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Action universitaire - juilletaout 2003

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AU 228

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Page 1: Action universitaire - juilletaout 2003

universitaireuniversitairel’Action

❚ LE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE ❚ N°228 ❚ juillet-août 2003 ❚ 2 Euros ❚

l’Action

L’action universitaire - page 1

UNI - LA DROITE UNIVERSITAIRE - 8, rue de Musset - 75016 Paris - + 01.45.25.34.65 - fax. : 01.45.25.51.33Directeur de la publication : J. Rougeot - CPPAP 51358 - dépôt légal troisième trimestre 2003

❚ Pendant le spectacle, les grèves continuent

a crise relative au statutdes intermittents du

spectacle n’est pas une nouveauté.Mais les prédécesseurs de M.Aillagon ont été plus prompts àcouper des rubans ou à poserdans “Voici” qu’à se saisir du pro-blème. Dans ce dossier le clienté-lisme de la gauche a trop long-temps eclipsé l’urgence de laréforme de ce statut, dont lefinancement connaissait un défi-cit abyssal.

La dérive financière

En effet, régi par les annexes 8 et10 de l'Unedic, le régime d'assu-rance-chômage des intermittentsdu spectacle leur permettaient jus-qu'ici d'être indemnisés lorsqu’ilsjustifaient de 507 heures de travailau cours de l'année écoulée. Maisce système, à l’origine destiné àrépondre aux caractéristiques del'industrie du spectacle, où lespériodes d'emploi et de nonemploi se succèdent, a fait l’objetd’abus. Dans son rapport annuel 2002, laCour des comptes avait pointé dudoigt une "dérive financière" detaille. Les prestations d'assurance-

chômage versées au titre du régi-me des intermittents du spectacleayant "plus que triplé entre 1991et 2001", pour atteindre 838millions d'euros contre 100millions d'euros de cotisations,soit un déficit de 738 millionsd’euros.

Pour mettre fin à cette dérivecomptable, le 27 juin 2003, lepatronat (Medef, CGPME et UPA),et trois syndicats (CFDT, CFE-CGC et CFTC), ont signé unprotocole d’accord réformant cerégime spécifique d'assurance-chômage. Jusqu'ici, les intermit-tants devaient cumuler 507 heuresde travail sur 12 mois pour béné-ficier d'un an d'indemnisationchômage. Dans le nouveau proto-cole, ce volume horaire devra êtreeffectué sur 10 mois pour lestechniciens et sur dix mois etdemi pour les « artistes » afin debénéficier d’une indemnité chô-mage. Cela reste plus favorableque le régime général qui prévoit1600 heures par an. Ces textesont reçu l’agrément de FrançoisFillon, ministre des affaires socia-les, le 6 août dernier.

La surenchère corporatiste

C’est à ce moment, qu’entre enscène la Fédération des syndicatsCGT du spectacle et diversescoordinations d’intermittents.Endossant l’habit des artistesincompris et mal-aimé, ils nousont offert une bien triste adapta-tion de la “révolution culturelle”,n’hésitant pas à prendre le publicen otage et à saboter leur propre“outil de travail”.

Loin de reconnaître que la Nationleur accorde un statut que beau-coup de nos voisins envient, quece soit en Belgique, en Allemagne,Italie, Grande-Bretagne, Autricheou en Espagne (certains de cespays ne prévoient aucun statutspécifique pour les intermittents,sinon bien éloignés des avantagesstatutaires prévus dans l’hexago-ne), ils se sont livrés à une suren-chère corporatiste et à unepseudo-critique sociale. On sedoutait déjà que, dans leur systè-me de pensée, le travail n’est pasla première des valeurs. Mais, ilsn’ont pas hésité à en rajouter sedressant en hérault de la “société

LPar Etienne Filliquier

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du spectacle” fondée sur les seulsloisirs. Tout cela semblait bieninspiré du mauvais scénario des35 heures et de la fin du travailécrit par Martine Aubry et ladéfunte gauche plurielle.

Le terrorisme syndicale

Face à la détermination de Jean-Jacques Aillagon et de FrançoisFillon, on a donc assisité à unevéritable frénésie dont les festiva-liers et les non-grévistes ont eu àsubir les conséquences.

On a vu des festivals annulés(Avignon en étant l’exemple le

plus médiatique), des troupesfrançaises et étrangères empê-chées de jouer sous la pression degroupes jusqu’au-boutistes et trèssouvent minoritaires. On a vu desgrèves reconduites, alors mêmeque, lors des assemblées généra-les, cette hypothèse était rejetée àplus de 70 % .Des spectateurs ont été violem-ment pris à partie par de pseudo-artistes, se faisant insulter de «vendus », « collabos » et se voyantjeter des tracts à la figure. Ce fut l’instauration d’un régimede Terreur syndicale, que JeanVoirin (patron de la FédérationCGT-spectacle) qualifie d’acte dedésespoir tout en refusant de le

condamner. D’ailleurs la substitu-tion « d’interluttants » à « inter-mittents » dans les différents motsd’ordre est riche de sens.

Ces actions n’ont rien d’une scènecomique ou légère, elles consac-rent des méthodes violentes quitrouvent trop aisément des relaismédiatiques donnant ainsi unécho démesuré à des actes isoléset tendant à faire apparaître unmouvement marginal comme lar-gement porté par l’opinion. Celaaboutit toujours à la dictatured’une minorité d’activistes.

❚ S.O.S. Racisme

La petite main du PS

O.S. racisme indépendant,et impartial. Si quelques

candides pouvaient encore y croi-re, l’élection de Dominique Sopo àla tête de SOS racisme aura défini-tivement fait tomber le masque.

Ce responsable du mouvementdes jeunes socialistes, proche deJulien Dray (qu’il a côtoyé dansles rangs de la gauche socialiste)vient remplacer Malek Boutih,fraîchement nommé au conseilnational du parti socialiste. Dansce jeu de chaises musicales, laboucle est bouclée. La promiscui-té entre S.O.S. et le PS est ancien-ne. Dès sa création, encouragéepar François Mitterrand en 1984,l’association a bénéficié de l’aidelogistique et matérielle de l’entou-rage direct du président socialiste.

La tartufferie de l’indépendance

Ce secret de Polichinelle décou-vert, certains groupes du mouve-ment « antiraciste » feignent dedécouvrir les liens quasi orga-niques existant entre le PS et leurstructure. Jouant les chevaliersblancs, ils décident de quitter lenavire et de créer une nouvellestructure « S.O.S. racismeIndépendant ». Leur posture d’in-dépendance vole une nouvelle foisen éclat quand dans un communi-qué de presse, daté du 17 juin,S.O.S. racisme (canal historique)révèle que même ses renégatssont, pour partie, membres du PS.Surprise !

La stratégie du PS

Cette reprise en main par le PSrelève d’une véritable stratégie. Eneffet, lors du congrès de Dijon, leparti socialiste, constatant la non-automaticité du vote des enfantsd’immigrés pour leurs candidats,s’est lancé dans une forme de

communautarisme « branché ».Martine Aubry n’ayant pas hésité,notamment, à demander au servi-ce public de s’adapter à certainesrègles communautaires au prétex-te de donner ainsi à chacun lamême chance. (cf. l’action univer-sitaire n° 227). C’est dans cecontexte et dans un grand battagemédiatique que le PS a fait entrerMalek Boutih et Loubna Méliane(ancienne porte-parole de S.O.S.racisme) au sein de son conseilnational espérant ainsi compenserson échec en matière d’intégrationpar une photo plus « métissée »de ses instances nationales.

Dans cette instrumentalisationhypocrite et cynique, on reconnaîtbien les veilles recettes des annéesMitterrand.

S.

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Agenda du bureaunational

5 juillet : Journée des responsables.

12-19 juillet : Université d'été de l'EDS enCroatie.

21-22 juillet : Réunion du CNESER sur l'habilita-tion des diplômes universitaires.

21-24 août : Bureau meeting del'EDS à Bruxelles.

@L’actualité universitairesur internet :

www.uni.asso.fr

page 3 - L’action universitaire

Brèves

EDS : l’UNI vice-présidente Jean-Hubert Lelièvre a été rééluvice-président de l’EuropeanDemocrat Students cet été lorsdes universités d’été qui se sonttenues en Croatie. Après avoirorganisé un council Meeting àParis, l’UNI réaffirme ainsi sonimplication internationale.

Le culot de Lang Jack Lang, passé maître dans l’artde donner des leçons, commettraà la rentrée un livre sur le thème“moi je et l’école”. (à éviter !)

nfin un ouvrage sur laréalité universitaire fran-

çaise. Si on ne peut que se félici-ter de la clairvoyance dont fontpreuve les auteurs tout au long deleur livre, on regrettera cependantque Jean-Hervé Lorenzi, ancienconseiller de Lionel Jospin, n'aipas jugé utilede mettre sesidées en pra-tique pendantla précédentemanda t u r e .La proximitéimmédiate deLionel Jospinl’aura peut-être privé untemps de salucidité.

Ce Mea Culpatardif met enexergue lesblocages et lesa r c h a ï sme sbien connusde nos uni-versités :échec en pre-mier cycle,désertion desfilières scientifiques, dérivebureaucratique, fuite des jeuneschercheurs à l’étranger ....

On pourrait sourire de ce presqueinventaire à la Prévert s'il ne cor-respondait pas à la triste réalité denos universités.

Ce livre aborde aussi sans com-plexe les tabous de l’Enseignementsupérieur français : la sélection, lagratuité des études, la réforme du

statut enseignant, les relations avecle monde de l'entreprise, etc… .Pour les auteurs, l'université est àla veille d'une réforme historique :le L-M-D (l'européanisation denos cursus). Ce bouleversementpourrait être le détonateur per-mettant enfin de réformer

l ’Univers i t éf r a n ç a i s e .Sous la pres-sion de lacompéti t ionentre les éta-b l i s sementsuniversitairesqui en décou-lera, on peutespérer queles réformesse ferontpeut être plusfacilement.

Après cettelecture, on ala curieuseimp r e s s i o nque lesauteurs ontmis long-temps àreconnaître et

à dénoncer ce que l’UNI a tou-jours dit, écrit et défendu : toutsimplement qu’il est temps de bri-ser le moule unique universitairequi, depuis trente ans, conduit desgénérations de lycéens vers desformations sans issue profession-nelle afin de proposer une vérita-ble diversification des filières pro-pre à favoriser la réussite de tous.

Une conversion même tradivereste une conversion.

❚ Lecture

Un Mea Culpa tardif

L’université maltraitée - Jean-Hervé Lorenzi, Jean-Jacques Payan,éditions PLON, 17 Euros.

E

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page 4 - L’action universitaire

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code Postal : . . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Tél. : . . . . . . . . . .

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❏ désire s’abonner à l’Action universitaire 38 euros (un an)❏ désire souscrire un abonnement de soutien à partir de 230 euros : . . . .

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8, rue de Musset75016 Paris

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universitaireLE JOURNAL DE L’UNION NATIONALE INTER-UNIVERSITAIRE

l’Action

arement les coups portés àla langue française n’ont

paru aussi forts, jusqu’à la caricatu-re, presque le chaos.L’omniprésence d’un volapuk infor-matique et l’apparition d’un « lan-gage » SMS, l’acceptation de ghettos

linguistiques où s’enferme une partie de la jeunesse, le néant sty-listique d’une certaine littérature contemporaine, le franglais, lacréolisation artificielle de l’écrit outre-mer en sont quelques-unesdes manifestations.

La lutte pour la défense du français est à l’évidence un combatde chaque jour. Pour autant, quelles que soient les attaques, il nes’agit pas de s’arc-bouter sur la défense d’un français d’unepureté fantasmagorique, inaccessible au plus grand nombre etintangible dans sa forme. Comme toutes les langues, le françaisévolue, s’enrichit de nouveaux mots. Dresser la litanie des atteintes serait vaine. Conflits actuels prendacte des mutations en cours, vous propose leur étude à travers une approche pluridisciplinaire. Universitaireset écrivains vous invitent à découvrir leur parti pris pour la langue française.

Vient de paraître « Pour la langue française »Conflits actuels n°11 - 14 euros 208 p. - printemps-été 2003 - ISSN 1283-1255

La langue et les écrivains ❚ Langue réelle et langue légale ❚ « Ne pas faire violence à la langue » ❚ La guer-re aux linguicides ❚ Le « péda-gogiquement correct » post-soixante-huitard ❚ English rules the waves ❚Diversité et inégalités linguistiques ❚ Frédéric Mistral et l’affirmation du provençal ❚ De l’épopée à l’élégie ❚

Conflits actuels est disponible en librairie (commande), dans le réseau FNAC et par correspondanceConflits actuels BP 305-16 - 75767 Paris cedex 16 - Tél. : 01.45.25.95.08 - www.conflits- actuels.com

Conflits actuels - Revue universitaire semestrielle d’étude politiqueAbonnement 2 numéros par an : 23 euros (étudiants : 18 euros sur justificatif)

Andreï Makine Jacqueline deRomillyChristian CombazAlain BentolilaPierre BénardFlamine GoubetRené KrémerClaude MauronJacques Rougeot

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