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Le développement de l'autonomie dans l'apprentissage intensif du français L2. 5 e Colloque UNTELE. Université de Technologie de Compiègne 17-20 mars 2004. Joan Netten, C.M., PhD Faculty of Education Memorial University of Newfoundland (MUN). [email protected]. - PowerPoint PPT Presentation
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Université de Technologie de Compiègne
17-20 mars 2004
Le développement de l'autonomie dans
l'apprentissage intensif du français L2
5e Colloque UNTELE
Joan Netten, C.M., PhDFaculty of EducationMemorial University of
Newfoundland (MUN)
Joan Netten, C.M., PhDFaculty of EducationMemorial University of
Newfoundland (MUN)
Claude Germain, PhD
Département de linguistique et de didactique des langues
Université du Québec à Montréal (UQAM)
PLANIntroduction
Définitions
Le français intensif - contexte et recherche
Autonomie langagière
A) Développement graduel
B) Données empiriques (qualitatives et quantitatives)
Expansion du français intensif
Conclusion (et références)
INTRODUCTION
L’Autonomie de l’Enseignant
et de l’Apprenant
face aux Technologies de l’Information
et de la Communication
de l’Enseignant
et de l’Apprenant
face aux Technologies de l’Information
et de la Communication
L’Autonomie
L’Autonomie de l’Enseignant
et de l’Apprenant
face aux Technologies de l’Information
et de la Communication
Sens de la relation autonomie - apprentissage?
autonomie apprentissage
apprentissage autonomie
facilite
(processus) (produit)
Sens de la relation autonomie - apprentissage?
autonomie apprentissage
apprentissage autonomieapprentissage autonomie
facilite
DÉFINITIONS
Autonomie générale
et
autonomie langagière (spécifique)
DISTINCTION
Autonomie générale
capacité de prendre des initiatives dans la vie (contraire de dépendance)
initiative langagière et capacité d’utiliser avec spontanéité des énoncés nouveaux lors d’une communication authentique
dans la LE-L2
Autonomie langagière
Q. : - Qu’est-ce que tu as fait hier soir?
Absence d’autonomie langagière
• phrases toutes faites• formules stéréotypées• phrases répétées, etc.
R. : - ???Q. : - Pourquoi?
R. : - Oui, (j’ai aimé cette émission.)Q. : - Est-ce que tu as aimé cette émission?R. : - J’ai regardé « Star académie »
Q. : - Quelle émission as-tu regardée?
R. : - J’ai regardé la télévision, hier soir.
Présence d’autonomie langagière
initiative de l’élève et spontanéité
Q. : - Qu’est-ce que tu as fait hier soir?
R. : - Oui, j’ai beaucoup aimé ça parce qu’il y avait des artistes de talent.
Q. : - Est-ce que c’était intéressant?
R. : - « Star académie », au canal 42 [42e chaîne]
Q. : - Quelle émission as-tu regardée?
R. : - Hier soir, j’ai regardé la télé.
.
LE FRANÇAIS INTENSIF CONTEXTE ET RECHERCHE
2 principaux régimes pédagogiques en FL2 au Canada
• Français de base (« core French ») : brèves périodes entrecoupées de 40 - 45 minutes/jour (environ 90 heures/an)méthode au « compte-gouttes » (drip-feed method)
• Immersion : enseignement des matières en FL2
% d'élèves en FL2 au Canada (2001-2002)
85
15
Immersion Core
DISTINCTION
Langue = « moyen de communication »
Langue = « objet d’étude »(français de base)
Français de base : absence d’autonomie
Pourquoi?
Langue = objet d’étude apprentissage de règles, centré sur la langue
ou le programme d’études (et non sur l’élève)
Manque de temps et d’intensité (pas de communication spontanée)
« Recherche » d’une 3e voie
LE FRANÇAIS INTENSIF
autonomie langagière en français de base
DÉFINITION
• périodes intenses et consécutives de FL2
• 3 ou 4 X n. d’heures/année scolaire
ex.: de 90 à 300 - 350 h./an
(compression des matières)
• enrichissement du programme du français de base
utilisation authentique de la langue
tâches complexes sur le plan cognitif
classes de 6e année (élèves : ~ 11 ans)
Buts
• FL2 : accessible à tous (aptitudes, motivations, habiletés) - non sélectif
• Faire du “français régulier” une expérience d’apprentissage + + +
(même si niveau de communication moins élevé qu’en immersion)
NOTE
• Différent de l’immersion :
aucun enseignement des matières scolaires
• 5 premiers mois : FL2 (sept. à fin janvier)
5 derniers mois : programme régulier
• Différent du français de base :
langue comme moyen de communication
Recherche
• recherche de 3 ans (1998-2001)
• suivi de 3 ans (2001-2004)
Montréal.
St. John’s.
ONTARIO
QUÉBECMANITOBA
SASKATCHEWAN
Toronto.NOUVEAU-BRUNSWICK
IPE
NOUVELLE-ÉCOSSE
TERRE-NEUVE-ET-LABRADOR
ÉTATS-UNIS
.Gander
St-Pierre-et-Miquelon .
AUTONOMIE LANGAGIÈRE
A) DÉVELOPPEMENT GRADUEL
Autonomie langagière : BUT à atteindresi objectif du cours = communication
(et non langue comme « objet d’étude »)
Comment atteindre ce BUT?Quelles conditions pédagogiques?
2. Programme d’études
1. Nombre d’heures et intensité
3. Démarches (stratégies) d’enseignement
Débuts de l’apprentissage de LE-L2 :phrases courtes, stéréotypées
(« modèles » fournis par l’enseignant)
Étape nécessaire, inévitable
Programme d’études et démarches d’enseignement
Exemples de processus cognitifs en FLE-FL2
• Vérifier une hypothèse : Je suis 11 ans
• Résoudre un problème : La maison où le train arrive (au lieu de La gare)
• Généraliser/faire des inférences :Un petit ballon – Une voiture rougeUn gros cadeau – Un chandail jaune
Graduellement, tâches de plus en plus complexes- linguistiquement- cognitivement (processus cognitifs)
• Suivre un ordre chronologique : Le matin, je me lève à 7 heures, je me lave et puis je mange…
• Suivre un ordre logique : Si j’arrive avant 6 heures, je te téléphone.
• Faire des relations abstraites : Il ne faut pas gaspiller le papier pour sauver les forêts.
• Exprimer des relations complexes :Quand j’aurai fini mes devoirs, je te téléphonerai
Étapes (graduelles) dans chaque thème
1. énoncés simples (ex. : Combien de pièces est-ce qu’il y a dans ta maison?)
2. tâches simples (Décris ta maison). Ex. :
Dans ma maison, il y a un salon, une cuisine, ma chambre à coucher…
3. tâches de plus en plus complexes (Mini-projet, en dyades : description de « Ma maison de rêve »)
Pédagogie du projet :recours à l’Internet pour recherche d’information
quand minimum d’autonomie atteint
Correspondance scolaire par courriel avec • autres classes de français intensif• classes d’élèves de pays de la francophonie
Développement graduel de l’autonomie langagière
- initiative de la parole- prise de risques- énoncés nouveaux- utilisation spontanée de la LE-L2- maintien d’une conversation en face-à-face
Pédagogie du projet + pédagogie interactive
autonomie langagière
autonomie générale
B) DONNÉES EMPIRIQUESqualitativesquantitatives
En classe, ils sont plus enclins que les autres, lorsqu’ils arrivent en 7e année, à prendre des
initiatives pour poser des questions ou à manifester leur désir de répondre aux questions.
Données qualitativesTémoignages
Autonomie langagière
Les parents interrogés ont confirmé l’idée, déjà mentionnée à plusieurs reprises par les enseignants
et les conseillers pédagogiques, que les élèves se devaient, en quelque sorte, de devenir des
apprenants autonomes en français, compte tenu du fait que la très grande majorité des parents ne
parlent pas français.
(Rapport final, avril 2002, p. 156)
Les élèves de l’intensif se montrent plus autonomes que les autres : ils recourent plus souvent au dictionnaire, à des ouvrages de référence et à
l’Internet pour trouver des renseignements. En tout cas, déclare une enseignante, s’ils ne connaissent pas
la réponse, au moins ils savent comment et où la trouver. Les élèves, commente une autre enseignante,
ont conscience de ce qu’ils peuvent accomplir par eux-mêmes, sans l’aide de leurs parents.
Autonomie générale
Ils sont prêts à organiser et à superviser des évènements avec d’autres élèves, plus
fréquemment que ceux qui n’ont pas pris part à ce régime pédagogique.
Lorsqu’un élève a besoin d’aide, il doit donc se débrouiller en demandant de l’aide, la plupart du
temps, aux autres élèves de la classe.
.
Données quantitatives Étude corrélationnelle
Nombre d’heures intensives
niveau atteint en français(en production orale)
Test de production orale
Entrevue orale individuelle (N=587)
(échelle provinciale fondée sur l’échelle de l’ACTFL)
Level 1: predictable language…
Level 2: emerging signs of spontaneity…
Level 3: some spontaneity
DESCRIPTEURS (échelle en 5 points)
Level 4: considerable spontaneity
Level 5: communication in most social situations…
0
50
100
150
200
250
300
350
400
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Nombre d'écoles
Nom
bre
d'he
ures
inte
nsiv
es
1998-1999
1999-2000
2000-2001
**
*
Nombre d’heures
intensives
150
200-250
250+
Niveau atteint / nombre d’heures intensives
Nombre d’heures
intensives
Oral
150 Niveau 1
200-250 Niveau 2
250+ Niveau 3
emerging signs of spontaneity
some spontaneity
Niveau atteint / nombre d’heures intensives
predictable language
Hypothèse
Minimum de 250 heures intensives nécessaires pour communication spontanée
Autonomie langagière
Français de base : 90 heures/an !
(communication)
DEUX AUTRES CONDITIONS POUR COMMUNICATION SPONTANÉE
Programme d’études
Démarches d’enseignement
+
Conception expérimentée depuis 1998 (6 ans) en milieu scolaire canadien
succès
expansion
EXPANSION DU FRANÇAIS INTENSIF (1998-2005)
CONCLUSION
.
Autonomie générale :capacité de prendre des initiatives dans la vie
Autonomie langagière :
initiative langagière et capacité d’utiliser avec spontanéité des énoncés nouveaux lors d’une communication authentique dans la LE-L2
Liens entre nos deux définitions
i.e. capacité de prendre des initiatives linguistiques dans la vie
Autonomie langagière = associée à un niveau de communication spontanée dans la LE-L2
Niveau atteignable mais 3 conditions
1. nombre minimal d’heures intensives (250)2. programme d’études (tâches communicatives)3. démarches d’enseignement (interactives)
RÉFÉRENCES
Quelques références
Netten & Germain (2000). ‘Transdisciplinary approach and intensity in second language learning/teaching”. Revue canadienne de
linguistique appliquée/Canadian Journal of Applied Linguistics, Vol. 3, Nos 1-2, p. 107-122
Netten, J. & Germain, C. (2002). L’apprentissage intensif du français – Rapport final. 258 p. Préparé pour Patrimoine canadien.
Quelques références (suite)
Germain, C. et Netten, J. (à paraître). La transdisciplinarité en langue seconde : le français intensif, Québec français.
Germain, C. et Netten, J. (à paraître). La précision et l'aisance en FLE/FL2 : définitions, types et implications pédagogiques, Colloque
: Paris. In Revue en ligne Marges linguistiques : http://www.marges-linguistiques.com/
Germain, C. et Netten, J. (à paraître). Fondements d’une approche transdisciplinaire en FLE/FL2 : le français intensif au Canada, Colloque : Lyon. In Pluralité des langues et des supports: Descriptions et considérations pédagogiques.
Numéro thématique
Le français intensif au Canada
Intensive French in Canada
coordination: Joan Netten & Claude Germain
Revue canadienne des langues vivantes/
Canadian Modern Language Review
Février 2004, Vol. 60, no 3
Quelques articles de ce numéro…Netten, J. & Germain, C. Theoretical and research foundations of Intensive French
Netten, J. & Germain, C. Developing the curriculum for Intensive French
Germain, C., Netten, J. & Movassat, P. L’évaluation de la production orale en français intensif : critères et résultats
Germain, C., Netten, J. & Séguin, S. L’évaluation de la production écrite en français intensif : critères et résultats
Germain, C. & Netten, J. Étude qualitative du français intensif
Germain, C., Lightbown, N., Netten, J. & Spada, N. Intensive French and Intensive English: similarities and differences
THÈSE DE DOCTORAT ET
MÉMOIRES DE M.A.
PhD. Éducation
Kristmanson, Paula (2002-…). The transdisciplinary approach in Intensive Core French, PhD Éducation, Faculty of Education, University of New Brunswick [co-directeurs].
M.A. linguistique, concentration didactique des langues
Mouddane, Latifa (2002-…). Étude longitudinale de l’évolution du français écrit, de 1998 à 2002, chez des élèves ayant participé au régime pédagogique du français intensif, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador.
Carullo, Katia (1997-1999), Précision langagière et aisance à communiquer chez quatre enseignants de français intensif, en 6e année, à Terre-Neuve-et-Labrador : observations de classes et entrevues des enseignants.
n.b.: observations de classes à Terre-Neuve-et-Labrador
Goguillon, Anne-Laure (2003-…). Les fondements neuropsycho-logiques et théoriques du français intensif et leurs implications pédagogiques.n.b.: observations de classes au Nouveau-Brunswick et à Terre-
Neuve-et-Labrador.
Groulx, Jean-François (2003-…). Importance des démarches d’enseignement dans l’enseignement intensif du français langue seconde : Étude de cas. n.b.: observations de classe en Saskatchewan et à Terre-Neuve-et-
Labrador
Sénéchal, Geneviève (2002-…). Étude comparée de la production écrite chez des élèves de deux provinces canadiennes, ayant participé au régime pédagogique du français intensif.