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'DU PRESENT AU FUTURE: DILAN ET ORIENTATIONS DES SYSTFMES INTEPACTIFS D'AIDE A LA DECISION' by T.wf 1ELASSI• N' 94131iT71 ' Associate Professor of Information Systems, INSEAD, Boulevard de Constance, Fontainebleau, 77305 Cede; France. Printed at INSEAD, Fontainebleau, France.

Associate Professor of Information Systems, INSEAD ... · futurs SIAD a ramelioration de la productivite ou de 1' efficacite du manager/decideur et de la performance de l'organisation

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'DU PRESENT AU FUTURE: DILAN ETORIENTATIONS DES SYSTFMES

INTEPACTIFS D'AIDE A LA DECISION'

by

T.wf 1ELASSI•

N' 94131iT71

' Associate Professor of Information Systems, INSEAD, Boulevard de Constance,Fontainebleau, 77305 Cede; France.

Printed at INSEAD,Fontainebleau, France.

Du Present au Futur:

Bilan et Orientations des Systemes Interactifs d'Aide a la Decision *

Tawfik Jelassi

Institut Europeen d'Administration des Affaires(INSEAD)

Boulevard de Constance77305 Fontainebleau

France

Octobre, 1990

/r° ?eole •,(4

* A parattre dans le livre elite par a:Wile Bourcier, L' Administration et les NouveauxOutils d'Aide a la Decision, Paris: Economica, 1991.

L'auteur tient a remercier Albert Angehrn (de l'INSEAD), Claude Jerome Maestre,Suzanne Pinson et Pascale Zarate (tous de l'Universite de Paris-Dauphine) pour leurscommentaires sur une version preliminaire de ce papier.

Du Present au Futur:Bilan et Orientations des Systemes Interactifs d'Aide h la Decision

Résumé:

Il existe aujourd'hui de nombreux systemes informatiques tels que les simulateurs, les

systemes de gestion de bases de donnees, les tableurs et les systemes experts -- qui visent

aider les individus ou les groupes en position de deeideurs. Cet article traite

specifiquement d'une categorie particuliere de systemes, en l'occurence les Systemes

Interactifs d'Aide a la Decision (SIAD). Nous presentons retat de Fart des recherches

dans le domaine, notamment celles faites aux Etats-Unis, et decrivons les perspectives

d' utilisation de ces systemes.

L'article est structure comme suit:

La premiere partie contient une analyse des concepts de base qui sous-tendent les SIAD

et une description des composants technologiques necessaires a leur construction.

Quelques brefs exemples des domains d'application de ces systemes sont egalement

fourths a titre illustratif.

La deuxieme partie de cet article dresse un bilan de revolution des SIAD depuis

r emergence de ces systemes. Ce bilan est presente sous quatre perspectives: le plan

technologique, le plan intellectuel, le plan academique et le plan organisationnel. En

particulier, les resultats de quelques experiences d'introduction des SIAD clans

l'entreprise sont evalues et les facteurs ayant contribue a leur reussite ou a leur echec

sont decrits.

La dentiere partie de cet article est consacree aux perspectives futures des SIAD Les

nouvelles generations de ces systemes integrent des technologies variees --

informatique/intelligence artificielle, telecommunications et audio-visuel -- et ouvrent de

nouveaux champs d'application. Ces derniers comprennent notamment l'aide a la

decision de groupe et a la negociation ainsi que la facilitation des tiches de travail

necessitant un certain degre de coordination et de collaboration entre les parties

impliquees. L'accent est ici mis sur l'apport, aussi bien qualitatif que quantitatif, des

futurs SIAD a ramelioration de la productivite ou de 1' efficacite du manager/decideur et

de la performance de l'organisation.

Mots Cles:

Decision, Negociation, Ordinateur, Aide, Systeme, Interaction.

1. Introduction

Les Systemes Interactifs d'Aide a la Decision (SIAD) ont vu le jour au cours desannees soixante-dix grace aux travaux de certain chercheurs americains tels queM. Scott-Morton (1971), T. Gerrity (1970), J. Little (1979) et R. Sprague (1980).Cependant, aujourd'hui encore, en Europe le concept de SIAD reste largementmeconnu, voire meme inconnu, par de nombreux chercheurs et managers. II est parconsequent opportun d'initier le lecteur a ces systemes en l'informant surtout sur cequi a ete realise jusqu'A present et sur les perspectives futures de leur developpement.

Les SIAD se proposent de soutenir I'utilisateur (manager, decideur, ouanalyste/homme d'itude) dans les processus de decision mal structurees ou maldefines et ayant une dimension tactique ou meme strategique sur son environnement(Keen et Scott-Morton, 1978). Parini les exemples de ces processus de decision,citons le lancement d'un nouveau produit, la planification budgetaire pour le moyenterme, ou encore le choix d'un site.

Dans le premier exemple, la faiblesse du processus de decision est due a l'absence dedonnees completes concernant la situation du marche (en particulier l'etat de laconcurrence) lors du lancement du nouveau produit, ainsi qu'a ]'ignorance de lareaction des consommateurs face a ce produit.

Dans le deuxieme exemple, le flou associe a la planification budgetaire resulte de]'incertitude de la situation economique nationale et internationale (declenchementd'une guerre regionale, risque d'un nouveau choc petrolier, etc.).

Dans le troisieme exemple, le choix d'un site pour une centrale nucleaire, d'uneusine, ou d'un aeroport, ou encore la selection du trace d'une autoroute ou d'uneligne de TGV, la deficience du processus tient au caractere subjectif et approche deselements d'information sur l'effet de tel ou tel choix sur l'environnement, sur]'attitude des associations 6cologiques, etc.

Pour ces exemples d'application, ]'intervention des SIAD consiste a aider le decideurA reduire le flou grace a une meilleure comprehension des enjeux en presence et uneformulation plus precise du pobleme. Elle consiste egalement a mieux structurer lesdonnees de base et les criteres d'evaluation des divers scenarios possibles. Dans cecontexte, rapport des SIAD reside d'une part dans le processus d'apprentissagequ'il initie chez le decideur en lui offrant un maximum de solutions possibles etimaginables basees sur des donnees a jour et des modeles mathematiques appropries,et d'autre part dans l'amplification du raisonnement du decideur. Ceci en ouvrant

le champ de ses facultes intellectuelles afin d'examiner de fawn aussi objective et

aussi exhaustive que possible les divers scenarios d'action qui se présentent a lui.

Outre le fait de vouloir "eclairer" le decideur en re duisant le flou et en minimisant le

risque A prendre, d'autres caracterisfiques distinguent les SIAD des systemes

informatiques classiques; citons entre autres:

a) l'aspect "convivial" permettant une familiarisation rapide avec le systeme (en

termes d'apprentissage initial et de memorisation) ainsi qu'une utilisation facile de

ses fonctions;

b) la conception du SIAD a comme but l'utilisation directe (donc sans

l'intermediaire d'un expert) du systeme par le decideur;

c) l'interaction des trois composantes technologiques de base d'un SIAD: l'interface

utilisateur permettant le dialogue entre le systeme et le decideur, la base de

donne es contenant l'ensemble des informations pertinentes au probleme A traiter,

et le modele ou ensemble de modeles mathematiques de decision (Sprague et

Carlson, 1982). Voir Figure 1.

Mis A part l'aspect de definition et les caracteristiques technologiques mentionnes ci-

dessus, les SIAD constituent une nouvelle approche de l'aide A la decision integrant

A la fois donnees, informations, modeles des sciences du management et decideurs

dans leur contexte organisationnel specifique. Le developpement d'un SIAD

s'accompagne souvent d'une reflexion sur l'origine des donnees et leur

acheminement, la transformation de ces donnees en informations, leur analyse et leur

interpretation par les diverses parties, ainsi que les actions qui en decoulent. Parfois,

cette reflexion donne lieu A une remise en cause du processus de decision en place,

des individus et des entites (groupes, departements, divisions) impliques, et meme de

la finalite de la decision a prendre. Ceci permet de mieux comprendre le contexte

dans lequel le SIAD sera developpë et mis en place et augmentera les chances du

systeme d'etre a la fois accepte et utilise.

2

Systeme de Gestiondu Dialogue

Utilisateur - SIAD

Systeme de Gestiondes Modeles de Decision

Systeme de Gestiondes Bases de Donnees

Systeme Interactif d'Aide a la Decision

Utilisateur/Decideur

Figure 1 : Structure Technologique d'un SIAD

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2. Bilan des Systems Actuels d'Aide h la Decision

Quel est retat des SIAD aujourd'hui, plus de quinze ans apres leur premiereapparition? Telle est la question a laquelle it importe d'abord de repondre pour queles chercheurs, concepteurs et utilisateurs de ces systemes puissent aller de l'avant ensatisfaisant les attentes attachees a cette nouvelle technologie informatique.L'ëvolution des SIAD peut etre caracterisee par les elements suivants, classes enfonction de criteres technologiques, intellectuels, academiques et organisationnels.

2.1. Evolution des SIAD sur le Plan Technologique:

Les premiers SIAD qui ont ete construits sont fondes sur des algorithmesmathematiques n'ayant pas de liens permettant rechange de resultatsintennediaires ou finaux. Hs utilisaient des donnees organisees sous forme defichiers classiques et offraient entre le systeme et rutilisateur une interface dedialogue ins& sur un affichage textuel et un systeme de questions-reponses poureliciter les entrées.

Au f u des annees, ces SIAD "primitifs" se sont ameliores. Its ont atteint unstade ou sont utilises des modeles sophistiques de decision interagissant les unsavec les autres avec un volume important de donnees gere par des syste,mes debase de donnees. De plus, une convivialite [c'est-a-dire facilite d'utilisation]du systeme de dialogue est rendue possible grace a ]'incorporation en son seind'un ensemble de representations couleurs et graphiques des objets et donnee.straiter et la disponibilite d'outils peripheriques (telle que la "souris") permettantune manipulation directe de ces donnees et un contrele accru des fonctionnalitesdu systeme par plusieurs acteurs. [Pour une description complete et detaineedes diverses generations des SIAD refletant revolution de ces systemes, voir(Jelassi, 1987)].

Actuellement, les travaux de recherche en cours visent a integrer dans latechnologie existante des SIAD des techniques complexes de raisonnementemanant du domain de rintelligence artificielle et des systImes experts (Levineet Pomerol, 1989; Klein et Methlie, 1990; Turban, 1990). Le couplage qui enresulte est entre autres fonde sur utilisation d'inferences logiques quipermettent ]'acquisition de nouvelles connaissances par methode inductive oudeductive. L'objectif final de ces efforts de recherche est de developper desSIAD qui tiennent compte des differents styles d'acquisition de connaissance desindividus ou groupes en position de decideurs afin de leur permettreeffectivement de:

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. decrire leurs problemes d&isionnels,

. d'analyser et de mieux comprendre les differents elements impliques dansune decision, pour

. mieux les communiquer et les expliquer aux autres parties impliquees dansle processus d6cisionnel ou concernees par la decision.

Visant ces trois objectifs et mettant en evidence des aspects tres importantsd'interaction et de cooperation entre l'homme et la machine [Angehrn, 1990a],les recherches actuelles en SIAD tentent de:

Creer un environnement flexible permettant de reprOsenter diff6rentsproblemes de decision d'une facon naturelle et tits personnalisee. L'objectifprincipal n'est pas d'automatiser le processus de prise de decision mais decr6er une synergie et une cooperation accrue entre le decideur et le systeme.La demarche reste donc strictement sous le contrOle du decideur, le systemen'impose pas une trajectoire mais essaie de stimuler la relexion individuelle.

Concevoir differentes techniques aidant a analyser, interactivement, unesituation decisionnelle en tenant compte d la fois des elements "objectifs" et"subjectifs", qui lui sont afarents. Ces techniques sont surtoutmathematiques et permettent aussi bien des classements globaux des diversscenarios possibles que des analyses specifiques et cletaill6es d'une solutiondonnee.

Developper une interface SIAD-decideur fond& sur la visualisationgraphique pour analyser, interpreter et communiquer les resultats.L'interaction entre l'utilisateur et le systeme, fond& sur des representationsvisuelles, evite a l'utilisateur d'avoir a apprendre un language abstrait. Ellelui permet d'exprimer ses preferences et de fournir ses entrées d'une faconfacile et plus naturelle. [Pour une analyse de l'impact que pourraient avoirdiverses approches linguistiques sur l'interface SIAD-d6cideur, voir (Byrer etJelassi, 1990).]

Un exemple de SIAD appartenant a cette nouvelle generation de systemes avecles camcteristiques mentionn6es ci-dessus est Triple C (abbreviation de"Circular Criteria Comparison") qui aide a la resolution des problemes dedecision multicritere.

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Dans ce type de problemes, les decideurs sont confronter a plusieursactions/solutions possibles (que l'on appelle des alternatives) et a une multitudede criteres sur la base desquels les alternatives sont evaluees et comparees. Ladifficulte de ces problemes reside ties sauvent dans le volume important desdonnees A traiter. Ces donnees sont relatives aux criteres et aux alternatives, Al'expression des preferences 3-priori du decideur, a l'importance qu'il attacheaux divers criteres quantitatifs (ou objectifs) et qualitatifs (ou subjectifs), et Al'aspect conffictuel de certains objectifs qui ne peuvent etre realists qu'aux&pens d'autres objectifs. Des exemples typiques de decision multicritere sontpour un individu le choix d'un bier immobilier, d'une voiture ou d'un micro-ordinateur. Pour une entreprise la selection d'un projet h realiser, le choixd'une proposition lors d'un appel d'offres, l'embauche de candidats a un postedonne, ou l'acquisition de nouveaux equipements. [En la matiere, le livre de B.Roy (1985) constitue une bonne reference, traitant des aspects methodologiqueset conceptuels de l'aide A la decision multicritere. Pour les aspectsinformatiques du developpement de SIAD multicritere, voir (Jelassi, Jarke etStohr, 1985)1.

Le systeme Triple C repond aux caracteristiques des problemes de decisionmulticritere brievement decrites ci-dessus. Les alternatives et les criterespeuvent 'etre &finis, modifies et restructures d'une fawn interactive pendant leprocessus de prise de decision Les autres fonctionalites de ce SIAD (telles quel'extraction des donnees, l'execution des modeles, la presentation des resultatssous divers angles) se font d'une fawn entierement transparente pourl'utilisateur. Pour ce dernier, l'apprentissage des possibilites du systeme se faitd'une fawn progressive A travers l'utilisation d'exemples illustratifs variessuivant le concept de "learning by example".

L'exemple qui suit est base sur une application de Triple C relative au choix dusite d'une centrale nucleaire dans un pays de la CEE. L'ecran montre en Figure2 constitue une representation typique des informations et du mode d'interactionde ce SIAD. B. est compose de quatre fenetres ("windows") qui correspondentaux differents ensembles d'information utilises pendant un processus de prise dedecision multicritere. 11 s'agit d'une liste d'alternatives, dune representationgraphique des criteres en jeu, d'un classement provisoire des alternatives etdune comparaison directe de deux choix possibles (Portugal et France). Lapremiere fenetre (partie gauche, en haut de Pecran) est une representationvisuelle des criteres retenus par le decideur. Dans le cas précis de cetteapplication, ces criteres correspondent au coat initial de la mise-en-place de la

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File Edit Problem Views Analysis Tools

Criteria Importance RankingAll Criteria

PortugalGermany

Belgium

Alternatives

234 IMO=5A

100%54%

± 47%45%44%33%

+ ?A%

q Direct Comparison

RItern.14)ortugal

RItern.3France

It AuGermany

Portugal

AlternativesPower Plant Location : Rite

cost-year (costs—starlecologic 54.00 600.001072.00 400 .0C4YES75.00 1000.00,N020.00- 600.000036.00- 700.0C4YES cost- ear

costs-start

Figure 2 : Interface Decideur-SIAD du Systeme Triple C

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centrale ("cost-start"), h sa puissance de production exprimee en Mega-Watts("power-Mw"), a la presence/absence d'obstacles ecologiques ("ecology") auniveau de securite requis ("safety level") et aux ressources humaines necessaires("manpower"). Les criteres sont representes dans un cercle, sous forme desecteur dont la partie hachuree indique rimportance relative donne par ledecideur au critere correspondant. Par exemple, "cost-year" et "safety level"sont respectivement, pour ce decideur, le critere le plus important et le critere lemoins important.

La deuxieme fenetre (partie gauche, en bas de recran) est constituee d'untableau contenant la liste des alternatives considerees et la valeur correspondantA ces alternatives sur chacun de ces criteres. C 'est a partir de ces donne es queles representations graphiques des alternatives sont generees, rendant plus facilepour l'utilisateur l'analyse du probleme. L'affichage de ce tableau de donneespermet d'informer, eventuellement de rappeler au decideur les donne es de baseconcernant les alternatives et les criteres en jeu. Dans la troisieme fenetre(partie droite, en haut de recran), le SIAD propose un classement desalternatives resultant de r importance relative donnee aux criteres introduitspendant le processus de modelisation et de prise de decision. Ce classementpeut etre modifies par rutilisateur et l'impact de toute modification est teetheen temps-reel.

Dans la derniere fenetre (partie droite, en bas de r &ran), le decideur a visualiseune representation graphique qui l'aide a mieux comprendre les differences entredeux alternatives qui rinteressent particulierement; dans ce cas, it s'agit duPortugal et de la France. Ces differences relatives sont visualisdes par rapport achacun des criteres d'ëvaluation. [Pour plus d' information sur le SIAD Triple Cet les concepts qui le sous-tendent, le lecteur est renvoye a (Angehrn, 1990b).]

11 est egalement a noter qu'au plan technologique, revolution des SIAD s'estaussi caracterisee par un elargissement des choix des systemes informatiquesdisponibles. En effet, aux gros et mini-ordinateurs des amides soixante-dix sesont ajoutes des 1980 les micro-ordinateurs qui peuvent etre mis en oeuvresuivant une configuration de systemes independants ou connectes les uns auxautres en reseau. Dans ce dernier cas, grace aux protocoles de communicationet d'echange des donne es, les SIAD existent aujourd'hui notamment en versionrepartie permettant ainsi une distribution du systeme aussi bier geographiqueque temporelle. Autrement dit, des decideurs localises dans des endroitsdifferents peuvent utiliser, individuellement et independemment les uns des

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autres, le SIAD d'une facon asynchronique. Cette nouvelle fonctionalite offre

evidemment plus d'autonomie d'acces au systeme et une flexibilite d'utilisation

accrue.

2.2. Evolution des SIAD sur le Plan Intellectuel

Nous avons assiste au fiu des annees dans le domaine des SIAD a un

accroissement remarquable du nombre de chercheurs actifs provenant de

disciplines aussi diverses que les sciences du management, la recherche

operationnelle, les sciences de la decision, les systemes d'information et de

bases de donnees, les sciences cognitives, l'informatique et I'intelligence

artificielle (voir Figure 3). Des consequences a la fois positives et negatives en

ont decoule: d'une part un enrichissement des etudes et recherches faites sur les

SIAD a partir dune diversite de perspectives et d'ecoles de pensees, d'autre part

un danger d'eparpillement des travaux en cours et d'interminables controverses

sur la definition d'un SIAD et le role qu'il peut jouer dans Forganisation.

Par ailleurs, de nombreux congres, conferences et autres seminaires de travail

ont vu le jour a travers le monde. Manifestations auxquelles participent un

nombre croissant de chercheurs et d'utilisateurs actuels ou potentiels des SIAD.

Citons, a titre d'exemples, la "International Conference on Decision Support

Systems" organisee aux Etats-Unis par TIMS (The Institute of Management

Sciences) actuellement a sa onzieme edition annuelle; les conferences

periodiques sur le theme des SIAD organisees en France par l'AFCET

(Association Frangaise de la Cybemetique Economique et Technique); ou encore

des manifestations organisees par certains pays en voie de developpement telles

que les "Journees Internationales des Sciences Informatiques" consacrees en

1990 aux SIAD et organisees par la Tunisie.

De plus, plusieurs autres associations et instituts specialises organisent

periodiquement des conferences sur les SIAD; citons l'IFORS (International

Federation for Operational Research Societies) dont la premiere conference sur

les SIAD aura lieu en 1991 a Bruges, l'IFIP (International Federation for

Information Processing) dont la prochaine conference aura lieu en 1992 a

l'INSEAD (a Fontainebleau), ou encore l'Institut d'Etudes Avanckes de

l'OTAN specialise en SIAD. Certaines ecoles d'ete sont aussi consacrees aux

SIAD; parmi celles qui ont eu lieu recemment, citons les ecoles organisees par

des associations telles que l'AFCET et EURO (European Operational Research

Societies). A ces diverses activites et evenements, it faudrait ajouter la creation

ram& derniere par EURO d'un groupe de travail europeen consacre aux SIAD

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Informatique

Systemesd 'Infor mation

Bases deDonnêes

SciencesCognitives

Intelligence ArtificielleSystémes Experts

Recherche°per ationnelle

Sciences duManagement

Sciences dela Decision

Figure 3 : SIAD, Un Domaine Multidisciplinaire

10

et la creation par TIMS en 1988 d'un groupe similaire appele "College on

Group Decision and Negotiation".

Parmi les resultats concrets de ces diverses manifestations scientifiques, it faut

signaler, outre l'echange d'idies et de resultats de recherches obtenus et les

collaborations qui s'en suivent, la publication d'ouvrages specialises dont les

plus remits ont ete elites par McLean et Sol (1986); Lee, McCosh et

Migliarese (1988); Karpak et Zionts (1989); Munier et Shakun (1988);

Holsapple et Whinston (1987) et AFCET (1987). Par ailleurs, des projets de

creation de nouveaux journaux s'interessant exclusivement aux SIAD et refletant

essentiellement les travaux de recherche faits en Europe sont actuellement en

cours de realisation. II faut enfin citer la serie de livres sur les SIAD publiee

par les editeurs americains Addison-Wesley et Prentice-Hall et la revue

trimestrielle consacree au meme sujet publiee par North-Holland sous le nom de

"Decision Support Systems: The International Journal".

2.3. Evolution des SIAD sur le Plan Enseignement

Nous avons assiste pendant les dix dernieres =lees a la creation de formations

universitaires en systemes d'information et de decision dans lesquelles les SIAD

occupent une place preponderante. Aujourd'hui, it existe au sein meme de

certaines ecoles superieures des departements portant le nom de SIAD et

preparant les etudiants a des diplOmes (notamment de Maitrise) dans ce

domaine. C'est le cas par exemple de certaines grandes ecoles en France et en

Hollande. De plus, it y a eu creation au sein de plusieurs universites de

nouveaux centres et laboratoires de recherche sur les SIAD et sur les sujets

afferants, et organisation de seminaires portant sur ce theme et se reunissant

regulierement pendant chaque armee universitaire. Citons ici l'exemple du

LAMSADE (Laboratoire d' Analyse et Modefisation de Systemes pour l'Aide

la Decision) a l'Universite de Paris-Dauphine ou encore les seminaires organises

par le Departement de Gestion des Technologies a 1'INSEAD (Institut Europeen

d'Administration des Affaires).

2.4. Evolution des SIAD sur le Plan Organisationnel

L'objet initial des SIAD dëcoulant de leur raison d'etre est de reflechir sur les

processus decisionnels et d'etudier, suite a cette reflexion, l'apport que pourrait

avoir la technologie informatique. 11 est legitime et necessaire aujourd'hui de se

demander si cet objectif a ete atteint et, plus specifiquement, de se poser la

11

question suivante: Oh en est 1' introduction des SIAD dans les entreprises etest-ce que ces systemes sont vraiment utilises par les decideurs?

L'etude de plusieurs cas concrets permet de firer les lecons de l'experience des

SIAD dans les entreprises. La liste ci-dessous presente quelques facteurs

importants ayant contribue a la reussite ou d l'6chec de ces experiences.

a) L'environnement organisationnel peut favoriser ou freiner l'introduction denouvelles technologies telles que les SIAD (Jelassi et Bui, 1987). Dans laplupart des entreprises, le departement ou service d'informatique joue encoreun role classique tits restreint: le developpement et surtout la maintenancedes applications de base tels que la gestion du personnel, la comptabilite ou lagestion des stocks. Par contraste, quelques rares entreprises ont creel'interieur de leur structure un groupe de travail consacre aux SIAD, groupedont la mission va d'une simple reflexion sur cette technologie a la mise enplace de systemes operationnels.

b) La caution d'une autorite, surtout si celle-ci est hierarchiquement hautplan& dans l'entreprise, permet de donner d l'informatique une nouvellemission lui permettant de franchir les niveaux hierarchiques pour apportersoutien et aide aux decideurs. Ainsi les applications informatiques ne sontplus assocides uniquement aux activites operationnelles de l'entreprise maisaussi avec celles d'ordre strategique.

c) Les criteres de justification de l'introduction ou du developpement desSIAD ne doivent pas etre d'ordre quantitatif mais pint& qualitatif. En effet,le but des SIAD nest pas, comme celui de la plupart des applicationsinformatiques, de reduire les coats et les ressources (notamment humaines)utilise es mais d'amëliorer la qualitë de la decision prise. L'accent est doncmis sur l'efficacite et non pas l'efficience et la valeur du SIAD doit etredemontree en ces tames (Keen, 1981).

d) Le champ d'action des SIAD doit etre bier specifique pour que cessystemes aient une valeur *tee en matiere d'aide a la decision (Stabell,1983). La portke des SIAD doit &re les decisions importantes et pertinentespour le manager et non n'importe quelle decision.

e) Le choix de la cible a l'interieur de l'entreprise doit etre approprie. Pourgarantir la reussite du SIAD, le futur utilisateur du systeme doit &re impliqueclans son developpement en communiquant ses attentes (fonctionnalites

12

desirees, mode de dialogue souhaite, etc.) et en reagissant au retour de fawn

constructive au fur et a mesure que le SIAD evolue (Courbon, Grajew et

Tolovi, 1978; Alavi et Henderson, 1981). Cette collaboration entre le

concepteur et la cible pennet d'obtenir a la fin du processus de

developpement le systeme voulu par le decideur et d'augmenter les chances

de son adoption et de son utilisation effective.

f) Les modeles de decision contenus clans le SIAD doivent etre accessibles au

decideur; autrement dit, ils doivent etre faciles a comprendre et a utiliser. Le

choix de ces modeles doit etre pragmatique; sinon on retouvera une fois de

plus des algorithmes tres sophistiques que les managers ne peuvent pas

utiliser.

g) Les bases de donnees accessibles par le SIAD doivent titre a jour et

completes. En effet, le decideur doit pouvoir extraire aisement et rapidement

toute information dont it a besoin; la tache du systeme &ant alors de la lui

fournir meme si cette information n'est pas stock& localement mais sur

l'ordinateur central de l'entreprise. La formulation des demandes et

questions dans un language "naturel" et la transparence de leur execution sont

des facteurs importants d'acceptation pour l'utilisateur.

h) Les possibilites de dialogue avec le SIAD sont souvent un facteur

determinant quanta l'utilisation ou a la non utilisation du systeme. Quelle

que soit la richesse des bases de donnees et la puissance des modeles de

decision contenus dans le SIAD, c'est l'interface entre le decideur et la

machine et ses fonctionnalites (convivialite du dialogue, representations

graphiques et textuelles, utilisation des couleurs) qui attirent ou decouragent

tout utilisateur potentiel.

i) Le temps de reponse du SIAD doit "etre tres court, de l'ordre de quelques

secondes et non pas de la minute. En effet, si on veut garantir une bonne

interactivite, ce temps de reponse doit etre faible pour assurer a l'utilisateur

une suite logique dans son processus decisionnel.

j) La personalisation du SIAD est necessaire pour que le decideur ne soit pas

"depayse" et puisse retrouver clans le systeme son propre vocabulaire et

expressions professionnelles. C'est le SIAD qui doit s'adapter a l'utilisateur

et non pas l'utilisateur qui doit s'ajuster au systeme.

13

Les facteurs mentionnes ci-dessus sont parmi ceux qui ont joue un roledeterminant dans 'Introduction des SIAD dans l'entreprise et leur utilisationeffective par les managers. Certains d'entre eux sont d'ordre organisationnel oucognitif; d'autres sont purement techniques. De nombreuses applicationspratiques, realisees dans le secteur public ou prive, illustrent ('importance de cesfacteurs. La plupart de ces applications ont ete developpetes aux Etats-Unis etutilisent le SIAD dans des domaines aussi varies que la planification fmanciere,la production et le contrOle de fabrication, l'ordonnancement des train ouencore, en marketing, dans l'analyse des preferences des consommateurs et laconception de nouveaux produits. [Le livre de (Sprague et Watson (1986)contient des etudes de cas dans ces domaines.]

Par ailleurs, de nombreuses experiences de developpement de SIAD ont eu lieuen France, aussi bien dans le milieu administratif qu'industriel.Malheureusement, toutes ces experiences n'ont pas ete publiees et sontdemeurees peu connues. Parmi les applications de SIAD en France qui ont faitl'objet de publications, citons wiles de la planification budgetaire d'une mairie,de l'ordonnancement de fabrication, ou de la conception des horaires de trains.[Pour une description de ces applications, le lecteur est renvoye a (Levine etPomerol, 1989). Pour des exemples d'utilisation des SIAD dans le domainebancaire, voir (Klein et Methlie, 1990).]

11 faut egalement noter que plusieurs applications de SIAD ont ete faites clans degrandes entreprises nationales, par exemple: l'analyse des reponses a un appeld'offres a la Direction Generale des Postes (Renard, 1986), l'aide a laconception de nouvelles voitures a la Regie Nationale des Usines Renault(David, 1988), le choix de sites pour l'implantation des centrales thermiquesElectricite de France (Barda, 1989), le choix de stations de metro a renover a laRegie Autonome des Transports Parisiens (Roy, Present et Silhol, 1983), laplanification du personnel a Air France (Jacquet-Lagreze et Meziani, 1988) ainsique La programmation des temps de repos du personnel navigant de lacompagnie (Zarate, 1990).

14

3. Orientations des Systemes Interactifs d'Aide a la Decision

La revue de revolution historique des SIAD et le bilan des systemes actuels, contenu

dans les paragrapher precedents, s'enchainent naturellement sur les deux questions

suivantes: En quoi consiste les nouvelles orientations dans ce domain? Queues

sont les perspectives futures des SIAD? Dans ce qui suit, nous allons tenter de

repondre a ces questions en mettant l'accent sur trois futures directions principales:

l'aide a la decision de groupe, l'aide a la negotiation, et l'aide a la collaboration.

3.1. Les Systemes Interactifs d'Aide a la Decision de Groupe:

L'une des nouvelles orientations des SIAD est basee sur le concept d'Aide a la

decision de groupe. En effet, depuis remergence des SIAD et jusqu'a 1984, la

presque totalite des travaux de recherche avaient comme cible l'utilisateur

individuel. Les quelques etudes qui se sont interessees a la dimension du groupe

d'utilisateurs ont suppose que les membres d'un groupe se comportent comme

un seul individu donnant des entrées uniques au SIAD et fournissant une seule

reponse a toute question posee par le systeme. Cette supposition n'est pas

realiste sur le plan pratique car it est tres rare que les membres d'un groupe, vu

leur diversite, puissent systematiquement former entre eux un consensus sur

chaque reponse a dormer et chaque entree a fournir.

De plus, en examinant de plus pres le champ d'action des SIAD, c r est-a-dire les

Caches de decision mal definies ou mal structurdes ayant une dimension tactique

ou strategique, on se rend vite compte que, vu son impact potentiel, ce genre de

decision est tres souvent prise par un groupe d'individus et non pas par une

seule personne. En fonction du contexte organisationnel, ce groupe peut etre

forme des membres d'un Conseil d'administration, d'un comite executif, dune

commission Blue ou nommee, d'un jury, etc. Les travaux de recherche en tours

visent a developper des SIAD pour aider de tels groupes dans la prise de

decision. Ces systemes essaient de prendre en consideration les caracteristiques

suivantes relatives au groupe, a ses membres, ainsi qu'a son environnement.

a) Les caracteristiques du groupe:

. La taille du groupe: De nombreuses recherches, entre autres en sciences

cognitives et psycho-sociologie, ont etabli que la dynamique de groupe

vane enormement entre les petits groupes (ayant jusqu'a dix membres) et

les groupes de taille superieure.

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. L'historique du groupe: Une autre variable importance reflete laconnaissance mutuelle des membres du groupe, le degre de leur experiencedans le domaine de la decision a prendre, ainsi que leur aisance/difficulte

travailler les uns avec les autres.

. D'autres caracteristiques au niveau du groupe comprennent la tendance oul'appartenance politique de ses membres, la presence ou l'absence d'unleader, le degre de complexite de la tkhe de decision pour le groupe, etc.

b) Les caracteristiques individuelles des membres du groupe: Chaque membredu groupe se distingue de ses pairs par des caracteristiques qui lui sontpropres: formation anterieure, experience professionnelle, competence, rangou statut socio-econornique, personnalite, age, sexe, motivations, etc.

c) Les caracteristiques de l'environnement: Elles comprennent le contexteorganisationnel au sein duquel la decision doit etre prise, les circonstancespresentes (par exemple, echeances imperatives a respecter, situation de crise,etc.), la frequence des reunions du groupe, le lieu ob elles se tiennent, laduree de chaque reunion, etc.

Les caracteristiques mentionnees ci-dessus, celles du groupe dans son ensemble,de chacun de ses membres et de l'environnement organisationnel et politique(Crozier et Friedberg, 1977) distinguent le contexte de la decision de groupe decelui de la decision individuelle. Cette distinction devrait donc etre a la base detout effort de developpement des SIAD de groupe (DeSanctis et Gallupe, 1987;Jelassi et Beauclair, 1987).

Concretement, en quoi consiste un SIAD de groupe et comment lesdecideurs utilisent-ils?

Imaginez une Salle de reunions de votre organisation a laquelle les modificationssuivantes ont ete apportees. Chaque personne, prenant part a une reunion, a enface de lui un micro-ordinateur (ou "workstation") dormant acce.s auxfonctionnalites du SIAD de groupe (celles-ci seront decrites plus loin). Cesmicro-ordinateurs sont relies entre eux par le biais d'un reseau local decommunications qui permet aux utilisateurs d'echanger des messages et aussid'acceder a des bases de donnees et a des modeles mathematiques d'aide a ladecision. Ainsi, le decideur peut, a tout moment, sur son micro-ordinateur,disposer de l'infonnation dont it a besoin, tester un scenario quelconque enfaisant un jeu de simulation et en etudier les re.sultats possibles. Lorsqu'il le

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juge utile, it peut faire part de sa reflexion en rendant son scenario public. Dansce cas, les informations correspondantes s'afficheront sur l'ecran audio-visueldispose en face du groupe, contre Pun des murs de la salle ("wall mountedprojection screen"). De plus, une personne connaissant bien le systeme, appelee"facilitator", coordonne a partir de sa console l'aspect technique de Putilisationdu logiciel par le groupe. Les figures 4 et 5 montrent la structure de ces sallesde reunions informatisees (appelees aux Etats-Unis "electronic meeting rooms"),pouvant recevoir respectivement de petits groupes (table sous forme de la lettre"U") et de grands groupes (salle en forme d'amphithatre). [Pour unedescription detainee des aspects architecturaux et technologiques de quelquessalles de reunions informatisees actuellement operationnelles aux U.S.A., lireParticle de (Gray et Olfman,1989).]

Parmi les SIAD de groupe, les mieux connus sont PLEXSYS (abbreviation dePlexus System) qui a ete developpë a l'Universite d'Arizona (Nunamaker,Applegate et Konsynski, 1987; Nunamaker, Vogel et Konsynski, 1989) etSAMM (Software Aided Meeting Management), qui a etc realise a l'Universitede Minnesota (DeSanctis, Sambamurthy et Watson, 1987). Les fonctionnalitesoffertes par ces deux systemes se recoupent; nous nous contenterons ici dedecrire brievement celles de PLEXSYS. Le logiciel de cc SIAD de groupe,devenu operationnel en Novembre 1987, comporte essentiellement quatremodules qui soutiennent les &apes suivantes du processus decisionnel:

. Definition/formulation du probleme de decision par les membres dugroupe;

Brainstorming electronique: Chaque membre du groupe fournit ses entrees,d'une fawn anonyme, a travers son micro-ordinateur. Les idees des uns etdes autres sont echangees, d'une maniere anonyme et arbitraire, a travers lesdiverses stations de micro-ordinateurs. Le but de cet echange, a ce stade duprocessus de prise de decision, est de permettre aux participants des'informer mutuellement sur la ou les directions que le groupe est en train deprendre, de solliciter des reactions et de stimuler la reflexion en cours.Chaque participant, voulant voir afficher sur l'ecran de son micro-ordinateurles idees déjà formulees par les autres participants, devrait tout simplementappuyer sur une touche speciale de son clavier. Cette procedure garantit ladiscretion de la requete et sa realisation sans qu'il y ait interruption ouperturbation du travail du reste du groupe.

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I3arcoProjector

II 1 I II I

White Board White BoardWall Mounted Projection Screen

Facilitator Consoleand Network

File Server

I

H

Workstations

Figure 4 : Salle de Reunions Informatiseerecevant de Petits Groupes

Figure 5 : Salle de Reunions Informatiseerecevant de Grands Groupes

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Analyse des idees anises: Les idees exprimees pendant la phase de"brainstorming electronique" sont regroupees automatiquement par theme etles inputs redondants sont identifies. Les informations resultant de ce travailpreparatoire fait par le logiciel sont affichees sur l'ecran gain pour etreanalysees par les membres du groupe. Ceux-ci peuvent avoir besoin dedonnees supplementaires qui sont alors fournies par le SIAD

Vote/Classement des idees analysies: Les participants expriment enparallele et d'une facon anonyme, par l'intermediaire de leur micro-ordinateur, leur vote sur la decision a prendre. Ce vote peut consister en unclassement 3 etablir. Dans ce cas, chaque participant classe par ordred'importance les idees retenues pendant la phase precedente. Les differentsclassements individuels sont alors agreges par le logiciel qui fournit desrepresentations graphiques appropriees (histogramme, "camembert", etc.) etgenere les donnees statistiques correspondantes.

Il est A noter que chaque session de prise de decision est precedee par un travailpreparatoire sur les donnees et sur les modeles specifiques A utiliser. Cettepreparation est faite par le "facilitator" et un ou plusieurs representants dugroupe en question. Il est egalement A noter que les differentes etapes duprocessus de decision se deroulent d'une fawn lineaire mais permettent unretour aux etapes precedentes (voir Figure 6)

Au deli des specificites decrites plus haut, queue plus-value apporteraient lesSIAD de groupe qui ne peut etre obtenue par des modeles et techniquesclassiques d'aide a la decision de groupe telle que, par exemple, la methodeDelphi (Van de Ven et Delbecq, 1974)?

L'apport des SIAD de groupe consiste a:

a) Reduire, et si possible eliminer, les aspects negatifs lies A la decision degroupe, voire meme A tout travail de collaboration. Ces aspects comprennentle jeu d'influence et d'intimidation exerce par un membre du groupehierarchiquement superieur ou meme par un collegue "egal", la pressionnormalisatrice a un alignement sur les aunts membres du groupe et A formerun consensus, ainsi que la difficulte de coordonner le travail du groupe;

b) Coordonner les echanges d'infonnation entre decideurs en facilitant lescommunications entre eux afin de concilier leurs differences de vues ou dumoins reduire leurs divergences;

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Analyse des IdéesEmises

Vote/Classe mentdes Id6es Analysees

Figure 6 : Processus de Decision Utilise par le SIAD de Groupe PLEXSYS

Preparation dela session deprise de decision

Definition/Formulation duProblémeDecisionnel

BrainstormingElectronique

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c) Rendre disponible et aise d'une part l'acces direct a diverses sourcesd'information, aussi bien intemes qu'externes a l'organisation, permettantainsi d'avoir des donnees a jour et completes; d'autre part l'utilisationconviviale d'une batterie de modeles et techniques d'aide a la decision degroupe;

d) Amëliorer, grace aux trois benefices mentionnes ci-dessus, la qualite de ladecision en termer du degre de consensus atteint, de la participation effectivede chaque membre du groupe, et de l'examen d'une fawn objective etexhaustive des divers scenarios possibles generes a partir d'informationspartagees;

e) Reduire le temps necessaire a un groupe pour debattre d'un problemedecisionnel donne et reussir a prendre une decision collective basee sur lesentrees de tous ses membres;

Elever le niveau d'adhesion des participants a la decision finale pour laquelleils ont participe, ameliorant ainsi les chances de son execution et de sareussite.

Des etudes empiriques sont necessaires pour etudier l'apport des SIAD degroupe et mesurer leur portee. Dans ce cadre, quelques recherches rëaliseesaussi bein dans des laboratoires de recherche (Zigurs, 1988; Jarvenpaa, Rao etHuber, 1988; Dennis et al., 1988; Mantei, 1989; Pinsonneault et Kraemer,1990) que dans des entreprises (Nunamaker et al., 1989) constituent un premierpas dans cette direction.

3.2. Les Systemes Interactifs d'Aide a la Negociation

Une autre orientation future dans le domain des SIAD est l'aide a lanegociation. Ce concept, apparu en 1985, est base sur le fait que les situationsdecisionnelles n'impliquent pas toujours des individus ou groupes appartenant aune meme entite organisationnelle dont ils defendent les interets. Les decideursont asset souvent des divergences importantes qui sont difficiles a concilier avecles techniques et modeles de decision contenus dans les SIAD de groupe. Eneffet, ces systemes ont ete develop* avec la supposition qu'il existe un certaindegre de cooperation entre les parties impliquees dans le processus de decision.Ceci est vrai quand it s'agit des membres d'un meme departement, d'une memedivision ou d'une meme organisation partageant des objectifs identiques ouproches tels que l'augmentation du volume de ventes d'un produit donne,

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l'accroissement de la part du marche ou l'amelioration des benefices de1 'entreprise. De plus, ces decideurs partagent la meme culture d'entreprise etses specificites (vocabulaire, traditions, contraintes, historique, etc.). Cecontexte commun cree chez les decideurs un certain degre de cooperation qui semanifeste par la possibilite pour les uns comme pour les autres d'accexler auxmemes donnees et modeles, par une interaction collegiale, par la disponibilite Afaire des concessions, et par un certain niveau de flexibilite clans la mise enplace des decisions prises.

Quand les membres d'un groupe de decision appartiennent a des organisationsdifferentes, ayant des interets divergents, la situation qui en resulte est souventcaracterisee par la presence d'un conflit et non par une cooperation mutuelletelle que Celle decrite plus haut. De plus, dans ce contexte, les parties enpresence ont souvent leurs propres sources d'information et leurs propresdonnees qu'elles ne sont pas disposes A divulguer ou A partager. 11 y aegalement un manque de confiance mutuelle et une suspicion de la sincerite etde la bonne volonte de l'autre. Dans ce contexte, le but d'un SIAD estd'essayer de rapprocher les points de vue et les positions respectives, deconcilier les differences et de suggerer des solutions de compromis.

Pour jouer son role de mediateur, le systeme interactif d'aide A la negociationtente de reduire I'aspect emotionnel qui domine souvent un conflit, de servir demoyen de communication entres les antagonistes, d'aider les parties en presenceA identifier leurs vrais interets et A evaluer l'importance qu'elles attachent A leursdemandes (Jelassi et Jones, 1988). En tant que partie tierce et neutre, lesysteme peut egalement developper des scenarios de compromis qui tiennentcompte des positions des uns et des autres. Pour cela, le systeme puise dans lesfonctionnalite.s du logiciel permettant de de tester automatiquement lesdifferences de vocabulaire qu'elles soient d'ordre semantique (problemes desynonymes et d'homonymes) ou syntaxique (problemes inherents aux uniteslinguistiques et aux unites de mesure utilises). 11 puise egalement dans lestechniques et modeles de resolution de conflit emanant des recherches faites enthe:one des jeux (Von Neumann et Morgenstern, 1944).

Un exemple de SIAD ayant les fonctionnalites decrites ci-dessus est le systemeMEDIATOR developpe a New York University (Jarke, Jelassi et Shakun,1987). Parmi d'autres systemes interactifs d'aide la negociation, citonsNEGOPLAN (Kersten et al., 1988; Kersten et Szpakowicz, 1990), MEDIANSS(Cannel et Herniter, 1989), DECISIONMAKER (Fraser et Hipel, 1984) et KM

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NSS (Anson et Jelassi, 1990). [Pour une description detainee de quelques unsde ces systemes, voir (Jelassi et Foroughi, 1989). Parmi les references traitantdes aspects conceptuels et de modelisation relatifs A la negociation assist& parordinateur, le lecteur est renvoye ai (Nyhart et Goeltner, 1987) et a (Shakun,1988).]

Concretement, comment un systeme interactif d'aide ii la negociationpourrait-il intervenir dans la resolution d'un conflit? Considerons l'exemplesuivant qui a déjà fait l'objet de nombreuses experiences reales realiseespendant les deux dernieres annees et impliquant environ cent cinquante individusen position de negociateur. Le scenario est le suivant: deux entreprises, l'uneen tant qu'acquereur et l'autre en tant que fournisseur, se reunissent pour semettre d'accord sur les termes d'un contrat A signer relatif a l'achat sur uneperiode de trois ans d'un produit de haute technologie. Pendant les discussionsentre les deux parties, quatre elements de divergence ont ete identifies; it s'agitdu prix unitaire du produit, de la duree de garantie, de la quantite A commanderet de la date de la premiere livraison. Les interets de l'une de ces entreprisess'opposent partiellement ou totalement avec ceux de l'autre. Par exemple, alorsque l'acquereur veut baisser le prix unitaire du produit, prolonger la duree degarantie et rapprocher la date de la premiere livraison, le fournisseur cherche Aaugmenter la quantite A vendre, reduire la duree de garantie et garder inchangele prix du produit.

Dans ce contexte, le role de mediateur joue par le systeme a consists a suggererdes formules de contrat qui, non seulement evitent aux deux parties de setrouver dans une position plus defavorable que leur position de negociationinitiale, mais en plus ameliore le gain respectif de chaque partie. Pour arriver Acette fin, le systeme utilise une approche de negociation integrante ou"integrative bargaining" permettant de chercher des solutions qui prennent enconsideration tous les elements du differend. Cette approche se fonde sur leprincipe des solutions globales ("package solutions") qui ne sont pas bassesuniquement sur une partie des elements en jeu et qui permettent de resoudre lesdesaccords entre les parties impliquees dans un conflit. Afin de defutir lestermes de ces solutions, le systeme utilise des modeles mathematiquessophistiques qui permettent de maximises la valeur de l'utilite respectivequ'obtiendrait chaque partie. [Pour plus d'informations sur cette approche, lelecteur est renvoye h Raiffa (1982) et Pruitt (1983).]

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Pour l'exemple concret decrit ci-dessus, l'intervention du systeme d'aide a lanegociation a permis, A travers les retombees (trade-offs) suggerees, uneamelioration du gain de chaque partie. Ce resultat est tres important car, tressouvent, les parties impliquees ignorent l'existence de ces retombees, ou bienn'investissent pas le temps et l'energie necessaires pour d'abord s'assurerqu'elles existent et ensuite les trouver. De plus, le role du mediateur neutre etindependant joue par le systeme a permis d'aboutir systematiquement a unesolution et d'eviter de se trouver dans des situations bloquees (ou "deadlock").Le systeme a egalement donne satisfaction aux parties impliquees dans leprocessus. [Les articles (Jones et Jelassi, 1990) et (Foroughi, Jelassi et Perkins,1990) contiennent une description detainee des resultats de ces negociationsassistees par ordinateur.]

3.3. Les Systemes Interactifs d'Aide a la Collaboration

Une autre nouvelle orientation dans le domaine des SIAD qui se distingue desdirections futures precedemment citees est le concept d'aide a la collaboration.Ceci consiste en l'etude, par les anthropologues, les chercheurs en sciencessociales et les informaticiens, de la facon de travailler en groupe et de l'apportde la technologie informatique dans ce domaine (Flores, 1988). Les systemescorrespondants sont appeles outre atlantique "Computer Supported CooperativeWork -- CSCW --" (Greif, 1986) ou "Groupware" (Johansen, 1988).

Les recherches en CSCW partent du fait que les activites d'un groupe ne selimitent pas a la prise de decision et a la negociation mais comprennentegalement des aches vane es necessitant une collaboration plus ou moins etroiteentre les membres du groupe. Parmi ces tfiches, citons a titre d'exemple laredaction d'un document par plusieurs personnes (Fish et al., 1988). Dans ledeveloppement de systemes soutenant ce genre d'activites, l'accent n'est pas missur les possibilites de modelisation et de resolution de conflits (ce qui est le casdes SIAD de groupe et de negociation) mais sur les mecanismes decommunication, cooperation et coordination. II s'en suit que les modeles etalgorithmes mathematiques sophistiques cedent la place a des techniques degestion et de partage de documents et de donnees. L'environnementinformatique correspondant est commun a des utilisateurs multiples travaillanten temps reel. L'une des caracteristiques de cet environnement est l'utilisationimportante d'interfaces multi-media integrant a la foil le texte, le graphique,l'image et le son.

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Des prototypes de systemes d'aide A la collaboration sont actuellementoperationnels dans quelques laboratoires de recherche aux Etats Unis. Parmi cesinstallations pilotes citons miles realisees au centre de recherche de lacompagnie XEROX a Palo Alto, en Californie (Stefik et al., 1987) et A la"Microelectronics and Computer Technology Corporation" A Austin, au Texas(Ellis, Gibbs et Rein, 1989).

4. Conclusion

Dans cet article, nous avons essaye de presenter l'etat de Part dans le domaine desSIAD et d'eclairer le lecteur sur les orientations futures de ces systemes. Nous avonsegalement dresse un bilan oriente dans quatre directions: technologique,intellectuelle, academique et organisationnelle. Les perspectives devolution desSIAD consistent essentiellement A consolider les axes qui ont emerge au flu desdernieres annees et qui permettent d'elargir le champ d'action de ces systemes. Cesnouveaux axes sont l'aide A la decision de groupe, l'aide d la negociation et l'aide A lacollaboration.

En prenant du recul, it parait evident que beaucoup de recherches et d'applicationsont ete faites depuis la naissance des SIAD. Ce domaine de recherche n'est plusaujourd'hui dans le stade de l'enfance, mais dans celui d'un adulte A la conquete desa maturite. C'est la responsabilite de nous tous, chercheurs et utilisateurs, de l'aiderA acquerir cette maturite et A prendre l'envol qu'il merite au sein de nosorganisations. L'avenir des SIAD se presente sous de bons auspices. En effet,Pinter& que manifestent dans ce domaine chercheurs et utilisateurs est sans cessecroissant et la technologie ne constitue plus aujourd'hui un frein a la mise en placed'applications sophistiquees, autonomes ou reparties (Keen, 1987). La seule limiteque nous risquons d'avoir est wile de notre imagination qui demeure une ressourceprimordiale pour pouvoir tirer profit de cette nouvelle technologie informatique.

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86/28 Manfred 10ETS DE VRIESand Danny MILLER

16/29 Manfred KEES DE VRIES

16/30 Manfred ICUS DE VRIES

86/31 Arnaud DE MEYER

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86/38 Gabriel HAWAWINI

86/39 Gabriel HAWAWINIPierre MICHELand Albeit CORHAY

86/40 Charles WYPLOSZ

86/41 Kann FERDOWSand Wickham SKINNER

86/42 Kass FERDOWSand Per LINDBERG

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87/04 Sumgait. OHOSHAL and

Christopher BARTLETT

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and Kura FERDOWS

87/06 Ansa K. JAM,

Christian PINSON and

Nareeh K. MALFICUltA

87/07 Rdf BANZ andGabriel HAWAWINI

87/08 Manfred ICET3 DE VRIES

87/09 Lister VICKERY,

Mark PIUUNGTON

and Paul READ

87/10 Andrd LAURENT

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Spyros MAKRIDAKIS

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Susan SCHNEIDER

Susan SCHNEIDER

Roger BETANCOURT

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Martine QUINZII andJ. F. THISSE

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Arnaud DE MEYER

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Yves DOZ andAmy SHUEN

67/34

Kean FERDOWS endArnaud DE MEYER

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P. J. LEDERER andI. F. THISSE

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Carmen MATUTES andPierre REGIBEAU

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Damien NEVEN andJacques-F. THISSE

87/43

Jean GABSZEWICZ andJacques-F. THISSE

87/44

Jonathan HAMILTON,Jacques-F. THISSEand Anita WESKAMP

87/45

Karel COOL,David EMISON andhq:enstr DIERICKX

87/46

Ingmar DIERICKXand Karel COOL

Susan SCHNEIDER

Charles VVYPLOSZ

118/06 Reinhard ANGEIJAAR

80/07 Mgemar DIERJCKXInd Karol COOL

88/08 Reinhard ANGELMARand Susan SCHNEIDER

88/09 Bernard SINCLAIR-DESGAGNE

88/10 Bernard SINCLAIR-DESGAGNE

1111/11 Bernard SINCLAM-DESGAONE

88/12 Spyros MAKRIDANIS

88/13 Manfred KETS DE AWES

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Michael BURDA

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Michael BURDA

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Mi. LAWRENCE andSpyroa MAKRIDAIUS

88/20 Jean DERMINE,Damien NEVEN andI.F. THISSE

88/21 lames TEBOUL

88/22 Lars-Hendrik ROLLER

88/23

Sjur Didrik FLAMand Georges ZACCOUR

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B. Even ECKBO andHerwig LANGOHR

88/25 Everette S. GARDNER

and Spyros MAKRIDAKIS

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88/50

88/51

88/27

Murugappa KRISHNANLareHendrik ROLLER

8IU28

Sumatra OHOSHAL andC. A. BARTLETT

88/29 Nam* K. MALHOTRA,Christian PINSON and

Arun K. JAIN

88/30 Catherine C. ECICELand Theo VERMAELEN

88131

Sumenue OHOSHAL andChristopher BARTLETT

88/32

Kara FERDOWS andDavid SACKRIDER

88/33 Mai M. TOMBAK

88/34 Mthkel M. TOMSAK

88/35 Mihkel M. 'TOMBAK

88/36 Vikas TIBREWALA andBrun BUCHANAN

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Josef LAKONISHOK and

Theo VERMAELEN

Charles WYPLOSZ

Paul EVANS

B. SINCLAIR-DESGAGNE

&UM MAHMOUD andSpyroe MAKRIDAKIS

Robert KORAICZYKand Claude VIALLEI

Yves DOZ andAmy SHUEN

Main BULTEZ,Els OUSBRECHTS,Philippe NAERT andPit VANDEN ABEELE

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and Kura FERDOWS

88/66 Nathalie D1ERKENS

88/67

Paul S. ADLER and

Kam FERDOWS

1412

89/01

Joyce K. BYRER and

Tawfik JELASSI

119/02

Louis A. LE BLANC

and Tawfik JELASSI

89/03

Beth H. /ONES and

Tawfik JELASSI

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Kam FERDOWS and

Arnaud DE MEYER

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Manfred lams DE VRIESand Main NOEL

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Wilfried VANHONACKER

89/13

Manfred KEYS DE VRIES

19/14

Ranked ANGEL MAR

89/15

Reinhard ANGEL MAR

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Witided VANHONACKER,Donald LEHMANN andFareena SULTAN

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89/19

Wilfried VANHONACKER,Donald LEHMANN andFarcena SULTAN

89/20

Wilfried VANHONACKERand Russell WINER

19/21 Mooed de MEYER andKam FERDOWS

89/22

Manfred KErS DE VRIESand Sydney PERZOW

89/23

Robert KORAJCZYK andClaude VIALLET

89/24

Martin KILDUFF andMitchel ABOLAFIA

89/25

Roger BETANCOURT andDavid GAUTSCHI

89/26

Charles BEAN,Edmond MALINVAUD,Peter BERNHOLZ,Francesco GIAVAllIand Charles WYPLOSZ

89/27

David KRACKHARDT andMartin KILDUFF

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Martin KILDUFF

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89/29 Robert GOGEL andJean-Claude LARRECHE

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89/31 Michael C. BURDA andStefan GERLACH

89/32 Peter HAUG andTawlik JELASS1

89/33 Bernard SINCLAIR-DESGAGNE

89/34 SUMMIM GHOSHAL andNittin NOHRIA

89/35 Jean DERMINE andPierre HILLION

89/36 Martin KILDUFF

89/37 Manfred KETS DE VRIES

89/38 Manfred KEIS DE VRIES

89/39 Robert KORAICZY1C andClaude VIALLET

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89/42 Robert ANSON andTIM** JELASS1

89/43 Michael BURDA

89/44 Balaji CHAKRAVARTHYand Peter LORANGE

89/45 Rob WEITZ andArnoud DE MEYER

89/46 Marcel CORSTJENS,Carmen MATUTES andDamien NEVEN

89/47 Manfred KEYS DE VRIESand Christine MEAD

89/4 Damien NEVEN andtars-Hendrik ROLLER

89/19 Jean DERMINE

89/50 Jean DERMINE

89/51 Spyroe MAKRIDAKIS

89/52 Arnoud DE MEYER

89/53 Spyros MAICRIDAKIS

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