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PROLOGUE : PROLOGUE : PROLOGUE : PROLOGUE : Journal de C. de Jacquemont, Journal de C. de Jacquemont, Journal de C. de Jacquemont, Journal de C. de Jacquemont, Archiviste du cabinet scientifique royal. Archiviste du cabinet scientifique royal. Archiviste du cabinet scientifique royal. Archiviste du cabinet scientifique royal. An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré. An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré. An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré. An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré. Voici bientôt trente ans que je garde secrète cette terrible aventure qui nous a tous surpris en cet après-midi du 15 décembre 1792. Mais je me sens partir, et au seuil de la mort, je veux témoigner de ce voyage étrange, qui nous mena jusqu au XXIème siècle et nous fit entrevoir le futur pour lequel beaucoup devaient payer de leurs vies Je tenterai ici de retranscrire avec la plus grande exactitude nos pérégrinations. Pour m aider dans ma tâche, j ai joint certains extraits des journaux de mes compagnons d infortune qui complètent mes propres observations. Je me souviens que jétais à lépoque archiviste principal du cabinet scientifique royal, une bonne situation à laquelle m avaient menée à la fois ma ténacité et ma prodigieuse mémoire. Cette charge consistait à l acquisition, au tri et au rangement des divers ouvrages, instruments et

PORTRAITS des personnages - ac-rouen.fr

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PROLOGUE :PROLOGUE :PROLOGUE :PROLOGUE :

Journal de C. de Jacquemont, Journal de C. de Jacquemont, Journal de C. de Jacquemont, Journal de C. de Jacquemont,

Archiviste du cabinet scientifique royal.Archiviste du cabinet scientifique royal.Archiviste du cabinet scientifique royal.Archiviste du cabinet scientifique royal.

An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré. An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré. An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré. An de grâce 1822, Paris, rue St Honoré.

Voici bientôt trente ans que je garde secrète

cette terrible aventure qui nous a tous surpris en

cet après-midi du 15 décembre 1792. Mais je me

sens partir, et au seuil de la mort, je veux

témoigner de ce voyage étrange, qui nous mena

’jusqu au XXIème siècle et nous fit entrevoir le futur

…pour lequel beaucoup devaient payer de leurs vies

Je tenterai ici de retranscrire avec la plus grande

’exactitude nos pérégrinations. Pour maider dans

’ma tâche, j ai joint certains extraits des journaux

’de mes compagnons d infortune qui complètent mes

propres observations.

’ ’Je me souviens que j étais à l époque

archiviste principal du cabinet scientifique royal,

’une bonne situation à laquelle mavaient menée à

la fois ma ténacité et ma prodigieuse mémoire.

’Cette charge consistait à l acquisition, au tri et au

rangement des divers ouvrages, instruments et

curiosités scientifiques de sa majesté Louis XVI. Le

roi faisait, comme chacun sait, plus grand cas de

la serrurerie, de la physique et de la géographie que

de sa propre famille et il passait le plus clair de son

temps dans son cabinet, de sorte que je le côtoyais

souvent.

’ ’ A la veille de l année terrible de 1789, j avais

’justement acquis, parmi d autres instruments tout

’à fait étonnants d origine orientale, un lot de

manuscrits, tous identiques, portant mention de

« ’Manuel d histoire et de géographie 4ème, Belin ».

’Ces ouvrages m intriguèrent fort car ils étaient

’reliés de façon étrange et je m empressai de confier

ma surprise au roi. Ce dernier marqua son intérêt

et conserva un exemplaire, mais je compris alors

’que l expédition La Pérouse, dont il venait de perdre

’la trace occupait tout son esprit et il ne l ouvrit

point.

’ …LHistoire nous rattrapa bien vite A

’l automne 1789, Louis XVI fut délogé de Versailles et

escorté à Paris par le peuple affamé... Je dus quitter

son service car il ne pouvait maintenir aux

Tuileries son cabinet et sa bibliothèque de

’Versailles. J avais alors bien des sujets

’ ’d inquiétudes et je ne réalisai l importance de ces

mystérieux manuscrits, que bien des années plus

tard, par une froide journée de décembre 1792.

Ce matin du 15 décembre 1792, je parcourais

comme à mon habitude les ruelles du Faubourg

Saint-Germain. Au hasard de ma promenade, la

’boutique d un apothicaire attira mon regard. Il

proposait à la vente, au milieu de rebus de toutes

’sortes, un de ces fameux manuscrits que j avais

acquis pour le roi trois années auparavant. Je

’décidai de l acheter en souvenir de ces années

heureuses. A 13 heures précises, par je ne sais quel

artifice, nous étions vingt et trois compagnons,

aux quatre coins de la capitale, à ouvrir cet ouvrage

qui nous transporta sur le champ dans le Paris du

…XXIe siècle

Chapitre n°1 :Chapitre n°1 :Chapitre n°1 :Chapitre n°1 :

Les prisons révolutionnaires...Les prisons révolutionnaires...Les prisons révolutionnaires...Les prisons révolutionnaires...

Marie Antoinette de HabsbourgMarie Antoinette de HabsbourgMarie Antoinette de HabsbourgMarie Antoinette de Habsbourg

’ ’Tout d abord je me présente, je mappelle

Maria Antonia Josepha Johanna de Habsbourg-

Loraine, plus connue sous le nom de Marie-

Antoinette. Je suis née le 2 novembre 1755 au palais

de la Hofburg à Vienne. Je suis la fille de François

1er ’ ’ de Lorraine et de l impératrice d Autriche

’ œMarie-Thérèse et j ai 5 frères et 8 s urs. Je reçois

’par la suite l éducation concernant le maintient, la

’danse, la musique et le paraître, mais je n ai

aucune instruction politique.

Ma mère me fait épouser le dauphin de

’France, Louis, le 16 mai 1770 alors que je n ai que 15

’ans. C est un mariage politique qui vise à

’réconcilier l Autriche et la France. Mon nouveau

’mari s occupe très peu de moi. Pour me distraire, je

participe à des fêtes, à des bals à Versailles. Je joue

’ ’beaucoup et je perds beaucoup d argent. J ai

beaucoup de mal à respecter « ’l étiquette » de la cour.

Je deviens reine en 1774 quand mon mari

’monte sur le trône. Je tente d influencer la politique

du roi, de faire et de défaire les ministres suivant

les conseils de mes amis. Je suis impliquée dans un

scandale financier « ’l affaire du collier » en 1785. Le

peuple se met à me détester et me rend responsable

de la misère et des famines qui accablent le

royaume.

Quand la révolution éclate en 1789, je refuse

tout compromis avec les députés : je ne peux

’ ’admettre l idée d une monarchie constitutionnelle.

Avec mon mari et mes enfants, je regagne Paris en

octobre 1789, sous la pression du peuple. Je suis

retenue au Palais des Tuileries et je me consacre à

mes enfants tout en conseillant à mon mari de

rester ferme. En juin 1791, je réussis à convaincre

’mon mari de s enfuir avec moi mais nous sommes

reconnus et reconduits à Paris.

’ ’Je n espère plus qu une chose : que la guerre

éclate et que mes alliés Autrichiens viennent nous

sauver. Malheureusement ils ne nous sauveront

pas : Le 10 août 1792, Les Tuileries sont attaquées

par les Parisiens et nous sommes enfermés au

’donjon du Temple. Le 21 janvier 1793 à l exécution

de Louis XVI on me retire mon fils de 8 ans. Le 2

août 1793 je suis également séparée des princesses

et je suis conduite à la conciergerie. Je suis ensuite

condamnée pour attouchements sur le jeune Louis

’XVII puis d ententes avec les puissances

étrangères, je suis guillotinée le 16 octobre 1793, à

38 ans.

Marie Thérèse de FranceMarie Thérèse de FranceMarie Thérèse de FranceMarie Thérèse de France

Je me présente : Je m'appelle Marie-Thérèse

Charlotte de France, mais mo mère me surnomme

« Mousseline ». On m'appelle aussi Madame royale

ou encore l'« orpheline du temple » depuis mon

emprisonnement dans ce donjon. Je suis née le 19

décembre 1778 à Versailles. Ma mère est Marie-

Antoinette d'Autriche et mon père le roi Louis XVI.

J'ai passé mon enfance au château de Versailles.

J'étais une fillette au caractère orgueilleux.

Je suis prise dans les violences de la

Révolution à l'âge de 10 ans. Ma famille est ramenée

de Versailles à Paris, dans le château des Tuileries

en Octobre 1789. Nous tentons de nous en échapper

en juin 1791, en nous déguisant en vulgaires valets,

mais nous sommes reconnus à Varennes, et

reconduits aux Tuileries. Notre château est attaqué

par le peuple le 10 août 1792 et je suis enfermée

dans la tour du Temple avec ma famille le 13 Août

1792. Mon père est condamné à mort et guillotiné le

21 janvier 1793, et ma mère en octobre 1793 : je

deviens donc l'« orpheline du Temple » à 14 ans. Mon

frère meurt le 8 Juin 1795, à cause de mauvais

traitements et de tuberculose. J'ai été emprisonnée

jusqu'au 17 décembre 1795. On m'a échangée à l'âge

de 17 ans contre 4 missionnaires livrés à

l'ennemi : je suis la seule rescapée des membres de

la famille royale enfermés au Temple. Le 9 juin

1799, à l'âge de 21 ans, j'ai épousé mon cousin

Louis. Je passe une grande partie de ma vie en exil.

Je reviens en France pendant la restauration,

avant de repartir en exil à cause de la révolution de

1830. Je meurs à Vienne, en Autriche, en 1851, à

l'âge de 73 ans.

Elisabeth de FranceElisabeth de FranceElisabeth de FranceElisabeth de France

’Je mappelle Elisabeth Philippine Marie

Hélène de France, soit Babeth pour les plus intimes.

Je suis née à Versailles et, pour cause, je suis la

œs ur du roi Louis XVI ! Vous pouvez donc bien sûr

vous douter que je fais partie de la haute noblesse.

Mon père était le fils de Louis XV, mais il est mort

’ ’de tuberculose quand j avais 3 ans, c est donc mon

frère qui a pris le titre de Dauphin. En tant que

’membre de la famille royale, j ai reçu une solide

éducation. Je suis très sportive, et je me passionne

’pour l art, en particulier le dessin. Pour me

’ ’distraire quand j étais plus jeune, j allais à

’ ’l écurie. Je m occupais avec le plus grand soin des

’chevaux qui s y trouvaient. Pour tout vous dire, je

crois que je les préfère aux hommes, ce qui

’d ailleurs pourrait expliquer le fait que je ne suis

…toujours pas mariée A vrai dire, cela ne me

’déplait pas. J aime beaucoup Versailles, et je

’ œmentends très bien avec ma belle-s ur, bien que je

’naie absolument pas peur de leur tenir tête, à elle

’comme à mon frère quand je sais qu ils ont tort. Il

est peut-être le roi de France, mais cela ne change

rien ! Je pense que vous aurez compris que je suis

royaliste ou plutôt, devrais-je dire, ultra-

royaliste. Je ne fais aucune concession aux

’partisans d une monarchie constitutionnelle. Je

’nai écris aucun ouvrage, sans doute parce que je

’nai aucune envie de le faire.

Ces temps-ci il y a une grande Révolution

’qui a éclaté. J ai décidé de subir le même sort que

’mon frère. Je l ai donc accompagné dans un

appartement aux Tuileries quand le peuple est

venu ’ le chercher à Versailles. Ensuite, j ai suivi

mon frère dans sa tentative de fuite en juin 1791,

mais nous avons été reconnu et raccompagné au

’Tuileries. Après l attaque du château par les

Parisiens, je me suis retrouvée à la prison du

Temple avec mon frère, sa femme et ses enfants

’le 10 août 1792. Et je n ai plus trouvé aucune

’raison de maccrocher a la vie jusqu'à ce que, le

’10 mai 1794, autrement dit aujourd hui, on

’memmène vers ma mort, vers ma fin : sur

’ …l échafaud

La marquise de TourzelLa marquise de TourzelLa marquise de TourzelLa marquise de Tourzel

’Je mappelle Louise Elisabeth Félicité

Françoise Armande Anne Marie Jeanne Joséphine

’de Croÿ d Havré, duchesse de Tourzel.

Je suis née le 11 juin 1749 à Paris par un bel après

midi de printemps. Mon père est Louis Joseph

Ferdinand de Croÿ, il est prince et maréchal du

Saint Empire. Notre famille appartient à la

’noblesse. Je me marie, à l âge de 15 ans, avec Louis-

François du Bouchet de Sourche, marquis de

Tourzel. De part cette alliance, je deviens la

marquise de Tourzel.A la mort accidentelle de mon

’mari, j entre comme gouvernante au service de la

famille royale, en 1789.

’ ’Je n ai quun seul but : celui de soutenir le roi

dont je suis la plus fidèle servante. Je me dis

royaliste et j'ai le privilège de ne pas payer

’d impôts grâce à la monarchie absolue.

’J accompagne la famille royale au palais des

Tuileries en octobre 1789. En juin 1790, le roi

’s enfuit avec sa famille, déguisé en valet, et je

décide de les accompagner, déguisée en baronne.

Mais nous sommes arrêtés à Varennes et reconduits

aux Tuileries. Je reste avec le petit Louis XVII, je

lui apprends à se comporter en roi. Le 10 août 1792,

’après l attaque du château des Tuileries par les

Parisiens, je suis emprisonnée avec la famille

royale à la prison du temple. Je partage une

chambre avec le Dauphin. Mais, avant la fin du

’mois d août, on me sépare de la famille royale, et je

me retrouve à la terrible prison de la force.

’J échappe de justesse aux massacres des nobles dans

les prisons en septembre 1792, mais mon amie, la

’princesse de Lamballe est tuée. J ai la chance de ne

’pas connaître l échafaud et je suis libérée le 9

thermidor, après la chute de Robespierre. Je finis

paisiblement ma vie à 82 ans, dans mes terres à

cotés de Chartres. Je connais la date de ma mort de

’par un étrange voyage que j ai fait dans le futur.

Manon RolandManon RolandManon RolandManon Roland

Je m'appelle Manon Roland, Jeanne Marie ou

Manon Philipon. Je suis ne le 17 mars 1754, à Paris.

Mon père, un homme aisé, maître graveur place

Dauphine, se nomme Gratien Philipon. Dés mon

plus jeune âge, il m'a dit que je suis quelqu'un

d'intelligent et dotée d'un caractère ferme et

résolu.J'ai été éduquée très solidement : je lis

beaucoup : Plutarque, Bossuet, Montesquieu,

Voltaire, Rousseau. J'ai décidé d'abandonner

l'idée d'entrer au couvent et de soutenir avec

enthousiasme la République, idée qui n'est chère

depuis le début de mes études. Je me suis mariée le

4 février 1780 à un homme très intelligent, mais

plutôt ennuyeux qui se nomme Jean Marie Roland

de la Platière. Nous avons d'abord habités dans la

région lyonnaise. J'ai d'ailleurs écris des articles

politiques pour le Courrier de Lyon. Depuis 1791,

nous nous sommes installés sur Paris. La

Révolution qui s'y déroule me donne enfin

l'occasion de mettre fin à une vie monotone. Je suis

enthousiasmée par le mouvement qui se développe

et j'ai décidé de me jetter avec passion dans l'arène

politique. Je tiens ainsi un salon fréquenté par de

nombreux hommes politiques. Grâce à ses relations

au sein du parti Girondin, mon mari devient

ministre de l'intérieur le 23 mars 1792 et j'écris

pour lui des textes et des discours. Je suis l'égérie

du parti Girondin. Barbaroux, Brissot, Louvet,

Pétion... et Buzot, auquel me lie une passion

partagée, assistent aux dîners que j'offre une fois

par semaine. Après les massacres de Septembre

1792, dans les prisons, je dénonce violemment

Danton qui je considère responsable. Buzot me prête

sa voix à l'Assemblée pour l'attaquer. Mais Danton

sait d'où viennent les attaques. Il a osé répondre:

« Nous avons besoin de ministres qui voient par

d'autres yeux que ceux de leur femme ». Cela m'a

rendue furieuse ! Mon mari a décidé de

démissionner. Je me suis donc éloignée de la

politique et de mon cher Buzot. Quand les Girondins

sont arrêtés, je ne fuis pas comme mon mari et

comme Buzot. Je suis arrêtée en Juin 1793 et

enfermée à la Conciergerie où j'écris mes

mémoires. Le tribunal révolutionnaire me

condamne et me fait exécuter le 8 novembre 1793.

Avant de mourir, j'ai crié « Ô liberté ! Que de

crimes ont commet en ton nom ! ».

Jean Marie RolandJean Marie RolandJean Marie RolandJean Marie RolandVicomte de la PlatièreVicomte de la PlatièreVicomte de la PlatièreVicomte de la Platière

’Je mappelle Jean-Marie Roland, Vicomte de

la Platière et je suis né à Thisy le 18 février 1734.

J'ai fait carrière dans le commerce et dans les

manufactures. En 1780, je me suis marié avec

Marie Jeanne Philipon dite Manon ou Madame

’Roland. A ce moment la, j étais inspecteur des

’manufactures et j écrivais des articles dans

’l Encyclopédie des philosophes. A partir de 1790, je

’monte m installer à Paris avec ma famille. Je

fréquente des clubs politiques et je fais la

connaissance de Brissot, Buzot, Pétion et

Robespierre. Le parti des Girondins naît des

réunions tenues dans mon salon.

En mars 1792 je suis devenu ministre de

’l intérieur à Paris dans le « ministère Girondin ».

’J étais plutôt favorable à une monarchie

constitutionnelle, mais je me rallie finalement à la

’république pendant l été 1792. En 1793, non

’seulement on maccuse de vouloir sauver le roi mais

’en plus, Manon m'avoue son amour pour Buzot. J ai

donc décidé de prendre ma retraite. Quand les

Girondins sont arrêtés en juin 1793, je parviens à

’ ’méchapper et je me réfugie à Rouen. J apprends le 2

’mai 1793 l exécution de Manon et je décide de me

suicider.

Jacques HébertJacques HébertJacques HébertJacques Hébert

’Je mappelle Jacques René Hébert. Je suis né à

’Alençon, le 15 novembre 1757. J entretiens de bonnes

relations avec ma mère et des relations un peu plus

tendues avec mon père. Il est orfèvre, juge et

échevin. Je fais des études de droit au collège

’ ’d Alençon. Je travaille d abord comme clerc chez un

’procureur, mais je suis renvoyé car j ai publié un

’texte diffamatoire contre un docteur. Je m enfuis

donc et je me réfugie à Rouen. Je travaille comme

contrôleur de contre-marques dans un théâtre.

’Ensuite, je rentre au service d un médecin. Je suis

aussi connu grâce à quelques escroqueries.

A partir de 1790, je publie le journal le Père

Duchesne. Ce journal se vend très bien car mon style

est violent et vulgaire. Au début de la Révolution, je

soutiens la monarchie parlementaire, donc le roi,

et je dénonce la reine et les ministres. En juillet

1791, à la suite de la tentative de fuite du roi, je

cosigne la pétition du Champs de mars pour

’l abolition de la monarchie et la mise en place de la

’république. J assiste en 1ère ligne à la fusillade des

’patriotes. J appartiens au club des Cordeliers. A

partir de décembre 1792, je suis nommé substitut

du procureur et accusateur public. Je lis des

–extraits de mon journal en public. En avril mai

1793, je dénonce violemment les Girondins avec

Marat. Je suis donc en partie responsable de leur

chute.

Pendant la période de la Terreur, je deviens le

chef de file des exagérés. On peut dire que je suis

responsable de la condamnation de Marie

Antoinette : je témoigne, et violemment, contre elle

’ ’à son procès. A l automne 1793, j attaque les

Indulgents de Danton, puis Robespierre, qui est

trop mou ! Mais Robespierre me fait arrêter et le

tribunal révolutionnaire me condamne à mort le 24

mars 1794. Je suis guillotiné place de la Révolution.

Chapitre n°2 :Chapitre n°2 :Chapitre n°2 :Chapitre n°2 :

Sur les traces des révolutionnaires...Sur les traces des révolutionnaires...Sur les traces des révolutionnaires...Sur les traces des révolutionnaires...

Maximilien de RobespierreMaximilien de RobespierreMaximilien de RobespierreMaximilien de Robespierre

Je m’appelle Maximilien Marie Isidore de

Robespierre, je suis né le 6 mai 1758 à Arras. Je suis

le fils aîné de Maximilien Barthélemy François de

Robespierre. Mon père est avocat au conseil

supérieur. Ma mère s’appelle Jacqueline Marguerite

Cano, elle est la fille d’un brasseur. Je fais des

études au collège Louis le Grand à Paris puis à la

faculté de droit où je me prépare au métier

d’avocat. Je rencontre de nombreuses personnes

comme Camille Desmoulins et je me passionne pour

les idées de J.J. Rousseau. J’exerce le métier

d’avocat.

J’incarne la tendance démocratique et je suis

un député Républicain. Je préside le club des

Jacobins et je participe beaucoup au club des

cordeliers pour des raisons politiques. Je représente

le Tiers-Etat d’Arras en 1789 aux Etats Généraux.

Je me fais connaître à l’Assemblée Constituante en

me prononçant pour « la Liberté, l’Egalité et la

Fraternité ». Je suis contre la peine de mort, pour la

liberté de la presse et l’enseignement obligatoire. Je

suis un grand orateur et je suis très respecté à

l’Assemblée. Je vis tranquillement chez le

menuisier Deploy depuis 1790. Je suis tellement

honnête qu’on ma surnommé « l’Incorruptible ». Je

suis cependant très orgueilleux.

Je siège à la Convention à la convention à

partir de 1792 parmi les montagnards, aux côtés de

Danton. Je lutte contre le parti adverse : les

Girondins, et leur chef Brissot. Même si je suis

contre la peine de mort, je me prononce pour la mort

de Louis XVI. A partir de juillet 1793, je prends la

tête du Comité de Salut Public. C’est pendant cette

période, qu’on appelle la Terreur, que sont votés les

lois du maximum, de la levée en masse, et surtout

la loi des suspects. Hébert, puis Danton et

Desmoulins s’opposent au Comité de Salut Public.

Je les fais arrêter et guillotiner. La Convention me

craint tellement que les députés décident de se

liguer contre moi. Je suis arrêté le 27 juillet (9

thermidor) 1794 et guillotiné sans jugement le

lendemain.

Georges DantonGeorges DantonGeorges DantonGeorges Danton

Je suis Georges Danton. Je suis avocat et mon

père était un procureur marié à la fille d'un riche

cafetier parisien et il faisait partie du tiers-état.

Je suis né en 1759 en Champagne. Je suis de

caractère explosif et bon vivant. J'ai fait des études

de droit et je suis connu pour mon éloquence. J'ai

rencontré Denise Galy qui est devenue ma femme en

1793.

Je ne me présente pas aux élections pour les

états généraux en 1789. Dès 1791, je réclame la

République après la fuite du roi à Varennes.

J'organise, un an plus tard, avec l'appui du club

des cordeliers, la journée révolutionnaire du 10 août

1792, qui conduit à la chute du roi. Je suis élu

député en septembre 1792 à la Convention et je siège

parmi les montagnards. Pendant la République, je

deviens ministre de la Justice et des affaires de la

guerre dans le gouvernement provisoire, et

j'organise la résistance contre les Prussiens. La

France est alors sauvée grâce à la victoire de

Valmy. Je suis très populaire à Paris. Après

l'exécution de Louis XVI en janvier 1793, je me

prononce pour la Terreur pour faire face à la révolte

royaliste des Vendéens. Je mets alors en place le

Comité de Salut public, que je dirige pendan 3

mois, puis je prends un congé pour maladie.

Robespierre me remplace au Comité tandis que je

me retire en Champagne.

Quand je rentre à Paris à l'automne 1793, je

demande la fin de la Terreur. Je prends la tête du

parti des Indulgents et je m'oppose violemment à

Hébert et aux enragés qui veulent accentuer la

Terreur. Robespierre me fait arrêter, puis exécuter

le 5 avril 1794, car mon influence nuit à ses projets.

Jacques Pierre BrissotJacques Pierre BrissotJacques Pierre BrissotJacques Pierre Brissot

Je m’appelle Jacques Pierre Brissot et je suis

né à Janvier 1754. Mon père fait partie du tiers état.

C’est un riche traiteur rôtisseur à Chartres. J’ai

mon premier amour dans cette même ville. C’est

une belle jeune fille mais elle met fin à ses jours à

l’âge de 18 ans. Je fais des études de droit et je lis

beaucoup, notamment Voltaire, Diderot et

Rousseau, des philosophes. Je deviens, à Paris, le

clerc du procureur Nollau. Je suis écrivain car je

n’ai pas beaucoup d’argent donc j’écris pour vivre.

Je crée notamment le journal Le Patriote Français

en 1789 qui connaît un grand succès. Mes quelques

écrits les plus connus sont : Bibliothèque

philosophique du Législateur, Du Politique et du

Juridictionnel, Théorie des lois criminelles,

Voyage aux Etats-Unis et Mémoire aux noires de

l ’ Amérique septentrionale.

En 1789, je suis membre de la première

municipalité de Paris. Il ne me manque que

quelques voix pour être député suppléant aux

Etats-Généraux. Je suis ensuite élu à l’Assemblée

Législative. Je fonde la société des amis des Noirs

pour abolir l’esclavage. Après la fuite du roi, en

juin 1791, je rédige au champ de Mars la pétition

pour la déchéance du roi et je demande la

proclamation de la République. Je m’oppose à la

condamnation à mort du roi, mais je vote sa mort à

l’Assemblée en demandant que le jugement soit

soumis au vote du peuple. Je suis réélu à la

convention et je deviens le chef de file du parti des

Girondins que l’on appelle aussi de mon nom les

Brissotins.

Sans cesse attaqué par les Montagnards, je

suis finalement mis en accusation par le peuple et

l’Assemblée : on m’accuse de royalisme (et de

fédéralisme) ! Je suis arrêté le 2 juin 1793 avec 21

Girondins. On m’enferme à la Conciergerie. Je suis

jugé et guillotiné le 30 octobre 1793. Je connais la

date de ma mort car j’ai eu une drôle expérience

dans le futur.

Camille DesmoulinsCamille DesmoulinsCamille DesmoulinsCamille Desmoulins

Je suis Camille Desmoulins. Je suis né le 2

mars 1760 à Guise. Je suis le fils de Jean Benoît

Nicolas Desmoulins, duc de Bucquoy, et de Marie

Madeleine Godart. Je ne suis pas le seul enfant de la

’ œ ’famille, j ai 7 frères et s urs. J ai fait mes études

’au lycée Louis le Grand à Paris, avant d entrer à la

faculté de droit pour devenir avocat. Je suis marié

’à Lucille Desmoulins née à Paris en 1770. J ai eu

beaucoup de mal à me marier avec elle car, comme

’je ne suis pas très riche, son père s opposait à notre

union. Mon meilleur ami est Robespierre. Je suis

aussi très proche de Mirabeau, Danton et Marat.

Je suis pour la révolution et contre la

monarchie. Je veux vivre avec la République. Je

suis un avocat brillant mais, malheureusement, je

n’ai pas beaucoup de clients. Je fais aussi du

journalisme. J’ai d’abord publié les révolutions de

France et de Brabant à partir de 1789. Dans ce

journal, je m’oppose, entre autres au suffrage

censitaire. Je fais partie de l’entourage de

Mirabeau et j’ai donné mon 1er grand discours dans

les jardins du palais royal, devant le Café de Foy, le

12 juillet 1789 après le renvoi de Necker. C’est mon

discours qui à provoqué la prise de la Bastille.

Après la chute de la monarchie en 1792, je deviens

secrétaire du ministère de la justice, aux côtés de

Danton. Je suis élu député à la convention et je

siège parmi les Montagnards. C’est moi qui écrit Le

Vieux Cordelier, journal du club des Cordeliers dont

je fais partie. Après l’exécution des Girondins en

octobre 1793, je me prononce contre la Terreur. Je

lutte avec Danton et les indulgents contre Hébert et

les enragés qui veulent poursuivre la Terreur. Je

suis arrêté avec les Dantonistes en mars 1794, sur

ordre de Robespierre, mon plus vieil ami !

Le 5 avril 1794, lors de la 4ème audience du

procès, je suis condamné avec les Dantonistes par

l’accusateur public Fouquier Tinville et un jury de

7 membres. Je vais être guillotiné et telle sera ma

fin.

Lucile DesmoulinsLucile DesmoulinsLucile DesmoulinsLucile Desmoulins

’Je mappelle Lucile Desmoulins et je suis une

de ces célèbres personnalités féminines de la

’révolution française. Mon nom d origine est

Laridon Duplessis, mais depuis mon mariage avec

mon cher époux Camille Desmoulins, je porte son

nom. Fille du premier commis du contrôle des

’finances, j ai connu une enfance semblable à celle

de toute petite fille bourgeoise appartenant au tiers

état. Ma famille demeurait à Paris, rue de Condé, et

nous possédions une résidence secondaire à Bourg-

’ ’la-reine où nous passions les mois d été. J ai été

durant ma jeunesse une fillette plutôt renfermée

’ ’qui s exprimait d ailleurs très peu oralement, je

préférais écrire mes pensées personnelles pour les

garder secrètes. Plus tard je me suis mariée avec

’Camille Desmoulins qui n a pas tout de suite été

accepté par mon père, homme méfiant, à cause de

ses problèmes financiers. Camille était en effet un

jeune avocat, brillant, mais sans clientèle. Il a du,

’ ’avant d obtenir ma main sous l accord de mon père

en 1790, démontrer sa volonté et faire de gros efforts

dans le domaine du travail. Nous nous sommes

enfin mariés le 29 Décembre de la même année, et

nous nous sommes installés rue du théâtre

français, à Paris. Nous avons un fils, Horace

Desmoulins depuis le 6 Juillet 1792.

Ensemble, nous partageons les même avis

politiques. Nous sommes tous deux d’accord sur le

fait qu’il faut établir la République en France. En

tant que républicains, nous nous rangeons du côté

des Montagnards qui sont proches du peuple et plus

appréciés de tous. J'ai fait, grâce à mon mari, la

rencontre de deux personnalités politiques :

Robespierre et Danton ; ce sont tous deux des

hommes de caractère fort, qui sauront diriger les

différents partis de la république quand celle-ci se

trouvera en danger. A partir de 1793, Je me

prononce contre la Terreur car je suis une femme de

tempérament calme et doux, je suis sensible mais

forte dans ma détermination. Mon mari et moi

même, nous nous éloignons des Montagnards après

l’exécution des Girondins en Octobre 1793. Nous

soutenons les Indulgents, aux côtés de Danton, pour

faire cesser la Terreur. Camille est arrêté avec les

Dantonistes et guillotiné en Avril 1794. Pour

terminer, je ferai une parenthèse afin de parler du

journal que j’ai écris et qui donne des

renseignements sur la nuit du 9 au 10 Août 1792. Je

serai emprisonnée et guillotinée deux semaines

après mon mari.

Sophie de CondorcetSophie de CondorcetSophie de CondorcetSophie de Condorcet

Je m’appelle Sophie de Condorcet. je suis née

a Meulan en 1764, à cette époque, je m’appelais

Sophie de Grouchy. Je me suis mariée avec Nicolas

de Condorcet, un philosophe, en 1786 et j’ai eu avec

lui une fille Louise Alexandrine. Je suis écrivaine,

j’ai écrit des Lettres sur la sympathie, suivies des

Lettres d ’ amours . J'ai traduit Thomas Paine et

Adam Smith. J'ai apprit le latin, l'allemand et

l'anglais. J’ai tenu un salon littéraire à l’hôtel des

Monnaies. Je suis Girondine. Après la mort de mon

mari en 1794, j'ouvre un magasin pour survivre. Je

récupère mes biens en 1799 et je reprends mes

activités littéraires. Je meurs de maladie à 58 ans

en 1822. J’ai transmis à mon mari mes idées

féministes et j’ai les mêmes pensées que Voltaire.

J’ai créé le journal le Républicain.

Saint-JustSaint-JustSaint-JustSaint-Just

Je suis Louis Antoine de Saint-Just je suis

né le 25 août 1767 à Decize. Je suis un noble par

mon père, qui était capitaine de cavalerie à

Biérancourt, dans l’Aisne. J’ai fait mes études au

collège de Soissons d’abord,puis dans une maison

de correction,à Paris,à la demande de ma mère qui

voulait me punir d’une fugue. J'ai fait ensuite des

études de droits à la faculté de Reims.

Je publie quelques écrits contre la monarchie

absolue. J’ai rencontré Robespierre qui est un

grand ami maintenant. J’assiste au début de la

révolution à Paris, je devient garde nationale à

Biérencourt auprès de ma famille. Je participe à la

fête de la fédération en 1790. je suis élu député en

1791, mais je suis trop jeune pour siéger à

l’Assemblée. A nouveau élu en 1792, je siège cette

fois à la Convention au côté des Montagnards. Au

cours de mon premier discours je demande la mort

de Louis XVI. Je deviens adjoint au Comité de Salut

Public en mai 1793. Je participe à plusieurs

missions militaires aux frontières avant de

revenir à Paris. Je joue un grand rôle dans

l’arrestation des Indulgents, dont Danton et des

Enragés, dont Hébert. On m’appelle « l’Archange de

la Terreur ». Je suis guillotiné avec les fidèles de

Robespierre le 10 Thermidor à l'âge de 26 ans.

Jean Paul MaratJean Paul MaratJean Paul MaratJean Paul Marat

Je me présente, je suis Jean-Paul Marat, on

me surnomme « l’Ami du Peuple ». Je suis arrivé au

monde le 24 mai 1743 à Boudry. Mon père, Jean

Baptiste Marat, est un capucin défroqué, d’origine

Sarde, qui dessine. Il est marié à Louise Cabrol. Il

fait parti du tiers état. Moi même, j’acquiers, en

autodidacte, une formation de médecin. J’exerce

cette profession à Londres et à Paris où je fais des

recherches en physique expérimentale. J’ai

l’honneur de connaître Benjamin Franklin. Je

deviens ensuite homme politique français. Ma

santé est très incertaine depuis 1782. Je souffre de

crises inflammatoires. Je publie plusieurs écrits

philosophiques, parfois anonymement, et j’écris

aussi un roman épistolaire inédit : Les aventures

du jeune comte Potowsky. Je publie un journal

quotidien connu sous le nom de L ’ Ami du Peuple ,

journal politique libre très critique. Dans les

années 1790, je pars pour Londres poursuivi par La

Fayette. Je reviens à Paris en 1791 pour prendre la

tête du Club des Cordeliers. Après la chute de la

Monarchie en août 1792, j’appelle à l’élimination

des royalistes emprisonnés. Je deviens adjoint du

comité de surveillance de la commune de Paris et

j’encourage les massacres de Septembre 1792.

Ensuite, je deviens député montagnard de la

nouvelle Convention. En 1793, on m’accuse de

contre-révolution, je suis donc traduit devant le

tribunal révolutionnaire et je suis acquitté

triomphalement. Malade, je suis assassiné dans

ma baignoire par Charlotte Corday qui me reproche

mes appels au meurtre, notamment contre les

Girondins. Cet assassinat me vaut d’être considéré

comme un martyr de la révolution.

Chapitre n°3 :Chapitre n°3 :Chapitre n°3 :Chapitre n°3 :

Les lieux de la monarchie...Les lieux de la monarchie...Les lieux de la monarchie...Les lieux de la monarchie...

Olympe de GougesOlympe de GougesOlympe de GougesOlympe de Gouges

Je m’appelle Marie Gouzes, plus connue sous

le nom d’Olympe de Gouges. Je suis née le 7 mai 1748

à Montauban. Mon père naturel, J.J. Lefranc de

Pompignon, est noble mais il ne m’a pas reconnue

donc je suis du tiers état. Je reçois une solide

éducation à Montauban. Je suis montée à Paris au

début des années 1770 et j’y ai fréquenté les salons

littéraires. Pendant mon parcours, j’ai rencontré

Louis XVI, Marie-Antoinette, Marat et Robespierre.

Je suis à la fois une femme de lettre et une

’femme politique. J ai ensuite monté une troupe de

théâtre itinérant. La pièce qui me fait connaître

est l ’ esclavage des Noirs , publiée en 1785 qui

dénonce l’esclavage. Je manque d’être envoyé à la

Bastille à cause de cette pièce. En 1788, je publie des

Réflexions sur les hommes nègres et j’entre à la

Société des amis des Noirs avec laquelle je lutte

pour l’abolition de l’esclavage. Je publie aussi des

écrits politiques à partir de 1788 : je défends le

modèle d’une monarchie parlementaire. Je

m’oppose à la mort du roi et je me porte volontaire

pour le défendre à son procès. Puis j’obtiens de

l’Assemblée le droit au divorce ce qui correspond au

premier droit de la femme. À partir de 1793, je

dénonce dans mes écrits le parti montagnard. Je

défends les Girondins après leur exécution et leur

arrestation. Je suis donc arrêtée à mon tour. Le

tribunal révolutionnaire me déclare coupable et je

suis guillotinée le 3 Novembre 1793.

Georges CouthonGeorges CouthonGeorges CouthonGeorges Couthon

’Je mappelle Georges Couthon. Je suis un

homme politique français. Je suis né le 22

décembre en 1755 à Orcet. Mon père était notaire et

noble. Il était marié à Marie Brunel, fille du notaire

’greffier et lieutenant du baillage d Orcet Antoine

Brunel. J'ai fait des études de droit, pour devenir

’avocat, auprès d un procureur royal à Riom, puis à

la faculté de Reims. Je deviens avocat à Clermont

Ferrand et je me fais connaître pour ma

’gentillesse. Je donne d ailleurs des consultations

gratuites aux pauvres.

’Je suis élu député d Orcet aux Etats généraux

’en 1789, puis député à l Assemblée législative en

septembre 1791. Je me prononce contre la monarchie

’et quand j apprends la prise des Tuileries et la

’chute de la royauté en 1792, j en suis très heureux.

Je suis réélu député à la Convention en 1792. Je

’refuse d abord de me ranger dans un parti

(Girondins et Montagnards) mais je me lie

’d amitié avec Robespierre. Je finis par rejoindre les

montagnards, auprès de Robespierre. Je vote la

mort du roi. Le 31 mai 1793, je participe à

’l'accusation, puis à l arrestation des Girondins,

’mais je demande qu on ne les tue pas. Je suis

ensuite nommé adjoint au Comité de Salut Public et

je participe à la chute des Hébertistes et des

Dantonistes en 1794. Je suis fréquemment envoyé

en mission en province pour faire respecter la loi.

Je suis arrêté avec Robespierre le 10 Thermidor an

II (28 juillet 1794) et je suis guillotiné.

François Nicolas Léonard BuzotFrançois Nicolas Léonard BuzotFrançois Nicolas Léonard BuzotFrançois Nicolas Léonard Buzot

Je m’appelle François Nicolas Léonard Buzot,

je suis né le 1er mars 1760 à Evreux. J’ai fait des

études de droit et je suis devenu avocat a Evreux. En

1789,je suis élu député du tiers-état aux Etats

généraux par la ville d’Evreux. Je m’oppose

violemment à la noblesse, au clergé, et à la

monarchie. Je rentre ensuite à Evreux et je deviens

le président du tribunal criminel de la ville. C’est à

cette époque, lors d’un voyage à Paris, que je fais la

connaissance de Manon Roland, dont je tombe

amoureux.

En 1792, je suis réélu député de l’Eure à la

Convention nationale. Sous l’influence de mon

amie, Madame Roland, je siège parmi les

Girondins. Je suis un de leurs principaux orateurs

et je m’oppose régulièrement aux Montagnards.

Lors du procès de Louis XVI, je vote pour la peine de

mort avec sursis.

Le 2 juin 1793, la Convention cherche à me

faire arrêter avec les Girondins, mais je parviens à

m’enfuir et je me réfugie en Normandie. J’essaye

d’organiser à Evreux une révolte contre la

Convention avec quelques députés Girondins qui se

sont enfuit avec moi. Le 23 juillet 1793, la

Convention national me déclare « traître à la

patrie » et fait raser ma maison d’Evreux.

Poursuivi et traqué je me cache à Bordeaux pendant

10 mois. Je suis finalement retrouvé et je me

suicide d’un coup de pistolet en juillet 1794.

Louise de KéralioLouise de KéralioLouise de KéralioLouise de Kéralio

Je m’appelle Louise de Kéralio, je suis née le

19 Janvier 1797 à Valence. Je suis une femme de

lettres féministe, issue d’une petite noblesse

bretonne. Je suis la fille de Louis Felix Guynement

de Kéralio et de Françoise Abeille. Mon père, homme

de lettres et professeur à l’école militaire m’a

formé. Je n’ai que 16 ans lorsque je me lance dans

une carrière littéraire en traduisant en 1772 Les

Nouveaux extraits des mémoires de l ’ Académie de

Sienne. Je suis membre de la société bretonne

patriotique de Rennes et de l’Académie d’Arras,

depuis 1787 cette académie est présidée par

Robespierre qui me reçoit. Je suis la première

femme à être rédactrice en chef d’un journal que

j’ai fondé le 13 août: Le journal d ’ Etat et du citoyen .

Je suis très amie avec Georges Danton et Camille

Desmoulins mais je ne le suis guère avec Lucile

Desmoulins. Je fais partie des premières

militantes républicaines. J’ai participé à la

fusillade du champ de Mars en Juillet 1791. J’anime

la société des femmes. En Septembre 1792, après la

chute de la monarchie, mon mari est élu député à la

convention.

Je m’efforce alors de remplir au mieux mes

devoirs d’épouse et de mère, et je me retire de la vie

publique et politique. Je suis morte le 31 décembre

1821 à Bruxelles.

Théroigne de MéricourtThéroigne de MéricourtThéroigne de MéricourtThéroigne de Méricourt

Je m'appelle Théroigne de Méricourt. Je suis

née le 13 août 1762 à Marcourt. On me surnomme La

belle Liègeoise ou Lambertine. Je suis issue du

tiers-état. Quand ma mère décède, je suis confifée

à plusieurs de mes tantes, puis à un couvent. A

douze ans, je décide de rentrer chez mon père qui à

ma surprise s'est remarié. Il est assez aisé, donc,

j'ai une vie assez confortable. Cependant, je ne

m'entends pas avec ma belle-mère et je m'enfuis

l'année suivante. Je voyage beaucoup, en

Angleterre, en Italie, puis je m'installe à Paris.

Je me jette dans la Révolution dès les

premiers jours. Je participe à la prise de la Bastille

le 14 juillet 1789. Je vais chercher le roi à Versailles

le 5 octobre 1789. Je tiens un salon rue du Boulai où

je discute souvent avec Camille Desmoulins et

Brissot. Je déteste le roi. Pour moi, il est comme un

rat. Je crée le club des amis de la loi (qui fait partie

du club des cordeliers), avec Romme, pour changer

le gouvernement actuel. Je suis l'une des premières

femmes à me batre avec des armes. Je suis une

grande guerrière, donc je suis favorable à la guerre

de 1792. Je tente de créer une « phalange

d'amazones », et je participe activement à la prise

des Tuileries en août 1792. Je me prononce ensuite

pour la mort du roi. Brissot est un homme politique

que j'apprécie eaucoup, je le soutiens énormément?

Nous appartenons tous les deux au parti des

Girondins, dont il est le chef de file.

Malheureusement, je finis dans un hôpital

psychiatrique car des femmes qui n'avaient pas la

même opinion politique que moi m'ont fouettée

nue. Cela m'a rendue folle.

Louis XVILouis XVILouis XVILouis XVI

Duc de Berry, je suis né le 23 août 1754,à

Versailles. Je suis le troisième fils de Louis de

France et de Marie-Josèphe de saxe, originaire de

Pologne. Mon enfance se déroule dans l'ombre de

mon grand frère. C'est un enfant capricieux et

autoritaire qui accapare tout l'amour de mes

parents, je suis un enfant introverti et très timide.

J'aime beaucoup être seul et j'ai de réelles

difficultés à communiquer avec les autres.

Orphelin de père a 11 ans et de mère a 12 ans je suis

élevé par le duc de La Vauguyon qui me donne

l'éducation très classique et très solide d'un prince

des Lumières. Je sais parler le latin, le français,

l'allemand, l'espagnol et je maitrise parfaitement

l'anglais. Je m'intéresse particulièrement à la

géographie, aux sciences, au domaine maritime et

j'ai une passion pour la serrurerie. Le sort a voulu

que mes frères aînés décèdent et que je me retrouve

héritier direct du trône après mon grand-père,

louis XV. Je me marie, à l'age de 16 ans, avec

l'archiduchesse d'Autriche Marie-Antoinette, fille

de François 1er de Lorraine et de l'archiduchesse

d'Autriche Marie-Thérèse. Cette union est en fait

une alliance politique entre la maison des

Bourbons (France) et les Habsbourg (Autriche).

Ensemble nous avons quatre enfants, (Marie

Thérèse de France, Louis Xavier de France, Louis de

France et Sophie Béatrice de France), qui résident

avec nous, au château de Versailles puis au Palais

des Tuileries.

Je succède à mon grand-père Louis XV sur le

trône de France en 1774. Je suis un politicien

hésitant, incapable de prendre des décisions ferme

j'engage une nouvelle équipe gouvernementale avec

Turgot aux finances, mais je refuse d'appliquer ses

propositions. Je nomme alors successivement

plusieurs Ministre ( Necker, Calonne, Brienne) qui

me conduisent d'échec en échec dans le domaine

financier. Mon règne est cependant marqué par des

réformes importantes concernant le Droit des

personnes comme l'abolition de la torture et du

servage. Dans le domaine de la politique extérieur

j'engage mon royaume aux côtés des États-Unis

d'Amérique dans leur guerre d'indépendance. Cette

politique renforce le prestige de la France mais

ruine les caisse de l'État.

La crise financière se double bien vite d'une

crise politique et social et, en 1789, Je décide de

convoquer les État généraux, dès lors, je ne contrôle

plus la situation. Le 20 juin 1789, les députés du

tiers état se proclament assemblée nationale : c'est

la fin de mon règne de monarque absolu . Le 6

octobre 1789 je suis ramené de force à Paris au

Palais des Tuileries et je ne trouve plus la volonté

politique suffisante pour affronter les évènements.

Même si j'ai prêté serment à la constitution le 14

juillet 1790, lors de la fête de la fédération, je suis

incapable de jouer le rôle d'un roi constitutionnel.

Je choisis donc de m'enfuir mais je suis rattrapé à

Varennes le 21 juin 1791: j'ai perdu la confiance de

mon peuple. Je gouverne maladroitement en

opposant mon Veto aux décision de l'Assemblée

législative jusqu'en 1792. Le 10 du mois d'août, le

peuple attaque mon palais des Tuileries. Cette

émeute pousse l'Assemblée législative à décréter

ma suspension en tant que roi des Français. Je

perds alors tous mes titres le 21 janvier 1793 et je

suis enfermé à la prison au Temple: on m'appelle

Louis Capet ! Je suis jugé par l'Assemblée en

décembre 1792, condamné à mort et décapité le 21

janvier 1793.

Jean Baptiste CléryJean Baptiste CléryJean Baptiste CléryJean Baptiste Cléry

Mon nom est Jean Baptiste Cant Hanet. Je

suis plus connu sous le nom de Jean Baptiste Cléry.

Je suis né le 11 mai 1759 à Jardy. Mon père était

fermier, il avait loué la ferme du Jardy et épousé

ma mère, Marguerite Laurent. Je me suis marié à

Marie Elisabeth Talvaz-Duverger. Je l'ai épousée à

la paroisse de Notre Dame de Paris. Je suis d'abord

secrétaire d'une grande noble, Madame de

Guéménée, puis je deviens valet de chambre du

dauphin en 1781. En 1782, je me rapproche du roi en

devenant son barbier.

Quand la Révolution éclate, je suis au service

du roi. Je suis la famille royale de Versailles aux

Tuileries, à Paris, le 6 octobre 1789. Le 10 août 1792,

quand les Parisiens attaquent le château, je

parviens à fuir par la fenêtre. Le 26 août 1792, j'ai

demandé au maire de Paris la permission de servir

le roi durant sa captivité au donjon du Temple, et je

l'ai obtenue. Le commissaire municipal m'a

immédiatement introduit à la tour du Temple. Je

deviens donc le valet de chambre personnel du roi

Louis XVI. Ma femme loue deux chambres à la

proximité de la prison et paye un crieur des rues

qui annonce les nouvelles importantes et les

délibérations de l'Assemblée, ce qui me permet de

tenir le roi informé. Je tente par tous les moyens de

distraire le roi et d'adoucir son sort. Ma fidélité me

vaut presque d'être considéré comme un ami. Je

suis enfermé à mon tour après la mort du roi, puis

libéré en août 1794. Je trouve ensuite un emploi

dans des bureaux, à Paris. Mais je dois vendre mes

biens, car le salaire est peu élevé. Je rejoins alors

mon frère à Strasbourg et je commence à rédiger

mon journal. Je rejoins enfin Marie Thérèse de

France (fille de Louis XVI), à Vienne. Je meurs de

vieillesse en 1808, en Autriche.

Personnages :Personnages :Personnages :Personnages :Albini Alex ......................................... Jean Marie Roland

Bainey Tiffany .............................. .........François Buzot

Bellenchombre Mathilde .............. Théroigne de Méricourt

Benard Clément ................................. Jean Baptiste Cléry

Berenger Victoire ...................................... Marie Thérèse

Beux Jordan .............................................Georges Danton

Caquelard Julien ............................... .....Georges Couthon

Couillard Marion .................................Madame Elisabeth

Famery Chloé ........................................ Marie Antoinette

Gicquel Antoine ............................................... Louis XVI

Gosset Ethel ................................................Manon Roland

Jeanne Maxime ............................... .........Jacques Hébert

Leborgne Marion ................................ Madame de Tourzel

Leroy Flavy ........................................... Louise de Kéralio

Montel Simon ................................Jacques Pierre Brissot

Noël Thomas ...............................Maximilien Robespierre

Pellerin Solène ................................. Sophie de Condorcet

Quetard Pauline .............................. ....Olympe de Gouges

Raymond Léa ......................................... Jean Paul Marat

Ribeiro Luis .................................... Louis de Saint-Just

Salcedo Natalia ......................... .........Lucile Desmoulins

Terrien Mathilde ...............................Camille Desmoulins

Mme Catel .................................... La passante chapitre 3

Mr Brissot....................................... Le passant chapitre 1

Mlle Jacq ..........C. de Jacquemont ; La passante chapitre 2