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ASSISES DE L’EDUCATION PRIORITAIRE
SYNTHESE DES ASSISES
DES RESEAUX DE L’EDUCATION PRIORITAIRE
DU DEPARTEMENT DE L’ESSONNE
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Assises de l’éducation prioritaire #educationprioritaire
Synthèse départementale de l’ESSONNE
CONSTATS DE DIAGNOSTIC pour le 91
Quels sont les éléments du diagnostic avec lesquels vous êtes le plus en accord, qui vous paraissent les plus importants dans votre contexte ?
4 domaines ressortent :
1/ Les moyens alloués à l’EP.
- Ils sont perçus comme insuffisants (humains et financiers) (12)
- Les enseignants pensent que la baisse des effectifs en classe est de nature à améliorer la réussite des élèves (4)
2/ Les outils d’évaluation.
- Les indicateurs sont perçus comme relativement peu fiables pour rendre compte de la réalité complexe de l’EP
- Les CSP sont un critère : pas assez de lisibilité sur les critères d’intégration en EP mais aussi sur l’évaluation
3/ Les outils de pilotage.
- Réduction des écarts entre les territoires, égalité face à la réussite : ces objectifs considérés partiellement non atteints ressortent de manière
massive (8)
- Comment évaluer l’efficacité des EP ?
- Redéfinir les objectifs de l’EP apparaît comme nécessaire
4/ Pratiques pédagogiques
- Sentiment de formation insuffisante des enseignants (majoritaire). Une formation spécifique à l’EP est souhaitée.
- Continuité et cohérence pédagogiques sont soulignées comme importantes (8)
- Revoir les pratiques pédagogiques est nécessaire. En cela l’EP est un terrain privilégié dans les recherches (5)
- Nécessité d’une école bienveillante et exigeante propice aux conditions d’apprentissage(2)
- Maîtrise de la langue est un enjeu essentiel (implicite pour certains)
- Prise en charge nécessaire des difficultés dès la maternelle
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A contrario, quels sont les points avec lesquels vous êtes le plus en désaccord, qui correspondent peu à votre expérience locale ?
3 domaines ressortent :
1/ Les moyens alloués à l’EP.
- Les effectifs par classe sont questionnés. Cette diminution d’élèves ne semble pas produire d’effets positifs. (majoritaire +10)
2/ Les outils d’évaluation.
- Adéquation parfois variable entre la situation réelle et le classement en éducation prioritaire. Des critères fiables, lisibles et transparents sont
nécessaires.
- Manque de clarté des outils d’évaluation (regret de ne prendre en compte que les résultats scolaires), variation des indicateurs à prendre en compte
dans le temps
- Doute sur le diagnostic : contexte qui évolue depuis 30 ans, évolution des quartiers, évaluation de l’impact de l’EP qui ne tient pas assez compte des
critères externes et de l’évaluation, mouvement de population dans les cohortes d’élèves.
- Le constat formulé lors du diagnostic de juillet perçu comme un constat d’échec est en décalage avec les progrès qui aboutissent à la réussite de la
majorité des élèves durant leur scolarité. La dégradation externe n’est pas suffisamment prise en compte.
3/ Pratiques pédagogiques
- Les initiatives pédagogiques innovantes et les pratiques efficaces ne pourront pas avoir lieu si les moyens humains supplémentaires ne sont pas
maintenus
- Formation des enseignants mise en place, missions professeurs supplémentaires, préfet des études, IA IPR référent sont re-questionnés.
Quelles remarques/réflexions ou compléments souhaitez-vous faire remonter ?
3 domaines ressortent :
1/ Les outils d’évaluation.
- La responsabilité de l’école n’est pas la seule engagée. Comment avoir une évaluation globale ?
2/ Les outils de pilotage.
- Inégalité des traitements indemnitaires entre les RRS et Eclair
- Inquiétude sur la permanence et la pérennité du dispositif, au regard d’une hypothèse sur la réduction des moyens alloués
- Question de la mixité sociale à préserver
- Le climat scolaire n’est pas suffisamment évoqué : sécurité, incivilités, transgressions, violences, impacts sur les conditions d’apprentissages…(2)
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3/ Pratiques pédagogiques
- Absence et difficultés de formation
- Concertation nécessaire : manque de temps pour réfléchir (2)
- Les pratiques professionnelles des enseignants doivent intégrer d’autres compétences : travail en équipe, travail de liaison, tutorat, connaissances des partenaires (le « métier n’est pas le même »). Le cadre doit être redéfini.
- Accueil important d’élèves allophones. Manque de structures pour les primo arrivants. Traitement des profils particuliers (accueil des élèves à besoins particuliers). Demande de structures et d’une pédagogie adaptées.
Remarques :
- La place des parents n’est pas mentionnée clairement dans le diagnostic notamment les difficultés de travailler avec eux. Leur place dans l’éducation des élèves est régulièrement évoquée. Ce domaine apparaît comme un espace professionnel à part entière.
- Le point de vue de l’élève est très rarement évoqué.
- Inquiétude de l’impact de ce travail, sur les conclusions de ses assises qui pourraient aboutir à une baisse des moyens ou de sortie de l’EP
- Revenir à l’essentiel pour les élèves : programmes, compétences… (recentrer les programmes sur les fondamentaux). Stabilité des personnels.
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Assises de l’éducation prioritaire
Synthèse départementale de l’ESSONNE
TRAVAIL en EQUIPE, RESEAU et PARTENARIAT pour le 91
Question traitée : Quels sont les indicateurs qui vous semblent devoir être pris en compte pour qu’une école, un collège puisse bénéficier de la
politique d’éducation prioritaire, y entrer en sortir ?
Résumé des points essentiels évoqués dans les ateliers Ceux qui font consensus
- CSP défavorisées et niveaux de diplôme des parents
- Nombre d’incivilités, de faits de violence / nombre de conseils de discipline
- Signalements pour information préoccupante de plus en plus précoces
- Nombre d’équipes éducatives
- Taux de réussite aux examens nationaux
- Taux d’absentéisme jusqu’à la déscolarisation
- Taux de fluctuation des élèves important
- Nombre d’élèves allophones, découvrant la langue uniquement à l’école, dont
certains n’ont jamais été scolarisés dans leur pays d’origine
Résumé des points essentiels évoqués dans les ateliers Ceux qui font débat
- Taux de boursiers
- Difficultés à analyser les évaluations nationales du premier degré
- Taux de participation des familles aux différentes instances
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Question traitée : Quels sont les modalités, outils, organisations, dispositions capables de développer le travail en équipe, de le rendre indispensable
en école, au collège, au niveau du réseau ? Comment développer un travail, réflexif ?
Résumé des points essentiels évoqués dans les ateliers Ceux qui font consensus
- Institutionnaliser des temps de travail régulier (5 par an) 1er et 2
nd en associant si
nécessaire les partenaires pour certains objectifs ciblés afin de créer une culture
Education Prioritaire commune :
Fonctionnement institutionnel
Pédagogie
Lien avec les familles…
- Produire des outils assurant la continuité des apprentissages ou accompagnant
les ruptures de la maternelle au collège
- Transmettre et expliquer les outils au cours du temps ; penser à les réguler
- Harmoniser les outils d’évaluation 1er et 2
nd degrés afin d’améliorer la lisibilité
de l’évolution des élèves
- Rendre nécessaire l’articulation cohérente entre les projets d’école,
d’établissement et les contrats d’objectifs afin d’optimiser leur efficacité
- Faire évoluer avec cohérence les exigences de règles de vie en collectivité de la
maternelle au collège : du jeune enfant à l’adolescent
- Associer les parents dans différentes instances en les incitant à venir, en
valorisant leur rôle, en leur donnant des clefs de compréhension du système.
- Instaurer des lieux d’accueil des parents
- Mettre en place des éducateurs de jeunes enfants pour les TPS et éducateurs
spécialisés pour les adolescents de collège
Résumé des points essentiels évoqués dans les ateliers Ceux qui font débat
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- Avoir une représentation du « maintien de l’ordre » positive, par exemple : aide
à l’encadrement par la police de manifestations sportives
- S’approprier le fonctionnement ECLAIR ou RRS
- Connaître toutes les ressources et dispositifs partenariales
- Prioriser et articuler les propositions des partenaires afin d’éviter l’empilement
des dispositifs redondants
- Définir précisément les missions de chacun
- Faire appel aux partenaires de santé afin de permettre aux élèves de poursuivre
leur scolarité dans de bonnes conditions physiques : contrôle de la vue, de
l’audition, bucco-dentaire
- Accompagner les familles vers les soins et au cours des soins : rôle de la
réussite éducative
- Penser à un outil UNIQUE national de suivi des élèves / parcours scolaire : aide
en cas de déménagements successifs par exemple
- Mutualiser les réflexions entre réseau
- Stabiliser les sigles, les priorités et les objectifs de l’Education Prioritaire
(culture, apprentissages fondamentaux…)
SE DOTER d’OUTILS d’EVALUATION SIMPLES (2 ou 3 critères quantitatifs ou
qualitatifs) POUR EVALUER L’EEFICACITE DES MODALITES CHOISIES
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Assises de l’éducation prioritaire
Synthèse départementale de l’ESSONNE
FORMATION ET ACCOMPAGNEMENT pour le 91
Sur quels points et sous quelles formes souhaitez-vous de l’accompagnement et de la formation ?
Résumé des points essentiels évoqués dans les ateliers Ceux qui font consensus
Sur quels points :
- Etre formé à la gestion de classe/ gestion de conflits (16 soit 72% des réponses)
- Formation sur les pratiques de différenciation (12 soit 54% des réponses)
- Connaissance de l’environnement et des partenaires (RE, médiateurs…) (11 soit
50%)
- Accompagnement/accueil des nouveaux enseignants/nouveaux arrivants (9 soit
41%)
o Stage en amont de la prise de fonction dans l’établissement (5)
o Stage d’observation en EP (enseignants débutants, formation initiale) (9)
o Tutorat / CPC (12)
- Connaissance des dispositifs propres à l’EP (9 soit 41%)
- Elèves à profil particulier (TSA, TED, EIP…) (9 soit 41%)
- Connaissance sociale et culturelle des familles (8 soit 36%)
Résumé des points essentiels évoqués dans les ateliers Ceux qui font débat
- Temps de formation (hors-temps scolaire ou non, rémunérée ou non
?) (3)
- Formation théorique ou formation sur le terrain ? (2)
- Changer les modalités d’affectation pour que les enseignants
débutants ne soient pas placés en éducation prioritaire ?
- Echanges de pratiques (aller observer des pratiques entre le premier
et le second degré) ?
- Stage de rentrée et/ou formation continue ?
- Responsabilité dans l’éducation parentale ?
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- Formation initiale autour de la connaissance de l’éducation prioritaire (6 soit
27%)
- Prise en charge des élèves allophones (6 soit 27%)
- Relations école/famille (6 soit 27%)
- Etre formé sur le développement de l’enfant (enfance, adolescence…) (3 soit
14%)
- Formation aux TICE (3 soit 14%)
- Cohérence et continuité des programmes (2)
- Formation des personnels non-enseignants (AED, AVS, secrétaire…) (2 soit 9%)
- Accompagnement médico-psychologique des enseignants et des élèves (2 soit
9%)
- Modalités d’apprentissage (comment les élèves apprennent ? (1soit 4,5%)
Sous quelles formes :
- Echange de pratiques (entre pairs) (16)
- Echanges inter-degrés (12)
- Tutorat / CPC (12)
- Accompagnement individualisé tout au long de la carrière (formation, suivi de
carrière, affectation…) (11)
- Formation d’équipes (conseil de maîtres accompagné, stage d’établissement…)
(6)
- Rencontres avec des professionnels partenaires (5)
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- Faire de l’analyse de pratiques (4)
- Observation de classe (4)
- Choix des formations (4)
- Mise à disposition d’outils pédagogiques pour les équipes (4)
- Stages de formations (2)
- Harmonisation du PAF 1er et 2
nd degré
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Assises de l’éducation prioritaire
Synthèse départementale de l’ESSONNE
PERSPECTIVES PEDAGOGIQUES ET EDUCATIVES pour le 91
Quelle place faut-il donner aux parents d’élèves pour éviter qu’ils ne se sentent ou soient disqualifiés ?
Résumé des points essentiels évoqués dans les ateliers Ceux qui font consensus
- (9) Nécessité d’échanger avec les familles en multipliant les temps de partage, de
rencontres pédagogiques (expositions, évaluations, remise de livrets, présentation
de projets, participation aux ateliers) ; un seul réseau propose aux familles
d’assister à une observation de classe et un seul réseau évoque le respect des
familles en évitant toute forme d’infantilisation ou d’assistanat.
- (7) Etablir une relation de confiance en développant une communication orale et
écrite de qualité, en diversifiant les moyens de communication, en simplifiant les
documents, en évitant l’utilisation des abréviations : une formation à la
communication et aux conflits est demandée.
- (6) Renforcer les modalités d’accueil : pour les TPS mais aussi pour les autres,
proposition de référent (voire d’un lieu) ou d’un médiateur, création de livrets
d’accueil, moyens vidéo, utilisation de la mallette.
- (5) Expliciter les attentes de l’école pour renforcer la co-éducation ou la
complémentarité professeurs/parents.
- (5) Valoriser les savoirs des élèves et les communiquer aux parents.
- Connaître les coutumes et cultures des familles pour éviter les incompréhensions.
- Construire un contrat éducatif dès l’entrée à l’école.
Résumé des points essentiels évoqués dans les ateliers Ceux qui font débat
- Manque de temps pour assurer une relation régulière (4)
- Y-a-t-il un rôle de l’école dans l’éducation des parents : a-t-elle les
moyens de mettre en place une aide à la parentalité et est-ce son
rôle ? (3)
- Moyens de correspondre avec les familles : la clé USB peut-elle
faire le lien ?
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Comment travailler la question du langage dans toutes les disciplines, en réseau et dans la continuité ? Par quelles modalités développer la langue orale dès la
TPS et la pratique de la production ?
- Mettre en place des séances de langage de la TPS à la 3ème
en groupes restreints et
de façon régulière (mobilisation des personnels supplémentaires)
- Prise de conscience du rôle du langage chez les élèves mais le rôle modélisant de
l’enseignant n’est évoqué qu’une seule fois, une seule fois également la qualité du
langage de tous les adultes
- Se centrer sur les fondamentaux et accorder plus de place à la production d’écrit
- Développer les projets ponctuels et les apprentissages de façon spiralaire et
harmoniser les progressions
- Présence d’outils communs : lexique, apprentissages syntaxiques
- Place de la continuité par la présence de cahier de règles, d’une programmation
réfléchie en équipe,
- Poursuivre les échanges pour mutualiser
Evaluation des acquis langagiers difficile : recherche d’un outil efficient et
réduction des effectifs
Définir la culture commune
Simplifier la terminologie dans les livrets de compétences (ex : sports,
compter, lire)
Alléger les compétences et éviter les redondances
Sur quels types de besoins privilégier l’accompagnement et l’aide apportée aux élèves
Privilégier l’accompagnement c’est d’abord :
I – Mieux connaître la population scolaire
- En baissant les effectifs
- En réintroduisant la mixité sociale
- En prenant en compte les spécificités du public
Il s’agit de mieux s’adapter au public local pour réussir à développer les compétences.
II – Reconnaître les acteurs qui disposent de moyens adaptés :
1°) Les enseignants : -Stabiliser les équipes
- Des enseignants plus nombreux pour du travail adapté (petits groupes co-
enseignement)
- Une meilleure formation (troubles spécifiques et handicap)
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2°) Des dispositifs adaptés : - Développer l’aide personnalisée
- Développer l’aide à l’orientation
3°) Les familles :
- Mieux intégrer les parents dans l’école, connaître leurs attentes et mieux expliquer
les attentes de l’école
- Développer les services sociaux
Développer les relations entre partenaires pour valoriser l’image de chacun.
III – Concevoir des projets concertés qui dépassent le cadre purement scolaire
1°) Avoir plus de projets de classe, développer l’éducation à la citoyenneté développer
les temps de concertation.
2°) Développer la concertation école/ Collège sur les plans pédagogiques et éducatifs
3°) Développer la concertation avec les partenaires extérieurs (ville, Conseils généraux)
== Un enseignement mieux adapté avec une mise en cohérence globale des actions.
Comment être exigeant en restant à la portée des élèves et développer l’estime de soi ?
Cette question a été diversement interprétée et déclinée selon les réseaux.
1 : Une question majoritairement abordée sous l’angle de l’évaluation des élèves et de la
notation.
Une majorité des équipes s’interroge sur d’une part la nécessité de la notation et d’autre
part sur la manière de prendre en compte les acquis des élèves, notamment en validant
leurs progrès. Dans cette réflexion apparaît la prise en compte de l’erreur dans
l’apprentissage des élèves. Quelques-unes évoquent les dispositifs de classe sans note et
une seule souhaiterait connaître les systèmes d’évaluation des pays voisins.
2 : la question de l’évaluation est fréquemment articulée à celle de l’hétérogénéité des
élèves et de la différenciation pédagogique.
3 : le niveau d’exigence entre l’école et le collège et à la fin du collège est évoqué.
L’hétérogénéité des élèves fait débat :
Certaines évoquent la nécessité de classes moins chargées pour
différencier et personnaliser le travail des élèves et d’autres évoquent la
création de structures adaptées susceptibles de prendre en charge les
élèves en difficultés, difficiles ou à profil particulier.
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Cette question très vaste génère d’autres débats :
- Celui sur les programmes jugés trop lourds ;
- Celui de la relation Ecole/famille et le climat serein nécessaire aux apprentissages ;
- celui de l’orientation jugée stressante pour les élèves.
La question de la formation n’est pas abordée.