

Chiroptères

Les boisements, haies bocagères et arbres isolés peuvent potentiellement représenter un habitat pour les chiroptères (gîte estival voire hivernal). Une recherche des éventuelles cavités a été menée en parallèle des relevés botaniques effectués.

Une étude a été réalisée à l’aide d’une « bat box », permettant de connaitre les espèces et/ou les genres des individus fréquentant la zone d’étude. Les chiroptères ont été identifiés au détecteur d’ultrasons Pettersson D240X. La détermination a été basée sur les caractéristiques acoustiques des émissions ultrasonores par les techniques :

- d'hétérodyne : identification de la bande de fréquence, de la fréquence du maximum d’énergie et du rythme des cris d'écholocation ;

- d'expansion de temps qui permet, suite à l'enregistrement numérique des émissions sonores sur le terrain, la visualisation du sonogramme et la détermination des caractéristiques acoustiques sur le logiciel Batsound, permettant de statuer sur le genre, l'espèce ou un groupe d'espèces.

Un parcours a été réalisé en prospection nocturne (1ère partie de la nuit), à travers différents points d’écoute définis suivant les caractéristiques du milieu (boisements, lisières, prairies, etc.). Ces écoutes statiques se sont étalées sur une durée de 10 minutes minimum par point, temps pouvant varier en fonction de l’activité relevée sur site.

Une campagne d’écoutes nocturnes a été menée en période estivale, en juillet et août 2014.

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

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OISEAUX

Une méthode de prospection basée sur l’Indice Ponctuel d’Abondance (IPA) semblait la plus appropriée au contexte de la présente étude. Cette méthode permet d’obtenir une bonne image de l’ensemble des espèces d’oiseaux présentes sur un secteur, en réalisant des points d’échantillonnages ponctuels d’une durée minimale de 10 à 20 minutes en fonction de l’ouverture du milieu. Durant ces périodes d’échantillonnage, toutes les espèces sont relevées, de façon visuelle ou auditive. Pour ce faire, des points d’observation/écoute ont été répartis de façon homogène sur le territoire d’étude. Il est a noter que les évolutions du projet ont impliqué parfois l’abandon et la création progressive de nouvelles stations d’IPA.

Les prospections spécifiques ont été réalisées préférentiellement entre l’aurore et 10h30 du matin, période d’activité la plus importante pour l’avifaune (passereaux), ainsi qu’en soirée. Les rapaces ont été recherchés aux périodes chaudes de la journée. Les relevés ont été effectués à l’aide d’une paire de jumelles et d’une longue-vue.

Les prospections ont été réalisées dans des conditions météorologiques favorables. Plusieurs campagnes d’inventaire ont été effectuées concernant l’avifaune : en hiver, au printemps et en été.

Les données d’inventaire oiseaux ont été complétées par l’acquisition de données fournies par la LPO 86.

REPTILES

Les reptiles ont été recherchés lors de chasses à vue effectuées dans différents milieux favorables à leur observation (lisières notamment). La période de démarrage de l’inventaire n’a pas permis la pose d’abris artificiels (plaques de tôle).

Les recherches ont été menées par temps dégagé aux mois d’avril et juillet.

AMPHIBIENS

Un premier passage diurne sur site a été effectué afin d’identifier les éventuels secteurs propices aux amphibiens (pièces d’eau, zones humides). Une chasse à vue a été réalisée simultanément afin de relever la présence d’éventuels individus (mai).

Outarde canepetière (NCA)

Couleuvre verte et jaune

Rainette verte (NCA)

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Seule la réserve AUX06 a présenté un potentiel pour les amphibiens de milieux courants (complexe des Grenouilles vertes notamment). Un second passage a été réalisé en juin afin d’approfondir les prospections.

Au regard des habitats concernés par le projet et des espèces connues sur le territoire, il n’est pas apparu primordial de réaliser de campagne précoce pour ce groupe.

INSECTES

Lépidoptères

Les prospections ont été menées sur différents milieux favorables afin d’avoir une bonne représentativité (prairies, lisières, boisements, etc.). Les prospections ont consisté en des chasses à vue.

Les individus ont été déterminés visuellement, directement ou après capture au filet.

En raison des cycles biologiques variables suivant les espèces (durée des périodes de vol, sur une ou plusieurs génération(s)), trois campagnes de prospection ont été menées dans les secteurs favorables : mai, juin et juillet.

Odonates

Les prospections ont consisté en une chasse à vue, avec détermination visuelle des individus directement ou après capture au filet. Les milieux inventoriés sont tant les pièces d’eau courante (cours d’eau) ou stagnante (mares, étangs) que les zones humides, afin de couvrir l’ensemble des espèces, chacune ayant un préférendum écologique.

En raison des cycles biologiques variables suivant les espèces (durée des périodes de vol, sur une ou plusieurs génération(s)), trois campagnes de prospection ont été menées dans les secteurs favorables : mai, juin et juillet.

Coléoptères

Les inventaires ont ciblés spécifiquement les coléoptères protégés. Les espèces ont été recherchées lors de chasses à vue. La probabilité d’observation des insectes saproxyliques par cette méthode étant plus faible qu’avec un protocole de piégeage, l’inventaire a également ciblé les habitats favorables à la présence de ces espèces : vieux arbres, arbres morts, etc. Les cavités, les parties dépérissantes et la base des arbres ont été inspectées à la recherche de galeries caractéristiques et d’éventuels restes de coléoptères.

Les campagnes de prospection ont été menées en période estivale, en juin.

Azuré des cytises (NCA)

Caloptéryx vierge (NCA)

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INVENTAIRES FLORISTIQUES

Un inventaire de la flore a été réalisé, en s’attachant plus particulièrement sur la recherche d’espèces patrimoniales et protégées. Ont été également renseignées les espèces inscrites en listes rouges et les espèces déterminantes.

Afin d’apprécier l’ensemble des espèces présentes sur chaque secteur, dont la période de floraison varie d’un individu à l’autre, les campagnes de prospection ont été menées entre avril et août.

Bleuet (NCA)

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Chap. X - Figure 10-5 : Localisation des relevés effectués sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX05

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Chap. X - Figure 10-6 : Localisation des relevés effectués sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX06

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Chap. X - Figure 10-7 : Localisation des relevés effectués sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX07

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Chap. X - Figure 10-8 : Localisation des relevés effectués sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX08

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Chap. X - Figure 10-9 : Localisation des relevés effectués sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX31

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Chap. X - Figure 10-10 : Localisation des relevés effectués sur l’aire d’étude rapprochée de la réserve AUX40

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10.2.1.4.4 Investigations de terrain zones humides

Le logigramme suivant présente la méthode à suivre pour identifier une zone humide :

Chap. X - Figure 10-11 : Logigramme d’identification d’une zone humide

Cette méthode prend en compte les éléments présents dans l’arrêté interministériel du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009 précisant les critères de définition et de délimitation des zones humides en application des articles L.214-7-1 et R.2111-108 du code de l’environnement.

La délimitation des zones humides est réalisée sur la base des observations de terrain liées à des limites naturelles. Elle s’appuie notamment sur :

la limite de présence d’habitats humides,

l’engorgement des sols,

l’hydromorphie des sols,

la géomorphologie du site (ex : rupture de pente) et la topographie

ou encore un aménagement humain (ex : route, talus, …).

10.2.1.4.4.1 Délimitation des zones humides selon le critère floristique

Les conditions d’hydromorphie entrainent le développement d’une flore particulière, adaptée aux engorgements plus ou moins longs. La végétation de zone humide est caractérisée par :

des communautés d’espèces végétales, dénommées « habitats », caractéristiques des zones humides, identifiées selon la méthode et la liste correspondante à l’annexe 2.2 de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009 ;

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COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 29 - Projet de réserves de substitution

des espèces indicatrices de zones humides, identifiées selon la méthode et la liste des espèces figurant à l’annexe 2.1 de l’arrêté du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009.

Une zone est considérée comme humide par le critère « flore » si l’ensemble des plantes hygrophiles présentes ont un recouvrement surfacique supérieur à 50 %.

10.2.1.4.4.2 Délimitation des zones humides selon le critère pédologique

Lorsque la végétation hygrophile n’est pas suffisante, ou inexistante (cultures), la recherche de zones humides se fait à l’aide d’une tarière manuelle. Les critères relatifs aux sols sont détaillés dans le tableau GEPPA : plusieurs types de sols, identifiés dans l’arrêté du 24 juin 2008 modifié le 1er octobre 2009, permettent de définir une zone humide.

Chap. X - Tableau 10-8 : Classification des sols par le Groupe d’Etude des Problèmes de Pédologie Appliquée (GEPPA)

(g) : caractère rédoxique peu marqué (pseudogley peu marqué)

g : caractère rédoxique marqué (pseudogley marqué)

g : horizon réductique (gley)

r : rédoxisols : colonnes IV d et colonne V.

R : réductisols : colonne VI

H : histosols : colonne H

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

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Chap. X - Figure 10-12 : Photographie d’un sol caractéristique de zone humide, marqué par des taches de rouille (NCA environnement©, 2013)

Une zone est considérée comme humide par le critère « pédologie » si le sol est de type rédoxisols, réductisols ou histosols (cf. Erreur ! Source du renvoi introuvable.). Il faut que les races d’hydromorphie représentent au moins 5 % de la motte de terre et qu’elles soient continues le long du profil de sol.

10.2.1.4.5 Méthode d’évaluation des enjeux naturalistes

Quatre niveaux d’enjeux ont été considérés :

enjeu faible : espèce très commune, dont l’usage du site d’étude ou l’état de conservation local de l’espèce ne peut être remis en cause par le projet / habitat utilisé par une espèce mais estimé non essentiel au bon maintien de son état de conservation sur site.

enjeu modéré : espèce, dont l’usage du site d’étude ou l’état de conservation local de l’espèce peut potentiellement être remis en cause par le projet / habitat utilisé par une espèce dont la dégradation peut avoir des répercussions faibles à modérées sur l’état de conservation de cette dernière sur site.

enjeu fort : espèce, dont l’usage du site d’étude ou l’état de conservation local peut être remis en cause par le projet / habitat utilisé par une espèce notamment pour la reproduction et dont la dégradation peut avoir des répercussions potentiellement fortes sur l’état de conservation de cette dernière sur site.

enjeu majeur : espèce, dont l’usage du site d’étude ou l’état de conservation à l’échelle locale, départementale voir nationale peut être remis en cause par le projet / habitat utilisé par une espèce notamment pour la reproduction et dont la dégradation peut avoir des répercussions majeures sur l’état de conservation de cette dernière sur site ou à plus grande échelle.

D’une manière générale, les zones humides ont été systématiquement qualifiées, a minima, en tant qu’enjeu « fort » de par leur sensibilité écologique. Ce niveau a ensuite pu être rehaussé à « majeur » en fonction des espèces floristiques et faunistiques relevées.

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

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10.2.1.4.5.1 Concernant la flore

Chap. X - Tableau 10-9 : Qualification des enjeux liés à la flore

Flore remarquable Statut Liste rouge

nationale Statut PC

Enjeux

faible Modéré Fort Majeur

Miroir de Vénus / d X

d = espèce déterminante en Poitou-Charentes

10.2.1.4.5.2 Concernant l’avifaune

Les zones boisées forment des habitats avérés ou potentiels pour des espèces communes mais qui constituent des éléments importants pour la continuité écologique locale ont été a minima considérées en tant qu’enjeu modéré.

Concernant les oiseaux nicheurs de plaine, il n’apparaît pas pertinent d’affilier une sensibilité géographique localisée. En effet, la présence d’une espèce sur une parcelle et l’usage qu’elle en fait est dépendant directement de l’assolement de la parcelle à un temps T. Or, les assolements culturaux subissent pour la plupart des rotations.

Ainsi, il ne faut pas uniquement raisonner à l’échelle de la parcelle mais bien à une échelle plus globale, qui intègre la dynamique des cultures de proximité.

La présence d’espèces de plaine nicheuses avérées ou potentiellement nicheuses sur les aires d’étude rapprochées, ainsi que des rassemblements hivernaux d’espèces déterminants (ex : Vanneau huppé), est mentionnée sur les cartographies des enjeux présents au sein des aires d’étude rapprochées de chaque réserve (voir pages suivantes).

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 32 - Projet de réserves de substitution

Chap. X - Tableau 10-10 : Qualification des enjeux liés à l’avifaune

Avifaune remarquable Statut

Statut

nicheur livre

rouge PC1

Enjeux

Faible Modéré Fort Majeur

Cortège des milieux

ouverts /

Variable en

fonction de

l’espèce

faible à Majeur suivant l’espèce et l’usage

Bergeronnette

printanière

PN

d si nicheur Non menacée Nicheur

Busard cendré DO - PN

d si nicheur En déclin

Si nicheur

avéré

Busard Saint-Martin DO - PN

d si nicheur a surveiller

Si nicheur

avéré

Caille des blés d si nicheur a surveiller Nicheur

Faucon émerillon DO – PN

d (hivernant) nl Hivernant

Œdicnème criard DO - PN

d si nicheur A surveiller Non nicheur Nicheur

Outarde canepetière

DO - PN

d si nicheur,

rassemblements

post- nuptiaux

Vulnérable

Nicheur

Perdrix grise d si nicheur Indéterminé Nicheur

Pluvier doré DO

d si > 200 individus Non nicheur

Si > 200

individus

Traquet motteux PN

d si nicheur Rare Non nicheur

Vanneaux huppé d si nicheur ou si >

200 individus

A surveiller

Si nicheur /

> 200

individus

1 Rigaud T. et Granger M. (coord.) 1999. Livre Rouge des oiseaux nicheurs du Poitou-Charentes. LPO Vienne - Poitou-Charentes

Nature, Poitiers, France.

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 33 - Projet de réserves de substitution

Avifaune remarquable Statut

Statut

nicheur livre

rouge PC1

Enjeux

Faible Modéré Fort Majeur

Cortèges des milieux

boisés et bocagers /

Variable en

fonction de

l’espèce

Modéré à Fort suivant

l’espèce et l’usage

Alouette lulu DO – PN

D si nicheur En déclin Nicheur

Grosbec casse-noyaux PN

d si nicheur Non menacé Nicheur

Huppe fasciée PN

d si nicheur En déclin Si nicheur

Milan noir DO - PN

d si nicheur A surveiller Si nicheur

Pie-grièche écorcheur DO – PN

d si nicheur A surveiller Nicheur

Cortège des milieux

humides /

Variable en

fonction de

l’espèce

X

Bouscarle de Cetti PN

d si nicheur Non menacé Nicheur

Cortège des milieux

aquatiques

Martin-pêcheur

d’Europe

DO – PN

d si nicheur A surveiller Si nicheur

Cortège des milieux

anthropisés /

Variable en

fonction de

l’espèce

faible à Modéré suivant

l’espèce et l’usage

DO = Espèce inscrite à l’annexe I de la Directive Oiseaux ; PN = Espèce protégée en France ; d = espèce déterminante en

Poitou-Charentes.

nl = espèce non listée sur la liste rouge des oiseaux nicheurs du Poitou-Charentes

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10.2.1.5 Sites et paysages

Le volet Paysager de l’étude d’impact a été réalisé par le bureau d’études r Abscisse. Leur rapport est intégré dans les paragraphes ci-dessous.

10.2.1.5.1 Méthodologie

L’état initial s’appuie sur des connaissances géographiques et historiques du territoire. Il tient compte également de la valeur de reconnaissance sociale des paysages rencontrés, notamment au travers de la description des éléments de patrimoine naturel ou de bâti protégés, de leur valeur touristique, afin d’en déduire quelles peuvent être les contraintes particulières de préservation de certains d’entre eux.

Il donne également une explication sur l’évolution du paysage. Les principales mutations en cours sont appréhendées afin de pouvoir apprécier dans quelles dynamiques paysagères s’intègre le projet.

Dans un second temps, l’analyse des impacts s’attachera à définir plus précisément l’ensemble des incidences du projet sur le paysage, aux différentes échelles spatiales (aire éloignée et aires rapprochées) et de temps (effets temporaires ou pérennes…), afin d’en tenir compte dans la définition du projet d’aménagement.

A des fins d’illustration des partis pris d’aménagement et de leurs incidences paysagères, des photo-simulations seront produites pour chaque retenue.

10.2.1.5.2 Bibliographie

Pour la description des paysages, l’analyse paysagère a été réalisée en se référant à l’Inventaire des paysages de Poitou-Charentes (©Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes ; Inventaire des paysages de Poitou-Charentes, 1999 - Cabinet Outside – C. AUBEL, C. BIGOT, M. COLLIN, paysagistes dplg – JP. MINIER, paysagiste dplg au Conservatoire d’espaces naturels de Poitou-Charentes).

Les informations relatives à la géomorphologie et à l’hydrologie sont principalement issues du Système d’information pour la gestion des eaux souterraines en Poitou-Charentes (SIGES Poitou Charentes) et extraits de la fiche disponible sur internet intitulée http://sigespoc.brgm.fr/IMG/pdf/r_atlas_clain.pdf

Pour l’élaboration des cartes, nous avons eu recours à différentes sources ; ces dernières sont systématiquement indiquées sous les cartes.

Parmi les sites internet utilisés pour le recueil des données cartographiques, nous avons eu recours principalement au SIGORE qui est le portail cartographique des données de l'environnement en Poitou-Charentes.

Divers sites internet ont par ailleurs été consultés afin de collecter les informations permettant d’apprécier les différentes dimensions et thématiques des composantes du paysage (tourisme, voies de communications, végétation…) ; les sources ont été indiquées systématiquement en note de bas de page ainsi que les dates d’extraction (ou de mise à jour des données, lorsque fournies par l’éditeur).

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 35 - Projet de réserves de substitution

10.2.2 Méthode de l’analyse des effets 10.2.3 Bilan hydrique

La méthode utilisée pour le calcul du bilan hydrique est détaillée en Annexe.

10.2.4 Simulations hydrodynamiques

La méthodologie et les limites des simulations hydrodynamiques permettant l’analyse des effets du projet sur la ressource en eau et les milieux aquatiques sont détaillées dans le Chapitre IV – Analyse des effets du projet (construction et exploitation).

Le rapport RC-65780-FR du BRGM concernant les résultats du modèle hydrogéologique des nappes du Jurassique de Poitou-Charentes est disponible sur demande auprès du maître d’ouvrage.

Les rapports de Jacques CHEVALIER concernant les résultats du modèle hydrodynamique monocouche sont disponibles en Annexe.

10.2.5 Essais de pompage

Le rapport d’analyse des essais de pompage est disponible sur demande auprès du Maître d’Ouvrage.

10.2.6 Débit biologique d’hiver

La méthode utilisée pour déterminer une plage de valeurs de débits biologiques d’hiver qui devait permettre de fixer une valeur seuil de prélèvement est présentée dans le Chapitre IV – Effets au paragraphe 4.2.

Cette méthode évolue vers la présentation des mesures inhérentes, à savoir la détermination de la valeur seuil de prélèvement, qui est présentée dans le Chapitre VIII – Mesures – au paragraphe 8.2.

10.2.7 Avifaune

La méthode développée pour analyser les effets potentiels du projet sur les milieux naturels terrestres et sur l’avifaune de plaines, en particulier, est détaillée au Chapitre IV – Effets – paragraphe 4.5.

La méthode développée pour analyser les mesures proportionnées et adaptées aux effets potentiels du projet sur les milieux naturels terrestres et sur l’avifaune de plaines, en particulier, est détaillée au Chapitre VIII – Mesures – paragraphe 8.5.

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 36 - Projet de réserves de substitution

Difficultés rencontrées 10.3

10.3.1 Modélisation des effets locaux des réserves sur la ressource en eau avec variations annuelles et interannuelles

Le modèle des nappes du Jurassique permet une analyse des effets de la mise en place des réserves qui s’appuie sur 10 années de chroniques piézométriques et climatiques. Cette analyse prend en compte les effets du remplissage des réserves comme les effets de la substitution de prélèvements dans des contextes climatiques connus. Les effets sont observables année par année sur la totalité de la chronique. Les chroniques simulées sont comparables aux mesures réelles. Néanmoins, le maillage kilométrique ne permet qu’une approche à grande échelle de ces effets ; l’outil n’est pas adapté à évaluer des effets locaux.

Toutefois, l’évaluation des impacts du projet avec toute ses composantes et les interactions éventuelles entre nappes nécessite un outil complexe, multicouches. En la matière, le modèle Jurassique du BRGM est le seul outil disponible, même s’il ne permet pas une approche locale fiable.

10.3.2 Zones humides

Les localisations des zones humides à petite échelle sont souvent inconnues car peu de communes ont effectué des inventaires de zones humides sur leur territoire et les outils de pré-localisation s’avèrent peu fiables.

De plus, le fonctionnement des zones humides est encore aujourd’hui mal connu, en particulier leurs modes de recharge. Peu d’études ont tenté de mettre en relations les variations piézométriques au droit d’une zone humide et son fonctionnement. Les résultats du modèle des nappes du Jurassique n’atteignent pas la précision des relevés des inventaires communaux. En effet, ce modèle donne des résultats moyennés sur des mailles d’un km2 avec une incertitude verticale supérieure au centimètre. Les différences d’échelles ne permettent pas d’utiliser les résultats du modèle des nappes du Jurassique pour calculer les variations dans des zones humides de surface inférieure à la taille de la maille.

La somme de ces incertitudes ne permet pas de définir des effets du projet sur les zones humides avec une grande fiabilité.

10.3.3 Avifaune

Des difficultés ont été rencontrées lors du développement de la méthode d’analyse des effets potentiels du projet sur l’avifaune du fait de l’absence de bibliographie et de retours d’expérience sur le sujet de l’implantation de tels ouvrages sur des secteurs sensibles pour ces oiseaux.

Pour y remédier, une longue démarche de concertation a été mise en œuvre pour recueillir les avis des experts locaux (LPO86) et proposer une méthodologie adaptée et proportionnée aux enjeux et aux effets.

10.3.4 Débit biologique d’hiver

Comme pour l’avifaune, il n’existe pas de méthode ou de protocole, à ce jour, validé et reconnu qui permette de déterminer les conditions hydrologiques d’un cours d’eau pour satisfaire de façon optimale les besoins des espèces qui y sont inféodées.

Un tel protocole, corrélant les caractéristiques physiques du milieu et la biologie des espèces, existe et est éprouvé pour les conditions d’étiage mais non pour les conditions hydrologiques hivernales.

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AUTEURS, METHODOLOGIE ET DIFFICULTES

COOPERATIVE DE L’AUXANCES CHAP X ETUDE D’IMPACT Novembre 2016 - 37 - Projet de réserves de substitution

Là encore, une longue démarche de concertation avec les experts concernés a permis de développer une méthode reposant sur des principes connus et acceptés.

Pour la Vendelogne amont, la plage de débits du cours d’eau n’entre pas dans le domaine d’application d’ESTIMHAB mais en l’absence d’autre méthode disponible, ESTIMHAB a été appliqué.