23
REPUBLIQUE DU NIGER MINISTERE DES FINANCES MINISTERE DU PLAN JUILLET 2016 NOTE D’ORIENTATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE DE LA LOI DE FINANCES 2017

REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

0

REPUBLIQUE DU NIGER

MINISTERE DES FINANCES MINISTERE DU PLAN

JUILLET 2016

NOTE D’ORIENTATION ECONOMIQUE ET FINANCIERE

DE LA LOI DE FINANCES 2017

Page 2: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

1

Introduction

La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des

travaux de révision du cadrage macroéconomique et budgétaire 2017-2019, dont les

résultats ont été validés le 03 juin 2016 par le Comité technique. Elle présente

essentiellement l’analyse de l’évolution de la situation économique et financière en

2015 et 2016 et les perspectives macroéconomiques pour l’année budgétaire 2017.

Elle a pour but de fournir les principales orientations du budget général au titre de

l’année budgétaire 2017 qui sera élaboré et exécuté sur la base des dispositions de la

loi n°2012-09 du 26 mars 2012.

Le décret n°2014-138/PRN/MF du 07 mars 2014, déterminant le processus de

préparation annuelle du Budget de l’État, stipule, en son article 11, que la note

d’orientation économique et financière fait l’objet d’une communication en Conseil des

Ministres. A cette occasion, l’objectif visé à travers le débat qui suivra la présentation,

est de clarifier les orientations du Gouvernement afin de permettre au Ministre en

charge des Finances de disposer d’un cadre formel pour poursuivre la préparation de

la loi de finances.

Cette note d’orientation jette les bases d’un cadre conceptuel pour une politique

macroéconomique axée sur la stabilité macroéconomique. Ce cadre est fondé sur la

vision privilégiant le renforcement des performances, notamment en matière de

croissance économique, des finances publiques et des échanges extérieurs. En outre,

il convient de noter que l’économie nationale reste encore soumise à un certain

nombre de contraintes qui pourraient affecter ces performances. Il s’agit notamment :

(i) des aléas climatiques ; (ii) de l’environnement sociopolitique ; (iii) de la baisse des

cours de l’uranium et du pétrole ; (iv) de la baisse du cours de la Naira ; (v) de la forte

pression sur les dépenses publiques en liaison avec les exigences de sécurité et des

programmes de lutte contre la pauvreté.

La présente note d’orientation de la loi de finances 2017 s’inscrit dans le cadre des

politiques macroéconomiques susceptibles de garantir la création des conditions

nécessaires à la réalisation d’une croissance économique forte et soutenue,

indispensable à l’amélioration des conditions de vie de la population. Elle est articulée

autour des points suivants :

1. Évolution de la situation économique et financière en 2015 et 2016 ;

2. Perspectives macroéconomiques nationales 2017-2019 ;

3. Orientations de politique économique et budgétaire.

Page 3: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

2

I. Évolution de la situation économique et financière en 2015 et 2016

1.1. Niveau mondial

Au plan international, la croissance de l’économie mondiale s’est établie à 3,1% en

2015 contre 3,4% en 2014, sous l’effet combiné de la légère reprise de l’activité

économique dans les pays avancés et à son ralentissement dans les pays émergents

et en développement, suite, entre autres, à la baisse des prix des produits de base.

Quant aux matières premières, la tendance baissière s’est poursuivie en 2015, du fait

du fléchissement de l’activité économique dans les pays émergents et en

développement, notamment la Chine, et de l’offre abondante des produits pétroliers

sur les marchés.

Le taux d’inflation est demeuré modéré dans la plupart des pays en 2015, suite à la

baisse des prix du pétrole et des produits alimentaires.

Pour l’année 2016, les perspectives de l’activité économique mondiale sont favorables

et le taux de croissance de l’économie mondiale devrait légèrement progresser pour

ressortir à 3,2%, selon les prévisions du FMI d’avril 2016.

1.2. Niveau national

L’environnement macroéconomique national a été marqué, en 2015, par l’accélération

de la mise en œuvre du Programme de Renaissance, à travers la Déclaration de

Politique du Gouvernement (DPG), le Plan de Développement Économique et Social

(PDES 2012-2015) et le Plan d’action de l’Initiative 3N. Cette période a été également

caractérisée par la mise en œuvre du Programme Économique et Financier (PEF

2012-2015), appuyée par la Facilité Élargie de Crédit (FEC) du FMI, ainsi que par la

gestion du contexte sécuritaire régional.

En 2016, cet environnement s’inscrirait dans le cadre de la mise en œuvre du

Programme de Renaissance Acte II traduit par la Déclaration de Politique Générale du

Gouvernement (DPG) et soutenu par le Document d’Orientations Economiques (DOE

2016-2020).

1.2.1. Croissance économique et inflation

Selon les premières estimations du Produit Intérieur Brut (PIB) de l’année 2015,

l’activité économique a enregistré une croissance modérée de 3,5%, après une hausse

de 7,0% en 2014. Cette décélération de l’activité économique est imputable à la baisse

du rythme de progression du secteur primaire et au repli du secteur secondaire. Plus

particulièrement, il a été enregistré une augmentation de la production agricole (4,2%)

relativement plus faible que celle de l’année précédente (11,9%) en rapport avec la

baisse des cultures irriguées (-13,2%), notamment le poivron (-42,9%), l’oignon (-

25,5%) et la tomate (-22,7%) et une baisse des productions d’uranium (-1%) et de

pétrole (-12,7%).

Page 4: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

3

Du côté de la demande, le ralentissement de la croissance économique s’explique par

la forte baisse des exportations (-13,0%), atténuée par le dynamise de la

consommation finale (+7,0%) et des investissements (+5,3%).

S’agissant du niveau général des prix, le taux d’inflation, en moyenne annuelle, est en

hausse de 1,0% en 2015, après une baisse de 0,9% en 2014.

Pour l’année 2016, les prévisions indiquent un taux de croissance du PIB réel de

5,2%, soutenu par une bonne production agricole et par une reprise de la production

pétrolière. Les secteurs des infrastructures et des transports devraient contribuer

également à conforter cette croissance.

En matière d’inflation, il est attendu un taux de 2% maximum en 2016, grâce aux

mesures qui seront prises par le Gouvernement pour reconstituer le stock de sécurité

et pour un meilleur approvisionnement des marchés en produits agricoles.

1.2.2. Finances Publiques et dette publique

En 2015, la situation des finances publiques est caractérisée par une aggravation des

principaux soldes budgétaires, expliquée par un niveau des dépenses plus important

que celui des recettes.

Pour l’année 2016, le niveau des soldes s’améliorerait grâce à une mobilisation plus

importante des recettes budgétaires qui serait facilitée par la poursuite de l’exécution

des plans de réformes des différentes régies financières et la maîtrise des dépenses

publiques.

De façon détaillée, la situation des finances publiques, en 2015, se présente comme

suit :

Les recettes budgétaires totales ont enregistré, en 2015, une hausse de 7,4% pour se

situer à 767,2 milliards de FCFA, soit 18,2% du PIB contre 17,5% en 2014. Les

recettes non fiscales et les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont connu une

baisse de 1,1% en 2015.

L’amélioration des recettes budgétaires, en 2015, est essentiellement liée à la hausse

des recettes fiscales qui ont progressé de 8,1% en s’établissant à 684,9 milliards de

FCFA. La consolidation des recettes fiscales résulte d’une augmentation de 3,4% des

recettes de la fiscalité intérieure et d’une hausse de 23% des recettes de la fiscalité

douanière.

Pour ce qui est des dons, le montant mobilisé en 2015 s’est élevé à 232,6 milliards de

FCFA, soit 5,5% du PIB, en hausse de 13,7 milliards de FCFA, (ou 6,3%) par rapport

à l’année 2014. Cette évolution provient d’une augmentation de 12,8% des dons

programmes et de 3,3% des dons projets.

Page 5: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

4

.Les dépenses totales et prêts nets ont augmenté de 18,2% en 2015, en ressortant à

1368,1 milliards de FCFA. Ces dépenses sont portées, à la fois, par les dépenses

courantes et les dépenses en capital. L’accroissement des dépenses courantes de

13,7% en 2015, soit 15,6% du PIB, provient principalement de la hausse de la masse

salariale, des dépenses de fonctionnement et des intérêts payés, en rapport avec la

poursuite des recrutements à la Fonction Publique et les dépenses liées à

l’organisation des élections présidentielles et législatives ainsi que des dépenses de

sécurité.

Les dépenses en capital ont progressé de 22,7% en 2015, pour représenter 16,8% du

PIB, après une hausse de 11,2% en 2014. Cette évolution résulte d’une progression

des dépenses en capital financées sur ressources propres (25,2%) et des dépenses

en capital financées sur ressources extérieures (19,4%).

Au total, le déficit global hors dons et le déficit global dons compris, se sont aggravés,

pour représenter respectivement 14,2% et 8,7% du PIB en 2015, contre 10,9% et 5,5%

en 2014. Quant au solde primaire hors ressources naturelles, il s’est établi à -27,6%

du PIB en 2015 contre -22,4% en 2014.

En ce qui concerne la dette publique, son encours s’est établi à 1535,9 milliards de

FCFA en fin décembre 2015, soit 34,4% du PIB. Le service de la dette extérieure payé

à fin décembre 2015 se chiffre à 38,3 milliards. Quant au service de la dette intérieure,

il est évalué à 26,6 milliards.

Pour l’année 2016, les recettes budgétaires totales progresseraient de 3,1%, pour

ressortir à 791,1 milliards de FCFA soit 17,7% du PIB. Cette évolution serait

essentiellement liée aux recettes fiscales, grâce aux performances attendues des

impôts sur le revenu, des taxes sur biens et services et des recettes douanières.

Globalement, la hausse des recettes fiscales devrait se traduire par une amélioration

du taux de pression fiscale, qui passerait de 16,1% en 2015 à 16,8% en 2016.

En ce qui concerne les dépenses totales, il est prévu un montant de1342,2 milliards,

soit une baisse de 3,1% par rapport aux réalisations de 2015. Cette évolution

résulterait d’une hausse de 4,2% des dépenses courantes qui représenteraient 15,3%

du PIB et d’un repli des dépenses en capital de 9,7%, soit 14,7% du PIB.

Le déficit global hors dons et le déficit global dons compris s’amélioreraient en 2016

pour se situer respectivement à 12,3% du PIB et 6,8%. Quant au solde primaire hors

ressources naturelles, il s’établirait à -24,4% du PIB.

1.2.3. Echanges extérieurs

Les échanges extérieurs, en 2015, se sont traduits par une détérioration du solde

global, résultant du déficit du compte des transactions courantes et de celui du compte

de capital, atténué par l’excédent du compte financier.

Le déficit du compte courant s’est dégradé pour s'établir à -19,6% du PIB en 2015.

Page 6: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

5

Cette évolution reflète la dégradation de la balance des biens et services et des

revenus secondaires. En revanche, ce profil serait modéré par l'amélioration du solde

des revenus primaires. La détérioration du compte des opérations financières, en

2015, proviendrait principalement de la baisse des investissements directs étrangers

(IDE) résultant pour l'essentiel du retrait des investissements au niveau

d'IMMOURAREN. En revanche, les investissements de portefeuille connaîtraient une

amélioration, en ligne avec les souscriptions des banques étrangères aux bons et

obligations émis par le Trésor sur le marché financier régional.

Au total, le solde global de la balance des paiements ressort déficitaire de 136,2

milliards en 2015, après un excédent de 181,4 milliards un an plus tôt.

Il convient de noter que, par rapport aux échanges intra-communautaires (UEMOA

et CEDEAO), les résultats restent encore mitigés. Les exportations du Niger vers les

pays de la CEDEAO ont représenté 34,5% des exportations totales. La part destinée

aux pays de l’UEMOA est de 20,4% du total. D’un montant de 117,6 milliards, ces

exportations du Niger vers la zone CEDEAO ont accusé une baisse de 33,5%, induite

principalement par les hydrocarbures suite à l’arrêt de la production nationale des

produits pétroliers pendant plus de trois (03) mois.

Pour l’année 2016, les échanges extérieurs se solderaient par une dégradation du

déficit courant et un excédent du compte de capital et d'opérations financières. La

balance courante se dégraderait pour s'établir à -15,4% du PIB. Cette situation

résulterait du repli des services nets, de la dégradation des revenus primaires, de la

détérioration des revenus secondaires combinés à la détérioration du solde

commercial.

La balance des opérations financières s’améliorerait en raison d’un renforcement des

IDE, qui représenteraient 3,6% du PIB et des investissements de portefeuille qui se

situeraient à 0,5% du PIB.

Le solde global de la balance des paiements, qui en résulterait, ressortirait

excédentaire de 0,2% du PIB en 2016 contre un déficit de 3,2% du PIB en 2015.

1.2.4. Situation monétaire

L'évolution de la situation monétaire à fin 2015 s'est traduite par une contraction des

avoirs extérieurs nets et une expansion des crédits intérieurs et de la masse monétaire.

Les avoirs extérieurs nets ont baissé par rapport à décembre 2014, pour représenter 13,7% du PIB à fin 2015. Cette contraction provient à la fois de celles des avoirs extérieurs nets de la BCEAO et des banques.

L'encours des crédits intérieurs s'est accru de 38,4% en variation relative en 2015 par rapport à fin 2014, pour ressortir à 16,3% du PIB. Cette évolution résulte d'une dégradation de la Position Nette du Gouvernement et d'une augmentation des crédits

Page 7: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

6

à l'économie.

En ligne avec ses contreparties, la masse monétaire est passée de 25,6% du PIB en 2014 à 27,3% en 2015.

En 2016, les avoirs extérieurs augmenteraient légèrement de 1,7%.

Les crédits intérieurs progresseraient de 12%, résultant d’un accroissement des

crédits à l'économie s’accroîtraient de 12,5% et d’une dégradation la position nette du

Gouvernement.

La masse monétaire s’établirait à 27,8% du PIB en 2016, consécutivement à la hausse

de la circulation fiduciaire et à celle des dépôts en banque.

1.2.5. Situation de convergence macroéconomique

En matière de convergence au sein de l’UEMOA, sur cinq (05) critères, le Niger en a

respecté deux (02) en 2015 (contre trois en 2014), à savoir le taux d’inflation et le taux

d’endettement. Les critères non respectés concernent le solde budgétaire, dons

compris, en pourcentage du PIB (critère clé), le ratio masse salariale en pourcentage

des recettes fiscales (respecté en 2014) et le taux de pression fiscale.

Pour l’année 2016, le nombre de critères qui serait respecté passerait à trois (03), le

ratio masse salariale en pourcentage des recettes fiscales s’ajouterait aux deux (02)

ratios respectés en 2015.

Au niveau de la CEDEAO, seul le critère de premier rang portant sur le solde global

dons compris en pourcentage du PIB n’a pas été respecté en 2015. Pour l’année 2016,

la situation des critères ne changera pas fondamentalement, même s’il sera noté une

amélioration du critère relatif au solde global hors dons en pourcentage du PIB.

Cette situation montre les difficultés que le Niger rencontre en matière du respect

régulier des critères de convergence. En particulier, le solde global, dons compris,

rapporté au PIB dont la faiblesse des recettes budgétaires, conjuguée à une forte

augmentation des dépenses, continue de détériorer ce critère clé.

Il convient de noter, cependant, que des risques pèsent sur les perspectives de l’année

2016, notamment la persistance de l’insécurité dans la sous-région, la situation

sociopolitique, la vulnérabilité de l’économie face aux aléas climatiques et la baisse

des prix de l’uranium et du pétrole qui pourraient avoir des effets négatifs sur la

mobilisation des recettes budgétaires.

Page 8: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

7

II. Perspectives macroéconomiques nationales en 2017-2019

Conformément au décret N° 2014–138/PRN/MF du 07 mars 2014 déterminant le

processus de préparation annuelle du Budget de l’État, le cadrage macroéconomique

et budgétaire 2017–2019 est élaboré en trois (03) scénarii :

- le scénario de base ou tendanciel ;

- le scénario volontariste ou optimiste ;

- le scénario bas ou pessimiste.

Pour le cadrage macroéconomique et budgétaire de la loi de finances 2017, il a été

retenu le scénario de base. Ce scénario semble être le plus réaliste, parce qu’il tient

compte des objectifs macroéconomiques visés sur la période 2017-2019 et des

orientations de politique déclinées dans le Programme de Renaissance Acte II. Il tient

également compte de la forte probabilité de réalisation d’un certain nombre de

chantiers structurants au cours des trois (03) prochaines années.

2.1. Les hypothèses du scénario de base

Les principales hypothèses du scénario de base reposent sur celles d’un contexte

international favorable à la mobilisation des ressources extérieures nécessaires à la

mise en œuvre du Programme de Renaissance Acte II traduit par la Déclaration de

Politique Générale du Gouvernement (DPG) et soutenu par les orientations

stratégiques du Document d’Orientations Economiques (DOE 2016-2020).

Au plan régional, il est fait l’hypothèse de l’augmentation de la demande extérieure

avec une conjoncture économique favorable et l’amélioration de l’environnement

sécuritaire dans la sous-région.

Sur le plan intérieur, l’activité économique s’inscrirait dans un contexte marqué par :

- la consolidation de la paix et de la stabilité sociopolitique;

- la poursuite des grands travaux d’investissements : pipeline ; boucle ferroviaire;

projet énergétique de Salkadamna, barrage hydro agricole de Kandadji,

cimenteries Garadawa et de Kao; échangeurs, routes ; rénovation de l’aéroport

international Diori Hamani, société sucrière de Dosso etc. ;

- l’exécution de nouveaux investissements structurants notamment dans le

secteur agricole (accroissement des périmètres irrigués, mini-barrages,

aménagements hydro agricoles, ouvrages hydrauliques, accroissement du

cheptel), les infrastructures, l’énergie, les secteurs miniers et pétroliers, etc.

Ces hypothèses, traduites sous forme chiffrée, se présentent comme suit :

le niveau de la pluviométrie satisfaisant, réparti dans l’espace et dans le temps,

accompagné de l’impact des investissements réalisés dans le cadre de l’i3N,

Page 9: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

8

conduirait à un taux de croissance de l’agriculture de 5,5% en moyenne sur la

période 2017 à 2019 ;

La raffinerie atteindrait sa capacité maximale de 20 000 barils jour en 2017 ;

Le démarrage de la production du pétrole brut destinée à l’exportation en 2019

avec un volume de 40 000 barils jour ;

la production de l’uranium connaitrait une hausse moyenne de 4,7% sur la

période et concernerait les sociétés SOMAIR et COMINAK;

les prix à l’exportation du kg d’uranium se maintiendraient en moyenne autour

de 54 667 FCFA sur la période 2017-2019 ;

le prix international du pétrole brut se stabiliserait à 40,99 dollars USD le baril

sur la période 2017-2019. Au niveau national, le prix de cession du pétrole brut

de la CNPC à la SORAZ serait autour de 47 dollars USD le baril au cours de la

période sous revue ;

le taux d’investissement dans le secteur privé passerait de 27,2% en 2017 à

27,8% en 2018 pour se situer à 24,0% en 2019 en raison de l’aboutissement

des investissements dans le domaine du pétrole (pipeline) et du chemin de fer;

les investissements directs étrangers progresseraient de 4,8% du PIB pour se

maintenir à 5,1% en 2018 et 2019 ;

l’inflation au niveau national s’établirait à un taux moyen de 2%.

2.2. Diagnostic et objectifs du scénario de base

Les principaux défis auxquels le Niger aura à faire face dans le court et moyen terme

qui ressortent de l’analyse des tendances récentes et des perspectives à politique

inchangée sont entre autres : (i) la réalisation d’une croissance économique forte,

durable et diversifiée qui permettrait d’améliorer le niveau du revenu par habitant ; (ii)

le renforcement de la gestion budgétaire et l’amélioration des administrations fiscales

face à des déficits budgétaires de plus en plus importants.

Ainsi, au travers de ce cadrage macroéconomique 2017-2019, le Gouvernement

entend (i) poursuivre le développement des infrastructures de base dans les domaines

de l’énergie et des transports afin d’aider à surmonter les défis auxquels le Niger fait

face en raison de son enclavement et booster sa compétitivité ; (ii) mettre en œuvre

des politiques publiques orientées vers la diversification de la production, y compris

par la création des pôles de développement ; (iii) renforcer les capacités

institutionnelles et administratives en vue d’améliorer la mobilisation des recettes et

l’efficacité de la dépense (iv) impulser une évolution favorable des agrégats

budgétaires de sorte à respecter, à l’horizon 2019, les critères arrêtés dans le cadre

du nouveau dispositif de surveillance multilatérale.

Page 10: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

9

2.3. Résultats attendus

Les résultats attendus se présenteraient comme suit :

2.3.1. Croissance économique et inflation

La croissance économique globale, découlant des hypothèses retenues, serait de

l’ordre de 5,5% en 2017, tirée en plus de l’agriculture, par les activités extractives,

notamment le pétrole avec le démarrage de son exportation en 2019. Cette croissance

se situerait à 6,9% en 2018 et 10,3% en 2019, soit un taux moyen de 7,6% sur la

période 2017-2019. Elle continuerait à être portée par les moteurs traditionnels que

sont l’agriculture et les activités extractives.

L’inflation serait maintenue, en moyenne annuelle, à un taux de 2% qui est largement

en dessous de la limite maximum de 3,0% fixée par l’UEMOA. Ce résultat serait obtenu

grâce aux efforts que l’État entend poursuivre pour approvisionner régulièrement les

marchés en produits de consommation courante. Le Gouvernement veillera également

à la constitution régulière du stock de sécurité alimentaire et au développement des

banques céréalières.

2.3.2. Finances publiques

La mise en œuvre des réformes conduirait, entre autres, à la réalisation des actions

relatives à la modernisation des administrations fiscales et douanière et la poursuite et

l’intensification de la lutte contre la corruption et l’amélioration du climat des affaires.

Ces réformes, qui portent notamment sur (i) le renforcement des capacités

institutionnelles et organisationnelles dont l’adoption du code général des douanes ;

(ii) la mise en place du serveur unique d’interconnexion entre les différents bureaux

des douanes, (iii) la lutte contre la fraude douanière ; (iv) la simplification et l’adaptation

du cadre de la législation fiscale et (v) la finalisation du processus de mise en place du

Système Informatisé pour le suivi des Impôts et des Contribuables (SISIC) permettrait

d’impulser les recettes de l’Etat. En conséquence, les recettes totales évolueraient à

un taux moyen de 15,0% sur la période 2017-2019.

Les recettes fiscales connaîtraient une hausse de 7,6% en 2017. Elles augmenteraient

à un rythme annuel moyen de 15% sur la période. Il en résulterait un taux de pression

fiscale (recettes fiscales/PIB courant) qui passerait de 17,0% en 2017, à 18,1% en

2018 pour atteindre 20,2% en 2019, permettant ainsi d’atteindre la norme

communautaire minimale de l’UEMOA de 20% à l’horizon de convergence 2019.

De façon détaillée, les différentes catégories de recettes évolueraient comme suit :

Les taxes sur le commerce extérieur progresseraient de 27,6% en 2017 pour

augmenter de 17,8% et 20,1% respectivement en 2018 et 2019. La progression de

2017 serait imputable aux effets combinés de l’augmentation de la TVA (+35,6%), à

l’importation des droits et taxes à l’importation hors TVA (+34,3%) sur toute la période

Page 11: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

10

et de la baisse des droits et taxes à l’exportation (-15,6%). En moyenne, sur la période

2017-2019, les taxes sur le commerce extérieur augmenteraient de 21,8%. Cette

augmentation s’expliquerait par un meilleur suivi des marchandises en transit,

l’intensification de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale à travers notamment le

tracking et l’interconnexion des systèmes informatiques douaniers du Niger, du Bénin

et du Togo.

Taxes sur biens et services : elles baisseraient de 7,6% en 2017 sous les effets du

ralentissement de l’activité économique notamment au niveau des industries

extractives malgré la poursuite de la mise en œuvre des mesures visant

l’élargissement de la base taxable. Ces taxes augmenteraient de 11,0% et 28,6%

respectivement en 2018 et 2019. En moyenne, sur la période 2017-2019, elles

augmenteraient de 10,7% sous les effets conjugués du dynamisme de l’activité

économique et de la poursuite de la mise en œuvre des réformes visant à améliorer

leur recouvrement.

Impôts sur le revenu, patrimoine, les bénéfices et gains en capital : ils

progresseraient de 3,6% en 2017 à 17,0% en 2018 pour se fixer à 25,1% en 2019. Sur

la période 2017-2019, elles augmenteraient, en moyenne, de 15,2%. Cette évolution

serait imputable à la bonne tenue de l’activité économique dans son ensemble et la

mise en œuvre des réformes sur la fiscalité foncière.

Autres recettes fiscales : cette rubrique comprend les prélèvements pour compte des

collectivités, les recettes portuaires, le PCS UEMOA et le PC CEDEAO. Ces recettes

augmenteraient de 25,2% en 2017 à 2,5% en 2018 pour se situer à 30,3% en 2019,

soit une progression moyenne de 19,3% par an sur la période. Elles seraient

principalement soutenues par les droits d’enregistrement.

Globalement, les recettes fiscales passeraient de 809,8 milliards de FCFA en 2017

à 923,8 milliards de FCFA en 2018 et 1147,5 milliards de FCFA en 2019.

Le taux de pression fiscale (recettes fiscales en % du PIB) ressortirait

respectivement à 17%, 18,1% et 20,2% en 2017, 2018 et 2019, permettant ainsi

d’atteindre la norme communautaire de l’UEMOA de 20% à l’horizon de convergence

2019.

Les recettes non fiscales et des comptes spéciaux du Trésor Connaîtraient une

hausse de 78,1% en 2017 suite aux recettes exceptionnelles attendues du bonus

pétrolier de 36 milliards de FCFA. Elles progresseraient de 21,5% en moyenne sur la

période 2017-2019.

En termes de dépenses :

Les dépenses publiques augmenteraient de 9,3% en 2017. Elles progresseraient à

un rythme annuel moyen de 8,0% sur la période 2017-2019. Les principales catégories

des dépenses publiques évolueraient comme suit :

Page 12: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

11

Traitements et salaires : l’hypothèse retenue est basée sur la maîtrise de la masse

salariale dans le but de respecter le critère de convergence de l’UEMOA relatif au ratio

masse salariale sur recettes fiscales. Cette maîtrise prendrait en compte la poursuite

des recrutements, l’amélioration des régimes indemnitaires et avancements ainsi que

le contrôle du fichier de la solde. Sur la période 2017-2019, cet agrégat croîtrait en

moyenne de 3% par an. Ainsi, le ratio masse salariale sur recettes fiscales serait

respecté sur la période en passant de 32,9% en 2017 à 29,7% en 2018 et à 24,6% en

2019 en lien avec le renforcement des recettes fiscales pétrolières.

Dépenses de matériels et fournitures : le rythme de croissance de ces dépenses

serait en moyenne de 1,6% sur la période Elles passeraient de -1,2% en 2017 à 2,5%

en 2018 pour atteindre 3,5% en 2019.

Dépenses de transferts et subventions : elles connaîtraient une hausse de 2,9% en

moyenne par an en se situant à 3,1% en 2017 ; 2,8% en 2018 et 2,7% en 2019.

Intérêts sur la dette publique : la tendance générale serait à la baisse de cette

catégorie des dépenses. Les intérêts de la dette publique baisseraient de 18,3% en

2017 en s’établissant à 32,5 milliards de FCFA ; ils passeraient de 33,2 milliards de

FCFA en 2018 et à 31,5 milliards de FCFA en 2019.

Sur la base de ces résultats, les dépenses courantes progresseraient de 1,0% en

2017 à 2,9% en 2018 pour se situer à 3,0% en 2019 soit un rythme moyen de 2,3%

sur la période 2017-2019. Ce rythme de croissance serait en dessous de celui de la

progression des recettes totales (+15,0%) traduisant ainsi la volonté du Gouvernement

de maîtriser les dépenses publiques.

Les dépenses d’équipements sur les ressources internes sont projetées à un

montant de 275,5 milliards de FCFA en 2017. Elles se situeraient à 315,4 milliards de

FCFA en 2018 et 390,5 milliards de FCFA en 2019.

Les dépenses d’équipements sur les ressources externes sont projetées à un

montant de 499,0 milliards de FCFA en 2017, en hausse de 31,0% par rapport à

l’année précédente. Elles se situeraient ensuite à 531,9 milliards de FCFA en 2018 et

567 milliards de FCFA en 2019. Sur la période 2017-2019, le rythme de progression

annuelle serait de 14,7%.

Globalement, les dépenses d’investissement s’établiraient à 774,5 milliards en

2017, soit une hausse de 18,0%. En 2018, elles se situeraient à 847,3 milliards et en

2019 à 957,5 milliards. Sur la période sous revue, elles augmenteraient au rythme

annuel de 13,5%.

Page 13: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

12

Au total, l’évolution conjuguée des recettes totales et des dépenses se traduirait

par une amélioration progressive des soldes globaux hors dons et avec dons en

pourcentage du PIB, permettant ainsi le respect du critère de convergence de

l’UEMOA à l’horizon de convergence 2019.

Toutefois, le solde primaire hors ressources naturelles s’alourdirait en se situant à

-1232,4 milliards en 2017.

Ces évolutions traduisent ainsi la volonté et la ferme détermination du Gouvernement

de conduire des réformes majeures, notamment dans la gestion des finances

publiques. Ces réformes se focalisent sur la consolidation budgétaire qui implique un

contrôle accru des dépenses courantes ainsi qu’une rationalisation des dépenses

d’investissements tout en protégeant les dépenses des secteurs prioritaires. Il convient

également de rappeler que des réformes structurelles seront poursuivies sur la

mobilisation des ressources intérieures, la gestion de la dette, le renforcement du

secteur financier ainsi que l’amélioration du climat des affaires.

2.3.3 Secteur extérieur

Le déficit de la balance commerciale se situerait à 459 milliards de FCFA en 2017

contre 486,2 milliards de CFA en 2016, soit 9,7% du PIB, résultant d’une augmentation

des exportations de 11,0% et d’une progression de 3,7% des importations.

L’augmentation des exportations serait particulièrement liée à la hausse de 76,2% des

exportations des produits pétroliers, comparativement à une augmentation modérée

des importations de matières premières, de biens intermédiaires et des biens

d’équipement pour satisfaire la demande des grands chantiers (route, pipeline, etc).

En 2018, le déficit commercial passerait de 581,6 milliards de FCFA à 454,4 milliards

de FCFA en 2019, soit respectivement 11,4% et 8,0% du PIB.

Le solde du compte de capital et d’opérations financières augmenterait de 18,5% en

2017. Cette hausse serait liée aux effets combinés de la diminution des transferts de

capital en rapport avec la baisse des dons projet et à l’augmentation du compte des

opérations financières, tiré par les investissements directs étrangers.

Le solde global de la balance des paiements ressortirait excédentaire de 123,6

milliards de FCFA en 2017, de 118,3 milliard de FCFA en 2018 et de 198,6 milliards

de FCFA en 2019.

2.3.4 Secteur monétaire

La politique monétaire resterait en conformité avec celle de l’UEMOA.

Page 14: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

13

La masse monétaire progresserait de 29,7% du PIB en 2017 à 29,6% en 2018 et

28,1% en 2019. Cette progression de la masse monétaire serait liée par la hausse de

ses contreparties à savoir les avoirs extérieurs nets et les crédits intérieurs ;

Les avoirs extérieurs nets augmenteraient, en moyenne annuelle, de 16,6% du PIB

sur la période 2017-2019. Cette évolution est liée à l’augmentation des exportations

du pétrole ;

En ligne avec la reprise dans certains secteurs de l’économie, les crédits intérieurs

connaitraient une hausse de 6,7% en 2017 et baisseraient de 0,5% et 12,6%

respectivement en 2018 et 2019, sous les effets d’une amélioration des crédits à

l’économie et de la Position nette du Gouvernement.

2.3.5 Critères de convergence

En ce qui concerne la convergence au sein de l’UEMOA, trois (03) critères seraient

respectés en 2017, à savoir le taux d’inflation, le taux d’endettement et le ratio masse

salariale en pourcentage des recettes fiscales. Les critères non respectés porteraient

sur le solde budgétaire global, dons compris, en pourcentage du PIB et le taux de

pression fiscale. A l’horizon de convergence 2019, tous ces critères seraient

respectés.

III. Orientations de politique économique et budgétaire

Les principales orientations du cadre macro-économique de la loi de finances 2017

visent les domaines suivants :

- le renforcement des performances macroéconomiques : conformément

aux objectifs du Programme de la Renaissance Acte II soutenu par la

Déclaration de Politique Générale du Gouvernement (DPG) notamment à son

axe 3, il s’agira, de réaliser une croissance forte et durable, en mettant en place

un cadre macroéconomique garantissant la stabilité macroéconomique à

travers, principalement, une gestion saine des finances publiques ;

- la maîtrise de l’inflation : le Gouvernement s’emploiera à favoriser un

approvisionnement régulier des marchés en produits de consommation

courante, à poursuivre les actions de vente des produits à prix modérés, à

constituer de manière régulière le stock de sécurité alimentaire et au

développement des banques céréalières ;

- le relèvement de la qualité de la vie et l’élargissement de la classe

moyenne : les efforts se focaliseront sur la réduction des inégalités et le

renforcement de la classe moyenne à travers l’augmentation du revenu par

habitant combinée à la poursuite de la création d’emplois productifs et la bonne

affectation des dépenses publiques ;

Page 15: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

14

- la mobilisation plus accrue des recettes publiques : compte tenu de la

volatilité des financements extérieurs et du rôle déterminant assigné aux

investissements publics dans le Programme de la Renaissance Acte II, le

Gouvernement mettra l’accent sur l’augmentation des recettes fiscales. A ce

titre, le Gouvernement s’engage à : (i) promouvoir la bonne gouvernance, (ii)

approfondir les réformes administratives et (iii) accélérer leur mise en œuvre de

sorte à renforcer le recouvrement des impôts, tout en mettant l’accent sur la

réduction des exonérations ;

- l’amélioration de la gestion budgétaire : le Gouvernement entend optimiser

l’affectation des ressources publiques tout en assurant les équilibres des

finances publiques. Cette orientation repose sur des réformes structurelles et

cohérentes, sur les modes de préparation, d’exécution et de contrôle du budget

de l’Etat, notamment la préparation d’un cadre de dépense à moyen terme

(CDMT), tant au niveau global que sectoriel ;

- la réduction de la charge relative au service de la dette : une attention

particulière sera accordée à l’évolution des charges relatives au service de la

dette. Le Gouvernement s’engage, par conséquent, à prendre les dispositions

nécessaires pour assurer la viabilité de la dette et mettre en application le

Règlement n°09/2007/CM/UEMOA du 04 juillet 2007, portant cadre de

référence de la politique d’endettement public et de gestion de la dette publique

dans les Etats membres de l’UEMOA;

- la promotion du partenariat privé-public (PPP) : un accent particulier sera

mis sur les partenariats public-privé, notamment dans le domaine des

infrastructures économiques porteuses de diversification conformément à la loi

sur les PPP ;

- le maintien des relations harmonieuses avec les partenaires au

développement, notamment les Institutions de Bretton Woods et la prise des

dispositions nécessaires pour une utilisation efficace et rationnelle des

ressources mobilisées.

Pour renforcer ces orientations, un accent particulier sera accordé aux réformes dont

les principales se présentent comme suit :

En matière de mobilisation des recettes, le Gouvernement veillera spécifiquement

à l’accélération de la mise en œuvre des réformes au niveau de toutes les régies

financières.

Page 16: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

15

Ainsi :

La Direction Générale des Douanes (DGD):

- poursuivra la mise en œuvre du plan stratégique de réformes dont l’un des axes

est le renforcement des capacités institutionnelles et organisationnelles dont

l’adoption du code général des douanes;

- accroitra la capacité de traitement de l’information dont l’interconnexion entre

les différents bureaux des douanes sur un serveur unique, (la migration de

SYDONIA ++ vers SYDONIA World rentre dans ce cadre) ;

- poursuivra le programme de facilitation douanière et de lutte contre la fraude

dont (i) la mise en œuvre des recommandations de l’étude sur la main levée,

(ii) le système de tracking douanier, (iii) le renforcement de l’assistance

administrative avec le Bénin et le Togo à travers l’interconnexion de leurs

systèmes informatiques douaniers.

La Direction Générale des Impôts (DGI):

- accélérera la mise en œuvre des réformes sur la simplification et l’adaptation

du cadre de la législation fiscale ;

- finalisera le processus de mise en place du Système Intégré d’Information sur

les Impôts et les Contribuables (SISIC) ;

- accélérera la mise en œuvre des réformes organisationnelles dont entre

autres : (i) étendre la compétence territoriale de la Direction des Grandes

Entreprises (DGE) ; (ii) moderniser les moyens de paiements des impôts et

taxes ; (iii) créer une unité spécialisée en matière de vérification des recettes

des ressources naturelles ;

- renforcera ses procédures comptables pour améliorer les recettes collectées.

La Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGT/CP) :

- poursuivra le recensement des recettes des autres services publics afin de les

intégrer dans le budget de l’Etat ;

- suivra le versement des dividendes des entreprises publiques en collaboration

avec les services concernés.

En matière des dépenses, le Gouvernement veillera davantage à leur meilleure

maîtrise de façon à assurer, à la fois, leur qualité et leur adéquation avec les

ressources. Ainsi, les différentes propositions budgétaires doivent s’inscrire dans le

cadre ci – après :

Concernant les dépenses de personnel : les secteurs prioritaires en matière de

recrutement sont : l’Education, la Santé, la sécurité et les régies financières. Les

Page 17: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

16

nouveaux recrutements éventuels doivent être proposés en tenant compte des

besoins prioritaires, afin de garantir le paiement régulier et à bonne échéance des

dépenses de personnel ainsi que le respect du critère de convergence en matière

de dépenses salariales. A cet égard, le Ministère de la Fonction Publique explorera

les possibilités d’allégement des organigrammes des administrations ainsi qu’un

meilleur suivi du fichier de la solde et de la fonction publique.

Pour ce qui est des dépenses de fonctionnement : l’objectif du Gouvernement

restera la poursuite de la maîtrise des dépenses de fonctionnement en les orientant

vers des actions qui permettent un fonctionnement efficient des services

administratifs avec une bonne répartition entre les niveaux central et déconcentré.

Pour ce faire, il sera identifié, au niveau de l’ensemble des ministères, les voies

permettant de réaliser des économies budgétaires par rapport à l’année 2016,

notamment celles qui sont de nature à réduire le train de vie de l’Etat.

S’agissant des subventions et transferts aux établissements publics et aux

autres entités : le Gouvernement entend soutenir l’équilibre financier des

organismes bénéficiaires. Aussi, les transferts et subventions ne seront plus

accordés de manière systématique, mais après un examen au cas par cas lors des

discussions budgétaires. Pour les pécules et les bourses, leur évaluation doit se

faire sur la base des effectifs réels et des mesures nouvelles décidées par le

Gouvernement.

Quant aux dépenses d’investissement : il s’agit fondamentalement d’accélérer

la mise en œuvre du décret N°2015-353/PRN/PM portant cadre institutionnel

d’évaluation et de sélection des projets d’investissements publics et la mise en

œuvre des dispositions règlementaires relatives au cycle de projet. De même, la

mise en œuvre de la politique agricole tendant à soustraire la production agro-

pastorale des aléas climatiques à travers une exécution concrète du volet irrigation

du Programme i3N revêt un caractère prioritaire. Il en est de même du financement

des dépenses liées à la mise en exploitation des ressources naturelles, notamment

le projet d’exploitation de pétrole brut.

Page 18: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

17

Conclusion

Sur la base des tendances du passé et des politiques économiques et financières

adoptées par le Gouvernement, à travers le Programme de Renaissance et le

programme soutenu par la Facilité Élargie de Crédit (FEC), le taux de croissance

économique passerait de 3,5% en 2015 à 5,2% en 2016 pour atteindre 5,5% en 2017

Toutefois, des risques pèsent sur ces prévisions. Il s’agit notamment des menaces

sécuritaires, des aléas climatiques, de la faible probabilité du démarrage de la

production de pétrole brut destiné à l’exportation, de l’incertitude sur l’évolution des

cours de l’uranium et du pétrole sur le marché international et de l’environnement

sociopolitique. Ces différents risques pourraient avoir des effets négatifs sur la

mobilisation des recettes fiscales dont le niveau reste encore faible et sur les efforts

du Gouvernement dans sa lutte contre la pauvreté. C’est pourquoi, le Gouvernement

entend veiller à une meilleure maîtrise des dépenses publiques de façon à assurer, à

la fois, une qualité des dépenses et une adéquation entre ressources et dépenses.

Il s’agira aussi pour l’État de veiller entre autres à : (i) la poursuite de la mise en œuvre

du programme de réformes des finances publiques : (ii) la poursuite du renforcement

de la gestion de la dette ; (iii) le renforcement du système de régulation budgétaire ;

(iv) le renforcement du programme visant l’amélioration du climat des affaires pour

assurer l’attractivité et la diversification de l’économie ; (vii) l’accélération de la mise

en œuvre des projets structurants (I3N, barrage de Kandadji, chemin de fer, production

d’électricité avec le charbon de salkadamna, exportation de pétrole brut).

En matière de finances publiques, le profil qui ressort est celui d’une politique

budgétaire axée sur l’amélioration des principaux soldes budgétaires ainsi que la

poursuite de la gestion prudente de la dette publique. A cet égard, les régies

financières s’emploieront à élargir l’assiette fiscale, à améliorer le civisme des

contribuables, à limiter les exonérations et à renforcer la gestion des risques.

Sur la base de ces hypothèses de prévision, la pression fiscale s’améliorerait de 16,8%

en 2016 à 17% en 2017 tandis que le solde global (dons compris) ressortirait à -6,5%

du PIB en 2017 contre -6,8% un an plus tôt.

Les contraintes sur la mobilisation des ressources nécessaires à la mise en œuvre du

programme du Gouvernement sont nombreuses et réelles. Elles devront se traduire

par des dépenses rationnelles dont l’efficacité permettra par ailleurs d’atteindre les

objectifs du Gouvernement à moindres coûts.

Page 19: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

18

ANNEXES

Page 20: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

19

Annexes 1: Résultats du scénario de base du cadrage-macroéconomique 2017-2019

Tableau 1 : Évolution des agrégats du secteur réel 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

PIB aux prix du marché (mrd. FCFA courants) 3 788,3 4 076,6 4 241,5 4 473,8 4 754,4 5 117,1 5 686,8

PIB aux prix du marché hors pétrole (mrd. FCFA courants) 3505,0 3786,1 4006,7 4246,0 4484,4 4846,7 5179,7

PIB aux prix du marché hors ressources naturelles PIB HRN (mrd. FCFA courants)

3388,6 3709,6 3928,3 4140,2 4392,1 4747,0 5084,3

Part du PIB du secteur informel (en % PIBf) 57,8% 57,4% 58,0% 57,6% 56,6% 56,7% 53,8%

Taux de croissance réelle du PIB aux prix du marché 5,3% 7,0% 3,5% 5,2% 5,5% 6,9% 10,3%

Taux de croissance réelle du PIB aux prix du marché hors ressources naturelles 4,9% 7,8% 4,2% 5,0% 5,1% 7,2% 6,2%

Taux de croissance réelle du PIB au coût des facteurs 4,4% 6,9% 2,6% 4,6% 4,7% 6,1% 9,3%

- PIB secteur primaire -0,3% 8,9% 1,5% 3,9% 2,9% 7,3% 4,7%

- PIB secteur secondaire 12,9% -1,5% -1,6% 8,0% 10,8% 4,8% 32,0%

- PIB secteur tertiaire 6,7% 8,6% 5,8% 4,1% 4,3% 5,4% 4,5%

- PIB secteur informel 13,5% 7,2% 6,0% 6,9% 8,7% 6,8% 18,4%

- PIB Ressources naturelles 14,0% -6,5% -8,3% 9,9% 14,2% 2,0% 90,1%

- PIB marchand 3,6% 5,5% 1,8% 4,8% 5,0% 6,6% 10,2%

FBCF total (mrd. FCFA courants) 1 363,5 1 538,3 1 625,7 1 574,4 1 730,5 1960,6 1918,4

- FBCF privée (mrd. FCFA courants) 933,5 1085,1 1145,1 1114,8 1188,4 1282,8 1219,4

- FBCF publique (mrd. FCFA courants) 430,1 453,2 480,6 459,6 542,1 677,8 699,0

Taux d'investisssements bruts (I/PIBm) 36,2% 37,8% 38,4% 35,2% 36,4% 38,3% 33,7%

Taux d'investissement fixe (FBCF/PIBm) 36,0% 37,7% 38,3% 35,2% 36,4% 38,3% 33,7%

- FBCF privée en % du PIBm 24,6% 26,6% 27,0% 24,9% 25,0% 25,1% 21,4%

- FBCF publique en % du PIBm 11,4% 11,1% 11,3% 10,3% 11,4% 13,2% 12,3%

Coefficient marginal de capital 6,3 4,9 10,0 7,0 5,9 4,9 3,4

Taux d'épargne intérieure (en % PIBm) 19,7% 19,6% 15,8% 16,8% 18,9% 20,3% 19,2%

Taux de consommation (en % PIBm) 80,3% 80,4% 84,2% 83,2% 81,1% 79,7% 80,8%

- Taux de consommation privée 67,2% 65,5% 67,6% 67,1% 65,4% 65,7% 66,7%

- Taux de consommation publique 13,1% 15,0% 16,6% 16,1% 15,7% 13,9% 14,1%

PIB par tête de la population (en FCFA) 213 149 221 105 221 412 224 770 229 904 238 152 254 736

PNB par tête en FCFA courants 216 226 226 399 228 824 231 887 236 148 244 165 260 524

Source : Comité technique chargé du cadrage macroéconomique et budgétaire des lois de finances, juillet 2016

Page 21: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

20

Tableau 2: évolution des critères de convergence de l’UEMOA 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Critères de premier rang:

Ratio du solde budgétaire global avec dons (en % du PIB) >=-3% -2,1% -8,0% -9,1% -6,7% -6,3% -5,5% -3,0%

Taux d'inflation (IHPC Niamey) <=3% 2,3% -0,9% 1,0% 1,5% 1,5% 1,5% 1,5%

Ratio de l'encours de la dette intérieure et extérieure / PIB m <=70% 23,1% 25,6% 36,2% 32,6% 34,6% 38,1% 39,7%

dont: encours dette extérieure / PIB m 20,8% 21,4% 26,5% 30,0% 34,2% 37,6% 39,3%

Critères de second rang:

Ratio de la masse salariale sur les recettes fiscales <=35% 32,9% 33,9% 36,5% 34,4% 32,9% 29,7% 24,6%

Taux de pression fiscale (= Recettes fiscales / PIB m) >=20% 15,2% 15,5% 16,1% 16,8% 17,0% 18,1% 20,2%

Source : Comité technique chargé du cadrage macroéconomique et budgétaire des lois de finances, juillet 2016

Tableau 3 : évolution des agrégats des Finances Publiques en % du PIB 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Recettes totales 16,6% 17,5% 18,1% 17,7% 18,4% 19,0% 21,1%

dont Recettes fiscales 15,2% 15,5% 16,1% 16,8% 17,0% 18,1% 20,2%

Dépenses totales et prêts nets 27,2% 31,0% 32,6% 30,0% 30,9% 30,5% 29,7%

dont Dépenses courantes budgétaires 13,1% 14,2% 15,0% 14,8% 14,1% 13,4% 12,4%

dont Dépenses d’équipement sur ressources intérieures 5,1% 9,3% 10,0% 6,2% 5,8% 6,2% 6,9%

dont Dépenses d'équipement sur ressources extérieures 8,6% 7,1% 7,1% 8,5% 10,5% 10,4% 10,0%

Solde global dons compris en % du PIB -2,6% -8,0% -9,1% -6,7% -6,3% -5,5% -3,0%

Solde primaire hors ressources naturelles en % du PIB hors ressources naturelles

-21,9% -26,8% -27,7% -24,3% -26,1% -26,3% -25,0%

Stock de la dette 20,8% 21,4% 26,5% 30,0% 34,2% 37,6% 39,3%

Source : Comité technique chargé du cadrage macroéconomique et budgétaire des lois de finances, juillet 2016

Page 22: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

21

Tableau 4 : évolution des agrégats des finances publique en milliards de FCFA

2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Recettes totales (TOFE) 628,5 714,2 767,2 791,1 876,2 973,3 1198,7

Recettes fiscales 577,3 633,2 684,9 752,7 809,8 923,8 1147,5

Impôts sur le revenu, les bénéfices et gains en capital 175,8 190,8 167,4 184,8 191,5 224,1 280,3

Impôts sur les biens et services 202,2 228,0 252,0 295,0 272,7 302,8 389,4

Taxes sur commerce extérieur 146,6 153,4 188,6 212,0 270,605 318,8 382,8

Droits et taxes à l'importation 37,8 37,3 31,0 30,9 26,097 34,2 44,5

Autres Recettes fiscales 41,0 51,7 55,0 37,1 46,4 47,6 62,0

Recettes fiscales pour compte des tiers 11,8 9,3 21,8 23,8 28,6 30,6 33,0

Recettes non fiscales y compris exceptionnelles 46,2 76,3 75,5 29,8 53,1 32,5 30,5

Dont recettes exceptionnelles 0,0 0,0 0,0 0,1 36,0 13,9 12,9

Dépenses totales 1030,3 1263,7 1384,6 1342,3 1467,1 1560,0 1691,4

Dépenses courantes 511,6 595,2 657,8 685,8 692,6 712,7 733,9

Dépenses courantes budgétaires 497,0 580,9 636,0 662,7 668,7 687,3 705,2

Traitements et salaires 189,8 214,5 250,2 258,8 266,6 274,6 282,8

Matériels et fournitures 105,8 127,4 157,9 135,0 133,4 136,7 141,5

Subventions et transferts 188,0 221,0 204,5 229,2 236,3 242,9 249,5

Intérêts exigibles 11,5 16,1 26,6 39,7 32,5 33,2 31,5

Dette extérieure 8,4 10,0 12,0 15,8 19,7 24,0 27,2

Dette intérieure 3,1 6,1 14,6 23,9 12,7 9,2 4,3

Budgets annexes/comptes spéciaux 14,6 14,3 21,8 23,1 23,9 25,3 28,7

Dépenses en capital et prêts nets 518,7 668,5 726,8 656,5 774,5 847,3 957,5

Dépenses d'équipement 518,7 668,5 726,8 656,5 774,5 847,3 957,5

Sur ressources budgétaires 194,6 380,8 424,6 275,5 275,5 315,4 390,5

Sur ressources extérieures 324,1 287,8 302,2 381,0 499,0 531,9 567,0

Solde global (base engagement) hors dons -401,8 -549,5 -617,4 -551,2 -590,9 -586,7 -492,6

Solde global (base engagement) dons compris -97,0 -327,4 -384,8 -298,5 -301,4 -282,4 -172,5

Solde global de base -77,7 -261,8 -315,2 -170,2 -91,9 -54,8 74,4

Solde primaire -382,8 -591,2 -577,8 -453,1 -555,5 -551,5 -459,2

Solde primaire hors ressources naturelles -829,8 -1091,5 -1173,5 -1088,9 -1239,6 -1348,3 -1423,4

Solde global (base encais./décais.) -409,3 -491,8 -630,4 -609,6 -593,9 -588,7 -494,6

Financement 424,7 491,8 630,4 609,6 593,9 588,7 494,6

Financement extèrieur 407,3 342,3 416,3 471,6 570,1 607,1 628,6

Dons 304,8 222,1 232,6 252,7 289,5 304,3 320,1

Appui budgétaire (Aide budg.+aut.fonds conc.) 53,9 67,9 76,6 74,8 64,9 64,9 64,9

Dons projets 250,9 154,3 156,0 177,9 224,6 239,4 255,2

Prêts 116,7 140,8 209,6 254,0 327,2 352,3 371,6

Budgétaires 43,5 7,3 63,5 50,9 52,8 59,8 59,8

Projets 73,2 133,5 146,1 203,1 274,4 292,5 311,8

Amortissement exigible -14,6 -20,6 -25,9 -35,1 -46,5 -49,5 -63,1

Page 23: REPUBLIQUE DU NIGER · 2016-08-15 · 1 Introduction La note d’orientation économique et financière de la loi de finances 2017 est issue des travaux de révision du cadrage macroéconomique

22

Financement intérieur 17,4 149,5 214,1 138,0 23,8 -18,4 -134,0

Secteur bancaire -31,5 28,0 127,7 61,7 8,8 -25,0 -137,5

Secteur non bancaire 48,9 121,5 86,4 76,3 15,0 6,6 3,5

Source : Comité technique chargé du cadrage macroéconomique et budgétaire des lois de finances, juillet 2016