24
RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE VOL. 5, NO 1 OCTOBRE 20 10

RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

RÉDUIRE NOTREEMPREINTE ÉCOLOGIQUE

UN

IVER

SIT

É D

E SH

ERB

RO

OK

EV

OL.

5, N

O 1

■ O

CT

OB

RE

20 10

Page 2: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

3 ■ MOT DU DOYEN

4 ■ RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent

6 ■ RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs

8 ■ TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

9 ■ DU NOUVEAU AU CENTRE DE FORMATION CONTINUE

10 ■ FORMER EN GÉNIE PARASISMIQUE POUR MIEUX RECONSTRUIRE HAÏTI

12 ■ LE GÉNIE ÉLECTRIQUE ET LE GÉNIE INFORMATIQUE Perspectives d’avenir de la profession dans un contexte de développement durable

13 ■ NOS ÉTUDIANTS OSENT ET GAGNENT !

16 ■ LA FACULTÉ DE GÉNIE HONORE DEUX GRANDS BÂTISSEURS

19 ■ 15e GALA DU RAYONNEMENT DE L’UdeSJosé Boisjoli et Marie Desroches à l’honneur

20 ■ PARCOURS ATYPIQUES

22 ■ PHILANTHROPIE ET INGÉNIERIE

24 ■ QUOI DE NEUF CHEZ NOS ASSOCIATIONS ÉTUDIANTES?

Sommaire De gauche à droite : Denis Gingras, vice-doyen à la recherche et aux études supérieures, Hélène Goudreau, directrice des affaires étudiantes et secrétaire de la Faculté, Patrik Doucet, vice-doyen à la formation, Yvan Néron, directeur administratif de la Faculté, Dominique Lefebvre, vice-doyen au développement et à la formation continue, Gérard Lachiver, doyen

RÉDACTION, COORDINATION ET RÉVISIONFaculté de génie (Marty-Kanatakhatsus Meunier et Hélène Goudreau) GRAPHISMETatou communication visuelle

PHOTOGRAPHIESMichel Caron, Martin Blache, Patrick Paultre, Marty-Kanatakhatsus Meunier, les clubs étudiants de la Faculté de génie

COLLABORATIONle personnel et les étudiants de la Faculté de génie

PHOTO DE LA COUVERTURE : Les professeurs Martin Désilets, Arezki Tagnit-Hamou, Michèle Heitz et Jean-Sébatien Plante

16

13

10

6

QUE DEVENEZ-VOUS ?

Pour mettre à jour vos coordonnées, remplissez notre formulaire en ligne au www.USherbrooke.ca/LaFondation-LeReseau, bouton « Changement d’adresse »

2

Page 3: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

es énergies renouvelables et le développement

durable occupent une place importante dans les

débats de notre société. La qualité de vie des générations

futures dépendra des solutions trouvées aux enjeux

actuels. Ces questions ne sont pas nouvelles dans notre

faculté. Pensons simplement aux recherches du professeur

Esteban Chornet qui depuis les années 70 valorisent la

biomasse en énergie.

Ce numéro de Jonction met en relief les travaux de nos

professeures et professeurs qui par leurs contributions

remarquables apportent des solutions aux multiples défis

soulevés par la nécessité de verdir la planète.

Au travers de ces portraits et témoignages, c’est la diversité,

l’expertise et l’engagement du corps professoral que nous

voulons souligner. Il est la richesse de notre Faculté.

Ce numéro illustre l’excellence de nos professeures et

professeurs par quelques exemples.

À la suite du séisme qui a ravagé Haïti, les professeurs

Patrick Paultre et Jean Proulx ont monté et donné un

programme de formation destiné aux ingénieurs et archi-

tectes dans le domaine du génie parasismique appliqué

aux ouvrages civils. Ce complément de compétences

permettra aux professionnels haïtiens de contribuer

adéquatement à la reconstruction de leur pays.

Le Groupe d’acoustique de l’Université de Sherbrooke

vient de célébrer son 25e anniversaire de fondation.

Un exploit à souligner d’autant plus que les chercheuses

et chercheurs qui l’animent en ont fait le 1er laboratoire

de recherche universitaire en importance au Canada dans

le domaine de l’acoustique et des vibrations et l’un des

plus importants centres universitaires de recherche

en contrôle du bruit et des vibrations à l’échelle mondiale.

Un dernier exemple. À quatre reprises au cours des

cinq dernières années, des chercheurs de notre Faculté ont

remporté le prestigieux prix synergie du CRSNG pour

l’innovation. Cette distinction nationale reconnaît les

collaborations qui sont un modèle de partenariat efficace

entre l’industrie et les universités. À l’heure où l’innovation

est la clé de la prospérité du Canada, la capacité de nos

chercheuses et de nos chercheurs à établir des relations

fructueuses avec les industries est un exploit remarquable.

Bonne lecture.

■ ■ Gérard Lachiver, ing., Ph. D. Professeur et doyen

Mot du doyen

L

3

UN

IVER

SIT

É D

E SH

ERB

RO

OK

EFA

CU

LTÉ

DE

GÉN

IE

20 10

Page 4: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

Diminution des gaz à effet de serre

RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUEQuatre professeurs en génie de l’Université de Sherbrooke obtiennent près de 1 M$ pour des projets de réduction des gaz à effet de serre. Les projets, qui se réaliseront au cours des trois prochaines années, visent à faire des recherches novatrices dans la réduction et la séquestration des gaz à effet de serre (GES).

Le professeur Jean-Sébastien Plante du Département de génie mécanique développera une transmission manuelle automatisée pour véhicules électriques qui permettra le passage des rapports sans interruption de couple par l’utilisation d’un embrayage de transfert sec : « Nous espérons que par l’introduction de véhicules électriques plus performants, moins coûteux et moins énergivores dans le paysage automobile, il y ait un plus grand intérêt des consommateurs pour ce type d’engin », souligne-t-il.

De son côté, la professeure Michèle Heitz du Département de génie chimique et de génie biotechnologique innovera dans le secteur de la bio-énergie en proposant une alterna-tive au diesel, soit la production de biodiesel. Dans le cadre de ce projet interdisciplinaire, elle sera épaulée, au niveau de la direction, par la professeure Nathalie Faucheux du même département ainsi que par d’autres spécialistes scientifiques. Cette nouvelle énergie verte sera produite à partir de microalgues qui croissent rapidement et ont un rendement à l’hectare supérieur aux oléagineux terrestres.

Enfin, les professeurs Martin Désilets du Département de génie mécanique et Arezki Tagnit-Hamou du Département de génie civil s’attaqueront à rendre les procédés industriels moins énergivores et moins polluants.

D’une part, les travaux de Martin Désilets mèneront au développement de capteurs et de connaissances sur le comportement in situ en vue d’améliorer la mesure et le contrôle de la consommation énergétique d’une cuve d’électrolyse utilisée pour la production d’aluminium primaire.

D’autre part, le professeur Arezki Tagnit-Hamou remplacera une partie de ciment Portland par des ajouts cimentaires qui ne sont pas toujours disponibles localement dans toutes les provinces canadiennes, notamment au Québec. Ainsi, le transport de ces matériaux vers les chantiers augmente le coût de production du béton, tout en diminuant l’impact positif de leur utilisation sur la diminution des émissions de GES. Il explique que « la solution réside donc dans la production et la valorisation de matériaux locaux en ajouts cimentaires alternatifs comme nous le ferons à l’UdeS en bénéficiant des cendres volantes alternatives provenant d’une centrale de co-génération d’électricité à la biomasse d’une papetière et du verre mixte broyé provenant d’un centre de tri ».

Le Programme de recherche orientée en partenariat est offert par le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE), le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), le Fonds québécois de la recherche sur la nature et les technologies (FQRNT) et le Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture (FQRSC). ■

Martin Désilets

Michèle Heitz

Jean-Sébastien Plante

Arezki Tagnit-Hamou

4

Page 5: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

UNE NOUVELLE CHAIRE EN QUÊTE DE L’AVION SILENCIEUX

L’Université de Sherbrooke se lance en quête de l’avion silencieux. Par de nouvelles recherches en acoustique appli-quée à l’aviation, trois professeurs de la Faculté de génie veulent réduire le bruit interne et externe des aéronefs. Un programme de recherche ambitieux, qui ne se retrouve nulle part ailleurs au Canada.

Cette chaire de recherche novatrice bénéficie d’un investissement de 2,5 M$ sur cinq ans, grâce à la participa-tion du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. L’UdeS compte également sur l’appui financier et la collaboration incontestable de trois leaders de l’industrie de l’aéronautique : Bombardier, Pratt & Whitney Canada et Bell Helicopter Textron Canada. Lors de l’annonce, un soutien financier de la Fondation canadienne de l’innovation de 1,6 M$ a également été confirmé ainsi qu’un montant de 1,6 M$ en provenance du gouvernement du Québec (ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport). ■

Le bruit, un problème croissant

Les gens qui demeurent près d’un aéroport subissent les nuisances du trafic aérien avec ses impacts sonores parfois insupportables. « Dans une conjoncture d’augmentation du trafic aérien et de capacité croissante des appareils, il est nécessaire de réduire l’impact sonore des avions sur la communauté », précise Alain Berry, l’un des cotitulaires de la Chaire CRSNG-Industries en acoustique appliquée à l’aviation de l’UdeS qui a été lancée le 2 octobre.

L’objectif principal des trois titulaires de la Chaire, Alain Berry, Noureddine Atalla et Stéphane Moreau, professeurs à la Faculté de génie, est de développer des connaissances originales et des innovations technologiques permettant de réduire le bruit des avions et des hélicoptères tout en amélio-rant leur confort acoustique.

« Le niveau du bruit en cabine est considéré comme l’un des plus importants facteurs de perception du confort dans les avions et les hélicoptères », souligne Noureddine Atalla. Son collègue, Stéphane Moreau, ajoute : « Il sera exacerbé dans l’avenir par des vols de plus longue durée et des struc-tures plus légères en composite ». ■

Applications concrètes dans le monde de l’aéronautique

De façon spécifique, la Chaire CRSNG-Industries en acoustique appliquée à l’aviation développera des outils de prédiction vibroacoustique et aéroacoustique dédiés à l’aéronautique, à l’échelle des sources (moteurs, nacelle, train d’atterrissage, écoulements d’air et turbulence), des matériaux (traitements phoniques et amortissants), des composantes structurales (panneaux de fuselage, vitrage, portes) et à l’aéronef dans son ensemble.

Il va de soi que l’on doit intégrer la simulation et la prédic-tion des phénomènes vibroacoustiques et aéroacoustiques à la conception des aéronefs afin de réduire la pollution sonore. En conséquence, il est nécessaire de créer des outils pour cette industrie afin d’identifier le bruit depuis sa source jusqu’à sa perception par l’oreille humaine. ■

PRODUCTION D’ÉNERGIE ET DE BÉTON ÉCOLOGIQUE

Les déchets des Îles traités sur place ?

Plutôt que de terminer leur cycle de vie dans les lieux d’enfouissement sanitaire de Victoriaville, les déchets des Îles-de-la-Madeleine seront traités localement et servi-ront dans la fabrication du béton. Pendant trois ans, des chercheurs de la Faculté de génie tenteront de démontrer la faisabilité d’un couplage technologique permettant de gérer la masse de déchets (la partie biodégradable et ce qui ne l’est pas) des Îles au moyen d’un système de biométha-nisation des matières résiduelles putrescibles jumelé à un système de gazéification et vitrification au plasma.

Le Centre de recherche sur les milieux insulaires et mari-times affilié à l’Université du Québec à Rimouski a démarré un programme de recherche sur la gestion intégrée des matières résiduelles des Îles-de-la-Madeleine en partenariat avec l’Université de Sherbrooke et l’entreprise Pyrogenesis.

Depuis des années, les Madelinots envoient leurs déchets à recycler, à enfouir et à incinérer sur le continent par bateau jusque dans la région des Bois-Francs, grugeant ainsi 16 % du budget total des Îles-de-la-Madeleine, seulement pour la gestion des matières résiduelles.

Comme l’explique le professeur Hubert Cabana, du Dépar-tement de génie civil : « Les déchets biodégradables seront biométhanisés pour en faire du méthane. Ce gaz sera utilisé comme source d’énergie pour alimenter la technologie de plasma thermique développée par l’entreprise Pyrogenesis. Cette technologie traitera la partie non biodégradable, dont les plastiques, les métaux, le verre, etc. ».

Les surplus de gaz serviront les besoins énergétiques des Îles. Ce qui ne sera pas transformé par le plasma thermique, soit les résidus du système au plasma se présentant sous la forme de granulats, seront valorisés dans la fabrication du ciment écologique par le professeur Arezki Tagnit-Hamou, de la Faculté de génie, titulaire de la Chaire SAQ de valorisa-tion du verre dans le béton.

Ce n’est pas tant la recherche qui importe, mais plutôt la dém onstration que « ce modèle est viable économiquement et applicable d’un point de vue technologique pour le type de déchets se trouvant sur les Îles », ajoute le professeur Cabana. ■

Les professeurs Berry, Atalla et Moreau

avec une représentante du CRSNG5

UN

IVER

SIT

É D

E SH

ERB

RO

OK

EFA

CU

LTÉ

DE

GÉN

IE

20 10

Page 6: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

CONCOURS DE BOURSES D’ÉTUDES SUPÉRIEURES DU CANADA VANIER

Une doctorante en génie chimique développera les carburants de demain

Clémence Fauteux-Lefebvre, une étudiante d’exception du Département de génie chimique et de génie biotech-nologique de l’Université de Sherbrooke, a obtenu une bourse d’études supérieures du Canada Vanier de 150 000 $ répartis sur trois ans. Cette bourse du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada lui permettra de compléter ses études doctorales sous la direction du professeur Nicolas Abatzoglou, de la Faculté de génie.

La nouvelle boursière a obtenu d’impressionnants résultats académiques au 2e cycle tout en étant grandement impliquée dans des activités liées à la vie universitaire, notamment comme représentante des étudiants au comité exécutif du Groupement de gradués de génie.

« L’objectif de mon projet de recherche est de diminuer la concentration en composés sulfurés dans les carburants pour les piles à combustible à électrolyte solide (SOFC) en utilisant des nanofibres de carbone, par un procédé d’adsorption », précise l’étudiante au doctorat. Son projet fait partie des travaux menés conjointement par le Groupe de recherche sur les technologies et procédés de conversion et le Groupe de recherches appliquées sur les piles à électrolyte solide de l’Université de Sherbrooke. ■

DES INVESTISSEMENTS DE 1,7 M$ DANS DES PROJETS DE R-D

Partenariat de recherche Université de Sherbrooke - Rio Tinto Alcan

Les professeurs Gervais Soucy, du Département de génie chimique et de génie biotechnologique, et Martin Désilets, du Département de génie mécanique de l’Université de Sherbrooke, ont obtenu 1 700 000 $ afin d’optimiser la technologie de l’électrolyse de l’aluminium. Rio Tinto Alcan

Laboratoire du professeur Gervais Soucy

RÉUSSITES FACULTAIRES PERSEUS RÉCOLTE TROIS PODIUMS AUX JEUX PARALYMPIQUES DE VANCOUVER 2010

Les Jeux paralympiques de Vancouver ont couronné deux athlètes canadiens équipés par le groupe de recherche de la Faculté de génie Performance et sécurité humaine de l’UdeS (PERSEUS). Josh Dueck a terminé deuxième à l’épreuve de slalom sur sit-ski et Colette Bourgonje a obtenu deux médailles en ski de fond sur sit-ski, soit le bronze au 5 km et l’argent au 10 km.

Ces athlètes ont bénéficié du programme À nous le podium 2010 qui a permis d’améliorer d’une manière significative leurs performances. Fort de ses succès, PERSEUS commer-cialisera les équipements conçus et fabriqués pour les Jeux paralympiques et poursuivra ses activités de recherche de pointe.

Ce groupe de recherche dirigé par le professeur Denis Rancourt, du Département de génie mécanique, prolon-gera son aventure olympique en concevant les fauteuils roulants d’athlétisme en vue des Jeux olympiques de Londres en 2012 en collaboration avec le Centre national multisport Montréal et Athlétisme Canada. ■

LE GAUS FÊTE SES 25 ANS

Le Groupe d’acoustique et de vibrations de l’Université de Sherbrooke (GAUS), qui fête cette année ses 25 ans d’existence, est le pôle canadien en acoustique des trans-ports, comme en témoignent l’obtention récente de trois chaires CRSNG en acoustique appliquée à l’aviation et son implication au sein de réseaux de recherche nationaux (CRIAQ, AUTO21).

Fondé en 1984 et dirigé pendant 12 ans par le professeur émérite Jean Nicolas, le GAUS est construit autour d’un thème et d’une mission commune : être un chef de file international en vibroacoustique dans le développement de connaissances originales conduisant à des innovations permettant de concevoir et fabriquer plus silencieux. Le GAUS fournit également un creuset de formation qui se distingue par sa multidisciplinarité et son équilibre harmonieux entre recherche fondamentale et appliquée.

Dans les prochaines années, le GAUS désire maintenir et améliorer sa notoriété par la formation d’ingénieurs et de chercheurs qualifiés qui feront de la recherche pour améliorer les connaissances de pointe tout en assurant auprès des entreprises et du secteur public un transfert du savoir et de la technologie par le biais de solutions pratiques et innovatrices. ■

6

Page 7: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

a annoncé des investissements dans des nouveaux projets de recherche et développement afin de former des étudi-ants qui travailleront avec des experts chevronnés de l’UdeS et de l’industrie tout en maintenant son position-nement dans les technologies opérationnelles des cuves.

Le professeur Soucy tentera de résoudre deux problèmes qui limitent la performance des cuves, soit celui des dépôts qui se forment sur la surface de la cathode en raison d’une basse température et d’un bain acidique, et celui de l’augmentation de la résistance de contact entre la cathode et la barre collectrice, qui entraîne des pertes de chaleur directes. Il bénéficiera d’une somme de 600 000 $ accordée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie et de 800 000 $ de la part de Rio Tinto Alcan sur cinq ans.

À cet égard, le porteur de ce projet sera appuyé par une équipe multidisciplinaire de l’UdeS expérimentée dans ce domaine. Il sera notamment épaulé par le professeur Désilets, qui est également impliqué dans un autre projet avec Rio Tinto Alcan. Ce spécialiste du génie mécanique explique qu’il développera des outils novateurs nécessaires au diagnostic de l’état thermique des cuves d’électrolyse. Pour ce faire, il a obtenu 300 000 $ pour améliorer le contrôle du procédé industriel d’aluminium primaire. ■

25 000 $ POUR RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE

Nicolas Vincent obtient une bourse

Nicolas Vincent, étudiant à la maîtrise en environnement et diplômé du Département de génie mécanique, a partagé en mars dernier un prix de 25 000 $ avec une collègue de 2e cycle, Mariane Maltais-Guilbault, dans le cadre d’un concours organisé par la Fondation TD des amis de l’environnement. En effet, ces deux lauréats sherbrookois ont rédigé un essai visant à fournir des principes permet-tant de réduire l’empreinte écologique canadienne à partir de données obtenues du Groupe d’experts intergou-vernemental sur le climat (GIEC).

Les auteurs proposent des initiatives avant-gardistes qui pourraient être mises en place dans des villes de 100 000 habitants dont des transports en commun plus efficaces, une ferme verticale pouvant nourrir 50 000 personnes, la production d’énergie dans chaque foyer, la réduction des eaux de ruissellement, des produc-tions industrielles complémentaires

« Nous avons privilégié l’approche du backcasting, qui con-siste à fixer des objectifs pratiquement utopistes au départ, mais qui sont très clairs en bout de ligne. Nous proposons des étapes en amont, afin d’évoluer vers l’atteinte des objectifs, explique Nicolas Vincent. Ainsi, à mesure que certaines étapes sont franchies, l’atteinte d’un objectif initialement très ambitieux devient de plus en plus réali-sable, ajoutent les deux étudiants. »

Pour Nicolas, ingénieur junior, le prix remporté lui permettra de poursuivre sa 2e année d’études à Troyes en France, afin de se spécialiser en écoconception et en écologie industrielle. ■

PROJET PHOEBUS

Si l’avenir passe par l’expérimentation, le projet de fin de baccalauréat d’étudiants en génie mécanique et en génie électrique de l’Université de Sherbrooke, Phoebus, se démarquera des autres par l’idée de concevoir une voiture entièrement électrique comme alternative aux véhicules à essence.

En effet, ces futurs ingénieurs envisagent de fabriquer un prototype dont les performances seraient maintenues en condition hivernale et dont l’autonomie permettrait de franchir sur les autoroutes la distance Montréal-Sherbrooke, Sherbrooke-Québec et Québec-Montréal. Si tout se déroule comme prévu, la Phoebus serait exposée au grand public lors de l’exposition Mécagéniale de l’UdeS en 2010… à suivre ! ■

Clémence Fauteux-Lefebvre

Mariane Maltais-Guilbault et Nicolas Vincent

7

UN

IVER

SIT

É D

E SH

ERB

RO

OK

EFA

CU

LTÉ

DE

GÉN

IE

20 10

Page 8: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

AUTOMNE 2009

1562 ÉTUDIANTS TEMPS PLEIN – 1er CYCLE

250 FILLES VS GARÇONS – 1er CYCLE

76 FILLES AUX 2e ET 3e CYCLES

411 ÉTUDIANTS AUX CYCLES SUPÉRIEURS

225 2e CYCLE

186 3e CYCLE

PROGRAMMES OFFERTS

6 1er CYCLE

9 2e CYCLE

4 3e CYCLE

34 133 STAGES COOPÉRATIFS RÉALISÉS PAR LES ÉTUDIANTS

EN GÉNIE (DE 1967 À ÉTÉ 2010)

23 CHAIRES DE RECHERCHE

8 CHAIRES CRSNG INDUSTRIELLES

7 CHAIRES CRC

8 CHAIRES PRIVÉES

11850 DIPLÔMES DÉCERNÉS (1959-2009)

9277 1er CYCLE

2134 2e CYCLE

439 3e CYCLE

98 PROFESSEURS

364 EMPLOYÉS

AUTRES24 M$/an FINANCEMENT DE LA RECHERCHE (AU 31 MARS 2010)

(MOYENNE)

8,5 M$ REDEVANCES (2009)

149 BREVETS DÉPOSÉS (AU CUMULATIF EN 2009)

17 INVENTIONS PROTÉGÉES (AU CUMULATIF EN 2009)

7 ENTREPRISES DÉRIVÉES (CUMULATIF – EN OPÉRATION – 2009)

T o u T e n c h 1 f f r e s !

8

Page 9: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

FORMATIONS À LA CARTE

L’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) a tranché : les ingénieurs devront poursuivre une formation tout au long de leur carrière afin de maintenir leurs compétences à jour ou d’en développer de nouvelles en fonction de leur réalité au travail. C’est ainsi que le Centre de formation continue de la Faculté de génie (CFC Génie) offrira plus de formations à la pièce pour permettre à l’ingénieur en exercice de développer non seulement ses compétences mais également d’amorcer une réflexion sur son dévelop-pement. Le CFC Génie, en augmentant l’offre de formation et en jetant les bases d’un outil de suivi de développement des compétences, permettra aux ingénieurs de mieux cheminer dans leur carrière.

« Comme dans tous les ordres professionnels, le premier diplôme n’est pas la fin, loin de là. Il faut continuellement se mettre à jour, s’améliorer et ça ne veut pas toujours dire dans le domaine dans lequel on a étudié », explique Michel Noël, directeur du CFC Génie. Dans les premières années, l’ingénieur en exercice cherchera des formations plus techniques, plus pointues, mais avec le temps, ce sont davantage les compétences transversales qui l’intéresseront. ■

MAÎTRISE EN GESTION DE L’INGÉNIERIE

Rappelons que depuis déjà 18 ans, l’Université de Sherbrooke forme des ingénieurs en exercice par le biais du programme de maîtrise en gestion de l’ingénierie (MING). Ce dernier se différencie du Master of Business Administration (MBA) en offrant une approche par compétences transversales et par la diversité des cours tels la gestion de projets, la communication, le marketing, la finance, etc. Pour vendre ses idées et ses innovations, l’ingénieur doit convaincre les gens autour de lui dans son argumentation. Pour réaliser ensuite ses projets, il doit être mieux équipé, mieux formé. C’est ce genre d’outils que trouvera l’ingénieur en suivant les cours de la maitrise en gestion de l’ingénierie.

La direction du CFC Génie étudie actuellement la possibilité de permettre à d’autres scientifiques de suivre le programme de la MING, entre autres, en raison des similitudes entre les sciences appliquées et l’informatique, la biologie et la physique par exemple. « Nous recherchons une clientèle de diplômés universitaires ainsi que des catégories différentes de professionnels autant ici qu’à l’étranger », souligne Michel Noël. Les équipes multidisciplinaires émergent sur la scène internationale. En formant, les ingénieurs et les scientifiques à cette réalité, le CFC Génie rend un grand service à ces nouveaux gestionnaires appelés à travailler en équipe. Des formations à la carte et des microprogrammes de 12 à 15 crédits basés sur l’expertise des professeurs feront également partie de l’offre comme en témoigne le microprogramme en sécurité informatique proposé par le professeur Frédéric Mailhot du Département de génie électrique et de génie informatique qui sera offert au cours de la prochaine année au Campus de Longueuil. ■

FORMATIONS À DISTANCE

Soucieux d’être toujours à la fine pointe des tendances, le CFC Génie a plusieurs projets en tête dont celui de développer la formation à distance en proposant du contenu en ligne interactif ainsi que des exercices inter-actifs dirigés. « L’objectif est que l’étudiant puisse suivre ses cours de chez lui ou au travail en bénéficiant d’un enregistrement vidéo », mentionne Michel Noël. D’autre part, les étudiants pourront suivre leurs cours en personne tout aussi bien à Sherbrooke, Longueuil ou à Laval, ou encore attendre de le suivre en ligne d’une manière électronique.

En plus des formations créditées menant à un micropro-gramme, diplôme ou une maîtrise en génie, des activités d’une journée voire d’une demi-journée et des cours non crédités, en complémentarité avec ce qui existe déjà, seront constitués pour servir un autre genre

DU NOUVEAU AU CENTRE DE FORMATION CONTINUE DE LA FACULTÉ DE GÉNIE

Dominique Lefebvre, vice-doyen au développement et

à la formation continue, et Michel Noël, directeur du CFC Génie

9

UN

IVER

SIT

É D

E SH

ERB

RO

OK

EFA

CU

LTÉ

DE

GÉN

IE

20 10

Page 10: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

de clientèle. Au terme de ce type de formation, des unités d’éducation continue (UEC) seront attribuées. « Nous désirons offrir des formations variées », conclut le directeur du CFG Génie. À cet égard, l’offre de formation, sa réalisation ainsi que les outils mis à la disposition des étudiants devraient donner un souffle rafraîchissant au domaine de la formation continue. ■

MAÎTRISES DE TYPE COURS

Si Michel Noël s’occupe entre autres du développement de marché, de réseautage externe, de la coordination et de l’organisation du CFC Génie, le vice-doyen au développement et à la formation continue, le professeur Dominique Lefebvre, y prend une part active en étant responsable du volet académique, du contenu des cours crédités, de la constitution de microprogrammes ainsi que de la sélection et de l’évaluation des chargés de cours. Il veille aussi au développement de l’offre de formation de la Faculté de génie en innovant dans les cursus proposés.

« Nous étudions la possibilité d’implanter à court terme plusieurs nouveaux cheminements dans les programmes de maîtrises de type cours » souligne le professeur Lefebvre. La Faculté poursuivra également sa collaboration avec les facultés des Sciences et d’Administration de l’UdeS pour offrir des formations plus intégrées, plus complémen-taires en regard des aspects non-techniques du cursus de l’ingénieur.

Le vice-doyen ajoute que des professeurs de la Faculté pourront s’impliquer dans un tel processus en participant au développement de programmes en formation continue. Il termine en précisant que les conférences spécialisées que les professeurs de la Faculté présentent lors de congrès ou autres colloques pourraient, par exemple, être offertes à un plus vaste bassin de professionnels scientifiques sous la forme de formations ad hoc. ■

LE PROFESSEUR PATRICK PAULTRE MET SA SPÉCIALITÉ AU PROFIT DE SON PAYS D’ORIGINE

FORMER EN GÉNIE PARASISMIQUE POUR MIEUX RECONSTRUIRE HAÏTIFormer des ingénieurs et professeurs haïtiens en génie parasismique. Telle est la contribution très concrète du professeur Patrick Paultre, du Département de génie civil, à la suite du séisme qui a terrassé Haïti en janvier 2010. Originaire de ce pays, le directeur du Centre de recherche en génie parasismique et en dynamique des structures n’avait pas mis les pieds en Haïti depuis 36 ans. Il y est retourné quelques semaines après le tremblement de terre pour évaluer scientifiquement les dommages et identifier les problèmes afin de reconstruire selon les principes de dimensionnement parasismique.

Le professeur Paultre a également proposé un partenariat avec l’Université d’État d’Haïti pour mettre en place un projet de codéveloppement permettant aux institutions haïtiennes de mieux former les ingénieurs du pays. Ce geste de solidarité a été hautement apprécié par le recteur de cette université, Jean Vernet Henry qui s’est dit persuadé « que la coopération universitaire représente l’un des meilleurs moyens de contribuer à la reconstruction à moyen terme d’Haïti ». ■

COLLABORATIONS DIVERSES

Lors de sa première visite, le professeur Paultre a discuté avec les autorités en vue d’établir un protocole d’entente qui permettrait à des étudiants haïtiens de faire une maîtrise en génie parasismique à la fois en Haïti et à Sherbrooke. Cette maîtrise conjointe permettrait de former des ingénieurs de pointe qui retourneraient sur l’île pour aider à reconstruire le pays.

L’ingénieur gestionnaire, un spécialiste très recherché.

Informations : www.USherbrooke.ca/genie/formationcontinue

10

Page 11: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

Le spécialiste en génie parasismique a ensuite été sollicité par le ministère de l’Éducation nationale d’Haïti pour mettre à niveau les connaissances des ingénieurs et archi-tectes du Ministère spécialisés dans la construction d’écoles, dont un très grand nombre se sont effondrées. Il est ainsi retourné donner une formation sur le génie parasismique à environ 30 ingénieurs et architectes.

Le professeur Paultre est allé en Haïti une troisième fois, afin de donner des cours magistraux aux membres du Comité d’union et de services aux municipalités, un regroupement de professionnels architectes et ingénieurs. Il s’agissait d’une formation intensive de 48 heures sur deux semaines. « Malgré la difficulté de la tâche, comme par exemple de traiter des sujets très théoriques, il y a une très grande volonté de leur part pour s’améliorer et se remettre à jour, dit le chercheur. Nous avons développé des outils simples afin d’illustrer de façon physique la réalité ». ■

UN CRÉNEAU À DÉVELOPPER

En plus de ses obligations professorales à Sherbrooke, le spécialiste profitera d’une année sabbatique pour peaufiner la collaboration avec la Faculté des sciences appliquées en Haïti. Puisque le génie parasismique n’y est pas enseigné, Patrick Paultre veillera à mettre sur pied un curriculum de cours. « La formation de spécialistes et de professeurs est impérative, affirme-t-il. D’ailleurs, un étudiant devrait poursuivre ses études postdoctorales à Sherbrooke en septembre pour ensuite retourner et transmettre ses connaissances ».

Par ailleurs, le gouvernement haïtien établira des cours obligatoires au baccalauréat en génie civil avec une orien-tation en structure qui comprendra des cours d’introduction au génie parasismique et à la dynamique des structures. « L’objectif est de mettre sur pied un programme d’études supérieures qui donnerait accès à une maîtrise, parce qu’il y en a pas actuellement, dit le professeur. Notre Faculté de génie à Sherbrooke aidera beaucoup à l’établissement d’un tel programme en collaboration avec les autorités haïtiennes ». ■

SUR LE TERRAIN

En marge de toutes ces formations, Patrick Paultre a entrepris un travail de recherche sur le terrain avec les professeurs Jean Proulx et Charles-Philippe Lamarche, de la Faculté de génie. Les trois professeurs ont effectué des mesures de vibrations sur un bâtiment de 12 étages qui a résisté au tremblement de terre. « Il est intéressant d’étudier un bâtiment qui a subi un grand tremblement de terre et qui ne s’est pas effondré, explique Patrick Paultre. Ça n’arrive pas tous les jours, d’autant plus qu’un édifice situé juste en face, un hôpital nouvellement construit de quatre étages, s’est complètement effondré ».

Une telle étude permettra une meilleure compréhension du niveau de sollicitation et du comportement de la struc-ture et améliorera les façons de faire. « Il est important d’identifier les propriétés du bâtiment, dont les périodes de vibration, qui nous permettront de valider si les modèles numériques que nous développerons sont adéquats. Après, nous ferons des simulations de tremblement de terre qui nous permettront de comprendre le comporte-ment du bâtiment pendant la secousse sismique afin d’expliquer pourquoi la structure ne s’est pas effondrée », explique-t-il.

Selon Patrick Paultre, la reconstruction d’Haïti prendra au moins 10 ans. Toutefois, les répliques sismiques se font encore sentir. Le 3 mai dernier, une secousse d’une magnitude de 4,7 sur l’échelle de Richter a été enregistrée : « Les gens sont encore traumatisés, dit-il. Lorsque la terre tremble, les gens quittent leur maison pour se réfugier sous des tentes montées un peu partout afin d’y passer la nuit ».

Malgré le chaos apparent, l’équipe du professeur Patrick Paultre se retrousse les manches pour transmettre son savoir et aider les ingénieurs et architectes haïtiens à mieux reconstruire. ■

11

UN

IVER

SIT

É D

E SH

ERB

RO

OK

EFA

CU

LTÉ

DE

GÉN

IE

20 10

Page 12: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

PERSPECTIVES D’AVENIR DE LA PROFESSION DANS UN CONTEXTE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Entrevue avec le directeur du Département de génie électrique et de génie informatique, le professeur Philippe Mabilleau

Quels sont les grands défis du IIIe millénaire dans lesquels les ingénieurs en génie électrique et en génie informatique seront impliqués ?

P. Mabilleau : Les grands défis du IIIe millénaire s’arti-culeront autour de l’énergie avec en particulier les problématiques du réchauffement planétaire résultant de l’utilisation des énergies fossiles. Actuellement, la grande partie de cette énergie est produite par combustion de produits fossiles comme le pétrole, le charbon ou le gaz naturel. L’utilisation de ces sources présente un double inconvénient. Elles sont non renouvelables et s’épuiseront tôt ou tard, et de plus, elles dégagent des gaz à effet de serre qui contribuent largement au réchauffement climatique.

Il faudra substituer ces sources fossiles par des sources renouvelables comme l’éolien et le solaire. Nous devrons utiliser au maximum l’énergie électrique pour le transport, en particulier pour l’automobile, et nous devrons optimiser l’utilisation de l’énergie dans notre environnement sans nuire ni à notre confort ni à la productivité.

Comment les ingénieurs en génie électrique et en génie informatique seront-ils interpellés ?

P. Mabilleau : L’intégration dans un réseau électrique des éoliennes et des panneaux solaires pose des défis importants. Le caractère irrégulier et imprévisible de la disponibilité de l’énergie issue de ces sources complique la planification de la production et son équilibrage avec la consommation, un élément clé de la stabilité des réseaux de distribution électrique.

Les quantités d’énergie en jeu sont considérables et tout écart entre la production et la consommation peut avoir des conséquences majeures. De plus, les propriétés de ces sources font en sorte qu’on ne peut pas bénéficier de mécanismes de régulation naturels entre la production et la charge qui existent avec les turboalternateurs de nos centrales hydroélectriques ou thermiques. Il est alors nécessaire d’ajouter de l’intelligence dans les différents dispositifs constituant le réseau électrique. Cette intelli-gence est réalisée avec des dispositifs électroniques et informatiques dont la conception et l’exploitation impliquent des ingénieurs électriques et informatiques.

Quels sont les grands défis qui les attendent dans le secteur de l’automobile ?

P. Mabilleau : L’utilisation de l’énergie électrique comme source de traction dans les systèmes de transport, en particulier l’automobile, est quelque chose de révolution-naire qui bouleversera la conception de ces systèmes. Si les appareillages électroniques ont déjà commencé à envahir l’automobile pour des fonctions de contrôles et pour des accessoires, l’utilisation de l’électricité pour actionner le moteur touchera le cœur du véhicule lui-même.

Le stockage de l’électricité dans des accumulateurs et leur recharge via le réseau électrique est un défi de taille puisqu’il ajoutera des dimensions nouvelles aux pro blèmes du réseau de distribution électrique. Par ailleurs, des commandes vitales et très importantes pour la sécurité de l’usager comme l’accélération ou même la direction vont se faire au travers de circuits électroniques et de logiciels.

Mais comment utiliser efficacement l’énergie ?

P. Mabilleau : Enfin, la plus grande problématique à résoudre est celle des économies d’énergie ou plus précisément de l’utilisation efficace de l’énergie. Des amé-liorations considérables sont possibles en incorporant l’intelligence artificielle dans les appareils qui nous entourent. Par exemple, les sécheuses à vêtements d’un secteur résidentiel pourraient consommer de l’énergie seulement lorsque la source est disponible, ou bien, elles pourraient ne pas être actives en même temps.

Ce type de stratégie permet d’éviter les pointes de consommation qui ont une incidence majeure sur le dimensionnement des installations de transport et de production de l’électricité. Cette intelligence installée dans les appareils électriques devra également assurer que le confort et le service offerts aux utilisateurs restent opti-mums. La mise en place efficace d’un tel déploiement de consommation intelligent pour les appareils électriques implique une étroite collaboration avec le réseau de distribution.

En conséquence, les technologies de communication seront largement mises à contribution comme elles l’ont été pour le développement d’Internet. Cette synergie entre les appareils et le réseau est intégrée dans le concept de ce qui est appelé le smart grid qui sera le réseau de distribution de l’énergie du futur. Les ingénieurs en génie électrique et en génie informatique auront une place de choix dans la conception, le déploiement et l’exploitation de ce futur réseau. ■

LE GÉNIE INFORMATIQUE ET LE GÉNIE ÉLECTRIQUE

Philippe Mabilleau

12

Page 13: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

DIPLÔMÉES DE LA FACULTÉ DE GÉNIE

Trois sœurs, une même passion pour l’ingénierie !

Viviane Baril, de la 51e promotion du baccalauréat en génie mécanique, est la troisième fille de la même famille au sein de la même université à obtenir son diplôme d’ingénieure.

Les deux sœurs de Viviane, Geneviève, de la 44e promo-tion en génie électrique, et Catherine, de la 41e promotion en génie chimique, ont poursuivi des études en ingénierie au sein de la même faculté ! Questionnées sur les raisons qui les ont conduites à choisir le génie, elles affirment que ce sont les conseils de leur père qui ont fait la différence : « Travaillant lui-même dans une usine, notre père nous a lentement dirigées vers le monde industriel. Pour lui, c’était très important que nous ayons une bonne profession. Le choix d’aller en génie s’est presque imposé de lui-même », explique la cadette des sœurs Baril.

Pourquoi avoir choisi l’Université de Sherbrooke ? À l’unanimité, les sœurs Baril soulignent que la Faculté de génie offre notamment des stages en régime coopératif, des expériences de travail qui permettent de couvrir le coût des études. C’est ce qui a été l’élément déclencheur. D’autre part, la future diplômée, Viviane, a été attirée par les projets intégrateurs et les projets de conception.

En outre, les deux sœurs aînées sont occupées de différentes façons. Catherine est doctorante en génie chimique à l’UdeS sous la supervision du professeur Nicolas Abatzoglou, et Geneviève est ingénieure en contrôle de procédés au sein de la firme de génie-conseil Hatch, dans les secteurs minier et métallurgique. Quant à Viviane, elle travaillera dès l’obtention de son diplôme, soit en décembre 2009, auprès de la cimenterie LaFarge à Exshaw, en Alberta. ■

COMPÉTITION CANADIENNE D’INGÉNIERIE 2010

Un autre podium pour la Faculté de génie

L’Université de Toronto était l’hôtesse de la 25e Compéti-tion canadienne d’ingénierie 2010, qui s’est déroulée du 18 au 21 mars. La délégation de la Faculté de génie était constituée de trois équipes : conception en équipe junior, design innovateur et génie-conseil. Seule cette dernière équipe, championne en 2009, s’est hissée sur la plus haute marche du podium pour une deuxième année consécutive.

Indétrônables en raison de leurs trois premières places consécutives à la Compétition québécoise d’ingénierie 2010 et 2009 et à la Compétition canadienne d’ingénierie 2009, les champions David Charbonneau et Marc-Antoine Turcotte ainsi que les recrues Catherine St-Pierre et Maxime Vachon ont monté leur jeu d’un cran face à une opposition farouche.

La Compétition canadienne d’ingénierie représente une opportunité unique pour les étudiantes et étudiants, ainsi que pour les représentants de l’industrie et du milieu univer-sitaire, de se rencontrer dans un contexte professionnel, compétitif et social. À l’aide d’une variété d’activités mettant à l’épreuve les aptitudes des participants en technique, en conception et en communication. Cet événement vise à reconnaître les individus qui ont le potentiel de devenir de futurs leaders de la profession. ■

2010 EN ACTION : NOS ÉTUDIANTS OSENT ET GAGNENT !

Catherine St-Pierre, David Charbonneau, Maxime Vachon et Marc-Antoine Turcotte

13

UN

IVER

SIT

É D

E SH

ERB

RO

OK

EFA

CU

LTÉ

DE

GÉN

IE

20 10

Page 14: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

COMPÉTITION QUÉBÉCOISE D’INGÉNIERIE 2010

Sherbrooke triple médaillée d’or

C’est à l’ombre du mont Orford que s’est tenue du 22 au 24 janvier la Compétition québécoise d’ingénierie. Encore cette année, la délégation sherbrookoise s’est démarquée par ses résultats exceptionnels. Au final, ce sont 12 étu diants de l’Université de Sherbrooke, soit le quart de la délégation québécoise en termes de nombre d’équipes, qui représenteront le Québec à la Compétition canadienne d’ingénierie.

Les sujets des compétitions étaient axés sur le concept des Jeux Olympiques : réingénierie d’un réservoir de dameuse ou de la tasse thermos des visiteurs, fabrication d’un bobsleigh extrême, conception du système d’entraînement et de la nacelle des remonte-pentes.

Soulignons la performance remarquable des quatre représentants du projet Élise qui ont remporté l’épreuve de design innovateur, en plus de mériter le prix spécial Excellence technique. C’est la deuxième année qu’un projet de fin de baccalauréat de génie mécanique remporte ces deux honneurs. À la blague, certains participants ont lancé·: « Sherbrooke + avion = victoire ». ■ ■

DEUXIÈME À L’ÉPREUVE DU NORD·V

Le BAJA continue sur sa lancée

Le BAJA SAE de l’Université de Sherbrooke a terminé 2e lors de la 5e Épreuve du Nord, qui s’est déroulée les 12 et 13 février 2010 sur le Grand Axe de l’Université Laval.

« L’Épreuve du Nord est un événement d’envergure qui permet aux équipes universitaires et collégiales du Québec de développer des liens et d’échanger des connaissances qui nous permettent d’exceller aux événements internationaux », explique Hugo Fortier-Topping, le capitaine de la déléga-tion sherbrookoise.

Cette course d’une durée de deux heures est parsemée de bosses et de ballots de foin qui augmentent le coefficient de difficulté du pilotage dont la réussite réside dans le contrôle de l’accélération et de la décélération. ■

38e GRANDE COURSE NORDIQUE DE TOBOGGAN DE BÉTON

Toboggus, 3e au Canada

L’équipe du toboggan de l’Université de Sherbrooke, Toboggus, s’est hissée sur la 3e marche du podium au classement général de la Grande course nordique de toboggan de béton, qui se déroulait du 27 au 30 janvier 2010 à Hamilton en Ontario. Les futurs ingénieurs sherbrookois ont obtenu d’excellents résultats lors des descentes et ont également reçu le prix du toboggan le plus esthétique parmi les 20 équipes inscrites. Toboggus en était à sa 7e participation. ■

VAMUdeS

PARTENARIAT ENTRE VAMUdeS ET LE MEMORIAL UNIVERSITY OF NEWFOUNLAND

Un système d’autopilotage performant et flexible

Le club étudiant Véhicule aérien miniature de l’Université de Sherbrooke (VAMUdeS) a signé le 11 janvier 2010 une entente de collaboration avec des chercheurs du Memorial University of Newfoundland and Labrador (MUN) associés au Raven Project afin de collaborer sur un projet concernant les Unmanned Aerial Vehicles (UAV). Un des principaux objectifs de cette association est de développer un système qui permettrait à des véhicules aériens autonomes d’éviter différents objets automatiquement, qu’ils soient immobiles ou en déplacement. « Ce type d’innovation apporterait ainsi une solution concrète aux différentes inquiétudes qui sévissent quant au déploiement des véhicules de surveil-lance autopilotés dans les espaces aériens réglementés », explique Simon Jobin, étudiant au Département de génie électrique et de génie informatique de l’UdeS.

14

Page 15: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

BAJA SAE Sherbrooke

Au cours des dernières années, le Fonds Le Réseau de La Fondation de l’Université de Sherbrooke a soutenu financièrement de nombreux projets étudiants de la Faculté de génie, qui ont connu d’immenses succès sur la scène compétitive régionale, nationale et internationale.

La Fondation tient à féliciter tous les étudiants pour leur ingéniosité et leurs efforts porteurs de grandes réussites. Ils contribuent ainsi à la reconnaissance de l’UdeS aux quatre coins du globe.

DEUX ÉTUDIANTS ATHLÈTES DE LA FACULTÉ SE DISTINGUENT

Moments de consécration pour Benoît Boulanger, étudiant au programme de maîtrise en génie civil et centre-arrière de l’équipe de football, qui a reçu le titre d’athlète par excellence au cours de la saison 2009-2010 pour une deuxième saison de suite.

« Je suis heureux de voir mes efforts récompensés. C’est une fierté pour moi de monter sur la scène au nom de mes coéquipiers. Je remercie mes entraîneurs Alain Lapointe et André Bolduc », a indiqué le lauréat, lui qui a maintenu une moyenne sans tache à la maîtrise en génie civil. Ce choix de 5e ronde des Alouettes de Montréal au dernier repêchage de la Ligue canadienne de football a également été un rouage important au sein de l’offensive sherbrookoise.

En terminant, nous ne pouvons passer sous silence la nomi-nation de Marie-Michelle Coulombe en tant qu’étudiante athlète de l’année. En plus de ses exploits devant la cage du Vert & Or, l’excellente gardienne de but de l’équipe de soccer a conservé une moyenne quasi parfaite au baccalauréat en génie chimique. ■

Marie-Michelle Coulombe

Benoît Boulanger

Les ingénieurs terre-neuviens espèrent pouvoir utiliser et développer plus facilement l’architecture ouverte de la plateforme de VAMUdeS qui s’arrime bien avec le développement de leur système Sense and Avoid (SAA). Le financement du projet est assuré pour trois ans par les organismes suivants : l’Atlantic Canada Opportunities Agency (ACOA’s Atlantic Innovation Fund), Recherche et développement pour la défense Canada et le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. En plus de cette aide, RAVEN bénéficie de l’apport du Memorial University and Provincial Aerospace LTD, une entreprise de Terre-Neuve. ■

15

UN

IVER

SIT

É D

E SH

ERB

RO

OK

EFA

CU

LTÉ

DE

GÉN

IE

20 10

Page 16: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

JEAN NICOLAS, UN SYNONYME D’EXCELLENCE

Sommité mondialement reconnue en acoustique, Jean Nicolas a permis à l’Université de Sherbrooke de bénéficier du plus important laboratoire de recherche en ce domaine au pays et en Amérique du Nord, le Groupe d’acoustique et vibrations de l’Université de Sherbrooke (GAUS). Une équipe de 60 personnes gravite autour de cette entité créée au début des années 1980.

Après avoir obtenu le Prix 3M pour l’excellence en enseignement au Canada en mars 2010, le professeur Jean Nicolas a reçu le titre de professeur émérite afin de souligner ses grandes qualités de pédagogue et son engagement à améliorer l’enseignement universitaire et l’enseignement du génie. L’École polytechnique de Montréal et l’Institut national des sciences appliquées de Lyon le consultent régulièrement pour son expertise remarquable dans la formation des chercheurs.

À cet égard, il a grandement contribué à une refonte péda-gogique majeure en génie mécanique, le programme de formation par compétences pour les ingénieurs, une première en Amérique du Nord. Ce qui lui a valu le prix d’excellence en enseignement de l’Université de Sherbrooke en 2001 avec des collègues de son département.

Le professeur Nicolas a créé en 2005 un microprogramme de 3e cycle en enrichissement des compétences en recher-che afin de faciliter la tâche des doctorants de trois facultés dont les cultures sont différentes. Le programme leur permet d’améliorer la conduite de leurs projets de recherche, la rédaction d’articles scientifiques, la valorisation de la propriété intellectuelle, l’éthique de la recherche, etc.

Le professeur émérite Nicolas se définit comme un vision-naire, un passionné et un homme engagé auprès de ses étudiants. Après avoir complété ses études en ingénierie en France, il est venu s’établir à Sherbrooke en 1970 pour occuper un poste d’ingénieur dans une entreprise avant de devenir professeur au Département de génie mécanique en 1979 où il a œuvré pendant plus de 30 ans.

D’autre part, il a reçu plusieurs distinctions dont la Médaille des gouverneurs en 1982, le prix Bazinet en 1991 et le prix de l’Association des étudiantes et étudiants en génie en 1994. Jean Nicolas a également obtenu le prix Carrière institutionnelle de l’Association de la recherche industrielle du Québec (2004) et le grade de chevalier de l’ordre des Palmes académiques françaises (2006). ■

ESTEBAN CHORNET : PROFESSEUR, CHERCHEUR, ENTREPRENEUR ET VISIONNAIRE

Originaire de Majorque, une île au large de l'Espagne, le professeur Chornet obtient un diplôme de génie industriel de l'Université polytechnique de Barcelone. Il poursuit ses études doctorales à l'Université Lehigh de Pennsylvanie, avant de rejoindre le corps professoral de l'Université de Sherbrooke en 1970. « L'Université de Sherbrooke était réellement une institution montante, explique-t-il. Elle réunissait beaucoup de gens qui n'étaient pas nés au Canada dans les secteurs du génie, de la science et de la médecine. Cette hybridation faisait de Sherbrooke une ville où il faisait bon vivre, travailler et innover ».

Pendant cette époque, les questions énergétiques étaient déjà une importante source de préoccupations au Canada même si on pensait moins à l'environnement. Quand l'Organisation des pays exportateurs de pétrole a fermé le robinet durant la crise énergétique de 1973, il y a eu d'énormes difficultés d'approvisionnement et c’est à ce moment-là qu’Esteban Chornet a orienté ses recherches vers le développement d'énergies alternatives. « Mon intui-tion me disait que ce serait un problème récurrent », précise-t-il.

Visionnaire, Esteban Chornet a connu une carrière académique exceptionnelle. Professeur associé depuis septembre 2007, l'ingénieur chimiste consacre ses énergies au développement d’entreprises qu'il a fondées, Enerkem Technologies et Fractal Systems, dont l’objectif principal est de réduire les émissions de gaz à effet de serre en utilisant les déchets des sites d'enfouissement pour les transformer en biocarburants (éthanol).

Jean Nicolas

La Faculté de génie a honoré deux de ses grands bâtisseurs lors de la dernière collation des grades de l’Université de Sherbrooke, les professeurs Jean Nicolas et Esteban Chornet. En effet, le doyen, le professeur Gérard Lachiver, les a élevés au rang de professeur émérite pendant la cérémonie facultaire en présence des étudiants de la 51e promotion et de leurs invités. L’ingénieur en mécanique Jean Nicolas et l’ingénieur chimiste Esteban Chornet ont obtenu cette grande distinction après une carrière où l’excellence en enseignement a été reconnue et primée plus d’une fois autant à l’échelle locale qu’internationale.

Jean Nicolas et Esteban Chornet, professeurs émérites

LA FACULTÉ DE GÉNIE HONORE DEUX GRANDS BÂTISSEURS

16

Page 17: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

Plutôt que parler de lui-même, le professeur Chornet préfère discuter de ses projets, de sa famille et de sa vision de l'avenir. Il aurait pourtant toutes les raisons de se vanter comme en témoigne son étonnante feuille de route et la reconnaissance qu’il obtient sur la scène nationale et internationale.

En 2008, il est le lauréat du prix Green Fuels de l’Association canadienne des carburants renouvelables. En 2006, il est élu membre de la Société royale du Canada. En 2004, il est le lauréat du prix du Québec Lionel-Boulet, la plus haute distinction accordée par le gouvernement du Québec dans le domaine de la recherche et du développement en milieu industriel. De plus, en 1984, il est le récipiendaire de la prestigieuse bourse Steacie du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada remise à des scientifiques et des ingénieurs exceptionnels afin de favoriser l'avancement de leur carrière.

Titulaire de la Chaire industrielle en éthanol cellulosique et biocarburants de 2e génération, Esteban Chornet déve-loppe des énergies alternatives vertes. Le partenariat entre l'UdeS et Enerkem Technologies lui permet de valider la recherche fondamentale et l’application concrète. « Je dirige actuellement des étudiants aux cycles supérieurs, dit-il. Ils ont accès à notre usine de démonstration de production d'éthanol cellulosique de Westbury et à notre usine pilote de Sherbrooke. Les concepts et les preuves théoriques qu'ils élaborent à l'Université peuvent donc être appliqués concrètement ».

Selon le professeur, l'éthanol fabriqué à partir de déchets agricoles et de résidus de bois ainsi que de la portion non recyclable des déchets urbains sera plus efficace en termes d'énergie, et économiquement aussi favorable que l'éthanol traditionnel issu de l'amidon du maïs ou du blé. « Nous allons régler deux problèmes : la diminution de la pollution et des émissions de gaz à effet de serre ainsi que l'approvisionnement en énergie. Tout cela en plus de créer un nouveau secteur d'affaires », s'exclame-t-il Leader mondial dans le domaine, Enerkem Technologies dispose en effet d'un marché qui dépasse largement les frontières du Québec.

Esteban Chornet estime avec humilité que sa réussite est le fruit du soutien de ses proches, et surtout de sa conjointe Mercedes Chornet, enseignante retraitée du Cégep de Sherbrooke, qui a éduqué ses enfants plutôt que de poursuivre une carrière universitaire : « C'est elle qui a instauré une dynamique de discussion, qui nous a permis à tous de nous développer intellectuellement, dans une vision commune ». Dans cette logique, il n’est pas surpre-nant d’apprendre que le professeur Chornet bénéficie du talent de deux de ses trois fils qui travaillent à ses côtés au sein d’Enerkem. « Ce sont des professionnels accomplis. Ils ont réalisé beaucoup plus de choses que moi-même à leur âge », ajoute-t-il avec fierté.

Résolument à l’avant-garde, le scientifique Chornet affirme que nos décideurs devront développer une chimie et une ingénierie vertes pour ne plus agresser l’environnement. À ce propos, il révèle que Singapour malgré une démocratie autoritaire a dépassé le Canada en tant que modèle de développement et devrait en inspirer plus d’un. « En effet, il est interdit d’avoir plus d’une voiture par ménage, et en plus, les libertés collectives priment sur les libertés individuelles », conclut-il. Son rêve de ne plus être dépendant au pétrole se concrétisera-t-il à terme avec les nombreuses activités de son groupe de recherche ? Il faut croire que oui, si on se fie au grand intérêt manifesté récemment par les États-Unis et l’Alberta envers Enerkem. ■

Esteban Chornet

Gérard Lachiver, professeur et doyen Esteban Chornet, professeur émérite

Lucie Laflamme, vice-rectrice aux études17

UN

IVER

SIT

É D

E SH

ERB

RO

OK

EFA

CU

LTÉ

DE

GÉN

IE

20 10

Page 18: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

PRIX RECONNAISSANCE POUR LE PROFESSEUR DROUET

ENSEIGNER DIFFÉREMMENT !

Le professeur Jean-Marc Drouet, du Département de génie mécanique, a obtenu un prix institutionnel Reconnaissance de la qualité de l’enseignement lors de la dernière cérémonie facultaire de la collation des grades de l’Université de Sherbrooke.

« Le professeur Jean-Marc Drouet présente une vision de l’enseignement et de l’apprentissage rarissime au sein de notre faculté », souligne le doyen, le professeur Gérard Lachiver. « Il initie et nourrit d’importantes réflexions chez ses collègues en mettant au premier plan le défi de la pro-fessionnalisation de ses étudiants, contribuant ainsi à changer progressivement la culture de l’enseignement au sein du Département de génie mécanique ».

« Lorsqu’il s’agit de former de jeunes ingénieurs ou de jeunes chercheurs, l’accompagnement est essentiel pour assurer leur réussite et exige du professeur un inves-tissement personnel, soutenu et volontaire », poursuit le doyen Lachiver. Le professeur Drouet a reçu à cet égard six prix Jacques-Bazinet, décernés par les étudiants finissants du programme en hommage à son dévouement, à sa dis-ponibilité et à la qualité reconnue de son enseignement. Un record facultaire !

Fortement engagé au sein de son département, le chercheur Drouet est toujours volontaire pour des activités hors-cours telles l’élaboration des projets d’intégration, la coordination des sessions, les séances de rétroaction avec les étudiants, l’accueil et le suivi de l’intégration des nouveaux étudiants, « des tâches insuffisamment valorisées dans la fonction professorale », précise le doyen Lachiver.

Le professeur Drouet est aussi impliqué dans une démarche personnelle de perfectionnement pédagogique en étant un membre actif du Centre de recherche en enseignement et apprentissage des sciences (CREAS) depuis sa création. « Sa participation l’a amené à s’ouvrir à d’autres visions de l’enseignement et à intégrer, pas à pas, les notions fondamentales de la pédagogie et de la didactique », mentionne le professeur Lachiver.

En plus de ses fonctions d’enseignant et de chercheur, le lauréat occupe la direction des études de 1er cycle au Département de génie mécanique et préside le Comité d’évaluation périodique du programme de baccalauréat en génie mécanique. ■

Patrik Doucet, vice-doyen à la formation,

Jean-Marc Drouet, professeur Lucie Laflamme, vice-rectrice aux études

18

Page 19: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

JOSÉ BOISJOLI : GRAND AMBASSADEUR 2010 DE L’UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE

Le président et chef de la direction de Bombardier Produits récréatifs (BRP), José Boisjoli, a complété son baccalauréat en génie civil en 1982. Natif de Wickham au Centre-du-Québec, il a étudié à l’Université de Sherbrooke en raison de son régime coopératif.

Après un début de carrière au sein d’entreprises spécia-lisées en produits pharmaceutiques et en équipements de sécurité routière, il a joint la division Produits récréatifs de Bombardier en 1989, où il a rapidement gravi les échelons.

Nommé président de la division des motoneiges et motomarines en 1998, il s’occupe en 2001 de la gestion de la division des véhicules tout-terrain pour devenir en 2003 le grand patron de BRP. Gestionnaire structuré et énergique, il ne recule jamais devant l’innovation et aime être proche des gens, comme en témoigne la journée entière qu’il a passée à travailler dans l’usine de produc-tion avec les autres membres de la direction pour mieux comprendre la réalité quotidienne des employés !

Ardent promoteur de l’engagement des entreprises dans la communauté, il soutient depuis plusieurs années la Fondation du CHUS par le biais du Tournoi de golf BRP. Fidèle envers son alma mater, il a inauguré en 2008, en collaboration avec l’Université de Sherbrooke, le Centre des technologies avancées, un centre de recherche et d’innovation visant à développer de nouvelles techno logies de pointe dans le domaine des véhicules récréatifs motorisés. ■

RETROUVAILLES EN VUE !

27e PROMOTION

Contact : Marie Desroches ([email protected])

Date : 23 octobre 2010 Info sur Facebook : la27@25

Pour organiser des retrouvailles, contactez Luc Raîche par courriel à [email protected]

15e GALA DU RAYONNEMENT DES DIPLÔMÉES ET DIPLÔMÉS DE L’UdeS

MARIE DESROCHES : AMBASSADRICE 2010 DE LA FACULTÉ DE GÉNIE

Marie Desroches a étudié en génie civil de 1981 à 1985. Elle a laissé sa marque autant par son engagement au sein de l’Association générale des étudiants en génie (AGEG) qu’elle a présidée pendant un an ainsi que par ses nom-breuses participations à des compétitions de haut niveau tant en ski alpin qu’en planche à voile. Il est à souligner qu’elle faisait partie des fondateurs de l’Association des diplômés en ingénierie de l’Université de Sherbrooke.

Étudiante modèle, elle a remporté plusieurs prix dont le prix Allied Chemicals Canada en génie civil, le prix Excellence 1985 de l’Ordre des ingénieurs du Québec et la médaille du mérite Léonard-de-Vinci de la Faculté de génie. Elle est présentement la présidente de Gestem-D, une firme qu’elle a fondée, spécialisée en redressement et en ventes d’entreprises. « Les bases acquises dans mon programme en ingénierie m’ont permis de changer de carrière toute ma vie », souligne-t-elle à juste propos. Elle a en effet oeuvré dans le monde du génie, en finance, en marketing, en vente, en immobilier, en approvisionne-ment, et on en passe... ■

José Boisjoli

Marie Desroches

19

UN

IVER

SIT

É D

E SH

ERB

RO

OK

EFA

CU

LTÉ

DE

GÉN

IE

20 10

Page 20: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

MAIS QU’EST-CE QUI, AU PRÉALABLE, A ATTIRÉ CES DEUX ARTISTES DANS L’ÂME DANS LE MONDE DE L’INGÉNIERIE ?

Jonathan Tremblay, relieur d’art

Jonathan Tremblay a été séduit pour sa part par la rigueur de l’ingénierie et sa passion pour les mathématiques. « C’est le côté abstrait du génie électrique qui me motivait, une approche moins palpable que le génie mécanique par exemple », souligne le relieur d’art, qui ajoute du même souffle que sa formation en génie est très pertinente lorsqu’il s’agit de faire du design intérieur. « Ce qui me démarque des autres relieurs qui travaillent davantage selon leur intuition, c’est ma méthodologie plus cartésienne lorsque vient le temps de trouver des solutions à des problèmes qui font appel à la créativité », explique Jonathan Tremblay.

Lorsqu’il a terminé ses études en ingénierie en 1992, les perspectives d’emploi n’étaient pas les meilleures dans son domaine, et par un heureux hasard, il a donné un coup de main à un ami qui oeuvrait dans le monde de la reliure. Il a adoré cette expérience à un point tel qu’il a décidé d’y consacrer sa vie. La reliure d’art, « c’est l’architecture du livre voire de la haute couture », ajoute ce diplômé en génie électrique.

Il a conjugué ses apprentissages en ingénierie en les appliquant dans son travail quotidien, entre autres, en étant plus efficace sur des projets corporatifs grâce à une production en étapes et en remettant toujours en question ce qu’il fait, un peu à la manière d’un processus itératif.

Président des Amis de la Reliure d’Art du Canada, l’artiste-ingénieur a participé à plusieurs expositions thématiques et a remporté de nombreux prix dont un concours qui s’est déroulé en Estonie en 2001 où il devait relier un recueil de poésie en langues estonienne et anglaise. Parmi les prix et distinctions qu’il a obtenus, soulignons le prix du Golden Book en Estonie en 2000 et le Prix de la relève québécoise en 1996 remis pour primer le meilleur concept de design intérieur dans le cadre d’un projet spécifique du Salon international de l’habitation.

Craint-il la montée fulgurante des livres électroniques comme une menace à l’existence même de sa profession ? « Absolument pas, puisque la raréfaction du livre papier ne fera qu’ajouter une plus value à notre art. En outre, j’envisage de produire des éléments de protection pour les livres électroniques sous la forme de reliure », conclut Jonathan Tremblay. Il est à souligner qu’il utilise le galuchat, un cuir de poisson cartilagineux (tilapia ou perche), utilisé en ébénisterie, gainerie et maroquinerie, comme matériau de création. En donnant une seconde vie à la peau de ces poissons qui sont habituellement jetées à la mer par les chalutiers, Jonathan Tremblay contribue à sa façon à une nouvelle économie axée sur la valorisation et la réutilisation de la biomasse.

LE GÉNIE OUVRE BIEN DES PORTES DES INGÉNIEURS AUX PARCOURS PLUTÔT ATYPIQUESComment peut-on devenir un artiste spécialisé dans la reliure d’art après avoir complété un baccalauréat en génie électrique ou encore se lancer en ébénisterie d’art alors qu’on a en poche un baccalauréat en génie mécanique ? Les ingénieurs Jocelyn Tremblay et Alain Bélanger ont terminé leur formation de premier cycle en 1992 alors que la conjoncture économique n’était pas des plus favorables pour se décrocher un emploi. Ainsi, ils ont fait appel à leur sens entrepreneurial et intuitif pour se lancer dans la conception et la fabrication d’ouvrages artistiques en tablant sur la formation acquise en ingénierie, ce qui leur permet de circonscrire les problèmes liés à la création et à la précision en réfléchissant d’une manière plus cartésienne à la production artistique.

Jonathan Tremblay Atelier la Parure :

124, rue Giroux, Québec ; 418 843-2238

[email protected]

20

Page 21: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

Alain Bélanger, ingénieur et artiste (ébénisterie d’art)

Pour concevoir et fabriquer ses meubles tout en courbes, Alain Bélanger se transforme en magicien des formes. Qui plus est, ses meubles ont leur histoire et portent des noms de têtes couronnées comme Arthur, Charles et William mais il y a également Dorothée, Rebecca et Mathilde. « Je produis de véritables personnages induits de mouvement où précision et volupté se combinent dans un joyeux mélange. C’est de l’art fonctionnel exclusif produit sur commande », précise-t-il.

Ce diplômé de l’Université de Sherbrooke a fait ses premières armes dans le monde de l’ébénisterie d’art en tant qu’autodidacte, inventeur, peintre et parfois poète. Il va sans dire que son père et son grand-père ont eu une grande influence sur son éventuelle passion d’ébéniste puisque lorsqu’il était adolescent, Alain Bélanger les a aidés à bâtir des maisons. Tel fut son premier contact avec le bois.

Par ailleurs, il déborde d’idées et crée des meubles fonc-tionnels, durables avec un souci du design. Imaginez une commode déjantée aux tiroirs en trompe-l’œil, une autre qui cache un compartiment secret, et une troisième dont l’un des tiroirs a un double fond !

« Je suis passé de l’ingénierie au design et à la fabrication de meubles contemporains de série limitée en 1999. Cette réorientation m’a permis d’exploiter pleinement mes aptitudes créatives tout en m’offrant l’opportunité de développer une entreprise artisanale qui reflète bien mes aspirations et qui a pour moteur les idées et visions que je concrétise », explique l’ingénieur-ébéniste sur son site Internet (www.alainbelanger.com).

Le poste qu’il occupait comme superviseur de production d’un atelier mécanique dans le secteur des pâtes et papiers à la suite de ses études en ingénierie lui a facilité la tâche lorsqu’est venu le temps de lancer son atelier d’ébénisterie. « Cette expérience de gestion me permet de sauver beaucoup de temps dans la production de mes pièces. D’autre part, mon intuition et l’esprit cartésien développé par ma formation en ingénierie me permettent par la suite d’atteindre un haut degré de précision », ajoute-t-il. Il admet d’emblée que la reconnaissance par le milieu du statut d’artisan professionnel reconnu est la plus grande difficulté qu’il a eu à surmonter, mais en même temps, il souligne que sa plus grande fierté provient des écoles de design qui parlent maintenant de son travail.

Membre du Conseil des métiers d’art du Québec et de l’Ontario, Alain Bélanger crée des pièces de collection qui défient les normes.

L’ébéniste d’art a récemment remporté un Ontario Crafts Council – Established Professional Award et a été retenu finaliste au Niche Awards 2009. Dernièrement, sa lampe d’ambiance Rebecca a été utilisée pour la décoration du bureau de Stephen Harper au sommet du G8 à Muskoka.

« J’adore travailler le bois, le sculpter, le façonner. Sentir cette matière noble patiente sous mes mains contempla-trices. J’aime me faire surprendre par cette douce odeur lorsque j’ouvre un tiroir, sentir l’authenticité », conclut-il.

Alain Bélanger www.alainbelanger.com

514 598-1173 [email protected]

L’ingénierie mène à tout ! Vous avez un diplôme en génie mais évoluez dans un tout autre domaine ? Nous voulons vous connaître !

Pour faire connaître votre parcours atypique, contactez Luc Raîche par courriel à [email protected] ou par téléphone au 819 821-8000, poste 63329.

QUE DEVENEZ-VOUS ?

Pour mettre à jour vos coordonnées, remplissez notre formulaire en ligne au www.USherbrooke.ca/LaFondation-LeReseau, bouton « Changement d’adresse ».

21

UN

IVER

SIT

É D

E SH

ERB

RO

OK

EFA

CU

LTÉ

DE

GÉN

IE

20 10

Page 22: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

PHILANTHROPEET INGÉNIERIEPOUR QUE LA TRADITION D’EXCELLENCE SE POURSUIVE !

La Fondation de l’Université de Sherbrooke est le principal partenaire de notre institution et l’une des précieuses alliées de la Faculté de génie. Sa mission : soutenir le développement de la recherche et de l’enseignement.

Par le biais de La Fondation, de nombreux donateurs et donatrices ont, depuis plus de 50 ans, appuyé la Faculté de génie pour la réalisation de plusieurs projets, dont :

• la construction et l’agrandissement de la Faculté

• les activités de plusieurs chaires de recherche

• les projets étudiants tels Phoebus, Baja SAE, VAMUdeS, le canoë de béton, les Jeux de génie, etc.

• les priorités de la Faculté.

Pour 2010-2011, les priorités sont :• le soutien aux projets de développement durable

et de développement international

• le développement de la formation sur mesure et de la formation à distance pour les ingénieures et ingénieurs en exercice

• la remise de plusieurs bourses d’excellence et d’aide financière :

uniquement pour l’année 2009-2010, 54 bourses ont été distribuées par La Fondation aux étudiantes et étudiants de la Faculté, dans les trois niveaux d’études, pour un montant total de près de 100 000 $.

CHACUN A SA RAISON DE DONNER. QUELLE SERA LA VÔTRE ?« Pour la suite de l’histoire », Bernard Chaput, professeur à la retraite ; don au moyen d’un legs testamentaire

« Je l’ai soutenue durant ma carrière universitaire et je continuerai au-delà de mon vivant. », Michel Blais, professeur titulaire à la retraite et ancien vice-doyen à l’enseignement et secrétaire à la FLSH ; don au moyen d’un legs testamentaire

« Pour perpétuer mon lien avec l’Université et continuer d’appuyer son essor. », Andrée Désilets, professeure émérite ; don au moyen d’une assurance vie

SAVIEZ-VOUS QUE… ?Le don planifié (legs testamentaire, assurance vie, etc.) vous permet de poser un geste philanthropique pour une cause qui vous tient à cœur, et qui aura un impact positif sur les générations futures, sans que votre situation finan-cière ou celle de votre famille en soit affectée.

De façon générale, ce geste permet à votre succession d’obtenir un crédit d’impôt qui représente environ 50 % de la valeur de votre don.

Luc Raîche

Conseiller en développement philanthropique Faculté de génie

Nos généreux donateurs croient en l’éducation supérieure. Grâce à leurs dons, notre institution jouit d’une réputation enviable marquée du sceau de l’excellence et de l’innovation. Pour que cette tradition se poursuive, l’Université et la Faculté de génie comptent sur vous.

En donnant au moyen d’un don planifié (legs testamentaire, police d’assurance vie, etc.), d’un don de titres cotés en bourses ou en faisant un don en ligne, vous soutiendrez l’essor de l’Université de même que le développement d’une relève prête à affronter les défis de demain. De plus, vous permettrez à votre alma mater d’accroître sa renommée internationale et de continuer à rayonner sur tous les continents.

Si vous souhaitez discuter plus en détails des différents moyens de donner à la Faculté de génie, n’hésitez pas à communiquer avec moi.

Merci de vous intéresser au développement de votre faculté.

Au plaisir,

Luc Raîche 819 821-8000, poste 63329 Luc.Raî[email protected]

22

Page 23: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté
Page 24: RÉDUIRE NOTRE EMPREINTE ÉCOLOGIQUE · ÉCOLOGIQUE Nos chercheurs se démarquent 6 RÉUSSITES FACULTAIRES Bons coups et honneurs 8 TOUT EN CHIFFRES ! Portrait chiffré de la Faculté

QUOI DE NEUF CHEZ NOS ASSOCIATIONS ÉTUDIANTES ?

L’Association générale des étudiants en génie

Comme à son habitude, l’Association générale des étudiants en génie (AGEG) profitera de l’année en cours pour consolider et développer des projets importants pour les étudiants. Le réaménagement de la cafétéria va bon train et les futurs étudiants auront bientôt une aire de détente et de travail complètement remise à neuf et plus que fonctionnelle.

En lien avec les objectifs évoqués dans le plan de développement stratégique de la rectrice, la professeure Luce Samoisette, l’AGEG cherche à toujours mettre de l’avant ses groupes et organisations pour accroître leur rayonnement au sein de l’Université, dans la province et même sur la scène internationale. De plus, le recrutement de nouveaux étudiants dépendra toujours des retombées de nos projets avant-gardistes et innovateurs.

L’AGEG offre une multitude de services et d’activités à tous les étudiants de 1er cycle : qui vont du soutien aux groupes étudiants et à leurs activités, à l’organisation d’événements universitaires (Oktoberfest, Party nautique, Tailgate Vert&Or, etc.) et interuniversitaires (Jeux de génie, Rencontre des Braves), en passant par la participation aux différents événements nationaux (Confédération pour le rayonnement des étu-diants en ingénierie du Québec (CRÉIQ) et la Fédération canadienne des étudiants en génie (FCEEG). Enfin, l’AGEG continuera d’utiliser ses ressources pour le plus grand bien et plaisir des étudiants. ■

Le Groupement des gradués en génie

Le Groupement des gradués en génie (G3), est l’association des étudiantes et des étudiants de maîtrise, de doctorat et de postdoctorat de la Faculté. Très active depuis plusieurs années, elle est l’une des associations les plus importantes des cycles supérieurs de l’Université de Sherbrooke. La mission du G3 est de représenter les étudiants de cycles supérieurs de génie auprès des différentes instances de la Faculté et de l’Université.

En plus de proposer de nombreuses activités sociales, comme des barbecues, du golf, des tournois de soccer, une initiation au curling ou encore des soirées quilles ou billard, le G3 s’occupe de l’accueil des nouveaux étudiants de 2e et 3e cycles, de l’organisation de conférences ainsi que du Salon de l’emploi annuel auquel participe plus de 25 entreprises.

Cette année, un club de relecture scientifique a été créé pour aider les étudiants qui le souhaitent dans leur rédaction d’article, de mémoire ou de thèse. De plus, le G3 organise des 5@8 pour étudiants diplômés en collaboration avec d’autres associations de cycles supérieurs, permettant ainsi la rencontre entre les membres du G3 et ceux d’autres facultés. ■

FACULTÉ DE GÉNIE

Université de Sherbrooke 2500, boul. de l’Université Sherbrooke (Québec) J1K 2R1 CANADA

1 800 267-8337 www.USherbrooke.ca/genie

CABINET DU DOYEN

819 821-7111 [email protected]