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PREVENTIONET
POINTS PRINCIPAUX DU TRAITEMENT
L’ESCARRE
DEFINITION L’escarre est une
lésion d’origine ischémique liée à la compression des tissus mous entre le support sur lequel repose le sujet et les saillies osseuses.
LES DIFFERENTS STADES DE L’ESCARRE
STADE I Erythème cutané
sur une peau apparemment intacte ne disparaissant pas après la levée de la pression
En cas de peau plus pigmentée : modification de couleur, oedème, induration
LES DIFFERENTS STADES DE L’ESCARRE
STADE II Perte de substance
impliquant l’épiderme et en partie le derme, se présentant comme une phlyctène, une abrasion ou une ulcération superficielle
LES DIFFERENTS STADES DE L’ESCARRE
STADE III Perte de
substance impliquant le tissu sous-cutané avec ou sans décollement périphérique
LES DIFFERENTS STADES DE L’ESCARRE
STADE IV Perte de substance
atteignant et dépassant le fascia et pouvant impliquer os, articulations, muscles ou tendons
LES FACTEURS DE RISQUE
MECANIQUES ou EXTRINSEQUES(locaux et indépendants du patient)
Pression directe Cisaillement Friction Macération
CLINIQUES OU INTRINSEQUES (généraux et liés à l’état du patient) Age Etat général (anémie, infection) Dénutrition et déshydratation Pathologie neurologique (immobilisation) Pathologie vasculaire (artérite)
ILS SONT DE DEUX TYPES
LES ZONES A RISQUE
Les points de compression Toutes les zones peuvent être atteintes
COMMENT PREVENIR
L’ESCARRE ?Préoccupation permanente de
tout soignant en gériatrie
Evaluer le risque Mettre en œuvre les mesures locales et générales de prévention Utiliser les supports de prévention adaptés Informer et éduquer le patient et son entourage
EVALUER LE RISQUE
QUAND ? Dès le premier contact avec le patient A chaque modification de l’état
clinique
COMMENT? En utilisant une échelle de facteurs
de risque de l’escarre : par exemple l’échelle des Peupliers modifiée
NoteCritère
0 1 2 3 Note
Etatnutritionnel
SATISFAISANTApport nutritionnel
SuffisantAlimentation palliative
MOYENApport nutritionnel
limité en calories, enprotéines
MAUVAIS
Apport nutritionnelinsuffisant
TRES MAUVAIS
Ne se nourrit plus.
HydratationSUFFISANTE
> 1LBoit seul ou sous perf
MOYENNE
De 0.8 à 1 L
INSUFFISANTEInf. à 0.8 ou
sup. ou égal à 0.5 L
TRESINSUFFISANTE
< 0.5 L
Etatpsychique
SATISFAISANTMOYENDéprimé.
Besoin d’être stimulé
MAUVAISConfus, agité
TRES MAUVAISComateux
MobilisationMOBILE
Capacité à changer laposition de son corps
LIMITEEAssistance pour lesactivités de la vie
quotidienne
TRES LIMITEEMet les pieds à terre,
ensuite doit êtreaidée pour aller au
fauteuil
IMMOBILE
Continence CONTINENTINCONTINENCEIRREGULIERE
INCONTINENCEURINAIRE ou
FECALE
INCONTINENCEURINAIRE et
FECALE
Etat cutané PEAU SAINE PEAU FINECOLORATION
MODIFIEEALTERATION
CUTANEE
METTRE EN ŒUVRE LES MESURES LOCALES DE
PREVENTION Diminuer la pression:
Installation Mobilisation toutes les 2 à
3 heures Mise au fauteuil Reprise de la marche
Observer la peau des zones à risque
Hygiène de la peau: éviter la macération EFFLEURAGE
Transmettre l’information dans l’équipe
EFFLEURAGE
METTRE EN ŒUVRE LES MESURES GENERALES DE
PREVENTION Alimentation adaptée Hydratation: 1,5 l /j Si dénutrition: privilégier la voie orale
Régime hypercalorique (+ de 2000kcal/j), hyper protidique, riche en vitamine C
Rajouter des collations: 10h et 16h Personnaliser les menus, adapter la texture Dosage de l’albumine pour évaluer l’efficacité
de la renutrition Si nécessaire: compléments nutritionnels
Si impossible: nutrition parentérale
QUELS SONT LES DIFFERENTS SUPPORTS?
UTILISER LES SUPPORTS DE
PREVENTION ADAPTES
SUPPORT STATIQUESUPPORT STATIQUEPas d’escarre et risque d’escarre modéréPatient pouvant se mouvoir et passant moins de 15h /j au lit
SUPPORT STATIQUE OU SUPPORT STATIQUE OU DYNAMIQUEDYNAMIQUE
Patient ayant eu des escarres ou présentant un haut risquePassant plus de 15h/j au lit et incapable de bouger seul
MATELAS DYNAMIQUEMATELAS DYNAMIQUE Patient ayant des escarres ou passant plus de 20h/j au lit et incapable de bouger seul
INFORMER ET EDUQUER
TRAITEMENT DE L’ESCARRE
CONSTITUEE
CONSERVER LES MESURES LOCALES ET GENERALES DE PREVENTION
STRATEGIE DE TRAITEMENT EN FONCTION DE LA PLAIE
PRINCIPES GENERAUX DE CICATRISATION
Maintenir l’exsudat au niveau de la plaie1. Participe à la détersion (lymphocytes,
monocytes, polynucléaires)2. À la reconstruction tissulaire (facteurs de
croissance)
Cicatrisation dirigée en milieu chaud et humide
1. Flore microbienne à gram – qui détruit les tissus nécrosés
2. Flore à respecter : pas d’antibiotiques locaux
LE PANSEMENT IDEAL
Maintenir une humidité conséquente au contact de la plaie
Contrôler l’exsudat s’il est excessif et les exotoxines (débris cellulaires)
Augmenter la température locale à 30° Permettre les échanges gazeux Être imperméables aux bactéries Ne pas libérer de composants (toxiques) sur la
plaie Être changés sans léser la plaie Être conformables, stériles, de plusieurs tailles
NETTOYAGE DE LA PLAIE
ANTISEPTIQUES:douloureux, hypertoniques,incompatibles entre eux, allergisants
L’eau stérile: déminéralisée donc hypotonique et douloureuse
Le sérum physiologique: produit de référence car non toxique, prêt à l’emploi, indolore et peu coûteux
LES DIFFERENTS PANSEMENTS A
NOTRE DISPOSITION
HYDROCOLLOÏDES HYDROCELLULAIRES ALGINATES HYDROFIBRES HYDROGELS CHARBONS PANSEMENTS A L’ARGENT TULLES ET INTERFACES
LES HYDROCOLLOÏDES
Gel chaud et humide en absorbant les exsudats et PH favorable à la plaie
Existent depuis plus de 20 ans sous forme de plaques adhésives (différentes
épaisseurs) Couche interne : carboxyméthylcellulose (CMC) Couche externe : film de polyuréthane Barrière étanche, isole la plaie des
contaminations et souillures extérieures Utilisables à tous les stades de la cicatrisation N’adhèrent pas à la plaie Peu d’eczéma (adhésif) mais irritation Odeur et aspect désagréables Éventuellement pansement secondaire (hydrogel)
LES HYDROCOLLOÏDES
INDICATIONS: Érythème Phlyctène séreuse ou hématique Réépidermisation Pansement secondaire
CONTRE INDICATIONS Plaie trop sèche Plaie infectée
LES HYDROCOLLOÏDES
LES HYDROCELLULAIRES
Composés de 3 couches - couche non adhérente à la plaie - couche hydrophile absorbante - film semi-perméable externe Haut pouvoir absorbant: 10 fois
son poids Imperméable à l’eau et aux
bactéries Pas d’odeur nauséabonde Ne se délitent pas au contact de
l’exsudat Forme non adhérente et
« cavity »
LES HYDROCELLULAIRES
Indications:Fin de phase de détersion et bourgeonnement quand plaie exsudative: ulcère, brûlure, escarre
Contre indications Plaie hémorragique Plaie infectée
LES HYDROCELLULAIRES
LES ALGINATES Composés d’algues marines sous forme de
fibres Se gélifient au contact de l’exsudat Très absorbants et hémostatiques Utilisés dans les plaies exsudatives,
infectées et hémorragiques Ex: Algisite®, Algostéril® Existent sous forme de plaque associés à de
la carboxyméthylcellulose: Urgosorb®, Seasorb®…
LES HYDROGELS
Gels de polymères insolubles contenant plus de 80% d’eau
Détersion des nécroses et plaies sèches À utiliser avec un pansement
secondaire: hydrocolloïde ou film de polyuréthane
Intrasite gel®, Hydrogel®, Purilon®, Nu-gel®
LES HYDROFIBRES Fibres de CMC très absorbantes Compresses ou mèches qui se
transforment en gel au contact de l’exsudat
À utiliser si plaie très exsudative Sur plaies infectées si pansement non
occlusif Aquacel®
LES CHARBONS
Tricots de charbon imprégnés ou non d’argent
Plaies infectées et malodorantes en détersion
Actisorb Plus®, Carbonet®
LES PANSEMENTS A L’ARGENT
Activité antibactérienne à large spectre Doivent être imprégnés de sérum
physiologique avant application Acticoat®, Urgotull S. Ag® (lipidocolloïde
+ sulfadiazine argentique)
LES TULLES ET INTERFACES
Les tulles gras ne sont pas absorbants Les tulles neutres sont utilisés en
phase d’épidermisation : Jelonet®, Vaselitulle®
Tulle imprégné de corticoïdes : Corticotulle®
Les interfaces sont des tricots enduits De paraffine : Adaptic®, D’un mélange paraffine + CMC ou lipido-
colloïde pour moins adhérer à la plaie : Urgotul®, Physiotulle®
LE TRAITEMENT DES ESCARRES
décrire l’escarre et évaluer son stade
Décrire l’escarre Le localiser sur un schéma Mesurer la surface et la
profondeur Décrire l’aspect de la
peau péri lésionnelle Décrire la couleur:
noire, jaune, rouge, rose Evaluer la nutrition et la
douleur
TRAITEMENT LOCAL DE L’ESCARRE
Nettoyer la plaie au sérum physiologique
Éviter les antiseptiques Ne pas utiliser d’antibiotique local Plus de glaçon, friction ou sèche-
cheveux
Choisir un pansement selon la plaie
STADE 1 C’est un érythème
cutané persistant ARRETER LES
EFFLEURAGES Le traitement:
Supprimer l’appui
Appliquer un Hydrocolloïde transparent
STADE 2 Cela peut être une
phlyctène séreuse Le traitement:
Supprimer l’appui Percer en gardant le
toit de la phlyctène Nettoyer au sérum
physiologique Appliquer un
Hydrocolloïde
STADE 2
Cela peut être une phlyctène hémorragique
Le traitement: Supprimer l’appui Découper largement le
toit de la phlyctène Nettoyer au sérum
physiologique Appliquer un
Hydrocolloïde
STADE 2 désépidermisation
Le traitement: Supprimer l’appui Nettoyer au sérum
physiologique Appliquer un
Hydrocolloïde
STADE 3 C’est une nécrose
Le traitement: Supprimer l’appui Nettoyer au sérum
physiologique Appliquer un hydrogel en
protégeant le pourtour avec Aloplastine*
Puis appliquer un hydrocolloïde
Il est parfois nécessaire de compléter le traitement par une détersion mécanique, sans faire saigner.
Stade 3 ou 4 : plaie fibrineuse non exsudative
ulcération + ou – profonde pouvant impliquer os, articulations, muscles ou tendons.
Le traitement: Supprimer l’appui Nettoyer au sérum
physiologique Appliquer un hydrogel en
protégeant le pourtour avec Aloplastine*
Appliquer un hydrocolloïde ou un film (type Opsite*)
parfois compléter le traitement par une détersion mécanique, sans faire saigner.
Stade 3 ou 4 : plaie fibrineuse exsudative
Le traitement: Supprimer l’appui Nettoyer au sérum
physiologique Appliquer un alginate ou un
hydrofibre (Aquacel*) selon l’importance de l’exsudat
RQ : si plaie hémorragique alginate pur
Il est parfois nécessaire de compléter le traitement par une détersion mécanique, sans faire saigner.
Stade 3 ou 4 : plaie bourgeonnante peu exsudative
Le traitement: Supprimer l’appui Nettoyer au
sérum physiologique
hydrocolloïde
EPITHELIALISATION
Supprimer l’appui Nettoyer au sérum
physiologique Appliquer un
interface
Plaie hyperbourgeonnante
Supprimer l’appui. Nettoyer au sérum
physiologique. Appliquer une
interface imprégnée d’une pommade corticoïde (Betneval*) sur prescription médicale.
TRAITEMENT LOCAL DE L’ESCARRE
Infection de l’escarre(La colonisation est différente de l’infection)
À proscrire : écouvillonnage systématique antibiothérapie locale Ecouvillonnage pour mise en culture si et seulement si signes cliniques d’ infection: collection écoulement purulent + hypert° purulente + syndrome infectieux biologique
Si le patient a plusieurs escarres: terminer par l’escarre la plus contaminée
TRAITEMENT GENERAL DE L’ESCARRE
Prévenir la maladie veineuse thrombo-embolique
Nutrition et hydratation : régime hypercalorique, hyper protidique
Evaluer et traiter la douleur Traiter les causes intrinsèques
BESOINS NUTRITIONNELS
ET ESCARRE
Calories : 35 à 45 Kcal / Kg /j
Glucides : 50 à 55 % de l’apport calorique
Protides : 1.2 à 2.5 g / Kg /j (2 X N)
Vitamine C: 500à 1000 mg /j
Zinc : 25 à 50 mg /j
Apports hydriques : > 1.5 l /j sauf C.I.
EVALUATION DE LA DOULEUR
Douleur AigüeCyclique
Pansements, Nursing
Douleur Aigüenon Cyclique
Débridement
DouleurChronique
Persistante au repos
Pansements adaptés Supports
Topiques Anesthésiques
Horaires de prise Relaxation
INDICATIONS DE LA CHIRURGIE
Peu fréquente dans le grand âge Raccourcir la phase de détersion Mise à plat d’une poche de pus Greffes en pastilles
ESCARRE ET FIN DE VIE
Objectifs principaux: Traitement de la douleur Soins de confort
Traitement local = Soins de confort Détersion non prioritaire Pansement choisi pour un renouvellement
moins fréquent Gestion des odeurs
Traitement général: Nutrition au second plan Dimension relationnelle des soins
CONCLUSION L’escarre n’est pas une fatalité Sa prévention bien menée va en réduire
le nombre et les douleurs qu’elle génère Sa prise en charge nous implique tous
LES BRULURES
EVALUATION DE LA SURFACE
évaluation de la gravité
CRITERES DE GRAVITE Sont considérées comme graves, des surfaces de brûlures
supérieures à : * 15% chez l'adulte * 10% chez l'enfant * 5% chez le nourrisson Certaines localisations particulières
sont des facteurs de gravité supplémentaires : - les brûlures de la face et du cou car :
possibilité d'oedème de la glotte avec un risque de détresse respiratoire associé avec des lésions de l'arbre respiratoire (inhalation de fumées d'incendie brûlantes)
- les brûlures du périnée (OGE et orifice anale) car : risque infectieux majeur
Les brûlures circulaires (tour complet d'un segment de membre) sont graves car elles entraînent un arrêt total de la circulation sanguine.
le geste essentiel: le REFROIDISSEMENT
- diminue la profondeur de la brûlure (si précoce) - diminue la formation de l'oedème - réduit la douleur Le refroidissement doit donc être systématique et
le plus rapide possible selon les modalités suivantes :
- ruissellement d'eau sur la surface lésionnelle et périlésionnelle (ne pas diriger le jet sur la brûlure )
- durée minimale de 5 minutes - température de l'eau à environ 15° Celcius
le déshabillage des zones atteintes lorsque les vêtements n'adhèrent pas à la peau.
- séchage après refroidissement - emballage des zones brûlées au moyen
de champs stériles. - oxygénothérapie. La disparition de la douleur lors du
refroidissement est un bon signe et un critère d'efficacité.
BRULURE DUPREMIER DEGRE
COLD CREAM BIAFINE IALUSET
DEUXIEME DEGRE
Diagnostic difficile donc discours prudent
Excision des phyctènes
Urgotul S Ag Ialuset plus … Pansement occlusif Pansement tous les
jours
GREFFE DE PEAU MINCE
SUITES OPERATOIRES
Lutte contre l’hypertrophie Pressothérapie Vètements
compressifs Douches
filiformes Masques
thermoformés
Lutte contre les rétractions Rééducation Mobilisation
douce Orthèses Etirements