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Supplément gratuit à La Dernière Heure- Les Sports et à La Libre Belgique du 14 octobre 2011 MEGAVINO 2011

Mega Vino 14 octobre 2011

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Mega Vino 14 octobre 2011

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2011

MEGAVINO 2011

14 Octobre 2011 I 2MEGAVINO 2011

Du 8 au 13 novembre 2011

CROISIÈRELA LIBREGASTRO

VIGNERONS BELGES DU BORDELAISET GRANDE GASTRONOMIE SUR LA GIRONDE

BORDEAUX / PAUILLACBLAYE / LIBOURNESAINT-EMILION / BORDEAUX? Visites de châteaux privés et nombreuses

dégustations de vins.? Midi et soir, menu 4 services avec à chaque plat le

vin qui accompagne.? Dîner de gala 5 services.? Conférences à bord par Louis Havaux, rédacteur en

chef de Vino Magazine.

INFORMATIONS ET RÉSERVATIONSTél. 02/514 11 54Fax 02/514 33 [email protected]. A5500

Ne ratez pas cette croisière exceptionnelle placée sous le signe de la fine gastronomie.Retrouvez les grands chefs de CroisiEurope qui rivaliseront pour vous proposer des plats uniques.

PRIX PAR PERSONNE1599€ - Supplément pont supérieur : 63€Supplément cabine individuelle : 148€

CE PRIX COMPRENDToutes les excursions et visites / le transport Aller/Retour en TGV depuisBruxelles en 2ème classe (supplément 1ère classe : 90€) / la croisière enpension complète du dîner du premier jour au petit déjeuner du dernierjour / les boissons incluses dans nos prix concernent uniquement l’eau, levin, la bière, les jus de fruits à discrétion et un café lors des repas pris àbord du bateau / le logement en cabine double climatisée avec douche etWC / le cocktail de bienvenue de La Libre / l’animation / l’encadrement /l’asurance assistance/rapatriement / les taxes portuaires.

CE PRIX NE COMPREND PASLes boissons prises au bar, celles figurant sur la carte des vins ainsi queles boissons consommées lors des excursions ou des transferts / lesdépenses personnelles.

À BORD DU MS PRINCESS D’AQUITAINEUN PROGRAMME UNIQUE SIGNÉ « LA LIBREGASTRO »

VOYAGEEXCLUSIF

Avec l’aimable collaboration de

3 I 14 Octobre 2011MEGAVINO 2011

MEGAVINO2011M

egavino, le rendez-vous que ne manqueaucun amateur de vinparce qu’à Megavinoon peut déguster desmilliers vins de 28

pays différents avant d’acheter.

L’hôte d’honneurAprès Bordeaux et le Languedoc-Rous-sillon, c’est la France toute entière qui clô-ture la trilogie des hôtes d’honneurs fran-çais. Le pavillon sera situé à l’entrée du pa-lais 3 et regroupera les viticulteurs etimportateurs des principales régions fran-çaises comme Bordeaux, Bourgogne,Champagne, Rhône ou Languedoc.Paradoxalement le drapeau belge flotterasur une partie du pavillon français, cellequ’occupent les vignerons belges proprié-taires de vignoble en France : Château Fa-maeys, Château des Minières, Château Pa-bus, Châteaux Franc Mayne, Lussac etVieux-Maillet, Château Fontenille, ChâteauAd Francos, Château Pereyne, Château Clo-siot, Château de Jabastas, Château Goubau.La France ne présentera pas seulement duvin, mais aussi des destinations œnotou-ristiques pour les visiteurs à la recherched’un gîte vigneron.

Les classiquesFidèle depuis la première édition, l’Espa-gne a redessiné son stand et profite de lapercée du Cava en Belgique pour recon-duire son bar à Cava, elle organise égale-ment des masters classes dédiés aux vinsde Jerez. Autres classiques, les pavillons duChili, de l’Allemagne, de l’Autriche, de laBulgarie, de la Californie, de l’Argentine,de l’Australie, de l’Afrique du Sud et de

l’Italie. La Botte qui devient en nombred’exposants le second pays le mieux repré-senté. Elle sera représentée par des viticul-teurs du Piémont, de la vallée d’Aoste,d’Asti, des Pouilles et d’une impression-nante délégation de Sicile.

Les nouveauxSi proches de chez nous et pourtant tou-jours peu connus les producteurs duLuxembourg nous feront redécouvrir lafraîcheur et la minéralité des vins de la val-lée de la Moselle. Plus exotique, pour lapremière fois, un pavillon brésilien hauten couleur.

Les spiritueux s’étendent !Megaspirits, le petit frère de Megavino,présente sur 200m2 les premiums de bois-sons spiritueuses. Après s’être enthou-siasmé pour le vin, le visiteur prendra tran-quillement le temps d’aller à la rencontredes alcools les plus divers. Le Whisky estbien représenté, mais les dérivés du vin nesont pas oubliés. Citons pêle-mêle, le co-gnac, l’armagnac, la grappa, les marcs ouautres produits de distillation. Pour unedécouverte plus exotique, le visiteur trou-vera son bonheur dans les rhums, tequilas,vodkas et divers cocktails.

Le verre collectorC’est devenu une véritable et belle tradi-tion : à l’entrée de Megavino chaque visi-teur reçoit un verre de dégustation person-nalisé avec un dessin exclusif réalisé cetteannée encore par le cartooniste de La LibreBelgique. Pour info, ces verres ne sont pasdisponibles dans le commerce et un exem-plaire sera offert à chaque visiteur du sa-lon.

Megavino 2011du 21 au 24 octobreau Palais 3 de Brussels Expo.

Heures d’ouverture :Vendredi 21/10 de 18h à 23h00Samedi 22/10 de 12h à 20h00Dimanche 23/10 de 10h à 19h00Lundi 24/10 de 10h à 18h00Prix : 10€, verre de dégustation etplan du salon comprisBon de réduction dans les éditions dela Libre Belgique de la DH du sa-medi 15/10, mercredi 19/10, ven-dredi 21/10 et samedi 22/10Info : www.megavino.be

Bon plan :

Pour gagner des entrées gratuites,des bouteilles de vin, des invitationspour une dégustation exclusive deCava et de vins de Jerez, visitez le sitede La Libre et de la DH. Tout spéciale-ment pour les aficionados de la mo-vida, l’institut du Cava met en jeu 50bouteilles de Cava pour récompenserla créativité des fêtards qui imagine-ront la soirée la plus pétillante.

Conseils pratiques :

- toujours cracher, même si vousn’êtes pas expert en la matière, ouque vous ne trouvez pas cela élégant,c’est la règle de base de celui qui sou-haite découvrir un maximum de vin.Si par contre votre tableau de chassese limite à une dizaine d’échantillonspas de problème vous pouvez cracherà l’intérieur.

- Evitez de faire des kilomètres et pla-nifier votre visite en fonction de l’em-placement des pavillons nationaux. Leplan que vous recevrez à l’entrée voussera très utile.

- Evitez de mélanger les types de vinet dégustez par couleurs. Par exem-ple commencer par les blancs ou parles rouges. Certains dégustateurspréfèrent commencer par les rougeset suivent avec les blancs plus frais etplus acides. Par contre terminer parles mousseux chargés en gaz carboni-que.

- Pour plus de confort, rincer réguliè-rement votre verre aux fontaines si-tuées un peu partout dans le salon, etutiliser la consigne gratuite où vouspouvez déposer vos précieuses bou-teilles au fur et à mesure de vos ac-quisitions. Vos achats une fois termi-nés vous recevrez un laissez-passerpour votre véhicule qui vous donneaccès à l’enceinte du salon pour pou-voir charger.

Informationspratiques

02/744.44.55

Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanent Patrice le Hodey • Administrateur délégué et éditeurresponsable François le Hodey • Directeur général Denis Pierrard • Directeur artistique Eric Guidicelli • Direction, administra-tion, rédaction rue des Francs, 79 – 1040 Bruxelles • Fax (02) 211.28.70 • E-Mail [email protected] • Publicité RGP(02)211.29.59 • Crédits Une Reporters.

14 Octobre 2011 I 4MEGAVINO 2011

L’ACTUDU CHA MPAGNELa croissance des expéditions se poursuitet la consommation est en augmentationen Belgique

Comme chaque année à pareilleépoque, le Comité Interprofes-sionnel du Vin de Champagneet son Bureau du ChampagneBelgique ont dressé le pano-rama de l’actualité champen-

oise. Parmi les principaux enseignements, la re-

prise des expéditions de Champagnes consta-tée fin 2010 (+ 8,9%) se poursuit. Au cours dupremier semestre 2011, les expéditions deChampagne ont poursuivi leur progression, àraison de 5,2%.Sur base de la tendance observée, le niveau de330-335 millions de bouteilles pourrait être at-

teint à la fin de l’année. Parmi les catégories deChampagne, la part des Bruts Non millésimésest restée élevée (83,9%) en 2010, tandis que lesrosés ont poursuivi leur progression (8,5% desvolumes exportés), tout comme les cuvées deprestiges (+45,7%), en net progrès, pour un total3,3% des volumes de vente. Enfin, les Champa-gnes millésimés (+14,9%) et les demi-secs(+9,6%) ont également progressé en 2010.Le champagne s’exorte donc mieux que jamais.La part de marché de l’exportation sur l’ensem-ble des expéditions est ainsi passée de 38,4% en2009 à 42% en 2010. Parmi les pays où la con-sommation semble s’accélérer, la Russie aconnu une progression de +87,6% pour 1.078214bouteilles, le Brésil de +63,2% pour 979.611 bou-

Lors de la récente journée des vins deChampagne, qui s’est tenue dans la partieAsian Fusion Lounge du Yumé, dernièreenseigne inspirée par le chef Yves Matta-gne, un étonnant mariage de saveurs aété présenté par le maître des fourneaux.Ainsi, les spécialités telles que sushi etsashimi, Maki de maquereau ou beignetsde bar, tout comme les assortiment deTempura et de Dim Sum ont été associéesà des Champagnes très peu ou non-dosés,type Extra-Brut ou encore des Champa-gnes Blanc de Blancs, 100% à base de rai-sin blanc Chardonnays, aux saveurs viveset minérales et aux touches d’agrumes.Les mets cuits sur un traditionnel RobataGrill, tels que brochette de Saumon ou lesSpare-ribs ont été avantageusement ma-riés à un Champagne rosé, alors que lespréparations à base de sauce Teryaki,comme la brochette de Poulet Teriyaki oule Boeuf Teriyaki, ont été servis avec desChampagnes Blanc de Noirs, issus à 100%des cépages noirs Pinots Noirs et/ou Pi-nots Meuniers, caractérises par une aci-dité plus ronde. Enfin, la crème brulée aulemon myrthe a été proposée en accordavec un Champagne plus dosé, appréciépour ses saveurs de caramel et dotéed’une effervescence crémeuse.

Un mariage desaveurs inédit

5 I 14 Octobre 2011MEGAVINO 2011

L’ACTUDU CHA MPAGNELe concours européen des ambassadeurs

du Champagne, initiative qui s’adresse auxformateurs, en est à sa septième édition.Elle fut lancée en 2005 par les profession-nels champenois qui souhaitent ainsi sa-luer le travail de celles et ceux qui formentles futurs sommeliers et qui œuvrent quo-tidiennement à une meilleure connais-sance des vins de Champagne à travershuit pays européens, principaux marchéspour le Champagne. La finale belge de laseptième édition du concours européendes Ambassadeurs du Champagne, uneinitiative du Comité Champagne, a étéremportée par le Bruxellois François Ber-trand, gérant de la société les Perles duCellier, entièrement dédiée aux vins de

Champagnes. François Bertrandest également organisa-

teur et animateurd’ateliers et de dé-

gustations met-tant en valeur ladiversité des vinsde Champagne.

François Ber-trand représen-

tera la Belgique lorsde la finale euro-

péenne qui se dérou-lera du 10 au 14 octo-

bre 2011 à Epernay(France).

Un Bruxellois

au topteilles et enfin, la Chine de 89,9% pour un totalde 1.103.763 bouteilles.Les Belges ne sont pas les moins fidèles con-sommateurs des divines bulles. Après une pro-gression constatée de 7,8% en 2010 pour un to-tal de bouteilles officiellement expédiées de8.800.000 bouteilles, le marché belge du Cha-mapne semble conforter son ascension. Leschiffres les plus récents disponibles par pays,fin mai, donnaient une hausse de l’ordre de10,1% vers la Belgique. Selon l’institut d’étude demarché GFK, la consommation de Champagnespar les ménages belges était de + 6,3% à finjuillet 2011, pour une augmentation des dépen-ses en Champagnes de l’ordre de 7%.La récolte 2011 fut assez atypique, notamment

en raison de sa précocité. Après un hiver rigou-reux, un printemps estival et un été automnal,peu ensoleillé, la vigne a perdu un peu des troissemaines d’avance enregistrées début juillet.La cueillette fut cependant précoce en com-mençant en moyenne le 24 août ce qui en fit ladeuxième plus précoce de l’histoire champen-oise après 1822 Globalement les raisins sont enbon état sanitaire, les grappes de chardonnaysont même exceptionnelles. La qualité des rai-sins, marquée par un bel équilibre entre sucreet acidité, ouvre la perspective de cuvées pro-metteuses mais il est trop tôt pour juger de laqualité des vins issus de la vendange 2011. Lerendement minimum atteint fut de 10 500 ki-los par hectare.

14 Octobre 2011 I 6MEGAVINO 2011

MÊMEPARISNOUSENVIE !J

ean Carmet disait : “La seule armeque je tolère, c’est le tire-bouchon”.Dans un autre genre tout aussifranchouillard, Michel Galabru ré-torquait volontiers à quiconquelui proposait un verre d’eau : “Non,merci j’en ai bu il y a deux jours”.

Plus belle terre viticole de la planète, laFrance se tourne néanmoins volontiersvers la Belgique – et sa capitale Bruxelles –pour y faire tester ses nouveautés.Premiers à en profiter, après les amateursde jus de raisin issus de tous pays : les barsà vins. Apparu voici une petite quinzained’années à Bruxelles, le concept a fait desémules essentiellement, certes, dans lesbeaux quartiers bruxellois. Il n’empêche.La capitale européenne présenteaujourd’hui une offre de bars à vins, bis-trots gourmands ou autre comptoirs mê-lant vins fins et petite gastronomie in-comparable en Europe. Mieux que Paris,même, toutes proportions gardées bienentendu.“Bruxelles est l’une des villes les plus cosmo-polites au monde. Plus largement, les vaguesd’immigration ont permis la découverte deproductions italiennes, espagnoles, portugai-ses, etc. La présence des institutions euro-péennes joue aussi un rôle primordial pourles négociants. Nous sommes donc choyés. Etbénéficions donc d’une offre particulièrementlarge et diversifiée. Contrairement à Paris oùla production française prédomine large-ment dans les bars à vins, Bruxelles offre unepalette bien plus large”, avance le chroni-queur gastronomique Olivier Frey. “On ytrouve d’excellents vins bulgares, espagnols,tchèques, etc.”Cette situation si particulière s’expliqueégalement par le fait que la Belgique –Bruxelles a fortiori – constitue un marché

test par excellence pour les viticulteurs etnégociants.De part : le penchant naturel du Belge –quels que soient ses revenus – pour le vin,le mélange des nationalités dans la capi-tale et la petitesse de son marché, “les re-tours sont plus rapides”.Ces flacons en devenir et autres bijoux àdécouvrir se retrouvent bien évidemmentdans la plupart des bars à vins de la capi-tale. À l’instar de sa population, l’offre estcosmopolite. Envie d’italien, glissez-vous

dans les canapés de l’osteria Piola libri,lieu d’échanges gastronomiques et litté-raires. On y boit bien, on y grignote bon,on y bouquine aussi tant qu’on veut. Dé-sormais incontournable, l’apéro italien de18 h rassemble communauté de la Botte etgourmets en tous genres sur fond de dé-gustation et antipasti. À la mini-carte, onhésite entre les lasagnes au four ou lesplus simples salades et paninis.Plus marseillais, mieux achalandé égale-ment, le Delecta – derrière les étangsd’Ixelles – brille quant à lui pour son offrede petits vins pas chers. La plupart dutemps de belles découvertes amorties, sur-tout, par une carte d’une très belle fraî-

cheur méditerranéenne. L’un des rares àsoigner sa carte autant que sa cave. Lescharcuteries sont à tomber, les petites pré-parations servies en bol ou verrines tou-jours originales.C’est néanmoins dans le sud de la capitaleque les prémices du bien manger légerautour d’une improbable bouteille sontapparues. Winery (place Brugmann) enfait partie. Il fut d’ailleurs coaché par uncertain Eric Boschman, par ailleurs chro-niqueur embouteillé dans notre éditiondominicale. Plus ancien encore, le toutsimple bar à vins ouvert lui aussi à Ucclepar la compagne d’un ancien critique gas-tronomique. Ou, comment recycler sacave personnelle. On y buvait et mangeaitnéanmoins très bien.A contrario, une enseigne telle que leChai&Bar, à Tour et Taxis, se la joue franco-phile jusqu’aux fonds de cave. L’enseigneest d’ailleurs pilotée par une pointure dumonde des négociants en vins français.Dans le genre Winery mais en plus fren-

(BÉNÉDICTE MAINDIAUX)

Pour les négociants,la Belgique et, afortiori Bruxelles,constitue le marchétest par excellence

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chy là aussi, L’Oenotk (Saint-Gilles). C’estbeau, c’est moderne, on vous accompagnelors de la dégustation. Seul souci – natio-nal certes -, les fromages proposés en ac-compagnement viennent tous de France,du Cantal surtout. Loin de nous l’idée dedénigrer la production fromagère fran-çaise mais la Belgique dispose elle aussid’excellents produits.Un bémol, néanmoins, à cette modeaujourd’hui incontournable : la qualité dela petite restauration. “L’attention est logi-quement portée sur la cave. La nourriturevient ensuite”, déplore un chef bruxellois.“La nourriture sert plus souvent à caler l’esto-mac qu’à faire frétiller les papilles. Ceci alorsqu’un bon verre de vin s’épanouit surtoutavec le bon accompagnement. Tous les bars àvins ne sont néanmoins pas logés à la mêmeenseigne. Certaines maisons jouent sur lesdeux tableaux et le résultat est parfois épous-touflant.” Les bonnes adresses sont à dé-couvrir ci-après.

n M. L.

“Les bons crus font les bonnes cuites”Les Bruxellois sont servis. La liste des barsà vins ou bistre-gastro portés sur la petitebouteille de derrière les fagots s’allongede mois en mois. Peu de déchets. Et unevariété hors du commun. Petit tour d’hori-zon à déguster avec modération car,comme le disait Pierre Dac : “les bons crusfont les bonnes cuites”.Le Café des Spores (Saint-Gilles). Rien quepour les chicons caramélisés aux trompet-tes. Fort en vins français, donc. Belle carteibérique également.À bout de Soufre (Saint-Gilles). Cuisine demarché de belle facture et vins naturelsprécieusement sélectionnés. À voir.Caffé Al Dente (Uccle). Le cellier a redynamisécette osteria vieille de dix ans déjà. Vins finsitaliens forcément. Choix judicieux et prix abor-dables.Sirocco (Ixelles). Spécialité de vins italiens,bar central favorisant l’échange, commen-taires et conseils de la maison. Et en plus,la cuisine est excellente.Winery (Uccle). L’un des premiers à s’êtrelancé dans la grande aventure du wine-barbranché. C’est beau, c’est grand, c’est bon.

C’est très ucclois.Delecta (Ixelles). Un petit bijou de fraî-cheur toute marseillaise malgré les an-nées. La carte des vins sort des sentiersbattus. La petite restauration est surpre-nante, divine.OENO TK (Saint-Gilles). Le plus exigeant detous, peut-être. Vins du monde etd’ailleurs. Restauration un peu légèremais on savoure les bons conseils dusommelier.Piola Libri (Bruxelles). L’intello de la bande.Belle carte italienne, comme son noml’indique. Et large médiathèque transal-pine. Un peu léger sur la bouffe. Les apé-ros dégustations quotidiens de 18 h sonttrès prisés.De la Vigne à l’Assiette (Bruxelles). Le plusclassique de tous. Un vrai resto en fait.Mais une cave élaborée par Eddy Dandri-mont, 1er sommelier de Belgique 1995.L’Auberge espagnole (Saint-Gilles). Tapas etautres spécialités espagnoles mises surorbite grâce à une carte de 27 vins dumonde servis… au verre. Si ça c’est pas laclasse. n M. L.

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TOUR DE FRANCEŒNOTOURISTIQUEL

e tourisme vitivinicole ou œnotou-risme regroupe l’ensemble des ac-tivités de tourisme et de loisirsliées à la découverte du vin “InSitu”, visites de caves, route desvins, stages d’œnologie, écomusée

du vin, dégustations, en bref : la découverte dessites et des patrimoines liée au vin et à sa produc-tion.On observe que de plus en plus de Belges privilé-gient les destinations qui présentent un attraitœnologique ou en tout cas gastronomique cequi est souvent lié. Que ce soit pour de courts sé-jours ou pour de plus longues périodes, le tou-riste belge cherche à ajouter une dimension cul-turelle à ses escapades hédonistes.Pour preuve : A la question “Comment se sontpassées les vacances ?” combien de fois la ré-ponse stéréotypée ne commence-t-elle pas par :“Oh ! Il a fait beau et qu’est-ce qu’on a bienmangé, de plus j’ai ramené des bouteilles d’unpetit producteur dont tu me diras des nouvel-les…”Bouclez votre ceinture, c’est parti pour bellesidées pour découvrir autrement l’Hexagonegourmand.

1/En Provence : Le gîte et table d’hôte duDomaine de Bellone. Après une promenade dansle pays de Cézanne, une virée à Saint-Tropez, desdescentes de caves ou la visite de la Maison desVins des Côtes de Provence aux Arcs-sur-Argensou de la Maison des Vins du Bandol à Bandol, oude la Maison des Vins des Coteaux Varois à LaCelle, on apprécie à sa juste valeur l’accueille deSylvie et Thierry Delacoste. Un endroit unique etsauvage, où le silence sait encore se faire enten-dre. Véritable écrin dans les bois, la bastide deBellone en Provence, à Brue-Auriac, perchée ausommet d’un environnement intact, offre unevue panoramique sur la campagne provençale.Les fenêtres des confortables chambres s’ouvrentsur les parfums de la pinède voisine qui s’étend àperte de vue, du thym, du romarin, des gené-vriers et de la terre chaude. Cadre idyllique poursiroter un verre de rosé de Provence avant de s’as-seoir à une table ou règnent tradition, simplicitéet qualité. En été, une profusion de légumes mû-ris au jardin accompagne viandes et poissonsgrillés. En automne et en hiver, volailles et vian-des au tournebroche devant la cheminée, pom-mes de terre sous la cendre, et pot-au-feu mijotéau feu de bois. Dans chacune des 4 chambres decette bastide rénovée, le passé ressurgit sousforme d’une vieille armoire, d’une coiffeuse,d’objets anciens, de collections de cuivre, de cha-peaux cloches ou de bonbonnes de verre…Le Domaine de Bellone est situé dans le haut Var, aucœur de la Provence Verte, à 12 km de Saint Maximinla Sainte Baume.Prix des chambres : entre 90 et 120 €.Adresse : Ancienne route de Brue-Auriac à Barjols83119 Brue-Auriac – Var.Tél. : + 33616749296.Email : [email protected].

Site : www.belloneprovence.com

2/Vacances studieuse à Suze-la – Rousse.Un simple amateur œnophile peut-il sacrifier sesprécieux jours de congés légaux à user ses fondsde culottes sur les bancs de Suze-la-Rousse ? Oui,bien évidemment, il suffit d’avoir le minimumde cette passion qui anime le véritable amateur,qui au-delà de ses connaissances livresques, sou-haite structurer son approche du vin. La Francecompte trois centres réputés pour leurs forma-tions œnologiques destinées aux professionnels,mais également ouverts à Monsieur tout-le-monde : Bordeaux, Dijon et Suze-la-Rousse. Cestrois hauts lieux de l’apprentissage œnologiquesont à mettre sur un pied d’égalité, si ce n’estl’orientation géographique des exercices prati-ques de dégustation. L’idéal, pour parfaire l’édu-cation de vos papilles, étant de planifier un stagedans chacun des trois centres. Suze-la-Rousse, ladestination la plus méridionale, semble mieuxadaptée pour un séjour estival. En aucun cas il nefaut avoir peur de pousser les portes de ces éco-les du vin car à travers un enseignement acadé-mique pointu, promulgué dans un cadre convi-vial propre au secteur du vin, vous sentirez croî-tre en vous une réelle passion et l’envie de lapartager. Les formules sont diverses et adaptées àtous les niveaux et à toutes aspirations spécifi-ques. Quelques exemples : Week-end d’initiation,Week-end de perfectionnement, Samedi-Sensa-tion Vin, Samedi Escale Vin, Alliance mets et vins,vins mythiques et vins d’exception, Harmoniedes mets et des vins, Panoramique d’une appella-tion communale rhodanienne, Harmonie VignePaysage Vin : lire et commenter les paysages viti-coles. L’Université de Suze-la-Rousse, installéedans un château du XIIe siècle entouré de jardinset de vignes est particulièrement bien équipé desalles de dégustation, d’une bibliothèque et delaboratoires.Tarif : pour un WE : 355 €Adresse : Université du Vin – Le Château – 26790 Suzela RousseTel : (33) 04.75.97.21.30 – Fax : (33) 04.75.98.24.20Site : www.universite-du-vin.com

3/Tout en douceur : Les vignes de Campe-ros, un gîte de charme au milieu des rangs de vi-gnes sacrifiées au Botrytis Cinerea. En marge duBordelais “col et monté”, Barsac commune situéeau cœur du Sauternais, à 30 minutes de Bor-deaux, présente une image plus humaine, plusauthentique et plus réelle de la vie quotidiennedes vignerons. Valérie Casasola vous accueilledans une aile d’une demeure de charme bâtie auXVIIIe siècle. Elle propose deux formules, soit legîte pour 6 à 7 personnes, soit 3 chambres auxnoms évocateurs de Muscadelle, Sémillon et Sau-vignon. Au bord de la piscine ou dans le jardinombragé, autour de son millésime 2009 aux arô-mes d’agrumes et d’écorce d’orange, Valérie vousracontera ses vignes et sa dernière vendange.C’est le point de départ idéal pour la découverteen voiture mais surtout en vélo des caves du Sau-

ternais mais aussi des vignobles des Graves etdes majestueuses bastides de l’Entre-deux-Mers.À moins que vous préfériez visiter les nombreuxchâteaux historiques ou descendre le Ciron encanoë. N’oubliez pas de demander à Valériel’adresse à Cadillac du restaurant Entrée Jardin.

Prix : Chambres (petit-déjeuner compris) : 75 €. Gîteentre 900 et 1.200€ la semaine.Adresse : 8, Camperos – 33720 Barsac.Tél. : 05.56.27.15.47 – Port : 06.87.53.71.45E-mail : valé[email protected] : www.lesvignesdecamperos.com.

4/Vacances de Noël dans le Gers : les ven-danges de la Saint Sylvestre du Pacherenc. Lesproducteurs de Plaimont les qualifient de ven-danges les plus tardives du monde. À la Saint Syl-vestre, des centaines de visiteurs, célèbrent le vingascon. Il faut d’abord se couvrir chaudement,s’équiper ensuite de flambeaux, et enfin proces-sionner religieusement jusqu’aux vignes. Puis ilfaut goûter si les fruits du terroir, mûris au soleilde Viella et cultivés avec l’amour de la terre, sontbons et faits. Il faut également un calice, afin dedécrocher une grappe d’un cep pour éprouver lenectar. Seulement alors sait-on si le vin sera di-gne de ses vignerons. Les vendanges tardives dela Saint Sylvestre à Viella, n’ayons pas peur desmots, relèvent presque de l’expérience mystique.D’ailleurs, elles sont immuablement précédéesd’une pastorale en l’honneur de la civilisation dela vigne avec bénédiction des fruits du terroir, le

9 I 14 Octobre 2011MEGAVINO 2011

ticité et la franchise. Cette ancienne maison devillage chaleureuse et accueillante est décoréeavec beaucoup de charme. A la barre, SergeGhoukassian, élu meilleur sommelier de 2008,connaît tous les vignerons du coin. Sa cavecompte plus de 300 références des plus grandesaux moins connues. Et c’est justement là qu’ilfaut aller piocher si vous voulez, le temps d’un re-pas mémorable, vous perdre, guidé par ses con-seils avisés dans les vignobles reculés du Rhôneméridional. Autodidacte, il ne renie pas ses dé-buts comme pizzaiolo, mais revendique de pleindroit le titre de “pizzaïolo haut de gamme”. Unecuisine de terroir qui laisse une large place à latruffe d’été. A ne pas rater les soirées truffes etvin. Juste pour vous faire saliver, nous avonsgrappillé quelques plats à sa carte : Terrine dejoue de porc et foie gras (14€), Assiette de truffesd’été à la croque au sel (15€), Omelette de truffesd’été (15€), Pizza aux truffes d’été (19€).Adresse : 90, rue Cottier, Carpentras.Tél. : +33 4 90632124.Mail : [email protected] : www.chez-serge.com

8/Deux outils indispensables pourparcourir les vignobles : un tire-bouchon et leguide pratique “Sur la route des vins”. Trois gui-des pratiques consacrés à l’œnotourime enFrance sont à mettre au crédit de la collectionHachette Tourisme intitulée : Sur la route desvins de… La Champagne, Midi-Pyrénées et, le der-nier, La Vallée du Rhône. Le format de poche per-met de l’emmener facilement et la carte détacha-ble est très pratique. Au-delà des conseils pourorganiser votre séjour, du calendrier des princi-pales manifestations, de l’histoire des vins de larégion, de la description des appellations, lesguides proposent chacun une dizaine d’itinérai-res. Ces parcours vous amènent à découvrir lesmonuments et sites d’intérêt culturel et vous in-diquent les visites de caves les plus intéressantes,sans oublier les recommandations de chambresd’hôtes vigneronnes, d’hôtels entourés de vigne,des bars à vin et restaurants pourvus d’une cartede vin méritante.Prix : 10,50 € (Inclus : plan détachable et carnet de dé-gustation). Guide illustré de 128 pages.

n B.H.

Nuits-Saint-Georges, Beaune, Chalon-sur-Saône,pour des individuels ou des groupes. Durée duvol : 1h à 1h30. Avec le gonflement, le verre del’amitié et le retour, l’aventure nécessite environ3 heures.Tarif : 240 euros par personne. Demi-tarif pour lesmoins de 12 ans. Pour un couple : 460 €. Air Escargot;Christiane et Pierre Bonnet, 25 Chemin du 6 septem-bre 1944, F-71150 Remigny. Site : www.air-escar-got.com. Tél. : + 33 3 85 87 12 30. Mail : [email protected].

6/Découverte des vignobles du Borde-lais au fils de l’eau : Tous les grands vignobles sesituent sur les rives d’un fleuve. Bordeauxcompte bien en profiter pour faire découvrir sesvignobles grâce à une croisière qui évoluera surla Gironde et la Garonne. L’initiative est excel-lente car elle permet de parcourir en toute quié-tude l’ensemble des différentes familles viticolesbordelaises en épargnant de longs trajets en voi-ture et les changements intempestifs d’hôtels,tout en jouissant du confort d’une croisière deluxe sur le MS Princess d’Aquitaine. La Libre Belgi-que a pris l’initiative d’organiser en collabora-tion avec Vinomagazine une croisière qui lèveral’encre le 8 novembre du port de Bordeaux aprèsla visite de la ville pour arriver le lendemain auport de Pauillac dans le Médoc à la portée desprestigieux châteaux de la rive gauche. Le surlen-demain, Princess d’Aquitaine mouillera l’ancreface à la ville de Blaye pour une découverte desvignobles des Côtes de Blaye. Cap suivant : le Li-bournais et la visite de la cité médiévale de Saint-Émilion et de du château Villemaurine. Retour àBordeaux pour terminer en beauté par une visitedu château Malartic Lagravière un Grand CruClassé de Pessac Léognan. Chaque soir sur le ba-teau des producteurs d’origine belge feront dé-guster leurs vins dans le cadre d’un repas gastro-nomique.Info : Croisieurope.Tél. : 02/514 11 54.Mail : [email protected].

7/A Carpentras, plus qu’une table, “ChezSerge” c’est un moment de bonheur pour les pa-pilles. Cette adresse donne envie de sortir sonopinel ou son laguiole tant elle respire l’authen-

tout en l’église Saint-Pierre du village. Si vousavez la chance après avoir célébré la tradition-nelle pastorale, de faire partie des 300 convivesqui chaque année s’attablent au repas de ré-

veillon à Viella, quelques secondes avant minuit,vous égrainerez en rythme avec les vigneronsdouze fruits du raisin glacé, ce qui vous assureraune année de prospérité. L’appellation Pache-renc partage la même aire que le Madiran, cetteappellation entre le Jurançon et le Bordeaux, etproduit des vins blancs secs et moelleux. 2 à 3hectares consacrés à cette vendange tardive de laSaint Sylvestre servent à l’élaboration d’un vin li-quoreux.

5/Vu d’en haut on comprend mieux la no-tion des reliefs et des microclimats particuliers àla Bourgogne. En fonction des caprices d’Eole, vo-tre chauffeur vous concoctera un périple inou-bliable. En marin œnophile tirant des bords lelong de la Côte des Vins, il vous fera déguster desyeux les fameux vignobles de Chablis, de Vou-geot ou de Pouilly-Fuissé. Les villages pittores-ques parsemés de leurs châteaux médiévaux,clos et appellations prestigieuses se déroulerontà vos pieds les uns après les autres. Une mer-veilleuse méthode pour réviser votre géographieviticole. Le plaisir de naviguer consiste à varierles altitudes, jouer avec le relief, raser les vignes,caresser le faîte des peupliers, plonger au creuxd’une combe, monter à 1.000 mètres pour aper-cevoir, au-dessus de la brume, les crêtes du Jura,du Morvan et plus loin, le Mont-Blanc. Il est pos-sible de voler toute l’année mais la meilleure pé-riode se situe à la belle saison, entre Avril et Octo-bre. Il existe aussi la possibilité d’organiser desascensions en montgolfière dans la région de

Découvrir de superbes coins deFrance en dégustant

de petites merveilles, c’est évidemment

tout à fait possible.(DR)

14 Octobre 2011 I 10MEGAVINO 2011

En Belgique le prix d’achatmoyen d’une bouteille devin de 75cl tourne autour de4€, ce prix relativement bass’explique par le fait que lesventes de vins

chers restent proportionnelle-ment très réduites par rapportaux importants volumes devin vendus à bas prix en pro-motion ou par les discoun-ters.L’expérience montre cepen-dant que le Belge qui cher-che un vin de qualité pourune occasion spéciale fixeson budget autour de 10 €.Nous avons sélectionné 10vins d’un bon rapport qua-lité/plaisir dont le prixs’affiche autour du seuilpsychologique de 10 €.

1/ Clos Romain, Soird’hiver, AOC Coteauxdu Languedoc, 2010

Céline Beauquel est viticultrice à Cabrièredans l’Hérault depuis 2008 date de sa pre-

mière vinification qu’ellea voulu la plus naturellepossible, biologique bienévidement. Son vignoblen’a que 6 ha. qu’elle a dé-cidé de travailler le plustraditionnellement pos-sible, égrappoir à main,pressoir manuel, des vi-nifications simples avecpeu d’interventions.Cet assemblage de 70%Cinsault, 20% de gre-nache et 10% de sy-rah, concentré etgourmand, ne ca-che pas ses origi-nes du sud enso-leillé. Un vin ri-che, fruité auxsaveurs de ré-glisse assez puis-sant pour êtredébouché unesoirée enneigéeau coin du feu.

Importé par Ber-nard PouletTél. 02.414.41.39,

[email protected] Prix : 11,50€

2/ Domaine Nebout, Cuvée tradition,Saint-Purçain, blanc, 2010

Considéré comme un vin du Val de Loire, levignoble auvergnat de Saint-Purçain en estassez excentré. Le domaine Nebout est une

exploitation familiale qui, aprèstrois générations, aété reprise par Julienqui y a apporté dyna-misme et modernitégrâce à l’expérience ac-cumulée à Sancerre, enChampagne et en Nou-velle-Zélande. Il allie à lafois des cépages locauxtraditionnels aux cépa-ges internationaux. Ré-sultat : un assemblagede Tressalier à 25% etchardonnay à 75%, vif, ori-ginal plein de fraîcheur àdéguster entre 12 et 14 °sur des fruits de mer ou àl’apéritif.

Importé par Bernard PouletTél. [email protected] Prix : 8,80€

3/ Terroir Haute Val-lée, blanc, AOC Li-moux

Un beau chardonnay, lespieds bien enracinésdans un sol argilo-cal-caire, récolté à pleinema-turité, ne peut donnerqu’un vin assez struc-turé qui mérite sanscomplexe un élevageen barrique. La cou-leur est dorée, le nezfumé et la boucheronde, complexe etharmonieuse. Unvéritable vinblanc de garde àservir à table pastrop frais, 14°, surdes fromages dechèvre par exem-ple.

Importé par Bleuzé/Bordeaux Entre-pôts à 1760 Roos-daalTél; 054/310550. Prix : 12,30€

4/ Pinot blanc Signature, Wolfberger, 2009

Ce n’est pas à proprement parler une dé-couverte, Wolfberger est une maison alsa-cienne classique bien connue dont onpeut saluer la régularité à travers ses cépa-ges et ses millésimes. Le pinot blanc, pastout à fait sec mais certainement pasdoux, évoque au nez des arômes de fleursblanches et de noisettes. La bouchesoyeuse et persistante appelle un pois-son grillé, des terrines, des tartes saléesou des fruits de mer.

Importé par Bleuzé /Bordeaux Entrepôts à1760 RoosdaalTél. 054/310550. Prix : 8.65€

5/ Château Pommeraie de Brown,Pessac-Léognan, 2009

Pommiers et vignes fontsouvent bonménage. Ici,au château Pommeraiede Brauwn, qui était cu-rieusement renommépour la qualité de sespommes jusqu’à l’arra-chage du verger en 1998,la démonstration estconcluante. La par-

celle de cabernetsauvignon qui asuccédé produitdes vins assezsouples et gras àl’attaque, à l’al-lure plutôt élé-gante pour uncabernet sauvi-gnon. Un Pes-sac-Léognan surla finesse et nonsur la puissancequi trouve sonéquilibre entreun beau fruit,des tanins finset une belle fraî-cheur.

Distribué parDelhaize. Prix : +/- 12 €

10VINSAUTO URDE 10€

11 I 14 Octobre 2011MEGAVINO 2011

6/ Château Dupray, Cordier,Saint-Emilion, 2009

Une propriété familiale de-puis quatre générations,implantée à Saint-Sulpicede Faleyrens, qui exploite10 hectares plantés classi-quement en merlot (80%)et cabernet sauvignon(20%). Un Saint-Emiliontrès abordable, de bonnefacture, assez souple, pro-duit sur des sables et desgraves. Le nez développedes arômes de fruits desbois et de sous-bois avecquelques notes animales.La bouche est structurée,fruitée avec des tanninsagréables. Un vin facilebien typé, structuré etharmonieux, à boirepour le plaisir entre 16 et18°C.

Distribué par Delhaize. Prix : 9.99€

7/ Château La Tour Pri-gnac, Haut Mé-

doc, Cru Bourgeois, 2008

2008, un millésime compli-qué et un peu chaotique,sauvé in extremis par unebelle arrière-saison et le gé-nie de certains hommes, pastous qui eurent la sagessed’attendre leur heurepour récolter des raisinsmûrs très tard dans lasaison. C’est à ces con-ditions comme ici auchâteau La Tour Pri-gnac, qu’on découvreaujourd’hui un 2008bien concentré, à l’at-taque souple et gour-mande. Les tanninsprésentsmais racés as-surent une conserva-tion de 5 à 10 ans. Vo-laille sauvage, pièce debœuf et plats en saucejoueront le rôle decomplices sur ce CruBourgeois passé depréférence en carafe.

Distribué chez Carre-four Prix : 7,99 €

10 : Gamay, Yves Cuille-ron, Vin de pays descollines rhodaniennes,2009

Vigneron emblématiquedu nord de la vallée duRhône, Yves Cuilleron estconsidéré comme une lo-comotive de la région. Ilélabore des vins pro-fonds qui exprimentpleinement le terroir.Ce Gamay est un vinexpressif avec desarômes de fruitsrouges intensesmêlés de notes flo-rales.Bouche charnueavec des tanins ve-loutés soutenuspar une belle fraî-cheur. Quelle ex-pression, quelplaisir !

Distribué par : Chai& Bar à Tour &Taxi, BruxellesPrix : 9,30€.

8/ Château Barreyres, Haut-Médoc,Cru Bourgeois, 2008

Il n’est pas rare de trouver d’excellentsrapports qualité/prix autour de 10 € dansla famille des Crus Bourgeois. Pierre Cas-tel qui acquit la propriété en 1971 a con-centré ses efforts dans les 240 ha du vi-gnoble (augmentation de la densité deplantation à 9.000 plants/ha, taillecourte, ébourgeonnement et taille envert) avant de s’attaquer au château etau chai. Et, au bout de la course, un vinélégant dans le plus pure du classicismebordelais, bien structuré, un tannin fin,une bonne tenue en bouche.

Distribué dans les enseignes du groupe Car-refourPrix : 11 et 12€

9/ Les Copines, Jean-Louis Tribu-ley, AOC Côtes du Roussillon, 2009

Le domaine Jean-Louis Tribouley estconnu en Côtes du Roussillon pour sespetits rendements (13 hl/ha enmoyenne), son engagement pour uneagriculture naturelle et sa recherche de

l’expression de ses terroirs. La cuvéedes Copines est non filtré et il fautaccepter qu’elle soit trouble. Lenez un peu terreux rappelle égale-ment les fruits noirs. La bouche estentière bien équilibrée assez frui-tée on apprécie beaucoup son im-pressionnante fraîcheur qui sur-prend pour un assemblage de 90% de carignan et 10% de syrah.Tout au long de la dégustation leterroir aride et caillouteux vi-bre sous la langue. La fin debouche est ronde et assez épi-cée. C’est un vin élaboré se-lon des méthodes tradition-nelles, il a pris son tempspour terminer ses fermen-tations, et il prendra en-core du temps pours’ouvrir dans votre verre, àservir impérativement encarafe. Une belle réussitede vin traditionnel et certi-fié bio ecovert.

Distribué par : Chai & Bar àTour & Taxi, BruxellesPrix : 9,99 € en promotion

10VINSAUTO URDE 10€

14 Octobre 2011 I 12MEGAVINO 2011

DUVINBELGE?MAIS OUI !

C’est dans une ambiance de finde vendanges que nous som-mes allés rencontrer PhilippeGrafé. À 74 ans, ce dandy namu-rois, toujours en très grandeforme dirige de main de maître

son domaine du Chenoy, installé depuis 2003 àLa Bruyère (dans le village d’Emines), aux por-tes de Namur.Ce jour-là une vingtaine de bénévoles, venusd’un peu partout en Wallonie, s’activent sousun ciel magnifique à récolter le raisin Pinotinqui doit permettre de réaliser l’un des deuxvins rouges de la propriété. Philippe Grafé pro-

pose également deux vins blancs, un mousseuxet un rosé. Les prix oscillent entre 7,80 € et 11 €.

Le Domaine du Chenoy, ce sont 10 hectares devignes (70 % de rouge et 30 % de blanc pour43.000 pieds de vigne). “Nous avons commencéles vendanges le 31 août. En 2010, nous avions dé-marré un mois plus tard. La récolte avait été fabu-leuse. Cette année, le raisin est très beau, très su-cré, il y a de très beaux jus. Depuis 2009, nous fai-sons de très belles années. 2011 sera une annéemagnifique, grâce à un printemps particulière-ment précoce et le petit été indien de la fin août-

début septembre. Il a fait un temps magnifique quia permis de rattraper le mauvais temps de l’été.Cela nous a permis d’arriver à des maturités su-perbes. Avec l’été que nous avons eu c’est quasi-ment inespéré”, explique Philippe Grafé.

Le maître des lieux a démarré ce projet un peufou avec la conviction d’y arriver et l’énergied’un adolescent. En quittant une grande mai-son de négoce namuroise, il rachète une an-cienne ferme à La Bruyère et démarre rapide-ment son activité. Si les vignes sont plantées en2003, la première récolte intervient en 2005.Cette année-là, un incendie vient ravager les

installations du Domaine du Chenoy. PhilippeGrafé ne se laissera pas démonter pour autantet une partie du vin pourra même être mise enbouteille. Certains affirment qu’il avait un petitgoût de fumée : “Pour moi la récolte était excel-lente”, explique une vendangeuse fidèle puis-qu’elle est là depuis le début de l’aventure.

La moyenne annuelle de production du Do-maine tourne autour des 65.000 bouteilles“35.000 les mauvaises années mais en 2010 nousavons sorti 85.000. 40 % de la vente se fait en di-rect au domaine, le reste part dans la restauration,

les épiceries fines et quelques bars à vins” expli-que encore Philippe Grafé qui aborde égale-ment la qualité de ses trois derniers millési-mes : “Après une année 2007 difficile, nous avonssortis trois belles années. 2008 est une année degarde, il est encore un peu dur, 2009 était très bienmais 2010 a donné des vins encore plus floraux etgouleyants”.Les cépages utilisés sont d’origines allemandeset Suisses. Ils s’adaptent beaucoup plus facile-ment à notre climat que les cépages françaisbien connus des amateurs de vins.Ils ont ici pour nom, Pinotin, Cabertin, Regent,Bronner, Merzling, Johanniter, Solaris et Helios.“Outre la perspective d’un meilleur respect de l’en-vironnement, ce nouveau concept de viticulture vapermettre de réduire considérablement les difficul-tés d’entretien que l’on connaît avec les cépagestraditionnels qui sont très vulnérables et, plus par-ticulièrement pour les rouges, difficiles à amener àmaturité dans les conditions climatiques de notrelatitude. On sait la place de plus en plus impor-tante que prennent la santé et la qualité des pro-duits alimentaires dans l’orientation du choix duconsommateur. Il ne fait, dès lors, aucun doute quela faculté de produire des vins sans utilisation ex-cessive de protections chimiques présente un inté-rêt incontestable” explique encore PhilippeGrafé.Un nouveau produit devrait très prochaine-

“40 % de la ventese fait en directau domaine, lereste part dansla restauration,les épiceriesfines et quelquesbars à vins”

13 I 14 Octobre 2011MEGAVINO 2011

ment rejoindre les autres vins du Chenoy, puis-qu’un mousseux rosé est sur le point d’êtrecommercialisé. Son nom (encore en discus-sion) : le Chemin des roses. Ce dernier prendradonc place aux côtés de la Foliette (blanc), laCombe aux Hérons (blanc), les Perles de Wallonie(mousseux), la Butte aux Lièvres (rouge), la Tailleaux Renards (rouge) et la Fleur de Vignes (rosé).Revenant avec nous sur cette aventure pascomme les autres sous nos latitudes, PhilippeGrafé mesure le chemin parcouru : “Je ne pen-sais quand même pas que ce serait si long et si dif-ficile avant d’arriver enfin à faire connaître nosvins. C’est encore loin d’être gagné, mais je penseque nous sommes en bonne voie” conclut Phi-lippe Grafé qui vous accueillera toujours avecplaisir dans son Domaine du Chenoy.Au moment de partir, il est midi et les vendan-geurs bénévoles s’apprêtent à rejoindre le re-pas chaud et consistant qui les attend dans lasalle de réception du domaine. “Les vendangesen Belgique, c’est finalement mieux qu’en France”nous lance un vendangeur satisfait.Pour l’anecdote, le Domaine du Chenoy a faitpartager son expérience en aidant un nouveauproducteur de Bioul (province de Namur) a dé-marré un Domaine viticole. On attend les pre-mières vendanges avec impatience !En savoir plus : www.domaine-du-chenoy.com

n STÉPHANE TASSIN

Une superbe propriété du Namurois

qui produit un vin de très belle tenue.

(JEAN-CHRISTOPHE GUILLAUME)

C’est la faute à NapoléonJusqu’au début du XIXe siècle, on plantaitdes vignes sur l’ensemble du territoirebelge. Un certain Napoléon, empereur desFrançais mettra un terme à cette culture,qui, des bords de Meuse à Huy jusqu’àTournai était particulièrement présente.Depuis quelques années déjà quelques fousfurieux ont décidé de replanter des vignes,de les vendanger, de faire du vin, de lemettre en bouteille et de le vendre. Et çamarche ! Quelques appellations d’originesont vu le jour (Hageland, Haspengouw,Vlaams streekwijn, Heuvelland, Côtes deSambre et Meuse et Vin de pays des jardinsde Wallonie) et le vin de Belgique com-mence doucement à se tailler une jolieréputation. Petit zoom sur les domaines lesplus florissants. Et que ceux que nous avonsoubliés de nous en veulent pas, ce n’est quepartie remise.Le Domaine des Agaises. Installé sur lacommune d’Haulchin près de Binche surune couverture de terrains très riches encalcaire. Plantée en cépage 100 % Chardon-nay, les vignes sont exposées plein sud.Cette méthode traditionnelle époustou-flante n’a rien à envier à certains champa-gnes. La gamme s’étoffe et le nombre

d’hectares en production a sensiblementaugmenté. On peut en trouver presque toutau long de l’année. C’est la Cuvée Rufus quiest actuellement la plus connue.Le Close des Zouaves. Le clos des Zouavesest un vignoble de 1.000 pieds que la dis-tillerie de Biercée a planté en juin 2001dans les jardins suspendus de Thuin enbord de Sambre (Hainaut).Le Château Bon Baron. À Lustin, en pro-vince de Namur, un couple de Hollandaiss’est lancé dans la vigne. Leur rouge issud’un cépage hongrois qui répond au nomparticulier d’Acolon est particulièrementsurprenant.Le Domaine du Ry d’Argent. Ce domaineest le voisin direct du Domaine du Chenoy(voir ci-contre). Il tire son nom du ruisseauqui coule au pied du vignoble. Les vignes sesituent à 160 mètres d’altitude. Le vignoble,créé entre 2005 et 2007 par la familleBaele, comprend 5 hectares de vignes.La Flandre aussi. En Flandre aussi, desviticulteurs se sont lancés dans l’aventure.Leurs noms : Allitenhoeve, WijnkasteelGenoels-Elderen, Wijndomein Daems-Hage-lander, etc....

n S.TA.

14 Octobre 2011 I 14MEGAVINO 2011

LESNEWSDE L’ANNÉE VINVendanges 2011,une année complètement folleLa météo totalement atypique de l’année 2001 a bouleversé tous les repères per-mettant de présager la qualité du nouveau millésime. De mémoire de vigneron, lesconditions météo de cet été 2011 ne ressemblent à aucunes autres, et fort est celuiqui à peine sorti de cette époque trépidante des vendanges s’avance à pronostiquerles mérites du vin en devenir. L’hiver a été plutôt sec, et sous le ciel radieux du prin-temps, la reprise de la végétation a été spécialement précoce. Au mois de mai, onobservait dans la vigne une avance du cycle végétatif de 3 à 4 semaines par rapportà la moyenne. Heureusement, aucun coup de gel qui aurait pu être fatal n’est venuentraver le débourrement ni la formation de la fleur. Le printemps excessivementchaud et sec à fait place à un été froid et pluvieux, qui a à peine freiné l’avance en-grangée au début du cycle. Par miracle le cours des choses s’inverse et la matura-tion des baies se termine en beauté par un mois de septembre gratifié d’un mer-veilleux été indien qui sauve la mise. Si l’on en croit les communiqués de presse offi-ciels des interprofessions vinicoles soucieux de valoriser le prix de la bouteille, ilsclament unanimement que les conditions climatiques de septembre ont permis unebelle récolte de qualité. Lors de la dernière conférence de presse du Comité Inter-professionnel des Vins de Champagne on évoquait même que certains producteursimaginaient déjà des cuvées millésimées. Globalement ils ont peut-être raison, car àpremière vue le raisin est de belle facture, mais il faut se méfier de ces années atypi-ques, avec des maturités qui ont joué au yoyo, et des parcelles excessivement char-gées qui ont connu des problèmes de pourriture. De toute façon il est trop tôt pouranticiper de la santé d’un bébé qui n’est pas encore né.

L’EMPIRE DU MILIEU DICTE LES PRIX

La Chine donne le tonChine : En 2011 le marché du vin a été porté par la Chine, onparle principalement des Grands Crus qui ont dans certainscas multiplié par deux le prix de leurs deux derniersmillésimes. Evidement, la qualité exceptionnelle des 2009 et2010 a boosté la demande, mais c’est surtout dans lafrénésie chinoise et asiatique en générale qu’il faut chercherla cause de ces envolées tarifaires exceptionnelles. Septièmepays consommateur au monde, avec une consommation percapita de seulement 50 cl/an, la Chine s’est transformée enEldorado de tous les producteurs de vin. C’est la France quiactuellement en tire le meilleur profit où elle a vu sesexportations bondir de plus de 50 % ces deux dernièresannées. Mais pour pouvoir percer le marché de l’Empire dumilieu, les opérateurs européens ( Rémy Martin, Castel,Pernod-Ricard..) ont dû réaliser des joint-ventures avec despartenaires locaux et, par conséquence, été obligés detransférer leur savoir-faire et leurs technologies. Des milliersd’hectares de vigne sont en cours de plantation et l’on peutse poser la question de savoir quand les Chinois inonderontle marché mondial de rouge. Il faut cependant resteroptimiste et s’imaginer que l’intérêt des Chinois pour le vinira de pair avec une augmentation de la consommation percapita, ce qui représente des volumes conséquents.

BIO-DYNAMIE ET AGRICULTURE BIOLOGIQUE

Le boom du “vin bio”Actuellement le bio n’est plus une mode, c’est un étatd’esprit intégré par la grande majorité des vignerons. Tousvous parleront de culture raisonnée, biologique,biodynamique, etc. Ensuite, le choix appartient à chacundans un premier temps d’obtenir une certification et ensuited’en faire ou pas référence sur l’étiquette. Delhaize annoncecette année une augmentation de ses ventes de vins bio de37% par rapport à l’année dernière, mais explique que cettehausse est certainement beaucoup plus importante car seschiffres ne tiennent pas compte des producteurs étant passéen bio-dynamie et qui ne souhaitent pas faire mention deleur certification en agriculture biologique. Le plus belexemple qui fait figure de cas d’école, c’est le châteauPontet-Canet à Pauillac, l’un des seuls crus classés en 1855 às’être reconverti avec succès en bio-dynamie. On imaginemal la mention “Vin Bio” sur l’étiquette de ce cru qui s’estrévélé ces trois dernières années comme l’une desmeilleures réussites à Bordeaux.

VITICULTURE À 3 VITESSES

Privilégions le goût du terroirPlus que jamais, le fossé se creuse entre trois types deviticultures qui se tournent de plus en plus le dos : lespropriétaires des Grands Crus Classés qui s’inscrivent dansune démarche propre à l’industrie de luxe, les grossesstructures qui répondent aux normes de l’agro-industrie et,enfin, les vignerons-artisans proches de leur terroir etattachés à l’authenticité de leur vin. Les premiers, profitentd’une offre réduite de Grands Crus et d’une demandemondiale chaque jour plus importante. Ils ont bien raison defaire monter les enchères si le marché les suit. Grâce à cetterente de situation et aux confortables marges qu’elleentraîne, ces propriétaires peuvent investir sans limite pouraméliorer la qualité et l’image de leurs vins. On peutcomparer ces châteaux à des maisons de haute couture quis’adressent à une clientèle de prestige à la recherched’exclusivité. Le marché de ces grands vins est égalementhautement spéculatif et sous cet angle s’apparente plus aumarché de l’art. Force est de constater que bon nombre deces flacons ne sont plus à la portée de l’amateur lambda.L’autre tendance observée, c’est la standardisation des vinsproduits aux quatre coins de la planète. On assiste à uneproduction industrielle de vins sans âme qui répondent à uncahier de charges élaboré par des acheteurs de grandessurfaces payés pour s’approvisionner au plus bas prix de vinsqui plairont au plus grand nombre. Toutes les dérives sontpermises, gros rendements, acidification, usage de chips, etc.On est clairement confronté à une tendance propre à toutel’industrie alimentaire. Fort heureusement pour nous, lesvéritables amateurs, il existe encore beaucoup de petitsvignerons mais aussi de grandes maisons de production quiprivilégient l’expression du terroir, la sélection des cépagesautochtones, les petits rendements, les fermentationsnaturelles et le contact direct avec le consommateur.

15 I 14 Octobre 2011MEGAVINO 2011

L’évolution des habitudes de consom-mation en matière de vin est habituel-lement lente, le belge est assez tradi-tionnel et tous les négociants en vinconfirmeront qu’il est très difficile defaire évoluer un consommateur d’untype de vin vers un autre. Depuis deuxans l’augmentation de plus de 10% envolume de vin effervescent tient lieude petite révolution. Parallèlement onobserve sur le créneau des vins mous-seux l’arrivée de nouveaux consomma-teurs, et un étalement des momentsde consommation tout au long de l’an-née. Le pic de consommation qui seconcentre en fin d’année à tendance às’étaler. Le phénomène s’explique enpartie par le succès du Cava surtoutdans le nord du pays et dans une moin-dre mesure du Prosecco, dans le suddu pays. Etonnamment le Champagnene semble pas souffrir de cette nou-velle concurrence, sa consommationcontinue à progresser en volume et envaleur. Nous importons officiellementprès de 9 millions de bouteilles, cepen-dant ce chiffre de 9 millions de bou-teilles taxées ne tient pas compte desachats directs transfrontaliers (non as-sujettis aux droit d’accise) estimés en-tre 3 et 5 millions de bouteilles. 92% denotre consommation se porte sur desChampagnes Brut, 3% sur le rosé etseulement 3% sur le demi-sec.

Le Belgetoujours plusfana de bulles

La courseaux chais de luxe

2011 a connu une éclosion d’inaugurations etde présentations de projets de chais plusluxueux les uns que les autres. Une véritable su-renchère s’est installée entre les riches proprié-taires de domaines à Bordeaux et ailleurs. Pourn’en citer que quelques-uns : le chai du ChâteauCos d’Estournel à Saint-Estèphe, réalisé par lemédiatique architecte Jean-Michel Wilmottesans altérer les murs extérieurs. Erigé comme leclocher d’une église le nouveau chai du châteauFaugères à Saint-Emilion; les nouveaux chais duchâteau Cheval Blanc qui semblent flotter sur levignoble; le projet certes plus classique de la re-construction des chais du château Pavie àSaint-Emilion confié au décorateur/architecteAlberto Pinto. Personne ne doute que ces nou-veaux outils technologiquement à la pointe nepourront qu’améliorer encore la qualité des vinset permettront à leur propriétaire de gagner unpeu de terrain sur leurs concurrents à la quêtede l’excellence. Mais c’est aussi grâce à cet écrinprestigieux que ces produits de luxe seront valo-risés.

LESNEWSDE L’ANNÉE VINBruxelles, capitale

gastronomique 2012Bruxelles annonce en grande pompe son année gas-tronomique 2012. Logiquement on s’attend à cequ’elle célèbre nos traditions brassicoles, nos fritessouvent imitées et jamais égalées, les croustillantsspéculoos, nos chocolatiers, etc. Non peut-être ! Ilsseront tous de la fête. Mais, fait plus surprenant,Bruxelles a souhaité mettre en avant le secteur duvin. En effet, le vin fait partie intégrante de notre cul-ture gastronomique et nombreux sont les métiersqui tournent autour de ce secteur économiquementimportant à Bruxelles. Deux dates sont à souligner enrouge : le 15 mai 2012, la seconde édition de Belgo-vino. Une cinquantaine de vignerons belges expatriésou ayant planté de la vigne en Belgique ont réaliséleur rêve de produire leur propre vin. Ils se réunirontsur le site de Tour & Taxi pour partager leur expé-rience et faire déguster leur production. Cette jour-née se clôturera par un grand dîner de gala orchestréautours des vins “belges”. La semaine du 17 au 23septembre Bruxelles célèbrera le vin. Au programme: des itinéraires de dégustations à travers la ville, desmaster classes, une programmation vineuse pour lescinéphiles, des expositions, des concours, etc.

Centre Culturelet Touristique du vinLe destin comme le nom de Bordeaux est intime-ment lié à l’histoire de ses vins. Par la place que laville occupe dans le commerce viticole mondial,par les événements comme Vinexpo, ses rendez-vous festifs comme “Bordeaux fête le vin”, la se-maine des primeurs ou encore sa participation auréseau des Great Wine Capitals, Bordeaux peutprétendre au titre de capitale culturelle du vin.Mais il lui manquait encore un lieu emblématiquequi concrétise ce titre. En mai dernier, le jury pré-sidé par Alain Juppé a retenu pour la réalisationde son Centre Culturel et Touristique du vin, leprojet de l’agence d’architecture parisienne X-TUassociée aux scénographes londoniens del’agence CASSON MANN. Ce chef d’œuvre archi-tectural audacieux qui s’intègre au paysage flu-viale offrira un écrin scénographique de 10.000m2

pas seulement aux vins de Bordeaux, mais égale-ment aux vignobles du monde entier et à un itiné-raire initiatique de nos cinq sens. L’inaugurationest prévue en 2014, et le budget initial s’élève àprès de 60 M €. Site : www.centrecultureldu-vin.com.

Jamais comme en 2011 la bande dessi-née n’a traité la thématique vinicole.Le manga Les Gouttes de Dieu de Ta-dashi Agi dont la 20e édition est actuel-lement présentée par les éditions Glé-nat en est le précurseur. En France,Simmat et Bercovici, très bien docu-mentés, ont édité aux éditions 12BISdeux satires particulièrement déca-pantes : Robert Parker, les sept péchéscapiteux et Les caves des CAC 40 , les

dix commande-ments du vin.Les amateursde vin vont ado-rer. Encore auxéditions du Glé-nat, le premierépisode d’unesaga inspi-rée des Maîtresde l’orge, quiplante son dé-

cor au cœur du vignoble bordelais.Châteaux Bordeaux, premier épisode :Le domaine, réalisé par Corbeyran etEspé nous plonge dans la réalité desexploitations vinicoles du Médoc.

La BD a croquéla vigne

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Vendredi 21/10 : de 18 à 23 hSamedi 22/10 : de 12 à 20 hDimanche 23/10 : de 10 à 19 hLundi 24/10 : de 10 à 18 h

2x3Sur présentation de ce bon à l’entrée de MEGAVINO 2011 vous avez droit à une réduction de 3€ sur votre ticket d’entrée de 10€ ainsi que pour la personne qui vous accompagne. Vous recevrez un verre à dégustation.

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