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COMMISSION DU PACIFIQUE SUD SECTION TECHNIQUES DE PÊCHE RAPPORT NON PUBLIÉ N° 4 RAPPORT DE CAMPAGNE EN POLYNÉSIE FRANÇAISE 30 mars 30 juillet 1987 par Lindsay B. Chapman Maître de pêche et Peter Cusack Chargé du développement de la pêche Commission du Pacifique Sud Nouméa (Nouvelle-Calédonie) 1998

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COMMISSION DU PACIFIQUE SUD

SECTION TECHNIQUES DE PÊCHE

RAPPORT NON PUBLIÉ N° 4

RAPPORT DE CAMPAGNE EN

POLYNÉSIE FRANÇAISE

30 mars − 30 juillet 1987

par

Lindsay B. Chapman Maître de pêche

et

Peter Cusack Chargé du développement de la pêche

Commission du Pacifique Sud Nouméa (Nouvelle-Calédonie)

1998

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La Commission du Pacifique Sud autorise la reproduction, même partielle, de ce document sous quelque forme que ce soit,

à condition qu'il soit fait mention de l'origine.

Texte original : anglais Le présent rapport, non publié, fait partie d’une série de rapports préparés par la section Techniques de pêche du programme Pêche côtière de la Commission du Pacifique Sud. Il s’agit de comptes rendus d’activités menées au titre de projets distincts ou de missions dans les pays, établis à partir de documents détenus par la section et destinés à mettre ces informations précieuses à la disposition de tout un chacun. Chaque rapports a été mis au point à la section Techniques de pêche, et son contenu technique normalisé de façon à être accessible au public. Toutefois, ces comptes rendus n’ont pas fait l’objet d’une mise en forme rédactionnelle complète par la Commission du Pacifique Sud. Le présent rapport a été réalisé en anglais et en français, le rapport n° 4 non publié en français correspondant au rapport non publié n° 18 en anglais. Le 6 février 1998, la Commission du Pacifique Sud (CPS) est devenue la Communauté du Pacifique. Le secrétariat général de la Communauté du Pacifique est maintenant l'organe qui en gère le programme de travail. Si le nom a changé, l'organisation reste la même et poursuit ses activités. Le présent rapport a été préparé avant ce changement de nom, c'est pourquoi on y parle de la Commission du Pacifique Sud. Nous vous prions par conséquent de noter que toute référence à la Commission du Pacifique Sud s'applique à ce qui est maintenant le secrétariat général de la Communauté du Pacifique, ou, parfois, à la Communauté du Pacifique elle-même. Commission du Pacifique Sud BP D5 98848 Nouméa Cedex Nouvelle Calédonie Tél.: (687) 26 20 00 Fax: (687) 26 38 18 Mél.: [email protected] http://www.spc.org.nc/

Composition, mise en page et impression réalisées au siège de la Commission du Pacifique Sud,

Nouméa (Nouvelle-Calédonie), 1998

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RÉSUMÉ Dans le cadre du projet de développement de la pêche au demi-large de la Commission du Pacifique Sud, une campagne a été menée pour la première fois en Polynésie française entre le 30 mars et le 30 juillet 1987, sous la direction de Lindsay Chapman, maître de pêche de la CPS. La campagne avait une double finalité : démontrer le fonctionnement de divers engins de pêche simples et bon marché, qui ont fait leurs preuves lors d'autres campagnes entreprises dans le cadre du projet de développement de la pêche au demi-large dans la région, afin d'encourager les pêcheurs locaux à améliorer et à diversifier les méthodes de pêche traditionnelle; fournir les moyens de tirer parti de ressources halieutiques sous-exploitées. Après s'être imprégné de diverses méthodes de pêche professionnelle bien rodées de Tahiti, le chargé de projet a lancé un programme de démonstration et de formation dans les Îles Australes et Marquises, travaillant avec des pêcheurs locaux à bord de leur propre navire. Il a présenté le principal engin utilisé dans le cadre du programme, le moulinet à main en bois de conception samoane, agréé par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et a montré sa polyvalence pour la pêche profonde à la ligne dormante et à la palangre verticale. Il a également fait la démonstration de la pêche entre deux eaux à la palangrotte selon la méthode palu ahi, qui constitue un perfectionnement de cette méthode locale bien connue. Quarante-quatre sorties d'observation ou de démonstration ont été effectuées dans le cadre de la campagne, au cours desquelles 1 157 poissons, toutes espèces confondues, pour un poids total de 3 827,1 kg ont été pris. Douze agents locaux du service des pêches et 46 pêcheurs ont participé à au moins une sortie chacun. L'effort de pêche a porté surtout sur la pêche profonde à la ligne dormante sur le tombant externe du récif au moyen de moulinets à main. Cette méthode a d'ailleurs produit les prises les plus importantes; dans l'ensemble, on a enregistré un taux de prises de 5 kg par heure-moulinet. Les taux de prises ont beaucoup varié d'une île à l'autre, passant d'un minimum de 2,3 kg par heure de pêche-moulinet à Rurutu à un maximum de 6,7 kg par heure-moulinet à Ua Pou. La seconde activité par ordre d'importance était la pêche à la palangre verticale qui a produit des résultats encourageants, avec un taux de prises moyen de 4,6 kg par 10 heures-hameçon pour l'ensemble des lieux de pêche. Cette technique a produit les meilleures prises à Tubuai, car il était facile d'y trouver des poissons-appâts frais. La pêche du thon entre deux eaux à la palangrotte selon les méthodes palu ahi améliorée et traditionnelle a également produit des résultats satisfaisants lorsque l'on utilisait de l'appât frais et qu'on pêchait dans des zones où les thons étaient relativement abondants. Conformément aux exigences du programme de démonstration, on mettait en oeuvre, lors de la plupart des sorties de pêche, une variété de méthodes plutôt que de se concentrer sur la méthode qui était la plus productive sur le plan local. Les résultats indiquent que chaque méthode était productive quand les circonstances s'y prêtaient et que les méthodes et engins présentés dans le cadre du projet pouvaient être utiles sur le territoire pour diversifier l'effort de pêche artisanale et optimiser les prises par unité d'effort. Dans les zones d'opération, on a constaté qu'un certain nombre de contraintes risquaient d'entraver la mise au point de méthodes de pêche locales plus efficaces et plus productives. Le principal obstacle résidait dans la difficulté d'obtenir des engins de pêche et des appâts convenables dans certaines zones. On trouvera dans le présent rapport des recommandations visant à surmonter ces obstacles.

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REMERCIEMENTS La Commission du Pacifique Sud tient à remercier la Polynésie française du soutien amical et de la collaboration accordée au projet de développement de la pêche au demi-large lors de cette campagne. Elle tient à remercier tout particulièrement M. Bruno Ugolini, directeur de l'EVAAM, M. Georges Maorii, agent du service des pêches affecté au projet à Ua Pou, les administrateurs de toutes les îles et les pêcheurs de Polynésie française dont l'enthousiasme et le soutien ont grandement contribué à la réussite du projet.

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TABLE DES MATIÈRES

Page 1. INTRODUCTION 1 2. CONTEXTE GÉNÉRAL 1 2.1 Généralités 1 2.2 Méthodes de pêche existantes 4 3. OPÉRATIONS CONDUITES AU TITRE DU PROJET 5 3.1 Généralités 5 3.2 Sorties d'observation à Papeete 5 3.3 Bateaux et matériels 10 3.4 Activités de démonstration et de formation 11 3.5 Ecoulement des prises 12 3.6 Collecte de données 13 4. ACTIVITÉS ET RÉSULTATS 13 4.1 Généralités 13 4.2 Pêche profonde à la ligne dormante 14 4.3 Pêche à la palangre verticale 19 4.4 Pêche à la palangrotte entre deux eaux selon les méthodes palu ahi traditionnelle et perfectionnée et ika shibi 22 4.5 Pêche à la traîne 24 5. ZONES DE PÊCHE 25 5.1 Tahiti-Moorea 25 5.2 Rurutu 26 5.3 Tubuai 28 5.4 Ua Pou 29 5.5 Mehetia 31 6. CONCLUSIONS 32 6.1 Généralités 32 6.2 Pêche profonde à la ligne dormante 32 6.3 Pêche à la palangre verticale 33 6.4 Pêche à la palangrotte entre deux eaux 33 6.5 Pêche à la traîne et à la canne 34 6.6 Engins de pêche 34 7. OBSTACLES AU DÉVELOPPEMENT 34 7.1 Généralités 34 7.2 Commercialisation 35 7.3 Etablissement des prix 35 7.4 Matériel et carburant 35 7.5 Traitement du poisson 35

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TABLE DES MATIÈRES (suite)

Page 8. RECOMMANDATIONS 35 9. BIBLIOGRAPHIE 36 ANNEXES 1a. Rapports de sortie dans la zone de Papeete-Moorea 39 1b. Composition par espèce des prises effectuées pendant les sorties d'observation 41 2. Formulaire type destiné à la collecte des données 43 3. Composition par espèce des prises à la ligne dormante profonde 45 4. Composition par espèce des prises à la palangre verticale 53 5. Composition par espèce des prises entre deux eaux à la palangrotte 55 6. Composition par espèce des prises à la traîne 57 7a. Rapports de sortie pour la zone de Rurutu 59 7b. Rapports de sortie pour la zone de Tubuai 61 7c. Rapports de sortie pour la zone de Ua Pou 63 7d. Rapports de sortie pour la zone de Mehetia 65

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1. INTRODUCTION Le projet de développement de la pêche au demi-large de la Commission du Pacifique Sud est un projet de développement rural mobile qui est mis en oeuvre à l'échelle villageoise dans les pays et territoires océaniens à la demande expresse des gouvernements et dont les objectifs généraux sont les suivants : − Promouvoir le développement et encourager l'essor de pêcheries artisanales dans toute la région,

axées sur des ressources qui jusqu'à présent sont sous-exploitées, notamment les ressources démersales des tombants récifaux.

− Mettre au point et évaluer de nouveaux engins et techniques de pêche simples pouvant être

utilisés par des pêcheurs villageois et de nature à permettre à ceux-ci d'augmenter notablement leurs prises tout en consommant moins de coûteux carburant importé.

− Offrir aux pêcheurs et aux agents des services de vulgarisation des pêches du pays une

formation pratique aux techniques de pêche appropriées. La première campagne effectuée en Polynésie française dans le cadre du projet de développement de la pêche au demi-large répondait à une demande, adressée par les instances territoriales à la Commission du Pacifique Sud, pour contribuer à diversifier les méthodes de pêche artisanale. L'objectif consistait particulièrement à présenter des engins de pêche simples et bon marché et à faire la démonstration de techniques de pêche adaptées qui amélioreraient l'efficacité des méthodes de pêche traditionnelles et fourniraient des moyens d'exploiter des ressources halieutiques précédemment inexploitées ou sous-exploitées. Le projet a été mis en oeuvre sur le territoire pendant quatre mois, du 30 mars au 30 juillet 1987, sous la direction de Lindsay Chapman, maître de pêche de la CPS. Les sorties d'observation et de démonstration ont été effectuées avec les agents locaux chargés du développement de la pêche, à Tahiti et à l'île voisine de Mehetia; d'autre part, un important programme de démonstration et de formation a été conduit avec les pêcheurs locaux à Rurutu et Tubuai, deux îles du groupe des Australes et à Ua Pou dans les Marquises. Il s'agissait de la cinquantième campagne effectuée dans le cadre du projet de développement de la pêche au demi-large, et la Polynésie française est le dix-septième pays ou territoire océanien à en avoir bénéficié. 2. CONTEXTE GÉNÉRAL 2.1 Généralités La Polynésie française (figure 1), territoire français d'outre-mer, est constitué de cinq principaux archipels (les Marquises, les Tuamotu, les Îles de la Société, les Îles Gambier) et les Îles Australes, d'une superficie totale de 4 000 km2. Papeete, la capitale administrative, est située sur la plus grande île, Tahiti, d'une superficie de 1 042 km2. Les îles sont de quatre types : les îles hautes et basses d'origine basaltique, et les atolls − coralliens bas ou surélevés. L'archipel des Tuamotu comprend 75 atolls et une île corallienne surélevée. Tubuai, les Îles de la Société et Gambier sont des cônes basaltiques élevés, fortement érodés, présentant des récifs coralliens bien développés. Les Marquises sont des terres volcaniques surélevées, présentant des pics prononcés, des vallées profondes et des falaises à pic, mais sont dépourvues de récif corallien. Comme les îles hautes sont bien arrosées et que le sol y est fertile, leur végétation est habituellement luxuriante. Sur les replats côtiers de Tahiti, cocotiers et pandanus abondent. La végétation à flanc de

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montagne se compose généralement de fourrés ou de broussailles. Dans les vallées, on trouve de nombreuses essences d'arbres et des fougères. Par contre, certaines des zones montagneuses des Îles Gambier, dénudées par l'érosion, portent peu de végétation. A cause de leur sol mince et poreux, les îles basses ont une végétation relativement clairsemée, dominée par les cocotiers, les pandanus, les hibiscus et autres variétés littorales. Une grande partie du terrain est couverte de plantations de cocotiers, mais on trouve quelques potagers et vergers. La production de café est concentrée dans les Îles Australes et Marquises. L'élevage n'est que peu pratiqué, mais l'on trouve quelques bovins et porcins dans les plantations de cocotiers. La loi française régit toute la propriété foncière, mais en pratique, le système polynésien de propriété collective prévaut toujours. Les conditions climatiques sont différentes d'un archipel à l'autre, en raison d'écarts importants de latitude et d'altitude. La température moyenne est cependant de 26°C, avec des minima de 24°C de juillet à septembre. Les mois les plus chauds sont janvier et février. L'humidité est généralement élevée, surtout pendant la saison des pluies (de novembre à mars). Papeete reçoit en moyenne 1 700 mm de pluie par an. Des cyclones peuvent naître dans presque toute la région, surtout pendant les trois premiers mois de l'année (Anon, 1986a). La population de 176 800 habitants (selon les estimations de la CPS) est concentrée dans les Îles du Vent de l'archipel de la Société, particulièrement à Tahiti et Moorea, et est composée à 82 pour cent de Polynésiens de pure race ou métissés. On y parle des dialectes polynésiens, le plus répandu étant celui de Tahiti qui est également parlé dans les archipels périphériques. Le français est la langue administrative et on le parle couramment, surtout à Tahiti. L'économie, qui bénéficie d'une aide directe de la France, est dominée par les industries de service, notamment le tourisme et l'administration. L'agriculture, la pêche et l'industrie ont été des secteurs relativement faibles de l'économie, mais la perliculture et le transbordement de poissons débarqués par des navires étrangers prennent de l'importance (Anon, 1981). La monnaie utilisée est le franc de la Communauté française du Pacifique (CFP).

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Figure 1 : Déplacements effectués dans le cadre de la campagne en Polynésie française.

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2.2 Méthodes de pêche existantes La zone de pêche de la Polynésie française s'étend sur plus de 5 millions de km2. La grande diversité des milieux marins que l'on trouve dans cette vaste étendue est à l'origine d'une gamme variée d'activités de pêche vivrière et professionnelle à petite échelle, dont chacune est bien adaptée aux conditions locales, à la pêche de certaines espèces particulièrement recherchées ou à leur abondance saisonnière. La pêche thonière locale revêt depuis longtemps une grande importance culturelle et socio-économique; d'ailleurs, la période de tetai, correspondant aux mois de novembre et décembre, qui annonce le début de la saison de pêche thonière, est vraisemblablement la plus importante dans le calendrier traditionnel tahitien. La pêche en Polynésie française est presque entièrement axée sur la consommation locale, et bien que les prises locales de bonites (Katsuwonus pelamis) soient les quatrièmes en importance dans la région desservie par la CPS, les exportations de poisson du Territoire représentent moins de 0,4 pour cent des exportations totales en 1984 (Anon, 1985). La pêche des bonites est la plus importante pêche commerciale locale; elle repose sur une flottille d'une centaine de ligneurs − canneurs connus sous le nom de bonitiers, dont 65 pour cent ont Tahiti comme port d'attache. Ces bâtiments sont construits en fonction de la tâche qu'ils accomplissent et mesurent généralement 10 mètres de long, pèsent 9 tonnes et sont équipés de moteurs diesel de 200 à 375 cv qui leur permettent d'atteindre des vitesses de 20 noeuds. La figure 2 en donne une illustration.

Figure 2 : Bonitier tahitien utilisé pour la pêche à la traîne et à la canne.

Un certain nombre de pays étrangers pêchent dans la zone économique exclusive de Polynésie française en vertu d'accords de pêche pour lesquels ils versent des droits. Des navires du Japon, de la Corée et de Taïwan pêchent le thon à la palangre. Des canneurs japonais et des senneurs américains ont effectué quelques sorties de pêche de thons en surface. Un certain nombre d'organismes gouvernementaux sont engagés dans le développement ou la recherche en matière de pêche. Le Service de la mer et de l'aquaculture est chargé, au plan local, de l'administration de la pêche, de la collecte de données sur les prises, de la réglementation de l'industrie perlicole et de la promotion des méthodes de pêche artisanale. L'établissement pour la valorisation des activités aquacoles et maritimes (EVAAM) est un organisme territorial qui se charge du développement de la pêche professionnelle. Il est notamment chargé de superviser POMAFREX, instance chargée de mettre sur pied une industrie du transbordement des prises effectuées par des navires étrangers. Par ailleurs, des organismes scientifiques nationaux, comme l'Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération (ORSTOM) et l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER), conduisent sur le plan local des travaux de recherche halieutique

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et assurent des services-conseils pour la mise au point de méthodes de pêche expérimentales et l'aquaculture, notamment l'élevage de crevettes, d'huîtres et de nacres. La perliculture est la plus importante activité commerciale du secteur primaire du Territoire. Des élevages appartenant à des particuliers et des coopératives aux Tuamotu et aux Gambier (Mangareva) produisent à présent des perles dont la valeur à l'exportation dépasse celle des autres industries d'exportation. On trouvera au tableau 1 une ventilation de la valeur à l'exportation de la production perlicole au cours des quatre années précédant 1987. Tableau 1 : Valeur des perles de culture exportées de Polynésie française entre 1983 et 1986

(Anon, 1986b). _____________________________________________________________________ _______ Année Valeur (en milliers d'UCOM) __________________________________________________________________________________ 1983 8 651 1984 4 521 1985 14 308 1986 10 018 __________________________________________________________________________________ 3. OPÉRATIONS CONDUITES AU TITRE DU PROJET 3.1 Généralités Au cours des quatre mois de campagne, des opérations ont été conduites au titre du projet dans cinq îles de Polynésie française, distantes de plus de 1 800 km du nord au sud, entre les Îles Marquises et les Îles Australes, comme le montre la figure 1. Les opérations ont démarré à Papeete, sur l'île de Tahiti, lorsque le maître de pêche a accompagné le personnel de l'EVAAM lors de sorties d'observation et de familiarisation, après quoi des sorties de démonstration ont été organisées à bord de navires appartenant à des particuliers à Rurutu, Tubuai et Ua Pou. Au cours de la dernière partie de la campagne, une sortie de sept jours a été effectuée à Mehetia, à quelque 140 km au sud-est de Papeete. Les opérations conduites au titre du projet sont résumées au tableau 2. Comme le montre le tableau 2, le temps passé à attendre à Papeete que les engins de pêche utilisés dans le cadre du projet arrivent de Tubuai a été perdu pour la pêche. Il fut décidé que le maître de pêche continuerait sur Ua Pou avec peu de matériel, en raison des horaires de navigation irréguliers. Les opérations de pêche qui y ont été conduites en attendant l'arrivée du matériel se sont par la suite révélées peu pertinentes pour la réalisation du programme de travail du projet. Tout au long de la campagne, le projet a bénéficié de l'aide des spécialistes de l'EVAAM; à Rurutu et à Tubuai, les opérations étaient coordonnées par le représentant de l'EVAAM aux Îles Australes, M. Louis Savoie, et lors des missions à Papeete, à Mehetia et à Ua Pou, par M. Georges Maorii. M. Bruno Ugolini, directeur de l'EVAAM, a supervisé toutes les opérations conduites au titre du projet. 3.2 Sorties d'observation à Papeete Avant le démarrage du programme de travail, le maître de pêche a participé à trois sorties effectuées à partir de Papeete à bord de bonitiers de l'EVAAM. Ces missions avaient pour objet de familiariser le maître de pêche avec les prises des pêcheurs locaux et le rôle de l'EVAAM en matière de développement. On a fait la démonstration de la pêche du thon à la traîne et à la canne au cours de ces deux sorties et de la méthode de pêche ika shibi lors de l'une d'elles.

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Tableau 2 : Récapitulatif des opérations conduites au titre du projet en Polynésie française. __________________________________________________________________________________ Date (1987) Activité Nombre de jours __________________________________________________________________________________ 30 mars Arrivée à Papeete 1 30 mars−13 avril Prise en charge et tri du matériel, élaboration du programme de travail en consultation avec l'EVAAM, participation à trois sorties d'observation 13 13−17 avril Transfert à Rurutu par cargo inter-îles 4 18 avril−7 mai Sorties de démonstration avec les pêcheurs de Rurutu 21 8 mai Transfert à Tubuai 1 9 mai−7 juin Sorties de démonstration avec les pêcheurs de Tubuai 30 8 juin Retour à Papeete par avion, expédition du matériel par mer 1 9−14 juin Attente de l'arrivée du matériel de Tubuai, préparatifs pour le transfert à Ua Pou 6 15−18 juin Transfert à Ua Pou par bateau avec un matériel incomplet 4 19 juin−7 juillet Sorties de démonstration avec les pêcheurs de Ua Pou, utilisation de leurs engins et de palangres verticales de fortune 19 8 juillet Réception du matériel à Ua Pou en provenance de Tubuai via Papeete 1 9−17 juillet Sortie de démonstration avec les pêcheurs de Ua Pou, utilisation des engins de pêche du projet 9 18 juillet Retour à Papeete par avion, expédition du matériel par mer 1 19−29 juillet Sortie de sept jours à Mehetia, rapport de mission présenté à l'EVAAM 11 30 juillet Départ de Polynésie française __________________________________________________________________________________

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Pêche des thons à la traîne et à la canne La pêche à la traîne et à la canne, encore appelée pêche au leurre en nacre, est une technique qui a été mise au point et est pratiquée en Océanie depuis plusieurs siècles. A Tahiti, la pêche à la traîne et à la canne a de tout temps été une importante méthode de pêche collective. De grands catamarans portaient des paniers attachés le long de la coque, dans lesquels on puisait des appâts vivants qu'on jetait à l'eau pour attirer les thonidés chassant en surface à portée des leurres en nacre. La situation sociale et économique évoluant, l'apparition d'engins de pêche modernes et de bateaux motorisés a transformé cette méthode en une technique hautement perfectionnée et concurrentielle utilisée par une importante flottille de puissants navires qui approvisionnent le marché local en poisson frais. L'utilisation d'appâts vivants n'est plus une caractéristique de cette technique, mais les autres éléments essentiels demeurent les mêmes. Le matériel utilisé se compose d'une longue canne (environ 7 mètres), munie à une extrêmité d'une ligne légèrement plus courte à laquelle est attaché un leurre. Traditionnellement, les cannes étaient fabriquées en bambou ou en bois solide et léger. On apprêtait les cannes en les faisant tremper longuement dans de l'eau de mer avant de les utiliser. Les cannes en bambou sont encore très répandues en Polynésie française, mais la plupart des pêcheurs utilisent également des cannes modernes en fibre de verre du type utilisé par les canneurs japonais. Les lignes, qui étaient à l'origine tressées avec des fibres d'hibiscus ou de noix de coco, sont à présent en matériau synthétique. Il reste un élément traditionnel : la préférence de tous les pêcheurs pour des leurres en nacre. Des leurres synthétiques en plastique, qui sont meilleur marché et n'exigent pas des heures de taillage et de polissage sont certes disponibles, mais ils n'ont aucunement supplanté le modèle traditionnel. Un leurre tahitien moderne ressemble beaucoup à ceux des générations antérieures, bien que l'hameçon sans ardillon soit à présent fabriqué en métal plutôt qu'en coquillage, en os ou en coque de noix de coco.

Figure 3 : Leurre traditionnel en nacre.

Les leurres (figure 3), taillés dans une portion de nacre concave (habituellement Pinctada margaritifera), sont munis d'un hameçon sans ardillon et d'une jupe de fibres ou de poils d'animal retenue par ligature. Des variations extrêmement subtiles de la couleur, de la forme et de la dimension des leurres passent pour être cruciales pour une bonne pêche, et c'est l'une des raisons pour laquelle la préférence va aux matériaux naturels plutôt que synthétiques. Un pêcheur peut avoir plusieurs cannes

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de longueurs différentes et une variété de leurres à portée de la main. Un seul leurre est traîné au moyen d'une canne à la fois, et le pêcheur échange souvent des leurres d'aspect différent jusqu'à ce qu'il en trouve un qui produise le résultat désiré. Les leurres sont rapidement attachés à la ligne au moyen d'une simple estrope. Le pêcheur examine parfois le contenu stomacal des thons capturés afin de fabriquer des leurres correspondant aux poissons-appâts dont le thon se nourrit. Si le poisson refuse de mordre, on peut appâter une turlutte à thon au moyen de ces poissons-appâts et les traîner pour amener les thons à mordre. Une caractéristique importante de cette méthode de pêche est qu'elle permet aux patrons pêcheurs d'évaluer un banc de thons en train de chasser et de déterminer la meilleure façon de l'aborder. Si le banc (qui est habituellement signalé par des oiseaux de mer qui se nourrissent des mêmes poissons-appâts que les thons) est éparpillé ou se déplace régulièrement, le bateau fonce à grande vitesse jusqu'à ce qu'il se trouve au milieu du banc, puis ralentit à trois ou quatre noeuds et commence à pêcher. La tâche du patron consiste à évaluer le déplacement de la matte et à placer le bateau de façon à manoeuvrer dans le banc sans effrayer les poissons, ce qui leur ferait interrompre la chasse et plonger en profondeur. Si le bateau dépasse le banc, il fait rapidement demi-tour et revient à sa portée. Lorsqu'on trouve un banc qui a encerclé des poissons-appâts dans une zone restreinte, le bateau se dirige à grande vitesse jusqu'à l'endroit où la chasse est la plus intense, puis s'arrête. Parfois, on découvre des poissons-appâts qui cherchent refuge autour d'une épave; dans ce cas, l'équipage hisse cette épave à bord pour amener les poissons-appâts à se réfugier autour de la coque du navire. Les thons, en poursuivant les appâts, suivront le navire qui avance lentement et la pêche à la traîne peut commencer. Les leurres en nacre sont traînés dans le sillage, aussi loin que la canne et la ligne peuvent porter; on utilise en général des cannes longues pour pêcher les bonites et des cannes plus courtes pour les thons jaunes (Thunnus albacares). Dès qu'un poisson mord, le pêcheur faisant contrepoids de son corps lève la canne d'un mouvement régulier; le poisson ferré ricoche à la surface de l'eau jusqu'au point où il peut être halé sur le pont arrière en un mouvement continu. Le pêcheur dirige généralement les petits thons de façon à ce qu'ils le frappent à hauteur de la taille ou de la poitrine (qui est souvent protégée par de la toile de jute), afin que l'hameçon sans ardillon se décroche et que le poisson tombe sur le pont. Il faut beaucoup d'adresse pour exercer la bonne tension sur la ligne, afin que l'hameçon ne se décroche pas pendant que le poisson rebondit à la surface de l'eau, le soulever, et le faire tomber précisément au bon endroit sur le navire. Un pêcheur aguerri parvient habituellement à remettre son leurre à l'eau avant que le poisson qu'il vient de prendre touche le pont. Sur les boniters tahitiens, deux hommes pêchent habituellement à la poupe avec au moins un autre membre d'équipage pour débarrasser le pont des prises. Les poissons ne sont pas éviscérés dans une zone de pêche active, parce que l'on pense que le sang passant par-dessus bord chasse le banc. La majorité des bonitiers ont de gros moteurs diesel, de 200 à 375 cv, conçus pour propulser ces embarcations à de grandes vitesses leur permettant de rattraper les bancs et de ramener les prises à terre en excellent état. Les tableaux 3 et 4 donnent les prises effectuées par les bonitiers en Polynésie française entre 1976 et 1981, ainsi que les zones d'opération des bateaux. Méthode ika shibi Cette pêche se pratique de nuit, au moyen d'une torche sous-marine et de boëtte pour attirer les thons ou les poissons-appâts qui attirent à leur tour le thon à proximité de palangrottes appâtées mouillées entre deux eaux; le personnel de l'EVAAM en a fait la démonstration au cours d'une sortie de nuit depuis Papeete. Le dispositif de base est représenté à la figure 4. Un lieu de pêche a été choisi peu avant la tombée de la nuit, dans une zone au large du tombant externe du récif, où l'on pouvait espérer trouver du thon. Une ancre flottante de type parachute a été mouillée pour ralentir la dérive due au vent. Lorsque le navire fut en position, dérivant lentement à travers la zone de pêche, une torche sous-marine de 12 volts, munie d'une ampoule de 60 watts, a été immergée par le travers jusqu'à environ deux mètres. Environ 30 kg de boëtte, composée de bonite

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hachée, avaient été embarqués pour la sortie; une poignée a été éparpillée dans l'eau toutes les 5 à 10 minutes. Quatre palangrottes en filin tressé de 4 mm de diamètre, munies chacune d'un hameçon à pointe recourbée de type tuna circle appâté au bout d'un avançon en nylon monofilament ont été immergées à des profondeurs variant entre 10 et 60 mètres. L'appât utilisé était composé de poissons frais entiers appartenant à diverses espèces de Decapterus, appelés operu dans la langue vernaculaire. Tableau 3 : Prises des bonitiers en Polynésie française entre 1976 et 1981 (Chabane et Gallet,

1982). ________________________________________________________________________________ Année Bonites Thons jaunes (tonnes) (tonnes) ________________________________________________________________________________ 1976 1 400 – 1 700 100 – 300 1977 1 400 – 1 700 100 – 300 1978 2 700 100 – 300 1979 900 – 1 000 100 – 300 1980 950 300 1981 839 573 ________________________________________________________________________________ Tableau 4 : Zones d'opération des bonitiers en Polynésie française de 1976 à 1981. ________________________________________________________________________________ Zone Nombre de navire en service ________________________________________________________________________________ Papeete 51 Autres régions de Tahiti 15 Moorea 3 Autres Îles du Vent 23 Tuamotu 3 Marquises 3 ________________________________________________________________________________ Certaines lignes ont été lestées afin de contrer l'effet d'entraînement du courant, d'autres ne l'ont pas été. Il fut ainsi possible d'utiliser la combinaison courant−lest pour maintenir les diverses lignes à la profondeur désirée et à bonne distance les unes des autres pour éviter qu'elles s'emmêlent. Lorsque les lignes furent mouillées, elles ont été attachées au bateau au moyen d'un petit bout de ligne en nylon monofilament résistant à une tension de 20 à 40 kg. La ligne mère étant ainsi attachée au moyen d'une ligne légère offrait suffisamment de résistance pour ferrer le poisson quand il mord, mais également pour se détacher lorsque le poisson tente de fuir. Il est bien entendu important d'attacher l'extrêmité de la ligne mère au bateau avant de commencer la pêche. On a vérifié chaque heure si les appâts étaient encore intacts. Pendant qu'il attendait que le poisson morde, l'équipage prenait à la petite turlutte un certain nombre de maquereaux à gros yeux qui avaient été attirés par la lumière et la boëtte. Dès qu'un thon était ferré, la ligne était remontée manuellement, le poisson était amené à bord à la gaffe et la ligne réappâtée et remise à l'eau. Les caractéristiques opérationnelles des trois sorties d'observation sont données à l'annexe 1a, et la composition par espèce des prises figure à l'annexe 1b.

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Figure 4 : Dispositif ika shibi.

Figure 5 : Un poti marara utilisé pour la pêche de poissons volants.

3.3 Bateaux et matériel Dans les îles visitées dans le cadre du projet, les pêcheurs utilisent une grande variété de petites embarcations de pêche. La majorité d'entre elles mesurent de 4,5 à 6 m de long, sont fabriquées en contreplaqué de marine ou en fibre de verre et propulsées par un ou deux moteurs hors bord de 40 à 75 cv. L'une des embarcations de fabrication locale les plus prisées est le poti marara (voir figure 5) qui est conçu spécifiquement pour la pêche des poissons volants. Ces embarcations comportent un caisson avant, équipées d'une barre de gouvernail et de commandes à distance du moteur, de façon à ce qu'un homme seul puisse diriger le bateau et attraper les poissons volants au-dessus de la proue avec un filet à grand manche. Ces embarcations sont très stables, très manoeuvrables et bien adaptées à la pêche à la traîne et à la ligne dormante.

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Parmi les autres navires utilisés pour la pêche, citons le bonitier de l'EVAAM ainsi que son canneur, le Moana Nui qui a été utilisé pour la sortie de sept jours à l'île de Mehetia. Deux des moulinets à main en bois de conception samoane, agréés par la FAO (voir la figure 6) ont été montés provisoirement sur chaque navire de pêche au moyen de serre-joints. Un échosondeur portatif Koden d'une portée de 525 m en profondeur était également embarqué lors de ces sorties. Le dispositif d'ancrage variait d'un navire à l'autre, mais le plus communément utilisé a consisté en un sac de sable et environ 400 m de cordage de 6 mm. A l'occasion, une ancre flottante de type parachute a également été utilisée pour diverses techniques de pêche au filet dérivant.

Figure 6 : Moulinet à main en bois, de conception samoane, agréé par la FAO.

3.4 Activités de démonstration et de formation L'objectif du projet consistant à faire la démonstration de techniques et d'engins de pêche novateurs à des pêcheurs qui, en règle générale, étaient rompus à une gamme de techniques éprouvées, il a fallu adopter une méthode conviviale et à visée très concrète. Le maître de pêche a accompagné le plus grand nombre possible de pêcheurs locaux sur leur propre navire et a participé à la pêche selon leur méthode de prédilection. Il a présenté les nouveaux engins et les nouvelles méthodes quand l'occasion se présentait, particulièrement lorsqu'une des nouvelles techniques complétait une technique qui avait la faveur des pêcheurs. Pour rassurer les pêcheurs qui pouvaient craindre de devoir engager des

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dépenses d'exploitation pour rien, on a fourni à ceux de Rurutu, Tubuai et Ua Pou le carburant et l'huile pour les sorties de démonstration et on leur a demandé de ne fournir que l'appât nécessaire. Cette méthode s'est révélée très efficace, et de nombreux pêcheurs qui ont accueilli les agents du projet ont demandé à effectuer des sorties de suivi. Suite à été donnée à ces demandes dans la mesure du possible, mais la priorité était accordée aux pêcheurs qui n'avaient pas encore participé au programme. Les sorties de démonstration effectuées avec le personnel de l'EVAAM étaient orientées davantage sur la formation conventionnelle, l'objectif étant d'inciter l'EVAAM à inclure ces techniques dans ses propres actions de développement. On trouvera au tableau 5 le nombre de pêcheurs de chaque zone qui ont participé au programme. Tableau 5 : Pêcheurs ayant participé aux sorties de démonstration dans chaque zone visitée. __________________________________________________________________________________ Personnel de l'EVAAM Pêcheurs privés Endroit Une sortie Plus d'une sortie Une sortie Plus d'une sortie __________________________________________________________________________________ Papeete 2 4 – – Rurutu 1 4 8 3 Tubuai – – 10 7 Ua Pou – 1 12 6 Mehetia – 4 – – __________________________________________________________________________________ TOTAL 3 13 30 16 __________________________________________________________________________________ Les activités de formation ont été concentrées surtout sur l'utilisation des moulinets à main en bois pour la pêche profonde à la ligne dormante et la pêche à la palangre verticale. La fabrication des moulinets à main et l'installation du bon engin pour chaque technique ont également été abordés. La méthode de pêche à la palangrotte entre deux eaux selon la méthode palu ahi perfectionnée a également été présentée, afin de montrer les améliorations qu'elle comporte par rapport à la méthode palu ahi traditionnelle, bien connue en Polynésie française. 3.5 Ecoulement des prises Les prises effectuées à bord du navire de l'EVAAM ont été vendues à POMAFREX, la régie de traitement du poisson, aux fins d'entreposage et de vente ultérieure. Dans les îles périphériques, les prises effectuées à bord de navires privés sont demeurées la propriété du propriétaire du bateau et ont été soit consommées soit vendues localement. A Ua Pou, le marché du poisson était saturé par l'abondance de thons et les poissons qui ne pouvaient être consommés ou partagés ont été momentanément entreposés dans le congélateur de l'île, d'une capacité de dix tonnes, pour vente ou consommation ultérieures.

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A Rurutu, Tubuai et Ua Pou, tous les poissons vendus étaient entiers et non nettoyés. A Tahiti, POMAFREX exige que tous les thonidés et tous les poissons de plus de 15 kg soient débarrassés de leurs ouïes et éviscérés. Il était manifeste que les cours variaient selon la saison, ainsi que d'un endroit à l'autre, selon la demande. Voici les cours en vigueur au moment de cette campagne : Rurutu 300 CFP/kg pour les ruvets 500 CFP/kg pour les thonidés 500 CFP/kg pour toutes les autres espèces Tubuai 300 CFP/kg pour toutes les espèces Ua Pou 250 à 300 CFP/kg (en cas de vente) Tahiti * 300 CFP/kg pour les ruvets et les barracoudas 450 CFP/kg pour les carangues 500 CFP/kg pour les thons jaunes (sans ouies et éviscérés) 350 CFP/kg pour les bonites (sans ouies et éviscérées) 700 CFP/kg pour les espèces profondes, y compris les vivaneaux et les mérous * Tous les prix indiqués pour Tahiti sont ceux offerts par POMAFREX; les prix étaient

habituellement plus élevés sur le marché libre. Aucune espèce n'était considérée comme ciguatoxique dans les îles périphériques, mais les requins étaient invendables et furent jetés. Les anglais (Lutjanus bohar) et les vivanneaux églefins (Lutjanus monostigma) pris à Mehetia étaient considérés comme éventuellement ciguatoxiques et donc invendables. Les requins pouvaient être vendus à Papeete, tant à POMAFREX que sur le marché libre. 3.6 Collecte de données Comme le montre l'annexe 2, les maîtres de pêche de la CPS utilisaient une fiche de pêche type pour enregistrer les données de prises et d'effort et autres et notaient en détail leurs activités quotidiennes ainsi que tout autre complément d'information nécessaire. Lors de cette campagne, les données recueillies à l'occasion de chaque sortie de pêche portait notamment sur le temps de déplacement; celui consacré au mouillage et à la pêche; par méthode de pêche, la zone de pêche, la ou les profondeurs de pêche, le nombre de membres d'équipage, la quantité et le type d'engins de pêche, de carburant et d'appâts utilisés pour chaque méthode de pêche, le nom précis de chaque espèce prise par chaque méthode, lorsqu'il était possible de l'établir et le nombre total ainsi que le poids des poissons capturés, par espèce et par méthode de pêche. Au début de la sortie à Ua Pou, pendant que l'on attendait l'arrivée du matériel, des balances précises n'étant pas disponibles, le poids des poissons est approximatif. 4. ACTIVITÉS ET RÉSULTATS 4.1 Généralités Au cours de cette campagne, 44 sorties de pêche ont été effectuées, ce qui correspond à un total de 393,5 heures passées en mer. Les trois premières sorties ont été effectuées avec le personnel de l'EVAAM à Papeete, afin d'observer la pêche à la traîne et à la canne et la version locale de la méthode ika shibi. Les 35 sorties suivantes ont été effectuées à bord d'embarcations appartenant à des particuliers et comportaient une démonstration des nouveaux engins et méthodes de pêche aux pêcheurs locaux. Sept de ces sorties ont été effectuées à Rurutu, 15 à Tubuai et 13 à Ua Pou. Les six dernières sorties ont été effectuées pour montrer les engins et méthodes au personnel de l'EVAAM lors de la sortie vers l'île inhabitée de Mehetia, située au sud-est de Tahiti, qui a duré une semaine. Au

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cours de la plupart des sorties, on a pratiqué la pêche profonde à la ligne dormante et à la palangre verticale, au moyen de moulinets à main en bois utilisés dans le cadre du projet; il s'agissait d'ailleurs des principales techniques qui ont fait l'objet d'une démonstration. La pêche à la palangrotte entre deux eaux selon la méthode palu ahi traditionnelle ou perfectionnée et la méthode ika shibi, ainsi que la pêche à la traîne constituaient l'essentiel du reste de l'effort de pêche. Les efforts consacrés à chacune de ces techniques variaient d'un endroit à l'autre et d'une sortie à l'autre, en fonction de l'objet de la mission (selon qu'il s'agissait de l'observation ou de la démonstration), des habitudes de pêche des propriétaires de bateaux locaux, du milieu marin local et de ses ressources, des conditions météorologiques et de l'état de la mer. Au cours des sorties de démonstration, le maître de pêche évaluait le navire de chaque propriétaire, les engins, les méthodes de pêche traditionnelles et les conditions de pêche locales, présentait les engins et les techniques utilisés dans le cadre du projet comme un moyen de compléter les activités habituelles ou d'exploiter des ressources sous-exploitées. 4.2 Pêche profonde à la ligne dormante La pêche profonde à la ligne dormante était pratiquée sur le tombant externe du récif dans toutes les îles périphériques visitées. Les lieux convenables ont été choisis par échosondeur, la profondeur visée se situant aux alentours de 200 m.

Figure 7 : Dispositif de récupération des mouillages de pêche profonde.

Lorsqu'un lieu avait été choisi, on maintenait le bateau sur place par l'une des quatre méthodes employées. La méthode d'ancrage habituellement utilisée dans le cadre du projet de développement de la pêche au demi-large consiste à mouiller une ancre en forme de grappin (voir figure 7) dans des eaux d'une profondeur inférieure à celle du lieu de pêche choisi, et à un endroit tel que le vent ou le courant dominant entraîne le bateau au-dessus du lieu choisi lorsqu'on laisse filer le cablôt d'ancre. Si le fond est en pente douce ou plat, il peut être nécessaire d'ancrer dans une eau d'une profondeur équivalente ou supérieure à celle du lieu où s'effectue la pêche. Pour récupérer ce type d'ancre à la fin de la pêche ou en prévision du déplacement vers un nouveau lieu de pêche, on utilise une technique simple qui réduit considérablement l'effort nécessaire pour lever l'ancre manuellement. On rentre le mou du câblot d'ancre jusqu'à ce qu'il soit près de la verticale; on l'arrime à la poupe du navire et le navire en marche avant pour décrocher l'ancre du fond. Lorsque c'est fait, on augmente la vitesse et l'ancre est traînée derrière le bateau. La bouée gonflable est ensuite reliée au cablôt d'ancre à l'aide d'une attache rapide et jetée à la mer. La résistance de l'eau force la bouée à glisser le long de la

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corde jusqu'à ce qu'elle soit arrêtée par le barbet. Le bateau fait ensuite machine arrière et le câblot est rentré à la main; il est ensuite facile de remonter l'ancre et la chaîne qui sont suspendues à la bouée flottante. Cette technique, illustrée à la figure 8, a été montrée au personnel de l'EVAAM au cours de la sortie à Mehetia.

Figure 8 : Méthode de récupération de l'ancre.

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Les pêcheurs de Tubuai ont mis au point une technique de mouillage efficace qui consiste à utiliser un sac de sable au lieu d'une ancre métallique. Au cours des sorties, il était évident que cette méthode fonctionnait très bien et était peu coûteuse, que le matériel était facile à trouver et qu'il suffisait d'un câblot léger. La méthode de récupération habituelle consistait à tirer l'ancre jusqu'en eau peu profonde à la fin de la pêche, puis de la remonter à la main. Si le sac s'accrochait au fond et se déchirait, ou si le câblot d'ancre se rompait, la perte était minime. Les pêcheurs de Tubuai utilisent habituellement ce mouillage lorsqu'ils pêchent entre deux eaux. Les pêcheurs de Rurutu et de Ua Pou préfèrent tenir leurs embarcations en position en faisant tourner leur moteur hors bord en marche arrière à petite vitesse, contre le vent ou le courant. Cette technique, qui est utilisée habituellement pour la pêche entre deux eaux, consomme du carburant, mais elle est très efficace pour maintenir les lignes de pêche à la verticale pendant que l'on parcourt les lieux de pêche à la recherche de concentrations de poissons de fond et pour maintenir le navire au-dessus des poissons qui mordent. Au cours des sorties effectuées à bord du navire de l'EVAAM, le Moana Nui, à Mehetia et à bord d'un bonitier privé à Ua Pou, on a utilisé une ancre flottante de type parachute pendant la pêche à la ligne dormante. Il est courant que les gros navires qui pêchent selon la méthode ika shibi utilisent ce type d'ancre. Elle est très efficace pour ralentir la dérive sous l'effet du vent, mais elle est relativement coûteuse et longue à mouiller. La dérive avec le courant permet de couvrir beaucoup de terrain, mais lorsque l'on a trouvé une zone où le poisson mord bien, il est impossible d'y maintenir le navire. Si les prises diminuent au fur et à mesure que le navire s'éloigne, il faut récupérer l'ancre flottante, ramener le navire au moteur jusqu'à l'endroit propice et mouiller de nouveau l'ancre flottante. La méthode de mouillage d'une ancre flottante de type parachute est montrée à la figure 9.

Figure 9 : Mouillage d'une ancre flottante de type parachute. Lorsque le navire était en position au-dessus de l'endroit choisi ou dérivait à travers une zone propice, les lignes portant des bas de ligne appâtés et un lest étaient mises à l'eau directement à partir des moulinets à main. Les moulinets à main normaux en bois étaient équipés de 500 m de ligne en nylon monofilament résistant à une tension de 130 kg, portant un bas de ligne en câble métallique muni de trois hameçons à pointe recourbée de type tuna circle, comme le montre la figure 10. Lorsque l'on sentait que le lest touchait le fond, on tendait les lignes à la main afin que le pêcheur puisse ferrer le poisson lorsqu'il sentait la touche. Quand le navire dérivait, il fallait soulever les lignes de quelques mètres, pour éviter que le bas de ligne soit traîné sur le fond et s'emmêle. En raison de l'élasticité des longues lignes employées, on se fiait beaucoup aux qualités autoferrantes des hameçons à pointe recourbée.

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Figure 10 : Bas de ligne spécialement conçu pour la pêche profonde.

L'appât de prédilection pour la pêche profonde de fond est la bonite fraîche, mais cette espèce n'était disponible en quantités suffisantes que pendant les sorties de pêche à Mehetia. A Tubuai et à Ua Pou, des maquereaux à gros yeux (Selar crumenophthalmus), appelés ature dans la langue vernaculaire, pêchés localement, étaient le plus souvent utilisés comme appât, tandis qu'à Rurutu, on utilisait des poissons volants (genre Exocetidae), appelés marara dans la langue vernaculaire. Les principales espèces ciblées par cette méthode de pêche sont les vivaneaux profonds (Lutjanidae des sous-familles Etilinae et Apsilinae), mais également une grande variété d'autres espèces, comprenant habituellement une proportion d'espèces moins recherchées telles que les requins. Les espèces caractéristiques des hauts fonds se trouvent dans les prises, notamment les lutjans (sous-famille Lutjaninae) et des becs de cane (Lethrinidae), parce qu'en raison des irrégularités du fond, du déplacement du navire autour de son ancre ou de la dérive, on pêche souvent à des profondeurs diverses. On trouve également dans les prises les ruvets et les barracoudas (famille Gempylidae) qui sont souvent pris la nuit, lorsqu'ils remontent vers les profondeurs où l'on pêche habituellement. La pêche profonde à la ligne dormante a représenté 169,5 heures de pêche (46,8% du nombre total d'heures de pêche) lors de 40 sorties, soit un effort de pêche établi par calcul de 375,8 heures-moulinet. * * Note : Afin de comparer la productivité des diverses techniques de pêche, d'un jour à l'autre ou

d'un endroit à l'autre, les agents du projet de développement de la pêche au demi-large utilisent des unités normalisées pour l'effort de pêche et calculent les prises (en kg) par unité d'effort de pêche (PUE). L'unité normalisée de l'effort de pêche, établie pour la pêche profonde à la ligne dormante au moulinet à main est dite "heure-moulinet" et représente l'utilisation d'un moulinet à main pendant une heure de pêche.

Les prises de toutes les zones se chiffrent à 940 poissons, d'un poids total de 1 869,4 kg et l'on a enregistré un taux de prise (prises par unité d'effort ou PUE) de 5 kg/heure-moulinet. Les prises comprenaient deux requins, qui ne sont pas consommés localement, et deux espèces de la sous-famille des lutjanidés qui sont considérés localement comme étant ciguatoxiques (Lutjanus bohar et Lutjanus monostigma). La partie invendable des prises a représenté 152,1 kg (8,1% de la masse totale des prises).

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Les prises vendables étaient dominées par des vivaneaux profonds appartenant à neuf espèces différentes, soit 399 poissons d'un poids total de 514,1 kg, ou 27,5 pour cent du poids total des prises. Dans ce lot, les espèces prédominantes furent le vivaneau blanc (Pristipomoides filamentosus), dont 151 individus totalisant 202,6 kg ont été pris, le lantanier rouge (Aphareus rutilans) et le vivaneau à taches jaunes (Pristipomoides auricilla), correspondant respectivement à 15 poissons d'un poids total de 68,3 kg dans le premier cas et 93 poissons d'un poids total de 68,3 kg dans le second. Les individus les plus gros appartenaient à l'espèce vivaneau la flamme (Etilis coruscans) qui pesaient en moyenne 8 kg, mais dont on n'a pris que trois exemplaires. Suivaient, par ordre d'importance dans les prises, les mérous, les loches et les saumonées (Serranidae). Les 307 poissons appartenant à ce groupe ont posé 477,3 kg (25,5% du total). Les autres espèces importantes de la prise comprenaient 395,5 kg de chinchards et de carangues (Carangidae), 115 kg de thonidés (Scombridae) et 192,1 kg de ruvets et de barracoudas (Gempylidae). Les lutjans (sous-famille Lutjaninae) représentaient à peine 3,9 pour cent du poids total des prises. La composition des prises par espèce, par famille ou par regroupement est représentée sur le graphique de la figure 11, et les débarquements répertoriés sur chaque lieu de pêche et par espèce sont énumérés à l'annexe 3. Il était habituel de pêcher avec deux moulinets à main, mais cela n'était pas toujours faisable en raison des exigences de formation, et à Mehetia on utilisait jusqu'à cinq moulinets à la fois, dont quatre étaient des modèles électriques brevetés. L'effort de pêche moyen était donc de 1,8 heure-moulinet pour chaque heure de pêche. Le poids total des appâts utilisés pour la ligne dormante était de 127,1 kg pour un rendement, toutes espèces confondues, de 14,7 kg de prises par kilo d'appât.

Figure 11 : Composition par espèce des prises de grand fond.

Les taux de prises enregistrés pour la pêche profonde à la ligne dormante variaient sensiblement d'une île à l'autre, comme le montre le tableau 6, ce qui prend en compte, en partie du moins, des variations locales telles que la qualité de l'appât disponible, l'exploitabilité des zones profondes locales, l'état des ressources démersales, les exigences du programme de démonstration, les conditions météorologiques et l'état de la mer. Les facteurs contribuant de façon particulière aux taux de prises enregistrés pour chaque île sont approfondis au chapitre 5.

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Tableau 6: Récapitulatif des prises par unité d’effort enregistrées pour la pêche profonde à la ligne dormante.

Lieu Nbre Heures Effort Prises invendables Prises vendables Volume PUE de de (heures- Nbre de Poids Nbre de Poids total des (kg) sorties pêche ligne) pièces (kg) pièces (kg) prises(kg)

Île de Rurutu 7 36,0 39,0 71 90,8 0 0,0 90,8 2,3 Île de Tubuai 15 39,0 72,5 293 344,1 0 0,0 344,1 4,7 Île de Ua Pou 12 43,5 96,3 200 551,6 5 90,0 641,6 6,7 Île de Mehetia 6 51,0 168,0 361 730,8 10 62,1 792,9 4,7 Total *40 169,5 375,8 925 1717,3 15 152,1 1869,4 5,0

Note: Île de Rurutu Si l’on exclut les requins des prises, PUE = 2,3 Si l’on exclut les requins et les autres espèces invendables sur le marché local, PUE = 2,3

Île de Tubuai Si l’on exclut les requins des prises, PUE = 4,7 Si l’on exclut les requins et les autres espèces invendables sur le marché local, PUE = 4,7 Île de Ua Pou Si l’on exclut les requins des prises, PUE = 6 Si l’on exclut les requins et les autres espèces invendables sur le marché local, PUE = 5,7 Île de Mehetia Si l’on exclut les requins des prises, PUE = 4,6 Si l’on exclut les requins et les autres espèces invendables sur le marché local, PUE = 4,4 Toutes zones Si l’on exclut les requins des prises, PUE = 4,8 confondues Si l’on exclut les requins et les autres espèces invendables sur le marché local, PUE = 4,6

* On a utilisé plus d’une méthode de pêche lors de toutes les sorties.

4.3 Pêche à la palangre verticale On a modifié un moulinet à main pour la pêche à la palangre verticale en remplaçant le guide-ligne en céramique habituel par une roue à gorge en nylon et en installant un tambour de moulinet équipé de 300 m de ligne mère en nylon monofilament, résistant à une tension de 200 kg, portant des émerillons à haute résistance fixés à celle-ci, servant de point de fixation pour les avançons. Les avançons consistaient en six mètres de nylon monofilament résistant à 100 kg de tension, munie d'une agrafe à émerillon à une extrêmité et d'un hameçon à pointe recourbée de type tuna cicle à l'autre. Le dispositif mis au point pour la pêche à la palangre verticale est représenté à la figure 12. On a fait des démonstrations de pêche avec cet engin au cours de 29 sorties effectuées avec des artisans-pêcheurs et lors de six sorties avec le personnel de l'EVAAM à Mehetia. Les lieux de pêche convenables ont été choisis sur les cartes locales par repérage des zones situées tout près des points ou des passes dans le récif où l'on pouvait trouver des remontées d'eau froide ou des courants sortant des lagons, ou en se fiant à la connaissance qu'ont les pêcheurs locaux des endroits où les thons sont censés se concentrer. Dès que le lieu avait été choisi, on vérifiait à l'échosondeur que la profondeur dépassait 300 m, soit la longueur de la palangre verticale. On vérifiait également la direction du courant dominant afin d'éviter de mouiller la ligne à un endroit où elle pourrait être poussée sur un récif ou s'emmêler sur un haut fond. Lorsque le navire était en position, on le laissait dériver et on commençait à mouiller les lignes. Tout d'abord, le lest était attaché à l'agrafe à émerillon, à l'extrêmité inférieure de la ligne mère, puis le premier avançon appâté était attaché à cette agrafe au moyen de l'agrafe à émerillon dont il était muni. La ligne mère était ensuite lentement déroulée du moulinet à main jusqu'à ce que le premier émerillon supérieur apparaisse. A partir de ce moment, on veillait à mettre chaque hameçon appâté à l'eau avant d'accrocher les avançons à la ligne mère; ainsi, lorsqu'un poisson mordait rapidement à un hameçon déjà mouillé, le dernier avançon posé ne risquait pas, en étant entraîné, de s'accrocher à un obstacle tel qu'un homme d'équipage ou une pièce d'accastillage. Chaque avançon était attaché de cette façon, au fur et à mesure que la ligne se dévidait du tambour. On les mouillait toujours lentement afin de contrer la tendance des avançons à remonter au cours de leur immersion et de s'enrouler autour de la ligne mère.

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Figure 12 : Dispositif conçu pour la pêche à la palangre verticale. Lorsque tous les avançons étaient posés, on laissait filer la ligne jusqu'à ce que le dernier émerillon (monté à 8 m de l'extrêmité supérieure de la ligne mère) apparaisse. Un petit flotteur était attaché à cet émérillon et les 8 m de ligne restante déroulés. Deux autres flotteurs plus volumineux et séparés par une ligne de 8 m étaient attachés à l’extrémité de la palangre avant de la laisser en dérive. Habituellement un mât-pavillon était fixé au dernier flotteur pour faciliter la localisation de la palangre. Il était courant de pêcher selon d'autres méthodes lorsque la palangre était posée, tout en l'observant constamment. Les trois flotteurs servaient à soutenir la ligne, mais le plus petit des trois, placé en premier sur la ligne mère, offrait juste assez de résistance pour ferrer un poisson qui mordait, sans lui déchirer la gueule. Les deux autres offraient suffisamment de résistance pour empêcher le poisson d'entraîner la ligne sous l'eau. La position des flotteurs dans l'eau servait également à signaler que des poissons avaient mordu. Les appâts de prédilection pour la palangre verticale dans la région étaient des maquereaux à gros yeux (ature) ou les barracoudas (Decapterus spp. [operu en langue vernaculaire]). Les ature étaient disponibles à Tubuai et à Ua Pou, mais à Rurutu, on utilisait des poissons volants comme appât, à

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Mehetia de la bonite congelée et de l'appât congelé pour palangres (Scomber japonicus) fourni par POMAREX étaient transportés à bord. Sur le plan de la productivité, la pêche à la palangre verticale arrivait deuxième, pour ce qui est du volume total et du taux de prises par unité d'effort de pêche, comme le montre le tableau 7. Tableau 7 : Récapitulatif des prises par unité d’effort enregistrées pour la pêche à la palangre

verticale Lieu Nbre Heures Effort Prises invendables Prises vendables Volume PUE de de (heures- Nbre de Poids Nbre de Poids total des (kg) sorties pêche ligne) pièces (kg) pièces (kg) prises(kg) Île de Rurutu 2 8,0 13,4 0 0,0 0 0,0 0,0 0,0 Île de Tubuai 15 64,0 107,7 69 729,9 0 0,0 729,9 6,8 Île de Ua Pou 12 37,5 66,9 11 226,8 3 85,0 311,8 4,7 Île de Mehetia 6 38,5 65,6 7 121,5 0 0,0 121,5 1,9 Total *35 148,0 253,6 67 1078,2 3 85,0 1163,2 4,6 * On a utilisé plus d’une méthode de pêche lors de toutes les sorties. Soixante-dix poissons ont été pris, représentant un poids total de 1 063,2 kg, soit 31,8 pour cent du poids total des prises, toutes méthodes confondues. Plus de 92 pour cent du poids total des prises était constitué d'espèces de thonidés recherchés, le thon jaune (Thunnus albacares) étant le plus abondant. Les prises ne comportaient qu'une faible proportion d'espèces invendables (7,3% du poids), notamment trois requins pesant en tout 85 kg. Un certain nombre d'autres grands requins ont été libérés parce qu'ils étaient trop grands pour être amenés à bord du petit bateau qui était utilisé, et d'autres ont sectionné les avançons à coups de dents. La productivité des opérations de pêche à la palangre verticale est calculée au moyen d'une unité d'effort normalisée dite "heure-hameçon", une heure-hameçon correspondant à l'utilisation de 10 hameçons pendant une heure; la PUE pour la pêche à la palangre verticale est donc égale au volume des prises en kg effectuées par dix hameçons pendant une heure de pêche (immersion). Bien que la PUE ne soit pas directement comparable d'une technique de pêche à une autre, celle qui a été établie par calcul pour la palangre verticale au cours de la sortie (4,6 kg/heure-hameçon, comme le montre le tableau 7) représente un rendement satisfaisant, surtout si l'on tient compte du fait que la méthode était souvent utilisée en parallèle avec d'autres activités de pêche. La productivité de la pêche à la palangre verticale variait considérablement d'une île à l'autre. Aucune prise n'a été effectuée à l'occasion de deux coups de pêche à Rurutu, mais deux lignes posées à Tubuai ont produit 719 kg de poisson vendable (99,9% de thonidés) et ont permis de réaliser le taux de prises le plus élevé (6,8 kg/heure-hameçon). Parmi les facteurs qui influaient sur la productivité de cette méthode à chaque lieu de pêche, il faut citer la qualité et le type d'appâts, les exigences du programme de démonstration, la situation des ressources thonières locales, la facilité ou la difficulté à obtenir des indications sur les lieux de pêche poissonneux, les conditions météorologiques et l'état de la mer. Dans le cadre de ces opérations, on posait une palangre verticale portant en moyenne 17 hameçons. La productivité par heure de pêche s'établissait donc en moyenne à 11,6 kg (PUE de 6,8 kg/heure-hameçon x 1,7, ce dernier chiffre représentant 17 hameçons). On a utilisé au total 117,5 kg d'appâts de divers types, qui ont produit un rendement de 9,9 kg de prises par kilo. La composition par espèce des prises pour chaque île figure à l'annexe 4.

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4.4 Pêche à la palangrotte entre deux eaux selon les méthodes palu ahi traditionnelle et perfectionnée et ika shibi

Trois techniques de pêche à la palangrotte entre deux eaux, qui ciblent les thonidés évoluant en eaux profondes, ont été utilisées à diverses reprises au cours des neuf sorties de démonstration à Tubuai et Rurutu ou avec le personnel de l'EVAAM au large de Papeete et à Mehetia. La méthode palu ahi traditionnelle est courante en Polynésie française, tandis que sa version perfectionnée a été mise au point à Hawaï. La méthode ika shibi, qui vient du Japon et qui est utilisée par les thoniers hawaïens, a été perfectionnée par l'EVAAM pour en faire une technique utile pour les pêcheurs locaux (cette technique est décrite au chapitre 3.2). Pour la pêche à la palangrotte entre deux eaux selon la méthode palu ahi traditionnelle, la ligne de 300 m de long, en nylon monofilament résistant à 100 kg de tension, munie à son extrêmité d'un hameçon à pointe recourbée de type tuna circle était enroulée sur une bobine. Le bateau emportait un stock de pierres plates qui servent de lest pour cette méthode de pêche (figure 13).

Figure 13 : Matériel pour la pêche selon la méthode palu ahi

Cette technique consiste à utiliser une pierre basaltique en forme de tablette pesant environ 2 kg comme lest pour faire descendre un hameçon appâté et de la boëtte à une profondeur déterminée, où la pierre est détachée; l'appât libéré flotte alors librement dans un courant de boëtte. Des ature ou des filets de poissons-appâts étaient accrochés à un hameçon de type tuna circle, puis couchés à plat sur la pierre. Des filets d'ature étaient placés sur l'hameçon muni d'un appât, puis la ligne mère était enroulée plusieurs fois autour de la pierre. Le pêcheur faisait ensuite une boucle en faisant passer la ligne autour d'un doigt, puis enroulait la ligne dans l'autre sens plusieurs fois pour former un noeud coulant. Il tirait ensuite sur les deux extrêmités de la ligne pour faire un paquet bien ficelé qui tenait en place pendant que le poids de la pierre l'entraînait à la profondeur désirée. Avant de mouiller l'appât, le pêcheur donnait un peu de mou dans l'eau et vérifiait la ligne mère pour s'assurer qu'elle se déviderait librement. Il jetait ensuite la pierre à l'eau et laissait filer la ligne en la mesurant (on peut utiliser des

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brins de couleur pour marquer la ligne). Lorsque la profondeur désirée était atteinte, le pêcheur tenait la ligne puis donnait un coup sec pour détacher le noeud coulant. On sent alors le paquet d'appâts se dérouler, la pierre se libérer et couler pendant que l'appât se présente à la profondeur voulue et que la bouette s'éparpille tout autour. La seconde méthode de pêche à la palangrotte entre deux eaux, dite palu ahi perfectionnée, fait appel à 240 m de ligne en dacron résistant à 235 kg de tension, qui passe par l'oeillet d'un émerillon coulissant auquel est attaché un lest en plomb et un sac de boëtte. A l'extrêmité de la ligne, on fixe un autre émerillon auquel est attaché un avançon de 6 m en nylon monofilament résistant à 60 kg de tension et portant un hameçon de type tuna circle. La ligne est enroulée dans un seau en plastique (figure 14).

Figure 14 : Dispositif palu ahi perfectionné.

Le pêcheur fait avec l'avançon en nylon une boucle d'environ 10 cm de diamètre qu'il pose sur le tissu, sous le lest en plomb plat. L'hameçon amorcé est ensuite posé sur la surface supérieure du lest, pour l'empêcher de s'emmêler avec l'avançon au moment du déploiement. La boëtte est placée au-dessus de l'appât, puis le tissu plié de façon à former un parallélépipède, dont le coin attaché à la ligne mère est plié en dernier. Le pêcheur enroule ensuite la ligne mère cinq ou six fois autour du paquet, tourne de paquet de 90° et faisait quelques tours supplémentaires. Il glisse ensuite la ligne mère sous quelques uns des tours du paquet, de façon à former une longue boucle. Cette boucle est enroulée avec la ligne mère de façon à former un noeud coulant qui se détacherait à la moindre tension. Des noeuds placés à intervalles réguliers sur la ligne mère en dacron servent de repère pour mesurer la longueur de la ligne dévidée. Tout le paquet est mis à l'eau comme dans la méthode précédente, et le pêcheur donne un coup sec sur la ligne pour libérer le noeud coulant et détacher le paquet à la profondeur désirée. Lorsqu'il sent le paquet se dérouler, il ramène rapidement 4 m de ligne, de façon à éloigner le lest et le tissu de l'appât et étirer l'avançon enroulé afin de diminuer les risques qu'il s'emmêle avec l'appât. Les poissons ferrés sont hissés à la main, et le pêcheur veille, lorsque le lest et le tissu sont amenés à bord, que le lest n'est pas entravé à bord du navire, au cas où le poisson s'éloignerait de nouveau. Si la ligne mère ne peut, pour une raison quelconque, passer librement par l'oeillet de l'émerillon auquel le lest est attaché, elle pourrait se rompre ou arracher l'hameçon de la gueule du poisson.

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La pêche entre deux eaux s'est déroulée en majeure partie à Tubuai, où l'on disposait d'ature en abondance comme appâts et boëtte, et où l'abondance de thonidés assurait la rentabilité de ces méthodes. Une nuit, on a effectué une sortie pour pêcher selon la méthode ika shibi à bord d'un bonitier privé à Ua Pou, et on a fait la démonstration de la méthode palu ahi perfectionnée au personnel de l'EVAAM au cours d'une sortie de pêche à Mehetia. Au cours des sorties effectuées à Tubuai, les deux méthodes de pêche de jour ont été utilisées en même temps qu'une palangre verticale était posée pendant que le navire était ancré. La palangre verticale était établie en eaux profondes et on la laissait dériver pendant que l'on manoeuvrait le navire dans des eaux moins profondes pour la pêche entre deux eaux; vers la fin de la campagne à Tubuai, cet engin était le plus souvent mis en oeuvre à proximité des zones de pêche entre deux eaux, et il semble que la boëtte ait attiré les poissons qui mordaient à la palangre. Tableau 8: Récapitulatif des prises par unité d’effort enregistrées pour la pêche à la palangrotte

entre deux eaux pendant les sorties de démonstration. Méthode Nbre Heures Effort Prises invendables Prises vendables Volume PUE de pêche de de (heures- Nbre de Poids Nbre de Poids total des (kg) sorties pêche ligne) pièces (kg) pièces (kg) prises(kg) Palu ahi 9 31,5 71,5 26 288,5 0 0,0 288,5 4,0 perfect trad. 1 3,0 9,0 11 235,0 1 25,0 260,0 28,9 Total 10 34,5 80,5 37 523,5 1 25,0 548,5 Les prises réalisées grâce à ces méthodes se chiffrent à 38 poissons, pesant 548,5 kg en tout (voir le tableau 8). Plus de 87 pour cent des prises consistaient en thons jaunes, l'espèce ciblée, et le seul poisson invendable était un requin de 25 kg, bien qu'un certain nombre d'autres requins ferrés aient rompu la ligne. Il est intéressant de constater qu'un petit espadon (Xiphias gladius) a été pris de nuit par la méthode ika shibi. La pêche selon les méthodes palu ahi traditionnelle et perfectionnée a été suffisamment productive tant qu'il y avait une quantité suffisante d'appâts et de boëtte. Ces techniques étaient plus efficaces lorsqu'on les utilisait avec la pêche à la palangre verticale, de façon à optimiser l'effort de pêche et les prises en fonction du temps et du carburant utilisés. L'unique sortie au cours de laquelle la méthode ika shibi a été utilisée, effectuée à Ua Pou, a été très productive avec 235 kg de poissons vendables pris pendant trois heures avec trois lignes, soit un taux de prises supérieur à 26 kg/heure-ligne. On a utilisé quelque 60 kg d'appâts et de boëtte pendant toute la pêche entre deux eaux, pour un rendement de 9 kg de prises par kilo d'appât. La composition par espèces des prises entre deux eaux, de toutes les zones, figure à l'annexe 5. 4.5 Pêche à la traîne Certaines embarcations de pêche locales emportent des cannes à pêche sportives et des moulinets lourds, et ce matériel a été utilisé pour la pêche à la traîne. Le plus souvent, les leurres étaient en nacre synthétique, munis de jupe en vynile ou de plumes et montés sur des bas de ligne. On a pêché à la traîne à l'occasion de 11 sorties. Comme la majorité de l'effort de pêche portait sur la démonstration de techniques peu connues sur le plan local, la traîne a surtout été utilisée ponctuellement. On mettait habituellement les lignes à l'eau en cours de transit vers les lieux de pêche entre deux eaux et de pêche profonde, principalement dans l'espoir de capturer des appâts pour les poissons démersaux, surtout de la bonite. L'exception fut la pêche à la traîne et à la canne effectuée brièvement pendant une sortie à bord d'un bonitier privé à Ua Pou.

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La productivité fut inégale, comme l'indique le tableau 9; des taux de prises satisfaisants ont été enregistrés uniquement à Ua Pou et Mehetia. Les pêcheurs locaux ont l'habitude de poursuivre des bancs de thonidés chassant en surface pour les pêcher à la traîne, et cette pêche est en grande partie saisonnière. On a pris en tout 13 poissons, pesant au total 41 kg, et qui étaient tous vendables. Il n'y a eu aucune prise pendant une heure de pêche à la traîne et à la canne à Ua Pou. Tableau 9 : Récapitulatif des prises par unité d’effort enregistrées pour la pêche à la traîne. Lieu Nbre Heures Effort Prises invendables Prises vendables Volume PUE de pêche de de (heures- Nbre de Poids Nbre de Poids total des (kg) sorties pêche ligne) pièces (kg) pièces (kg) prises(kg) Île de Rurutu 3 3,0 6,0 1 5,5 0 0,0 5,5 0,9 Île de Tubuai 1 0,5 0,5 0 0,0 0 0,0 0,0 0,0 Île de Ua Pou 6 3,5 4,5 5 19,5 0 0,0 19,5 4,3 Île de Mehetia 1 2,0 4,0 7 16,0 0 0,0 16,0 4,0 Total *11 9,0 15,0 13 41,0 0 0,0 41,0 2,7 * On a utilisé plus d’une méthode de pêche lors de toutes les sorties. Un grand thon jaune (40 kg) a été pris à la palangrotte lorsque l'on a constaté que le poisson mangeait de la boëtte autour du navire qui pêchait à la ligne dormante à Ua Pou; il a été inclus dans les prises entre deux eaux. La composition par espèces de ces prises est ventilée par lieu de pêche à l'annexe 6. 5. ZONES DE PÊCHE 5.1 Tahiti − Moorea Tahiti et Moorea, située quelque 175 km à l'ouest, sont toutes deux des îles volcaniques hautes. Une barrière récifale, percée à de nombreux endroits par des passes, encercle les deux îles et forme généralement des lagons étroits dans lesquels la pêche est pratiquée intensivement par des populations locales relativement importantes. Les forts alizés de sud-est limitent souvent la pêche au large de la côte sous le vent en hiver, mais au cours des trois sorties d'observation qui ont été effectuées, le temps était clément. La présence de thons était manifeste dans la zone de mouillage des deux dispositifs de concentration du poisson (DCP) indiqués à la figure 15, mais les pêcheurs locaux avaient du mal à les prendre parce qu'ils ne chassaient pas régulièrement en surface. De nombreux bancs de thons ont été aperçus au large et faisaient l'objet d'une pêche intensive et d'une rude concurrence entre les nombreux bonitiers qui fréquentaient ces lieux de pêche. Les PUE figurant au tableau 10 sont données à titre indicatif. Il n'a pas été possible d'évaluer la productivité des méthodes utilisées pendant à peine trois sorties de pêche. Cependant, comme indiqué au chapitre 3.2, la pêche à la traîne et à la canne est prospère dans la région et assure la subsistance de nombreux pêcheurs. La pêche à la traîne et selon la méthode ika shibi semblent en général constituer des activités complémentaires.

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Tableau 10 : Récapitulatif des prises par unité d’effort enregistrées lors des sorties d’observation dans la zone de Tahiti–Moorea.

Méthode Nbre Heures Effort Prises invendables Prises vendables Volume PUE de pêche de de (heures- Nbre de Poids Nbre de Poids total des (kg) sorties pêche ligne) pièces (kg) pièces (kg) prises(kg) Traîne 3 6,5 10,5 19 14,0 0 0,0 14,0 1,3 Canne (thon) 2 10,5 29,0 48 91,5 0 0,0 91,5 3,2 Ika shibi 1 10,0 60,0 2 30,0 1 25,0 55,0 0,9 Turlutte (akule) 1 7,0 14,0 25 4,5 0 0,0 4,5 0,3 Total *3 34,0 94 140,0 1 25,0 165,0 * On a utilisé plus d’une méthode de pêche lors de toutes les sorties. 5.2 Rurutu Rurutu est une île volcanique entourée d'une barrière récifale, n'abritant que des lagons étroits. On trouve une rade bien abritée à Auera, dans l'ouest, et un nouveau port est en cours de construction à Moerai. La plupart des pêcheurs remorquent leur navire jusqu'à l'eau. Pendant la première partie de la campagne, une grave pénurie d'appâts a restreint les activités de pêche, mais les pêcheurs locaux ont commencé à manifester un vif intérêt dès que l'on a commencé à prendre du poisson. Des vents d'une force exceptionnelle ont mis fin aux opérations de pêche pendant la dernière semaine de la campagne. Les taux de prises enregistrés pour la pêche profonde à la ligne dormante ont été les plus faibles de toute la campagne et peuvent être attribués, en partie du moins, à la rareté des appâts, mais également au fait que la forte pente du tombant externe du récif n'offre qu'une bande étroite à la bonne profondeur de pêche. Les prises étaient généralement meilleures la nuit que le jour.

Figure 15 : Zones de pêche exploitées pendant la campagne autour de Tahiti et Moorea.

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L'efficacité des moulinets à main en bois a été démontrée, et les pêcheurs locaux étaient enthousiasmés par les avantages que leur procurait cet engin. Un certain nombre de moulinets à main étaient en cours de construction lorsque les agents du projet sont partis. On a essayé de prendre des poissons-appâts, à la traîne au large et le long du récif, mais on n'a pris qu'un seul poisson lors de trois sorties. Deux démonstrations de la pêche à la palangre n'ont produit aucune prise, car il manquait des appâts convenables, et les thonidés étaient généralement rares dans la zone. On trouvera au tableau 11 un récapitulatif des activités de pêche. Tableau 11 : Récapitulatif des prises par unité d’effort réalisées par toutes les méthodes à

Rurutu. Méthode Nbre Heures Effort Prises invendables Prises vendables Volume PUE de pêche de de (heures- Nbre de Poids Nbre de Poids total des (kg) sorties pêche ligne) pièces (kg) pièces (kg) prises(kg) Ligne dormante 7 36,0 39,0 71 90,8 0 0,0 90,8 2,3 Traîne 3 3,0 6,0 1 5,5 0 0,0 5,5 0,9 Palangre verticale 2 8,0 13,4 0 0,0 0 0,0 0,0 0,0 Total *7 47,0 72 96,3 0 0,0 96,3 * On a utilisé plus d’une méthode de pêche lors de toutes les sorties. Les aspects pratiques des sorties effectuées à Rurutu sont décrits en détail à l'annexe 7a.

Figure 16 : Île de Rurutu, base du projet à Moerai et zones de pêche.

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5.3 Tubuai Tubuai est une île ovale (Figure 17) mesurant environ 10 km de long et 5 km de large située à environ 460 km plein sud de Tahiti. Entourée d'une barrière récifale, elle comporte un certain nombre de mouillages abrités pour de petits bateaux. De 10 à 15 embarcations de pêche sont habituellement amarrées dans le port des petits bateaux près du quai Mataura, bien que certains pêcheurs remorquent leur bateau jusqu'à l'eau. Comme le port principal est situé du côté sous le Vent, à l'abri des alizées de sud-est, seuls de très violents coups de vent empêchent l'accès aux lieux de pêche. La majorité des sorties effectuées au cours de cette campagne se sont déroulées dans les eaux sous le Vent, au large des récifs nord et nord-ouest. Les poissons-appâts étaient abondants dans le lagon poissonneux, et les pêcheurs locaux y prenaient régulièrement des ature au filet la nuit pour la pêche du lendemain. On a pêché à la ligne dormante profonde de jour sur des pentes récifales modérées, pour faire la démonstration des moulinets à main, et bien que cette activité n'ait représenté qu'un effort secondaire, les prises furent bonnes.

Figure 17 : Tubuai, zones de pêche et lieux les plus productifs pour chaque méthode.

On a fait la démonstration de la pêche à la palangre verticale lors des 15 sorties qui ont été effectuées; cette méthode a absorbé la majeure partie du temps de pêche et de démonstration. De bonnes prises ont été réalisées au large des pointes nord-ouest et sud-est du récif, ainsi qu'autour de la passe principale à Mataura. La quantité des prises s'explique en grande partie par l'abondance de bancs de thons et la disponibilité d'appâts frais.

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On a présenté la méthode palu ahi perfectionnée, qui est une version améliorée de cette méthode locale bien connue; on la pratiquait habituellement pendant que la palangre verticale était mouillée. Les prises pour chaque méthode figurent au tableau 12. Tableau 12 : Récapitulatif des prises par unité d’effort réalisés par méthode de pêche à Tubuai. Méthode Nbre Heures Effort Prises invendables Prises vendables Volume PUE de pêche de de (heures- Nbre de Poids Nbre de Poids total des (kg) sorties pêche ligne) pièces (kg) pièces (kg) prises(kg) Ligne dormante 15 39,0 72,5 293 344,1 0 0,0 344,1 4,7 Palangre verticale 15 64,0 107,7 49 729,9 0 0,0 729,9 6,8 Palu ahi perct./tradit. 8 29,5 69,5 26 288,5 0 0,0 288,5 4,2 Traîne 1 0,5 0,5 0 0,0 0 0,0 0,0 0,0 Total *15 133,0 368 1362,5 0 0,0 1362,5 * On a utilisé plus d’une méthode de pêche lors de toutes les sorties. Les aspects pratiques des sorties effectuées à Tubuai sont décrits en détail à l'annexe 7b. 5.4 Ua Pou Cette île volcanique haute, la troisième par la taille et la plus peuplée de l'archipel des Marquises, mesure environ 14,5 km de long, du nord au sud, et 13 km de large. La principale localité, Hakahau, est située sur la côte nord-est, où un brise-lames et un quai, de construction récente, constituent un excellent port pour petits bateaux qui fournit un mouillage à environ 20 embarcations de pêche locales. Le temps a été beau durant les 13 sorties qui ont été effectuées, mais la gamme d'activités a été restreinte pendant la première partie de la campagne, parce que l'arrivée du matériel utilisé dans le cadre du projet avait été retardée. L'effort a porté principalement sur la pêche profonde à la ligne dormante et à la palangre verticale. De bonnes prises ont été réalisées, particulièrement à la ligne dormante, grâce à un stock d'ature congelés disponible dans les entrepôts frigorifiques d'une capacité de 10 tonnes de l'île. On a subi de fortes pertes, causées par des requins qui dévoraient les poissons ferrés, lorsqu'on utilisait ces méthodes; même les poissons pris à la traîne ont été décimés par les requins. On a effectué une sortie pour pêcher selon la méthode ika shibi à bord d'un bonitier local; le propriétaire a fait la démonstration de la variante locale, qui consiste à utiliser des lignes en nylon monofilament de grosse section et à ralentir la fuite de grands poissons ferrés en faisant faire à la ligne mère un tour mort autour d'un bollard. Il était manifeste que, du moins pendant la saison de pêche du thon, un excédent de poisson est débarqué à Ua Pou, et il y a peu d'occasions d'y créer de nouveaux marchés. Les aspects pratiques des sorties à Ua Pou sont décrits en détail à l'annexe 7c.

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Figure 18 : Ua Pou, zones de pêche et lieux les plus productifs pour chaque méthode.

Tableau 13 : Récapitulatif des prises par unité d’effort réalisées par méthode de pêche à Ua Pou. Méthode Nbre Heures Effort Prises invendables Prises vendables Volume PUE de pêche de de (heures- Nbre de Poids Nbre de Poids total des (kg) sorties pêche ligne) pièces (kg) pièces (kg) prises(kg) Ligne dormante 12 43,5 96,3 200 551,6 5 90,0 641,6 6,7 Palangre verticale 12 37,5 66,9 11 226,8 3 85,0 311,8 4,7 Traîne 6 3,5 4,5 5 19,5 0 0,0 19,5 4,3 Canne (thon) 1 1,0 2,0 0 0,0 0 0,0 0,0 0,0 Ika shibi 1 3,0 9,0 11 235,0 1 25,0 260,0 28,9 Palangrotte de 1 0,3 0,3 1 40,0 0 0,0 40,0 133,3 surface Total *13 88,8 228 1072,9 9 200,0 1272,9 * On a utilisé plus d’une méthode de pêche lors de toutes les sorties.

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Figure 19 : Mehetia, zones de pêche et lieux les plus productifs pour chaque méthode.

5.5 Mehetia

Mehetia (Figure 19), un volcan éteint, élevé en aplomb de la mer à environ 100 km au sud-est de Tahiti. L'île a environ 20 km de circonférence, mais elle est inhabitée et il n'y a pas de mouillage sûr, bien que des pêcheurs de Tahiti s'y rendent régulièrement dans de grandes embarcations pour y pêcher. La sortie à Mehetia a été effectuée à bord du Moana Nui, navire de l'EVAAM; on avait embarqué suffisamment de glace et d'appâts à Tahiti pour une sortie de sept jours. Le temps était en général clément pour la pêche, et on a prospecté des lieux tout autour de l'île. Le principal effort a porté sur la pêche profonde à la ligne dormante. Les prises de jour étaient relativement mauvaises, mais la nuit, on a réalisé de bonnes prises de carangues noires (Caranx lugubris et, sur un haut-fond au large du récif sud-est, de ruvets (Ruvettus protiosus) et de barracoudas (Promethichthys prometheus). Comme il était difficile de mouiller sur le tombant récifal pentu (qui a causé la perte de deux ancres), la pêche à la ligne dormante de jour se pratiquait principalement en dérivant avec une ancre flottante de type parachute. Bien que l'on ait pêché à la palangre verticale à l'occasion des six sorties, on n'a pris que sept poissons et enregistré une productivité moindre que tous les autres lieux de pêche, à l'exception de Rurutu. Aucun poisson n'a été pris selon la méthode palu ahi perfectionnée, et une seule petite prise a été réalisée à la traîne. Ces résultats sont présentés sous forme de récapitulatif au tableau 14.

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Tableau 14 : Récapitulatif des prises par unité d’effort réalisées pour toutes les méthodes de pêche à Mehetia.

Méthode Nbre Heures Effort Prises invendables Prises vendables Volume PUE de pêche de de (heures- Nbre de Poids Nbre de Poids total des (kg) sorties pêche ligne) pièces (kg) pièces (kg) prises(kg) Ligne dormante 6 51,0 168,0 361 730,8 10 62,1 792,9 4,7 Traîne 1 2,0 4,0 7 16,0 0 0,0 16,0 4,0 Palangre verticale 6 38,5 65,6 7 121,5 0 0,0 121,5 1,9 Palu ah i1 2,0 2,0 0 0,0 0 0,0 0,0 0,0 perfect. trad. Total *6 93,5 239,6 375 868,3 10 62,1 930,4 * On a utilisé plus d’une méthode de pêche lors de toutes les sorties. Les aspects pratiques des sorties effectuées à Mehetia sont décrits en détail à l'annexe 7d. 6. CONCLUSIONS 6.1 Généralités Un examen des diverses techniques de pêche observées ou présentées pendant cette campagne indique que chacune peut être suffisamment productive et rentable lorsqu'on l'utilise dans des conditions propices. Les principaux facteurs qui influent sur la durée d'utilisation d'une méthode de pêche particulière sont les suivants : l'abondance de l'espèce ciblée (et dans certains cas le caractère saisonnier de ces espèces ou leur capacité à supporter l'exploitation); la disponibilité de navires et d'engins de pêche convenant à l'exploitation de la ressource (déterminée en partie par la situation économique locale, la disponibilité de soutien technique, la disponibilité de mouillages appropriés et la facilité d'accès aux lieux de pêche, les conditions météorologiques et l'état de la mer); la disponibilité d'appâts convenables; et la situation des marchés locaux. Tout au long des opérations de pêche restreintes qui ont été effectuées dans le cadre de cette campagne, chacune des méthodes utilisées, sauf éventuellement la pêche à la traine, se sont révélées viables sur le plan économique pour de petits exploitants sur des lieux de pêche particuliers, mais on ne pouvait prétendre d'aucune qu'elle avait une efficacité absolue. 6.2 Pêche profonde à la ligne dormante Cette méthode s'est révélée la plus productive en fonction des prises vendables par rapport à l'effort de pêche, car elle a permis d'enregistrer une PUE de 4,6 kg/heure-moulinet lors de 40 sorties. Le taux de prises le plus élevé a été réalisé à Ua Pou lors de 12 sorties. Les facteurs auxquels on peut attribuer ce taux de prises sont, entre autres, un temps généralement calme pendant toute la durée de la mission, la taille relativement importante des poissons démersaux qui ont été pris et un bon approvisionnement en appâts de qualité. Cependant, les opérations de pêche à la ligne dormante ont été gravement perturbées par les requins, et les prises débarquées étaient pratiquement invendables en raison d'une surabondance d'autres espèces sur le marché. On peut conclure que si les pêcheurs trouvent des moyens d'éloigner les requins et pratiquent cette pêche quand d'autres espèces sont rares, cette technique peut être commercialement viable. A Tubuai et à Mehetia, les taux de prises selon cette méthode ont été satisfaisants, bien qu'à Mehetia, cette pêche ait été restreinte. Dans ces deux îles, il y avait un bon approvisionnement en appâts, pris localement à Tubuai et transportés de Tahiti à Mehetia. A Tubuai, les poissons profonds qui sont normalement prisés, n'ont pas rapporté davantage sur le marché que des espèces qui peuvent être

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capturées à moindre coût et plus facilement par d'autres méthodes, tandis qu'à Mehetia, il a fallu un grand navire hauturier pour atteindre les lieux de pêche; par ailleurs, il était difficile de mouiller l'ancre sur le tombant pentu du récif, et quelques espèces de fond ciguatoxiques faisaient augmenter la partie invendable de la prise. Les prises de poissons démersaux à Rurutu étaient mauvaises, ce qui tient en partie au tombant abrupt du récif et à l'étroitesse de la bande de fond convenant à la pêche. Il n'y avait pas de bons appâts et une grande proportion de la prise consistait en ruvets et en barracoudas moins prisés. Les ressources démersales de la zone de pêche n'ont été que peu exploitées auparavant. Même dans les zones où l'on enregistrait de bonnes prises, il est possible que le maintien ou l'intensification de l'effort de pêche provoque une diminution des prises et, partant, une modification de la composition par espèces des prises. 6.3 Pêche à la Palangre verticale La démonstration de cette technique a suscité un vif intérêt parmi les pêcheurs locaux, d'autant plus qu'à Tubuai et à Ua Pou, elle a permis de réaliser de bonnes prises de thons jaunes pesant entre 15 et 20 kg. Les pêcheurs locaux utilisent depuis longtemps une technique semblable faisant appel à une ligne à hameçon unique, et ils ont rapidement assimilé les connaissances de base pour poser l'engin à hameçons multiples. Les taux de prises variaient considérablement d'une île à l'autre, et les facteurs qui influaient manifestement sur la productivité sont l'abondance de thonidés dans la zone et la disponibilité de bons appâts. Le meilleur taux de prises a été enregistré à Tubuai, où l'on a utilisé de l'ature frais non congelé comme appât, alors que l'on n'a réalisé aucune prise lors de deux coups de pêche à Rurutu, où il n'y avait ni thonidés ni bons appâts. Dans la majorité des cas, la palangre verticale était posée, puis on s'adonnait à d'autres activités de pêche pendant que la ligne mouillait. Cette démonstration de l'utilisation rationnelle de cette technique, axée sur l'optimisation de l'effort de pêche par rapport au temps et au carburant nécessaires pour atteindre les lieux de pêche, fut probablement plus réussie. Tout porte à croire que dans les zones où l'approvisionnement en appâts est régulier et où le matériel nécessaire est disponible (notamment des hameçons à pointe recourbée de type tuna circle), cette technique peut constituer un moyen efficace et bon marché d'exploiter la migration saisonnière des thonidés à travers la zone. 6.4 Pêche à la palangrotte entre deux eaux Dans la plupart des cas, les trois techniques de pêche à la palangrotte entre deux eaux ont été mises en oeuvre en parallèle avec la pêche profonde à la ligne dormante ou à la palangre verticale. Des prises satisfaisantes ont été enregistrées quand il y avait des appâts et de la boëtte en quantités suffisantes ainsi que des thons; cette activité complémentaire permettait alors d'optimiser l'effort de pêche et les prises. La pêche selon les méthodes palu ahi traditionnelle et perfectionnée a été pratiquée à Tubuai, où de l'ature frais était disponible quotidiennement comme appât. La méthode palu ahi traditionnelle était manifestement bien connue en Polynésie française, mais les pêcheurs ont bien réagi à la démonstration de sa version perfectionnée.

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On a pêché selon la méthode ika shibi à Tahiti et à Ua Pou seulement. L'unique sortie effectuée à Ua Pou a permis d'enregistrer le taux de prises le plus élevé pour toutes les opérations de pêche entre deux eaux (28,9 kg/heure-ligne). Cependant, cette technique exige un matériel plus élaboré, notamment une torche sous-marine, un générateur électrique et de grandes quantités de boëtte. 6.5 Pêche à la traîne et à la canne Cette méthode a été observée à l'occasion des deux sorties. Des quantités moyennes de poisson ont été prises au large de Papeete, et aucune prise n'a été effectuée à Ua Pou. Il est cependant évident que cette technique est à la base d'une vaste industrie, importante sur le plan commercial en Polynésie française et qu'elle produit la majeure partie des prises de thonidés du pays. Cette méthode est bien rôdée et convient à l'exploitation de grands bancs de thons chassant en surface qui traversent la zone. Il semble que les bonitiers pourraient tirer parti des diverses techniques dont on a fait la démonstration dans le cadre du projet, pour diversifier leurs activités, le cas échéant, et optimiser ainsi leur investissement en navire et en engins et éventuellement pour envisager de créer de nouveaux débouchés, notamment pour les espèces démersales. 6.6 Engins de pêche Le principal engin de pêche dont on a fait la démonstration au cours de cette campagne, c'est-à-dire le moulinet à main en bois de conception samoane agréé par la FAO, s'est révélé bien adapté aux diverses applications qu'on en a faites. Les pêcheurs locaux ont bien réagi à la simplicité du moulinet, à la facilité de fabrication, à son faible prix et à sa polyvalence, et un certain nombre d'entre eux ont commencé à en fabriquer. Pendant la sortie à Mehetia à bord du Moana Nui de l'EVAAM, le navire était équipé de moulinets électriques qui étaient utilisés en même temps que les moulinets à main en bois pour la pêche profonde à la ligne dormante. Les moulinets électriques n'exigent aucun effort physique, mais il semble qu'en raison de la vitesse de halage qui reste constante, on perd des poissons ferrés pendant la manoeuvre. Un certain nombre de problèmes d'alimentation de ces moulinets ont causé la perte de nombreuses heures de pêche. Il semble que le coût des moulinets électriques, leur consommation d'électricité et leur difficulté d'entretien, surtout pour les pêcheurs des îles périphériques, les rendent impropres pour la majorité des petits exploitants. D'autres pièces élémentaires, notamment des émerillons et des hameçons à pointe recourbée de type tuna circle n'étaient en règle générale disponibles qu'à Papeete. Si les pêcheurs des îles périphériques doivent utiliser certaines des méthodes qui ont été présentées, ils devront pouvoir bénéficier d'un approvisionnement régulier de ces articles à des prix raisonnables. 7. OBSTACLES AU DÉVELOPPEMENT 7.1 Généralités Au cours de cette campagne, les opérations de pêche étaient tributaires des contraintes imposées par le programme de démonstration. L'effort de pêche n'était pas nécessairement axé sur un maximum de prises ou sur une espèce en particulier, mais sur la démonstration de l'utilisation de divers engins et méthodes qui pourraient convenir aux conditions locales. Il est vraisemblable que de véritables efforts de pêche vivrière ou professionnelle amélioreraient les résultats enregistrés dans le cadre du projet, car ils bénéficieraient de la mise en commun des connaissances des lieux de pêche locaux, de la connaissance des saisons propices à certaines espèces, d'un approvisionnement régulier en appâts et du raffinement des techniques pour les adapter aux conditions locales. La mise au point de méthodes de pêche locales sera cependant soumise à un certain nombre de contraintes.

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7.2 Commercialisation A Papeete, une importante population urbaine assure d'importants débouchés commerciaux aux pêcheurs locaux, mais les coûts qu'il faut engager pour se lancer dans les activités de pêche relativement perfectionnées qui y sont pratiquées sont élevés, et la concurrence entre les exploitants professionnels est vive. A Rurutu, les pénuries de poissons sont chose commune, et des poissons sont à l'occasion expédiés de Rapa pour répondre à la demande locale; les exploitants qui mettront au point des opérations de pêche efficaces y trouveront probablement un marché ouvert. A Tubuai et à Ua Pou, il était manifeste que les prises effectuées par les méthodes traditionnelles étaient plus que suffisantes pour répondre à la demande locale. Des pêcheurs qui essaieraient d'y installer une entreprise commerciale devraient probablement élargir leurs débouchés. 7.3 Établissement des prix Les prix fixés pour le poisson frais étaient élevés dans toutes les îles que nous avons visitées, mais il était impossible de monnayer les prises quand le poisson était invendable parce que l'offre dépassait la demande. Une augmentation de la production ou le débarquement de prises d'une autre zone pourrait faire baisser les prix dans les régions où les marchés sont actuellement porteurs, notamment à Tahiti et à Rurutu. 7.4 Matériel et carburant Il est difficile de disposer de stocks suffisants de carburant, d'huile, de matériel de pêche, de pièces de rechange pour les moteurs et de matériel d'entretien dans les îles périphériques, et cela pourrait nuire gravement au développement de la pêche. L'irrégularité des envois et les prix élevés sont les principaux problèmes que doivent affronter les pêcheurs des îles périphériques qui doivent commander des fournitures à Papeete. Des services de fret aérien sont disponibles, mais ne sont généralement utilisés que pour transporter des marchandises dont le besoin est urgent, notamment des pièces de rechange de moteurs. Les problèmes inhérents à la qualité des services après-vente et d'entretien mécanique ainsi qu'au maintien de stocks des pièces de rechange de moteurs les plus élémentaires sont rendus plus graves encore par le vaste éventail de marques et de modèles de moteurs de bateau qui sont actuellement utilisés. 7.5 Traitement du poisson On n'utilise de la glace pour réfrigérer et conserver les prises en mer dans aucune des îles périphériques qui ont été visitées. Si l'on veut développer la pêche dans les îles périphériques en vue de vendre les prises ailleurs, il faudra créer de bonnes installations de traitement et d'entreposage du poisson, notamment des stocks de glace facilement disponibles et de quantité suffisante pour approvisionner les pêcheurs à prix raisonnable. 8. RECOMMANDATIONS Nous avons élaboré les recommandations suivantes en prenant en compte les sorties d'observation et de démonstration effectuées dans le cadre du projet de développement de la pêche au demi-large en Polynésie française; elles ont pour objet d'aider les pêcheurs locaux à poursuivre l'élaboration et la diversification des méthodes de pêche locale et à surmonter certains des obstacles que nous avons relevés et qui risquent d'entraver le développement. − Les moulinets à main en bois de conception samoane agréés par la FAO, dont la démonstration

a été probante au cours de cette campagne, devraient être introduits dans d'autres zones du Territoire par l'EVAAM.

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− L'EVAAM devrait poursuivre un programme de pêche à la palangre verticale en utilisant l'engin

présenté au cours de la campagne, en ciblant les zones de part et d'autre du récif et le voisinage des DCP. Les connaissances et l'expérience ainsi accumulées doivent être transmises aux pêcheurs locaux.

− L'EVAAM devrait entreprendre un programme de formation afin d'étendre l'utilisation des

engins et des méthodes dont la démonstration a été faite dans le cadre du projet aux îles périphériques, où un tel programme pourrait être bénéfique.

− Le programme de mouillage de DCP, mené par l'EVAAM, devrait être révisé afin que les DCP

soient mouillés dans les zones qui en ont le plus besoin (où les prises locales ne suffisent généralement pas à répondre à la demande).

− Il faudrait encourager la collecte et la commercialisation d'ailerons de requins comme produit

secondaire de la pêche dans les îles périphériques. Le grand nombre de requins qui est pris actuellement nécessite un effort considérable et entraîne d'importantes pertes de matériel sans contrepartie.

− L'EVAAM devrait examiner la possibilité de créer de petits magasins de matériel bien fourni

dans les îles périphériques. Le matériel de pêche essentiel pourrait y être mis à la disposition des pêcheurs professionnels, au prix coûtant, ou être exempts de droits d'importation, afin de le rendre plus accessible au plus grand nombre.

La mise au point de techniques de pêche artisanales améliorées ou diversifiées en Polynésie française pourrait contribuer à régulariser les prises qui ont un caractère saisonnier à l'heure actuelle (parce que des méthodes différentes ciblent des espèces différentes), à fournir le moyen d'exploiter des ressources halieutiques sous-exploitées, à rationaliser davantage les dépenses de carburant et l'effort de pêche et, dans certains cas, à générer des revenus. Comme la pêche traditionnelle est bien développée et suffisamment productive, il faudra probablement, pour faire accepter les nouvelles méthodes, faire efficacement la démonstration des possibilités des nouvelles méthodes et fournir un soutien technique et du matériel important. Les efforts qu'y consacreront les instances compétentes détermineront, en grande partie, dans quelle mesure les importantes ressources halieutiques du Territoire pourront aider à améliorer le sort des petits villages éparpillés, en particulier. 9. BIBLIOGRAPHIE Anon. 1986a. Atlas of the South Pacific. Wellington (Nouvelle-Zélande). Government Printing Office. Anon. 1981. Pacific Islands Yearbook. 14e édition. Sydney (Australie). Pacific Publications. Anon. 1985. Evaluation des ressources de la Polynésie française en bonites et en appâts. Programme

d'étude et d'évaluation des stocks de bonites, rapport final n° 7. Nouméa (Nouvelle-Calédonie). Commission du Pacifique Sud.

Anon. 1986b. Statistiques du commerce extérieur de la Polynésie française. Papeete, Tahiti (Polynésie

française). Service des douanes de Polynésie française.

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Chabane, J. et Gallet, F. 1982. La pêche bonitière en Polynésie française en 1981. Notes et documents d'océnographie n° 15. Papeete, Tahiti (Polynésie française). Office de la recherche scientifique et technique outre-mer. Centre ORSTOM de Papeete.

Bagnis, R.; Mazellier, P.; Bennet, J. et Christian, E. 1976. Poissons de Polynésie. Troisième édition

(Papeete, Tahiti (Polynésie française)). Les éditions du Pacifique.

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ANNEXE 1a

RAPPORTS DE SORTIE POUR LA ZONE DE PAPEETE–MOOREA

Prises vendables

Prises invendables

Sortie n°

Méthode

Durée

Moteur (durée d’utili-sation

Heures de

pêche

Effort Heures-

ligne Nbre Kg Nbre Kg

Appâts Kg

CarburantLitres

1. Traîne 1,5 1,5 8 9,0 Canne (thon) 5,0 12,5 29 43,5 Total 10,5 10,5 6,5 37 52,5 0 0 0 210

2. Traîne 1,0 1,0 1 2,0 Canne(thon) 5,5 16,5 19 48,0 Total 11,5 11,5 6,5 20 50,0 0 0,0 0,0 230

3. Traîne 4,0 8,0 10 3,0 Ika shibi 10,0 60,0 2 30,0 1 25,0 3,0 Turlutte akule 7,0 14,0 25 4,5 Total 18,0 8,0 21,0 37 37,5 1 25,0 3,0 200

RECAPITULATIF

3. Traîne 6,5 10,5 19 14,0 0 0,0 0,0

2. Canne (thon) 10,5 29,0 48 91,5 0 0,0 0,0

1. Ika shibi 10,0 60,0 2 30,0 1 25,0 3,0

1. Turlutte akule 7,0 14,0 25 4,5 0 0,0 0,0

3. Total 40,0 30,0 34,0 94 140,0 1 25,0 3,0 640*

Canne (thon) = pêche des thons à la canne au moyen des leurres en nacre * Tout le carburant utilisé était du diesel

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ANNEXE 2

FORMULAIRE TYPE DESTINÉ À LA COLLECTE DES DONNÉES

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46

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47

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57

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41,0

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59

ANNEXE 7a

RAPPORTS DE SORTIE POUR LA ZONE DE RURUTU

Prises vendables

Prises invendables

Sortie n°

Méthode

Durée Moteur (duree

d’utilisa-tion

Heures de

peche

Effort Heures-

ligne Nbre Kg Nbre kg

Appâts kg

Carburant Litres

1. Ligne dorm. 7.5 7,5 7,5 7,5 3,2 21,2 0 0 3,0 24

2. Ligne dorm. 3,5 3,5 2 2,5 1,5 Traîne 0,5 1,0 1 5,5 Total 6,0 4,0 4,0 3 8,0 0 0 1,5 20

3. Ligne dorm. 5,5 2,0 5,5 5,5 10 5,5 0 0 2,0 12

4. Ligne dorm. 3.5 3,5 9 11,9 1,5 Traîne 2,0 4,0 Palangre vert. 1,5 2,3 1,5 Total 7,0 3,0 7,0 9 11,9 0 0 3,0 25

5. Ligne 8,5 8,5 13 16,7 3,0 Traîne 0,5 1,0 Palangre vert. 6,5 11,1 3,0 Total 8,5 3,5 15,5 13 16,7 0 0 6,0 20

6. Ligne dorm. 5,0 1,5 3,0 6,0 5 33,0 0 0 1,5 20

7. Ligne 5,5 2,5 4,5 4,5 0 0 0 0 1,5 15

RECAPITULATIF

7. Ligne dorm. 36,0 39,0 71 90,8 0 0 14,0

3. Traîne 3,0 6,0 1 5,5 0 0 0

2. Palangre 8,0 13,4 0 0 0 0 4,5 vert.

7. Total 45,0 24,0 47,0 72 96,3 0 0 18,5 136*

Palangre vert. = palangre verticale ; Ligne dorm. = ligne dormante * Toute le carburant utilisé était du carburant pour moteur hors bord.

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61

ANNEXE 7b

RAPPORTS DE SORTIE POUR LA ZONE DE TUBUAI

Prises vendables

Prises invendables

Sortie n°

Méthode (durée d’utili-

Durée Moteur (duree d’utili- sation

Heures \de

peche

Effort Heures-

ligne Nbre Kg Nbre kg

Appâts kg

Carburant Litres

1. Ligne dorm. 1,5 3,0 6,0 17,6 1,0 Palangre vert. 2,0 3,4 10,0 150,0 2,0 Total 4,0 1,0 3,5 16,0 167,6 0,0 0,0 3,0 1,0

2. Ligne dorm. 0,5 0,5 1,0 0,8 0,3 Palangre vert. 1,5 2,6 2,0 P.A.P.T. 0,5 0,5 0,2 Total 3,0 2,0 2,5 1,0 0,8 0,0 0,0 2,5 10,0

3. Ligne dorm. 4,5 4,5 36,0 35,2 4,0 Palangre vert. 6,5 11,1 1,0 14,0 2,0 P.A.P.T 6,0 12,0 7,0 88,0 3,0 Total 8,5 2,0 17,0 44,0 137,2 0,0 0,0 9,0 12,0

4. Ligne dorm. 3,5 7,0 21,0 23,6 3,0 Palangre vert. 5,5 9,4 7,0 85,5 2,0 Total 8,5 4,0 9,0 28,0 109,1 0,0 0,0 5,0 40,0

5. Ligne dorm. 3,5 7,0 28,0 25,9 4,0 Palangre vert. 4,5 7,7 8,0 88,6 2,0 Total 7,5 3,5 8,0 36,0 114,5 0,0 0,0 6,0 35,0

6. Ligne dorm. 4,0 8,0 30,0 33,3 3,5 Palangre vert. 4,5 7,7 1,0 21,5 2,0 Total 7,5 2,0 8,5 31,0 54,8 0,0 0,0 5,5 20,0

7. Ligne dorm. 3,5 7,0 18,0 21,5 3,5 Palangre vert. 5,5 8,5 1,0 20,5 2,0 Total 8,0 3,0 8,5 19,0 42,0 0,0 0,0 5,5 20,0

8. Ligne dorm. 4,0 8,0 18,0 26,9 2,5 Palangre vert. 4,5 7,7 2,0 31,5 2,0 P.A.P.T 4,0 8,0 1,0 14,0 1,5 Total 7,0 2,0 12,5 21,0 72,4 0,0 0,0 6,0 15,0

9. Ligne dorm. 1,5 1,5 12,0 12,7 1,0 Palangre vert. 5,0 8,5 2,0 36,5 2,0 P.A.P.T 4,0 11,0 10,0 80,5 2,0 Traîne 0,5 0,5 Total 8,5 3,5 11,0 24,0 129,7 0,0 0,0 5,0 30,0

10. Ligne dorm. 3,0 9,0 40,0 60,9 3,0 Palangre vert. 4,0 6,8 9,0 181,5 2,0 Total 8,0 3,5 7,0 49,0 242,4 0,0 0,0 5,0 40**

11. Ligne dorm. 3,5 7,0 29,0 41,1 3,5 Palangre vert. 3,5 6,0 2,0 Total 6,5 2,0 7,0 29,0 41,1 0,0 0,0 5,5 25,0

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62

ANNEXE 7b (suite)

Prises vendables

Prises invendables

Sortie n°

Méthode

Durée Moteur (duree

d’utilisa-tion

Heures de

peche

Effort Heures-

ligne Nbre Kg Nbre kg

Appâts kg

Carburant Litres

12. Ligne dorm. 3,0 7,0 39,0 31,5 4,0

Palangre vert. 5,0 8,5 2,0 P.A.P.T. 1,5 1,5 1,0 Total 8,0 3,5 9,5 39,0 31,5 0,0 0,0 7,0 30,0

13. Ligne dorm. 1,0 1,0 4,0 4,3 0,5 Palangre vert. 4,5 7,7 2,0 29,0 2,0 P.A.P.T. 4,0 8,0 3,0 42,0 1,5 Total 7,0 2,0 9,5 9,0 75,3 0,0 0,0 4,0 15,0

14. Ligne dorm. Palangre vert. P.A.P.T. Total 7,5 2,0 10,0 7,0 54,2 0,0 0,0 5,0 15,0

15. Ligne dorm. 1,5 1,5 9,0 6,9 0,5 Palangre vert. 3,0 3,6 5,0 70,0 2,0 P.A.P.T. 5,0 15,0 1,0 13,0 2,5 Total 9,5 3,0 9,5 15,0 89,9 0,0 0,0 5,0 20,0

RECAPITULATIF

15. Ligne dorm. 39,0 72,5 293,0 344,1 0,0 0,0 34,8

15. Palangre vert. 64,0 107,7 49,0 729,9 0,0 0,0 30,0

8. P.A.P.T. 29,5 69,5 26,0 288,5 0,0 0,0 14,2

1. Traîne 0,5 0,5 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

15. Total 109,0 39,0 133,0 368,0 1 362,5 0,0 0,0 79,0 297* 40**

P.A.P.T. = Pêche à la palangrotte entre deux eaux selon les méthodes palu ahi perfectionné et

traditionnelle * Carburant pour moteur hors bord ** Essence

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63

ANNEXE 7c

RAPPORTS DE SORTIE POUR LA ZONE DE UA POU

Prises vendables

Prises invendables

Sortie n°

Méthode

Durée Moteur (duree d’utili- sation

Heures de

pêche

Effort Heures-

ligne Nbre Kg Nbre kg

Appâts kg

Carburant Litres

1. Ligne dorm. 3,5 7,0 8,0 20,1 5,5 Palangre vert. 2,0 3,4 4,0 Total 5,5 5,5 5,5 8,0 20,1 0,0 0,0 9,5 20,0

2. Ligne dorm. 2,0 4,0 6,0 12,9 4,0 Palangre vert. 2,0 3,8 1,0 20,0 4,0 Total 4,0 4,0 4,0 7,0 32,9 0,0 0,0 8,0 20,0

3. Ligne dorm. 4,5 9,0 9,0 37,5 6,0 Palangre vert. 4,5 8,6 1,0 30,0 5,0 Total 7,5 7,5 9,0 9,0 37,5 1,0 30,0 11,0 40,0

4. Ligne dorm. 40,0 12,0 9,0 26,4 7,5 Palangre vert. 1,5 2,3 2,0 55,0 5,0 Traîne 0,5 0,5 1,0 1,5 Total 7,5 7,5 6,0 10,0 27,9 2,0 55,0 12,5 30,0

5. Ligne dorm. 4,5 9,0 13,0 26,0 3,0 30,0 10,0 Palangre vert. 5,0 9,5 5,0 Traîne 0,5 0,5 1,0 3,0 Total 8,5 7,0 7,5 14,0 29,0 3,0 30,0 15,0 30,0

6. Ligne dorm. 3,5 7,0 12,0 45,0 5,0 Palangre vert. 3,5 6,7 5,0 Traîne 0,5 0,5 1,0 1,0 Total 6,5 6,5 7,5 13,0 46,0 0,0 0,0 10,0 30,0

7. Ligne dorm. 2,0 4,0 14,0 97,0 7,0 Palangre vert. 3,5 6,7 1,0 35,0 5,0 Total 6,0 6,0 5,5 15,0 132,0 0,0 0,0 12,0 20,0

8. Traîne 1,0 1,0 1,0 4,0 Canne (thon) 1,0 2,0 Ika shibi 3,0 9,0 11,0 235,0 1,0 25,0 4,0 Total 7,0 2,0 5,0 12,0 239,0 1,0 25,0 4,0 80**

9. Ligne dorm. 4,0 8,0 23,0 35,4 8,0 Palangre vert. 4,0 6,8 1,0 20,0 5,0 Traîne 0,5 1,0 1,0 10,0 Total 8,0 3,0 8,5 25,0 65,4 0,0 0,0 13,0 30,0

10. Ligne dorm. 4,5 9,0 31,0 85,5 2,0 60,0 6,9 Palangre vert. 4,5 7,7 2,0 21,8 5,0 Pal. Surface 0,3 0,3 1,0 40,0 0,1 Total 7,5 4,5 9,3 34,0 147,3 2,0 60,0 12,0 25,0

11. Ligne dorm. 3,0 6,0 31,0 81,6 7,0 Palangre vert. 1,5 2,6 5,0 Traîne 0,5 1,0 Total 6,0 5,5 5,0 31,0 81,6 0,0 0,0 12,0 20,0

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64

ANNEXE 7 c (suite)

Prises vendables

Prises invendables

Sortie n°

Méthode

Durée Moteur (duree

d’utilisa-tion

Heures de

pêche

Effort Heures-

ligne Nbre Kg Nbre kg

Appâts kg

Carburant Litres

12. Ligne dorm. 4,5 9,0 36,0 59,4 7,0

Palangre vert. 1,5 2,0 1,0 30,0 5,0 Total 7,0 6,0 6,0 37,0 89,4 0,0 0,0 12,0 30,0

13. Ligne dorm. 3,5 12,3 8,0 24,8 5,0 Palangre vert. 4,0 6,8 5,0 100,0 5,0 Total 8,0 3,0 7,5 13,0 124,8 0,0 0,0 10,0 80**

RECAPITULATIF

12. Ligne dorm. 43,5 96,3 200,0 551,6 5,0 90,0 78,9

12. Palangre vert. 37,5 66,9 11,0 226,8 3,0 85,0 58,0

6. Traîne 3,5 4,5 5,0 19,5 0,0 0,0 0,0

1. Canne(thon) 1,0 2,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

1. Ika shibi 3,0 9,0 11,0 235,0 1,0 25,0 4,0

1. Pal. Surface 0,3 0,3 1,0 40,0 0,0 0,0 0,1

13. Total 89,0 68,0 88,8 228,0 1 072,0 9,0 200,0 141,0 295* 160**

Canne (thon) = Pêche à la canne des thons au moyen de leurres en nacre Pal. Surface = Palangrotte de surface * Carburant pour moteur hors bord ** Diesel

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65

ANNEXE 7d

RAPPORTS DE SORTIE POUR LA ZONE DE MEHETIA

Prises vendables

Prises invendables

Sortie n°

Méthode

Durée Moteur (duree

d’utilisa-tion

Heures de

peche

Effort Heures-

ligne Nbre Kg Nbre kg

Appâts kg

Carburant Litres

1. Ligne dorm. 7,0 17,5 65,0 87,6 2,0 3,7 7,0 Traîne 2,0 4,0 7,0 16,0 Palangre vert. 5,0 8,5 1,0 21,0 5,0 Total 26,0 15,0 14,0 73,0 124,6 2,0 3,7 12,0 500,0

2. Ligne dorm. 8,5 22,5 33,0 42,2 2,0 3,0 5,0 Palangre vert. 6,5 11,1 1,0 26,0 4,0 Total 14,5 4,0 15,0 34,0 68,2 2,0 3,0 9,0 200,0

3. Ligne dorm. 9,0 31,5 63,0 170,7 12,0 Palangre vert. 8,0 13,6 1,0 16,5 4,0 P.A.P.T. 2,0 2,0 1,0 Total 17,5 5,0 19,0 64,0 187,2 0,0 0,0 17,0 200,0

4. Ligne dorm. 10,0 35,0 75,0 239,6 3,0 38,0 8,0 Palangre vert. 8,5 14,5 2,0 31,0 4,0 Total 16,5 3,0 18,5 77,0 270,6 3,0 38,0 12,0 150,0

5. Ligne dorm. 9,0 31,5 70,0 138,9 2,0 11,4 8,0 Palangre vert. 70 11,9 1,0 17,0 4,0 Total 15,0 4,0 16,0 71,0 155,9 2,0 11,4 12,0 200,0

6. Ligne dorm. 7,5 30,0 55,0 51,8 1,0 6,0 8,0 Palangre vert. 3,5 6,0 1,0 10,0 4,0 Total 21,0 11,5 11,0 56,0 61,8 1,0 6,0 12,0 500,0

RECAPITULATIF

6. Ligne dorm. 51,0 168,0 361,0 730,8 10,0 62,1 48,0

1. Traîne 2,0 4,0 7,0 16,0 0,0 0,0 0,0

6. Palangre vert. 38,5 65,6 7,0 121,5 0,0 0,0 25,0

1. P.A.P.T 2,0 2,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,0

6. Total 110,5 42,5 93,5 0,0 375,0 868,3 10,0 62,1 74,0 1 750*

P.A.P.T. = Pêche à la palangrotte entre deux eaux selon les méthodes palu ahi perfectionnée

traditionnelle * Tout le carburant utilisé était du diesel