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Tucky, le thermomètre qui permet de surveiller la température · Je pense ue le fait d’ête une femme peut ête un atout ca nous n’avons pas la même sensibilité aux choses

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Tucky, le thermomètre qui permet de surveiller la température

des bébés à distance !

Tucky : un patch connecté et une application mobile

Tucky se compose d’un patch souple et compact – 7 mm

d’épaisseur – qui s’adapte à toutes les morphologies et se place

sous l’aisselle de l’enfant, de la naissance à ses 7 ans environ, à

l’aide d’un adhésif hypoallergénique à usage unique.

Le patch communique ensuite à intervalles réguliers et par Bluetooth auprès d’une application

dédiée, la température relevée ainsi que la position de bébé identifiée dans son sommeil : sur le dos,

le côté ou le ventre.

Tucky : des services connectés

Les parents peuvent demander à recevoir une notification d’alerte en cas de pic de fièvre.

Ils peuvent également consulter toutes les données à distance, depuis le site internet de la société e-

TakesCares, créatrice de Tucky. Il leur suffit pour cela de créer un compte, à partir duquel seront

stockées dans le cloud, et de manière sécurisée, toutes les données. Pas de souci donc en cas de

smartphone déchargé, il suffit de se connecter via un ordinateur !

Tucky : un e-carnet de santé

L'application peut devenir un véritable e-carnet de santé, où seront inscrites toutes les informations

complémentaires relatives à la santé de l’enfant : prise de médicament, vaccins, heure du coucher,

etc. Autant d’éléments qui faciliteront les échanges avec le médecin.

En bref, Tucky, c’est un service d’e-santé complet et innovant pour les enfants en cas d’épisode de

fièvre, qui va de la prise de température à distance (afin d’éviter de déranger l’enfant toutes les 3-4

heures) à un suivi régulier de la santé des 0-7 ans.

Informations pratiques

Tucky est un produit de la société e-TakesCares, fabriqué en France.

5 jours d’autonomie pour 1 heure 30 de charge.

Adhésif : usage unique, durée de quelques heures à environ 24 heures - jusqu’au moment du bain.

Dispositif médical certifié CE.

Prix : 79,90 €.

Fourni avec 5 adhésifs et un cordon USB.

Possibilité d’acheter des boîtes de recharge de 15 adhésifs supplémentaires pour 7,99 €.

Application diponible sur IOS et Google Play

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Benjamin Dupays

Founder, Centimeo

Age – 26

Residence – Paris, France

Centimeo would like your two cents, literally.

During university, Dupays developed eco-

friendly vending machines for 1, 2 and 5 cent

coins that are typically left out of the

economy. The French government invested in

the method and almost half a million people

use the vending machines every month,

recycling a total of 240 tons of coins since

2011.

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Dans 6 mois, en mai 2017 aura lieu la 11ème élection présidentielle depuis le début de la Vème

République. Avec elle son aréopage de nouvelles promesses, de nouveaux choix politiques, de

nouvelles lois…

Et si, finalement, plutôt qu’un homme politique, le futur Président de la République était un héraut

du digital, un porte-drapeau de l’innovation Made in France, une dirigeante reconnue ?

Quels seraient son programme et ses arguments pour convaincre … Quels seraient ses gros

chantiers en tant que CEO/CMO/CDO à terminer avant de prendre ses quartiers à l’Elysée…

Majda CHAPLAIN, CEO de MC Factory, en partenariat avec Stratégies, lance une nouvelle série

d’interviews hebdomadaires « Et si j’étais Président », et invite des acteurs emblématiques férus de

digital à se glisser dans la peau de notre futur Chef d’Etat, le temps d’une interview consacrée à

leurs priorités digitales …

10 questions posées à Philippine Dolbeau, Fondatrice de New School & Candidate à la

présidentielle 2017.

Votre programme

1 – Quels seraient les 3 points principaux de votre programme ?

D’abord l’éducation : je mettrai un enseignant au ministère de l’Education car j’aurai l’assurance qu’il

sait de quoi il retourne. Ensuite, la promotion de l’entrepreneuriat auprès des jeunes afin de relancer

l’économie. Je pense qu’il faut montrer que chef d’entreprise est un métier à part entière. Or,

aujourd’hui, lorsque l’on nous demande de choisir un métier, on ne nous parle jamais de cette

opportunité. Enfin, je ferai entrer l’Elysée dans un véritable plan de communication digital à

l’américaine, un peu comme Barack et Michelle Obama ont su le faire, afin de rendre la politique plus

transparente et les hommes politiques plus abordables !

2 – Pourquoi faut-il voter pour vous ? Quelle serait votre principale qualité de dirigeante ?

Je pense que le fait d’être une femme peut être un atout car nous n’avons pas la même sensibilité

aux choses et aux gens. Et puis, c’est tout un symbole ! D’autre part je suis jeune. Cela peut être

perçu comme un défaut par certains, mais je pense que c’est une qualité car je peux apporter

d’autres points de vues, moderniser des institutions un peu vieillissantes. Et puis je m’aperçois, au

gré de mes rencontres, que beaucoup de gens veulent changer le monde…au fond de moi, je fais

partie de ces gens là.

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3 – Quel serait votre projet pour booster la transformation digitale des entreprises

Françaises ?

Je pousserai tous les secteurs, quels qu’ils soient, à se former au digital. Aujourd’hui, je vois par

exemple que mes professeurs n’y connaissent rien en matière de digital et que ce sont leurs élèves

qui les forment ! J’adore également la société Magic Makers qui apprend aux plus petits le codage

informatique… Je pense que le digital peut être très ludique et que la technologie peut, et doit,

s’intégrer dans tous les secteurs.

4 – Quel serait votre engagement vis à vis de cette jeune génération qui, dans les 10 ans,

se retrouvera sur le marché du travail ?

Je pense que ce serait la proposition que j’ai remise à François Hollande pendant le G20 à Shanghai

qui est de valoriser l’entrepreneuriat. C’est, une solution, il me semble, à tous les problèmes de

chômage et de précarité. Cela m’est cher et j’aime le mettre en avant. Evidemment, il y a tout à

repenser et cela commence dès l’école. Il existe aujourd’hui des associations comme « Entreprendre

pour Apprendre » qui se déplacent dans les lycées afin d’expliquer qu’entreprendre est une solution

d’avenir. Mais ce n’est pas suffisant. Les acteurs du changement, aujourd’hui, ce sont les

entrepreneurs. Ce sont ces initiatives là qui créent des vocations.

Avant de quitter votre poste actuel

5 – Quels gros chantiers avez-vous à terminer avant de prendre vos quartiers à l’Elysée ?

J’ai déjà beaucoup de chantiers à mettre en place dont ceux de développer et commercialiser New

School ! Pour le moment ma solution est en test afin d’être améliorée pour être déployée à grande

échelle. Et puis je dois également passer mon Bac Littéraire…

6 – Quelles seraient les principales missions de votre successeur au sein de votre

entreprise ?

Une fois mon entreprise développée, mon successeur devra mettre en place l’égalité salariale entre

hommes et femmes et conserver l’esprit start-up que l’on a aujourd’hui. Un esprit toujours en

mouvement, dans l’action et la créativité. Bref, qu’il soit capable de faire en sorte que les gens qui

travaillent pour New School soient bien dans leurs jobs pour créer une vraie dynamique d’entreprise.

7 – Etes-vous pour le cumul des mandats en entreprise : Marketing, Communication,

Digital, CRM, Mobile, IT, Internet of Things… ?

Je ne suis pas trop pour, car je pense qu’il faut éviter la confusion des genres. Ce sont des métiers à

part entière qui ne se ressemblent pas beaucoup ! Et puis il me semble que l’on ne tient pas bien sur

la longueur en étant partout à la fois.

Pour intégrer l’Elysée

8 – Que demanderiez-vous au Président sortant, François Hollande, avant qu’il parte ?

Je crois que je lui demanderai deux choses : son numéro de téléphone portable pour le joindre en cas

de problème et où se trouve l’entrée du passage secret de l’Elysée. Je suis certaine qu’il y en a un et

je veux savoir où !

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9 – Comment digitaliseriez-vous l’Elysée ?

Je mettrai de la nouvelle génération au gouvernement, c’est à dire des digital native qui sont bercés

par la créativité et l’innovation, car c’est le reflet de la société actuelle. J’ai été reçue récemment au

ministère de l’Education et j’ai pu constater à quel point ils ne sont pas modernes… Je pense qu’en

plus des hommes, je moderniserai aussi les outils.

10 – Quel objet personnel ramèneriez-vous avec vous à l’Elysée ?

Ce n’est pas un objet, c’est mon chat, parce que je me sens chez moi lorsqu’il est là.

A propos de Philippine Dolbeau

L’ingéniosité n’a pas d’âge. Philippine Dolbeau en est la preuve vivante. Cette lycéenne de 17 ans,

plus jeune entrepreneure de France a créé New School il y a 2 ans après s’être indignée du sort d’un

petit garçon resté enfermé durant 8 heures dans un bus scolaire. De concours en paris insensés, la

jeune fille a tapé dans l’œil du directeur d’Apple Europe, rien de moins. Son système d’appel

électronique New School, actuellement en phase de test dans 3 établissements, attend désormais

d’être commercialisé à grande échelle.

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PORTRAIT // A 20 ans, Benjamin

Dupays crée Centiméo, une

entreprise qui récolte les pièces de 1,

2 et 5 centimes d’euro grâce à des

bornes automatiques distribuant des

produits de grande consommation à

l’unité. Le Moovjee*, partenaire des

Echos START, vous éclaire sur le

parcours de Benjamin et donne la

parole à son mentor.

Après avoir obtenu son bac, Benjamin intègre l’école Sciences Po Paris. Son rêve ? Devenir

philosophe. Bien que l’entrepreneuriat n’est pas particulièrement la voie dans laquelle il veut se

diriger, il saisit l’opportunité de s’y lancer lorsqu’il se rend compte que les pièces rouges sont souvent

oubliées au fond de nos poches… et que leur inutilisation est coûteuse !

L’Etat est contraint d’en frapper un milliard chaque année… alors que la fabrication une pièce d’un

centime en coûte quatre ! Benjamin trouve alors LE moyen de faire revivre ces pièces et crée

Centiméo : le distributeur économique et social qui n’accepte que les centimes et les échange contre

des produits de qualité !

De la philosophie à… l’entrepreneuriat !

Benjamin commence par suivre des cours d’entrepreneuriat en auditeur libre à Sciences Po, puis

prend rendez-vous avec le directeur du programme pour lui exposer son projet. Tout de suite

convaincu par l’idée, ce dernier l’encourage à la concrétiser et lui permet d’être incubé pendant un

an.

Il se rend en Inde dans l’optique de développer son distributeur automatique, fait la rencontre de

son premier fournisseur de machines, et lance finalement le prototype. Des étapes clés dans le

développement de Centiméo !

Un an après le début du projet, Benjamin décide de s’entourer de Rodolphe, qui a un peu plus

d’expérience professionnelle que lui. Les deux associés trouvent un bel équilibre : alors que Benjamin

a plutôt tendance à aller de l’avant et à se lancer des défis un peu fous, Rodolphe est plus terre à

terre et apporte de la structure à leur entreprise.

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Une ascension prodigieuse et un avenir prometteur

Aujourd’hui, 850 bornes sont installées dans plusieurs lieux publics : des établissements de

formation, des centres commerciaux, les cafétérias de certaines entreprises, des hôpitaux et les

transports en commun parisiens. Cela représente chaque jour près de 15.000 consommateurs, soit

mille ventes par heure et une vente toutes les trois secondes !

Les deux associés ne comptent pas s’arrêter là et ont de belles perspectives d’avenir devant eux. Leur

objectif ? Élargir leur marché et implanter 100.000 nouvelles bornes d’ici 2020, ce qui représenterait

plus d’un million de consommateurs par jour ! Ils souhaitent aussi développer leur marché en

Europe, et avoir ainsi un réel impact au sein de l’économie européenne.

Un distributeur économique, social et solidaire

Une des plus grandes fiertés de Benjamin : pouvoir apporter des solutions économiquement viables à

des enjeux de société en permettant aux consommateurs d’utiliser efficacement leur petite monnaie

de manière solidaire.

En effet, l’entreprise privilégie l’économie locale en distribuant des produits locaux de qualité et en

redistribuant les centimes récoltés aux commerçants et banques de proximité. Centimeo crée aussi

de l’emploi en faisant monter ses machines en Ile-de-France par des jeunes en réinsertion.

C’est tout particulièrement cet aspect humain et social qui est le plus précieux à Benjamin dans sa vie

d’entrepreneur. Avec Centiméo, il peut aider des jeunes à sortir de contextes difficiles et leur

apporter un cadre dans lequel ils vont pouvoir évoluer et se réinsérer.

Un accompagnement au quotidien

Au quotidien, l’entrepreneuriat l’amène aussi à vivre des émotions fortes, loin du train-train

quotidien. Benjamin estime que cet aspect est très formateur, et que le fait d’être multitâche lui

apprend à s’organiser, à se structurer et à s’adapter à toutes les situations.

En plus d’avoir été incubé par Sciences Po pendant plus d’un an, Benjamin a bénéficié de plusieurs

formes d’accompagnement qui l’ont aidé à développer son entreprise : il fait partie du Réseau

Entreprendre et de France Initiative et a reçu de nombreuses bourses et aides financières,

notamment de la part de l’Etat.

Il a aussi pu être accompagné par le Moovjee et par le mentor Geoffroy de Becdelièvre, fondateur de

Marco et Vasco. Le fait d’être accompagné par un entrepreneur chevronné lui a apporté une

nouvelle vision des choses et une approche de l’entrepreneuriat différente, ce qui lui a permis de

prendre du recul sur son entreprise.

Pour Benjamin, les échanges avec son mentor furent aussi une façon de se projeter et d’être plus

confiant en l’avenir de Centiméo : "c’est en effet très instructif et inspirant de rencontrer et de parler

à quelqu’un qui est passé par les mêmes problématiques que soi. Ce n’est pas quelque chose que

l’on retrouve dans les bouquins !”

Le regard du mentor

Geoffroy de Becdelièvre, mentor au Moovjee, est fondateur de Marco et Vasco, une entreprise

devenue en quelques années un acteur majeur du voyage personnalisé et une référence

incontournable dans le secteur touristique.

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“Ce qui m’a tout de suite plu chez Benjamin, c’est son ambition ! Encore étudiant lorsqu’il a créé son

entreprise, il a su monter avec beaucoup de dynamisme et d’audace un projet innovant, en rupture

avec le marché existant. Je l’ai aussi trouvé très mûr pour son âge et dans sa façon d’aborder son

entreprise. Il a su faire grandir son projet avec succès, et Centiméo est aujourd’hui une entreprise qui

a un gros potentiel !

Le fait d’être mentor me permet aussi de faire des parallèles entre mon activité et celle de mon

mentoré, de me poser des questions sur mon business. C’est une façon intéressante d’aller à la

recherche de l’innovation !”

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L’entrepreneuriat, nouvel eldorado des

jeunes ? La création d’entreprise chez les

moins de 20 ans a bondit de 208% entre

2002 et 2014 . Certains ados montent leur

business à 16 ans à peine. Portraits robots

de ces patrons en herbe et décryptage de

leurs réussites. Janvier 2014, le quotidien

Le Parisien titre « Patron à 16 ans ». Juillet

2016 le magazine Les Inrocks publie «

Même pas 18 ans, déjà patrons » Mais qui

sont ces chefs d’entreprise précoces à la

Une des journaux ?

[…]

Geek de génie

Philippine Dolbeau est en classe de seconde quand elle invente un dispositif pour améliorer l’appel

en classe, fondé sur un ingénieux système de porte-clés connectés. Son appli remporte les Hype

Awards. Elle crée alors sa start-up nommée New School, avec son papa comme associé (faut dire que

lui est majeur...). Aujourd’hui Philippine a 17 ans, vient de lever 60 000€ sur KissKissBankBank, elle

est en terminale, cumule les contrats et sera membre de la délégation française au G20 des

entrepreneurs.

[…]

Les leviers de leurs succès ? L’avènement du web !

A la lecture de ces différents profils, ces réussites reposent sur 5 piliers :

Un désir d’indépendance et le goût d’entreprendre : la jeunesse n’est pas un handicap mais

un atout ! Les « digital natives » prennent le pouvoir.

L’évolution des mentalités : de nouveaux métiers voient le jour (créateur de jeux vidéos,

d’appli mobile, etc.), l’innovation est devenu un enjeu économique, et de nombreuses

mesures visent à favoriser la création d’entreprise

Possibilité de grandir : avec le web un jeune peut se former. Dénicher les compétences qui lui

manquent (un associé sur LeBonCoin) et parfaire ses connaissances (via un tuto pour

s’approprier de nouveaux outils par exemple).

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L’entrepreneuriat s’est démocratisé : pas besoin d’être pistonné pour se bâtir un réseau,

c’est la porte ouverte à la débrouille… et pas besoin de permission ! Surtout que grâce au

statut d’auto-entrepreneur, un jeune peut se lancer sans capital.

Envie de jouer ! Les digital natives se lancent d’abord pour le côté ludique de l’aventure.

C’est seulement quand ils comprennent que leur passion peut devenir rentable qu’ils osent

l’entrepreneuriat.

En 2016, pour 52% des jeunes le choix de carrière le plus intéressant consiste à monter son

entreprise, travailler à son compte, et être son propre patron. Mark Zuckerberg avait 19 ans lorsqu’il

a créé Facebook. Pourquoi pas vous ?!

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L'association StartHer publie la liste de startuppeuses et de femmes influentes dans la tech. Parmi

elles, 5 startuppeuses : Julia Bijaoui (Frichti), Philippine Dolbeau (New School), Charlotte Cadé

(Brocante Lab), Rachel Delcour (Bime Analytics) et Christelle Plissonneau (Early Bird Studio).

Le constat, bien qu'identique d'année en année, montre tout de même des signes encourageants, si

l'on en croit StartHer, l'association de promotion des femmes dans la tech française. A l'occasion de

la publication de sa liste des dix personnalités à suivre en 2017 (4e édition), Joanna Kirk, sa

codirectrice, estime que « c'est un très bon moment pour être une femme dans ce secteur en France

». Elle rappelle notamment que l'Hexagone se situe au 6e rang du classement du World Economic

Forum pour les pays où il fait bon entreprendre lorsque l'on est une femme. Et Paris s'est installée

durablement à la sixième position des villes qui comptent le plus d'entrepreneuses.

Les femmes, sous-représentées dans la french tech

Mais ce n'est pas suffisant. Les femmes restent sous-représentées dans la population active de la

tech, selon Pôle emploi. « Il existe encore un décalage important entre ce que l'on perçoit et la

réalité, insiste Joanna Kirk. C'est pour ça qu'il est nécessaire de faire émerger de nouveaux profils,

des exemples de réussite que le grand public ne connaît pas. » La liste de StartHer regorge

effectivement de « nouvelles têtes » encore souvent sous le radar médiatique, à l'image de Caroline

Ramade, qui dirige l'incubateur Paris Pionnières. Mais StartHer veut aller plus loin, avec la production

de données qui montrent l'efficacité des femmes aux postes stratégiques. L'an passé, elle avait déjà

12

souligné que les fondatrices de start-up avaient levé 3,5 fois plus que l'année précédente, et il faudra

attendre février prochain pour la prochaine fournée d'informations.

29,8% de la population active dans la french tech sont des femmes, selon Pôle Emploi. Ce chiffre

démontre le déséquilibre de la représentation féminine dans ce secteur puisqu'elles forment 48,1%

de la population active par ailleurs.

C'est pourquoi le réseau va organiser Lady Pitch Night en octobre prochain, afin de distinguer de

nouvelles femmes. Et d'inciter ainsi les plus jeunes à suivre les nouveaux modèles, « comme

Géraldine Le Meur qui dirige le fonds The Refiners à San Francisco, ou Sarah Azan et Hannah Oiknine,

fondatrices de Babbler, qui viennent d'installer un bureau à New York », souligne Joanna Kirk.

Les dix femmes à suivre selon StartHer

[..]

Philippine Dolbeau, la prodige

Lycéenne le jour, startuppeuse la nuit. A 17 ans, Philippine Dolbeau développe New School depuis un

an et demi. Ce système vise à remplacer et à automatiser les cahiers d'appel à l'école. Lauréate de

plusieurs prix, elle est notamment suivie par Apple.

[…]

13

Elles se sont rencontrées

sur les bancs de

l’université Paris-

Dauphine. Chloé Bernard

et Samantha Montalban

ont monté la start-up

Mina Storm pour

combler un manque sur

le marché du vêtement :

une marque de lingerie

faite entièrement pour

les adolescentes.

L'idée a germé le jour où Samantha Montalban cherchait à offrir un joli soutien-gorge à sa petite

sœur. "Tout ce qu'on trouvait dans les boutiques de lingerie ne correspondait pas à ses goûts

d'adolescente. Les brassières vendues en supermarché font "trop bébé" et sont peu attractives

visuellement, tandis que les soutiens-gorge à armature avec de la dentelle font "trop séductrice" et

ne correspondent pas à sa morphologie. Au collège et au lycée, les jeunes filles doivent souvent se

changer dans des vestiaires communs quand elles font du sport, d'où l'envie notamment de porter

des sous-vêtements dont elles sont fières", raconte Samantha.

Un parcours construit pour monter sa start-up de lingerie

La jeune fille, qui avait alors 18 ans, garde cette idée dans un coin de sa tête, et décide de se

construire un cursus en cohérence avec son projet. Elle commence par une licence de gestion et

d'économie appliquée à l'université Paris-Dauphine, puis un master en stratégie et marketing dans le

même établissement.

En parallèle, elle multiplie les stages dans les grandes marques (Hermès, Seraphine, Lemon Curve,

Gat Rimon), pour "découvrir tous les postes et étapes en obtenant le plus d'expérience possible". Elle

passe une année en apprentissage chez le chocolatier Jacques Genin, où elle s'occupe de la stratégie

de développement et de la direction artistique.

Deux cofondatrices aux compétences qui se complètent

Chloé Bernard a elle aussi commencé son parcours d'étudiante à Paris-Dauphine, en licence

économie. Elle se spécialise en M1 en apprentissage ingénierie économique et financière avant de

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décider de compléter son cursus par le programme Grande École de l'ESSEC. "J'aimais les chiffres,

mais je ne me voyais pas travailler dans la finance. J'ai choisi de poursuivre des études à l'ESSEC pour

m'ouvrir plus de portes, cette école de commerce permet aussi d'avoir un parcours personnalisé,

avec des cours à la carte", explique l'étudiante en dernière année. Elle s'oriente vers

l'entrepreneuriat et acquiert des compétences en marketing.

Chloé décide alors de découvrir une start-up de l'intérieur en rejoignant Samantha, rencontrée sur

les bancs de l'université, pour l'aider à parfaire son business plan. Cette collaboration, qui ne devait

durer que quelques mois, s'est finalement prolongée. Chloé et Samantha se révélant un duo de

fondatrices efficace. À l'automne 2015, les deux jeunes femmes de 25 ans décident de consacrer le

plus de temps possible au projet. Samantha se charge plutôt de la partie artistique, du design des

produits, du packaging ou encore de l'animation des réseaux sociaux. Chloé s'occupe plutôt des

questions budgétaires, de la vérification des stocks et des commandes. Les deux mettent la main à la

pâte pour la confection des colis à envoyer.

Mina Storm, une marque dédiée aux jeunes filles

Le but que s'est fixé Samantha : "Faire de Mina Storm la marque de lingerie préférée des

adolescentes". Le nom de la marque a été choisi "en rappel des séances de shopping lingerie

tempétueuses avec ma petite sœur. Je voulais aussi personnifier la marque avec un prénom

évoquant un personnage fantastique inspirant pour les jeunes filles : une princesse un peu rebelle,

aventurière et pétillante", explique Samantha.

Les sous-vêtements de Mina Storm sont disponibles à la vente depuis fin octobre 2016, uniquement

sur Internet. "Les jeunes filles achètent plus facilement sur Internet, où elles ne sont pas

accompagnées de leur mère ou de leurs amies et peuvent poser des questions intimes, sans gêne ni

honte", argumente Chloé.

Via les réseaux sociaux, une complicité se crée déjà entre Mina Storm et ses jeunes clientes. "Leurs

interrogations tournent surtout autour de la normalité de la taille de leur poitrine, mais on échange

aussi des astuces, pour connaître sa taille par exemple, ou encore certaines nous envoient des

modèles qu'elles ont dessinés, dont on s'inspirera", décrit Chloé.

Plus de 700 modèles vendus en un mois

À la mi-décembre 2016, plus de 700 modèles étaient déjà vendus, avec une rupture de stock de deux

semaines. Chloé tire un premier bilan positif : "La marque a plu, nous n'avons reçu que des avis

positifs et aucune demande de remboursement, seulement des échanges de tailles". Les soutiens-

gorge coûtent entre 32 et 36 €. Un prix qui peut rebuter certains parents...

Leurs formes ont été travaillées pendant des mois pour qu'elles correspondent aux morphologies des

adolescentes et maintiennent correctement. En matière stretch, ils sont prévus pour évoluer avec la

taille de leur acquéreuse. "Et sans étiquette qui gratte dans le dos !"

Les deux cofondatrices ne se rémunèrent pas encore, la première collection a été financée par une

levée de fonds auprès de proches et des prix qu'elles ont remportées (FrenchTech, réseau

Entreprendre, MOOVJEE). "Nous avons conscience que la marque va mettre un peu de temps à se

faire connaître, car la confiance va venir par le bouche à oreilles", concède Chloé. Les adolescentes

déjà clientes en redemandent : elles sollicitent la marque pour avoir aussi des pyjamas et des

maillots de bain !

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Pour la suite du développement, Mina Storm va s'ouvrir progressivement à l'étranger et propose déjà

des livraisons au Luxembourg et en Belgique. De prochains modèles sont prévus, mais avec une

déclinaison des couleurs et des motifs uniquement. Quant à ouvrir la marque aux garçons... "On nous

le demande souvent, mais ce n'est pas dans nos projets !".

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La voiture a horreur du vide. Ce pourrait être le slogan de Zenpark. L’opérateur, apparu ces dernières

semaines dans la métropole lilloise, ouvre aux automobilistes les places de stationnement

inoccupées chez les bailleurs sociaux, dans les administrations, entreprises, hôpitaux, résidences...

Pas bête, et moins cher que dans les parkings privés traditionnels.

Un soir de 2011 à Paris. Ce jour-là, William Rosenfeld et sa compagne se rendent en voiture chez une

amie. Après une demi-heure à tourner en rond dans le quartier, impossible de trouver une place de

stationnement. Le couple décide de rentrer chez lui jusqu’à ce que leur hôte propose de garer le

véhicule dans le parking souterrain de l’immeuble. Les places occupées en journée par les salariés

d’une entreprise sont libres le soir et le week-end. L’idée de Zenpark était née. D’abord en région

parisienne et, depuis le second semestre 2016, dans la métropole lilloise.

Rentabiliser les espaces vides

« On propose de louer des places inoccupées dans les parkings des administrations, des entreprises,

des bailleurs sociaux, des résidences hôtelières, des hôpitaux..., détaille William Rosenfeld, PDG et

cofondateur de l’opérateur. On trouve idiot que tant de places de stationnement restent vides quand

les automobilistes ont tant de mal à trouver une place sur la voie publique. »

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En quelques mois, dans la région lilloise, Zenpark a déniché une quinzaine de sites où des places sont

vacantes, pour l’essentiel à Lille, mais aussi à Roubaix et Tourcoing. Et tout prochainement à

Villeneuve-d’Ascq, à proximité du stade Mauroy. Pas là où d’autres opérateurs privés sont déjà

présents. « On remplit des espaces où la demande est moins forte que dans un hypercentre, et à

proximité de gares, de tramway, du métro... » Zenpark pose également ses valises dans des villes où

les politiques locales visent à libérer l’espace public des voitures, où les zones de stationnement

payant s’élargissent, où la tarification est en hausse. Avec son nouveau plan de circulation, Lille,

naturellement, répondait à ces critères.

« On propose de louer des places inoccupées dans les administrations, les entreprises, les bailleurs

sociaux, les hôpitaux... »

Il suffit de jeter un œil au site ou à l’application mobile (lire aussi ci-dessous) de l’opérateur pour

comprendre les raisons de son succès. Selon les endroits, Zenpark est en moyenne 20 à 60 % moins

cher que les autres opérateurs privés. Un exemple : le parking Lille-Europe géré par Autocité pratique

une tarification au quart d’heure, puis affiche 2 € l’heure et 25,80 € la journée. Pour une place à

proximité chez Zenpark : 1,40 € l’heure, 15 € par jour et 65 € par semaine.

Intéressant pour l’usager, à condition de marcher un peu. Les emplacements Zenpark sont situés à

400 mètres de là. Autre différence, les parcs de stationnement, certes sécurisés, ne bénéficient pas

systématiquement de vidéosurveillance ou de présence humaine. Quelques concessions à faire pour

payer moins.

Zenpark vise la cinquantaine de parkings mutualisés d’ici fin 2017 dans la métropole. Il ne sera peut-

être bientôt plus le seul. Des opérateurs traditionnels aussi commencent à s’y mettre.

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« L’idée m’est venue alors que j’accompagnais

ma petite sœur acheter ses sous-vêtements.

Tout était soit trop bébé, soit trop dans la

séduction. »

Pour elle, il n’y avait rien d’adapté pour les

adolescents. L’Azuréenne Samantha

Montalban, native de Colomars, vient de

lancer la marque Mina Storm, spécialement

conçue pour les jeunes femmes.

Avec son associée Chloé Bernard, l’entrepreneuse de 25 ans a imaginé « quatre formes de haut, du

75 au 95, et trois de bas, jusqu’à la taille 42, déclinées en 23 références de couleurs et motifs

différents, sans string, sans dentelle et sans frou-frou », explique-t-elle.

Des soutiens-gorge à 32 €

« On a misé sur le confort en éliminant les

armatures et les rembourrages. Et en

proposant des designs “frais” et rock’n’roll,

mais surtout pas femme fatale », décrit encore

Samantha Montalban. Comptez entre 32€ et

36€ pour un soutien-gorge, et de 14 € à 16 €

pour une culotte.

Ces produits sont fabriqués au Maroc « dans des usines qui s’occupent de plusieurs marques

françaises », selon l’Azuréenne. « On avait pensé faire du “made in France”, mais il aurait fallu vendre

chaque pièce 60 €. Cela n’aurait pas forcément plu aux parents », dit-elle en souriant.

Aujourd’hui installée dans des ateliers du 3e arrondissement de Paris, la chef d’entreprise planche

sur une nouvelle collection pour le printemps. « Nous garderons les premiers modèles qui ont le

mieux marché et une trentaine d’autres seront ajoutés ».

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« Un thermomètre connecté, il fallait y penser !

Positionné sous l’aisselle de bébé à l’aide de patchs adhésifs, Tucky transmet via bluetooth et une

application dédiée des données précieuses pour les parents d’un enfant malade, en l’occurrence le

suivi en continu de sa température qui permet de tracer une courbe précise, l’apparition d’un pic de

fièvre déclenchant une alerte.

Une icône permet également de vérifier si le bébé est couché sur le dos, le ventre ou sur le côté.

On se demande comment on faisait avant ! »

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Vous ne savez plus quoi faire des pièces rouges qui trainent dans vos poches et tiroirs ? Sachez que

vous n’êtes pas seul, en effet 81 % des pièces rouges ne sont jamais utilisées. La solution : installer

gratuitement des distributeurs Centimeo dans nos espaces de vie, une alternative à l’opération

Pièces Jaunes organisée chaque année en France.

L’initiative « Centimeo », des centimes contre des produits utiles et de qualité

Des tonnes de centimes ne circulent plus dans le circuit économique, et c’est bien dommage. En plus

de nous faire perdre de l’argent, l’Etat est obligé de frapper chaque année un milliard de pièces

rouges pour réalimenter le circuit. On y a jamais vraiment pensé auparavant mais oui… cela coûte

cher, très cher même. En effet, frapper une pièce d’un centime coûte 4 centimes (ce sont les seules

pièces qui coutent plus à frapper que leur valeur faciale) !

Face à ce constat, une start-up française a décidé de lancer un distributeur automatique de produits

à l’unité, uniquement en échange de pièces rouges. Mais attention, ces distributeurs ne proposent

pas n’importe quels produits, mais uniquement des produits de qualité. En effet, les biscuits, cookies,

chewing-gums… sont sélectionnés selon des critères d’éco-responsabilité. Les chewing-gums sont par

exemple confectionnés par une petite entreprise familiale en Vendée et les gâteaux fabriqués de

manière traditionnelle par une biscuiterie normande.

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Comment ça marche ? Un distributeur favorisant l’économie circulaire et locale

Les bornes Centimeo n’acceptent que les centimes. Une fois ces pièces récupérées, la start-up les

remet sur le marché, en privilégiant l’économie locale. En effet, après être triées et reconditionnées,

les pièces sont redistribuées aux commerçants et banques de proximité.

Pour installer une machine, rien de plus simple, il suffit de :

Trouver un emplacement ;

Prendre rendez-vous avec Centimeo ;

La start-up vient alors installer gratuitement le distributeur ;

Puis revient régulièrement pour la collecte des pièces et l’approvisionnement de la borne.

Pour ne rien gâcher à ce projet, les machines sont conçues et montées en Ile-de-France, et la

fabrication et le réapprovisionnement des bornes se font par des jeunes en réinsertion (9 salariés en

insertion actuellement). De plus, au-delà de 75€ de collecte par mois, Centimeo reverse la moitié des

bénéfices à une association partenaire.

Du lancement au développement de Centimeo

Le jeune Benjamin Dupays, tout juste sortie de Sciences Po, a créé Centimeo en 2011. Après plusieurs

mois de développement et de nombreux prototypes, la borne finale est enfin arrivée. Celle-ci est

éco-conçue et imprimée en 3D à 70%, ce qui est une première en distribution automatique.