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CÉGEP DE JONQUIÈRE UN JOURNAL ÉTUDIANT QUI SE DÉMARQUE Vol. 7 N o 2 — février 2013 — www.lobtus.com AGEECJ | ENVIRONNEMENT SESSION HIVER | SARAH FARLEY GÉLINAS | MOULIN ROUGE | CÉGEPS EN SPECTACLE DAVID GIGUÈRE | LOUIS-JEAN CORMIER ENVIRONNEMENT MOULIN ROUGE CÉGEPS EN SPECTACLE

L'Obtus - Février 2013

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Page 1: L'Obtus - Février 2013

CÉGEP DE JONQUIÈRE

UN JOURNAL ÉTUDIANT QUI SE DÉMARQUE

Vol. 7 No 2 — février 2013 — www.lobtus.com

AGEECJ | ENVIRONNEMENTSESSION HIVER | SARAH FARLEY GÉLINAS | MOULIN ROUGE | CÉGEPS EN SPECTACLE

DAVID GIGUÈRE | LOUIS-JEAN CORMIER

ENVIRONNEMENT

MOULIN ROUGE

C É G E P SEN SPECTACLE

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Coordonnateur de production :Julien Renaud

Président :Jean-Michel Turbide

Secrétaire générale :Amélia Houde

Trésorière :Vickie Lefebvre

Rédacteur en chef :Julien Renaud

Rédacteurs adjoints :Mariane Bergeron-Courteau, Frédéric Marcoux

Journalistes dans cette publication :Mariane Bergeron-Courteau, Marie Chabot-Johnson,Audrey Girard, Amélia Houde, Vickie Lefebvre,Jérémie Legault, Frédéric Marcoux, Jean-Michel Turbide

Graphiste :Alexandre Girard

Correcteurs :Mariane Bergeron-Courteau, Julien Renaud

Photographes :Judy Chabot, Alexandre Girard, Julien Renaud

Graphistes du site web :Alexandre Girard, Isabelle Martel, Julien Renaud

Concepteur du site web :Éric Gélinas (IMM)

COMITÉ DE GESTION

RÉDACTION

COMITÉ DE SERVICE

IMPRESSION - DISTRIBUTION

Financé par

Le gouvernement conservateur doit rire dans sa barbe lorsqu’il regarde l’ensemble de ses réalisations de 2012. Lois omnibus, compressions budgétaires, traités à l’international : le parti de Stephen Harper est parvenu à modeler un Canada qui correspond à ses valeurs et à ses priorités.

LA PASSIVITÉ, C’EST FINI !MARIANE BERGERON-COURTEAU

Q ue ce soit en abrégeant les débats, en englobant dans un seul projet de loi mammouth une série de mesures bud-

gétaires ou en prenant des décisions sans consulter la Chambre des communes, le gouvernement n’a pas manqué d’astuces pour détourner le principe démocratique du parlementarisme. À de nombreuses reprises pourtant, les partis de l’opposition, les groupes environnementaux et les autochtones ont dénoncé les politiques économiques des conservateurs, qui sont adoptées au détriment de l’environnement, des mesures sociales et de la culture. Avec sa position majoritaire, le gouvernement fait ce qu’il lui plaît, sans prendre le temps de prêter oreille aux oppo-sants à ses politiques. Il ne pourra continuer de les ignorer bien longtemps.

Cet hiver, les autochtones se sont levés pour faire valoir que la situation ne peut plus durer. Le mouvement Idle No More (La passivité, c’est fini) est né de la consternation des Premières Nations devant les lois omnibus. Grâce à la grève de la faim de la chef d’Attawapiskat, Theresa Spence, et à l’importante cam-pagne sur les réseaux sociaux des jeunes autochtones, le mou-vement est désormais très médiatisé et ne peut plus être ignoré. Tous les yeux, autant au Canada qu’à l’international, sont rivés sur le gouvernement fédéral. Continuera-t-il à marteler qu’il faut se concentrer sur l’économie en ces temps de récession? Il devra changer rapidement son discours, car il ne peut continuer à faire l’autruche devant tous les problèmes des Premières Nations, dont la situation est souvent comparée à celle du tiers monde.

Sur 633 communautés autochtones au pays, 200 n’ont pas accès à l’eau potable, ce qui est pourtant un droit fondamental. Égale-ment, les autochtones sont soumis à la Loi sur les Indiens, dont certains aspects n’ont toujours pas été modifiés depuis 1876. L’économie peut patienter quand une situation aussi criante se déroule, en 2013, au cœur de notre pays.

S’il prévoit continuer d’ignorer les demandes des autochtones jusqu’à ce qu’ils mettent fin à leurs moyens de pression, Stephen Harper aura une mauvaise surprise, car le mouvement ne s’es-soufflera pas. Pour les Premières Nations, la passivité, c’est fini!

ÉDITORIAL

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3ACTUALITÉ

Les étudiants du cégep de Jonquière ont voté une hausse de cotisation de 17,08  $ pour l’année 2013-2014 afin de déve-lopper les activités socioculturelles et de réduire le déficit de l’Association générale des étudiantes et étudiants du cégep de Jonquière (AGEECJ). La facture s’élèvera désormais à 61,00 $ pour l’année scolaire à venir.

L ’AGEECJ a d’abord proposé une hausse de cotisation de 11,08 $. Certains étudiants en défaveur avec cette

idée ont voulu réduire la hausse de quatre dollars, car ils

doutaient de l’organisation de projets concrets reliés aux

activités socioculturelles. Cet amendement a toutefois

été battu à majorité claire.

Une autre hausse de 3,50 $ a ensuite été proposée par

l’association étudiante. Celle-ci est cependant tempo-

raire, car elle ne s’appliquera qu’à l’année 2013-2014.

Elle a pour objectif de diminuer le déficit de 43 000 $ de

l’AGEECJ. Cette proposition a été reçue de façon positive

par les étudiants, qui l’ont adoptée à majorité.

La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)

a elle aussi demandé une hausse de cotisation de cinq

dollars. L’exécutif de l’AGEECJ a quant à lui fait une contre-

proposition, soit une hausse de seulement 2,50 $ allant

à la FECQ, car il n’était pas en accord avec tous les pro-

jets proposés par la fédération. Cette hausse a causé plus

d’émoi au sein de l’assemblée, qui a d’ailleurs demandé à

voir les états financiers et les livres comptables de la FECQ

afin de savoir où irait l’argent avant de voter en faveur

d’une hausse de cotisation. La proposition a finalement

été adoptée à faible majorité.

Café Chez Ginette L’un des sujets également abordé lors de l’assemblée est l’expansion du café Chez Ginette aux deux autres pavillons, Joseph-Angers et Lionel-Gaudreau. Les deux propositions ont été traitées de façon distincte puisque les étudiants du pavillon Joseph-Angers semblaient plus favorables à l’expansion. Elle a d’ailleurs été adoptée à très forte majorité par l’assemblée. Après un cours débat, la proposition pour le pavillon Lionel-Gaudreau a égale-ment été adoptée à forte majorité.

Une autre proposition a également été soulevée par les membres de l’assemblée, soit que l’AGEECJ trouve des moyens alternatifs pour financer le café Chez Ginette. Cette proposition a été adoptée à très forte majorité par les étudiants.

Exclusivité d’ATMLa perte de l’exclusivité de la Techniques de production et de postproduction télévisuelles a également été abor-dée. L’AGEECJ a présenté quatre propositions concernant l’avenir de tous les programmes, notamment la dénon-ciation de la décision prise en catimini par l’ancien gouver-nement, et une campagne d’information et d’actions en lien avec l’exclusivité d’ATM. Toutes ces propositions ont été adoptées à l’unanimité.

Des actions seront donc mises en branle dans les se-maines à venir par l’AGEECJ afin de protéger l’exclusivité du programme au cégep de Jonquière.

LA FACTURE DES ÉTUDIANTSEST AUGMENTÉEVICKIE LEFEBVRE

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ENVIRONNEMENTLe comité Vertdure du cégep de Jonquière existe afin d’ap-porter des améliorations en matière d’environnement au col-lège. Toutefois, la présidente du comité, Audrey Girard, dé-plore qu’il est compliqué de faire avancer les projets.

L’Organisation mondiale pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) a défini l’agriculture biologique comme un système de gestion globale de la production qui exclut l’utilisation d’en-grais, de pesticides de synthèse et d’OGM, et qui réduit au maximum la pollution de l’air, du sol et de l’eau.

En tant que coordonnatrice des Affaires environnemen-tales de l’AGEECJ, Audrey est amenée à siéger aux réu-

nions du Comité d’action et de concertation en environne-ment (CACE) du cégep. « Il y a un manque d’intérêt évident de la part de la direction. Je suis pratiquement la seule à apporter des projets sur la table, a-t-elle affirmé. Au comité Vertdure, on trouve que le Cégep de Jonquière ne veut pas s’investir en environnement!» déplore l’étudiante.

Certains cégeps disposent d’un écoconseiller travaillant à temps plein pour améliorer le rendement environnemental de leur établissement, mais ce n’est plus le cas du cégep de Jonquière. Audrey Girard soutient que son comité, formé de six étudiants bénévoles, ne suffit pas et qu’un employé serait nécessaire. « Ça reste du bénévolat, et d’une année à l’autre, on ne sait pas si on aura une relève pour nos pro-jets. On ne peut tout faire en un an! » a-t-elle expliqué.

Le comité Vertdure travaille en collaboration avec la Corpo-ration des affaires étudiantes pour que le nombre de pages de l’agenda soit réduit. Le comité souhaite aussi que les plans de cours soient plutôt transmis aux élèves de façon électronique. Selon la présidente, cela représenterait une économie de 300 000 feuilles de papier par année, en plus de l’encre. Le retrait de machines distributrices fait aussi partie des objectifs que s’est donnés le comité pour réduire la production de déchets. La direction s’est montrée pru-dente sur ce point en ne retirant pour l’instant qu’une seule machine. D’autres seront peut-être retirées puisqu’aucune plainte n’a été déposée jusqu’à maintenant. Le comité sou-haite aussi faire installer de nouveaux comptoirs de tri et retirer progressivement les poubelles des classes.

Parlant des bons coups de son comité, Audrey Girard a évoqué le nouveau système de location de livres mis sur pied au café Chez Ginette. Les étudiants peuvent désor-mais louer gratuitement plusieurs œuvres, notamment des livres obligatoires. L’ajout de neuf comptoirs de tri, les cam-pagnes de sensibilisation et le retrait d’une machine distri-butrice ont aussi été mentionnés dans le lot.

Le comité Vertdure tente d’obtenir en conférence au mois d’avril le ministre de l’Environnement, Yves-François Blan-chet, ou la ministre des Ressources naturelles, Martine Ouellet. « On attend une réponse prochainement », a sou-ligné Audrey Girard.

D ans l’agriculture biologique, il n’existe aucun produit chimique, pesticide et herbicide. Les agriculteurs effec-

tuent des rotations de culture (jachère) et utilisent la lutte bio-logique contre les ravageurs. Par exemple, s’ils implantent un nombre suffisant de coccinelles dans une culture, celles-ci vont manger les pucerons nocifs pour les plantes. Pour la fertilisa-tion, ils utilisent des substances d’origine organique, animale ou végétale, comme le compost.

Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) l’agriculture biologique contribue également à la lutte aux changements climatiques et elle joue un rôle im-portant dans la captation de carbone.

Au Québec, c’est le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV) qui gère les certifications biolo-giques. Seuls les produits biologiques ont une certification.

Le Rodale Institute conclut via une recherche que la produc-tivité du bio est plus élevée que le conventionnel (agriculture utilisant des produits chimiques) lors des périodes de séche-resse. Le biologique utilise 45 % moins d’énergie que l’agricul-ture conventionnelle, qui elle, produit 40 % plus de gaz à effet de serre.

Selon un rapport de l’Organic Farming Research Foundation, l’agriculture biologique, en plus d’avoir des impacts positifs sur la santé et l’environnement, contribue à la création d’emplois et génère des retombées économiques pour les collectivi-tés. Il est démontré que les fermes biologiques emploient en moyenne 61 personnes à l’année, comparativement à 28 pour les fermes conventionnelles.

AFFAIRES ENVIRONNEMENTALES« PEU D’OUVERTURE À LA DIRECTION »

MANGER BIO, MANGER MIEUXUN RETOUR AUX SOURCES AVEC LE BIOLOGIQUE

JEAN-MICHEL TURBIDE

AUDREY GIRARD

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5ACTUALITÉ

Commencer ses études collégiales peut être une expérience stres-sante et déroutante. Ce l’est encore plus pour la vingtaine d’étu-diants qui ont entamé leur cheminement à la session d’hiver.

A u début de la session d’automne, plusieurs activités sont mises sur pied pendant la première semaine de cours afin d’intégrer

les nouveaux étudiants. « Un grand gala de la rentrée est organisé. Nous donnons aussi aux nouveaux étudiants une panoplie d’infor-mations sur les numéros de locaux, les casiers et les activités paras-colaires disponibles », explique le directeur au service des Affaires étudiantes du cégep de Jonquière, Pierre Dufour.

À la session d’hiver, il en est tout autrement pour les vingt-et-un étu-diants qui entament leurs études collégiales. « En automne, tout le monde peut être déstabilisé ensemble. En hiver, les étudiants sont davantage laissés à eux-mêmes. Cela peut être un vrai choc pour eux », déplore le responsable du programme d’intégration aux études collégiales, Denis Harvey.

Selon Pierre Dufour, le Cégep ne pourrait pas déployer les mêmes efforts à l’hiver qu’à l’automne. « Il y a très peu de nouvelle clientèle à la session d’hiver. La plupart des étudiants sont plutôt en transition ou en retour aux études, alors ils connaissent déjà l’esprit collégial », justifie-t-il.

Pour ces nouveaux étudiants, l’accueil est pris en charge par les ser-vices pédagogiques et les différents départements. « Le suivi est beaucoup plus personnalisé à ce temps de l’année », défend Pierre Dufour.

Le département d’intégration permet aux nouveaux étudiants de rencontrer le personnel de soutien : conseiller en orientation, aide pédagogique individuelle, psychologue et service de l’aide adaptée. « Il peut être difficile de trouver sa future carrière, alors on s’assure de leur instaurer un filet de sécurité », conclut Denis Harvey.

INTÉGRATION À LA SESSION D’HIVER LES NOUVEAUX ÉTUDIANTS LAISSÉS À EUX-MÊMESMARIE CHABOT-JOHNSON

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L es semaines de l’étudiante sont toujours très occupées. En plus d’animer une émission de radio et d’improviser dans la LIEJ,

l’étudiante est au cœur de plusieurs projets d’envergure : les Jeux du Québec, le festival De l’Âme à l’Écran, l’Événement Mode et le web-magazine La Cerise.

« Je ne pourrais même pas dire combien d’heures je mets par se-maine », commente-t-elle. Avoir assez de temps pour tout faire est définitivement un des défis de Sarah Farley Gélinas. « J’ai beaucoup d’énergie, mais je dois me donner des objectifs pour gérer le tout », rationalise-t-elle.

Même si ses implications lui demandent énormément de temps et d’énergie, l’étudiante se lance toujours à fond dans un projet. « Ça peut paraître cliché, mais si je suis autant impliquée, c’est vraiment par passion », révèle-t-elle.

Malgré la fatigue constante, l’étudiante en Animation et production radiophoniques est convaincue que ses expériences lui seront utiles dans son futur métier : « La vraie vie, c’est sur le terrain qu’on l’ap-prend, pas sur les bancs d’école. »

C’est la réalisation finale d’un projet qui la motive. « Quand l’évène-ment arrive, c’est tellement gratifiant de voir tout son travail prendre forme », exprime-t-elle, l’étoile à l’œil.

Active dans tout ce qui touche à la promotion, la cégépienne affec-tionne particulièrement le contact avec les gens. « J’apprends beau-coup des autres; c’est très gratifiant », explique-t-elle.

L’étudiante, très appréciée par ses collègues, est souvent l’un des piliers fondamentaux des projets qu’elle entreprend. « Sarah, c’est quelqu’un de très enthousiaste avec beaucoup d’esprit d’équipe. Elle est tellement impliquée qu’on ne la voit pas assez», témoigne un de ses partenaires de la LIEJ, Gabriel-Antoine Roy.

« Parfois, je me dis que je suis peut-être trop impliquée », conclut Sarah en riant.

Travaillante et enthousiaste, Sarah Farley Gélinas est engagée dans plus d’une demi-douzaine d’activités. Cette passionnée propage son dynamisme et sa passion partout où elle s’implique.

SARAH FARLEY GÉLINASMARIE CHABOT-JOHNSON

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CULTURELA COMÉDIE MUSICALE MOULIN ROUGEDERNIER DROIT AVANT LE GRAND SOIR

Dans quelques semaines, le rideau de la salle François-Brassard se lèvera sur l’un des évènements les plus médiatisés du cégep de Jonquière, la comédie musicale Moulin Rouge. D’ici là, les nom-breux membres de l’équipe de production entament le dernier droit en vue de présenter un spectacle qui répondra aux attentes élevées.

D ans les dernières semaines, l’équipe de la comédie musi-cale a déclenché une vaste campagne publicitaire. Une

vidéo promotionnelle est diffusée un peu partout dans le cé-gep, des affiches ornent les murs, et plusieurs partagent le tout sur les réseaux sociaux. Si bien que le spectacle Moulin Rouge est sur toutes les lèvres. Plutôt que de paniquer, l’équipe per-çoit la féérie entourant le projet comme une réelle source de motivation. « Je pense qu’on prend tous ça comme un défi à relever. On ne peut pas se permettre de ne pas se donner à fond justement parce qu’on sait à quel point les gens attendent ce spectacle-là », partage la comédienne qui interprètera le rôle de Satine, Andréanne Larouche.

Pour la première fois depuis la naissance de cette tradition au sein de l’établissement, la comédie musicale sera présentée à deux reprises, un choix plus que judicieux selon la responsable du projet, Véronique Gagnon : « Après une semaine, on a plus de la moitié des billets de vendus. Ce qui signifie qu’on serait déjà à salle comble trois semaines avant le spectacle s’il n’y avait qu’une représentation. » Les billets, qui sont en vente à l’Encrier étudiant, n’attirent pas que les étudiants de l’établis-sement. De nombreux adultes provenant de l’extérieur se sont déplacés au cégep pour mettre la main sur leur droit d’entrée. « C’est encourageant pour nous, cela prouve que la promotion est efficace », affirme la finissante en radio. En effet, en plus de

la campagne faite à l’école, des affiches ont été posées dans des lieux publics, des publicités sont diffusées sur les ondes de NRJ et de Rouge-FM, et la vidéo a même été présentée à Radio-Canada.

Fidèle au filmLes spectateurs qui viendront voir la pièce peuvent s’attendre à une mise en scène très fidèle au long métrage de Baz Luhr-mann. « C’est tellement un bon film, on ne peut pas s’attaquer à ça. Il faut que les gens le reconnaissent », estime Véronique, qui agit également à titre de chorégraphe et de danseuse. Les comédiens tenteront donc de faire vivre au public la double fa-cette du bordel, qui est non seulement un lieu festif, mais aussi l’hôte d’un amour impossible et tragique. D’après Véronique, les spectateurs ne devraient pas avoir de difficultés à s’impré-gner de l’ambiance des années 1900, notamment en raison des costumes et des décors, qui seront plus que réalistes.

Malgré l’anxiété qui accable toute l’équipe, Véronique est confiante du résultat de ce projet d’envergure : « J’ai hâte à l’ac-complissement de tout ça. J’ai hâte qu’on soit tous sur scène, qu’on se regarde et qu’on se dise : ‘‘ OK, ça y est. Un an de tra-vail, et c’est là que ça se passe.’’ Je ne souhaite pas un show parfait. Ça n’arrive jamais la perfection. J’espère juste que les gens auront du plaisir, autant dans la salle que sur scène. »

La comédie musicale sera présentée à la salle François-Bras-sard du cégep de Jonquière les 14 et 15 février à 20 h.

MARIANE BERGERON-COURTEAU

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7CULTURE 7

Le 21 février prochain aura lieu la finale locale de Cégeps en spec-tacle au cégep de Jonquière. Neuf numéros, qui en feront voir de toutes les couleurs aux spectateurs, seront en compétition, et une grande variété de prestations sera offerte : humour, théâtre, chant, musique et danse.

Humble et terre-à-terre, David Giguère désire partager une musique authentique qui touche directement les gens. En tournée pour son premier album solo, il alterne le folk et l’électro selon l’inspiration du moment.

« C’est un spectacle professionnel à un prix d’amateur que nous allons pré-senter le 21, et en région, je peux affirmer qu’on a vraiment beaucoup

de talents à présenter », soutient l’une des trois coordonnatrices de l’évè-nement, Judy Chabot. C’est la « crème de la crème » qui prendra d’assaut la scène, puisque les neuf numéros ont été sélectionnés par un comité de juges qui a évalué plus d’une vingtaine de candidats potentiels. « Les specta-teurs seront vraiment surpris et impressionnés de leur soirée. Il n’y a aucune longueur, et les gens vont triper, j’en suis certaine », ajoute cette étudiante qui travaille à l’organisation de Cégeps en spectacle depuis septembre 2012.

« Une belle opportunité pour tous »L’an passé, plus de 900 personnes ont assisté à l’évènement. C’était presque salle comble. Cette année, l’organisatrice ne s’en cache pas : elle veut égaler ou surpasser cette marque. « En tant qu’organisateurs, c’est sûr qu’on vise toujours plus haut, mais on est conscients que l’an passé, c’était très bien aussi », a déclaré celle qui en est à sa première expérience de bénévolat pour un tel évènement. Ce genre de défi demande beaucoup de planification : « C’est certain que c’est un gros défi, mais ça en vaut la peine! En plus, c’est ça que je veux faire dans la vie, et ça va être payant pour moi d’avoir vécu une telle expérience. » Cégeps en spectacle cherche à valoriser le français à tra-vers les prestations. « C’est une belle opportunité pour tous. Les concurrents pourront se mettre en valeur, et les gens vont les découvrir. Mais, en plus, le fait que ça soit en français ajoute une dimension intéressante », a partagé Judy Chabot.

Les spectateurs auront droit à un numéro hors-concours de la révélation de la dernière année en humour, François Bellefeuille. Les billets sont en vente au coût de 7 $ à l’Encrier étudiant et de 9 $ à la porte, le jeudi 21 février.

D epuis le lancement de Hisser haut en janvier 2012, l’artiste a eu la chance de parcourir la province. « Avec la tournée, j’ai pu redé-

couvrir plein de nouveaux coins de pays », s’emballe-t-il.

Autant à la maison de production Audiogram qu’en tournée, le chan-teur est bien entouré. « Dans l’équipe, on est tous des amis », aime-t-il dire. En mars, il fera de nouveau la première partie d’Ariane Moffatt, qui a notamment assuré la direction artistique de son album.

Avec plusieurs cordes à son arc, l’auteur–compositeur–interprète s’est aussi illustré en tant que comédien. Dès sa sortie de l’École de théâtre en 2010, il a fait des apparitions dans des productions, tant au théâtre qu’au petit et au grand écran. Toutefois, David Giguère tient à garder distincts ses deux atouts. « Après Starbuck, j’ai refusé des projets où j’aurais combiné musique et jeu », dévoile-t-il.

Pour célébrer le premier anniversaire de Hisser Haut, le chanteur a donné un spectacle sur les lieux de son lancement national. « Après autant d’amour et de folie, performer dans des plus petites salles don-nera un autre genre de proximité », explique David.

Dans son album, il aborde des sujets personnels, comme la mort de sa mère dans la chanson « Carambolage ». « Peut-être un peu naïve-ment, j’écrivais plus pour moi et pour ceux qui m’entourent », admet-il.

Plusieurs projets attendent l’artiste en 2013. Dès le mois de février, l’au-teur–compositeur–interprète veut se lancer dans la création de son nouvel album. « Le premier album était beaucoup plus axé sur mes blessures personnelles. Je veux que le deuxième soit plus collectif », indique David Giguère.

À l’étranger, de nombreuses opportunités s’offrent également à lui : la Semaine de la Francophonie au Brésil, une pièce de théâtre en Corée et une tournée en Chine. « Ce sont des occasions de voyager tout en travaillant », apprécie-t-il.

David Giguère était de passage au Café-Théâtre Côté-Cour le 1er février dernier, l’une de ses premières visites à Saguenay.

CÉGEPS EN SPECTACLE :« ILS SERONT SURPRIS ! »

DAVID GIGUÈRE : UNE QUESTION DE FEELING

FRÉDÉRIC MARCOUX

MARIE CHABOT-JOHNSON

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CULTURE

Pour plus de détails, visitez www.lobtus.com

Pendant plus de douze ans, Louis-Jean Cormier a donné sa voix au groupe Karwa, qui a, jusqu’à maintenant, récolté de nombreux prix aussi prestigieux qu’un Prix de musique Polaris. Après la sortie de quatre albums à succès dont Les chemins de verre, la formation a finalement décidé de mettre sa carrière en suspens. Louis-Jean a saisi l’occasion pour se lancer dans une aventure solo, qui s’an-nonce prometteuse.

En début de soirée, Louis-Jean Cormier a promis aux spectateurs du Palace Arvida de leur faire vivre la soirée de leur vie. Pari tenu pour l’ex-chanteur de Karkwa.« On voulait tous du changement je crois, changer de rythme.

On était pas mal fatigués aussi il faut dire! » confie l’ex-chan-teur de Karkwa. C’est après une longue réflexion et un accord commun que les cinq membres du groupe ont décidé de sus-pendre leur activité temporairement. L’auteur–compositeur–interprète affirme cependant que la formation n’est pas morte, qu’elle reviendra sur scène dans un avenir encore éloigné.

Après seulement quelques mois de répit, Louis-Jean Cormier a sorti son tout premier album solo, Le treizième étage. Dispo-nible depuis fin 2012, le disque produit déjà des recettes que son compositeur qualifie de « très impressionnantes ». Sa car-rière solo bien amorcée, celui qui est présentement en tour-née à travers la province affirme être très satisfait de son choix et apprécier les changements qu’il a apportés à ses composi-tions. « Le treizième étage, c’est un style pas mal différent de ce qu’on faisait avec Karkwa. Je trouve que c’est moins planant », partage-t-il.

Les paroles de l’album, parfois co-écrites avec Daniel Beau-mont, tournent autour des sentiments du coeur, de l’identité et d’une critique sociale. Avec des titres se rapprochant du Printemps érable et de la conscience sociale, Louis-Jean porte un regard particulier sur la population qui l’entoure. « Je me considère plus comme un être humain engagé qui se sert de son art pour faire passer des messages. »

D evant une foule timide et un décor sobre, Louis-Jean Cormier et ses cinq musiciens ont joué les plus récentes

chansons de l’album Le treizième étage. Très complice avec la foule, le chanteur a même donné des nouvelles de son ancien groupe. Il a enchaîné en confiant ce qui l’a amené à faire car-rière solo. Les spectateurs ont retrouvé la même poésie qu’au-trefois à travers le nouveau projet de Louis-Jean, avec un côté un peu plus pop.

La deuxième partie du spectacle, plus sentimentale et passion-née selon le musicien, a débuté avec une composition poi-gnante qui s’intitule « Au bord du récif ». Après, c’est un public très attentif qui a savouré les chansons « Le monstre », « Les chansons folles » et « L’air ». Soirée réussie pour Louis-Jean Cormier, qui a visé directement le « Bull’s eye » du cœur des Saguenéens.

DU CHANGEMENTPOUR LOUIS-JEAN CORMIER

LOUIS-JEAN CORMIER, CHARMANT

JÉRÉMIE LEGAULT

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Ayant remporté déjà deux prix pour Le treizième étage, Louis-Jean Cormier a le vent dans les voiles. Toujours aussi près de son public, le chanteur a bien l’intention de mener sa première tournée solo à terme et de poursuivre son aven-ture musicale pour profiter du changement.