Mélanges Georges Ostrogorsky

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Byzanz

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  • Cahiers de civilisation mdivale

    Mlanges Georges OstrogorskyMonsieur Jean Gouillard

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    Gouillard Jean. Mlanges Georges Ostrogorsky. In: Cahiers de civilisation mdivale, 9e anne (n35), Juillet-septembre1966. pp. 425-426.

    http://www.persee.fr/doc/ccmed_0007-9731_1966_num_9_35_1389_t1_0425_0000_1

    Document gnr le 26/09/2015

  • MLANGES GEORGES OSTROGORSKY

    Mlanges Georges Ostrogorsky. Belgrade, 1963/64, 2 vol. 8, xvm-308 et 494 pp., ill., h.t. ( Recueil de trav. de l'Inst. d't. byzantines , VIII, 1-2).

    Dans ces Mlanges, offerts au matre minent de l'histoire byzantine l'occasion de sa soixantime anne, sont reprsentes les branches les plus diverses de la discipline. Des 74 tudes qui remplissent deux volumes, on retiendra ici de prfrence, compte tenu du champ d'intrt de cette revue, celles qui touchent l'art et l'archologie et s'inscrivent entre le xe et le xne s. Sirarpie Der Nersessian (I, p. 77-82) et A. Xyngopoulos (I, p. 301-306) interprtent paralllement la fresque du Lit de Salomon dans sa variante de Saint-Clment d'Ochride (1295) : sur un fond d'architecture, soixante guerriers gardent la couche royale (Cant., III, 7-8), sur laquelle repose une icne de la Vierge cachant demi l'Enfant sous son manteau, en symbole de la conception. Cette reprsentation, sans autre exemple connu, transpose un symbolisme littraire consacr (lit == Mre de Dieu) et marque le terme extrme d'une volution amorce par une miniature des homlies du moine Jacques (B.N., gr. 1208, fol. 109 v). Cette traduction illustre (icne de la Vierge) d'un type nigmatique et savant (le lit) a de nombreux prcdents, partir des ixe-xe s., pour le mont Sion, l'arche, le chandelier, etc. Ajoutons que cette exgse en image rpond la cinquime acclamation du synodikon de l'Orthodoxie, rplique du canon in Trullo sur l'Agneau avec extension aux figures de la Vierge. A. Grabar (II, p. 163-168) montre avec bonheur comment la dcoration respective du chur des deux cathdrales successives de l'archevque de Bulgarie illustre la conscience de l'autocphalie. L'num- ration, tout autour du synthronos de Saint-Achille de Prespa, des vchs suffragants affirme l'tendue du ressort de l'archevch au moment de sa plus grande extension, sous Samuel (avant 1002). A Sainte- Sophie d'Ochride, l'vocation des cinq glises autocphales anciennes, dans la personne de patriarches ou archevques choisis, situe implicitement l'archevch de Bulgarie dans l'ensemble des grandes autonomies ecclsiastiques. Notons que les diptyques indits de certaines recensions du synodikon de Chypre (glise autocphale) offrent un parallle littraire (plus rcent) allant dans le sens de l'interprtation de Grabar. Plus gnralement, l'ensemble pictural primitif de Sainte-Sophie d'Ochrida dnote une idologie complexe dans laquelle S. Radojcic (II, p. 347-381, en serbe, avec rsum allemand trop succinct) reconnat une influence pressante des milieux thologiques de Constantinople. Les arts mineurs ont inspir plusieurs tudes fort intressantes. A. B. Bank (I, p. 39-42, en russe), la lumire de monuments analogues, cames, monnaies, etc., date de la fin du xie s. -dbut du xne le came byzantin du Muse de l'Ermitage n w-1208, reprsentant le Christ assis sur un trne sans dossier. D. Talbot Rice (I, p. 275-279) rattache au renouveau artistique humaniste du milieu du xne s. l'ivoire des Quarante martyrs de Berlin. Son argumentation, taye sur le fait d'une volution stylistique continue du thme entre le xe s. (ivoire de Leningrad, fresque d'Ochrida) et lexine (mosaque de Dumbarton Oaks), est solide. L'auteur apporte, d'autre part, une confirmation la date reue pour l'ivoire de Leningrad (xe s.) : le type des caractres coufiques tracs sur deux boucliers disparat de l'usage la fin du Xe s. Le miliaresion de Jean Tzimisks restitu Basile II par Ph. Grierson (I, p. 111-116) prsente l'avers un buste de la Vierge Nikopoios. Il donne ici lieu de judicieuses remarques sur les trois types de la Vierge protectrice de l'Empire : Blachernitissa, Hodgtria et Nikopoios. E. Kitzinger enfin (I, p. 185-194) propose quelques rflexions sur le phnomne de la technique diffrente du portrait de contemporain et du portrait de saint. Il situe l'apparition de cette dichotomie vers le vie s., en dlimite le champ d'extension et le fond idologique. A retenir surtout les remarques sur les deux types du Christ hellnistique et abstrait sur les monnaies de Justinien II. En fait, cette tude succincte concerne, par sa documentation autant que par ses conclusions, tout le cours de l'art byzantin. L'architecture de la pninsule balkanique au sens le plus large pose des problmes particulirement complexes d'influences et de chronologie. Elle se dveloppe sur deux versants qui, sans tre coups l'un de l'autre, sont exposs qui au rayonnement oriental, qui au rayonnement europen. Elle atteste, en outre, une vitalit prolonge des formes antiques jusque dans un moyen ge avanc par-del le hiatus des vne-xe s. Cette impression de continuit a pu entraner des datations aventures. L'cole yougoslave reprend

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  • COMPTES RENDUS

    en ce moment le problme, comme il apparat diverses contributions de notre recueil. Des sculptures ornementales de Bosnie-Herzgovine (notamment chapiteaux protomes), parfois rattaches la basse antiquit, sont situes par I. Nikolajevic (II, p. 295-309) au xne s. et expliques par des influences d'Italie du Sud. Dj. Stricevic (II, p. 399-415) dgage, en ce qui concerne la rgion centrale des Balkans, le caractre conscient du retour tardif aux formes architectoniques anciennes. V. Korac enfin (II, p. 208-226, en serbe, rsum franais) discrimine les influences respectives des coles de Constantinople et de Thessalonique en Macdoine partir du ixe s. ; il fait la part du palobyzantin (plan basilical) et de l'architecture monacale (glises triconques). L'inscription peinte de Manastir (fin du xine s.) dite et commente par F. Barisic (II, p. 13-32, en serbe, rsum franais) reproduit partiellement une inscription du xne s. et claire l'histoire du monument qui la conserve. Son mauvais tat en rend l'interprtation malheureusement difficile. Pour mmoire, relevons une excellente dition commente par A. Pertusi (II, p. 317-330) de l'inscription de Torcello relative la ddicace de l'glise Sainte-Marie sous Hraclius. Parmi les ditions de textes, un diplme de fondation du monastre Sainte-Marie de Bordonaro (Sicile), en 1189, prsent par A. Guillou (I, p. 135-148). L'inventaire de la petite bibliothque livres liturgiques, quelques homlies et les invitables questions de grammaire , ainsi que du mobilier, est joindre aux nombreux inventaires analogues de testaments et actes divers. Plusieurs tudes sont rserves aux vicissitudes politiques de l'aire balkanique sous les Macdoniens et les Comnne. Citons J. Ferluga, Durazzo et sa rgion aux xe-xie s. (II, p. 1 17-132, en serbe, rsum italien) ; F. Ferjancic, Les dbuts du royaume latin de Salonique (II, p. 101-116, en serbe, rsum franais) ; B. Radojcic, Rapports de vasselage de la Serbie envers Byzance au xne s. (Il, p. 347-364, en serbe, rsum franais) ; T. Wasilewski, Le thme byzantin de Sirmium-Serbie aux xie-xne s. (II, p. 465-482). La part faite la politique montaire de Byzance est trop modeste pour que l'on puisse passer sous silence la nouvelle hypothse sur le ttartron d'or de Nicphore Phocas, dveloppe avec brio par H. Ahrweiler (I, p. 1-9). Notons, enfin, une tude de P. J. Alexander (I, p. 11-26) sur l'exploitation tardive, Byzance (milieu du xne s.), de la fameuse Donatio Constantini aux dpens de Barberousse et dans l'intention d'amadouer la papaut.

    Jean

    Franz Rademacher. Der thronende Christus der Chorschranken aus Gustorf. Cologne /Graz, Bhlau, 1964, 211 pp., 124 ill.

    Le bas-relief du Christ assis sur un trne, sous une arcade trfle chapiteaux cubiques, qui provient de Gustorf, prs de Diisseldorf, aujourd'hui au Landesmuseum de Bonn, et qu'entourent les figures des aptres et les scnes de l'Annonciation, de l'Adoration des Mages et des Saintes femmes au tombeau, est une uvre de l'cole de Cologne qui a d tre sculpte aux alentours de 1130, date de conscration de la nouvelle glise de Gustorf. Des ensembles analogues subsistent plus ou moins fragmentairement Brauweiler (1065/84), dans le Muse piscopal et le Muse rgional de Trves (pourtour du chur de Saint-Maximin de Trves) et dans la cathdrale de Trves mme (en provenance du chur occidental). Les aptres ottoniens de la cathdrale de Ble que l'auteur ne cite pas devaient appartenir un pourtour de chur illustrant un programme iconographique analogue. Bien que l'ouvrage de Franz Rademacher soit consacr l'analyse systmatique des seuls caractres du Christ de Gustorf, synthse du Christ enseignant, du cosmocrator et du grand prtre, sa place dans l'ensemble des bas-reliefs est esquisse, et il est suppos qu'au-dessus du Christ et du cortge apostolique tait suspendue comme au-dessus du retable en cuivre dor du Christ et des Aptres en provenance de Ljsbjerg, dans le Jutland une Crucifixion monumentale. Si cette hypothse est admissible et l'auteur s'est rserv de la prsenter en dtail dans une monographie plus complte sur Gustorf, paratre dans les Denkmler deutschen Kunst du Deutscher Verein fur Kunstwissenschaft, la dcoration plastique de l'autel de Gustorf aurait

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