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RAPPORT D’ACTIVITE Service de Prévention Spécialisée « Marie Renucci » FALEP Corse du Sud 2008

RA2008

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Rapport Annuel Prévention Spécialisée

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RAPPORT D’ACTIVITE

Service de Prévention Spécialisée « Marie Renucci » FALEP Corse du Sud

2008

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2008

RAPPORT D’ACTIVITE Service de Prévention Spécialisée « Marie Renucci »

FALEP Corse du Sud

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INTRODUCTION 2

EQUIPE EDUCATIVE DU SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE - FALEP 2A 4

STATISTIQUES DU SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE – ANNEE 2008 5

LE PARTENARIAT 6

« EDUQUER DANS LA RUE » 9

LES JEUNES … 9

LEURS DIFFICULTES 9

VISION DU QUARTIER PAR UNE EDUCATRICE STAGIAIRE 10

LES JARDINS DE L’EMPEREUR 12

LE QUARTIER DE ST JEAN 15

LE QUARTIER DES CANNES 18

LE QUARTIER DES SALINES 21

LE QUARTIER DE PIETRALBA 22

LE QUARTIER DU VAZZIO 23

LA MEDIATION DE NUIT 26

LES ACTIONS SPECIFIQUES 29

LES CHANTIERS EDUCATIFS 29

LA REUSSITE EDUCATIVE 31

LES ATELIERS RELAIS 32

L’ACCUEIL DE LOISIRS SANS HEBERGEMENT 36

LE POINT ACCUEIL MULTIMEDIA 37

LES ACTIONS SANTE 42

LE POINT ACCUEIL ECOUTE JEUNES 45

LES FORMATIONS AU REPERAGE ET A LA GESTION DE LA CRISE SUICIDAIRE 49

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3

INTRODUCTION

On a parlé de ghetto ?

Longtemps, le ghetto fut une expression étrangère à la société Corse, le terme était

régulièrement contesté au point même de ne pas accepter l’idée de « quartiers

sensibles ».

Ce « mot de trop » impropre et démesuré car il contenait en lui les mots de

communautés, de races et qu’il rappelait une histoire douloureuse, constituait une

comparaison abusive.

Hélas la réalité est bien là et s’impose à nous comme un boomerang, l’année 2008 est

jalonnée d’incidents, « d’affaires », dans différents quartiers d’Ajaccio.

La Cité des Cannes, livrée à elle même, lieu de trafics en tout genre ou se sont installées

quelques économies souterraines.

Les Jardins de l’Empereur, terrains d’affrontements (violents) entre communautés,

associations, citoyens, où le mot fraternité n’a plus vraiment de sens.

St Jean symbolisant à lui seul la mentalité Ajaccienne faite de passions, d’humour, de

solidarité, de générosité, ne peut contenir une jeunesse « malade » n’ayant comme

activité que l’affrontement avec la police.

Sainte Lucie, longtemps abandonné car oublié, ne constituant pas vraiment un territoire

de discrimination, et pourtant…

On imagine déjà les sourires traduisant l’exagération du propos :

- Mais non, nous n’en sommes pas là…

- La situation est gérable, beaucoup plus de fermeté suffira…

- Ce ne sont que des épiphénomènes, jamais la Corse ne sera confrontée à cette

réalité…

Sans doute, nous n’y sommes pas encore, mais « la machine » est en route.

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4

«… Le ghetto urbain est à la fois une cage et un cocon. Les habitants qui y sont

relégués ont élaboré en ces murs un mode vie particulier, un contre monde qui les

protège collectivement de la société extérieure mais qui constitue un handicap

pour chacun… »

Didier Lapeyronie,

Professeur de sociologie - paris - Sorbonne.

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5

EQUIPE EDUCATIVE DU SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE - FALEP 2A

Conseil d’Administration – Président : Jean-André ALESANDRI

Directeur Général des Services : Pierre-Jean RUBINI

Directeur Adjoint du Service de Prévention Spécialisée : Jean-Michel SIMON

Administration / Comptabilité : Dominique BIANCHINI

Agnès PEPIN

Equipe éducative du Service de Prévention Spécialisée :

ANNOOT Mario Correspondant de nuit

ANTONA Nunzia Educatrice Spécialisée

BEN HAMOU Karima Intervenante scolaire

CAMPIA Alain Animateur Multimédia

DEBANNE Cécile Educatrice Spécialisée

DELGROSSI Marie-Laure Intervenante scolaire

DE SIMONE Marylin Animatrice

DIANI Andy Animateur Santé

DOMINICI Jo Monitrice Educatrice

ESCOFFIER Guy Correspondant de nuitt

FAGGIANELLI Vanina Monitrice Educatrice

HERNANDEZ Annie Educatrice Spécialisée

JULIEN Amelyne Monitrice Educatrice (Antenne de Porto-Vecchio)

LUCIANI Xaviéra Animatrice

MERCIER Nadège Psychologue

PEDENON Manu Animateur

PEZZANO Marie-Pierre Animatrice – Accompagnatrice socioprofessionnelle

RENUCCI Sylvie Psychologue

RIMEDI Angelica Intervenante scolaire

RUBINI Anastasia Educatrice Stagiaire

SACCO Marcel Correspondant de nuit

SALVADORI Jean-Baptiste Animateur

VARESI Isabelle Psychologue

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6

STATISTIQUES DU SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE – ANNEE 2008

- Statistiques quartiers

- Statistiques Correspondants de nuit

- Statistiques Chantiers Educatifs

- Statistiques Ateliers Relais

- Statistiques Réussite Educative

- Statistiques ALSH

- Statistiques P@M

- Statistiques PAEJ (Point Accueil Ecoute Jeunes)

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7

LE PARTENARIAT

Le partenariat ne se décrète pas, il se construit autour de projets communs ou de multi

prises en charge de jeunes, avec comme but le bien être du public. Nous avons listé ci-

après tous les partenaires du Service de Prévention en fonction des différentes missions

qui nous sont confiées.

LE TRAVAIL DE RUE, MISSION DE PREVENTION SPECIALISEE

Le Conseil Général :

- Unité de Prévention Sociale - Protection Maternelle et Infantile - DDISS - Assistantes Sociales de Secteur

Justice :

- Protection Judiciaire de la Jeunesse - Tribunal pour Enfants - Juge aux Affaires Familiales - AEMO

Emploi :

- Mission Locale - Centres de formation

CUCS

ACSE

Maisons de Quartier

CAPA (CLSPD)

Associations de quartier

L’INSERTION

DRTEFP

CUCS

Municipalité d’Ajaccio (Direction Générale des Services techniques)

Office des HLM

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8

Mission Locale

Centres de formation

CIO

L’EDUCATION

Rectorat

Inspection Académique

- Service social des élèves (Assistantes sociales) - Service de promotion de la santé en faveur des élèves (Infirmières) - Equipes éducatives et pédagogiques (Principaux, CPE, Enseignants)

CUCS

CAF

ACSE

DSS

LA SANTE

DSS

CODES 2A

PMI

CDAG

ANPAA 2A

PREPS

L’ECOUTE

DSS

Juge aux Affaires Familiales

Tribunal pour enfants

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9

LES NOUVELLES TECHNOLOGIES

CTC (MITIC)

LES LOISIRS

CAF

DRDJS

CAPA

Conseil Général

DSS (Chantiers Jeunes Bénévoles)

Service des sports – Municipalité d’Ajaccio

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10

« EDUQUER DANS LA RUE »

LES JEUNES …

La tendance est à un recentrage vers les 13/21 ans. La structure de notre public reste

globalement stable d’une année à l’autre. La situation des plus de 21 ans reste très

difficile car ils sont trop âgés pour l’ASE et trop jeunes pour le RMI.

Le public féminin représente 40 % des accompagnements éducatifs.

La féminisation du public de Prévention Spécialisée est stable. Les difficultés rencontrées

par les filles sont parfois plus aiguës que celles des garçons. Généralement plus difficile à

rencontrer que les garçons, le public féminin se donne moins à voir sur l’espace public. Le

rajeunissement de notre population et le travail à partir des collèges nous ont amenés à

pénétrer plus souvent le milieu familial et à entrer en contact avec les sœurs des jeunes

connus sur le quartier.

C’est un travail qui nécessite de conquérir la confiance de toute la famille avant de tenter

quoi que ce soit.

LEURS DIFFICULTES

326 jeunes ont reçu l’aide du Service de Prévention Spécialisée durant l’année 2008. Les

actes éducatifs sont aussi divers que ponctuels : résolutions de conflits à priori mineurs de

type familial, de voisinage ou scolaire, aides à la résolution d’une difficulté administrative,

conseils à propos d’un problème de santé, etc.

Ce sont là autant de difficultés désamorcées avant qu’elles ne compromettent plus

gravement l’insertion du jeune et ne surchargent d’autres services.

L’accompagnement éducatif est un travail à plus long terme qui nécessite de conquérir la

confiance du jeune et parfois sa famille.

La principale caractéristique de ces jeunes est leur éloignement des dispositifs chargés

de la scolarité, de la formation, de l’emploi, de la santé, du logement. L’intervention du

Service de Prévention Spécialisée de la FALEP 2A consiste à établir des passerelles pour

y accéder tant sur le plan technique (chantiers éducatifs par exemple) que sur le plan des

comportements adaptés à la vie sociale (séjours de rupture par exemple).

VISION DU QUARTIER PAR UNE EDUCATRICE STAGIAIRE

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Tout au long de l’année 2008, le Service de Prévention Spécialisée a accueilli une

éducatrice stagiaire, elle nous fait partager, le temps d’une soirée, sa vision du quartier où

elle a effectué son stage : le quartier St Jean

Ma vision de Saint Jean s’exprime autrement que par la simple description de lieux, je

vais essayer de la retranscrire en vous emmenant avec moi un soir de semaine « au

quartier » :

Il est 16h30 et comme tous les soirs je monte dans ma voiture pour me rendre à Saint

Jean.

Le temps de traverser la ville et de me garer, il est déjà 17h00. Je me dirige vers le bar du

Loretto et m’assoie en terrasse. Le serveur que je connais bien m’embrasse ; je

commande un café. Lorsqu’il me l’apporte, il passe un petit moment avec moi et comme à

son habitude, il fait quelques plaisanteries sur les habitants du quartier qui viennent au

bar ou plutôt « les habitants du bar » comme il dit ; ce sont en effet toujours les mêmes

personnes que l’on voit en terrasse. J’ai choisi ce bar car c’est un endroit stratégique du

quartier : il est situé à l’entrée, juste à côté de l’école, je vois tout le monde passer et tout

le monde qui passe me voit. C’est ma manière de signaler mon arrivée, de me faire

identifier par les habitants et les jeunes.

Quelques minutes plus tard, je me lève et je commence mon chemin jusqu’aux HLM (c’est

surtout auprès des habitants de ces immeubles que j’interviens). Je traverse d’abord la

longue rue bordée de commerces : tabac, supermarché, magasin de musique, magasin

créatif, trésorerie, boulangerie et bar. Il m’arrive de saluer quelques personnes sur le

chemin.

Alors que j’arrive au deuxième bar qui se trouve au bout du quartier j’entrevois déjà les

jeunes qui sont soit devant l’entrée, soit dans le local à poubelles ou parfois encore dans

le local aux boîtes aux lettres. Tous ces endroits sont investis par les jeunes. Ces lieux

sont leurs repères, tandis que moi je tente tant bien que mal de trouver les miens.

Lorsque je franchis l’arrêt de bus c’est comme si je franchissais une porte, je passe de la

lumière, des rires, des cris, des bruits de voitures, de tout ce qui fait vie dans un quartier,

à l’ombre, le silence, le malaise. En effet, ce soir c’est particulier ; je m’avance vers les

jeunes, certains sont sur leur moto, d’autres fument, d’autres boivent, je leur dis bonjour,

ils me répondent et me sourient, mais rien de plus, je ressens un sentiment de vide, je ne

sais pas comment instaurer la discussion, je me trouve face à eux sans pouvoir dire quoi

que ce soit. L’atmosphère me paraît lourde, comme dans une pièce, alors que nous

sommes à l’extérieur. Je m’éloigne un peu car je sens que ce n’est pas le moment d’être

là, je leur dis que je fais un tour et que je reviens. Me voilà repartie, je fais tout le tour des

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12

trois HLM, je croise des enfants à vélo, des parents qui parlent fort, très fort, mais c’est

normal là-bas, tout le monde crie. Je passe devant la « piazetta », c’est une petite place

où se retrouvent des joueurs de pétanque le week-end ; aujourd’hui elle est vide. Je

monte jusqu’au city stade, des enfants s’amusent avec des ballons pendant que des

mamans les regardent en berçant des poussettes. Je les salue mais ne m’attarde pas, ils

sont occupés.

Un quart d’heure plus tard je me redirige vers la bande de jeunes, ils sont un peu moins

nombreux, deux d’entre eux sont partis en ville. J’instaure la discussion en demandant la

composition des équipes de la sortie foot de mercredi, et de ce point de départ nous

continuons à discuter ainsi de choses et d’autres jusqu’à la tombée de la nuit. Entre deux

discussions l’un d’entre eux m’apporte un dossier ASSEDIC à remplir, nous le

remplissons sur le capot d’une voiture, voilà que la rue devient à certains moments mon

bureau.

Lieu de discussion, lieu de convivialité, lieu de rites, lieu de codes, lieu d’ombre, lieu de

lumière, bureau, prison, à tour de rôle c’est tout ça le quartier.

Et puis vient l’heure où il y a plus de silences que de discussions, c’est pour moi le signe

qu’il faut que je rentre. Mes rendez-vous individuels pris pour le lendemain je repars à ma

voiture comme je suis arrivée, par le même chemin, en leur disant « A demain ! ».

R - A

LES JARDINS DE L’EMPEREUR

Une présence sociale quotidienne dans le quartier (lieux d’intervention):

Depuis la rentrée scolaire, nous avons remis en place une présence sociale quotidienne

dans le quartier. Nous sommes présents tous les soirs de 16h à 20h. Le secteur

d’interention va du bas du quartier, immeuble Iéna II, jusque derrière l’école (Arcole) en

passant par le stade et l’association de quartier. Le mercredi, cette présence est

renforcée vers l’association de quartier où sont regroupés les plus jeunes.

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Le Public :

Le public est constitué d’enfants de 5-6 ans (association de quartier) d’adolescents et de

jeunes adultes de 20-22 ans dont les demandes se situent surtout autour de

l’accompagnement vers l’emploi et les démarches administratives.

Le « bureau » :

Depuis la rentrée de septembre, l’association de quartier met une salle à notre

disposition. C’est une salle d’activités, mais elle nous permet de recevoir les jeunes dans

de bonnes conditions. Avoir un bureau dans le quartier est un atout majeur.

Spécificités des Jardins de l’Empereur :

Des enfants très jeunes livrés à eux même.

Des incivilités de plus en plus nombreuses.

Très peu de jeunes oisifs et très peu de problèmes d’emploi.

Des problèmes de communication entre les générations souvent dus à

l’interculturalité.

Un manque de structure d’accueil.

L’exceptionnel :

Le 3 octobre, trois jeunes sont victimes de tirs de plomb.

A partir de cet événement, le Service de Prévention Spécialisée va être présent au

quartier quasiment de manière continue tous les jours y compris les week-ends pendant

trois semaines. Il va être présent auprès des victimes et de leurs familles, participer aux

réunions de crise qui vont être mises en place, et accompagner le plus touché dans son

séjour à l’hôpital et à Marseille pour son opération.

Suite à ces événements :

Il a été mis en place un groupe restreint constitué de professionnels de terrain, afin

de préparer les actions à mettre en place dans le quartier.

Des visites à domicile ont été organisées, pour connaître les attentes des

habitants en matière d’animation ou de structures d’accueil.

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14

Il a également été créé un comité de suivi, tous les vendredis après midi. Ces

réunions ont pour but de centraliser les actions mises en place dans le quartier et

de préparer la réouverture de la maison de quartier.

Nous avons participé à une séance de réflexion animée par le Docteur PERNIN,

afin d’aboutir à la mise en place d’un projet global de quartier, sous l’égide de la

Mairie.

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LE QUARTIER DE ST JEAN

Lieu d’intervention

Sur le haut et le bas de saint Jean sont situées des résidences et au centre trois HLM. On

peut y distinguer deux zones qui s’opposent:

La montée Saint Jean

Il s’agit d’un endroit relativement bien entretenu, composé de petites maisons et

résidences en pierres d’une apparence très séduisante (il s’agit des logements les plus

anciens occupés principalement par des personnes âgées). Cette zone est très proche du

centre ville et de ce fait de ses services. Elle est relativement calme sauf aux heures des

sorties des écoles, très proches.

Le haut de Saint Jean.

Il est situé entre l’école primaire Saint Jean et l’école du Loretto. Il s’agit d’un quartier mal

entretenu. Il se constitue comme un petit village. Cette zone est un peu plus éloignée du

centre ville. On peut y distinguer un petit stade tout près des « barres HLM ». Le premier

bâtiment HLM est un lieu de regroupement des jeunes, et peut constituer une certaine

nuisance pour la population.

Notre intervention se situe en priorité devant les barres HLM, sur la piazetta, et près du

city stade.

Les chiffres du recensement de 1999 effectué par l’INSEE nous permettent d’estimer la

population du quartier St Jean à 2178 habitants.

Le Public

Nous avons repéré plusieurs bandes de jeunes « traînant » sur le quartier et c’est

notamment l’une d’elle qui pose d’énormes problèmes. Notre intervention se situe

auprès d’un groupe de jeunes qui « squattent » les HLM situés en haut de St

Jean. Cette bande est constituée d’une quinzaine de jeunes qui ont entre 13 et 25

ans.

Cette année, nous avons établi un contact avec une nouvelle bande de jeunes qui

« traînent » devant l’école du « Loretto » essentiellement le mercredi après-midi et

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durant les vacances scolaires. Cette bande est constituée d’une vingtaine de jeunes qui

ont entre 14 et 18 ans.

Les problématiques rencontrées sont le plus souvent liées à la déscolarisation, la

recherche d’emploi, la précarité, la justice et la recherche de logement.

Etat des lieux

La situation sociale s’est dégradée sur le quartier St Jean en quelques années. Les

problèmes de drogue sont de plus en plus importants et les actes de petite délinquance,

de vandalisme, se déroulent au vu et au su des habitants totalement impuissants face cet

état de fait. Cela engendre différents problèmes de voisinage et les plaintes affluent

quotidiennement à l’Office Départemental des HLM.

Intervention du Service de Prévention Spécialisée à St Jean

Un éducateur du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP est en poste à temps

plein sur le quartier depuis septembre 1998. Notre objectif premier est la présence sociale

qui est effective le soir, de 17h00 à 19h00 afin de prendre contact avec les différents

publics.

Nous menons des actions collectives et individuelles :

- Un temps collectif :

L’éducateur assure une présence sociale sur le quartier les soirs de la semaine. Les

jeunes sont regroupés le plus souvent devant le premier bâtiment. Mais on peut

également les trouver dans le local aux boîtes aux lettres, sur la « piazetta » ou sur les

escaliers qui mènent au city stade.

Le temps collectif comprend l’organisation d’activités : Ces activités (cheval, paintball,

football…), outre le côté ludique ont été des supports à la création de relation dans un

premier temps. Dans un deuxième temps ces sorties se sont révélées être la possibilité

d’accompagner les jeunes en dehors du quartier pour leur faire découvrir d’autres lieux

comme la sortie patrimoine qui a eu lieu à Propriano.

Ces temps collectifs sont des leviers à la prise de rendez-vous individuels avec les

jeunes.

- Un temps individuel :

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17

L’éducateur voit durant la semaine les jeunes de façon individuelle : Ces rencontres sont

motivées soit pour la réalisation de démarches telles la rédaction de CV et lettres de

motivations, soit la recherche d’emploi dans toute la ville.

Cette prise en charge individuelle nous amène à accompagner la famille toute entière

dans le processus. Avoir un contact avec les familles nous permet de réaliser une

intervention plus adaptée auprès des jeunes. Ainsi que de prendre le jeune dans sa

globalité et d’avoir une meilleur adhésion de celui-ci.

Notre mode de rencontre se fait essentiellement par le biais de la présence sociale, vient

ensuite notre réseau partenarial.

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18

LE QUARTIER DES CANNES

Lieux d’intervention

Local des Cannes « U LUCALE »,

Résidence des Cannes : escaliers qui donnent sur la route d’Alata, Place des

Cannes, halls d’immeubles,

City stade,

Association de quartier,

Ecoles primaire et maternelle des Cannes,

Collège Padule.

La présence sociale

Les interventions fréquentes sur le terrain permettent de créer du lien, d’établir une

relation de confiance, et d’effectuer un travail de prévention auprès de notre public avec

pour objectif de leur proposer un accompagnement éducatif.

C’est par l’intermédiaire des enfants et adolescents ainsi que par les actions que nous

menons sur ce territoire que nous sommes amenés à rencontrer les parents de ces

derniers. Ces rencontres nous permettent d’établir une relation éducative sur laquelle

nous nous appuyons pour élaborer un accompagnement éducatif. Celui-ci permettant une

prise en charge globale « recontextualisant » l’enfant ou l’adolescent dans son milieu de

vie.

Emergeant d’une forte demande des jeunes, nous avons mis en place sur une durée de

deux mois, trois rencontres sportives hebdomadaires au City Stade des Cannes. Cette

activité complète l’accompagnement éducatif mené auprès de ces adolescents ayant pour

objectif le maintien du lien et la prévention santé.

Local des Cannes « U LUCALE »

Il nous a semblé opportun d’associer les jeunes du quartier à la rénovation du local dont

ils sont les premiers bénéficiaires par une action participative. Cette dernière a donné la

possibilité à 3 jeunes issus du quartier d’intégrer le dispositif des « chantiers éducatifs ».

Mener ce projet éducatif a permis de créer un groupe, d’instaurer des règles précises à

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19

respecter, de maintenir le lien mais également d’être à la naissance d’un lieu, d’un espace

qui va être le leur et qui va les accueillir. Nous avons constaté, suite à cette action qu’ils

éprouvaient un sentiment de satisfaction face à leur réalisation mais également qu’ils se

sentaient valoriser au travers du regard des autres.

A l’heure actuelle, le local est utilisé pour accueillir les enfants inscrits dans le cadre de

l’accompagnement scolaire. Le local a aussi vocation à répondre aux attentes et besoins

en matière de santé, des manifestations y sont organisées : sensibilisation hygiène

alimentaire, contraception sexualité, etc. Les jeunes passent très régulièrement voir les

membres de l'équipe sans forcément avoir une demande particulière. Ils y trouvent un

accueil et la possibilité d'échanger en toute simplicité. Nous constatons que la présence

masculine est importante pour éviter tous débordements avec les jeunes majeurs.

Cependant, la fréquentation de ces jeunes permet le maintien d’un lien mais aussi d’être

agréablement surpris par l’attitude de certains qui se montrent solidaires quant à l’aide

scolaire qu’ils apportent aux plus petits. Ceci permet des échanges autours de leurs

compétences et connaissances tout en les valorisant. De plus, les parents nous rendent

visite de manière beaucoup plus fréquente. Ceci étant en lien avec l’implantation du

nouveau local.

Le Public

L’accompagnement éducatif concerne la tranche d’âge des 4 / 22 ans. Afin d’établir une

prise en charge globale, nous associons le plus possible les parents à toutes les

démarches effectuées. Nous constatons par ailleurs que la plupart des familles qui se

trouvent en situation de précarité, les ressources familiales relèvent généralement des

minima sociaux.

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20

Les problématiques rencontrées le plus fréquemment :

Age Problématiques Actions menées

4-11ans

Difficultés scolaires

Demande d’activités

Activités

Intégration dans le dispositif Réussite

Educative

Travail avec les parents

11-16 ans

Difficultés scolaires

Problème de

comportement

Demande d’activités

Accompagnement à la scolarité

Activités

Travail avec les parents

Lien avec le collège

16-22 ans

Arrêt de la scolarité /

Public peu qualifié

Difficultés liées à l’insertion

professionnelle

Errance dans le quartier

Aide à la recherche d’un emploi, d’une

formation (orientation mission locale, ANPE)

Aide aux permis de conduire

Demande en matière de santé

(contraception,…)

Orientation chantier éducatif

Orientation PAEJ

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21

LE QUARTIER DES SALINES

Le Public et les problématiques

Le quartier des Salines concentre une forte densité de jeunes (9-25 ans) rencontrant des

difficultés d’ordre divers : psychologique, insertionnel, professionnel ou social. Cet état de

fait est dû, entre autre, à une concentration de familles monoparentales, un lâcher-prise

des parents dépassés par les attitudes et comportements de leurs enfants, à une activité

professionnelle souvent réduite de ces derniers ainsi qu’à un dysfonctionnement de la

cellule familiale (perte de repères, manque d’autorité, confusion des rôles, absence

symbolique ou réelle du père).

Notre travail consiste à la mise en œuvre de diverses actions découlant des

problématiques rencontrées. L’accompagnement éducatif (respect des règles, écoute,

échange, temps de parole concédé à l’autre, activités ludiques) des plus jeunes, la prise

en charge dans les démarches d’insertion professionnelle et sociale des plus âgés, la

rencontre des parents afin de définir les objectifs principaux et de déceler les manques et

pour finir, la présence sur le quartier perçue comme contenante et rassurante par les

habitants.

Des activités de groupe sont mises en place si cela est nécessaire et selon le résultat de

l’analyse des situations.

Notre travail est centré sur l’accompagnement des jeunes du quartier. Nous avons

constitué un nouveau groupe d’adolescents dont les problématiques sont centrées sur

l’irrespect et la toute puissance. Le public est de plus en plus jeune ; phénomène qui nous

paraît inquiétant et essentiel à souligner.

S’agissant des jeunes majeurs, après quelques actions mises en place, nous n’avons eu

que très peu de résultats jugés positifs. En effet, cette tranche d’âge est particulièrement

difficile à accompagner vers l’insertion professionnelle ; sachant que les diplômes et

compétences sont quasi-inexistants et que le « deal » est le premier facteur de revenu.

Page 23: RA2008

22

LE QUARTIER DE PIETRALBA

Une implication qui redémarre

Nous intervenons à nouveau depuis octobre 2008 sur le territoire de Pietralba (1 et 2).

Nous pouvons constater qu’il y a une mixité au sein de la population. Nous avons pu

remarquer une forte concentration de la communauté gitane sédentarisée et qui réside

essentiellement dans les logements sociaux. Les habitations sont soient résidentielles

(parc locatif privé ou propriétaires), soient des logements sociaux (parc locatif public).

Le réseau partenarial est essentiel dans notre pratique professionnelle, il nous donne la

possibilité de construire et de réaliser des projets ainsi que de mettre en place des actions

communes cohérentes. Ces projets peuvent être individuels, ils s’inscrivent dan le cadre

de l’accompagnement éducatif mais ils peuvent également être destiné au groupe.

Concernant l’implication que nous pouvons avoir sur le quartier de Pietralba, elle passe

par le médiateur de quartier de la Mairie, par l’association de quartier mais également par

le biais de l’accompagnatrice socioprofessionnelle en charge des « Chantiers Educatifs ».

La mission de Prévention Spécialisée s’appuie sur la libre adhésion du public et ces trois

mois de travail ne permettent pas encore de faire une analyse affinée dans la mesure où

le Service de Prévention Spécialisée n’est pas encore « reconnu » par la population

susceptible d’être accompagnée.

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23

LE QUARTIER DU VAZZIO

Diagnostic territorial et problématiques

Au terme d’une année d’intervention sur le quartier du Vazzio, notre action se définit dans

les champs de l’éducatif et du développement social local.

Le Vazzio est situé en périphérie ajaccienne et reste relativement isolé du reste de la ville.

A première vue, ce quartier contraste avec les autres territoires d’intervention du Service

de Prévention Spécialisée. L’habitat y est constitué de maisons individuelles ancrées en

quasi pleine nature. On décompte environ 200 logements dont 90% constituent le parc

locatif social d’Erilia. Le quartier n’offre pas l’image d’un quartier dégradé, les lieux sont

plutôt calmes et semblent refléter des conditions de vie agréables.

Cependant, plusieurs indicateurs laissent à penser que la population de ce quartier reste

prédisposée à rencontrer des difficultés qu’elles soient d’ordre social et/ou professionnel.

Par ailleurs, d’autres problématiques se sont révélées depuis notre intervention et ne font

qu’accentuer nos inquiétudes quant à la relative quiétude qui peut régner sur le quartier.

En tout premier lieu on notera l’isolement géographique des personnes sur ce territoire

qui est un frein à toute forme d’insertion sociale ou professionnelle. Ainsi, malgré la

présence de la TCA sur ce territoire le manque de rotations d’autobus au Vazzio est

criant. Sans véhicule, il est difficile de pouvoir sortir du quartier. Le problème de la

mobilité reste au centre de toutes les problématiques rencontrées.

Par ailleurs, ce secteur est pressenti comme quelque peu « sinistré ». En effet, mis à part

la zone industrielle située en contrebas, le manque d’infrastructures mais également de

lieux de rencontres font de ce quartier une sorte de « cité dortoir » ce qui accentue le

sentiment de « ghettoïsation » des habitants qui se sentent à l’écart et éloignés.

Aucune permanence, aucun service de proximité pour cette population. Les personnes

désireuses de solliciter les services municipaux, sociaux ne peuvent le faire qu’en se

déplaçant et en se rendant à plusieurs kilomètres de leur domicile. Dès lors, la moindre

démarche est un parcours du combattant.

Aucune structure d’accueil pour enfants ou adolescents n’est présente, les jeunes ont peu

d’options à part la rue. Principal lieu de rassemblement, où se croisent jeunes et très

jeunes : le city stade.

L’accès à la culture et aux loisirs reste également des plus limités. Seule, l’association de

quartier qui œuvre depuis 7 ans auprès du public proposait jusqu’ici quelques activités

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24

pour les plus petits. La population du Vazzio est très jeune. Plus de 40% a moins de 19

ans. Cette proportion ne fait que légitimer un peu plus notre intervention en prévention

pour favoriser les possibilités de cette génération en devenir.

Modalités d’intervention

- La dimension collective

En tout premier lieu, nous avons cherché à établir un lien avec la population de ce

quartier en nous faisant connaître et en présentant nos missions. Le partenariat sur le

quartier s’est limité dans un premier temps à notre collaboration avec l’association de

quartier et le médiateur social de la Ville.

Cette collaboration a permis d’aboutir à une convention de partenariat et de moyens,

autours d’une mise à disposition de locaux sur le quartier. Ainsi, nous avons pu mettre en

place une permanence dans un petit local qui servait de dépôt à l’association. En

accentuant notre présence sur le quartier nous avons pu nous identifier auprès des

jeunes et de leurs familles. L’ouverture d’un local au Vazzio et la mise en place

d’animations s’inscrivent dans un projet de quartier correspondant à la demande et aux

besoins de la population.

Cette convention n’est intervenue qu’en toute fin d’année et est venue parachever une

fructueuse collaboration qui nous a permis au terme de l’année 2008 de rencontrer 40

jeunes âgés de 6 à 20 ans. Nous avons mis en place un certain nombre d’activités afin de

les « sortir » du quartier et de créer une relation de confiance qui nous rende crédibles et

légitimes auprès d’eux.

L’accueil est assuré le lundi, mardi, jeudi et vendredi de 17 heures à 20 heures. Le

mercredi après midi entre 13h30 et 17 heures. Un planning d’activités régulières a été

mis en place. Parallèlement des activités plus ponctuelles sont venues compléter les

propositions faites aux jeunes en fonction des besoins constatés.

Cependant, le local reste trop exigu pour que nous puissions correctement répondre à la

demande. Nos places pour les activités proposées dans ce local sont limitées et seuls

une quinzaine de jeunes ont pu bénéficier d’un accueil après l’école. Face à la demande

croissante, nos possibilités restent trop faibles et risque d’accentuer le sentiment

d’injustice ressenti par les jeunes. L’absolue nécessité de pouvoir œuvrer dans des

locaux adaptés est à prendre en compte si l’on souhaite mener nos actions en toute

cohérence.

Page 26: RA2008

25

- La dimension individuelle

L’action que nous souhaitons mener ne dissocie pas les animations et activités menées

de la prise en charge éducative et sociale que nous pouvons proposer. Ces deux volets

sont développés conjointement dans ce que l’on peut appeler la prévention de toute forme

de rupture qu’elle soit sociale, familiale, scolaire, économique, culturelle…

Cependant l’agrément d’intervention sur le territoire étant des plus récents, nous avons,

sur l’année écoulée, privilégié plus largement la création du lien avec les groupes de

jeunes rencontrés.

Ce n’est que dans un second temps que nous avons pu établir avec une vingtaine d’entre

eux un accompagnement individuel, éducatif et social.

La prise en charge a souvent nécessité un travail de partenariat avec les établissements

scolaires, mais aussi avec les services sociaux du secteur. Conjointement, et dans le

souci d’une meilleure prise en charge des orientations au Point Accueil Ecoute Jeunes ont

pu être proposées. Toutes les situations ont été abordées dans leur globalité afin de

soutenir également les parents dans leurs démarches. De ce fait, un travail de soutien à

la parentalité s’est développé.

Page 27: RA2008

26

LA MEDIATION DE NUIT

Rappel des missions

Les postes de correspondants de nuit ont été créés en octobre 2002 dans le cadre du

Contrat de Ville, en association avec le Service de Prévention Spécialisée de la FALEP

2A, ils ont pour missions :

D’intervenir la nuit sur les quartiers de référence,

D’observer le climat qui y règne,

De résoudre les petits conflits de voisinage,

De signaler les dysfonctionnements,

De tisser des liens avec la population évoluant la nuit, et plus particulièrement les

jeunes.

« Facilitateurs de lien social », les correspondants de nuit assurent une présence

humaine, active, rassurante et de nature à diminuer le sentiment d’insécurité, permettant

de rétablir un climat de confiance indispensable à une cohabitation harmonieuse des

habitants.

Dans leur tâche de médiation sociale, ils sont censés faire cesser, par le dialogue,

différents troubles de voisinage (bruit, conflits, occupation abusive, etc.) sans avoir, autant

que possible, à alerter les services de police.

Ils signalent aussi à qui de droit les problèmes plus graves : mineurs errants, sans abri en

danger, etc.

Les correspondants de nuit travaillent de fait en étroite collaboration avec les éducateurs

du Service de Prévention Spécialisée. Depuis leur mise en place ils ont tissé des relations

avec certains commerçants, des cafetiers, des habitants et des jeunes des quartiers.

« Ni policiers, ni vigiles, ni éducateurs, les correspondants de nuit occupent une

place laissée vacante, celle du lien social. »

Passée une certaine heure en soirée, les seuls intervenants possibles sont les pompiers,

la police….. et eux.

Page 28: RA2008

27

Principes d’intervention

Les principes d’intervention sont ceux de la négociation, de la recherche du contact et du

dialogue, et aussi du rappel de certaines règles, dont les correspondants ne peuvent pas

pour autant être les garants absolus.

« Leur crédibilité et leur légitimité, est la rapidité de la prise en compte plus que

l’immédiateté de la réponse qui, elle peut être indirecte et différée ou nécessiter une

construction conjointe. »

Par l’écoute, le correspondant de nuit peut tranquilliser certains habitants, redonner

confiance, recréer des liens entre des groupes de population et des institutions ; il peut

rappeler, d’autre part, l’importance du respect mutuel en cas de troubles du voisinage, en

se situant en médiateur.

Secteurs et modes d’intervention

Au fils du temps, la présence sur le terrain et l’évaluation régulière du travail ont permis de

vérifier que certaines problématiques sociales, notamment la délinquance, existent

réellement à Ajaccio (dégradation des biens publiques, violence des jeunes, prise de

drogues, nuisances, conflits de voisinage, détresses sociales et/ou psychologiques, etc.).

Le poste des correspondants de nuit a considérablement évolué, il s’est ancré dans le

tissu social, ils sont bien repéré par la population nocturne et sont, en dehors de leurs

rondes, régulièrement sollicités. Cela nous a amenés à réfléchir sur une nouvelle

méthode de travail. L’intervention est constante et régulière, elle est assurée en binôme 5

fois par semaine de 19h00 à 02h00 (on verra plus loin que dans un souci de cohésion il

est fréquent que la mission puisse débuter dès 17h00).

A l’origine du projet, les correspondants de nuit étaient mandatés pour intervenir sur trois

zones, à savoir :

Le quartier St Jean,

Le quartier des Salines,

Le quartier des Cannes.

Cependant, à la demande des instances municipales, le secteur d’intervention s’est élargi

et aujourd’hui les correspondants de nuit interviennent également sur les quartiers :

Des Jardins de l’Empereur,

De Ste Lucie,

De Pietralba,

Du Vazzio.

Page 29: RA2008

28

Avec ces nouveaux secteurs, nous sommes passés de trois à sept zones à couvrir, ce qui

a considérablement élargi notre champ d’action sur le terrain. Par ailleurs, il est à noter

que ce territoire n’est pas figé et si les correspondants de nuit sont appelés sur d’autres

quartiers, il est bien entendu qu’ils s’y rendent.

L’acquisition d’un véhicule de fonction s’est avérée nécessaire pour effectuer les rondes

de nuit.

Lors des diverses réunions d’équipe, les correspondants de nuit transmettent des

informations à leurs collègues éducateurs mais qui du fait des horaires décalés n’avaient

pas accès aux situations décrites. C’est pourquoi il arrive qu’ils prennent leur service à

17h00, cet horaire leur permet de faire le lien entre des situations repérées la nuit

(concernant de jeunes majeurs notamment mais également de plus en plus de mineurs)

et les éducateurs référents sur les quartiers le jour.

Ce travail de médiation sociale, en amont de tout dispositif, facilite l’intervention de

l’équipe éducative lors de la prise de relais.

Une présence permettant la mise en place de repères

Si le travail des correspondants de nuit reste discret, si de nombreuses rondes de nuit

semblent parfois monotones, il n’en demeure pas moins que ce travail, difficilement

quantifiable, a toute sa place dans les rues d’Ajaccio. Devenus des repères, tant pour les

jeunes que les habitants voire des référents pour d’autres professionnels travaillant la

nuit, les correspondants de nuit assurent un relais non négligeable avec le jour et

s’inscrivent totalement dans les missions de prévention.

Page 30: RA2008

29

LES ACTIONS SPECIFIQUES

LES CHANTIERS EDUCATIFS

LA REUSSITE EDUCATIVE

LES ATELIERS RELAIS

L’ACCUEIL DE LOISIRS SANS HEBERGEMENT (ALSH)

LES ACTIONS SANTE

LE POINT ACCUEIL MULTIMEDIA

LE POINT ACCUEIL ECOUTE JEUNES

LES FORMATIONS AU REPERAGE ET A LA GESTION DE LA CRISE SUICIDAIRE

Page 31: RA2008

30

LES CHANTIERS EDUCATIFS

Les chantiers éducatifs ont pour vocation d’offrir de courtes expériences de travail rémunéré

à des jeunes repérés et encadrés par des éducateurs de rue, avec comme objectif de

prévenir voire réparer les ruptures sociales.

BILAN QUANTITATIF « CHANTIERS EDUCATIFS »

Du 01 JANVIER 2008 AU 31 DECEMBRE 2008

TYPES DE CHANTIERS CLIENTS

NOMBRE DE

CHANTIERS JOURS

NB DE

CONTRATS

Distribution de journaux Association 3 9 7

Nettoyage de plages et arrières plages Mairie d’Ajaccio 5 22 19

Désherbage des voiries Mairie d’Ajaccio 9 37 33

Travaux de rénovation HLM St Jean 4 16 13

Peinture Association 1 5 3

Manutention Association 1 2 8

Hôtesse d’accueil CUCS Ajaccio 1 2 2

Démaquisage Association 1 3 2

Nettoyage de sentiers pédestres Association 1 1 5

TOTAL 26 97 92

L’ACTION D’ACCOMPAGNEMENT

Il s’agit d’un accompagnement socioprofessionnel individualisé (relais avec les différents

partenaires sur le plan de la santé et du social) qui débute avant l’embauche (diagnostic de

la situation, mise à jour administrative) qui se poursuit pendant la période de travail avec

l’accompagnement au respect des horaires, des consignes, la valorisation des aptitudes et

dont l’objectif est la construction d’un projet professionnel à mettre en œuvre à la suite de la

mise à disposition.

Page 32: RA2008

31

EVOLUTION ET CARACTERISTIQUES DE LA FILE ACTIVE DES SALARIES

Au 31 décembre 2008, les chantiers éducatifs ont comptabilisés 51 salariés sur 26 chantiers.

Ce qui représente 1 561 heures de travail.

La durée de l’accompagnement varie de façon notable en fonction des jeunes. Certains vont

pouvoir sortir du dispositif après seulement 1 chantier, alors que d’autres vont rester en lien

beaucoup plus longtemps et ce pour diverses raisons. On constate également que certains

ne se présentent même pas le jour du chantier et que de fait ils mettent en échec les

démarches entreprises.

Les problématiques de ces jeunes gens sont diverses et conditionnent la durée de leur

accompagnement et si certains quittent rapidement le dispositif ce n’est pas forcément parce

que leur parcours insertionnel a trouvé une solution, bien au contraire il arrive que certains

n’adhérent pas du tout à ce qui leur est proposé.

S’il fallait dessiner le portrait type d’un jeune à qui le Service de Prévention va proposer

l’entrée dans le dispositif « Chantiers Éducatifs », ils s’agirait plutôt d’un garçon entre 17 et

23 ans, sans diplôme ni même formation ayant des difficultés à se projeter dans l’avenir. Issu

de famille socialement défavorisée (parents séparés, au chômage ou rencontrant des

difficultés financières importantes), ne possédant généralement ni le permis B ni même un

moyen de locomotion. La seule expérience professionnelle est généralement celle du travail

non déclaré, voire du petit trafic dans la rue…

Une des difficultés de ce travail d’accompagnement réside dans le fait que souvent le

parcours est tel que le jeune va connaître des périodes de démotivations qui risquent de le

ramener à l’errance. C’est pourquoi certains jeunes se verront proposer plusieurs chantiers

afin de maintenir leur motivation face à l’insertion professionnelle.

LA REUSSITE EDUCATIVE

Depuis janvier 2007, la Ville d’Ajaccio a mis en place un Dispositif de Réussite Educative

pour les enfants et les familles des quartiers des Cannes et des Salines.

Ce dispositif, issu de la Loi de Cohésion Sociale de 2005, s’attache à donner leur chance

aux enfants et aux adolescents ne disposant pas d’un environnement social, familial et

culturel favorable à leur réussite. Il vise à accompagner, dès la maternelle, des enfants et

des adolescents présentant des signes de fragilité en prenant en compte la globalité de leur

environnement et de leurs difficultés.

Page 33: RA2008

32

Les actions s’articulent entre prise en charge individuelle et collective, en fonction des

besoins, en mobilisant un collectif de professionnels sociaux, sanitaires et éducatifs et en

mettant en œuvre, avec les parents et essentiellement hors temps scolaire, un

accompagnement des enfants et des adolescents.

Les enfants connaissant des difficultés et qui ne sont pas pris en charge par des dispositifs

de l’Education Nationale ou par un accompagnement scolaire sont orientés par l’enseignant

vers le Coordonnateur de Réussite Educative. Après une analyse du dossier par une équipe

pluridisciplinaire de soutien (enseignants, médecin, assistante sociale, infirmière,

psychologue…), un parcours de Réussite Educative est proposé à la famille et à l’enfant.

L’action n°3, qui porte sur un accompagnement individualisé à la scolarité d’une

quinzaine d’enfants, a démarré en janvier 2008 et elle est assurée par la FALEP.

Une éducatrice suit particulièrement ces enfants en dehors de l’école et s’attache à nouer

des liens avec les familles pour apporter un accompagnement éducatif. Les actions touchent

aussi bien à l’orientation vers un club sportif ou un accompagnement scolaire qu’à un séjour

parents/enfants où les questions d’éducation sont abordées. En cas de besoin, des visites

conjointes éducatrice / assistante sociale du DRE sont organisées dans la famille.

LES ATELIERS RELAIS

Rappel du dispositif Atelier Relais

Le dispositif Atelier Relais constitue aujourd’hui un des outils privilégiés de lutte contre le

décrochage scolaire des jeunes soumis à l’obligation scolaire. Il ne doit pas être une

alternative à la sanction mais doit s’inscrire dans le cursus scolaire de l’élève en difficulté.

L’Atelier Relais reste dans tous les cas une piste de réflexion pour éviter l’échec. Il a pour

vocation de permettre la rescolarisation et la resocialisation des collégiens qui se sentent

inadaptés dans une scolarité « normale ». Pour ce faire on leur propose un autre cadre de

travail avec d’autres partenaires et la famille et on organise un retour dans le collège ou

éventuellement dans une autre institution plus adaptée (bien que la question du retour reste

le point faible du dispositif).

Profil des élèves accueillis

Page 34: RA2008

33

Les élèves ont été accueillis avec les critères suivants :

Perturbe fréquemment le cours par des interventions inopinées et hors sujet

Net refus de l’autorité

Perturbe le cours et demande de la part du professeur une attention permanente

Grande difficulté d’apprentissage

Comportement agressif

Importantes difficultés scolaires et une grande passivité

Fonctionnement général de l’Atelier Relais

Cette année, l’Atelier Relais a fonctionné suivant le principe de la convention cadre. Nous

avons organisé des sessions de trois semaines, durée qui nous semble nécessaire pour

mettre en place un travail éducatif cohérent avec les jeunes.

Cinq sessions ont donc été mises en place sur l’année scolaire 2007/2008.

Admission

Nous avons gardé notre mode de fonctionnement antérieur, c'est-à-dire les rencontres au

sein des collèges entre l’élève, ses parents et les équipes éducatives afin d’établir un

premier entretien ou nous présentons notre travail et l’objectif général de l’Atelier Relais. Cet

entretien doit nous permettre d’avoir l’adhésion du jeune et de ses parents au projet.

Pour l’année 2007/2008 et afin de respecter la convention cadre, une commission locale (qui

se déroule avant chaque session) a apprécié l’opportunité de l’entrée d’un collégien en

Atelier Relais et a fixé également les objectifs éducatifs et pédagogiques pour chaque jeune.

Cette commission est constituée de personnel de l’Inspection Académique, d’un Chef

d’Établissement et du coordonnateur FALEP de l’Atelier Relais. Les décisions d’admissions

des élèves sont prononcées par l’Inspecteur d’Académie.

Organisation des sessions

L’organisation 2007/2008 des sessions a été identique aux années précédentes. Les élèves

ont été accueillis à l’Atelier Relais de 9h00 à 16h00.

La semaine de 27h00 a été répartie entre travail scolaire et activités éducatives (théâtre,

travail manuel, activités physiques et sportives, informatique, entretiens, etc.).

Page 35: RA2008

34

Une pause déjeuner de midi à 13h00 était effectuée à la cantine du LP Finosello.

Les enseignements dispensés avaient pour but de revenir sur les lacunes et d’apporter aux

élèves de la rigueur et le goût du travail.

Analyse quantitative des admissions de 2007/2008

Cette année, 26 nouveaux élèves ont été admis à l’Atelier Relais (17 garçons, 9 filles) et 1

renouvellement ce qui fait 27 élèves accueillis.

Les élèves étaient principalement issus de classes de 4ème, 16 au total, soit environ 60% des

admissions. La répartition 5ème, 3ème étant identique : 4 élèves.

Pour la première fois nous avons reçu un élève de 6ème, et 1 élève accueilli était inscrit au

CNED.

La répartition par collège s’est faite de la façon suivante :

Collèges Nombre de jeunes

Collège Arthur Giovoni 7

Collège Fesch 3

Collège Laetitia 6

Collège Padule 2

Collège Porticcio 2

Collège de Vico 0

Collège de Baléone 5

Bilan qualitatif

Pour la plupart des élèves reçus à l’Atelier Relais les difficultés sont multiples, certains

associent problèmes familiaux, comportementaux et échec scolaire, de ce fait notre

évaluation sera certainement différente de celle de l’Education Nationale.

Si le passage à l’Atelier Relais n’a pu régler totalement les problèmes relatifs à l’échec

scolaire il a été néanmoins positif pour certains d’entre eux car il a eu un rôle de médiateur

entre la famille et le collège, il a permis une régulation des tensions, il a pu faire émerger des

perspectives d’avenir et permis de restaurer pour quelques uns leur image (estime de soi,

confiance, etc.).

Cette valorisation de son image ne peut qu’améliorer le comportement de l’élève dans son

établissement et lui permettre de retrouver une scolarité plus apaisée et plus sereine.

Page 36: RA2008

35

En définitive et selon ces considérations, l’Atelier Relais a été positif pour 17 d’entre eux,

pour 6 autres l’Atelier Relais n’a pas atteint ses objectifs. 1 élève a été exclu et 2 ont

abandonné en cours de session.

Evaluation générale

Le fonctionnement 2007/2008 de l’Atelier Relais nous conduit à faire plusieurs constats :

Les aspects positifs d’un temps de présence à l’Atelier Relais de trois semaines ont été

confirmés cette année, tant au niveau de la relation éducateurs/élèves qu’au niveau de

l’implication des parents. Cependant en tenant compte du fait que le retour du jeune dans

son établissement pose toujours problème, il nous semble qu’une prolongation de la durée

de prise en charge d’une semaine avec un retour progressif et une alternance collège/Atelier

Relais serait souhaitable.

Nous notons également une fréquentation plus importante que l’année précédente,

26 élèves au lieu de 21. Un nombre plus important de filles a également été admis à

l’Atelier Relais.

Tous les jeunes accueillis dans le dispositif sont des jeunes en rupture scolaire. Toutefois, la

rupture est plus ou moins importante selon les problématiques rencontrées.

Quand la rupture scolaire est trop marquée les chances de remobilisation et de

rescolarisation sont très réduites.

Nous avons pu constater et vérifier que l’Atelier Relais est particulièrement adapté aux

élèves dont les problématiques concernent le manque de confiance en soi ainsi que la

dévalorisation de leur image. Des résultats très encourageants ont été obtenus avec cette

typologie d’élèves.

Il est évident que plus l’élève est orienté tôt dans l’année à l’Atelier Relais plus les chances

de réussite sont importantes.

Page 37: RA2008

36

L’ACCUEIL DE LOISIRS SANS HEBERGEMENT - JUILLET / AOUT 2008

Ce sont près de 70 enfants (66 exactement) qui ont participé aux activités mises en place

par le Service de Prévention Spécialisée dans le cadre de l’ALSH.

Du 1er juillet au 22 août, les enfants présents ont pu pratiquer des activités ludiques de

qualité (accrobranche, piscine, parc aquatique, plage).

Le centre de loisirs a fonctionné sur le même principe que l’année précédente, sur un mode

itinérant. Des activités différentes ont été proposées tous les jours de la semaine.

Un ramassage en car était assuré quotidiennement.

Cette année encore les inscriptions ont été nombreuses. Au mois de juillet, 48 enfants ont

répondu présents. En août 18 nouvelles inscriptions pour une participation de 41 enfants (23

déjà inscrits en juillet).

Sur le mois de juillet nous totalisons 423 journées soit une moyenne de 19 enfants par jour.

Pour le mois d’août, le nombre de journées s’élève à 241, soit une moyenne de 16 enfants

par jour, les activités du centre de loisirs s’étant arrêtées le 22 août.

Les journées des enfants ont été rythmées par des activités et des sorties qui ont suscité

chez les jeunes et chez leurs parents beaucoup d’intérêt et d’enthousiasme. Ils ont pu

notamment expérimenter de nouvelles sensations avec le Parc Aventure de Vero, sans

oublier les traditionnelles sorties à la piscine de Valle di Mezzana ou à l’Acqua Cyrné Gliss.

Toutes les activités ont permis de répondre aux objectifs fixés dans le projet pédagogique.

Sur la durée de fonctionnement deux animateurs, titulaires du BAFA, ont travaillé au centre

de loisirs.

Ces animateurs ont été encadrés par les éducateurs spécialisés du Service de Prévention

Spécialisée.

Le Service de Prévention Spécialisée de la FALEP reconduira l’action en 2009.

Les partenaires financiers de cette action ont été pour cette année 2008 :

La Caisse d’Allocations Familiales de la Corse du Sud

La Collectivité Territoriale de Corse (DRJS)

La municipalité d’Ajaccio

Page 38: RA2008

37

LE POINT ACCUEIL MULTIMEDIA

Ce document concernant le P@M du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP

s’appuie sur la vie de cet espace du 1er janvier 2008 au 31 décembre 2008.

La ligne directrice est résolument restée la mise en œuvre d’un projet global d’animation en

direction de tous les publics sans exception.

De même nous nous sommes attachés à faire un effort particulier sur l’accueil des

personnes et la qualité d’écoute des personnels, de manière à recevoir dignement tous les

publics et répondre aux attentes de chacun d’entre eux.

Néanmoins, il ne reprend pas les modalités de sa création, ses missions, son implantation,

ses méthodes de fonctionnement, son budget de fonctionnement, son matériel et ses

partenaires.

Ces points étant inchangés, nous vous invitons à consulter le rapport d'activité complet

2008 disponible sur le blog du P@M.

Pour mémoire, le P@M du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP a été créé en

2003, venant compléter les services déjà existants en répondant aux nouveaux besoins

qu’apportent les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC).

Le P@M vise à favoriser l’accès et la familiarisation aux nouvelles technologies de toute une

frange de la population du quartier qui, pour des raisons sociales ou économiques, en est

encore exclue.

Ouvert du lundi au vendredi de 9h00 à 12h00 et de 13h30 à 16h30, le P@M est animé par

un animateur multimédia, placé sous la responsabilité du Directeur Adjoint du Service de

Prévention.

Le P@M est destiné aux habitants du quartier, aux usagers et intervenants de la FALEP, et

aux étudiants du centre de formation.

En plus des actions spécifiques à l’apprentissage de l’informatique, le P@M consacre 10h

d’activité hebdomadaires aux autres secteurs de la FALEP. Les ateliers d’apprentissage du

français, l’accompagnement scolaire, l’espace jeunes et la maison de Quartier Saint-Jean

utilisent le P@M pour leurs propres actions, avec l’appui de l’animateur du P@M. Pendant

les périodes de vacances scolaires, le planning est adapté de façon à accueillir davantage

les enfants et les jeunes.

Cette étroite collaboration des secteurs permet de diversifier les supports pédagogiques

et les activités proposées. Elle permet également de proposer éventuellement un

parcours répondant à une problématique individuelle ou collective. Collective par exemple

avec les jeunes qui créent un blog. Individuelle par exemple lorsqu’une personne qui suit

des cours de français a découvert l’informatique au P@M, y revient de façon autonome pour

se former, puis pour avoir des conseils sur l’achat d’un ordinateur personnel et finalement

Page 39: RA2008

38

pour bénéficier de la connexion wifi à internet...

Le P@M a accueilli également un Institut médico éducatif. Des partenariats avec d’autres

associations ne sont pour l’instant pas envisageables, le planning du P@M étant complet…

Les objectifs du P@M

Le P@M a vocation à favoriser l’usage et l'accès aux technologies de l'information et de la

communication (TIC) en initiant à l’informatique, la bureautique, l’internet et au multimédia, et

en apportant de réelles connaissances pratiques utilisables de façon autonome dans la vie

quotidienne. Il peut participer à la lutte contre l’exclusion en favorisant la valorisation, la

socialisation et la lutte contre l’isolement des publics. Il peut contribuer à vulgariser et

assurer une médiation avec les dispositifs d’insertion. Il peut permettre à des publics

d’horizons divers de se retrouver pour communiquer, échanger, apprendre, s’informer,

s’exprimer dans une dynamique qui peut favoriser une mixité sociale et culturelle

Favoriser la recherche d’emploi.

Favoriser l’usage des logiciels libres.

Animations en lien avec les cours d’apprentissage du français, la maison de quartier

Saint-Jean et le secteur jeunes.

Aide et accompagnement dans les démarches administratives.

Réduire la fracture numérique dans les quartiers sensibles

Dynamiser la vie socio culturelle de ces quartiers en mettant en œuvre un projet

conçu et réalisé avec les habitants en permettant l’utilisation de locaux et de matériel

en encadrant les activités par du personnel formés.

Créer du lien social par des activités ouvertes à tout public à encourager les

initiatives citoyennes et solidaires.

Développer des animations pour toutes les générations notamment par des

rencontres intergénérationnelles à travers la transmission des savoirs, des rencontres

culturelles.

Prévenir les comportements à risque en offrant un lieu d’accueil et des activités aux

jeunes du quartier en partenariat avec les travailleurs sociaux et les associations.

Permettre l’égal accès aux services publics.

Les activités du P@M

Ateliers

Formation débutants

La formation en groupe pour les débutants a pour objectif de donner une autonomie aux

personnes dans l’utilisation générale de l’ordinateur :

Page 40: RA2008

39

Débuter en Informatique

Introduction : fonctionnement d'un ordinateur, utilisation des périphériques, les

logiciels

Utilisation du clavier et de la souris

Windows: l'écran

Menu Démarrer, Démarrer un programme

Gestion des fenêtres

Le panneau de configuration

Installation de programmes et logiciels

Bureautique

Initiation traitement de texte : apprentissage du clavier, mise en page, insertion

d’images, sauvegarder un document, tabulation, imprimer

Initiation tableur : apprentissage du clavier, mise en page, calculs simples

Perfectionnement traitement de texte : tableau, graphiques, formulaires,

Perfectionnement tableur : formules, graphiques, tableaux croisés dynamiques

Internet

Présentation générale d’Internet : composition d’une adresse Internet, d’une

adresse de messagerie

La navigation : Présentation des logiciels de navigation, utiliser Internet

Les outils de recherche : Les moteurs de recherche, les annuaires, les flux RSS

Création d’un site : blog, Wiki

Communication : Le courrier électronique, messageries instantanées, forums,

Services Publics

Recherche d’emploi

Demande de naturalisation

Dossier CMU, CAF …

Aide juridictionnelle

Formation individuelle

Les personnes déjà familiarisées à l’informatique qui ont besoin d’un perfectionnement dans

le cadre d’un projet personnel précis peuvent suivre une formation individuelle sur les

logiciels de leur choix. L’animateur du P@M adapte la formation au plus près des besoins de

chacun.

Page 41: RA2008

40

Accès libre

Les séances en accès libre permettent aux usagers de mettre en application les cours

informatiques ou de trouver un conseil ou un complément d’information. L’animateur est

disponible pour répondre à toutes les questions et les aider dans la réalisation d’un projet

personnel. Des livres, des exercices, des cdroms et des vidéos sont à disposition pour se

perfectionner.

Avec les enfants et les jeunes

Animations en lien avec la maison de Quartier Saint-Jean

Le P@M accueille les enfants de 5 à 10 ans qui fréquentent la maison de Quartier Saint-

Jean, les enfants se familiarisent avec l’ordinateur en utilisant des logiciels de loisirs

pédagogiques ou de jeux

En période scolaire, le P@M est utilisé pour l’accompagnement scolaire, des jeux, de la

vidéoconférence, des recherches sur internet, et pour la réalisation de projets individuels ou

collectifs

Animations en lien avec Point Accueil Ecoute Jeune

Le P@M accueille les jeunes de 16 à 25 ans rencontrant de grandes difficultés d’insertion

sociale et professionnelle qui fréquentent le PAEJ, l’animateur les accompagne dans les

différentes démarches concernant les services publics.

Pendant les vacances

Pendant les vacances scolaires, le planning du P@M est adapté afin d’accueillir davantage

d’adolescents pour la réalisation de projets multimédias autour de la vidéo, de la musique ou

de l’écriture. Ex. : reportage réalisé par les jeunes avec l’aide du P@M (initiation à la vidéo et

au montage), clip réalisé lors de l’enregistrement en studio d’une chanson composée par les

jeunes, etc.

Avec les Ateliers d’Apprentissage du Français

Le P@M accueille les publics des ateliers d’apprentissage du français et propose d’utiliser

l’ordinateur comme un support d’apprentissage de la langue.

Animations en lien avec les ateliers socio-linguistiques (ASL)

Les participants des ASL reçoivent une initiation à l’informatique, puis ils utilisent des

logiciels d’apprentissage du français, font des recherches sur internet en lien avec les cours.

Page 42: RA2008

41

Partenariats avec les Associations

Accueil public handicapé

Le P@M a reçu les adolescents de l’Institut médico-éducatif (IME) des Salines. Il les initie à

l’outil informatique par le jeu : logiciels éducatifs, initiation au traitement de texte, au dessin

et aux jeux sur ordinateur.

Les éducateurs de l’IME ont été formés à l’informatique pour qu’ils puissent eux aussi

développer des activités dans leur structure.

Perspectives 2009

En 2009, l’accent sera mis sur le nouveau fonctionnement du P@M quelque peu différent

des autres espaces multimédia, en incluant la notion importante qui est « Aller vers » plutôt

que l’inverse.

Le premier semestre 2009 sera chargé en nouveauté avec la mise en place de nouveaux

horaires, la mise en place de nouveaux ateliers, un nouveau règlement intérieur, la création

du site Internet du P@M.

Enfin, même si les nouveautés citées ci-dessus risquent de mobiliser une grande partie de

notre temps de travail, nos objectifs habituels resteront de :

Stabiliser et accroitre l'offre d'accès libre et d'ateliers d'initiation

Permettre l’égal accès aux services publics.

Créer du lien social par des activités ouvertes à tout public à encourager les initiatives

citoyennes et solidaires.

Page 43: RA2008

42

LES ACTIONS SANTE

« U Lucale » est un lieu d’accueil situé dans le quartier des Cannes, géré par le Service de

Prévention Spécialisée de la FALEP, il a été créé afin de mettre en œuvre des actions

d’éducation à la santé.

Ces actions sont mises en place par l’animateur santé du Service (financé dans le cadre de

l’appel à projet GRSP 2008) en étroite collaboration avec les partenaires du réseau.

Au sein du local, l’équipe éducative organise des actions destinées aux jeunes de 12 à 25

ans, généralement issus des quartiers difficiles.

Ces actions découlent d’un constat effectué par les professionnels et les intervenants de

terrain et sont destinées aux :

jeunes ayant pris des risques : lors de rapports non protégés, lors de prise d’alcool ou

d’autres toxiques, et compte tenu de ce que cela implique comme détresse et

conséquences sur leur santé,

jeunes ne paraissant pas concernés par leur santé : du moment qu’ils ne sont pas

malades le discours de prévention ne semble pas avoir de prise sur eux,

jeunes se sentant exclus des dispositifs, et ce en raison de leur origine sociale ou

ethnique, la santé n’est pas leur préoccupation première.

Les objectifs des actions santé ont été tout au long de l’année :

d’intéresser les jeunes à leur santé,

de leur proposer, par l’intermédiaire d’activités ludiques ou culturelles, une approche à la

santé,

d’impliquer ces jeunes dans l’échange sur les divers thèmes, ce qui permet une

appropriation des messages,

de leur proposer des activités sportives souvent indispensables à une bonne hygiène de

vie,

de les orienter et leur faire connaître les divers partenaires travaillant dans le domaine

médico-social.

En ce sens, l’animateur santé a mis en place une permanence au local des Cannes, quatre

fois par semaine de 9 heures à 12 heures et de 17 heures à 19 heures 30 et ce, tant pour

des actions collectives que pour la gestion de situations individuelles.

Ces actions sont toujours organisées en partenariat avec des professionnels de santé afin

de garantir une information compréhensible et adaptée au public.

Page 44: RA2008

43

« U Lucale » met également gratuitement à la disposition du public de la documentation

relative à la santé, ainsi que des préservatifs. Par ailleurs, l’animateur a été régulièrement

sollicité pour répondre aux questions des jeunes, voire pour les accompagner dans l’accès

aux soins (CDAG, ANPAA, etc.).

Les actions de prévention qui ont été réalisées en 2008 sont les suivantes :

Sida IST,

Contraception, sexualité,

Nutrition,

Conduites addictives : alcool, tabac, drogues illicites,

Dangers du soleil,

Semaine de la vaccination,

Sport et bien être,

Conception, édition, distribution de 2 numéros du journal santé « Globule Info ».

Ces actions de prévention ont été organisées au local des Cannes, mais également dans

les autres quartiers d’agrément du Service de Prévention Spécialisée de la FALEP (Salines,

Empereur, St Jean et Vazzio).

ACTION : ESPACE SIDA, INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES

Information, documentation, orientation dans le cadre de la prévention du SIDA,

Mise à disposition de préservatifs,

Participation à la journée mondiale du SIDA.

ACTION : CONTRACEPTION SEXUALITE

Informations, documentations sur : contraception / sexualité et I.V.G,

Mise à disposition de préservatifs féminins et masculins,

Orientation et/ou accompagnement vers les professionnels de santé,

Sensibilisation aux thèmes : contraception sexualité.

ACTION : NUTRITION

Les séances animées par une diététicienne et le CODES 2A se sont déroulées de la façon

suivante :

présentation des différents groupes alimentaires,

classification des groupes alimentaires par ordre de priorité,

Page 45: RA2008

44

élaboration de menus équilibrés,

notion de diététique,

rappels des règles d’hygiène alimentaire.

De nombreux outils pédagogiques visuels et interactifs (cassettes vidéo, transparents, etc.)

ont permis de faciliter la prise de parole.

ACTION : CONDUITES ADDICTIVES

Les toxicomanies, usage de drogues licites ou illicites, sont souvent observées chez les

adolescents et jeunes adultes et, souvent dans un contexte de polyconsommation (tabac,

alcool, produits toxiques, etc.).

C’est pour cela que nous avons opté pour la mise en place d’actions spécifiques à chaque

problématique :

L’animation prévention alcool a été mise en œuvre avec le concours de L’ANPAA de la façon

suivante :

Participation des jeunes à des jeux de société à visée pédagogique,

Animation démontrant les effets d’une alcoolisation au moyen de lunettes qui

permettent de simuler une situation d’ivresse au-dessus du seuil règlementaire,

rappels des risques encourus

L’animation prévention tabac a été mise en place avec le CODES de la façon suivante :

Présentation des méfaits du tabac et des risques encourus,

Participation des jeunes à des jeux de société à visée pédagogique,

Mise en lien avec l’addiction au cannabis

ACTION : DANGER DU SOLEIL

C’est avec le CODES que nous avons souhaité traiter ce thème et aborder les bienfaits et

les risques encourus :

Présentation Power Point,

Animations ludiques autours de jeux.

Page 46: RA2008

45

ACTION : SEMAINE DE LA VACCINATION

Une exposition d’affiches a été organisée au local des Cannes, à la Maison de quartier de St

Jean ainsi qu’au centre de formation de la FALEP. Cette campagne d’information avait pour

but de rappeler la nécessité de la vaccination.

ACTION : SPORT ET BIEN ETRE

Une initiation aux arts martiaux à été mise en place tous les jeudis soirs au gymnase de

l’école St Jean pour les enfants âgés de 6 à 12 ans issus des différents quartiers de la ville.

Pour les adolescents, des sorties en montagnes, des randonnées pédestres et des tournois

de foot leur ont permis de retrouver la notion de plaisir dans le sport et le gout de l’effort.

Ainsi plus de 35 matchs de football interquartiers ont été organisés et ont démontrés une fois

de plus l’intérêt certain des jeunes vis-à-vis de cette activité. Cependant, en diversifiant les

activités (randonnées, accrobranches, ballades en raquettes, escalade…), nous avons pu

faire découvrir à nos jeunes d’autres facettes du sport et des ses bénéfices. Chacun d’entre

eux (même les moins sportifs) a pu retrouver confiance en soi et le goût de l’effort.

Le sport et le bien être sont étroitement liés à une bonne santé.

LE POINT ACCUEIL ECOUTE JEUNES

L'objectif principal du Point Accueil Ecoute Jeunes est la prévention et l’accompagnement

des difficultés liées à l'adolescence.

Le PAEJ dans son approche généraliste répond fidèlement à la circulaire de mars 2002,

relative à la mise en œuvre d’un dispositif unifié des Points Accueil Ecoute Jeunes destinés

aux jeunes et à leurs parents s’adressant en priorité aux adolescents et jeunes majeurs

rencontrant diverses problématiques : conflits familiaux, mal être, solitude, échec scolaire,

tentatives de suicide, conduites à risque, violences, délinquances, conduites addictives,

fugues, errance…

Les principes d’accueil des professionnels du PAEJ sont l’anonymat, la confidentialité et la

gratuité.

Sans délai, les jeunes et les parents peuvent accéder à l’écoute de leurs difficultés, des

conflits qu'ils peuvent rencontrer, bénéficier d’un étayage spécifique et adapté au Sujet et

ainsi aller vers plus d’autonomie.

Page 47: RA2008

46

Le PAEJ est rattaché au Service de Prévention Spécialisé FALEP qui a créé, au sein du

Point Ecoute, une dynamique constructive par la collaboration de l’équipe éducative c'est-à-

dire les éducateurs de rue.

« Aller vers » les jeunes par une présence sociale dans les quartiers d’Ajaccio et « l’accueil

des jeunes » au PAEJ permet d’affiner un accompagnement, un suivi éducatif de qualité

quelle que soit la démarche effectuée.

Les champs de compétence du Point Ecoute d’Ajaccio s’inscrivent dans :

L’écoute des personnes en souffrance (jeunes et/ou familles).

La prévention de la toxicomanie, des conduites d’addiction, des comportements à

risque et de l’exclusion sous toutes ses formes.

La médiation au sein de la famille, et le rétablissement des liens de confiance avec

les adultes.

L’accueil et l’orientation des jeunes vers les services spécialisés.

La réinsertion sociale et professionnelle des jeunes les plus démunis par un

accompagnement psychologique et socio-éducatif adapté.

LE PUBLIC

Pour l’année 2008, la file active compte 668 nouvelles personnes en plus de celles

habituées depuis des années à fréquenter le PAEJ, et est constituée de jeunes de zéro à

25 ans, d’adultes de plus de 25 ans et de parents.

Le public fréquentant le Point Ecoute d’Ajaccio est toujours aussi diversifié : familles,

parents, adolescents bien sûr, mais aussi voisins, travailleurs sociaux, enseignants, etc.

Pour une meilleure lecture, il est possible d’appréhender le public accueilli en 4 grandes

catégories, chacune d’entre elle pouvant se décliner en sous catégorie :

Les jeunes de 12 ans à 25 ans

Les parents,

les adultes de plus de 25 ans,

les professionnels.

Page 48: RA2008

47

ANALYSE QUANTITATIVE de Janvier 2008 à Décembre 2008

Suivi Sexe Age Nature de la demande

H F <15

15-

18

18-

25 >25 Parents

Entretien

psychologique

Temps

écoute

Démarches

administratives

Util

matériel

EN NOMBRE 264 404 73 92 106 133 264 204 129 198 157

POURCENTAGE 41% 59% 13% 15% 21% 37% 14% 26% 16% 32% 26%

ACTIONS MENEES EN PARTENARIAT

LES SERVICES DU TRIBUNAL :

L’accueil des ILS : 8 Infractions à la législation sur les Stupéfiants

Le PAEJ reçoit depuis 2000 des jeunes mineurs ou majeurs orientés par les services du

Tribunal d’Ajaccio, un certain nombre de mineurs et jeunes adultes interpellés dans le cadre

d’une première infraction à la législation sur les stupéfiants (ILS).

L’objectif, dans ce cadre contraint, est surtout de permettre aux personnes qui le désirent de

bénéficier d’un temps d’écoute, de parole, et d’information sur leurs consommations

toxiques.

ACTION PARENTALITE ET REAAP

En 2008, 264 nouveaux parents ont été reçus au PAEJ

Modalités d’accueil et base de travail de l’action parentalité.

Depuis 1999, l’ensemble de l’équipe du PAEJ a développé l’axe du soutien à la parentalité

(accueil, information, etc.) et propose aux parents un cadre de soutien psychologique et de

médiation parent-enfants.

Grâce à ses modalités de fonctionnement général, le Point Ecoute permet d’accueillir une

population très diversifiée de parents en difficulté et touchant sans exception l’ensemble des

milieux sociaux (accueil bas seuil, gratuité) reprenant ainsi l’un des principes

fondamentaux des termes des circulaires du 9 mars 1999 et du 12 mars 2002 qui consistent

à « s’adresser à tous les parents quels que soient leurs milieux sociaux, leurs origines, leurs

convictions ».

Les orientations vers le PAEJ sont effectuées par :

Page 49: RA2008

48

Les éducateurs du Service de Prévention Spécialisée et autres professionnels

FALEP,

L’Education Nationale (CPE, AS, Infirmières, enseignants),

Les services d’A.E.M.O., les A.S., les éducateurs, la PMI,

La PJJ, le JAF, le Juge pour enfants,

Les associations,

Le « bouche à oreille », la proximité avec les gens du quartier.

LES RENCONTRES MEDIATISEES

Dans le cadre de l’action de soutien aux familles, le PAEJ collabore avec le Juge aux

Affaires Familiales du Tribunal d’Ajaccio, tout au long de l’année.

Le Point Ecoute, perçu comme un lieu neutre et contenant par les familles, s’inscrit dans un

processus d’accompagnement des parents et enfants dans des moments de crise familiale,

notamment dans le cadre des droits de visite ordonnés par le JAF. Ce type d’intervention

semble particulièrement propice à permettre une parole sur la fonction parentale et à

instaurer de nouvelles possibilités de communication entre parents et enfants.

L’équipe du PAEJ a élaboré un protocole d’Accueil des rencontres médiatisées explicitant le

rôle et la fonction du personnel accueillant, le planning des rencontres ainsi que

l’engagement des deux parties concernées.

LA MAISON OUVERTE

L’extrême difficulté à recevoir au Point Ecoute des parents avec leurs «tous petits » (locaux

inadaptés) nous a amenés à favoriser et à participer au démarrage de la Maison Ouverte en

octobre 2001, au travers d’une convention de prestation de service avec le Conseil Général

de Corse du Sud. Lieu d’accueil pour parents et enfants âgés de 0 à 4 ans. Notre mission à

la Maison Ouverte s’inscrit dans l’axe direct du soutien à la parentalité et nous permet

d’élargir nos interventions sur un nombre croissant de parents et de nous positionner le plus

en amont possible dans les champs de la prévention.

En synthèse nous pouvons reconnaître la singularité du travail à travers la combinaison

d’une dimension psychologique et socio-éducative. Cette pluridisciplinarité de l’équipe du

point écoute est primordiale car elle facilite un travail d’accompagnement socio-éducatif des

jeunes, des familles « dedans » et hors du PAEJ.

Page 50: RA2008

49

LES FORMATIONS AU REPERAGE ET A LA GESTION DE LA CRISE SUICIDAIRE

2005 : Rappel de l’origine de l’action :

En mars 2005, le Service de Prévention Spécialisée a organisé deux journées de conférence

débat sur le thème de la souffrance psychique. Ces deux journées, le 31 mars à Ajaccio, le

1er avril à Bastia, ont été menées par le Pr Jean-Louis TERRA.

Les actes du colloque ont été rédigés et très largement diffusés, ils ont permis de faciliter la

communication de proposition de formation sur le repérage et la gestion de la crise

suicidaire.

2006 : Rappel du contenu et des objectifs de l’action :

Mise en place des formations sur la prévention de la crise suicidaire sur la région

par :

L’organisation des formations sur Ajaccio, Bastia, Porto-Vecchio, par les

formateurs formés sur le plan national,

Prise en charge des frais de déplacements et d’hébergements des intervenants.

Evaluation des formations, après la formation et 1 an après.

Elaboration d’un manuel, à l’usage des personnes formées sur les consignes en cas de

dépistage de mal être.

Elaboration d’un guide-répertoire des structures de prévention et de prise en charge

de la souffrance psychique à l’usage des professionnels des secteurs médicaux, sociaux,

associatifs.

OBJECTIFS :

Généraliser les formations au repérage de la crise suicidaire vers tous les publics,

Faire connaître les structures de prévention et de soins de la souffrance psychique,

Faire baisser le nombre de suicides ou de tentatives de suicide.

LE GUIDE REPERTOIRE :

L’élaboration du guide répertoire a représenté une part de travail considérable, il a été édité

à 500 exemplaires et expédié nominativement à toutes les personnes ayant reçu la

Page 51: RA2008

50

formation, par ailleurs toutes les structures du champ sanitaire et social de la Région Corse

en ont été destinataires.

Le guide répertoire est disponible et téléchargeable sur le site du PREPS (www.preps-

corse.fr).

NOMBRE TOTAL DE PERSONNELS FORMES SUR LA REGION CORSE AU 31/12/2008 :

128

RECAPITULATIF DES PERSONNELS FORMES PAR CORPS DE METIER

34 Infirmiers/infirmières

23 Educateurs

22 Assistantes sociales

10 Psychologues

7 Gendarmes

6 Moniteurs Educateurs

5 Médecins scolaires

3 Secrétaires

2 Animateurs

2 Cadres de Santé

2 Conseillers d’orientation psychologue

2 Correspondants de nuit

2 Médecins

1 Accompagnatrice insertionnelle

1 Agent administratif

1 Aide Médico psychologique

1 Conseiller Principal d’Education

1 Médiatrice

1 Pédopsychiatre

1 Psychiatre

1 Surveillant de nuit

Page 52: RA2008

51

Statistiques Correspondants de nuit

Répartition par Sexe Emploi ou statut

19%

Garçons

30%

Sans emploi

Stage / Formation

81%

Filles 60% 10%

Salariés

Répartition par Quartier Nationalité

6%

14%

5% 2%

19%

29%

Cannes

Salines

Jardins de l'Empereur

Saint-Jean

Pietralba

20%

Française

Hors CEE

25%

Vazzio

80%

Sainte-Lucie

Page 53: RA2008

Statistiques Réussite Educative

Répartition par Sexe Répartition par tranche d'âge

2

39%

61%

Garçons

Filles

14%

8%

50%

28%

de 3 à 6 ans

de 6 à 10 ans

de 10 à moins de 12 ans

de 12 à moins de 16 ans

Origine du 1er contact Hébergement

3%

67%

33% Réseau de jeunes, présence sociale Réseau partenarial

(Réussite éducative)

97%

Chez les Parents

Famille d'accueil

Page 54: RA2008

3

Statistiques Atelier Relais

Répartition par Sexe Jeunes / Collèges

35%

65%

Garçons

Filles

0% 20%

8%

8%

24%

28%

12%

Collège Giovoni

Collège Fesch

Collège Laetitia

Collège Padule

Collège Porticcio

Collège Vico

Collège Baleone

Jeunes / Classes

4% 4%

15%

15% 3e

4e

5e

62%

6e

CNED

Page 55: RA2008

Statistiques PAEJ

Répartition par tranche d'âge Répartition par Sexe

4

60%

40%

Hommes

Femmes

39%

20%

11%

14% 16%

Moins de 15 ans

15 - 18 ans

18 -25 ans

Plus de 25 ans

Parents

Nature de la demande

23%

29%

29%

19%

Entretien psychologique

Temps écoute

Démarches administratives

Utilisation matériel

Page 56: RA2008

Statistiques ALSH

Répartition par Sexe Nombre d'inscriptions

5

33% 27%

67%

Garçons

Filles

73%

juillet-08

août-08

Nombre de participation

45% 55%

juillet-08

août-08

Page 57: RA2008

Statistiques P@M

Répartition par Sexe Répartition par tranche d'âge

6

62%

38%

Hommes

Femmes

29% 31% Moins de 15 ans

15 - 25 ans

Plus de 25 ans

40%

Nature de la demande

39%

12%

42%

Services Publics / e-administration

Initiation informatique

Internet

Atelier bureautique

7%

Page 58: RA2008

Statistiques Chantiers Educatifs

Répartition par Sexe Nombre de contrat

7

8%

Garçons

Filles

38%

62%

2008

2007

92%

Nombre de chantiers / Type de chantiers

4% 4% 4%

4%

4%

15%

11%

19%

Distribution de journaux

Nettoyage de plages et arrières plages

Désherbage des voiries

Travaux de rénovation

Peinture

Manutention

35% Hôtesse d’accueil

Démaquisage

Nettoyage de sentiers pédestres

Page 59: RA2008

Statistiques Quartiers

8

Répartition par Sexe Occupation en journée 0%

0% 3% 3%

1%

129

197

Garçons

Filles

6%

8%

11%

2%

66%

0%

10% 3%

48%

11%

Ancienneté du suivi

Moins de 6 mois

De 6 mois à 1 an

De 1 an à moins de 2 ans

28%

De 2 ans à moins de 3 ans

3 ans et plus

Inconnue

Non scolarisé et moins de 6 ans

Scolarisé

En formation professionnelle, en apprentissage ou en stage

En emploi

En recherche d'emploi

Inoccupé et déscolarisé (pour les moins de 16 ans)

Inoccupé (pour les 16 ans et plus)

Hospitalisation ou autre établissement sanitaire

Autre

Inconnue

Page 60: RA2008

9

3%

Moins de 3 ans

2% 1%

1%

de 3 à moins de 6 ans 7%

de 6 à moins de 12 ans

24% de 12 à moins de 18 ans

de 18 à moins de 21 ans

Répartition par tranche d'âge

3%

0% 6%

Hébergement ou logement

0%

2%

15%

49% de 21 à moins de 25 ans

25 ans et plus

Logement autonome 86%

Origine du 1er contact

10%0% 7%

83%

En famille d'accueil

Chez les parents, de la famille, des amis ou un tiers digne de confiance (hors famille d'accueil)

En centre d'hébergement (CHRS, CADA, centre d'hébergement d'urgence…) ou en logement adapté (résidence sociale, FJT…)

En établissement de l'ASE ou de la PJJ

dont Education Nationale

dont Ministère de la Justice (notamment PJJ)

dont Conseil Général (notamment ASE)

dont Mairie, agglomération ou communauté de communes

A la rue, SDF

Autre

Inconnu