GUIDE

INDEX

INTRODUCTION.................................................................................3STRUCTURE DU GUIDE ET DES KITS...................................................51. I BENEFICES DE L’ACTIVITE PHYSIQUE............................................61.1 LE SPORT PEUT-IL AMELIORER LES FONCTIONS COGNITIVES? l’HYPOTHESE DES FONCTIONS EXECUTIVES................................................................................................61.2 COMMENT LE SPORT PEUT-IL GENERER DES EFFETS SIMILAIRES?...........................71.3 EXERCICE PHYSIQUE ET RESULTATS SCOLAIRES......................................................81.4 LE SPORT AMELIORE-T-IL LA MEMOIRE?...................................................................81.5 DES NEUROTRANSMETTEURS AU BDNF (facteur neurotrophique cérébral)..............92. LES BENEFICES DE L’ACTIVITE PHYSIQUE ET DU SPORT POUR L’APPRENTISSAGE..........................................................................102.1 LE POTENTIEL EDUCATIF DU SPORT.......................................................................102.2 PLANIFIER UNE PROPOSITION SPORTIVE DANS LE CADRE D’UN IeFP.....................112.3 RELIER LES ACTIVITES SPORTIVES AUX COMPETENCES-CLES................................122.4 AVOIR UNE APPROCHE FLEXIBLE............................................................................122.5 SPORT, JEU ET APPRENTISSAGE..............................................................................132.6 SPORT ET MINEURS................................................................................................142.7 RESPECT POUR LES CARACTERISTIQUES PARTICULIERES ET CRITIQUES DE LA CIBLE............................................................................................................................ 152.7.1 UNE APPROCHE EXEMPTE DE JUGEMENT.............................................................162.8 AIDER LA META-ANALYSE DES EXPERIENCES SPORTIVES.......................................162.9 RELATIVISATION DE L’ANXIETE DE PERFORMANCE SPORTIVE................................172.10 EVALUATION.........................................................................................................173. METHODOLOGIE.............................................................................183.1 EDUCATION PAR LES PAIRS (APPROCHES D’APPRENTISSAGE PAR LES PAIRS).......183.2 LE ROLE ET L’IMPORTANCE DES EDUCATEURS ET DES FORMATEURS....................193.3 L’IMPLICATION ACTIVE ET LES ADOLESCENTS COMME “PROTAGONISTES”.............203.4 DONNER LA PRIORITE AU PETIT GROUPE................................................................213.5 MODELES QUI NE NECESSITENT PAS DE STRUCTURES...........................................213.6 TRAVAILLER EN SYNERGIE AVEC LE RESEAU..........................................................223.7 IMPLICATION ACTIVE................................................................................................224. QUELQUES CONTRIBUTIONS EUROPEENNES........................................23SOURCES.........................................................................................26BIBLIOGRAPHIE.................................................................................26

INTRODUCTION

Special Sports for Special People (3SP) est un projet cofinancé par la Commission Européenne dans le cadre du programme Erasmus+ SPORT.Le but principal du projet 3SP est celui de promouvoir des styles de vie sains et le bien-être des jeunes entre 14 et 20 ans qui fréquentent principalement les programmes IeFP. En effet, trop de jeunes en Europe – spécialement ceux qui sont en difficulté ou qui vivent dans des familles à faible revenu – sont des migrants d’origine, des porteurs d’handicap, des jeunes qui ne sont pas assez actifs physiquement et ceci a un impact sérieux sur la santé globale, sur la fréquence de maladies qui peuvent être évitées et sur un manque de qualité de vie. Dans les centres IeFP, ces jeunes ont trouvé un contexte dans lequel ils peuvent apprendre et évoluer, tout en mettant en évidence leurs capacités pratiques et physiques. Mais dans beaucoup de cas, ils ont besoin d’opportunités qui leurs permettent de se défouler de manière guidée pour participer à des événements sociaux en tant que protagonistes, pour se sentir intégré dans un groupe socialement accepté.Voici les motifs de base du projet 3SP dans le cadre des programmes Erasmus+ SPORT qui visent la promotion d’activités volontaires dans le sport sans négliger l’inclusion sociale, l’égalité des chances et la conscience de l’importance de l’activité physique favorable à la santé à travers l’augmentation de la participation et l’égalité d’accès au sport pour tous. Ce Guide est destiné aux formateurs, enseignants, entraîneurs, animateurs du secteur jeunesse et aux assistants sociaux. Il se concentre sur l’approche méthodologique utilisée par le projet pour la promotion de l’activité physique et des comportements salutaires chez les jeunes qui fréquentent davantage les écoles et les programmes IeFP et qui, habituellement, n’adoptent pas ce style de vie et ne peuvent pas se permettre de pratiquer régulièrement un sport. Cette approche adopte comme élément-clé la flexibilité et cela signifie flexibilité dans la combinaison des activités et surtout dans l’utilisation des infrastructures afin de garantir l’accès à toutes les personnes et à toutes les organisations aux activités physiques et au sport. Le Guide vous aidera à affronter les 3 Kits éducatifs qui constituent les activités pratiques (certaines sont vraiment physiques) et les contenus à mettre en pratique dans les différents sports, car ils ne sont pas liés à un sport ou à une structure spécifique. Ce Guide est le résultat de la coopération entre les membres d’une association entre six pays différents: Italie, Royaume-Uni, Espagne, Croatie, Allemagne et Belgique. Scuola Centrale Formazione (IT)ALTEO Sport (BE)Comité Européen de Coordination - CEC (BE)City of Pula (HR)Christliches Jugenddorfwerk Deutschlands (DE)Coleg Cambria (UK)Centro Sportivo Italiano (IT)Ente Nazionale Canossiano - ENAC (IT)

Generalitat de Catalunya (ES)Fondazione Casa di Carità Arti e Mestieri (IT)

Nous remercions toutes les personnes qui ont collaboré à sa production.

STRUCTURE DU GUIDE ET DES KITS

L’objectif principal de ce Guide est d’aider le lecteur à approfondir les contenus et les résultats du projet 3SP, c’est-à-dire les 3 Kits Educatifs:

1) Corps & Sport sur l’éducation au sport et sur l’activité physique pour améliorer la santé et pour prévenir les maladies liées à un style de vie sédentaire, à l’obésité, au stress et à l’usage de doping, sensibiliser sur les intégrateurs alimentaires.

2) Âme & Sport sur l’éducation au sport et sur l’éducation physique correcte, inclusive/intégrée pour l’amélioration des styles de vie sains pour des personnes ayant moins d’opportunités et comme instrument d’inclusion sociale pour les personnes défavorisées.

3) Cerveau, Cœur & Sport sur l’éducation à l’importance du sport et de l’activité physique pour le développement de capacités d’apprentissage et de compétences transversales.

Chaque kit proposera tout d’abord des idées et des contenus relatifs aux propositions et aux objectifs principaux de chaque kit; ces contenus peuvent être proposés de manière différente pour les adultes-éducateurs, les enseignants, le personnel sportif etc. et pour les étudiants.

Différentes activités sont ensuite proposées: certaines sont brèves et simples à accomplir avec les étudiants, d’autres plus structurées doivent être planifiées et programmées dans le courant de l’année. L’idée de base est que le lecteur puisse créer avec ses étudiants ses programmes “sur mesure” en fonction de leurs besoins et de leurs caractéristiques et du calendrier annuel.

Dans ce guide, vous trouverez certaines indications et approches pédagogiques générales semblables pour toutes les activités 3SP qui représentent un cadre commun. Les chapitres suivants présenteront:

1) Les bénéfices généraux de l’activité physique;2) Les bénéfices spécifiques de l’activité physique et des sports pour les objectifs

didactiques et d’apprentissage;3) Les méthodologies que le projet 3SP propose aux éducateurs.

Le Guide et les Kits Educatifs ont été mis au point par des groupes de professionnels ayant des connaissances, des expériences, des rôles et des passés professionnels différents et s’adressent aux professionnels ayant les mêmes caractéristiques “de multi-compétence”: entraîneurs, opérateurs du secteur de la jeunesse, enseignants et formateurs, mais aussi juges et arbitres, c’est-à-dire des adultes qui s’occupent de la croissance “saine” des adolescents, sur base des styles de vie, des valeurs et des comportements que le sport et l’activité physique, en général, peuvent aider à développer.

1. I BENEFICES DE L’ACTIVITE PHYSIQUE

L’activité physique est le meilleur moyen de conserver un corps sain et un esprit sain. En réalité ce qu’à partir de la moitié du siècle dernier, que nous avons commencé à prendre conscience des bienfaits apportés par le sport dans nos pays. La perspective historique décrite par Kirkendall (1986) a essayé de reconstruire l’évolution de l’intérêt envers ce thème dans la recherche scientifique avec l’objectif de donner une réponse au manque ou à la perte de cet intérêt. Son analyse a mis en évidence une quantité importante d’études sur les bénéfices mentaux de l’activité physique menées dans les années allant de 1950 à 1960. Par la suite, entre 1970 et 1980, il y a eu un déclin rapide des publications. Selon Kirkendall, cette diminution d’intérêt reflète une transition de l’attention des éducateurs envers les bénéfices physiques après l’exercice, plutôt que sur les bénéfices mentaux.

En général, il existe un déficit de conscience du bien-être pour le cerveau qui peut dériver du sport. Les principales revues scientifiques ont publié une série d’articles dans le but de démontrer que l’exercice physique peut modérer et améliorer les fonctions cérébrales, les fonctions cognitives et la santé mentale (Tomporowski et al. 2008).

Au niveau psychologique et didactique, c’est un fait notoire que le sport et le mouvement, en général, ont un impact positif sur la santé physique et mentale des enfants et des adolescents (Strong et al., 2005). Mais ce n’est qu’au cours de ces dernières années, que nous avons commencé à comprendre quels sont les mécanismes du cerveau qui subissent l’effet du sport dans les processus comme l’attention, la mémoire, l’élaboration d’information. Des études récentes sur des animaux et des êtres humains adultes (Colcombe et al., 2004) démontrent que l’entraînement régulier pendant plusieurs semaines a un effet profond sur le cerveau, spécialement dans les aires qui dirigent le contrôle de l’apprentissage et du comportement. Si nous tenons compte que les enfants et les adolescents répondent aux impulsions générées par l’’exercice physique de manière similaire aux adultes (Tomporowski et al. 2008), le sport peut avoir des implications importantes pour leur apprentissage.

1.1 LE SPORT PEUT-IL AMELIORER LES FONCTIONS COGNITIVES? L’HYPOTHESE DES FONCTIONS EXECUTIVES

Au cours de l’enfance et de l’adolescence, le cerveau développe des réseaux fonctionnels et structurels qui supportent plusieurs fonctions cognitives comme le contrôle de l’attention, la planification, le contrôle inhibitoire du comportement, c’-est-à-dire la capacité de sélectionner et de contrôler efficacement les comportements qui facilitent la réalisation des objectifs choisis (Casey et al, 2005). Par conséquent, les comportements qui ont lieu durant cette période de maturation du cerveau jouent un rôle essentiel pour faciliter ou interférer sur le développement cognitif optimal. L’activité physique ne fait pas exception à la règle. La recherche indique que l’inactivité des enfants et des adolescents, notamment, une activité aérobique réduite, est associée à l’échec scolaire (Castelli et al, 2007) et à de mauvais résultats dans les tests neuropsychologiques standard (Buck et al, 2008).

De nombreuses recherches visant l’identification et les effets de l’activité physique dans les processus cognitifs des adolescents indiquent que:

- le sport augmente la concentration (Taras, 2005) et les mécanismes de l’attention (Budde et al., 2008) chez les enfants et les adolescents;

- l’exercice physique améliore le contrôle cognitif et les résultats scolaires des étudiants qui se soumettent à un entraînement journalier (Mahar, 2006);

- l’exercice physique produit une augmentation modérée, mais essentielle des prestations, non seulement dans les activités cognitives qui concernent l’attention, mais aussi dans la vitesse d’élaboration des informations et dans les fonctions exécutives (Smith et al, 2010).

Les fonctions exécutives se réfèrent à un ensemble de compétences qui permettent à l’individu d’adopter des comportements et des stratégies appropriées dans l’environnement. Owen (1997) les décrit comme une série de processus mentaux finalisés à l’élaboration de modèles cognitifs-comportementaux adaptables pour répondre à de nouvelles conditions environnementales et stimulantes.

Le modèle théorique le mieux accepté est celui de Miyake and co. (2000) et prévoit trois sous-systèmes de fonctions exécutives: inhibition, mémoire de travail, flexibilité cognitive. L’inhibition est la capacité de réprimer librement les impulsions et les informations insignifiantes. La mémoire de travail conserve dans la mémoire les informations et les utilise pendant de brèves périodes (Huizinga et al., 2006). La flexibilité de réponse est la capacité d’adopter différents comportements en fonction du changement des règles ou des tâches.

Les fonctions exécutives se développent durant l’enfance et dépendent d’un système fonctionnel centré dans le cortex préfrontal et sont fondamentales pour le comportement d’adaptation et le développement (Best et al., 2009).

1.2 COMMENT LE SPORT PEUT-IL GENERER DES EFFETS SIMILAIRES?

En général, l’activité physique agit dans le cerveau humain comme un promoteur des adaptations fonctionnelles et structurelles (Thomas et al, 2012). Celles-ci comprennent l’augmentation de l’activation cérébrale, le flux sanguin, la connectivité, l’augmentation ou le changement du volume des aires cérébrales comme l’hippocampe (Erickson et al, 2011), le cortex frontal et pariétal (Colcombe et al, 2006).

Le sport pourrait avoir des effets neuroprotecteurs, c’est-à-dire qu’en plus de ralentir le déclin de la faculté cognitive relié à l’âge, il pourrait réduire la progression de maladies comme l’Alzheimer (Lautenschlager et al, 2008) et le Parkinson (Ahlskog, 2011).

Les études dans le domaine biologique (Cotman et al, 2007) attribuent les bienfaits d’une pratique sportive intense pour les fonctions cognitives, à la concentration de substances neurochimiques comme la norépinéphrine (Cahill et al, 2003), spécialement les facteurs de croissances des cellules nerveuses comme le BDNF (facteur neurotrophique cérébral) (Gomez-Pinilla et al, 2008). Il s’agit de molécules

impliquées dans la régulation de la croissance, du maintien, de la prolifération et de la survie de certains neurones cibles en permettant l’apprentissage et la mémorisation.

1.3 EXERCICE PHYSIQUE ET RESULTATS SCOLAIRES

De nombreuses recherches ont analysé les résultats scolaires d’enfants et d’adolescents. (Tomporowski et al., 2008).

Voici les conclusions les plus importantes:

1) En général, les meilleurs résultats scolaires ont été observés chez des étudiants qui pratiquent fréquemment des activités sportives (Lidner, 1999);

2) Les résultats scolaires moyens dans des groupes cibles (qui ont reçu une éducation physique supplémentaire) sont nettement meilleurs que ceux du groupe de contrôle (absence d’activité physique) (Shepard et al, 1994);

3) Vingt minutes de marche aérobique avant une activité de compréhension, de lecture améliore les résultats (Hillman et al, 2009);

4) Un programme biennal d’exercices physiques permet d’améliorer les résultats des tests mathématiques (Hollar et al, 2010).

De plus, l’exercice physique aide l’apprentissage d’une série de valeurs comme la coopération, le partage d’objectifs communs, le respect des règles, toutes les fonctions transférables dans l’environnement scolaire et dans les relations avec les camarades (Taras, 2005).

1.4 LE SPORT AMELIORE-T-IL LA MEMOIRE?

Les sciences cognitives examinent les processus mentaux (Ellis et Hunt, 1993). Dans ce domaine, les chercheurs étudient les processus mentaux (perception, attention, mémoire, élaboration des informations) et, habituellement, ils se servent de différents tests dans le but d’évaluer et d’isoler les facteurs qui influencent les structures et les processus cérébraux. En général, l’activité sportive, spécialement, si elle est régulière, semble conditionner la fonction cognitive des enfants et des adolescents.

De plus, le sport limite les conséquences du vieillissement. Les individus ayant un style de vie active obtiennent de meilleurs résultats au niveau du raisonnement logique, de la mémoire de travail, du vocabulaire et du temps de réaction par rapport aux individus sédentaires (Colcombe et al, 2003).

L’activité physique améliore aussi la mémoire motrice et l’apprentissage de fonctions motrices (Hillman et al, 2008). Ceci est d’une importance vitale au cours des différentes périodes de développement de l’individu. La mémoire motrice est autant fondamentale durant la croissance que durant la réhabilitation par exemple, lorsque les stratégies pour optimiser le maintien des capacités motrices deviennent cruciales pour stimuler la récupération des fonctions motrices.

1.5 DES NEUROTRANSMETTEURS AU BDNF (FACTEUR NEUROTROPHIQUE CEREBRAL)

De nombreuses recherches démontrent que l’activité physique est en mesure d’altérer la fonction du système des neurotransmetteurs, des substances chimiques cérébrales qui permettent la conduction et le blocage des signaux nerveux et régulent les niveaux d’activité des neurones. Les premières études qui relient les bienfaits de la course à une augmentation de la concentration des opioïdes endogènes, des substances produites par le cerveau avec un puissant effet antidouleur, euphorique et anxiolytique ont été effectuées par Sforzo et al. en 1986. Le système des opioïdes endogènes est celui sur lequel agissent les substances dérivant de l’opium comme la morphine et l’héroïne.

L’activité physique active aussi le système monoaminique (Chaouloff, 1989), le complexe de neurotransmetteurs, y compris la dopamine et la sérotonine, qui régule l’humeur et qui constitue le noyau de la neurobiologie des processus émotifs. Ceci pourrait expliquer en partie pourquoi l’exercice physique pourrait aider à prévenir les troubles de l’humeur comme la dépression et l’anxiété et faciliter la guérison de ces troubles.

Le groupe Cochrane a récemment examiné une série de recherches qui démontrent les effets du sport dans le traitement de la dépression. L’article indique les résultats de 32 différentes expérimentations dans lesquelles l’exercice physique est comparé à deux traitements standards avec des médicaments et une psychothérapie, et à des traitements avec placebos (c’est-à-dire des  traitements d'efficacité pharmacologique propre nulle qui n’agissent pas dans le cerveau) chez des adultes (chez les plus de 18 ans) présentant un diagnostic de dépression (Rimer et al., 2012).

L’exercice physique semble améliorer les symptômes dépressifs et peut aussi être comparé aux effets des médicaments, car il augmente le niveau d’endorphine et il régule tous les neurotransmetteurs cibles des antidépresseurs. L’exercice physique semble faire augmenter immédiatement les niveaux de norépinephrine et de dopamine, en améliorant la sensation de bien-être et la motivation. Il réduit aussi les niveaux de cortisol, l’hormone du stress (Duclos et al., 2003) en influençant l’humeur et le niveau d’estime de soi.

Mais les propriétés antidépressives du sport semblent dépendre principalement d’autres mécanismes du cerveau. Elles sont reliées au rôle des facteurs de croissance du tissu nerveux, les neurotrophines (BDNF). Ces molécules sont impliquées dans les processus de formation de nouvelles fibres nerveuses et de nouvelles synapses, c’est-à-dire des lieux où les neurones rentrent en contact les uns avec les autres. Dans ce sens, les facteurs de croissance du tissu nerveux constituent la base de la construction et du remodelage continu des circuits neuronaux, ils sont la base physique, le matériel de l’apprentissage de la mémoire et de n’importe quel autre processus psychologique (Lu et al., 1997).

2. LES BENEFICES DE L’ACTIVITE PHYSIQUE ET DU SPORT POUR L’APPRENTISSAGE

Ce chapitre présente les raisons pour lesquelles le projet 3SP considère le sport et les activités physiques comme une action stratégique pour promouvoir les processus didactiques et d’apprentissage.

Une activité régulière, une bonne forme physique et l’exercice sont fondamentaux pour la santé et le bien-être des personnes de tous âges. Les recherches démontrent que les jeunes et les personnes âgées peuvent tirer profit de l’exercice physique régulier, qu’il soit vigoureux ou modéré. L’exercice physique devrait être une priorité pour tout le monde. Des milliers de personnes souffrent de maladies chroniques qui peuvent s’améliorer nettement à travers l’activité physique. L’exercice réduit le risque de maladies cardiaques, de diabète, de cancer au colon et d’hypertension. Les personnes actives vivent plus longtemps que les personnes sédentaires.

2.1 LE POTENTIEL EDUCATIF DU SPORT

Les activités sportives ont un énorme potentiel éducatif: elles peuvent enseigner aux jeunes d’importantes valeurs sociales (certaines de celles-ci seront notamment cruciales pour les futurs défis éducatifs): confiance dans le futur, prise de responsabilité, respect pour la légalité, acceptation de la diversité, coopération, vivre ensemble en respectant les règles démocratiques, rétribution équitable, etc. Les activités sportives peuvent aussi aider les jeunes à répondre à leurs questions profondes sur sens de la vie.

Il existe 6 éléments fondamentaux qui peuvent transformer une activité sportive “normale” en une activité éducative1:

1. La primauté de l’être humain, remettre la personne dans sa globalité au centre l’attention,

2. L’intentionnalité éducative: prendre à cœur le destin et la vie des jeunes,

3. Une méthode éducative en mesure d’accueillir, d’orienter, d’entraîner, d’accompagner et de donner espoir,

4. Une expérience associative

5. Les lieux éducatifs

6. La formation permanente des éducateurs, des enseignants et des instructeurs

Dans cette perspective, les buts des activités sportives sont de favoriser la rencontre entre les personnes d’âge, de culture et de classe sociale et d’habileté différents, en travaillant avec une attitude positive, en cherchant les qualités et les capacités de chacun et en travaillant pour les améliorer, en les mettant en exergue. De cette manière, le sport peut aider les jeunes à se découvrir (et à découvrir l’autre) en tant qu’homme et femme avec ses propres habiletés et compétences.

Grâce à ces caractéristiques, le sport peut être un instrument puissant pour aider le développement d’habiletés positives comme la capacité d’affronter et de surmonter

1 “L’educazione sfida lo sport” – CSI - http://www.csibologna.it/pdf/Educazione_sfida_lo_sport.pdf

des difficultés, la conscience de ses possibilités, l’autonomie, l’estime de soi et l’aptitude à coopérer avec les autres.

Le sport peut aussi devenir un contexte éducatif qui (comme la famille, l’école, les amis) facilite le parcours de croissance des adolescents, en favorisant le bien-être psychophysique, tout devenant un obstacle pour le désavantage social et la toxicomanie.

Tous les types de sport (même ceux individuels) peuvent aider le développement social et la capacité de vivre avec les autres dans une relation basée sur le respect et la réciprocité, tout en satisfaisant le besoin de visibilité et de gratification des adolescents: dans un jeu de sport, chacun a la possibilité de se mettre en valeur et d’être apprécié.

2.2 PLANIFIER UNE PROPOSITION SPORTIVE DANS LE CADRE D’UN IEFP

Dans cette perspective, peu importe les raisons pour lesquelles un jeune s’approche à un sport, une salle de fitness, une équipe. Ce qui est vraiment important, c’est que dans cet endroit, l’étudiant trouve un groupe (une communauté) et un projet qui l’aident à analyser et à évaluer ses besoins et ses motivations et à définir ses objectifs sociaux et sportifs.

Cette communauté éducative peut guider les jeunes vers la découverte de:

Un environnement inclusif

Un groupe composite (avec un leader, des formateurs, des groupes, des amis)

Des propositions structurées

Des espaces équipés (pas nécessairement des structures fixes)

Dans le cadre d’un IeFP, celle-ci est dénommée “Contexte d’apprentissage” ou “Situation d’apprentissage”, un lieu où existent des instruments et des opportunités, mais sans une structure rigide: l’étudiant est l’acteur principal de sa formation.

Nous sommes exactement dans le domaine de l’apprentissage non formel et informel, avec l’approche, les instruments et les stratégies s’y rapportant.

2.3 RELIER LES ACTIVITES SPORTIVES AUX COMPETENCES-CLES

Une proposition sportive reliée à un IeFP pourrait aider les Centres de Formation à atteindre certaines COMPETENCES-CLES POUR LE TRAVAIL:

L’habilité de persévérer dans son travail, de se concentrer pendant de longues périodes, d’être en mesure de dédier du temps pour apprendre et travailler en totale autonomie et développer son autodiscipline;

Travailler de manière collaborative, car cela fait partie du processus d’apprentissage et faire partie d’un groupe hétérogène;

Avoir une attitude positive englobe la motivation et la confiance de réussir à apprendre ou à travailler, un comportement orienté vers la résolution des problèmes, la capacité de gérer les obstacles et le changement;

Comprendre les codes de conduite et les comportements généralement acceptés dans différentes sociétés et dans différents milieux (par ex. le milieu de travail);

L’habileté de communiquer de manière constructive dans différents environnements, de démontrer de la tolérance, d’exprimer et de comprendre différents points de vue, de négocier avec la capacité de prendre confiance et de ressentir de l’empathie;

Etre en mesure d’affronter le stress et la frustration et les orienter de manière constructive, scinder la sphère personnelle de la sphère professionnelle;

Compétences fondées sur la collaboration, l’assertivité et l’intégrité;

Dans tous les cas, ce type de proposition pourrait être le meilleur moyen de travailler pour atteindre les objectifs fixés par la Recommandation 2006/962/CE du Parlement Européen et du Conseil (Compétences-clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie)2.

Ces compétences spécifiques (communication dans la langue maternelle, dans une langue étrangère, compétences de mathématique et compétences de base de sciences et technologie, compétence numérique, apprendre à apprendre, compétences sociales et civiques, sens d’initiative et d’entreprenariat, connaissance culturelle et expression) sont prévues dans certaines propositions de formation IeFP. Un projet sportif pourrait s’approprier facilement de certaines de ces compétences, en les plaçant comme des objectifs spécifiques de certaines unités développées dans les trois Kits du projet 3SP.

2.4 AVOIR UNE APPROCHE FLEXIBLE

De nos jours, la flexibilité est perçue comme un facteur important dans l’éducation. Dans la politique, en matière d’éducation, l’augmentation de la flexibilité est considérée comme une solution pour s’approcher de différents cadres didactiques, pour améliorer la qualité de l’éducation et pour adapter les programmes didactiques aux besoins de chaque étudiant.

A travers cette approche, les activités des éducateurs et des jeunes sont plus interactives et passionnantes: ils peuvent apprendre les uns des autres (même les éducateurs des étudiants) et ils se sentent plus motivés et plus impliqués.

Ceci est l’approche des kits développés au cours du projet 3SP: ils constituent en même temps une stratégie de travail, une méthodologie et un exemple, une suggestion. Ils ne représentent pas une procédure rigide préétablie!

2 Recommandation du parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2006 sur les compétences clés pour l’éducation et la formation tout au long de la vie: http://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=celex%3A32006H0962

Afin d’obtenir concrètement un maximum de résultat, chaque organisation doit prendre en considération les besoins de chaque cible spécifique, le cadre général caractéristique, les ressources locales et les opportunités et adapter le modèle proposé à sa propre situation locale, ceci signifie avoir la possibilité de changer et/ou d’adapter:

Les disciplines sportives proposées dans les kits

Le calendrier et la durée des sessions

Les programmes de travail accélérés ou ralentis

Les buts spécifiques et les besoins d’une gamme variée d’étudiants

Les instruments didactiques.

2.5 SPORT, JEU ET APPRENTISSAGE

Lorsque nous parlons de sport, nous parlons aussi de jeu et de mouvement.

Chaque enseignant sait que la relation entre le mouvement, le jeu et l’apprentissage est profonde!

Cependant, considérer le sport comme un instrument éducatif n’est pas toujours escompté: en effet, cela implique de travailler pour séparer la compétitivité, la compétition, les résultats du divertissement, le jeu, la volonté de tester ses propres limites et de jouer avec les autres.

Au sein d’un contexte d’apprentissage de succès basé sur le jeu, nous travaillons vers un objectif, en choisissant comment agir et en vivant les conséquences de ces actions le long du parcours. L’étudiant apprend et/ou commet les erreurs dans un contexte dépourvu de risques et, à travers l’expérimentation personnelle, il peut apprendre activement et comprendre la bonne manière de faire les choses. Tout ceci a lieu dans un environnement où le bonheur et la motivation sont des conséquences naturelles de l’activité de jeu, car le jeu est en soi un comportement motivé: celui qui joue profite des bienfaits du jeu et il s’agit là de la condition d’apprentissage idéale. L’éducateur/l’enseignant est uniquement tenu à relier et souligner les buts sportifs et de l’apprentissage.

Cependant le sport peut aussi représenter un intervalle énergisant parmi les autres activités plus “intellectuelles”: et ceci peut être particulièrement important pour un enseignant/éducateur qui travaille avec des adolescents pleins d’énergie (souvent très réprimée!). Dans ce cas, il est important de créer une combinaison organisée d’activité intellectuelle et physique, toutes deux orientées vers les mêmes objectifs.

2.6 SPORT ET MINEURS

Autrefois, les enfants grandissaient en jouant dans les quartiers, dans les rues et à travers champs: de nos jours, ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, le sport est plutôt un

mode efficace pour bouger, maintenir son corps en mouvement, découvrir son potentiel et apprendre la coordination.Plusieurs sports nous mettent en compétition avec un ou plusieurs adversaires: apparemment, c’est avec eux que nous nous mesurons. Mais l’esprit réel du sport, ce n’est pas cela. La devise des jeux olympiques est en effet “Citius! Altius! Fortius!”: ce n’est pas une invitation à gagner, mais bien à être “Plus vite! Plus haut! Plus courageusement!”, en bref, donner le meilleur de soi-même. C’est de là que naissent les meilleurs bénéfices. En pratiquant du sport avec continuité et en s’entraînant, en essayant de faire toujours mieux, nous réalisons que les résultats s’améliorent vraiment et ceci signifie dominer toujours davantage son corps et ses actions. Si on pratique plus d’un sport, c’est encore mieux, car les muscles et les différents gestes sportifs sont sollicités.Le sport est aussi une école de vie qui nous fait grandir et qui nous rend meilleurs. Ne pensons pas au sport “transformé en spectacle” télévisé, aux résultats manipulés par le doping, à la mauvaise réputation, etc. Pensons plutôt au véritable sport qui se joue loin des réflecteurs et des caméras, celui qui est pratiqué sur base de l’esprit du Baron de Coubertin, fondateur des Jeux olympiques modernes, pour qui l’important n’est pas de gagner, mais bien de participer. Il nous enseigne plusieurs choses: le respect des règles, une valeur qui n’est pas évidente dans notre société; le respect des adversaires, qui ne sont pas des ennemis, mais bien des personnes avec lesquelles jouer; l’acceptation de la défaite, qui constitue toujours un moment précieux de croissance et une opportunité pour comprendre ses faiblesses sur lesquelles travailler.Il est possible de choisir parmi beaucoup de sports: les sports individuels et d’équipe. Certains sont traditionnels et d’autres très populaires comme le football, le basket et l’athlétisme, d’autres sont moins connus, mais aussi captivants: l’escalade sur roche, le tennis de table, la voile, la dance sportive, etc.L’idéal serait de ne pas se limiter à un seul sport, mais d’en pratiquer plusieurs, car chaque sport nécessite d’actions et de capacités différentes, en proposant et en développant d’autres fonctions. Alterner les sports permet d’actionner tout le corps et de ne pas se limiter à quelques mouvements. “Savourer” différentes disciplines et ensuite choisir celle que l’on désire pratiquer avec plus de continuité. Le sport et l’activité physique sont un moyen, une occasion vraiment unique pour promouvoir et faciliter la socialisation des enfants et des adolescents, car cela leur permettent d’interagir et de s’engager dans une activité amusante et il s’agit d’un moment de satisfaction personnelle. Le sport peut donc créer les conditions les plus favorables et adaptées pour atteindre cet objectif, car dans une situation de lucidité et donc de bien-être, l’individu est plus disponible et ouvert à la compétition, à la collaboration et au respect réciproque.D’où l’importance du sport pour la croissance et pour la maturité personnelle. C’est à travers le sport que l’adolescent peut “vivre” l’autre, car il possède l’habilité de partager plusieurs moments de jeu, de divertissement, d’effort, d’engagement, d’enthousiasme, de déception qui l’aident à se comprendre davantage et à connaître mieux l’autre. En développant l’empathie, on est en mesure de travailler de manière

plus active et positive au sein du groupe et on aura l’opportunité d’apprendre à interagir de manière constructive avec les camarades3. Une locution latine disait “Mens sana in corpore sano”. En effet, le sport est aussi positif pour la tête, il nous transmet un sentiment de paix et nous rend plus positif et éveillé; il améliore la coordination et l’agilité mentale. Dans ce cas, ce sont les études scientifiques qui nous le confirment: bouger régulièrement réduit de 50% les possibilités de tomber en dépression et d’avoir des problèmes d’attention, même durant les études. De plus, il diminue le risque de dépendance et de souffrir de troubles psychosomatiques.La vie sédentaire est néfaste. Les études scientifiques indiquent que le fait de marcher pendant 30 minutes par jour ou aller à vélo, réduit d’1/3 le risque d’hypertension et diminue de moitié la probabilité de souffrir de maladies cardiaques et circulatoires. Il s’agit là de données à ne pas prendre à la légère, car le style de vie sédentaire touche la santé, mais aussi la société: on estime que l’Italie dépense 22 milliards par an pour soigner les maladies générées par le manque d’exercice physique journalier. Le sport est également important pour le développement harmonieux de la féminité. Les jeunes filles qui pratiquent correctement un sport ont un meilleur rapport avec leur corps: chez celles-ci, en effet, les statistiques confirment une absence de rapport sexuels précoces, moins de grossesse indésirables, des partenaires sexuels plus stables et en nombre inférieur et l’absence de maladies prolongées.

2.7 RESPECT POUR LES CARACTERISTIQUES PARTICULIERES ET CRITIQUES DE LA CIBLE

Le temps d’attention moyen d’un adolescent est de vingt minutes, il est donc essentiel de l’impliquer constamment dans les activités.

Durant toutes les rencontres proposées, il est fondamental d’établir un équilibre entre le temps pour la “théorie” et les activités interactives/pratiques.

2.7.1 UNE APPROCHE EXEMPTE DE JUGEMENT

Il est aussi essentiel de transmettre une approche exempte de jugement pour ne pas réprimer la manifestation de sentiments et d’émotions et pour influencer positivement le groupe de manière à ce que ses membres aient une attitude de non jugement vis-à-vis de leurs camarades.

Ceci signifie travailler en se basant sur les principes de base suivants:

Respect: implique l’utilisation d’une approche positive basée sur les avantages. En maintenant l’accent sur ces normes culturelles (construction d’habileté, du respect pour soi-même, pour les autres et pour l’équipe), il est possible de créer un contexte où chacun est accepté avec ses caractéristiques et particularités, car chacun de nous a ses résolutions et ses progrès à accomplir;

3 M. MARCHETTI, Sport e nuovo welfare. Politiche sportine e nuovo Welfare, Molfetta BA, Editions La Meridiana, 2013

Orientation vers l’objectif: chaque garçon/fille devrait avoir une idée claire sur ce qu’il/elle fait durant l’entraînement et sur l’objectif de la formation.

Signification: le travail est en relation avec l’objectif de l’entraînement, mais si les participants ont identifié clairement les perspectives de l’entraînement, au lieu de ressentir la pression de devoir participer, ils seront plus enclins à participer activement.

Pratique: elle concerne la compétence. Que feront-ils de la formation, leur sera-t-elle utile dans le présent ou dans le futur?

Considérer les règles du groupe comme une valeur et l’attention envers soi-même et envers les autres comme une règle qui peut aider à créer un climat de confiance et d’acceptation. Les participants ont besoin de sentir que chacun a un rôle à jouer, que ce soit au niveau personnel ou pour aider les camarades de l’équipe.

Un modèle didactique centré sur la relation et l’aide réciproque: le sport est une activité où personne ne travaille tout seul. Ceci est d’autant plus vrai pour les sports d’équipe, mais aussi pour les sports individuels: derrière l’activité et la performance d’un homme/d’une femme, il y a un groupe de personnes (entraîneur, technicien, même les supporters!), chacun d’eux joue son rôle et tous collaborent à la performance d’un seul athlète. Eduquer à travers le sport signifie aussi souligner cette relation.

2.8 AIDER LA META-ANALYSE DES EXPERIENCES SPORTIVES

Ce point pourrait être considéré comme la contribution majeure des IeFP et des écoles.

Aider les étudiants à réfléchir sur ce qu’ils ont fait, en récupérant les idées générales, les connaissances et les principes de base, est l’une des approches didactiques utilisée dans les IeFP et dans le système scolaire.

Chaque kit et chaque unité proposés dans le projet 3SP fournit au moins un moment spécifique pour cette activité (et un autre pour l’évaluation, voir ci-après) afin de souligner les relations entre le sport et le développement de capacités cognitives.

La méta-analyse des expériences nécessite d’approches et d’instruments didactiques spécifiques (discussions, moments théoriques, fiches didactiques), mais l’enseignant doit guider chaque étudiant dans la recherche de la signification cachée de l’expérience qu’il réalise.

2.9 RELATIVISATION DE L’ANXIETE DE PERFORMANCE SPORTIVE

Chaque activité sportive peut générer un type d’anxiété de performance, comme cela peut arriver avec des performances académiques ou dans d’autres situations quotidiennes.

Le sport est un instrument efficace pour gérer et prévenir l’anxiété: il a été amplement démontré que le sport, s’il est pratiqué régulièrement et sans excès, peut améliorer la réduction de stress et d’anxiété, en aidant à relâcher la tension musculaire et en

exerçant aussi un effet positif sur la circulation sanguine, sur l’activité neuronale, en libérant davantage d’endorphines. Les endorphines sont des substances chimiques produites par le cerveau organique qui ont la capacité d’établir l’humeur: dans des situations de stress, le corps essaye de se défendre en libérant les endorphines qui, d’autre part, aident à mieux supporter la douleur et ont un effet positif sur l’humeur.

D’où l’importance implicite de stimuler la production d’endorphines à travers des activités sportives régulières, alors qu’il n’existe aucune preuve pour soutenir que les activités compétitives structurées (championnats, classifications, etc.) aident à faire diminuer l’anxiété de performance; il sera plutôt nécessaire de se concentrer sur la conscience du corps, sur les limites personnelles et sur l’autocontrôle à travers des techniques de relaxation et de respiration qui peuvent aussi être utilisées par les enfants même dans d’autres situations avec le but de déclencher des processus inclus dans la pratique journalière d’un style de vie sain.

2.10 EVALUATION

Comme cela a été écrit précédemment, chaque kit et chaque unité proposés dans le projet 3SP fournissent au moins un moment spécifique à dédier à l’évaluation.

Ceci signifie avoir une stratégie qui vise à mettre en évidence les principaux résultats obtenus.

IeFP/Ecole et enseignants/entraîneurs: l’activité a-t-elle atteint les buts établis ? Quels changements avons-nous remarqué? Quel développement de l’activité peut-on définir ?

Etudiants: qu’est-ce que j’ai appris durant cette expérience ? Quels changements ais-je rencontré dans mon projet de développement personnel et professionnel? Qu’est-ce qui m’intéresse ? Qui peut m’aider à avoir des expériences similaires et plus profondes? Où dois-je me rendre ?

Les deux catégories: après cette expérience, quelles sont les compétences et les habiletés que j’ai renforcées? Par exemple: les habiletés communicatives, le team-building, la capacité décisionnelle, les habiletés de négociation, les relations de leadership interpersonnel, la solution de conflits, l’estime de soi, la gestion du stress, l’adaptabilité, la compétitivité, l’autoévaluation, l’enthousiasme, la résolution de problèmes, l’organisation, la planification. Comment cela peut-il m’aider dans ma vie ou dans mon projet professionnel?

Serait-il opportun de proposer et de soutenir l’autoévaluation comme méthode d’évaluation spécifique dans ce domaine ?

3. METHODOLOGIE

Ce chapitre est une vue d’ensemble de toutes les méthodologies proposées par nos projets au moyen des 3 Kits Educatifs et le Guide.

3.1 EDUCATION PAR LES PAIRS (APPROCHES D’APPRENTISSAGE PAR LES PAIRS)

Un des principaux objectifs est de promouvoir le bien-être parmi les jeunes générations à travers la connaissance et la pratique constante d’un sport dans un but salutaire et non pas par simple et pure compétition.

Pour atteindre cet objectif, la méthode de l’éducation par les pairs est considérée la mieux adaptée, car elle promeut le développement des habilités potentielles, personnelles et sociales des enfants et elle se différencie surtout grâce à sa méthode d’approche de la pratique sportive.

L’éducation par les pairs a le but de promouvoir l’implication des enfants pour développer leur connaissance et leur expérience afin qu’ils deviennent des promoteurs de leur bien-être au sein de la société, en encourageant l’activité motrice et sportive journalière, comme faisant partie d’un style de vie.

Vu qu’il fait partie de l’éducation par pairs, le sport est une stratégie éducative visant à encourager la communication entre les adolescents en encourageant l’échange d’informations et d’expériences entre camarades.

De plus, le sport stimule la prise de conscience de leurs corps de la part des jeunes en leur démontrant ses bienfaits et en construisant des relations en mesure de redéfinir les rôles au sein de l’école et de la communauté en créant de nouvelles formes d’implication de la jeunesse. Sur base de cette perspective, il s’agit d’une intervention qui fait démarrer un processus de communication globale caractérisé par une expérience profonde et intense, par l’harmonie et par une recherche de l’authenticité entre les parties prenantes.

La composante éducative de l’activité sportive est donc en mesure d’activer les processus naturels qui impliquent la connaissance, les émotions et l’échange d’expériences de certains membres du groupe avec d’autres du même statut: une intervention qui, en fonction de ces critères, entame un processus de communication globale caractérisé par une expérience profonde et intense et par l’authenticité, la recherche et l’harmonie entre les parties prenantes. Cette pratique va au-delà de l’éducation et devient une véritable opportunité pour chaque adolescent, le groupe de pairs ou la classe, pour développer des moments de confrontation innés à n’importe quelle activité sportive.

Ce projet nécessite d’équilibre entre la théorie et la pratique: l’activité sportive est certainement une activité pratique, mais compte tenu de son but, il est aussi important de développer des parties théoriques pour rendre les jeunes plus responsables de leurs parcours de préparation sportive.

Les jeunes doivent connaître les éléments physiologiques essentiels du mouvement et les principes de base de la méthodologie d’entraînement pour participer plus consciemment et comprendre l’importance de l’activité qu’ils sont en train d’accomplir, les changements qu’elle peut apporter à leur corps et à leur esprit. (Apprentissage moteur et cognitif)

Par conséquent, il est recommandé d’impliquer les jeunes dans la programmation de l’activité physique uniquement pour qu’ils soient conscients et en mesure de gérer de manière autonome l’entraînement durant les heures extra scolaires: notamment, en ce qui concerne les disciplines individuelles comme la course, la natation, etc.

3.2 LE ROLE ET L’IMPORTANCE DES EDUCATEURS ET DES FORMATEURS

Plusieurs recherches et études démontrent que le niveau de qualité des expériences sportives des jeunes est étroitement lié à l’approche et à la personnalité du formateur ou de l’éducateur, notamment, l’approche relationnelle de ce dernier (beaucoup plus que les compétences techniques possédées).

Transformer une activité sportive en un parcours éducatif n’est pas simple (et n’est pas escompté!), c’est pourquoi, il faut être en mesure de déterminer le potentiel éducatif de chaque proposition sportive. Celle-ci est dénommée “Intentionnalité Educative” et constitue le noyau d’une activité sportive qui vise l’obtention des objectifs éducatifs et qui passe avant tout autre élément (technique, divertissement, agrégation sociale, etc., tous ces éléments sont au service des buts éducatifs).

Intentionnalité éducative signifie avant tout, qu’un éducateur doit définir les buts éducatifs, un projet éducatif, une approche éducative et une méthode d’évaluation. Pour cette raison, les enseignants, les formateurs, les éducateurs impliqués doivent être formés de manière adéquate.

L’intentionnalité éducative appliquée au sport commence avec la compréhension de ce qu’un garçon/une fille attend du sport, pour les suivre et écouter leurs besoins, leurs attentes, leurs peurs et leurs passion et les insérer tous dans le projet. De cette manière, un formateur peut transformer une activité sportive normale en une expérience de vie: les formateurs ne doivent pas se limiter à un rôle technique, en devenant de véritables “entraîneurs” à travers le développement du potentiel global des étudiants, l’analyse de leurs performances, l’enseignement des habiletés, car ils doivent aussi les encourager en les aidant à comprendre la relation entre l’activité sportive et la vie réelle, entra la pratique sportive et les compétences sociales.

Si l’entraîneur réussit à partager des objectifs solides et à la portée des étudiants (aussi bien dans le domaine sportif que dans celui éducatif), ils seront motivés à travailler et à évoluer jour après jour, un pas à la fois, avec persévérance et sans se faire de fausses illusions.

Pour résumer en une phrase, l’Intentionnalité Educative appliquée au sport est tout d’abord une relation basée sur l’observation réciproque (cf. Bandura: “apprentissage par observation”) de connaissances et d’habilités interpersonnelles.

Autrement, l’entraînement est une méthode qui vise le développement du potentiel personnel basé sur le concept d’unicité de l’individu et orienté au changement.

Dans ce contexte, le rôle de l’éducateur sportif n’est pas celui d’enseigner des techniques et des méthodes, mais bien de stimuler la découverte et le développement du potentiel personnel de chaque enfant.

Pour atteindre cet objectif, il est nécessaire de faire attention à l’éducation orientée à la connaissance des enfants, à leurs besoins et à leur potentiel “sportif” et, seulement dans un deuxième temps, à l’activité physique qui sera un instrument pour stimuler le développement de l’individu et du groupe.

Les propositions d’activité motrice doivent être choisies en fonction des objectifs : chaque jeu/exercice comprend des aspects non seulement fonctionnels, mais aussi relationnels, éducatifs et motivationnels.

3.3 L’IMPLICATION ACTIVE ET LES ADOLESCENTS COMME “PROTAGONISTES”

Travailler avec les adolescents requiert l’utilisation de méthodes d’éducation appropriées afin de promouvoir l’intérêt et la participation active dans tous les types de formation (y compris l’entraînement sportif).

C’est pourquoi, tous les kits proposés se basent sur l’implication active des jeunes bénéficiaires dans les activités principales du projet: la méthodologie de référence pour ces activités est l’éducation par les pairs appliquée au sport et aux activités physiques pour la promotion de styles de vie sains pour tous, y compris les personnes défavorisées et les personnes porteuses de handicap et la promotion du sport pour l’inclusion sociale et le développement d’habilités d’apprentissage et de compétences transversales/sociales.

Qu’est-ce que l’éducation par les pairs? Il s’agit d’un terme très utilisé pour décrire une série d’initiatives où les jeunes d’un certain âge, culture et/ou statuts sociaux similaires s’éduquent et s’informent réciproquement sur une grande variété de thèmes. L’éducation par les pairs exerce une grande influence sur le développement personnel et peut s’avérer particulièrement efficace pour la participation des étudiants ayant des difficultés afin de les aider à réussir dans plusieurs activités promouvant l’éducation et la santé.

A travers l’éducation par les pairs, les adolescents doivent se sentir les “protagonistes” de l’activité proposée, de cette manière, on facilite la participation et les activités deviennent importantes. Ceci est d’autant plus nécessaire lorsque le sujet du processus d’apprentissage est le “SPORT” qui peut être expliqué et mieux compris uniquement si la formation comprend une “partie pratique”.

Dans les kits 3SP, mettre en pratique l’éducation par les pairs signifie:

Impliquer les jeunes à tous les niveaux de l’activité (participation, mais aussi planification, promotion, évaluation, etc.)

Commencer par une idée générale et la définir au départ des besoins, des difficultés, des ressources, des buts et des désirs des participants

Créer des moments où les jeunes apprennent les uns des autres, en privilégiant les activités de groupe aux travaux individuels.

3.4 DONNER LA PRIORITE AU PETIT GROUPE

Nous recommandons la pratique d’activités sportives qui comportent aussi bien une partie de travail individuel qu’une autre au sein de petits groupes.

Cette méthodologie est fondamentale pour la construction de relations et de l’estime de soi: l’éducateur sportif aura le soin de créer des petits groupes sur base des objectifs techniques et relationnels.

Les groupes pourront être formés en fonction :

Du niveau technique, pour faciliter l’apprentissage sportif Du niveau de communication, pour faciliter les relations entre les jeunes qui ont des

difficultés de s’intégrer ou qui ont des rapports conflictuels Le sexe, si on met en évidence des relations problématiques entre les garçons et

les filles (dans ce cas, les activités sportives devraient prévoir des sports “neutres” comme le volley-ball, où le contact physique n’est pas prévu).

3.5 MODELES QUI NE NECESSITENT PAS DE STRUCTURES

Les activités proposées se développeront dans des environnements clos (par exemple, les salles de sport), mais elles devraient aussi pourvoir s’adapter en cas d’absence de structures spécifiques (parcs, cours, espaces ouverts, etc.).

C’est pourquoi, il faudrait privilégier les activités qui n’impliquent pas l’utilisation d’instruments spéciaux ou qui prévoient la présence d’équipements (buts, poteaux, filets, etc.). Cependant, si ces équipements sont présents, ils peuvent être utilisés.

La proposition multidisciplinaire est une partie fondamentale de l’activité: en fonction des capacités du groupe, l’éducateur proposera différentes disciplines en tenant compte des objectifs éducatifs/relationnels.

3.6 TRAVAILLER EN SYNERGIE AVEC LE RESEAU

Habituellement, pour leurs activités, les centres IeFP travaillent avec des réseaux locaux.

Si un centre IeFP veut organiser des activités sportives, il a besoin d’élargir son réseau en impliquant de nouvelles organisations, en définissant de nouvelles collaborations, mais aussi de nouveaux rôles et de nouvelles synergies. Ceci signifie aussi partager des objectifs, des stratégies et des responsabilités: les organisations sportives peuvent aider les IeFP et le système scolaire et vice versa.

3.7 IMPLICATION ACTIVE

Responsabiliser les participants sur l’activité et les impliquer activement dans les activités sportives revêt une signification fondamentale. Cette implication des participants dans l’organisation de l’activité constitue une stimulation pour la collaboration et la bonne relation entre les pairs et avec les adultes. L’implication active encourage la connaissance des règles et leur respect: l’éducateur doit préparer les jeunes à affronter le rôle que tous les membres du groupe doivent jouer.

4. QUELQUES CONTRIBUTIONS EUROPEENNES

Afin de définir quelques principes directeurs du point de vue méthodologique, le projet 3SP adopte certaines suggestions et recommandations fournies par les 3 documents-clé de l’UE.

La Décision N. 291/2003/CE du Parlement Européen et du Conseil, du 6 février 2003, qui institue l’Année européenne de l’éducation par le sport 2004

Le document final de la Décision débute en reprenant certains documents précédents:

“La Résolution du conseil et des Ministres de la jeunesse réunis au sein du Conseil du 17 décembre 1999 concernant le sport comme élément de l’éducation informelle de le cadre des programmes de la Communauté européenne en faveur de la jeunesse estime que les activités sportives peuvent avoir une valeur pédagogique qui contribue au renforcement de la société civile et invite la Commission à concevoir, en coopération avec les Etats membres, une approche cohérente visant à exploiter le potentiel des activités sportives.”

“Dans sa résolution sur le rapport de la commission sur la sauvegarde des structures sportives courantes et le maintien de la fonction sociale du sport, le Parlement Européen a

souligné la valeur sociale et éducative du sport et son rôle dans la lutte contre le racisme et la xénophobie.”

Le document rappelle que l’exercice régulier améliore la santé psychologique et physique et peut apporter une aide positive dans le processus d’apprentissage. Il nous rappelle également que l’éducation par le sport devrait promouvoir l’identité personnelle et le développement des jeunes.

A partir de ces observations, la décision n. 291/2003/CE suggère de travailler pour sensibiliser les organisations éducatives sportives sur la nécessité de coopérer dans le but de développer l’éducation par le sport et sa dimension européenne vu le grand intérêt des jeunes envers tous les types de sport;

Profiter des valeurs transmises par le sport comme un instrument de développement des connaissances et des compétences éducatives de base, qui permettent aux jeunes d’améliorer leurs capacités physiques et sociales et leur disposition à l’effort personnel, comme le travail en équipe, la solidarité, la tolérance et le fair-play dans un contexte multiculturel;

Encourager l’échange de bonnes pratiques en ce qui concerne le rôle que le sport peut jouer dans les systèmes éducatifs afin de promouvoir l’intégration sociale des groupes les plus défavorisés;

Créer un meilleur équilibre entre l’activité intellectuelle et physique dans la vie scolaire en promouvant le sport dans les activités scolaires.

RECOMMANDATION DU CONSEIL du 26 novembre 2013 sur la promotion transversale de l’activité physique bienfaisante sur la santé (HEPA)

Ce document débute aussi en évoquant certaines considérations importantes:

L'activité physique – comprenant l’activité régulière sportive et l’exercice physique – est l’une des méthodes les plus efficaces pour maintenir en forme le physique et l’esprit, éviter le surpoids et l'obésité et prévenir les pathologies qui y sont liées.

L’éducation physique à l’école est donc un outil puissant efficace pour accroître la conscience de l’importance de l’HEPA et les écoles peuvent être impliquées en proposant les activités dans ce sens.

De plus, la participation à l’activité physique est en corrélation avec d’autres facteurs, comme l’interaction sociale et l'inclusion sociale. (“le manque d’activité physique durant les loisirs a tendance à être plus fréquent parmi les groupes défavorisés du point de vue socio-économique”).

Les nombreux bienfaits de l’activité physique et de l’exercice dans le courant de la vie sont bien connus et, en général, ils contribuent à la qualité de la vie, comme cela a déjà été confirmé par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). La recherche supporte le rôle que le sport et l’activité physique jouent pour le développement des enfants et des adolescents et affirme que la participation à un sport et à une activité physique durant

l’adolescence est associée positivement aux niveaux d’activité physique durant l’âge adulte. De plus, il existe un nombre croissant d’évidences à propos de la corrélation positive entre l’exercice et la santé mentale, le développement mental et les processus cognitifs.

En résumé, les documents recommandent aux Etats membres et aux organisations de travailler vers des politiques HEPA efficaces à travers le développement d’une approche transectorielle qui implique des politiques s’occupant du sport, de la santé, de l’éducation et recommandent particulièrement:

“l'élaboration et la mise en œuvre progressive de stratégies nationales et de politiques transversales pour les secteurs visant la promotion de l'HEPA conforme à la législation et aux pratiques nationales;”

“la détermination d’actions concrètes pour la réalisation de ces stratégies ou politiques, dans le cadre d’un plan d’action, si cela est retenu opportun ”.

LIVRE BLANC SUR LE SPORT (2007)

Ce livre se penche notamment sur la fonction sociale du sport: “Il est aussi la source de valeurs importantes comme l’esprit de groupe, la solidarité, la tolérance et le fair-play et contribue à la réalisation et au développement personnels. Le sport promeut aussi la contribution active des citoyens de l’UE à la société, en aidant de cette manière à renforcer la citoyenneté active” et “la Communauté, dans ses actes conformément aux directives des différents traités, doit prendre en considération les fonctions sociales, éducatives et culturelles inhérentes au sport et le rendre spécial, de manière à ce que le code éthique et la solidarité, essentiels pour la défense de son rôle social, puissent être respectés et cultivés.”

En résumé, le document rappelle que :

Le sport est une sphère de l’activité humaine qui intéresse particulièrement les citoyens de l’Union européenne et qui a le potentiel énorme de réunir et de toucher tout le monde, indépendamment de l’âge ou de l’origine sociale.

Il améliore non seulement la santé des citoyens européens, mais possède aussi une dimension éducative et joue un rôle social, culturel et récréatif.

En partant de ces bases, la Commission recommande, entre autre, de développer ces principes de travail:

Renforcer le rôle du sport dans le domaine de l’éducation et de la formation:

en rappelant qu’à travers son rôle dans l’éducation formelle et informelle, le sport renforce

le capital humain européen. Les valeurs transmises à travers le sport favorisent la

connaissance, la motivation, les habiletés et la disposition à l’effort personnel. Le temps

passé à effectuer des activités sportives à l’école et à l’université est bénéfique pour la

santé et l’éducation qui doivent être potentialisées.

Promouvoir le volontariat et la citoyenneté active par le sport:

“La participation dans une équipe, les principes comme le fair-play, l’observance des

règles du jeu, le respect des autres, la solidarité et la discipline renforcent la citoyenneté

active et il en va de même pour le sport à un niveau amateur qui se base sur une société

sans but lucratif et sur le volontariat.

Le sport offre également aux jeunes d’intéressantes opportunités d’engagement et de

participation dans la société et peut les éloigner de la délinquance.”

Utiliser le potentiel du sport pour l’inclusion sociale, l’intégration et l’égalité des chances

“Le sport contribue de manière importante à la cohésion économique et sociale et à une

société plus intégrée.”

Le document rappelle en outre le rôle particulier que le sport peut jouer pour les jeunes,

les personnes porteuses d’un handicap et les personnes issues de milieux défavorisés. Le

sport peut aussi faciliter l’intégration des migrants et des personnes d’origine étrangère

dans la société et favoriser le dialogue interculturel.

En résumé, le sport promeut un sens d’appartenance et de participation commun et peut

donc être un outil d’intégration important pour les immigrés.

SOURCES

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http://www.epa-unepsa.org/articles

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