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ANTIBIOTHERAPIE DE L’INFECTION OSSEUSE: RATIONNEL D’UTILISATION, PRATIQUE
SURVEILLANCE ET DOSAGES
L LEGOUT, INFECTIOLOGIE
CH ALPES LÉMAN, CONTAMINES SUR ARVE (74)
PLAN
1.Rationnel de l’antibiothérapie et règles de bonne pratique
2.Moyens de surveillance de l’antibiothérapie Quand et pourquoi faire des dosages plasmatiques
3.durée (s) de traitement
RATIONNEL DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE ET REGLES DE BONNE PRATIQUE
RATIONNEL DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE DANS LES INFECTIONS OSSEUSES : PRE-REQUIS GÉNÉRAUX (1)
1. Plan médico-chirurgical établi après discussion mul tidisciplinaire
� Diagnostic clinique et microbiologique
� Prélèvements microbiologiques fiables (PBO, Hc, ponction articulaire)
� Antibiothérapie empirique après plvts a large spectre: but diminuer l’inoculum en étant la plus bactéricide possible sur les bactéries en croissanc stationnaire et exponentielle.
2. Antibiothérapie osseuse adaptée aux résultats mic robiologiques définitifs +/- associée à un plan chirurgical optimal
• Pour une guérison et une préservation fonctionnelle optimale.
En raison des difficultés de traitement des infections osseuses, de la longueur des traitements et des fortes posologies utilisées, La documentation est impérative.
RATIONNEL DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE DANS LES INFECTIONS OSSEUSES : PRE-REQUIS GÉNÉRAUX (2)
3. Ne pas perdre de vue les objectifs du traitement :� ATB empirique, curative, suppressive
� Indication du traitement ATB: arthrite, osteomyelite de l’enfant, spondylodiscite, infection chronique avec ou sans matériel
� Timming de la chirurgie
� Chirurgie complète ou non
� Durée de traitement
RATIONNEL DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE DANS LES INFECTIONS OSSEUSES : PRE-REQUIS DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE(1)
1. Bactéricide, active sur les bactéries en cause de l’infection
2. Active sur les bactéries en croissance exponentielles et en phase de croissance stationnaire
3. Bonne diffusion dans tous les compartiments osseux (os spongieux, os cortical, synoviale, os infecté)
4. bonne diffusion dans le biofilm
5. A fortes doses pour un meilleur Pk/Pd
6. En association pour limiter l’émergence de résistance
7. En respectant les CI et les règles de prescription standard ( par ex: pas de fosfo , ni de rif, ni de ac fusidique en monoTTT)
RATIONNEL DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE DANS LES INFECTIONS OSSEUSES : LIMITES DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE EN CAS DE MATÉRIEL :
1. Pénétration lente et incomplète des antibiotiques
2. Modification microbiologique ( biofilm, bacteries en croissance lente/exponentielle, situation intracellulaire, émergence de phénotype résistant…)
3. Modification de l’environnement (alteration du Ph….)
4. Zone de nécrose ( séquestre osseux.....)
D’apres E senneville
L’ANTIBIOTHERAPIE DE L’ARTHRITE AIGUE, OSTEOMYELITE ET SPONDYLODISCITE
1. Arthrite aigue :
1. Très bonne pénétration dans la synoviale inflammatoire mais nécessité de faire baisser l’inoculum +++ (debridement + synovectomie le + svt)
2. Utilisation de fortes posologies (cf bactériémie) : par ex en probabiliste : Péni M 100-200 mg/kg/j en 4 PIV ou C1G IV +/-genta voire glycopetide+ betalactamines ou cefotaxime+fosfomycin si contexte sévère
3. Relais oral des que possible en évitant la rifampicine car absence de matériel ( par ex cephalexine PO , clindamycine PO 100-150 mg/kg en 3fois ou trimethoprim/sulfamethoxazole PO +/- FQ) si SAMS
4. Durée 3-4 s
2. Osteomyelite de l’enfant de nature hématogene avec un risque potentiel d’évolution vers une nécrose et donc vers une ostéite chronique avec ou sans séquestre
1. Même régle que l’arthrite mais la chirurgie est rarement nécessaire
3. Spondylodiscite sans matériel
1. Même règle que l’arthrite
2. Le recours à la chirurgie est svt nécessaire dans les situations de spondylodiscite post-op
RATIONNEL DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE DANS LES INFECTIONS OSSEUSES : APPORT DES MODÈLES EXPÉRIMENTAUX (1)
RATIONNEL DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE DANS LES INFECTIONS OSSEUSES : APPORT DES MODÈLES EXPÉRIMENTAUX (2)
Nécessité de fortes
posologies pour atteindre les
bactéries en phase
stationnaire et exponentielle
BIOFILM et phagocytes
du tissu péri-materiel ,
bactéries intracellulaire
= FACTEUR LIMITANT
UNE DES SOLUTIONS :
se debarrasser du
BIOFILM et donc du
MATERIEL si on peut.
RATIONNEL DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE DANS LES INFECTIONS OSSEUSES : APPORT DES MODÈLES EXPÉRIMENTAUX (3)
Mader et al. AAC 1989
Landersdorfer et al. Clinical pharmacokinet 2009
RATIONNEL DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE DANS LES INFECTIONS OSSEUSES : APPORT DES MODÈLES EXPÉRIMENTAUX (1) : DIFFUSION OSSEUSE : LES LIMITES
Boselli E et al, press med 1999.,
Landersdorfer et al . Clin pharmacokinet 2009,
Kolczun M.C and.. J of Bone Joint Surg 1974
Desplaces N. et.. Med Mal Infect 1997
Boselli E. Presse Med 1999
Breilh D. J. Chemother 2003
• Peu de données sur la pharmacocinétique osseuse (méthodologie différentes, difficulté d’avoir des prélèvements, os sain/os infecté..)
• Pénétration propre à chaque antibiotique� Proportionnelle aux concentrations sériques
� Dépendante de la posologie administrée
� methodes de dosages non homogènes
• Pas de QI connu
RATIONNEL DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE DANS LES INFECTIONS OSSEUSES : CHOIX DE L’ANTIBIOTHERAPIE
Bonne > 30% Moyenne 15-30% Faible < 15%
Rifampicine
Clindamycine
Fluoroquinolones
Acide fucidique
Trimethoprime
teicoplanine
Cyclines
Fluconazole
Voriconazole
Flucytosine
Itraconazole ** (données
limitées, variation
interindividuelle)
daptomycine
INH
ethambutol
C2G
C3G ( cefepime> ceftriaxone>
ceftazidime> cefotaxime)
Ureidopenicilline
Fosfomycine
Vancomycine
Linezolide
Ampho B
Ceftaroline ?
pyrazinamide
Peni M po
Aminosides (mais accumulation)
C1G po
aminopenicillines
Imipenem
Sulfamethoxazole
Boselli et al, press med., landersdorfer et al . Clin pharmacokinet 2009
D’apres E senneville
EN PRATIQUE : RIFAMPICINE ET FQ SONT LA PANACÉE DU TRAITEMENT DE L’INFECTION OSSEUSE ÀSTAPHYLOCOQUE
• Nombreuses études montrant une efficacitésupérieure à nafcilline ou oxacilline IV dans les infections sur matériel mais pas ou très peu d’études comparatives
Zimmerli et al. JAMA 1998
Lazzarini et al. Int J Infec dis 2005
Perlroth J et al. Arch Intern Med 2008
EN PRATIQUE : RIFAMPICINE ET FQ SONT LA PANACÉE DU TRAITEMENT DE L’INFECTION OSSEUSE À STAPHYLOCOQUE : LA RIFAMPICINE• Biodisponibilité par voie orale complète, forte [intraC]• La prise à jeun augmente de 30% son absorption
digestive• Cmax : 10 mg/l, Tcmax 2-3h (600 mg)• ½ vie fonction de la dose
• 300 mg = 2.5h• 600 mg 3-4h• 900 mg 5h
• Inducteur enzymatique de son propre métabolisme • Apres une semaine : ½ vie (600 mg) = 1-2h
• Posologie variable • 900 mg/j en 1 ou 2 fois( Drancourt et al. AAC 1993,
JAC 1997; zimmerli JAMA 1998, NEJM 2001..)• 20 mg/kg/j en 2 F < 1800 mg/j max Reco spilf-
SOFCOT 2008 ; 900 mg/j en 2 F , IDSA guidelines 2013.
Administration uniquement après baisse de l’inoculum
maximal et sur documentation
Zimmerli et al. JID 1990, Blaser J AAC
1995, Hackbarth CJ et al AAC 1986, Bahl
D et al. AAC 1997)
EN PRATIQUE : RIFAMPICINE ET FQ SONT LA PANACÉE DU TRAITEMENT DE L’INFECTION OSSEUSE ÀSTAPHYLOCOQUE : LE COMPAGNON DE LA RIFAMPICINE
• Absence d’antagonisme in vivo
• Très bonne diffusion tissulaire
• Mode d’action différent
• Faible interaction avec la rifampicine
Les pré-requis du compagnon de la rifampicine Induction enzymatique (CYP 450) par la rifampicine avec certains ATB‒Clarythromycine‒Doxycycline‒Clindamycine
‒ (Zeller et al. AAC 2010)‒ C moy 8.9 mg/l versus 5.3 mg/l si + RIF
‒Chloramphenicol‒Certaines FQ
Interaction avec la subs P intestinale‒Linezolide
‒ (Legout et al. JAC 2001; Soriano et al. AAC 2007, Morata L AAC 2013, Hoyo I scand J infect dis 2012)
EN PRATIQUE : RIFAMPICINE ET FQ SONT LA PANACÉE DU TRAITEMENT DE L’INFECTION OSSEUSE ÀSTAPHYLOCOQUE : LE COMPAGNON DE LA RIFAMPICINE
• Absence d’antagonisme in vivo
• Très bonne diffusion tissulaire
• Mode d’action différent
• Faible interaction avec la rifampicine
Les pré-requis du compagnon de la rifampicine Induction enzymatique (CYP 450) par la rifampicine avec certains ATB‒Clarythromycine‒Doxycycline‒Clindamycine
‒ (Zeller et al. AAC 2010)‒ C moy 8.9 mg/l versus 5.3 mg/l si + RIF
‒Chloramphenicol‒Certaines FQ
Interaction avec la subs P intestinale‒Linezolide
‒ (Legout et al. JAC 2001; Soriano et al. AAC 2007, Morata L AAC 2013, Hoyo I scand J infect dis 2012)
Meilleur compagnon : FQ
EN PRATIQUE : RIFAMPICINE ET FQ SONT LA PANACÉE DU TRAITEMENT DE L’INFECTION OSSEUSE À STAPHYLOCOQUE : LE COMPAGNON DE LA RIFAMPICINE SI LA SOUCHE EST FQ-R
� Acide fusidique : Drancourt et al. JAC 1997 � Seule étude avec follow-up > 1 an
� Rif 900mg/j + (FU 1.5 puis 1g/j ou oflo 600mg/j) ; ablation mat
� Résultats équivalents 55% RF vs 50% RO
� Clindamycine : Zeller et al. AAC 2008, El Sayad MMI 2009
� Trimethoprim/sulfamethoxazole : N Guyen et al. CMI 2009 , Euba G et al. AAC 2009
� Linezolide : Nguyen et al, CMI 2009 ; Legout et al. JAC 2005, Soriano et al. Eur J microbiol infect dis 2007 , Gomez AAC 2012
� Glycopeptides
� Autres :� Daptomycine
� Ceftaroline : peu d’expérience clinique
Peu d’études,La plupart des molécules sont
bactériostatiques sauf la
daptomycine Diffusion
tissulaire plus lente
RIFAMPICINE + CLINDAMYCINE
Méthodologie : IOA traitée par Clindamycine seule (2400 mg IV ) ou en association et mesure du taux sérique
Résultats : 70 pts traités pour IPOA (44), Ost chr (11), Arthrite septique (11), spondylo (2), infect miscelliennes (2)- durée moyenne de TTT 40j Type de pathogène : SA (25), SCN (25), Strepto (2), GP dt P acnes (5), polymicrob (9), non
déterminé (4)Type de TTT: clinda + genta puis clinda + rif (32); clinda+ rif (24), autres dont betalactamine (14)
Tolérance : 3 DC sans relation avec clinda IV ( Insuf card, choc sept ap RTU, K pancreas). 3 AES Gr 2 (
rash, diarrhees non clostri, hepatite cytolytique)Dosage sérique médian entre J3 et J14 = 5 mg/L et entre J8-J28 = 6.2 mg/LGr RIF = 5.3 mg/l vs Gr sans RIF 8.9 mg/l (p< 0.02)
Evolution : 49/53 guérison (92%) avec un follow-up de > 30 mois1 rechute (SA clinda R, IPOA traitée par clinda-rif ), 3 re-infections (IPOA)
Conclusion des auteurs : clindamycine IV continue en association avec RIF valide Zeller et al. AAC 2008
RIFAMPICINE + [COTROMOXAZOLE ou CLOXACILLINE ] ?
Méthode: IOA chronique documentée à SAMS : GrA : cloxacilline 2g/4h IV 6s + 500 mgX4/j; 2 s
soit 8s (n= 22) et Gr B : Rif 600mg/j + cotrimoxazole 3/j; 8s (n=28)Résultats
76% H, 28% co-morbidités dont diabète (n=4), cirrhose (n=2), VIH (n=2)Matériel oté GrA 10/22 ; Gr B 8/28durée de traitement : 8.1 s dans les 2 groupes
Tolerance Gr A : n=3 (phlebite); Gr B n=3 ( rash 1, bronchospasme 1, vomissement 1)
Evolution guérison : Gr A :19/21 (90.5%) vs Gr B 24/27 (88.9%)1 PDV Gr A et BSuivi médian: Gr A : 7.6 vs Gr B 9.9 annéesrécidive: (GrA : 2 – Gr B:3) -> maintien du mat significativement associé à la récidive (p=0.016)
ConclusionEquivalence des 2 TTTINE Euba G et al. AAC 2009
RIFAMPICINE + anti MRSA [glycopeptides /linezolide/Tigécycline/daptomycine]-pas d’études comparatives, n’ont pas d’AMM pour l’0s -problématique des effets secondaires liés à l’usage de la vancomycine ( thrombophlébite, voie IV, dosages, nephrotoxicité), du linezolide ( hémato, neurologique dès que > 4 s), action bacteriostatique du linezolide sur le staph, de la tigecycline-peu d’expérience avec les nouvelles molécules mais
- les modèles animaux montrent une supériorité de la daptomycine sur la vancomycine, le linezolide
- Association Daptomycine-rif prévient l’apparition de mutants résistants- Introduction IDSA guidelines 2013 sous certaines conditions.
Nordeen CW et al, Infection 1988; Madder JT AAC 1989; Luu QN et al. Eur J Clin Microbiol Infect Dis. 1989 ;
Rouse MS et al. JAC 2006; Mascio et al. AAC 2007, Smith K et al. Int J antimicrob agents 2009, John et al. AAC
2009, Lamp et al. Am J Med 2007
Lefebvre et al. Int J Antimicrob Agents. 2010; Poeppl W et al. AAC 2011; Saleh-Mghir A et al. AAC 2011.
Jacqueline C et al. AAC 2010. Gatin et al. AAC 2014
Falagas et al. Int J antimicro^b agents 2007, Holtom et al. clin orthop relat reserch 2007, Alani et al. JAC 2008,
Forest et al. ann pharmaco ther 2008
INFECTIONS OSTÉO-ARTICULAIRES
Succès cliniques en fonction de la posologie prescrite
0
20
40
60
80
100
< 4 mg/kg ( n= 17 ) > 4 mg/kg ( n = 50 )
Posologie
Taux de succès cliniques
Succès Echec Non Evaluable
65 %29 %
6 %
88 %
4 % 8 %
P = 0.013
Lamp et al. Am J Med. 2007
DAPTOMYCINE ET INFECTIONS OSTÉO-ARTICULAIRESEN PRATIQUE: QUELLE PLACE?
• Traitement documenté des IOA sur matériel à cocci à Gram + résistants, intolérants aux anti-SRM à spectre total disponibles (glycopeptides, tigécycline, linézolide) + rifampicine si posssible
• Traitement d’attente des situations d’implantation de matériel définitif dans un site probablement infecté à cocci à Gram +
• a fortes doses c.a.d 8-10 mg/kg/j (HORS AMM)
• Remplacement de la vanco? Mais: prix, posologies, dosage, tolérance au long cours…
Bactéricidie rapide y compris au niveau des bact en croissance , bonne pénétration dans le biofilm
EN PRATIQUE : LES RECOMMANDATIONS DE PRISE EN CHARGE POUR LES IOA ÀSTAPHYLOCOQUE EN FRANCE ET AILLEURS
Legout et al. Sc J Med 2014
Legout et al. Sc J Med 2014
EN PRATIQUE : POUR LES IOA À BGN, LES FQ SONT CE QUE LA RIF REPRÉSENTE POUR LES IOA À STAPHYLOCOQUE.
D’après E senneville
Si le patient a reçu des antibiotiques et qu’il a une infection chronique, quel est le délai d’attente avant de nouveaux prélèvements afin que l ’antibiotherapie initiale ne les négative pas ?
A quel moment est-il judicieux de faire le relais o ral ?
1. des lors que les résultats bacteriologiques sont disponibles
2. le patient est en état de prendre des ATB oraux
3. la clinique et la biologie évoluent favorablement
RATIONNEL DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE DANS LES INFECTIONS OSSEUSES : PRE-REQUIS DE L’ANTIBIOTHÉRAPIE(1)
1. Bactéricide, active sur les bactéries en cause de l’infection
2. Active sur les bactéries en croissance exponentielles et en phase de croissance stationnaire
3. Bonne diffusion dans tous les compartiments osseux (os spongieux, os cortical, synoviale, os infecté)
4. bonne diffusion dans le biofilm
5. A fortes doses pour un meilleur Pk/Pd
6. En association pour limiter l’émergence de résistance
7. En respectant les CI et les règles de prescription standard ( par ex: pas de fosfo , ni de rif, ni de ac fusidique en monoTTT, pas de Rif si pas de matériel)
LIMITATION DE L’EMERGENCE DE RÉSISTANCE : UNE QUESTION DE POSOLOGIE, D’ASSOCIATION ET DE TAUX SÉRIQUE ?
EXEMPLE : OBJECTIF PK/PD POUR LE STAPH?
LIMITATION DE L’EMERGENCE DE RÉSISTANCE : UNE QUESTION DE POSOLOGIE, D’ASSOCIATION ET DE TAUX SÉRIQUE ? OBJECTIF PK/PD POUR LE STAPH?
LIMITATION DE L’EMERGENCE DE RÉSISTANCE : UNE QUESTION DE POSOLOGIE, D’ASSOCIATIONET DE TAUX SÉRIQUE ? OBJECTIF PK/PD POUR LES BGN ? AUTRE EX : LES FLUOROQUINOLONES
molécule Posologie mg/24h
CMI pour une AUC*/CMI soit= 125
CMI staphylocoque (EUCAST 2013)
CMI E coli (Eucast 2013)
ofloxacine 400 0.5 1 1
levofloxacine 500 0.4 1 1
Ciprofloxacine 1000 0.3 1 0.5
moxifloxacine 400 0.4 0.5 0.5
* Base d’une ½ vie normale, adulte 60kg.
AUC/CMI
�> 30 pou BG +
�> 150 pour BGN
Paramètre PK/PD prédictif d’une efficacité clinico-biologique pour une Infection à BGN
DURÉE DE TRAITEMENT ?
DURÉE DE TRAITEMENT DES OSTEOMYELITES AIGUES HÉMATOGÈNES
En pratique : 4 à 6 semaines
1. pour les spondylodiscites à pyogènes , il est recommandé une durée totale d’antibiotique entre 6 et 12 semaines (B2)
2. lorsque le traitement ATB a été instauré par voie IV, il est possible de passer à la voie orale sans critère de délai, en fonction des propriétés pharmacocinétiques des molécules utilisées, et en l’absence de troubles digestifs pouvant compromettre l’absorption digestive , après avoir éliminé une endocardite (C2)
3. pour les autres spondylodiscites (B2)
1. fongiques : 6 mois
2. tuberculeuses : 9 à 12 mois
3. brucellienne : 3 mois
MMI 2007
DURÉE DE TRAITEMENT : VERS UNE DIMINUTION DES TEMPS DE TRAITEMENT DANS LES IPOA ?
difficulté de faire des études sur les durées de traitement à grande échelle car aucun
patient ne se ressemble, grande variabilité inter individuelle des traitements…
ETUDE CHRONOS : A. TONES ET AL. ACCEPTÉ
MOYENS DE SURVEILLANCE DU TRAITEMENT
MOYENS DE SURVEILLANCE DE L’ANTIBIOTHERAPIE
• Clinique :
• Evolution clinique de l’IOA ++++
• Bonne tolérance clinique de l’antibiotherapie
• Bonne observance de l’antibiothérapie et respect des règles de prescription ( a jeun pour la rifampicine, absence d’interaction avec d’autres médicaments, couleur orangée des urines avec la rif,…)
• Biologique
• Hémato, rein, foie une à 2 fois/ s en début de traitement puis tous les 15j pendant le traitement
• Bilan inflammatoire tous les 15 jours
• Dosages sériques
• Glycopeptides +++
• Et les autres ?
DOSAGE ATB POUR TOUS ? (1) NON
1. Aucun consensus pour le dosage des ATB dans les I OA hormis les glycopeptides (SPILF-SOFCOT 2008, IDSA guidelines 2 013)
2. Grande variabilité inter-individuelle à tous niveaux du PK/Pd :
1. le taux sérique ne reflète pas forcément le taux tissulaire même s’il existe une certaine approche de la réalité du terrain
2. Importance du QI dans l’os
3. Variabilité physiologique (grossesse, PA…), pathologique du fait de la variation importante du Vd, de la liaison protéique ( choc, Gd brulés, neutropénie, dialyse…..)
4. Conditions locales très différentes d’un patient à l’autre, d’une IOA à l’autre
DOSAGE ATB POUR TOUS ? (2)
1. Permet de faire le lien entre l’apparition d’effet secondaire et d’un surdosage
2. Permet d’éviter un sous dosage 1. En cas de bactéries de sensibilité diminuée ex : heteroGISA et
antiMRSA
2. En cas de BMR pour laquelle il existe peu de solutions thérapeutiques antibiotiques ex: pseudomonas multi-R, mycobacterie multi-R
3. En cas de non observance
3. Les limites : interprétation de la CMI sur automate
Toujours de fixer un objectif
et non pas doser pour
doser
MODE DE PRELÈVEMENT EN FONCTION DU MODE D’ADMINISTRATION DE L’ATBAdministration par voie parenterale :
- en discontinue :
résiduel juste avant l’injection , pas besoin de PIC sérique pour les glycopeptides
résiduel juste avant l’injection et pic ½ h après la fin de perfusion pour les aminosides
- en continue : par ex pour la vancomycine
quand on veut
- bras opposé à la perfusion
Administration orale
- 1 à 3 heures après la prise selon ATB
- Se renseigner aupres du laboratoire ++
INTERPRÉTATION DES DOSAGES EN FONCTION DE
• Des objectifs thérapeutiques fixés
• De l’heure de l’injection, du mode d’administration continue ou pas, de l’heure du dosage
• Des médicaments associés
• De la fonction rénale ( par ex dialyse ou pas, heure de dialyse)
• De la technique utilisée • HPLC teico : 20-30 mg/l
• FPIA : 30-40 mg/l
• Du couple ATB/bactérie et des CMI
MAIS encore bcp d’incertitudes dans l’os
Tres peu d’études, pas de corrélation prouvée,
QI tissulaire ?
molécules posologies Rythme et voie d’administration
amoxicilline 100 à 200 mg/kg/j 4 à 6 fois/j
cloxacilline 100 à 200 mg/kg/j 4 à 6 fois/j
cefotaxime 100 à 150 mg/kg/j 3 fois/j
ceftazidime 100 mg/kg/j En 3 fois/j ou continue
imipenem 2 à 3g/j En 4 fois/j
Ofloxacine 400-600 mg/j IV = PO en 2 ou 3 fois
levofloxacine 500-750 mg/j IV=PO en 1 fois/j
ciprofloxacine 1000 à 1500 mg/j si PO800 à 1200 mg/j si IV
IV = PO en 2 fois/j
rifampicine 20 mg/kg/j ss dépasser 1800 mg/j IV = PO en 2 fois à jeun
clindamycine 1800 à 2400 mg/j IV = PO en 3 fois/j
Acide fucidique 1500 mg/j IV = PO en 3 fois
Cotrimoxazole 3200/640 mg/j IV en 3 fois
vancomycine 15 mg/kg en dose de charge puis 20-30 mg/kg en PSE Continue ou discontinue
Teicoplanine 12 mg/kg 2 fois/j , 5 injections puis 12 mg/kg/j 1 fois/j
linezolide 1200 mg/j IV = PO 2 fois
Daptomycine 8 à 10 mg/kg/j 1 fois/j
Modalités d’administration des ATB dans les IOA
Poso
différentes du
VIDAL, le plus
svt HORS AMM
CONCLUSION
1. Antibiothérapie des IOA
• Complexe , Hors AMM, à fortes doses
• n’est pas le seul élément de la prise en charge des IOA
• son efficacité dépend de nombreux paramètres cliniques, bactériologiques, chirurgicaux
• les paramètres PK/Pd sont importants mais ne sont pas les seuls en cause dans l’efficacité du traitement
2. Importance des guidelines et des centres de référ ences
• prise en charge homogène et optimisée des patients
• intérêt médico-légal +++ sinon argumentation dans l e dossiers
3. Dosages thérapeutiques
• oui pour les glycopeptides et les aminosides et sous certaines conditions pour les autres