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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE MINISTERE DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE INSTITUT NATIONAL DE LA PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS I.N.P.R.P SANTE AU TRAVAIL VERSION FINALE JANVIER 2006 ALGERIE PROJET de PROFIL NATIONAL DE SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL

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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

MINISTERE DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIALE

INSTITUT NATIONAL DE LA PREVENTION

DES RISQUES PROFESSIONNELS

I.N.P.R.P

SANTE AU TRAVAIL

VERSION FINALE

JANVIER 2006

ALGERIE

PROJET de

PROFIL NATIONAL DE SANTE ET

SECURITE

AU TRAVAIL

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PROFIL NATIONAL DE LA SECURITE ET SANTE

AU TRAVAIL EN ALGERIE.

Introduction

L’évolution de la prévention des risques professionnels, depuis l’indépendance, s’est faite

progressivement. Ayant hérité de la législation française en la matière, la prévention était

prise en charge dans peu de secteurs sinon, absente.

Les différentes initiatives économiques et le déploiement industriel suivis de réformes et

restructurations dans les organisations jusqu’à l’avènement des nouvelles technologies ont fait

que la prévention soit prise en charge de façon multiforme. Le Ministère du Travail à travers

ses structures et ses institutions a assuré une couverture évolutive aussi bien en matière de

législation, d’assistance que de communication.

Cependant aujourd’hui, considérant l’orientation de l’Algérie vers une économie de marché

une reconfiguration de l’action de prévention a été initiée par le Ministère du Travail afin de

permettre aux entreprises, qui ont pris ou doivent prendre en considération de nouveaux

paramètres, de disposer du référentiel nécessaire à leur adaptation.

Nous pouvons dire ainsi que face à de nouveaux problèmes, nous apportons de

nouvelles réponses par une interaction dynamique entre les différents opérateurs et acteurs de

la prévention.

Cette interaction se traduit par une articulation assez flexible des mécanismes de la

prévention, permettant : un suivi de proximité de la réglementation, l’adaptation des normes

liées à la sécurité et la santé au travail et leur intégration systématique aux schémas

organisationnels des organismes et des entreprises.

Les enjeux de la prévention des risques professionnels tendent à :

Protéger la santé et la sécurité des travailleurs.

Créer un emploi de qualité

Répondre aux obligations de la prévention

Favoriser le dialogue social

Contribuer à la performance de l’entreprise.

L’Algérie a mis en place tout un dispositif de prévention basé sur un ensemble de moyens :

• Législatifs et réglementaires

• Technique : services d’hygiène et sécurité, services de médecine du travail, Institut de

Prévention des Risques Professionnels……

• Des lieux de concertation : commission d’hygiène et de sécurité, Conseil national à

l’hygiène, la sécurité et la médecine du Travail

• De contrôle : inspection du travail

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Chapitre 1 : CADRE LEGISLATIF ET REGLEMENTAIRE EN SST.

1.1. Références en matière de SST dans la constitution du pays

L'état algérien dans sa constitution et en son article 55 assure à tous les citoyens le droit à la

protection, à la sécurité et à l'hygiène dans le travail.

1.2. Principaux textes législatifs et réglementaires de SST : lois, décrets, arrêtés

Tout un arsenal juridique est constitué et ne cesse de s'étoffer afin d'assurer ce droit

constitutionnel.

1.2.1. La loi 83-13 du 2 juillet 83, relative aux accidents du travail et aux maladies

professionnelles vise l’institution d’un régime unique en matière d’accidents du travail et de

maladies professionnelles à l’exclusion des militaires.

Cette loi est applicable à tout travailleur du secteur public ou privé (salarié ou assimilé) quel

que soit le secteur d’activité auquel il appartient. Elle précise le financement des prestations

accidents du travail, maladies professionnelles.

En matière d'accidents du travail, la loi

- Définit l'accident du travail;

- Fixe les procédures de déclaration de l'accident et les obligations qui pèsent

sur l'employeur et le salarié en la matière;

- Les procédures d'instruction du dossier;

- Les procédures de constatation des lésions;

- Les modalités d'indemnisation et les taux y afférents.

En matière de maladies professionnelles, la loi :

- Définit les maladies professionnelles et édicte le principe d’établissement de

tableaux qui sont élaborés par une commission tripartite des maladies

professionnelles (arrêté interministériel du 10 avril 1995). L’arrêté du 13

février 1984 fixe le barème de calcul du capital représentatif de la rente

d'accident du travail ou de la maladie.

- Fait obligation au médecin de déclarer toutes les maladies ayant un

caractère professionnel,

- Fait obligation à l’employeur de déclarer tous les procédés utilisés,

susceptibles de provoquer des maladies professionnelles à :

* L'organisme de la sécurité sociale (CNAS);

* L'Inspection du travail;

* Directeur de Wilaya de la santé

* Organismes chargés de l’hygiène et de la sécurité

Le contrôle et l'application de la loi susvisée ont été confiés aux services relevant de la

sécurité sociale notamment les services de la Direction de la Prévention au niveau de la Caisse

Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs salariés, CNAS.

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Le décret 84-28 du 11 février 1984 fixe les modalités d’application de la loi 83-13, et en

particulier l’indemnisation. La gestion et la réparation des Accidents du Travail (AT) et

Maladies Professionnelles (MP) est confiée à la CNAS.

Par ailleurs cette loi a prévu l'institution d'un fond de prévention des accidents du travail et

des maladies professionnelles crée au sein de la CNAS. (Le Décret 97-424 du 11 novembre

1997) renforce la mission de prévention de la CNAS.

Le décret du 11 novembre 1997 relatif à la prévention des accidents du travail et des maladies

professionnelles précise que la CNAS est l’organisme habilité à mener des actions de

prévention y compris d’émettre des avis sur la législation. Ce décret établit une commission

de prévention des risques professionnels au sein du conseil d’administration de la CNAS, qui

arrête le programme de prévention de la CNAS et les modalités de financement du fond de

prévention.

Conformément aux dispositions du présent décret, la caisse nationale des assurances sociales

a pour mission :

- de participer à la promotion de la prévention des accidents du travail et des maladies

professionnelles, par des actions menées directement par ses propres structures.

- De contribuer au financement d’actions spécifiques programmées.

- D’émettre un avis sur tous les textes législatifs et réglementaires intéressant la

prévention des accidents du travail et maladies professionnelles.

Ces actions s’inscrivent dans le cadre du fonds de prévention des accidents du travail et

maladies professionnelles et géré par la caisse nationale des assurances sociales.

Le conseil d’administration de la caisse nationale des assurances sociales crée en son sein une

commission de la prévention des risques professionnels.

Le programme, financé par le fonds de prévention des accidents du travail et maladies

professionnelles peut comporter la conduite de tout ou partie des actions ci-après :

- Participation à l’étude et à l’élaboration de mesures générales ou particulières

nécessitées par les besoins de la prévention des risques professionnels.

- Participation au développement d’institutions d’étude et de recherches en matière de

prévention des accidents du travail en maladies professionnelles.

- Conclusion de conventions et / ou attribution de prêts ou subventions à des institutions

chargées de la réalisation de la politique de prévention des risques professionnels.

- Concours aux entreprises à faible capacité en vue d’organiser des services d’hygiène

et de sécurité du travail et prévention des maladies professionnelles et participation

aux actions de formation en matière de prévention des risques professionnels.

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1.2.2. La Loi 88-07 du 26 Janvier 1988 relative à l’Hygiène, à la Sécurité et à la Médecine

du Travail : requiert pour son application la contribution de l’ensemble des partenaires

concernés par la prévention des risques en entreprise c’est à dire l’adhésion des employeurs et

des travailleurs. Elle précise les voies et moyens destinés à assurer la protection sanitaire sur

les lieux de travail et définit les règles générales en matière d’hygiène, de sécurité, de

médecine du travail, de formation et d’information, d’organisation de la prévention, de

financement et de contrôle des activités et les sanctions en cas de non observation de la

législation. La médecine du travail a une fonction essentiellement préventive et

accessoirement curative.

La présente loi désigne les personnes responsables et organes chargés de l’exécution des

mesures prescrites au sein de l’entreprise (Commission paritaire d’hygiène et sécurité,

préposé à l’hygiène et la sécurité, service d’hygiène et de sécurité en milieu de travail, comité

d’hygiène et de sécurité inter-entreprise, voir organigramme).

Les dispositions de la présente loi sont applicables à tout organisme employeur, quel que soit

le secteur d’activité auquel il appartient.

Cette loi précise que :

- L’organisme employeur est tenu d’assurer l’hygiène et la sécurité aux

travailleurs,

- La médecine du travail constitue une obligation pour l’employeur. Elle est

à la charge de celui-ci,

- Tous les travailleurs sont soumis à des examens médicaux obligatoires,

- Les représentants des travailleurs sont obligatoirement associés aux

décisions relatives aux activités de médecine du travail au sein de

l’entreprise.

Le contrôle de l’application de la médecine du travail est dévolu à l’inspection du travail : Loi

90-03 du 06 février 1990 relative à l'Inspection du travail a pour objet de déterminer les

missions et compétences de l'inspection du travail ainsi que les attributions des inspecteurs du

travail.

Le Décret 93 du 15 mai 1993 relatif à l’organisation de la médecine du travail fixe les règles

générales d’organisation, de financement et de fonctionnement de la médecine du travail eu

sein de tout organisme employeur.

Décret exécutif n° 91-05 du 19 janvier 1991 relatif aux prescriptions générales de protection

applicables en matière d’hygiène et de sécurité en milieu du travail. Ce décret précise les

modalités d’application suivantes:

1- Hygiène générale des locaux et de leur dépendance :

Propreté et prophylaxie

Aération et assainissement des locaux

Ambiances et éléments de confort

Installations sanitaires

2- Mesures générales de Sécurité sur les lieux de travail :

manutention et circulation

prévention des chutes d’un niveau supérieur

machines et mécanismes

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3 -Mesures Particulières de Prévention des Risques d’incendie :

dispositions générales

évacuation du personnel

lutte contre l’incendie

4- Vérifications périodiques et mesures d’entretien des installations électriques, des moyens

de protection collective et individuelle, etc.

1.2.3. Organes de prévention au sein de l’entreprise :

Décret exécutif n° 05-09 du 27 Dhou EL Kaada correspondant au 8 janvier 2005 relatif aux

commissions paritaires et aux préposés à l’hygiène et à la sécurité.

Article 1er

– Le présent décret a pour objet, de fixer en application de l’article 23 de la loi

n° 88-07 du 26 janvier 1988 susvisée, les dispositions applicable :

Aux commission paritaires d’hygiène et de sécurité ;

Aux préposés permanents et aux préposés à l’hygiène et à la sécurité.

Art. 2- Les commissions paritaires d’hygiène et de sécurité, désignées ci-après, les

«commissions d’entreprise» sont situées au sein de chaque organisme employeur occupant

plus de neuf (9) travailleurs dont la relation de travail est durée indéterminée.

Lorsque l’entreprise est composée de plusieurs unités, il est institué, au sein de chacune

d’elles, une commission paritaire d’hygiène et de sécurité, désignée ci-après « la commission

d’unité ».

La direction générale de l’organisme employeur est considérée comme unité – siège.

Art. 3- Les commissions d’unité, ont pour attributions :

De s’assurer de l’application des prescriptions législatives et réglementaires en

vigueur, en matière d’hygiène et de sécurité ;

De suggérer les amélioration jugées nécessaires ; à ce titre, elles sont associées à toute

initiative portant notamment sur les méthodes et procédés de travail les plus sûrs, le

choix l’adaptation du matériel, de l’appareillage et de l’outillage indispensable aux

travaux exécutés, et l’aménagement des postes de travail ;

De procéder à toutes enquête, à l’occasion de chaque accident du travail ou maladie

professionnelle grave, aux fins de prévention ;

De contribuer à l’information des travailleurs, ainsi qu’à la formation et au

perfectionnement des personnels concernés, en matière de prévention des risques

professionnels ; à ce titre, elles veillent et participent, à l’information des nouveaux

embauchés, des travailleurs affectés à de nouvelles tâches ou dans de nouveaux

ateliers, au sujet des risques auxquels ils peuvent être exposés et des moyens de s’en

protéger ;

De développer le sens du risque professionnel et l’esprit de sécurité au sein des

travailleurs ;

D’établir des statistiques relatives aux accidents du travail et maladies

professionnelles ;

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D’établir un rapport annuel d’activités ; une copie de rapport est transmise au

responsable de l’organisme employeur, à la commission d’entreprise ainsi qu’à

l’inspecteur du travail territorialement compétent.

Art. 4- Les commissions d’unité procèdent à l’inspecteur des lieux de travail, en vue de

s’assurer :

De l’existence de bonnes conditions d’hygiène et de salubrité ;

Du respect et de l’application des prescriptions réglementaires en matière de contrôle

périodique et de vérification des machines, installations et autres appareils ;

Du bon entretien et du bon usage des dispositifs de protection.

Elles en évaluent les résultats.

Art. 5- les commissions d’unité reçoivent, de l’organisme employeur, les informations, ainsi

que les moyens matériels nécessaires à l’exercice de leurs missions.

Art. 6- les commissions d’unité sont associées à toute enquête menée à l’occasion de chaque

accident du travail ou de chaque maladie professionnelle.

Les conclusions de l’enquête citée à l’alinéa 1er

ci-dessus sont communiquées un délai qui ne

dépasse pas quarante huit (48) heures, par l’organisme employeur, à l’inspecteur du travail

territorialement compétent.

Art. 7- les commissions d’unité participent à l’élaboration du programme de formation et

perfectionnement des équipes chargées des services d’incendie et de sauvetage et veillent à

l’observation des consignes prescrites.

Art. 8- la commission d’entreprise est chargée :

De coordonner et d’orienter les activités des commissions d’unité ;

De participer à l’élaboration de la politique générale de l’organisme employeur en

matière d’hygiène et de sécurité ;

D’examiner et / ou de participer à l’élaboration, au suivi, et au contrôle des

programmes annuels et / ou pluriannuels de prévention des risques professionnels

établis au sein de l’organisme employeur ;

D’organiser des séminaires, rencontres et stages à l’intention des membres des

commissions d’unité ;

De réunir toute information et toute documentation de nature à contribuer au

développement et au renforcement de l’hygiène, de la sécurité et de la médecine du

travail dans les unités ;

D’établir des statistiques sur les accidents du travail et les maladies professionnelles

au niveau de l’entreprise ;

D’établir un rapport annuel d’activités qu’elle soumet au responsable de l’organisme

employeur ; elle en adresse une copie à l’inspecteur du travail territorialement

compétent.

Art. 9- Les commissions d’unité et les commissions d’entreprise sont composées :

A. Au niveau de l’unité :

De deux (2) membres représentant la direction de l’unité ;

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De deux (2) membres représentant les travailleurs de l’unité ;

B. Au niveau de l’entreprise :

De trois (3) membres représentant la direction de l’entreprise ;

De trois (3) membres représentant les travailleurs de l’entreprise.

Les membres représentant les travailleurs au sein des commissions d’entreprise ou des

commissions d’unité sont désignés par la structure syndicale la plus représentante, ou à

défaut, par la comité de participation.

Dans le cas où il n’existe ni structure syndicale, ni comité de participation, ils ont élus

par le collectif des travailleurs.

Art. 10- Les commissions d’unité et les commissions d’entreprise sont installées par

l’employeur.

Art. 11- Les commissions d’unité et les commissions d’entreprise sont présidées par le

responsable de l’organisme employeur ou son représentant dûment mandaté.

Art. 12- Les membres des commissions d’unité et les membres des commissions

d’entreprise, sont désignés pour une période de trois (3) ans, renouvelable.

En cas d’interruption du mandat d’un membre de la commission d’unité ou de la

commission d’entreprise, il est remplacé dans les mêmes formes.

Art. 21- Les autres règles de fonctionnement des commissions d’unité et des commissions

d’entreprise sont fixées par leur règlement intérieur établi dans les huit (8) jours qui suivent

leur installation.

Décret exécutif n° 05-10 du 27 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 8 janvier 2005 fixant

les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement du comité inter-

entreprises d’hygiène et de sécurité.

Décrète :

En application de l’article 24 de la loi n° 88-07 du 26 janvier 1988, susvisée, le présent

décret a pour objet de fixer les attributions, la composition, l’organisation et le

fonctionnement du comité inter-entreprises d’hygiène et de sécurité, ci-après désigné « le

comité ».

Le comité est obligatoirement institué lorsque, sur un même lieu de travail, plusieurs

branches professionnelles, sont regroupées en vue de l’exercice d’une activité pour une

durée déterminée et fond appel à des travailleurs, dont la relation de travail est à durée

déterminée, soit sous forme de réalisation (bâtiment, travaux publics et hydraulique), soit

sous forme de prestations de services telles que les opérations de manutention, de transport,

et de stockage après enquête et agrément des services territorialement compétents du

Ministère chargé du Travail.

Art 3- le comité a pour attributions notamment :

La coordination des mesures à prendre pour assurer le respect des règles de protection

individuelles et collectives ;

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L’harmonisation et la cohérence des plans d’hygiène et de sécurité en fonction des

risques spécifiques au milieu de travail ;

La coordination des actions des oranges d’hygiène et de sécurité ;

L’adaptation de la formation des personnels en fonction de la nature des travaux et des

risques y afférents ;

L’examen des cas d’accidents de travail et l’élaboration des statistiques y afférents ;

La gestion des installations communes ;

L’élaboration d’un rapport de synthèse relatif à ses activités dont il adresse une copie à

l’inspecteur du travail territorialement compétent.

Art. 4- Le comité est composé des représentants de toutes les entreprises exerçant une des

activités visées à l’article 2 ci-dessus ; chaque entreprise est tenue de désigner deux (2)

représentants , un pour la partie employeurs et un pour la partie travailleurs .

Art. 6- Le comité est installé dans les quinze (15) jours qui précèdent le début de

l’activité par le maître d’ouvrage lorsqu’il s’agit d’une réalisation, ou par le responsable de

l’entreprise commanditaire, lorsqu’il s’agit d’une prestation de service.

Art. 7- Le président du comité est désigné parmi les représentants des entreprises les

plus importantes qui opèrent sur le lieu de travail, compte tenu :

De son plan de charges ;

De sa maîtrise des questions d’hygiène et de sécurité au sein de la branche ou du

secteur d’activité concerné ;

Des moyens financiers et matériels engagés ;

De la durée de la présence des entreprises.

Art 8- le comité se réunit une (1) fois par trimestre en session ordinaire.

Il peut également se réunir, sur convocation de son président, en cas de nécessité.

Art 9- le comité peut inviter à ses réunions toute personne compétente en matière d’hygiène

et de sécurité et de médecine du travail, susceptible de l’aider dans ses travaux.

Art 12- le règlement intérieur de la commission est établi et proposé par son président et

adopté par les représentants des entreprises concernées, membres du comité.

Art 13- le règlement intérieur précise :

Les missions détaillées du comité et son organisation ;

Les attributions de son président ;

L’organisation et les prérogatives de la structure d’exécution et de suivi ;

La quote-part de la contribution financière de chaque entreprise membre du comité.

Décret exécutif n° 05-11 du 27 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 8 janvier 2005 fixant

les conditions de création, d’organisation et de fonctionnement du service d’hygiène et de

sécurité ainsi que ses attributions.

Le service d’hygiène et de sécurité constitue une structure organique de l’organisme

employeur.

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La création du service d’hygiène et de sécurité est obligatoire chaque fois que l’importance

de l’organisme employeur ou la nature de ses activités l’exigent.

L’organisme employeur est tenu de créer un service d’hygiène et de sécurité lorsque le

nombre de travailleurs employés est supérieur à cinquante (50) travailleurs.

Art 4- l’organisme employeur est tenu de créer un service d’hygiène et de sécurité lorsqu’il

exerce une des activités relevant du secteur de l’industrie, toutes branches confondues, ou

des secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique.

L’organisme employeur peut solliciter les avis des organismes compétents en la matière

pour la création du service hygiène et sécurité cité ci-dessus.

Art 5- le service d’hygiène et de sécurité est rattaché au Chef de l’entreprise ou de l’unité.

Art 6- l’employeur veille à ce que le service d’hygiène et de sécurité soit placé sous la

responsabilité et le contrôle d’un personnel ayant les qualifications et l’expérience requises

en matière d’hygiène et sécurité.

Art 7- l’organisme employeur doit mettre à la disposition du service d’hygiène et de sécurité

les moyens humains et matériels nécessaires à son fonctionnement.

Le service d’hygiène et de sécurité a pour attributions :

D’élaborer, avec la participation de la commission paritaire d’hygiène et de sécurité, la

politique générales de l’employeur en matière d’hygiène et de sécurité et de veiller à la

mise en œuvre ;

De s’assurer du bon fonctionnement des moyes de prévention dont dispose

l’organisme employeur ;

De veiller à l’application des prescriptions prévues par la législation et la

réglementation en vigueur, ainsi qu’à l’observation des consignes d’hygiène et de

sécurité en milieu de travail ;

D’élaborer les statistiques se rapportant aux accidents du travail et d’en informer

l’inspecteur du travail territorialement compétent ;

D’établir, en liaison avec la commission paritaire d’hygiène et de sécurité, les

programmes annuels et pluriannuels en matière de formation et de perfectionnement

de l’ensemble du personnel, notamment des nouveaux recrutés ;

D’informer et sensibiliser les travailleurs concernés par des instructions écrites au

sujet des risques liés au processus de fabrication, poste de travail, équipements de

protection individuelle et de leur utilisation ;

D’effectuer des enquêtes relatives aux accidents du travail et maladies

professionnelles ;

De veiller à l’application de la réglementation relative à l’organisation de l’instruction

et le perfectionnement des équipes d’intervention, de sauvetage et de secourisme ;

D’établir un plan d’intervention conformément à la réglementation en vigueur ;

De veiller au contrôle du matériel de lutte anti-incendie et d’intervention.

Art 11- en matière d’amélioration des conditions et d’organisation du travail, le service

d’hygiène et de sécurité est chargé avec le concours des organismes spécialisés,

particulièrement d’hygiène industrielle et d’environnement en milieu de travail, d’initier

toute étude et recherche visant à prévenir, réduire ou éliminer les risques professionnels par

l’introduction de nouvelles normes de travail, de réaménagement de postes de travail,

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d’extension ou de modernisation des locaux, d’acquisition d’appareils, outillages ou

équipements, de transformation des procédés et modes opératoires et de l’utilisation de tout

nouveau produit.

Art 12- en matière de prévention et de sécurité industrielle, le service d’hygiène industrielle

et de sécurité développe toute activité de nature à améliorer les conditions de sécurité au

travail en faisant appel, en cas de besoin, aux organismes spécialisés de prévention, en

coordination avec les services concernés de l’organisme employeur.

Art 13- outre les attributions définies aux articles 8 à 12 ci-dessus, le service d’hygiène et de

sécurité est chargé de la tenue et de la mise à jour des registres suivants :

Le registre d’hygiène, de sécurité et de médecine du travail ;

Le registre des vérifications techniques des installations et équipements industriels ;

Le registre des accidents du travail ;

Les registres prévus sont cotés et paraphés conformément à la réglementation en vigueur.

Art 14- le responsable du service d’hygiène et de sécurité participe, à titre consultatif, aux

travaux des organes d’hygiène et de sécurité légalement constitués au sein de l’organisme

employeur, pour toute question relative à l’hygiène et la sécurité.

Art 15- le service d’hygiène et de sécurité collabore avec le service de médecine du travail

pour toute activité commune de prévention et nécessitant l’action complémentaire pour la

réalisation des objectifs arrêtés.

A cet effet, l’organisme employeur est tenu de prendre toute mesure jugée nécessaire en vue

de concrétiser la complémentarité, et ce, conformément aux dispositions prévues par le

présent décret et par celles prévues par le décret exécutif n° 93-120 du 15 mai 1993, susvisé.

Art 18- le service d’hygiène et de sécurité est tenu d’établir un rapport annuel faisant le bilan

de l’activité d’hygiène et de sécurité, ainsi que les propositions tendant à l’amélioration de

l’organisation et du fonctionnement de ces activités.

Le rapport soumis à la commission paritaire d’hygiène et de sécurité est transmis par

l’organisme employeur à la direction de la santé et de la population et de l’inspection du

travail territorialement compétentes.

Le rapport-type relatif au bilan général de l’hygiène et de sécurité au sein de l’organisme

employeur est fixé par arrêté du Ministère Chargé du Travail.

Article 23 de la loi 88.07 : des commissions paritaires d’hygiène et de sécurité sont

instituées obligatoirement au sein de chaque organisme employeur occupant plus de 09

travailleurs dont la relation de travail est à durée indéterminée.

Les organismes employeurs : Chargés de la mise en œuvre du dispositif lié à la

prévention des risques professionnels ?a enlever

Les comités de participation : Chargés de veiller au suivi de la mise en œuvre du

dispositif de prévention.

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Les comités d’hygiène et de sécurité : Chargés de la mise en place et du suivi des

programmes de prévention.

Préposé à l’hygiène et à la sécurité : dans le cas ou l’organisme employeur occupant

plus de 09 travailleurs dont la relation de travail est à durée déterminée. Décret

exécutif n° 05-09 correspond au 08 janvier 2005 relatif aux commissions paritaires et

aux préposés à l’hygiène et à la sécurité.

Comités interentreprises : sont obligatoirement institués après enquête et agrément

des services territorialement compétents du ministère chargé du travail. : Décret

exécutif n° 05-10 du 08 janvier 2005 fixant les attributions, la composition,

l’organisation et le fonctionnement du comité inter entreprise d’hygiène et de sécurité.

1.3. Autres lois, décrets, arrêtés portant sur la SST.

Rayonnements ionisants :

1.3.1. Décret n° 86-132 du 27 Mai 1988 fixant les règles de protection des travailleurs contre

les risques des rayonnements ionisants ainsi que celles relatives au contrôle de la détention et

de l’utilisation des substances radioactives et des appareils émettant des rayonnements

ionisants.

1.3.2. Arrêté interministériel du 10 Février 1988 fixant les méthodes de contrôle en matière

d’utilisation des sources radioactives et des appareils émettant des rayonnements ionisants.

Amiante :

1.3.3. Arrêté interministériel du 27 Octobre 2003 relatif à la protection des travailleurs contre

les risques liés à l’inhalation des poussières d’amiante.

La TLV a été fixée à 0,3 fibres/Cm3 pendant un an, puis à 0,1 fibre/Cm3.

Substances dangereuses :

Décret exécutif en cours d’adoption relatif aux prescriptions particulières applicables aux

substances, produits ou préparations dangereuses au milieu du travail. (en cours d’adoption)

Bâtiment et travaux publics :

Décret exécutif relatif aux prescriptions particulières d’hygiène, de sécurité applicables aux

secteurs du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique (date d'adoption).

1.4. Textes législatifs indirectement liés à la SST

1.4.1. Loi 83-03 du 05 Avril 1983 relative à la protection de l’environnement

1.4.2. Loi 87-17 du 1er

Août 1987 relative à la protection phytosanitaire

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1.4.3. Décret exécutif 90-277 du 15 Septembre 1990 portant création, mission,

composition et fonctionnement du comité technique du transport des matières dangereuses.

1.4.4. Loi n° 90 – 11 du 21 avril 1990 relative au conditions et modalités de recrutement.

- L’age minimum requis pour un recrutement ne peut en aucun cas être

inférieur à seize ans, sauf dans le cadre de contrats d’apprentissage établis

conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

- Le travailleur mineur ne peut être recruté que sur présentation d’une

autorisation établie par son tuteur légal.

- Le travailleur mineur ne peut être employé à des travaux dangereux

insalubre et nuisible à sa santé ou préjudiciable à sa moralité.

- Le travailleur de l’un ou de l’autre sexe âgés de moins de 19 ans révolus ne

peuvent occupés un travail de nuit.

- Il est interdit à l’employeur de recourir au personnel féminin pour les

travaux de nuit.

Des dérogations spéciales peuvent toute fois être accordé par l’inspecteur du travail

territorialement compétent, lorsque la nature de l’activité et les spécificités du poste de travail

justifient ces dérogations.

1.4.5 Décret exécutif n° 96-209 du 18 Moharrem 1417 correspondant au 05 juin 1996 fixant

la composition, l’organisation et le fonctionnement du conseil national d’hygiène , de sécurité

et de médecine du travail .

1.5. Correspondance entre les instruments normatifs de L’OIT et la législation

nationale :

N° Intitulés des conventions ratifiées Années

C 003 Convention sur la protection de la maternité, 1919 1962

C 006 Convention sur le travail de nuit des enfants (industrie) ,1919 1962

C 013 Convention sur la Céruse (peinture), (1921) 1962

C 014 Convention sur le repos hebdomadaire (industrie) ,1921 1962

C 017 Convention sur la réparation des accidents du travail, 1925 1962

C 018 Convention sur les maladies professionnelles, 1925 1962

C 019 Convention sur l’égalité de traitement (accident du travail) ,1925

1962

C 024 Convention sur l’assurance – maladie (industrie) ,1927 1962

C 032 Convention sur la protection des dockers contre les accidents (Révisée) ,1932

1962

C 042 Convention (Révisée), des maladies professionnelles, 1934 1962

C 056 Convention sur l’assurance- maladie des gens de mer, 1936. 1962

C 062 Convention concernant les Prescriptions de sécurité (bâtiment), (1937)

1962

C 073 Convention sur l’examen médical des gens de mer, 1946.

1962

C 077 Convention sur l’examen médical des adolescents (industrie) : 1946.

1962

Page 14: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

14

C 078 Convention sur l’examen médical des adolescents (travaux non industriels) : 1946.

1962

C 081 Convention sur l’inspection du travail : 1947 1962

C 089 Convention sur le travail de nuit (femmes) (Révisée) ,1948 (et protocole, 1990)

1962

C 092 Convention sur le logement des équipages (révisée) : 1949. 1962

C 119 Convention sur la protection des machines : 1963.

1969

C 120 Convention sur l’hygiène (commerce et bureaux) : 1964.

1969

C 127 Convention sur Poids maximum : 1967 1962

C 144 Convention sur les consultations tripartites relatives aux normes internationales du travail, 1978

1984

Convention 155 et 161 à étudier, non ratifiées par l’Algérie.

Chapitre 2: MECANISME DE REVISION DE LA POLITIQUE

NATIONALE DE SST ET ORGANES DE PREVENTION

2.1 Le Conseil du gouvernement

Le Conseil du gouvernement définit les orientations de la politique de SST. En date de mars

2004, il a mis en œuvre un programme tendant à améliorer de façon permanente les capacités

du système de prise en charge de la SST, à responsabiliser et impliquer davantage les

partenaires sociaux au sein des entreprises.

2.2 La tripartite

Un 2e mécanisme constitué par la tripartite (réunion inter-ministérielle + fédérations

d’employeurs et de travailleurs) présidée par le 1er

ministre délibère sur les questions

soulevées par les partenaires sociaux, dont les questions de SST. La réunion du 9 et 10

octobre 2003 a fixé l’entrée en activité de l’INPRP et a confirmé la volonté du gouvernement

de mettre en œuvre les mesures nécessaires à la préservation de la santé et la sécurité des

travailleurs.

Un rapport sur la SST et la médecine du travail lui a été soumis à la suite duquel un comité de

suivi a été mis en place pour soumettre des propositions. Les propositions ont porté sur :

L’harmonisation des textes qui a donné lieu à la promulgation des décrets d’application de la

loi 88-07 qui précisent les attributions, la composition et le fonctionnement des organes de

SST au sein de l’entreprise.

La re dynamisation des travaux du Conseil national d’hygiène, de sécurité et de

médecine du travail

Le démarrage de l’INPRP

Le renforcement des services de l’inspection du travail

Page 15: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

15

2.3. Le Conseil National d’hygiène, de Sécurité et de Médecine du Travail :

Le conseil est placé sous tutelle du Ministère du travail et de la sécurité sociale .Il a été

institué par l’article 27 de la loi 88-07 du 26 Janvier 1988 relative à l’hygiène, la sécurité et la

médecine du travail, et par le décret exécutif n° 96-209 du 18 moharrem 1417 correspondant

au 05 juin 1996 fixant sa composition, son organisation et son fonctionnement.

Le Conseil est présidé par le Ministre du travail ou son représentant.

Il est constitué de représentants des organisations syndicales de travailleurs, de représentants

des organisations professionnelles d’employeurs, de représentants

des institutions et administrations publiques et des personnes désignées en fonction de leurs

compétences en SST.

Au titre de cet article, le conseil est chargé de participer à l’établissement des programmes de

prévention des risques professionnels et de procéder à l’évaluation de leur mise en oeuvre et,

d’autre part, de contribuer à la définition des voies et moyens nécessaires à l’amélioration des

conditions de travail. Le pouvoir de décision revient au gouvernement.

Le conseil a été officiellement installé le 26 Août 1996, il s’est doté de quatre ( 4 )

commissions spécialisées :

La commission chargé de l’organisation de la prévention des risques professionnels,

de la formation et de l’information;

La commission chargé de la prévention des risques chimiques,

biologiques et ceux résultant des ambiances physiques aux quels peuvent être exposés

les travailleurs;

La commission chargé des risques physiques, mécaniques et électriques;

La commission chargé de la médecine du travail et des maladies professionnelles.

Depuis, ce Conseil a été re dynamisé en octobre 2004 avec la proposition des mêmes

commissions.

Chapitre 3 : ACTEURS DE LA PREVENTION ET LEUR

COORDINATION ET COLLABORATION.

Le système algérien de prévention des risques professionnels :

C’est le ministère chargé du travail qui est en charge de la politique nationale. La CNAS

définie les mesures et les moyens à mettre en œuvre pour promouvoir la prévention dans

toutes entreprises publiques ou privées. Le chef d’entreprise est seul et personnellement

responsable de la sécurité et de la santé de ses salariés.

3.1 ACTEURS DE LA PREVENTION AU NIVEAU NATIONAL

Page 16: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

16

En Algérie, la prévention des risques professionnels est placée sous la responsabilité

du ministère chargé du Travail et de la Sécurité sociale, et du Ministère de la santé.

3.1.1 - Ministère du travail :

Organismes sous tutelle du Ministère du travail et de la sécurité sociale :

3.1.1.1 C’est le ministère chargé du Travail, plus précisément la Direction des relations

du Travail (DRT), qui est en charge de la politique publique nationale de prévention sur

les lieux de travail : préparation, élaboration et application de la réglementation en ce

domaine.

Le ministère chargé du Travail est assisté d’un organe consultatif

(CNHS et de médecine du travail), celui-ci réunit des représentants des pouvoirs publics,

et est consulté sur tous les projets de lois ou de règlements qui touchent à la prévention

des risques professionnels.

L’action de la Direction des relations du travail (DRT) est relayée sur le terrain par la sous

direction des risques professionnels.

3.1.1.2 - Inspection du travail : Les missions de surveillance et de contrôle, ainsi que

d’information et de conseil, pour tout ce qui concerne l’application des dispositions

législatives et réglementaires relatives aux conditions de travail, à la santé et la sécurité en

milieu de travail, sont principalement assurées par l’inspection du travail.

3.1.1.3 - La Direction Générale de la Sécurité sociale (DGSS) a pour rôle de fixer les

règles de tarification et les modalités de réparation des accidents du travail et des maladies

professionnelles. Elle participe, en liaison avec le ministère chargé du Travail, à

l’élaboration de la politique de prévention. Elle s’appuie au niveau national sur la Caisse

nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS). Celle-ci définit les

mesures et les moyens à mettre en œuvre pour promouvoir la prévention des risques

professionnels dans les entreprises.

Précisons qu’en matière de prévention des risques professionnels, la Commission de

prévention des risques professionnels arrête le programme d’action spécifique à la

caisse nationale des assurances sociales.

Missions de la CNAS : Les actions initiées par la CNAS s’articulent autour de

recommandations pratiques, de contrôles, d’assistance technique et de conseils aux

entreprises pour la mise en œuvre de mesures de prévention adaptées.

Un fond de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles est

alimenté par une fraction des cotisations d’accidents du travail et des maladies

professionnelles et supporte les dépenses pour la réalisation d’actions prévues par la

commission de prévention des risques professionnels. Articles 7 de décret n° 97 du 11

Novembre 1997.

Page 17: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

17

3.1.1.4- Institut National de la Prévention des Risques Professionnels :La création de

l’ « Institut National de la Prévention des Risques Professionnels » est constituée par le

décret 2000-253 du 23 Août 2000, Portant statut de l’établissement sus-dénommé.

Cet Institut a été créé en remplacement de l’Institut National d’Hygiène et de Sécurité dissous

par décret exécutif du 98-266 du 29 Août 1998,

Il est dépendant du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale exerce ses activités au profit

des salariés et des entreprises. Il apporte une aide technique : études et recherches, formation

en matière de prévention, assistance technique et documentaire, information (journaux,

affiches, brochures, audiovisuels, site web).

L’Institut est un établissement public à caractère industriel doté de la personnalité morale et

de l’autonomie financière sous tutelle du Ministère du travail et de la sécurité sociale.

Objectifs de l’INPRP :

- coordonner toute action de prévention des risques professionnels ;

- contribuer à l’étude de leurs causes par des enquêtes et des analyses

scientifiques ;

- apporter sa contribution aux travaux de normalisation et de toxicité des

produits et substances avec la collaboration de plusieurs partenaires

(CNAS, Ministère de la santé …..).

Missions de L’INPRP :

Entreprendre toute action visant à promouvoir la sécurité au travail

Conseil et assistance

Etudes et Recherche

Formation et Information

Enquêtes et Statistiques

Normalisation

D’autres organismes d’assistance technique participent aussi à cette action nationale de

prévention :

3.1.1.5- L’Organisme Professionnel de Prévention des Risques Professionnels dans le

Bâtiment et Travaux Publics (OPREBATP) :

Il est placé sous le contrôle du ministère chargé du Travail. Il contribue à la prévention

dans toutes les entreprises du secteur du BTP.

Il est régi par l’arrêté ministériel du 20 Février 1976 et sous tutelle du ministère du travail

et la sécurité sociale,

Ses missions :

Diagnostic des risques professionnels dans le BTP.

Détermination des causes d’accidents de travail dans le BTP

Développement de l’esprit de sécurité

Recherche des moyens pour diminuer la fréquence et la gravité des accidents

Prévention intégrée aux plans d’exécution

Page 18: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

18

3.1.2 - Le Haut commissariat à l’énergie Atomique :

Le Décret n°96 – 436 du 1er

Décembre 1996 porte création du Commissariat à l’Energie

Atomique ( COMENA ) qui succède au Haut Commissariat à la recherche ( décret 86-72 au 8

Avril 1986 ).

De nouveaux centres ont été créés en fonction de leur emplacement géographique (décret 99-

86 du 15 Avril 1999). Les activités de radioprotection ont été rattachées au centre de

recherche nucléaire d’Alger (CNRA) dont dépend le comité de radioprotection et de sûreté

(CRS)

C’est un établissement placé sous la tutelle conjointe de la chefferie du gouvernement et les

services de la présidence « Le COMENA » exerce une mission d’expertise et de recherche

dans le domaine des risques liés aux rayonnements ionisants, d’origine naturelle ou utilisés en

milieu industriel ou médical.

en permanence, l’état de santé de la population et son évolution : surveillance et investigations

épidémiologiques, analyse et valorisation des connaissances sur les risques sanitaires,

expertise. Il est comparé au comité de radio protection.

Les missions de ce centre sont :

La dosimétrie externe des personnels exposés aux rayonnements;

La dosimétrie interne des personnels exposés à la contamination ;

(anthropogammamétrie et analyses radio toxicologiques).

Il existe de nombreuses collaborations entre tous les organismes précédemment cités, qui

jouent tous un rôle dans la prévention des risques professionnels en algérie.

3.1.3- Ministère de la santé et de la réforme hospitalière :

La sous direction de la santé au travail du ministère de la santé : Normalise les services et

activités de médecine du travail, évalue les programmes et contrôle les activités

médicales de santé au travail par le biais des médecins du travail inspecteurs répartis à

travers toutes les directions de la santé et de la population. il est à noter que les médecins

contrôleurs, collaborent avec les inspecteurs du travail et les contrôleurs de la CNAS .

Le Comité Interministériel amiante Il a été crée par l’arrêté n°86 du 11 Septembre 1996.

Il a mis en place un plan d’action pour la gestion du risque amiante qui s’est traduit par

l’élaboration de plusieurs arrêtés. (Voir sous 1.3.3)

Le Comité National de Médecine du travail (interministériel)

L’arrêté 94/MSP/CAB/MIN du Juin 1989 porte création d’un Comité National de Médecine

du Travail.

Ce Comité est un organe permanent auprès du ministère de la santé publique chargé de

contribuer à la définition et à la mise en œuvre des programmes de médecine du travail.

Page 19: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

19

L’Institut National de Santé Publique ( INSP ) est un établissement public placé sous

tutelle du Ministère de la Santé et de la Population.

Il a pour mission la réalisation des travaux d’études et de recherches en santé publique,

permettant de fournir au ministère de tutelle, les instruments scientifiques et techniques

nécessaires au développement des programmes d’action sanitaire, de promotion de la santé

publique et à leur coordination intra et inter sectorielle.

Depuis 1995, l’INSP est doté d’annexes dénommées Observatoires Régionaux de la Santé

(ORS) au nombre de cinq, un par région sanitaire : Alger, Oran, Constantine, Bechar, et

Ouargla. Leurs missions découlent de celles de l’INSP, mais adaptées aux spécificités

régionales qui s’occupe de la santé du travail par le biais de la division de la médecine du

travail.

Lutte contre les maladies : En relation avec les secteurs concernés

Proposer des programmes de lutte et de prévention contre les

maladies prévalentes dans le pays.

Participer au suivi technique et à l’évaluation de ces programmes.

Protection et promotion de la santé :

Avec les secteurs concernés, l’INSP contribue à :

- Identifier les besoins et les problèmes de santé des différentes

catégories de la population.

- Elaborer des modèles de prise en charge des populations à risque

- Identifier les problèmes de santé physique et mentale de la

jeunesse et proposer des programmes de prise en charge ainsi que

des actions éducatives appropriées.

Proposer des actions en vue de la protection et de la promotion de l’hygiène du milieu

et de l’environnement, notamment par la mise en place d’un système de surveillance.

Activités de laboratoire :

Assurer un soutien technique au programme de lutte contre les maladies, aux actions

et programmes de santé, ainsi qu’au contrôle des eaux, des aliments, des cosmétiques

et des substances toxiques.

Fournir une assistance technique aux différents laboratoires de santé en matière de

méthodes et techniques de contrôle.

3.2 - Les acteurs de la prévention en entreprise : 3.2.1 C’est le chef d’entreprise qui est l’acteur principal de la prévention en entreprise. Il

veille à la santé et à la sécurité de ses salariés par la mise en œuvre de mesures appropriées .

La réglementation le considère comme responsable sur ces points. Il doit s’entourer pour ce

faire de toutes les compétences techniques et obtenir tous les conseils nécessaires.

3.2.2 - Le médecin du travail accompagne et conseille l’employeur et les salariés pour la mise

en œuvre des mesures de prévention des risques. Il a essentiellement deux missions : la

surveillance médicale des salariés (par des visites périodiques) et la surveillance des

conditions de travail (par l’étude des postes et des conditions d’exposition aux risques).

Page 20: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

20

D’autres acteurs assistent le chef d’entreprise dans ses prises de décision en matière de

prévention :

3.2.3 - La commission paritaire d’hygiène de sécurité CHS Instance ou lieu de concertation

entre la direction et les salariés sur les questions de santé et de sécurité au travail;

Les commissions paritaires d’hygiène et de sécurité sont instituées obligatoirement, au sein de

chaque organisme employeur occupant plus de neuf (09) travailleurs dont la relation de travail

est à durée indéterminée, en application de la législation relative à la participation des

travailleurs :

Les délégués du personnel ;

Les salariés.

La CHS est notamment chargée de procéder à l’analyse des risques auxquels les salariés sont

exposés et de proposer à l’employeur les mesures qui lui paraissent nécessaires. Elle est

présidée par l’employeur ou son représentant et composé d’une délégation salariale. Le

médecin du travail assiste à ses réunions avec voix consultative.

Dans certaines entreprises, le chef d’entreprise peut nommer une personne chargée

spécifiquement des questions de sécurité et de santé au travail : il s’agit d’un préposé à

l’Hygiène et à la sécurité, dont les dénominations et les fonctions varient suivant les

entreprises (ingénieurs de sécurité, animateurs de sécurité, etc.).

Un préposé permanent à l’hygiène et à la sécurité assisté de deux travailleurs les plus

qualifiés en la matière. ceci quand l’organisme employeur occupant plus de 9 travailleurs dont

la relation de travail est à durée déterminée ; 9 travailleurs et moins, un préposé à l’hygiène et

à la sécurité est désigné par le chef de l’unité de l’établissement.

Un préposé à l’hygiène et à la sécurité est désigné par le chef de l’unité ou de

l’établissement.

Lorsque plusieurs entreprises, relevant de la même ou de plusieurs branches

professionnelles exercent leurs activités sur les mêmes lieux de travail pendant une

durée déterminée font appel à des travailleurs dont la relation de travail est à durée

déterminée.

Les comités inter-entrepris sont obligatoirement institués, après enquête et agrément

des services du ministère chargé du travail.

Chapitre 4. NORMES TECHNIQUES, DIRECTIVES, SST,

SYSTEMES DE GESTION DE LA SECURITE

4.1. Systèmes de gestion de la sécurité au niveau national :

Seuls les risques majeurs sont gérés au niveau national par la direction générale de la

protection civile.

En ce qui concerne la sécurité santé au travail, seul le risque rayonnement ionisant est géré au

niveau national par le centre de recherche nucléaire d’Alger (Division de la sûreté )

Page 21: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

21

4.2. Normes techniques SST :

4.2.1. La Loi 89-23 du 19 décembre 1989 relative à la normalisation fixe le cadre général de

l’activité de normalisation algérienne , entre autre dans la préservation de la santé, de la

protection de la vie et la protection de l’environnement .

Le décret 01-341 du 28 Octobre2001 fixe la composition, les attributions et le fonctionnement

de la commission nationale d’homologation des normes d’efficacité des produits, dispositifs

ou appareils de protection.

4.2.2. Par ailleurs, on ce qui concerne les normes des rayonnements ionisants,

Les normes occidentales ont été reprises par la législation algérienne

En matière de normes algériennes tout reste à élaborer. Nous n’avons aucun organisme qui

fixe les valeurs limites d’exposition, par contre il existe une commission nationale

d’homologation des normes d’efficacité des produits, dispositifs ou appareils de protection.

4.3. Soutien d’utilisation : des recueils des directives pratiques du BIT par les autorités

compétentes, entre autre dernière conférence internationale de juin 2004.

Rappel de l’objectif de la santé au travail par le Comité mixte OIT/OMS

L’objectif de la santé au travail est de promouvoir et de maintenir le plus haut degré du :

Bien-être physique, mental et social des travailleurs dans toutes les professions ;

Prévenir tout dommage causé à la santé de ceux-ci par les conditions de leur travail ;

Les protéger dans leur emploi contre les risques résultant de la présence d’agents

préjudiciables à leur santé ;

Placer et maintenir le travailleur dans un emploi convenant à ses aptitudes

physiologiques et psychologiques ;

En somme, adapter le travail à l’homme et chaque homme à sa tâche.

Chapitre 5. ORGANISMES NATIONAUX RESPONSABLES DE

L’APPLICATION DE LA LEGISLATION

5.1. Organismes nationaux compétents chargés de l’application de la

Réglementation :

Le contrôle de l’application de la législation en matière d’hygiène, de sécurité et de médecine

du travail est dévolu à l’inspection du travail, conformément à ses attributions.

Lorsque des infractions à cette législation sont constatées, l’inspecteur du travail met le

responsable de l’organisme employeur en demeure de se conformer aux prescriptions prévues

par la loi et la réglementation en vigueur.

Page 22: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

22

5.1.1. Organisation et missions de l’inspection du travail

L’administration de l’inspection du travail, est une administration spécialisée, relevant du

Ministère chargé du Travail et de la Sécurité Sociale.

Le décret exécutif n° 90-209 du 14.07.1990 portant organisation et fonctionnement de

l’Inspection Générale du Travail, fixe l’organisation de l’Administration de l’Inspection

Générale du Travail en structures centrales (l’Inspection Générale du Travail) et en

structures déconcentrées (Inspections Régionales du Travail et Bureaux d’Inspection du

Travail).

Au niveau central, l’Inspection Générale du Travail est organisée en deux directions (la

Direction de l’Organisation et de la Formation et la Direction des Relations Professionnelles

et de la Synthèse ),elles mêmes composées de cinq Sous-Directions, aussi bien chargées de la

logistique, des moyens et de la formation, que des parties techniques liées à l’activité de

l’inspection du travail, au suivi de la situation sociale, et aux études et synthèses.

Les effectifs de l’Inspection Générale du Travail (au niveau central) sont de 67 fonctionnaires,

encadrement et personnel de soutien.

Au niveau déconcentré, l’Inspection du Travail est organisée, a travers le territoire national en

14 régions d’inspection du travail, et 74 bureaux d’inspection du travail.

En matière de Missions et compétences, l’art 2 de la loi n° 90/03 du 06.02.90 relative à

l’inspection du travail, modifiée et complétée, précise que l’inspection du travail est

compétente sur les missions de contrôle de l’application des dispositions législatives et

réglementaires concernant les relations individuelles et collectives de travail, aux conditions

de travail, à l’hygiène et à la sécurité des travailleurs.

En outre, des missions d’assistance aux partenaires sociaux, de conciliation au titre de la

prévention et du règlement des différends collectifs de travail, et enfin d’information des

collectivités locales et de l’administration centrale sur les conditions de travail, ainsi que sur

l’état d’application de la législation et de la réglementation du travail sont dévolues à

l’inspection du travail.

Quelques missions de l’inspecteur du travail :

Assurer le contrôle de l’application des dispositions législatives et réglementaires

relatives aux relations individuelles et collectives de travail, d’hygiène et de sécurité

des travailleurs ;

Fournir des informations et des conseils aux travailleurs et aux employeurs sur leurs

droits et obligations et sur les moyens les plus appropriés d’appliquer les dispositions

légales, réglementaires et conventionnelles et les sentences arbitrales ;

Assister les travailleurs et employeurs dans l’élaboration des conventions ou accords

collectifs de travail.

Procéder à la conciliation, au titre de la prévention et du règlement des différends

collectifs de travail.

Porter à la connaissance des travailleurs et des employeurs la législation et la

réglementation du travail.

Informer les collectivités locales sur les conditions de travail dans les entreprises

relevant de sa compétence territoriale ;

Page 23: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

23

Informer l’administration centrale du travail, de l’état d’application de la législation et

de la réglementation et proposer les mesures d’adaptation et d’aménagements

nécessaires.

Couvrant la totalité du territoire national, l’inspection du travail est organisée à l’échelon le

plus décentralisé en 354 sections d’inspection du travail.

Les services déconcentrés de l’inspection du travail fonctionnent avec un encadrement

de 116 fonctionnaires qui agissent en postes supérieurs ( 14 Inspecteurs Régionaux du

Travail, 28 Inspecteurs Régionaux Adjoints et 74 Chefs de bureaux, 727 Inspecteurs

opérationnels ( 20 Inspecteurs Divisionnaires, 30 Inspecteurs Centraux du Travail, 236

Inspecteurs Principaux et 441 Inspecteurs du Travail, appuyés par 687 agents de soutien

toutes fonctions confondues, soit un total de 1530 fonctionnaires, tous grades et toutes

fonctions confondues.

Les inspecteurs du travail sont des agents assermentés habilités à procéder, dans

le cadre de leur mission, et dans les formes prévues par la réglementation aux

actes ci après :

1- Observations écrites ;

2- Mises en demeure ;

3- Procès verbaux d’infraction ;

4- Procès verbaux de conciliation et procès verbaux de non conciliation au titre de

la prévention et du règlement des différends collectifs de travail.

Lorsque les travailleurs sont exposés à des risques graves résultant

d’emplacements ou de procédés de travail particulièrement insalubres ou

dangereux, l’inspecteur du travail dresse immédiatement un procès verbal

d’infraction et met en demeure l’employeur de prendre des mesures de

prévention adaptées aux risques à prévenir .

Lorsque l’inspecteur du travail constate au cours de sa visite un danger imminent

pour la santé et la sécurité du travailleur, il saisit le wali ou le président de

l’assemblée populaire communale territorialement compétents pour prendre

toutes mesures utiles , chacun en ce qui le concerne , après avoir informé

l’employeur .

Page 24: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

24

L’organisation et le fonctionnement de l’inspection générale du travail, est

fixée par le décret exécutif n°90/209 du 14 juillet 1990.

*MISSION DE L’ADMINISTRATION CENTRALE : -mettre en œuvre les mesures et moyens, nécessaires

à la réalisation des missions dévolues à l’inspection du travail.

*MISSIONS DES STRUCTURES DECONCENTREES :

-orienter, coordonner et évaluer les activités des bureaux d’inspection du travail

-le bureau d’inspection du travail est chargé d’assurer l’exercice

par les inspecteurs du travail des activités découlant de

leur missions légales.

(en sus d’autres missions légales)

-nombre d’inspecteurs opérationnels : Inspecteurs du terrain : 566

-nombre d’inspecteurs d’encadrement technique et administratif :

14 inspecteurs pour les régions

28 inspecteurs adjoints

74 chefs de bureaux.

ORGANISATION DE L’INSPECTION

DU TRAVAIL

LES STRUCTURES CENTRALES

L’inspecteur général du travail

(L’I G T)

DIRECTION ORGANISATION

ET FORMATION

DIRECTION RELATION PROFESSINNELLE ET

SOCIALE

S/D ADM ET MOYENS

S/D FORMATION ET

DOCUMENTATION

S/D METHODES ET

CONTROLE

S/D ETUDE, SYNTHESE

S/D RELATION

PROFESSIONNEL ET

CONVENTION COLLEC-

TIVES

SERVICES EXTERIEURS

REGIONS D’INSPECTION DU TYRAVAIL -14 REGIONS

-14 INSPECTEURS REGIONAUX ADJOINTS TECHNIQUES ET 14 I. R. ADJOINT ADMINISTRATIVES

BUREAUX D’INSPECTION DU TRAVAIL -74 BUREAUX D’INSPECTION DU TRAVAIL (coordonner l’activité des inspecteurs du travail)

SECTIONS D’INSPECTION DU TRAVAIL -354 SECTIONS D4INSPECTION DU TRAVAIL (les inspecteurs du travail sont chargé de l’application des dispositions

législative et réglementaire relatives aux relation individuelles et collectives de travail, aux conditions de travail d’hygiène et de

sécurité du travail

(loi 90/03)

Page 25: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

25

5.1.1. Organigramme de la prévention

MINISTERE DU TRAVAIL ET DE LA SECURITE SOCIAL

CONSEIL NATIONAL D’HYGIENE ET DE

SECURITE ET DE MEDECINE DU TRAVAIL

COMISSION PARITAIRE

D’HYGIENNE ET DE

SECURITE

ORGANISME

PROFESSIONNEL ALGERIEN

DE PREVENTION DE

BATIMENT ET DES

TRAVAUX PUBLICS

(OPREBATP)

PREPOSE A L’HYGIENE

ET A LA SECURITE

SERVICE D’HYGIENNE ET

DE SECURITE EN MILIEU

DE TRAVAIL

ENTREPRISES

PUBLICS ET

PRIVES

COMITE

INTERENTREPRISE

- ASSURE LA PREVENTION DANS

LE BTIMENT ET LES TRAVAUX PUBLICS

-REPARATION ET FINANCEMENT

DES AT/MP

-PROMOTION DE LA PREVENTION

DES AT/MP

-FONDS DE PREVENTION

-STATISTIQUES DES AT/MP

MINISTERE DE LA SANTE

ET DE LA REFORME

HOSPITALIERE

STRUCTURE DE PREVENTION

INSPECTION

GENERAL

DU TRAVAIL

DIRECTION DES

RELATIONS DU

TRAVAIL

CAISSE NATIONALE

DES ASSURANCES SOCIALES (CNAS)

INSTITUT NATIONAL DE

LA PREVENTION DES

RISQUES

PROFESSIONNELS

INPRP

CONTROL DE L’APLICATION

DE LA LEGISLATION EN

MATIERE D’HYGIENNE ET SECURITE

-INSPECTION ET CONTROLE

-RECHERCHE ET ETUDE

-PROMOTION & APPLICATION DES

CONDITIONS D'HYGI7NE ET

SECURITE AU TRAVAIL

-FORMATION ET INFORMATION

-ASSISTANCE

-SURVEILLANCE MEDICALE DU TRAVAIL

-AMELIORATION DES CONDITIONS DE

TRAVAIL

- SUIVIES DE SECURITE -AMELIORATION ET SUIVIS DE SECURITE

-METTRE DES PROGRAMMES DE PREVENTION AU :

*SECTEUR D’ACTIVITE A HAUT DEGRE DE RISQUE

*EMPLOYEUR DONT LA NATURE DE L’ACTIVITE

NE PERMET PAS LA CREATION D’UNE CHS.

Page 26: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

26

MINISTERE DE LA SANTE

Secrétariat Général

Direction des Actions Spécifiques

Sous direction de Sous direction de la

santé en milieu éducatif La santé au travail

- Animer, contrôler et évaluer les

programmes et actions en

matière de protection sanitaire

en milieu de travail ;

- Normaliser les services et

activités de médecine de travail ;

- Coordonner l’action des

médecins du travail inspecteurs ;

- Contribuer à la normalisation

des activités d’hygiène et de

sécurité et à l’élaboration des

normes en matière de conditions

de travail.

Sous direction de la Sous direction de la

Protection Sanitaire Promotion de la Santé

des catégories en difficulté mentale

Page 27: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

27

5.1.2. - La direction de la CNAS (Caisse Nationale des Assurances Sociales)

- Contrôle les conditions de travail par le biais des agents contrôleurs suite à des

déclarations d’accidents de travail et des maladies professionnelles.

- création de services internes chargés de l’organisation du contrôle de la prévention des

accidents du travail et maladies professionnelles.

- Réalisation et participation à la réalisation d’enquête et de contrôle auprès des

employeurs et notification de leurs résultats à l’ensemble des autorités et organismes

concernés ;

- Les contrôleurs peuvent demander l’intervention de l’inspection du travail en

vue de la mise en œuvre des procédures en cas de constatation d’infractions aux

mesures de prévention des risques professionnels ;

- Réalisation et / ou participant à la réalisation de l’information et de la publicité par

tous les moyens pour faire connaître dans les entreprises et partout où cela est

nécessaire, les méthodes de prévention des risques professionnels.

- Notification aux employeurs, sur la base des conclusion des enquêtes et contrôles, des

mesures nécessaires et justifiées de prévention des risques professionnels à prendre et

suivi de leur application.

- Elaboration et diffusion de statistiques techniques et technologiques sur les accidents

du travail, leur causes, les lieux, leurs circonstances, leur fréquence et leurs effets.

5.1.3- La sous direction de la santé au travail du ministère de la santé et de la population :

contrôle les activités médicales de santé au travail par le biais des médecins du travail

inspecteurs répartis à travers toutes les directions de la santé et de la populations. il est

à noter que les médecins contrôleurs, collaborent avec les inspecteurs du travail et les

contrôleurs de la CNAS .

5.1.4. Laboratoires de SST

Les laboratoires ou institutions spécialisées qui pratiquent les mesures d’ambiance

Sont les suivants :

- Le ministère de la santé et de la population par le biais de l’institut

national de santé public et les services de médecines du travail

- L’OPREBATP ( ci-dessus- cité )

- L’inspection générale du travail du ministère du travail

- L’ INPRP

5.1.5 Centres d’information en SST

- Ministère du travail et de la sécurité sociale.

- Ministère de la santé et de la réforme hospitalière.

- L’OPREBATP

- L’INSP

- L’INT (Institut national du travail)

- L’INPRP

5.1.6 Services de santé au travail

La santé des travailleurs et leur protection contre les nuisances du milieu de travail deviennent

un aspect important de toute politique d’amélioration du niveau de santé de la population dans

Page 28: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

28

son ensemble et de son épanouissement socio-économique, tant il est vrai que l’homme bien

protégé travaille plus et mieux.

Les activités en matière de santé au travail comportent essentiellement trois volets :

- Le maintien et la promotion de la santé des travailleurs et de leur aptitude au travail ;

- L’amélioration des conditions et du milieu du travail pour assurer la sécurité et la santé au

travail ;

- L’adoption de systèmes d’organisation du travail et de cultures d’entreprise susceptibles de

contribuer à la sécurité et à la santé au travail et de promouvoir un climat social positif et un

bon fonctionnement de l’entreprise.

5.1.6.1- Organisation et obligation de la médecine du travail :

Le cadre très souple permet aux entreprises de s’acquitter de leurs obligations en matière de

médecine du travail et selon les cas :

Soit de créer un service autonome d’entreprise,

Soit de participer à la création d’un service interentreprises,

Soit de recourir aux services de médecine du travail des secteurs sanitaires, des centres

hospitalo-universitaires ou des établissements spécialisés hospitaliers.

Soit de recourir aux médecins spécialistes en médecine du travail exerçant à titre

privé.

Le dispositif d’application de la loi a été complété par le décret du 15 mai 1993 relatif à

l’organisation de la médecine du travail ainsi que les arrêtés interministériels du 2 avril 1995

fixant la convention type relative à la médecine du travail dans le cas où l’organisme

employeur ne dispose pas de service autonome et celui du 9 juin 1997 fixant la liste des

travaux où les travailleurs sont fortement exposés aux risques professionnels.

Les arrêtés concernant les infirmiers en entreprises ; les normes en matière de moyens

humains, de locaux et d’équipement des services de médecine du travail ; les documents

obligatoirement établis par le médecin du travail sont en cours d’application

Arrêté interministériel du 02 Avril 1995 fixant la convention type relative à la médecine du

travail établie entre le secteur sanitaire ou la structure compétente ou le médecin habilité ; le

présent arrêté a pour objet de fixer la convention type relative à la médecine du travail établie,

en application des dispositions de l’article 14 de la loi n° 88-07 du 26 janvier 1988 et des

articles 4 et 9 du décret exécutif n° 93-120 du 15 mai 1993 , entre l’organisme employeur

d’une part et le secteur sanitaire ou la structure compétente ou le médecin habilité d’autre

part.

La présente convention a pour objet d’assurer par le prestataire la prise en charge en matière

de médecine du travail, de l’ensemble des travailleurs du contractant conformément aux

dispositions de la loi n°88-07 du 26 janvier 1988 relative à l’hygiène, à la sécurité et à la

médecine du travail et du décret exécutif n° 93-120 du 15 mai 1993 relatif à l’organisation de

la médecine du travail et à la présente convention.

Le paiement des prestations s’effectuera par le contractant avant la fin du premier trimestre de

l’année civile ayant suivi l’année des prestations de services.

Page 29: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

29

Chaque employeur est responsable à l’égard de la santé et de la sécurité des travailleurs qu’il

emploie, et en tenant dûment compte de la nécessité pour les travailleurs de participer en

matière de santé et de sécurité au travail.

La réalisation de l’ensemble des activités concernant la protection de la santé du travailleur

en milieu de travail est à la charge de l’employeur.

Le manque d’écoute réelle de la part des employeurs et l’insuffisance du contrôle effectif de

l’application de la réglementation en matière de santé et de sécurité au travail n’ont

malheureusement pas permis à la médecine du travail de se développer comme prévu par le

législateur.

5.1.6.2- Rôle des services de médecine du travail

Les services de médecine du travail sont investis des doubles fonctions essentiellement

préventives et accessoirement curatives participant à la prise en charge des soins de santé de

base.

Ces services sont chargés de :

Conseiller les employeurs et les travailleurs sur les exigences requises pour maintenir un

milieu de travail sûr et salubre.

Surveiller la santé des travailleurs et le milieu de travail dans le cadre d’un programme

d’activité préétablie en fonction des risques professionnels ainsi que de prendre en charge les

traitements ambulatoires, les soins de santé de base, les soins d’urgence et l’organisation des

premiers secours.

La médecine du travail constitue une obligation pour l’organisme employeur. Elle est à

la charge de celui-ci.

La médecine du travail s’exècre sur les lieux mêmes du travail.

En application des dispositions suscitée, l’organisme employeur est tenu de mettre en

place un service de médecine du travail, conformément à des normes fixées par voie

réglementaire.

Dans le cas où les normes visées n’obligent pas l’employeur à créer un service de

médecine du travail, il est tenu :

Soit de créer ou de participer à la création, sur une base territoriale, d’un

service inter-organismes de médecine du travail ;

Soit d’établir, selon une convention type, une convention avec le secteur

sanitaire.

Au cas où le secteur sanitaire ne peut répondre à la demande de l’organisme employeur

ou s’il ne s’acquitte pas de ses obligations , l’organisme employeur est tenu d’établir une

convention , selon une convention type , avec toute structure compétente en médecine du

travail ou tout médecin habilité .

Les représentants des travailleurs sont obligatoirement associés à toute décision

concernant la mise en place de l’activité de médecine du travail au sein de l’organisme

employeur.

Page 30: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

30

5.1.6.3 - Missions des services de médecine du travail :

les services de médecine du travail relevant du ministère de la santé et de la population

,notamment les services universitaires procèdent à des contrôles d’expositions aux

risques, ainsi qu’aux examens médicaux d’embauche et de surveillance de la santé des

travailleurs .

Ces services sont évidemment intégrés au système national de soins de santé primaire.

Les services de médecine du travail ont une fonction principalement préventive et

accessoirement curative.

De même, les centres de médecine du travail des grandes entreprises telle que la

SONATRACH (Société nationale des hydrocarbures) assurent toutes les activités

Citées ci – dessus.

Les services de médecines du travail inter-entreprises sont contrôlés par le biais des

médecins Inspecteurs du travail sous tutelle du Ministère du travail.

Les petites et moyennes entreprises sont obligées de s’affilier à un service de médecine

du travail selon les dispositifs citées plus haut.

Les médecins du travail en Algérie peuvent être des :

Salariés du Secteur Sanitaire.

Salariés du CHU.

Salariés de l’Interentreprises.

Salariés de l’entreprise.

Médecins Privé (profession libérale).

5.1.7 Réparation des accidents du travail et des maladies professionnelles

5.1.7.1 Accidents du travail

La socialisation du risque « accidents du travail et maladies professionnelles est récente ;

Ordonnance du 21 Juin 1966.

La loi N° 83-13 a unifié la protection contre les risques professionnels, et amélioré de

façon substantielle les avantages servis aux bénéficiaires. Cette loi entrée en vigueur le

1er

Janvier 1984, institue un régime unique de réparation des risques professionnels dont

bénéficient tous les salariés et assimilés, quelque soit le secteur d’activité auquel

appartiennent.

Actuellement, la gestion et la réparation des Accidents du Travail (AT) et Maladies

Professionnelles (MP) est confiée à la CNAS.

Définition

Les Accidents indemnisés dans le cadre de cette législation sont prévus au chapitre III du titre

I de la loi 83-13 (aux Articles 6-7-8 et 12 ):

Page 31: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

31

« Est considéré comme accident du travail, tout accident ayant entraîné une lésion corporelle

imputable à une cause soudaine extérieure survenue dans le cadre de la relation de travail ».

Accident du trajet

Est assimilé à un accident du travail, l’accident survenu pendant le trajet effectué par l’assuré

pour se rendre à son travail ou en revenir, quelque soit le mode de transport utilisé, à

condition que le parcours n’ait pas été détourné, sauf urgence ou nécessité, cas forfait ou force

majeure interrompue ou détournée ;

Bénéficiaires relatifs a la réparation des accidents de travail par la sécurité sociale

Assurés sociaux couverts par les dispositions de la loi relative aux accidents du travail

(articles 3 et 4).

- Les travailleurs salariés

- Les travailleurs assimilés a des salariés

- Tous les affiliés a la Sécurité Sociale, quel que soit leur contrat de travail vis à vis

de l’employeur

- Les élèves des établissements d’enseignement technique et de formation

Professionnelle

- Personnes accomplissant un stage de rééducation fonctionnelle ou de

Réadaptation professionnelle

- Personne bénévoles des organismes de Sécurité Sociale

- Les étudiants

- Les pupilles de sauvegarde de la jeunesse en travail commandé

- Les détenus exécutant un travail pendant la durée de la peine.

Dossier médical d’accident du travail

La déclaration d’Accident du Travail (D.A.T.)

Elle doit être remplie par l’employeur et adressée à l’agence CNAS de la wilaya dans les

48 heures à compter de la date ou il en a pris connaissance ; la victime ou ses

représentants devront déclarer à son employeur tout accident du travail, dans les 24

heures, même si l’accident n’entraîne pas d’incapacité temporaire de travail ou ne lui

paraît pas être imputable au travail ; dans ce dernier cas, il peut toujours assortir sa

déclaration de réserve.

Une copie de la déclaration est transmise à l'inspecteur du travail.

Page 32: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

32

En cas de carence de l’employeur, la déclaration d’accident du travail (D.AT.) peut être

faite par la victime ou ses ayants-droit, par l’organisme syndical ou par l’inspection du

travail dans un délai de 4 ans à compter du jour de l’accident.

Le certificat médical initial (C.M.I.)

Ce certificat est établi sur un imprimé conforme au modèle arrêté par la Sécurité

Sociale. (AT 510). La constatation des lésions est faite par un praticien choisi par la

victime.

Le Certificat de prolongation

Etabli sur le même modèle que le C.M.I. en indiquant succinctement le motif de la

prolongation.

Le certificat médical de guérison (AT 520)

Le certificat médical de consolidation :

Le médecin fixe la date de consolidation, décrit l’état de la victime et fixe à titre indicatif

le taux d’incapacité permanente de travail qui en résulte.

Reconnaissance de l’accident du travail

La législation actuelle confie à l’organisme de Sécurité Sociale la responsabilité de ce

prononcer, au vu des pièces du dossier sur le caractère professionnel de l’accident.

Lorsque l’organisme de Sécurité Sociale est en possession des éléments du dossier (rapport de

l’enquête administrative, déclaration d’accident, procès - verbal de police ou de gendarmerie

etc.…), il dispose d’un délai de 20 jours pour se prononcer ; passé ce délai, le caractère

professionnel de l’accident est considéré comme établi de manière définitive.

Instruction du dossier- Enquête légale :

La caisse peut décider une enquête qui s’impose en cas de réserve de l’employeur ou

d’accidents de travail. La notification de la décision de la caisse est faite par lettres

recommandées avec avis de réception.

Si cette notification n’a pas été faite, le caractère professionnel de l’accident est

considéré comme établi.

L’organisme de sécurité sociale prend dans tous les cas, l’avis du contrôle médical, en

particulier lorsque l’accident est susceptible d’entraîner la mort ou une incapacité permanente.

Lorsqu’elle conteste le caractère professionnel de l’accident, l’agence est tenue de

rechercher les renseignements complémentaires qui permettront de prendre une décision

définitive.

Elle est notamment habillée à effectuer une enquête administrative au sein de

l’organisme employeur de la victime. L’employeur doit apporter toute aide nécessaire aux

agents chargés de cette enquête.

Page 33: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

33

Il s’agit d’une enquête incombant aux seuls services de l’agence avec pour mission de :

- Permettre à l’agence de ce faire une opinion sur les causes et circonstances de

l’accident pour être en mesure de décider à bon escient s’il s’agit on non d’un accident du

travail.

- De rechercher la raison de la carence de l’employeur quand la déclaration à été faite

par la victime. L’employeur doit apporter toute aide nécessaire aux agents chargés de cette

enquête.

Il s’agit d’une enquête incombant aux seuls services de l’agence avec pour mission de :

- Permettre à l’agence de se faire une opinion sur les causes et circonstances de

l’accident pour être en mesure de décider à bon escient s’il s’agit ou non d’un accident de

travail.

- De rechercher la raison de la carence de l’employeur quand la déclaration a été faite

par la victime ou ses représentants.

Les agents enquêteurs peuvent interroger la victime ou ses ayants droit et à

l’organisation syndicale concernée.

Ce n’est que lorsque l’agence est en possession de tous les éléments de l’affaire, qu’ils

soient d’ordre administratif (déclaration d’accident, procès-verbal de l’autorité administrative

ou judiciaire, rapport d’enquête administrative) ou d’ordre médical (certificats médicaux,

rapport d’expertise, avis technique du médecin conseil) qu’elle est en mesure de statuer

définitivement sur le caractère professionnel de l’accident.

Obligation de la victime et de l’employeur :

La victime est tenue d’observer rigoureusement les prescriptions du médecin traitant .

La victime est tenu de présenter à toute réquisition du contrôle médical, tous certificats

médicaux, examens complémentaires (radiologiques-biologiques) ou ordonnance en sa

procession ainsi que la feuille d’accident.

Dans le cas ou la victime refuse de se prêter à l’examen de contrôle, l’agence peut

décider la suspension des indemnités journalière ou de la rente.

L’obligation à l’employeur de souscrire une déclaration s’impose même si l’accident n’a

pas entraîné d’incapacité du travail ne paraît pas imputable au travail. Dans ce dernier cas,

l’employeur assortit sa déclaration de réserves.

En cas de carence de l’employeur, la déclaration de l’accident peut être faite par la

victime ou ses ayants droit, par l’organisation syndicale ou par l’inspection du travail dans un

délai de quatre ans à compter du jour de l’accident .

Page 34: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

34

Conditions d’ouverture de droit et prestations

- En matière d’accidents de travail le droit aux prestations quelle que soit la

nature est ouvert indépendamment de toutes conditions de période de travail

- La victime d’un accident de travail ouvre droit aux bénéfices :

la prise en charge des prestations en nature, relatives aux soins nécessités par son

état, aux taux de 100 %;

les prestations en espèces pendant toute la durée de l’incapacité temporaire de

travail (ITT) justifiée auprès du contrôle médical, versées sous forme

d’indemnités journalières (IJ) destinées à compenser la perte de salaire (article

36 de la loi 83-13);

de dispositions particulières en vue de la rééducation fonctionnelle (article 31 et

32 de la loi 83-13);

d’une IPP lorsque la victime présente des séquelles après consolidation. Celle -ci

est versée sous forme :

d'un capital représentatif lorsque son taux est inférieur à 10 %

d'une rente lorsque son taux est supérieur ou égal à 10 %.

Révision et rechute

Révision : le taux d’incapacité est temporaire et peut être révisé en cas d’aggravation

(ou d’atténuation de l’infirmité) pour des raisons exclusivement médicales.

Rechute : Il y a rechute si la lésion s’aggrave et entraîne la nécessité d’un traitement

médical accompagné souvent d’incapacité de travail. De même en cas d’apparition

d’une nouvelle lésion.

Toutefois, le 1er

jour d’arrêt de travail est à la charge de la caisse. Le bénéfice de

l’indemnité journalière n’est accordé que si le travailleur justifie d’une activité

rémunérée.

Tierce personne : Le cas échéant, la victime bénéficiera de la majoration pour tierce

personne.

Modalités de calcul du taux IPP médical : (Article 42 de la loi 83-13 du 02 Juillet 1983).

Le taux d’incapacité de travail est fixé par le médecin conseil de l’organisme de Sécurité

Sociale selon un barème fixé par l’arrêté du 11 Avril 1967).

Page 35: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

35

Ce barème fixe le pourcentage (taux d’invalidité et d'incapacité) en fonction des

différentes natures d’infirmités.

Le taux fixé peut être augmenté d’un taux social destiné à tenir compte de l’âge, des

aptitudes, de la qualification professionnelle et de la situation familiale et sociale de la

victime. Ce taux social compris entre 1 et 10 % est accordé aux assurés sociaux dont le

taux d’incapacité est supérieur à 10 % (Article 42 de la loi 83-13 du 02 Juillet 1983.

Voies de Recours

- La commission de recours préalable (CRP) loi 83/15 du 02/07/1983 relative au

contentieux en matière de Sécurité Sociale.

- La commission nationale de recours préalable (CNRP) dispose d’un pouvoir de

suspension des décisions de la CRP

- Le Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale dispose d’un pouvoir

d’annulation de ces décisions.

- Le tribunal territorialement compétent et le tribunal de grande instance :

Les décisions des commissions de recours préalables peuvent faire l’objet de pourvoi

auprès du tribunal territorialement compétent et en cas de confirmation de rejet auprès

du tribunal de grande instance.

L’expertise médicale :

La procédure d’expertise est une procédure pré-contentieuse traitant les litiges portant

sur l’état de santé du malade.

La commission d’invalidité :

Cette commission est saisie dans les deux mois qui suivent la notification de rejet suite à

l’expertise médicale

La cour suprême :

Les décisions des commissions d’invalidité peuvent faire l’objet de pourvoi devant la

cour suprême conformément à la loi.

5.1.7.2. Maladies professionnelles

Aspect médico-légal de la maladie professionnelle dans le monde

C’est dans la loi du 25 Octobre 1919 qu’est apparue pour la première fois la notion de

« maladie à caractère professionnel » et depuis cette date la loi a subi de multiples

modifications à mesure que se développaient les techniques industrielles et le progrès social.

Ces maladies doivent faire l’objet d’une déclaration afin d’assurer la " réparation" du

préjudice subi par les victimes.

Page 36: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

36

En vue de l’extension et de la révision des tableaux, ainsi que de la prévention des

maladies professionnelles, il est fait obligation, à tout médecin, de déclarer toute maladie

ayant, à son avis, un caractère professionnel.

Les conditions d’application du présent article seront fixées par voie réglementaire.

Maladies professionnelles indemnisables en Algérie

La Sécurité Sociale s’est vue confier la réparation des Accidents du Travail (AT) et Maladies

Professionnelles (MP) par l’ordonnance n° 66-183 du 02 Juin 1966.

Cette législation applicable pour les AT et MP contractée après le 01 Avril 1967 a pour objet

outre :

La réparation

La réinsertion socioprofessionnelle par le biais de la rééducation fonctionnelle

Réadaptation fonctionnelle

La prévention dans le souci de diminuer le nombre et la gravité des AT et MP.

La Loi 83-13 du 02 Juillet 1983 constitue un régime unique de réparation des risques

professionnels dont bénéficient tous les salariés et assimilés quel que soit le secteur

d’activité auxquels ils appartiennent.

L’article 63 de cette loi définit les maladies professionnelles comme étant « les

intoxications, infections et affections présumées d’origine professionnelle particulière ».

Reconnaissance de la maladie professionnelle

La présomption d'imputabilité est un principe fondamental sur laquelle repose en

général la reconnaissance des maladies professionnelles.

Il appartient à la Caisse de reconnaître le caractère professionnel de la maladie. Dans

tous les cas, la CNAS dispose de 20 jours pour contester par écrit, le caractère

professionnel de la maladie (Article 16 de la loi

83-13). Aussi trois critères sont indispensables à la reconnaissance d’une affection, au

titre de la maladie professionnelle.

L’exposition habituelle à un risque précis

La relation certaine entre le risque et la maladie

L’inscription de l’affection au sein d’un tableau de maladie professionnelle

(Tableaux des maladies professionnelles en annexe)

L’arrêté en date du 5 Mai 1996 porte le nombre des tableaux des maladies

professionnelles à 84 au lieu de 62 (arrêté du 23 Octobre 1975).

Cette liste est formée de tableaux qui sont périodiquement complétés et remaniés en

tenant compte des acquisitions scientifiques nouvelles.

Page 37: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

37

Les tableaux de maladies professionnelles indemnisables (MPI), rangés par rubriques,

comportent l’énumération des conditions que le malade doit remplir pour obtenir

l’indemnisation (tableaux des M.P en annexe).

- Arrêté interministériel du 17 Dhou el Hidja 1476 correspondant au 05 mai 1996 fixant

la liste des maladies présumées d’origine professionnelle .

Déclaration des maladies professionnelles indemnisables (MPI)

C’est à la victime, à ses ayants droit, ou au représentant de son choix de déclarer la MPI

à la Caisse de la Sécurité Sociale dans les 15 jours à trois mois (Article 71 de la loi 83-13

du 02 Juillet 1983) qui suivent la première constatation médicale de la maladie, en

joignant à cette déclaration un certificat médical descriptif initial ou de prolongation,

établi par un praticien librement choisi. Ce certificat doit comporter l’identification de

la victime et de l’employeur, la nature du travail effectué, le numéro du tableau de la

maladie, et les constatations médicales. Le certificat médical ne doit pas se borner à un

vague diagnostic (exemple saturnisme) mais doit préciser le où les symptômes (exemple

paralysie des extenseurs des doigts due à l'exposition au plomb). Une prescription

d’arrêt de travail peut être faite. L’absence du numéro de tableau n’est pas un motif du

rejet.

- Réparation des maladies professionnelles indemnisables

La réparation repose essentiellement sur les tableaux des maladies professionnelles

réparties en trois groupes (voir tableaux en annexe 1).

1er

groupe : Manifestations morbides secondaires à des intoxications aiguës

Chroniques 56 tableaux des maladies professionnelles sont

représentés dans ce groupe

2éme groupe : Infections microbiennes ou virales d’origine professionnelle.

(16 tableaux)

3éme groupe : Manifestations morbides résultant d’ambiances de travail (Bruit,

vibration, etc.…) ou d’attitude de travail (hygromas du genou) (12 tableaux).

Indemnisation

L’indemnisation est applicable aux seules maladies faisant l’objet d’un tableau de

maladie professionnelle prévue par l’article 64 de la loi 83 - 13

Lorsque un assuré est atteint d’une maladie qui ne figure pas sur une liste prévue par la

loi, elle est réparée en assurance maladie.

La révision des tableaux des maladies professionnelles est assuré par une commission

créer par : « Arrêté interministériel du 10 Dhou el kaada 1415 correspondant au 10

Avril 1995 fixant la composition de la commission des maladies professionnelles ».

Page 38: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

38

Réparation spéciale

Elle concerne la silicose (25éme tableau) et l’asbestose (30éme tableau).

Les délais de prise en charge et la durée d’exposition qui est de 5 ans, ne sont pas opposables

à la reconnaissance de ces affections en maladies professionnelles.

5.1.7.3. Maladies à caractère professionnel

Ces maladies ne rentrant pas dans le cadre des maladies professionnelles indemnisables

reconnues par la CNAS qui sont inscrites sur une liste restrictive des maladies.

La déclaration doit être faite par tout médecin, (Article 68) quelle que soit sa spécialité

ou son mode d’exercice, lorsqu’il attribue une maladie à un ou plusieurs facteurs

professionnels.

Ces dispositions relatives aux déclarations de maladies à caractère professionnel ont

pour but l’extension, la révision et la création des tableaux ainsi que la prévention des

maladies professionnelles.

Conséquences de la reconnaissance Pour la sécurité sociale Ouverture de droit et

prestations :

Au delà des dispositions relatives à la date de la première constatation contenues dans

l’article 71 et celles spécifiques à la réparation spéciale (article 72 ) les règles prévues

pour les AT sont applicables de la même manière aux MP (article 70) notamment celles

concernant l’ouverture des droits, la fixation de l'IPP et l’attribution de la rente..

Toute maladie reconnue comme professionnelle ouvre droit à la victime des

bénéfices cités dans le chapitre réparation accident du travail.

Le fonds de prévention des accidents du travail et maladies professionnelles supporte les

dépenses effectuées pour la réalisation de ses actions.

Les ressources du fonds de prévention des accidents du travail et maladies professionnelles

sont constituées par une fraction prélevée par le produit de la cotisation d’accidents de leur

travail et maladies professionnelles.

Dans une première phase, le taux de cette fraction est fixé à 1,50%. Ce taux peut être modifié

par arrêté du ministre chargé de la sécurité sociale.

5.1.8. Centre Anti - poison, services d’urgence liés aux accidents du travail :

Le Centre national de toxicologie a été crée par décret exécutif 98-188 du 02 Juin 1998

portant création, organisation et fonctionnement du comité national de toxicologie.

Page 39: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

39

C’est un service hospitalo-universitaire de toxicologie appartenant au centre hospitalo-

universitaire de Bab El Oued à Alger. Il assure les activités se rapportant à la toxicologie

générale et à la toxicologie industrielle.

La majorité des secteurs sanitaires sont dotés de services médico - chirurgicaux d’urgence qui

prennent en charge toutes les urgences y compris celles dues aux accidents du travail.

5.2. Structures d’enseignement, de formation et de sensibilisation

Les facultés de médecine assurent la formation des médecins du travail et des

psychologues industriels ;

La faculté des sciences de Batna assure la formation des ingénieurs de sécurité et des

techniciens supérieurs en hygiène et sécurité ;

L’institut national d’hygiène et de sécurité a assuré la formation de plusieurs

générations d’agents d’hygiène et de sécurité jusqu’au 1994 date de sa fermeture

définitive ;

La SONATRACH – La société nationale des hydrocarbures assure elle même la

formation de ses agents d’hygiène et de sécurité ;

L’OPREBATP : assure la formation et la prévention dans le domaine du bâtiment et

travaux publics ;

L’INPRP : chargé notamment de promouvoir toutes actions de formation, de

perfectionnement et de recyclage en matière d’hygiène et de sécurité au travail en

entreprennent des actions de sensibilisation aux mesures et méthodes de prévention.

Le décret suivant précise qu’il y a une formation prévue pour les membres des CHS, des

intervenants en prévention à l’intérieur de l’entreprise :

Décret exécutif n° 02- 427 du 03 chaoual 1423 correspondant au 7 décembre 2002

relatif aux conditions d’organisation de l’instruction, de l’information et de la

formation des travailleurs dans le domaine de la prévention des risques

professionnels (Annexe 2) :

L’instruction, l’information et la formation à la prévention des risques professionnels ont pour

objectif de prévenir les travailleurs sur les risques professionnels auxquels ils peuvent être

exposés, les mesures de prévention et les précautions à prendre pour assurer leur propre

sécurité ainsi que celle des autres personnes exerçant sur le même lieu de travail et dans leur

environnement immédiat.

5.3. Organismes spécialisés dans les domaines technique, médical

et scientifique

5.3.1. La commission nationale d’homologation des normes d’efficacité des

produits, dispositifs ou appareils de protection. Crée en 28 Octobre 2001

est chargée de la normalisation

5.3.2. Institutions spécialisées dans l’évaluation des risques

- Centre national de toxicologie (Risques chimiques et toxicologiques)

- Institut National de santé public (Epidémiologie)

Page 40: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

40

- Laboratoires rattachés à la direction de la qualité du ministère du commerce

(Sécurité des produits)

Institut Pasteur d’Alger (sécurité des produits).

INPRP

OPREBATP

5.3.3. Services de la protection civile, services d’intervention en cas d’accident

Industriel majeur.

La direction nationale de la protection civile gère le plan ORSEC en cas d’accident industriel

majeur.

Les postes fixes de secours disséminés à travers le territoire national constituent des postes de

secours de première urgence.

Les Services d’aide médicale d’urgence (SAMU) interviennent en cas d’accident industriel.

5.3.4. Services autres que services publics intervenant en SST (organismes privés).

5.4. Ressources humaines actives dans le domaine de la prévention

5.4.1. Nombre de médecins du travail

La sous-direction de santé au travail a enregistré 417 médecins du travail en activité à travers

le territoire national durant l’année 2003.

Les facultés de médecine ont formé plus de 600 médecins du travail depuis leur création

5.4.2. Nombre d’infirmiers du travail : Les infirmiers du travail sont recrutés à partir des

écoles paramédicales et n’ont aucune formation spécifique en milieu du travail

5.4.3. Nombre d’hygiénistes du travail, d’ingénieurs, techniciens, agents de sécurité : La

faculté des sciences de Batna a formé plus de 200 ingénieurs de sécurité depuis sa

création.

Les autres statistiques ne sont pas disponibles.

5.4.4. Nombre d’inspecteurs du travail

L’inspection générale du travail du ministère du travail a enregistré 843 inspecteurs du travail

en activité durant l’année 2003.

5.4.5. Nombre de spécialistes en protection de l’environnement

Les statistiques ne sont pas disponibles.

Page 41: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

41

6 - Statistiques nationales des accidents de travail et des maladies professionnelles de

1999 à 2003.

Les accidents de travail, véritable fléau des révolutions industrielles et de la modernité

doivent être prévenus par des stratégies de prévention intégrées touchant tous les secteurs.

L’Algérie enregistre annuellement des dizaines de milliers d’accidents du travail, certains sont

mortels, d’autres ont pour suite une incapacité permanente partielle ou totale. La majorité

n’entraînera qu’une incapacité temporaire pouvant durer plusieurs mois.

Les études statistiques sont réalisées et éditées annuellement par la caisse nationale

d’assurances sociales ( C.N.A.S. ) qui prend en charge les différentes réparations.

La population active en Algérie est estimée en 2003 à 6 684 056 dont environ 3 millions

répartis à travers 180000 entreprises sont affiliées à la sécurité sociale.

6.1. Evolution des accidents du travail déclarés et des maladies professionnelles ainsi que

leurs prestations de 1999 à 2003 :

Année

Accidents déclarés

Décès

Maladies

professionn

elles

Prestations payées

Total Taux

évolution

Montant en DA Taux

évolution

1999

46.923

-7,16%

798

865

5.605.681.921

+16,56%

2000

45.847

-2,29%

731

856

6.033.033.855

+8,42%

2001

42.572

-7,14%

683

1054

7.166.853.455

+18,79%

2002

45.977

+7,99%

721

898

7.880.458.737

+9,90%

2003

49.629

+7,35%

723

1000

8.491.045.538

+7,75%

On observe une diminution progressive du nombre des accidents déclarés durant la période

1999-2001 ; Par contre, les années 2002 et 2003 ont subi une hausse progressive avoisinant

les 8 % .

Les maladies professionnelles ont subi une légère hausse en 2003, en passant de 898

déclarations en 2002 à 1000 déclarations soit une augmentation de l’ordre de 10 % .

Page 42: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

42

Les dépenses induites sont très élevées et cumulatives d’année en année ; Ce qui explique

cette rapide progression.

6.2. Répartition annuelle des accidents mortels par branche d’activité

de 1999 à 2003 :

Branche d’Activité 1999 2000 2001 2002 2003

1- Métallurgie 13 21 16 16 25

2- B.T.P 178 180 173 234 255

3- Bois 7 11 7 2 4

4- Chimie 5 6 11 6 11

5- Pierre et terre à feu 36 41 24 21 26

6- Caoutchouc – papier et

carton

6

3

5

6

2

7- Livre 1 2 2 2 3

8- Textiles 4 1 4 1 4

9- Vêtements 2 1 3 0 0

10- Cuirs et Peaux 1 0 1 0 5

11- Alimentation 44 29 19 26 32

12- Transport et

manutention

39

43

35

32

58

13- Eau, Gaz et Electricité

3

4

4

5

6

14- Commerce 16 18 16 14 22

15- Interprofessionnel 383 370 355 289 316

16- Gaz, Pétrole et

Carburant

64

49

47

41

34

TOTAL 798 731 683 721 803

La nombre des accidents mortels a sensiblement augmenté durant l’année 2002 en passant de

683 décès en 2001 à 721 en 2002, soit une hausse de 5 % en 2002 et une hausse de plus de 10

% en 2003 pour atteindre 803 décès.

Le nombre de décès rapporté par la CNAS en 2003, a été de 803 décès dans toutes les

répartitions statistiques sauf dans la répartition des décès par année où il est rapporté 723

décès. Ceci étant probablement dû soit à une erreur dans la récolte de l’information, soit dans

son traitement.

La branche « interprofessionnel » (branche des services, fonction publique ) est la branche la

plus touchée par les accidents mortels, elle a enregistrée 40 % de tous les accidents mortels au

cours de ces dernières années. La prévalence dépasse les 300 décès par an dans la plupart des

cas.

Elle est suivie par la branche du « Bâtiment et travaux publics ». Elle représente entre 22 % et

31 % des accidents mortels. La progression de la prévalence est nette à partir de 2002.

Les branches les moins touchées sont « Eau, Gaz et Electricité » et Cuirs et Peaux.

Page 43: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

43

6.3. Répartition annuelle des maladies professionnelles par branche

d’activité :

Branche d’activité 1999 2000 2001 2002 2003

1- Métallurgie 216 232 193 203 159

2- B.T.P 52 40 54 43 53

3- Bois 42 20 30 23 17

4- Chimie 35 20 21 25 28

5- Pierre et terre a feu 121 162 146 131 187

6- caoutchouc – papier et carton 02 02 05 01 10

7- Livre 07 00 07 05 00

8- Textile 110 77 246 214 101

9- Vêtements 02 03 08 01 01

10- Cuirs et peaux 07 08 15 07 08

11- Alimentation 22 27 38 19 20

12- transport et manutention 05 06 09 15 15

13- Eau, Gaz et Electricité 03 02 00 01 01

14- Commerce 12 03 07 07 01

15- Interprofessionnel 217 179 227 164 351

16- Gaz, Pétrole et Carburant 03 75 56 39 48

Total 865 856 1054 898 1000

Les maladies professionnelles ont subi une légère hausse en 2003, en passant de 898

déclarations en 2002 à 1000 déclarations en 2003, soit une augmentation de prés de 10%.

La branche « interprofessionnel » occupe la première place représentant 20

à 21% du total des maladies professionnelles pour atteindre 35% en 2003 suivi par la branche

métallurgie qui représente 20% du total des maladies professionnelles.

Les branches « Caoutchouc, Papier et Carton », « Livre », « Vêtements », « Cuirs et Peaux »,

« Eau, Gaz et Electricité », et « Commerce » ont enregistré de faibles taux ne dépassant pas le

2%.

Le nombre des maladies professionnelles déclarées annuellement est loin de refléter la

situation réelle de ces pathologies.

Page 44: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

44

6.4- Répartition des maladies professionnelles selon leurs nature :

Classement des dix maladies professionnelles les plus fréquentes :

Numéro de

tableau

Affectations

Total

42

Surdités professionnelles

318

25

Pneumoconioses consécutives à l’inhalation de poussières de

silice libre 137

45 Hépatites virales professionnelles 67

40 Affections dues aux bacilles tuberculeux 48

75

Maladies infectieuse contractées par le personnel

de santé 54

79 Kérato conjonctivites virales 41

08 Affections causées par les ciments 41

65

Affections respiratoires professionnelles de mécanisme

allergique 29

85 Dysphonie professionnelle 28

01 Maladies causées par le Plomb et ses composés 21

06

Affections provoquées par les rayonnements ionisants 14

Nous constatons que les surdités professionnelles sont les plus fréquentes, ceci étant dû

essentiellement à la vétusté du parc industriel.

Les silicoses et les hépatites virales suivent cette fréquence.

Il est à noter par ailleurs que les affections d’hypersollicitation musculo-tendineuses et les

lombalgies ne sont pas réparées par les tableaux algériens.

Aux Etats Unis et dans plusieurs pays d’Europe, ces affections représentent plus de 50% des

maladies professionnelles dans chacun de ces pays.

6.5- Estimation du pourcentage de sous déclaration :

Les services de médecine du travail prennent en charge 1053000 travailleurs soit 30% des

travailleurs assurés sociaux. Ils ont déclaré 1000 maladies professionnelles en 2003.

Si les 3000000 travailleurs étaient suivis en médecine du travail, le nombre attendu de

maladie professionnelle serait de 2849 maladies professionnelles soit prés de trois fois plus.

La sous déclaration dans ce cas est estimée à 184,9%.

Si toute la population active soit 6228772 travailleurs, était suivie le nombre attendu de

maladie professionnelle serait de 5915 soit prés de six fois plus.

La sous déclaration dans ce cas est estimée à 491,5%.

Page 45: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

45

7- Politiques et programmes de prévention des organisations

des employeurs et des travailleurs :

Les organisations des travailleurs et des employeurs sont parties prenantes dans l’élaboration

et la mise en œuvre des politiques et des programmes de prévention en milieu de travail.

Elles sont membres de fait de toutes les instances et commissions d’élaboration ou

d’exécution des règles de prévention en milieu du travail.

7.1. Organisation des travailleurs :

L’U.G.T.A est la principale organisation syndicale à l’échelle nationale.

Elle a toujours été un acteur dynamique de la promotion, de la prévention et de la

préservation de la santé du travailleur.

Elle a une représentation territoriale épousant le découpage administratif : secrétariat national

– union syndicale au niveau de la wilaya ( Département ) – Daira ( sous préfecture ) – et de

la commune. Il existe par ailleurs 14 fédérations de branches d’activités.

Ses actions et ses avis se retrouvent à plusieurs niveaux décisionnels :

- au niveau de la tripartite regroupant les représentants du

gouvernement , des travailleurs et des employeurs.

- au niveau du conseil national d’hygiène, de sécurité et de

médecine du travail dont les activités ont repris en 2005 à travers

5 commissions qui sont chargées de développer des programmes

d’action thématiques à court, moyen et long terme.

Il est à noter que les intitulés de ces commissions ont été

légèrement modifiés.

Il s’agit des commissions :

1- « Santé au travail, maladies professionnelles et accidents du travail ».

2- « Organisation de la prévention des risques professionnels et système d’information »

3- « Formation, information et sensibilisation en prévention des risques professionnels »

4- Prévention des risques chimiques et biologiques »

5- Prévention des risques physiques et mécaniques, secteurs à haut degré de risques ».

- au niveau de l’entreprise dans les commissions d’hygiène et de

sécurité.

- au niveau sectoriel où les fédérations prennent en charge les

problèmes spécifiques posés par les différentes branches d’activités.

Page 46: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

46

7.2- organisation des employeurs :

Tout comme les travailleurs, les employeurs sont représentés à tous les niveaux. Les

employeurs sont représentés au niveau du conseil nationale d’hygiène, de sécurité et de

médecine du travail, et des commissions d’hygiène et de sécurité des entreprises. Ils sont les

principaux acteurs de la mise en œuvre de la politique de prévention par l’application sur le

terrain des différents textes législatifs concernant la santé au travail. Pour atteindre cet

objectif, les employeurs font appel :

- aux services de médecine du travail qui prennent en charge leurs

travailleurs et assurent le suivi et le contrôle des conditions de travail.

- à l’I.N.P.R.P qui assure :

l’information sur les risques professionnels

la formation des agents d’hygiène et de sécurité

l’analyse des conditions de travail.

8. Activités courantes ou en cours d’exécution en matière de S.S.T :

8.1- Activités courantes à l’échelle nationale pour améliorer le niveau de

prévention et de protection : Les activités de SST se font sous l’égide

du Ministère du travail et de la sécurité sociale et du Ministère de la santé

de la population et de la réforme hospitalière .

8.1.1- Activités assurées par le ministère du travail et de la sécurité sociale :

Présidence du CNHS de Médecine du travail assurée par la sous direction des risques

Professionnels du ministère du travail et de la sécurité sociale

Elaboration des normes juridiques dans la prévention des risques professionnels

Vulgarisation des textes sur la prévention des risques professionnels avec inspection

du travail.

Membre du comité de toxicologie : « Commission phytosanitaire »

Membre du comité national de médecine du travail : « Comité Amiante »

Membre du comité Sida

Membre unitar (pollution risques majeur)

8.1.2- Activités assurées par l’I.N.P.R.P. sous l’égide du ministère du travail

Sensibilisation des différents opérateurs économiques (public et privé)

Action d’information nationale

Mise en œuvre de contrats de partenariat

Action de formation

Action d ‘assistance et de conseil.

Page 47: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

47

8.1.3- Activités assurées par la direction des actions sanitaires spécifiques

du ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière

durant les années 2004 et 2005.

Elaboration de l’instruction ministérielle n°002 relative à la protection

sanitaire des élèves et des personnels des écoles de formation paramédicale.

Publication au journal officiel de l’arrêté interministériel relatif à la protection

des travailleurs contre les risques liés à l’inhalation de poussières d’amiante.

Contribution aux travaux du comité intersectoriel de prévention et de lutte

contre le travail des enfants.

Lancement des travaux du comité national de protection sanitaire contre

le risque toxique.

Contribution à la révision de la réglementation relative à la radioprotection :

- Projet de décret présidentiel relatif à la protection contre les

rayonnements ionisants.

- Projet de décret présidentiel relatif à l’ionisation des denrées alimentaires.

- Projet de décret présidentiel relatif à la gestion des déchets radioactifs.

Contribution aux travaux du comité mixte relatif à la gestion des déchets

industriels d’amiante.

Evaluation nationale des activités de médecine du travail et

organisation d’un séminaire de restitution des résultats de l’évaluation.

Contribution à l’enrichissement de la réglementation relative à l’hygiène et

à la sécurité en milieu de travail :

- Projet de décret exécutif relatif aux prescriptions particulières applicables aux

substances, produits ou préparations dangereuses.

- Projet de décret exécutif relatif aux commissions paritaires et aux préposés à

l’hygiène et à la sécurité.

- Projet de décret exécutif relatif aux comités interentreprises d’hygiène et de

sécurité.

- Projet de décret exécutif relatif aux prescriptions particulières d’hygiène et de

sécurité applicables aux secteurs du bâtiment, des travaux publics et de

l’hydraulique.

Participation aux travaux du comité de suivi des recommandations de

la tripartite de septembre 2003 relative à la médecine du travail.

Page 48: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

48

Contribution aux travaux de la 1ère

session du conseil national d’hygiène, de

sécurité et de médecine du travail.

Elaboration de la note circulaire n° 924 relative à la surveillance biologique

des travailleurs exposés aux pesticides dans le cadre de la lutte antiacridienne.

Elaboration de projets d’arrêtés interministériels relatifs à la protection des

travailleurs contre le risque chimique en collaboration avec le comité national

de protection sanitaire contre le risque toxique le 08 mai 2005.

- Projet d’arrêté interministériel relatif à la protection des

travailleurs exposés au plomb métallique et à ses composés.

- Projet d’arrêté interministériel relatif à la surveillance biologique des

expositions professionnelles aux substances chimiques.

Réflexion pour la révision du montant des prestations en médecine du travail

fixé par la convention type relative à la médecine du travail entre les structures

sanitaires et les organismes employeurs.

Mise en place de programmes de prévention des risques professionnels en

milieu hospitalier.

Réflexion intersectorielle prévue pour la mise en place d’un programme de

dépistage et de surveillance médicale des travailleurs du secteur des mines

exposés à l’inhalation de poussières de silice.

Contribution à la prise en charge du volet relatif à la prévention de la

brucellose en milieu professionnel dans le cadre du programme national

de lutte contre la brucellose.

Contribution aux travaux du conseil national d’hygiène, de sécurité et de

médecine du travail :

- Collaboration aux travaux de la commission spécialisée « santé au travail,

maladies professionnelles et accidents du travail »

Contribution aux travaux de la commission intersectorielle de lutte contre le

travail des enfants.

Contribution aux travaux de la commission nationale des maladies

professionnelles.

Page 49: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

49

8.1.4 - Initiatives industrielles :

Dans le domaine de la santé et de la sécurité la SONATRACH qui a adopté le système

Management H.S.E. ( Health Safety Envirnement ) a signé un contrat d’assistance avec

D.N.V. ( Det Norsk Véritas ) pour la mise en place des systèmes de gestion des crises et des

urgences en respectant la boucle de DEMING de l’amélioration continue basée sur P.D.C.A. (

Plan Do Check Act ) Planifier, mettre en œuvre auditer et réviser.

Cette politique H.S.E. est appliquée aussi aux 14 filiales de la SONATRACH.

La plupart des entreprises publiques et privées recherchent les certifications ISO telles que

ISO 9000 et ISO 14000 .

8.1.5 - Activités et initiatives syndicales en matière de S.S.T. :

Programme spécifique que L’U.G.T.A. développe pour l’essentiel :

- à organiser au sein de l’Institut syndical des séminaires et stages de formation

et de sensibilisation des militants syndicaux ;

- à organiser des cours de formation technique de courte durée au profit des

syndicalistes et d’autres travailleurs en collaboration avec des services publics

spécialisés ;

- à organiser dans les secteurs réputés à haut risque et sur site, des visites de

travail et d’explication pour les membres du Comité National d’Hygiène et de

Sécurité et de Médecine du Travail pour évaluer périodiquement l’évolution

de la situation ;

- à développer un programme de sa mise à niveau à l’échelle nationale et

internationale pour réussir son entrée dans la mondialisation. Cette mise à

niveau doit concerner aussi bien le volet dialogue social que le volet formation

et information.

8.2- Initiatives nationales :

8.2.1- Initiatives assurées par les organismes sous tutelle du ministère

du travail et de la sécurité sociale ( 2005) :

8.2.1.1 - Initiatives assurées par L’I.N.P.R.P. sous l’égide du ministère du travail ( 2005) :

Organisation d’une journée nationale : célébration de la journée mondiale santé et sécurité

au travail le 28 avril.

Participation à des Forums et Salons sur la prévention des risques professionnels.

Organisation de 06 journées régionales sur la prévention des risques professionnels.

Page 50: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

50

Compagnes de sensibilisation sur prévention des risques professionnels en entreprises

avec les médias sont périodiques.

Organisation d’une journée nationale sur la sécurité par région sous le thème « Le

développement et l’amélioration des mécanismes de prévention des risques

professionnels en entreprises ».

Confection d’affiches et de dépliants sur la Prévention des Risques Professionnels.

Signature de convention pour assistance technique en entreprise.

Salons et exposition

Formation des travailleurs en Hygiène et Sécurité

8.2.1.2 - Initiatives assurées par L’OPREBATP : (2005) :

Formation d’agents de prévention.

Formation de techniciens en prévention.

Formation des membres de CHS.

Séminaires nationaux.

Journées d’études.

Diffusion documentaire.

Salons et exposition.

8.2.1.2 - Initiatives assurées par L’Inspection Générale du Travail : (2005) :

Contrôle des conditions de travail et de l’application des dispositions législatives et

réglementaires relatives aux relations individuelles et collectives de travail, d’hygiène

et de sécurité des travailleurs ;

Salons et exposition, journée d’étude.

8.2.2- Initiatives assurées par la direction des actions sanitaires spécifiques

du ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière

durant les années 2004 et 2005.

Organisation d’une journée d’information et de sensibilisation contre

le travail des enfants :

- Confection d’un dépliant

Organisation d’un séminaire relatif à la surveillance médicale des personnels

de santé.

Organisation de la journée d’information sur la vaccination contre

l’hépatite B.

Organisation d’un séminaire relatif à la surveillance médicale des personnels

exposés aux poussières minérales.

Célébration de la journée mondiale santé et sécurité au travail le 28 avril.

Page 51: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

51

8.3- Assistance internationale :

La mise à niveau aux normes internationales du réseau industriel est un passage obligé pour

réussir l’entrée dans l’économie de marché.

8.3.1- O.N.U.D.I. :

Afin d’assurer le renforcement des capacités nationales, normalisation, certification et

accréditation, l’Algérie a sollicité l’assistance de l’O.N.U.D.I.

Cette organisation des nations unies pour le développement industriel a initié un projet de

coopération qui s’inscrit dans le cadre du programme intégré pour l’amélioration de la

compétitivité et l’appui pour la restructuration industrielle en Algérie.

Aux termes du projet, il est attendu le parachèvement des actions suivantes :

1- Lancement d’une campagne de sensibilisation et d’information sur l’importance de la

certification aux normes internationales ISO-9000,

à la normalisation et à l’accréditation ( Organisation et tenue de dix (10)

séminaires de sensibilisation et d’information sur la qualité, la

normalisation, la certification à Alger et dans deux grandes villes) ;

2- Préparation de la « Journée Nationale de la Qualité en Algérie »

( préparation du calendrier d’exécution de la campagne médiatique, identification des

thèmes et contenu du programme de la journée) ;

3- Mise en place de sessions de formation Auditeurs Qualité ( élaboration des

programmes de formation et identification des critères de sélection des candidats) ;

4- L’adaptation du légal et réglementaire en Algérie ; ( Harmonisation des textes

législatifs et réglementaires relatifs à la normalisation, à la métrologie, à la

certification et à l’accréditation) ;

5- Etude et mise en œuvre des dispositifs de fonctionnement du Conseil Algérien

d’Accréditation (C.A.A. ) ;

6- Renforcement de l’infrastructure qualité à savoir :

Institut Algérien de Normalisation ( IANOR ) –Ministère

de l’Industrie.

Laboratoire national de Contrôle des Produits Pharmaceutiques

( L.N.C.P.P. ) – Ministère de la Santé, de la population et de la

Réforme Hospitalière.

Centre National de Contrôle et de Certification des Semences et Plants (

C.N.C.C. ) – Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.

Centre Algérien du Contrôle de la Qualité et de l’Emballage

Page 52: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

52

( CACQE ) – Ministère du Commerce.

7- Actions pilotes en certification ISO 9000 d’entreprises ;

8- Actions pilotes en certification HACCP ( Hazard Analysis Critical Control Point ) ;

9- Actions pilotes en accréditation de laboratoires d’essais.

9. Données Générales :

L’Algérie est, après le Soudan, le pays le plus étendu ( 2 381 741 Km2

) des pays

africains. Elle constitue un vaste pentagone, de direction méridienne limité au Nord

par la mer méditerranée, à l’Ouest par le Maroc, au Sud-Ouest par le Sahara

Occidental, et la Mauritanie, au Sud par le Mali et le Niger, et à l’Est par la Tunisie et

la Libye.

Elle est située entre le 18° et 38° parallèle de la latitude Nord et entre le 9° de

longitude Ouest et le 12° de longitude Est.

Le Méridien International d’origine (0° Greenwich) passe près de Mostaghanem.

S’étendant de la Méditerranée au désert, et donc du domaine méditerranéen au

domaine désertique, l’Algérie présente nécessairement une gamme étendue de milieux

naturels. Ils peuvent cependant être rapportés à trois grands types principaux : Tellien,

Steppique, Saharien.

L’organisation territoriale du pays comporte quarante huit ( 48 ) wilayas

( départements ) et mille cinq cent quarante et une ( 1541 ) communes.

Capitale : ALGER

Principales villes :

ALGER ( capitale ), ANNABA, CONSTANTINE, SETIF,

TIZI OUZOU, TLEMCEN, ORAN.

Régime politique : Républicain.

Langues : Arabe ( langue officielle ), Amazigh dialecte berbère, parlée par une

grande partie de la population, Français langue largement pratiquée à travers le

pays.

Religion : Musulmane.

Espérance moyenne de vie en 2002 : 70,8 ans.

VIH/SIDA 2069 cas d’infections cumulés au 31.12.2003.

614 cas de SIDA cumulés au 31.12.2003.

Tuberculose : 8549 cas du tuberculose pulmonaire représentant un taux

d’incidence et 27,3 cas par 100.000 habitants. Par ailleurs 19730 cas de

Page 53: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

53

tuberculose tout cas confondu ont été enregistrés en 2003 et

représentant un taux de prévalence de 61,95 pour 100.000 habitants.

Leishmaniose cutanée : 13749 cas en 2003.

Brucellose : 2783 cas // //

SANTE :

Densité médicale :

Taux de prévalence en 2002 :

Médecins : 11 pour 10000 habitants.

Chirurgiens dentistes : 2,7 // // //

Pharmaciens : 1,65 // // //

Techniciens supérieurs

de la santé : 16,5 // // //

Techniciens brevetés : 8,21 // // //

Aide paramédical : 3,2 // // //

Structures d’hospitalisation et de soins : 21,9 pour 10000 habitants.

Nombre de lits : 18,5 pour 10000 habitants.

ENERGIE :

Les hydrocarbures représente la 1ère

richesse du pays et constitue plus de 95 % de ses

recettes.

En 2003, l’Algérie a exporté 208749 103 TEP ( tonne équipement pétrole) ayant induit

une recette de 1849,9109 106 DA (1 DA = 77,39 ).

La production nationale d’électricité a été de 29572 GWh en 2003.

La majorité de l’énergie électrique est fourni par des centrales thermiques fonctionnant

au gaz.

L’utilisation des énergies renouvelables est marginale . L’énergie solaire est peu

utilisée malgré sa profusion .Elle pourrait constituer une solution idéale pour

électrifier les zones rurales et les zones désertiques difficiles d’accès .

AGRICULTURE :

L’avènement de l’économie de marché a re dynamisé le secteur de l’agriculture grâce

à une politique de libéralisation du secteur et un soutien bancaire apporté aux paysans

par des crédits.

Page 54: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

54

C’est ainsi qu’en 2001/2002, 40735 920 hectares de terres ont été utilisées par

l’agriculture .

Les cultures céréalières ont fourni en 2001 /2002 – 19529 103 quintaux,

les légumes secs 435 103 quintaux , les cultures maraîchères

38374 103quintaux, les cultures industrielles ( tomates industrielles

et tabacs) 4291 103 quintaux

- Les agrumes 5195 103

quintaux

L’arboriculture 11742 103 quintaux et la viticulture 2344 10

3 quintaux.

INDUSTRIE :

La production industrielle diverse et variée touche plusieurs secteurs : métallurgie,

agroalimentaire, chimie, caoutchouc plastiques, tabacs et allumettes, textiles, cuirs et

chaussures, bois, liège, papier, ciment matériaux de construction etc… Dans le secteur

public cette production a connu des déficits chroniques ayant amené les pouvoirs

publics à la mise en vente de la majorité des entreprises.

Nous assistons actuellement à une privatisation progressive des entreprises et à

l’apparition d’un partenariat étranger qui donnera certainement un nouvel élan à

l’industrie Algérienne.

9-1 Données démographiques :

9.1.1- Population totale :

La population algérienne est passée de 30,87 millions en 2001 à 31,84 millions en

2003 avec un taux d’accroissement naturel qui est passé de 1,55 % en 2001 à 1,58 %

en 2003.

Depuis 1962 à ce jour la population a plus que triplé.

Pyramide des âges :

0 – 14 ans : 30,76 %

14 – 30 ans : 32,3 %

30 – 65 ans : 31,98 %.

65 ans et plus : 4,99 %.

Il s’agit d’une population jeune 63 % a moins de 30 ans.

9.1.2 -Population totale active :

La population totale active était en septembre 2003 de 6 684056 travailleurs soit

20,98 % de la population totale.

Répartition selon le secteur d’activité. septembre 2003 :

Page 55: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

55

Occupés %

Agriculture

Industrie

B T P

Commerce & Services

1 412 340

804 152

799 914

3 667 650

21,1

12,0

12,0

54,9

TOTAL 6 684 056 100

Il est à relever que plus de la moitié de la population active exerce dans le

commerce et services.

Le secteur informel prend de plus en plus d’ampleur à cause du chômage.

Il est difficile à évaluer.

9-1-2-1- Travailleurs hommes :

5751032 travailleurs en septembre 2003 étaient des hommes soit 86,04 % de la

population active.

9-1-2-2 Jeunes hommes travailleurs :

341538 travailleurs ( femmes et hommes ) avaient moins de 20 ans en 2003 soit 5,10

% de la population active.

9-1-2-3 Femmes travailleuses :

933024 travailleurs en 2003 étaient des femmes soit 13,95 % de la population active.

754848 d’entre elles travaillaient en zone urbaine soit 80,9 % des femmes travailleuses

178176 d’entre elles travaillaient en zone rurale soit 19,09 % des femmes

travailleuses.

Les femmes travailleuses ont tendance a être majoritaires dans le secteur de

l’éducation, de la santé et de la justice.

Le ratio étudiantes /étudiants est en faveur des femmes.

Cette tendance va encore croître à l’avenir.

9-1-2-4 Jeunes femmes travailleuses :

341538 travailleurs ( femmes et hommes ) avaient moins de 20 ans en 2003 soit 5,10

% de la population active.

9-1-3 Population active travaillant dans l’économie informelle :

Cette population n’a pas été évaluée avec précision. Elle est estimée à trois millions de

personnes. Elle est retrouvée essentiellement dans les secteurs du B.T.P et du

commerce. Cette population n’est couverte par aucune mesure du système de protection

sociale.

Page 56: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

56

9.2 . Niveau d’alphabétisation :

9.3.1 Taux d’alphabétisation de la population :

L’analphabétisme était très important en Algérie à l’indépendance.

Les premières statistiques nationales en 1966 l’évaluaient à 74,60% de la population. En

1998 plus de sept millions de citoyens étaient analphabètes soit 31,66% de la population.

L’état algérien a consacré des gros efforts à l’alphabétisation en octroyant

annuellement un budget conséquent au secteur de l’éducation. Malgré tous ces

efforts le taux d’alphabétisation ne dépasse pas les 75% en 2003.

Le taux d’analphabétisme en 2003 est estimé donc à 26,5% ; Chez les femmes

ce taux est de 35% et chez les hommes il est de 18,2%.

Le taux d’analphabétisme en zone rurale est plus accentué, il est de 47% chez

les femmes et de 24,6% chez les hommes.

9.3. Répartition de l’activité économique par secteur et pourcentage

d’occupation de la main d’œuvre .

Répartition des occupés selon le secteur d’activité – Septembre 2003.

Occupés %

Agriculture

Industrie

B.T.P.

Commerce & Service

1412340

804152

799914

3667650

21,1

12,0

12,0

54,9

Total 6684056 100

Le pourcentage de femmes, d’hommes et de jeunes dans chaque secteur n’est

pas disponible.

9.4. Données économiques :

Principaux agrégats

Unité : milliard de DA

2001 2002 2003

Production Intérieure Brute

Produits Intérieur Brut

P.N.B per capita en $

P.N.B en 109 DA ( prix courants)

P.N.B en 109 $ ( prix courants)

3788,61

4260,81

1734,31

4137,61

53,5541

4038,6

4537,7

1746,2

4363,0

54,755

4711,0

5264,2

2058,6

5074,2

65563

Taux de change moyen pondéré DA /$ 77,26 79,68 77,39

Population en 103 ( au 01 /07…) 30879 31357 31848

Page 57: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

57

9.4.1 Produit national brut (P.N.B) :

Le P.N.B en 2003 est de 5074,2 109

DA soit 65,563 109

$

9.4.2 Revenu annuel Per Capita

le revenu annuel par habitant en 2003 est de 2058,6 $

9.4.3 Importance économique de chaque secteur par rapport au P.N.B.

Evolution de la production intérieure brute et du produit intérieur brut.

Unité : Milliard de

DA

2001* 2002* 2003*

Agriculture

Hydrocarbures

Industrie

B.T.P y compris T.P pétroliers

Services

Sommes des valeurs ajoutées

Droits de Douane + TVA+TSA

412,11

1443,9

312,71

358,91

958,11

3485,71

302,91

417,2

1477,0

325,9

409,9

1031,0

3661,1

377,5

510,0

1873,2

344,9

446,6

1133,2

4307,9

403,1

Le P.I.B.

Le P.I.B. hors hydrocarbures

Le P.I.B hors hydrocarbures et agriculture

3788,61

2344,71

1932,61

4038,6

2561,6

2144,4

4711,0

2837,8

2327,8

Le P.I.B

Le P.I.B hors hydrocarbures

Le P.I.B hors hydrocarbures et agriculture

4260,81

2816,91

2404,81

4537,7

3060,7

2643,5

5264,2

3391,0

2881,0

Services administratifs publics 472,21 499,1 553,2

9.4.4 : Estimation de l’ensemble des financements attribués à la S.S.T.

aux mesures de prévention et de protection et à l’application

de la législation :

- Un organisme de la sécurité sociale est chargé, en liaison avec les autres

organismes compétents en la matière, de contribuer à promouvoir la politique

de prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.

- Cet organisme gère un fond de prévention des accidents du travail destiné

à assurer le financement des actions de prévention.

- Le financement des prestations est assuré, exclusivement par une fraction

de cotisation à la charge intégrale de l’employeur.

Le taux de la fraction de cotisation est fixé par décret.

Page 58: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

58

Art 1er

( D n°94-187,complété par art 2 du D n°96-326) – le taux de la cotisation de sécurité

sociale, prévu à l’article 1er

de décret législatif n°94-12 du 26 mai 1994 susvisé et réparti

comme suit :

- 24% de l’assiette de cotisation à la charge de l’employeur ;

- 7% de l’assiette de la cotisation à la charge des travailleurs ;

- 0,5 % de l’assiette de la cotisation au titre de la quote-part du fond des

œuvres sociales.

10. Autres informations :

Le Ministère du travail et de la sécurité sociale a réalisé en 2004 une étude sur les

accidents du travail et les maladies professionnelles et l’état d’application de la

législation et de la réglementation.

La C.N.A.S édite chaque année les statistiques nationales des accidents du travail et

des maladies professionnelles.

L’inspection générale du travail (MTSS) édite une revue sur l’application de la

réglementation en matière d’hygiène et de sécurité.

La direction des actions sanitaires spécifiques du ministère de la santé, de la population

et de la réforme hospitalière élabore chaque année un bilan des activités de médecine

du travail qu’elle expose lors d’un séminaire national d’évaluation des activités de

médecine du travail. Elle édite par ailleurs, régulièrement un recueil de textes législatifs

et réglementaires en médecine du travail.

Le ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière en collaboration

avec la ligue des états arabes et l’office national des statistiques a réalisé une enquête

algérienne sur la santé de la famille en 2002.

11. Eléments pour l’analyse de la situation :

11.1- Analyse de la situation : En Algérie, la volonté politique de prendre en charge la santé et la sécurité au travail est

une réalité.

Le système Algérien de la prévention des risques professionnels évolue favorablement

depuis plus de 40ans. Il comporte des points forts et des lacunes. Sa mise aux normes

internationales est souhaitable.

Points forts :

- Existence d’une politique nationale de la prévention des risques professionnels

initiée au sein de la tripartite et promue par le Conseil National d’Hygiène et

de Sécurité.

- Existence d’une législation relativement étoffée

- Libre choix de l’employeur quant à l’organisation de la médecine du travail au

sein de son entreprise (convention avec service hospitalier de médecine du

travail - création d’un service autonome ou en interentreprises - convention

avec un médecin du travail privé).

Loi n°88-07 du 26 janvier 1988 relative à l’hygiène, à la sécurité et à la

médecine du travail.

Page 59: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

59

- Existence d’un réseau de services de médecine du travail et de centres de

médecine du travail à l’échelle national.

- Existence de comités nationaux prenant en charge un risque spécifique tel

celui de l’amiante.

- Existence d’un Comité de radioprotection et de sûreté.

- Existence d’une surveillance épidémiologique au niveau de L’I.N.S.P.

- Existence de l’I.N.P.R.P. qui a pour objectif d’entreprendre toutes activités

concernant la promotion et l’amélioration des conditions d’hygiène et de

sécurité en milieu de travail par l’assistance , l’analyse des conditions de

travail, la formation, la sensibilisation , le conseil et la recherche.

- Existence de l’OPREBATP ; organisme qui contribue à la prévention dans

toutes les entreprises du secteur du BTP et qui a pour objectif le

développement de l’esprit de sécurité, la recherche des moyens pour diminuer

la fréquence et la gravité des accidents, et d’établir les diagnostics des risques

professionnels dans le BTP.

- Existence de l’Inspection Général du Travail qui est compétente sur les

missions de contrôle de l’application des dispositions législatives et

réglementaires concernant les relations individuelles et collectives de travail,

aux conditions de travail, à l’hygiène et à la sécurité des travailleurs et aussi

d’informer l’administration centrale du travail, de l’état d’application de la

législation et de la réglementation et proposer les mesures d’adaptation et

d’aménagements nécessaires.

Lacunes et contraintes :

- Absence de collaborations entre les différents organismes

et structures précédemment cités.

- Empiétement de prérogatives des différentes structures.

- Médecins du travail formés en nombre insuffisant.

- Implication insuffisante de la C.N.A.S. dans la prévention sur le terrain.

- Capacité d’analyse toxicologique insuffisante.

- Absence de moyens au sein des inspections régionales du travail.

- Absence de filière de formation d’ergonomes au niveau des facultés.

- Nombre d’ingénieurs de sécurité insuffisant.

- Non revalorisation du métier d’ingénieur de sécurité et de celui du

psychologue au travail.

- Convention de médecine du travail inadéquate.

Page 60: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

60

11.2- Le système Algérien de prévention des risques professionnels

Vue d’ensemble :

11.2.1- Les acteurs de la prévention au niveau national. En Algérie, la prévention des risques professionnels est placée sous la responsabilité de 2

Ministères :

- Le Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale ( M.T.S.S.)

- Le Ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière

(M.S.P.R.H.). Le M.S.P.R.H. à travers la direction des actions sanitaires spécifiques et la sous direction de

la santé au travail contrôle les activités de santé au travail assurées par les services sanitaires

de médecine du travail, les centres de médecine du travail des entreprises et les médecins du

travail installés.

Par ailleurs, à travers le Comité National de Médecine du Travail, ce Ministère définit et met

en œuvre des programmes de santé au travail.

Toutes ces actions sont relayées sur le terrain par les inspections médicales au travail

dépendant des directions de la santé et de la population avec une distribution Wilayale

( départementale ).

Le M.T.P.S. à travers la direction des relations du travail et l’inspection générale du travail

prend en charge la politique publique nationale de prévention sur les lieux de travail.

Ce Ministère est assisté d’un organe consultatif, le Conseil national d’hygiène et de sécurité.

Celui-ci réunit les représentants des pouvoirs publics, des représentants des salariés et des

employeurs ainsi que des personnes qualifiées. Il peut proposer des textes législatifs et

réglementaires ainsi que des mesures de prévention sur les lieux de travail.

Ces actions sont relayées sur le terrain par les inspections générales du travail qui veille à

l’application des lois sur les lieux de travail.

La C.N.A.S. répare les accidents du travail et les maladies professionnelles. Elle effectue des

enquêtes post accidents et recommande les mesures et les moyens a mettre en œuvre pour

prévenir les accidents du travail et les maladies professionnelles.

L’I.N.P.R.P. dépendant du M.T.S.S. assure essentiellement la promotion et

l’amélioration des conditions d’hygiène et de sécurité en milieu de travail ainsi que la

formation, le recyclage et le perfectionnement des personnels pour développer l’esprit

de sécurité professionnelle.

L’Organisme Professionnel Algérien de prévention du bâtiment et des travaux publics

sous tutelle du M.T.S.S. : Il aide à la mise en œuvre de programmes de prévention dans

les entreprises du B.T.P. déclarées.

L’Institut National de Santé Publique propose des actions en vue de la protection et de

la promotion de l’hygiène du milieu et de l’environnement, notamment par la mise en

place d’un système du surveillance et de veille sanitaire.

Le Centre de Recherche Nucléaire d’Alger dépendant du Commissariat à l’Energie

Atomique sous tutelle de la chefferie du gouvernement Contrôle les activités de

radioprotection à travers son Comité de Radioprotection et de Sûreté.

Page 61: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

61

11.2.2- Les acteurs de la prévention en entreprise :

Le chef d’entreprise est l’acteur principal de la prévention en entreprise. Il veille à la santé et

à la sécurité des travailleurs. Il en est responsable devant la loi.

Le médecin du travail, conseiller de la direction veille à ce que la santé des travailleurs ne

s’altère pas du fait du travail. Il assure la surveillance médicale des travailleurs ainsi que la

surveillance des conditions de travail. Il est le conseilleur de la commission d’hygiène et de

sécurité.

La commission d’hygiène et de sécurité : C’est une commission paritaire d’entreprise qui

réunit la direction, les salariés, le médecin du travail et les délégués du personnel. Les

réunions périodiques permettait de débattre des problèmes liés à la santé et à la sécurité.

Page 62: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

62

ANNEXES

Page 63: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

63

Bibliographie :

1- Caisse Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs Salariés.

« Statistiques Nationales des Accidents du Travail et des Maladies

Professionnelles année 1999 »

Ed. C.N.A.S. Ministère du Travail et de la Protection sociale.

2- Caisse Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs Salariés.

« Statistiques Nationales des Accidents du Travail et des Maladies

Professionnelles année 2000 »

Ed. C.N.A.S. Ministère du Travail et de la Protection sociale.

3- Caisse Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs Salariés.

« Statistiques Nationales des Accidents du Travail et des Maladies

Professionnelles année 2001 »

Ed. C.N.A.S. Ministère du Travail et de la Protection sociale

4- Caisse Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs Salariés.

« Statistiques Nationales des Accidents du Travail et des Maladies

Professionnelles année 2002 »

Ed. C.N.A.S. Ministère du Travail et de la Protection sociale.

5- Caisse Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs Salariés.

« Statistiques Nationales des Accidents du Travail et des Maladies

Professionnelles années 1999 »

Ed. C.N.A.S. Ministère du Travail et de la Protection sociale.

6- Direction des Actions Sanitaires Spécifiques.

« Bilan des Activités de Médecine du travail »

Ed. Ministère de la Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière année

2004.

7- Direction des Actions Sanitaires Spécifiques –Sous Direction de la Santé au

Travail.

« Séminaire National d’évaluation des Activités de Médecine du

Travail »

Ed. Ministère de la Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière année

2004.

8- Direction des Actions Sanitaires Spécifiques.

« Recueil de Textes Législatifs et Réglementaires en Médecine du

Travail ».

Ed. Ministère de la Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière année

2005.

9- Lamara Mahamed .A et Coll.

Evolution des accidents du travail en Algérie de 1990 à 1998 dans le régime

général.

Page 64: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

64

XXIèmes

Journées Internationales Méditerranéennes de Médecine

du Travail Marrakech, le 28 Octobre 2001.

10- Direction des Relation de travail du Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale

(MTSS): Textes législatifs et réglementaires dans la prévention des risques

professionnels. Ministère du Travail et de la Sécurité Sociale. année 2005.

11- INT. .M.T.S.S « Enquête nationale sur les accidents de travail, maladies

professionnelles et l’état d’application de la législation et de la réglementation »

année 2004 ,étude pilotée par Docteur ILES et coll .

12- INPRP Ministére du Travail et de la sécurité sociale, séminaire du 18 décembre

«Journée Nationale sur le développement et l’amélioration des mécanismes de

prévention des risques professionnels en entreprise ».

13- OPREBATP MTSS « Séminaire sur les travaux en hauteur ».

14- Inspection du Travail MTSS «Regroupement National de l’encadrement des

services de l’inspection du travail »

15- Ministère de la Santé de la Population et de la Réforme Hospitalière, Office

National des Statistiques et Ligue des Etats Arabes.

« Enquête Algérienne sur la Santé de la Famille 2002 ».

ed. The pan arab project for family healt. Juillet 2004.

16- Office National des Statistiques.

« Annuaire Statistique de l’Algérie. »

Ed. ONS 2003. Résultats 1999 – 2001

17- Office National des Statistiques.

« L’Algérie en quelques chiffres »

Ed. ONS 2005 – Résultats 2003 N°34.

Page 65: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

65

Abréviations :

1- B.T.P. : Bâtiment et Travaux Publics.

2- C.H.S. : Commission d’Hygiène et de Sécurité.

3- C.M.S. : Centre Médico-Sociale

4- C.M.T. : Centre de Médecine du Travail.

5- C.O.M.E.N.A. : Commissariat à l’Energie Atomique.

6- C.N.A.S. : Caisse Nationale d’Assurances Sociales.

7- C.N.R.A. : Centre de Recherche Nucléaire d’Alger.

8- C.N.S.S. : Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

9- C.R.S. : Comité de Radioprotection et de Sûreté.

10- I.N.P.R. : Institut National de Prévention des risques Professionnels.

11- I.N.S.P. : Institut National de Santé Publique.

12- I.N.T. : Institut National du travail.

13- O.N.I.M.E.T. : Organisme National Inter- Entreprises de Médecine

du Travail.

14- S.S.T. : Sécurité, Santé au travail.

4 - Textes législatifs :

A/- Organisation de la médecine du travail :

1. Loi n°88-07 du 26 janvier 1988 relative à l’hygiène, à la sécurité et à la médecine du

travail.

2. Décret exécutif n°93-120 du 15 mai 1993 relatif à l’organisation de la médecine.

3. Arrêté interministériel du 2 Dhou El kaada 1415 correspondant au 2 Avril 1995,

fixant la convention- type relative à la médecine du travail établie entre l’organisme

employeur et secteur sanitaire ou la structure compétente ou le médecin habilité.

4. arrêté interministériel du 28 Rajab 1422 correspond au 16 Octobre 2001 fixant le

contenu, les modalités d’établissement et de tenue des documents obligatoirement

établis par le médecin du travail.

5. Arrêté interministériel du 28 Rajab 1422 correspond au 16 Octobre 2001 fixant le

rapport type du médecine du travail.

Page 66: REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET … · Favoriser le dialogue social Contribuer à la performance de l‘entreprise

66

6. Arrêté interministériel du 28 Rajab 1422 correspondant au 16 Octobre 2001 fixant les

normes en matière de moyens humains, locaux et d’équipement des services de

médecine du travail.

7. Arrêté interministériel du 28 Rajab 1422 correspondant au 16 Octobre 2001 fixant les

modalités d’application des dispositions de l’article 30 du décret exécutif n°93-120 du

15 mai relatif à l’organisation de la médecine du travail.

8. Décret exécutif n°05-09 du 27 Dhou El kaada 1425 correspondant au

8 janvier 2005 relatif aux commissions paritaires et aux préposés à

l’hygiène et à la sécurité.

9. Décret exécutif n°05-10 du 27 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 8 janvier 2005

fixant les attributions, la composition, l’organisation et le fonctionnement du comité

inter-entreprises d’hygiène et de sécurité.

10. Décret exécutif n°05-11 du 27 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 8 janvier 2005

fixant les conditions de création, l’organisation et le fonctionnement du service

d’hygiène et de sécurité ainsi que ses attributions.

11. Décret exécutif n°05-12 du 27 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 8 janvier 2005

relatif aux prescriptions particulières d’hygiène et de sécurité applicables aux secteurs

du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique.

B/- Prévention des risques professionnels :

1. Arrêté du 20 Moharrem 1421 correspondant au 25 avril 2000, relatif à la

vaccination contre l’hépatite B.

2. Décret exécutifs N° 02-427 du Chaoual 1423 correspondant au 7

décembre 2002 relatif aux conditions d’organisation de l’instruction,

de l’information et de la formation des travailleurs dans le domaine de

la prévention des risques professionnels.

3.Arrêté interministériel du 06 septembre 2003 relatif à la protection des

travailleurs contre les risques liés à l’inhalation de poussières d’amiante.

4. Décret exécutif n°05-08 du 27 Dhou El Kaada 1425 correspondant au 8

janvier 2005 relatif aux prescriptions particulières applicables aux

substances, produits, aux préparations dangereuses en milieu de travail.

5. Décret présidentiel n°05-117 du 2 Rabie El Aouel 1426 correspondant

au 11 avril 2005 relative aux mesures de protection contre les

rayonnements ionisants.

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Annexe 1 : Relative à la classification des maladies présumées d’origine

professionnelle.

Groupe 1 :

Le groupe 1 relatif aux manifestations morbides d’intoxication aiguë ou chronique comprend

les maladies professionnelles figurant aux tableaux suivants :

Tableau N°1 : maladies causées par le plomb et ses composés.

Tableau N°2 : hydrargyrisme professionnel (maladies professionnelles causées par le

mercure et ses composés).

Tableau N°3 : intoxication professionnelle par le tétrachloréthane.

Tableau N°4 : maladies causées par le benzène, le toluène, le xylène et tous les produits en

renfermant.

Tableau N°5 : affections professionnelles liées au contact avec le phosphore et le

sesquisulphure de phosphore.

Tableau N°6 : affections provoquées par les rayonnements ionisants.

Tableau N°8 : affections causées par les ciments ( aluminosilicates de calcium).

Tableau N°9 : affections provoquées par les dérivés halogènes des hydrocarbures

aromatiques.

Tableau N°10 : ulcérations et dermites provoquées par l’acide chromique, les chromates et

bichromates alcalins, le chromate de zinc et le sulfate de chrome.

Tableau N°10 BIS : affections respiratoires professionnelles provoquées par l’acide

chromique, les chromates et les bichromates alcalins.

Tableau N°10 TER : affections cancéreuses causées par l’acide chromique, les

chromates et les bichromates alcalins ou alcalino, ferreux

ainsi que par le chromate de zinc.

Tableau N°11 : intoxication professionnelle par le tétrachlorure de carbone.

Tableau N°12 : affections professionnelles provoquées par les dérivés

halogénés des hydrocarbures aliphatiques.

Tableau N°13 : intoxications professionnelles par les dérivés nitrés et chloronitrés des

carbures benzéniques.

Tableau N°14 : affections provoquées par les nitrés du phénol ( dinitrophénol dinitro-

orthocrésol, dinoseb), par le pentachlorophénol, et par les dérivés

halogénés de l’hydoxybenzonitrile (bromoxynil ioxynil).

Tableau N°15 : affections provoquées par les amines aromatiques et leurs dérivés

hydroxylés, halogénés, nitrosés, nitrés et sulfonés.

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Tableau N°16 : maladies professionnelles provoquées par les sous-produits de distillation des

houilles et les pétroles.

Tableau N°17 : affections engendrées par l’un ou l’autre de ces produits suivants :

N – méthyle N’ nitro N nitrosoguanidine,

N – éthyle N’ nitro N nitrosoguanidine,

N – méthyle N-nitro N nitrosourée,

N – éthyle N-nitro N nitrosourée.

Tableau N°20 : affections professionnelles provoquées par l’arsenic et

ses composés minéraux.

Tableau N°21 : intoxication professionnelles par l’hydrogène arsénié.

Tableau N°22 : sulfocarbonisme professionnel.

Tableau N°25 : pneumoconioses consécutives à l’inhalation de poussières

minérales renfermant de la silice libre.

Tableau N° 26 : intoxication professionnelle par le bromure de méthyle.

Tableau N° 27 : intoxication professionnelle par le chlorure de méthyle.

Tableau N° 30 : affections professionnelles consécutives à l’inhalation des

poussières d’amiante.

Tableau N° 31 : maladies professionnelles engendrées par les aminoglycosides, notamment la

streptomycine, la néomycine et leur sels.

Tableau N° 32 : affections professionnelles provoquées par le fluor, l’acide

fluorhydrique et ses sels minéraux.

Tableau N° 33 : maladies professionnelles dues au béryllium et à ses composés.

Tableau N° 34 : affections professionnelles provoquées par les phosphates,

pyrophosphates et thiophosphates d’alcoyle, d’aryl ou d’alcoyl aryle et

autres organophosphorés anticholinestérasiques ainsi que les

phosphoramides et carbamates anticholinestérasiques

Tableau N° 35 : dermatoses professionnelles consécutives à l’emploi de

lubrifiants et de fluides de refroidissement.

Tableau N° 36 : affections professionnelles causées par les oxydes et les sels de nickel.

Tableau N° 37 : cancers provoqués par les opérations de grillage des mattes de

nickel.

Tableau N° 38 : maladies professionnelles engendrées par la chlorpromazine.

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Tableau N° 39 : maladies professionnelles engendrées par les pénicillines et

leurs sels et les céphalosporines.

Tableau N° 42 : affections professionnelles provoquées par le bruit.

Tableau N° 43 : affections professionnelles provoquées par l’aldéhyde formique et ses

polymères.

Tableau N° 44 : sidérose professionnelle ( maladie consécutive à l’inhalation de poussière ou

de fumées d’oxyde de fer ).

Tableau N° 47 : affections professionnelles provoquées par les bois.

Tableau N°48 : affections provoquées par les aminés aliphatiques et

alicycliques.

Tableau N° 50 : maladies professionnelles provoquées par les résines

époxydiques et leurs constituants.

Tableau N° 51 : affections consécutives aux opérations de polymérisation du

chlorure de vinyle.

Tableau N° 56 : hygromas du genou.

Tableau N° 57 : affections professionnelles provoquées par le travail à haute température.

Tableau N° 58 : intoxication professionnelles causée par l’hexane.

Tableau N° 59 : intoxication professionnelles causée par le pentachlorophénol ou le

pentachlorophénate de sodium et de lauryl-pentachlorophénate de sodium.

Tableau N° 60 : maladies professionnelles provoquées par le cadmium et ses composés.

Tableau N° 61 : affections professionnelles provoquées par isocyanates

organiques.

Tableau N° 62 : affections professionnelles provoquées par les enzymes

protéolytiques.

Tableau N° 63 : intoxications professionnelles provoquées par l’oxyde de

carbone.

Tableau N° 66 : lésions de la cloison nasale provoquées par des poussières de

chlorure de potassium dans les mines de potasse et leurs

dépendances.

Tableau N° 69 : affections respiratoires dues aux poussières de carbure

métalliques frittés.

Tableau N° 71 : maladies résultant de l’exposition aux dérivés nitrés des glycols et du

glycérol.

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Tableau N° 72 : maladies professionnelles causées par l’antimoine et ses

dérivés.

Tableau N° 73 : affections professionnelles provoquées par le furfural et

l’alcool furfurylique.

Tableau N° 74 : affections professionnelles résultants de l’exposition aux

sélénium et à ses dérivés minéraux.

Tableau N° 77 : affections provoquées par le chlorure de sodium dans des

mines de sels et leurs dépendances.

Tableau N° 81 : affections malignes provoquées par le bis( chlorométhyl) éther.

Tableau N° 82 : affections provoquées par le méthacrylate de méthyle.

Tableau N° 84 : affections engendrées par les solvants organiques utilisés à usage

professionnelle : - Hydrocarbures liquides aliphatiques, alicycliques,

hétérocycliques et aromatiques et leurs mélanges (white-spirit, essence

spéciales ) - Dérivés nitrés des hydrocarbures aliphatiques ; - Acétonitrile ;

- Alcools, aldéhydes, acétones, esters, éthers dont le tétrahydrofurane,

glycols et leurs éthers ; - Diméthylformamide, diméthylsulfoxyde.

Groupe 2 :

Le groupe 2 relatif aux infections microbiennes, comprend les maladies professionnelles

figurant aux tableaux suivants :

Tableau N° 7 : Tétanos professionnel.

Tableau N° 18 : Charbon professionnel.

Tableau N° 19 : Leptospiroses professionnelles.

Tableau N° 24 : Brucelloses professionnelles.

Tableau N° 28 : Ankylostomose professionnelle : anémie engendrée par

l’ankylostome duodénal.

Tableau N° 40 : Affections dues aux bacilles tuberculeux.

Tableau N° 45 : Hépatites virales professionnelles.

Tableau N° 46 : Mycoses cutanées d’origine professionnelle.

Tableau N° 52 : Affections professionnelles dues aux rickettsies.

Tableau N° 53 : Poliomyélite.

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Tableau N° 54 : Affections professionnelles dues aux amibes.

Tableau N° 55 : Rage professionnelle.

Tableau N° 67 : Tularémie professionnelle.

Tableau N° 75 : Maladies infectieuses contactées par le personnel de santé.

Tableau N° 76 : Périonyxys et onyxis professionnelle.

Tableau N° 79 : Kératoconjonctivites virales.

Groupe 3 :

Le groupe 3 relatif aux maladies résultants d’ambiances et d’attitudes de travail, comprend les

maladies professionnelles figurants aux tableaux suivants :

Tableau N° 23 : Nystagmus professionnel.

Tableau N° 29 : Lésions provoquées par les travaux effectués dans les milieux

où la pression est supérieure à la atmosphérique.

Tableau N° 42 : Affections professionnelles provoquées par les bruits.

Tableau N° 56 : Hygromas du genou.

Tableau N° 57 : Affections professionnelles provoquées par le travail à haute

température.

Tableau N° 64 : lésions eczématiformes de mécanisme allergique.

Tableau N° 65 : Affections respiratoires professionnelles de mécanisme

allergique.

Tableau N° 68 : Affections professionnelles provoquées par les vibrations et

chocs transmis par certaines machines-outils, outils et objets.

Tableau N° 70 : Affections oculaires dues aux rayonnements thermiques.

Tableau N° 78 : Lésions chroniques du ménisque.

Tableau N° 80 : Maladies provoquées par l’inhalation de poussières aviaires.

Tableau N° 83 : Lésions provoquées par les travaux effectués dans un milieu où

la pression est inférieure à la pression atmosphérique et

soumise à variations.

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Tableau N°85: la dysphonie grave chronique.

Annexe 2 :

Décret exécutif n° 02 – 427 du 03 Chaoual 1423 correspondant au 7 décembre 2002

relatif aux conditions d’organisation de l’instruction, de l’information et de la formation

des travailleurs dans le domaine de la prévention des risques professionnels.

Le chef du Gouvernement,

Sur le rapport du ministre du travail et de sécurité sociale,

Vu la Constitution, notamment ses articles 85-4° et 125 (alinéa 2) ;

Vu la loi n° 88-07 du 26 janvier 1988 relative à l’hygiène, à la sécurité et à la médecine du

travail.

Vu la loi n° 90-11 du 21 avril 1990, modifier et compléter, relative aux relations de travail ;

Vu le décret présidentiel n° 02-205 du 22 Rabie El Aouel 1423 correspondant au 04 juin 2002

portant nomination du Chef du Gouvernement ;

Vu le décret présidentiel n° 02-208 du 6 Rabie Ethani 1423 correspondant au 17 juin 2002

portant nomination des membres du gouvernement ;

Vu le décret exécutif n° 91-05 du 19 janvier 1991 relatif aux prescriptions générales de

protection applicables en matière d’hygiène et de sécurité en milieu de travail ;

Vu le décret exécutif n° 93-120 du 15 mai 1993 relatif à l’organisation de la Médecine du

travail ;

Décrète :

CHAPITRE 1 : Dispositions Générales

Article 1er

– En application des dispositions de l’article 22 de la loi n° 88-07 du

26 janvier 1988, susvisée, le présent décret a pour objet de fixer

les conditions d’organisation de l’instruction, de l’information et

de la formation des travailleurs dans le domaine de la prévention

des risques professionnels elles visent également à prévenir

l’éventualité des accidents en milieu de travail.

Art. 3. – L’employeur est tenu d’organiser au profil des travailleurs des actions.

Art. 2. – L’instruction, l’information et la formation à la prévention des risques

professionnels ont pour objectif de prévenir les travailleurs sur les

« risques professionnels » auxquels ils peuvent être exposés,

les mesures de prévention et les précautions à prendre pour assurer leur

propre sécurité ainsi de celle des autres personnes exerçants sur le

même lieu de travail et dans leur environnement immédiat.

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d’instruction, d’information et de formation notamment sur :

- les risques liés aux différentes opérations entrant dans le cadre de leur travail, ainsi

que les mesures à prendre et les moyens à mettre en œuvre pour se protéger ;

- les dispositions à prendre en cas d’accident ou de sinistre.

Les actions prévues ci-dessus constituent des éléments obligatoires du programme annuel de

l’entreprise en matière de prévention des risques professionnels.

Art. 4. – La commission paritaire d’hygiène et de sécurité participe de plein

droit à la préparation des actions menées au titre du présent, décret

et veille à leur mise en œuvre effective.

Art. 5. – Le médecin du travail ainsi que le chargé du service ou le préposé

à l’hygiène et à la sécurité sont associés à l’élaboration de ces actions.

Art. 6. – Le comité de participation, ou à défaut, les délégués du personnel, sont

obligatoirement consultés sur les conditions d’organisation des actions

d’instruction, d’information et de formation des travailleurs notamment

les programmes et les modalités de leur exécution.

CHAPITRE 2 : l’instruction et l’information des travailleurs.

Art. 7. – L’instruction et l’information des travailleurs visent à expliquer aux

travailleurs et à les sensibiliser sur les risques professionnels et

les mesures de prévention à prendre pour les éviter.

Les actions d’instruction et d’information s’effectuent sur les lieux du travail à travers la

distribution de tout document rédigé ou illustré et l’organisation de conférences et de

compagnes de sécurité ainsi que par voie d’affiches et avis à l’intention des travailleurs.

Les actions comportent également des séances d’éducation sanitaire.

Art. 8. – Des instructions sont données sur les moyens et mesures à mettre

en ouvre en cas d’incident technique ou d’accident du travail.

Art. 9. – En fonction des risques à prévenir, des séances d’explication

des mesures de sécurité prescrites sont organisées en milieu de travail.

CHAPITRE 3 : La formation des travailleurs

Art. 10. – La formation à la sécurité a pour objet de doter les travailleurs

des connaissances nécessaires en matière de prévention des risques

professionnels et les dispositions à prendre en cas d’accident de

travail ou de sinistre.

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elle a également pour objet de préparer les travailleurs sur la conduite à tenir lorsqu’une

personne est victime d’un accident de travail ou d’une intoxication sur le lieu de travail.

Art. 11. – La formation est dispensée par des organismes de prévention et des

établissements de formation ou d’étude compétentes en la matière.

Elle peut l’être également par des centres de formation relevant des entreprises qui en

disposent selon des modalités qui seront fixées par arrêté conjoint du ministre chargé du

travail et du ou des ministres concernés.

Art. 12. – L’agrément des établissements et centres prévus à l’article 11

ci-dessus et l’homologation des programme dispensés en matière de

formation des travailleurs relèvent de la compétence du ministère

chargé du travail.

Art. 13. – La formation comprend une partie théorique et une autre partie

pratique. Elle intègre un enseignement en organisation du travail,

en hygiène, en sécurité et en médecine du travail.

Elle tient compte du niveau d’instruction, de la qualification et de l’expérience professionnelle

des travailleurs à qui elle est destinée.

Art. 14. – La formation est dispensée sur le lieu de travail ; la partie théorique

est assurée dans un local réunissant les conditions nécessaires à

la conduite d’une activité pédagogique.

Art. 15. – Lorsque la nécessité d’étudier un risque spécifique impose la réunion

de conditions particulières, les cours se déroulent au sein d’une

structure de formation disposant de locaux et de moyens appropriés

et en adéquation avec la nature de la formation.

Art. 16. – La formation est sanctionnée par une attestation de stage délivrée

par l’organisme ou la structure chargée de la formation.

Art. 17. – La formation s’effectue pendant l’horaire normal de travail ; le temps

consacré à la formation et considéré comme temps de travail.

Durant la période de la formation, la rémunération est maintenue conformément à la

législation et la réglementation en vigueur.

Art. 18. – Lorsque la formation est destinée aux travailleurs, les membres de

la commission paritaire d’hygiène et de sécurité disposant d’une

qualification adéquate en la matière, sanctionnée par un diplôme,

peuvent être associés à son organisation.

Art. 19. – Des formations appropriées sont dispensées :

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- aux travailleurs nouvellement recrutés, quelle que soit la durée de leur relations de

travail ;

- aux travailleurs de retours d’une convalescence consécutive à une interruption

imposée par un accident du travail ou une maladie professionnelle ;

- aux travailleurs dont l’activité a nécessité des modifications dues à l’introduction de

nouvelles technologies ou impliquant l’utilisation de nouvelles machines ;

- aux travailleurs ayant changé de poste de travail ;

- aux travailleurs assurant des missions de secourisme.

Ces formations peuvent être également dispensées en cas d’accident du travail ou de maladies

professionnelles ou à caractère professionnel graves.

Art. 20. – En fonction de la nature des risques à étudier, la durée de la formation

ne peut être inférieure à une semaine ni supérieure à trois (03)

semaines.

CHAPITRE 4 : Disposition particulière à la formation des

membres des commissions hygiène et sécurité

Art. 21. – Les membres de la commission paritaire d’hygiène et de sécurité

bénéficient d’une formation appropriée pendant l’exercice de

leur mandat.

Art. 22. – La durée de la formation prévue à l’article 21 ci-dessus est fixée au

maximum à cinq (05) jours.

En cas de renouvellement de mandat, la formation est également renouvelée ; elle consiste en

une actualisation des connaissances et un perfectionnement. Elle doit avoir un caractère plus

spécialisé, tenant compte de l’expérience acquise au cours du mandat écoulé.

La formation dispensée dans ce cas constitue un complément à celle organisée en application

de l’article 21 ci-dessus : sa durée ne peut être inférieure à cinq (05) jours.

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CHAPITRE 5 : Dispositions Finales

Art. 23. – Des textes ultérieurs préciseront, en tant que de besoin, les modalités

d’applications du présent décret.

Art. 24. – Le présent décret sera publié au journal officiel de la République

Algérienne Démocratique et Populaire.

Fait à Alger , le 03 Chaoual 1423 correspondant au 07 décembre 2002.

Ali BENFLIS

Ce rapport a été établi sur la base des statistiques nationales de l’année 2003, éditées

par l’O.N.S. et les statistiques nationales des accidents du travail et des maladies

professionnelles de 1999 à 2003 éditées par la C.N.A.S. Les statistiques nationales de

l’année 2004 ne sont pas encore publiées, elle sont partiellement disponibles au niveau

de l’Internet.