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Foto: Claasen Communicationsavec bons plans actuelsNOUVEAUEn visite chez Mickey • Jazz dans le Sud – The Big EasyDébauche de couleurs en Nouvelle-Angleterre

INFO

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HartfordHartford

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Grand Rapids

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Annapolis

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HartfordHartfordHartford

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LES USA

LISTE DES CARTESDowntown Manhattan . . . . . . . . . . 33Midtown Manhattan . . . . . . . . . . . 36Upper Manhattan . . . . . . . . . . . . . 41Connecticut / Rhode Island . . . . . . . 49La côte du Massachusetts . . . . . . . . 58Boston . . . . . . . . . . . . . . . . . . 61La côte du Maine . . . . . . . . . . . . . 67La vallée de l’Hudson. . . . . . . . . . . 75Les Adirondacks . . . . . . . . . . . . . 80Les Catskills / Les Finger Lakes . . . . . 87Les chutes du Niagara . . . . . . . . . . 94Les Grands Lacs . . . . . . . . . . 102-103Du Wisconsin au Dakota du Sud . 124-125Les Badlands / Les Black Hills . . . . . 128Les environs de Washington, DC. . . . 139Washington, DC . . . . . . . . . . 142-143La Virginie / Les Carolines . . . . . . . 152De Washington, DC à Atlanta . . . 164-165Le sud de la Floride . . . . . . . . 174-175La côte atlantique de la Floride . . . . . 187Le nord de la Floride . . . . . . . . 194-195La Nouvelle-Orléans . . . . . . . . . . 205Le Mississippi . . . . . . . . . . . . . . 213

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ACHEVÉ D’ IMPRIMÉ / LÉGENDE DES CARTES

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Newport Frontière d’Etat

Limite d’administración

Autoroute

Autorouteà péage

Artère à quatre voiesRoute à grandecirculationRoute principale

Chemin de fer

Zone piétonne

ferry-boat

Bâtiment publicou important,monument

Gratte-ciel

Hôtel, restaurant

Centre commercial, marché

Office de tourisme

Église, synagogue

Station de Métro, police

Site touristique

Site de camping

Hôpital, bureau de poste

Lieu mentionnédans le texte

Parc national,Forêt national

Aéroport international

PlagePatrimoine mondial(UNESCO)Sommet(altitude en pieds)

Distancesen miles

Interstate Highway

U.S. Highway

State / ProvincialHighway

LÉGENDE

ACHEVÉ D’ IMPRIMÉ: Guide Nelles: USA – Côte Est, le Middle West et le SudAll rights reserved© Nelles® Verlag GmbH, 81379 München, Machtlfinger Str. 11Info@Nelles.com, www.Nelles.comÉdition 2012ISBN 978-3-86574-395-4

Clauses de licence : la relation d’usage a pour objet les guides touristiques numériques – “Guides Nelles” – édités parNelles Verlag GmbH. Seuls les clients finaux sont autorisés par Nelles Verlag GmbH à utiliser le “Guide Nelles”. NellesVerlag GmbH leur concède un droit non exclusif et limité d’utiliser le “Guide Nelles”. L’utilisateur est autorisé à téléchar-ger une copie numérique du guide qui l’intéresse, à en effectuer une copie électronique à des fins de sauvegarde et,pour autant que Nelles Verlag GmbH en ait assuré la disponibilité, à en réaliser une version imprimée ainsi que deux co-pies de celle-ci. Toute autre utilisation requiert l’autorisation écrite de Nelles Verlag GmbH. En cas de non-respect decette clause, l’utilisateur s’engage, indépendamment de toute autre demande de dommages-intérêts, à s’acquitterd’une pénalité conventionnelle pour tout manquement. Nelles Verlag GmbH informe en outre l’utilisateur que des mesu-res techniques de protection du “Guide Nelles” ont été prises. L’utilisateur n’est pas autorisé à contourner ces mesuresde protection sans l’accord de Nelles Verlag GmbH. Il lui est interdit de modifier ou supprimer les indications relativesaux droits d’auteur, les sources ou les mentions de marques citées par Nelles Verlag GmbH.Exclusion de responsabilité : toutes les informations figurant dans le “Guide Nelles” reposent sur des recherches ap-profondies menées par les collaborateurs de Nelles Verlag GmbH, elles sont réactualisées et leur véracité vérifiée au-tant que faire se peut. Malgré la rigueur avec laquelle ces recherches sont menées, il n’est pas exclu que certaines in-formations d’un “Guide Nelles” ne soient pas ou ne soient plus exactes. Nelles Verlag GmbH ou ses collaborateurs nesauraient donc être tenus pour responsables en cas de défaut d’exhaustivité ou d’inexactitude des informations figurantdans un “Guide Nelles”. Ne saurait en particulier incomber à Nelles Verlag GmbH et à ses collaborateurs la responsabi-lité de dommages, désagréments ou malentendus, infractions et autres conséquences provenant des informations figu-rant dans le “Guide Nelles”. Cette exclusion de responsabilité ne s’applique toutefois pas aux dommages résultantd’une atteinte à la vie, au corps ou à la santé qui reposerait sur une violation par négligence de ses obligations parNelles Verlag GmbH ou sur une violation intentionnelle ou par négligence de ses obligations par un représentant légalou un auxiliaire d’exécution de Nelles Verlag GmbH. Cette exclusion de responsabilité ne s’applique pas non plus encas de dommages dus à une violation intentionnelle ou par négligence caractérisée de ses obligations par Nelles Ver-lag GmbH ou sur une violation intentionnelle ou par négligence caractérisée de ses obligations par un représentant lé-gal ou un auxiliaire d’exécution de Nelles Verlag GmbH.Nelles Verlag GmbH ne se porte pas garant de la disponibilité de ses prestations.Les hyperliens et les annonces publicitaires étant des contenus étrangers, la responsabilité de leur exactituden’incombe pas à Nelles Verlag GmbH, que n’engage aucunement le contenu des sites Internet auxquels ces liens ouannonces renvoient. Nelles Verlag GmbH ne saurait en aucun cas être tenu pour responsable de quelque dommage di-rect, indirect, spécifique ou autre résultant de l’utilisation de l’un de ces sites Internet. - N12 -

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TABLE DES MATIÈRES

Liste des cartes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3Achevé d’imprimé / Légende des cartes /Responsabilité de l’éditeur. . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

É HISTOIRE ET CULTURELe pays des possibilités illimitées . . . . . . . . . . . . . 13

Ê NEW YORK CITYDowntown Manhattan - Midtown Manhattan -Upper Manhattan - Harlem et les quartiers Nord . . . . . 29FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 43

Ë DE NEW YORK À RHODE ISLANDLe Connecticut - New Haven - Rhode Island. . . . . . . . 47FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 55

Ì DU MASSACHUSETTS AU MAINELa côte du Massachusetts - Cape Cod - BostonLe Maine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 69

Í DE NEW YORK À MONTRÉALL’Hudson - Les Hudson Highlands - Albany -Les Adirondacks - Montréal . . . . . . . . . . . . . . . . . 73FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 83

Î DES CATSKILLS À BUFFALOLes Catskills - Cooperstown - Les Finger Lakes -Buffalo. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 85FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 89

Ï DES CHUTES DU NIAGARA À TORONTOLes chutes du Niagara - Excursion au Canada -Toronto . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 97

Ð DE TORONTO À CHICAGOL’Ontario - Le lac Érié - Detroit - Le lac Huron -L’Upper Peninsula - Le lac Michigan -Le Wisconsin - Milwaukee - Chicago . . . . . . . . . . . 101FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . 118

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TABLE DES MATIÈRES

Ñ DE CHICAGO AU DAKOTA DU SUDLe Wisconsin et le Minnesota - Les Badlands -Les Black Hills - Le Mont Rushmore . . . . . . . . . . . 123FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 133

Ò AUTOUR DE LA BAIE DE CHESAPEAKEPhiladelphie - Baltimore - Annapolis -Washington, DC - Alexandria - Mt. Vernon . . . . . . . . 135FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 148

Ó EN LONGEANT LA CÔTE VERS LE SUDLa Virginie - La côte de Caroline du Nord -La Caroline du Sud - Charleston - Savannah. . . . . . . 151FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 161

Ô DE WASHINGTON, DC À ATLANTALa Shenandoah Valley - Charlottesville - La Blue RidgeParkway - Les Great Smoky Mountains - Atlanta . . . . 163FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 169

Õ LE SUD DE LA FLORIDEMiami - Les Everglades - les Florida Keys -St. Petersburg - Tampa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 183

Ö LE NORD DE LA FLORIDEOrlando - Disney World - Cape Canaveral- Daytona -St. Augustine - Jacksonville - Tallahassee - Panhandle 185FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 198

× LA NOUVELLE-ORLÉANS – ST. LOUISLa Nouvelle-Orléans - Le pays des plantations -Le Mississippi - Memphis . . . . . . . . . . . . . . . . . 203FICHE PRATIQUE : restaurants, curiosités . . . . . . . . . 215

Ø THÈMES PARTICULIERSLe système politique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 220Drogue et criminalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 222La crise du système éducatif . . . . . . . . . . . . . . . 224L’Amérique noire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 226La religion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228

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TABLE DES MATIÈRES

Ù GUIDE PRATIQUEPréparatifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 230

Les États-Unis en chiffres . . . . . . . . . . . . . . . . . 230Préparation et informations . . . . . . . . . . . . . . . . 230Climat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231Budget . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231Devises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231Assurance-voyage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231Visa. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 232Ambassades et consulats des États-Unis . . . . . . . . 233

Comment s’y rendre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233En avion / Compagnies aériennes . . . . . . . . . . . . 233Formalités d’entrée et douane . . . . . . . . . . . . . . 234

Comment se déplacer . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 234Location de voiture / En cas de panne . . . . . . . . . . 234Acheter une voiture / Convoyage . . . . . . . . . . . . . 235Moto : assurance et transport . . . . . . . . . . . . . . . 235Mobil-homes et camping-cars . . . . . . . . . . . . . . 236Code de la route . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 236Le réseau routier. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237Les bus Greyhound . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237Le réseau ferroviaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237Vols intérieurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 237

Informations pratiques de A à Z . . . . . . . . . . . . . . 238Alcool et cigarettes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 238Ambassades et consulats aux USA. . . . . . . . . . . . 238Argent / Banques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239Camping et auberges de jeunesse . . . . . . . . . . . . 239Criminalité / Urgences. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 239Électricité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240Fuseaux horaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240Horaires d’ouverture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 240Informations touristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 241Jours fériés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241Langue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242Médecins / Médicaments . . . . . . . . . . . . . . . . . 242Médias . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 242Nourriture / Pourboire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 243Poids et mesures / Poste . . . . . . . . . . . . . . . . . 246Shopping . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 246Téléphone . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 247Us et coutumes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 248

Auteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 249Crédits photographiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 250

Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251

Hébergement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 257

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HISTOIRE ET CULTURE

Nul ne peut résister à la fascinationqu’exerce l’Amérique. Durant des siè-cles, ce pays a attiré des immigrants dumonde entier. Aujourd’hui, ceux qui af-fluent d’Europe sont généralement destouristes impatients d’explorer en été cepays aux possibilités de voyage illimi-tées, de découvrir la nature fascinantedes régions reculées, de parcourir lesrues engorgées de New York ou les vil-lages de rêve de Nouvelle-Angleterre,flamboyant des mille teintes rouges del’été indien, de contempler les GrandsLacs et les cascades du nord, de rêver aupassé dans le climat étouffant du VieuxSud, ou tout simplement de se détendresur les plages de Floride.

L’Amérique est un pays énorme, im-mensément grand, plein de contrastemais, aussi étonnant que ce soit, très fa-cile à appréhender.

En route pour la Terre Promise

Amérique, ton sort est plus enviableQue celui de notre Vieux Continent,Tu n’as pas de châteaux en ruinesEt pas de basalte.Dans ton for intérieur,Et dans le tourbillon de la vie,Tu ne t’encombres ni de souvenirsInutiles ni de vaines querelles.

Ainsi s’exprimait Goethe vers 1800,alors qu’à Weimar, on se disputait surles origines magmatiques du basaltependant que les gens fuyaient le VieuxMonde pour trouver dans le Nouveau laliberté de pensée, l’amélioration de leursituation sociale ou l’égalité des chan-ces. Le Rêve américain était et restetoujours la quête d’une part de bonheur,quelque part dans ce monde, et ce, indé-

pendamment de la race, de l’origine so-ciale ou de la croyance religieuse. Pourles immigrants qui arrivent désormaisde Chine et du Mexique, cela n’a paschangé.

Cette attitude positive et optimiste en-vers la vie est aussi en partie ce qui at-tire aujourd’hui les touristes versl’Amérique. Cette insouciance est con-tagieuse, tout paraît si différent de lavieille Europe, maussade et pessimiste.Où, ailleurs qu’en Amérique, peut-onprofiter de vacances aussi détendues, enlaissant ses ennuis derrière soi ? Nulautre pays ne semble offrir une telle va-riété de paysages et de climats. Amé-rique, ton sort est plus enviable ?

Les millions de vacanciers qui y af-fluent chaque année comprennent àchaque voyage un peu mieux l’Amé-rique et sa société – ou rentrent chez euxde plus en plus confus. Car plus on pé-nètre le pays, plus l’Amérique et lesAméricains semblent divers, comple-xes, voire incompréhensibles.

La façade lisse et aimable de la socié-té américaine, ponctuée du traditionnel“Have a nice day !”, pourra certes sé-duire les Européens dans un premiertemps. Cependant, cette image d’Épinalcommencera à se fissurer dès lors qu’untouriste naïf aura eu la maladressed’aborder des thèmes aussi sensiblesque le patriotisme, le culte du drapeau,la manie des armes, le fort attachementà la Bible des Américains, les condi-tions de vie des Noirs et des Indiens, lapeine de mort ou l’avortement. Les au-tomobilistes européens resteront égale-ment perplexes devant la paranoïa decertains États face à l’alcool et les loisqui s’ensuivent.

Le pays des contrastes

Aucun autre pays n’est sujet à autantde préjugés ni de clichés que les États-Unis. La société de consommationaméricaine est connue dans le mondeentier ; l’American Way of Life, cons-ciencieusement diffusé par les films, la

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HISTOIRE ET CULTURE

LE PAYS DESPOSSIBILITÉSILLIMITÉES

Pages précédentes : les vastes prairies duDakota-du-Sud. Typique, le football améri-cain. Ci-contre : Cette terre est la nôtre !

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télévision et les magazines, est aussi fa-milier aux étrangers que leur propreculture.

Au cours des quarante dernières an-nées, les nations d’Europe occidentaleont été politiquement, mais aussi cultu-rellement marquées par le modèle duBig Brother américain. L’Amérique pa-raît très proche de nous, trop proche augoût de certains. De nombreux Euro-péens sont convaincus de connaître cepays et ses habitants sans y être jamaisallés. Lorsqu’ils effectuent leur premiervoyage outre-Atlantique et se trouventpour la première fois au milieu desgratte-ciel de New York, ils se sententsubmergés : tout est plus grand, plus co-loré, plus rapide et, par-dessus tout, plusvarié que ce que peut suggérer un filmou notre imagination. John Barrymore aécrit un jour sur l’Amérique qu’on peuty acheter assez d’aspirine pour touteune vie avec un dollar et la consommeren deux semaines.

En fait, le visiteur est d’abord tirailléentre les préjugés habituels qu’un voya-geur peut avoir en mettant les piedspour la première fois dans un pays et sesimpressions réelles. C’est chose facilecar cliché et réalité semblent assez bienconcorder. Mais restez un peu pluslongtemps ou revenez, voyez au-delàdes sourires amicaux du supermarché etvous découvrirez que le pays est biendifférent de ses clichés. L’Amériquesemble soudain bien étrangère.

L’Amérique est la terre des contrasteset des contradictions. C’est difficile àcomprendre pour l’Européen qui dé-barque d’une société relativement sécu-risante et homogène. Certaines chosespeuvent coexister en Amérique, qui se-raient inacceptables ailleurs. Les Amé-ricains laissent faire tout d’abord, ac-ceptent avec sérénité, et ne commen-cent à remonter leurs manches et à pren-dre l’initiative d’un changement quelorsque cela devient une gêne.

La plus grossière erreur qu’un tou-riste puisse faire est de reproduire lesschémas habituels de son pays euro-péen ou, pis encore, d’essayer d’édu-

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Ci-dessus et à droite : Amérique, terre decontrastes – côte à côte, les façades rutilan-tes et la misère la plus noire.

HISTOIRE ET CULTURE

quer les Américains. De telles possibili-tés existent à l’infini, qu’elles soient po-sitives ou négatives. Donc la tentationexiste, car le touriste européen moyenreconnaît des éléments de son pays na-tal, tout en ressentant que la sociétéaméricaine est très éloignée de sonpropre pays.

“We do it our way” est une expressioncourante, un moyen poli d’expliquer àl’étranger que certaines situations sonttraitées ici d’une certaine manière. LesAméricains eux-mêmes entendent sou-vent cette phrase sans appel, car le paysn’est finalement qu’un assemblage deprovinces. Ce que le gouvernement deWashington discute et décide au coursde longues séances houleuses a peu oupas d’intérêt pour l’exploitant agricoledu Dakota du Sud.

Le pays de la liberté

Même si l’Amérique semble être unedeuxième Europe en plus grand, elle esttotalement différente. De l’autre côté del’Atlantique, une société s’est déve-loppée, avec des conceptions, des nor-

mes, des coutumes nouvelles, qui n’ontrien à voir avec celles du Vieux Monde.

L’individualisme est peut-être l’élé-ment fondateur de la société améri-caine. Une liberté illimitée, la promesseprojetée par la torche de la Statue de laLiberté qui a accueilli des millionsd’immigrants, signifie ici la possibilitéde croissance politique et économique.La proclamation de la Déclarationd’Indépendance, selon laquelle tous leshommes naissent libres et égaux et ontdroit à la vie, à la liberté et à la re-cherche du bonheur, est toujours aussivalable qu’en 1776.

La liberté individuelle est prise trèsau sérieux aux USA, et si nécessaire, estréclamée par le citoyen par voie judi-ciaire (avec le goût typiquement améri-cain pour les procès). Cela se produitnaturellement aux dépens d’autrui, et lasolidarité passe au second plan. Il existepourtant une certaine solidarité socialeaux USA, mais elle s’exprime autre-ment et est rarement dictée par l’État.La grande lutte entre le bien commun etla liberté individuelle resurgit régulière-ment dans l’histoire. Tel un balancier

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HISTOIRE ET CULTURE

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géant, le cœur de la population s’em-brase parfois pour la justice sociale etl’égalité, comme dans les années 1960,ou bien, comme pendant l’ère Reagan,tout le pays sombre alors dans une inter-prétation philosophique sordide d’unesorte de darwinisme social post-mo-derne. La société américaine est ouverteaux opinions extrêmes et aux change-ments rapides mais pas aux idées radi-cales. Quiconque traverse le continentdevra s’en souvenir, car cela pourra aumoins expliquer des impressions bruta-les et apparemment incompréhensibles.

Les Américains

La tolérance décontractée est l’atti-tude la plus typique de nombreux Amé-ricains. Ils sont serviables, sympathi-ques, font preuve d’une certaine curio-sité polie mais conservent toujours unedistance humaine. Ils sont en généralconsidérés comme un peuple pragma-

tique qui ne s’embarrasse pas de ré-flexions compliquées, créatif et un peubrouillon. C’est en partie vrai, en partiefaux. Une fois encore, la société améri-caine apparaît bien trop complexe pourque l’on puisse généraliser sur la men-talité des gens. La façon de se vêtir etl’apparence n’ont que peu d’importan-ce.

L’étiquette et les règles de conduitejouent un rôle souvent accessoire dansla vie quotidienne. Les Américains ai-ment à projeter une image informelle etdétendue sans paraître hors de proposou impolis. Dans beaucoup d’endroitsaux États-Unis, on n’attache pas beau-coup d’importance à la manière dontquelqu’un est habillé.

Les légendaires relations amicales etdécontractées entre les gens sont sou-vent mal interprétées par les étrangers.Les Européens jugent souvent cette atti-tude superficielle et sans la moindreprofondeur. Cependant, les “How areyou?” et autres “Have a nice day!”d’usage sont des platitudes polies quirendent la vie plus facile dans une so-ciété aux facettes aussi multiples.

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Ci-dessus : “Miss Liberty”, la déesse de laLiberté. À droite : la politesse profession-nelle est légendaire dans les services.

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Les Américains sont conscients queleur forme de politesse est superficiellemais aussi très utile. Quiconque entredans un magasin européen après avoirpassé deux semaines aux États-Unisréalisera subitement combien il est plussimple d’être sympathique avec autrui.Cette relation sociale agréable s’estperdue dans certaines grandes villescomme New York. L’attitude des gensdans ces villes est aussi grossière et dé-sinvolte que dans les autres métropolesdu monde.

Mais cette forme particulière de sym-pathie américaine ne rend pas la tâcheaisée au touriste tentant de saisir lessubtilités de la mentalité des 50 États. Sil’on ne comprend pas les nuances etcertaines tournures de langage, onrisque de mal réagir. De plus, les Amé-ricains peuvent être tellement réservésque, plutôt que d’informer leur interlo-cuteur, ils répondront par un “Hmm”neutre, qui ne révèle rien de leurs senti-ments à l’égard d’un sujet donné. C’estun moyen d’éviter la controverse et demaintenir des relations harmonieuses.Pour connaître réellement les Améri-cains, il faut un certain temps. Un désin-volte “Let’s have a drink sometime” ac-compagné d’un large sourire et d’unepoignée de main est fréquemment unadieu définitif. Si un Américain sou-haite réellement mieux vous connaître,il prendra rendez-vous sur le champ.

La sympathie en Amérique s’accom-pagne d’une serviabilité incroyable. Sivous demandez votre chemin dans larue, il se peut que l’on vous emmène di-rectement à votre destination. Les genss’entraident dans toutes les situations,que ce soit à un coin de rue, dans les ma-gasins, dans les parcs nationaux ou àl’hôtel. Quand les cultures du mondeentier se rencontrent, la tolérance et sescorollaires d’ouverture, de serviabilitéet d’amitié deviennent l’unique liendans ce tumulte national. L’amitié et laserviabilité ont survécu aux temps despionniers et forment le ciment quisoude cette nation.

La morale et autres inhibitions

Il y a d’autres comportements auxUSA qui produisent des résultats assezétranges. La pruderie américaine estpresque proverbiale. La peau nue outout ce qui fait référence, ne serait-ceque vaguement, à certaines parties ducorps et à leur fonction est tabou, ce quia engendré des euphémismes.

Le revers de la médaille est que les ly-céens ou les étudiants craquent sporadi-quement et se déchaînent dans des ex-cès qui inspirent la crainte et l’émer-veillement à l’Européen moyen. Unedouble norme morale est à l’œuvre ici etqui est responsable de plusieurs recordsdes pays industrialisés : le plus fort tauxde grossesses chez les adolescentes et leplus fort taux de maladies sexuellementtransmissibles, de l’herpès au sida.

La courtoisie américaine exige égale-ment que les sensibilités ou croyancesreligieuse de tous soient strictementrespectées. Jurer en public, même s’ilne s’agit que du rapide et indolore“shit” (merde) après s’être cogné un or-teil, sera mal pris. Le langage américain

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est cependant pragmatique et réaliste etoffre dans ce cas l’alternative édulcoréede dire “shute”. Une double normeexiste aussi pour ce qui est de l’alcool etdu tabac. Les Américains soucieux deleur santé ont tendance à les éviter.Mais le fait qu’on traite l’alcool commeune émanation du Diable ne fait qu’ac-croître le problème chez les jeunes.

L’ignorance des autres nations et cul-tures dont font preuve les Américainsest souvent tournée en ridicule. Le faitest que la société américaine, avec sesinfluences culturelles innombrables, nepousse pas à s’intéresser aux culturesétrangères. L’une des principales rai-sons en est la taille du pays (près de 20fois la France). Pour un habitant duMississippi (presque deux fois et demiela France), ce qui se passe en Europe estvraiment très loin. Même Boston sem-ble ailleurs ; on comprend alors queLyon ou Barcelone semblent appartenir

à une autre planète. Cette inculture am-biante est entretenue par les médias quin’évoquent que des questions locales, etpar l’enseignement médiocre dispensédans les lycées.

Autoroutes et voitures de rêve

La voiture américaine d’autrefois,dotée d’un énorme moteur, d’un coffreimmense, de sièges larges et d’une sus-pension moelleuse, conserve son auraquasi-mystique. Plus d’un touriste rêved’une longue croisière sur les autorou-tes américaines à bord d’un de ces vais-seaux, issus d’une ère différente, les in-souciantes années 1950, où les ressour-ces naturelles semblaient illimitées, oùle terme d’écologie n’avait pas été in-venté et où l’Amérique régnait sur lemonde. Ce qui a survécu de cette épo-que, c’est le sens de l’espace, l’allé-gresse et la sensation de mobilité ab-solue : être on the road (sur la route) etlibre. La route ici, comme le ciel, estsans limite. Seuls les néons colorés desmotels, restaurants et bars clignotantdans la nuit permettent au voyageur so-

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Ci-dessus : heure de pointe le matin surl'autoroute menant à Manhattan Midtown,New York City. À droite : Easy Rider en Flo-ride, Key West.

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litaire de faire une halte sur le chemin.Le cinéma a consacré à cette image ducow-boy moderne un genre particulier :celui des road movies. L’Easy Rider(d’après le nom du film culte de la findes années 1960 sur deux hippies tra-versant en moto plusieurs États), n’estrien d’autre que l’archétype du hérosaméricain, qui connaît actuellement unrenouveau étonnant parmi les hommesaméricains faisant carrière. Alors queDennis Hopper et Peter Fonda, les prin-cipaux protagonistes du film Easy Ri-der faisaient figure de héros rebelles surleurs monstres d’acier, aujourd’hui uneHarley Davidson aux chromes étince-lants symbolise la réussite matériellepour les yuppies américains.

L’automobile est une autre successstory américaine. Henry Ford et sonModèle T, la première voiture du mon-de à avoir été produite en série, ont leurplace au registre national des légendes.La voiture est devenue un symbole deprospérité, un indicateur du mode devie et la référence sur laquelle a été con-çue l’architecture urbaine. Aujour-d’hui, tous les services sont offerts aux

automobilistes : restauration rapide,banques, postes et même bibliothèquesen drive-in. Ainsi, les Américains duXXe siècle ont reconquis leur continent,cette fois-ci dans des chariots de métalavec air conditionné et radio.

Découvrir la nature en Amérique

L’Amérique offre presque tous les ty-pes de climats, des déserts brûlants auxfroideurs arctiques, des prairies inter-minables aux montagnes escarpées, desmarais subtropicaux aux eaux d’un bleucristallin. Les premiers colons furentsubjugués par l’immensité des terres.Le Nouveau Monde avait une faune etune flore inconnues en Europe. Peu dechoses ont vraiment changé aujour-d’hui. Même si la Côte Est est assezdensément peuplée et si les gratte-cielsemblent dominer l’image générale del’Amérique, les USA, même à l’est, res-tent une merveille naturelle gigantes-que. La faible densité de la populationest révélatrice de la taille du pays : 27,6habitants au km2 (pour 107 en France).L’urbanisation est un peu plus faible

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aux États-Unis qu’en Europe : 75 % desAméricains vivent dans des villes, 77 %des Français, mais 86 % des Allemandssont citadins.

En dépit d’une tendance à la destruc-tion de l’environnement, l’Amériquereste une nation de nature sauvage et in-domptable, que ce soit en Nouvelle-Angleterre ou en Floride. Il est para-doxal que les Américains gaspillentleur énergie alors qu’ils respectent tantleurs parcs et leurs forêts.Voyager dansles États de l’Est, c’est parcourir des ré-gions très variées. Le fait qu’en dehorsdes différences géographiques, chaquerégion ait ses propres caractéristiquesculturelles et coutumes est inhabituelpour des Européens qui vivent dans desÉtats relativement petits. Bien que l’onparle la même langue à Boston et Mia-mi, ces deux villes semblent aussi éloi-gnées que Moscou de Lisbonne.

Commençons par la Nouvelle-Angle-terre, “berceau de la nation”. Cela ne si-

gnifie pas que le Maine, le Massachu-setts, le Vermont, le New Hampshire, leConnecticut et Rhode Island soient lesplus anciens États de la nation. Cet hon-neur revient à la Virginie, première co-lonie anglaise. Mais la Nouvelle-Angleterre, avec ses petites exploitations etses “vers monts”, est la région plutôteuropéenne avec une forte prépondé-rance britannique. Ses paysages sontaussi variés qu’en Europe, des falaisesdu Maine aux sables blancs de la Baiedu Massachusetts, en passant par lesplaines du New Hampshire. C’est enautomne que la Nouvelle-Angleterreest la plus belle, quand les forêts décli-nent toutes les nuances flamboyantes derouge, d’orange et de jaune.

Les États du nord de la côte atlan-tique, New York, le New Jersey, laPennsylvanie, le Delaware et le Mary-land, forment la frontière entre le Nordet le Sud ; ils constituent la scène del’Histoire américaine, tout en restantimprégnés d’une atmosphère européen-ne. Si l’on excepte la monolithique NewYork, la plus internationale et la moinsaméricaine des villes américaines, ces

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Ci-dessus et à droite : contrastes naturels –le paysage lunaire des Badlands et les cô-tes verdoyantes de la Nouvelle-Angleterre.

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États sont principalement composésd’arrière-pays ruraux où il est rarequ’un touriste vienne se perdre. Denombreux Américains sont méfiants àl’égard de la ville de New York, ce quiexplique probablement son rejet natio-nal. On dit fréquemment aux USA quela ville devrait être rasée et jetée dansl’Atlantique, puis reconstruite.

Les Grands Lacs et leurs États com-prennent le Nord de l’État de New York,l’Illinois, l’Ohio, le Michigan, le Min-nesota, l’Indiana et le Wisconsin. La ré-gion-frontière des Grands Lacs, situéeentre le Canada et les États-Unis, se dis-tingue par sa beauté sauvage et sa tran-quillité. Les immigrants allemands etnorvégiens ont marqué plusieurs de cesÉtats, en particulier le Wisconsin et leMinnesota. Cette région était autrefoisréputée pour sa production industrielle :Chicago, Detroit et Pittsburgh étaientde grands centres de l’industrie auto-mobile et sidérurgique. Ils commencentà peine à se remettre des différentes cri-ses qui ont affecté ces secteurs.

La grande prairie américaine fut peu àpeu conquise par des villes comme Chi-

cago et Kansas City. Le Middle West,du Missouri aux Dakota du Nord et du-Sud, est apparemment une seule prairie,immense et plate, au pied des Rocheu-ses. Cette plaine, aussi vaste que l’Eu-rope occidentale, était autrefois le pâtu-rage d’immenses troupeaux de buffleset la terre de nombreuses tribus indien-nes. Aujourd’hui, plus rien ne rappellele Wild West avec ses guerres d’exermi-nation contre les Indiens et ses gigan-tesques troupeaux de buffles.

Enfin, nous atteignons le Sud et laligne Mason-Dixon, qui passe entre laPennsylvanie et le Maryland et sépareencore aujourd’hui le Nord du Sud. Levrai Sud commence cependant au-delàdu Potomac, en Virginie. Il fut un tempsoù cette région était une riche et fièrecolonie. Aujourd’hui, comme beau-coup d’autres États du Sud, elle survitentre son passé tragique et un présentdifficile. Le racisme, la défaite à l’issuede la guerre de Sécession et la lutte desNoirs pour les droits civiques sont bienvivaces dans les mémoires. C’est peut-être pour cela que le Sud profond est lapartie la plus contrastée du pays ; c’est

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peut-être aussi parce que le climatchaud et humide l’oblige à évoluer pluslentement que d’autres régions du pays.La Floride, avec son rythme un peu plusrapide, est la seule à avoir laissé le Sudderrière elle. Pourtant, depuis le milieudes années 1970, le Sud, arriéré, tentede sortir de son carcan : des hommespolitiques, tels que Jimmy Carter, BillClinton et Al Gore sont les représen-tants du New South, qui se veut ouvert,moderne et libéral.

La fin du Siècle de l’Amérique ?

Le XXe s. a souvent été décrit commele Siècle de l’Amérique. Les États-Unisdirigèrent effectivement le monde occi-dental tant sur le plan politique qu’éco-nomique et s’imposèrent comme super-puissance mondiale. Des populationsentières cherchèrent refuge sous les ai-les de l’Aigle américain. D’autres en re-vanche durent s’aligner sur la politique

américaine. Depuis la guerre du Viêt-nam, le rêve américain a viré au cauche-mar pour maints Américains. Cet échecstratégique et politique, renforcé par lesintrigues du président Nixon, la crisepétrolière des années 1970 et l’impuis-sance du président Carter durant la crisedes otages de Téhéran, ont fait douterde la justesse de la vision américaine.

Les présidents Ronald Reagan puisGeorge Bush senior qui succédèrent àCarter firent de la présence militaireaméricaine l’un des thèmes centraux deleur politique et augmentèrent considé-rablement le budget consacré aux for-ces armées. Reagan, en particulier,poursuivit une politique d’armement. Sidivers traités de désarmement furent si-gnés à l’issue de la guerre Froide, lesUSA ne renoncèrent pas pour autant àleurs interventions militaires dans lemonde. En 1987, des unités de la flotteaméricaine furent envoyées dans le gol-fe Persique. En 1991, sous GeorgeBush, éclata la 2e guerre du Golfe àl’issue de laquelle les forces de l’ONUcontraignirent l’Irak à se retirer du Ko-weït qu’il avait envahi.

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Ci-dessus : les États du Sud entretiennentleur identité propre, bien distincte de celledu Nord. À droite : un pâtissier chinois.

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Sur le plan intérieur, le clivage entreriches et pauvres s’accentua et atteintson paroxysme au cours de l’été 1992,lorsque de violentes émeutes racisteséclatèrent à Los Angeles. Le début desannées 90 marqua le début d’une pé-riode de récession. Les espoirs se portè-rent alors sur le démocrate Bill Clintonqui fut élu président en 1992. Il réduit lebudget de la défense et engagea un vasteprogramme de réformes. Pendant sonmandat, le pays connut un nouvel essoréconomique. A l’issue des électionsprésidentielles de 2000, qui tournèrentà la farce lorsque des bulletins de votedisparurent et qu’il fallut recenser ma-nuellement les voix, le démocrate AlGore fut battu par le républicain GeorgeW. Bush junior. Ce dernier devait êtreélu en 2005 pour un deuxième mandat.

Le nouveau gouvernement dut bien-tôt faire face à un événement terriblequi tint en haleine le monde entier : le11 septembre 2001, deux avions pilotéspar des terroristes musulmans intégris-tes s’écrasèrent contre les deux tours duWorld Trade Center de New York, tan-dis qu’un troisième appareil s’abattaitsur le Pentagone à Washington. Ces at-tentats terroristes, les plus meurtriers del’Histoire, firent plus de 3000 victimes.

L’attention du monde entier se tournaalors vers le président Bush dontl’unique objectif se résumait désormaisà un mot : revenge. Les troupes améri-caines furent envoyées en Afghanistanafin de retrouver Osama ben Laden, lea-der du réseau terroriste Al-Qaida. Si lesAméricains mirent fin au terrible régi-me taliban, ils ne parvinrent pas à cap-turer ben Laden.

Après l’intervention en Afghanistan,prématurément proclamée “victorieu-se”, le pays remobilisa ses forces pouraffronter l’Irak, supposé être en posses-sion d’armes nucléaires. C’est ainsiqu’en avril 2003 éclata la 3e guerre duGolfe qui mena à la chute du dictateurSaddam Hussein, capturé huit moisaprès l’arrivée des Américains dans lepays. Ceux-ci cherchèrent en vain des

armes de destruction massive. Alorsque leur objectif était d’engager l’Iraksur la voie de la démocratie, les Améri-cains rencontrèrent des difficultés inat-tendues, de nombreux Irakiens refusantleur présence sur leur territoire. La si-tuation ne s’améliora pas durant la der-nière année du mandat de George Bush,de plus en plus critiqué au sein d’uncongrès dominé par les démocrates.

En 2009, l’élection de Barack Obama– premier président de couleur à entrer àla Maison Blanche – s’est accompagnéed’un immense élan d’espoir. Elle a mal-heureusement coïncidé avec une crisefinancière et économique sans précé-dent, causée par des crédits immobiliers“pourris”. En 2010, Obama est parvenuà réformer le système archaïque de lasécurité sociale.

L’année 2012 a été placée sous le si-gne de la campagne à l’élection prési-dentielle qui aura lieu en novembre2012. Le choix d’un candidat s’est avé-ré très épineux pour le Parti républicain.Les nouvelles d’une amélioration sur lemarché de l’emploi ont augmenté leschances d’Obama d’être réélu.

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