20
3132 ntlia vela k U k N° 41 janvier - février - mars 2006 genda 17 Le Sudoc Un catalogue en mouvement De la numérisation à la conversion à Strasbourg « Clés » à la FNSP Conversion de collections à Besançon Dès le début de l’informatisation à Caen… 9 11 13 14 Reprise des données dans le catalogue Sudoc Impressionnisme Et vogue le Sudoc… 5 2 6 Photo de Georges Pannetton Le photographe a fait se côtoyer le cuir des reliures… et le béton des murs Sur Les Hauts du Chazal Bonne année

5884 Abes N · tation des programmes de conversion,sont disproportionnés au vu des résultats – tant de travail pour des notices dont les trois quarts sont à fusionner, c’est

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

3132

ntliavela

k

U

k

N° 41 janvier - février - mars 2006

genda17

Le SudocUn catalogue en mouvement

De la numérisation à la conversion à Strasbourg

« Clés » à la FNSP

Conversion de collections à Besançon

Dès le début de l’informatisation à Caen…

9

11

13

14

Reprise des données dans le catalogue Sudoc

Impressionnisme

Et vogue le Sudoc…

5

2

6

Photo de Georges PannettonLe photographe a fait se côtoyer le cuir des reliures… et le béton des murs

Sur Les Hauts du Chazal

Bonne année

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

2

Sur Les Hauts du ChazalÀ Besançonsur le site Les Hauts du Chazal la BU de « Médecine - Pharmacie »dernière en date des constructions du SCD de l’Université de Franche-Comté

Photo de G. Pannetton [email protected] ✆ 03 81 66 55 24 – Voir art. p. 13

Éditorial

La base bibliographique du catalogue Sudoc (Système universitaire de docu-mentation) a pour socle les catalogues collectifs précédents, mais aussi les notices

de la bibliothèque universitaire du Mans, site pilote dans le lancement du Sudoc appelédans le jargon ABES « bibliothèque hors sources ». Pourquoi donc ? parce que cettebibliothèque ne participait pas à un réseau de catalogage partagé. La reprise de sesdonnées a été un test de faisabilité et a permis de voir que si une bibliothèque res-pectait le format national d’échange, ses notices pouvaient être intégrées dans le cata-logue Sudoc. Il a donc été décidé, dans un premier temps, que chaque bibliothèque« hors sources » entrant dans le réseau bénéficierait de ce traitement. Dans le « pre-mier cercle » de bibliothèques mises en réseau – soit les bibliothèques universitaires –11 bibliothèques étaient concernées. Les versements se sont échelonnés depuis 2002à ces derniers mois ; seule l’importation des bibliothèques dont le SIGB (système localde gestion de bibliothèque) est « AB6 » n’est pas encore terminée. Pour ces biblio-thèques, la moyenne des notices fusionnées avec une notice identique déjà présentedans la base du Sudoc est de 74 % ! Il s’est avéré que certains fournisseurs de SIGBont du mal à exporter des notices dans un format standard, UNIMARC ou Marc21,et les aller-retour pour obtenir des notices correctes sont longs. Les efforts à four-nir, pour les bibliothèques et leurs fournisseurs, et pour l’ABES en diagnostic et adap-tation des programmes de conversion, sont disproportionnés au vu des résultats – tantde travail pour des notices dont les trois quarts sont à fusionner, c’est dommage !Forte de tous ces éléments, l’équipe « Données » de l’ABES a mis en place une pro-cédure alternative plus légère de « création automatique d’exemplaires ».

Système universitaire de documentation

Reprise des données dansle catalogue Sudoc De la reprise en bloc à la reprise sur requête

Reprise des données dans le catalogue SudocDe la reprise en bloc à la reprisesur requêteMireille Teissèdre

ImpressionnismeL’ABES à l’écoute des utilisateursdu catalogueNathalie Varrault

Et vogue le Sudoc…La cinquième vague des établissements déployésLaurent Piquemal

De la numérisation à la conversion à StrasbourgLe catalogue 1871-1918 de la Bibliothèque nationale et universitaireAude Therstappen

« Clés » à la FNSP Une conversion rétrospective est en cours d’achèvement à la bibliothèque de Sciences PoDonatienne Magnier

Conversion de collections à BesançonAu SCD de l’Université de Franche-ComtéMartine Pochard

Dès le début de l’informatisation à Caen…Des conversions rétrospectives :les limites et le meilleurJoséphine Masson

AgendaUn nouveau doyen à l’IGBUn nouveau directeur à l’ABESUne nouvelle organisation au CNRS…

Sommaire

2

5

6

9

11

13

14

17

Sur la une

Il y a cinq ans, à mon arrivée à l’ABES,le déploiement des établissements dans

le catalogue du Sudoc commençait, c’estpourquoi ce numéro revient sur lecatalogue et son état cinq ans après.Durant ce temps,près de 1 000 bibliothèquesont été déployées (146 établissements).Le catalogue a crû de 41 %.Non seulementil contient après la constitution initiale toutle catalogage courant des établissementsmais aussi de plus en plus les catalogueslocaux de fonds plus anciens ; c’est ce qu’onappelle les conversions rétrospectives.Cinq ans après, le catalogue continue decroître tant par ses membres que par sonvolume, il est un outil de plus en plusincontournable, il s’améliore puisqu’ilindique désormais des notices en écrituresoriginales non latines.Mais s’il y a cinq ans le Sudoc était uncatalogue collectif c’est-à-dire un outil delocalisation de documents principalementpapier dans les établissements, cinq ansaprès, il est devenu aussi un portaildocumentaire permettant des recherchesy compris sur le texte lui-même,d’articles,de thèses. L’ABES a ainsi suivi l’évolutiondes attentes des utilisateurs.Cinq ans après, d’autres projets émergent :un outil de « workflow » pour le dépôt,le signalement, l’indexation et l’archivagedes thèses électroniques, STAR, un outilde production bibliographique et deconsultation des manuscrits… Au moment où je quitte l’Agence, je tenaisà tous vous remercier, vous lecteursd’Arabesques mais surtout utilisateurs duSudoc pour votre très bonne appropriationde l’outil. C’est un encouragement pourtoutes les équipes du Sudoc qui œuvrentdepuis des années à l’ABES, et que jeremercie vivement.Je souhaite également bon vent aunouveau directeur de l’ABES RaymondBérard.

Sabine BarralNDLRSabine Barral a été directrice de l’Agencebibliographique de l’enseignement supérieurdu 1er février 2001 au 31 décembre 2005.

3

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

Les fournisseurs n’ont à exporter qu’unfichier texte contenant des séparateurs (enl’occurrence “;”). Dans ce fichier, soitl’ISBN, soit les éléments date / auteur /titre, servent de clé pour la recherche dela notice correspondante dans la base duSudoc. Des données d’exemplaires sontincluses dans le fichier pour chaque docu-ment, et insérées dans les exemplairescréés. Un exemplaire est créé automati-quement si – et seulement si – une seuleréponse est trouvée. Cette méthode a étéinaugurée en 2003, pour les BUFR deLille-III,avec la seule recherche par ISBN.25 800 exemplaires ont été créés pour57 304 recherches, soit 47 % de créationsd’exemplaire. En 2004, 186 000 exem-plaires ont été créés par ce procédé. Laclé ISBN permet de créer environ 60 %d’exemplaires sur les demandes reçues, laclé date/auteur/titre 30 %. En 2005,l’équipe chargée de ces opérations a étérenforcée, et l’on arrive à plus de 205 300exemplaires créés mi-novembre, qui cor-respondent au tiers des importations del’année.Selon le volume de travail restantà faire après ces créations d’exemplaires,la qualité de la base de la bibliothèque, lespossibilités de son équipe et de son four-nisseur de SIGB, les notices non localiséesautomatiquement sont traitées manuelle-ment ou importées dans le Sudoc en formatMARC. On arrive ainsi à un traitementà la carte des notices de la bibliothèque.

Catalogage en ligne :évolution des outilsMise à disposition de scripts

Chaque année une nouvelle version deWinIBW, l’outil client de catalogage, apermis de corriger les bugs répertoriés, etd’améliorer l’ergonomie de l’outil.WinIBW 3 a beaucoup changé (intérieu-rement) et permet maintenant à l’utili-sateur de créer des scripts ou automa-tismes prédéfinis pour effectuer desopérations répétitives, ou automatiser unepartie du catalogage.L’ABES a fourni auxutilisateurs des scripts complets de cata-logage des différents types de documents –monographies, documents audiovisuels,partitions, cartes, thèses, notices d’auto-rité auteur, etc.Complétude de la baseLa base de production du Sudoc s’enri-chit de jour en jour, elle est devenue unréservoir de plus de 7 millions de noticesbibliographiques. Ainsi, le travail de cata-logage est allégé par le partage des tâches,ainsi que par le versement bimensuel desnotices de la Bibliographie de la Franceet de leurs autorités.Accès à des bases externesL’accès direct pendant le catalogage à desbases externes par le protocole Z39.50donne la possibilité de copier des noticesdes bases suivantes : RLG (Research

Library Group) et LocVoyager (Biblio-thèque du Congrès) aux États-Unis, enEurope, Libris (Bibliothèque nationale deSuède) et la Deutsche Bibliothek Data-base. Pour les publications en série, l’ac-cès à l’ISSN permet de récupérer lesnotices dès qu’elles sont disponibles,sans attendre les chargements des annéesprécédentes.Aides en ligneLe « Guide méthodologique du catalogagedans le Sudoc » accessible en ligne de façoncontextuelle offre maintenant une sommed’informations considérable (environ 600pages). Il regroupe aussi bien des conseilset normes de catalogages, le format dechaque zone et sous-zone, les codes utili-sés et leurs libellés, les manuels et supportsde formation,bref le vade-mecum du cata-logueur, avec mise à jour permanente parl’ABES — à préférer absolument à untirage papier rapidement obsolète.

Conversionsrétrospectives :de la reprise desfiches à la conversionrétrospective en ligneLongtemps, les conversions rétrospectivesont été faites en masse, d’après les fichiers.

Au 31.10.2005, le nombre de notices localisées était de 6 142 538.

…/…

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

4

Pour que l’opération soit « rentable », ilfallait fournir le plus possible de noticesà traiter : on obtenait ainsi de meilleursprix des fournisseurs.Le Sudoc a donc reçudes fichiers de plusieurs centaines de mil-liers de notices, venant de différentes biblio-thèques, mais livrés en bloc, pour ne pasdire « en vrac ». On se rappelle ainsi lamalheureuse livraison de 2002,où le pres-tataire de conversion rétrospective – depuisdisparu du marché – avait « dédoublonné »les notices en attribuant tous les exem-plaires à une seule bibliothèque,et en omet-tant d’ajouter les différents numérospropres à chaque bibliothèque.Ces notices,chargées à tour de bras dans le Sudoc, yont aggravé la confusion venue de la« reprise des données » initiale :des noticesSibil, OCLC et BN-Opale et Téléthèsesn’ont pas fusionné alors qu’elles auraientdû, d’autres ont fusionné alors qu’ellesn’auraient pas dû.En 2002-2003,de groschargements ont été effectués par OCLCPICA (l’ABES n’avait pas encore la maî-trise du logiciel). 380 000 notices ont étéchargées pour la seule BNUS (Bibliothèque

nationale et universitaire de Strasbourg),et 600 000 en provenance du marchéministériel, soit près d’un million denotices sur une base qui comptait 5 mil-lions de notices bibliographiques localiséesen 2002. En 2004, 200 000 notices deconversion rétrospective ont été importéesdans le Sudoc, avec seulement 52 % denouvelles notices. En 2005, près de550 000 notices ont déjà été chargées,pour obtenir à peu près 225 000 nouvellesnotices, soit 41 %.On voit que plus la bases’enrichit, plus le taux de nouvelles noticesbaisse : les conversions rétrospectivesconcernent de plus en plus des notices déjàprésentes dans le Sudoc.Les mêmes notices sont versées et rever-sées à chaque importation, créant inévi-tablement de nouveaux doublons, malgréla précision des tables d’importation et dedédoublonnage et toutes les améliorationsapportées par l’ABES pour affiner les pro-grammes de chargements.L’équipe « Données » de l’ABES a militésans relâche pour obtenir que les conver-sions rétrospectives se fassent désormais

en ligne, ce qui est chose acquise depuiscette année. Les avantages de cette nou-velle solution sont multiples pour tous lesacteurs :• les bibliothèques voient le résultat et récu-pèrent les notices dans leur système localjour après jour, au lieu d’attendre des moisvoire des années ;• les anomalies peuvent être traitéesimmédiatement ;• le Sudoc est enrichi en ligne par les nou-velles notices ou de nouveaux exemplaires ;• l’équipe « Données » de l’ABES n’a plusà effectuer des chargements gourmands entemps de travail humain et machine pourun résultat moyen.Pour nous aider dans cette démarche, laBNF a bien voulu nous mettre à disposi-tion un fichier correspondant à la « rétro-conversion » dite CGI (Catalogue géné-ral des imprimés), soit 3 millions de noticeschargées dans la base d’appui.Ces notices peu conformes au catalogageISBD courant ont été reformatées parl’ABES pour devenir plus facilement uti-lisables.

Le tableau ci-dessus indique le répartition par source d’alimentation des notices bibliographiques localisées de la base du Sudoc. Seuleune partie des notices chargées – c’est à dire non issues du catalogage courant – est comptabilisée dans cette répartition du fait desfusions (doublons). Les statistiques pour l’année 2005 s’arrêtent au 31 octobre.

.../... Reprise des données dans le catalogue Sudoc De la reprise en bloc à la reprise sur requête

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

5

L’ABES et les conversionsrétrospectives dansles bibliothèquesDepuis quelques années, avec une accé-lération particulière ces derniers temps,les bibliothèques souhaitent intégrer lesnotices de leurs anciennes fiches papierdans leurs catalogues en ligne. Petit àpetit, les mètres linéaires des fichiersd’autrefois vont disparaître, engloutissans retour dans le Sudoc puis dans les« Systèmes de gestion de bibliothèques »,pour le plus grand bien de tous, lecteurset bibliothécaires.Des opérations sont programmées detoutes parts, selon plusieurs procé-dures : marchés ministériels par lots de10 000 fiches, marchés lancés par lesbibliothèques pour des lots moins impor-tants, ou des opérations de catalogagelivre en main de fonds de documentsanciens, ou de fonds en écritures non-latines, et enfin s’y ajoute le catalogagerétrospectif au fil de l’eau par le per-sonnel de la bibliothèque.L’ABES aide les bibliothèques à rédigerle cahier des charges ou les spécificationsparticulières dans le cadre des marchés.Elle aide aussi à contrôler et vérifier laqualité du catalogage dans le Sudoc. Lesprestataires choisis bénéficient d’une for-mation à l’ABES. Celle-ci met à la dis-position des bibliothèques des licencesgratuites qui sont utilisées par les pres-tataires.

Mireille Teissè[email protected]

Les deux graphiques qui illustrent la« Reprise des données dans le catalogueSudoc » sont de Stéphane Rey, admi-nistrateur de « Webstats », la base destatistiques du Sudoc.

[email protected]

La cellule d’assistance de l’ABESest organisée en direction de

publics distincts : utilisateurs dulogiciel client du catalogue Sudocet utilisateurs du catalogue public(guichet web « sumail » et demandespar courrier postal). Un même numérode téléphone permet de recevoir lesrequêtes urgentes des deux typesd’utilisateurs. Si les questions poséespar les utilisateurs du logiciel sontsouvent « attendues », le large éven-tail des sujets abordés par le biais deSumail mérite qu’on s’y attarde unmoment, tant il est révélateur del’image de la documentation en ligneet des pratiques documentaires d’uti-lisateurs aux préoccupations nulle-ment communes.Un certain nombre de questions pro-vient des bibliothèques du réseau duSudoc-PS (Système universitaire dedocumentation pour les publicationsen série). Les questions concernentalors majoritairement la correctiondes notices décrivant les biblio-thèques, quand les équipes, à la suitede changements par exemple, ont« perdu la trace » de leur responsablede CR (Centre régional)…Mais les questions les plus révéla-trices de l’utilisation du catalogueviennent de ceux pour qui il estfait, le public des lecteurs etchercheurs en quête de docu-mentation. Ainsi, le guichet webrecueille-t-il des besoins tels que :- la recherche de livres sur la fabrica-

tion des accordéons,- la structure martensite (hors équi-

libre diagramme fer-carbone),- la consultation de documents icono-

graphiques consacrés à Sheila,- les parures pré-dynastiques (époques

badari et naqada)…Mais il y a aussi quelques questionsd’étudiants ou de jeunes diplômésissus de pays en voie de développe-ment et désireux de participer àl’émergence de leur pays en s’inves-tissant dans la conception de modèleséconomiques et industriels.Pour toutes ces questions, la réponsede la cellule d’assistance est diffé-

rente du service que l’utilisateurpourrait obtenir dans un service dutype « ask a librarian » : il s’agitd’expliquer le fonctionnement desindex les plus simples du catalogue,par exemple « mots du titre » et« mots du sujet », et d’annoncer àl’utilisateur le nombre de réponsesobtenues par une ou deux requêtes quilui sont fournies en modèle. Au vu dessujets énoncés ci-dessus, on com-prendra que les membres de la cel-lule ne se prononcent pas sur la per-tinence de l’un ou l’autre documentde la liste de résultats !

DéblocageCette réponse simple entraîne souventun « déblocage » pour l’utilisateur :les résultats nombreux que l’on peutobtenir sur des requêtes très pointuessont la meilleure publicité pour labase du Sudoc. Pour ces personnes,en effet, le monde de la documenta-tion semble lointain, opaque ; ils’agit souvent de personnes qui étu-dient en dehors des circuits classiquesdu supérieur, ou d’étudiants qui ont« négligé » de mettre les pieds à laBU ! Certains la découvrent parfoissous un tout nouveau jour en réali-sant le bénéfice que pourrait repré-senter pour eux l’utilisation du prêtentre bibliothèques ou la fréquenta-tion plus assidue de bases de donnéesauxquelles leur bibliothèque est abon-née !

Doctorants pressés,paléontologuesentre deux avions,médecins enconférence !Une des demandes croissantes dupublic de Sumail n’étonnera per-sonne : il s’agit du téléchargement ducontenu des documents en texte inté-gral. Ni la question juridique, ni la réa-lisation technique n’effleurent unpublic de plus en plus habitué à la navi-gation web et à l’accès direct à l’in-formation.

ImpressionnismeL’ABES à l’écoute des utilisateurs du catalogue

…/…

Et vogue leLa cinquième

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

6

Le signalement bibliographique seul,quels que soient son exhaustivité etson degré de spécialisation, déçoitquelques utilisateurs – la plupartd’entre eux exploitant au contraire lecatalogue dans toute sa richessepour leurs bibliographies, comme lemontre le nombre lui aussi croissantd’utilisateurs de logiciels de mise enforme de notices bibliographiques.

Copies ?Coquilles ! Corrections…Trop d’utilisateurs du Sudoc pensentencore que l’ABES détient les docu-ments et en garde peut-être même unecopie électronique cachée qu’ellediffuse si l’interlocuteur en a vraimentbesoin : Sumail reçoit des appels dedoctorants pressés, de paléontologuesentre deux avions, de médecins, quiviennent d’entendre parler d’un ser-vice de fourniture de documents tel-lement performant qu’ils sont prêts àl’essayer avant d’aller prononcer uneconférence !Cela étant dit, d’autres demandesd’assistance viennent confirmer laplace du Sudoc dans le paysagedocumentaire, en particulier dans ledomaine des thèses : des docteursrécents s’inquiètent du signalement deleur travail de thèse, demandent lacorrection des coquilles pour rendrepertinente la recherche par leur titre,leur nom, ou leurs mots-clés. L’utili-sation d’un langage d’indexation etnon pas du langage naturel dans cedomaine est souvent mal comprise etfait parfois l’objet d’explicationsspécifiques.Tout comme l’indexation, le mode derecherche des articles de périodiques,par le titre du périodique puis parl’état de collection, nécessite quelquesexplications, d’autant plus que cer-tains enseignants, en particulier dansles disciplines juridiques, semblentdonner leurs références sans citer lapublication source de l’article dont ilsrecommandent la lecture. D’où un cer-

tain désarroi de leur public étudiant…Enfin, pour clore cet aperçu néces-sairement impressionniste desdemandes qui parviennent au jour lejour à l’ABES, on pourrait dire quede plus en plus de demandes pro-viennent de l’étranger (pour le prêtinternational, notamment en histoirede France ou histoire de l’art fran-çais), que les demandes passent demoins en moins par le téléphone, maisplutôt par le web, avec un écart deplus en plus grand entre ceux quisavent utiliser les ressources docu-mentaires d’une façon générale etceux qui ont tout à apprendre du fonc-tionnement par index d’une base dedonnées. Ce service à distance avecle public le plus large qui soit donneun aperçu parfois étonnant mais tou-jours passionnant des attentes et desbesoins du public en matière dedocumentation.

Nathalie Varrault… pour la cellule d’assistance

[email protected]

La cellule d’assistance de l’ABES compte neuf « répondeurs » :Martine BrunetMaria CastilloÉlisabeth CouloumaGéraldine LambertAnne-Laurence MennessierMaryse PicardLaurent PiquemalRaphaëlle Povedaet Nathalie Varrault

http://assistance.abes.fr

Tous les ans de nouveaux éta-blissements font leur entrée dans

le réseau du Sudoc, suivant un schémaet un calendrier définis au mieux parle service « Réseau et déploiement »de l’ABES.

Pour évoquer la régularité deséchéances qui rythment cette phase dedéploiement chaque année, un jour-naliste parlerait de « marronnier »…Pour traduire l’ordre et l’harmonie quise dégagent de cette opération, unmathématicien ou un astronome opte-raient pour l’image du « cercle »…Pourtant, nous avons choisi de vousparler de « vague ». Aux personnelsde l’ABES en charge du déploiement,l’image rappelle l’imminence d’unévénement inéluctable: quoi qu’ilarrive, tout devra être prêt pour le 19juin 2006 ! À tous les autres, elle sym-bolise la fraîcheur, l’énergie et la force.Et quand elle est « nouvelle », commeau cinéma, elle impose un souffle nou-veau, un regain de vitalité. C’est poury retrouver ces impressions que nousfilons la métaphore depuis quatre ansdésormais et que chaque opération dedéploiement est baptisée « nouvellevague ». Nous sommes fiers de vousprésenter la cinquième, qui déposerale 19 juin 2006 sept nouveaux éta-blissements sur les rivages accueillantsdu Sudoc.

Sept nouveaux établissements, cela faitentre 20 et 30 nouvelles bibliothèquespartenaires, et plus de 180 nouveauxcollègues membres du réseau.Pour bien les accueillir, apprenons àles connaître.

Deux « grandesécoles »L’École normale supérieure (Ulm)déploiera, dans le Sudoc, cinq de sesbibliothèques :• sur le site du 45 rue d’Ulm, la biblio-thèque « lettres et scienceshumaines », celle de « mathématiqueset archéologie », celle d’ « archéolo-gie » et les « Archives Husserl » ;

.../... ImpressionnismeL’ABES à l’écoute des utilisateurs du catalogue

Sudoc … vague des établissements déployés

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

7

…/…

• sur le site du 48 boulevard Jourdan,la bibliothèque « sciences humaines etsociales ».Leur base contient actuellement prèsde 360 000 notices.Les autres bibliothèques de l’ENS,ainsi qu’un centre de documentation(le centre d’archives en philosophie,histoire et édition des sciences)devraient intégrer, d’ici 2009, leréseau local de l’ENS (via un systèmeintégré de gestion de bibliothèque, leSIGB « Millenium »), et, par lasuite, le réseau du Sudoc.

La bibliothèque du groupe HEC,situé à Jouy-en-Josas, fait partie duréseau documentaire de la Chambre decommerce et d’industrie de Paris, etalimente par ce biais la banque de don-nées Delphes (désormais produite parla société Indexpresse). Un article aété consacré à cette bibliothèquedans le numéro 40 d’Arabesques (oct.- nov. - déc. 2004).

GET : groupe desécoles des télé-communicationsCet établissement public administra-tif, placé sous la tutelle du ministredélégué à l’industrie, est composé degrandes écoles :

-Télécom Paris,- l’École nationale supérieure de télé-communication de Bretagne (située surles campus de Brest et de Rennes),- l’Institut national des télécommu-nications (qui regroupe Télécom INTet INT Management) auxquelless’ajoutent les filiales ENIC-TélécomLille-I et EUROCOM Sophia-Antipo-lis, créées en partenariat avec des uni-versités et des entreprises.Seules les bibliothèques de son réseaudocumentaire Arc’entel (qui utilise leSIGB «Loris» et qui a dévelopée unebase de 65 000 notices) serontdéployées dans le Système universitairede documentation.

Deux instituts universitaires deformation desmaîtresL’IUFM de Paris est réparti sur deuxsites, rue Molitor et boulevard desBatignolles. Ses deux bibliothèquessont regroupées en service commun dedocumentation, et proposent des col-lections d’ouvrages spécialisés ensciences de l’éducation et en pédago-gie. Elles ont par ailleurs une missionde formation et d’accompagnement àla recherche documentaire.

L’IUFM de Bretagne est, lui, répartisur cinq sites : Brest, Quimper, Rennes,Saint -Brieux et Vannes. Chaque sitedispose d’une médiathèque, et ceréseau de cinq centres de ressourcesforme le SCD de l’établissement.À eux deux, ces établissements offrentprès de 100 000 notices de documentsen science de l’éducation.

Deux établissementsaux fonds spécifiquesLa Maison des sciences de l’Hommede ParisCréée en 1963, la fondation de laMaison des sciences de l’Homme estplacée sous la tutelle du ministèrechargé de l’enseignement supérieur etde la recherche. Pour qu’elle mène àbien sa mission de soutien à larecherche en sciences sociales (en per-mettant le regroupement de labora-toires, d’institutions et de chercheurs,en favorisant les collaborations et lesexpérimentations), la bibliothèque dela MSH a constitué depuis 1970 unebase documentaire d’environ 120 000notices.

L’École française d’AthènesCet établissement, qui existe depuis1846, était à l’origine destiné à offriraux agrégés de l’école normale uncentre de perfectionnement pour

l’étude de la langue, de l’histoire et desantiquités grecques à Athènes. Cettemission a évolué, comme les statuts del’école d’ailleurs, et depuis 1985,l’École française d’Athènes a pour mis-sion fondamentale la recherche et laformation à la recherche dans toutesles disciplines se rapportant à la Grèceantique et byzantine. Elle a égalementvocation à s’ouvrir aux divers aspectsde la civilisation du monde helléniqueancien, médiéval, moderne et contem-porain.Sa bibliothèque, qui n’appartenaitjusqu’alors à aucun réseau, déve-loppe deux bases documentaires dis-tinctes : une base pour le fonds« Latin », une base pour le fonds« Grec », pour un total de 60 000notices.

Du nouveau avecla nouvelle vague…On a toujours tout à gagner à intégrerun réseau national ; au cours du pre-mier semestre 2006, ces établisse-ments seront formés par l’ABES etbénéficieront d’un soutien logistiqueparticulier.Le réseau Sudoc, quant à lui, retire deces déploiements successifs un béné-fice immense, et pas seulement entermes de nombre de notices. Grâce àces établissements, des notices d’af-fiches, de musique imprimée ou dedocuments multimédias viendront com-pléter la base. Le catalogue s’enrichirade notices de littérature grise, grâcepar exemple aux notices de tirés àpart, de rapports ou de « thèses pro-fessionnelles » (mémoire rédigé àl’issue de l’année de « mastère spé-cialisé ») de la base de la bibliothèqued’HEC. Avec celle du GET, ce sont lesdisciplines scientifiques et techniquesqui se verront mieux représentées dansle Sudoc. Grâce à l’intégration desIUFM et de l’ENS, le catalogueconfirmera son rôle de partenaire idéaldes candidats aux concours de l’Édu-cation nationale et de la communautéenseignante, dans leurs travaux de révi-sion ou de recherche.

GET - Groupe des écoles des télécommunications Design : Paris-Venise

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

8

Pour surfer plus loin …Sites web des établissements de la 5e vague

ENS : http://www.ens.fr/Réseau Millenium : http://www.bib.ens.frHEC : http://www.hec.fr/Bibliothèque : http://www.hec.fr/biblioGET : http://www.get-telecom.frBibliothèques : http://www.get-telecom.fr/p_fr_doc_centdoc_centd_163.htmlIUFM Paris : http://www.paris.iufm.fr/index.php3Bibliothèque : http://www.paris.iufm.fr/consulter/acces_sites/bibliotheque/index.php3IUFM Bretagne : http://www.bretagne.iufm.fr/Bibliothèque : http://www.bretagne.iufm.fr/ress-documentaires.htmMSH Paris : http://www.msh-paris.fr/la_msh.htmBibliothèque : http://catalogue.bibliotheque.msh-paris.frEFA : http://www.efa.gr/default.htmBibliothèque : http://www.efa.gr/bibliotheque/bibliothequeIntro.htm

En intégrant le réseau, la MSH Paris, l’École française d’Athènes et l’École normale supérieure (Ulm) participerontactivement au développement du catalogage multiécritures.Tous ces enrichissements enchanteront les chercheurs fran-çais et internationaux, qui considèrent de plus en plus le Sudoc comme un outil incontournable, exhaustif et précieux.Au-delà des chiffres d’une base et d’un réseau qui augmentent et s’enrichissent, cette cinquième vague offre aux uti-lisateurs du catalogue et du portail du Sudoc des possibilités de recherche encore plus grandes, et des perspectivesde travail encore plus étendues.

Laurent [email protected]

Le service « Réseau et déploiement » est chargé de l’administration, la coordination, la formation et l’animation du réseau des bibliothèques déployées, ainsi que de l’assistance au personnel de ces bibliothèques.Ces missions sont assurées par Martine Brunet, chef du service, Maria Castillo, Corinne Ceroni, Géraldine Lambert, Anne-Laurence Mennessier, Maryse Picard, Laurent Piquemal, Stéphane Planche, Raphaëlle Poveda et Nathalie Varrault.

.../... Et vogue le Sudoc … La cinquième vague des établissements déployés

EFA - École française d’Athènes

© EfA / D. Laroche

ENS - École normale supérieure

HEC - Hautes études commerciales

IUFM - Institut universitaire de formation des maîtres

IUFM de Paris

Créateur du logo : Michel Rohmer

MSH - Maison des sciences de l’Homme

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

9

Un des fonds anciens français les plusoriginauxest répertorié dans le catalogue

1871-1918.Ce fonds reflète l’histoire tumul-tueuse de l’Alsace, de ses langues et de sonpatrimoine.Paradoxalement,c’est en effet ladestruction, lors d’un bombardement,de col-lections prestigieuses de la bibliothèque muni-cipale et du séminaire protestant de Strasbourg,le 24 août 1870,qui est à l’origine de la consti-tution du fonds actuel grâce à un appel à donsamplement relayé en Allemagne.Les dons lesplus importants furent faits entre 1871 et1880-1890. Par ce biais entrèrent un grandnombre d’ouvrages issus de collections privées(dont celles de Fichte et de l’EmpereurGuillaume Ier),de bibliothèques (dont celles deKönigsberg,Göttingen,Munich,Dresde,Heil-bronn et Schweinfurt) et de libraires (Cottaà Tübingen et Brockhaus à Leipzig).Il s’agis-sait en grande partie de livres considérés parles donateurs comme des doublons mais qui,après les destructions subies par les biblio-thèques allemandes pendant la SecondeGuerre mondiale,ne sont parfois plus conser-vés qu’à Strasbourg. La littérature baroqueallemande y est particulièrement représentée.Ces dons furent complétés par une politiqued’acquisitions ambitieuse :entre 1871 et 1918,quinze bibliothèques et collections spécialiséesont été achetées. Aujourd’hui, les fonds desciences et de médecine,présents dans le cata-logue 1871-1918, sont conservés au servicecommun de la documentation de l’UniversitéLouis-Pasteur (ULP) – Université Stras-bourg-I.Pour le traitement de ces documents,une collaboration a été mise en place entre

l’ULP et la BNU – Bibliothèque nationale etuniversitaire.Deux catalogues coexistent : un catalogueauteurs et anonymes et un catalogue systé-matique. Le catalogue auteurs et anonymesse compose de fiches.Après la Première Guerremondiale,les bibliothécaires français ont intro-duit un autre mode de classement dans lesmagasins :non plus par domaine thématiquemais par ordre d’entrée et format et ce cata-logue a été arrêté. Les fiches ont été numé-rotées et collées dans de grands registres noirs.Ces registres sont numérotés par folios etchaque page comporte quatre fiches collées.Le catalogue systématique,en revanche,se pré-sente toujours sous sa forme originelle : desfiches non collées classées par thématiques àl’intérieur de boîtes. La première décisionconsistait à choisir le catalogue à convertir.

Réflexion préalable,analyse des fichiers etpréparation de laconversion rétrospectiveAnalyses et sondagesLa longue phase d’analyses et d’élaborationdu cahier des charges a été menée par le per-sonnel de la BNU avec l’aide de Philippe Lévydu cabinet Six&Dix.Des analyses des deux catalogues ont permisde définir la quantité de livres antérieurs à1800,de notices en caractères latins,en carac-tères Sütterlin* ,de fiches sans cote,de fichesde livres en collection ou en suite,d’ouvrages

manquants et de fiches de renvois. Il s’agis-sait,dans cette première phase d’analyse,dedisposer de repères chiffrés pour connaîtreplus finement les catalogues et d’identifier lesdifficultés à résoudre pendant la conversionrétrospective.Choix du catalogueLes analyses des deux catalogues ont aboutià un résultat paradoxal : le catalogue systé-matique présente des informations biblio-graphiques plus riches que le catalogue auteurset anonymes. En revanche, la comparaisonentre le tableau des cotes existantes pourchaque section thématique et les fiches réel-lement présentes a révélé d’importanteslacunes :des tranches de cotes entières avaientmanifestement disparu de ce catalogue ! Lechoix s’est donc porté sur le catalogue alpha-bétique auteurs,moins riche mais plus fiable.Pour réaliser l’analyse des taux de recou-vrement des fonds de la BNU dans divers cata-logues collectifs français et étrangers, on aprocédé par sondages en différenciant livresantérieurs à 1800 et livres modernes, fondsissus de bibliothèques spécialisées et fichesrédigées en écriture Sütterlin.Ces sondages ont mis en valeur un faible tauxde recouvrement dans le Sudoc (20% denotices trouvées dans le fonds moderne et10% dans le fonds ancien) qui s’explique aisé-ment par la provenance et l’originalité de cesfonds.Il était donc naturel d’effectuer des son-dages supplémentaires dans les cataloguesdes bibliothèques internationales.Ces sondagesont été effectués dans le Sudoc par Z39.50.

…/…

De la numérisation à la conversion à StrasbourgLe catalogue 1871-1918 de la Bibliothèque nationale et universitaire

Catalogue numérisé : interface web Photo : cf. www.bnu.fr

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

10

.../... De la numérisation à la conversion à StrasbourgLe catalogue 1871-1918 de la Bibliothèque nationale et universitaire

Les fonds des bibliothèques allemandes etgermanophones** ont été interrogés parl’intermédiaire du KVK***. Les résultatsont nettement indiqué le plus fort taux derecoupement des fonds de la BNU dans leGemeinsamer Bibliothekskatalog (GBV).

Réalisation du catalogue numériséL’expérience de la bibliothèque du landet de l’université de Stuttgart qui disposedéjà d’un catalogue numérisé a été trèsprécieuse dans l’élaboration de ce projet.L’entreprise BBI (Beratung für Betriebs-witschaft und Informatik) qui avait déjàréalisé des catalogues similaires a étéretenue. La numérisation a duré troismois. Une opératrice a travaillé dans leslocaux de la BNU. Ainsi, les registressont-ils toujours restés à disposition deslecteurs. Cette situation était une garan-tie de sécurité mais aussi de qualité dutravail ; en effet, au début de l’opération,de nombreuses mises au point ont éténécessaires afin de régler différents pro-blèmes : numérotation incorrecte des

registres, pages mal insérées, fiches col-lées, pages volantes rajoutées…La procédure adoptée est la suivante :chaque double page était scannée puisl’image était divisée automatiquement en8 fiches. Chacun des 736 registres ducatalogue compte environ 170 doublespages soit un total de plus de 125 000doubles pages à scanner. L’indexation etle développement de l’application web onteu lieu dans les locaux de l’entrepriseBBI. Le catalogue sera prochainementmis en ligne sur le nouveau site web àl’adresse suivante http://www.bnu.fr.Une fiche sur 40 est indexée et l’utili-sateur doit ensuite utiliser la barre dedéfilement pour trouver l’auteur recher-ché. On peut zoomer deux fois pour lirela notice. En fonction de leur date d’édi-tion, les documents peuvent être soitempruntés soit consultés dans les sallesde lecture. Sur la page d’introduction,il est également possible de s’identifieret d’accéder à l’interface interne réser-vée au suivi de la conversion rétrospec-tive.

Vers la conversionrétrospectiveÉlaboration du cahier des charges pour laconversion en UnimarcLe cahier des charges de la conversion rétros-pective du catalogue 1871-1918 reprend lescaractéristiques techniques de l’appel d’offresnational de conversion rétrospective rédigé parla SDBD et l’ABES.La conversion s’effectueradonc directement dans le Sudoc.L’équipe de laBNU,de son côté,s’est attachée à décrire le plusfidèlement possible les nombreuses spécificitésde ce catalogue ancien,à distinguer les différentstypes de notices et à indiquer les traitements cor-respondants.La conversion de ce catalogue néces-site de multiples compétences :linguistiques pourun catalogue dont la langue est l’allemand maisaussi des capacités de lecture de l’écriture Süt-terlin,des compétences techniques et une grandemaîtrise du format unimarc.Les difficultés sontà la hauteur de l’enjeu !Partenariat franco-allemandLe catalogue 1871-1918 rassemble environ unmillion de fiches et peu de documents sont aujour-d’hui répertoriés dans le Sudoc.L’apport de cecatalogue sera donc considérable mais il eut étéextrêmement dommage de se contenter de fairedes créations de notices.Des contacts ont doncété pris avec le responsable du catalogue collectifdu GBV,afin de pouvoir dériver les notices cor-respondants aux fonds strasbourgeois.Aujour-d’hui,une convention lie le GBV et la BNU quis’engage, en contrepartie de l’aide apportée, àlivrer au GBV à la fin de l’opération les noticescréées au cours de la conversion.Ce catalogueatypique a donc su mobiliser les partenaires àtous les niveaux : au niveau local avec le SCDde l’ULP,au niveau national puisque la conver-sion s’effectuera directement dans le cataloguecollectif Sudoc et au niveau européen grâce àl’aide apportée par le GBV.Ainsi,de la destructionà la reconstitution,ce catalogue témoigne d’unehistoire mouvementée mais également de la fortevolonté actuelle de coopérer au niveau européen.

Aude [email protected] 03 88 25 28 01 28 03

Catalogue auteurs : fiche en Sütterlin 1Photo : cf. www.bnu.fr

Catalogue auteurs : fiche en Sütterlin 2Photo : cf. www.bnu.fr

Catherine Donnadieuadministratrice par intérim BNU 6 place de la république BP 5102967070 STRASBOURG CEDEX

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

11

Les cinq départements de la BNU

Alsatiques et patrimoineArts et littératuresDroit et sciences socialesHumanitésService technique de coopération

* Écriture Sütterlin ou Sütterlinschrift: écritureconçue par le graphiste berlinois Ludwig Sütterlin(1865-1917),enseignée dans les écoles allemandesjusqu’en 1941. Cette écriture est aussi appelée « deutsche Schrift ».Il s’agit en fait d’une formenormalisée des diverses écritures utilisées aupara-vant en Allemagne.En 1941, une ordonnance durégime nazi interdit l’utilisation du Sütterlin.

** SWB= Südwestverbund,BVB=Bibliothkever-bund Bayern,GBV=Bremen,Hamburg,Mecklen-burg-Vorpommern,Niedersachsen dont Göttingen,Sachsen-Anhalt,Schleswig-Holstein,Thüringen etla Fondation Preussischer Kulturbesitz (24,3 milionsde titres). StaBi=Staatsbibliothek de Berlin,HBZ=Nordrheinwestfalen,VD16=Verzeichnis derDrucke des 16. Jahrhunderts

*** Catalogue collectif de Karlsuhe :http://www.ubka.uni-karlsruhe.de/kvk.html

…/…

Catalogue auteurs : état actuelPhoto : cf. BBI – Beratung für Betriebswirtschaft und Informatik

« Clés » à la FNSPUne conversion rétrospective est en cours d’achèvement à la bibliothèque de Sciences Po

Créée en 1872, la bibliothèque deSciences Po est à la fois une bibliothèque

d’enseignement pour les étudiants et unebibliothèque de recherche pour les enseignantset chercheurs de l’établissement et les lec-teurs extérieurs – français et étrangers.Elle possède le statut de centre d’acquisitionet de diffusion de l’information scientifiqueet technique (CADIST) et de pôle associé àla Bibliothèque nationale de France pour lascience politique.La science politique, l’économie, l’histoirecontemporaine,les relations internationales,le droit et la sociologie sont les principauxchamps couverts dans ses collections.60 %des documents sont dans une langue autreque le français.Le fonds documentaire comprend les col-lections imprimées (livres et périodiques),18 000 dossiers de presse constitués depuis1945 sur des sujets d’actualité et les ressources numériques.

Le catalogueLe catalogue, informatisé depuis 1990,recense les collections de la bibliothèquede Paris, des quatre bibliothèques des pre-miers cycles délocalisés (Nancy, Poitiers,Dijon et Menton) et de deux des centresde recherche de la FNSP – l’Observatoirefrançais des conjonctures économiques etle centre de recherches politiques deSciences Po. Il contient les notices demonographies (livres, thèses et mémoires),les titres des périodiques (vivants en1990), les notices des dossiers de presse,les notices des articles dépouillés depuis1990 et les ressources numériques.

La conversion rétrospectiveEn 2004, la bibliothèque a lancé un pro-gramme de reprise des fichiers manuelsde livres et de périodiques sur quatre ans,

l’objectif étant d’intégrer dans le cata-logue informatisé la totalité des référencesdes collections imprimées. Ce programmeporte sur environ 320 000 notices d’ou-vrages (dont 25 000 en russe) et 6 000titres de périodiques.

Les moyensPour mener à bien ce chantier,Sciences Poa confié le traitement d’une partie des opé-rations à une société prestataire de services– via un contrat annuel renouvelable. Elles’appuie également sur les ressources duSudoc (Système universitaire de docu-mentation) et sur les moyens humains, fortprécieux, de l’ABES.Très concrètement, la procédure sedécompose en quatre phases.1 - Préparation des lots à remettre auprestataire : ce tri est effectué eninterne. Il est long et fastidieux,mais indis-pensable pour éviter des traitements

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

12

.../... « Clés » à la FNSPUne conversion rétrospective est en cours d’achèvement à la bibliothèque de Science Po

hasardeux (par exemple pour desouvrages sans date d’édition).2 - Remise hebdomadaire de lots etcréation de « clés »* par le prestatairedans ses propres ateliers, selon les pres-criptions de l’ABES.3 - Envoi des clés à l’ABES et traite-ment par celle-ci. Pour chaque lot traité,l’ABES transmet un fichier de résultatindiquant les notices trouvées et « exem-plarisées » automatiquement, les noticesdoublons ou non trouvées. Les noticesuniques figurant dans le Sudoc font partiedes transferts quotidiens de ce cataloguedans celui de Sciences Po.4 - Enfin, traitement des notices dou-blons ou non trouvées, à Sciences Po, parle personnel détaché de la société pres-tataire.À chaque étape, la bibliothèque effectuedes contrôles systématiques. Cette pro-cédure en quatre étapes a été retenue pourdes raisons pratiques : seuls deux postesde travail (exceptionnellement trois)pouvaient être mis à disposition du pres-tataire. Aussi il a semblé préférable d’ex-ternaliser la création des clés et de conser-

ver ces postes pour le personnel de lasociété chargé du dédoublonnage et de lacréation de notices.

Un bilan à mi-parcoursAu terme de deux ans d’expérience et deprès de 200 000 notices ainsi récupé-rées, le bilan est globalement positif.De très bonnes surprises : ainsi, il estextrêmement appréciable de pouvoirincorporer dans son catalogue pour uncoût fort modeste quelque 500 noticesdes différentes « Collections de l’Insee ».Comment ne pas ressentir alors un trèsvif sentiment de gratitude pour toutes lesbibliothécaires qui ont contribué à ce tra-vail dont nous tirons aussi aisément unsi grand profit ? Plus généralement, letaux de recouvrement pour les ouvragesfrançais depuis les années 1960 est trèsélevé.De moins bonnes surprises : le traitementdes ouvrages en plusieurs volumesrelève bien souvent du cauchemar. Larègle d’une notice par volume estrécente et le chargement automatiquedes clés, pour lesquelles cette règle est

appliquée, est une source de confusion.La recherche par ISBN entraîne aussiquelques mésaventures : ISBN absentsalors que les notices figurent déjà dansle Sudoc ou attribués à des ouvrages dif-férents – ainsi est apparu dans le cata-logue un ouvrage sur le groupe rock TheDoors à la place d’un livre écrit par l’an-cien maire de Tours, Jean Royer !Et, malheureusement, certaines noticesde périodiques ont échappé au tri préli-minaire minutieux et le système de créa-tion automatique d’exemplaires donnelieu à des états de collections plus quedouteux.

Des effets secondairesde la conversionrétrospectiveEn un an, le volume de prêts (prêt àSciences Po ou prêt entre bibliothèques)pour ces collections a augmenté de 30 %environ.Un résultat difficilement imaginableil y a deux ans et qui s’explique sans aucundoute par leur nouvelle visibilité dans lecatalogue informatisé et le Sudoc.

Donatienne Magnier

[email protected] 01 45 49 56 22 53 18

Richard Descoings, administrateur de la Fondation nationale des sciences politiquesMichel Gardette, directeur de la bibliothèqueFNSP http://www.sciences-po.fr/ 01 45 49 51 51

27 rue Saint-Guillaume 75337 PARIS CEDEX 07

La bibliothèque de Sciences Po

7 salles560 places de lecture9 000 lecteurs25 000 mètres de rayonnages660 000 titres de livres11 000 titres de périodiques18 000 dossiers de presse920 000 documents800 revues en ligne

* « Clés »Une clé est une requête de type « date auteur titre;données locales » ou « ISBN;données locales ».

Les catalogues sur fiches (documents antérieurs à 1990)… en voie de disparitionCrédit photo : service audiovisuel de Sciences Po

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

13

Conversion de collections à BesançonAu SCD de l’Université de Franche-Comté

Le réseau documentaire de l’Uni-versité de Franche-Comté est ali-

menté par quatre bibliothèques* univer-sitaires disciplinaires bisontines (Droit -Lettres – Médecine - Sciences), deuxbibliothèques universitaires pluridiscipli-naires dans le nord de la Franche-Comté, à Belfort et Montbéliard, labibliothèque de l’IUT de Besançon-Vesoul, trois bibliothèques d’UFR etdeux centres de documentation : celui del’Observatoire des sciences de l’Univers deBesançon et celui de l’ENSMM – Écolenationale supérieure de mécanique et desmicrotechniques.Nous avons commencé à participer auPancatalogue en 1994,dans le réseau BN-Opale. Les conversions rétrospectives**ont débuté en 1995 et les derniers ver-sements dans le Système universitaire dedocumentation (Sudoc) datent du moisd’août 2005. Elles ont été de différentstypes : d’une part effectuées sur site,d’autre part réalisées par un prestataire,enfin prises en charge dans le cadre dumarché national de 1998-2001. Lesbibliothèques ont été concernées parl’une ou l’autre des procédures et parfoispar plusieurs.Les « rétroconversions » entreprisesdans le cadre du marché national et avantle déploiement dans le Sudoc ont néces-sité de nombreux ajustements avecl’ABES au cours de ces dernières années.D’abord, les « chargements disjoints »(catalogue local, Sudoc, retour catalogueSCD) ont occasionné des doublons dansnotre système local. Puis, pour l’un deslots, les notices de tous les établissements

concernés par le marché et qui avaient été« dédoublonnées » par le prestataire ontété attribuées à notre ILN (IdentificationLocal Number)…Pour les derniers lots, les partenaires, bienconscients des divers écueils à éviter, onttous œuvré pour que les choses se passentau mieux. Par exemple, nous n’avons pasversé directement les notices dans notrecatalogue local, nous attendrons d’avoirfini certaines maintenances dans le Sudocpour organiser un transfert initial.Une der-nière frayeur cependant, fin août 2005,pour un lot concernant la bibliothèque uni-versitaire de sciences : toutes les cotesavaient perdu leur premier caractère !Heureusement, à chaque fois, les collèguesde l’ABES ont trouvé rapidement les solu-tions adéquates.Aujourd’huiHors marché national, deux sectionsréalisent depuis deux ans des « rétro-conversions » manuelles pour des fondsspécifiques – en droit, bibliothèque del’UFR, en médecine, thèses et dons de ser-vices hospitaliers.DemainIl est certain que les modalités du nou-veau marché national 2005-2009 (travailen ligne dans la base de production duSudoc) permettront des conversionsrétrospectives beaucoup plus rigoureuseset sereines, en évitant les divers problèmesliés à des versements en masse.Pourraientêtre concernées au sein de notre établis-sement des bibliothèques de laboratoires.Des études sont en cours pour évaluer lesbesoins ainsi que les modalités techniques– volume concerné, état des fichiers, etc.

Enfin, il est un point que nous avons laisséen jachère depuis 2002 : les collectionsde certaines bibliothèques, acquises avantl’intégration de ces dernières dans notreSIGB (Système intégré de gestion debibliothèque), ne figurent pas dans leSudoc ; nous envisageons une reprise deces données locales selon les modalités quepropose l’ABES.La conversion rétrospective est un travailde longue haleine ; ceci fait parfois direà certains collègues « qu’on n’en voitjamais la fin ! ». Certes, de 1995 à 2005,cela fait tout juste dix ans que la premièrephase a été lancée. Mais aujourd’hui, l’en-semble des collections des différentesbibliothèques est « signalé », ce quireprésente un apport de près de 400 000notices. Le périmètre des services com-muns de la documentation s’élargit ; cesderniers ont pour mission de signaler l’en-semble de la documentation de leur éta-blissement et sont naturellement sollici-tés par des bibliothèques ou des centresde documentation de laboratoires etd’autres services universitaires. Ce sontdonc, à présent, plutôt ces fonds docu-mentaires qui seront concernés par lesconversions rétrospectives.

Martine Pochard

Martine Pochard - Coordinatrice pour le Sudoc [email protected]

Informatique documentaire 03 81 66 61 81 61 47

* Voir sur la une (légende p. 2) une photo de la BU de « Médecine - Pharmacie »

** Définitions… Conversion rétrospective :saisie (ou traitement) informatique des cataloguesde bibliothèques qui n’existent encore que sous forme papier.On utilise aussi le terme de «rétroconversion».

Université de Franche-ComtéSophie Desseigne, directrice du service commun de la documentation

[email protected] scd.univ-fcomte.fr 03 81 66 20 51 66 97

BP 1057 20 rue Ambroise-Paré 25001 BESANÇON CEDEX

Le SCD de l’Université de Franche-Comté est disperséSection Droit 45 avenue de l’Observatoire 25000 BESANÇONSection Lettres 30 & 32 rue Mégevand BP 1057 25001 BESANÇON CEDEXSection Médecine & pharmacie 20 rue Ambroise-Paré 25001 BESANÇON CEDEXSection Sciences 45 B avenue de l’Observatoire 25000 BESANÇONBibliothèque du Pôle universitaire du Pays de Montbéliard BP 427 – 25211 MONTBÉLIARDBibliothèque universitaire Lucien-Fèbvre 43 faubourg des Ancêtres 90008 BELFORT CEDEX

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

14

Dès le début de l’informatisation à Caen…Des conversions rétrospectives : les limites et le meilleur

Dès le début de l’informatisation dela bibliothèque universitaire de Caen en

1994, la conversion rétrospective s’estavérée une priorité.La section droit-lettres étant rattachée auréseau BN-Opale,une vacataire (payée parles collectivités territoriales), fiches papieren main, a récupéré des notices du cédé-rom de la BNF. Le catalogue informatiséde la BU a ainsi vite couvert les ouvragespubliés depuis 1989.Vint ensuite le tempsdu marché négocié entre le Ministère etPRITEC, dont le maître d’œuvre était laBNF, à partir de 1997.

Conversion rétrospective par une société de service

Travail préparatoire : préparation des fichiers pour la numérisationIl s’agissait de nettoyer et de compléter cequi devait être envoyé au prestataire, lesfichiers minutes, qui avaient l’avantage depermettre un travail systématique, chrono-logique et ce pour tous les formats.Des vaca-taires ont été embauchés pour faire ce tra-vail sur des contrats de quatre mois. Ilsdevaient vérifier l’état du fichier, remplacerles fiches absentes, enlever les doubles,net-toyer les fiches et les compléter.

Contrôle qualitéUn échantillon de 200 notices traitées étaitenvoyé par le prestataire pour relecture.LaBU disposait de 8 à 10 jours pour les exa-miner. La lecture du contrôle qualitédemande à la fois rigueur et rapidité dansl’exécution de la tâche.Les lots ont toujoursété acceptés, le pourcentage d’erreursétant tout à fait tolérable.Le fournisseur envoyait ensuite les anomalies(par exemple, une fiche manuscrite diffici-lement déchiffrable) qui devaient êtretraitées par la bibliothèque dans un bref délai(15 jours). Il y a eu en général plusieurslots d’anomalies.Les notices ont ensuite étélivrées à l’ABES qui les reversait dans lesystème local par extraction.

Mise à l’exemplaireDes vacataires étaient embauchés pour cetravail,on les formait :définition de la notion

d’inventaire,de cote,de fantôme de renvoi ;notions de catalogage (lecture précise dela description bibliographique pour lacomparaison avec le livre ; formationlégère aux autorités pour évaluer lesaccès).Ils ne devaient pas traiter eux-mêmescertains cas : les brochures, les livres anté-rieurs à 1811,etc.Ils ont été amenés à repé-rer les problèmes et à les identifier –ouvrages manquants, tomes isolés,ouvragesdéplacés vers d’autres fonds, etc. Commeils travaillaient dans les collections (la plu-part du temps dans les magasins), ils pou-vaient aussi repérer les livres pour lesquelsil manquait une notice.La mise à l’exemplaire dans le système localse faisait par la pose d’un code-barres etle renseignement de toutes les zonespropres aux données d’exemplaire – loca-lisation, type de communication, etc.Cette conversion rétrospective a permis detraiter tous les livres arrivés à la BU depuis1960, soit un peu plus de 97 000 noticesdans le Sudoc (à l’heure actuelle, toutes lesmises à l’exemplaire n’ont pas été faites enlocal à cause des problèmes de « dédou-blonnage » PRITEC et d’un changementde SIGB qui a différé cette opération pourle dernier lot). On a constaté depuis leslimites de ce type de conversion rétros-

pective: plus les fonds et le catalogage ini-tial sont anciens, plus les notices récupé-rées sont lacunaires par rapport auxnormes actuelles.Et plus les risques de dou-blons sont grands, le Sudoc en sait quelquechose. À Caen, le problème se pose encoreplus tôt qu’ailleurs à cause de l’arrivée mas-sive de dons dans les années 1950-60 pourreconstituer le fonds détruit par les bom-bardements : le catalogage était fait dansl’urgence et on a vu,par exemple,des sériesentières traitées avec une seule notice,pra-tique catalographique peu orthodoxe.

Conversion rétrospective livre en mainÀ la suite d’une enquête (Eureca, Enquêteuniversitaire sur la rétro-conversion des cata-logues) en 2000, le Ministère a lancé unprojet de conversion rétrospective livre enmain et a proposé le paiement direct desvacataires.En raison du respect de ses enga-gements dans le marché avec PRITEC(nombre de notices traitées, respect desdélais), le service commun de la docu-mentation de Caen a bénéficié de cette opé-ration.

Notice avec formules mathématiquesppn 083777296

affichage unimarc

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

15

La conversion rétrospective par numérisationdes fiches ayant été possible uniquement pourla section droit-lettres qui possédait les fichiersadéquats,il fut décidé que les opérations « livreen main » profiteraient à des BUFR (Biblio-thèque d’unité de formation et de recherche),à la fois pour insister sur le caractère commundu catalogue local et pour consolider le bas-culement dans le Sudoc. Dans un deuxièmetemps,ce seront les autres sections du SCD.L’aide du Ministère n’a pas été renouveléeau-delà de cette seule année 2001. Le SCDde Caen a cependant décidé de continuer sontravail de conversion rétrospective et utiliseles rompus de la catégorie B pour engagerdes vacataires dont les contrats se sont allon-gés pour amortir le temps de formation.

Des fonds diversPour que l’opération soit efficace,il faut trou-ver des fonds « sans problème » qui peuventêtre traités par des vacataires n’ayant pas denotions approfondies de catalogage et avecun bon taux de recouvrement.Un fonds de littérature (bibliothèque de l’UFRdes sciences humaines) a bien fonctionné dansce sens :pas de vedette-matière et des auteursconnus et/ou classiques dont l’autorité exis-tait déjà dans le Sudoc et pour lesquels il nefallait donc faire que le lien.Le fonds de littérature de la bibliothèque del’UFR des langues vivantes étrangères s’est,en revanche, révélé mois fructueux avec deséditions ne se trouvant pas forcément dansle Sudoc et à une époque où les bases acces-sibles par la Z39.50 étaient moins nombreusesqu’aujourd’hui (et de toutes manières pources notices tous les liens sont à créer et lescorrections, traductions peuvent être nom-breuses).

Un fonds de mathématiquesOn a décidé également de privilégier un fondsparticulier, d’intérêt national, en mathéma-tiques.Près de 13 000 documents constituentce fonds qui est arrivé par dépôt de l’UFRde mathématiques à la bibliothèque desciences en 1992 et n’a cessé d’être enrichidepuis (cf. Petite histoire d’une intégrationréussie à Caen,par Annie Hélot,Arabesques,

n° 37,janvier-février-mars 2005,p.15 à 17).Des vacataires sont recrutés depuis deux anspour cataloguer ce fonds dans le Sudoc afind’en améliorer la visibilité, de signaler à lacommunauté scientifique la présence de ceslivres qui ne sont souvent localisés que dansune seule autre bibliothèque française etd’améliorer des notices la plupart du temps« rétroconverties » avec des accès lacunairessi ce n’est totalement manquants. Le cata-logage de ce fonds,important par son volumeet réunissant de nombreuses éditions étran-gères,nécessite des contrats longs (10 mois)pour amortir la formation des vacataires quidoivent rentrer dans les détails, bien que lescas les plus difficiles soient là aussi mis decôté et traités par les bibliothécaires de lasection ; cela durera plusieurs années.Une campagne a aussi été menée à bien pourle fonds ancien de la bibliothèque de méde-cine dont tous les livres ont pu être catalo-gués dans le Sudoc en cinq mois (1 700notices).

Le fonds d’archives du ministère de l’agricultureEnfin, le dernier morceau en date concernépar la conversion rétrospective est celui dufonds du ministère de l’agriculture dont l’Uni-versité de Caen accueille le dépôt depuis jan-

vier 2005 : 13 550 volumes, de 1612 auxannées 1970,traitant de l’économie,du droit,de la sociologie, de l’histoire et de la géo-graphie rurale de la France,de ses anciennescolonies et des principaux pays européens.Lecatalogage dans le Sudoc est la premièrepierre de la valorisation exigée par le minis-tère de l’agriculture. Pour ce chantier, unedocumentaliste du CNRS est arrivée en mêmetemps que le fonds et après une formation àRameau, à l’ISBD et au Sudoc, elle a com-mencé le catalogage par les ouvrages néces-saires à la recherche du pôle ruralité de laMaison de la recherche en sciences humaines.

La conversion rétrospective livre en main,garant de la qualité et de l’homogénéité descatalogues, va continuer de bénéficier à desbibliothèques associées dont le nombre s’ac-croît en 2006 avec un nouveau SIGB et àla bibliothèque de sciences dont le fonds demathématiques nécessite un traitement surplusieurs années, tout comme celui duministère de l’agriculture.Il reste beaucoup à faire :il s’agit toujours d’unchantier prioritaire car il sert à la fois les lec-teurs, le réseau caennais et le réseau national.

Joséphine Masson

Joséphine Masson [email protected]

Section droit-lettres 02 31 56 56 85 56 13

Notice avec formules mathématiquesppn 083777296affichage ISBD

Nicole Le Querler, présidente de l’Université de CaenFrançoise Bermann, directrice du service commun de la documentation

[email protected] 02 31 56 58 70 ou 76 Esplanade de la Paix BP 5186 - 14032 CAEN CEDEX

16

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

Les documents

numérisés en ligneUtilisateurs et concepteurs debibliothèques virtuelles, entreattentes des uns et contraintes desautres, tous acteurs*…

Concernant les sciences dures, des outilsautomatisés d’exploitation de l’informationscientifique diffusée sous forme d’articlesou de rapports par les éditeurscommerciaux ou encore dans lesnombreuses bibliothèques numériquesspécialisées permettraient aux chercheurs– de plus en plus habitués à accéder àtout depuis leur écran – de trierefficacement la surenchère d’uneinformation essentiellement constituée depériodiques qu’il s’agit avant tout demaîtriser. À ce titre, les alertes proposéespar les éditeurs commerciaux sont trèspratiques en matière de veille scientifique.Pour des recherches précises, le recoursà des moteurs de recherche généralistescomme Google Scholar, ou des portailsdocumentaires type ABES, INIST oud’éditeurs commerciaux, se révèle toujoursplus efficace que la consultation isoléede bases de données locales éditrices del’information recherchée. La gestion etle tri de la pléthore d’informationsdisponibles demeurent au cœur duproblème de l’accès pertinent à l’essentielde l’information. L’indexation systématiquen’est pas assez spécialisée, seule uneréindexation personnelle s’avère vraimentsignificative ; l’outil de classementbibliographique EndNote, certes payant,étant d’un bon secours. Dernier point, unarticle en ligne ne remplace pas sa versionpapier annotable, remarque qui actualiseplus que jamais l’idée du bureau virtuelqui permettra peut-être un jour d’annoteraussi en ligne après téléchargement.L’indexation spécialisée et les attentes desdifférents publics restent difficiles àconcilier ; les consortiums de négociants

permettent aux petits établissementsd’offrir une documentation riche auxchercheurs, chose inenvisageable dans unelogique d’établissement.Quant au problèmedu filtrage de l’information, il ne peut êtreenvisager du côté du fournisseur, lechercheur – muni de ses propres critèresde filtrage – devant se saisir del’information dont il valide en définitiveles contenus. Comment concevoir donc lerapport de médiation ? Le réflexe duchercheur penche en faveur de sonpropre camp, seul aujourd’hui en mesurede développer un web-sémantique sur uncorpus restreint. L’historien, habitué à lamanipulation de documents d’archives, estessentiellement à la recherche de textesnormatifs en ligne, par essence les plusdifficiles à indexer et qui mettent en œuvreun vocabulaire spécifique – édits,ordonnances, etc. Les recherches surGallica, principale ressource pour quicherche des textes d’Ancien Régime enmasse, se sont révélées peu concluantes,malgré une tentative d’élargissement destermes de recherche : un requête lancéesur un terme précis (comme édit) ne renvoiepas un nombre significatif de résultats,tandis qu’une recherche sur le termegénérique hôpital renvoie inévitablementdu bruit.La question de l’indexation desdocuments numérisés est donc relancée :comment faire pour les rendre aisémentrepérables par ceux qui sont le plus à mêmede les exploiter ? On rappelle quelquesprincipes mais aussi quelques limites deGallica : la part d’ouvrages d’AncienRégime n’y est pas si importante ; pourdes raisons de technique de numérisation,ce sont les ouvrages du XIXe siècle quisont surreprésentés – on peut acheter desantiquaria à prix raisonnable, qui ne serontdestinés qu’à la numérisation. Il est donclogique qu’un historien de l’AncienRégime ne trouve pas tout ce qu’il cherchesur le site.L’indexation y est établie à partirde Rameau ; en tant que sourced’indexation normalisée, elle permet une

interrogation raisonnée du catalogue deGallica et des requêtes transposables surd’autres catalogues fonctionnant aussi enRameau. L’inconvénient de Rameau,c’est qu’il ne semble pas toujoursparfaitement adapté à tous les domaines ;il est possible que dans le cas des hôpitauxmilitaires d’Ancien Régime cette indexationne soit pas pertinente ! L’historien de lachimie travaille parallèlement sur dessources primaires (ouvrages des XVIe auxXVIIIe siècles) et secondaires (bouquetsd’archives Jstor et de périodiques Muse)et considère que la numérisation permetd’abolir les distances, de démocratiserl’accès aux fonds anciens, et defavoriser la découverte de nouveauxouvrages. La cohérence des corpusnumérisés apparaît en revanche rarementen accord avec les publics de lecteurstraditionnels. Il est rappelé alors que lesbibliothèques chargées de projets denumérisation n’ont pas de vocationspécifiquement bibliographique et qu’ilrevient aux portails thématiques d’abolirréellement, même à l’échelle du web, lanotion de numérisation en un lieu et deconsultation en un autre lieu. Lesprogrammes de coopération manquentencore de souffle, et les frontièreslinguistiques se posent plus que jamaisà l’échelle internationale. Si le projetMICHAEL de plate forme européennemultilingue de ressources culturellesnumérisées réunit déjà la France, leRoyaume-Uni et l’Italie, aucun portailinternational de la Francophonie n’estencore envisagé. Le participant au projetPHARE (Pôle d’histoire de l’analyse desreprésentations économiques) insiste surla double nécessité de préserver lamatérialité visuelle des textes autant qued’en pouvoir interroger le contenu en modeplein texte mis en cache derrière chaqueimage. La recomposition de textesanciens a permis de fournir aux étudiantsdes sources typographiquement moderniséesqui n’auraient pu être abordées il y a dixans. S’ils sont certes moins authentiques

Cf. http://polib.poleuniv-lille-npdc.fr

17

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

…/…

scientifiquement, ils présentent des atoutspédagogiques réels, surtout en termesd’approche des concepts.

Deux idées-forceLe dialogue est aujourd’hui plus quenécessaire entre utilisateurs et concepteursde bibliothèques virtuelles pour que lesinitiatives de chacun puissent se concilieret ne pas systématiser de fossé entre e-lecteurs et producteurs d’informations.La mutualisation thématique,bibliographique,linguistique ou simplement encyclopédique dela documentation numérique s’inscrit commele programme de survie de ses contenus.

Ghislain Dibieet Cécile Martini

Ghislain Dibie - Pôle universitaireeuropéen Lille-Nord-Pas-de-Calais

03 20 29 86 09 ou 03 20 41 70 3985 64

Cécile Martini - Université Lille-IIIService commun de la documentation

03 20 29 70 34

* Tous acteurs… Les documents numérisésen ligne - Cf. Arabesques n° 40La table ronde, animée et modérée par IsabelleWesteel de la bibliothèque municipale de Lille,a réuni pour un débat focalisé sur les usageset le public des bibliothèques virtuelles, le campdes acteurs maîtres d’œuvre qui opèrent derrièreles écrans d’ordinateur et celui des utilisateurs,invités pour l’occasion à rapporter, dans un récitd’expériences, leurs doléances mais aussi leursattentes en qualité de lecteurs virtuels.Trois représentants de projets distincts :Thierry Claerr – Direction du Livre et de laLecture - Numérisation du patrimoine culturelFrédérique Joannic-Seta – BNF – Projet GallicaJean-Émile Tosello-Bancal - SDBD – Projet PERSEEQuatre utilisateurs d’horizons universitairesdifférents :Benjamin Hanoune – Chercheur en sciences duresRenaud Limelette – Docteur en histoire du droit,spécialistedes hôpitaux militaires aux XVIIe et XVIIIe s.Rémy Franckowiack – Docteur en histoire de la chimie,spécialiste de la matière du XVIe au XVIIIe s.Loïc Charles – Enseignant-chercheur à l’INED(Institut national d’études démographiques)

Nouveau doyenNouveau doyen de l ’Inspec tiongénérale des bibliothèques, DanielRenoult , qui a dirigé la missionU 3 M , a f a i t l e b i l a n d el’avancement des projets parisiens,q u a n t a u x b i b l io t h è q u e suniversitaires. Cf. Livres Hebdono 619 du 28.10.2005

L’Inspection générale des bibliothèquesen 2006Jean-Marie ArnoultDominique Hameau, secrétaire de l’IGBFrançoise LemelleClaudine LieberLydia MérigotDanielle OppetitDenis PallierAlbert PoirotDaniel Renoult, doyen de l’IGB

[email protected]

01 55 55 25 39 05 69Bureaux 10 rue Auber

75009 PARIS Courrier 110 rue de Grenelle 75357 PARIS SP 07

Les étudiants

et la documentation

électroniqueLa journée d’études (6.12.2005)organisée par le service commun de ladocumentation de l’Université d’Artois,a porté sur la question de ladocumentation électronique, sujetd’actualité essentiel pour la communautéuniversitaire. Cf. liste suelec, biblio-fret adbs-info.La documentation électronique,notamment les périodiques, représente,en effet, une part de plus en plusimportante des dépenses documentairesdes universités, celle-ci devant répondre

à la demande des étudiants qui, dans leurmajorité, souhaitent disposer d’accès auxressources électroniques.En outre, la problématique de ladocumentation électronique estdirectement liée à celle de la mise enœuvre dans les établissements de portaildocumentaire ou système d’informationintégré. Le portail permet de faciliter letravail de l’étudiant et du chercheur enleur apportant les ressources électroniquesdirectement sur leur bureau, du simplefait de leur appartenance à l’université.Engagée dans un tel projet, l’Universitéd’Artois ouvre début 2006 au public sonpropre portail documentaire.Le propos de la documentationélectronique concerne, toutes disciplinesconfondues, la forme même du document :support et mode de diffusion. Ladéclinaison du thème par les diversintervenants a permis d’en exposer lesmultiples facettes, sous l’angle à la foisdes mutations engendrées dans lespratiques professionnelles et des usagespar les étudiants.Cf. http://www.bu.univ-artois.frSCD de l’Université d’Artois J-L. Boutroy

03 21 60 37 63 ou 08 ou 63 37 83

OCLC PICA

reprend FDI« Leiden/Sheffield, le 3 novembre 2005– OCLC PICA BV (Leiden, Pays-Bas),leader européen des services informatiquesdestinés aux bibliothèques annoncel’acquisition de Fretwell-DowningInformatics Group (FDI – Sheffield,UK). Ainsi les deux organismes vontrenforcer et étendre le développement deleurs systèmes et la flexibilité de leursservices. Cette nouvelle organisationoffrira les meilleurs produits et servicesà ses utilisateurs au meilleur prix, le plusrapidement possible. »Cf. http://oclcpica.org/?id=1483&ln=frOCLC PICA est le fournisseur des logicielsdu catalogue Sudoc.

genda

18

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

genda

Janvier - février - marsLe numéro 1 d’Arabesques est daté « Janvier - février -mars 1996 ». Arabesques aurait dix ans ?Revue de l’Agence bibliographique de l’enseignementsupérieur, Arabesques s’adresse à tous ceuxque la documentation concerne : enseignants, chercheurs,étudiants… tous, donc ?Trimestriel tiré à 3 000 exemplaires et diffusé dans lemonde de l’enseignement supérieur et de la recherche,Arabesques a accompagné la création et l’évolution duSudoc tout en traitant – parfois – avec humour desdifférentes problématiques des bibliothèquesuniversitaires.*À l’occasion des dix ans de l’ABES, le directeur del’enseignement supérieur, Jean-Marc Monteil, a précisé,dans Arabesques**, que « plus de 130 établissementsregroupant un millier de bibliothèques travaillent dans leSystème universitaire de documentation », ajoutant qu’ilrelevait « avec satisfaction que toutes les universités ontfait le choix volontaire d’y adhérer ».En 2006, il est question d’accès aux documentsélectroniques, de numérisation de la documentation,d’environnement numérique de travail…On nous a, tout de même, entre autres, annoncé*** « la fin des bibliothèques telles qu’on les connaît »…Bonne année, au fait ! S. Salvit

* Sudoc : Système universitaire de documentationLettre de protestation contre le bavardage des femmesdans la bibliothèque, bibliothèque de la Sorbonne,15 décembre 1906. Arabesques, avril - mai - juin 2001, no 22Damoclès (IVe s. av. J.-C.) - « La souris de Damoclès »,Plantu, Le Monde, 13 juin 2001.Arabesques, oct. - nov. - déc. 2001, no 24** Arabesques, oct. - nov. - déc. 2004, no 36*** Le 23.9.2005 cf. www.01net.com

Le 1er

« M. Raymond Bérard, conservateur général des bibliothèques, est nommé directeur de l’Agencebibliographique de l’enseignement supérieur pour unedurée de trois ans à compter du 1er janvier 2006. » Cf. le BO du 22.9.2005

Le CA de l’ABES en 2006« Le conseil d’administration comprend douzemembres ».1. Quatre membres de droitLe directeur chargé des bibliothèques M. Jean-Marc MonteilLe directeur chargé de la recherche

Mme Élisabeth GiacobinoLe directeur chargé du livre et de la lecture M. Benoît YvertLe président de la BNF M. Jean-Noël Jeanneney2. Cinq personnalités nomméesM. Olivier Audéoud, président de l’Universitéde Nanterre – Paris-XM. Jacques Bonnafé, président de l’Universitédes sciences et techniques du Languedoc – Montpellier-II – ,président du CA

Mme Françoise Pellé, directrice du Centre internationald’enregistrement des publications en sérieM. Georges Perrin, directeur du service commun de la documentationde l’Université de Provence – Aix-Marseille-I

Mme Isabelle Sabatier, directrice du service commun de la documentationde l’Université Paris-Dauphine – Paris-IX3.Trois membres élus« Un représentant des conservateurs et des conservateursgénéraux de bibliothèques »

Mme Mireille Teissèdre« Un représentant des personnels ingénieurs »

Mme Sylvette Salvit« Un représentant des personnels administratifs,techniques, ouvriers et de service »

Mme Dominique Bouëtté

Cf. le décret no 94-921Assistent également aux séances du conseil avec voixconsultative le directeur de l’agence, l’agent comptable etle contrôleur financier.

Le CNRS à partir du 1er

Dans la nouvelle organisation du Centre national de larecherche scientifique (Cf. www.cnrs.fr), les sixdépartements scientifiques sont répartis en 4 départements « disciplinaires » et 2 départements« transversaux ».

Janvier

19

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006

…/……/…

genda

MIPPU (Mathématiques, informatique, physique,planètes et univers) + IN2P3 (Physique nucléaire etphysique des particules) + INSU (Sciences de l’univers)

ChimieVivantHomme et sociétéEDD (Environnement et développement durable)Ingénierie

Les cinq DIRLes délégations régionales sont réparties en cinqdirections interrégionales – DIR.CNRS - Île-de-FranceCNRS - Grand-EstCNRS - Nord-OuestCNRS - Sud-EstCNRS - Sud-OuestCNRS 01 44 96 40 00 53 90

3 rue Michel-Ange 75794 PARIS CEDEX 16Cf.http://www.cnrs.fr/reforme/organisation/orgcnrs/organisationCNRS.htm

Treize conférences du mardi 3 au dimanche 15« Déplacements, migrations, tourisme » à l’UTLS

Les conférences données dans le cadre de l’Université de tousles savoirs sont éditées, sous forme de vidéocassettes, au seind’une collection décrite dans le catalogue Sudoc.

L’économie mondiale à l’ère des fluxPierre Veltz, socio-économiste - Sciences Po et École des Ponts

Le mouvement dans les sociétés hypermodernesFrançois Ascher, urbaniste - Institut français d’urbanisme

Quelle mobilité pour quelle urbanité ?Jacques Lévy,géographe - École polytechnique fédérale de Lausanne

Ville compacte, ville diffuseFrancis Beaucire, géographe - Université Paris-I

Inégalité et déplacement :la mobilité prestige et la mobilité survieÉric Le Breton, sociologue - Université Rennes-II

Les courants migratoires vers l’EuropeJean-Claude Chesnais, démographe et économiste – Institutnational d’études démographiques

Les nouveaux visages du migrantDana Diminescu, sociologue - Maison des sciences de l’homme

Le touristeJean-Didier Urbain, sociologue - Université de Versailles-

St-Quentin-en-Yvelines

Les industries du voyageRobert Lanquar, sociologue - Euro-Arab Management SchoolEspagne – Grenade

Le tourisme culturelClaude Origet du Cluzeau, économiste - Consultantinternational

Le tourisme et les institutions culturellesClaude Fourteau, consultant culturel - Musée du Louvre

Tourisme et culture surgeléeAnna Tilroe, historienne et critique d’art - Rijksakademie voorBeeldende Kunst - Amsterdam

Variétés du déplacementYves Michaud, philosophe - Université de Rouen

UTLS [email protected] http://www.utls.fr01 42 86 20 62 38 52Université René-Descartes – Paris-V

45 rue des Saints-Pères 75006 PARIS

Du mercredi 18 au samedi 21EXPOLANGUES Paris Expo Porte de VersaillesCe Salon des langues, des cultures et des échangesinternationaux s’adresse aux enseignants, linguistes,étudiants, responsables de la culture, de l’éducation,d’entreprises internationales…Les exposants ? Des universités, des organismes deformation permanente, des éditeurs, des centres deformations internationales, de séjours linguistiques, dessociétés de multimédia et des institutions, desambassades et des ministères…En 2006, l’hôte d’honneur du Salon est l’Allemagne.Cf. www.expolangues.fr

Cf. www.cnrs.fr

genda

rabesques n° 41 janvier - février - mars 2006 AR

CE

AU

X 4

9 -

IMP

RIM

ER

IE -

Tél

04

99 2

3 25

20

- R

éf. 5

884

Directeur de la publication

Raymond Bérard

BP 84308227 avenue Professeur-Jean-Louis-Viala

34193 MONTPELLIER CEDEX 5

Direction de la rédaction : Sylvette Salvit [email protected] ✆ 04 67 54 84 12

Comité de rédaction

ABES ✆ 04 67 54 84 10 04 67 54 84 14 http://www.abes.fr

A. Bretagnolle - É. Coulouma - J. Faïta-Hugues - C. Fleury - L. Piquemal - S. Salvit

20

Jeudi 2Le catalogue SudocLa journée de lancement de la 5e vague dedéploiement de nouveaux établissements, dans lecatalogue Sudoc, est prévue le jeudi 2 février2006 à Paris, à l’AMUE.L’ABES et les établissements qui entrent dans leréseau du Sudoc en 2006 font connaissance.Le calendrier des différentes phases del’opération – inventaire des postes, formationdu personnel, installation du logiciel – estcommuniqué lors de cette journée.

Agence de mutualisation des universités et établissementsAMUE Maison des universités 103 bd Saint-Michel 75005 PARIS

Jusqu’au dimanche 19

Voyage dans la 3e dimension : exposition

holographiqueLe principe de l’holographie*, inventé par Graboren 1947, a donné de nombreuses applications.L’exposition montre le phénomène physique del’holographie… et des hologrammes.

Muséum des sciences naturelles à Angers

* holographie [ClCgYafi] n. f.• 1947; de holo- et (photo)-graphie¨ Didact. Méthode d’enregistrement et dereproduction des images en trois dimensions,utilisant les interférences de deux faisceaux laser.— V. tr. <conjug. : 7> HOLOGRAPHIER;adj. HOLOGRAPHIQUE.Cf. Le Petit Robert

Jusqu’au dimanche 19

L’Âge d’or des sciences arabes

De l’Andalousie aux confins de l’Asie centrale, en passant par

l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient, la Perse et l’Inde, les savants

s’exprimaient en arabe. Cet âge d’or des sciences arabes, né au

VIIIe siècle, a duré jusqu’au XVe. Huit siècles !

Institut du Monde arabe à Paris

Du vendredi 17 au mercredi 22

Salon du Livre Paris Expo Porte de Versailles

« Le Salon du Livre : le lieu de tous les possibles

[…] qui pour sa vingt-sixième édition défile l’alphabet pour défier

la lettre F en accueillant «francofffonies», le festival francophone

en France. » Cf.Taya de Reyniès, commissaire générale du Salon

du Livre

FRANCOFFFONIES ! de mars à octobre 2006

Le nouveau visage de la culture francophone

Nouveauté, le Salon du Livre accueille 63 états et gouvernements

et célèbre la littérature francophone des cinq continents avec

francofffonies ! le festival francophone en France.

Le Salon du Livre donnera le coup d’envoi de cet événement

inédit.

Tout en célébrant la Semaine de la langue française et en

commémorant les grands pionniers – le 100e anniversaire de la

naissance de Léopold Sédar Senghor – le festival francophone en

France ponctuera sa présence au Salon, de lectures et de débats

autour d’auteurs représentant la diversité et la vitalité de la

francophonie d’aujourd’hui.

Cf. www.salondulivreparis.com

Février Mars

Ce document provient du site internet de la Maison des Universités :http://www.amue.fr. Les droits de reproduction sont réservés.

gence bibliographique de l’enseignement supérieur

ISSN 1269-0589