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DANS LORBE DES TOILES :

LES RUNES !1re section : # 1/8 Introduction - a / tymologie - Dfinition - b / Citations mythologiques - Origine c / Documents et citations historiques - d / Structure des Runes e / LAstrologie* runique anctre de lastronomie scientifique 2me section : # 2/8 f / Le trinme sacr : les ttir g / Le nom des Runes et leurs significations - 1er tt 3me section : # 3/8 g / Le nom des Runes et leurs significations - 2me tt 4me section : # 4/8 g / Le nom des Runes et leurs significations - 3me tt h / Quelques lectures runiques + La Pierre de Rnes 5me section : # 5/8 i / Les sentences runiques : dcryptage tradique ou tri fonctionnel j/ Les Runes spciales, les Runes composes ou lies k / Les triades runiques : un langage philosophique ? l / Les stdhur, un Yoga nordique ? m / Les Runes, l'Espace et le dcompte du Temps 6me section : # 6/8 n / Le problme des chiffres runiques o / La Magie* runique - Tirer les Runesp / Numrologie et lectures gumatriques 7me section : # 7/8 i / La tradition runique transmise par lArmanen Orden refond 8me section : # 8/8 r / Comparaisons entre les systmes des auteurs et Cartes du Ciel

Les Runes 6me section : # 6/8

n / Le problme des chiffres runiques :La question sest souvent pose de savoir si les chiffres existaient dans le systme runique. Vaste question laquelle on est tent de rpondre oui, compte tenu de limmense science des Ases-astrologues, et des navigateurs hauturiers borens. Lennui est que, de nos jours, si nous nacceptons que des preuves archologiques ce qui est bien naturel, dfaut, nous dsirons des traces littraires1 (ce qui, pourtant, peut tre fortement sujet caution) afin daller contre le dogme orientaliste qui se satisfait pourtant, lui, de lgendes vnitiennes ou musulmanes, et des pires parmi les plus douteuses. Aussi, nous noublierons jamais les destructions colossales quentreprit lglise* 2 , parachevant celles de limpralisme de lenvahisseur romain, lorsque nous ne retrouvons que fort peu de ces tmoins srs pour justifier de loriginalit et de lanciennet des dcouvertes de nos anctres vieux-europens : - les documents fragiles en corce de bouleau pourtant imputrescibles ou sur tablettes de bois furent allgrement brls par lglise qui navait que faire dautres sources quhbraques (ce qui tait fort naturel eut gard lorigine des premiers sectateurs de ce qui ntait somme toute quun protestantisme judaque ! - les donnes sacres* sur des mdailles, des bractates et autres pseudo-amulettes en or furent fondues pour en faire des chsses, des reliquaires cultes macabres pourtant en contradiction formelle avec les prceptes des nouveaux prophtes - les tables de position des astres en os que nous appelons maintenant des abaques furent elles aussi brles ou casses, tel ce morceau servant la navigation hauturire retrouv en Islande et dont nous avons parl dans larticle Irminsul*

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Littraires : Ce nest pas parce quon a retrouv quelques bribes dcrits dauteurs fantaisistes ou de lopinion discutable dun antique journaleux propagandiste quil nous faut prendre cela pour paroles dvangiles ce qui nest pas non plus une rfrence, tout au plus une idologie. E. D. 2 N. B. : Les mots avec astrisques* sont des titres darticles consultables aussi dans le Livre CD de lassociation et ils correspondent au deuxime volume de notre tude sur Les Origines de lArbre de Mai comme tant issu dune Atlantide borenne pr cataclysmique du XIIIme s. AEC. Les articles de ce 2 tome Les Sources sont chargs progressivement (mais provisoirement) sur le site et ils sont mis jour en fonction de vos interventions Visitez nous donc rgulirement puisque : Il y a toujours du nouveau sur < racines.traditions.free.fr > !

- il ne reste que quelques pierres votives tardives vantant, par une criture* profane, les mrites dun aventurier local mort en expdition, cependant que certaines sont probablement cryptes (cf. infra) et moins anodines quil y parat ! Et, nous avons prcdemment appris dans larticle criture* que les Ases tout comme leurs successeurs les Druides ne manifestaient que peu destime envers lcriture*, ennemie de la mmorisation et destructrice de lesprit rcurrent, de mme quenvers les comptes commerciaux qui navaient pas de place chez eux puisque, entre lconomie du don et du contre don et la solidarit communautaire, la parole donne3 suffisait ! Bien plus tard, nos Druides* avaient conserv ce souci de prservation de lcriture sacre et, peu avant la conqute romaine, cest lcriture grecque plus proche de leur graphie runique sacre que les Gaulois de Provence (les Salyens) utilisaient pour faire leurs comptes4 . Daucuns ont dit aussi que le calcul numrique tel que nous le connaissons ntait pas indispensable car tout pouvait se calculer par le jeu des proportions : construction navale, gomtrie, architecture, charpente : les Grecs lont dailleurs brillamment dmontr ce que les Sumriens pratiquaient de bon sens ! Mais pour compter et vendre des poires ou des moutons, ce qui est un art majeur chez les commerants (excroissance non productive 5 de la troisime fonction* dumzilienne), il fallait des crits, des contrats et des chiffres de stocks et de bnfices pour ltat racketteur de plus en plus envahissant comme chez les Romains.

Les chiffres dits arabes6 ?Le mot est lch : les chiffres ! Et, immdiatement suit la question : sont-ils Arabes ou pas ? Cest en 976 quon utilisa pour la premire fois en Europe des chiffres dits arabes, dans le Codex vigilianus dit-on ! Mais, les recherches allant, bon train dans cette voie, enfin, des surprises sont esprer Il ne fait en effet plus aucun doute de nos jours que les Arabes (nous devrions dailleurs dire des navigateurs musulmans de diverses nations asservies) transmirent trs tardivement aux marchands vnitiens cette signaltique quils appelaient les figures indiennes, puisquils les tenaient des Indes aux confins de leur empire (monoidologique, marchand, et totalitaire), et non les Shiffr, ce qui est seulement leur traduction de lindi Sunya vide, concept reprsent par un et ne reprsentant que lui mme, et non tous les chiffres ! Lorsque ces chiffres sont arrivs Bagdad, les Arabes les ont appels les figures indiennes. Un mathmaticien, membre de la Maison de la Sagesse, a rdig un trait pour les faire connatre et pour dcrire la faon de les utiliser. Cest par lui que les3

La parole donne : ainsi, actuellement encore, on peut voir sur la place du foirail un maquignon des Boutires (07) faisant la Pache en tapant dans la main de son fournisseur ! Et, lon ne revient jamais sur ce qui a t convenu : Cochon qui sen ddit ! est le dicton suprme en ces lieux ! 4 Comptes : Considraient ils ces Grecs comme Goscinny considre ses soldeurs phniciens ? 5 Non productive : de ce fait, certains estiment que les commerants sont hors fonction* (une 4me F* ? Cf. Art. Blasons* #1), utiles certes, mais leurs valeurs* particulires sont dangereuses pour la communaut* qui est, rappelons-le, compose des trois Fonctions* ! la 3me tant dailleurs beaucoup plus large que ltroite activit dchange (et que dire de la banque et de la spculation) 6 Arabe : que lon confond avec la civilisation composite et fort tardive et pour le moins persane et hellnistique de lEmpire Musulman (en attendant que les progrs de la recherche ne dmontrent autre chose, comme ce fut rcemment le cas pour lorigine des chiffres Indis)

Arabes ont connu les chiffres indiens. Plusieurs sicles plus tard, le livre a t traduit en latin. Ce fut lun des plus grands best-sellers de la fin du Moyen ge ! Cest par cet ouvrage quen France, en Italie, en Allemagne, on les a dcouverts. Et puis, ils se sont rpandus dans tout lOccident. Et comme cest par lentremise des Arabes que les chrtiens les ont connus, ils les ont nomms chiffres arabes. Et si tout le monde dit les chiffres arabes et pas les chiffres indiens cest parce que, depuis des sicles, le monde occidental sest arrog le pouvoir de nommer les choses pour lhumanit entire. Guedj Denis, Le Thorme du Perroquet, Seuil 1998. Mais, chez les Hindous, les chiffres furent aussi assez tardifs et semblent dater du Vme ou du VIme sicle de notre re cependant que nous savons maintenant que la Civilisation de lIndus connaissait dj le systme dcimal et le zro. Cest de l quil migra vers lgypte (mission T.V./ La Cinq, LIndus, sur les rives de lternit, 22 dc. 99). Une autre question mrite elle aussi dtre pose : nos cousins Grecs taient-ils tellement nuls quils appelrent le vent dOuest qui apporte les pluies le doux et impalpable Zphyr en usant dun nom si proche de ce fort tardif zro arabe, shiffr, qui donn zefiro en italien ? Comment les Grecs *lauraient-ils pu deux millnaires avant que le mot arrive des Indes dans les bagages des Sultans conqurants ? Leurs mythologies et leurs vocabulaires sont-ils parents des ntres ? Serait-ce le seul chapitre non homogne sachant limportance et la qualit de leur astronomie et de leur architecture navale ? Ceci est vritablement incroyable7 et nous parat la marque dun parti pris de dnigrement de la culture europenne un peu trop systmatique et qui nous confond toujours, quoique nouveau fort courant de nos jours. Est-ce le rsidu de la haine de lglise* envers le Paganisme* natif de nos diverses tribus indo-europennes* qui a tout imprgn travers lappareil ducatif ecclsial, depuis lcole paroissiale jusqu la Sorbone ? Et cet esprit dnigreur a peu peu pollu toute la socit civile actuelle, tuant la Mmoire de nos peuples, mme lorsque le dit appareil ducatif se veut laque ? Voyons-donc la chose dun peu plus prs, avec lil de la critique constructive et non celui dun combat didologies primes :

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Incroyable : nous retrouvons ici la mme "arabomanie qui dvasta lHraldique, mais nous savons que dans son inculture occidentale due ladoption dune nouvelle nature, palestinienne, lglise* fit feu de tous bois (et de toutes corces runiques) essentiellement pour dprcier la culture paenne europenne (ce qui est un plonasme!) mais, ce faisant, fut-elle la seule ? Et, nest-ce pas devenu une habitude dans certains de nos milieux mdiatiques des plus snobs dont le bourgeoisisme profond na dgal que le marxisme dpass ?

Comparaison de nos chiffres actuels,des chiffres indi, et des chiffres dits arabes.

Sur cette illustration, figurent nos chiffres modernes compars aux chiffres indi et aux chiffres arabes. Il est ais de voir quaucune de ces deux sries ne peut emporter notre adhsion pour un bonne correspondance avec nos chiffres actuels : le 3 indi nous convient, mais le 4 et le 8 sont pour eux les 5 et 4. Dans la srie arabe le 1 et le 9 conviennent et sans doute le 3 en le couchant, mais le 7 est un 6, et le 0 est un 5 pour eux : oser appeler nos symboles des chiffres arabes est donc seulement de ce point de vue une ide reue (nous venons de le dire) ou une provocation de taille ! Il nous vint alors lide que, compte tenu du peu danciennet de ces suites, on devrait plutt penser des sries dgrades depuis un lointain anctre (commun ?) de lIndus, de Perse, de Macdoine, de Keltia centrale ou, pourquoi pas ? de ce Septentrion cher notre cur sans faire pour autant datlanto-centrisme qui nest pas plus valable que larabomanie sauf, si cest pour fomuler une nouvelle hypothse de travail. Vous le savez bien maintenant, ce point de vue est systmatique chez nous, car cette hypothse sefforce dclairer les coins dombre : cela sest avr si souvent fcond dans nos prcdentes tudes ! Donc, dans le cadre de cette recherche sur les Runes o nous les vmes tomber du ciel sous le nez de Wotan* comme un Don des Dieux*, posons-nous cette importante question : ces chiffres ne seraient-ils pas eux aussi tombs du ciel du Vieil Anctre, lUrAhn/ Ouranos et, agencs, tracs par le Grand Ase, nont-ils pas t pousss par un doux zphyr, un doux vent tellement impalpable quil figure le zro du systme dcimal ? On a prtendu que les Grco-Latins ignoraient le zro bien que notre signe zro semble driver duvres astronomiques grecques8 (qui le tenaient videmment de leurs anctres)n . Or, il se trouve reproduit au IIme sicle E.C. dans lAlmageste de Claude Ptolme, le compilateur de la Grande Encyclopdie Alma gesta cinq sicles avant que les Musulmans ne dmarrent leur acculturation idologique des peuples soumis coups de cimeterre9 islamiste Quoique une parent avec le systme runique ne puisse plus tre prouve dune8

Grecques : nous sommes loin des opinions classiques concernant lcriture*, telles quon les trouve dans la plaquette du Louvre ou dans larticle alphabet de lexcellent Dictionnaire de lAntiquit dOxford (d. Lafont) mais, noublions pas que lobjet principal de ce site est de sortir des sentiers battus car en matire de promenade culturelle nous prfrons lexploration et cest sans doute pourquoi vous nous tes fidles (au moins pour savoir jusquo nous oserons aller) ! 9 Cimeterre : Du cimeterre au cimetire il ny avait quun (faux) pas ! Euphronios Delphyn.

manire formelle de nos jours et avec une longue antiquit puisque les Romains et lglise ont pratiquement tout dtruit on ne le rptera jamais assez la Tradition nordique tablit pourtant formellement lexistence dune srie de chiffres ! Mais, comme nous le faisons souvent par ailleurs, nous devrons nous contenter ici dun faisceau de traces et il nous faudra demble signaler cette intressante citation : les Wisigoths (> Weise Goten, les Goths Savants) n utilisaient les lettres de leur alphabet (Runes)n pour nommer les chiffres, puis les dizaines et enfin les centaines. Ce quon pourrait traduire par la petite fantaisie mnmotechnique (et apologtique) suivante que nous a adresse notre ineffable ami Euphronios Delphyn : Nous somme sortis de leau (1) et, par la volont de laZe (2), monts sur le cheval Ehwaz (3) et guids par la Grue 4 la poursuite de la chaude Soleil 5, errants de longues annes (6) la recherche des 7 luminaires clestes de la vote dOuranos prive dtoiles, errants sur limmensit infinie (!) de la Terre gaste, dans le Temps qui nexiste plus , jusquau renouveau 9 de la Lumire dOr Bien sr, cette reconstruction potique et quelque peu fantaisiste en notre langue vulgaire na pas la saveur des Galdr10 scandinaves authentiques car lart de la mtrique des Scaldes sest perdu chez nous depuis trop longtemps : impitoyablement pourchass par dtranges impies portant noire robe. E. D. ! Revenant cette tradition des chiffres-runes, posons-nous la question : quand remonterait-elle sachant que leurs cousins, les Doriens, faisaient de mme, eux qui descendaient du Nord (cf. art. Atlantide* borenne), fuyant le mtore du XIIIe s. AEC et le monstrueux cataclysme quil provoqua (Cf. art. Dluges*) ?

Le futhark et les chiffres runiques de lOera Linda Bok :Donc, dans la ligne dune authentique tradition, nous soumettrons votre curiosit une numration runique base sur le mme gabarit de traage hxagonal ou sur la Rune Hag-all tertre suprme que lensemble du futhark, et dont il existe une source, dans la zone gographique frisonne (encore, et toujours elle) : cest le manuscrit du livre Oera Linda Bok appartenant Cornelis Over de Linde, de Leuwarde et rvl tardivement, en 1871 par le Dr J. G. Ottema qui le tenait de ses anctres qui, fidlement, le recopiaient de gnration en gnration depuis au moins la seconde transgression marine de leur pays Batave dont ils font tat dans ce texte, fait qui tait inconnu de lHistoire mais qui fut vrifi depuis peu par larchologie ! (cf. lart. de Frans J. Los, Laffaire des manuscrits Oera Linda, in revue Nouvelle cole, n 24 Hiver 1973-1974) :

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Une Galdr est analogue une mantra hindoue (cf. art. Rite*) : c'est une rcitation de rune incluant une rsonance phonique. Un exemple, que tout le monde connat, se trouve dans le conte populaire Jacques et le haricot gant (le fraisier en anglais), au premier vers de l'exclamation de l'ogre : Fee, Fie, Fo, Fun (fourrage, nourriture, richesse, jouissance) ! Je sens le sang d'un Anglais : qu'il soit vivant ou mort, je moudrai ses os pour faire mon pain !

Hag-aqll : illustration du site

Le seule critique que nous pourrions adresser aux copistes de ce manuscrit ra linda est que, malgr leur remarquable fidlit familiale, ils ont perdu en route la raison dtre de ces formes qui ne pouvaient qutre anguleuses, puisque ces Runeschiffres taient graves et non arrondies mais, en fait, cest ici la marque dune copie manuscrite sur parchemin et dune certaine rationalisation ou esthtisation du trac manuel. Cependant javoue ne pas tre totalement convaincu, nayant pu y trouver la trace dune liaison culturelle avec les systme des ttir/ octades runiques* ou dun systme mnmotechnique qui permettait de lutiliser sans risquer des fautes graves pour la navigation, larchitecture ou lart de la guerre ! Quand la prsence des signes anachroniques dits arabes, nous lui avons rgl son compte prcdemment ! Reste trouver le fil rouge du systme mnmotechnique, car il en faut un pour ne tolrer aucune erreur descriptrice ou ordonnatrice lors de lutilisation navale, architecturale ou guerrire ! Mj 19 sept 04 : Voulez-vous lire lintro du livre (de 158 p.) dAnthony Radford : De la Desse au Roi, Histoire de l'Europe Antique daprs lOERA LINDA BOK Cliquez alors sur [deesking.pdf] et retour automatique dans cet article ! Mise jour du 13 sept. 04 : Nous venons de recevoir ce jour le trs intressant courriel suivant de notre nouveau correspondant : Monsieur, Jai beaucoup apprci les textes que vous consacrez lAtlantide*. Je vous signale quelques ouvrages que je nai pas trouv dans la bibliographie, dont je reconnais quelle ne saurait tre complte vu les centaines douvrages consacrs au sujet. Une petite remarque concernant le OERA LINDA BOK, dont jai ralis depuis des annes une traduction franaise que jai lintention de publier lavenir, accompagne de fac-simils, dune transcription dans notre alphabet puisque le manuscrit

emploie un alphabet propre. Ce manuscrit mintrigue normment. Jai beaucoup de peine mimaginer que ce soit un faux, vu lherculenne peine quaurait d se donner le faussaire, les trsors dintelligence quil aurait d dployer pour crer une langue qui prsente de nombreuses concordances avec mon dialecte flamand de France et varie lgrement de scripteur en scripteur - et limpossibilit o il aurait t lpoque de lapparition de louvrage dutiliser des donnes non encore dcouvertes lpoque. Il reste que louvrage ne correspond pas aux canons scientifiques modernes, cest le moins quon puisse dire, et dconcerte par son mlange des genres. Si la grande majorit des gens considrent luvre comme un faux, la plupart du temps sans lavoir lue, je ne suis pas le seul prendre louvrage au srieux, sans me dpartir certes de lindispensable esprit critique. Je me trouve dans lexcellente compagnie du Professeur Frans Los qui a publi en 1972 le trs intressant Die Ura Linda Handschriften als Geschichtsquelle (W.J. Pieters). Auteur de nombreux ouvrages, le professeur Frans J. Los est n le 4 avril 1898 Alkmaar (Pays-Bas). Il est historien, ethnologue, docteur en philosophie, docteur en gographie sociale (Universit dAmsterdam), docteur en philologie (Universit de Leipzig) et ancien professeur de gographie (Oostburg), excusez du peu ! Avec mon amicale considration, Jacques Fermaut ********* Mais revenons au problme central : il nous faudra donc travailler sur les formes et trouver un autre fil directeur imposant un systme cohrent ou (et) regroupant danciens symboles* de lancienne culture europenne. Ce qui vient alors lesprit est un systme utilisant des runes inverses, couches ou modifies, comme ayant t une suite archaque de chiffres tout comme ce fut le cas pour les astrismes runiques. Il nous faudra alors tenter den retrouver le Fil dAriane, celui de cet Odhin/ Wotan de la numration :

Des sigles/ sigil gomtriques et mnmotechniques ?Aprs de fort longues (!) rflexions et exprimentations, il nous est maintenant possible davancer une autre explication que la petite posie de fantaisie de notre ami E. D. pour expliquer la cration artificielle de ces glyphes numraux (sans que ce soit contradictoire puisque nous sommes ici sur le terrain des hypothses). Aprs lusage probable des runes, au dbut ou peut-tre des runes inverses (?) on a d constater que des confusions survenaient et que lordre de ces chiffres (cardinaux) tait difficile retenir alors que rien (?) ne les reliaient aux noms populaires des doigts des deux mains, systme qui suffisait aux commerants pour compter des marchandises et de largent (cf. le systme romain digit) Or, le but des btisseurs de temples solaires et celui des nautoniers astronomes tait tout autre et cest pourquoi nous avons t amen supposer que les chiffres europens auraient t conus sur un schma gomtrique et mnmotechnique et c'est ainsi, qu' Sumer, on vit l'alignement de petits cnes et de boules les contenant, puis des boules sur tringles (boulier), et lon se mit ensuite faire des calculs sur les angles pour les besoins de la gographie cadastrale, de la charpente, de la construction navale, et de la cartographie dbutante.

Les leons de lAse instructeur :Remarquons bien que le choix de ces signes ne pouvait tre arbitraire car, mon-

trant une progression de niveau dapprentissage, il dut sans doute se reporter au degr de complexit croissante et figurer ainsi les leons initiatiques successives d'un Ase btisseur, ainsi que les "recettes" de "gomtrie applique" ncessaires la pratique de lArt de ce Thler (initi*), telles la corde quatre nuds : une longueur de 3 units, un nud, une longueur de 5 units, un nud, une longueur de 3units, un nud : 3 2 + 42 = 52 > 9 + 16 = 25 (do, ultrieurement en Grce, la solution de la ) qui permet la construction au sol dun triangle rectangle donc, la construction de la maisons des Dieux daplomb ! Il eut alors sans doute l'ide, assez vidente, de prsenter ses cours selon la complexit de la figure et, sagissant de gravures donc de figures angulaires ( lexclusion de courbes), avait-il eu lide somme toute assez simple dune progression selon le nombre d'angles des figures (les angles internes dans le cas prsent!), en vitant soigneusement cette fois les confusions11 avec les runes* (ou astrismes des Dieux) dont quelques unes sont manifestement sous-jacentes. Nous aurions donc eu : leon 1, leon 2, leon 3, etc Le rang du cours devenant le sigle numral, le chiffre tout naturellement :

La valeur du chiffre est gale celle du nombre d'angles internes contenus dans la figure gomtrique du sigle correspondant.

Attention : cette hypothse nest pas gratuite ! Elle nous a t suggre par la forme quavaient conserve nos chiffres mdivaux dallure gothique et, en particulier, par la prsence de certains renvois terminant des boucles tels les 5, 7, 9 et puisque nous savons maintenant que nos chiffres ntaient pas arabes ces renvois devaient bien servir quelque chose : cest prcisment ce que nous pensons avoir retrouv ! Cest donc lutilit de ce que lon avait pris pour un simple dcor gothique denlumineur de chiffres mdivaux qui nous montra la voie de cette d-couverte car, ils taient l ces chiffres, sous notre nez mais, recouverts par les ides reues : vrai dire nous avons cependant longtemps cherch ailleurs, nosant croire un systme aussi simple et rationnel et, sans doute, freins nous aussi par les ides toutes faites cependant que nous savions quun manuscrit du treizime sicle qui est actuellement la Bibliothque impriale et royale de Vienne, donnait la suite 1 0 avec un graphisme de type runique Vrifions donc la probabilit d'exactitude de cette hypothse en essayant de reconstituer la signaltique de ces chiffres depuis son symbolisme le plus signifiant :11

En vitant les confusions : plusieurs de ces iroglifs taient dailleurs imposs par la culture ambiante un, lun/ unit, sort des eaux primordiales, donc du Lac Rune Lagur devenue chiffre en linversant : 1 ; six, sexe conqurant, priapique : 6 ; neuf : 9, le sexe satisfait de son oeuvre parfaite cest dire venue terme tout comme il avait fait correspondre les constellations vraies avec des symboles* rsultants du syncisme de la Guerre de Fondation* des Ases et des Vanes !

La figure du Zro : Symbole* des astres (O), il est traditionnellement un cercle non point, sinon ce serait le soleil mais, un zphyr qui nest presque rien est une poussire en comparaison. Il figure l'univers vide, le crne dYmir aprs quil eut t dmembr (comme O-siris) et fut devenu le ciel/ Ouranos. Cette coupole cleste de la Tholos dOuranos, cest dire vide le jour ou infiniment pleine dtoiles la nuit, est la premire figure (surface) gomtrique fondamentale dont le centre, lomphalos, lOeuf des commencements, lInitia*, le point, centre la coupole ! La Culture officielle nous ayant tous rcemment somm de considrer les chiffres comme ntant plus arabes mais de source hindoue, citons donc Ch. Berlitz (Le Mystre de lAtlantide, N-Y 1969, Belfond 1977 : Nous devons notre connaissance du zro ou, plus exactement, notre emploi du zro, lInde antique do il nous est venu par lintermdiaire des Arabes (cf. supra)n qui lcrivaient sous forme dun point. Mais les Mayas du Mexique et du Guatemala connaissaient eux aussi le zro et lutilisaient pour les calculs chronologiques et astronomiques, avec une prcision tonnante. Et, ceci montre bien que nos sorbonnards savants (dixit Rabelais) post chrtiens considraient sous leffet de lidologie dominante, modle de la pense unique leurs propres anctres comme des demeurs ! Prcisons : Le zro en sanskrit se dit shunya, le vide, lespace, latmosphre, lther (le 5 lment), le non cre, le non produit, le non-tre, la non-existence, le non-form, le non-pens, le non-prsent, labsent, le nant, la non-substantialit, le peu de chose, linsignifiance, le ngligeable, le rien, le nul, la nullit, la non-valeur, linsignifiant, le peu de valeur, le sans valeur et le rien qui vaille. Ctait donc un concept minemment abstrait, pourvu de nombreuses dsignations : Ambara (!) latmosphre, Ananta limmensit, Kha espace, Prna entier, Akasha ther, Bindu point, et qui servait marquer labsence des units dun certain ordre. Toutes ces dnominations renvoyaient des concepts bien forms et dvelopps dans les textes religieux et philosophiques agrgs la tradition philosophique depuis longtemps. Un dictionnaire indit des symboles numriques de la civilisation indienne, incorpor dans lHistoire universelle des chiffres de Georges Iffrah (Laffond, 1994), permet dexplorer les arcanes de limaginaire symbolique propre la tradition brahmanique. Jean Vertemont, revue Antaos N 5. Cependant, chez nos anctres septentrionaux, cette srie ne scrivait pas en cursive mais par gravure (wrist) et sa forme la plus probable est donc le point carr.

Un : grec heis, latin unus, allemand eins, anglais one. Un est driv du concept spirituel du "un-tout", Unit de l'esprit, du Divin

(*Diew Juor Diurne) fcondant le cosmos, Tout tant issu des eaux primordiales Lagur Lac. On se rappelle que dans la mythologie germano-scandinave le morceau de glace Eis/ ice I fut lch par la vache primordiale Audhumla/ Abondance* et donna naissance au premier homme Bor. Cest aussi la solidit de lhomme, ce qui est debout, stable, qui demeure (tronc), ce qui est : ist, is, ce qui est rsistant (un trait psychologique, comme lest la nature de la glace ou du fer) et tout cela fait le ich, I, iou, "je", le "moi" qui se pose, qui soppose ou qui compose : un corps tendu dont la tte regarde gauche : lAurore, lInitia, les commencements, les fondements ! Mais, cest surtout une autre forme plus sotrique de la Rune de Tyr/ Tiou, Dieu de (du) Tout et nayant quune aile (nous lavons vu dans ltude de la Pierre de Rnes # 5/8). Premier trac fondamental donc, la ligne, le trait mais agrment dune feuille retombante comme le roseau (la laiche confondue avec le poireau) et cest bien ainsi la Rune de leau, de la mer Lagur, inverse pour viter la confusion avec le systme astronomique du Cercle de lAnne* o se refltait le panthon des astrismes divins : lac primordial o trnait Atlantis*, petit Lac aux Nornes dOdhin-Wotan

Deux : duo, duo, zwei, two : La racine conserv le sens de "crer" par la reproduction bisexue, puis de "faire" : tun(nen), to do, ce qui est le propre de (d)Zeus/ Tho/ Do (* indou droagha "tourner, retourner") et, par consquent, celui de la Desse Mre* Lune avec ses trois phases lumineuses

Quatre : tesseres, quattuor, vier, four : Vier vient de Fyr "le feu", le feu primordial tant Urfy, la chaleur fcondante du soleil dans sa manifestation des quatre forces/ lments fondamentaux quest le Svastika* sacr aux quatre horizons de la Terre. Son glyphe a la forme de la Grue* sacre Delphis la salvatrice, ici au repos dans le Grand Marais Maglemose, c'est dire d'un Chiffre de Quatre hraldique ou alchimique ce qui ne surprendra pas les lecteurs des art. Bestiaire* et Blasons*. Quatrime figure lmentaire : le carr ou la croix.

PuenteViesgo el castillo

Cinq : pente, quinque, fnf, five : Il vient de Fem14 qui signifie "ce qui va ensemble, forme un tout comme les 513

Triades : que ce signe triple i se soit aussi graphi en triban celtique, symbole des triades sacres*, expliquerait sa forte prsence comme sigle moderne en Grande Bretagne depuis les camions gants jusqu la marque des prisonniers). 14 Fem : racine qui se retrouve curieusement dans les mots femme et femelle : "ce qui va ensemble" comme on dit "ma moiti" ?

doigts de la main, ce qu'illustre le nom du chevalier/ centaure Chiron le pdagogue grec, ou les cinq sens" de l'tre humain intgre. La racine est reste dans le mot frison Veem, "corporation" et, chez nous, dans la Sainte-Vehme15 : Ce tout organique, c'est aussi la Feme (Vehme), cette partie des Armanes (i.e. Ordre des Germains)n qui formait un tribunal : c'tait les Femanes qui jourent un rle de premier plan aprs la christianisation violente sous Charlemagne le roi des Francs, grand massacreur de Saxons (Sklatenre) pour protger les indignes (ceux qui forment la communaut*)n contre les trangers (lglise*) et reprendre, dans la haute science sacre* (le Paganisme*)n , le droit indigne contre le droit romain injuste. Le symbole salutaire de cette appartenance tait justement l'toile de la Fem (le Femstor). Guido von List, La religion des aryo-germains sous son aspect sotrique et exotrique, Vienne, 1910 (Armanen-verlag). Le Femsteor est l'toile 5 branches ou "toile de la Fem, ou bien le pentacle des alchimistes appel aussi ltoile dAphrodite, la Croix d'Albe, le Thrutenfuss16 . Le pentagone est la cinquime figure fondamentale. Le volume dodcadre est construit sur la figure du pentagramme qui voque le vase sacr*, le chaudron. Un dodcadre de bronze a t trouv dans les fouilles celtiques de Coulandon, prs de lAllier.

Six : Hex, sex, sechs, six : C'est depuis la symbolique du "sex" ( Artaban

Wotan* !

Cest aussi ltoile 8 rais reprsentant la justice* et la stabilit, lEscarboucle de nos Blasons* et surtout le Muhlespiele ou toile de Wotan26 , ce qui en fit le chiffre sacr des Templiers (ce que nous avons dj vu larticle Astrologie* nordique). On peut supposer que la kenning de Sleipnir, le cheval huit pattes de Wotan, figure aussi, outre sa clrit mentale et solaire, ce concept octo/ otto : Apollon, au lieu de parcourir les quatre orients avec son quadrige grec, est ici Odhin/ Wotan* (prcdant Balder), qui fait le tour couplet des huit stations solaires festives des Germains et de leurs frres Celtes Remarquons que la figure du svastika satisfait elle aussi la rgle des angles internes mais, nous le retrouverons en douze et en quinze Et si le chiffre huit revient si souvent dans la Thrymskvida (compose de quatre fois huit strophes de chacune huit vers)n , c'est peut tre pour mieux marquer cet espace sacr* qui relie la Saint Georges (John in the Green)n au 1er Mai dans l'intervalle de huit jours et neuf nuits Grard Leroy. D'un point de vue mystique (initiatique) : 8 est le produit (x) du mariage de l'uni-dualit 2 (permettre) avec les 4 forces, la Fyrheit, les 4 lments mis en mouvement par l'engendrement divin cration, ak, ag27 , ah, en sont les mots primordiaux "le feu originel" les forces intra-atomiques : c'est le mouvement rciproque du Soleil et de la Terre (svastika* senestre et sauvastika dextre insparables comme la pulsation cosmique et cardiaque) pour le devenir et la mtamorphose du Cosmos. De mme, la forme du glyphe 8 reprsente nos deux "astres" (au sens ancien) interdpendants : le Soleil est dessus et la Terre en dessous dans ltreinte vernale annonc. (i.e. : Les Ftes du Mai !) Le Chiffre 8, ou Chiffre dHerms/ Mercure (le Dieu de lOrientation, cf. art. Astrologie* nordique) est prsent sur son caduce et cest, par consquent, le signe du26

Ltoile de Wotan figure sur lomphalos ou btyle de Kermaria ct du svastika sacr*. Signalons au passage que les huit sentiers sont la voie de libration bouddhiste 27 Acht : Guido von List rapproche ce Acht, ag, de H'ag, "le tertre", que nous avons vu plus prcisment au chapitre Nom des runes La suggestion est des plus intressante car, comme nous lavons vu larticle Astrologie* nordique, le Muhlespiele complet comporte huit branches !

Lien* qui permet la rsolution du conflit, et la jonction de la fin du cercle de lanne, ce Noeud dHrakls (noeud plat) situ o lOuroboros runique se mord la queue. Cest l, le lieu de naissance du nouveau Dieu-Fils solaire qui nous apporte la Nouvelle Clart (Neu Helle) de lpiphania/ Jul Cette boucle sacre, utilis horizontalement , nous en avons fait le signe de l'infini28 philosophique et mathmatique, comme le Temps qui n'en finit pas et que mesure le sablier indfiniment retourn, ou bien comme le mouvement perptuel, lespace sans limite, lindicible, car dans ce sablier couch, rien plus ne passe ! Loctogone en est la figure correspondante : les temples observatoires et les tours mesurer le temps sont octogonaux, de mme que le Pharos dAlexandrie 29 , ou la coupole de lglise de Ravenne qui a conserv cette tradition octogonale et cest pourquoi elle est et doit rester le dcor signifiant du Parsifal de Wagner, mais elle est loin dtre la seule ( moins que la chasse au signifiant actuellement pratique par les nouveaux metteurs en Seine soit autre chose quun malheureux hasard) :

Il en est de mme de Vzelay : la Basilique de la Madeleine fut construite au 11e/ 12e et 13e sicle. Identique lorigine au type templier, le choeur en gothique est octogonal avec quatre ailes : il indique donc la prsence dun ancien temple solaire paen que les Cagots (les Compagnons francs maons) ont respect mais, ce choeur fut prolonge par une nef romane de style mrovingien dans laquelle, au moment du solstice dt, les lucarnes mridionales qui surmontent la galerie de cette nef, dirigent les rayons du soleil au znith (midi) au centre de lalle dans laxe du Chur qui est donc orient lEst.

28

Infini : signalons que ce mot signifie seulement indnombrable ! Ce nest pas la premire, ni la dernire fois, quun mot aura cre une abstraction, cest un des dfauts de la dnomination : avis aux mta et autres pata-physiciens 29 Le Pharos, construit par Ptolme II au milieu du IIIme sicle AEC, mesurait 120 m et tait constitu de trois parties. Un haut socle carr lgrement pyramidal, une haute tour octogonale et une tour cylindrique somme dune tholos huit colonnes : observatoire diurne et phare nocturne. Visible 60 kilomtres (Strabon), il tomba en mer au 14me sicle, probablement par suite dun tremblement de terre. Des recherches sous-marines ont t entreprises dbut 97 et semblent prometteuses : tambours de colonnes, lments monumentaux de loctogone et statues de Ptolme II et de son pouse Arsino ont t dnombrs Les ruines dun phare de conception identique subsistent Aboukir.

Coucher hliaque au solstice dt

Nord Polaire

Lever hliaque au solstice dt

Ouest

Nef romane

Est, quinoxe

Coucher hliaque au solstice dhiver

Sud Midi

Lever hliaque au solstice dhiver

Temple-observatoire de Vzelay

De mme, dans les glises romanes, bndictines ou cistercienne, les Fonts baptismaux sont traditionnellement octogonaux et quelques fois inscrits dans un mur banquette carr supportant les huit colonnes de la tholos sacre*. La moiti de cette Tholos est encore prsente dans le choeur de ces glises et on la retrouve souvent aussi dans le choeur des glises gothiques (mais, elle ny est pas dans la cathdrale moderne dvry qui doit toute sa symbolique la Maonnerie* :. moderne cossaise rectifie (politique?). Toutes les constructions religieuses (anciennes)n , paennes ou chrtiennes, ont t construites sur le symbolisme de ces nombres. Cette science est lie lordre, la proportion qui conduisent lharmonie, lquilibre et la beaut. M. Moreau qui dveloppe cette remarque en tudiant les nombres 24, 48, 144, 528, 2618 dans son ouvrage : La Tradition Celtique dans lArt Roman, red. Courrier du Livre, 1995). Vous vous doutez bien que cela ne date pas dhier car, Sur loppidum dAlsia dj, Apollon* morigastus (qui vient avec la mer!)n rgnait avec Sirona sur un important sanctuaire deaux gurisseuses sis lextrmit orientale du mont. Ce sanctuaire, daspect nettement celtique, comportait un petit fanum de forme octogonale, au centre duquel coulait leau sainte. Raimonde Reznikov, Les Celtes et le Druidisme, Dangles, 1994. Les Japonais disent que : La reprsentation de la Desse Suprme Amaterasu (l'quivalent de notre desse Sol)n est un miroir octogonal. Christinger, Le grand livre du Soleil, Denol, 1973). Quant la cit des Macchabes en Palestine, elle taient entoure de remparts octogonaux ce qui videmment difficilement compatible avec la ralit dune acropole quelle quelle soit (grande spcialit Hittite!).

Neuf : ennea30 , novem, neun, nine. La Triade des Triades est un accomplissement! Ce glyphe est un archaque signe sexuel qui reprsente l'Homme satisfait par son devoir accompli : comme confirmation, les courants alchimico-philosophiques nous disent que ce neuf, est aussi le concept de neuf cest dire de nouveaut, celle du Dieu-Fils nouveau-n, venu terme, ce pourquoi 9 est le signe de la perfection. Signalons ce sujet quil est le signe de la Lune Men, menos en grec signifiant me et le latin mens esprit, caractristique de la rflexion induite par lAstre des Nuits Ce chiffre qui est aussi "le divin rvl dans l'homme" (32), est dit 3 fois saint parce qu'il se compose de 3 fois natre (dbut), de 3 fois devenir (milieu) et de 3 fois changer (fin) soit 3 x 3. Cest le Trintre des Trintres, triade sacre des triades initiatiques, mais surtout ce chiffre de la perfection (n terme) reprsente le cosmos anim donc vivant : il y a sept corps clestes anims, plus la vote cleste inanime dOuranos (les toiles fixes du firmament fermement fix), plus le rien, le nant Hel, lintrieur de la Terre, lau-del/ eau de l : difficile, pour lpoque, de concevoir autre chose en plus C'est ainsi qu'il existe 9 Heimr ou Chteaux des Dieux ; 9 Walkyries ; 9 Mres d'Heimdall/ Heimhold ; 9 attributs l'Arbre du Monde Yggdrasil/ Irminsul* qui sont ses 3 branches, ses 3 racines et ses 3 sources o sigent les 3 Nornes destinales*. Cest aussi la forme du carr magique de neuf dalles carres, et des marelles spirales. Pendant les neuf premiers jours de Mai les forts sont hantes par de mauvais esprits et des animaux redoutables. Bde le Vnrable, prtre anglo-saxon de formation celtique et contemporain de sainte Walburge, nous dit que le troisime jour de ce mois, on n'chappe la voracit du loup que pour subir, le septime jour, la morsure du serpent : "Tertius in Maja lupus est, et septimus anguis ! Et les neuf nuits qui prcdent Walpurgis se rptent ensuite. Cette "croyance" (superstitio) fait sans doute allusion aux saints de glace : il faut donc neuf jours pour que Mai accouche dun Printemps parfait ! Le Barzahz Breiz des Celtes cite 9 marcassins/ lves druides sous le Pommier dAvallon, lArbre* de la Connaissance : ils figurent lassemble du collge druidique et, nous supposerons quavec les druides instructeurs des trois niveaux fonctionnel, ce collge est de 12 !. Il y avait 9 vierges (Vestales*) dans lle de Dana, 9 Seina/ le de Sein, 9 soeurs dans lle dAvallon, 9 chars de Lug, la neuvaine des Ulates, etc. Le simple fait que le chiffre 9 signifie "achvement" et "totalit" indique que la succession des chiffres "runiques" tait : 0 ou Point . (rien) -1-2-3-4-5-6-7-8-9 (univers, ou plus exactement multivers* car l'univers est en fait O, boucl comme l'Ouroboros, l'ternel retour ! Ainsi le 1, comme cause premire, s'engendre lui mme ; le 2, comme dualit double et unique, nat du 1 ; de mme le 3, et le 4 qui peut aussi s'engendrer (x) lui mme comme la Grue sacre* engendre l'uf du monde, l'omphalos ; le 5 dcoule du30

Ennea : lEnnide les Neufs est laventure dnne et de ses compagnons.

1; le 2 et le trois engendrent le 6; le 7 nat du 1; le 8 est engendr par le 2 avec le 4; et le neuf l'est par le 3 avec le 3 : signe de perfection il nat de deux homognes. C'est pourquoi les anciens chiffres romains I, II, III, IIII, ne sont que des suites de I qui ne font que s'ajouter vers l'unit suprieure mais ne s'engendrent pas. Guido von List31 . Le 3, le 9 et le 27 (31 , 3 2 et 3 3 ) sont dits nombres lugiens, ceux de Lug/ Mercure, le calculateur astrologue (i. e. astronome)

Dix : deka, decem, zehn, ten : Selon Guido von List, ces mots viennent des deux racines ze "dieu soleil" et han "inclus" ou "juge, chef de la communaut", ou bien la divinit qui englobe tout. Rappelons le : Dix n'est pas la fin de la dcade mais le commencement de la suivante : vieux combat qui sest renouvel l'approche de l'an 2.000 et dont les revues se sont fait priodiquement l'cho (cf. infra, systme dcimal) : 10 = premire dizaine, etc. Nos anctres du Nord se devaient donc dutiliser cette philosophie du zphyr que nous avons vu plus haut en tudiant le zro ! Ce Dix, le cercle du tout, lOuroboros ou lAnneau de Loba (vulve), aurait pu avoir t figur par avec i inclus (Is le surgissement), ce qui donne le signe sotrique de laccouplement Om, conjuguant le fminin et le masculin (yoni + linga des Hindous). Cest aussi ce que figure notre Amande ou Mandorle32 hraldique : le ventre rond de la Desse Mre enceinte depuis la hirogamie* et son petit Dieu-Fils solaire qui natra dans neuf mois entre les jambes des ultrieures Vierge Noire* en majest Cependant, ce Meuble hraldique ne saurait satisfaire la rgle33 des (dix) angles internes que nous supposons avoir t le tamis qui permit de coisir rationnellement entre divers symboles* ! Il faut surtout remarquer ici que Dix est celui qui, dans le langage des signes, obligera utiliser un accessoire, ou un doigt repli (comme un point) quand on compte sur les doigts de ses deux mains, c'est un changement d'ordre, un changement de niveau. Et cest trs probablement cette phalange qui suggra ce point en gravure paritale Les calculs qui survinrent plus tard dans le commerce utilisrent le boulier dans lequel les dizaines sont reportes sur une autre ligne pour mmoire et faciles addi31

List : voil qui semble peu dans la ligne de lhabituel pragmatisme nordique mais, ce style si blavatskyen est, par bonheur, momentan ! 32 La Mandorle : on comprend alors mieux quelle ait t dans le Moyen-ge alchimique et hraldique, lcrin du Christ et le couronnement de la Vierge/ Terre Mre* 33 Rgle : Incidemment, nous avons remarqu que dans la famille de ces sigles aux angles inscrits, on avait le glyphe particulier de la rune anglo-saxonne Ing descendance qui contient 10 angles inscrits ! Cela pourrait-il expliquer sa forme si particulire en double Odal o ! Si cette hypothse devait se confirmer, ne pourrait-elle pas indiquer alors lorigine archaque du X/ dix romain ? Le signe gyptien montagne, arc, dolmen signifie 10 ; le dixime arc tant le Ple Nord mme est concentr sur un point et ceci est particulirement intressant dans notre optique ! En Chine la croix grecque correspond au caractre Shi (+) qui signifie dix et qui a en plus un sens de perfection, de totalit et dordre universel, rejoignant en cela le symbolisme de la Dcade pythagoricienne, somme des quatre premiers nombres constituant la Ttraktys

tionner mais, cest globalement le mme systme mental et visuel et, cest sans doute partir de cette pratique l quapparut le concept de numration dcimale de position :

La numration dcimale34 de position avec un zro : Ces dix chiffres constituaient les dix pices dun dispositif global qui permettaient dcrire les nombres et de calculer avec eux : la numration dcimale de position avec un zro. Incontestablement, lune des plus importante invention de lhumanit. Pourquoi de position ? Pratiquement tous les peuples ont possd une numration35 , cest dire une faon dinscrire les nombres. Certaines trs efficaces, dautres poussives comme la numration romaine36 par exemple. Dans la plupart dentre elles, la valeur dun chiffre est indpendante de la position quil occupe dans le nombre : le X de l;a numration romaine vaut dix o quil se trouve. Ainsi XXX, cest trente, dix plus dix plus dix. Pour la numration de position, cest tout le contraire, la valeur dun chiffre dpend de la position quil occupe dans lcriture du nombre. En un mot, la place compte ! I vaut un, dix ou cent suivant quil occupe le dernire, lavant-dernire, ou lavant-avant-dernire place () Et le I de 1000 vaut plus que les trois neuf de 999 !. La numration indienne accomplit un vritable prodige, plus admirable encore que celui de lalphabet. Avec une poigne de signes exactement autant que de doigts de nos deux mains elle permet de reprsenter tous les nombres du monde ! Voil ce quont invent les Indiens. Cest dire leur avance en ce domaine sur toutes les autres civilisations. Aujourdhui tout le monde utilise ces chiffres. Sil y a une invention qui eu une destine universelle, cest bien celle-l Guedj Denis.

Systme dcimal ? Ou systme duodcimal ?Chacun laura remarqu, il reste dans toute lEurope des restes de la base 12 : chez nous, la douzaine et la grosse de 12 douzaines ; ainsi que de la base 20, tels quatre-vingt ou quinze-vingt. Nous reverrons limportance des 3, 6, 9 x 4 qui donne12 et 24, et aussi 36. Mais passer 360 qui est leur multiple le plus approch du nombre de jours de lanneSystme dcimal : le premier Texte qui en parle est de Pythagore, mais cela nen fait pas linventeur, pas plus que lauteur de lAlmageste nest linventeur de la Physique quil relate dans sa Grande Encyclopdie, loin de l puisquil fit un tri souvent malheureux des connaissances antiques : en particulier en prfrant une Terre plate, lgyptienne, en contradiction avec la grecque, sphrique ! 35 Numration : tout peuple comptant ses moutons, a invent un systme propre sa culture. Prenons par exemple le cas des Sumriens, bien longtemps avant cette tardive civilisation composite musulmane ! Vous vous rappelez ? Pour leur dclaration dimpt, il remettait une sphre de terre cuite portant leur sceau et contenant trois moyens cnes sils possdaient trois buffles En achetant des moutons la foire, le vendeur comptait des petits cnes de terre cuite (on les voit videmment mal avec cent cinquante petits cnes dans leur poche). La boule des impts ne leur aurait-t-elle pas donn lide de remplacer dix petits cnes/ moutons par un grand cne/ buffle, et dix de ceux-ci par une boule ? Nous voil donc avec une boule, ou un boulier et gageons quun historien ou un palo-thnologue trouverait bien dautres astucieux systmes dans dautres ethnies ! Nous venons dailleurs de voir supra que sa pratique tait intuitive chez tous les peuples qui conptaient sur leurs doigts ! 36 Romaine : on ne connat dailleurs le nom que dun seul mathmaticien romain, le snateur Boce qui fut excut sur lordre de lEmpereur Theodoric. Puis ce fut au tour de Justinien qui donna ordre de fermer ce que les intgristes chrtiens de lpoque appelaient les universits paennes. En premier lieu lAcacdmie, puis toutes les autres coles dAthnes. Denis Guedj. Les "chiffres" romains s'appelaient des numeri notae et "chiffrer" se disait notis computare34

et figure donc la mesure angulaire du cercle (en arcs ou en degrs) cela suppose lutilisation du 10 multiplicateur, le X des Romains qui, en tant que chiffre divin, venait peut-tre de la figuration du Cosmos, le Svastika* sacr, tout autant symbole solaire que polaire. Mais, dans le cas de notre hypothse dune srie de chiffres base sur le nombre des angle internes (