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Rapport No. AW- 16a

TRADUCTION NON-OFFICIELLE

A TITRE D'INFORMATION

Ce rapport a e'té pre'pare' à titre de document interne. Ni la Banque ni lesorganismes qui lui sont affiliés n'acceptent aucune responsabilité quant àson exactitude ou son caractère exhaustif. En aucun cas ce rapport ne sauraitêtre publié ou cité comme représentant leurs vues.

BANQUE INTERNATIONALE POUR LA RECONSTRUCTION

ET LE DEVELOPPEMENT

ASSOCIATION INTERNATIONALE DE DEVELOPPEMENT

L'ECONOMIE

DE LA

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

(en deux volumes)

VOLUME I

EVOLUTION RECENTE ET PERSPECTIVES

Le 27 mai 1970

Departement Afrique de l'Ouest

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CURRENCY EQUIVALENT

US$ 1 = CFAF 277.71

CFAF 1,000 = US$ 3.60

CFAF1 = F 0.02

F 1 = CFAF 50.00

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Le présent rapport a été rédigé à la suite

d'une mission qui s'est rendue en République

Centrafricaine en novembre 1969. La mission

se composait de MM. Byl et Fall (Banque) et

M. Zaanouni (FAO). Le présent rapport prin-

cipal (Vol. I) est complété par une étude

du secteur agricole (Vol. II).

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DONNEES DE BASE

2Superficie: 620.000 km.

Population (approx.) en 1969: 1.530-000 1/

Taux d'accroissement 2,8% 2Densité 2,5 au km.Taux de scolarisation par rapportau groupe d'ge correspondant

Primaire 581Secondaire 4%

Produit intérieur brutaux prix courants du marché 1967 - 46,6 milliards de FCFA

Per capita 1967 31.300 FCFA ou 127 dollars au taux dechange de 1967

Taux de croissance 1964-67 4,2%

Taux de croissance effectif 0 à 0,2%

Monnaie et crédit La RCA utilise le Franc de la Communauté FinancièreAfricaine (FCFA).

.(en milliards de FCiA)juin

(fin d'année) 1966 1967 1968 1969

Disponibilités monétaires 5,37 5,87 7,17 7,15Crédit à l'économie 5,75 7,12 8,82 9,47Avoirs extérieurs (nets) 1,13 0,34 0,51 -0,18

(11 mois.) budgetFinances publiques 1966 1967 1968 1969 1970

Recettes totales 8,1 8,2 9,2 7,9 11,3Dépenses totales -7,9 -9,2 -10,2 -9,2 12,1Excédent ou deficit global +.0,1 -1,0 -1,0 -1,2 -0,BExcédent ou dficit courant +0,7 ý -0,7 -0,9 -Dépenses d'équipement -0,6 -0,5 -0,3 -0,3 -0,8Investissements hors budget n.d 1,5 2,5 n.d n.d

Commerce et Paiements i ^ .

1966 1967 1968 1969

Exportations 9,1 8,9 10,5 n.dImportations 10,4 12,6 11,8 n.dBalance commerciale -1,3 -3,7 -1,3 n.dEvolution des avoirs extérieurs (nets) -0,8 -0,8 +0,2 -0,7 (juin)Décaissements au titre de l'aide

étrangère 2,5 2,1 1,7 n.d

1/ D'après une enquête réalise en 1965 le chiffre de la populationaurait atteint 2,1 million 3 ce moment ( para. 2).

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Exportations pour quelques grandes catégories de produits

Pourcentage des exportations de principaux produits aux pays n'appartenantpas à l'Union Douanière et Economique de l'Afrique Centrale (UDEAC)

(en pourcentage)Moyenne

1966 1967 1968 1966/68

Diamants 53,5 46,7 53,1 51,1Coton 14,7 22,8 23,h 20,3Café 23 2 122 86

91,9± 89e5 88,7 90A0

Dette extérieure publique (en millions de $E.U.)encours au 31 décembre 1968

Déboursé uniquement 20,6

Y compris non déboursé 21,0

Avec dette additionnellesjusqu'au 30 juin 1969 30,8

Service de la dette publique sur l'encours 1969 1970 1971 1972au 30 juin 1969y compris fraction non déboursée 2,0 2,2 2,9 2,7

Coefficient du service de la dette(en pourcentage des exportations de bienset de services en 1968) h,8 5,3 7,0 6,5

Opérations du Groupe de la Banque

Crêdit AID No. 146 CA au titre de la, $h,2 millions (exercice 1969)construction routière

Position au FMIQuote-part: 9,5 millions de dollars

Tirage: Néant

Affiliations: Membre de l'Union Douanière et Economique de l'Afrique Centrale(UDEAC)Membre de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique Equatorialeet du Caneroun (BCEAEC)Membre de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA)Membre de l'Organisation Commune des Etats africains et malgacheset de l'Ile Maurice (OCAlI)

Associé avec la Communauté Economique Européenne (CEE).

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L(ECONOMIE DE LA

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

Evolution récente et Perspectives

EMe

DONNEES DE BASETable des matièresListe des tableaux figurant dans le texteListe des tableaux annexesListe des abbréviations utiliséesRESUME ET CONCLUSIONS

I. INTRODUCTION ........................... ............. 1

A. Situation géographique ................................. 1B. Population ..................... ............... .... 1C. Association régionale .................................. 2D. Evénements politiques et sociaux ....................... 2

II. STRUCTURE DE L'ECONOMIE .................................... 3

A. Produit intérieur brut ................................. 3B. Situation de l'emploi, traitements et salaires, et prix. 5

III. EVOLUTION DES PRINCIPAUX SECTEURS .......................... 6

A. Agriculture, secteur forestier et élevage .............. 6B. Le secteur minier ..... ....... .. .. ......... 11C. Industries manufacturières ............................. 14D. Transports .............. . . . . . ..... 15E. Enseignement ....................................... 18F. Services publics ............... ....... * ........ ...... 19G. Tourisme ............................................... 20

IV. PAIEENTS EXTERIEURS ET SITUATION MONETAIRE ................ 21

A. Commerce extérieur o .... .. ........... 21B. Balance des paiements .................................. 23C. Situation monétaire .................................... 24D. Banque Nationale de Développement (BND) ................ 26

V. FINANCES PUBLIQUES .............................. . 27

A. Système budgétaire ..................................... 27B. Recettes ordinaires .................................... 27C. Dépenses ordinaires ................................. 29D. Dépenses en capital .................................... 29E. Opérations du Trésor ................................... 30F. L'avenir des finances publiques ....................... 30

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TABLE DES MATIERES (suite) - 2 - Pg

VI. INVESTISSEMENTS ET FINANCEMENT DES INVESTISSEWENTS ............ 32

A. Planification du développement ............................ 32B. Investissements ................ ......... ..... ..... 34C. Aide étrangère ...... ........................... 35D. Dette publique .................................... 37

VII. PERSPECTIVES D'AVENIR ........................................ 39

A. Production et exportations ................................ 39B. Plan de développement et aide étrangère ................... 43C. Finances publiques ...... 4.....*.... .................... 3

VIII. CONCLUSIONS ............................. 45

- AnnexeStiaýtique'<

- Carié

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Liste des tableaux figurant dans le texte

Tableau 1: RCA - PRODUIT INTERIEUR BRUT AUX PRIX COURANTS DU MARCHE,1961, 1964, 1967

Tableau 2: RCA - INDICES DES PRIX DANS LA VILLE DE BANGUI, 1961 - 1969.Tableau 3: RCA - PRINCIPALES CULTURES COMMERCIALES, 1968/69 ET MOYENNE POUR

LA PERIODE 1966/67 - 1968/69Tableau h: RCA - PRODUCTION ET EXPORTATIONS DU SECTEUR FORESTIER, 196h-1968Tableau 5: RCA - DESTINATION ET ORIGINE DU COMMERCE EXTERIEUR EN VALEUR,

1966-68Tableau 6: RCA - SITUATION MONETAIRE, 1965-1969Tableau 7: RCA - RECETTES ET DEPENSES EFFECTIVES, 1966-1969 ET ESTIMATIONS

BUDGETAIRES 1970Tableau 8: RCA - OPERATIONS DU TRESOR ET LEUR FINANCEMENT, 1966-69Tableau 9: RCA - PLAN QUADRIENNAL DE DEVELOPPEMENT 1967-1970, INVESTISSEMENT

PREVU ET EFFECTIF, 1967/68Tableau 10: RCA - INVESTISSEMENTS PUBLICS ET PRIVES, 1964-69Tableau 11: RCA - VERSEMENTS DE L 'AIDE ETRANGERE, 1964-1969Tableau 12: RCA - PROJECTIONS DES EXPORTATIONS, 1970-1975

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Liste des tableaux annexes

Tableau I : RCA - INDICE DES PRIX A BANGUI, 1961-1969Tableau I : RCA - PRODUCTION DE COTON, PRODUCTIVITE ET PROGRAME DE

STABILISATION DES PRIX 1965/66-1969/70 ET PROJECTIONS1970/71-1974/75, POUR DIVERSES ANNEES

Tableau III : RCA - REVENU DES PRODUCTEURS DE COTON PAR HECTARE CULTIVESELON LES METHODES TRADITIONNELLES ET SELON LES METHODESADOPTEES DANS LES PROGRAMMES DE PRODUCTIVITE, 1967/68-1969/70ET PROJECTIONS POUR 1970/71-1974/75, POUR DIVERSES ANNEES

Tableau IV : RCA - PRIX DE REVIENT DES GRUMES ET DES SCIAGES EXPORTES PARLA LOBAYE, NOVEMBRE 1969

Tableau V : RCA - PRODUCTION ET EXPORTATIONS DE DIAMANTS, 1961 - 1969Tableau V bis : RCA - PRODUCTION DE DIAMANTS EN RCA ET DANS D'AUTRES PAYS

AFRICAINS PAR COMPARAISON AVEC LA PRODUCTION MONDIALE DEDIAMANTS, 1964 - 1969

Tableau VI : RCA - PRODUCTION INDUSTRIELLE, 196h - 1969Tableau VII : RCA - TRAFIC AERIEN, 1965 - 1969Tableau VIII : RCA - REPARTITION DES EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS

PAR I'N'IERARE 1964 - 1968.Tableau IX : RCA - RESEAU ROUTIER ET ENTRESIEN DES ROUTES, 1969Tableau X : RCA - ESTIMATION DE LA COMPOSITION DU PARC AUTOMOBILE AU

31 JANVIER 1967Tableau XI : RCA - VALEUR DU COMMERCE EXTERIEUR, PAR DESTINATION ET PAR

ORIGINE, 1966-1969Tableau XI bis : RCA - VALEUR DES ECHANGES EXTERIEURS, PAR DESTINATION ET PAR

ORIGINE, 1966-68Tableau XII : RCA - PRODUITS ENTRANT DANS LE COMEERCE EXTERIEUR CONTROLE

AVEC DES PAYS N'APPARTENANT PAS A L'UDEAC 1966-69Tableau XII bis: RCA - PRODUITS EITRANT DANS LE COIIERCE EXTERIEUR CONTROLE

AVEC DES PAYS N'APPARTENANT PAS A L'UDEAC 1966-69Tableau XIII : RCA - VOLUME DES PRINCIPALES EXPORTATIONS DE PRODUITS AGRI-

COLES VERS DES PAYS N'APPARTENANT PAS A L'UDEAC, 1966-1969Tableau XIV : RCA - BALANCE DES PAIEMENTS, 1968Tableau XV : RCA - ACTIF ET PASSIF DES BANQUES COMMERCIALES ET DE LA BANQUE

DE DEVELOPPEMENT, 1964-1969Tableau XVI : RCA - ENCOURS DES CREDITS DE LA BANQUE NATIONALE DE DEVELOP-

PEMENT, 1966 - 1968Tableau XVII : RCA - RECETTES ET DEPENSES BUDGETAIRES EFFECTIVES, 1966-1969

(comptabilis6es par exercice)Tableau XVIII : RCA - PREVISIONS BUDGETAIRES, PAR EXERCICE FINANCIER, 1966-70Tableau XVIII bis: RCA - PREVISIONS BUDGETAIRES, PAR EXERCICE FINANCIER 1966-70Tableau XIX : RCA - PLAN DE DEVELOPPEMENT QUADRIENNAL 1967-1970, INVESTISSE-

HENTS PREVUS ET REELS, 1967-1968Tableau XX : RCA - MONTANT DE L 'AIDE ACCORDEE PAR LE FED, PAR SECTEUR, 1966-4Tableau XXI : RCA - ENGAGEMENTS D'AIDE DU FAC, PAR SECTEUR ET MONTANTS DES

DEPENSES EFFECTUEES, 1960-69Tableau XXII : RCA - ENCOURS DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE AU 31 DECEMBRE

1968 AVEC ENCOURS ADDITIONNELS JUSQU'AU 30 JUIN 1969 INCLUSIVE-MENT

Tableau XXIII : RCA - PREVISIONS DE REMBOURSEMENT DE LA DETTE PUBLIQUE EXTE-RIEURE Y COMPRIS DES SOMMES NON DECAISSEES AU 31 DECEMBRE 1968AVEC PROLONGATION JUSQU'AU 30 JUIN 1969

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ABREVIATIONS UTILISEES

AID Association Internationale de D6veloppementASECNA Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et

à MadagascarATEC Agence Transéquatoriale des CommunicationsBCEAEC Banque Centrale des Etats de l'Afrique Equatoriale et du CamerounBIRD Banque Internationale pour la Reconstruction et le DéveloppementBDPA Bureau pour le Développement de la Production AgricoleBND Banque Nationale de DéveloppementCCCE Caisse Centrale de Coopération EconomiqueCEA Commissariat de l'Energie AtomiqueCEE Communauté Economique EuropéenneCENTRADIAMd Compagnie Centrafricaine de DiamantCFCO Chemin de Fer Congo-OcéanCFDT Compagnie Française pour le Développement des Fibres TextilesCFMU Compagnie Française des Mines d'UraniumCGTAE Compagnie Générale des Transports en Afrique EquatorialeCND Comptoir National du DiamantDDI Diamond Distributors Inc.ENERCA Energie CentrafricaineFAC Fonds diAide et de CoopérationFED Fonds Européen de DéveloppementFIDES Fonds d'Investissement pour le Développement Economique et SocialICCA Industrie Cotonnière CentrafricaineODEL Office de Développement de l'ElevageOND Office National du DiamantORD Office Régional de DéveloppementPNUD Programme des Nations-Unies pour le DéveloppementSACAF Société Centrafricaine du SacSFC Société Financière InternationaleSIAN Société Industrielle et Agricole du NiariSICPAD Société Industrielle Centrafricaine de Produits Alimentaires

et DérivésSOiRECOI Société Française d'Etudes et de Réalisations d'Equipements de

TélécommunicationsUBAC Union des Banques de l'Afrique CentraleUDEAC Union Douanière et Economique de l'Afrique CentraleUEAC Union des Etats de l'Afrique CentraleURBA Compagnie des Mines d'Uranium de Bakouma

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RESUME ET CONCUJSIONS

1. Située en Afrique équatoriale, la République centrafricaine estun vaste pays dont la population peu nombreuse est extrêmement dispersée.Le secteur de subsistance est encore important dans son économie essen-tiellement agricole. Le coton et le café sont les principales culturesde rapport, et le potentiel de ses réserves forestières est loin d'êtreentièrement exploité. Le diamant est le principal article d'exportationet la production d'uranium commencera prochainement. L'industrie estpeu développée, du fait qu'elle a démarré seulement rédemment et en raisonde l'exiguTté du marché. Les principaux partenaires commerciaux de la RCAsont la France, les autres pays de la Communauté Economique Européenne etles partenaires de l'Union Douanière et Economique de l'Afrique Centrale(UDEAC). La monnaie qui a cours en RCA est le franc CFA, émis par une ban-que centrale régionale et convertible en francs français.

ii. Pour mesurer les problèmes et les possibilités économiques dela RCA, il convient de tenir compte des difficultés particulières qu'ellea connues par le passé et de celles qui l'attendent. Après son indépen-dance en 1960, la RCA a connu des années difficiles. La production decoton s'est effcndrée et les finances publiques ont connu de gravesdéficits en 1962 et en 1963. Les ressources insuffisamment développées sontun atout important dans l'économie centrafricaine, mais il n'estguère possible de les exploiter tous dans l'immédiat en raison de leur éloignement des marchés et des sources d'approvisionnement et du fait que leniveau général d'instruction et de formation professionnelle de l'ensemblede la population est très bas.

iii. Le présent rapport étudie la politique gouvernamentale, l'ordrede priorité des investissements et les perspectives économiques; il for-mule également quelques suggestions. Il convient de souligner, toute-fois, que ce rapport se propose seulement d'indiquer les objectifs et lesorientations de la politique et des mesures prises par les pouvoirs publics.in 14bsence d'étude plus approfondie, il n'est pas possible de formulerdes recommandations concrètes de nature à apporter de grandes améliora-tions à la situation économique. Il est manifeste, néanmoins, que laRCA doit gérer judicieusement ses ressources relativement limitée, qu'ilfaut mettre un frein aux dépenses publiques et que les investissementsn'ayant pas un caractère prioritaire doivent être différés.

iv. Bien que les chiffres concernant la production présentent deslacunes, il est certain que l'économie a progressé modestement de 1964 à1967 (période au cours de laquelle le PIB par habitant n'a apparemmentpas augmenté) mais plus rapidement en 1968 et 1969. Depuis quelquesannées, le trait .le plus encourageant de l'économie a été l'expansionde la production et des exportations de coton. Cette amélioration a étémalheureusement dans une large mesure annihilée par la baisse des expor-tations de café, par suite de la désaffectation de la main-d'oeuvre

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- ii -

attirée par la prospection artisanale du diamant. L'industrie a égalementcontribué a l'augmentation du PIB, qui s'est toutefois accompagnée d'unediminution des recettes publiques (notamment ceux provenant des droits d'entre(et d'une augmentation du prix de vente au détail des articles manufacturés.l'abattage du bois prend une importance croissante mais encore modeste dansles exportations.

v. Le diamant joue un rôle important dans l'économie et constitueenviron la moitié des exportations. Toutefois, l'extraction est essentielle-ment assurée par des prospecteurs indépendants dont l'activité ntest pasrentable et qui échappent largement a l'impôt. De graves litiges ont surgientre les pouvoirs publics et les dernières compagnies minières, qui ontété fermées. En outre, le fait que la main-d'oeuvre ait été attirée parla perspective de gains élevés dans la prospection du diamant a eu uneincidence défavorable sur la mise en valeur agricole de la zone forestièrequi pourrait constituer une base plus solide de l'expansion économique.Il conviendrait d'effectuer une étude attentive de l'industrie du diamantafin de déterminer comment elle pourrait être rendue plus efficace etêtre d'un meilleur rapport pour l'Etat.

vi. Depuis quelques années, l'évolution de la situation financièreintérieure et extérieure de la RCA n'a guère été satisfaisante. Lebudget ordinaire de l'Etat, excédentaire pour la dernière fois en 1966, estresté depuis lors déficitaire, si bien que l'épargne budgétaire est nulle.Le déficit budgétaire global s'est élevé a 1 milliard de francs CFA en1967 et en 1968 et pourrait atteindre 1,2 milliard de francs CFA en 1969,bien que les dépenses d'investissement aient été ramenées de 600 millionsde francs CFA en 1966 à quelque 300 millions pour chacune des deux dernièresannées. Le déficit budgétaire a, sans aucun doute, été aggravé par lasuspension des versements que la RCA 'recevait de l'UDEAC, mais l'insuffi-sance de la compression des dépenses ordinaires a également joué un rôleimportant. Le Trésor connaît une situation de plus en plus difficile.En 1968, il a comblé son déficit essentiellement en prélevant sur l'encaisseet en réescomptant des traites douanières; en 1969, le déficit a été fi-nancé en majeure partie grâce au crédit de la Banque centrale et à l'accu-mulation des arriérés de paiements.

vii. Bien que les renseignements sur la balance des paiements ne serapportent qu'à 1968, la diminution constante des avoirs extérieurs (nets)révèle des déficits pendant l'ensemble de la période 1966-69, surtout enraison de l'augmentationrapide du crédit intérieur et de la détériorationdes finances publiques. Le montant net des avoirs extérieurs, qui étaitde 1,94 milliard de francs CFA à la fin de 1965, s'est t.,ansformé en unsolde négatif de 180 millions de francs CFA au milieu de 1969.

viii. Les renseignements dont nous disposons indiquent que les inves-tissements effectués dans le cadre du Plan de développement quadriennal(1967-1970) seront loin d'atteindre les objectifs fixés. Au cours des deuxprer.ères années, le montant de l'investissement privé a atteint les deux

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tiers du total prévu mais, pendant la m9me période, l'investissementpublic n'a pas dépassé le quart du chiffre prévu par le Plan. Lesinvestissement ont été assez élevés par rapport au PIB, mais certainsne semblent pas avoir été judicieusement faits. Dans le secteurpublic, l'exécution des projets a pris du retard. Il est manifestementnécessaire de renforcer l'administration publique en général et celledu plan en particulier.

ix. Le potentiel économique à long terme de la RCA n'est pasnégligeable. Les conditions écologiques sont favorables au dévelop-pement de l'agriculture et, dans une certaine mesure, à celui del'élevage. La RCA possède quelques ressources minières. Cependant,dans l'immédiat, ses perspectives d'expansion sont modestes. Onpeut compter sur un nouvel acroissement de la production de cotonet des exportations de bois. En revanche, une forte reprise de laproduction du café et le développement de la production de cacaorisque d'tre impossible si l'extraction du diamant n'est pas réor-ganisée de faqon à libérer de la main-d'oeuvre pour l'agriculture.Il est peu probable que la production de diamants continue d'augmentermais de gisements d'uranium vont être mis en exploitation. Il ne

faut cependant pas s'attendre à ce que ces derniers constituent avantun certain temps une source importante de revenus pour l'Etat.L'apport net en devises résultant de cette exploitation sera aussiconsidérablement inférieur au chiffre brut de FCFA 2,5 milliards,représentera néanmoins environ 1 million de FCFA ou environ 10 pourcent des exportations totales.

x Les pouvoirs publics devraient prendre des mesures de natureà rétablir l'équilibre du budget et de la balance des paiements. Lesdépenses ordinaires, notamment les dépenses militaires, ont besoind'être étudiées avec la plus grande attention, et les dépenses publiquesd'investissement devraient se porter davantage sur des projetsdirectement productifs et sur l'infrastructure qui les complète. Lepersonnel et les organismes chargés d'élaborer, d'exécuter et de sur-veiller les projets de-développement devraient être considérablementrenforcés.

Xi. Il est difficile de prévoir le montant des capitaux d'origineextérieure dont la RCA aura besoin au cours des années à venir. Dansle secteur privéou mixte, le volume des investissements privés seradéterminé par les possiblités qui s'offriront, comme l'exploitation desgisements d'uranium et de la forgt et l'expansion de l'industrie textile. Dansle secteur public, l'apport de capitaux dépendra pour une large partde la mise au point de projet susceptibles de bénéficier d'un financementextérieur et de l'aptitude des pouvours publics à engendrer un certainvolume d'épargne publique ne po'.rra financer qi'une faible partie--peut-être pas plus de 10 pour cent--du cout des projets. Il appartiendra donc auxinstitutions d'aide étrangère d'en financer une fraction importante, et ilsera inévitable que ce financement couvre une partie appréciable des dépenses

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en monnaie locale. La pauvreté relative de la RCA (le PIB par habitantest de 130 dollars), le taux de croissance plutôt modeste qui peut êtreenvisagé à moyen terme, les prévisions selon lesquelles un apport decapitaux lui sera indispensable pendant longtemps encore, alors que leservice de la dette lui impose déjà une lourde charge (près de 7 pourcent des recettes d'exportation), sont autant de facteurs qui permettentde conclure que ce pays n'a pas les moyens de se procurer des fonds auxconditions habituelles de la Banque. Il faudra donc lui procurer desfonds à des conditions de faveur, qu'il s'agisse du taux d'intérêt oude la durée de la période de remboursement.

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I. INTRODUCTION

A. Situation géographique

1. Située au coeur du continent africain, la République centrafricainemarque la transition entre la forgt équatoriale de l'Ouest africain et lasavane qui s'étend au sud du Sahara. Sa superficie est de 620.000 km , soitun peu plus que celle de la France. Elle est limitée par les deux Congo,le Cameroun, le Tchad et le Soudan (Carte 1). La majeure partie de sonterritoire marque le passage de la savane subsaharienne à la forêt équato-riale. Le climat est tropical dans le sud-ouest et beaucoup plus sec dansle reste du pays, mais les précipitations sont encore suffisantes pourl'agriculture et de vastes régions sont pourvues de bonnes terres. La sai-son des pluies dure de mars a fin-mai et de juillet à fin-octobre, notammentdans le Sud. Le Nord connait une seule saison de pluies, de plus courtedurée. Sur la plus grande partie du pays, les eaux s'écoulent dans l'Ou-bangui mais le Nord fait partie du bassin du lac Tchad. La RCA est assezbien dotée en ressources naturelles diverses. Le Sud-Ouest a de grandesréserves forestières dont l'exploitation gagne en importance. Les diamantssont le principal produit d'exportation; quant aux autres minerais exploi-tables, ils comprennent l'uranium et la pierre à chaux.

B. Population

2. La population de la RCA est clairsemée. L'Annuaire démographiquedes Nations Unies fait état de 1.488.000 habitants 1/ vers le milieu- del'année 1968 et d'un taux de croissance naturelle de 2,8 pour cent sur labase duquel le chiffre de la population aurait été d'environ 1.530.000 ha-bitants vers le milieu de l'année 1969. Le recensement de 1960 avait chif-fré la population à 1.202.910 habitants et le taux de croissance 9 1,8 pourcent. D'après une enquête réalisée en 1965 le chiffre de la populationaurait atteint 2.088.000 habitants, mais l'exactitude de cette enquct-. cstcontestable. L'augmentation du taux de croissance naturelle résulte prin-cipalement d'un recul du taux de mortalité; elle se poursuivra probablementdu fait de l'amélioration des services sanitaires. Les autorités nesemblent pas s'inquiéter beaucoup de la rapide croissance démographique;elles estiment qu'une population plus nombreuse est essentielle au dévelop-pement économique. Les principaux groupes ethniques sont les Bandas etles Bayas qui constituent chacun environ 30 pour cent de la population; ilne semble pas que les querelles tribales posent ee grands problèmes. Ladensité de population est de 2,h habitants au km , la plus forte concentra-tion se rencontrant dans la région occidentale. Le tiers du pays situé àl'Est est presque inhabité et les autorités aimeraient y installer un plusgrand nombre d'habitants.

1/ Le chiffre des Nations Unies a aussi utilisé comme base pour le Plande développement économique et social 1967-1970 de la RCA.

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3. Cinq centres urbains comptent plus de 20.000 habitants y comprisla capitale Bangui, oÙ vivent environ 200.000 personnes. La populationurbaine l/ constitue déjà 26 pour cent du total, et l'exode rural pose ungrave problème. Il est accentué par la ruée vers les diamants qui a con-menc4 à ltindépendance lorsque l'on a autorisé la recherche de diamantsalluviens sans paiement de licence.

C. Association régionale

h. La République centrafricaine, dénommée Oubangui-Chari jusqu'en1958, a obtenu son autonomie politique interne en 1956 et est devenueindépendante le 13 août 1960. Elle est devenue membre de la Banque en 1963.Sa souscription au capital est de 10 millions de dollars. La RCA est égale-ment membre de l'Union Dounniðre Z t Ecohomiqùe de L'Afrique Centralc (UDAC)Avec le Cameroun, le Congo (Brazzaville), le Gabon et le Tchad, elle faitpartie d'une banque centrale commune, la Banque centrale des Etats de l'Afri-que équatoriale et du Cameroun (BCEAEC), qui émet une monnaie commune, lefranc CFA. Elle est aussi membre associé de la Communauté économique euro-péenne (CEE).

D. Evénements politiques et sociaux

5. Le premier Pr4sident de la RCA, Barthélémy Boganda, a été élu surun programme "anti-coton" qui tablait sur le ressentiment de la populationenvers la culture obligatoire de coton sous le régime colonial. Ce pro-gramme, associé au fait que le rendement obtenu à cette époque n'assuraitque des recettes médiocres à la culture du coton, a provoqué un recul désas-treux de la production cotonnière qui a atteint son point le plus bas en1965; le 31 décembre de cette année, le deuxième Président, David Dacko, aété déposé par le Chef des Forces armées, Jean Bedel Bokassa, lors dluncoup d'Etat qui s'est fait sans effusion de sang. Il semble que le coupd'Etat ait eu pour cause le mécontentement de l'Armée à l'égard de la politi-que étrangëre du gouvernement, l'opposition populaire aux impfts élevés,les inscriptions forcées au parti, et un emprunt intérieur obligatoire. Legouvernement du Président Bokassa a vigoureusement fait campagne en faveurde l'augmentation de la production cotonnière.

If Population des centres de district et de région, et des villages rurauxsitués dans un rayon de 5 km environ de ces centres.

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II. STRUCTURE DE L'ECONOMIE

6. L'économie de la RCA revêt un caractère essentiellement agricole,mais l'industrie du diamant assure plus de 50 pour cent des exportations.Environ la moitié des diamants exportés sont des pierres gemmes. A l'heureactuelle, peu de diamants sont taillés dans le pays, mais une améliorationqualifications des tailleurs devrait permettre d'accroitre modérément lavaleur à long terme des exportations de diamants. La relative facilité dela vie dans le secteur de subsistance, et l'attraction du secteur du diamant,ont eu tendance à décourager la production agricole commerciale. Le cotonet le café sont les principales denrées d'exportation. La production ducoton a progressé de manière satisfaisante au cours des dernières années,mais celle du café a plafonné, sa main-d'oeuvre ayant été attirée par l'ex-traction du diamant et la perspective de gains plus importants. Le secteurindustriel en est aux premiers stades du développement. Les principalesréalisations industrielles sont représentges par une nouvelle usine textileà Bangui et une société produisant de lhuile, du savon et de la farine.L'importance du secteur des services est attribuable à la, part élevée ducommerce extérieur dans le revenu national et au fait que le commerce duTchad transite par la RCA. Les emplois dans l'administration ont augmentérapidement et constituent la cause principale de déficits budgétaires sanscesse plus grands.

A. Produit intérieur brut

7. Les estimations des comptes de la nation actuellement disponiblesindiquent que le PIB aux prix courants du marché en 1967 s'élevait à environh6,6 milliards de francs CFA, soit 31.300 francs CFA par habitant (127 dol-lars EU). Si le taux de croissance nominal était d'environ h,2 pour centpar an entre 1964 et 1967, le taux par habitant semble en fait avoir diminuéen termes réels. En effet, m9me en tenant compte de l'inexactitude des indi-ces disponibles, les prix paraissent avoir augmenté de 4,0 à h,6 pour centpar an et la population a progressé d'environ 2,8 pour cent par an pendantcette même période.

8. La part de l'agriculture dans le PIB (y compris une évaluation descultures de subsistance) a diminué, mais fournit toujours plus de 30 pourcent du PIB aux prix courants du marche. Après une progression sensible de1961 à 1964, la valeur ajoutée dans le secteur minier a stagné entre 1964et 1967, malgré une expansion continuelle de la production; en effet, lamajeure partie de cet accroissement de production provenait d'extracteursindividuels opérant à de faibles marges bénéficiaires. Il s'ensuit que cetteproduction accrue a bénéficié essentiellement au secteur commercial dontla part dans le PIB est passée d'environ 23 pour cent à plus de 26 pour cent(Tableau 1).

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Tableau 1: RCA - PRODUIT INTERIEUR BRUT AUX PRIX COURANTS DU M&RCHE,

1961, 1964, 1967

(milliards de francs CFA)

1961 1964 1967Total Pourc. Total Pourc. Total Pourc.

Agriculture etsylviculture 12,1 36,5 13,3 32,4 14,6 31,3

Commerce 8,0 23,5 9,6 23,3 12,2 26,2Gouvernement ,2 12,4 5,9 14,3 6,2 13,3Industrie 2,9 8,5 3,1 8,3 5,0 10,7Mines 1,3 3,8 2,3 5,6 2,2 4,7Construction 1,0 2,9 1,8 4,0 1,9 4,Transports ettélécommunications 0,6 1,8 0,8 ie 2,0 1,0 2,1

Autres services f 26 O af_/ _3 7 6PIB total auxprix du marché 2410 100,0 41_2 c/ 100,0 le,,6 100,0Indice du PIB,1964 = 100 82,5 - 100,0 - 113,1 -Indice des prix(familles euro-p4ennes) d/ 81,7 - 100,0 - 114,5 -

Indice des prixde gros 84,0 - 100,0 - 112,4 -

1] La définition de ces chiffres n'est pas claire: Ces télécommunicationspeuvent avoir été inscrites sous la rubrique "Autres services" en 1964.

2/ Y compris 200 millions de francs CFA pour la rémunération des domestiquesen 1961, 1964 et 1967.

. Total réel. L'addition des chiffres fournit 41,1 a cause de l'arrondis-sement des valeurs.Cet indice est fondé sur les dépenses de consommation dune famille étran-gîre type ayant un revenu mensuel moyen de plus de 100.000 francs CFA.

Source: Renseignements fournis par les pouvoirs publics centrafricains,estimations de la mission, et Tableau 1 en annexe.

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B. Situation de l'emploi, traitements et salaires, et prix

9. Il n'existe pratiquement aucun renseignement sur la situation del'emploi et du ch8mage: des estimations grossiares des pouvoirs publicsfixent le nombre dtemployès percevant des traitements et salaires en 1967à environ 50.000 dont quelque 14.000 étaient rétribués par l'Etat (y comprisune moyenne de 500 personnes employées , la journée et non sous contrat).En 1969, le nombre des employés de l'Etat a augmenté dfenviron 2.000. Lestentatives visant à orienter les jeunes ch6meurs urbains vers des activitésagricoles ntont eu pratiquement aucun résultat.

10. Le salaire minimum garanti est resté pratiquement inchangé depuisjanvier 1964 et atteint à Bangui 22,80 francs CFA de l'heure pour les ouvriersnon agricoles et 17,60 francs CFA de l'heure pour les ouvriers agricoles.Ces taux sont inférieurs d'environ 50 pour cent dans le reste du pays. Enpratique, des conventions collectives négociges sous les auspices des pou-voirs publics fixent les traitements et salaires e des taux supérieurs auminimum garanti pour la plupart des ouvriers.

11. Les seules données de prix disponibles sont ceux de Bangui. Lespouvoirs publics calculent un indice des prix de gros et un indice du coutde la vie; ce dernier reflète les dépenses effectuées par les familles eu-ropéennes et son calcul a été interrompu depuis juillet 1969. Etant donnéqu'un indice des prix constituerait un instrument précieux d'analyse économi-que, l'Etat devrait s'efforcer de reprendre au moins le calcul de l'indicedes prix à la consommation des familles africaines, abandonné il y a plu-sieurs années.

Tableau 2: RCA - INDICES DES PRIX DANS LA VILLE DE BANGUI1961-1969

1965 1966 1967 1968 1969Moyenne annuelle juin

Indice européen 95 95 100 102 106Prix de gros 96 99 100 105 104

Source: Tableau 1 en annexe.

12. On ne dispose d'aucun renseignement sur l'évolution des prix depuisla dévaluation du franc CFA en août 1969. Le gouvernement s'est efforcé defreiner la hausse des prix après la dévaluation en gelant en octobre 1969par décret tous les prix à leur niveau d'août 1969 et n'autorisant lesaugmentations que dans des cas exceptionnels contrôlés par le Comité na-tional des prix. Toutefois, malgré une législation très stricte, il a ététrès difficile à faire respecter la stabilisation des prix en raison dumanque de personnel, surtout en dehors de la capitale.

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III. EVOLUTION DES PRINCIPAUX SECTEURS

A. Agriculture, secteur forestier et élevage

13. L'agriculture en RCA repose encore, en grande partie, surdes cultures de subsistance mais fournit également plusieurs produitsd'exportation dont le coton et le café sont les plus importants,puisqu'ils représentent ensemble plus de 75 pour cent des exportationsagricoles totales. Les grumes et le bois d'oeuvre représentent 7 pourcent du total de ces exportations. Les exportations de tabac eont enaugmentation mais sont encore peu importantes, celles du caoutchouc etdu palmiste sont de plus en plus faibles.

14. Au cours de la période 1966-69, la production agricole aconsidérablement progressé, à l'exception de celle du café qui aplafonné. Les exportations agricoles représentent près de 50 pourcent des exportations totales. Les exportations de fibres de cotonbrut ont plus que triplé, passant de 7.200 tonnes au cours de lacampagne 1965-66 à approximativement 22.000 tonnes en 1969-70(Annexe, Tableau II). Le coton a donc remplacé le café en têtedes exportations agricoles de la République centrafricaine et areprésenté environ 46 pour cent des exportations agricoles en 1967et 56 pour cent en 1969, tandis que les exportations de café tombaientde 40 pour cent en 1967 à 29 pour cent en 1969.

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Tableau 3: RCA - PRINCIPALES CULTURES COMERCIALES, 1968/69ET MOYENNE POUR LA PERIODE 1966/67 - 1968/69

(Production en milliers de tonnes, surface em milliersd'ha, rendement en kg/ha)

1968/69 Moyenne 1966/67-1968/69Production Surface Rendement Production Surface Rendeme:

Coton graine 57,8 127,0 455 48,8 124,4 394Café 9,6 27,0 356 9,0 26,8 334Arachides 68,1 97,7 697 67,1 85,1 794Sésame 14,0 54,7 259 12,1 45,h 268Riz 9,8 11,2 875 7,1 7,5 960Tabac 0,6 1,7 481 0,8 1,4 590Caoutchouc 0,9 2,0 450 0,9 2,0 450Palmiste 0,7 n.d. n.d. 1,0 n.d. n.d.

Source: Volume II, Annexe, Tableau III.

(e)l-oCoton

15. L'augmentation spectaculaire de la production de coton (49.000tonnes de coton graine en 1967/68, 58.000 tonnes en 1968/69, et un volumeestimatif de 65.000 tonnes en 1969/70) est la conséquence de la réussitedu programme de productivité fondé sur l'utilisation d'engrais et depesticides sur des superficies de plus en plus étendues (18.000 hectaresen 1967/68 et45.000 hectares en 1969/70), ainsi que du travail satis-faisant accompli par les services de vulgarisation. Seule la productiondu coton et du sésame (cette dernière peu importante) ont atteint lesobjectifs fixés par le Plan quadriennal.

16. Les agriculteurs reçoivent un prix fixe par kg de coton graineproduit (30 francs CFA depuis la campagne 1969/70, et 28 francs CFA parkilo antérieurement). Au cours de la campagne 1967/68, le secteur ducoton a presque réussi à équilibrer ses coûts et ses recettes (AnnexeTableau II) grâce aux cours mondiaux, qui cette année là étaient favo-rables (137 francs CFA par kg de coton fibre contre 124 francs CFA lasaison précédente), et il n'a pas été nécessaire de recourir au soutiendes prix. En 1968/69, les cours mondiaux étaient estimés à 129 francsCFA par kg et il a fallu revenir au soutien des prix. En 1969/70, lescours mondiaux oscillent autour de 130 francs CFA par kg et on prévoitune baisse jusqu'à 125 francs CFA au cours des cinq prochaines années.Le gouvernement ayant décidé d'augmenter les prix à la production, il seranécessaire d'augmenter les subventions accordées pour soutenir les prix

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jusqu'à ce qu'on parvienne à réduire considérablement d'autres facteursde production. On prévoit un déclin des coûts de transformation et descoûâts de transport, qui aura pour effet de réduire, sans pour cela l'éli-miner, le recours au soutien des prix, après la campagne 1972/73. LeTableau III de l'Annexe indique que le revenu moyen par hectare dans lesecteur du coton a augmenté de 30 pour cent entre 1967/68 et 1969/70(passant de 10.400 francs CFA à 13.500 francs CFA et qu'une augmentationcontinue est prévue. Il n'était don c pas nécessaire d'augmenter leprix au producteur, bien que ce dernier soit demeuré stationnaire depuisplusieurs années. Au contraire, il pourrait y avoir lieu de réduirele prix au producteur au cas où le troisième FED (1970/71-1974/75)n'accorderait pas les subventions nécessaires.

?b). Café

17. Les plantations de café sont situées dans le sud-ouest du pays.Au cours des trois dernières campagnes, la RCA a produit en moyenneenviron 9.000 tonnes de café (principalement du Robusta), alors queson quota de base dans le cadre de l'Organisation internationale du café(OIC) s'élève à 12.000 tonnes l/. Toute augmentation de la production seheurte en fait à la pénurie de main-d'oeuvre, la population active cédantà l'attrait que présente dans la région la recherche du diamant, permiseaux centrafricains depuis l'indépendance. Jusque-là, seules quelquessociétés françaises avaient l'autorisation d'exploiter les concessionsminières. La superficie plantée en café a diminué de 18 pour cent depuisla campagne 1962/63. Cette diminution provient exclusivement de laréduction de la surface cultivée des plantations, où la productivité estconsidérablement supérieure à celle des exploitations familiales afri-caines. Au cours de la campagne 1968/69, les exploitations familialesproduisaient seulement 28 pour cent de la production sur 5h pour centde la surface cultivée totale. Le reldvement de la production de café et ledéveloppement de la culture du cacao prévu par l'Etat ne seront possiblesque si l'on parvient à libérer la main-d'oeuvre actuellement employéedans l'extraction du diamant. Les travaux d'extraction se déplacentactuellement vers le nord, s'éloignant de la ceinture de café, ce quipourrait faire disparaître peu à peu la pénurie de main d'oeuvre.

(<} Sectê,r JFoi.estier

18. Actuellement, une douzaine de sociétés privées exploitent unquart seulement des réserves forestières, toutes situées dans la pointesud-ouest du pays. La production de grumes qui s'élevait à 150.000 métrescubes a augmenté de 50 pour cent entre 1964 et 1968, soit une augmentationmoyenne de 10,7 pour cent par an. La production de bois de sciage n'aaugmenté que de h,8 pour cent par an au cours de la même période, mais les

lf Les contingents qu'elle a le droit d'exporter à ce moment, qui est basésur le quota de 12.000 tonnes, ne s'élève qu'à 10.500 tonnes.

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exportations hors UDEAC ont augmenté de 9,5 pour cent par an. Leschiffres disponibles pour le premier trimestre de 1969 indiquent que lesexportations de grumes et de bois de sciage ont à nouveau augmenté defaçon considérable cette année-là. (Tableau 4)

19. Dans ce secteur, la croissance dépend dans une grande mesuredes coûâts de transport, et notamment de l'évolution des tarifs duChemin de fer Congo-Océan (CFCO). A moins que ces derniers n9augmentent,la production et les exportations de bois se développeront rapidement.D'autre part, en ce qui concerne la production sur place de contre-plaqué, les perspectives ne sont pas très bonnes. Etant donné l'étroitessedu marché intérieur pour ce produit, et comme il .eBt douteuxque la RCA puisse être compétitive sur le marché mondial, il se peut quela création d'une usine de contre-plaqué ne soit pas économiquementjustifiée.

Tableau 4: RCA - PRODUCTION ET EXPORTATIONS DU SECTEURFORESTIER, 1964-1968

(en milliers de mètres cubes)

1964 1965 1966 1967 196b

Production de grumes 100,0 117,0 132,0 138,0 150,0

Exportations de grumes 9,4 10,2 11,0 13,5 26,0Grumes transformées en

bois de sciage 90,6 106,8 121,0 124,5 124,0

Production de bois de sciage _/ 43,0 44,0 4 _ 47O _2,0

Exportations de bois desciage 2/ 31,0 31,0 34,0 32,0 36,0

Hors UDEAC (7,5) (7,2) (7,6) (9,5) (10,8)Consommation locale 2/ 12,0 13,0 14,0 15,0 16,0

l/ Le volume des pertes découlant de la transformatinn des grumes enbois de sciage est supérieur à 50 pour cent.

2/ Ces chiffres, fondés sur une estimation de la consommation locale,sont approximatifs.

Source: Volume II, Annexe Tableau XII.

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20. Environ 50 pour cent de l'approvisionnement en viande de laRCA provient de l'importation de bétail sur pied, principalement enprovenance du Tchad, et plus récemment du Sondan. Une augmentationde la production locale permettrait donc de réduire de façon très im-portante le volume de ces importations. Les pâturages ne manquentpas dans le pays, il faudrait seulement lutter contre la mouche tsé-tsé.Les services publics d'élevage pourvus d'un personnel et d'un budgetsuffisant ont cependant été incapables de réaliser rapidement les pro-jets dont le financement est assuré. Le gouvernement devrait réviserle Lonctionnement de ce département afin d'accélérer la croissance dansce secteur clé.

21. Le nombre des têtes de bétail a probablement augmenté d'en-viron 7,5 pour cent par an au cours de la période 1961 -68 et s'élevaiten 196b à 555.000, dont environ 14.500 appartenant à une race pouvantrésister à la maladie du sommeil. Cette angrtation n'est pas seule-ment due à la croissance naturelle (évaluée à environ 3 pour cent seu-lement) mais aussi à l'apport net de bétail en provenance du Cameroun.Le nombre des têtes de bétail appartenant à la race résistante auxattaques de la mouche tsé-tsé a plus que doublé de 196h à 1968, aprèsl'achat au Sénégal de quelques taureaux reprocducteurs, mais à la suitede la pénurie de viande qui a sévi en 1969, le gouvernement a autorisé,à tort, l'abattage prématuré de 2.000 à 3.000 vaches trpano-tolérant.La consommation de viande par habitant a augmenté d'environ 5 pourcent par an depuis 1964; la consommation de viande à Bangui est tou-jours environ le double de la moyenne nationale.

22. Le nombre des vaccinations a presque triplé en quatre ans.En 1966, les vaccinations contre la pleuropneumonie et le charbon sympto-matique représentaient 65 pour cent des vaccinations totales. Laplupart des maladies du bétail peuvent être prévenues grâce à cesvaccinations, à l'exception de la trypanosomiase que seule une luttetenace, entreprise dans les campagnes contre la mouche tsé-tsé, peutarriver à supprimer.

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B. Le secteur minier

(a) 4e2 *aÍmnts

23. Le développement de l'extraction du diamant a constitué lefacteur le plus important de la croissance des exportations de la RCAau cours de la dernière décennie. La principale région d'extractionest la Haute Sangha, au sud-ouest, mais on trouve également que3quesgisements dans la région centre-est (autour de Bria) et à proximité descours d'eau du pays.

2h. La valeur des exportations de diamants enregistrées ;/ aaugmenté de h88 millions de francs CFA en 1961 à 4.700 millions de francsCFA en 1968 (Annexe, Tableau V). Cette progression est due surtoutà l'augmentation de la production des prospecteurs individuels, et àl'accroissement de la valeur moyenne par carat exporté (qui est passéede 4.318 francs CFA en 1961 à 7.3h3 francs CFA en 1968). Les pierresprécieuses (gemmes) représentent environ 50 pour cent de la productiontotale en carats (Annexe, Tableau V bis). La production de diamants in-dustriels et de gemmes représente en volume 1,5 pout cent seulement dela production mondiale; en ce qui concerne les gemmes, la RCA fournitenviron 3 pour cent de la production mondiale et 8 pour cent de laproduction africaine. Depuis 1965, la RCA a créé un atelier moderne pourla taille du diamant, mais jusqu'ici la proportion des diamants taillésdans le pays a été si minime qu'elle n'a pas eu d'effet significatifsur la valeur unitaire des exportations.

25. Depuis 1930, des société privées étrangères ont entreprisl'extraction du diamant, qui est restée entre leurs mains jusqu'à l'in-dépendance. La production des sociétés minières repréeente maintenantmoins de 10 pour cent de la production totale, contre 4 pour cent en1961, à cause du développement de la production artisanale. La productiondes sociétés a diminué, notamment depuis 1965, à la suite de l'augmenta-tion des droits miniers d'une certaine hésitation à effectuer de nouveauxinvestissements, et à l'empiétement des prospecteurs individuels sur lesterrains dont l'exploitation est concédée aux sociétés.

26. Au cours des dix premiers mois de 1969, la production dessociétés privées a baissé d'environ 50 pour cent par rapport à la périodecorrespondante de 1968. En novembre 1969, elle a totalement cessé, ladirection et le personnel étranger des sociétés ayant été expulsés du

l/ Les exportations non enregistrées sont estimées à 20-30 pour centdes exportations enregistrées.

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pays à la suite d'desaccord né de la décision prise par le gouver-nement d'augmenter les droits miniers. Il est par la suite apparu queles montants demandés étaient exagérés et le gouvernement est revenusur sa décision. L'arrêté d'expulsion a été annulé, et les sociétésinvitées à négocier, mais les premier efforts déployés pour parvenirà un accord n'ont jusqu'ici pas encore donné résultats. L'Etat a demandéaux Nations Unies d'envoyer en RCA un expert chargé d'étudier la questiondes concessions minières et de conseiller le gouvernement dans cedomaine.

27. L'Etat a créé en 1964 une industrie nationale de la taille etdu polissage des diamants, en collaboration avec un groupe privé américain.Le Comptoir national du diamant (CID) a été créé à cet effet. Le CNDs'est vu accorder un droit de préemption sur 25 pour cent de la productionartisanale de la RCA, l'exemption de toutes taxes sur les diamantstaillés exportés pendant une période de 10 ans, et des dégrèvements àlong terme de l'impôt sur le revenu.

28. En 1968, la taillerie du CND a produit environ 35.000 pierresd'un poids total de 4.000 carats, d'une valeur totale de 100 millionsde francs CFA (soit une moyenne de 25.000 francs CFA par carat), contre2.500 carats en 1967. Le CND a assuré à Bangui la formation d'environ75 Centrafricains pour les travaux de polissage et de taille qu'il neserait pas rentable de faire exécuter à l'étranger. Jusqu'en 1972,la République fédérale allemande enverra des techniciens chargés deformer des tailleurs de diamant et de surveiller les travaux.

29. L'objectif initial était de parvenir à tailler et polir40.600 carats de pierres d'ici 1971, mais il ne sera pas atteint avantenviron 1973, du fait des délais apportés à la construction de lataillerie. Ce chiffre correspondrait à 20.400 carats de diamants taillés,d'une valeur brute de 490 millions de francs CFA et une valeur ajoutéede 130 millions de francs CFA, ce qui représenterait environ 10 pourcent de la production artisanale actuelle, qui, bien sûr, n'est pas toutedestinée à être taillée à Bangui. La main-d'oeuvre employée s'élèveraitalors à 204 personnes, dont 192 Centrafricains.

30. La taillerie paraît maintenant fonctionner sans heurt. Lespertes résultant de la taille (environ 50 pour cent) ne sont pas plusélevées que dans des entreprises similaires déjà longtemps établies. Lerythme du travail est peut-être plus lent, mais ce défaut est compenséen partie par le coût peu élevé de la main-d'oeuvre. La valeur ajoutéepar la taille est égale à plus de 40 pour cent du prix de vente, ce quirend cette opération très rentable pour un pays comme la RCA. La tailledu diamant demande une spécialisation très poussée, ce qui rend difficileun développement rapide dans ce domaine, mais à long terme la transwformation de 20 pour cent de la production nationale totale paraît réa-lisable.

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(b) Uranium

31. En 1968, le Gouvernement centrafricain a accordé à la Commissionde l'Energie Atomique française (CEA) une concession lui permettantd'exploiter le dépôt d'uranium situé autour de la rivière à Mpatou, etde construire à Bakouma une usine de transfMrmation d'une capacitéannuelle de 1. 200 tonnes d'uranium concentré, équivalent à 500 tonnesd'uranium; ce projet fera de la RCA l'un des principaux producteursd'uranium du monde. La production sera confiée à une société centra-fricaine, 1'URBA 1/, créée en avril 1969, au capital social de 2,2 mil-liards de francs CFA dont 20 poui' cent sont détenus par l'Etat centra-fricain, 40 pour cent par la CEA et 40 pour cent par la société fran-çaise CFMU 2/. L 'usine de transformation doit commencer à fonctionnerà la fin de 1972.

32. L'URBA créera une usine thermique qui lui fournir l'énergiedont elle a besoin, en utilisant comme combustible le lignite, extraitde gisements situé à 25 km au nord de Bakouma. Le tonnage annuel desapprovisionnements nécessaires aux opérations d'extraction et de trans-formation sera d'environ 15.000 tonnes, et l'Etat a accepté d'améliorerles 300 km de route qui relient Bambari à Bakouma.

33. L'investissement total effectué par l'URBA s'élèvera à 8 mil-liards de francs CFA pour une période de quatre ans, soit un investisse-ment annual de 25 pour cent des investissements annuels réalisés dansl'ensemble du pays au cours de la période 1967- 8. La société doitemployer environ 600 personnes, dont 90 pour cent de citoyens centra-fricains. Au cours de la période d'exécution, la main d'oeuvre atteindraun maximum de 1.100 personnes, ce qui aura un effet socio-économiqueconsidérable dans une région éloignée de la zone principale d'activitééconomique de la RCA, et dont la population actuelle est parsemée. D'ici1972, une zone urbaine de 2 à 3.000 habitants, pourvue d'écoles, d'ins-tallations médicales et autres infrastructures sera créée.

3h. Bien que, selon les prévisions, la réalisation du projet d'ura-nium doive procurer au pays des exportations brutes de 2,5 milliards defrancs CFA par an apres 1973, l'incidence de ce projet sur l'économienationale sera beaucoup moins importante. Seulement cette partie desrecettes procurées par l'exportation d'uranium nécessaire pour financerles dépenses courantes d'exploitation, les impôts et les 20 pour centperçus par le gouvernement sur les bénéfices, restera en RCA. La

_/ Compagnie des mines d'uranium de Bakouma.

g/ Compagnie française des mines d'uranium.

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moitié des salaires et traitements sera versée à un personnelétranger qui pourra être payé en partie à l'étranger, ou qui enverraune grande partie de ses gains dans son pays d'origine. Les importantsdégrèvements d'impôts et les dégrèvements pour dépréciation accordéspar l'Etat limiteront à environ 100 millions de francs CFA le revenuque ce dernier retirera du projet, au cours des cinq premières annéesd'exploitation.

C. Industries manufacturières

35. Les perspectives d'expansion des industries manufacturièresde la RCA, même pour la consommation locale, sont restreintes, car lemarché national est trop étroit pour que la fabrication de nombreuxproduits soit rentable. L'éloignement de la RCA des sources d'impor-tation et des marchés étrangers freine également l'expansion des in-dustries manufacturières travaillant pour l'exportation, bien qu'ilen découle une certaine protection naturelle pour les industries loca-les qui fournissent des biens de consommation comme les boissons, lestextiles, le savon et les chaussures. La production de ces industriess'est considérablement accrue au cours des cinq dernières années.(Tableau annexe VI). Un petit nombre de produits sont traités en vuede leur exportation: le coton, le café et un peu de bois et de diamants.L 'expansion industrielle est également limitée par la pénurie d'ouvriersspécialisés et de cadres de gestion.

36. Le Code des investissements encourage la création d'entre-prises industrielles dans le cadre de l'UDEAC et les pouvoirs publicsprennent des participations dans certaines catégories d'entreprises.Au nombre des avantages consentis par le Code des investissementsfigurent la diminution des droits d'entrée visant les biens d'équipe-ment et les matières premières, l'exemption des taxes sur le chiffre d'af-faires et d'autres avantages fiscaux, notamment la garantie selon la-quelle l'entreprise ne sera assujettie à aucun nouvel impôt pendant unepériode déterminée (jusqu'à 25 ans dans des cas exceptionnels). Lesnouvelles entreprises peuvent demander à bénéficier de ces avantages.La production destinée au marché de lTUDEAC est encouragée par desdispositions stipulant que les biens industriels fabriqués pour aumoins deux des pays de l'UDEAC ne sont assujettis qu'à une seule taxeà la production, la taxe unique, qui remplace tous les autres impôtsindirects (notamment les dvoits d'entrée qui, autrement, pourraientêtre perçus sur les matières premières).

37. Quelque 120 entreprises manufacturières, notamment 20 usinesd'égrenage du coton, fonctionnaient en RCA en 1968 et employaient environ15.000 ouvriers. Exception faite des usines d'égrenage, elles sont tou-tes concentrées autour de Bangui, la capitale. La contribution del'industrie au PIB est passée de 3,h milliards de FCFA en 1964, soit

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8,3 pour cent du PIB, à 5 milliards de FCFA en 1967, soit 10,7 pour centdu PIB aux prix courants du marché. De 1966 à 1968, la valeur brute dela production industrielle a augmenté de 2 milliards de FCFA pour atteindreenviron 12 milliards de FCFA, dont l'égrenage du coton représentait 2,9milliards de FCFA et l'industrie textile 1,1 milliard de FCFA.

38. C'est lindustrie textile qui a enregistré la plus forte ex-pansion Sa production, qui était de 5 millions de mètres carrés en196/67, a atteint environ 6 millions de mètres carrés en 1968 et continued'augmenter. Le marché des textiles est fortement protégé et les fa-bricants ont du mal à satisfaire la demande de l'Armée et des 3 grandesentreprises commerciales qui approvisionnent le marché centrafricainmême en tournant au rythme de trois équipes par jour dans certainsateliers. Deux nouvelles usines textiles adjacentes aux usines exis-tantes sont en projet et une usine terminée en février 1970 fabriquedes sacs à usage industriel en utilisant une fibre locale "la roselle".

39. Les autres réalisations industrielles sont modestes; onprévoit, toutefois, l'agrandissement de la fabrique de chaussures etde bouteilles en matière plastique.

D. Transports

(a) Transports internationaux

h0. Exception faite d'un aéroport international moderne, dont letrafic passagers et le trafic marchandises vont en augmentant (TableauAnnexe VII), la RCA ne dispose en fait que d'un seul débouché vers lamer constitué par la liaison fluviale et ferroviaire aboutissant àPointe-Noire, au Congo (B), situé à environ 1.815 km de Bangui (Carteh). Cette liaison apparzient à la voie transéquatoriale qui part deFort-Lamy (Tchad) et aboutit à Pointe-Noire. Par le passé, la gestionet l'entretien des installations étaient à la charge de l'ATEC, qui,jusqu'en octobre 1969, était la propriété commune des Gouvernementsdu Congo (B), de la RCA, du Tchad, et du Gabon. Aucun capital privén'est investi dans l'ATEC.

41. L'ATEC était chargée (a) de l'entretien de deux grandesroutes, l'une partant de Fort-Lamy au Tchad et aboutissant à Banguiet l'autre de Dolisie au Congo à Ndende au Gabon; (b) de l'entretiendes cours d'eau de l'Oubangui, de la Sangha et du Congo entre Banguiet Salo d'une part et Brazzaville de l'autre; (c) de l'entretien etde l'exploitation des ports de Bangui, Brazzaville et Pointe-Noireet (d) du chemin de fer Congo-Océan (CFCO). Son budget ordinaire étaitfinancé par les redevances de transport et de petites contributionsversées par les gouvernements participants. L'aide étrangère, prove-nant principalement de la France, avait permis de financer certains in-vestissements. La France fournissait également son assistance technique.

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h2. En octobre 1969, le Gouvernement congolais s'est retiréunilatéralement de l'ATEC et a pris sous son contrôle le port fluvialde Brazzaville, le port maritime de Pointe-Noire et le chemin de ferCongo-Océan qui les relie. L'"Agence Transcongolaise de Communications"(ATC) a été alors créée et chargée de gérer ces installations. Ré-agissant aux mesures prises par le Congo (B), la RCA a pris sous soncontrôle le port de Bangui, qui appartenait aussi à l'ATEC et a saisila partie de la flotte fluviale de la société privée CGTAE 1/ qui setrouvait à l'intérieur de ses frontières au moment où le Congo a prisson initiative contre 18ATEC. La RCA a alors annoncé la nationalisationde la CGTAE, enregistrée au Congo (B), et la création de l'Agencecentrafricaine des communications fluviales (ACCF). Cet ensemble demesures risquait de défavoriser la RCA, qui bénéficiait de tarifsavantageux sur le chemin de fer Congo-Océan. A la suite de négociations,la flotte de la CGTAE (37 bateaux et 75 péniches) a été répartie entrela RCA (60 pour cent) et le Congo (40 pour cent). Il a été décidé queles tarifs ne seraient pas modifiés. L'ACCF et l'ATC continueront àappliquer les tarifs en vigueur le ler février 1970 et ne les modifierontque d'un commun accord. Trois autres accords ont en outre été conclus;il intéressent l'entretien du lit du fleuve, liassistance technique etl'harmonisation future des politiques en cette matière.

43. Les exportations acheminées par le port de Bangui sont restéesstationnaires depuis 1961, oscillant autour de 55.000 tonnes; le volumedu trafic d'importation est cependant passé de 127.000 tonnes en 1964à 173.000 tonnes en 1968. Le commerce de transit à destination et enprovenance du Tchad s'est élevé en moyenne à 50.000 tonnes environ maisil diminuera probablement à mesure que le Tchad accédera à la mer entransitant davantage par le Cameroun et le Nigéria (Tableau annexeVIII).

hh. La RCA peut également accéder à la mer par le port de Douala,au Cameroun, situé à 1.400 km de Bangui (donc 400 km de moins que Bangui-Pointe Noire). Toutefois, les routes existantes sont en très mauvaisétat et les coûts de transport sont élevés (presque 20.000 FCFA la tonne),de sorte que cet itinéraire est peu utilisé. Les autorités de la RCAtiennent à construire une liaison ferroviaire entre Bangui et Doualaet ont demandé au Fonds Européen de Développement de financer ce projet.Dans le cadre d'un projet du PNUD, des consultants effectuent une étude-sur les besoins de la RCA et du Cameroun du Sud dans le domaine destransports

La Compagnie générale du transport en Afrique Equatoriale (CGTAE).Cette société transporte environ 75 pour cent des marchandises ache-minées entre Bangui et Brazzaville.

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(b) Transports IntéPieurs

45. La RCA possède environ 21.000 lm de routes, dont 76 km seule-ment sont bitumés, le reste étant constitué par des routes de terre oude latérite. Le Ministère des travaux publics a la responsabilitéd'environ 3.400 km de routes principales et secondaires. Un tronçonde 508 km, reliant Bangui au Tchad, était autrefois entretenu par l'ATEC,mais devra éventuellement être pris en charge par l'Etat. Le restedu réseau routier, constitué par 17.500 km de routes locales parcourantles régions rurales, est à la charge du Ministère d'Etat chargé de l'a-griculture, et des autorités locales (Annexe, Tableau IX).

46. En RCA, la circulation intérieure s'effectue presque entière-ment par la route. L'éloignement des différents centres de productiongrève les coûts de transport. Ainsi, ltêtat du réseau routier influe-t-ilfortement ur l'expansion économique et sur l'intégration administrativeet politique. Les coûts de transport sont une composante importantedes prix à l'exportation et à l'importation, notamment pour le coton etle bois.

47. Les pouvoirs publics estimaient à 8.500 le nombre de véhiculesen circulation au début de 1967. Les camions sont au nombre de 2.000mais ne sont pleinement utilisés que pendant les périodes de pointe quifont suite aux récoltes (Annexe, Tableau X). Le volume du fret routier devreaugmenter en moyenne de 5 à 8- pour cent par an jusqu'en 1974.

48. En RCA, la plupart ds routes sont d'anciennes pistes qui ontété améliorées progressivement. C'est pourquoi une même route se com-pose souvent de plusieurs tronçons ayant des caractéristiques très diffé-rentes, ce qui rend difficile l'application de méthodes d'entretien uni-formes. Le matériel d'entretien est également insuffisant; il est enmajeure partie ancien et n'est pas normalisé, de sorte que les piècesde rechange sont difficiles à obtenir. Les pannes de matériel ont en-travé l'exécution du programme de regravillonnage entrepris par leMinistère des travaux publics. En 1967 et à nouveau en 1968, 50 lumde routes seulement ont pu être resurfacées, alors que l'objectif étaitde 200 km par an. Le manque de fonds et de personnel qualifié s'ajouteà l'impossibilité d'effectuer des travaux en dehors de la saison sèchequi ne dure que 190 jours ouvrables environ. L'entretien insuffisantconstitue donc un grave obstacle au développement. Par exemple, lesactivités de vulgarisation du BDPA et de la CFDT ainsi que la récoltedu coton sont entravées par le mauvais état des routes et des ponts.Cette situation est aggravée par les camionneurs qui ont tendance àutiliser des véhicules trop lourds (charge par essieu pouvant atteindre20 tonnes). La question de savoir s'il serait souhaitable de limiterla charge par essieu, n'a pas encore été tranchée.

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49. Des études de justification économique et technique et d'en-tretien des routes, financées par le PNUD, pour lesquelles la Banqueest l'organe d'exécution, ont permis d'établir un programme d t entretiendes routes que les pouvoirs publics ont l'intention de mettre en exécu-tion bien qu'il entraine une augmentation sensible des dépenses d'en-tretien, et une redistribution des priorités parmi les divers ministè-res.

50. Le trafic aérien est peu important bien que la RCA possède 45petits aérodromes, financés pour la plupart par l'ASECNA. l/ Leur en-tretien relève des préfectures. A ltavenir, l'ASECNA devrait se pré-occuper d'améliorer l'entretien plut8t que de créer de nouveaux aéro-dromes.

E. Enseignement

51. Le niveau général de l'enseignement est encore très bas.Les pouvoirs publics ne peuvent faire face à la demande d'enseignementprimaire, qui est gratuit, ni en ce qui concerne les dépenses ordinaires,ni en ce qui concerne la demande d'enseignement secondaire qui en résulte.Le taux de scolarisation du groupe d'âge correspondant à l'enseignementprimaire est de 58 pour cent; pour l'enseignement secondaire il est deh pour cent seulement. Dans les cours préparatoires des écoles primaires,nombreuses sont les classes de plus de 100 élèves dont les maîtres ontreçu une formation insuffisante. Il en résulte de nombreux abandons(40 pour cent de la lère à la 6 ème année d'école). L'enseignement dis-pensé est trop théorique et il faudrait diversifier les programmes etles moyens pédagogiques pour que l'enseignement soit plus pratique etorienté vers l'exercice d'une profession, notamment d'une professionagricole.

52. Pour l'année scolaire 1969/70, les écoles secondaires n'ontenregistré que 6.800 inscriptions, dont 11 pour cent seulement dans lecycle supérieur. Le nombre de bacheliers, qui était de 13 en 1966, estpassé à 60 en 1969 et pourrait atteindre 100 en 1970, chiffre insuffi-sant pour répondre aux besoins de la nation. Dans l'immédiat, le nombred'inscriptions dans le cycle supérieur devrait être porté à 35 pour centdu total des élèves. La pénurie de maîtres et d'installations scolairescontribue à ralentir l'expansion. Dix pour cent seulement des professeursde l'enseignement secondaire sont Centrafricains, le reste étant constituépar des enseignants français de l'assistance technique.

53. Les moyens actuels de formation technique et professionnelledevraient être développés. En effet, d'après les pouvoirs publics, lenombre de sortants du Centre de formation professionnelle accélérée pour-rait être triplé sans que les dipl8més risquent de se trouver sans emploi.

I/ Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à MadagaE

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L'Ir.stitut d'études agronomiques, de création récente, qui fait partiede l'université régionale des pays de 1'UDEAC et du Tchad, assure laformation d'ingénieurs agronomes. Le renforcement et l'agrandissementultérieur de cet institut sont plus urgents que la création d'une uni-versité nationale, qui risque d'être coûteuse et de ne pouvoir dispenserun enseignement de qualité en raison du nombre limité de bacheliers.

54. Les autorités de la RCA utilisent avec beaucoup de succès leréseau de radiodiffusion au profit de la vulgarisation agricole. Ellesviennent de conclure un accord avec une entreprise française pourl'installation d'un réseau de télévision en 1971.

F. Services publics

(a) glectricité et Adduction d'eau

55. A l'exception de petits groupes thermiques dans deux villesde la province, les seules sources d'énergie électrique de la RCA sontla centrale hydro-électrique de Boali, avec une puissance installée de7.000 kW, et les centrales thermiques de Bangui, dont la puissance aété augmentée à 3.300 kW en décembre 1969. Depuis décembre 1968, unesociété publique unique, Energie centrafricaine (ENERCA), s'est vueconfier toutes les opérations liées à la production, au transport et àla distribution de l'énergie dans la RCA. La centrale de Boali fournit5.000 kW à Bangui, et 1.500 kW à une usine textile située à Boali pro-prement dit, les 500 kW restants représentant les pertes de productionet de transport. En décembre 1968, toute l'énergie disponible a étéutilisée et l'addition en décembre 1969 d'un nouveau groupe thermique de2.400 kW à Bangui permettra de satisfaire la demande jusqu'en 1970. Laville de Bangui a consommé 27.0 millions kVh en 1968 confre 13,5 millionsen' 1 964, ce'qui_repràente -une progression annuelle moyenne de la coni.àommation de 19 pourcent.

56. L'Etat a décidé d'installer une cinqÈ.Ôme turbine à Boali,portant ainsi sa puissance installée àG.750 kW. Il voudrait égalementajouter un groupe supplémentaire à la nouvelle centrale thermique deBangui afin d'augmenter sa puissance de nouveau de 2.400 kW. Aucunmoyen de financement n'a encore été envisagé pour ce projet. De plus,l'ENERCA compte installer deux groupes thermiques de 150 kW chacun(300 kW) dans cinq villes de la province. Ces opérations représententun investissement total de 500 millions de francs CFA en 1970.

57. L'insuffisance de la puissance installée risque de se fairesentir à nouveau en 1972. Il est donc essentiel de dresser un plan dedéveloppement de l'énergie à moyen et long terme. Cela implique uneétude du marché et la détermination des moyens les plus rentables de

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satisfaire la demande, notamment l'étude d'un projet de constructiond'une deuxième centrale hydro-ëlectrieque deux kilomètres en amont del'installation actuelle de Boali, avec une puissance installée d'en-viron 12.000 kW.

58. L'adduction et la distribution d'eau sont confiées auxcollectivités locales et laissent beaucoup à désirw tant du point devue de la santé publique que de celui de la rentabilité. Le FED aamélioré un certain nombre de puits et de sources et envisage de fi-nancer un projet de 1,6 million de dollars EU visant l'améliorationde l'adduction d'eau dans la ville de Bangui. Le FED a également engagéla contre-valeur de 1,5 million de dollars EU pour un projet d'adductiond'eau à Bouar et Bambari, qui souffrent tous deux d'une pénurie graved'eau pendant la saison sèche. Cependant, la distribution et la gestionde l'eau restera un problème en RCA et il pourra s'averer souhaitablede demander à lVENERCA ou à une filiale nouvellement créée de reprendreaux municipalités les opérations d'adduction d'eau. Les opérations nereprésentent pas encore une charge très lourde mais leur importancerisque de devenir capitale avec le développement de l'urbanisation dansles arnées à venir.

(b) Postes et télècommunicntions

59. Le réseau de télécommunications de la RCA comprend environ3.000 lignes concentrées essentiellement à Bangui. Deux villes de laprovince proches de Bangui lui sont assez bien reliées mais il estextrêmement difficile d'appeler la capitale d'autres endroits du pays.Les communications internationales à l'exception de celles avec Fort-Lany, Brazzaville et Kinshasa sont assurées par la Société France Câbleset Radio. Les dépenses et les recettes des P & T ont été presque équi-librées pendant la période 1966-68 et devraient l'être à nouveau en 1969lorsque le gouvernement réglera sa dette auprès des P & T. Environ 50 pourcent du trafic des postes et télécommunications s'inscrit aux diverscomptes de l'Etat et des organismes publics.

G. Tourisme

60. La RCA dispose d'un potentiel touristique considérable à longterme mais son développement est entravé par l'éloignement et l'inacces-sibilité relatifs du pays. Le nord et l'est sont caractérisés par despaysages très variés et le gibier y est abondant. Cependant, en raisonde l'insuffisance de son infrastructure hôtelière et touristique, laRCA n'a pas encore pu mettre en valeur cette ressource.

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IV. PAIEMENTS EXTERIEURS ET SITUATION MONETAIRE

A. Commerce extérieur

61. Les trois principaux produits d'exportation, le diamant, le coton,le café, ont représenté 90 pour cent de toutes les qeortations on ,dehors des pays de l'UDEACefbre 1966 et 1969. Les diamants ont conservela première place, mais leur part n'a pas pr.ogressé au cours des dernièresannées. Les exportations de coton ont augmenté très rapidement de 1966 à1969. Les exportations à destination des pays de l'UDEAC sont principale-ment composées de textiles, de bière, de savon, de bois d'oeuvre, de bi-cyclettes et de motocyclettes. On prévoit que, dans les années à venir, lesavon et les textiles devront lutter contre une concurrence plus forte sur

les marchés d'exportation, surtout au Tchad.

62. Malgré une diminution des exportations de café et en dépit déprix moins favorable, la valeur des exportations et des importations aprogressé respectivement de 15,h pour cent et 13,5 pour cent entre 1966 et1968. Pendant cette même période, la valeur unitaire des exportations decoton a diminué de 2,6 pour cent et celle des exportations de café de 20 pourcent. Le commerce au sein de 1'UDEAC (importation et exportation) n'a pro-gressé que de 9 pour cent de 1966 à 1968, c'est-à-dire à un rythme plus lentque le total des échanges, ce qui semblerait indiquer que l'union économiquen'a pas joué un rôle très important dans l'orientation du commerce. En1968 les exportations de la RCA vers le pays de l'UDEAC sont tombées de 878à 717 millions de francs CFA.

63. Le total des importations a été constamment plus élevé que lesexportations et le déficit de la balance commerciale a atteint plus de3,7 milliards de francs CFA en 1967, soit plus de 42 pour cent des exporta-tions de l'année. Le déficit du commerce officiel avec les pays hors del'UDEAC s'est établi aux environs de 3,7 milliards de francs CFA, soit plusde 52 pour cent du total des exportations hors UDEAC. Alors qu'en 1968 ledéficit de la balance commerciale était revenu au niveau de 1966, les ren-seignements disponibles laissent entrevoir la possibilité d'une augmentationde ce déficit en 1969. Toutefois, cet accroissement des déficits est prin-cipalement dû à un relèvement sensible des importations de biens d'équipe-ment. Les importations de machines, d'appareils électroménagers et de ma-tériel ont progressé de 1,6 milliard de francs CFA en 1967, et les importa-tions de véhicules et de pièces de rechange ont augmenté de 0,6 milliardde francs CFA en 196C. Le déficit commercial a diminué en 1968 essentielle-ment a cause d'une baisse de 1,2 milliard de france CFA de la valeurdes importations de machines et d'appareils électroménagers, et d'unehausse des exportations. (Voir Tableau XII en annexe pour la décompositionpar marchandises des exportations).

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Tableau 5: RCA - DESTINATIDN ST-~BIGINE DU COMMERCE EXTERIEUREN VALEUR, 1966-68

(milliards de francs CFA)

1966 1967 1968

Total des exportations

f.o.b. frontière RCA 91.1 8_9 l5

1. hors UDEAC 7,6 72 8 8dont CEE 3,7 3 ,0dont France (2,8) (3,0) (3,4)

2. vers les pays de l'UDEAC 0,7 0,93. non enregistrées .099 1,0

Total des importations

c.a.f. frontière RCA 10,4 12,6 11,8 ..

1. en provenance de pays n'appartenantpas à l'UDEAC 8 6 109 98

dont CEE ,7,6dont France (5,1) (6,5) (5,3)

2. en provenance de pays de l'UDEAC 16 1,5 1,73. non enregistrees

-¡/ Les chiffres étant arrondis, leur total diffère légèrement du total réel.2/ Surtout des exportations de diamants (au moins 20 à 25 pour cent du total

des exportations de diamant), et certaines importations constitués prin-cipalement par du bétail en provenance du Soudan, du Tchad et du Cameroun.

Source: Tableau XI en annexe.

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B. Balance des paiements

64. La première balance des paiements approximative a été faite en1968, mais il y a toujours beaucoup de problèmes de classification àrésoudre, aussi bien en ce qui concerne des recettes que les paiements.

65. La balance des paiements pour 1968 (Tableau XIV annexe) faitapparaître un excédent de 2,8 milliards de francs CFA sur le comptemarchandises ainsi qu'un déficit important (près de 4 milliards de francsCFA) sur le fret et les assurances et donc sur le compte général desservices. Les données sur le commerce diffèrent notablement par rapportaux statistiques douanières signalées plus haut dans la section traitantdu commerce extérieur, en partie à cause des différences de portée etde périodes couvertes, mais principalement du fait que les importationssont calculées f.o.b. et les exportations c.a.f. (Brazzavillecu PointeNoire) tandis que les importations et les exportations figurent dans lesstatistiques douanières comme étant c.a.f. et f.o.b. frontière de la RCA.Par des calculs indirects, on évalue les paiements au titre du fret etdes assurances à 30 pour cent de la valeur c.a.f. des importations.Malgré cela, les renseignements disponibles confirment la lourde chargequ'impose à la balance des paiements de la RCA son éloignement de lamer. Au deuxième rang d'importance, après le fret et les assurances,viennent les paiements au titre du compte de revenu des investissements(930 millions de francs CFA) qui représentent le transfert des bénéficesd'entreprises dt d'entrepreneurs ainsi que les paiements au titre du ser-vice de la dette publique. On prévoit que le déficit des revenusd'investissement augmentera plus encore pendant les prochaines années.

66. Le déficit de 726 millions de francs CFA sur les transactionsde l'Etat (n.i.a.) dissimule l'importance des opérations effectuées dansles deux sens. Du côté des recettes, ces transactions comprennent lesdépenses des ambassades étrangères et des organisations internationalesdans la RCA, ainsi que les sommes dépensées par les représentants del'assistance technique étrangère dans la RCA. Du côté des dépenses, ellessont constituées par les versements aux représentations diplomatiquesde la RCA à l'étranger, les paiements au titre de l'assistance techniqueétrangère, et la contribution de la RCA à l'assistance technique françaiseaux organisations internationales et aux bourses d'études à l'étranger.

67. Le montant net des transferts privés (à long et court terme) ré-vèle un excédent d'environ 1,1 milliard de francs CFA en 1968. En effet,les rentrées composées essentiellement du versement par la France de re-traites à des résidents de la RCA, et de dons d'organisations charitablesont dépassé les fonds envoyés par les étrangers habitant dans la RCA àleurs parents hors de la RCA. Malgré cet apport net de capitaux privés,des quantités importantes de fonds privés sont sortis de la RCA en 1968.Les recettes provenant des transferts officiels se composent des donsaccordés par la France au titre de l'assistance technique, des dons du FEDet du FAC atteignant environ 1,2 milliard de francs CFA, des transfertsdu Fonds de solidarité de l'UDEAC, et des versements divers au titre del'assistance technique des Nations Unies.

66. Les mouvements monétaires, tels qu'ils ressortent de la balancedes paiements, accusent un déficit de 496 millions de francs CFA pour 1968,

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alors que l'évolution des avoirs extérieurs nets du système bancaire faitapparaître un excédent de 20 millions de francs CFA., comme l'indique letableau 6 dans le chapitre suivant. En juin 1969, les réserves monétairesavaient diminué a un point tel qu'elles étaient devenues fortement négatives(FCFA - 750 millions).

C. Situation monétaire

69. Le système monétaire de la RCA, tel qu'il ressort de l'état con-solidé dans le tableau 6, se compose de la Banque centrale, de trois ban-ques commerciales, de la Banque nationale de développement (BND) et dusystème de chèques postaux. L'actif et le passif des banques commercialesne sont disponibles que consolidés avec ceux de la Banque de développement.

70. Après avoir augmenté de 31,4 por cent en 1965, la masse monétaireest restée quasiment inchangée en 1966 et a augmenté légèrement en 1967.Par contre, le crédit intérieur a progressé, reflétant ainsi la diminutiondes avoirs à l'extérieur. L'accroissement exceptionnel de la masse moné-taire en 1968 était presque entièrement attribuable à des dépôts temporai-res spéciaux en provenance de l'étranger. L'incidence monétaire d'unaccroissement du crédit et d'une réduction des dépôts de l'Etat pour finan-cer les déficits budgétaires entre 1966 et 1969 a été partiellement compen-sé par les avoirs nets à l'extérieur.

71. La situation nette de lEtat auprès des banques a commencé àse détériorer en 1966, et cette tendance s'est poursuivie depuis lors. Lesavances au secteur privé ont augmenté,dépassant à peine le milliard defrancs CFA chaque année de 1965 à 1968. Les avoirs nets à l'extérieur ontbaissé sensiblement en 1966 et 1967 et ont continué à décliner en 1969malgré une nette amélioration de la balance commerciale en 1966.

72. Ilaccroissement·rapide du crédit bancaire au secteur privé, fi-nancé partiellement par les réescomptes de la Banque centrale, et, depuis1967, l'augmentation des emprunts de l'Etat auprès de la Banque centraleont tous deux pésé sur la balance des paiements. Si le crédit au secteurprivé a eu tendance à se stabiliser depuis le milieu de 1966 en raison dela restriction imposée aux crédits d'importation, les emprunts de l'Etatauprès de la Banque centrale ont progressé. En 1969, l'Etat a empruntéla presque totalité de ce dont il a droit en vertu des statub, de la BCEAEC,et il a dû demander une prolongation de la période de remboursement au-delàdes 240 jours normalement accordés.

73. La croissance lente des dépôts en compte d'épargne (même auprèsde la Caisse d'épargne postale) reflète le faible potentiel d'épargne de lapopulation de la RCA ainsi que la tendance des étrangers à conserver desfonds inactifs à l'étranger et à emprunter dans la RCA. Cette pratique estencouragée par les faibles taux d'intérêt pratiqués dans le pays.

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Tableau 6: RCA - SITUATION MONETAIRE, 1965-1969

(milliards de francs CFA)

1965 1966 1967 1966 1969déc. déc. déc. déc. mars juin

Actif

Avoirs extérieurs (nets) lL9 1,13 3 0,36 0 o -o8e5

Crédit intérieur h h3 5 75 7,12 8 82 9 37 9,47Créances sur l'Etat (nettes) -1,4- -,97 -,C 2 -,29Créances sur le secteur privé 5,89 7,01 8,09 9,24 9,80 9,76

Passif

Monnaie 5,44 5,37 5,87 7,17 7,68 7,1

Quasi-monnaie 0,23 o,h3 o,h7 0,58 0,59 o,65

Autres postes (nets) 0,69 1,08 1,11 1,42 1,23 1,21

Source: FMI, Statistiques Financières Internationales

74. S fil est encore trop tôt pour juger les effets de la dévaluationdu franc français et du franc CFA en août 1969, il n'en reste pas moins evi-dent que le coût des transports internationaux a été relevé du montant totalde la dévaluation et que le coût des transports sur le continent africaina également progressé en raison de l'augmentation du prix du carburant etautres facteurs. Par ailleurs, les recettes en francs CFA provenant de tou-tes les exportations ont augmenté, sauf celles du coton vendu en France dansle cadre de marchés à long terme. Les ventes en disponible de coton sur lesmarchés hors zone franc (par exemple Liverpool) ont progressé considérable-ment depuis la dévaluation, étant donné que le prix payé au Havre pour lesventes en disponible n'ont augmenté initialement que de 7 pour cent et ontatteint 12 pour cent seulement 5 mois après la dévaluation.

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D. Banque Nationale de Développement (BND)

75. La BND a été créée en 1961 et ses premiers statuts ont étémodifiés en 1965. Le capital social actuel de la Banque s'élève à 420 millionsde FCFA, dont 60 pour cent ont été souscrits par l'Etat, 33 pour cent par laCCCE et 7 pour cent par la BCEAEC. Pour accroître ses ressources finan-cières, la Banque est habilitée à accepter des dépôts de la part d'institu-tions publiques, à emprunter et à réescompter des effets à court et à moyenterme auprès de la BCEA-EC. Jusqu'à présent, la BND a tiré ses ressources,en dehors de son capital social, principalement de fonds détenus pour lecompte du Trésor et d'orgaismes publics (les Caisses de Stabilisation desprix du coton et du café, l'Administration de la Sécurité Sociale et leService des Postes et Télécommunications), de réescompte par la BCEAEC etde prêts à long terme consentis par la CCCE.

76. Jusqu'à la fin de 1968, la BND a accordé des prêts s'élevant autotal à environ 10 milliards de FCFA, dont environ un tiers a été octroyépendant la période de 18 mois se terminant le 31 décembre 1968. A la suitedes mesures prises dans le cadre de la réorganisation dd la BND en 1965,les activités de cette dernière ont accusé une reprise au cours de 1966/67.L'encours total est passé de 1,5 milliards de FCFA à la fin de juin 1966à 2,8 milliards de FCFA à la fin de 1968 (Tableau annexe XVI). Parmi lesprêts non remboursés figuraient à la fin de 1968 des dettes impayées s'éle-vant à 354 millions de FCFA (12,6 pour cent) dont 116 millions de FCFA, soit4,1 pour cent étaient considerées comme des créances douteuses et/ou liti-gieuses. Les défauts constatés ne portaient principalement que sur lescrédits consentis avant la réorganisation intervenue en 1965, bien qu'uneaugmentation des créances douteuses ait été également enregistrée en 1968.Il semble également qu'une tendance positive se soit manifestée vers l'octroide prêts à long terme et l'extension de crédits à des secteurs plus productifsde l'économie, tels que l'industrie, l'agriculture et l'artisanat et quel'on se soit éloigné de l'octroi de crédits à la construction de logements.Environ 31 pour cent de l'encours total à la fin de 1968 représentait descrédits à court terme, accordés essentiellement pour le financement des ré-coltes; 3h pour cent environ représentait les prêts à moyen terme destinésprincipa]ement au commerce, à l'industrie et à la construction de logements;et le restant, soit 31 pour cent, était constitué par des prêts à long terme,accordés dans une large mesure pour la construction de logements et le déve-loppement industriel.

77. La BND joue un rôle assez important et exerce une influencecroissante dans le système bancaire de la RCA même en ce qui concerne lescrédits à moyen et court terme. Sa part des crédits à moyen terme est passéede 58 pour cent au 30 juin 1967 à 85 pour cent au 31 décembre 1968 et sapart des crédits à court terme de 16 à près de 22 pour cent.

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V. FINANCES PUBLIQUES

A. Système budgétaire

78. Le système de finances publiques de la RCA est très centralisé.Les préfectures et les autres autorités locales tirent presque toutes leursressources de recettes du gouvernement central qui leur sont affectées(inscrites au budget) ou de subventions de l'Etat. La Caisse de Stabilisa-tion du Coton, la Caisse de Stabilisation du Café ne sont toutefois pasportées en compte au budget, contrairement aux comptes de la Caisse depension et à la Compagnie ENERCA. Les Postes et Télécommunications, ycompris les comptes chèques postaux et caisse d'épargne, ont été prises encompte au budget de 1965, mais ont retrouvé leur autonomie en janvier 1970.

79. Toutes les opérations publiques passent par le Trésor, qui jusqu'en1969 relevait du Trésor français. A partir du 1 janvd 1970 le Trésorcentrafricain est indépendant. Le Trésor est habilité á prélever des fondssur le solde des dépôts des organismes publics pour financer son propredéficit de trésorerie. L'année budgétaire correspond à l'année civile, maisles comptes du budget restent officiellement ouverts jusqu'au 31 mars del'année suivante, mais en pratique plus longtemps.

80. Une petite partie seulement des dépenses publiques en capitalapparaissent au budget: la plupart des investissements financés de l'exté-rtur (FAC, FED, CCCE, etc.) n'y figurent pas, ni l'assistance technique niles dépenses afférentes aux programmes de productivité du coton. Les fondsnon utilisés une année sont reportés au budget de l'année suivante. Cespratiques comptables donnent lieu à des statistiques budgétaires compliquéesqui entravent la gestion du budget étant donné qu'à aucun moment la situa-tion ne peut être connues pour plusieurs mois.

B. Recettes ordinaires

81. De 1966 à 1968, les recettes ordinaires ont augmenté d'environ 11pour cent par an, de FCFA 8,1 milliards à FCFA 9 milliards (Tableau 7).(Annexe Tableau XVII bis). La composition des recettes publiques n'aguère varié depuis 1965. Les impôts indirects représentent toujours lasource majeure du revenu final (67 pour cent des recettes ordinaires);les impôts directs environ 23 pour cent. Les principales recettes nonfiscales sont constituées par les transferts du Fonds de solidarité del'UDEAC. 1/

lf Fonds alimenté par tous les pays membres de l'UDEAC (jusqu'en 1968) et ré-parti au bénéfice de ceux qui n'ont pas d'accès à la mer.

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Tableau 7: RCA - RECETTES ET DEPENSES EFFECTIVES, 1966-1969ET ESTIMATIONS BUDGETAIRES 1970

(Budget général, exercice financier annuel ;/)

(millions de FCFA)

1966 1967 1968 1969 1970(11 mois) (budget prel.)

Recettes ordinaires 8gl 1 2 9,2 7 9 11,3dont impôts directs 2,0 1,9 2,1 1,U 3,0

impôts indirects 5,2 5,5 6,5 5,3 6,0recettes non fiscales 0,9 0,8 0,5 0,9 2,3

Dépenses ordinaires 7 3 8 7 9,9 8 9 11,3dbnt salaires et traitements 3,7

matériel et fournitures 2,3 2,h 3,3 2,5 2,9transferts 1,4 2,1 2,2 1,9 2,5

Excédent ou déficit ordinaire(-) 07 -0 -0 7 -0 9 -

Dépenses en capital (-) -06 -05 -0 -03 -0,8

Excédent ou déficit global 0,1 - -o -2 -0,8

1] c'est-à-dire, de janvier à décembre plus les opérations effectuées aucours de la "période complémentaire" janvier-mars de l'année suivante.

Source: Annexe Tableaux XVII et XVIII et données fournies par les autoritéscentrafricaines (Trésor).

82. Les impôts directs se composent principalement de l'impôt personnel,des impôts sur le revenu, de la contribution des patentes et de la contri-bution foncière. L'impôt personnel comprend principalement un impôt de ca-pitation compris entre 400 FCFA et 2.500 FCFA selon le lieu de résidenceet une surtaxe de 1.230 FCFA versée par chaque contribuable. Les personnesqui gagnent moins de 180.000 FCFA par an paient l'impôt personnel. Les au-tres sont assujetties à l'impôt sur le revenu et à la surtaxe. Les bénéfi-ces industriels et commerciaux sont imposés au taux de 27,5 pour cent. Lesrecettes provenant de la contribution foncière (27,5 pour cent du revenudes loyers) ont augmenté en 1968, lorsque l'ensemble du pays a été assujetià cet impôt qui jusqu'alors n'était perçu que dans les régions urbaines.

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83. Les impôts indirects se composent principalement des droits d'impor-tation, des droits d'accise et des taxes sur les ventes, de la taxe uniquevisant certaines entreprises manufacturières et les droits d'exportation.Cette taxe unique frappe les entreprises industrielles qui écoulent leursproduits au moins sur deux marchés des pays membres de 1'UDEAC; elle estversée au pays de consommation finale du produit. L'accroissement desressources tirées de la taxe unique traduit l'augmentation des importationsen provenance des pays de l'UDEAC et le nombre croissant d'entreprises quiproduisent pour l'ensemble des pays de 1'UDEAC. Les droits d'importationconstituent environ 40 pour cent des recettes ordinaires totales, les droitsd'accise et les taxes sur les ventes, et la taxe unique représentent envi-ron 9 pour cent chacun. (Tableau annexe XVII bis).

8h. En avril 1963, quand la RCA et le Tchad ont annoncê leur intentionde se retirer de l'UDEAC à la fin de l'année, les paiements ont été suspenedus. La somme de 280 millions de FCFA est due au titre des trois dernierstrimestres du Fonds de Solidarité, 1968. En outre, 1'UDEAC devait 80 mil-lions de FCFA à la RCA à la fin de 1969, en vertu de l'Article 33 du traitéqui prévoit la redistribution des droits d'importation prélevés sur lesbiens importés d'un autre pays membre de l'UDEAC (réexportations). Ennovembre 1969, 180 millions de FCFA restaient à recevoir sur les h00 millionsde FCFA du Fonds de Solidarité 1969.

C. Dépenses ordinaires

85. Les salaires et traitements sont le postele plus important desdépenses ordinaires dont ils ont représenté plus de 50 pour cent au coursdes 11 premiers mois de 1969, contre h3 pour cent en 1968. (Tableau 7)Le nombre d'employés de l'Etat (personnel militaire exclu) a augmenté de17 pour cent en 1969. Le montant versé au titre des salaires et traite-ments est élevé malgré la présence d'un nombreux personnel d'assistancetechnique rémunéré principalement par la France. La moitié environ de cesexperts est employée dans les secteurs de l'enseignement et de la santê.Les dépenses de l'Etat dans ces deux domaines atteignent déjà plus de2 milliards de FCFA par an, soit environ un quart de l'ensemble des dé-penses ordinaires; elles auraient été très supérieures en l'absence depersonnel étranger. Les transferts sont importants du fait que lesrecettes locales sont d'abord inscrites au budget général.

66. Exception faite du service de la dette, qui a quintuplé entre 1966et 1969, les dépenses afférentes à la défense sont celles qui ont augmentéle plus rapidement au cours de cette période. (Annexe Tableau XVII). Ellesse sont accrues de presque 50 pour cent de 1966 à 1968 nonobstant l'accordmilitaire conclu avec la France dont l'assistance est prévue, soit en casd'aggression extérieure, soit pour restaurer l'ordre intérieur.

D. Dépenses en capital

87. Les dépenses d'équipement financées par le budget de l'Etat n'ontjamais été très importantes (moins de 10 pour cent du total des dépensesd'équipement) et ont même diminué au cours des dernières années

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passant ainsi de 618 millions de francs CFA en 1966 à 258 millions defrancs CFA pendant les 11 premiers mois de 1969.

E. Opérations du Trésor

88. Il n'est pas possible d'établir une correspondance entre lebudget et les comptes du Trésor étant donné que les chiffres du Trésorsont pour des opérations de caisse pendant l'année calendrier, et leschiffres du budget sont pour l'exercice financier.

89. La plus grande partie du déficit de trésorerie de 1968 a étéfinancé en partie par le réescompte des traites douanières et par desavances du Trésor. En 1969, le déficit a été essentiellement financégrâce au crédit de la Banque centrale et à l'accumulation des arriérés.Les méthodes de financement utilisées dans les deux dernières années fontvaloir la nécessité d'une gestion budgétaire plus cohérente en 1970. LaRCA n'a pas, jusqu'à présent, émis de bons du Trésor. La détériorationdes finances publiques a amené les pouvoirs publics à demander des avancesdirectes à la Banque centrale pour la première fois en juin 1968 etpendant toute l'année 1969 (Tableau 8).

F. L'avenir des finances publiques

90. En mai 1970 le Gouvernement a approuvé le budget pour l'exer-cice 1970. Sur le papier ce budget est presque en équilibre en ce quiconcerne les recettes et les dépenses ordinaires, mais il prévoit desdépenses d'équipement de 0,8 milliard de FCFA qui ne sont couvertes paraucune recette, et partant, le budget global 1970 accuse à nouveau undéficit de 0,8 milliard de FCFA, chiffre qui est exactement le m6me queles prévisions du déficit budgétaire moyen au cours des trois annéesprécédentes. Le Gouvernement espère que la Banque centrale relèvera leplafond de ses avances d'environ 50 pour cent et pense également pouvoirrecouvrer davantage d'impôts que ceux prévus dans le budget. Cependant,les prévisions des recettes sont déjà de 10 pour cent supérieures à cellesde 1969 qui sont surestimées et aucune nouvelle source importante de re-venus n'a été créée, si ce n'est l'introduction d'un permis d'exploitationartisanale du diamant et l'augmentation des taxes sur l'alcool qui fourni-ront ensemble des recettes pouvant atteindre 500 millions de FCFA. Ilest difficile d'accroitre les recettes de façon notable du fait qu'ellesconstituent déjà 20 pour cent du PIB aux prix courants du marché et plusde 25 pour cent du PIB monétaire. Le Gouvernement devra par conséquentprendre des mesures vigoureuses pour enrayer l'augmentation des dépenses,voire amputer certaines dépenses non prioritaires du budget 1970. (Ta-bleau 7).

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Tableau 3: A - DPTIOUS DU TRESO, ET LEUR FINlC2IIT2, 1966-69

(En millions de FCFA, année caléndrier, opérations de caisse)

1966 1967 1968 196911 mois

Recettes budgétaires totales 9.369 9.969 lo.450 9.232

Dépenses budgétaires totales -9.578 -10.030 -11.702 -10.050

Total des recettes ou opérationsextrabudgétaires 97 -8 75 -50

Excédent ou déficit (-) global -112 -69 -1.177 -868

Financement 112 69 1.177 868

1. Emprunts 139 50 -Extérieurs 129 30 -Intérieurs 10 - --

2. Avances directes de la Banquecentrale - - - 650

3. Prêts du Trésor ~32 3 24. Variation d'arriérés -91 ~~9l 2185. Opérations de caisse -135 ~7_h ~7~L 10

Banque centrale 294 92 - -10Traites douanières -157 51 716 -'rrésor français 2/ -272 331 25 20

6. Variations de la situation du Trésor 3208 -_0 476 -12

1 Subventions du budget françaisLa part de l'encaisse du Trésor comun de la France et de la RCA appartenantàà 1 RCA. -

jf Comprennent principalement les dépôts de certaines institutions pub±iaues et.semipublinues, les comptes de dépôt privés auprès du Trésor et les e,y pt, ý u

réplarisation (budgétaires et extrabudgétaires) dont il n'existe aucune venti-

lation.

Source: Chiffres coumniqués par les autorités centrafricaines.

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VI. INVESTISSEMENTS ET FINANCEIENT DES INVESTISSEMENTS

A. Planification du développement

91. Jusqu'à l'accession à l'indepéndance en 1960, les dépensesd'investissement étaient planifiées et financées par un organisme français,le Fonds d'investissement pour le développement économique et social (FIDES).Depuis lors, un Programme préliminaire d'investissement (1960-62) et unPlan de développement intérimaire (1965-66) ont été partiellement mis enapplication. Sur le total des prévisions d'investissement public (30 mil-liards de FCFA), seuls 24,7 pour cent ont été réalisés (7,hl milliardsde FCFA) pendant les deux année s 1965-1966.

92. Les investissements prévus dans le plan 1967-70 s'élevaient à36,9 milliards de FCFA dont 76,8 pour cent étaient destinés au secteurpublic et 23,2 pour cent au secteur privé. Ce plan aurait dû accorder lapriorité à l'infrastructure économique et aux secteurs productifs, notam-ment l'agriculture. Au contraire, plus d'un quart des investissements yétait réservé à des dépenses sociales et administratives telles que lelogement et le développement urbain.

o3. Le peu d'enthousiasme ,anifesté par les institutions c'e ' lie étran-cè-e nour financer le développnent urbain a contribué au chan ement des>rlorités *nitiales du Plan. Bien que oculeiunt 23,4 4 du total des

investissements aient été attribués à la production industrielle, et 17,8et 17,6 pour cent respectivement à la production agricole et à l'infra-structure économique, la proportion des investissements destinés à laproduction industrielle et agricole et à l'infrastructure économique aucours des deux premières années était sensiblement plus importante queprévu. Ils se chiffraient à 46,9, 33,3 et 29,6 pour cent respectivement.

94. Cependant, les dépenses effectuées pendant les deux premièresannées du plan se sont élevés à 13,1 milliards de FOFA soit seulement35,5 pour cent de toutes les dépenses prévues pendant la durée du plan(64 pour cent des dépenses inscrites pour 1967 et 1968). Des créditssupplémentaires de 5 milliards de FCFA avaient également été obtenus àla fin de 1968. Des crédits supplénentaires de 5 milliards de FrF. ava5entéalement été obtenus . la fLn de .968. Cependant, ce conplément ne permet-tra de.réaliser qu'uhr maximum de 49a& des objecti-s prévus. rje faille niveaud'exécution du )lan quadriennal est attribuable au fait que nonbre de projetssont ;eu susccptibles d'êt-e financés par des organismes d'aide étranLère;il est également dû aux déficiences de personnel et d'organisation auxstades de l'identification et de l'exécution des projets. Dans certainscas, il se cut éalement que la pénurie de ressources financières, surtouten p:.ovenance du budget, ait contrihué* z cette situation, mais il est probablequ'un su?plémen, de finances extérieures aurait été obtenu si de bons projetsavaient pu être identifiés à temps et si leur exécution avait été organiséede façon plus efficace. Le nombre de projets pour lesquels un financementétait déjà di.sponible à la fin de 1968 et qui n'avait toujours pas été misen oeuvre à la fin de 1969 (5 milliards de FCFA) fournit une indicationde létendue de ce problème.

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obtenu si de bons projets avaient pu être identifiée à temps et si leur exé-cution avait été organisée de façon plus efficace. Le nombre de projets pourlesquels un financement était déjà disponible à la fin de 1968 et qui n'avaittoujours pas été mis en oeuvre à la fin de 1969 (5 milliards de FCFA) fournitune indication de l'étendue de ce problème.

Tableau 9: RCA - PLAN QUADRIENNAL DE DEVELOPPEIENT 1967-1970INVESTISSEMNT PREVU ET EFFECTIF 1967-68

(milliards de FCFA)

Investissement Investissement Effectif Engagé maisprévu Total 1967/68 non encore

Total of en %de versé l(1) (1) 1967 1968 montant (1)

Investissements sociauxet administratifs 9,9 26,6 1,2 2,1 3,3 33,1 0,5

Production industrielle 9,6 23, 3,7 0,3 4.,0 h6,9 0,6Production agricole 6,6 17,8 1,1 1,1 2,1 32,6 1,6Infrastructure économique 6,5 17,6 0,9 1,0 1,9 29,2 1,6Recherche et expéri-

mentation 3,3 6,8 0,7 0,5 1,2 37,h 0,5Formation 2,1 5,5 0,2 0,3 0,5 25,6 -

TOTAL 3 2/ 131 2/ 5 0Y

dont.4Investissement public 28,3 76,8 h,5 3/ 2,8 7,3 25,9Investissement privé 8,6 23,2 3,3 2,5 5,8 67,5

dont:Financement extérieur 19,3 52,h 5,1 3 1,23f 6,3 32,7Financement intérieur 14,1 38,2 2,7 h,0 6,7 47,hIndéterminé en ·

1 janvier 1969 3,5 9,4 - 0,1 0,1 2,7

1 Au 31 décembre 1968.Les chiffres étant arrondis, leur total peut différer légèrement du total réel.

/ Estimation fondée sur des chiffres partiels. L'investissement public doitinclure plus de FCFA 2 millions d1investissements fait en 1966 ou avant pour desprojets inclus dans le Plan 1967-1970.

Source: Tableau XIX en annexe.

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95. Le Commissariat au Plan a joué un rôle moins important dans laRCA que dans certains autres pays en voie de développement. Après les deuxprémières années du Plan 1967-70, au cours desquelles ce Commissariat apris une certaine importance, son influence a diminué en 1969 à tel pointqu'à la fin de cette année il ne représentait guère plus qu'un service ad-ministratif chargé de comptabiliser les versements de l'aide étrangére.Tous les membres de l'assistance technique française et autre avaientquitté. En vue de réanimer le Commissariat pour la préparation du nouveauplan quadriennal, l'Etat a déddé de le transformer en un Ministère à la finde 1969.

96. A l'avenir, lorsqu'il lui faudra établir un nouveau plan dedéveloppement, le Ministère du Plan devra faire appel à de nouveaux expertsétrangers et devra utiliser à fond le petit noyau de fonctionnaires centra-fricains compétents dont il dispose actuellement. Malheureusement, denombreux centrafricains qualifiés et expérimentés sont en poste 'a l'étrangeret il y a eu très peu de continuité dans le personnel. On prévoit que lenouveau plan sera publié à la fin de 1970,

B. Investissements

97. Le total estimatif des sommes investies annuellement en RCAest résumé dans le Tableau 10 ci-dessous. Les investissements sont passésde 17,5 du PIB en 196h à 18,5 pour cent en 1967, la première année du planquadriennal, mais ils sont retombés par la suite au niveau de 1965. Lesressources d'origine intérieure (publiques et privées) ont assuré environla moitié des investissements en 1967 et 1968 spécialement par lesecteur privé, le budget et la BND. Il est peu probable que l'ensembledes investissements dépasse le niveau de 8 à 9 milliards de francs CFAdans un proche avenir en raison de la faible capacité d'épargne nationaleet de la tendance à la baisse du total de l'aide étrangère. Cette situa-tion e accentuée par le faible niveau des engagements du Plan à la finde 1968 et par l'absence de projets majeurs susceptibles d'être rapidementréalisés.

98. Les dépenses en capital financé par le budtet du gouvernementcentral n'ont jamais été très importantes (moins de 10 pour cent des dépensesen capital), et dans les années récentes ils ont diminué de 618 millionsde FCFA en 1966 à FOFA 258 millions dans les premiers zone mois de 1969.

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Tableu 1C: RCA - INVESTISSEMENTS PUBLICS ET PRIVES, 196h-69

(milliards de FCFA)

(par tête d'habitant en millions)

1964 1965 1967 1968 1969

Total des investissementsintérieurs 76 n.d.

Investissements privés 4,5 , 6 4,8 n.d.dont non-monétaires 2,0 2,0 2,0 2,0 2,2

Investissements publics 2,7 3,2 2,0 3,0 n.d.dont hors-budget 2,4 2,2 1,5 2,7 n.d.budget de développement 0,3 1,0 0,5 0,3 0,3

Investissements en pourcentage PIB 17,5 n.d. 18,5 n.d. n.d.

non comprise une somme de 1,1 milliard de francs CFA représentantdes variations de stocks -ppir,issant'd_ns ltA'comptcs'do la nLtion1967.

Source: T.bleaux en annexe et estimations de la nission.

C. Aide étrangère

99. La majorité des investissements publics et, dans une large mesure,le déficit courant de la balance des paiements, sont financés grâce à l'aidepublique étran.gre. Les sources principales de l'aide étranjre sont résu-méeà dans le Tableau-ll. Pendant la période couverte par ree tableau, laFrance.a, représenté la source rajeure de I'aide financière, encore cue lembntant total de sop aide ait été en diminution. :M plus de cette aide fi-nancière, la France fournit une assistance technicue dont -le coût s'élève àenviron 1, 25 milliard de FCFA, par an. En l9 66, année dans laquelle le Fran-ce a réduit son budget d'aide éttxangère a 620 millions de FCFA, les verse-ments duj FZD ent été plus importants,- atteignent b50 millions de FCFL.

1)0. . Plusieurs autres pays opt accordé quelques dons peu importantsà la RCA et lui ont fourni une certaine assistance technique, mais lesseels parmi eux à avoir revêtu une pertaine* importance cont été la République

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fédérale d'Allemagne et les Etats-Unis. A l'heure actuelle, ce derniern'accord son aide qu'à un petit nombre de projets "1régionaus"t. Les ver-sements de l'IDA ont été négligeables jusqu'à présent, mais une somme deh,2 millions de dollars (1,2 milliard de FCFA) a été engagée en 1969 pourun projet routier.

TabIeaull :RCA -VERSEMENTS DE L'AIU4 ETI;RE 196h-1969

(millions de FCFA)

196h 1965 1966 1967 1968 1969(partiel)

France 1.03l 1.21h 1.341 980 821 n.d.Dons du FAC 560 928 Z0 77- n.d.Prêts du FAC - - 58 13 33 n.d.Prêts de la CCCE - 13 66 214 257 321 n.d.Dons en faveur du budget 333 200 129 50 - n.d.

Dons du FED 313 910 793 866 53 86 2

Dons des Etats-Unis 256 187 237 105 50 n.d.

Prêts de la République fédéralede l'Allemagne - 222 13 172 - n.d.

Prêt de la République populairede Chine - 500 - - -

Total 1.540 2.957 2.537 2.084 î.65 n.d.

dont: dons (1.h62)(2.225)(2.099)(l.661)(1.370) n.d.

lf ne comprennent pas l'assistance technique évaluée à environ 1,250 millionsde FCFA par an

2 j six mois seulement

Source: Renseignements fournis par les autorités de la RCA et le FED.

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101. A l'origine, les dons du FED étaient essentiellement destinés audéveloppement rural et à l'infrqstructure; maintenant ils sont surtout des-tinés à l'enseignement et à la production. Dans le domaine de la productionles dons sont destinés au soutien des prix, mais leur importance sera pro-bablement en diminution pendant le troisième FED (1970-74) au bénéfice d'uneaide accrue à la diversification de l'agriculture et de l'industrie.

102. L'aide du FAC est destinée à une plus large gamme de projets axésparticulièrement sur la production agricole et sur l'infrastructure. De1964 à 1968, les engagements du FAC ont atteint un total d'environ 5 milliardsde FCFA sur lesquels 3,7 milliards ont été versés; un complément de 874millions de FCFA a été engagé en 1969. Environ h0 pour cent de ces engage-ments ont été destinés à la production, 27 pour cent à l'infrastructureéconomique et le reste à l'infrastructure sociale, à la recherche et auxétudes. La baisse rapide des versements du FAC est esseriellement dueà l'achèvement du nouvel aéroport de Bangui en 1967 et à une diminution desengagements au titre de l'aide à la production.

D. Dette Publique

103. Ainsi que nous l'avons indiqué plus haut, la dette publiqueextérieure de la RCA a notablement augmenté ces dernières années et lespaiements annuels effectués dans le cadre du budget de la RCA ont quintu-plé entre 1966 et 1969. Au 30 juin 1969, l'encours de la dette publiqueextérieure s'élevait au total à l'équivalent de 30,6 millions de dollarsEU, soit 8,6 milliards de FCFA, dont près du tiers avait été contractée aucours du premier semestre 1969 (Tableau annexe XIV). La presque totalitéde l'encours de la dette extérieure au 30 décembre 1968, voire même unmontant considérable de la nouvelle dette contractée en 1969, a été verséeà l'exception d'un crédit IDA de 4,2 millions de dollars EU destiné à laconstruction de la route Bangui-M'Baiki. Seul un faible pourcentage dela nouvelle dette encourue en 1969 était destiné à des projets compris dansle Plan Quadriennal de Développement. Le prêt le plus important s'élevantà 6h,4 millions de DM provenait de la Kreditanstalt f'r Wiederaufbau pourl'achat d'embarcations fluviales (h remorqueurs et 16 péniches). La dettecomportait également l'équivalent en francs français de 2,6 millions dedollars EU'destinés à l'installation d'un nouvel équipement (cinquémeturbine) à Boali. Le reste a été consacré à l'achat d'actions de la so-ciété qui était propriétaire de Boali, à rembourser le FIDES au titre decréances reprises du prédécesseur de l'ENERCA et comportait une avance dela CCCE. L'important crédit-fournisseur octroyé par la Suisse était des-tiné à l'achat d'un petit jet destiné aux déplacements présidentiels.

10h. Environ 50 pour cent de l'ensemble de la dette est détenu parla France et le reste principalement par la République Fédérale d'Allemagneet la République Populaire de Chine. Dès que la totalité de l'encours au30 juin 1969 aura été déboursée, les remboursements annuels passeront de2 millions de dollars EU (555 millions de FCFA) en 1969 à 2,9 millions de

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dollar. EU (605 millions de FCFA) en 1971. (Tableau annexe XIV). Cesmontants représentent respectivement entre 4,8 et 7 pour cent des expor-tations de biens et de services en 1968. Au cours des onze premiersmois de 1969, les versements budgétaires au titre du service de la dettese sont élevés à environ 5,6 pour cent des dépenses totales du budgetordinaire et il se peut fort bien que ce pourcentage atteigne 10 pourcent en 1971. Le volume du service de la dette extérieure demeure moinsalarmant que le taux de son expansion en 1969. Il sera nécessaire àl'avenir de faire preuve d'un soin plus attentif avant de contracter denouvelles obligations dans ce domaine.

105. La dette publique intérieure est très faible. Elle s'élèveà 328 millions de FCFA émis en 1965 et 1966. A ce jour, le gouvernementn'a pas encore émis de bons du Trésor à court ou moyen terme.

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VII. PERSPECTIVES D'AVENIR

106. Depuis 1961, à peine la croissance économique est allée de pairavec l'augmentation des prix et l'expansion démographique. Si la productiondu coton a fait des progrès remarquables, par contre la production de café,traditionnellement le plus important produit d'exportation, a plafonné; dansles secteurs de l'élevage et des produits forestiers, où le potentiel decroissance est important, le développement a été appréciable, mais le niveaude départ était si bas, que l'impact a été plutôt négligeable. La croissancerapide enregistrée dans le secteur artisanal du diamant semble avoir atteintun palier et a fait surgir certains problèmes particuliers. Le problème leplus pressant pour le gouvernement est le problème budgétaire. Il convien-drait aussi d'améliorer quelque peu la situation monétaire et celle de labalance des paiements, mais ceci n'est pas complètement du domaine de lapolitique gouvernamentale de la RCA.

107. Dans l'évaluation des difficultés de la RCA et des perspectivesd'avenir, il convient d'accorder aux difficultés particulières que traversece pays toute l'importance qu'elles méritent. Il a population peu nombreuseet peu instruite, dispersée sur une vaste étendue dont les ressources n'ontjamais été développées, où les distances des centres de production et desmarchés d'exportation sont énormes. Même dans les meilleures conditions,il ne peut que se heurter à de graves difficultés pour développer son éco-nomie.

A. Production et exportations

108. Les perspectives de croissance à long terme ne sont pas mauvaisesdans le secteur de l'agriculture et des produits forestierst la productionanimale offre un potentiel considérable à condition que l'on puisse contr^olerles maladies; les réserves forestières inexploitées sont vastes; la productionde coton et de café peut être augmentée. Cependant, les progrès que l'onpeut réaliser dans ces secteurs n'auront pas une grande influence sur lePIB au cours des cinq prochaines années, et on ne pett s'attendre à un accrois-sement substantiel du revenu réel par habitant. Il y a place pour unecertaine diversification agricole dans le domaine, par exemple, du tabac,du sesame et du riz. Il serait possible mais invraisemblable d'augmenterencore la valeur des exportations du diamant, notamment en développantl'industrie locale de la taille et du polissage; l'usine d'uranium entreraen production en 1973, et la production industrielle, selon les prévisions,continuera de se développer, spécialement dans le domaine du textil.

109. En ce qui concerne le secteur du coton, le gouvernement a misau point, pour la période 1970/71-1974/75, un nouveau plan dont l'objectifest d'accroître la production de coton d'environ 100 pour cent (la pro-duction de coton brut atteindrait 120.000 tonnes) en portant la surfacecultivée de 45.000 hectares à 122.800 hectares. Une augmentation de laproduction d'environ 50 pour cent (portant la production de coton brut à90.000 tonnes) augmentant- Te surfaee sous le progtain de productivitéà 85,ooo hectares. Ceci permettrait à la RCA d'a'ugmenter ses exportations

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de coton fibre d'environ 50 pour cent au cours de la même période.

110. Dans ce secteur, il convient de continuer d'accorder une prioritéélevée à l'effort de productivité, afin que le coton, qui constitue déjàla principale source de revenus des agriculteurs, amène progressivement uneamélioration du niveau de vie et une réduction du déficit commercial. Leprogramme de développement de la productivité devrait prévoir une augmenta-tion des surfaces agricoles traitées au moyen d'insecticides et d'engraisplutôt qu'au moyen d'insecticides seulement. Il serait aussi à conseillerde réduire encore les subventions pour le programme de productivité, àcause de l'augmentation appréciable du revenu pour hectare et du montantconsidérable de subventions nécessaire pour les cinq années à venir.

111. Le développement de la production animale devrait être intensi-fié, afin de réduire progressivement le volume des importations de viande.Pour atteindre cet objectif, il sera nécessaire d'entreprendre une réorga-nisation de la Direction de l'élevage et de l'Office de développement del'Elevage (ODEL) pour le rendre plus efficace dans l'exécution de projets.Une expansion plus rapide de l'exploitation forestière pourrait égalementaméliorer quelque peu la balance commerciale de la RCA. C'est pourquoirien ne devrait être négligé pour donner aux investisseurs privés éven-tuels l'assurance que les perspectives à long terme de ce secteur sontprometteuses.

112. Au cours des prochaines années, on s'attend à une nouvelleaugmentation des exportations du coton et du bois assez rapide en ce quiconcerne ce dernier produit. Si l'on parvient à libérer une main-d'oeuvresuffisante, occupée jusqu'ici à l'extraction des diamants, les exporta-tions de café devraient également progresser à nouveau, et atteindre aumoins le niveau de 12.000 tonnes atteint précédemment. A long terme,la production du secteur de l'élevage pourrait également augmenter consi-dérablement, ce qui permettrait de réduire de façon sensible les importa-tions de bétail. Nonobstant le potentiel à long terme de la RCA dans ledomaine de l'élevage, le Tchad et la RCA continueront d'être complémen-taires en ce qui concerne l'offre et la consommation de viande. C'estpourquoi ces deux pays auraient intérêt à organiser un marché intégré dela viande, avec des circuits d'approvisionnement bien établis, et éven-tuellement des installations communs d'abattage à Bangui. La créationd'un courant d'approvisionnement en viande entre le Tchad et la RCA(avec éventuellement une ramification venant du Soudan) est à l'étude.

113. Des estimations grossières faites par la mission se trouventdans le Tableau 12. D'après ces estimations, le total des exportations,incluant seulement la valeur nette des exportations d'uranium, augmen-teraient de 6 pour cent par an entre 1968 et 1975. Les exportations dediamant plafonneront ou diminueront même en quantité, mais l'industriede la taille de diamant devrait se développer et la valeur des exporta-tions de diamant devrait au moins demeurer constante. On ne prévoitqu'une augmentation à 12.000 tonnes, de la production de café, parce queles problèmes de main-d'oeuvre sont souvent lents à être résolus. Cesprévisions sont toujours assez optimistes, mais dépendent seulement enpartie des besoins de main-d'oeuvre et requièrent seulement une légèreaugmentation du quota d'exportation. Les prix du café sont supposés

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rester stables au niveau moyen de la période 1966-68. Il se peut que lesexportations de bois, qui ont presque doublé entre 1967 et 1968, conti-nuent de se développer considérablement pendant plusieurs années, mais enraison des difficultés de transport et d'autres aléas, nous estimons qu'ellesaugmenteront d'environ 100 millions de francs CFA par an d'ici 1975. Après1972, on pense que les exportations d'uranium feront augmenter de 2,5 mil-liards de francs CFA par an la valeur des exportations dont seulement lesmontants nécessaires pour couvrir les frais de fonctionnement locaux etpour les profits et les taxes à verser au Gouvernement Centrafricain, affec-teront la balance des paiements d'une manière positive. Pour cela seulementun chiffre net d'un milliard est inclus dans les estimations de la mission.

Tableau 12: RCA - PROJECTIONS DES EXPORTATIONS, 1970-1975.

(en milliards de francs CFA)

1970 1971 1972 1973 1974 1975

Total des exporta-tions 12j0 1203 12,9 )4ý,4 15,1 15,7

Pays nonmembres del'UDEAC 10,0 102 10 121 127 13,2

Diamant 5,0 5,0 5,0 5,0 5,0 5,0Coton 2,9 2,9 3,1 3,3 3,6 3,9Café 1,2 1,3 1,4 1,5 1,6 1,7Uranium - - - 1,0 1,0 1,0 t/Produitsforestiers 0,4 0,5 0,6 0,7 o,8 0,9

Produitsdivers 0,5 0,5 0,6 0,6 0,7 0,7

Autres 2f 2)0 2,3 22 2, 4 25

1/ La valeur brute des exportations d'uranium sera d'environ FCFA 2,5 milliards.2/ Exportations vers l'UDEAC et exportations non enregistrées.

Source: Estimations de la Mission

114. On peut prévoir que les importations augmenteront considérable-ment au cours des cinq prochaines années. Les importations de biens d'équi-pement seront particulièrement importantes au cours des trois années àvenir, du fait des investissements effectués dans l'extraction de l'uranium

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et dans les usines textiles. Les importations de biens de consommationaugmenteront également, malgré le fait que que la substitution d'impor-tations continuera.

115. Le développement de l'agriculture dans la pointe sud-ouest dupays est paralysé par le manque de main-d'oeuvre résultant de l'augmenta-tion du nombre de chercheurs de diamant dans cette région. La productiondes plantations de café souffre particulièrement de cet état de choses; ilconviendrait de s'efforcer d'organiser l'extraction du diamant sur unebase plus efficace et d'augmenter la productivité de ce secteur, de façonà libérer de la main-d'oeuvre au profit de l'agriculture. Le désir dugouvernement de voir les ressortissants centrafricains participer à l'ex-traction du diamant est très compréhensible, d'autant plus qu'au stadeartisanal cette industrie présente, pour une partie de la main-d'oeuvre,la meilleure source d'emplois. Trop d'opérations de petite envergure,entreprises par des prospecteurs individuels sont inefficaces et entraf-nent un certain gaspillage. De telles méthodes détériorent le potentieldes couches alluviales, alors qu'on pourrait parvenir aux mêmes résultatsen utilisant une main-d'oeuvre moins importante mais mieux organisée.

116. Il serait par exemple possible d'imposer aux chercheurs de dia-mants l'obtention d'une licence préalable, et d'en limiter le nombre. Onparviendrait ainsi à concentrer les fouilles, à faciliter la perceptiondes imp8ts et à réduire la contrebande. En même temps, une certainemain-d'oeuvre serait rendue disponible pour l'agriculture. Cependant,le manque de main-d'oeuvre que l'on constate dans le secteur agricolerésulte tout autant du faible niveau de la productivité et de la faiblerentabilité de ce secteur que de l'attrait que présentent pour les tra-vailleurs les revenus beaucoup plus élevés (bien que d'un caractère plusaléatoire) que procure l'extraction du diamant, mrae à son stade le plusrudimentaire. Il serait probablement peu réaliste d'espérer qu'une régle-mentation de l'extraction artisanale aura des incidences importantes surl'offre de main-d'oeuvre agricole. Il convient également de mentionnerque le système actuel, bien qu'inefficace, est probablement populaireparmi la population et que toute mesure tendant à priver les petits produc-teurs des revenus que leur procure l'extraction du diamant se heurteraità une opposition certaine.

117. Le gouvernement devrait également essayer de sortir de l'impasseoù sont actuellement les négociations avec les sociétés minières privées,soit en passant avec ces dernières un nouvel accord, soit en les dédomma-geant de la, saisie de leurs biens et en créant, peut-être sur une basecoopérative, une nouvelle unité de production, pourvue dans tous les casd'une bonne gestion. L'unité de production devrait être aussi importanteque possible afin de permettre d'organiser, sur une base rentable, lastructure des services de contr6le et de gestion appropriés. Un accordpassé avec les sociétés minières existantes, qui ont acquis en RCA unelongue expérience, serait la solution qui offre le moins de risques. Afinque cet accord soit de longue durée, il conviendrait de s'engager sur unschéma de droits miniers, couvrant une longue période. Le gouvernementdevrait, par conséquent, renouveler ses efforts afin d'obtenir les services

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d'ut, expert des Nations Unies pour l'élaboration de ce schéma des droitsminiers, et pour l'étude de l'ensemble de la structure de l'industrie dudiamant.

B. Plan de développement et aide étrangère

118. Le nouveau plan de développement devrait accorder une prioritémoins grande aux dépenses sociales et concentrer davantage ses efforts surles projets immédiatement productifs et sur l'infrastructure nécessaire aleur réalisation. Il conviendrait d'accorder une plus grande importanceà la préparation des projets et d'assurer une réalisation plus efficace.Un investissement monétaire d'environ 7 milliards de francs CFA par anpendant les quatre prochaines années parait raisonnable. Les investisse-ments devraient être choisis minutieusement afin d'assurer un taux capital/output très élevé. En termes de production physique, le maintien d'uneaugmentation modérée de la production de coton et de café, et d'une augmen-tation plus importante de la production de bois et de bétail devrait cons-tituer le principal objectif du nouveau plan de développement. Le planviserait également à augmenter la production de tabac, de cacao et de riz(ce dernier serait destiné surtout à la consommation locale); à parvenirà une production de diamants taillés correspondant à 20 pour cent de laproduction de diamants bruts, et à accroÎtre davantage la production detextiles et des produits annexes à condition d'arriver à ce résultat pardes moyens efficaces.

119. L'aide publique étrangère, à l'exception de la contributionéventuelle du Groupe de la Banque, risque fort de diminuer dans le futurimmédiat. Cependant, on prévoit que le taux d'investissement qui étaittombé de 6.600 francs CFA par habitant en 1967 .5.200 en 1968, et quidiminuera encore davantage en 1969, augmentera a nouveau pendant la période1970-72 sous l'effet des investissements privés en cours de réalisation(8 milliards de francs CFA destinés à l'uranium) ou ayant fait l'objetd'un accord (création d'usines textiles), et gràce à l'impulsion donnéepar le nouveau plan. Outre ces investissements privés, la RCA devra con-tinuer de compter sur l'aide publique étrangère pour la plupart des autresinvestissements. Le montant de la dette publique extérieure contractéeau cours des six premiers mois de 1969 est si élevé que le gouvernementdevra étudier avec plus de soin tout nouvel endettement, notamment lesprêts accordés a des conditions rigoureuses, afin d'éviter, dansl'avnir, que les remboursements ne constituent un fardeau trop lourd.La façon la plus efficace d'augmenter le taux des investissements effectuésà des conditions de faveur serait d'accélérer la réalisation des projetsdu FED, du FAC et de l'IDA déjà en cours.

C. Finances publiques

120. La RCA devrait être en mesure de couvrir les dépenses inscritesà son budget ordinaire et contribuer pour plus de 500 millions de francsCFA aux dépenses d'équipement, comme ce fut le cas en 1966, quand lesexcédents du budget ordinaire s'élevaient à 730 millions de francs CFA.

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La façon la plus sûre d'accLmler à nouveau un tel montant d'épargne publiqueest de réduire progressivement le budget de fonctionnement. Il faudra, poury arriver, analyser très soigneusement toutes les dépenses, notamment lesdépenses destinées à la défense, qui ont presque doublé entre 1966 et 1968.

121. Il conviendrait également d'envisager des mesures destinées àfaire augmenter les revenus. A cet effet, le gouvernement devrait explorerla possibilité de créer de nouveaux imp8ts à l'exportation, résultant de ladévaluation du franc CFA. Les exportateurs de diamants, par exemple, ontréalisé sur leurs exportations un bénéfice inattendu de plus de 11 pour cent,mais rien n'a été fait pour prélever un imp6t sur ce bénéfice. L'augmentationdu prix des autres exportations en francs CFA pourrait également fournirmatière à une augmentation des imp6ts. La RCA devrait également essayerd'obtenir le remboursement des montants qui lui sont dus par les pays del'UDEAC, dans le cadre du Fonds de Solidarité 1968.

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VIII. CONCLUSIONS

122. La RCA est un pays qui n'est pas dépourvue de ressources, maisqui doit faire face à un nombre considérable de difficultés. Les transportssont coûteux, l'épargne est faible, et dans une large mesure envoyée al'étranger. La population, y compris une grande partie des fonctionnaires,a reçu une formation professionnelle 'insuffisante pour la t9che dedéveloppement qui se pose.

123. En ce qui concerne les investissements futurs, les priorités sontpour le moment peu claires. Le présent rapport énumère un certain nombrede secteurs qui pourraient être explorés (coton, forêts, élevage, réorga-nisation de l'extraction du diamant, entretien routier) mais n'entrevoitpas à court terme un développement économique très important. Même à longterme on ne devrait pas s'attendre à un développement provenant de n'importequel grand projet spécifique, mais on devrait plutôt s'attendre à un dévelop-pement provenant de la combinaison d'efforts modestes dans différentes domaines

124. Il est difficile de prévoir le montant des capitaux d'origine exté-rieure dont la RCA aura besoin au cours des années a venir. Dans le secteurprivé, le volume des investissements sera déterminé par les possibilitésqui s'offriront. Dans le secteur public, l'apport de capitaux dépendra del'existence de projets susceptibles de bénéficier d'un financement extérieuret du niveau de l'épargne publique. Même dans l'hypothèse du rétablissementdans une proportion appréciable de l'équilibre budgétaire et de l'amélio-ration vraisemblable de la balance des paiements à moyen terme, la RCAcontinuera d'avoir besoin d'un important financement extérieur de sourcesdiverses octroyé à des conditions très favarables, du fait que l'on ne sau-rait s'attendre a ce que le pays puisse contribuer de manière appréciable àl'épargne publique, sauf dans des circonstances exceptionnelles. Le PIBper capita ne s'élève qu'à environ 130 dollars et l'on ne peut s'attendreà une croissance très rapide. Les exportations ne pourront augmenter qu'aurythme annuel de 4,5 pour cent au cours de la période 1970-75 et ce, unique-ment si l'on tient compte d'un bond net de 1 milliard de FCFA qui seraenregistré en 1973 par suite du démarrage des exportations d'uranium.

125. Les projets d'investissement en RCA exigent un volume appréciablede capitaux d'origine extérieur du fait que la production locale de biensd'équipement est presque inexistante. Pour parvenir à un niveau d'investis-sement monétaire annuel de 7 milliards de FCFA à l'aide des 500 à 900 millionsde FCFA résultant d'économies sur le budget de l'Etat et de l'entrée de2,5 à 3 milliards de FCFA au titre de l'aide extérieure de toute origine ycompris l'IDA, il sera cependant nécessaire d'obtenir un apport supplémentairede 3 à h milliards de FCFA de sources privées. Le coefficient du servicede la dette qui, en 1969, s'élevait à 4,8 pour cent des exportations totalesenregistrées en 1968 passera à 7 pour cent en 1971, même si aucune nouvelledette n'était contractée après le 30 juin 1969. Il s'ensuit que l'octroide dons et de crédits assortis de longs délais d9amortissement et de faiblestaux d'intérêt sfavère nécessaire.

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- 46 -

126. Le niveau déjà élevé de la fiscalité et la pénurie dtépargne publiqueempêche une contribution importante du gouvernement au financement du coûtdes projets. Bien qutil soit dans une certaine mesure possible de comprimerd'une manière judicieuse certaines dépenses de l'Etat et bien que le paysdevrait disposer d'un certain volume d'épargne publique, il sera peut-êtredifficile de ramener les dépenses courantes au-dessous du niveau actuel desrecettes ordinaires, notamment si l'on tient compte de la nécessité deconsacrer des fonds plus importants à l'entretien routier et à d'autresservices essentiels. Dans ces conditions, l'IDA devrait continuer à êtredisposée à financer un pourcentage très élevédu coût total des*projets,

y compris les coûts en monnaie local.

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ANNEXE

Tableau I: RCA - INDICE DES PRIX A BANGUI, 1961-1969

Moyennes annuelles excepté en 1969

1961 1964 1965 1966 1967 1968 1969juin

I. Prix de,gros (1958 100.)

Produits alimentaires 113 140 150 148 158 163 16ý

Combustible et électricité 135 149 152 .140 155 L62 162

Matières premières 114 133 146 151 154 156 164industrielles

Indice général des prix de gros 117 138 148 1_48 155 159 16h

(1961 = 100) 100 118 126 126 132 136 140(1964 - 100) 85 100 107 107 112 115 119(1967 - 100) 75 89 95 95 100 102 106

II. Prix à la consommation en Europt!/ (1956 100)

Produits alimentaires 151 191 215 218 217 231 225

Services publics 125 130 132 135 141 145 154

Services domestiques 132 169 169 . 169 169 169 169

Habillement 168 214 240 248 251 281 297

Divers 145 159 166 186 209 206 205

Indice général des prix à laconsommation en Europe L 180 197 203 206 216 215

(1961 - 100) 100 122 134 138 140 147 146(1964 - 100) 82 100 109 113 115 120 120(1967 = 100) 71 87 96 99 100 105 104

Sources: RCA, Bulletin Mensuel de Statistique.

1/ Calculée en relevant une fois par mois les prix de 53 articles, en majorité importés.La plus forte pondération est affectée aux produits industriels, 55 pour cent, alorsque les denrées alimentaires ont une pondération de 30 pour cent et l'énergie de15 pour cent.

2/ Calculés sur la base des prix de plus de 100 articles, dont 60 sont importés et vendusà Bangui dans des magasins habituellement fréquentés par des Européens.

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ANNEXE

Tableau II: RCA - PRODUCTION DE COTON, PRODUCTIVITE ET PROGRAMME DESTABILISATION DES PRIX 1965/66-1969/70 ET PROJECTIONS

1970/71-1974/75, POUR DIVERSES ANNEES

(Production exprimée en milliers de tonnes, prix en

FCFA le kilo et totaux en millions de FCFA)

1965/66 67/68 69/70 !/ 70/71 72/73 74/75

(1) Production dea) graines de coton 2h,5 49,0 64,6 66,5 76,h 90,0

b) rendement à l'égrenage (5) 36,7 36,5 38,0 38,0 3ô0 38,0

c) fibre de coton 9,0 17,9 a4,6 25,2 29.1 3LI,2d) dont exporté 7,2 15,3 22,0 22,5 26,0 31, 0

(2) Valeur total des exportations(1d)x(6) en millions de FCFA 902,2 2.081,,7 2.860,0 2.925,O 3.250O, 3.875,0

(3) Prix à la productiona) Graines dctoton blanc 28,0 26,0 30,0 30,0 30,0 30,0b) Graines de coton jaune 22,0 22,0 22,0 22,0 22,0 22,0c) Pourcentage de coton jauna 12,0 16,5 10.0 10,0 10,0 10,0d) Moyenne pondérée 27,4 27,4 29,2 29,2 29,2 29,2

(4) Coût de la fibre de coton, le kg 1l5 l38 lh0,h 143i l354L 13t9a) Coûts de production de la

fibre de coton 71," 73,7 78,0 78,0 78,0 78,0b) Coûts de transformation et

de transport 72,8 62,7 55,0 54,o 50,0 h5,0c) Taxes à l'exportation le kg 7,3 7,h 7,h 7,h 7,h 7,h

(5) Coûts de la fibre de coton avecsous=produits 146, 4 135,9 137,5 136,5 132,5 127,5

(6) Prix de vente FOB du kilo defibre de coton 125,1 136,7 130, 0 130,0 125,0 125,0

(7) Soutien des prix en francs CFA

par kilo (5) - (6) 21,2 -0,8 7,5 6,5 7,5 2,5(8) Soutien total des prix

(1d) x (7) 1 3 -12,2 165,0 1.3 195, 77(9) Total de la subvention du FED

Programme de productivité 36,7 5', 132,0 1h2, 129,8 171,7(10) Subvention totale (8) + (9) 190,0 h2 2970 2887 32h,8 2h9,2(11) Total des taxes à l'exportation

(id) x (4è) 52,4 113.5 162.8 166.5 192,h 229,4(12) Net subsidy (10) - (12) 137,6 -8, 13.2 122.2 132e4 ~¯9~¯

1/ Estimations./ L'accroissement de 1,8 CFAF du prix moyen à la production du kg de coton correspond

à un accroissement de h,56 CFAF du coût du kg de la fibre de coton.

Source: Vol. II, Tableau IV.

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ANNEXE

Tableau III: RCA - REVENU DES PRODUCTEURS DE COTON PAR HECTARE CULTIVE SELON LES METHODESTRADITIONNELLES ET SELON LES METHODES ADOPTEES DANS LES PROGRAMMES

DE PRODUCTIVITE, 1967/68 - 1969/70 ET PROJECTIONS POUR 1970/71 - 1974/75,POUR DIVERSES ANNEES

(en FCFA par hectare)

j967/68 1969/70 1970/71 1972/3 1974/75

Réel Estimations P R 0 J E C T IO N S

Mode de culture traditionnel

(1) Revenu 9.042 10.220 10.220 10.220 10.220

Programe de productivité A

(2) Revenu brut!/ 23,290• 24.820 24,820 24.820 2i.820(3) Revenu net avec subvention 20.790 21.820 21.320 19.620 17,820(4) Revenu net sans subvention 16,090 17820 17.680 17.39z 17,093(5) Biens de production 7,200 7,000 7.140 7,428 7.727(6) Biens de production aventionnés 4.700 4.000 3.640 2.228 727(7) Contribution de l'agriculteur 2.500 3,000 3.500 5.200 7.000

Programme de productivité B(8) Revenu brut 17,810 18.980 18.980 18.980 18.980(9) Revenu net avec subvention 16,141o 17.580 17.480 16.680 15.9du

(10) Revenu net sans subvention .W6710 1380 15-818 13.696 Ô T.7(11) Biens de production 3.100 3,100 3.162 3.290 3.423(12) Biens de productionbenttonnés 1.700 1,700 1.662 990 423(13) Contribution de l'agriculteur 1.400 1.400 1.500 2.300 3,000

Revenu moyen par hectare 10.420 3 52 1896 14.059 1.h.-22u

1/ A supposer que le prix à la production reste de 30 FCFA le kilo.

Source: Vol. II, Tableau VI.

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ANNEXE

Tableau IV: RCA - PRIX DE REVIENT DES GRUMES ET DES SCIAGES EXPORTESPAR LA LOBAYE, NOVEBRE 1969

(en FCFA)

G-R U M E S S C I A G EAyous Sapelli Ayous Sapelli

mi tonnes m3 tonnes m3 tomes M3 t ornes

Prix de revient,lisière de la forêt 1,500 2,500 1.500 2.000 12,000 19,200 1.000 16.000

Coût de transport 2.22h 3,702 2.603 3.253 2.820 h6,592 4,358 4,595

Manutention 1.19h 1.993 1,393 1,738 996 1.612 1.185 l,2h0

Assurance - 57 95 57 72 1h 2h ' 16 2h

Taxes 363 603 398 497 661 1,150 759 821Dont, taxes

d'exportation ( - ) ( - ) ( - ) ( .. ) (25) (7ho) (425) (460)

Coût total CAFPointe Noire . 8.893 5.951 7.560 16.491 26.578 18.318 22,68u

Transport maritime 9,000 9,000 9.000 9,000 10.000 10,000 10.000 10.000

Coût total CAF, ports 1,338 17,893 14.950 16,560 26.591 36678 28,318 32,680européens

Source: Vol. II, Tableau XIII.

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ANNEXE

Tableau V: RCA- PRODUCTION ET EXPORTATIONS DE DIAMANTS, 1961 - 1969

(Quantités exprimées en milliers de caratset valeurs en millions de francs CFA)

1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969(10 months)

I. Production

1. Diamants bruts' 112 265 _02 h2 540 à21 0 469dont:

a. Producteursindividuels 63 20h 328 383 h45 463 475 551 hi

b. Sociétés 49 61 74 59 92 77 46 58 28dont:

a. Gems n.a n.a n.a 221 268 270 260 305 n.a- b. Diamant industriel n.a n.a n.a 221 269 270 260 304 n.a

2. Diamants taillés2 - - - - 3 7 5h h

IIý Exportations }fa. Quantité 11 264 06 à1 50 301 62 à22b. Valeur 1.72 2.5 0 3. 7 3.491 3.775 3. 9 4.700 3.071

1. Diamants brutsa. Quantité 113 26h 406 417 508 526 508 636 426b. Valeur 488 1.572 2.530 3.067 3.466 3.698 3.533 4.600 3.165

2. Diamants taillés

a. Quantité - - - - 1 h 3 h hb. Valeur - - - - 25 77 56 92 86

3. FCFA par carat 1,318 - 6,200 - 6.859 7.123 7.023 7.343 7.141a. Diamants bruts 4.318 - 6.200 - 6.822 7.030 6.954 7.232 7.429

b. Diamants taJlIs . - - - 25.000 19.250 18.667 23.000 21.500

Inclus les diamants taillés ultérieurement2/ Déja inclus dans la production de diamants bruts/ es différencés entre les chiffres de production et d'exportations sont dues aux mouvements de stocks

Source: CAR Office National du Diamant and the Direction des mines of the Ministry of Industry, Mines and Geology

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ANNEXE

Tab2eau Vbis: PRODUCTION DE DIAMANTS EN RCA ET DANS D'AUTRES PAYS AFRICAINS PAR COMPARAISON AVEC LA PRODUCTIONMONDIALE DE DIAMANTS, 1964 - 1969

(en milliers de carats et en pourcentage)

Pays 1964 ' 1965 1966 1967 1968Total Pierres Total Pierres Total Pierres Total Pierres Total Pierres

gemms gemes gaanmes gemmes gemes

1 . Afrique (excepté l'Afriquedu Sud) 27264 3446 24869 3011 25577 3409 25393 3389 19657 3980

Angola 1149 874 1155 887 1268 968 1289 983 1667 1316Sierra Leone 1463 585 1462 658 1462 629 1400 56 1410 560Congo Kinshassa 14752 295 12504 14 12430 12 12892 1 11904 551Congo Brazzaville1/ 5265 316 5300 318 5300 300 5000 n.a n.a n.aLiberia 571 298 540 277 555 343 543 362 750 537Tanzanie 664 338 328 414 947 -474 987 864 683 356RCA h2. 221 537 268 54c 270 52o 260 609 305Ghana 267 -37 2273 ¯2¶ 2U19 2T2 2 37 z¯Qi 2EW7 2-Côte d'Ivoire 200 120 198 119 184 110 175 105 187 110Guinée 72 21 72 21 72 21 50 n.a n.a n.a

2. Afrique du Sud 5j91 37 6591 34 7 8 85 47 91 I91dont Sud Ouestafricain 1541 1387 1646 1491 1759 1583 1701 1531 1722 1552

3. Reste du Monde h611 1108 29_2_0 6518 1_4 75_ 165 7583 166

4. Total (1+2+3) 766 7 705 7740 â9 9282 à125 63L 391 _ 10600

5. a. Production de la RCA en %de -

la production africaine. 1,6% 2,5% 2,1% 2,0% 3,1%

b. Production de pierres gemmes de laRCA en %de la production de 6,4% 8%8% 7,9% 7,6% 7,6%pierres des pays africains

6. a. Production de la RCA en % de laproduction mondiale 1,7% 1,h% 1,h% 1,3% 1,7%

b. Production de pierres gemmes de laRCA en % de la production mondiale 2.9% 3.5% 2.9% 2,7% 2.9%de pierres gemmes

1/ Le Conço (Brazzaville) ne produit pas de diamants. Les chiffres indiqués das le présent Tableau se rapportent en- réalite aux ré-exportations de diamants passant en contrebande au Congo et prOvenant du Congo-Kinshasa et de la RCA.Source: Etats-Unis, Bureau of Mines, Mineral Yearbook, 1969.

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ANNEXE

Tableau VI CAR - PRODUCTION INDUSTRIELLE, 196h - 1969L1

Produit 1000$ 1964. 1965 1966 1967 1967 19C9(6 mois)

Bière hl 77,7 99,2 86,4 97,0 90,8 49,3Boissons non alcoolisées 21,6 19,3 21.9 22,7 26,7 15,4Glace tonnes 0,4 0,3 0,3 0,4 0,5 0,3Savon tonnes 0,9 3,0 2.3 2,6 3,2 1,3Cotonnades m2L2 5,2 4,4 5,2 5,3. 8,2 8,0Briques tonnes - - 4.5 6.1 n.a. n.a.Articles en Aluminium kg 131,0 n.a. n.a. n.a. n.a. , n.a.Produit en plastic

Sandales paires 380,0 400,0 410,0 325,0 n.a. n.a.Bouteilles unités 700,0 450,0 700,0 750.,0 ù.a. n.a.

Chaussures pairs - - 140,0 200,0 200,0/3 200,0/3Farine tonnes - - - - 4.2 2,0

Huile hl 141,2 151,6 122,7 123,2 n.a. n.a.coton hl (36,5) (42,2) (3,0) (21,6) n.a. n.a.

d'arachide hl (104,7) (107,9) (92,7) (101,6) n.a. n.a.de sesame litres - /4 - /4 0.2 0,3 n.a. n.a.

1 La valeur de toute la production industrielle y compris l'égrenage de cotonétait de 10 milliards en 1966 et de 12 milliards de FCFA en 1968.

/2 Cotonnades en millions de m2 ./3 Estimations./ Toutes les graines de sesame ont été exportées parce que le marché

international était favorable.

Source: RCA, Bulletin mensuel de Statistique, et chiffres fournis par lesautorités de la RCA et la Chambre de l'Industrie et de l'Artisanat.

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ANNEXE

Tableau VII: RCA - TRAFIC AERIEN, 1965 - 1969

(en unités ou en tonnes)

1965 1966 1967 1968 19699 mois

I. Bangui

Passagers 24,775 21.202 31.328 35.608 21.997

Vols 13.93h 7.800 9.779 10.718 5.003

Fret (en tonnes) 2.546 3.069 3.919 5.240 4.323

II. Autres villes

Passagers 5.789 2.915 2.921 2.880 1.865

Vols 2.906 1.581 2.029 2.061 1.306

Fret 304 122 147 111 56

III. Total

Passagers 30.564 24.117 34.249 38.488 23.862

Vols 16.84o 9.381 11.809 12.779 6.309

Fret 2.850 3.191 4.066 5.351 h.379

Source: ASEONA, Bangui

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ANNEXE

Tableau VIII: RCA - REPARTITION DES EXPORTATIONS ET DES IMPORTATIONS PARITINERAIRj,1964 - 1968

(en milliers de tonnes)

1964 1965 1966 1967 1968

VOIE TRANSEQUATORIALE2/

Par l'Oubangui jusqu'au Port de Bangui

Produits exportés 57 48 h5 56 59dont, en transit provenant du Tchad (28) (24) (15) (25) (27)

Produits importés 127 110 129 157 173dont, en transit à destination du Tchad (30) (17) (27) (25) (36)

Total partiel l84 158 174 213 232

dont, en transit en provenance et à (58) (hi) (42) (L9) (63)

destination du Tchad

Par la Sangha jusqu' à Salo

Produits exportés 3 2 3 2 2

Produits importés 5 6 5 6 7

Total partiel 8 8 8 3 9

Total, voie Equatoriale 192 166 1i2 221 2h1

ITINRAIRE CMEROUNAIS

Importations et exportations3 5 5 5 h 5

PAR AVION

Importations et exportations.= 3 3 h 5

TOTAL GENERAL (3 itinéraires) 200 174 190 229 251

/ Le trafic empruntant la voie transéquatoriale s'effectue principalement par voieferrée et par fleuve jusqu'à Bangui, mais un trafic moins important emprunte la Sangha(affluent de l'Oubangui), principalement jusqu'à Salo.

2 De Berberati ou Bouar-Baboua jusqu'à Yaoundé.Surtout importations.Estimation.

Source: RCA, Bulletin Mensuel de Statistique.

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Tableau IX: !CA - RESE7AU 1OUTIER ET ENTRETIE DE3 ROUTES, 1969

(en kilomètres)

Routes Routes Routes TotalEntretenues par principales secondaires locales

Ministère des Travaux Publics 2.118 1.270 - 3.388

ATEC (Agence Transéquatorialedes Communications) 508 - - 508

Ministère du Développement i/et autorités locales - - 17.500 17.500

TOTAL 2,62 1.270 1700 21.396

1/ Le Ministère du Développement était, jusqu'au début de 1970 lorsqutil a changéde dénomination, un Ministère d'Etat responsable, entre autre, de ltagricultureet des transports.

Source: RCA, Ministère des Travaux Publics.

Tableau X: RCA - ESTIMATION DE LA COMPOSITIONDU PARC AUTOMOBILE AU 31 JANVIER 1967

Automobiles 3.456Camionnettes 2.648Camions 1 .968Autobus 155Divers 288

Total 8.515

Source: RCA, Haut Commissariat au Plan, Situation du parcautomobile de la RCA, 31 janvier 1967.

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ANNEXE

Tableau XI: RCA - VALEUR DU COMMERCE EXTERIEUR, PAR DESTINATION ET PAR ORIGINE,1966-1969

(en millions de FCFA)

1966 1967~ 1968 1968 19694 mois 4 mois

I. Exportations totales f.o.b. 9.140 8.89h 10.83 n.a n.a1. vers les pays n'appartenant pas --

aù l'UDEAC 7.591 7.166 8.816 2.652 3.055GEE .749 .9 600 n.a n.a

dont, France (2.841) (3.031) (3.352) (n.a) (n.a)Etats-Unis L 432 2.153 2.783 n.a n.aIsraël 1 496 994 1.h90 n.a n.aAutres pays non africains 819 392 384 n.a n.aAfrique (autres que pays UDEAC) 95 188 159 n.a n.a

2. vers les pays de l'UDEAC./ 699 878 717 n.a n.adontexportations assujetties à lataxe unique 549 724 555 n.a n.a

autres exportations vers l'UDEAC 150 154 162 n.a n.a

3. Exportations non contrÔlées2/ 850 850 950 n.a n.

II. Importations c.a.f. frontière RCA 10.379 12.643 11.759 n.a n.a1. Provenant des pays n'appartenant - -

pas à l'UDEAC 8.623 10.908 9.820 2.760 3.255

CEE 6•390 8.622 7.610 n.a n.adont, France (5.067) (6.h86) (5.299) (n.a) (n.a)Etats-Unis 362 397 458 n.a n.aAutres pays non africains 1.357 1.308 1.161 n.a n.aAfrique (autres que pays UDEAC) 513 581 591 n.a n.a

2. Provenant des pays de l'UDEAC 1.556 1.535 1,739 n.a n.aImportations assujetties à lataxe unique 1.266 1.232 1.357 n.a n.a

Autres importations 290 303 382 n.a n.a

3. Importations non contrôlées3/ 200 200 200 n.a n.a

III. Balance commerciale -1.239 -3.749 -1.276 n.a n.a

1. Pays n'appartenant pas à l'UDEAC -1.032 -3.742 -1.00h -108 -2002. UDEACI/ -857 -657 -1.022 n.a n.a3. Echanges non contrôlés 650 650 750 n.a n.a

I/ Exception faite des exportations non contrf16es, qui vont principalement vers Ios paysde l'UDEAC.

2f Ces échanges sont constitués pour l'essentiel par des exportations de diamants acheminéesen fraude, évaluées avec prudence à 20 pour cent en 1966, 1968 et 1969 et à 25 pour cent er1967.

3f Les estimations sont établies en retranchant les importations déclarées de viande enprovenance du Tchad de la consommation annuelle de viande importée du Tchad (Planquadriennal de développement de la RCA, Vol. I, pp. 6-18).

Sources: RCA, Bulletin Mensuel de Statistiques, Décembre 1966, 1967 et 1968, SecrétariatGénéral de l'UDEAC, Bulletin des Statistiques Générales de l'UDEAC, Avril 1969,chiffres obtenus auprès des autorités de la République Centrafricaine etestimations établies par la mission.

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ANNEXE

Tableau XIbis: RCA - VALEUR DES ECHANGES EXTERIEURS, PAR DESTINATION ET PARORIGINE, 1966-68

(en pourcentage)

1966 1967 1968

I. Exportations totales, f.o.b. RCA 1 0 .01 1000 100,0

1. vers pays n'appartenant pas à 1'UDEAC 83,0 8_06 84,i

CEE l,0 38,7 38,2dont, France (31,1) (3h,1) (32,0)Etats-Unis 15,7 24,2 26,5Israël 16,3 11,2 #12Autres pays non africains 9,0 4, 3,7Afrique (autres que pays UDEAC) 1,0 2,1 1,5

2. vers pays de 1'UDEAC .-6 .9±2dont

exportations assujetties à la taxe unique 6,0 8,2 5,3autres exportations vers les pays de 1'UDEAC 1,6 1,7 1,5

3. Exportations non contrôlées 9M»

II. Importations c.a.f. frontière RCA 100.0 100.0 100.0

1. provenant des pays n'appartenant pas à l'UDEAC 8 86,3

CEE 61,6 68,,2 64,7dont, France . 48,8 51,3 45,1Etats-Unis 3,4 3,1 3,9Autres pays non africains 13,1 10,3 9,9Afrique (autres que pays UDEAC) 5,0 4,7 5,0

2. provenant des pays de l'UDEAC 15,A 12,

Importations assujetties à la taxe unique 12,2 9,7 11,6Autres importations 2,8 2,4 3,2

3. Importations non contrôlées .9 6 i

Source: Tableau annexe XI.

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ANNEXE

Tableau XII: RCA - PRODUITS ENTRANT DANS LE COMMERCE EXTERIEUR CONTROLE

-- AVEC LES PAYS N'APPARTENANT PAS A L'UDEAC

1 966-69

(en millions de FCFA)

1966 1967 1968 1968 1969h mois h mois

Exportations (f.o.b.) 7,591 7.166 8.816 2.652 3,055

Diamants 4.062 3.342 4.681 1.586 1.503

Produits agricoles 3.529 .81 h-13 1 066 1.552Fibre de coton 1.114 1-o3, 2,0 530796Café 1,798 1.i36 1,073 251 255Grumes et sciages 158 210 299 63 180Tabac 53 141 197 108 147Caoutchouc 129 73 84 26 35Sesame 33 53 - - -

Divers 244 269 417 88 139

Importations (c.a.f. frontière RCA) 8.623 10.908 9,820 2.760 3.255

Machines, appareils et matériel 1,234 2.779 1.594 433 470Véhicules et pièces détachées 1.245 1.045 1,598 523 378Produits alimentaires, tabaci/ 1.379 1.626 1.576 387 410Produits minérau/ 1,030 1.09h 1,027 238 745Textiles 1.196 1.377 1,367 500 424Produits chimiques, caoutchouc Jt ýasmAtrff 958 1.37h 1,226 290 397Métaux, ouvrages en métaux P t1qu 828 921 699 216 219Peaux, cuirs, bois, papier 270 245 324 70 106Divers 483 447 409 42 106

Y Y compris les animaux sur pied./ Comprend ciment et essence.

Sources: RCA, Bulletin Mensuel de Statistiques, Décembre 1966, 1967 et 1968 etchiffres obtenus auprès des autorités de la République Centrafricaine.

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ANNEXE

Tableau XIIbis: RCA - PRODUITS ENTRANT DANS LE COMMERCE EXTERIEUR CONTROLEAVEC LES PAYS N'APPARTENANT PAS A L'UDEAC

1966-69

(en pourcentage)

1966 1967 1968 1968 19694 mois 4 mois

Exportations (f.o.b.) 100,0 100,0 100,0 1100,0_

Diamants 53*5 46,7 53,1 59,7 49,2

Produits agricoles 46,5 53,3 49 9 4o,3 50,8Fibre de coton l,7 22,8 20.0 ~2,lCafé 23,7 20,0 12,2 9,5 8,3Bois 2,1 2,9 3,4 2,h 5.9Tabac 0,7 2,0 2,2 4,1 h,8Caoutchouc 1,7 1.1 1,0 1,0 1,1Sésame 0, 0,7 - - -Divers 3,2 3,8 4,7 3,3 4,6

Importations (c.a.f. frontière RCA) 100,0 10 100,0 100.0 100,0

Machines, appareils et matériel 14,3 25,h 16.2 15,7 11,4Véhicules et pièces détachées l,4 9,6 16,2 19,0 11,6Produits alimentaires, poissons, tabac 16,0 l4,9 16,0 14,O 12,6Produits minéraux 11,9 10,0 10,.5 8,6 22,9Textiles 13,9 12,7 13,9 18,1 13,0Produits chimiques et caoutchouc 11,1 12,6 12,5 10,5 12,2Métaux, ouvrages en métaux 9,6 8,h 7,1 7,8 6,7Peaux, cuir, bois, papier 3.1 2,2 3,3 2,6 3,3Divers 5,6 4,1 h,2 1,5 3,3

Source: Tableau anne:e XII.

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ANNEXE

Tableau XIII: RCA - VOLUME DES PRINCIPALES EXPORTATIONS DE PRODUITS AGRICOLESVERS IES PAYS N'APPARTENANT PAS A L'UDEAC, 1966-1969

1966 19o7 1968 1968 19694 mois 4 mois

(en tones métriques)

Grumes et sciages 10.679 15.322 20,996 3,723 11.979

Fibre de coton 7.995 11,999 15.266 3,897 5.9.jô

Caf& 11.322 8.942 8,10h 1,636 1.656

Tabac 580 629 817 55 62

Caoutchouc 1.221 804 1,036 36 3h

Amandes de palmiste 1.286 890 749 202 --

Sésame 673 888 -- -- --

Total 3.756 3.474 h6.968 9.59 19,669

(en pourcentage)

Grumes et sciages 32 40 47 h0 62

Fibre de coton 24 3j 32 41 30

Café 3h 23 17 18 8

Tabac 1 1 1 - .

Caoutchouc 3 2 2 -

Amande de palmiste 4 2 1 1

Sésame 2 2 - - -

Total 100 100 100 100 100

Sources: RCA, Bulletin Mensuel de Statistiques, D&eembre 1966, 1967 et 1968 etchiffres obtenus auprès des autorités de la RCA.

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ANNEXE

Tableau XIV: RCA - BALANCE DES PAIEmENTS 1968

(millions de FCFA)

Credit Debit Net

A. Biens et services non compris les

paiements des facteurs _203 - 3.435

Marchandise 12.063 9,242 2.821

Services 4.636 10.892 -6.256Fret et assurance marchandise 124 3,961 - 3,36Autres transports 304 989 - 685Voyages 450 989 - 539Autre assurance 172 343 - 171Transactions de l'Etat (n.i.a.) 2.007 2.733 - 726Autres services 1.580 1,878 - 298

B. Paiements des facteurs 1.109 2.485 -.1.376

Revenu des investissements 51 981 - 930Autres transferts 1.058 1,504 - 446

C. Capitaux non monétaires Z382 2,292 ,090

Long terme 5,995 1.811 4.184Capitaux publics à long terme 3.576 544 3,039Capitaux privés à long terme 2,419 1,267 1,152

Capitaux privés à court terme 387 481 - 94

D. Erreurs et omissions (nettes) 225 - 225

E. Mouvements monétaires 819 323 49_&4-

Banque Centrale 67 74 - 7Banques commerciales, banques dedéveloppement et Caisse d'épargne postale 752 249 503

Source: Données fournies par les autorités centrafricaines (BCEAEC)

1/ Les exportations sont évaluées à Brazzaville ou Pointe Noire en fonction du lieud'expédition; en d'autres termes, elles ne sont ni FOB, ni CAF mais comprennentplus ou moins les coûts, l'assurance et le fret.

2 FOB pays d'origine.Fortement sousestimé: voir notes y etAucun effort n'a été fait pour concilier ce chiffre avec les données monétairespubliées par l'IFS, du fait que les mouvements mon4taires dans la balance despaiements semblent plus exacts que ceux de l'IFS (voir para. 172).

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ANNEXE

Tableau XV: RCA - ACTIF ET PASSIF DES BANQUES COMMERCIALES ET DE LA BANQUE DE

DEVELOPPEM ENT, 1964-1969

(en milliards de FCFA)

1964 1965 1966 1967_ 3L|8 1969--Déc. Déc. Dec. b3. Déc. Mars Juin Sept.

Actif

Réserves liquides 0,02 0,03 0,08 0,05 0,09 0,13 0,18.

Avoirs à l'étranger -o,35 -0,57 -0,h5 -0,82 -0,73 -0,79 -0,92

Créances sur le secteuli - - - 0,01 - - -

Créances sur le secteuf 4,75 5,32 6,26 7,37 8,51 8,96 8,93

Passif

Dépôts à vue 1,87 2,00 1,80 2.08 2,83 2,58 2,62

Dépôts à terme 0,17 0,23 0,h3 0,47 o,58 0,59 o,65

Dépôts publics 0,21 0,20 0,22 0,14 0,19 0,20 0,15

Avances de la banque cen- 1,58 1,71 2,38 2,87 2,99 3,76 3,55trale

Divers (net) 0,59 0,664 1,06 1,05 1,28 1,17 1,22

Source: FMI, International Financial Statistics.

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ANNEXE

Tableau XVI: RCA - ENCOURS DES CREDITS DE LA BANQUE NATIONALE DE DEVELOPPEMENT1966 - 1968

(en millions de FCFA)

:30 Jgin 1966 30 juin 1967 31 décembre 1968Long Court Moyen Long Total Court Moyen Long TotalTerme Total _l TermB Terme

Agriculture 37 540 744 131 23 898 738 119 25 882

Développement rural - h - 6 51 57 - 155 100 255

Artisanat, commerce,industrie 71 22h 14 193 88 295 73 391 221 685

Logement 400 571 1 155 379 535 - 216 515 731

Petit matéiriel - 7 7 . . 7

Véhicules - 12 - 7 - 7 55 33 - 88

Divers 5 9 - 6 3 9 1 47 - 48

TOTAL 13 L.367 766 7 T 1.8W8 961 ~67 2.68

dont paiements n.a 240 n.a n.a n.a 206 n.a n.a n.a 354arriér4s

Totaux partiels en 38 100 42 28 30 100 32 36 32 100pourcentage du total -

Comprend également 42 millions de FCFA de prêts à court terme et 412 millionsde FCFA de prêts à moyen tenme.

Sources: RCA, Banque Nationale de Développement, Rpport d'activité, 1965/66,1966/67 et 1967/68 et chiffres obtenus auprès de ladiistration de la BND.

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ANNEXE

Tableau XVII: RCA - RECETTES ET DEPENSES BUDGETAIRES EFFECTIVES 1966-1969(comptabilisées par exercice)

(millions de FCFA)

1966 1967 1968 1969Il mois

I. Recettes du budget ordinaire 8.05h 8-196 9.172 7.929

1. Impôts directs 1,956 1.909 2.144 1,782

a. Impôts personnels 781 717 n.a

b. Impôts sur le revenu 602 584 n.a n.a

Impôt général sur le revenu (299) (253) (n.a) (n.a)Revenu commercial (247) (262) (n.a) (n.a)Revenu des valeurs mobilières ( 56) ( 69) (n.a) (n.a)

c. Patentes et licences 2_3 199 n.a n.a

d. Impôts fonciers 115 128 n.a n.ae. Divers 220 281 n.a n.a

2. Impôts indirects 5.238 5.86 6,519 5.28'9a. Droits fiscaux d'entrée 3.201 3,249 n.a n.a

b. Taxe unique 722 834 n.a n.a

c. Droits d'exportation 408 336 n.a n.ad. Taxes intérieures diverses et taxes de yente756 877 n.a n.ae. Divers 151 190 n.a n.a

3. Recettes extrafiscales 860 801 479 858a. Revenus des domaines et des mines 29 2 31 -296 -2Fb. UDEAC (ret)>/ 319 278 - 206c. Divers2! 292 292 183 390

II. Dépenses du budget de fonctionnement 7,324 8,685 9.868 8.872

1. Administration 2.?25 2.120 2.245 2.682. Education ï,36 1,516 1.680 1.537

dont bourses d'études 233 278 306 231

3. Santé 691' 852 913 711

4. Défense _6_ 950 1,210 1.261

5. Agriculture, transports, to risme, 3 77~6 819 6Mdont subventions aux ORj3/ 12 233 17 F

6. Entretien et travaux publics 496 833 909 608

dont P.&T. (net) 1 13 2 109

7. Transferts et subventions 1.249 1.467 1.661 h 1.0508. Service de la dette 94 166 31 -U97

III. Excédent ou déficit du budget ordinaire (-) 730 -489 -696 -9h3

IV. Dépenses d'équipement -618 -499 -279 -258

V. Excédent ou déficit global (.) 112 -988 -975 .201

1/ Principalement recettes nettes du Fonds de eolidarit& moins les contributiona modestesaux dépenses administratives de l'UDEAC (Union Douanière et Economique de l'Afrione

2/ La rubrique Postes et Télécommunications ayant été calculée sur unebase nette, elle a par conséquent entièrement disparu du budget en 1970.

3/ Offices Régionaux de Développement.li/ Y compris un paiement net à l'tUDEAC de 206 millions de FCFA, en raison de la retenue

par l'UDEAC de la fraction du Fonds de Solidarité afférente à la RCA, intervenueaprès Avril 1968.

Source: RCA- Compte Définitif 1966,et données communiquées par les autoritéscentrairMCa-nS ýTresor).

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ANNEXE

Tableau XVII: RCA - PREVISIONS BUDGETAIRES, PAR EXERCICE FINANCIER 1.966-70

(millions de FCFA)

19661/ 1967 1968 1969 1970

I. Recettes du budget ordinaire 7.h31 8.02 9.030 10.290 11,306

1. Impôts directs 1,574 ~ 2.119 2,71 9 2'77

a. Impôts sur le revenu 513 ~~~3 ~~6 n.a.Impôt génêral sur le revenu (235) (235) (295) (320) n.a.

Revenu commercial (202) (222) (222) (278) n.a.

Revenu des valeurs mobilières (50) (56) (66) (56) n.a.

b. Impôts personnels 605 655 770 800 n.a.

c. Impôts fonciers 96 96 119 1h7 n.a.

d. Patentes et licences 150 175 235 235 n.a.

e. Divers 236 247 4122/ 883 n.a.

2. Impôts indirects 1031 5.150 5.870 6,43 6,044a. Droits fiscaux d'entrée 3.102 3.213 3.613 3,9G6 n. a.

b. Taxe unique 540 750 975 1,090 n.a.c. Droits d'exportation 419 355 283 360 n.a.d. Taxes intérieures diversesde gt s 783 680 821 873 n.a.

e. Divers 187 152 178 21 n.a.

3. Recettes extrafiscales 826 1.,206 1.041 1,128 2,20Ô9

a. Revenus des domaines et des 281 320 232 3h7 313mines2832233431

b. UDEAC (net) 320 283 283 350 4li

c. Divers 225 603 476 431 1,561

dont P. et T. (net) (-16) (239) (225) (65) (-d)

II. Dépenses du budget de fonctionmment .296 8.654 9.651 10,321 J83

1. Administration 2.220 2.130 2.140h 2.789 3,91122. Education 1.307 1.648 15625 1,797 2,0934/

dont bourses d'études (233) (282) (318) 323) (3863. Santé 709 889 904 855 722vh. Dé'fense 636 827 1,109 1.h51 1,3515. Agriculture, transports,

tourisme 607 718 833 698 610dontsubventions aux ORD (125) (235) (182) (97) (77)

6. Entretien et travauxpublics 517 813 739 632 560

7. Transferts et subventions 1,206 1.498 1.632 1.327 1,48-18. Service de la dette 94 130 405 772 555

III. Excédent ou déficit du budgetordinaire 135 -612 -621 -31 -)3

IV. Dépenses d'équipement -. 11 ...

V. Excédent ou déficit global (-) -976 -848 -881 -700 -823

1/ Previsions révisées.7/ Y compris la nouvelle taxe sur l'extraotion du diamant, qui a rapporté 160 millions

de FCFA.3/ Inclus dans ce chiffre plus de FCFA 500 millions pour une augmentation d,

sala pour les fonctionnaires qui n'est pas répartie sur le budget desdes differents ministères.(Pour notes 4 et 5 et la Source, voir tableau XVIII bis)

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ANNEXE

Tableau XVIIIbis: RCA - PREVISIONS BUDGETAIRES, PAR EXERCICE FINANCIER 1966-70

(en pourcentage)

1966 1967 196b 1969 1970

I. Recettes du budget ordinaire 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

1 . Impôts directs 21,2 2 26 26ja. ImpOts sur le revenu 6,6 6, 6 6, n.a.

Impôt général sur le revenu (3,2) (2,9) (3,3) (3,1) n.a.Revenu commercial (2,7) (2,b) (2,5) (2,7) n.a.Revenu des valeurs mobilières (0,7) (0,7) (0,7) (0,5) n.a.

b. Impôts personnels 8.1 8,1 8,5 7,7 n.a.c. Impôts fonciers 1,3 1,2 1,3 1,4 n.a.d. Patentes et licences 2,0 2,2 2,6 2,3 n.a.e. Divers 3,2 3,1 4,6 8,6 n.a.

2. Impôts indirects 677 64,0 65,0 62,6 53,4a. Droits fiscaux d'entrée 17 0,0 40,0 38,0 n.a.b. Taxe unique 7,h 9,3 10,8 10,5 n.a.c. Droits d'exportation 5,6 h,4 3,1 3,5 n.a.d. Taxes intérieur ggvses 10,5 8,5 9,1 8, 5 n.a.

e. Divers 2,5 1,8 2,0 2,1 n.a.

3. Recettes non- fiscales 11,1 l1,0 11,5 Il 0 20,2a. Revenus des domaines et des mines 3,8 ,0 2,7 3 n.a.

b. UDEAC (net) 14,3 3,ý 3,3 3,4 n.a.c. Divers 3,0 (,5 5,5 4,2 n.a.

dont P. et T. (net) (-0,2) (3,0) (2,5) (0,6) n.a.

II. Dêpenses du budget de fonctionnement 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

1. Administration 30,4 24.,6 24,9 2(,0 3>4,72. Education 17,9 19,0 16,8 17,4 18,6

dont bourses d'études (3,2) (3,3) (3,3) (3,1) (3,)4)3. Santé 9,7 10,3 9,h 8,3 6,34. Défense 6,7( 9,6 11,5 1]J,1 12,05. Agriculture, transports,

tourisme 8,3 8,3 8,6 6,8 5,4dont subventions

aux ORD (1,7) (2,7) (1,7) (1,0) (0,7)6. Entretien et travaux

publics 7,1 9,4 Y,7 6,1 5,07. Transferts et subventions 36,5 17,3 16,9 12,9 13,18. Service de la dette 1,h 1,5 14,2 7,li 4,y

/ Ministères de l'Education et de la Jeunesse, des Sports, des Arts et de laculture seulement.

5/ Ministères de la Santé et le Secrétariat dtEtat chargé des Affaires Sociales.N'inclus pas les achats de produits pharmaceutiques et dépenses de Santéinclus ailleurs dans le budget. Ce chiffre se compare avec FCFA 612 millionsen 1969.

Source: Tableau XVIII: RCA, Budget de l'étatSource: Tableau XVIII bis: Tableau XVIII.

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ANNEXE

Tableau XIX: RCA - PLAN DE DEVELOPPEMENT QUADRIENNAL 1967-1970, INVESTISSEMENTSPREVUS ET REELS

1967 - 1968

(en millions de FCFA)

InvesUseta prévus - Investissements réels FinancéTotal 1967/1968 mais

(1) dé Montant % non1/

(1) 1967 1968 de (1)dépense-

Investissements sociaux et

administratifs 9.893 26,8 1.223 2.053 3.276 33,1 624dontLogement eturbanisme 7.155 19,4

Administration etinformation 796 2,2

Service de la dette publique 637 1,7

Mines, Energie et Industries 8.628 23.h 3.718 328 h6.046 46,9 50dontTextiles et habillement 2/ 3.0h0 8,1Mines (principalement privë) 1.940 5,2

Production agricole 6.581 17,8 1.085 1.059 2.1h 32,6 1.585dontModernisation et

productivité 1.951 5,3Diversification . 409 3,8Elevage 905 2,5Sylviculture (privée) 200 0,5

Infrastructure économique.L 6.476 17.6 904 986 1.890 29,2 1.779dontTransports terrestres h.195 n1,hTransports fluviaux 682 1,6Infrastructure commerciale 747 2,0Tourisme et hôtellerie h51 1,2Postes et Télécommunications 228 0,6

Recherche 3.255 88 688 530 1.218 37L h94do-ntRecherche agronomique 1.h76 h,0Recherche géologique etminière 768 2,1

Transports 603 1,6Formation 2.043 5,_ 200 323 523 25,6 -

TOTAL 36.876 100,0 7.818 5.279 13.097 35,5 5.032

dontInvestissement public 28.322 76,8 h-5002/2.822 7.322 25,9Investissement privé 8.555 23,2 3.318 2.457 5.775 67,5

dontFinancement extérieur 19.305 52,h 5.165 1.156 6.321 32,7Financement intérieur 14.099 38,2 1.425 5.256 6.681 47,Non connu ou non décidéau 1er janvier 1969 3 h72 9,h - 95 95 2,7

1/ Au 31 décembre 1968.7/ Voir également la rubrique Recherche.7/ Estimations établies à partir de chiffres incomplets.

Source: RCA, Plan Quadriennal 1967-1970 et chiffres obtenus auprès des autorités dela RCA.

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ANNEXE

Tableau XX: RCA - MONTANT DE L'AIDE ACCORDEE PAR LE FED, PAR SECTEUR,1966-1969

1960/63 1964 1965 1966 1967 .1968 1969 TotaiSeceur(6mois ) 1960-69

(en. millions de FCFA)

1. Infrastructure 233 37 170 135 315 129 242 1.262:

2. Enseignement 64 .U4 340 227 .19 267 104 1,205

3. Production2/ - - 346 291 265 214 93 1.209dontsoutien des prix - - (326) (179) (153) (120) ( - ) (780)

4. Santé 294 66 30 138 34 17 3 582

5. D5veloppement rural 187 172 15 2 58 225 143 803

6. Divers 46 24 10 - - - - 80

Total 82. 313 9-01 74 866 853 581 51/

(en pourcentage)

1. Infrastructure 28,3 11,8 18,6 17,0 36, 15,1 h1%3 24,5

2. Enseignement 7,8 4,5 3',h 28,6 22,h 31,3 17,8 23,5

3. Production/ - - 38,0 36,6 30,6 25,1 15,9 23,5dontsoutien des prix - - (35,8)(22,5).,(1.7,7) (14,1) ( - ) (15,2)

4. Santé 35e7 21,1 3,3 17,5 3,9 2,0 0,5 11,3

5. D4veloppement rural 22,7 54,9 1,6 0,3 6,7 26,5 24,4 15,6

6. Divers 5,5 7,7 1, - - - - 1.6

Total 100,0 100, 100,0 100,0 100,0 100,10 0,qe 100,0

1/ Ecart dû à l'emploi de chiffres arrondis.r/ Comprend l'aide à la production (Aide à la diversification et soutien des prix).

Source: Représentant résident du FED à Bangui.

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ANNEXE

Tableau XXI: RCA - ENGAGEMENTS D'AIDE DU FAC, PAR SECTEUR ET MONTANTSDES DEPENSES EFFECTUEES, 1960-69

Secteur 1960/63 1964 1965 1966 1967" 1968 19691/ 98t

(en millions de FCFA)

1. Production 636 814 368 559 391 225 n.a 2.99e-

2. Infrastructure 1.01O 802 48 - 162 24 n.a. 2.045

3. Equipement social 95ô 14 - 197 - 63 n.a 1.231

4. Etudes et recherche 659 10 88 109 137 103 n.a 1.245/scientifique

Montant total desengagements 3.263 1.780 - 504 86 6 8 9 ZZ 415 87L, 7.515 L2

Sommes décaisséesi/ n.a 560 928 998 673 500 n.a 3.659

(n pourcentage)

1. Production 19,5 45,7 73,0 64,6 56,7 54,2 n.a 39,8

2. Infrastructure 30,9 45,1 9,5 - 23,5 5,8 n.a 27,2

3. Equipement social 29,4 0,8 - 12,8 - 15,2 n.a 16,4

h. Etudes et recherche 20,2 8,4 17,5 12,6 19,8 24,8 n.a t6,6scientifique

Montant total desengagements 100,1 100,0 100.0 l 0 100, 100,0 n.a

Dépenses effectuées n.a 31,5 184,1 115,4 97,7 120,5 n.a 48,7

Titre VI seulement. Les engagements comprennent aussi les somes indiquées dansles Tableaux III et V.

Source: Chiffres obtenus auprès du Gouvernement français.

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ANNEXE

Tableau XXII: RCA - ENCOURS DE LA DETTE PUBLIQUE EXTERIEURE 1/AU 31 DECEMBRE 1968 AVEC ENCOURS ADDITIONNELS JUSQU'AU 30 JUIN 1969 INCLUSIVEMENT

Dette remboursable en devises

(en milliers de dollars E.U.)

Encours de la dette Encours additionnels Encours deau 31 décembre 1968 du ler janvier au la dette

Source Partie y compris 30 juin 1969 au 30 juin 1969versée partie non y compris partie nonseulement versée versée

TOTAL DE LA DETTE PUBLIQUEEXTERIEURE 20.646 21.012 9.757 30.769

Prêts bilatéraux 18.910 18.910 4.374 23.284Chine (Rép. Pop.) h 1.800 1.00 - 1.800France 4/ 14.924 14.924 2.625 17.549Allemagne (Rép. Féd.)5/ 2.186 2.186 1.749 3.935

Prêts des organisationsinternationales - 227 4.200 4.427

Fodds Européen deDéveloppement (FED) - 227 - 227

Association Interna-tionale (AID) - - 4.200 4.200

Prêts du secteur privéCrédits fournisseurs 1.736 1.875 1.183 3.058France / 182 182 - 182Allemagne (Rép.Féd. ) / 1.223 1.223 1.223

Israël 38 38 - 38Suisse h - - 1.183 1.183Royaume-Uni 293 432 - 432

1/ Dette comportant une échéance initiale ou prorogée de plus d'un an.2/ Cette définition comprend le franc CFA qui est librement convertible en

franc français.

3/ Sans tenir compte des amortissements pendant les premiers six mois de

1969 (environ FCFA 800 millions).y/ y compris les dettes remboursables en francs crançais qui sont convertiblesau taux de change en vigueur depuis la réévaluation d'août 1969.

_/ Y compris les dettes remboursables en marks allemands qui sont convertiblesau taux de change en vigueur depuis la réévaluation d'octobre 1969.

Source: BIRD, Département des études économiques, Division des ServicesStatistiques, 22 janvier 1970.

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ANNEXE

Tableau XXIII: RCA - PREVISIONS DE REMBOURSEMENT DE LA DETTEPUBLIQUE EXTERIEURE Y COMPRIS DES SOMMES NON

DECAISSEES AU 31 DECEMBRE 1968AVEC PROLONGATION JUSQU'AU 30 JUIN 1969

Dette Remboursable en Devises

(en milliers de dollars des Etats-Unis)

Année Encours de la dette(Début de période) Versements pendant chaque période

y comprissomes non Amortisse- Intérêt Totaldécaissées ment

1969 20.618 1.662 356 2,0181970 28.713 1.815 407 2.2221971 26.898 2.ý21 339 2.8601972 24.378 2,h07 311 2.7191973 21.970 1.871 288 2.159197h 20.099 1.803 260 2.0631975 18.296 1.660 23h 1.89h1976 16.636 823 213 1.0361977 15.813 787 197 98h1978 15.026 709 175 8841979 14-317 651 155 8061980 13.666 735 140 8751981 12.931 740 127 8681982 12.190 6h7 11h 7621983 11,543 540 107 648

Comprend le service de toutes les dettes qui figurent au Tableau 14 établile 22 janvier 1970, à l'exception des sommes ci-après, dont les conditionsde remboursement ne sont pas connues:

Fournisseurs (France) $167.000Prêt du Fond Européen de Développement 227.000

Total $394.ooo

Source: BIRD, Département des Etudes Economiques, Division des Services destatistique, 22 janvier 1970.

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REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

PREFECTURESPOPULATION + ET DENSITE

VAKAGA11,620

NDELE,

BAMINGUI BANGORAN18, 740

KEMON - GRNBONGU

. M E L - P K .... ..- '-.. .. ..'".

A~. T... .AGA ..

-. .ANGUI

0 . HABITANTS AUTKM

KEMO GR"BO°•

06

REuANA OV HAT ¥00MROTfUU

-,~~~ DONNEES DE 1962 BASEES SUR RE8ENSEMENT 1960* . . TS 05.2 0 2 0 7 05 >(NDN COMPRIS 28,000 REFUGIES t0M.1cn

AVRIL 1970 BIRD ?8

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REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

CLIMAT, VEGETATIONS ET PRECIPITATIONS MOYENNES.

iB|RAO~

-N C L l M A T

0 SOUDANO-SA HELIEN

/I 0

CLIMAT SOUDANO-GUINEEN

0BOSSANGOA oBRA A,o

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D.

5+-CLIMAT OMBY

ou -÷OUBANGUIEN

FORET

SAVANE BURKEA

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SAVANE ADAMCUA

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REPUBLSAVANE 50UDAN0-GUINEENNE

SD U CO0N GO PRECIP ITATIONS MOyEýNNES

- LIM ITES DES5 CL IMATS

is 0 25 50 75 100x1. te 0 25 50 75 |00 N

AVRIL 1970BID 2 '

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Birao

-. T C H A D / ARACDS

SOUDAN

N Ndele TUIM

eOuadda v

Kabog

Paoua Batangafo .

*Bocaranga GOTOMGOTON Bria

•BETA L Bossangoa,, Bouca • 9Yalinga

/ BozoumC

Bouarbut Grimar * Bambari

Baboua BETAML•Bakouma MAMOCM OboWI Mbokj *

CaEnt .a Boaliosembhele *e DaarSCarnote C AE1a g ss u

d. I.ROSELLE PALMWERS

Berberat i BANGUI( @

olbaye

• CAFEM Baiki*

Sa, CACA.. i. REPUBLIQUE CENTRAFRICAINE

sa REPUBLIQUE RESSOURCES0 50 o00 DEMOCRATIQUE

° IL° 'î°DU CONGO M URANIUMMILES CONGO

DIAMANTS0 100 150 200 (BRAZZAVILLE)

ENERGIE(BOALI)KlILOMETRES n

FORETS >

AVRIL 1970 BIRD 2990

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CARTE 4

IBYEPBLIOECFNTRAFRICAINE

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINETRANSPORTS LIAISONS

INTERNATIONALES

N IG E RN 1 6 E RT C H A D

LA THAHA

L AC TCHAD Abeche

S U D A N

FORT-LAMY

N 1 G E R I A Are i

Quadda

REP B L/1OUE

c TRAFRICA INECAMER UN

Nk-"- BANGU

G so_lo ¯ /N L

EQUA TOR/ALE Q.esso

LIBREVLLE

Por t-Gent i1S GABN REPUBLIQUE DEMOCRAT/oUE

'3

DU CON6O

MayoumbBRAZZAVILLE

Po,nte-Noir KINSHASA

CABINAA

A Tfx A N fT/ O dU cAs QdLIA1ONS INTERNATIONAl5

SERVICE AERIEN REGULETO

RGUTES PRTNICTIPALES

.. 01E FERkREES

FkONTIERER

ANGOLAio 0 O 0 20óx.

AVRIL 1970 BIRD 29q1

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REPUBLIQUE CENTRAFRICAINER A CAN

RESEAU ROUTIERA F R i CA

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OUADDA

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- )-

o o m BOSSANGOA BOUCA AYA ING

AR SIB.UBABOUA GRIMARI AKOUMA

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D5 O RAAl• 7 .7 .

VerB BraB,zaUille e

CARNOT

BERB RATII MORB * AYE o 0U0NGO

AKONIKI MBAKI

VRI 17r IRD 2 2

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CARTE 6

REPUBLIQUE CENTRAFRICAINECIRCUITS D'APPROVISIONNEMENT

EN BETAIL BOVIN oAbérh

BATHA Qm

O -HadjerOKun r

OUADDAI

FORT LAMY 0 ongo O oz-Beida SOU D A NO Gama

GUERAT C H A Melfi boudeia

m- Timon

SALA MAT jBongor rALAM

k yabé

Ouon-a 0 50 100 Mi

OMoundou 50 00Km

Ouadde

Kabo

Botanga -

P Crampel

ozoum _ oucaBriorzour

BostantII-- BMM-Bo enSibutj

. Obo

tango A*

Z one T'i. RER DEM. DU CONGOBerberati , Boo/''" eb

BATHA PRINCIPALES REGIONS D' PPRO- PRINCIPALES ROUTES SUIVIESVFB-AEEN ETH- DACHA PAR LE BETAIL SOUDANIEN EN RCA

NoPa -INIPAUX ES ZONES DE PRODUCTION DU

Goz-Beida PINCPAX MARCHECI - - - BETAIL CENTRAFRICAINI DES ZONES DE PRODUCTION--- ZONES DE CONSOMMATION DU

ARHMBITPRINCIPAL MARCHE BETAIL TCHADIENfARCHAMBAULT DE REGROUPEMENT

@ ZONES DE CONSOMMATION DUCOURANTS PRINCIPAUX BETAIL SOUDANIEN

C MPORTANCE DES CIRCUITS ENCOURANTS COMMERCIAUX ILIRDEBVN

DU ETAIL CENTRAFRICAIN

CONGN ZONE ESSENTIELLEMENT RAVITAILLEETRAFIC FRONTALIER PAR DE LA VIANDE DE CHASSE

PRINCIPALES ROUTES SUIVIESPAR LE BETAIL TCHADIEN EN RCA ROUTES PRINCIPALES

AVRIL 1970 BIRD 2993

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REPU BLA QUE CENTRAFRICAINE .

INDUSTRIES . .

oQUANDA DJALLE

o NDE

ON'DIM 0 ATANGAFO

r] 1

PAOUA

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PENDD A CRDAMPEL

B A OUCANAATA

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3 o BAMBARI

HUILUB AA EIE DE CTONLL P CERAS E E CR UE

OGRIMARISCARNOT~

~ BOSE ECDOA

ZAGB E SNGAMHAT D FR(NNEP0IE

TP P SUE SN ETL

BER RATIN A BAA us[EE DE CAUTHOU 19 BRAQUEERIE

l D U FARIQUE DE VEOTMENTS P MONTAGE DE LICYCLETTES

PRODITS EN TAATIE EAVURILE FER NPIEXPLQTE

_ _0_ __le 00 70 100ml. to . Re 00 70 100.

LVRIL 1970 BlRD 29-4