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1 N°22 Mars 2008 Pôle Maraîcher Ile de France S. ROLLAND : 06.60.28.59.78 / C. VALLEE : 06.74.94.97.78 / C. CHAPUT : 06.72.76.07.40 Bureau : 01.30.30.40.11 et 01.30.30.24.14 Fax : 01.30.30.91.42 www.ile-de-france.chambagri.fr

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N°22Mars 2008

Pôle MaraîcherIle de France

S. ROLLAND : 06.60.28.59.78 / C. VALLEE : 06.74.94.97.78 / C. CHAPUT : 06.72.76.07.40

Bureau : 01.30.30.40.11 et 01.30.30.24.14Fax : 01.30.30.91.42

www.ile-de-france.chambagri.fr

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SOMMAIRE

VIE DES CERCLES ET GENERALITES 3

Appel de cotisation et forfait. 3

Collecte de plastiques usagés 3

Guide cultural 3

DOSATRON : Le matériel évolue 3

Nouveauté phytosanitaire : CALYPSO 3

LES PRINCIPALES MOUCHES EN CULTURES LEGUMIERES 4

Description et cycle des diverses espèces 4

Les moyens de luttes 8

Récapitulatif des périodes de vol et de protection 9

EXPERIMENTATIONS 10

Programme des expérimentations 2008 10

VU POUR VOUS 12

Journées Techniques du groupe national laitues 12

COLLECTE DE PLASTIQUES USAGES 14

FICHES GUIDE CULTURAL 15

Rhubarbe, oignon blanc, pastèque, poireau

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VIE DES CERCLES

APPEL DE COTISATIONS ET FORFAITSN’oubliez pas de régler votre cotisation pour l’échéance de la fin mars afin de profiter de l’escomptehabituel.Concernant le forfait 4 visites, le tarif proposé est appliqué pour un paiement au 31 mars.

COLLECTE DE PLASTIQUES USAGESVous trouverez en dernière page le bulletin de collecte de plastiques usagés proposé par la Chambred’Agriculture d’Ile de France. Selon les quantités collectées un tarif pourra être appliqué correspondant autransport. Les films non tissés type P17 ne sont malheureusement pas récupérables pour le recyclage.

GUIDE CULTURAL LEGUMESLes fiches fournies avec ce numéro complètent votre guide cultural débuté l’automne dernier. Vous pouvezretrouver l’ensemble de ces fiches, ainsi que l’intégralité des documents que nous vous diffusons sur notresite Internet www.ile-de-France.chambagri.fr

Les fiches de ce numéro sont : oignon blanc, pastèque, poireau, rhubarbe.

DOSATRON : LE MATERIEL EVOLUENouveau doseur D3 qui devrait permettre de limiter les problèmes de corrosion et d’usure prématurée quenous rencontrons depuis plusieurs années. Son corps de pompe est composé de 17 pièces au lieu de 52 etsurtout, la suppression des pièces métalliques a été effectuée.

NOUVEAUTES PHYTOSANITAIRES : CALYPSOInsecticide contre les pucerons du melon.Ce produit contient 480 g/l de Thiachlopride et est de la même famille que l’Imidachlopride (gaucho etconfidor) ainsi que l’acetamipride (suprème)Son spectre d’action est large (puceron, mineuses, tordeuses, carpocapse) et il est aussi homologué enarboriculture.Nous attendons des précisions sur les autres projets d’homologations légumes de ce produit très efficace.

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LES PRINCIPALES MOUCHESen cultures légumières

Suite aux retraits de plusieurs spécialités phytosanitaires, la problématique mouche devient majeure sur denombreuses cultures.Certains produits sont en cours d’études et différents moyens de lutte alternatifs sont envisagés pour palieraux carences de solutions.Nous vous proposons de faire un point sur les différentes espèces rencontrées et de faire un bilan sur lesmoyens de lutte les plus appropriés.

DESCRIPTION ET CYCLE DES DIVERSES ESPECES

Mouche du chou (phorbia brassicae)Adulte de 5 à 7 mm. Corps gris clair légèrement jaunâtre avec 3 lignes longitudinales brunes.

Les ailes sont larges.Larve de 7 à 8 mm, de couleur blanche et ayant une tendance à se rétrécir vers l’avant.

Cultures sensibles : Choux divers et navet

Cycle de reproduction :

Dégâts et symptômes :C’est essentiellement la première génération qui provoque le plus de dégâts.

Le vol de juillet - août est souvent moins préjudiciable pour plusieurs raisons :

- La végétation limite l’accès au collet de la plante.- Les cultures sont plus robustes- De nombreux auxiliaires naturels sont présents (coléoptères, mouches, hyménoptères)

De loin, les symptômes se caractérisent par un dépérissement ou un ralentissement de la croissance.

On peut observer sur collet, racines ou à la base des feuilles des galeries où les larves s’alimentent.

Fin mars à débutmai

+ 12 à 25 jours

Juillet - Août

15 juillet au 30 aoûtDébut septembre

15-20 juin

Adulte Œuf ou larve Pupe (nymphe)

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Mouche mineuse du poireau (phytomyza gymnostoma)

Adulte : 5 à 7 mm de long, la tête est jaune et l’abdomen strié.Larve 5 à 6 mm de couleur blanche. Pupe de 4-5 mm rouge brun.

Cultures sensibles : Poireau, ciboulette, oignon, ail, échalote

Cycle de reproduction :

Dégâts et symptômes :Les dégâts se caractérisent par des galeries sur le fût ou sur les bulbes. Au moment de l’épluchage, il esttrès fréquent de trouver dans ces galeries la pupe marron responsable.

En général, la plante n’est pas détruite mais elle est incommercialisable.

Contrairement aux autres mouches ou la détection du vol passe obligatoirement par le piégeage, pour cetinsecte, les piqûres de nutrition sont le signe d’activité de l’adulte. C’est à ce moment qu’il faut protégerla culture.

Mouche de l’oignon (phorbia antiqua)Adulte de 6-7 mm. Elle ressemble à une mouche domestique de couleur gris jaunâtre avec 5 bandes

foncées sur le thorax. Les ailes sont jaunâtres. La larve mesure 6-8 mm et est blanche.

Cultures sensibles : Ail, oignon, échalote, poireau.

Cycle de reproduction :

4 à 5 générations / an

Dégâts et symptômes :Les dégâts se caractérisent par un pourrissement du bulbe avec la présence de galerie.Sur cultures jeunes, il est fréquent d’observer des pertes importantes de population.Les attaques les plus importantes sont surtout importantes en avril mai et en septembre.

1er vol :15 avril – 15 mai

+ 10 à 20 j au sol ouen surface du bulbe

15-25 j 15-20 j15-20 j

Mi-mars à mi-mai

+ 30 à 35 jours

Septembre ànovembre

Décembre à février

Juin à août

+ 30 à 35 jours

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Mouche de la carotte (psila rosae)

L’adulte mesure de 4 à 5mm a une tête brune et des joues blanches.Le thorax et l’abdomen sont noirs et les pattes sont jaunes. Les ailes sont transparentes avec des nervures

jaunâtres. La larve mesure 7 à 8 mm et est de couleur blanche jaunâtre.

Cultures sensibles : Carotte et jeunes cultures de céleri en fin avril, début mai. Carotte, persil en céleri en mi-juillet.

Cycle de reproduction :

Attention : Courant juin, en cas de conditions climatiques supérieures à 22°C, cette espèce est capable derester sous forme de pupe et retarde ainsi la période d’éclosion. Il en résulte des attaques tardives souventmal maîtrisées.

Dégâts et symptômes :

On assiste à une perte de vigueur, un jaunissement du feuillage de base et un rougissement général de lavégétation.Sur racines et radicelles, présence de points de rouilles. Ces points sont des morsures de larves etapparaissent environs 15 jours après le début du vol. Les larves pénètrent ensuite dans la racine et creusentdes galeries descendantes.

Mouche du céleri (phylophylla heraclei)L’adulte mesure 5 mm, sa tête est partiellement blanche. Le thorax est jaune rougeâtre avec de longs poils.

Les ailes sont traversées d’une large bande brune. La larve est blanche et mesure 6 mm.

Cultures sensibles : Céleri (surtout branche), persil, panais, carotte.

Cycle de reproduction :

Début mai

+ 10 à 12 jours

Fin août à mi-septembre

3 semaines4 à 5 semaines

+ 10 à 12 jours

Mi-octobre

Fin mars àdébut mai

+ 12 à 25 jours

Juillet - août

15 juillet au 30 aoûtDébut septembre

15-20 juin

4 à 5 semaines

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Dégâts et symptômes :

Les dégâts sont uniquement caractérisés par des galeries dans le feuillage qui est miné par les larves endéveloppement.

Mouche de l’asperge (phorbia platura)L’adulte mesure 6 à 7 mm, la tête est jaune, le thorax est gris clair avec 3 bandes noires.

Les pattes sont gris beiges. Les ailes sont traversées d’une large bande en zig-zag.La larve est banche avec une plaque brune en extrémité postérieure. Elle mesure 7 à 9 mm.

Culture sensible : Asperge

Cycle de reproduction : 1 cycle par an.

Dégâts et symptômes :Les symptômes se caractérisent par des galeries dans les tiges ou les turions. Il est possible que la larvedescende jusqu’aux griffes et pénalise ainsi le potentiel de la culture.

L’asperge étant récoltée quotidiennement, on observe peu de dégâts en cours de production. Cependant,une surveillance étroite est nécessaire les 3 premières années puisque aucune récolte n’est réalisée.

Mouche des semis (phorbia platura)L’adulte mesure 4 à 6 mm. Le thorax est gris jaunâtre avec une étroite bande médiane brune.

L’abdomen est étroit et grisâtre avec une bande longitudinale brune.La larve mesure 6 à 8 mm, de couleur blanche transparente.

Cultures sensibles : Crucifères, légumineuses, solanacées, cucurbitacées, graminées.

Cycle de reproduction :

Fin avril àfin mai.

20 à 40 jours selonles conditionsclimatiques

Fin avrilSeptembre

3 semaines

Mi-juillet

3 semaines

3 semaines

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Symptômes et dégâts :

La mouche pond au sol et la larve pénètre dans la graine au moment du gonflement.Si l’attaque est mineure, la plante sera déformée ou atrophiée. Dans le cas où l’attaque serait importante, laplante ne germera pas.

LES MOYENS DE LUTTE

La lutte chimique :La lutte chimique regroupe trois techniques : Le traitement de semence, le traitement du sol parmicrogranulés et le traitement en végétation pour éliminer l’adulte volant.En terme d’homologation, la tendance est à la restriction, mais plusieurs produits sont en étude et deshomologations devraient aboutir en 2009.Sur échalote, épinard, haricot, mâche, oignon et poireau le traitement de sol avec soit DURSBAN (qui n’estplus commercialisé) soit CURATER (homologué jusqu’au 13 décembre 2008) est possible.Sur choux, CURATER est encore homologué jusqu’au 13 / 12 / 2008. Il est toutefois fortementrecommandé de travailler avec des semences traitées GIGANT.Sur carotte, céleri, navet l’usage sur les mouches se limite à des applications de L. Cyhalothrine afin dedétruire les adultes d’où l’importance de la détection des vols.Sur radis et persil, aucune solution chimique n’est homologuée.

Conclusion : Pour cette campagne, les problèmes majeurs concernent les cultures de radis, persil, carotte,céleri et navet. Il est donc impératif d’associer d’autres moyens de lutte si l’on souhaite poursuivre cescultures.

Les filets anti-insecte :La solution mise en avant régulièrement consiste à protéger les cultures sensibles avec du filet anti-insecte.Cette solution est efficace mais onéreuse et peu facile à mettre en place. Cette technique est fortementpréconisée pour les petites surfaces mais semble trop coûteuse à plus grande échelle.Parallèlement, des essais ont été menés avec les mêmes filets posés verticalement sur 80 cm de haut, autourde la parcelle. Hormis le coût d’installation de cette « clôture », la prise au vent et la difficulté de mise enplace incite fortement à limiter cette technique aux petites surfaces.

La lutte intégrée et la prophylaxie :Depuis plusieurs années l’étude d’auxiliaires est en cours pour le plein champ. Des pistes intéressantessont travaillées, mais aucune solution ne devrait aboutir avant plusieurs années.Paradoxalement, il est nécessaire de raisonner la toxicité des produits employés et la fréquenced’intervention. En effet, de nombreux auxiliaires sont naturellement présents dans nos régions. Si cesderniers ne permettent pas d’éviter la présence de mouches, ils permettent de limiter la prolifération et lespics d’attaques. Il est donc souhaitable de limiter les interventions phytosanitaires aux périodes efficaces(ciblage des vols) et d’éviter l’utilisation de produits trop agressifs (Dimethoate par exemple).Dans la mesure du possible, il est impératif de respecter les périodes de rotation sur la parcelle maiségalement au voisinage, d’adapter les périodes de semis en fonction des périodes de ponte, tenir les abordset la parcelle propre.

Le piégeage de détection et de masse :Face au manque de solution efficace, il est impératif de réaliser une surveillance du territoire afin dedétecter les vols. Nous avons vu plus haut que, pour certaines cultures, seule l’application d’insecticidespour détruire l’adulte est homologuée.

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Grâce à plusieurs organismes, il est à peu près possible d’estimer ces périodes de vol. Il sera primordial desuivre les préconisations d’interventions diffusées dans la messagerie.Attention, ces détections permettront de cadrer les vols sur une région, mais il est tout à fait possible desubir une attaque à la parcelle si un vol de mouche est décalé. Les conditions pédo-climatiques etl’historique de la parcelle sont des facteurs déterminants.Utilisant les pièges chromatiques, lors de cette campagne, il sera testé un piégeage massif (~ 25 panneaux/ha) sur plusieurs cultures.Cette technique semble la moins mauvaise pour les grandes surfaces, mais son efficacité est à démontrer etles conditions d’utilisations à affiner.

Les techniques biologiques :La méthode de lutte biologique est basée sur des mesures de prophylaxie et sur quelques procédésspécifiques.

L’association de culture :L’association alliacées + carotte permet de limiter la fréquentation des cultures par les mouches de lacarotte et de l’oignon. Cette technique est peu envisageable à grande échelle, sauf si aucune interventionphytosanitaire n’est à réaliser.

L’association Chou + Trèfle et/ou spergule semble avoir une efficacité sur la ponte de mouche du chou.Cette technique pourrait être envisageable à grande échelle. Une piste…

Les répulsifs :

L’application d’huile de pin ( terpène de pin ) répétée semble donner de bons résultats chez plusieursproducteurs biologiques. Ce collant odorant permet de limiter les attaques de mouche sur la culture decarotte.

D’autres produits à base de plante peuvent être utilisés mais peu de références fiables existent.

RECAPITULATIFPERIODES DE VOL et DE PROTECTION

J F M A M J J A S O N DMouche du chou

Mouche du poireau

Mouche de l’oignon

Mouche de la carotte

Mouche du céleri

Mouche de l’asperge

Mouche des semis

Période de vol. Protection indispensable

Période probable de vol. Surveillance et protection si besoin.

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PROGRAMME DES EXPERIMENTATIONS 2008POLE MARAICHAGE ILE-DE-FRANCE

Expérimentations variétales

Espèce Date de semis

(Semaine)

Témoin Objectif de l'essai

Artichaut hybride 10 Perceval

Pyrénées

Vigueur de plante, Calibre et qualité ducapitule

Rendement global, Capitules verts et rouges

Auberginediversification

(greffée)

11 Violette de Florence Diversification de couleur et de forme(panachées, blanches, rondes, mini et longues)Culture en plant franc

Blette plein champ 12 Bérac Recherche de plantes demi hautes et courtes(diversification), Croissance rapide.

Blette abris 37 Bérac Recherche de plantes demi hautes et courtes(diversification), Croissance très rapide.

Chicorée scarole etfrisée

16 Myrna, Briantes Résistance à la montaison

Résistance à la nécrose.

Souplesse de récolte

Concombre (greffé)abris

10 Raider

Rawa

Variétés de concombre court épineux

Variétés mini lisses

Variétés de diversification, cocktail…

Fenouil Pleinchamp

28 Carmo Résistance à la montaison et au gel. Bulbe plat

Fraise Plein champ 20 Gariguette, Darselect,Florence, Charlotte

Variétés gustatives de saison et remontantes

Fraise Hors-sol Rem. 8

Saison 27

Darselect

Charlotte

Variétés gustatives de saison et remontantes

Mâche 34 Match - Trophy Présentation, Productivité, Résistance oïdium

Laitue d'abri froidde printemps

51 Tous types et couleurssauf lollo.

Présentation, volume, résistance parasites

Adaptabilité à la saison.

Uniquement 1 à 25 complète

Laitue bâche deprintemps

5 Tous types et couleurssauf lollo.

Présentation, volume, résistance parasites

Adaptabilité à la saison.

Uniquement 1 à 25 complète + Pucerons

Page 11: N°22 Mars 2008 - ile-de-france.chambagri.fr

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Espèce Date de semis

(Semaine)

Témoin Objectif de l'essai

Laitue d'été 23 et 27 Tous types et couleurssauf lollo.

Présentation, volume, résistance parasites

Adaptabilité à la saison.

Uniquement 1 à 25 complète + Pucerons

Laitue d'automne 32 Tous types et couleurssauf lollo.

Présentation, volume, résistance parasites

Adaptabilité à la saison.

Uniquement 1 à 25 complète + Pucerons

Laitue d'automnesous abris

35 Tous types et couleurssauf lollo.

Présentation, volume, résistance parasites

Adaptabilité à la saison.

Uniquement 1 à 25 complète + Pucerons

Persil Plein champ 10

25

Géant

Robust

Présentation, port et couleur foncée

Tolérance au mildiou

Tomate (greffée) 10 Cristal

Cœur de bœuf

Andine cornue

Recherche d'amélioration de variétésanciennes et de diversification

Recherche de variétés classiques gustatives

Rendement satisfaisant

Expérimentations techniques

Asperges blanchesprécoces sous abri

froid

Suivi en 5ème année de récolte del'expérimentation mise en place en 2003.

Rendements et observation de tenue deculture

Paillagebiodégradable

Comparaison de produits répondant à lanorme de biodégradabilité 52001

Mini laitues etmultifeuilles

11 Variétés adaptées à type cultural

Vente au poids.

Diversification de l'offre sur les points devente

Piégeage insectesmassif

16 Bandes engluées grandes largeurs.

Piégeage massif en tunnels froids.

Conduite en BIO sans insecticides.

Désherbagethermique

16 Carottes, oignons, navets

Conduite en cultures BIO

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GROUPE TECHNIQUE NATIONAL LAITUES 2008Le groupe technique réunissant les principaux expérimentateurs français travaillant ce sujet s’est réunit les13 et 14 mars dernier.

Vous trouverez ci-dessous un condensé du bilan de campagne et des travaux en cours en 2008.

Conjoncture

Les résultats économiques de cet hiver ont été extrêmement mauvais. A la mévente s’est ajoutée une courbede prix très basse tout l’hiver. Chaque région du sud de la France annonce des baisses de plantations.

PROBLEMES PHYTOSANITAIRESMildiou (brémia)

A peu près toutes les régions sont touchées par de nouvelles souches au-delà de 25.Les chercheurs font écho d’une cinquantaine de nouvelles souches référencées dont une dizaine assezfréquentes sur notre territoire.Une commission se réunit prochainement pour « baptiser » les plus fréquemment rencontrées.Des brunissements en face inférieure des vieilles côtes ont été observés en PACA et attribués à une formed’expression du brémia non sporulante.En 2007, avec un bon suivi technique (sol, plantation, fertilisation azotée, irrigation et suivi phyto) nousavons rencontré beaucoup moins de problèmes mildiou dans nos régions que dans le sud de la France sousabri d’hiver (mauvaise maîtrise des libérations d’azote particulièrement).

Big vein

Ce problème viral véhiculé par un champignon (olpidium) causede gros dégâts dans toute la moitié sud. Personne n’en signaledans la moitié Nord.Des essais ont été menés à HORTIS et mettent en évidence uneefficacité correcte de la Basamid en désinfection accompagnéed’une solarisation (moitié sud)

Pucerons

Les décrochages en résistance Nasonovia ont été observés d’aborden Ile de France puis en Seine et Marne, et début septembre enLoiret et dans le Nord.La lutte chimique sur ce puceron est très peu efficace.

Les craintes vont dans le sens d’une augmentation des populations en 2008 et d’extension vers les zones Ouestet sud encore non touchées. Le Nord a subit de nombreux refus de livraison en 4ème gamme exigeant le0 puceron. Les conseillers locaux craignent un report de production vers la Belgique et l’Allemagne ayant desproduits homologués plus efficaces (cruiser par exemple)

PythiumBeaucoup de dégâts surtout dans le Rhôneet en Ile de France, favorisés par la saisonparticulièrement pluvieuse.

Conséquences de l’arrêt du Bromure deméthyle dans le Sud.

Les populations de nématodes occasionnentde nouveaux gros dégâts en tunnels.

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TECHNIQUES CULTURALES

Clergeons

Nous avons pu observer les essais de clergeon sur la station et aborder le sujet en réunion. Il s’agit dejeunes cœurs de salades vendus au poids. Deux techniques possibles :

• Le semis direct : Environ 20 graines au mètre linéaire en mélange de types ou à mélanger aprèsrécolte ou à la vente.

• La plantation de mottes 4x4 d’environ 4 à 6 plantules en forte densité (24 à 26 au m²)

Cette technique fait partie de nos travaux 2008 visant à apporter une gamme de diversification nouvelle envente au détail. Les essais sont en cours.

Compost urbain

Des essais ont été menés avec des composts urbains compostés (soit décrits avec MIAT Matière d’IntérêtAgronomique issu de produits Transformés. La station de l’APREL a validé le fait qu’il n’y avait pas debactéries à la mise en place du compost et que l’on en retrouvait pas non plus à la récolte. Nous sommesplutôt opposés à ce type d’épandages. Bien qu’attractifs agronomiquement et économiquement, ces produitsont une mauvaise image chez les intermédiaires commerciaux et sont incontrôlables en matière de métauxlourds chez les producteurs

Modélisation des risques mildiou

Sur les bases du modèle québécois BREMCAST trop lourd à faire tourner, il a été décidé de construire unnouveau modèle au CTIFL. Les essais présentés montrent une bonne corrélation des informations brémia dece nouveau modèle. Il nous semble néanmoins difficile d’envisager la vulgarisation d’un tel modèle sachantque les longs délais avant récolte imposent des traitements préventifs jusqu’au stade 16 feuilles.

BRFLa technique du BRF parait intéressante en très petites parcelles. Il est inconcevable de l’imaginer à plusgrande échelle sur la laitue.

Produits alternatifs

Des essais ont été menés en Alsace avec des fertilisants foliaires n’ayant, à ce jour, aucune homologationphytosanitaire.Certains, à base d’extraits d’algues, d’acides aminés et d’éléments fertilisants, semblent avoir une actionsecondaire de renforcement des défenses de la plante et ainsi limiter les attaques de mildiou. Les traitementsavec ces produits fertilisants doivent être faits au rythme d’un passage hebdomadaire.Les essais ne donnent pas toujours des résultats réguliers. De nouveaux travaux doivent être réalisés dansdivers organismes pour doser l’intérêt de ces produits.Le produit ressortant légèrement du lot était le SEMAFORT

Conservation en rayon

Des essais ont été menés par le CTIFL Rungis, sur l’effet de la nébulisation et de la brumisation sur la tenuedes laitues en rayonnage.La nébulisation apporte la meilleure efficacité sur le freinage du flétrissement en étalage. La brumisationassure aussi une bonne efficacité dans la mesure ou l’on humidifie pas trop la végétation. (gestion des cyclesautomatiques)Les coûts restent élevés mais une nouvelle chaîne de magasins « grand frais » se développe très vite dans leLyonnais sur ce concept.

Page 14: N°22 Mars 2008 - ile-de-france.chambagri.fr

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ORGANISATION D’UNE COLLECTE DE RECUPERATIONDES PLASTIQUES AGRICOLES USAGES

___________________________

Enquête à retourner à l’intention de Mademoiselle MONROUX, par courrier ou par Fax,pour le 4 avril 2008 :

Chambre Interdépartementale d’Agriculture d’Ile de France2, avenue Jeanne d’Arc – BP 111

78153 LE CHESNAY CedexFax : 01 39 23 42 46

Nom de l’exploitant :

Nom de la Société :

Adresse :

Téléphone : E.mail :

• Gisement de déchets plastiques sur votre exploitation (quantités estimées)

films de paillage en PEBD* (courgettes, salades….) : __________________________

films de petits tunnels en PEBD* (épaisseur < 80 microns) : ____________________

films de serre et tunnels en PEBD* (épaisseur > 120 à 200 microns) : ____________

Bâches d’ensilages : ___________________________

Enrubannages : _______________________________

Autres plastiques : ____________________________

Précisez :__________________________________

Nous espérons pouvoir collecter gratuitement vos plastiques mais il pourrait cependant vous êtredemandé une participation de 0,30 € à 1 € par 10 kg de plastiques apportés (en fonction des coûts detransports). Dans ces conditions, êtes-vous intéressés pour participer à cette collecte :

. oui . nonSi non : pourquoi : ___________________

Quelle distance maximale seriez-vous prêts à faire pour déposer vos plastiques ? __________ kms

En fonction des réponses que nous aurons à cette enquête, un ou plusieurs site(s) de collecte sur l'Ile deFrance Ouest pourront être envisagés. Cette enquête constitue donc, pour les réponses favorables, unepré-inscription.

! Les big bags et les ficelles ne seront pas récupérés aux cours de cette collecte.

* PEBD : Polyéthylène Basse Densité

Plastiquespouvant êtrerécupérés lorsde la collecte

Page 15: N°22 Mars 2008 - ile-de-france.chambagri.fr

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RHUBARBE

Sol – Plein air

CalendrierPréparation du sol

Travail en profondeur.Eviter tous les risques d’asphyxie.Paillage au sol possible (polyéthylène à ouvrir les années suivantes oubiodégradable pour rester propre la première année).

PlantationDivision des touffes et plantation de mars à octobre.Plantation de plants issus de semis au printemps

Densité 80 cm sur le rang et 1m en inter rang.10 à 13 000 plantes/ha

Récolte La récolte débute 8 à 12 mois après la division et l’année suivante pour lesplantes issues de semis.Rendement annuel de 50 à 100 t/ha.Culture sur 5 à 15 ans.

ExigencesTempératures Très résistante au froid.

Sol Sols limoneux ou argileux, bien drainés. Les sols plus légers améliorent laprécocité, mais nécessitent une irrigation et une fertilisation plus soutenue.pH : 5,5 à 7 (optimum de 6)La culture s’étend sur 5 à 15 ans : il faut donc prévoir une fumure de fond enplus d’un apport de matière organique conséquent chaque année.

Fumure de fondN P2O5 K2O CaO MgO

30 à 50 140 à 220 570 75Fumure d’entretien annuelle ( à l’automne)

N P2O5 K2O CaO MgO100 100 à 150 200 à 300

Fertilisation

Un déficit d’azote peut provoquer un étiolement et une montée à graine. Il estconseillé de fractionner les apports en cet élément par 2 apports de 50 U/haau démarrage de la végétation et en cours de culture. Un apport estsouhaitable à l’automne pour favoriser les réserves et ainsi le potentiel deproduction.

Irrigation Les besoins en eau sont d’environ 480 mm/an.

Rotation Cette espèce n’appartient pas à une famille cultivée habituellement.Il n’a donc pas de contre indication pour la rotation.La culture étant en place 15 ans en moyenne, il est préférable de la fairesuivre par des cultures peu exigeantes.

Soins culturaux Un paillage, un mulch voir un compost est efficace pour maintenir l’humiditédu sol.La mise en place d’un goutte à goutte à la plantation sous le paillage estpréférable. Il permettra un arrosage et une fertilisation réguliers.

Page 16: N°22 Mars 2008 - ile-de-france.chambagri.fr

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OIGNON BLANC

Sol – Plein champCalendrierPréparation du sol

Préparation assez fine en surfaceSemis en planches sur cultrateau possible

Récolte En bottes, environ 3 à 5 bottes/m²

Densité 40 à 50 graines/ml x 25 à 35 cm entre rangsNGG : 250

Semis RécoltePrintemps 15 août - 15 septembre Début avril à fin mai

Eté Mars à mai 10 Juin à août

Calendrier

Automne Jusqu’au 20 juin Sept - oct

ExigencesTempératures

Bonne résistance au froid : Différences variétales marquéesReprise de végétation fin février

SolSols bien drainés.

Les sols battants peuvent nuire à la levée et à l’enracinement dans les premiersstades.

PH : 6 à 6,8

BesoinsN P2O5 K2O CaO MgO

150 75 115 17

Fertilisation

Les excès d’azote favorisent la croissance du feuillage et entraînent des retardsde bulbaison.

Sensible aux carences en cuivre, manganèse, molybdène et zinc

Irrigation

Durée de rotation : 3-5 ans minimum(Risques de botrytis squamosa sur bulbes)

Précédent favorable Précédent à éviter

Rotation

Cucurbitacées, crucifères, solanacées Liliacées, betteraves, céréales,moutarde, vesce

Soins culturaux Binages réguliers : adaptation du semis au matériel disponible

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PASTEQUE

Sol - Abri et plein airCalendrier

Préparation du sol Travailler en planches voir légères buttes pour favoriser le drainage.La plastification apporte un plus.

Semis 30 jours avant plantationMottes d’au moins 4 x 4

Plantation Abri : Fin avril à fin maiPlein air : Mi mai à fin mai

Densité Sous abris : 50 cm sur le rang, 150 cm minimum entre rangsPlein champ : 50 cm sur le rang, 170 à 200 cm entre rangs

RécolteSous abris : début août à mi septembrePlein champ : 20 août à mi septembreRendement : 2 à 3 fruits maximum par plant

ExigencesTempératures La pastèque exige un temps sec et des températures relativement élevées

pendant la phase de maturation.Sol Sols profonds, bien drainés. Sensible aux sols acides. pH : de 6,5 à 7,5.

BesoinsN P2O5 K2O CaO MgO70 50 150 30 60Fertilisation

Les fortes concentrations d’azote favorisent les accidents culturauxSensible aux carences en magnésie, manganèse, fer et molybdène

Les excès d’eau peuvent provoquer l’éclatement des fruits lors de lamaturation

Stade Besoins en eauDe plantation à nouaison 40 à 90 % de l’ETP

De nouaison à fin grossissement 100 à 120 % de l’ETP

Irrigation

Récolte 40 à 60 % de l’ETPDurée de rotation : 6 ans

Précédents favorables Précédents à éviterRotation Crucifères, liliacées, pommes de terre,céréales

Cucurbitacées, asperges,haricots,

La pollinisation sous abri peut être favorisée par la mise en place de ruches(1/5 000 m²)Une bonne aération permet de limiter les coups de chaleurLa gestion d’irrigation de fin de culture est primordiale pour une bonnequalité gustativeUne nouaison importante favorisera une diminution des calibres. Intérêt desbourdons dans ce cas

Soins culturaux

Choisir des variétés de petit calibre plus faciles à vendre (2 à 3 kg)

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POIREAUSol – Abri et plein air

Calendrier

Préparation du sol Travail du sol profond.Enfouissement de matière organique possible sur labour.Reprise au printemps pour émietter le sol.

Semis 1 / pépinière plein air : mars2 / semis direct : fin mars au 15 avril

Plantation Stade crayonAbri : mottes 4x4 début févrierPlein air : Précoce en marsAutomne et hiver : début juillet

DensitéDensité de semis : 45 à 60 cm entre rangs, 40 graines au mètreDistance de plantation : 45 à 60 cm entre rangs et 8 cm sur le rang.NGG : 350 - 400

Récolte A partir de mai (abri) jusqu'à mars (plein air)

ExigencesTempératures Capable de résister aux fortes gelées hivernales.

SolSols frais, aérés, riches en matière organique et bien drainés.Problèmes de récolte en sortie d’hiver dans les sols argileux.Sensible au sols très calcaires.pH : 6 – 6,8 préférablesSensible à la salinité.

Exportations pour un rendement de 55 t/haN P2O5 K2O CaO MgO

100 40 150 50 10

Fertilisation

Fumure de fond : 2 mois avant plantation

Irrigation Exigeant en eau au cours de la reprise et pendant la croissance, maissensible à l’asphyxie racinaire.

Durée de rotation : 7- 8 ans (nombreux problèmes de sols)Précédent favorable Précédent à éviter

Rotation

Cucurbitacées, solanacées, épinards,carotte, endive

Liliacées, betteraves, céréales,moutarde, vesce

Les interrangs importants permettent des buttages plus hautsButtage de la culture à 2 reprises pour favoriser la blancheur et la longueur defût

Binages en début de culture

Préférer les variétés hybrides si épluchage à la machine

Soins culturaux

La régularité de calibre ne peut être obtenue qu’en plantation