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Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel
de prévention et de lutte contreles violences faites aux femmes
Rapporteure : Danielle BOUSQUET, Présidente du HCECo-rapporteur.e.s : Yseline FOURTIC et Romain SABATHIER
Rapport n°2016-11-22-VIO-024 publié le 22 novembre 2016
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HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
SommaireÉVALUER LE 4E PLAN 2014-2016 ET CONTRIBUER AU 5E PLAN 2017-2019 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
TITRE I – 4E PLAN INTERMINISTÉRIEL 2014-2016 : D’UNE IMPULSION INTERMINISTÉRIELLE SANS PRÉCÉDENT EN FRANCE À UNE MOBILISATION ENCOURAGEANTE ET UNE MISE EN ŒUVRE EN COURS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51. Une forte ambition de départ et un exercice inédit d’évaluation
d’un plan interministériel « violences » en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52. Une mise en œuvre effective globalement satisfaisante mais à poursuivre . . . . . . . . . . . . 63. Des inquiétudes persistantes en matière de financements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
TITRE II – 5E PLAN INTERMINISTÉRIEL 2017-2019 : CONSOLIDER LA DYNAMIQUE EXISTANTE ET L’ÉLEVER À LA HAUTEUR DES BESOINS INDUITS PAR LES VIOLENCES MASCULINES. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101. Confirmer, amplifier et simplifier les financements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 102. Accélérer l’amélioration des données quantitatives et qualitatives . . . . . . . . . . . . . . . . . 103. Renforcer le pilotage interministériel et la coordination départementale . . . . . . . . . . . . 124. Assurer enfin une écoute et un accompagnement adaptés aux victimes
tout au long de leur parcours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125. Mieux prendre en compte les situations particulières de vulnérabilités
ou les spécificités de certaines victimes : jeunes femmes, femmes réfugiées, femmes handicapées, enfants... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
6. Intégrer une priorité transversale : la prévention et la lutte contre les violences sexuelles,notamment le viol . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
RECOMMANDATIONS EN VUE DU 5E PLAN INTERMINISTÉRIEL . . . . . . . . . 18
TABLEAU DE BORD DE LA MISE EN ŒUVRE DU 4E PLAN . . . . . . . . . . . . . . 21
REMERCIEMENTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
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HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
ÉVALUER LE 4E PLAN 2014-2016ET CONTRIBUER AU 5E PLAN 2017-2019À l’occasion de ce rapport final d’évaluation, et conformément à la saisine du HCE le 19 octobre dernier par laministre des Familles, de l’Enfance et des Droits des femmes, le Haut conseil dresse son évaluation globale etsynthétique de la mise en œuvre du 4e plan et formule des recommandations destinées à contribuer à l’élaborationet la mise en œuvre du 5e plan interministériel en préparation.
TITRE I – 4e plan interministériel 2014-2016 : d’une impulsioninterministérielle sans précédent en France à une mobilisationencourageante et une mise en œuvre en cours
1. Une forte ambition de départ et un exercice inédit d’évaluation d’un plan interministériel « violences » en France
Le 3e plan (2011-2013) s’inscrivait dans la continuité des précédents, en maintenant une vigilance soutenue sur lesproblématiques de violences intrafamiliales, de mariages forcés et de polygamie. Ce plan dénonçait, pour lapremière fois, les violences sexistes et sexuelles au travail, les viols et agressions sexuelles et le recours à laprostitution. Mais la mise en œuvre de ce plan très large a pâti d’un manque de priorités claires, de coordinationinterministérielle, de moyens et d’évaluation. Fin 2013, le 4e plan de lutte et de prévention contre les violencesfaites aux femmes est axé sur un nombre plus restreint de priorités :
w Organiser l’action publique autour d’un principe d’action simple : aucune violence déclarée ne doit restersans réponse
w Protéger les victimesw Mobiliser l’ensemble de la société
La méthode de construction du 4e plan est interministérielle et concertée. Le doublement du budget estannoncé, nous y reviendrons. L’intégration des associations spécialisées et des collectivités territoriales fait partiedes orientations stratégiques pour la mise en œuvre des objectifs du plan. Le mécanisme des conférences del’égalité assure son caractère interministériel, à travers les feuilles de route relatives aux droits des femmes et àl’égalité femmes-hommes publiées chaque année par chacun des ministères. Le réseau départemental et régionaldes délégué.e.s aux droits des femmes et à l’égalité est également mobilisé pour faire remonter les besoins et lesattentes du terrain tout au long de la déclinaison du plan.
Dès l’introduction du plan et ce de manière inédite, le HCE est « saisi pour conduire avant son terme uneévaluation globale, rendue publique, du présent plan ». En avril 2016, le HCE publie un rapport intermédiaired’évaluation, « S’appuyer sur la dynamique existante pour permettre une mise en œuvre complète fin 2016 » : à septmois de la fin de l’exercice du 4e plan et du lancement du 5e plan, ce premier rapport d’évaluation fait le point surles progrès accomplis, les difficultés rencontrées et les points de vigilance identifiés. Ce document intermédiaire afait l’objet d’une présentation lors d’une table ronde réunissant le 19 avril 2016 les principales parties prenantes àla mise en œuvre de ce 4e plan.
L’évaluation finale du 4e plan vise à produire une synthèse des objectifs réalisés, en voie d’être atteints ou en coursde mise en œuvre, ainsi que des objectifs non remplis ou abandonnés. C’est l’objet du tableau de bord, consultablepage 21.
En termes de méthodologie, le Haut Conseil a organisé son travail en trois étapes :
1. La réalisation d’un tableau de bord décliné objectif par objectif : au sein de chaque objectif, les indicateursrenseignés se fondent sur la lettre du 4e plan ;
2. L’inventaire des données nécessaires à l’évaluation : cette liste a été construite à partir des donnéesobtenues dans le cadre de l’évaluation intermédiaire et des indicateurs retenus ;
3. Et la récolte des informations : les données ont été renseignées par les interlocuteur.rice.s du HCE(administrations et associations), notamment grâce à l’implication du département ministériel chargé desdroits des femmes, des Haut.e.s fonctionnaires à l’égalité et des associations membres du Haut Conseil,spécialisées sur les violences.
Du fait d’un calendrier contraint et de moyens insuffisants, mais également en raison d’absence de réponses decertaines administrations, le Haut Conseil n’est pas en mesure de renseigner l’intégralité des indicateurs ou encoremoins, à ce stade, de procéder à une réelle évaluation qualitative de la mise en œuvre du 4e plan (des cycles pluslarges d’auditions ainsi que des enquêtes qualitatives ou des déplacements de terrain n’ont pas été possibles).
Néanmoins, le HCE s’est appuyé sur les éléments d’analyse quantitative et les pistes de réflexion de deux rapportsinstitutionnels récents et importants que sont : le rapport d’information sur les violences faites aux femmes deMadame la Députée Pascale CROZON au nom de la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chancesde l’Assemblée nationale, paru le 17 février 20161 ; et l’évaluation des dispositifs de prévention et de lutte contreles violences faites aux femmes coordonnée par Madame la Préfète Fatiha BENATSOU2 pour la Missionpermanente d’évaluation de la politique de prévention de la délinquance, parue en novembre 2015.
Enfin, le HCE a inscrit ses travaux dans le cadre de la « Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention etla lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique » (dite « Convention d’Istanbul »). Eneffet, cette Convention engage la France depuis que le Gouvernement a obtenu du Parlement le 4 juillet 2014 qu’ilratifie ce texte international. L’application par la France de ladite Convention sera évaluée par le comité d’expert.e.sindépendant.e.s GREVIO : envoi des réponses au questionnaire par la France en septembre 2017, et examen en2018 sur la base du questionnaire produit par ce comité3. Ce questionnaire a guidé les recommandations formuléespar le HCE et guidera pleinement son futur travail d’évaluation du 5e plan interministériel.
2. Une mise en œuvre effective globalement satisfaisante mais à poursuivreLes objectifs fixés, plus resserrés, sont soit atteints, soit en voie de l’être ou en cours de réalisation, à l’exception dedeux d’entre eux (cf. objectifs en rouge dans le tableau de bord ci-après). Les avancées obtenues en matièrelégislative tout au long de l’exercice du 4e plan ont permis de consolider les objectifs poursuivis, bien que certainesinstructions aux préfet.e.s, prévues par le plan, soient encore attendues (comme dans le cas du logement social).Le corpus de lois nouvelles ayant permis depuis 2014 de mieux prendre en compte les violences faites aux femmesest dense. Nous citerons notamment :
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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1 - Le rapport de Pascale CROZON est disponible sur le site de l’Assemblée nationale, au lien suivant : http://www.assemblee-nationale.fr/14/rap-info/i3514.asp.
2 - Le rapport de la MPEPPD coordonné par Fatiha BENATSOU est disponible sur le site du ministère de l’Intérieur, au lien suivant :http://www.interieur.gouv.fr/SG-CIPDR/Ressources2/Mission-permanente-d-evaluation/L-evaluation-pour-mesurer-l-impact-des-politiques-de-prevention-de-la-delinquance.
3 - Le questionnaire du GREVIO est disponible sur le site du Conseil de l’Europe, au lien suivant : http://www.coe.int/fr/web/istanbul-convention/-/grevio-publishes-its-questionnaire.
w la Loi du 24 mars 2014 pour l’accès au logement et un urbanisme rénové, dite ALUR (renforcement desobligations des acteur.rice.s départementaux.ales afin de favoriser l’accès au logement social pour lesfemmes victimes de violences, notamment conjugales ; réduction du délai de préavis pour la sortie dulogement social partagé avec un conjoint violent) ;
w la Loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes (intégration de la dimensiondes violences faites aux femmes handicapées à la politique de prévention du handicap ; renforcement dudispositif des ordonnances de protection ; obligations de formation à la prise en charge des femmes victimesde violences pour de nombreuses professions de la sécurité, la santé, l’accompagnement social, l’éducation,etc. ; développement via le CSA des obligations des chaînes de télévision et de radio afin d’assurer lerespect des droits des femmes et de lutter contre les images dégradantes ; etc.) ;
w la Loi du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi (introduction dans le Code du travail dela notion d’agissement sexiste) ;
w la Loi du 13 avril 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel et à accompagnerles personnes prostituées (hausse des moyens d’enquête et de poursuite contre la traite des êtres humainset le proxénétisme ; amélioration de la prise en charge globale des personnes prostituées et de la protectiondes victimes ; pénalisation des clients ; introduction dans le Code de l’éducation d’une sensibilisationobligatoire aux réalités de la prostitution et aux dangers de la marchandisation du corps) ;
Comme le HCE le relevait déjà dans son rapport intermédiaire, des améliorations notables ont été enregistréesdans les réponses apportées aux femmes victimes de violences sur l’ensemble du territoire, notamment avec lamise en place du numéro de référence « Violences Femmes Infos » prenant appui sur le 39 19 (créé en 1992 àl’initiative de la FNSF et géré depuis par cette fédération), ou avec le téléphone d’alerte grave danger.Le 4e plan a été décliné dans l’immense majorité des départements à travers des groupes de travail, desprotocoles globaux ou des conventions plus spécifiques, notamment grâce à l’implication remarquable du réseaudes délégué.e.s départementaux.ales et régionaux.ales aux droits des femmes et à l’égalité. Ces déclinaisons, nonencore homogènes à l’échelle du territoire et souvent dépendantes de l’engagement du.de la préfet.e, permettentd’engager la dimension partenariale et de mettre localement en réseau les acteur.rice.s locaux.ales engagé.e.scontre les violences faites aux femmes.
Un effort important de formation des professionnel.le.s amené.e.s à prendre en charge et accompagner lesfemmes victimes de violences a été réalisé, en large partie grâce au travail déterminant mené par la MIPROF (missioninterministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains,créée en 2013) : sont ainsi concerné.e.s les médecins, les personnels médicaux et paramédicaux, les travailleur.euse.ssociaux.ales, les magistrat.e.s, les avocat.e.s, les personnels enseignants et d’éducation, les agent.e.s de l’état civil,les personnels d’animation sportive, culturelle et de loisirs, les personnels de la police nationale, des policesmunicipales et de la gendarmerie nationale, les personnels de l’Office français de protection des réfugié.e.s etapatrides, et les agent.e.s des services pénitentiaires. La MIPROF aura formé plus de 300 000 professionnel.le.s àtravers les outils de formation, les interventions réalisées dans le cadre de la formation continue, les séminaires,etc. Les associations spécialisées mettent également en œuvre une offre de formation de plus en plus importante :en 2014, le CFCV a formé près de 2 500 personnes (étudiant.e.s en médecine, travailleur.euse.s sociaux.ales,agent.e.s territoriaux.ales, etc.), le réseau Solidarité Femmes dispose de 11 centres de formation agréés, le FITforme chaque année 500 travailleur.euse.s sociaux.ales, etc.
Par ailleurs, des campagnes nationales ou locales d’information et sensibilisation sur les violences faites auxfemmes, l’ampleur du phénomène, et les dispositifs vers lesquels victimes et témoins peuvent se tourner participentà la libération de la parole des victimes, à faire baisser la tolérance sociale et à mobiliser collectivement la société,en appelant chacun.e (entourage, témoins) à la vigilance et à l’écoute. Cela est essentiel.
Pour autant, l’action publique doit se poursuivre et s’amplifier pour parvenir à atteindre les objectifs les plusambitieux du plan. C’est par exemple le cas en matière de réponse à l’urgence en cas de viol, quant à l’effectivitéde l’accès aux droits par les victimes et à leur accompagnement sur le long terme.
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3. Des inquiétudes persistantes en matière de financements L’un des engagements majeurs dans la mise en œuvre du 4e plan engagée par le Gouvernement était dedoubler le budget consacré à la prévention et à la lutte contre les violences faites aux femmes. Or, malgré desdemandes réitérées, le Haut conseil n’a pas pu disposer du plan de financement faisant apparaître, ministère parministère et mesure par mesure, les crédits alloués. Seules des informations parcellaires – concernant essentiellementle programme 137 « Égalité entre les femmes et les hommes » porté par le ministère chargé des droits des femmes– nous ont été transmises. Le Haut conseil n’est donc pas en mesure d’apprécier si le budget alloué à la politiqueinterministérielle de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes a réellement doublé sur la période2014-2016 par rapport aux années précédentes.
En tout état de cause, et même dans l’hypothèse probable d’un effort substantiel de doublement des crédits (autourde 22 millions d’euros par an depuis 2014 contre la moitié les années précédentes), il semble que le budgetconsacré par l’État soit encore significativement insuffisant eu égard aux besoins, et que les dispositifs definancement doivent être améliorés. Ce constat est recoupé par les remontées des associations spécialisées et les inquiétudes récurrentes desacteur.rice.s de terrain quant à la complexité et la fragilité dans le temps des financements, ainsi que la baissetendancielle des financements issus des collectivités territoriales. Ainsi, certains financements de l’État ne sont pasappelés à être pérennes : c’est par exemple le cas du FIPD, Fonds Interministériel de Prévention de la Délinquance,sur lequel repose en partie le déploiement des référent.e.s pour les femmes victimes de violences au sein du coupledans les départements et des intervenant.e.s sociaux.ales dans les commissariats et gendarmeries (ISCG). Les créditsdu FIPD s’orientent aujourd’hui davantage vers la prévention de la radicalisation.
De surcroît, le morcellement des financements auxquels peuvent prétendre les associations spécialisées (dansle cadre des subventions ou d’appels à projets) est particulièrement chronophage pour les acteur.rice.s et militant.e.sassociatif.ive.s. Mises en difficulté vis-à-vis de leurs obligations salariales et envers les femmes usagères, lesassociations sont forcées de multiplier les dossiers et démarches afin de solliciter suffisamment de subventions(auprès de différentes collectivités et établissements publics) ou de candidater aux appels à projets.
Le rapport d’évaluation intermédiaire du HCE interpellait déjà fortement les pouvoirs publics sur ce point en avril2016 (cf. extrait ci-dessous). De surcroît, le rapport dont il était partenaire et publié en septembre 2016 intitulé Oùest l’argent pour les droits des femmes ? Une sonnette d’alarme4 souligne également le coût pour la société desviolences faites aux femmes. Le coût des seules violences au sein du couple a été estimé à 3,6 milliards d’euros pourl’année 2012, dont 21,5 % de coûts directs (médicaux ou non), 66,8 % de coûts indirects et 11,7 % de coûts pesantsur les enfants (étude de juillet 2016 de Catherine CAVALIN et Mark L. ROSENBERG publiée dans le Bulletinépidémiologique hebdomadaire).
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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4 - Le rapport Où est l’argent pour les droits des femmes femmes ? Une sonnette d’alarme est disponible à l’adresse suivante : http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/hce/actualites-128/article/ou-est-l-argent-pour-les-droits-1131.
Financements : le casse-tête des associations spécialisées
La politique de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes n’est possible que grâce à la mobilisation des associations spécialisées, aux côtésdes autres acteur.rice.s que sont les services de l’État et les collectivités territoriales. Remplissant souvent en l’espèce une mission de service public, elles reçoiventdes subventions pour pouvoir mettre en œuvre des mesures du plan. Seulement, pour inscrire cette action dans la durée, il conviendrait de repenser les modalités de ces financements aux associations. En effet, la qualité duservice rendu voire l’existence même de nombre d’entre elles sont menacées, ou bien elles sont contraintes de fermer leurs permanences pour traiter lesdemandes qui affluent, faute de personnel suffisant, comme l’ont fait récemment Voix de Femmes et la Maison des femmes de Montreuil. Les associations spécialisées doivent souvent faire face à un morcellement de financements – certaines associations ont parfois plus de 30 financeursdifférents pour un même service, et autant de dossiers tous différents à remplir, à des périodes également variables, ce qui constitue une perte de temps etd’énergie, au détriment des publics visés. Enfin les retards de versements des subventions peuvent mettre à mal la trésorerie et engendrer des fraissupplémentaires complexes à gérer pour les structures. Ceci est particulièrement vrai pour les lieux d’écoute, d’accueil et d’orientation (LEAO) et les accueilsde jour, pourtant indispensables au parcours des femmes vers la sortie de la violence.Les associations nationales « violences » disposent néanmoins de conventions pluriannuelles d’objectifs et de moyens (CPOM) avec le ministère en chargedes droits des femmes : FNSF, CFCV, MFPF, AVFT, Femmes Solidaires, CNIDFF, ALC, Amicale du Nid, CCEM, Mouvement du Nid… Enfin, les financements des associations ne proviennent pas seulement de subventions mais aussi de réponses à des appels à projet français ou européens(qui nécessitent des fonds propres importants dans l’attente des versements). Les associations soulèvent le fait que ces appels à projets les mettent en forteconcurrence, entre associations et avec des opérateurs privés, ce qui ajoute un facteur de fragilisation.
Il est aujourd’hui en France unanimement reconnu que les violences faites aux femmes présentent un caractèremassif. Leur dénonciation est en augmentation au fil de la libération de la parole des victimes permise par l’actioncoordonnée des pouvoirs publics et de la société civile. La prise en charge et la protection des victimes (y comprisdes « victimes secondaires » que constituent les enfants), comme la prise en charge et la poursuite des auteurs,doivent suivre le rythme de la libération de la parole. L’augmentation des moyens est de ce point de vueinévitable, au risque de fragiliser encore davantage les victimes.
Cela constitue pour les pouvoirs publics une question de justice, un devoir de cohérence et une obligationmorale. Cette obligation morale d’effectivité de la lutte contre les violences faites aux femmes est également unengagement international de la France, souligné par le questionnaire produit par le GREVIO pour l’évaluation dela mise en œuvre de la Convention d’Istanbul. Le groupe d’expert.e.s rappelle que les agent.e.s de l’État « doiventrespecter le droit et s’abstenir de commettre des faits illicites, et doivent également protéger les individus contrela commission de ceux-ci par d’autres acteur.rice.s non étatiques […]. » (p. 5).
Convention d’Istanbul | Article 5 – Obligations de l’Etat et diligence voulue
1. Les Parties s’abstiennent de commettre tout acte de violence à l’égard des femmes et s’assurent que les autorités, les fonctionnaires, les agents et lesinstitutions étatiques, ainsi que les autres acteurs qui agissent au nom de l’Etat se comportent conformément à cette obligation
2. Les Parties prennent les mesures législatives et autres nécessaires pour agir avec la diligence voulue afin de prévenir, enquêter sur, punir, et accorder uneréparation pour les actes de violence couverts par le champ d’application de la présente Convention commis par des acteurs non étatiques.
Le HCE souligne donc que l’État a un devoir d’intransigeance dans la prévention et la lutte contre les violencesfaites aux femmes, matérialisée notamment par le comportement de ses agent.e.s. Si la réponse étatique auxviolences déclarées – ou la répression de comportements non conformes aux obligations de la Convention – ne faitpas preuve de la diligence voulue prévue par la Convention, alors la responsabilité de l’État peut être engagée(par une autre Partie ou dans le cadre d’un recours individuel).
À ce titre, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme met en exergue le fait que l’inertieglobale du système judiciaire en matière de violences faites aux femmes traduit une attitude discriminatoire à l’égarddes femmes (Opuz c. Turquie, n° 33401/02, 2009) : il est de la responsabilité des autorités nationales de « prendredes mesures opérationnelles raisonnables à caractère préventif pour réagir en temps opportun aux violences faitesaux femmes lorsqu’elles savaient ou auraient dû savoir sur le moment qu’il existait un risque réel et immédiat »(Kontrová c. Slovaquie, n° 7510/04, 2007)5.
L’État français a été condamné en 2014 pour « faute lourde » suite au meurtre d’une femme victime deviolences conjugales6 : celle-ci avait alerté la gendarmerie du harcèlement et des menaces répétées de son anciencompagnon. Les juges du tribunal de grande instance de Paris ont souligné que « l’abstention fautive et répétéedes services de gendarmerie constitue une faute lourde en lien direct et certain avec l’assassinat », pointant « l’inaptitude du service public de la justice à remplir la mission fondamentale dont il est investi de protection descitoyens ». L’État a été condamné à verser près de 150 000 euros de dommages et intérêts à la fille de la victime etaux autres membres de sa famille.
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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5 - Division de la recherche de la Cour européenne des droits de l’homme Conseil de l’Europe, Égalité d’accès à la justice dans la jurisprudencede la Cour européenne des droits de l’homme relative à la violence faite aux femmes, septembre 2015, disponible sur www.echr.coe.int(Jurisprudence – Analyse jurisprudentielle – Guide pratique sur la recevabilité).
6 - Jugement du Tribunal de grande instance de Paris rendu le 7 mai 2014, , cité par le site du Monde le 9 mai 2014 dans un article accessible aulien suivant : http://prdchroniques.blog.lemonde.fr/2014/05/09/letat-condamne-pour-faute-lourde-apres-le-meurtre-dune-femme-victime-de-violences-conjugales/.
TITRE II – 5e plan interministériel 2017-2019 : consolider la dynamiqueexistante et l’élever à la hauteur des besoins induits par les violences masculines
1. Confirmer, amplifier et simplifier les financements
L’État est garant de la sécurité des personnes – en l’espèce des femmes et des enfants. La confirmation etl’amplification de son soutien financier à la prévention et la lutte contre les violences faites aux femmes garantirontsa capacité à consolider les dispositifs existants dans le prochain plan interministériel – en particulier les services desoutien spécialisés (accueils de jour, lieux d’écoute, d’accueil et d’orientation, centres d’hébergement spécialisés).
Cela permettrait également à l’État de répondre à ses engagements internationaux suite à la ratification de laConvention d’Istanbul. Le Haut Conseil met dans le débat public la cible des 100 millions d’euros de crédits auniveau de l’État pour la période 2017-2019. Cela correspondrait à une augmentation d’environ 50 % par rapportau budget affecté sur la période 2014-20167.
Cet accroissement des financements, pour être pleinement efficace – notamment dans son effet de levier sur d’autresfinancements (collectivités territoriales, Union européenne, entreprises, etc.) devrait, selon le Haut conseil,s’accompagner d’un effort sans précédent de simplification des financements en matière de prévention et de luttecontre les violences faites aux femmes. Cet effort pourrait passer par la création d’un fonds interministériel « prévention des violences faites aux femmes », comme le préconise la Mission permanente d’évaluation de lapolitique de prévention de la délinquance.
Enfin, et pour permettre aux associations du secteur de lever les obstacles actuels dans l’accès aux fondsstructurels européens, le HCE renouvelle sa recommandation de favoriser la création, dans chacune des grandesrégions, d’un centre de ressources pour l’égalité femmes-hommes. Sur le modèle du Centre Hubertine Auclert –organisme associé à la région Île-de-France, ces centres de ressources régionaux auraient notamment pour missionprincipale d’apporter un soutien aux associations en ingénierie et en avance de trésorerie pour viser une meilleuremobilisation en France des fonds structurels européens en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.
2. Accélérer l’amélioration des données quantitatives et qualitatives Il n’est pas un document cadre sur la question des violences faites aux femmes qui ne souligne l’importancestratégique d’en améliorer la mesure et l’accès aux données. Cela passe par des travaux de recherche et enquêtesde victimation – de ce point de vue le financement et la réalisation de l’enquête VIRAGE constituent des avancéesdéterminantes – mais aussi par l’amélioration et l’harmonisation des données administratives (en particulier desministères de l’Intérieur, Justice, Santé, et Logement) et associatives (en particulier des deux grands réseauxnationaux que sont la FNSF et la fédération nationale des CIDFF). Si des progrès notables ont été réalisés – parexemple la mesure nationale du nombre de plaintes enregistrées par an pour violences conjugales par le Servicestatistique ministériel de la sécurité intérieure créé en septembre 2014 – il apparaît aujourd’hui central et urgentd’intensifier le travail dans ce champ, dans la perspective des données qui devront être transmises au comité GREVIOchargé de suivre la mise en œuvre de la Convention dite d’Istanbul (examen de la France prévu en 2018 sur la base
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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Budget consacré par l’État à la lutte contre les violences faites aux femmes (dont fonds européens)
2e plan triennal 3e plan triennal 4e plan triennal 5e plan triennal
24,2 millions d’euros 31,6 millions d’euros(+ 30 %)
66 millions d’euros(environ + 100 %)
100 millions d’euros (hypothèse HCE : soit environ
+ 50 % / équivalent de la construction
de 15 km d’autoroute)
7 - Le SETRA (Service d’études sur les transports, les routes et leurs aménagements) estime à 6,2 millions d’euros le coût pour l’État de la miseen service d’un kilomètre d’autoroute : une augmentation d’environ 50 % du budget affecté sur la période 2014-2016 correspondrait au coûtde 15 kilomètres d’autoroute supplémentaires.
du questionnaire adopté par le GREVIO le 11 mars 2016). Pour ce faire, le HCE propose de renforcer les moyensde l’Observatoire national des violences faites aux femmes (rattaché à la MIPROF) – chargé de l’animation et du suividu groupe de travail existant sur les statistiques (cf. p. 30) – et d’ouvrir ce groupe de travail au HCE et aux deuxgrands opérateurs associatifs (FNSF et Fédération nationale des CIDFF).
En outre, plusieurs chantiers relatifs à la question des données ont été relevés dans le cadre de cette évaluation :
w L’accueil des victimes, les lieux d’écoute et d’orientation et les solutions d’hébergement sont autant deleviers cruciaux dans le parcours de sortie des violences des femmes victimes : le maillage du territoire doitêtre à la hauteur des besoins exprimés, et l’accès aux structures doit être facilité par une informationadéquate. Le recensement des accueils de jour et des lieux d’écoute, d’accueil et d’orientation est aujourd’hui disponibleet localisable via une cartographie sur Internet8. Ce n’est en revanche pas le cas pour les centres d’hébergementspécialisés. C’est pourquoi le Haut conseil préconise de compléter et rendre largement accessible lacartographie existante des services de soutien spécialisés aux femmes victimes de violences, en s’appuyantsur les commissions départementales dédiées aux violences faites aux femmes (que nous recommandons parailleurs de généraliser).
w Dans la poursuite de l’objectif 1.5 du 4e plan (non achevé), le HCE propose de confier la réalisation d’uneétude nationale sur la pratique des correctionnalisations des viols (déqualification des crimes de viols endélits9) à un groupe de recherche spécialisé articulant expertise juridique et expertise sur les questions degenre. Dans l’attente du rendu des résultats, il serait souhaitable, et sans doute possible, d’instaurer au seindes tribunaux des audiences ou plages d’audience dédiées aux agressions sexuelles.
w Quant aux textes relatifs aux violences faites aux femmes, notre évaluation fait apparaitre l’absence d’undocument unique rassemblant et rendant lisibles les différentes normes encadrant les violences faitesaux femmes (lois, règlements, jurisprudence, lignes directrices ou protocoles nationaux…). De manièregénérale, le Haut Conseil constate que malgré l’amélioration du corpus juridique, l’effectivité de l’accèsaux droits n’est pas achevée. Les victimes ne disposent pas en temps voulu des informations nécessaires à l’exercice de l’ensembledes mesures de protection et/ou de prévention prévues par le Code pénal et le Code de procédurepénale. Ainsi, en cas de violences conjugales, la règle devrait être celle de l’éviction du conjoint violent dudomicile : dans la réalité, c’est la victime qui est la plupart du temps contrainte de fuir son domicile. Un autreexemple, alarmant au regard des mécanismes d’impunité des agresseurs, est la persistance de la pratiquedes correctionnalisations des viols.
Convention d’Istanbul | Article 19 – Information
Les Parties prennent les mesures législatives ou autres nécessaires pour que les victimes reçoivent une information adéquate et en temps opportun sur lesservices de soutien et les mesures légales disponibles, dans une langue qu’elles comprennent.
Convention d’Istanbul | Article 21 – Soutien en matière de plaintes individuelles/collectives
Les Parties veillent à ce que les victimes bénéficient d’informations sur les mécanismes régionaux et internationaux de plaintes individuelles/collectivesapplicables et de l’accès à ces mécanismes. Les Parties promeuvent la mise à disposition d’un soutien sensible et avisé aux victimes dans la présentation deleurs plaintes.
Enfin, considérant que l’amélioration des données quantitatives et qualitatives relatives aux violences faites auxfemmes est étroitement liée à la qualité de l’évaluation menée dans ce domaine, et considérant le sous-dimensionnement actuel des moyens affectés au HCE, il apparait raisonnable d’affecter à l’évaluation du 5e plandes crédits budgétaires dédiés et un équivalent temps plein au sein du HCE pour assurer un pilotage del’évaluation tout au long de la mise en œuvre du plan et développer l’aspect qualitatif de cette évaluation.
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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8 - La cartographie des accueils de jour et lieux d’écoute est disponible à l’adresse suivante : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/Accueils-de-jour-et-lieux-d-ecoute.html.
9 - L’Avis pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles du HCE, rendu public le 5 octobre 2016,analyse la qualification criminelle du viol : http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/violences-de-genre/actualites-69/article/publication-de-l-avis-pour-une-1137 (p. 29).
3. Renforcer le pilotage interministériel et la coordination départementaleL’amélioration du pilotage interministériel et de la coordination départementale est prévue dans plusieurs objectifset indicateurs de mise en œuvre du 4e plan, dès la déclaration ou le repérage des violences, en matière sanitaire,sécuritaire et sociale. Au terme de l’exercice 2014-2016, le Haut Conseil note qu’un effort considérable a étéentrepris en la matière grâce à l’investissement des acteur.rice.s locaux.ales (préfet.e.s, chargé.e.s de missiondépartementaux.ales) et centraux.ales. Toutefois, le HCE observe une forte variabilité dans les déclinaisonsdépartementales du 4e plan : tous les départements ne sont pas encore dotés de commissions départementales,beaucoup étant restés au stade de plans globaux voire sont seulement dotés de conventions spécifiques sur certainsaxes du plan.
En conséquence, la coordination des politiques publiques et l’intégration des violences faites aux femmes dansles segments d’action publique prioritaires ne sont pas encore achevées, notamment en matière sanitaire etsociale. Le parcours de soin et le processus de réinsertion peuvent mieux répondre aux besoins spécifiques desfemmes victimes de violences, sous réserve d’une prise en charge accrue des différent.e.s partenairesinstitutionnel.le.s : préfectures, collectivités territoriales, agences régionales de santé, hôpitaux et services d’urgence,commissariats et gendarmeries, services sociaux, conférences intercommunales du logement, ordres des avocat.e.s,etc. Il est donc nécessaire de reconduire plusieurs objectifs du 4e plan en leur donnant les moyens de leurréussite respective, en particulier « Consolider la réponse sanitaire et assurer la coordination des politiquespubliques », et « Organiser autour du.de la préfet.e et du.de la procureur.e de la République un nouveau pilotagedépartemental des réponses apportées aux violences ».
Trois axes d’intervention émergent :
w renforcement des marges de manœuvre du Service des Droits des Femmes et de l’Égalité et de sonréseau dans les départements et amélioration du positionnement et des moyens des Haut.e.sfonctionnaires à l’égalité dans les ministères ;
w systématisation du travail partenarial entre forces de sécurité, de justice, de santé via l’installation d’unecommission départementale sur les violences faites aux femmes dans tous les départements ;
w et amélioration de l’intégration des associations spécialisées (en particulier les réseaux FNSF) auxdispositifs – intégration qui peut être facilitée par la réalisation d’annuaires des associations spécialisées, àl’instar de celui du Centre Hubertine Auclert pour la région Île-de-France.
4. Assurer enfin une écoute et un accompagnement adaptés aux victimes tout au long de leur parcours
Les femmes victimes de violences commises dans le cadre conjugal et intrafamilial font face à une menacepour leur intégrité physique et psychologique accentuée par le danger de perdre leur logement et le risqued’insécurité matérielle et financière. Si elles ont des enfants, il est nécessaire de les mettre à l’abri simultanémentà leur mise en sécurité, afin que les enfants ne fassent pas l’objet de menaces de représailles ou de chantage affectif.Il s’agit donc de mailler le territoire de manière suffisante en solutions d’hébergement. Ces structures d’hébergementdoivent être spécialisées dans la prise en charge de femmes victimes de violences : sécurisées d’abord, afind’empêcher l’auteur des faits ou ses éventuel.le.s allié.e.s de se livrer à des pressions sur la victime ou ses proches; adaptées ensuite aux trajectoires de violences dont sont issues les résidentes, et à l’indispensable travail dereconstruction physique et psychologique dans lequel interviennent les écoutant.e.s et accompagnant.e.s formé.e.sà cet effet.
La Convention d’Istanbul met d’ailleurs en exergue le caractère protecteur de ces structures d’hébergement, àtravers la terminologie de « refuges » et le rôle proactif de l’État, matérialisé par la mise en place d’accueils de jouret de lieux d’écoute, d’accueil et d’orientation.
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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Convention d’Istanbul | Article 23 – Refuges
Les Parties prennent les mesures législatives ou autres nécessaires pour permettre la mise en place de refuges appropriés, facilement accessibles et en nombresuffisant, afin d’offrir des logements sûrs pour les victimes, en particulier les femmes et leurs enfants, et pour les aider de manière proactive.
Le 4e plan prévoyait la création de 1 650 nouvelles solutions d’hébergement (objectif 1.6, « Garantir aux femmesvictimes de violences l’accès à un hébergement d’urgence dédié et adapté aux besoins grâce à 1 650 solutionssupplémentaires »). En janvier 2016, le HCE recensait 1 250 places d’hébergement créées, sans qu’elles ne soientsystématiquement dédiées et adaptées. Il n’a en outre pas été possible de parvenir à un état des lieux du nombrede solutions d’hébergement disponibles par département.
Le rapport explicatif de la Convention d’Istanbul prévoit que des centres d’hébergement spécialisés pour femmesdoivent être répartis dans toutes les régions et en capacité de recevoir une famille pour 10 000 habitant.e.s : enconsidérant la population française au 1er janvier 2016 (66,627 millions d’habitant.e.s d’après les données del’INSEE), 6 663 solutions d’hébergement spécialisées et aptes à l’accueil d’une famille sont nécessaires à l’échelledu territoire.
Sans connaitre le stock global des solutions d’hébergement spécialisées et aptes à l’accueil d’une famille, la FNSFrecense 2 143 places spécialisées existantes en novembre 2016. Le HCE appelle à poursuivre la création, dans deslieux spécifiques pour femmes victimes de violences, de places d’hébergement d’urgence, mais aussi de places àplus long terme (pour des durées allant de 3 à 6 mois renouvelables jusqu’au relogement autonome) ou derésidences sociales. Les efforts entrepris pour faciliter l’accès des victimes à un logement pérenne, social ou non,doivent en parallèle être renforcés, en particulier à travers l’utilisation d’un système de cotation déterminantl’attribution des logements aux niveaux intercommunaux et départementaux.
Le parcours des victimes ne s’arrête pas à la déclaration des violences, à leur mise à l’abri et à la guérison deséventuelles blessures physiques : au regard des violences subies, de leur gravité et de leur durée, la réparation etla reconstruction sont des processus de long terme qui nécessitent une prise en charge judiciaire, sanitaire et socialeadaptée. Le HCE note à ce sujet que le traitement des violences psychologiques (qui ne découlent pas forcémentdes violences physiques et représentent une atteinte à part entière) est largement absent des objectifs du 4e plan.À cet égard, l’État doit organiser la formation initiale et continue des professionnel.le.s amené.e.s à prendreen charge et à accompagner les femmes victimes de violences, comme le dispose l’article 51 de la loi du 4 août2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes. Le Haut Conseil salue les efforts d’ores-et-déjà entreprisà cet effet, mais ceux-ci doivent être poursuivis et étendus afin de garantir aux femmes victimes de violences lapleine effectivité de leurs droits, tant dans leurs parcours judiciaire que social et sanitaire.
Le questionnaire du GREVIO demande aux Parties de « rendre compte des mesures préventives prises, notammentpour promouvoir des changements dans les modes de comportements socioculturels des femmes et des hommesen vue d’éradiquer les préjugés, les coutumes, les traditions et toute autre pratique fondée sur l’idée de l’inférioritédes femmes ou sur un rôle stéréotypé des femmes et des hommes », notamment en prenant des mesures pourinclure du matériel d’enseignement dans les programmes d’études officiels et dans le cadre de la formationinitiale et continue des professionnel.le.s listé.e.s en annexe du document10.
5. Mieux prendre en compte les situations particulières de vulnérabilités ou les spécificités de certaines victimes : jeunes femmes, femmes réfugiées,femmes handicapées, enfants…
Les violences frappent tous types de femmes, dans tous les territoires et les milieux sociaux ; et si toutes les femmespeuvent être victimes de violences sexistes et/ou sexuelles, certaines présentent plusieurs caractéristiques dediscriminations ou situations de vulnérabilité susceptibles d’accroître largement leur exposition aux situations deviolences.
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10 - Services de polices et autres services répressifs, procureur.e.s, juges, travailleur.euse.s sociaux.ales, médecins, infirmier.e.s et sages-femmes,psychologues, services de l’immigration et des demandes d’asile, personnel éducatif et directeur.rice.s d’établissement scolaire, journalisteset autres professionnel.le.s des médias, militaires, et toute autre catégorie pertinente (pp. 23 et 24 du questionnaire du GREVIO).
w Les jeunes filles et jeunes femmes :Les adolescentes (12-15 ans) sont deux fois plus souvent victimes de violences à caractère sexuel que les garçonset 1,5 à 2 fois plus touchées par le cybersexisme11. Ces violences s’autorenforcent du fait de l’imbrication du « en ligne »et du « hors ligne » et de la viralité des insultes, de la diffusion de photos et de rumeurs sexistes.
Les jeunes femmes (18-25 ans) représentent une catégorie « hors radar », comme le souligne la récente recherche-action sur les situations et parcours des jeunes femmes victimes de violences réalisée par l’Observatoire régionalfrancilien des violences faites aux femmes12 : elles sont faiblement présentes dans les dispositifs spécialisés àl’exception des associations spécialisées sur les mariages forcés et les mutilations sexuelles féminines (seulement11 % des appels au 39 19 concernent les jeunes femmes), et insuffisamment repérées par les structures jeunesse.En 2000, l’enquête ENVEFF met en exergue le fait que, parmi les majeures, plus d’une agression sexuelle sur troisest subie entre 18 et 25 ans – des statistiques qui seront actualisées en 2017.
Les jeunes femmes connaissent des vulnérabilités spécifiques en matière d’emploi, de ressources financières etd’accès au logement. Les jeunes femmes victimes de violences ont tendance à les minimiser, notamment dans lecadre du couple ; et ressentent souvent de la défiance envers les institutions, sentiment particulièrement fort chez lesvictimes de violences durant l’enfance et/ou l’adolescence non repérées par les services sociaux. Elles sont égalementfrappées par un déficit d’information sur les dispositifs d’accompagnement des victimes, la visibilité numérique deceux-ci étant faible alors même que les réseaux sociaux représentent une porte d’entrée significative13.
L’appréciation juridique des violences conjugales ne permet pas de répondre aux problématiques spécifiques desjeunes femmes, comme le soulignent les associations spécialisées : le marqueur pris en compte est celui de lacohabitation, et les violences sont reconnues dans le droit dans le cadre du mariage, du PACS ou du concubinage14.Le concubinage est défini à l’article 158 du Code civil comme « une union de fait, caractérisée par une vie communeprésentant un caractère de stabilité et de continuité, entre deux personnes de sexe différent ou de même sexe quivivent en couple »15. Or en France, 84 % des jeunes de moins de 25 ans en couple vivent en union libre (INSEE). Siles violences sont subies dans un couple non-cohabitant, elles n’entrent pas dans les dispositifs de protection faceaux violences conjugales et ne bénéficient pas non plus de la circonstance aggravante (irrecevabilité de l’ordonnancede protection, impossibilité des stages de responsabilisation des auteurs de violences dans le cadre d’alternativesaux poursuites, etc.). Les violences au sein de couple « non officiels » sont plus difficilement repérables et font moinsl’objet de condamnations judiciaires. En atteste le fait qu’entre 40 et 60 % des jeunes femmes qui s’adressent auxdispositifs de prise en charge des violences conjugales sont mariées ou pacsées ; et 50 % ont un.e enfant (INSEE).
Les jeunes femmes sont à l’inverse surreprésentées dans les dispositifs qui accompagnent les victimes deviolences sexuelles : un peu plus d’un quart des appels à la ligne d’écoute du Collectif féministe contre le viol, « Viols Femmes Informations », concernent des jeunes femmes, et plus de 40 % de ces appels concernent des faitsqui ont eu lieu durant l’enfance ou l’adolescence. L’entrée dans la prostitution des femmes intervient le plus souventpendant l’adolescence ou entre 18 et 25 ans, suite à un parcours marqué par les violences intrafamiliales, l’isolementet la maltraitance : la prostitution représente alors une possibilité de fuite. La majorité des jeunes femmes victimesdu système prostitutionnel ou de la traite est de nationalité étrangère.
Les jeunes femmes victimes de violences expriment des besoins spécifiques, particulièrement marqués en matièred’hébergement, d’accès au logement, et d’aide dans les démarches d’accès aux droits. L’insertionprofessionnelle représente également un levier essentiel dans la prise en charge et l’accompagnement. Lesdispositifs de réponse aux violences faites aux femmes doivent donc prendre en compte le critère de l’âgedans la prise en charge des victimes, et les professionnel.le.s des structures jeunesse doivent bénéficier d’uneformation afin qu’ils et elles soient en capacité de repérer les trajectoires de violences qui les concernentspécifiquement.
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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11 - Ces constats sont issus de l’étude menée par l’Observatoire régional des violences faites aux femmes sur le cybersexisme chez lesadolescent.e.s (12-15 ans) et disponible à l’adresse suivante : http://www.centre-hubertine-auclert.fr/etude-cybersexisme.
12 - Les principaux résultats de cette recherche ont été présentés le 8 novembre 2016 et sont disponibles sur le site du Centre Hubertine Auclert :http://www.centre-hubertine-auclert.fr/article/8-nov-presentation-de-la-recherche-action-sur-les-situations-et-parcours-des-jeunes-femmes.
13 - Afin de pallier ce déficit d’information, l’association « En avant toute(s) » a lancé le 9 novembre 2016 un tchat permettant aux jeunes femmesde s’exprimer en toute confidentialité autour des violences qu’elles subissent auprès de professionnel.le.s : https://enavanttoutes.fr/le-tchat/.
14 - Les anciens conjoints, pacsés et concubins sont également concernés. 15 - Le cas présenté dans le Code pénal (article 222-13, section E. Conjoint ou concubin, 135) souligne que, « en l’espèce, la victime et le prévenu
ne se connaissaient que depuis un mois et demi, avaient un domicile séparé et leur vie commune ne présentait aucun caractère de stabilitéet de continuité » (Montpellier, 6 avril 2011 : JCP G 2011, n° 952, obs. Zemrak).
w Les femmes handicapées :Le handicap représente également un facteur de risque significatif : 72 % des femmes handicapées seraientvictimes de violences16, que celles-ci soient médicales, verbales, physiques, psychologiques, sexuelles,économiques, conjugales… Les phénomènes de maltraitance sont mal dépistés, étant données les trajectoires devulnérabilité et de dépendances accrues des victimes associées au manque de formation des professionnel.le.s.Les handicaps des femmes décuplent dans un premier temps les probabilités qu’elles soient victimes de violencesavant de réduire à peau de chagrin leurs possibilités de défense. Honte, culpabilité, déni de la part de l’entourageou encore maltraitances ayant lieu dans les établissements médico-sociaux sont autant de freins à la déclaration desviolences. Difficilement surmontables pour les femmes valides, les obstacles propres aux parcours des victimes deviolences peuvent être infranchissables pour les femmes handicapées.
Il est plus que temps de changer le regard de la société sur les femmes en situation de handicap, et cela passepar la sensibilisation de tou.te.s et la formation des professionnel.le.s. Les femmes en situation de handicap doiventdisposer d’une information complète sur leurs droits ; et les services sociaux qui les accompagnent doivent êtreen capacité de repérer les mécanismes spécifiques de violences dont elles peuvent être victimes. L’accessibilité deslocaux et des structures d’accueil des victimes de violence doit être améliorée ; et des solutions d’hébergementadaptées mises en place.
w Les femmes réfugiées :Les drames auxquels l’actualité nous confronte quotidiennement nous rappellent à nos responsabilités : améliorerla prise en charge psychologique et sanitaire des migrantes et réfugiées est un impératif d’ordre public. Celles-ci sont particulièrement exposées aux violences sexistes et sexuelles au cours de leurs parcours vers la France : abussexuels de la part des passeurs, dénuement, traite et prostitution, viols, etc. Ces faits ne concernent pas seulementles femmes seules, mais aussi celles en couple et/ou mariées. Les violences ont lieu sur les routes migratoires et dansles hébergements de fortune, et, en dépit des difficultés statistiques inhérentes à la clandestinité, l’augmentationde la part des femmes dans les flux migratoires permet d’envisager une hausse analogue de la prévalence desviolences.
La clandestinité des candidat.e.s à l’exil complexifie la prise en charge des victimes, et le diagnostic de soneffectivité. La répartition par sexe des personnes protégées, cumulées au 31 décembre 2015, fait apparaître que lesfemmes représentent 42 % des personnes protégées.
Au-delà de ces statistiques, toutes les personnes n’ayant pas demandé l’asile sont contraintes à l’invisibilitédans une zone de non-droit. Envers elles, les acteur.rice.s de terrain restent démuni.e.s en termes de prise encharge sanitaire et sociale.
La commission « Droits des femmes, enjeux européens et internationaux » du Haut Conseil à l’Égalité travailleactuellement sur des recommandations opérationnelles afin de répondre à l’urgence des femmes réfugié.e.s. Dansl’attente de ces travaux, le HCE rappelle aux pouvoirs publics l’importance d’adopter une perspective de genreattentive aux violences sexistes et sexuelles dans l’accueil et la prise en charge des populations réfugiées,comme l’Avis sur le projet de loi n°2182 relatif à la réforme de l’asile le recommandait en novembre 2014.
w Les enfants :Les enfants constituent un public particulièrement vulnérable aux violences masculines. 143 000 enfants vivent dans un foyer où une femme a déclaré être victime de violences (physiques et/ousexuelles) commises par son conjoint ou son ex-conjoint, et 42 % de ces enfants ont moins de 6 ans17. Les violencessexistes se répercutent profondément au-delà du cadre conjugal à toute la sphère intrafamiliale. Durementimpacté.e.s par les violences subies en tant que témoins, les enfants ne sont pas des victimes indirectes : leurintégrité et leur développement sont mis en péril par les souffrances auxquelles ils et elles assistent dans leur viequotidienne.
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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16 - L’association Femmes pour le Dire, « Femmes pour Agir » a produit en décembre 2014 une fiche spécifique sur les violences faites auxfemmes handicapées, disponible à l’adresse suivante : http://fdfa.fr/violences-vecues-par-les-femmes-handicapees/.
17 - Statistiques présentées dans la Lettre de l’Observatoire national des violences faites aux femmes en novembre 2015, sur la base de l’Enquête« Cadre de vie et sécurité » (CVS) – INSEE/ONDRP – 2010-2015 : http://stop-violences-femmes.gouv.fr/IMG/pdf/Lettre_ONVF_8_-_Violences_faites_aux_femmes_principales_donnees_-_nov15.pdf.
Pour certain.e.s, la violence perd son caractère exceptionnel et se banalise. À l’âge adulte, ils et elles ontdavantage de risques de reproduire les comportements de violences qui les ont impactés, en tant qu’auteurou en tant que victime. En ce sens, les enfants exposé.e.s aux violences sexistes représentent une catégorie à partentière de public nécessitant une prise en charge adaptée, afin de permettre à ces – parfois très jeunes – victimesde se reconstruire loin des coups et de la maltraitance.
L’enfance est également l’âge où la prévalence de violences sexuelles dans le cadre familial est la plus forte.Parmi les victimes de viols et de tentatives de viol, 59 % l’ont été pour la première fois avant leurs 18 ans18, uneproportion corroborée par les enquêtes de victimation et les faits constatés par les services de police et degendarmerie. Dans une enquête menée à partir de dossiers judiciaires de viol en Cour d’assises, sur les 268 victimesmineures violées par un membre de leur famille ou par une personne proche (parrain, ami des parents, etc.), 64 %avaient moins de 10 ans et 24 % moins de 6 ans19.
Notre société se doit de renforcer la protection des mineur.e.s face aux crimes et agressions sexuelles : dansson Avis pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles20, rendu publicle 5 octobre 2016, le HCE recommande d’instaurer un seuil d’âge de présomption de non-consentement à unerelation sexuelle avec un.e majeur.e, de renforcer la protection des mineur.e.s contre l’inceste en prévoyant qu’uneatteinte sexuelle commise sur un.e mineur.e par une personne ayant autorité parentale est présumée ne pas avoirété consentie, et d’allonger la durée des délais de prescription (cf. ci-après).
6. Intégrer une priorité transversale : la prévention et la lutte contre les violences sexuelles, notamment le viol
Le viol est un crime sexiste massif, et pourtant encore peu dénoncé et peu condamné : parmi les dizaines demilliers de victimes, environ 1 sur 10 porte plainte, et seule 1 plainte sur 10 aboutira à une condamnation. Laquasi-totalité des agresseurs sont des hommes, quand l’immense majorité des victimes sont des femmes et desenfants. Enfin, le viol est une arme de destruction des femmes comme en témoignent les conséquencesnombreuses qu’il génère chez ses victimes, tant physiques que psychiques.
Cinq raisons principales expliquent cette réalité inacceptable : une tolérance sociale qui peut valoriser la « culturedes violeurs » et laisse peser la responsabilité sur les victimes ; une écoute insuffisante des femmes ou enfantsvictimes, notamment parce que les professionnel.le.s ne sont pas assez formé.e.s pour les accueillir, les protéger etles accompagner de manière adaptée ; des défaillances dans le recueil et la préservation des preuves conduisantà ce que de nombreuses affaires soient classées sans suite ; des délais de prescription inadaptés aux violencessexuelles et aux conséquences du choc post-traumatique qui peuvent souvent retarder longuement la révélation desfaits ; la minimisation du viol du fait de sa fréquente correctionnalisation.À la suite de l’Avis pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles, lesrecommandations du HCE s’articulent autour de cinq leviers essentiels : la sensibilisation de la société ; la formationdes professionnel.le.s ; l’accueil, la protection et l’accompagnement des victimes ; le traitement judiciaire ;l’éducation et la protection des jeunes.
Une forte attention doit être portée à la question de la prévention par le biais d’une première campagnegouvernementale de sensibilisation consacrée au viol, ou encore à la mise en œuvre effective à l’école del’éducation à la sexualité. Par ailleurs, considérant que parmi les victimes de viols et de tentatives de viol, 59 % l’ontété pour la première fois avant leurs 18 ans, et qu’en l’état actuel du droit les juges doivent avoir à caractériser ledéfaut de consentement y compris chez les enfants, le HCE recommande, à l’instar de ce qui existe dans nombrede pays voisins, l’instauration d’un seuil d’âge – 13 ans – en dessous duquel les mineur.e.s sont présumé.e.s nepas avoir consenti à un acte sexuel avec une personne majeure. Le droit actuel continuerait de s’appliquer pourles mineur.e.s de 13 à 18 ans.
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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18 - INSERM-INED-ANRS, Enquête « Contexte de la sexualité en France », 2006. 19 - Véronique LE GOAZIOU, « Regard sociologique sur le viol », dossier « Le traumatisme du viol », Santé Mentale, n°176, mars 2013, pp. 40-43.20 - L’Avis pour une juste condamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles du HCE est disponible au lien suivant :
http://www.haut-conseil-egalite.gouv.fr/violences-de-genre/actualites-69/article/publication-de-l-avis-pour-une-1137.
Enfin, des expériences probantes en France et à l’étranger montrent que lorsque l’accueil et la prise en charged’urgence des victimes de viols sont adaptées, les taux de plainte sont multipliés par trois : il est indispensable defaciliter le parcours des victimes (prise en charge sans dépôt de plainte préalable ; formation et coordination desprofessionnel.le.s ; meilleure conservation des preuves ; remboursement des soins médicaux ; accès au droit àl’indemnisation ; etc.).
Convention d’Istanbul | Article 25 – Soutien aux victimes de violence sexuelle
Les Parties prennent les mesures législatives ou autres nécessaires pour permettre la mise en place de centres d’aide d’urgence pour les victimes de viols etde violences sexuelles, appropriés, facilement accessibles et en nombre suffisant, afin de leur dispenser un examen médical et médico-légal, un soutien liéau traumatisme et des conseils.
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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RECOMMANDATIONS EN VUE DU 5E PLAN INTERMINISTÉRIEL AXE 1 : ENGAGEMENT FINANCIERRECOMMANDATION N°1 : Créer un fonds interministériel « violences faites aux femmes » doté de100 millions d’euros sur la période 2017-2019 (inspirée de la recommandation n°17 du rapport Benatsou de laMFEPPD).
RECOMMANDATION N°2 : Installer dans des délais rapides un groupe de travail « Simplification etsoutien aux financements liés à la lutte contre les violences faites aux femmes ». RECOMMANDATION N°3 : Favoriser la création, au niveau de chaque grande région, d’un centre deressources pour l’égalité femmes-hommes, dont une des missions principales serait l’appui aux associations eningénierie et en avance de trésorerie (à partir de l’exemple du Centre Hubertine Auclert en Île-de-France) etrenforcer financièrement les têtes de réseaux associatifs (FNSF, Fédération nationale des CIDFF).
AXE 2 : PRODUCTION DE CONNAISSANCES ET ACCÈS À L’INFORMATIONET AU DROIT RECOMMANDATION N°4 : Accélérer l’harmonisation et l’amélioration des indicateurs de mesuredes violences faites aux femmes et se doter d’une terminologie commune.RECOMMANDATION N°5 : Compléter et rendre largement accessible la cartographie existante desservices de soutien spécialisés aux femmes victimes de violences (accueils de jour / lieux d’écoute, d’accueilet d’orientation LEAO / permanences dans les commissariats et gendarmeries / permanences des associationsspécialisées / centres d’hébergement spécialisés). Ce travail de recensement pourrait être réalisé par lacommission départementale dédiée aux violences faites aux femmes et devrait faire apparaître l’accessibilité auxfemmes handicapées ou à des publics particuliers de femmes (en fonction de l’âge, de l’origine, etc.).
RECOMMANDATION N°6 : Confier la réalisation d’une étude nationale sur la pratique descorrectionnalisations des viols à un groupe de recherche spécialisé articulant expertise juridique et expertisesur les questions de genre. Dans l’attente du rendu des résultats, encourager au sein des tribunaux correctionnelsla mise en place d’audiences ou de plages d’audiences dédiées aux agressions sexuelles.
RECOMMANDATION N°7 : Affecter à l’évaluation du 5e plan des crédits budgétaires dédiés et unéquivalent temps plein au sein du HCE pour assurer un pilotage de l’évaluation tout au long de la mise enœuvre du plan et développer l’aspect qualitatif de cette évaluation.
RECOMMANDATION N°8 : Recenser dans un document unique l’ensemble des mesures juridiquesexistantes en matière de violences faites aux femmes et les procédures régissant la mise en œuvre de cesmesures.
AXE 3 : PILOTAGE RECOMMANDATION N°9 : Renforcer le positionnement et les moyens du Service des droits desfemmes et de l’égalité (SDFE) et de son réseau dans les territoires et du réseau des Haut.e.s fonctionnairesà l’égalité dans chacun des ministères, ainsi que les moyens de la MIPROF.RECOMMANDATION N°10 : Rendre obligatoire l’installation d’une commission départementale enmatière de violences faites aux femmes pilotée par le.la Préfet.e. Elle pourra notamment avoir pour missionl’établissement d’un schéma d’organisation départemental relatif à l’ordonnance de protection.
RECOMMANDATION N°11 : Réaliser une trame de bilan annuel départemental de la mise en œuvredu 5e plan. Ce bilan sera publié au cours du dernier trimestre de chaque année sur les sites des préfectures ettransmis au SDFE, à la MIPROF et au HCE. Ce bilan pourra être également l’occasion d’une valorisation desréussites locales.
RECOMMANDATION N°12 : Intégrer la prise en charge des violences faites aux femmes dans lesépreuves d’examens et d’évaluation des professionnel.le.s confronté.e.s à la problématique des violencesfaites aux femmes et développer à partir de l’annexe du questionnaire du GREVIO des indicateurs statistiquesclés en matière de formation repris dans les feuilles de route ministérielles avec des objectifs chiffrés pourl’année à venir (inspirée de la recommandation n°6 du rapport de la délégation aux droits des femmes et àl’égalité de l’Assemblée nationale du 17 février 2016).
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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AXE 4 : ÉCOUTE ET ACCOMPAGNEMENT DES VICTIMESRECOMMANDATION N°13 :Organiser une campagne nationale de testing auprès des commissariatset gendarmeries pour évaluer l’accueil réservé aux violences déclarées (politique à l’égard des mains courantes,encouragement au dépôt de plainte, accueil adapté et orientation vers un parcours social et sanitaire en cas debesoin, etc.).
RECOMMANDATION N°14 : Développer les financements par les ARS de permanences associativesdans les hôpitaux pour renforcer l’accueil des femmes victimes de violences, faciliter leur accompagnementdans le parcours de soin, et renforcer les liens entre associations spécialisées et référent.e.s dans les servicesd’urgence.
RECOMMANDATION N°15 : Renforcer les lieux d’écoute, d’accueil et d’orientation (LEAO) et lesaccueils de jour afin de permettre aux femmes victimes et à leurs enfants d’être reçues et suivies à long termevers la sortie des violences en bénéficiant de différents services et d’équipe pluridisciplinaires.
RECOMMANDATION N°16 : Rendre obligatoire et financer les « référent.e.s violences » au sein desgendarmeries, commissariats et tribunaux, et prévoir les financements nécessaires à l’animation de ces réseauxde professionnel.le.s.
RECOMMANDATION N°17 : Généraliser les chambres de contentieux spécialisées dans les violencessexuelles, conjugales et intrafamiliales à tous les tribunaux de grande instance. Dans les cas où la taille duTGI impliquerait un allongement des délais, organiser la mise en place de plages d’audiences dédiées.
RECOMMANDATION N°18 : Informer systématiquement la victime de son droit à l’éviction duconjoint violent lors de l’intervention des forces de sécurité et assurer l’effectivité de ce principe à traversl’hébergement de l’auteur, une interdiction d’entrer en contact et de paraître au domicile et dans les lieuxfréquentés par la victime, le cas échéant dans le cadre d’un contrôle judiciaire. Le périmètre de l’éviction doit êtresuffisamment étendu pour empêcher les stratégies de harcèlement de l’agresseur, et la victime doit être protégéed’éventuelles représailles par les proches de l’auteur des violences.
AXE 5 : PUBLICS EN SITUATION DE VULNÉRABILITÉRECOMMANDATION N°19 : Développer les résidences sociales de type maison relais spécialiséespour les femmes victimes de violences au sein desquelles des logements pour les femmes en situation dehandicap leur seront réservés (avec des moyens renforcés en personnel), et le partenariat entre les associationsspécialisées et les Maisons Départementales des Personnes Handicapées.
RECOMMANDATION N°20 : Atteindre d’ici à 2019 l’objectif de 6660 places d’hébergement aptes à l’accueil d’une famille au sein de structures spécialisées pour femmes victimes de violences (ratio de 1/10 000 fixé par le Conseil de l’Europe) et en particulier développer dans chaque région au moins un centred’hébergement spécialisé destiné aux jeunes femmes victimes de violences.
RECOMMANDATION N°21 :Mobiliser les réseaux sociaux pour informer les jeunes, notamment surle 39 19, en prenant appui sur l’expertise d’associations spécialisées comme « En avant toute(s) ».
RECOMMANDATION N°22 : Prendre en compte les situations de violences au sein des couples noncohabitants (inspirée de la recommandation n°7 de la recherche action sur les situations et parcours des jeunesfemmes victimes de violences en Île-de-France réalisée par l’Observatoire régional des violences faites auxfemmes).
RECOMMANDATION N°23 : Amplifier la lutte contre le cybersexisme : repérage, prévention (enintégrant les adolescent.e.s), sensibilisation afin de permettre la libération de la parole, adaptation des procéduresdisciplinaires et amélioration des espaces de signalement.
RECOMMANDATION N°24 : Développer et renforcer, en lien avec les Conseils départementaux, lesdispositifs de soutien aux enfants exposé.e.s : suivi psychologique, ateliers et accueils collectifs spécifiques,espaces enfants ; et former les professionnel.le.s associé.e.s aux lieux médiatisés et les services chargés du suivides mesures administratives, éducatives et judiciaires.
AXE 6 : VIOLENCES SEXUELLESRECOMMANDATION N°25 : Mettre en œuvre les recommandations de l’Avis pour une justecondamnation sociétale et judiciaire du viol et autres agressions sexuelles rendu public par le HCE le 5 octobre2016.
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
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HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
TABLEAU DE BORD DE LA MISE EN ŒUVRE
DU 4E PLAN
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1.7
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t soc
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s fem
mes v
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017
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Minis
tère d
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emen
t- D
GALN
/DHU
P
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
25
N°Ob
jectif
du 4
epla
nInd
icateu
rs de
mise
en œ
uvre
prévu
s par
le 4e
plan
Résu
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(en l
’état
des i
nform
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s tran
smise
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4 no
vemb
re 20
16)
Pilota
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1.7
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Leve
r les o
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u log
emen
t soc
ialde
s fem
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t soc
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figure
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945
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s, et
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s ont
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le 10
3 de
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i ALU
R fac
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cifiqu
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loge
ment
, qui
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s rela
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tions
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s con
venti
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ution
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aient
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ment
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n spé
cifiqu
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aux f
emme
s. En
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, il es
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on.
Minis
tère d
u Log
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t- D
GALN
/DHU
P
1.8
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nove
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2013
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014
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Minis
tère d
es Fi
nanc
es
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
26
N°Ob
jectif
du 4
epla
nInd
icateu
rs de
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le 4e
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vemb
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014,
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de sé
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2, au
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les L.
316
-1, L.
316
-3, L.
316
-4 ou
au de
rnier
aliné
a de l
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le L.
431-2
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exon
érés d
e la p
ercep
tion d
es ta
xes p
révue
s aux
artic
les L.
311-1
3 et L
. 311
-14 et
du dr
oit de
timbre
prévu
à l’a
rticle
L. 31
1-16.
”.Mi
nistèr
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’Intér
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ction
s aux
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e.s le
2 no
vemb
re 20
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OR : I
NTV1
6316
86J).
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sséme
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r.e.s
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ût 20
14 fig
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ur le
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ur - D
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le
29 oc
tobre
2014
.
1.10
Orga
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du 4
epla
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016 (
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cour
ssan
s form
alisa
tion à
ce st
ade.
MIPR
OF
HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
27
N°Ob
jectif
du 4
epla
nInd
icateu
rs de
mise
en œ
uvre
prévu
s par
le 4e
plan
Résu
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’état
des i
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s tran
smise
s au H
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4 no
vemb
re 20
16)
Pilota
ge
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7 a
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014
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2014
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u 29
aoû
t 201
4), a
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rotec
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Sont
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i du 4
août
2014
conc
ernan
t les c
as da
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sque
ls un
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onna
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nes v
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un co
uple
marié
ou no
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loi d
u 4 ao
ût 20
14 a
ajouté
à l’a
rticle
515-1
2 du
code
civil
que l
es m
esure
spe
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t être
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mars
2015
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36-14
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proc
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ACS
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201
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0 av
ril 20
15) e
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36
N°Ob
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37
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HCE – Rapport final d’évaluation du 4e plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes
REMERCIEMENTSLe présent avis a été réalisé par la Commission « Violences de genre » du HCE avec le concours depersonnalités extérieures, et avec l’appui du Secrétariat général du HCE. Que l’ensemble de ces personnesen soient remerciées.
Pour la Commission « Violences de genre » w Élisabeth MOIRON-BRAUD, Co-présidente de la commission « Violences de genre », Secrétaire généralede la MIPROF et • Ernestine RONAI, Co-présidente de la commission « Violences de genre », Coordinatricenationale « violences faites aux femmes » de la MIPROF, accompagnées par • Candice KLINGER ; • Bahija ATITA, Adjointe au Maire de Meudon ; • Françoise BRIÉ, Vice-Présidente de la Fédération nationalesolidarité femmes (FNSF) ; • Marie-France CASALIS, Porte-parole de l’association « Collectif féministecontre le viol » ; • Marie CERVETTI, Directrice du centre d’hébergement et de réinsertion « FIT, une femme,un toit » ; • Édouard DURAND, Magistrat, membre du conseil scientifique de l’Observatoire national del’enfance en danger ; • Annie GUILBERTEAU, Directrice générale de la Fédération nationale des CIDFF,représentée par Anita TOSTIVINT ; • Gilles LAZIMI, Médecin généraliste responsable des actionspréventions du Centre de santé de Romainville ; • Marie-Françoise LEBON-BLANCHARD, Haute-fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes au ministère de la Justice, accompagnée par Yostina AIAD ; • Yves RAIBAUD, Géographe, maître de conférences HDR et chargé de mission égalité femmes-hommesà l’Université Bordeaux Montaigne ; • Grégoire THERY, Secrétaire général du Mouvement du Nid.
Autres membres du Haut Conseil w Danielle BOUSQUET, Présidente du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes ; • Nelly HERIBEL, Adjointe à la Haute fonctionnaire à l’Égalité femmes-hommes des ministères des Affairessociales, de la Santé et des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports, en charge del’intérim ; • Agnès NETTER, Cheffe du département des stratégies de ressources humaines, de la parité etde la lutte contre les discriminations du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ; • Maudy PIOT, Présidente de Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir ; • Florence ROBINE, Directricegénérale de l’enseignement scolaire du ministère de l’Éducation nationale, représentée par Béatrice VERHAEREN, Conseillère technique ; • Jean-Philippe VINQUANT, Directeur général de lacohésion sociale, délégué interministériel aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et leshommes, représenté par Laure GONNET, Chargée de mission • Martine JAUBERT, Cheffe du bureau del’égalité entre les femmes et les hommes dans la vie personnelle et sociale (SDFE-DGCS).
Représentant.e.s des différent.e.s partenaires impliqué.e.s dans la mise en œuvre du 4e plan w Clémence MEYER, Magistrate et adjointe au chef du Bureau de la Politique Pénale Générale de la Directiondes Affaires Criminelles et des Grâces.
Pour le Secrétariat généralw Yseline FOURTIC, Chargée d’études, Co-Rapporteure ; • Floriane LARRE, Stagiaire ; • Caroline RESSOT,Responsable des affaires juridiques, Co-Rapporteure du Rapport intermédiaire d’évaluation ; • Romain SABATHIER, Secrétaire général, Co-Rapporteur.
99, rue de Grenelle - 75007 Paris
Pour plus d’informations :Suivez-nous sur twitter : @HCEfh
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