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ompi/ao/bor; 3
Original: frangais
Date: 3 novembre 1988
ORGANISATION MONDIALE REPUBLIQUE FRANCAISE
DE LA PROPRIETE INTELLECTUELLE
SYMPOSIUM SUR LES APPELLATIONS D'ORIGINE
ET INDICATIONS DE PROVENANCE
Bordeaux, 3-5 novembre 1988
Expose No. 3
LA PROTECTION DES APPELLATIONS D'ORIGINE
ET INDICATIONS DE PROVENANCE DE LA COTE D'lVOIRE(EN PARTICULAR, CELLES RELATIVES AU CAFE)
redige par
Monsieur Atse Prosper Kouassi
Directeur technique adjoint
Caisse de Stabilisation
Abidjan, Cote d'lvoire
7199I/IPD
OMPI/AO/BOR/3
page 2
Le commerce mondial est de tout temps considere comme
un champ de bataille ou s'affrontent les interets les plus
divers.
Les efforts pour normaliser le commerce restent une
preoccupation permanente des Nations, des Etats, des
Gouvernements...
Des organisations et institutions ont vu tres tot le
jour dans l'espoir d'apporter un peu d'ordre dans les echanges
mcndiaux et les rendre plus libres.
C'est ainsi que naissaient dej£ en 1883 et 1886
respectivement les Unions de PARIS et de BERNE sur la Protection
de la Propriete Intellectuelle.
C'est egalement dans ce contexte qu'a ete cree en 1948
I1ACCORD GENERAL SUR LES TARIFS DOUANIERS ET LE COMMERCE
(GATT) qui a entre autres objets de combattre le protectionnisme.
L'avenement en 1964 de la Conference des Nations-Unies
sur le Commerce et le Developpement (la CNUCED) comme foruir
d1echanges d'idees et d'opinions sur le commerce
semblait une panacee.
international
Mais les discussions av sein de la CNUCED sont en proie
a divers problemes dont ceux de la deterioration des termes de
l'echange, de la speculation sur les produits de base, de la
dette... A tel point que les Accords Internationaux meme les
mieux elabores dans ce Forum manquent souvent d'efficience.
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A preuve, les Accords Cacao de 1972, 1975, 1980 et 1986
mesures de protection de prix.
Dans le meme esprit d'harmonisation du commerce
mternational! on a assiste a la creation d'organxsmesspecialises. On citera en 1-occurrence :
- Le codex Alimentaire dont la norme sur 1'etiquetage
orend en compte en partie notre souci en ce quiconcern' les appellations d'origine et indications deprovenance de certains produits industnels et
produits de base.
- L'Organisation Internationale de Normalisation (ISO)au- veille a la promotion du commerce et deIndustrie en mettant au point des normes quiperm'tter.t d'identifier le plus petit productempruntant le commerce international.
On Peut se demander si la Cote d'lvoire, pays en«. *\+ t accession a 1'independence remonte seulement
developpement dont 1 ^essicni^1;J,Mms necessaires pour
pirt-.cxpent au deveiopperr.ent du commerce in
Ceci nous amene a considerer dans un premier temps
S?Ki5?£S;sSSUlustre, en derniere partie, par 1-experience du cafe.
I - PROPRIETE INTELLECTUELLE ET ECONOMIE IVOIRIENNE
A . LE DPOIT D'AUTEUP- EN COTE D'lVOIRE
Le droit d'auteur est la plus ancienne des formes de la
protectionL -tenectueue en C6,e ^.jjoir. "^"j,™.
intellectuelle.
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A cette 6poque coloniale des annees cinquante il
existait en France, une Societe denommee SACEM (Societe desAuteurs compositeurs et Editeurs de Musique) - La SACEM existe
encore de nos jours.
A l'instar de la SACEM et sous son impulsion vit lejour en 1944 le BADA (Le Bureau Africain des Droits d1Auteurs)dans les colonies franchises d'Afrique dont la Cote d'lvoire. LeBADA tenait done lieu d1office de protection des oeuvres de1«esprit, particulierement oeuvres musicales, oeuvres
litteraires...
Autour de 1969, un certain declin du BADA devait amener
la SACEM a prendre en main nombre de ses activites en creant desDelegations SACEM en Afrique. C'est ainsi que la Delegation SACEMde la Cote d'lvoire devait representer les Etats membres du
Conseil de I1Entente.
II est bon de savoir que meme a cette epoque, e'est-a-
dire quelques dix annees apres 1'independance, c'etait encore 1.chasse aux auteurs, car tres peu connaissaient 1'utilite de laprotection intellectuelle. Encore s'ils ne craignaient pas lestracassenes qu1eventuellement cette protection pourrait
engendrer. Rares egalement etaient les musiciens qui a 1'epoque
savaien: qu'ils pouvaient ]cu:r d'un Drcit d'Auteur.
Eans 1•Administration Ivoirienne par contre, en avait
pleinement conscience de l'interet de la protection
intellectuelle. Et le premier Ministere de la Culture devait s'y
atteler Les documents elabores et compulses pendant pres de 10
ans aboutirent en 1978 a une loi : la loi n° 78-634 du 28 juillet
portant protection des oeuvres de I1esprit.
C'etait la le point de depart d'une veritable prise en
main du droit d'auteur au plan ivoirien.
La supervision de la SACEM dans la protection des
oeuvres de 1'esprit du tout de meme se prolonger quelques annees
encore, jusqu'en 1931. le \5 avril 1981 par decret n° 81-232 leGouvernement de la cote d Ivoire mit en place un Office Nationalde la Protection des Oeuvres de I1Esprit denomme BURIDA (Bureau
Ivoirien du Droit d'Auteur) quelques 95 ans apres la convention
de BERNE sur le Droit d'Auteur signee en 1886.
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L'.venement du BURIDA va soulever beaucoup d'engouement,t de veUeites Le Bureau sera pris d'assaut par Ecriv.ins et
Artistes-Musiciens.
redevances.
La Radio et la Television seront mises a contribution
pou- elaborer des programmes reguliers et suivis.
!•exploitation de leurs oeuvres
iron, du sort, dans la repartition
d., redevances vent ^
chez 1..
auteurs locaux
«.o»«. -HnS .s/ribeneficier en concretisant leurs elans
et rr-tr-»i™ ** *» Propriete
de 1'industrialisation de la Cote d'lvoiret in ustriellesn« Ac la crotection des creations industrielles
qui soustenc, celle de la protection ° coloniale d'avantest marquee par deux periodes : la perio
1-independance de 1960 et celle d'apres 196C.
d' avec lesBrasseries
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on es-imait a 15 milliards de F CFA le chxffreaire de toute 1'Industrie en I960, qui repondait a un
^que schema d' industrialisation de pays en voie de
developpement.
Parallelement a cette industrie embryonnaire,
secteur primaire (Agriculture) etait deja assez W^ant.
richesse du pays.
La protection de la proprxete industrielle a cette
inventeurs.
(1964). les Chaussures Bata (1965)...etc
La trr.danre Industrie:.e v= se pcursuivre dans le.arne^ 70 avec 1 ■ implantation des Grands Complexes Industrie^ :Complexes Sucriers. Decortiquenes a cafe, Usines d'egrenage decoton Uctlf etant de passer de 1' import-substitution desannSes 60 a une industrie d'exportation de matieres premxeres
agricoles transformers.
Pour scutenir le tissu industri.l. l'Etat » <J0 creerdes structures d- encadren,ent et de financement dont lespr nci^les sent le CAPZN (Centre d'Assistance et de «-^J- f^.entrepr.se H.tien.1.. Pour J«« ^^ a dNationale d1Investissements), la BDI (Banque ae
industriel) pour le financement des projets xndustrxels...
La creation de Societes d'Etat a partir des annees 60repondait au souci d'accroxtre les capitaux i-iriens dans lesentreprises et de former l'ivoirien a la gestxon des affaires.
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.._ Hi2televisuelle a l'ecole
cote d'lvoire comptalt plus « -su "" -„ dont 78 % ivoirien
an capital social de 376 ^"^J.™/^. d'affaires(contre 15 ■i"»^'lf J^O -illiird. F CFA Pour
La particularity de V .n.«bl. d« ^
«.rgi. .t BTPI qui particjpe pour 1 . 20 . «» '"^.^i, trt.brut (PIE) est qu'il est marque par une ag secteurfort.. Les .r-ind».tri.. "P".-...^ ^^ ie
4 publics-
grands programmes
en 1935.'86.
ap.es i«u
- Industrie du Palmier
t Huil^ de Palme
" ,H«il. ** -lae et derives,
Production 46.722 T
Exportation 43.097 T
- Industrie du Sucre
Production 111.500 T
Exportation 21.310 T
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- Industrie du coton
Production
Exportation
76.500 T Coton Fibre
79.532 T
- Industrie d'Ananas
production Ananas frais
Ananas en conserve
Jus d'ananas
175.137 T
14.167 T
3.147 T
Pour proteger les process de cette Industrie en
expansion la cote d'Ivcire s•ouvre au monde de la protection
intellectuelle au lendemain de son independance.
Le 13 septembre 1962 la Cote d'lvoire et 12 autres pays
es creent 1'Office Africain et Malgache de la Propriety
[a
industrielle.
L'OAMPI va connaitre des difficultes de parcours
notamaent suite au retrait de Madagascar de 1-Office Et ^elques1'CAMPI. le : mars 1977. i: Etats africains don.
e .doncn: la convention de BANGUI devant aboutir a
la creatio-i de 1' Organisation Afncame de la Propriete
intellectuelle (OAPi;. L'OAPI compte aujourd'hui 13 Etats
membres.
Les recentes statistiques de l'OAPI font ressortxr une
faiblesse de 1'activite inventive dans les Etats membres. Leursdepots de Brevets representent moins de 8 % de tous les depots deBrevet dont la difference est le fait d'industries de pays
developpes : USA, JAPCN, EUROPE...
En cote d'lvoire cette faiblesse de l'activite
inventive est aussi ressentie. En effet, de 1962 a 1986 sous labanniere de l'OAMPI puis de 1-OAPI seulement une centaine debrevets et modeles d'utilite a ete enregistree a partir de laCote d'lvoire. Ces demandes relevent d«entrepnses et Institutsde Recherche pour 57 %, de particulars non ivoiriens pour 35 %
et d'ivoiriens pour 8 %.
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indu.tri.1. .tdonnent lieu a de
protect.cn. Dt 19.4 »brevets et modeles
modeles industriels 64 %
Au
«livr«1. titre de propriete i
resu
:;;;t:tu:.cns parir.i
s
:;nvier,t
,.,«»,.
ete obtenus de
de relever la
ces
«n sechoir de produits agricoles ;
"chronogaz" ;
- une machine a faire des butes ;
- etc...
au plan international
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Cest ainsi qu'elle est membre de 1 • Organisation
Mondiale de la propriete intellectuelle (OMPI), une institution
specialises des Nations-Unies qui compte 116 membres.
La C5te d'lvoire partage les mimes manieres de
que nombre d'autres pays en etant ^galement membre de :
penser
- 1'UNION DE PARIS creee en 1883 pour proteger la
propriete industrielle, union regroupant 97 pays
membres ;
- I1UNION DE BERNE creee en 1886 pour proteger le droit
d'auteur et qui compte 76 Etats membres.
A l'heure ou se tient ce symposium de I1OMPI, les
dossiers d'adhesicn de la Cote d'lvoire aux arrangements de la
Haye du 6 novembre 1925 concernant le depot international des
dessins ou modeles industriels d'une part, et d'autre part au
traite de cooperation en matiere de brevets (PCT) du 19 juin
1970, se trouvent aux Affaires Etrangeres. Ces adhesions ne
sauront done tarder.
II - PROTECTION DES APPELLATIONS D'ORIGINS ET
INDICATIONS DE PROVENANCE EN COTE D'lVOIRE,
EXPERIENCE DU CAFE
A - L= ppellations d':ng:r,e dans le commerce international
La appellations d'origine et indications de provenance
en Cote d'lvoire concernent principalement les matieres premieres
agricoles, dans la production desquelles le pays a su se tailler
une place de choix.
La commercialisation des produits de base, ou matieres
premieres se fait suivant des crenaux bien elabores. Et Cest ces
crenaux qui fixent les exigences quant aux caracteristiques du
produit. II se cree des inarches pour chaque produit de base et
meme des contrats specifiques au produit. Cest le cas par
exemple p-vur le ir.arche du cacao qui exige un produit sec (7 %
d'humidite exempt d'odeurs etrangeres et d'infestation
d'insectes, presentant au plus :
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Pour le grade I 3 % de feves moisies3 % de feves ardoisees
3 % de feves d^fectueuses
Pour le grade II 4 % de feves moisies8 % de feves ardoisees
6 % de feves d<§fectueuses
ces exigences sont celles des contrats AFCC(A..ociatiSl%r.E.U. *u Commerce du Cacao), de la Food and DrugAdministration (USA)..•
on Parlera du marche du cafe avec ses specificites dans1.. contrats AFNIC (Association Francaise du Negoce International
du Cafe).
Le marche de l'huile de palme tendra a faire respecternncide d^dite, alors que le marche du coton s'attelera a lalongueur et qualite de la fibre de coton, etc...
a
consommateurs, finissent P . une a??felaticn d'origme■'-urricv.lv.ir. v:.ct ■ «.^n-eia..-
c = tio^ de prune ^ndic = ti
A propcs on parlera de :
Cafe de Cote d'lvoire
cacac de cote d'lvoire
Ananas de Cote d'lvoire
Huile de palme de Cote d'lvoire
Caoutchouc de Cote d'lvoire
Coton de Cote d'lvoire
Etc...
Ces appellations d'origine permettent a elles seules devendre les produits sur les marches. Et le. ventes sonteffectuees par les organismes de la commercialisation.
Comme le marche international des produits debase est
un marche ouvert,, les informations y circulent assez bien.
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Le client qui s'adresse a la Cote d'lvoire par
exemple pour acheter du "cafe de cote d'lvoire" Grade I"ivoire" G?ade i connait d'avance les caracteristiques decaf^Au ^nouement du contrat d" achat, sj 1^*^ entourerespecte pas les caracteristiques etablies, le client s entoure
d-une commission d'arbitrage pour etre dedommage.
Mais il n'est pas exclu que le client (negociant ou
.«"! qui recoit 1-lvoir." Grade I obeissant auxecoit IIvoire Grade I obei
cSUSlSii.. au contrat, en fasse le melange avec un cafed'une autre origine ou meme un sous produit du cafe.
C'est peut-etre la l'interet de son commerce quiconsiste a rechercher le gout du consommateur et a faire des
benefices.
=
Par temple sur les rayons des supermarches d'Abid3an
o-i *rouv* de= twites de cafe de marque "MOCAF" qui, bien qu'issu.1 ZrandI partie du cafe de Ccte- d'lvoire porte en etiquette :
-le cafe '■MOCAF" est compose de 55 % de Robusta et de3! % d'Arabica des meilleurs provenances".
L'information sur la provenance du cafe n'est done pas
livree au consommateur final pour qui, en trouve necessaire
de n'indiquer que 1'espece du cafe : Arabics ou Robusta.
II ressort de cet exemple sur le cafe que 1'usage des
appellations d'ongine est une pratique utile pour le commerce
international. Toutefois, la protection des ^e^J^d'origine et indications de provenance pose la question
d'cpDortunite. Est-il opportun pcur la Cote d'lvoire de protegei
le "cafe de cote d'lvoire" ?
La reponse serait evidemment oui si la Cote d'lvoire,
pays en developpement, avait les moyens de s'assurer que :
i
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IPs intermediates - negociants et .conservent l.t caracteristiques du "cafe de Cote
d'lvoire" jusqu'au consommateur final.
. le consommateur final informe qu- il consomme duj-ca«de cote d'lvoire" apprecie et a pns des habitudes
pour ce cafe.
- Etc...
avait laTr%s schenatiquenent. si la Cote d'lvoire avait lapo..ibll«r de *ener la co^ercialisation de son c f usqu au
=aUur £lMai;ai;incrife T'E^'. K .C.« ,e cated1ivoire".
A cote des aPPellations ^ig^Bnrei?diirt°r des
localement. Ccmme exemple :
- la multinational Nestle protege la marque Nescafe,
utilisant du "Cafe de Cote d'lvoire" ;
- le torr.farteur Jean Atile Gal ?r:tege la irarqu.
"Elephant" ;
- la societe Abid^annaise de Torrefaction protege ses
marques "Mocaf" "Or Erun" ;
- la Caisse de Stabilisation protege son logo portant
1'inscription "Cafe de Cote d'lvoire" ;
- Etc...
La nuance .,t quela Ca.sse de staMIL.tion orjjni.-.
. Letoo? concourrant a la consolation du cafe.
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page 14
La satisfaction des conditions du marche est certes
necessaire pour commercialiser un produit, mais elle n'est pas
cu une notoriete. II *<»"«- »" •—-" ---.-_. v_l0urnotamment de sa valeur intrinseque : arome, valeur
organoleptique...
C'est ce "plus" qui a valu a 1•appellation d'origine
-cafe de cote d'lvoire" sa renommee international, son label dequalitf; une notoriete qui est le fruit d'un effort soutenu dansles domaines.
B - L'expenence du Cafe de cote d'lvoire
Lp cafe de Cote d'lvoire est du cafe robusta fruit
d'une recherche ardue, d'un bon encadrement du producteur et d'un
controle de qualite tatillon.
1 - La recherche scientifique
Les plantations de coffea arabica et coffea liberice
ont complement disparu de la Cote d'lvoire a cause de certaines
maladies, particulierement la rouille.
-•adaptation du coffea canephora ou robusta aux
:" e.-ologiques et climatiques du pays, a amene Isscientifique entreprise par l'Institut de recherche du
et du cacao (IRCC) a axer ses efforts vers 1'amelioration
varietale du robusta.
Des selections clonales effectuees au cours de longues
annees de recherche ont abouti au choix de sept clones
performants diffuses en milieu paysan.
La recherche se poursuit et c'est continuellement
qu'.lle apporte des ameliorations varietales et des amenagementsI l"a methode culturale du cafe. Par exemple de 1.320 pieds decafelers a 1'hectare, les conseils actuels preconisent unedensite de 2.000 cafeiers a 1-hectare et des apports d'engrais en
cas de necessite.
OMPI/AO/BOR/3
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A cote des ameliorations varietales sur du materiel, ml ou import* la recherche scientifique en Cote d'lvoireTest con.aSe egalement depuis 1962 a la creation d'un nouveau
type de cafe.
ret effort de longue haleine a ete couronne de succes
lorsqu'en 1967, 1'IRCC a .1. au point un cafe denomme Arabusta.
L.Arabusta est un hybride de 1-Arabics et du Robusta,fusionnant" les qualites organoleptiques de ces deux especes de
cafe.
introduction sur le marche internationalI cou ne petite revolution et une solution pour
:?eCuOrUencUoreUn,s^tant dans son choix entre le robusta
et l'arabica.
EDAR, de plus de 40C hectares.
Is reduction d'Arabusta, certes encore modeste estLa proaucucn rtpml = taticn pour des dons dans les
utilise* dans des seances de degustaticn, po: farteurs lc:aux
e, Lt-rrefarteurs lc:aux.
p-r a-lleu-s I1Arabusta est de3a introduit dans lai voclbilaire" et la reglementation nationale sur
^r'ver: a 1 expor^atton sous le label de qualite"Excellence".
La recherche scientifique aussi competente ^oit-elle■ \ m- Jtravers 1•exploitation en vraie grandeur desr"?l'rar 1. cafe il a f.llu un encadrement
adequat du paysan.
2 - mcadrement technique et production
Deia en 1958 vit le jour la Societe d'Assistance
, unionisation de 1'Agriculture (SATMACI).Technique pour la Modernisation y
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page 16
La SATMACI a ete pendant plus d'un quart de siecle la
courroie de transmission entre la recherche et les planteurs de
cafe-cacao. Elle a cree les centres de Bouturage cafe (CBC) qui
approvisiannaient gratuitement les paysans en jeunes plants. Ses
encadreurs parcouraient les plantations, apprenaient aux paysans
les techniques culturales modernes du cafeier...
Et pendant longtemps le paysan ivoirien tirait sa
satisfaction de ce qu'il est producteur de cafe et du cafe de
bonne qualite. L'attrait du planteur de cafe a ete un des points
de migration des populations du nord vers le sud, zone de
production de cafe.
Meme actuellement la cafeiculture interesse encore
200.00C exploitants et couvre environ 1,2 million d'hectares en
Cote d'lvoire.
Rapidement apres 1'independance de I960, il a fallu
diversifier 1' agriculture. Le develcppement d'autres culture.'
telles le palmier, le coton, l'hevea... etait de mise.,
Le paysan ivoirien devait produire un peu de toutes ces
cultures ayant chacune ses specificites propres.
T_--^£i d'alleger Is tarhe du traditionnel paysan de
-afe a ete lancee et s'est concretise depuis 1975 par
!■industrialisation du circuit interieur de ccmmercialisaticn du
cafe.
De 1975 a 1981, toute l'etendue de la zone cafeiere fut
couverte par seize unites de decorticage et de complexes
industrials mtegres d'un cout global de 26 milliards F CFA,
capables d1assurer la transformation de 685.000 tonnes de cerises
en cafe vert. Le paysan n'avait plus qu'a recolter des cerises
inures de cafe, les secher, et les usines s'occupaient du reste.
Les autres objets de 1'industrialisation du circuit du
cafe etaient d'assurer une meilleure qualite du produit marchand
par 1'elimination des defauts (grains noirs, brisure...) et
d'accrcitre le rendement au decorticage.
OMPI/AO/BOR/3
page 17
Les efforts de la cote d'lvoire pour preserver la
qu.lite de son cafe n'ont fait que s•mtensifler, surtout dans ledomame du controle de la qualite.
sur l'effectif de la Caisse de stabilisation, organisme
d'Et.t charge de la commercialisation, plus des 2/3 -'occup-nt dulltil a ?ravers trois services : le Service du Controle de la
Crer"ali™ a l^rieur, le Service *: Controle duconditionnement a 1'Exportation et le Service
Desinsectisation ou Phytosamtaire.
3 - le Controle de la qualite
a - le controle de la commercialisation
Les cerises de cafe recoltees et sechees sont vendues a
des acheteurs agrees par le Gouvernement.
Ces acheteurs operent un premier controle de la qualite
a I'achat grace a des apparexls en leur possession. ,
Dans les magasins des acheteurs implantes dans les■ _ ^ » y*\j i ^ n n ^ T\ t X 6 S 3y cn^ ™ uc • ^
de Stabilisation pour assurer un secondcontrole est sanctionne
;Ir i"'lettre de voiture et une fiche hygron,etnque.
que Je cafe repcnd aux normes de qualite admises.
Une fois les cerises de cafe decortiquees le .Ptout veriest a nouveau controle avant de subjr les operationsdestinees a le rendre cafe marchand ou cafe export.
b - le controle a 1'exportation
t* cafe cerise sort des usines cafe vert trieasse des impu-tes grains noirs et grains indesirables)
J! ensache et mis en lots prets pour 1'exportation.
OMPI/AO/BOR/3
page 18
Sur la base de ce conditionnement, 1'exportateur fait
une declaration de conditionnement a la Caisse de Stabilisation.
Les agents du Service Controle du Conditionnement interviennent
alors pour verifier si la qualite declares par 1'exportateur est
conforme a l'etat des lots de cafe.
Si le Service du conditionnement constate que la
declaration de 1'exportateur n'est pas conforme a la realite,
celui-ci est fortement penalise pour avoir voulu exporter un cafe
non conforme aux normes de qualite en vigueur.
Cet exportateur reconditionne son cafe qui une fois
devenu conforme aux normes de qualite obtient le bulletin de
verification (BV), document necessaire pour 1'exportation.
c - le controle phytosanitaire
La qualite intrinseque du cafe ne suffit pas toujours
pour obtenir 1'exportation. II faut que le produit remplisse les
conditions phytcsanitaires.
Les lots de cafe export stockes en magasin, en attente
d1exportation, sont regulierement visites par les services
phytosanitaires du Ministere de 1'Agriculture et toute
infestation d'insectes est signalee au Service de
Bes-nsectisaticn de la Caisse de Stabilisation pour traitement.
Deux formes de traitements sont entrepris selon que les
lots sont en stockage ou sur le point d'etre exportes.
Pcur les lots en stocks, le service de la
Desinsectisation effectue un traitement sous-bache avec des
produits pesticides conseilles par la FAO, en l'occurence, le
phosphure d'hydrogeme PH3, l'actellic 50...
Pour les lots prets a 1'exportation, les traitements se
font a l'usine de desinsectisation.
L'usine de desinsectisation est un grand complexe de
quelque 2 milliards de F CFA. II es bati sur le systeme Mallet
(France) avec de grands autoclaves dans lequels on realise le
vide. On y injecte ensuite du bromure de methyle qui finit par
tuer tous les insectes caches dans les sacs de cafe.
OMPI/AO/BOR/3
page 19
Le traitement dans ce cas est rapide (24 heures) et
permet 1•embarquement du cafe a la sortie de l'usine.
Des methodes de conservation desinsectisantes sont
egalement implantees en cote d'lvoire. Par exemple un des groupes
de decortiquenes est equipe de silos etanches ba«< •« £systeme Bouchard de gaz inerte. Dans ces silos, le cafe reste
exempt de toute infestation d'insectes.
A cote de ceci, la methode de conservation par
capatamer qui dispose de deux usines de 30.000 tonnes permetegalement une desinsectisation du cafe stocke.
qualite
2"; ™lvo!r. pour Wrecier ses unites in*..tn.U.. detrlttement du cafe et son usine de desinsectisation.
davantage la recolte de cerises.
c - 1, protection d* 1'appellation «r*f* de Cote d'lvoire"
L'appellation "Cafe de Cote d'lvoire" n'est pas
protegee au sens formel du terme.
La Cote d'lvoire n'a jamais depose aupres des-!. ^!rr..MOn.les telles 1'CMPI, l'OAPI une demande
il a
!efoment cette protection ne presente encore
r«^r.^.tJ«i . T. Protection du -cafe de cated'lvoire" pourrait paraitre superflue.
OMPI/AO/BOR/3
page 20
Bien indirectement le cafe "Ivoire" se trouve protege
par 1-Organisation Internationale du Cafe (OIC) qui a etabli lesindications de marquage de sacs de cafe indications reprises
dans le decret fixant les regies de conditionnement des cafes
verts a 1'exportation.
Sur le marquage, le decret stipule en son article 9 que :
-Chague sac doit porter, sur une face au moins, de faconapparente et indelebile, les caracteristiques suivantes dans
l'ordre :
1) Dans la moitie superieure en noir ou en couleur :
A) sur une premiere ligne la marque d'identification
specifiee par 1'OIC (Organisation Internationale du
cafe) qui sera imprimee a 1'inteneur d'un cadre de60 cm x 12 cm comprenant le numero de code de laCote d'lvcire (024), le numero de code de l'usimer
ou de l'exportateur (4 caracteres au maximum) et le
numero de serie du lot.
3> cur une deuxieme ligne une marque speciale choisie
' par chaque expcrtateur ou usimer et agreee par le
Ministere de 1"Agriculture .
•») Dans la moitie inferieure en noir ou en couleur, en capitalede 5 cm de haut, 4 cm de large et 1 cm d'epaisseur :
A) sur les quatres premieres lignes :
Produce of
Ivory Coast
Coffee
Cote d'Ivoire
B) sur une cinqueme ligne, 1'indication de l'espece :
R coffea canephora
L#E liberio-excelsoides
A.r'.B Arabusta
PCUI
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C, sur un. six^e H9»«. I'^dicatxcn de !a categone
et du grade :
EX Excellence
E \ Extra-Prima
p prima
c superieure
c courante
les Grades :
GC ' Grade °G1 Grade 1
G2 Grade 2
G3 Grade 3
G4 Grade 4
EXEMPLE DE MARQUAGE
:24 c c c cQQ Q
RPODUCE OF
[VORY COAST
COFFEE
GI
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On peut s'apercevoir a travers le marquage que seule la
Cote d'lvcire avec sen numerc de code (024), I1indication
d'origine peut exporter le cafe de Cote d'lvoire.
Cette exportation ne se fera qu'avec les timbres
accordes par l'OIC pour les quantites donnees de cafe. Tout ceci
permette d'une part aux negociants ou torrefacteurs qui recoivent
du cafe d'etre moins soucieux de l'origine et d'aute part aux
pays producteurs de ne pas se preoccuper d'une utilisation
deloyale de leur appellation d'origine et indication de
provenance.
La Cote d'lvoire, comme nombre de pays en
develcppement, a une reelle conscience de l'interet de la
protection intellectuelle. En temoigne son adhesion a la plupart
des conventions et Arrangements traitant de la matiere.
Le droit d'auteur protegeant les creations litteraires
et artistiques cennait plus d'ampleur en Cote d'lvoire. La
protection industrielle, quant a elle evolue au rythme du~ev-"-c~<=-m~::t industrial. Et si un classement devait etre etabli
In'mature "de protection mdustnellr ev. rote d'lvcire, cest deloin que la protection des modeles cu dessms industriels
viendrait en tete suivie des sigr.es distinctifs (nons
ccmraerciaux, marques...;, puis de quelques brevets d'invention et
d'innovation. D'ou le souci des Gouvernements de pousser a
travers des efforts considerables de formation les jeunes vers la
Science, la Technique et la Technologie, domaines porteurs de
plus d'espcir dans le developpement de 1'Esprit inventif.
Apres les modeles ou dessins industriels, les signes
distinctifs et les brevets, les appellations d'origine et
indications de provenance sent une notion bien admise meme dans
les pays en developpemer.t. Cependant, le recours a la protection
des appellations d'origine et indications de provenance se trcuve
pour la moment limits du fait de nombreux facteurs, dont les
pratiques commerciales actuelles et la vente des produits au
stade de matieres premieres.
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-est ce qui semble justifier que la Cot- d'lvoire quifi, 7^ f d; Jes recettes d'exportation du "Cafe de Cot,
« :- ot" du ""acao de Cote d'lvoire" n'a pas encore protege
^r^enations d^rmn. aupres de i-OAPl sinon a travers leursstructures de vente.
Cela est d'autant plus vrai que la Cote d'lvoire est :
ler producteur mondial de cacao
3eme " cafe" " cafe
„
Etc...
•• d'huile de palme
africain d1 ananas
" de coton
Autant de produits agricoles qui, aux cotes des
aberrantes les
la mevente des natieres premier, '"""';"-„, des appellatlons
aes pays ,n fvelcppe.e.t. ^»»» ^ Jc. £alre quelque chose.d'origme et indication- uc f
nous I'espercr.s.
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