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Prime(s) de risque
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Prime(s) de risque Ecart entre la rentabilité d’un portefeuille d’actifs
risqués et la rentabilité d’un placement sans risque Dires d’experts (épistémique)
Analystes financiers et professeurs d’université Gérants de Hedge Funds
Primes de risque ex-post Variabilité des primes de risque Une baisse des primes de risque ?
Primes de risque implicites
2
Primes de risque
Contexte : 𝒊 𝒇 𝒊 𝑴 𝒇 𝑴 𝒇 : écart entre la rentabilité attendue du
portefeuille de marché (formé de tous les actifs risqués) 𝑴 et taux sans risque 𝒇 = prime de risque de marché
Plus généralement, écart entre la rentabilité attendue d’un portefeuille d’actifs risqués (souvent des actions) et taux sans risque
On s’attend à ce que cette prime de risque soit positive
3 4
Médaf et actualisation des cash-flows espérés
Relation entre le prix aujourd’hui et le flux futur La rentabilité réalisée est 𝟏 𝟏 𝟎 𝟎 La rentabilité espérée est 𝟏 𝟏 𝟎 𝟎 L’équation de la SML donne : 𝒇 𝑴 𝒇
𝑬 𝑹 𝑬 𝑷𝟏 𝒅𝟏 𝑷𝟎 𝑷𝟎⁄ 𝑬 𝑷𝟏 𝒅𝟏 𝑷𝟎⁄ 𝟏 𝑬 𝑷𝟏 𝒅𝟏 𝑷𝟎⁄ 𝟏 𝒓𝒇 𝜷 𝑬𝑴 𝒓𝒇
𝟎 𝟏 𝟏 𝒇 𝑴 𝒇 Le prix aujourd’hui 𝟎 est la valeur actuelle du flux futur
espéré à la date 𝟏 𝟏 (dividende plus revente)
Le taux d’actualisation est 𝒇 𝑴 𝒇5
Médaf et actualisation des cash-flows espérés
Où 𝑟 𝑟 𝛽 𝐸 𝑟 Si le terme quand
⇔ taux de croissance des cash-flows espérés 𝑟
s’appelle la valeur fondamentale Elle peut coïncider avec la valeur de marché (efficience
informationnelle) Le calcul de la valeur fondamentale implique de pouvoir
calculer les numérateurs (analyse financière) et le taux d’actualisation, notamment
6
7 8
Dires d’experts
Enquête internationale sur la prime de risque de marché Étude téléchargée 130 563 fois sur les 12
derniers mois
Professeurs de finance et analystes financiers
Les répondants ont une opinion sur le niveau de 𝑴 𝒇
Niveaux moyens de 𝑴 𝒇 environ 6%
Diffèrent peu selon les pays !
9
Pablo Fernandez
IESE Business School
Dires d’experts Enquête sur les niveaux de 𝑴 𝒇
Cohérence des valeurs médianes Primes de risques plus élevées pour la Chine ou le Brésil Assez grande dispersion des opinions des experts
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11 12
Ray Dalio predicts that returns across asset classes over the next decade will only average 3 percent or 4 percent.
http://www.cnbc.com/2016/09/13/bridgewaters-dalio-theres-a-dangerous-situation-in-the-debt-market-now.html
13 Septembre 2016
Primes de risque historiques (ex-post ou a posteriori)
Utilisation de données historiques pour déterminer la rentabilité attendue du portefeuille de marché 𝑴
Inconvénients : Fluctuations des rentabilités moyennes Croyance (naïve ?) que les dynamiques futures des cours
boursiers se reproduisent dans le futur Possibilité de « data massage » : choix des périodes
d’estimation Divergences géographiques Différences entre moyennes arithmétiques et
géométriques
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Primes de risque historiques (ex-post ou a posteriori)
Rentabilités annuelles d’un portefeuille (dividendes réinvestis), ,
Rentabilité arithmétique moyenne
Rentabilité géométrique moyenne ⁄ ⁄ Exemple : 𝑇 2, 𝑃 100,𝑃 200,𝑃 100 𝑟 100%, 𝑟 50%, moyenne arithmétique 25%, moyenne géométrique 0%
14
15
Exemple : rentabilité du S&P 500 (dividendes réinvestis) de 2000 à 2015
Rentabilité arithmétique moyenne : 5,78%, rentabilité géométrique : 4,05%
La rentabilité arithmétique est toujours supérieure à la rentabilité géométrique et l’écart est d’autant plus grand que la variabilité des
rentabilités est grande
Rentabilité arithmétique moyenne : estimer l’espérance de rentabilité sur un an. Rentabilité géométrique (TRI) : mesurer la performance sur
plusieurs années, avec une base de calcul annuelle
Primes de risque 𝑴 𝒇 Hammond et al. "Rethinking the Equity Risk Premium: An
Overview and Some New Ideas." Research Foundation of CFA Institute (2011) Chartered Financial Analyst (CFA)
16
17
Grande variabilité des estimations de 𝑴 𝒇 médiane de l’ordre de 2 à 3%
Primes de risque 𝑴 𝒇 Dimson, Marsh, & Staunton (2009). Triumph of the
optimists: 101 years of global investment returns. Princeton University Press.
Dimson, Marsh, & Staunton (2003). Global evidence on the equity risk premium. Journal of Applied Corporate Finance.
18
19
Primes de risque
Rentabilité de placements Selon les types d’actifs
Marché américain
Valeur en 2000 d’un placement de 1$ fait en décembre 1925 Taux de rentabilité composé
𝟕𝟓
Taux réel ≈ taux nominal –taux d’inflation
Détermination de 𝑴 ?Valeur2000 Nominal Réel
Actions de forte capitalisation
2586 11,0 7,7
Actions de faible capitalisation
6403 12,4 9,0
Obligations privées 64 5,7 2,6
Obligations d’État 49 5,3 2,2
Bons du Trésor 17 3,8 0,75
20
Primes de risque historiques
Sur une période de 75 ans Action de faible
capitalisation ont eu la meilleure rentabilité Small caps
Puis actions de forte capitalisation Blue chips
Puis obligations privées Obligations d’État Enfin, Bons du Trésor
≈ Placement à court-terme sans risque pour les investisseurs $
Primes de risque positives ex-post
Valeur
2000
Nominal Réel
Actions de forte capitalisation
2586 11,0 7,7
Actions de faible capitalisation
6403 12,4 9,0
Obligations privées 64 5,7 2,6
Obligations d’État 49 5,3 2,2
Bons du Trésor 17 3,8 0,75
Détermination de 𝑴 ?
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Divergence des primes de risques selon les pays
Rentabilité des placements selon les pays
Valeur en 2000 d’un placement en actions de 1 USD fait un siècle auparavant
Taux de rentabilité
Valeur 2000
Nominal%
Réel%
États-Unis 16 797 10,2 6,7Royaume Uni 16 160 10,2 5,8France 102 369 12,2 3,8Suède 65 175 11,7 7,6Italie 93 545 12,1 2,7
Détermination de 𝑴 ?Divergence des primes de risques selon les pays
La rentabilité des actions américaines au 20e siècle est l’exception plutôt que la règle
Jorion & Goetzmann (1999), Global stock markets in the twentieth century
39 pays, 1921 – 1996 Rentabilité réelle la plus forte, soit 4,3% La médiane est de 0,8%
Biais du survivant : on prend comme norme le premier de classe Comparaisons ex-ante entre Argentine et USA Au début du 20 siècle, pays dans des situations
économiques comparables
22William Goetzmann
Philippe Jorion
Primes de risque 𝑴 𝒇 (pente de la SML)
Trop beau pour être vrai?
23
Placements glissants sur un horizon de 20 ans
Emprunt à 20 ans au taux des obligations d’état
Investissement en actionsSur le siècle dernier, toujours gagnant aux
États‐Unis
Chan et Lakonishok (1993) : grande imprécision de l’estimation des primes de risque
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L’exception américaine du 20e siècle
Primes de risque implicite
Où 𝑟 𝑟 𝛽 𝐸 𝑟 DDM : Dividend Discount Model
La prime de risque implicite 𝑴 𝒇 est telle que la valeur actuelle des flux de dividendes futurs est égale à 𝟎, la valeur en Bourse de l’action aujourd’hui Pour déterminer la prime de risque implicite, il faut d’une part
pouvoir projeter (prévoir) les espérances des dividendes futurs et connaître le Beta (constant) du titre
Plus 𝟎 est élevé, plus la prime de risque implicite est faible
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Primes de risque
𝑴 𝒇 The Most Important Number in Finance JP Morgan Capital Structure Advisory & Solutions, 2008
Description et mise en œuvre des différentes méthodes utilisées Prime de risque (US) estimée entre 5% et 7%
26
Le Médaf en pratique / prime de risque
Avantages/inconvénients de l’approche historique pour la détermination de la prime de risque (source JPMorgan)
27
Le Médaf en pratique / prime de risque
Avantages/Inconvénients de l’approche implicite de détermination de la prime de risque (source JPMorgan)
28
Le Médaf en pratique / prime de risque
Prime de risque implicite entre 1998 et 2008 (US) : 4,1%
29
Le Médaf en pratique / prime de risque Méthode du ratio de Sharpe
On détermine le ratio de Sharpe historique
30
Le Médaf en pratique / prime de risque Méthode du ratio de Sharpe
Primes de risque élevées
31 32
33
Variabilité des primes de risque (source Dimson)Instabilité des primes de risque 𝑴 𝒇Possibilité de baisse des marchés sur de longues périodes : 𝑴 ?
ME
instabilité des primes de risque 𝑴 𝒇MELes pentes des segments de droite en
rouge, vert, bleu donnent une idée de 𝑴 𝒇 sur différentes périodes : grande variabilité et estimation imprécise des primes de risques même en utilisant des
données sur longue période
Instabilité des primes de risque 𝑴 𝒇 (pente de la SML)
Étude disponible sur le site de la banque mondiale http://www1.worldbank.org/finance/assets/images/Equity_Risk_Premiums.pdf
Période d’estimation de 50 ans Intervalle de confiance Grande incertitude des primes de risque historiques
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Enigme de la prime de risque
Mehra, R., & Prescott, E. C. (1985). Données US : 1889 – 1978
Prime de risque annuelle d’environ
Vu le niveau élevé de 𝑴 𝒇, les investisseurs devraient détenir plus d’actions
Mais variabilité de 𝑴 𝒇 Siegel, J. J. (1999). The shrinking equity premium. The
Journal of Portfolio Management
1802 – 1997 : 𝑴 𝒇 1802 – 1882 : 𝑴 𝒇
37Rajnish Mehra
Variabilité des primes de risque
Damodaran
38
0,00%
1,00%
2,00%
3,00%
4,00%
5,00%
6,00%
7,00%
1950 1960 1970 1980 1990 2000 2010 2020 2030
Implied Premium (DDM)
Damodaran, A. (2019). Equity risk premiums (ERP): Determinants, estimation and implications–The 2019 edition.
39
0,00%
1,00%
2,00%
3,00%
4,00%
5,00%
6,00%
7,00%
8,00%
9,00%
janv-09avr-09juil-09oct-09janv-10avr-10juil-10oct-10janv-11avr-11juil-11oct-11janv-12avr-12juil-12oct-12janv-13avr-13juil-13oct-13janv-14avr-14juil-14oct-14janv-15avr-15juil-15oct-15janv-16avr-16juil-16oct-16janv-17avr-17juil-17oct-17janv-18avr-18juil-18
S&P
500
Start of month
Figure 12: Implied ERP by month: S&P 500 January 2009‐ Current
http://pages.stern.nyu.edu/~adamodar/40
« The Economist » : Shares and Shibboleths (vielles lunes) : la positivité des primes de risque ?
41
Primes de risque 𝑴 𝒇
42
Primes de risque
Damodaran (2012) : primes de risque historiques
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Dispersion des primes de risque historiques (1970 – 1996) élevées
Primes négatives pour l’Allemagne
et l’Italie
Primes de risque 𝑴 𝒇 Cornell (1999) “So that there is no suspense, here is the
bottom line: The future will not be as bright as the past”. Cornell (1999). The equity risk premium: the long-run future
of the stock market (Vol. 65). John Wiley & Sons. Dimson (2003) “Yet over the twentieth century as a whole,
financial markets were kind to investors. In envisioning the future, we should consider not only more modest performance expectations, but also a wide range of possible outcomes”. Utilisation problématique de données historiques pour
mesurer des primes de risque à appliquer sur une période future
44
45
Elroy Dimson
Primes de risque 𝑴 𝒇 Stagnation séculaire (Hansen) Secular stagnation Fad or fact?
http://www.economist.com/blogs/freeexchange/2014/08/secular‐stagnation
https://www.youtube.com/watch?v=KYpVzBbQIX0 http://larrysummers.com/category/secular‐stagnation/
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Larry Summers : stagnation séculaire ?
Implication pour la gestion des entreprises
« Dictature » des 15% de rentabilité ? taux sans risque : 6% !? Prime de risque : 9% !?
Baisse des primes de risque d’une part (supra) Baisse des Betas des banques d’autre part ?
Du fait des nouvelles réglementations visant à augmenter les ratios de fonds propres
Si les betas baissent, les rentabilités devraient baisser aussi Admati et Hellwig (2013), Berger et Rabaut (2013)
Révision à 10% des objectifs de rentabilité de SG Révision trop modeste ? Contraintes de communication
financière ?
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Implication pour la gestion des entreprises
Baisse du Beta de l’action JP Morgan depuis la loi Dodd-Frank
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https://vlab.stern.nyu.edu/analysis/RISK.USFIN-MR.MES
Implication pour la gestion des entreprises
The Bankers’ New Clothes Admati & Hellwig
http://bankersnewclothes.com/excerpts/
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