12
Pittsburgh Symphony Orchestra | Vendredi 6 septembre 2013 VENDREDI 6 SEPTEMBRE - 20H Piotr Ilitch Tchaïkovski Concerto pour piano n° 1 entracte Richard Strauss Une vie de héros Pittsburgh Symphony Orchestra Manfred Honeck, direction Yuja Wang, piano Concert diffusé le 2 octobre à 20h sur France Musique. Fin du concert vers 22h.

Pittsburgh S ymphon y Orchestra | V endredi 6 sep tembre 2 013

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

entracte
Pittsburgh Symphony Orchestra Manfred Honeck, direction Yuja Wang, piano
Concert diffusé le 2 octobre à 20h sur France Musique.
Fin du concert vers 22h.
2
Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) Concerto pour piano et orchestre n° 1 en si bémol mineur op. 23
Allegro non troppo et molto maestoso
Andantino semplice
Révisions : été 1879, décembre 1888.
Dédicace : d’abord à Nikolaï Rubinstein, puis à Hans von Bülow.
Création : 13 octobre 1875, à Boston, par Hans von Bülow au piano et le Boston Symphony Orchestra sous la direction
de Benjamin Boston Lang.
Durée : environ 35 minutes.
La dialectique soliste versus orchestre, élaborée par le concerto classique et portée à son apogée par le romantisme, joue à plein dans le Concerto pour piano n° 1 de Tchaïkovski, qui est aujourd’hui l’un des concertos pour piano les plus aimés et les plus interprétés du répertoire, aux côtés du Concerto « Empereur » de Beethoven ou des Concertos n° 2 et 3 de Rachmaninov.
La réaction du grand pianiste Nicolaï Rubinstein, lorsque Tchaïkovski soumit à l’automne 1874 la partition tout juste achevée à son approbation, ne laissait pourtant pas augurer d’un tel succès. Le compositeur, novice dans l’art du concerto, avait voulu l’avis d’un virtuose sur l’écriture de la partie soliste (Tchaïkovski était bon pianiste, mais n’avait rien d’un prodige du clavier à la Rachmaninov ou à la Prokofiev). Bien mal lui en prit, puisque la nouvelle œuvre subit un véritable déluge de critiques qui blessèrent profondément le musicien : « Il en ressortit que mon concerto ne valait rien, qu’il était injouable, que les passages sont plats, maladroits et tellement malcommodes qu’il est impossible de les améliorer, que l’œuvre en elle-même est mauvaise, que j’ai volé des choses à droite et à gauche, qu’il n’y a que deux ou trois pages qui peuvent être conservées, mais que tout le reste doit être abandonné ou complètement remanié » (lettre à Nadejda von Meck, 1878).
Heureusement, Hans von Bülow, qui en assura finalement la création en octobre 1875 à Boston, n’était pas du même avis. Nikolaï Rubinstein lui-même finit d’ailleurs par changer d’opinion, puisqu’il le joua à Moscou en 1878. L’œuvre parut dans une première version en 1875 puis fut révisée à deux reprises, en 1879 et 1888 ; la majeure partie des différences concerne l’écriture pianistique, qui évolue vers plus de brillance et d’éclat, essentiellement dans le premier mouvement.
3
VENDREDI 6 sEptEmbRE
Celui-ci, qui représente à lui seul presque les trois cinquièmes de l’œuvre, a en effet des allures de feu d’artifice pianistique. Superbement déclamatoire pour certains, emphatique pour d’autres, son motif initial – qui compte parmi les airs les plus connus de la musique classique – ne laisse personne indifférent. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, il ne constitue pas le premier thème de la classique forme sonate, mais joue un rôle d’introduction ; il est présenté sous différents jours, depuis le thème de cordes entrelacé d’un piano massif du début aux accords heurtés du piano juste soutenu de pizzicati qui suivent, pour finir sur une péroraison où se joignent les masses orchestrales et le soliste. C’est une sorte de choral aux vents qui annonce le véritable thème, une course irrégulière d’octaves pianistiques d’abord légers, inspirés d’un motif populaire ukrainien ; à ce galop répondent deux thèmes plus lyriques, aux bois puis aux cordes. Le développement suivant fait la part belle au pianiste, qui se voit réserver plusieurs passages de virtuosité, sans négliger pour autant les pages orchestrales ; une évolution fondue mène à une réexposition raccourcie puis à la véritable cadence (que bien des passages quasi-solo préfiguraient), rhapsodique à souhait, utilisant volontiers les ressources du registre aigu, avant une coda puissante.
Il y avait parfois dans le premier mouvement quelques accents lisztiens ; l’Andantino central, lui, prend indubitablement des airs de Chopin, notamment dans le charmant thème de flûte sur pizzicati de cordes qui en forme la première partie. L’atmosphère y est champêtre, une impression créée tant par l’utilisation des instruments à vent (flûte puis hautbois) que par le falsobordone des cordes en quintes à vide ou les tierces parallèles de la petite danse paysanne. Au centre, un passage Allegro vivace assai, où le piano joue les anguilles tandis que l’orchestre entame le thème joyeux et léger d’une chansonnette d’origine française, selon Modest, le frère du compositeur. Quant au finale, il est tout bonnement bondissant, avec ses phrases enchaînées, ses ornements enjoués, ses piquants contretemps et ses fanfares orchestrales ; un second thème, plus lyrique, vient répondre au premier motif, faisant de ce tableau, comme l’explique André Lischke, une sorte de « scène chorégraphique entre la danse populaire russe et le ballet classique ». Il se clôt en apothéose sur le deuxième thème : ce sera aussi le cas du Concerto n° 2 de Rachmaninov et c’est diablement efficace.
44
Richard Strauss (1864-1949) Une vie de héros, poème symphonique op. 40
Der Held [le Héros]
Des Helden Friedenswerke [les œuvres de paix du Héros]
Des Helden Weltflucht und Vollendung [la retraite du Héros et l’accomplissement]
Composition : 1830-1832.
Création : le 3 mars 1899, Francfort-sur-le-Main, sous la direction du compositeur.
Dédicace : au jeune chef d’orchestre Willem Mengelberg et à l’orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam.
Effectif : piccolo, 3 flûtes, 3 hautbois, cor anglais (également hautbois), clarinette en mi bémol, 2 clarinettes en
si bémol, clarinette basse, 3 bassons, contrebasson – 8 cors, 5 trompettes, 3 trombones, tuba ténor, tuba basse –
timbales, batterie (dont grosse caisse, petit tambour militaire, grande caisse roulante, tam-tam) – 2 harpes – cordes.
Durée : environ 45 minutes.
Avec Une vie de héros, composé quelque dix ans après Don Juan, Strauss prend congé du poème symphonique (Tondichtung), un sillon qu’il a creusé avec enthousiasme pendant ces quelques années : voici l’une de ses dernières « gammes » (mais quelles gammes !) avant d’aborder l’opéra si désiré, frôlé déjà – mais non étreint – avec Guntram en 1894. Depuis Don Juan ou Macbeth, l’orchestre s’est étoffé (Une vie de héros, comme ses deux cadettes symphoniques, la Sinfonia domestica de 1904 et Une symphonie alpestre en 1915, utilise l’orchestre « par quatre »), les durées se sont allongées (ici, trois quarts d’heure) ; mais surtout, la polyphonie s’est développée et certains jeux de mélodies polytonales distendent à l’extrême l’harmonie fonctionnelle, préfigurant les opéras du début du siècle (Salomé ou Elektra). Cette « audace harmonique à faire dresser les cheveux sur la tête » a fortement marqué Dukas, qui note dans la Revue hebdomadaire en 1900 : « On n’avait rien osé de pareil avant M. Strauss et M. Strauss lui-même n’avait encore rien écrit de si hardi. »
Une vie de héros : nombre de musicologues, s’appuyant sur les multiples autocitations de la cinquième partie de l’œuvre (« Les œuvres de paix du héros »), ont identifié Strauss lui-même au héros, considérant la partition comme une autobiographie musicale. Cependant, si autobiographie il y a, celle-ci ne peut être que fictive (contrairement à la Sinfonia domestica, qui trace, comme son nom le suggère, « un portrait familial et un autoportrait symphoniques ») : cette intériorité qui s’exprime dans son combat contre le monde – l’œuvre devait s’appeler Héros et monde – peut bien prendre parfois les traits du compositeur, elle n’est pas le compositeur lui-même. Si Strauss, dans ses notes, parle en général de « héros », il utilise aussi parfois, de façon symptomatique, le terme bien plus distancié de « force héroïque ». En fait, en tant qu’expression parfois fantasmatique d’un « moi », l’œuvre rejoint ce que Liszt nommait « épopée philosophique » et n’est finalement pas si éloignée, par exemple, des symphonies de Mahler qui lui sont contemporaines…
5
VENDREDI 6 sEptEmbRE
Les trois premiers « mouvements » (il s’agit là de mouvements enchaînés, unis par une profonde communauté thématique) présentent les protagonistes, en commençant, comme il se doit, par « le héros » : thème large de cors et de cordes dans un mi bémol majeur héroïque hérité de Beethoven, dont la courbe emplie d’élan n’est pas sans rappeler le premier thème de Don Juan. Deux autres mélodies lui sont bientôt adjointes et leurs combinaisons forment la matière sonore de cette première partie toute de vigueur et d’extériorité. Le scherzo ricanant des « adversaires du héros » met fin à l’héroïsme : sonorités aigres de flûte, de piccolo ou de hautbois, grognements des tubas, mélodie hachée de sauts malaisés, polyrythmie bancale. Le héros d’abord mis à mal (sonorités mineures, contrechant plaintif) finit par triompher des caquètements ; son thème de fanfare, issu du mouvement précédent, retentit avant de laisser la place au violon solo, voix de « la compagne du héros » (inspirée de Pauline, la femme du compositeur), tour à tour languissante, espiègle, sentimentale, joueuse, aimable ou frénétique, comme l’indique la partition. À la pyrotechnie violonistique (accords, polyphonie, balayages, groupes-fusées…) répond un orchestre à l’éclat plus mat, débarrassé des vents aigus, puis un grand adagio lyrique réunit soliste et orchestre dans un écrin sonore chatoyant.
Un lointain rappel du thème des adversaires fait basculer l’œuvre dans sa seconde partie et une fanfare venant de l’arrière-scène lance « la bataille du héros », où Strauss fait preuve de tout son génie orchestral : sonorités colorées (batterie, vents aigus, modes de jeu des cordes), superpositions rythmiques complexes, thèmes fondus ou au contraire violemment opposés (on croirait presque, par moments, les collages d’un Stravinski dans Petrouchka). Un passage d’un lyrisme exalté mène aux « œuvres de paix du héros », qui ne sont autres… que les œuvres précédentes de Strauss lui-même : Don Juan, Macbeth, Zarathoustra, Mort et Transfiguration, Don Quichotte, mais aussi Guntram et le lied Traum durch die Dämmerung forment les pièces d’un « catalogue » (Antoine Goléa) ultra-savant d’autocitations. La citation de Mort et Transfiguration qui achève les Quatre Derniers Lieder sera bien plus simple, mais bien plus émouvante aussi. Quelques brutaux sursauts de violence viennent encore déchirer les dernières pages, mais c’est bien vers un apaisement que mène « la retraite du héros et l’accomplissement » : temps étale, sonorités pures, émotion profonde.
Comme pour bien des héros straussiens, la solution se trouve dans le renoncement, ici non pas à la vie (c’était le cas de Don Juan, de Macbeth, de l’homme malade de Mort et Transfiguration, de Till ou de Don Quichotte), mais au monde : comme Zarathoustra s’abandonne à la nuit, le héros se retire dans le monde du rêve. Trois fins éthérées (Mort et Transfiguration, Ainsi parlait Zarathoustra, Une vie de héros) auxquelles répondra, un demi- siècle plus tard, celle des Quatre Derniers Lieder, qui elle aussi murmure avec soulagement la fin de l’errance.
Angèle Leroy
Wang s’impose déjà comme l’une des
artistes majeures de sa génération.
Applaudie pour sa technique hors pair,
elle se distingue par sa maîtrise d’un
répertoire aux exigences techniques
musicale profonde, ainsi que par la
sincérité de ses interprétations ou le
charisme de sa présence scénique. Yuja
enregistre en exclusivité pour Deutsche
Grammophon. Après la parution,
disque intitulé Sonatas & Etudes, le
Gramophone Magazine la nomme Jeune
Artiste de l’année 2009. Son deuxième
enregistrement, Transformation
(catégorie Jeune Artiste de l’année).
Elle collabore ensuite avec Claudio
Abbado et le Mahler Chamber Orchestra
pour son premier album de concertos
incluant la Rhapsodie sur un thème
de Paganini et le Concerto pour piano
n° 2 de Rachmaninov. Elle est nominée
à cette occasion pour le Grammy du
meilleur solo instrumental classique.
Fantasia, regroupe un répertoire de bis
de divers compositeurs dont Albéniz,
Bach, Chopin, Rachmaninov, Saint-
en 2005 avec le National Arts Center
Orchestra dirigé par Pinchas Zukerman,
Yuja est appelée à se produire aux
côtés des meilleurs orchestres du
monde, ainsi aux États-Unis avec
ceux de Boston, Chicago, Cleveland,
Los Angeles, New York, Philadelphie,
San Francisco et Washington, ou
encore avec la Staatskapelle de Berlin,
l’Orchestre Philharmonique de Chine,
la Filarmonica della Scala de Milan,
l’Orchestre Philharmonique d’Israël, le
London Philharmonic, l’Orchestre de
Paris, l’Orquesta Nacional de España,
l’Orchestre Symphonique Simón Bolívar
du Venezuela, l’Orchestre Symphonique
de la NHK de Tokyo, l’Orchestre
du Concertgebouw d’Amsterdam,
de Rome. En 2006, Yuja débute avec
le New York Philharmonic au Bravo!
Vail Valley Festival (Colorado) et se
produit durant la saison suivante sous
la direction de Lorin Maazel lors de la
visite de l’ensemble au Japon et en
Corée. Ses tournées la mènent aux
États-Unis en 2008 avec l’Academy of St.
Martin in the Fields (direction Sir Neville
Marriner), et en 2009 elle se produit en
soliste au Carnegie Hall de New York
avec le You Tube Symphony Orchestra
(Michael Tilson Thomas). L’été de
cette même année, elle rejoint Claudio
Abbado au Festival de Lucerne pour
interpréter et enregistrer le Troisième
Concerto pour piano de Prokofiev,
accompagnant l’orchestre du festival
et le Maestro lors de leur tournée en
Chine. Yuja donne régulièrement des
récitals dans les principales métropoles
d’Asie, d’Europe et d’Amérique du nord.
Très engagée dans le domaine de la
musique de chambre, elle participe à de
nombreux festivals comme le Verbier
Festival qui l’invite chaque année. En
mars 2011, la salle Pleyel l’a accueillie
pour une série de trois concerts de
chambre avec les premiers solistes de
l’Orchestre Philharmonique de Berlin.
On rappellera également son premier
récital au Carnegie Hall (Stern Hall) en
octobre 2011. Sa carrière lui a donné
de collaborer avec de nombreux chefs
de renom international, parmi lesquels
Claudio Abbado, Daniel Barenboim,
Gustavo Dudamel, Charles Dutoit,
Lorin Maazel, Zubin Mehta, Kurt Masur,
Antonio Pappano, Yuri Temirkanov
Mehta et se lance dans une tournée
américaine comprenant des concerts
Disney Hall de Los Angeles. Elle sillonne
ensuite l’Asie durant trois semaines avec
le San Francisco Symphony et Michael
Tilson Thomas, se rendant à Macao,
en Chine, à Hong Kong, à Taiwan et au
Japon. Réinvitée par la Salle Pleyel,
Yuja s’associe de nouveau aux piliers de
l’Orchestre Philharmonique de Berlin,
cette fois-ci pour une série de concerts
dédiés à Brahms. Présentée par cet
ensemble, elle donne au printemps 2013
un récital à la Philharmonie de Berlin
et retrouve la scène du Carnegie Hall
en solo ainsi que pour un concerto aux
côtés du San Francisco Symphony. Sa
saison comprend également une tournée
de récitals au Japon avec ses débuts
au Suntory Hall de Tokyo. Très jeune,
Yuja intègre le Conservatoire Central
de Pékin pour se former auprès de Ling
Yuan et Zhou Guangren. Dans le cadre
d’échanges culturels et artistiques entre
le Canada et la Chine, elle participe
entre 1999 et 2001 au programme d’été
Morningside Music du Mount Royal
College de Calgary, commençant alors
des études au Conservatoire du Mount
Royal College avec Hung-Kuan Chen et
Tema Blackstone. Yuja se perfectionne
ensuite aux États-Unis auprès de
Gary Graffman au Curtis Institute of
Music de Philadelphie dont elle sort
7
biographies
le Prix Gilmore du jeune artiste et se
voit remettre en 2010 la prestigieuse
bourse d’études Avery Fisher ; elle est
également Steinway Artist.
étudié à l’Académie de Musique de
Vienne. Violoniste et altiste accompli, il a
été membre pendant plus de dix ans de
l’Orchestre Philharmonique de Vienne
ainsi que de l’Orchestre de la Staatsoper
de Vienne. Son expérience de musicien
d’orchestre a fortement influencé sa
façon de diriger, contribuant à lui donner
son style distinctif. Manfred Honeck a
été engagé comme neuvième directeur
du Pittsburgh Symphony Orchestra en
janvier 2007, inaugurant son mandat
en ouverture de la saison 2008-2009.
Après un premier renouvellement en
2009, ce contrat a été prolongé une
deuxième fois en février 2012, ceci
jusqu’à la saison 2019-2020. Après le
succès de leur tournée européenne en
2010 et de leur tournée des principaux
festivals d’Europe en 2011 (BBC Proms
de Londres, Lucerne, Grafenegg,
octobre-novembre 2012. Leur tournée
Luxembourg, Cologne, Francfort et
semaine au Musikverein de Vienne,
l’orchestre donnera quatre concerts.
Les enregistrements du label japonais
Exton témoignent du travail fructueux
accompli par Manfred Honeck à
Pittsburgh. On notera à ce jour les
Symphonies n° 1, 3, 4 et 5 de Mahler,
la Symphonie n° 5 de Tchaïkovski
ainsi que Une vie de héros de Strauss,
parutions toutes saluées par la
critique. Leur version de la Quatrième
Symphonie de Mahler a reçu en 2012
le prix ICMA. De 2007 à 2011, Manfred
Honeck a été directeur musical de la
Staatsoper de Stuttgart où il a dirigé
de nouvelles productions comme Les
Troyens de Berlioz, Idoménée de Mozart,
Aïda de Verdi, Le Chevalier à la rose
de Strauss, Dialogues des Carmélites
de Poulenc, Lohengrin et Parsifal de
Wagner, ainsi que de nombreux concerts
symphoniques. Diverses institutions
opéras, parmi lesquelles le Semperoper
de Dresde, le Komische Oper de Berlin,
le Théâtre de la Monnaie de Bruxelles,
l’Opéra Royal de Copenhague, le
Festival des Nuits Blanches de Saint-
Pétersbourg, le Festival de Salzbourg
et le Verbier Festival. Avec un début de
carrière de chef en tant qu’assistant
de Claudio Abbado à l’Orchestre des
Jeunes Gustav Mahler à Vienne, il a
ensuite été engagé à l’Opéra de Zurich
de 1991 à 1996, où il a reçu le prestigieux
European Conductor’s Award en 1993.
En 1996, il a entamé un contrat de trois
ans en tant que l’un des trois principaux
chefs de l’Orchestre Symphonique MDR
de Leipzig, et exercé durant l’année
suivante la fonction de directeur
artistique à l’Opéra National de Norvège
d’Oslo. Une tournée européenne à grand
succès avec le Philharmonique d’Oslo
a marqué le début d’une collaboration
étroite avec cet orchestre, ce qui lui a
valu d’être engagé comme chef invité
principal, poste qu’il a occupé de 1998
à 2004. Manfred Honeck a également
été directeur musical de l’Orchestre
Symphonique de la Radio Suédoise de
2000 à 2006 et chef invité permanent
de l’Orchestre Philharmonique Tchèque
de 2008 à 2011, un poste qu’il reconduira
de 2013 à 2016. En tant que chef
invité, il a travaillé avec les principaux
orchestres européens tels que le
Deutsches Symphonie-Orchester de
Leipzig, l’Orchestre Symphonique de
la Radio Bavaroise, la Staatskapelle de
Dresde, l’Orchestre du Concertgebouw,
le London Philharmonic Orchestra,
France, l’Orchestre de Paris, l’Orchestre
Philharmonique d’Israël ainsi que
l’Orchestre Philharmonique de Vienne,
et aux États-Unis avec le Chicago
Symphony Orchestra, le Los Angeles
Philharmonic, le National Symphony
Symphony Orchestra. Il est également
régulièrement invité au Verbier Festival.
En tant que chef invité pour la saison
2012/2013, il a retrouvé Stockholm et
Prague, et est apparu avec d’autres
formations prestigieuses comme le
de Cleveland et a fait ses débuts avec
le Berlin Philharmonic Orchestra. En
2010, Manfred Honeck a été fait Docteur
Honoraire du Saint Vincent College de
Latrobe en Pennsylvanie. En plus de ses
nombreuses responsabilités en tant que
chef d’orchestre, il a été pendant plus de
quinze ans, directeur musical de la série
des Concerts Internationaux au château
de Wolfegg en Allemagne.
Il y a plus de cent quinze années que le
Pittsburgh Symphony Orchestra (PSO)
richesse qu’il partage avec les meilleurs
chefs et musiciens, témoignant par
ailleurs d’un engagement fort envers la
région de Pittsburgh et ses habitants.
Cette tradition s’est poursuivie à
l’automne 2008, avec le recrutement
du chef autrichien Manfred Honeck
comme directeur musical. En octobre-
novembre 2012, le PSO et Manfred
Honeck se rendent à nouveau en
Europe. La tournée de cette année les
mènera à Barcelone, Madrid, Paris,
Luxembourg, Cologne, Francfort et
semaine au Musikverein de Vienne,
l’orchestre donnera quatre concerts.
Pour cette tournée, l’ensemble sera
rejoint par le violoniste Nikolaj Znaider
et le pianiste Rudolf Buchbinder. En
tête de liste des chefs prestigieux
ayant dirigé le PSO, on trouve Victor
Herbert, directeur musical entre 1898
et 1904, lequel a profondément marqué
son développement initial. Avant lui,
Frederic Archer (1896-1899) avait été
le premier chef de l’orchestre. C’est
sous la direction d’Otto Klemperer à la
fin des années trente que l’ensemble
s’est consolidé en tant qu’institution
nationale. Avant lui avaient dirigé
Emil Paur (1904-1910), Elias Breeskin
(1926-1930) et Antonio Modarelli
direction dynamique de Fritz Reiner,
l’orchestre a entamé une nouvelle
phase de son histoire, avec sa première
tournée internationale et son premier
enregistrement commercialisé. La
(directeur musical entre 1952 et 1976) a
permis que le niveau déjà excellent du
PSO progresse de façon remarquable.
André Previn (1976-1984) a ensuite mené
l’Orchestre vers de nouveaux sommets,
additionnant tournées, enregistrements
en 1984 que Lorin Maazel a amorcé
sa collaboration avec le PSO comme
consultant musical puis directeur
musical de 1997 à 2004, Mariss Jansons
a lui aussi favorisé le développement
artistique de l’orchestre. Après son
départ, le PSO a créé un nouveau
modèle de direction avec Sir Andrew
Davis (conseiller artistique), Yan Pascal
Tortelier (chef invité permanent) et
Marek Janowski (chef invité, Chaire
Klemperer). Ces trois chefs ont formé le
noyau directionnel de l’Orchestre jusqu’à
janvier 2007, lorsque le PSO a choisi
Honeck pour prendre les rênes au début
de la saison 2008-2009. En février
2012, celui-ci a donné son accord pour
que son contrat soit prolongé jusqu’à
la saison 2019-2020. Avec une longue
histoire riche en tournées nationales et
internationales, le PSO continue depuis
1900 d’être salué par la critique comme
l’un des meilleurs orchestres au monde.
L’ensemble totalise plus de trente-cinq
tournées internationales, dont dix-neuf
Orient et deux en Amérique du Sud, la
tournée de 2002 en Extrême-Orient
ayant été marquée par les premiers
concerts de l’Orchestre à Kuala Lumpur
et en Australie. Touchant un public
international, le PSO a été le premier
orchestre américain à se produire au
Vatican en janvier 2004 devant feu
le Pape Jean-Paul II, dans le cadre
des célébrations du jubilé d’argent du
souverain pontife. En mai 2009, le PSO
s’est embarqué pour une tournée de
quatre concerts en Asie, voyage qui
comprenait ses premiers concerts à
Shanghai et Kaohsiung (Taiwan), en plus
de la première escale à Pékin depuis
1987. Le PSO et Honeck ont entrepris
une nouvelle tournée en Europe en
2011, participant à des festivals majeurs
comme les BBC Proms au Royal Albert
Hall de Londres, le Musikfest de Berlin,
le Beethovenfest de Bonn, ainsi que
les festivals de Lucerne, de Reingau
et du Schleswig-Holstein. Au cours de
cette tournée, le PSO s’est également
produit avec succès à Paris, Grafenegg
et Vilnius. Ce rayonnement international
est rendu possible grâce au fonds
Hillman Endowment for International
associé avec l’Allegheny Conference
on Community Development et sa
filiale marketing, la Pittsburgh Regional
Alliance, afin de mettre à profit ses
tournées internationales pour permettre
économique et les investissements
étrangers directs. Ce partenariat,
de nombreux investissements dans
nationales, lesquelles l’ont régulièrement
programmé dans les principaux
fréquents concerts au Carnegie Hall
de New York et au Kennedy Center
de Washington. Le PSO jouit d’une
longue histoire prestigieuse en matière
d’enregistrements radiophoniques. Dès
tout le pays, recevant une attention
9
biographies
Public Radio International, produite par
WQED-FM 89.3 à Pittsburgh. Depuis son
premier disque commercialisé en 1941, le
PSO a enregistré des centaines d’albums
tous salués par la critique, disponibles
sous les labels PentaTone, EMI, Angel,
CBS, Philips, MCA, New World, Nonesuch,
Sony Classical et Telarc. Avec le chef
Lorin Maazel et le violoncelliste Yo-Yo
Ma, l’orchestre a remporté un Grammy
Award en 1992 pour l’enregistrement
chez Sony Classical d’œuvres de
Prokofiev et Tchaïkovski. Cinema
hommage à la musique de film, a été
classé n° 1 au palmarès Billboard tous
genres confondus. La discographie
Symphonie n° 5 de Tchaïkovski, les
Symphonies n° 1, 3, 4 et 5 de Mahler –
ceci dans le cadre d’un projet d’intégrale
des symphonies de ce compositeur
avec Honeck pour le label Exton – ainsi
qu’un cycle complet consacré à Brahms
avec le chef invité Marek Janowski
chez Pentatone. Enregistrée chez Exton
avec Manfred Honeck à la tête du PSO
et la soprano Sunhae Im, la Quatrième
Symphonie de Mahler a remporté en
2012 le prestigieux ICMA (International
Classical Music Award) dans la catégorie
Musique Symphonique.
du Pittsburgh Symphony Orchestra.
d’instruments à cordes Perry & Bee Jee
Morrison
Guest Conductor Chair
Virginia Kaufman Resident Conductor
Mark Huggins (co-soliste)
Huei-Sheng Kao (soliste assistant)
Hong-Guang Jia (soliste assistant)
Sylvia Kim*
Jennifer Orchard
Susanne Park
Christopher Wu
Shanshan Yao
Kristina Yoder
Violons II
Light Company Chair
Louis Lev (co-soliste)
Laura Motchalov
Eva Burmeister
Carolyn Edwards
Andrew Fuller
Stephanie Tretick
Meng Wang
Andrew Wickesberg
Equitable Resources, Inc. Chair
Adam Liu (soliste assistant)
Mikhail Istomin
Gail Czajkowski
Michael Lipman
Hampton Mallory
10
Contrebasses
Betsy Heston (soliste assistant)
John Moore
Aaron White
Piccolo
Hautbois
Scott Bell
Cor anglais
Chair
Clarinettes
Thomas Thompson (co-soliste)
Mrs. James E. Lee Chair
David Sogg (co-soliste)
Philip A. Pandolfi
Robert Lauver
Joseph Rounds
Trompettes
Trombones
Rebecca Cherian (co-soliste)
Christopher Allen (co-soliste)
Percussions
Harpe
Lisa Gedris
Pops Conductor Chair
Keyboard Chair
11
Salle Pleyel | et aussi…
VENDREDI 13 SEPTEMBRE, 20H
Hector Berlioz Le Carnaval romain (ouverture) Félix Mendelssohn Concerto pour piano n° 1 Hector Berlioz Symphonie fantastique
Orchestre Philharmonique de Radio France Myung-Whun Chung, direction David Kadouch, piano
MARDI 17 SEPTEMBRE, 20H
Ludwig van Beethoven Egmont, ouverture op. 84 Richard Strauss Quatre derniers Lieder Ludwig van Beethoven Symphonie n° 5
WDR Sinfonieorchester Köln Jukka-Pekka Saraste, direction Karita Mattila, soprano
MERCREDI 25 SEPTEMBRE, 20H JEUDI 26 SEPTEMBRE, 20H
Francis Poulenc Les Animaux modèles, suite Concerto pour deux pianos César Franck Symphonie en ré mineur
Orchestre de Paris Georges Prêtre, direction Katia Labèque, piano Marielle Labèque , piano
MERCREDI 2 OCTOBRE, 20H
Claude Debussy Prélude à l’après-midi d’un faune Béla Bartók Concerto pour piano n° 3 Igor Stravinski Symphonie en trois mouvements Maurice Ravel Boléro
Orchestre de Paris Paavo Järvi, direction Piotr Anderszewski, piano
MARDI 15 OCTOBRE, 20H
Jean Sibelius Lemminkäinen palaa kotitienoille (Le Retour de Lemminkäinen) – extrait de Lemminkäinen Suite Concerto pour violon Sergueï Rachmaninov Symphonie n° 2
Russian National Orchestra Mikhaïl Pletnev, direction Gidon Kremer, violon
DIMANCHE 27 OCTOBRE, 16H
Johannes Brahms Concerto pour piano n° 2 Symphonie n° 2
Gewandhausorchester Leipzig Riccardo Chailly, direction Arcadi Volodos, piano
MARDI 29 OCTOBRE, 20H
Sandor Veress Threnos in memoriam Béla Bartók Ludwig van Beethoven Concerto pour piano n° 4 Anton Dvorák Symphonie n° 8
Budapest Festival Orchestra Ivan Fischer, direction Maria-João Pires, piano
MARDI 8 AVRIL 2014, 20H
Johannes Brahms Sonate pour violon et piano n° 1 en sol majeur, op. 78 Sonate pour violon et piano n° 2 op. 100 Sonate pour violon et piano n° 3 en ré mineur, op. 108
Leonidas Kavakos, violon Yuja Wang, piano
Coproduction Piano****, Salle Pleyel.
Œuvres de Sergueï Rachmaninov, Alexandre Scriabine, Isaac Albéniz et Frédéric Chopin
Yuja Wang, piano
+33 (0)1 53 75 28 44
Découvrez la cuisine inédite de notre « chef résident » Mattéo Nava, sa carte riche de notes colorées et méditerranéennes, les cuissons courtes et vives au wok et à la plancha. Pendant la saison musicale, le Café Salle Pleyel est ouvert au déjeuner du lundi au vendredi en soirée : dîners d’avant-concert et pic-chic d’entracte. Réservation conseillée au 01 53 75 28 44 / [email protected]
Ph ot