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MAGMA PERFORMING THEATRE … · 2018. 3. 8. · Création Août 2008 dans le cadre de la programmation officielle du Festival International du Théâtre ... ça c‘est mon corps,

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Création 2008 1H30’

Texte et mise en scène Nadège Prugnard Avec Luc Blanchard, Belaïd Boudelal, Geraud Costet, Pierre Fernandès, Gildas Goujet, Pierre Grammont, Jean-Luc Guitton, Barnabé Perrotey et Dominique Touzé Son Joël Verdal Lumières Yann Prugnard Décors Jean Raussou Costumes Marianne Mangone Enquêtes Stéphanie Robert photos Pierre Soissons, Daniel Aimé, Vincent Muteau, Jean-Pierre Estournet

Création soutenue par la SACD - DMDTS « Bourse écrire pour la rue », la DRAC Auvergne, le Conseil régional d’Auvergne, le Conseil général du Puy-de-Dôme et la Ville de Clermont-Fd , Le Parapluie - Centre International de

création artistique (Aurillac) et Théâtre d’Aurillac scène conventionnée Création Août 2008 dans le cadre de la programmation officielle du Festival International du Théâtre de Rue d’Aurillac

2008 Avec le soutien du TRANSFO

Lors de la création de ce spectacle : la compagnie Magma Performing Théâtre était en convention triennale avec la Ville et le Théâtre d’Aurillac Scène conventionnée, le Ministère de la Culture et de la

Communication / DRAC Auvergne, le Conseil régional d’Auvergne et le Conseil général du Cantal

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Un conte rock sur le thème de la mort

Neuf hommes dressés sur des cubes tels des héros grecs, micros et guitares électriques en mains, nous entourent et nous haranguent : « Jeannine est morte, chair crie colère ! » Son enterrement va instituer le règne de l’insurrection des mots. Rafales verbales, bagarres rythmiques, tohu-bohu convulsif et jouissif porté par une meute virile, comme autant de solitudes qui tentent ensemble de dire l’impossible poème des malheurs. Le corps se met à parler sans freins ni tabous, à chanter, slamer, cogner, éructer, se raconter. L’homme de la terre, l’acteur, le rockeur, le taulard, le curé déchu, le gamin…tous livrent une colère primitive, en forme d’électrochoc, qui par le cri en appelle à la liberté, à l’absolu refus, au dépassement de la douleur de vivre. « Elle a fait son casting au hasard des bars, des rues, des rencontres. Auditionné des tas de types. Pour en retenir neuf.Elle a pris leur parole, l’a retravaillée, pétrie de fantasmes et d’audaces. Elle en a fait des personnages. Écrit des Textes d’une virtuosité insensée, des partitions délicates comme les maîtres anciens en offraient à leur cantatrice préférée. Les comédiens, pour les dire, réalisent de véritables performances, jouent de la voix, de l’expression, modulent, raffinent, rivalisent comme au cirque : ils sont juchés sur des plots, en cercle autour d’elle qui les regarde, centrale. Les spectateurs entre eux. Et l’émotion. C’est tout. » Daniel Martin , Journal de la Comédie de Clermont « Ce qui est réjouissant, c’est ce déversoir, ce dégueulis de paroles sans entraves, ces imprécations tripales (…) » Jean-Pierre Thibaudat – Rue 89 « Nadège Prugnard ose une parole drue et une poésie tripale sur la mort et la rage de vivre. Sans freins ni tabous, en empruntant au sang, au sperme et à la sueur leurs humeurs créatrices, Nadège Prugnard compose un spectacle hors normes, « mélange entre tragédie antique et rock des plus délurés ». La Terrasse N°163 - Catherine Robert - Décembre 2008

Le tragique comme puissance rock « Nous les hommes les taiseux à la Zidane, cœur de mec, barre de fer, bruit de métal, choc et violence, on enlève la peau, on sort nos mots, ça c’est mon corps, ça c’est mon cri, Jeannine est morte, 10 bites pour un vagin, nous les hommes, on est debout et on parle ».

Un « gamin » frappe sa guitare et crie « Comment combler le vide infini comment combler l’infiniment vide Jeannine est morte c’était ma mère je cours allez j’y vais-je me cogne AH AH AH. »

A travers « La Jeannine » c’est le tout du corps qui parle, chante, slam, scatte, cogne, éructe, se raconte… chacun convoque et cogne l’endroit de sa propre mort, l’expérience critique, l’endroit de la souillure, de la blessure, du tragique, paroles de la rupture, pulsations sonores, Hallali tracked beast provocations, anecdotes, blagues crues, joutes verbales, verbe qui se fait et se défait en interjection et sommations à l’autre, chansons obsessionnelles, questionnements, utopies, rêves brisés, élans minuscules, chair et colère , la grammaire bancale

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de qui ne peut se retenir de gueuler, c’est ce que l’on porte en soi qui tout à coup éclate comme une grenade qui se répand : Why we gonna die and die ? Comment dépasser la mort ? Qu’est ce qui coince et engloutit ? Quel est le secret ? Comment tenir ? Comment ne pas tomber ? Comment résister ? Qui sait quoi de la vie ? Qui peut parler ? Comment vivre ? Que dire à un « gamin » ? Quel est le visage de La Jeannine ? « Il faut le cri » lance l’un des acteurs. Pas de messages ni de certitudes révélées si ce n’est celle du cœur des hommes, un Chœur antique qui livre sur un rythme endiablé, différents visages de la solitude : l’homme de la terre, l’acteur, le rockeur, le taulard, le curé déchu, le gamin, Paul Petit, Dandy Tod, et la métaphore du sang ; un chœur d’hommes qui raconte leurs expériences ultimes, un appel au cri, à la liberté, à l’absolu refus, un encouragement à dépasser la douleur de vivre, à dire merde à la mort, à se battre « Cogne ta douleur cogne - crie gamin crie - pose cette neige morte. » La Jeannine ce n’est donc pas seulement la figure de la femme envisagée sous l’angle d’une trinité mère - putain vampire - innocence faite fille mais la métaphore du corps tendu entre l’amour et la haine, le vide et le plein, la merde et le ciel ; c’est le corps envisagé comme « édifice d’âmes multiples » (Cf Nietzsche) qui s’autoproclame, c’est le corps miroir d’un monde explosé en mille morceaux, image d’un monde sans dessus-dessous qui se met à parler sans freins ni tabous dans une batterie de mots parlés-chantés, dans une langue libre et jouissive. Une écriture que j’ai voulue urgente, physique, écorchée, sexuelle, violente, drôle et provocante. Un texte avec des « impressions de larmes de sang de sperme et de sueur et d’un bout à l’autre malgré des plages de rêveries et de tendresse un grondement de révolte et de colère », un mélange entre tragédie antique et Rock des plus déluré.

Etapes de création

Texte et Théâtre de rue

Y‘a-t-il encore une place pour un théâtre « textuel » dans la rue ? Comment l’écriture théâtrale pour la rue peut-elle et doit-elle s’imposer face à l’essor et la multiplication de spectacles d’images qui enferrent et réduisent paradoxalement le théâtre de rue à une vaste manifestation visuelle de démonstrations pyrotechniques, grosses machineries robotisées clowneries vidéo, échasses à tête de loup, cages à zombies ? Il ne s’agit pas ici de critiquer l’imaginaire visuel des arts de rue, au contraire, mais de constater simplement avec Deleuze une certaine pénurie langagière : « la rue a gagné l’image mais a perdu la parole ». Il existe peu ou prou de textes de rue à proprement parler et c’était là le défi de notre projet : écrire une pièce de théâtre de rue, sur la rue et pour la rue, mettre en place « une parole à la rythmique cannibale et hallucinée, un happening de mots qui mordent, une « performance parlante ». Ce projet se situe dans la lignée du théâtre d’intervention et, s’il s’est construit au départ à partir d’une réflexion autour des déclencheurs et moteurs du langage poétique dans les arts de la rue et notamment de la volonté de faire entendre « le verbe place publique », il faut noter que du fait de son dispositif scénique, ce spectacle peut se jouer en tous lieux, intérieurs et extérieurs, friches, rue, cafés, théâtre, etc...

« Nadège Prugnard sera en résidence à Aurillac et vient d’obtenir une bourse d’écriture pour le théâtre de rue. On ne peut que s’en réjouir, tant le théâtre de rue s’est un peu perdu, ces derniers temps, dans le visuel,

Les technologies oubliant la langue et la parole » Marie Josée Sirach, L’Humanité (2008)

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Enquêtes sur le terrain : récoltes de Paroles

Lors de l’automne-hiver 2007-2008 à Paris et en avril 2008 à Aurillac, nous avons travaillé à rencontrer et collecter des paroles et témoignages de personnes dites de « la marge » (SDF, gitans, toxico…) en région parisienne afin de réfléchir à la signification la portée et l’enjeu d’une parole dite de la rupture. Ce travail de terrain, nourrit également d’un travail d’écriture fait par la compagnie Magma Performing Théâtre auprès des détenus de la maison d’arrêt de Clermont-Fd, nous a conduit à élargir-retrancher le sujet du projet sur la question de la mort du silence, et du masculin.

Pour les enquêtes menées par Stéphanie Robert et Nadège Prugnard, nous tenons à remercier la compagnie Sdouf, le

SAMU social du 14ème et du 12ème à Paris (Farid Mouaci et Brigitte Lucas), l’atelier d’écriture de la rue Ridder animé par Babeth, La moquette à Paris (Frédéric Signoret ainsi que Martine et Abdel), Caroline des restau du cœur camion République, Alida du Secours Catholique de la « nuit blanche solidaire pour le logement » et tous les hommes qui nous

ont confiés leur histoire : Guy Yacé, Gégé, Xavier, Francis, Redi et Luc, Dimitri, Bernard et Bertrand, Monsieur Moreau, Daniel, Patrick, Sacha, Cécile et Edouard (punk in love), Corinne, Igor et Titi, Xavier Marco de la goutte d’or, Marie Do

Fréval et les détenus de la maison d’arrêt de Clermont-Fd.

Résidences au Parapluie

Durant deux résidences l’auteur-metteur en scène a convoqué des acteurs et mis en place un travail d’improvisation, performance, rythme et d’écriture scénique autour de la question du masculin et de la parole des hommes d’aujourd’hui. Ce travail a permis à l’auteur d’écrire le « corps-texte » de chaque acteur, une écriture sur mesure relative à l’univers poétique de chacun. Une première version du projet corrigée au jour le jour en plateau a alors été présenté sous forme de « chantier parcelle de création » en juin 2008 à Aurillac.

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Equipe Artistique

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Nadège Prugnard Auteure, metteure en scène, comédienne

Née en 1975, auteure-metteuse en scène et comédienne,

Nadège Prugnard dirige la cie Magma Performing Théâtre

depuis 99. Elle a travaillé comme artiste associée au théâtre d’Aurillac scène conventionnée de 2008 à 2014 et est

actuellement artiste associée au Théâtre des Ilets / CDN de Montluçon.

Nadège mêle écriture de terrain, écriture du corps de l’acteur

et du dire musical. Elle écrit à la fois pour le théâtre, les arts de la rue, la performance, la scène rock.

Elle travaille depuis plusieurs années sur la création de

spectacles et d’événements qui associent actes artistiques et espace politique dont « qu’ils crèvent les artistes ? » en

2004 à Clermont –Ferrand, « du possible sinon j’étouffe », en 2007 à paris, « croire au monde » en 2008 à Aurillac, , « théâtre et rock écriture » à Riom en 2011, « Les Invisibles » pour le festival d’Aurillac 2014. Depuis 2008 elle a mis en

place ZONES LIBRES dans le cantal, un dispositif mensuel dédié aux écritures d’aujourd’hui et des assemblées radiophoniques « comptoir des vivants » à Aurillac. Elle donne régulièrement des ateliers d’écriture et de pratique

théâtrale et intervient à l’ESAD à Paris aux côtés de Guy Alloucherie, ainsi qu’à la FAI AR à Marseille sur la dramaturgie dans l’espace public.

Autrice prolifique, elle a écrit de nombreuses pièces de théâtre au sein de sa compagnie et à l’occasion de rencontres artistiques et de commandes d’écritures avec Eric Lareine, Eugène Durif, Pierre Meunier, Kowffi Kwahulé, Marie Nimier,

Kumulus, Générick Vapeur, Guy Alloucherie … Elle a créé depuis 2003 la Trilogie « Chaos et jouir » avec Monoï, Kamédür(x) Drama-Rock (2005) avec Eric Lareine et

M.A.M.A.E « Meurtre Artistique Munitions actions Explosion » (2006). Elle a écrit Jean Jacques ? (Souvenir de la

Garden party de l’Elysée 2003), Suzanne takes you down (2008), Paul Petit (2010-performance philosophique), Fragments pour acteur avec le musicien Jean- François Pauvros, Putain de route de campagne sur le rapport Théâtre

et ruralité en 2011, et est lauréate de la bourse SACD écrire pour la rue pour La Jeannine enterrement Slam Rock (en 2008). On peut citer aussi l’Elan des langues lecture-spectacle avec Eugène Durif, et le ciel rouge n’a plus soif avec le

chanteur Géraud Bastar. En parallèle de ses créations, elle a écrit et mis en scène : Women 68 même pas mort pour la Cie Brut de Béton production, Les pendus pour la Cie Kumulus, Profils atypiques en écritures croisées avec Koffi

Kwahulé et Louis-Dominique Lavigne. Elle a aussi co-écrit et joué Sexamor avec Pierre Meunier, Fuckin’Cendrillon –

compte de faits pour Générik Vapeur et l’ouverture du Festival international du théâtre de rue 2011 d’Aurillac, accompagné à l’écriture le projet rock La Forge de Géraud Bastar et Lux Bas-fonds en 2012, Fragiles pour le Théâtre

Molotof en 2013. Récemment elle a joué dans Bye Bye Blondie pour Virginie Despentes et Penthésilée de Kleist pour Catherine Boskowitz. En 2015 elle crée Putain ce que c’est beau pour le CNES (Centre national des études spatiales)

et Alcool un petit coin de paradis. En 2016 elle crée Le Dernier Titan, Conférence de presse du père Noël ainsi que Vie

de Banc en coécriture avec Eugène Durif. Elle vient de terminer Simone, un chant de Bataille pour la batteuse Marylise Frecheville et NO BORDER pour le metteur en scène Guy Alloucherie sur la question des réfugiés politiques demeurant

dans la Jungle de Calais (Création automne 2018). Elle travaille actuellement sur Les Bouillonnantes (en coécriture avec Koffi Kwahulé) et FADO DANS LES VEINES ( sa nouvelle création 2019 )

Parutions : Monoï / Brut de béton Editions 2003 // Jean Jacques / Brut de Béton Editions 2004 // Kamédür(x) –Drama rock- Editions Magma Théâtre & Athéna // Les Pendus / Editions de L’Entretemps 2014 // M.A.M.A.E et autres textes /

Editions AL DANTE 2017

« Avec Nadège Prugnard, la parole sort de ses gonds, elle fait du théâtre le lieu d’une stimulante liberté imprécatoire. » Jean-Marc Adolphe,

Mouvement

« …Nadège Prugnard a l’écriture volcanique, éruptive de celle qui donne le tournis, qui vous fait rire et fait mouche tant ses mots agissent comme

de l’huile sur des plaies jamais fermées venues de l’enfance. Elle dit le sexe, le désir, la violence des corps qui se déchirent avec une audace un rien

libertine qui, en ces temps de pudibonderie affectée, trouble autant qu’elle dérange. Cela passe par le corps, la langue, une écriture qui ne

s’embarrasse pas de concepts, mais qui s’inscrit dans un présent, notre présent jusqu’à le mettre sens dessus dessous. » Marie Josée Sirach,

L’Humanité

L'écriture est hargneuse. Ce qui est important c'est cette santé, cette rébellion qui souffle encore dans le théâtre d’aujourd’hui. » Jacques

Livchine, Blog du théâtre de l’unité

« Prugnard accouche de ses textes comme on se fait Hara Kiri : avec une joie sauvage, avec le rire des pendus, la gloire des vaincus, l’irrépressible

frénésie de répandre une semence rugissante(…) Bécassine déniaisée par Artaud, engrossée par Céline, écorchée vive par Bataille. » Roland

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Duclos, La Montagne

« J'ai découvert l'écriture de Nadège Prugnard, ici, au Lavoir Moderne, il y a deux ans avec "M.A.M.A.E. (Meurtre Artistique Munition Action

Explosion)", et ensuite dans le même lieu "Women 68", depuis j'en redemande. Une écriture où, entre fusion et effusion, les mots brulent et

jaillissent. A son contact les vérités tièdes du raisonnable et des bons sentiments s'évaporent. Une auteure à voir de toute urgence ! » Les coups

de cœur de monsieur Guy / France Inter

Luc Blanchard Après une formation classique dans différents centres d’Art dramatique, il découvre le théâtre Grotowski avec Yves Favrier et la commedia dell’ Arte dans une troupe école. Il décide d’approfondir son travail du théâtre expérimental avec Günther Leschnik et celui de la Commedia dell’Arte avec Carlo Boso. Son travail trouve ses fondements dans le travail corporel. Il pratique la danse contemporaine avec Sylvie Amblard (R.I.D.C) et Kyoko Sato (Tokyo), pratique le théâtre japonais traditionnel et contemporain avec Shiro Daïmon et se forme au Japon pour pratiquer et enseigner un art corporel (KIRYUHO) avec Kajo Tsuboï. Il décide, après avoir collaboré en tant qu’acteur et assistant à la mise en scène dans une trentaine de spectacles, de ne se consacrer qu’à la mise en scène et à la direction d’acteurs.

Belaïd Boudellal Après des études en art dramatique au Conservatoire de Clermont-Fd, Belaïd Boudellal complète sa formation par de nombreux stages avec Anne-Laure Liégois, Ludovic Lagarde, Arthur Nauziciel et Christian Esnay. Il travaille avec ce dernier depuis plus de six ans au sein de la compagnie « Les Géotroupes ».

Géraud Bastar Auteur, compositeur, chanteur rock, il tient sa première guitare électrique à l’âge de 13 ans, monte son premier groupe à 16 ans. Leader du groupe Les Barons du Délire (années 80-90), devenu culte dans les réseaux du rock alternatif, il produit deux albums et donnent des concerts (dont un Olympia) restés dans les mémoires. Géraud Bastar enchaine ensuite plus de 1500 concerts, qu’il soit en solo, rock band, ou en improvisation (avec yoghourt dogs band, M, Parbelum, Lofofora…). Une réputation de bête de scène s’affirme, tant par l’énergie et la qualité musicale aux métissages les plus fous, que par l’engagement humaniste... à l’âme révolutionnaire affirmée. Sous son prénom, « Géraud », il prend un nouveau départ en 2009 et sort l’album Homme ordinaire. En 2010 Géraud crée « la forge de Géraud Bastar » un rock in progress avec une formation de 6 musiciens mis en scène par Nadège. Géraud tourne actuellement ce nouveau projet et prépare l’album éponyme.

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Des rencontres avec le milieu du théâtre l’amène à une première expérience en tant que comédien dans Chemins d’empreintes de la Compagnie des Champs, puis un clip avec cette même troupe et des amis du monde de la vidéo (réal : Samy Chatti). Depuis 2008, il travaille avec Nadège Prugnard sur différents projets.

Pierre Fernandès Comédien, auteur, metteur en scène, diplômé d'état Artiste-Enseignant en Art Dramatique, il est professeur d'Art Dramatique au Conservatoire de Thiers depuis 2008. Il est responsable artistique de la Compagnie des Champs, équipe artistique de Théâtre itinérant travaillant depuis douze ans sur le territoire du Parc naturel régional du Livradois-Forez. Auteur de neuf pièces de théâtre : Côté Place Côté Jardin – 1982, Chemin d’Empreintes – 1996, Les Tribulations de la Famille Camique – 1998, La Fée Printemps - 2001, Le Pays du Serpent d’or - 2002, Le Souffle du Monde (2003-2005), Le Souffle du Monde...International (2005-2006), Mission Biodiversité - 2008, Léo le résisté - 2010, il a également réalisé l’écriture scénique de 15 spectacles en particulier de Through the Looking Glass de Lewis Carroll, Le Dit d’Alleuze et Le Mont Analogue de René Daumal. Artisan du répertoire forain, il met en jeu et se consacre à des écrits théoriques des modes de jeux forain : épopées Burlesques, cabaret, jeu bouffon, bonimenteurs, chansons, profération du poème, conte populaire, écritures clownesques,

Arts du chemin, réalisme poétique, mythes carnavalesques. Depuis 1986, il explore en tant qu’acteur, les auteurs classiques Sophocle, Molière, Shakespeare, comme les contemporains José Luis Borges, Yves Navarre, Giuseppe Fava, Yannis Ritsos, Cami, René Daumal, Bernard Chartreux, Bernard Dimey, Lewis Carroll, Jean Giono, CharlesVildrac, Vercors, Paul Allio, Christophe Bihel, Jean-Yves Picq, André Ricros, Nadège Prugnard et Cyril Chaussarot, à l’occasion de 30 créations et plus de 1500 représentations. Il participe à plusieurs tournages cinématographiques, en particulier avec Oedipe de Sophocle par Jean-Paul Cathala (1994), La Belle Verte (1996) par Colline Serreau, Traversées d'eaux vives d'après J.Giono par Yasha Aginsky (1999), La Forêt (2007) par Anne Herbauts, et en 2011 Léon Larchet par Jac Lavergne ainsi que les Chiens Vert par Colas et Mathias Rifkiss.

Gildas Goujet Etudiant en agriculture, il découvre le théâtre contemporain par les cours que donne Nadège Prugnard à l'ENITAC (Ecole Nationale d'Ingénieur des Travaux Agricoles de Clermont-Ferrand). Il y joue Dostoïeski Trip de Vladimir Sorokine et Vous Êtes Tous Des Fils De Pute de Rodrigo Garcia. Il prend actuellement des cours de théâtre au Conservatoire de Mérignac et a comme projet de monter la pièce de Jim Cartwright J'ai léché le déodorant d'une pute avec Marion Camy-Palou. C'est avec cette dernière qu'il joue en parallèle

dans le groupe pop-punk-électro "Les Fiancés". Leur dernier EP, "Secondate", sorti en novembre 2007, est numéro 450 dans les charts aux USA.

Jean Luc Guitton Après des études au Conservatoire régional d’art dramatique de Clermont-Fd, Jean-Luc Guitton participe à partir de 1972 à la création de plusieurs compagnies théâtrales : Théâtre de l’Arc en Ciel, Théâtre permanent, T.A.C.A., et débute comme comédien et metteur en scène. Il contribue encore à l’aventure de nombreuses compagnies : le Théâtre Populaire en Auvergne, la Compagnie de Saint Just de Clermont-Fd, la compagnie Athra, le Théâtre de l’Alauda du Puy en Velay, le Théâtre en scène de Lille, le Théâtre de l’Ephémère au Mans. Il travaille à une quinzaine de créations du Théâtre du Pélican, et apporte son concours au Théâtre de l’Incendie, puis

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à La Comédie – Scène nationale de Clermont-Fd. Il se distingue également avec l’Illustre famille Burattini, Etc…Art, Brut de Béton et plus récemment le Wakan Théâtre. Au cinéma, il a travaillé avec Jean Marboeuf, Coline Serreau et Sophie Deflandre. En 1991, il crée la Compagnie Les Ravageurs qu’il anime toujours. Jean-Luc Guitton anime aussi plusieurs ateliers sur la région Auvergne, en particulier au Service Universités Culture et, de façon plus sporadique, au Théâtre Vice Versa de Clermont-Fd.

Pierre Grammont Après des études de lettres, d'anglais et de gestion, des séjours en Allemagne, en Angleterre et aux Etats-Unis, il s'installe à Paris et suit des études théâtrales à l'Université de Paris Saint-Denis (avec notamment Claude Buchvald, Claude Merlin, Hubert Colas, Jean-Claude Fall, Stanislas Nordey...). Il travaille entre autres sous la direction de Joël Pommerat, Jacques Falguières, Joël Dragutin, Frédéric Révérend, Patrick Verschueren, Marie-Do Fréval, Charlotte Roos, Bruno Deleu, Frédéric Ferrer... principalement en théâtre contemporain de création. Il suit parallèlement une carrière dans la chanson : auteur-compositeur-interprète, il a enregistré en 2008 un mini-album intitulé « Berceuse(s) ».

Barnabé Perrotey Il fonde en 1989 la compagnie « Valsez Cassis » avec François Wastiaux, Yves Pagés et Agnès Sourdillon, au sein de laquelle il joue L.F. Celine, Cervantès, Shakespeare, Goethe, Yves Pagés, François Begaudeau, Labiche, Genet et John Cassavetes. Son parcours croise dès lors Hugues Quester, Philippe Garrel, Jean Claude Fall, Jean Jourdheuil, Bob Wilson et Stephan Suschke du Berliner Ensemble. Il a également travaillé au théâtre au coté d’Alexis Forestier, Patrick Haggiag, Alain Gintzburger, Armel Veilhan, Nathalie Epron, Jean Marc Eder, Louis Guy Paquette, Michel Froehly, Françoise Lepoix, Clyde Chabot, Bruno Sachel, Bruno Boussagol… Des auteurs, aussi, principalement contemporains tels que Sarah Kane, Heiner Müller, Genet, Blanchot, Büchner, Kafka, Brecht, Botho Strauss, Boulgakov, Gorki, Gombrowicz, Durrenmatt, Sarraute, Gertrud Stein … et René Descartes. En théâtre de rue avec la Cie « la mâchoire 36 ». Au cinéma avec François Dupeyron, Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval. Il a

également mis en scène Kafka, LF Celine, Cervantès et Heiner Müller. Il a été chargé de cours à l’université Paris VIII de St-Denis et intervient régulièrement en milieu scolaire depuis 1990.

Dominique Touzé Depuis 1990, date de création de la compagnie, Dominique Touzé a conçu ou mis en scène l’ensemble des créations du Wakan Théâtre, 34 créations, dont 18 « Spectacles-promenade » qui sont devenus une sorte de spécialité maison. Il est également directeur artistique des Pléiades du Puy-en-Velay (Haute-Loire), saison artistique théâtrale, musicale et chorégraphique, pour interroger explicitement ou implicitement le sacré, en faisant référence aux traditions culturelles des trois religions monothéistes. Il est, par ailleurs, régulièrement comédien avec d’autres compagnies ou structures culturelles en Auvergne, notamment, le Centre Lyrique d’Auvergne, Le Festin (CDN de Montluçon), la Comédie de Clermont-Ferrand - Scène Nationale, Actuel Théâtre, l’Oeil Ecoute, Théâtre du Pélican…

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Revue de Presse

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LE JOURNAL DE LA COMEDIE SCÈNE NATIONALE DE CLERMONT-FD Article de Daniel Martin –journaliste à France Culture septembre 2009 Dans le camp d’en face La Jeannine ? C’est qui ? C’est quoi ? La sœur, la mère, l’amante ? La mort, plus sûrement. Le prétexte inventé par Nadège Prugnard pour aller provoquer l’intimité d’hommes de tous les âges, tous les genres, des gros, des jeunots, des costauds et même un puceau. Avec l’envie de les bousculer. Qu’ils échappent aux réalités triviales, banales, le temps d’un cri, l’espace d’une confidence. Passent au registre supérieur, celui du poème, où l’âme se dévoile et les mots se laissent aller en vérité, en toute légèreté et violence. Elle a fait son casting au hasard des bars, des rues, des rencontres. Auditionné des tas de types. Pour en retenir neuf. Elle a pris leur parole, l’a retravaillée, pétrie de fantasmes et d’audaces. Elle en a fait des personnages. Écrit des textes d’une virtuosité insensée, des partitions délicates comme les maîtres anciens en offraient à leur cantatrice préférée. Les comédiens, pour les dire, réalisent de véritables performances, jouent de la voix, de l’expression, modulent, raffinent, rivalisent comme au cirque : ils sont juchés sur des plots, en cercle autour d’elle qui les regarde, centrale. Les spectateurs entre eux. Et l’émotion. C’est tout. Ces comédiens qui sont invités à se surpasser en disant des textes d’une extrême difficulté viennent de tous les horizons. Des inconnus – Luc Blanchard, Gildas Goujet, Barnabé Perrotey, Belaïd Boudellal - côtoient des ténors, de ces types qui occupent la scène locale depuis des décennies – Jean-Luc Guitton, Pierre Fernandez ou Dominique Touzé. Ils sont encadrés par deux étrangers : les deux pôles extrêmes et remarquables de cette distribution. L’un vient du rock, l’autre d’ailleurs. Géraud Costet, la fragilité affleurant sous l’allure viril et la voix de basse ; Pierre Grammont, la maîtrise parfaite dans l’interprétation de la difficulté d’être. Par de-là les apparences, une tentative de définition du style Prugnard Pour présenter Nadège Prugnard, on serait assez tenté d’en rajouter dans l’épate et l’effet. Ce qui est inutile. Il suffit d’aller au plus simple. Au murmure. Et, penser aux cages de Louise Bourgeois : ces grandes installations faites de matériaux bruts, des grilles, des plaques de métal, le tout un peu rouillé, mal agencé, cabossé, plus quantité d’objets hétéroclites et, parmi eux, une pièce délicatement sculptée dans un marbre blanc, des mains, un sourire ou un sexe. Quelque chose d’humain est là, qui semble palpiter au milieu du chaos. Une tendresse. Les pièces de Nadège Prugnard sont de même nature, sous les cris, la violence, se cache l’instant fragile, l’émotion. La vie. L’amour et l’envie d’aimer encore quand ça déraille dans la douleur des séparations vite expédiées, ou se heurte à la solitude. Monoï, son premier spectacle personnel peut être lu, à distance, comme un manifeste : en affichant la nudité, elle donnait à voir ce qui d’habitude est caché, pour mieux dévoiler les chagrins enfouis, quelques vérités. Elle travaille sur l’apparence. La brise. Cherche une voie sous la carapace des jours. La Jeannine n’échappe pas à la règle. Simplement, elle change de genre, s’intéresse à l’autre, dans le camp d’en face : à l’homme qu’elle traque, débusque dans sa diversité, sa fragilité, son humanité. (Elle qui pensait la mission impossible projette maintenant de consacrer un vrai monologue à chacun). Nadège Prugnard est politique au vrai sens du terme. Politique tendance rock, quand le rock se tient à l’écart des paillettes et du tiroir-caisse. On peut bien la recouvrir de tous les qualificatifs qui font chic ou choc, la dire rebelle, marginale, écorchée vive ou infernale, tenter de la récupérer ou la détester : elle est au vrai sens du terme et sans compromis, une artiste. Avec une langue singulière - que l’on pourrait dire « étrangère », quitte à choquer les proustolâtres – et un univers à nul autre pareil. Elle se reconnaît au premier mot, au premier coup d’oeil.

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N°163 - Catherine Robert - Décembre 2008 LA JEANNINE, ENTERREMENT SLAM ROCK Un conte rock moderne où s’expriment les hommes d’aujourd’hui au-delà des clichés de leur genre : Nadège Prugnard ose une parole drue et une poésie tripale sur la mort et la rage de vivre. A partir d’un travail d’improvisation, de performance et d’écriture scénique autour de la question du masculin et de la geste virile, Nadège Prugnard a écrit pour chaque acteur de ce spectacle un « corps-texte » sur mesure, fondé sur l’univers poétique de chacun. Une écriture coup de poing déclenchée par la mort de Jeannine qui libère les cris, les angoisses et les révoltes masculines. « Du verbe urgent et critique, rafales verbales, bagarres rythmiques, souffles croisés, solitudes pulsées, tohu-bohu convulsif et jouissif porté par une meute d’hommes » qui tentent ensemble de dire « l’impossible poème des malheurs ». Neuf cubes dessinent un cercle autour du public. Dressés sur ces cercles, neuf hommes haranguent les spectateurs en mots et en musique : « Dix bites pour un vagin, nous les hommes, on est debout et on parle ». Le corps des comédiens parle, chante, cogne, éructe, convoque sa propre mort, provoque, questionne et gueule « ce que l’on porte en soi qui tout à coup éclate comme une grenade qui se répand ». Un chœur d’hommes aux visages et aux postures différentes interprète l’harmonie des écarts, des dissensions, des incompréhensions, des conflits et des blessures. Sans freins ni tabous, en empruntant au sang, au sperme et à la sueur leurs humeurs créatrices, Nadège Prugnard compose un spectacle hors normes, « mélange entre tragédie antique et rock des plus délurés ».

Julien Bachellerie - 27 sept 2008 « LA JEANNINE », ICONE CONSUMEE EN NEUF VOIX ERUPTIVES Dernier pan du triptyque proposé par Nadège Prugnard, « La Jeannine » a promené un vent sauvagement rock et intensément rageur, jeudi soir, sur la scène du théâtre municipal. « Nous hommes, capitaines de la douleur, on est debout et on parle. » Grondements sourds de révoltes et de colères mêlées, neuf voix tracent, tour à tour ou en clameur générale, le cercle apocalyptique de la Jeannine disparue. Albrecht Dürer électrifié. Des figures qui répondent, poussées par une urgence intime, à un cri martelé en scansion : « Jeannine est morte ! » Au commencement était le Verbe, celui né de la souffrance, du manque, de l’absence. Une parole animale et féroce qui fait, peu à peu, éclater les carcans masculins. La statuaire sociale, hiératique, vole en éclat, « Boys don’t cry » mis à mort. « Enterrement slam-rock » d’une frêle icône consumée, la pièce chorale de Nadège Prugnard pousse encore un peu plus en avant les limites qui séparent le langage scénique de la bête. Chacune des neuf figures se défait des atours sociaux qui campent les hommes, les inscrivent dans le monde. L’enterrement sonore de la Jeannine va instituer le règne de l’insurrection des mots, des hurlements portés à hauteur des cieux pour laisser apparaître une foule de blessures intimes. Un deuil en communion qui, aux confins de l’animalité, dresse d’immenses cathédrales païennes, comme autant de réincarnations de parts d’humanité enfouies. « Il y a quelqu’un qui entend mon cri d’enfant ? », interroge « Paul Petit ». La Jeannine disparue, c’est tout à la fois le corps à corps quotidien du paysan avec sa terre, celui dont le tragique est de « fatiguer la carcasse » au quotidien, un homme-femme violé par le tumulte du monde, l’acteur de théâtre aux mille vies brûlées sur les planches et qui se redresse toujours. Une colère primitive, en forme d’électrochoc, pour « se réapproprier ce qui nous appartient de droit : le cri, la liberté ».

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Julie Peyrou - 20 août 2008 MAGMA PERFORMING PARLE MALE Dans la Jeannine, conte rock sur le thème de la mort écrit au Parapluie, Nadège Prugnard met à nu la parole de neuf hommes qui crient leur rage de vivre. Jeannine est morte et c’était ma mère » crie l’un des personnages. La pièce, présentée comme un enterrement slam-rock, s’ouvre sur la colère de cet enfant qui ne peut accepter la réalité de la mort. Slam rock : ça parle, ça chante et ça crie pour dire que la vie est belle malgré tout. Neuf hommes juchés sur neuf cubes pour figurer le triomphe du vivant sur le chaos du monde : le gitan, le slameur aux côtés de la foi brisée et de la liberté faite chair. Et cette « chair crie colère » encore et encore, témoignant d’une écriture obsessionnelle, saccadée, doublée de « déflagrations » musicales qui évoquent la pulsion vitale. Neuf acteurs qui ont été choisis pour leur univers poétique. « Il me fallait des gens gonflés qui se connaissaient déjà en tant qu’artistes. J’écris du sur-mesure » confie Nadège Prugnard. Et elle écrira encore. La compagnie est en convention avec le Théâtre d’Aurillac pour trois ans. « La Jeannine » écrite en résidence au Parapluie, est né d’un constat : « la rue a gagné l’image mais a perdu le langage » explique-t-elle. « Les hommes ne parlent pas du fait de leur éducation, du moins pas dans l’intime » poursuit-elle. Nadège veut dire la marge, la solitude, la rupture et faire jaillir ce qu’il y a de plus sale en eux. Les mots sont crus, trash ; ce sont ceux d’un théâtre punk et rock’n’roll. Critique et provocatrice, « La Jeannine » s’érige contre le théâtre de mémoire et brise le tabou de la mort : « il faut se mettre en quête d’une nouvelle écriture pour conquérir d’un nouveau public. Elle cherche ainsi le « saisissement et l’ébranlement physique » d’un spectateur placé au centre du plateau pour le défaire d’une posture consommatrice.

Jean-Pierre Thibaudat - 22 août 2008 (extraits) « (…) Le Magma Performing Théâtre place les spectateurs au centre du cercle autrement dans la fosse aux lions. Autour de la salle circulaire, on est assis sur des tabourets qui facilitent le pivotement), juché sur un piédestal avec ou sans guitare électrique, huit mecs de chez mec plus un petit mec. Tous ou presque chevelus, hirsutes, certains le bidon bedonnant à l’air, des ceintures de cuir, des regards volontiers noirs. « Je suis venu pour hurler » dit l’un, de fait ils hurlent tous la plupart du temps. « Je vais me branler dans une langue inconnue jusqu’à ce que Satan vienne me serrer la bite » dit un autre, « égalité, fraternité de merde » reprennent-ils en chœur et ainsi de suite plus d’une heure durant. Du tripal en veux-tu en voilà (…) Ce qui est réjouissant, c’est ce déversoir, ce dégueulis de paroles sans entraves, ces imprécations tripales (…) »

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du 26 juin 2008 de Maud Turcan

Le Cri de l’homme d’aujourd’hui

En résidence de création au Parapluie de Naucelle, la compagnie Magma Performing Théâtre rencontrera

le public lundi 30 juin à 19 heures.

Trouvant qu’il y avait trop de visuel et pas assez de parole dans le théâtre de rue, Nadège Prugnard a

poussé un cri de colère auprès de la société des auteurs et compositeurs dramatiques. Entendue, l’auteur et

metteur en scène associé au Théâtre municipal d’Aurillac a donc reçu une bourse pour mettre en avant la

parole dans un des ses projets. Ainsi est né « La Jeannine », un conte rock moderne ou s’expriment les

hommes d’aujourd’hui. Avec neuf comédiens venus d’horizons différents, la metteur en scène de la

compagnie a tenté de percer l’intimité du masculin avec ce qu’elle appelle son « cortexte », une écriture

coups de poing rythmée comme un morceau de musique punk. Dans cette expérience, certains

comédiens, comme Pierre Grammont, se considère d’ailleurs plus comme « des instruments avec des

couleurs, des sons et un tempo » que comme des acteurs. Déclenchée par la mort de La Jeannine, la

parole des hommes se libère. Chacun à sa façon et avec une part de sa propre personnalité, les comédiens

crient leurs révoltes, leurs angoisses.

Et aussi …..

France Culture / « Lumière d’août » - 19 août 2008 /Emission spéciale Festival Aurillac 2008

présentée par Aude Lavigne, avec Nadège Prugnard, Philippe Saunier-Borel, Bonaventure Gacon,

Mads Rosenbeck, Solange Oswald et Joël Fesel. France 3 Rhône-Alpes / 19/20 Clermont Soir -

Edition locale du 25 septembre 2008 et du 30 juin 2008 /Radio Totem / Interview de Nadège

Prugnard – Août 2008 /Le Transfo / Vidéo de présentation du spectacle pendant le Festival

d’Aurillac. Et teaser de présentation diffusion/ Le lavoir Moderne Parisien Teaser de l’association

Procréart sur rue leon Tv

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Magma Performing Théâtre

Créée en 1999, la compagnie Magma Performing Théâtre est dirigée par Nadège Prugnard. Notre compagnie a axé son projet culturel sur les moteurs, formes, enjeux et nécessité de l’écriture théâtrale contemporaine. Un théâtre qui se veut « critique de son temps », mettant en couple et en crise les mots et les maux du monde d’aujourd’hui. Un théâtre qui prend à bras le corps l’actualité, une immersion dans les secousses sociales et les problématiques politiques, philosophiques et existentielles de l’homme d’aujourd’hui

Magma Performing Théâtre se définit comme une compagnie « Artiviste », qui mène à la fois un projet artistique sur l’écriture théâtrale d'aujourd'hui et un projet militant qui associe actes artistiques et espace politique : spectacles, débats, Duos d’écritures, Zones libres, performances, assemblées « Comptoir des vivants », lectures, et autres « épluchages du réel »... dont l’enjeu est de démocratiser l’accès à la culture, de convoquer de nouveaux publics, tracer de nouveaux chemins pour accéder à l’œuvre artistique autrement et parer au malaise présent.

La compagnie Magma Performing Théâtre est actuellement en convention avec le Ministère de la Culture / DRAC Auvergne, le Conseil régional d’Auvergne et la Communauté de Communes Cère et Goul en Carladès.

Direction artistique Nadège Prugnard / [email protected]

06 99 28 24 01

Administration Anaïs Lagrange / [email protected]

06 82 28 35 91

Communication & Médiation Caroline Parisot [email protected] 06 85 98 50 63

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Siège social 4 rue d’Aubiat 63118 Cébazat Adresse de résidence Maison des associations 8 place de Paix 15000 Aurillac

Courriel

[email protected]

Web http://magma-theatre.com